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La Iglesia en America Central y el Caribe (L'Eglise en Amérique Centrale et aux Caraïbes)Review by: R. B.Archives de sociologie des religions, 8e Année, No. 15 (Jan. - Jun., 1963), pp. 157-158Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120233 .

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manifestations, selon qu'il existe ou non un Etat qui se fasse l'interprkte de ce nationa- lisme, une doctrine qui inspire son action, une direction qui reconnaisse les donnaes majeures du catholicisme; de 1 un comportement qui peut sembler contradictoire puisqu'il pr~che la soumission aux pouvoirs 6tablis sans nier le droit 6ventuel ? la secession, puisque ses missions s'appuient sur la puissance occupante en mime temps qu'il favorise le dbveloppement du clerg6 indigene. La suite de l'ouvrage applique ces observations en distinguant quatre groupes de situation: les nationalismes de liberation (minorit~s de l'empire austro- hongrois, Irlande avant le Home rule et Polo- gne sous domination russe), les nationalismes de defense (l'Italie,du non expedit au Pacte du Latran, l'Allemagne du Kulturkampf, la jeune R6publique tchdcoslovaque), les natio- nalismes totalitaires (Allemragne nazie, Italie fasciste, ( Action Frangaise )), les nationalismes catholiques (Espagne franquiste, Irlande ind&- pendante). Une breve conclusion oriente le lecteur vers les nationalismes d'outre-mer et l'6volution interne de l'Eglise sous l'effet de ces transformations internationales. Le sujet 6tait vaste; la nature du travail (these de droit) obligeait ? le prendre par les sommets, et, bien que l'information y soit g~nbralement pr6cise et sure, les divers chapitres y parat- tront souvent bien rapides, sans doute au detriment de l'analyse proprement historique et sociologique.

E. P.

94 ALONSO (Isidoro), et al. La Iglesia en Venezuela y Ecuador. (L'Eglise au Venezuela et en Equateur). Fribourg, Feres, Madrid, Ocsha, 1962, 201 p. (Coll. America Latina. Estudios socio-reli- giosos, n0 3, I).

95 La Iglesla en Perh y Bolivia. (L'Eglise au Pbrou et en Bolivie). Ibidem, 1961, 271 p. (Idenm, n0 8, II).

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La Iglesia en America Central y el Caribe. (L'Eglise en Am~rique Centrale et aux Caraibes). Ibidem, 1962, 282 p. (Idem, n0 4).

Ces livres veulent offrir au lecteur une image de l'Eglise catholique, particulibrement de sa hibrarchie et de la structure eccl~siastique, dans les divers pays de l'Ambrique latine. Ils sont pr~cieux par la documentation solide qu'ils apportent et les statistiques r6centes qu'ils utilisent. Comme ils suivent tons le

BULLETIN DES OUVRAGES

m~me module, les donntes sont comparables, et ce n'est pas un de leur plus mince m6rite. Indiquons done d'abord ce plan g~n~ral qui se r~phte d'ouvrage en ouvrage: comme les structures ecclhsiastiques ne peuvent $tre comprises qu'd travers la connaissance des structures sociales dans lesquelles elles plon- gent, chaque volume s'ouvre par un tableau du pays consider6, tout au moins de ce qui, dans le pays, est utile pour la comprehension des faits religieux, volume, densitb, evolution de la population, distinction des aires gbogra- phiques ou culturelles, urbanisation et migra- tions (internes et externes), vie 6conomique et niveau de vie, alphab6tisation; s'il y a lieu, composition raciale de la population. On passe de Is A la repartition des dioceses et des terri- toires de mission, au nombre d'habitants par paroisse ou par pr&tre, A I'tude syst~matique des membres du clerg6, s~culiers et r~guliers, leurs fonctions, paroissiales, scolaires, ou autres, sans oublier I'Age moyen des pr~tres suivant leurs nationalitbs et leurs fonctions; le recrutement des s~minaristes; enfin le rythme d'augmentation des paroisses ou des membres du clerg6 en relation avec l'augmen- tation de la population g~ndrale.

Certes, nous nous trouvons en presence d'une grande vari~t6 de pays. Certains comme le Guatemala ont un pourcentage de 72,2 %o d'analphabbtes, alors que le Costa-Rica a une 6cole pour 800 habitants. Le niveau de vie en Bolivie est un des plus bas de toute l'Am&- rique hispanique (82 dollars par tite), alors qu'au Chili nous avons un revenu de 368 dollars par tate en 1950. L'urbanisation reste une tendance gCn(rale, mais elle est plus ou moins pouss~e. Nous passons d'1I-iti noire B la Bolivie indienne, des pays qui tentent de sortir d'un recent f~odalisme ou qui y sont encore plong~s aux pays en voie d'industriali- sation et de formation de classes sociales. Cela ne peut manquer d'avoir une influence profonde sur la vie religieuse; malheureuse- ment, ces livres veulent rester de pure mor- phologie, et, en cons6quence, nous ne trou- vons sur la question que de rapides indications. Par exemple, dans le volume consacrb au Chili, I'opposition entre I'ancien et le nouveau catholicisme; autrefois li paroisse 6tait t la base Q la fois de i'Eglise et du pays, et toutes les institutions sociales, families, 6coles, corporations, confr6ries, 6taient des organes de christianisation; aujourd'hui, surtout dans les villes, nous nous trouvons en pr6sence d'un pluralisme de cultures, chacune ayant des valeurs diverses, et l'Eglise n'est plus qu'une de ces sous-cultures. Dans les r6gions agricoles, le syst~me de r6partition des terres n'est pas sans avoir des effets sur la vie religieuse

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ARCHIVES DE $OCIOLOGIE DBS RELIGIONS

des populations, et le catholicisme des petits proprihtaires ou des serfs de la glbbe n'est pas le m~me que celui des grands propribtaires de latifundia.

Par contre, nous nous trouvons partout, et malgrb toutes ces variations, en presence de ph~nom~nes similaires, du moins dans le domaine ohf ces livres se cantonnent volon- tairement, faute de donnues pr~cises par ail- leurs, celui de la morphologie. Ce sont tous des pays catholiques Is plus de 95 %. Ce sont des pays avec des paroisses extr&mement va- riables, I cause du peuplement indgal de leurs diverses regions. Ce sont des pays qui, malgr6 le catholicisme de la quasi totalit6 des habi- tants et le peu de laicisation des moeurs, ont un recrutement sacerdotal difficile (le Venezuela a, avec le Br6sil, le plus bas indice de pers~v6rance des s~minaristes), ce qui fait qu'une part du clerg6, plus ou moins grande, est d'origine 6trangire, ou que les s6minaristes se recrutent parmi les fils d'6trangers plus que parmi les nationaux (au Chili, par exemple). Ce sont des pays enfin oh le nombre des parois- ses et celui des prhttres augmente moins vite que la population, toujours croissante : population moyenne par paroisse: Vene- zuela, 14.400; Equateur, 10.000 dans la montagne et de 15 I 22.000 sur la c6te; P~rou, de 15.833 I 22.857 par paroisses non vacantes (il y a 207 paroisses sans pr0tres); Bolivie, 14.907; Haiti, de 19.000 I 27.000. Et partout, m&me si depuis quelques annues, le nombre des pr~tres augmente, le nombre des fiddles par pr~tre augmente encore plus vite, passant par exemple, en Bolivie de 2.678 en 1912 i 5.375 en 1959 ; au Nicaragua, par suite de l'arriv~e de religieux, le clerg6 a augmenth de 5 % et la population, durant le m~me temps, de 25 % ; partout, nous voyons que la situation a empir6 ou, au mieux, est rest~e stationnaire depuis 1912. Cependant, des signes d'esp&- rance apparaissent, avec les progrIs de l'al- phabvtisation et le relIevement du niveau de vie.

R. B.

97 AMAND DE MENDIETA (Enummanuel). Rome and Canterbury. A Biblical and Free Catholicism. (Rome et Cantorbtry. Un catholicisme biblique et libre). Londres, H. Jenkins, 1962, 256 p.

L'autobiographie d'un savant benbdictin belge pass6 i l'anglicanisme et aujourd'hui chanoine de Winchester: les pidges ne man- quaient pas. L'auteur a su Itre bref et ir~nique (une centaine de pages). Deux ligu.es semblent avoir 6t4 dbterminantes dans son evolution: les difficult~s opposCes par I'abb6 de Maredsous

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Ssa vocation scientifique (trop intellectuel pour Atre un bon moine, lui disait-il) le con- duisent i mettre en question le regime romain de l'autorit ; sa fr6quentation des PIres grecs l'am~ne A contester les d~veloppements r~cents du dogme marial. Ainsi trouve-t-il dans l'an- glicanisme un catholicisme libre et biblique. Une seconde partie - ( Quelques probl~mes thbologiques personnels ,

- lui permet pr6- cis~ment d'examiner ces diff~rents points de manibre plus didactique. Avec un humour tout britannique, le Dr. Vidler, dans l'avant- propos qu'il a 6crit pour I'ouvrage, note, qu'en ce qui le concerne, il voit l'Eglise de Rome dans une lumibre plus favorable que le Dr. de Mendieta, et inversement la Church of England dans une lumibre moins favorable.

E. P.

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America Judaica. L'Arche, no special dou- ble, 67-68, aofit-sept. 1962, 176 p.

Ce num6ro special de la grande revue juive fran aise est un hommage au judaisme am~ricain. Pr~fac& par l'ambassadeur J.M. Gavin lui-m~me, la livraison, magnifique- ment illustrbe, se compose d'une quinzaine d'articles destines I mettre en relief les aspects les plus divers de la vie des juifs aux Etats- Unis. Les volumes publis en 1954 pour le tricentenaire de l'arrivse des 23 premiers juifs Is la Nouvelle-Amsterdam, avaient surtout 6clair6 I'aspect proprement religieux de l'6volution du groupe juif ambricain. Le present numbro, sans minimiser cet aspect, s'efforce de marquer davantage I'importance des activitls d'ordre (( profane

, qui remplissent

la vie du juif ambricain. Celui-ci n'est plus un ((immigrant ,, mais, dans la proportion de 85 %, un a indigene n nu en Amnrique. I1 a cessI en grande partie d'8tre un ( prolhtaire a m~l6 aux grandes luttes ouvriIres, pour devenir un ((homme de la classe moyenne), avec un taux de scolarisation et un revenu

l6gIrement sup~rieurs I la moyenne. S'il forme un groupe imposant de plus de cinq millions, il n'est plus uniquement un (( citadin n et surtout un newyorkais : il quitte les grandes villes pour leurs suburbs verdoyants et s'adapte I ce nouveau cadre de vie. Le c6t6 social et bconomique de cette vie nouvelle est bien pr~sent6 par P. Aubery, O. Handlin et P. Goodman.

Ce groupe joue-t-il un r61e politique ? Max Lerner r~pond avec nuance : il n'y a pas de ( vote juif a au sens d'un apport massif et homogIne de voix, mais il y a une ( influence juive

, qui se fait sentir en politique, sans que

ce soit nacessairement en faveur des democrates,

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