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DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT
La gratitude qui guérit
Comment soigner les blessures du passé
Christine AngelardDiplômée d’un doctorat en médecine (France)
Naturopathe agréée, experte en cohérence cardiaque et en symbolique
du corps humainAuteure et conférencière
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2 LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
Vous nourrissez de la rancœur à l’endroit d’une personne qui
vous a fait souffrir : père, mère, frère, épouse ou mari, cousin, «
ami » de la famille, etc.
Vous allez utiliser la lettre de remise personnalisée, dans
laquelle vous entreprendrez de couper ce lien souffrant.
À X, Y, ou Z,
J’aurais aimé que...
Et là, vous allez écrire tout ce que vous avez sur le cœur, en
laissant votre mental de côté. Autrement dit, vous allez cesser
pour un temps d’écouter votre raison qui présume qu’à cause de ceci
ou de cela, telle
personne n’a pas pu agir positive-ment envers vous. Ici et
maintenant, vous vous adressez à l’enfant bles-sé, à l’adulte
blessé dans sa chair et dans son cœur. On peut aisément comprendre
qu’une mère ou qu’un père occupé à pourvoir à l’éduca-tion de cinq
ou six enfants n’ait pas eu le temps de faire beaucoup de câlins.
On sait que ce parent vous a aimé à sa façon. Mais si, des
décen-nies plus tard, en pensant au jeune enfant qu’on a été, les
larmes vous montent aux yeux ou si une émotion quelconque vous
étreint, cela veut dire que le cœur souffre encore. Et c’est avec
l’aide de celui-ci que nous allons écrire.
Laisser son mental momentané-ment de côté, c’est cesser de
cher-cher à comprendre et aller au fait brut, identifier ce qu’il
fait remonter comme émotion. Cette fichue émo-tion que vous avez
pansée tant bien que mal avec les moyens du bord, vous allez
maintenant la mettre à nu comme vous le feriez d’une blessure avant
de la désinfecter et de la re-fermer une bonne fois pour toutes!
S’agissant d’un parent, père ou mère, vous faites remonter vos
sou-venirs, du plus ancien au plus récent, ou inversement si cela
vous est plus facile.
La lettre de remise personnalisée Tiré du livre La gratitude qui
guérit, Comment soigner les blessures du passé, Christine Angelard,
Éditions Édito, 2018.
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3LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
Par exemple...
À ma mère... J’aurais aimé que tu me dises que tu m’aimes. Que
tu m’achètes le nounours que je désirais tant quand j’avais six
ans.Que tu ne me quittes pas aussi vite lors de mon premier jour
d’école. Que tu me dises que j’étais jolie. Que tu ne jettes pas
aux poubelles mon travail de collage que j’avais mis tant de temps
à faire. Etc.
Vous passez en revue tous les sou-venirs douloureux, y compris
les plus anodins (nounours, collage) que vous vous rappelez. Car si
à 30, 40 ou 50 ans, voire à 70 ans, vous vous souvenez de la peine
que vous avez ressentie en voyant votre mère jeter votre petit
trésor d’en-fant alors que la vie vous en a fait voir d’autres
depuis, c’est qu’une blessure de trahison, d’abandon, de rejet ou
d’un autre type est en-core là, bien vive. Bien entendu, il peut
s’agir d’épreuves plus lourdes, mais je vous ai volontairement
offert comme exemples des «banalités», car si elles sont encore
dans votre mémoire d’adulte, c’est que, juste-ment, ce ne sont pas
des banalités.
Une fois la liste terminée, vous concluez ainsi :
Aujourd’hui (vous inscrivez la date), tout ceci appartient à
l’HISTOIRE, Je n’en veux plus, Je t’en libère comme Je m’en libère
totalement et Je ren-voie ces paquets de mémoires et de chagrins
dans la Lumière.
Et, en pleine conscience, vous brûlez votre lettre.
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4 LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
Même remarque pour le petit je, le moi souffrant, et le grand
Je, l’être en voie de guérison. Autrement dit, le souvenir restera;
ce qui disparaîtra, c’est la charge négative, invalidante, morbide
de l’émotion ressentie à cette époque.
Dans le cas d’une lettre à un parent, lorsque vous en avez fini
avec celui qui est «problématique», passez à l’autre. Pour le cas
cité plus haut, cela donc commencera par : « À mon père... » Même
si vous avez l’impression de n’avoir rien à lui dire, le fait
d’avoir libéré quelque chose vis-à-vis du parent « problématique »
vous ouvrira les yeux aussi sur les gestes, les attitudes de
l’autre pa-rent qui a fait de son mieux avec les moyens du bord,
certes, mais à qui vous avez aussi peut-être quelque chose à
dire.
Vous pourrez utiliser ce modèle de lettre pour toute personne
qui vous a fait souffrir volontairement ou involontairement. Ce
genre de lettre sera à répéter jusqu’à trois ou quatre fois de
suite dans les semaines ou les mois qui suivront. En effet, lorsque
nous entreprenons de lever le ver-rou qui pèse sur des émotions
trop longtemps contenues, il se peut que, quelques jours, semaines
ou mois après avoir écrit une lettre, d’autres
souvenirs oubliés remontent à la surface. Et bien sûr, il faudra
les trai-ter de la même façon. Vidange émo-tionnelle, vous dis-je
!
Ce qui est merveilleux avec cet exer-cice, c’est
qu’immédiatement après l’avoir fait, vous serez envahi d’un
incroyable sentiment de légèreté. Quelques jours plus tard, vous ne
vous souviendrez plus des détails que vous aviez mis noir sur blanc
dans votre lettre; c’est un des meil-leurs signes de nettoyage de
l’in-conscient.
N’oubliez pas la boîte de papiers mouchoirs et accordez-vous une
bonne heure de répit et de larmes pour apaiser votre âme!
Oui, les mouchoirs peuvent être nécessaires, car souvent le
reflux des émotions déclenche des flots de larmes, et c’est tant
mieux !
Oui, sans faire preuve de dolorisme, je peux affirmer cela : si
les larmes vous montent aux yeux, laissez-les couler. Ce sont des
larmes de libé-ration : les barrages se fissurent, les noyaux de
souffrance cristallisés fondent. Enfin!
Ce qui se dissout ainsi, c’est une souffrance enkystée, un lien
dou-
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5LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
loureux, souvent malsain, qui vous empoisonnait l’existence.
Vous n’at-tendez pas de la personne à qui vous avez adressé votre
lettre qu’elle ac-complisse son travail. La démarche vous
appartient. Il s’agit ici de dé-faire un nœud, consciemment, et de
laisser aller le flot de vie. Lorsque chacun tire sur son bout de
la corde, si l’un des deux relâche sa prise, l’autre percevra une
diminution de la tension. Sans que l’autre personne, qui peut être
à des milliers de kilo-mètres de distance, voire disparue, fasse
quoi que ce soit, la situation se détend, et cette personne, quel
que soit le monde, créé ou incréé, dans lequel elle évolue, s’en
trouvera libérée. Nos autres relations peuvent alors se vivre
différemment.
Ceci dit, si cette personne est tou-jours vivante, elle se
manifestera à coup sûr d’une façon ou d’une autre, un jour ou
l’autre, parfois même très rapidement. Comme me l’a confié une
participante à un de mes ateliers, ce qu’il y a de plus difficile à
accep-
ter dans ce cas de figure est le fait que l’on vient également
en aide à la per-sonne qui nous a fait le plus souffrir. Eh oui! Et
alors? Dois-je entretenir ma souffrance de peur que celle de la
personne à qui j’en veux le plus dispa-raisse en même temps que la
mienne? C’est aussi cela, le début du miracle de guérison.
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6 LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
À :
J’aurais aimé que :
lettre de remise(nommez la personne)
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7LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
Aujourd’hui le :
(Écrivez ce que vous avez encore sur le cœur, sans censure
aucune. Partez du fait le plus ancien pour aller au plus récent,
ou, à l’inverse, procédez du plus ré-cent au plus ancien, selon ce
qui est le plus facile pour vous.)
Tout ceci appartient à l’HISTOIRE, je n’en veux plus, Je t’en
libère comme Je m’en libère totalement et Je renvoie ces paquets de
mémoires et de chagrins dans la Lumière.
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8 LA GRATITUDE QUI GUÉRIT
Christine Angelard a été médecin en France, elle est aussi
diplômée en médecine traditionnelle chinoise et est naturo-pathe
agréée.
À son arrivée au Québec, elle devient thérapeute en santé
globale, en cohérence cardiaque et en symbolique du corps humain.
Elle considère l’être humain comme un tout , où le corps et
l’esprit sont interconnectés et s’influencent l’un l’autre et elle
traite ses patients dans cette double perspective.
Conférencière, elle est aussi l’auteure de plusieurs ouvrages
dont La médecine soigne, l’amour guérit (Fides, 2010) et La
gratitude qui guérit (Édito et Éditions Eyrolles).
qui est christine angelard?
Une école... Une communauté... Une grande famille réunie...
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