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La Joie... Source ultime de guérison Aujourd’hui, grâce au théâtre, je m’amuse. En réalité je suis en train de me faire un cadeau fantastique. J’en ai tout le plaisir et toute la joie et ça, ça me donne beaucoup d’énergie. Oui, c’est un retour à mes sources, mais je retrouve aussi les sources profondes de la guérison. C’est ce que j’enseigne. C’est ce que je suis en train de vivre. – Guy Corneau Par Lucie Douville Éditrice Réalisation de l’entrevue Marie-Josée Tardif Journaliste, auteure et conférencière LA GUÉRISON REPENSÉE Bien installée dans un petit café parisien en compagnie de Guy Corneau, Marie-Josée s’apprête à faire une entrevue juste pour nous. Ensemble, ils vont parler de guérison, mais pas n’importe quelle guérison… Celle qui touche la joie d’exister. Comment je te présente désormais? Un psychanalyste en phase de guérison. C’est bien ça! C’est bon! (Rires) Depuis combien d’années? Je ne sais plus… J’ai commencé mes études de psychanalyste en 1977 à l’Institut Jung à Zürich. Mais avant, j’avais fait une maitrise en éducation et commencé un doctorat. J’étais à la frontière entre l’éducation et la psychologie… À l’époque je travaillais à l’Université de Montréal dans un laboratoire de recherche sur la télévision et l’en- fant. C’était super intéressant. Je ne t’avais jamais demandé ce qui t’avait amené à la psychanalyse… Bizarrement, c’est venu par le théâtre. Au fond, la première partie de ma vie a été habitée par le théâtre. On avait créé une troupe qui s’appe- lait Organisation Ô. On a joué pour les enfants dans les écoles, et ensuite pour les adultes dans des cafés, cégeps, universités. C’était du théâtre de création. On écrivait nos textes, montait nos pièces. J’ai tout fait. J’ai joué, fait de la mise en scène, de la musique, j’ai écrit… Mais c’était dif- ficile d’en vivre. Et la psychanalyse… À cette époque, un membre de la troupe, Germain Beauchamp, s’intéressait à Freud et à Jung. Alors tous les matins la troupe se réunissait avant de faire du théâtre, on se racontait nos rêves et lui s’amusait à les interpréter. Voilà comment la psychanalyse est entrée dans ma vie. Ensuite on s’est mis à écrire des pièces qui avaient toujours un double niveau : le niveau de la réalité et celui d’une réflexion sur la réalité. Un niveau de conscience autrement dit. La psychologie imprégnait déjà mes écrits. Je pense que dans cette nouvelle ère de guérison, on va passer du « Je pense donc je suis. » au « Je sens donc je suis. » C’est là que tu as choisi de devenir psychanalyste? C’est ça. Je suis retourné à l’université, fait ma maitrise, commencé mon doctorat et je suis parti étudier à l’Institut Jung durant 5 ans. Je me disais qu’ainsi je pourrais continuer à faire mon théâtre de création sans qu’il ne soit touché par des questions écono- miques. Mais finalement, ce n’est pas ça qui est arrivé… Mon métier de thérapeute est devenu très prenant. J’ai commencé à écrire des livres, dont Père manquant et ça, ça m’a sorti de mon cabinet. J’ai commencé à faire de la télévision, donner des confé- rences… Une autre carrière plus médiatique s’est profilée. Mais je restais proche de la scène. J’ai fait plusieurs expériences. J’ai amené des gens sur scène avec moi, des musiciens, des acteurs pour lire des textes durant les conférences… C’est là que j’ai créé Cœur.com qui réunissait des thérapeutes et des artistes en Europe et au Québec. Donc encore des projets qui alliaient art et thérapie. Et il y a eu la maladie… Oui. Trente ans plus tard. Avec le cancer en 2008, mais aussi tout au long avec la colite ulcéreuse, la maladie est venue me montrer qu’il y avait quelque chose que je négligeais profondément en moi durant toutes ces années : l’artiste. Tu n’avais pas réalisé qu’en revenant au théâtre, comme tu le fais maintenant, tu boucles une boucle! J’ai aussi l’impression de vivre une grande guérison au sens propre du terme, d’où le titre de mon livre Revivre!. Je réalise que la maladie était déjà présente dans ma vie et qu’il fallait que je passe par où je suis passé. Aujourd’hui, ce que je vois, c’est que l’artiste en moi m’a ramené la joie de vivre et, la joie de vivre, c’est la source même de la guérison. S’il y a plus de joie dans ta vie, tu veux continuer à vivre, ça renforce ton immunité, ça produit plus de globules rouges. Tout ça parce que cette partie de toi veut participer au monde... La partie de moi qui veut vivre a plus de plaisir quand elle touche à des choses artistiques, chanter, faire du théâtre, écrire de la poésie. Et bizarrement, ça ne m’enlève pas le gout d’enseigner... Je continue mes conférences, mes séminaires. Des choses que j’aime beaucoup. C’est donc l’artiste qui manquait dans ta vie? Alors qu’avant mon travail de conférencier était prioritaire, aujourd’hui l’artiste est en train de prendre une place impor- tante, sa place. Est-ce que, après coup, on réalise que tout a toujours été par- fait, même si, en apparence, on a l’impression d’avoir pris des détours? Ma problématique est venue du fait que j’ai délaissé l’artiste. Si j’avais gardé l’artiste vivant tout au long de ce parcours, je n’aurais peut-être jamais eu tous ces problèmes de santé. Mes études en psychanalyse m’ont passionné, fasciné. L’enseignement est ma façon d’exprimer mes connaissances. L’art, c’est une autre façon. Ce que je ne savais pas et que je sais maintenant, c’est qu’au fond je suis un enseignant et que la forme d’art qui m’inté- resse, c’est un art qui nous enseigne quelque chose, qui sert à un déploiement de la conscience. Donc pas de détour? Pas vraiment, mais j’ai délaissé l’artiste et surutilisé le mental. C’est pour ça que j’ai été malade. Je me suis réfugié dans ma tête. Mais on n’est pas juste une tête. On est un être humain complet avec une sensualité, une sensibilité, une créativité… Et moi, j’ai non seulement surutilisé mon mental, mais je l’ai utilisé contre moi. C’est-à-dire? Pour me raisonner. T’éloignant encore plus de l’artiste? Oui. Et c’est là que s’est produite la rupture, la coupure en moi, car l’artiste, lui, a toujours voulu se manifester à travers tout ce que je faisais. Mais moi je me raisonnais, je ne le laissais pas faire. J’ai mal utilisé mon mental. Le mental est utile, il nous permet de MAGASINEZ EN LIGNE ET FAITES PROVISION DE VOS PRODUITS BIO-ÉCO PRÉFÉRÉS! 1075, Montée Masson Mascouche (QC) J7K 2M1 mondeavie.ca Économisez 5 $ avec le code promo VIVRE2016 Livraison PARTOUT au Québec! Aujourd’hui, ce que je vois, c’est que l’artiste en moi a retrouvé la joie de vivre et, la joie de vivre, c’est la source même de la guérison. Rencontre avec Guy Corneau 27 VIVRE 26 VIVRE

La Joie Source ultime de guérison - Versilio

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Page 1: La Joie Source ultime de guérison - Versilio

La Joie... Source ultime de guérison

Aujourd’hui, grâce au théâtre, je m’amuse. En réalité je suis en train de me faire un cadeau fantastique. J’en ai tout le plaisir et toute la joie et ça, ça me donne beaucoup d’énergie. Oui, c’est un retour à mes sources, mais je retrouve aussi les sources profondes de la guérison. C’est ce que j’enseigne. C’est ce que je suis en train de vivre.

– Guy Corneau

Par Lucie Douville Éditrice

Réalisation de l’entrevue Marie-Josée Tardif

Journaliste, auteure et conférencière

Dossier • PERSÉVÉRER EncoRE Et EncoRE…La GUÉRISon REPEnSÉE

Bien installée dans un petit café parisien en compagnie de Guy Corneau,

Marie-Josée s’apprête à faire une entrevue juste pour nous. Ensemble, ils vont parler de guérison, mais pas n’importe quelle guérison… Celle qui touche la joie d’exister.

Comment je te présente désormais?Un psychanalyste en phase de guérison. C’est bien ça!

C’est bon! (Rires) Depuis combien d’années?Je ne sais plus… J’ai commencé mes études de psychanalyste en 1977 à l’Institut Jung à Zürich.

Mais avant, j’avais fait une maitrise en éducation et commencé un doctorat. J’étais à la frontière entre l’éducation et la psychologie… À l’époque je travaillais à l’Université de Montréal dans un laboratoire de recherche sur la télévision et l’en-fant. C’était super intéressant.

Je ne t’avais jamais demandé ce qui t’avait amené à la psychanalyse…Bizarrement, c’est venu par le théâtre. Au fond, la première partie de ma vie a été habitée par le théâtre. On avait créé une troupe qui s’appe-lait Organisation Ô. On a joué pour les enfants dans les écoles, et ensuite pour les adultes dans des cafés, cégeps, universités. C’était du théâtre de création. On écrivait nos textes, montait nos pièces. J’ai tout fait. J’ai joué, fait de la mise en scène, de la musique, j’ai écrit… Mais c’était dif-ficile d’en vivre.

Et la psychanalyse…À cette époque, un membre de la troupe, Germain Beauchamp, s’intéressait à Freud et à Jung. Alors tous les matins la troupe se réunissait avant de faire du théâtre, on se racontait nos rêves et lui s’amusait à les interpréter. Voilà comment la psychanalyse est entrée dans ma vie. Ensuite on s’est mis à écrire des pièces qui avaient toujours un double niveau : le niveau de la réalité et celui d’une réflexion sur la réalité. Un niveau de conscience autrement dit. La psychologie imprégnait déjà mes écrits.

Je pense que dans cette nouvelle ère de guérison, on va passer du « Je pense donc je suis. » au « Je sens donc je suis. »

C’est là que tu as choisi de devenir psychanalyste?C’est ça. Je suis retourné à l’université, fait ma maitrise, commencé mon doctorat et je suis parti étudier à l’Institut Jung durant 5 ans. Je me disais qu’ainsi je pourrais continuer à faire mon théâtre de création sans qu’il ne soit touché par des questions écono-miques. Mais finalement, ce n’est pas ça qui est arrivé… Mon métier de thérapeute est devenu très prenant. J’ai commencé à écrire des livres, dont Père manquant et ça, ça m’a sorti de mon cabinet. J’ai commencé à faire de la télévision, donner des confé-rences… Une autre carrière plus médiatique s’est profilée. Mais je restais proche de la scène.

J’ai fait plusieurs expériences. J’ai amené des gens sur scène avec moi, des musiciens, des acteurs pour lire des textes durant les conférences… C’est là que j’ai créé Cœur.com qui réunissait des thérapeutes et des artistes en Europe et au Québec. Donc encore des projets qui alliaient art et thérapie.

Et il y a eu la maladie…Oui. Trente ans plus tard. Avec le cancer en 2008, mais aussi tout au long avec la colite ulcéreuse, la maladie est venue me montrer qu’il y avait quelque chose que je négligeais profondément en moi durant toutes ces années : l’artiste.

Tu n’avais pas réalisé qu’en revenant au théâtre, comme tu le fais maintenant, tu boucles une boucle!J’ai aussi l’impression de vivre une grande guérison au sens propre du terme, d’où le titre de mon livre Revivre!. Je réalise que la maladie était déjà présente dans ma vie et qu’il fallait que je passe par où je suis passé. Aujourd’hui, ce que je vois, c’est que l’artiste en moi m’a ramené la joie de vivre et, la joie de vivre, c’est la source même de la guérison. S’il y a plus de joie dans ta vie, tu veux continuer à vivre, ça renforce ton immunité, ça produit plus de globules rouges. Tout ça parce que cette partie de toi veut participer au monde...

La partie de moi qui veut vivre a plus de plaisir quand elle touche à des choses artistiques, chanter, faire du théâtre, écrire de la poésie. Et bizarrement, ça ne m’enlève pas le gout d’enseigner... Je continue mes conférences, mes séminaires. Des choses que j’aime beaucoup.

C’est donc l’artiste qui manquait dans ta vie?Alors qu’avant mon travail de conférencier était prioritaire, aujourd’hui l’artiste est en train de prendre une place impor-tante, sa place.

Est-ce que, après coup, on réalise que tout a toujours été par-fait, même si, en apparence, on a l’impression d’avoir pris des détours?Ma problématique est venue du fait que j’ai délaissé l’artiste. Si j’avais gardé l’artiste vivant tout au long de ce parcours, je n’aurais peut-être jamais eu tous ces problèmes de santé. Mes études en psychanalyse m’ont passionné, fasciné. L’enseignement est ma façon d’exprimer mes connaissances. L’art, c’est une autre façon. Ce que je ne savais pas et que je sais maintenant, c’est qu’au fond je suis un enseignant et que la forme d’art qui m’inté-resse, c’est un art qui nous enseigne quelque chose, qui sert à un déploiement de la conscience.

Donc pas de détour?Pas vraiment, mais j’ai délaissé l’artiste et surutilisé le mental. C’est pour ça que j’ai été malade. Je me suis réfugié dans ma tête. Mais on n’est pas juste une tête. On est un être humain complet avec une sensualité, une sensibilité, une créativité… Et moi, j’ai non seulement surutilisé mon mental, mais je l’ai utilisé contre moi.

C’est-à-dire?Pour me raisonner.

T’éloignant encore plus de l’artiste?Oui. Et c’est là que s’est produite la rupture, la coupure en moi, car l’artiste, lui, a toujours voulu se manifester à travers tout ce que je faisais. Mais moi je me raisonnais, je ne le laissais pas faire. J’ai mal utilisé mon mental. Le mental est utile, il nous permet de

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1075, Montée MassonMascouche (QC) J7K 2M1

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VIVRE2016

Livraison

PARTOUT

au Québec!Aujourd’hui, ce que je vois, c’est que l’artiste en moi a retrouvé la joie de vivre et, la joie de vivre, c’est la source même de la guérison.

Rencontre avec Guy Corneau

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Page 2: La Joie Source ultime de guérison - Versilio

Dossier • PERSÉVÉRER EncoRE Et EncoRE…

ViVRe, c’est...tendre l’oreille…

Pour écouter ce que notre corps tente de nous dire par la maladie.

penser, d’écrire des livres, de donner des conférences… Il n’y a aucun problème avec ce mental-là. Mais en l’utilisant contre moi-même, c’est ça qui fut problématique.

Tu te raisonnais même si l’autre partie criait : « Au secours! »J’étais toujours en train de dire : « On va faire ça l’année pro-chaine… » Et je ne le faisais pas. Pour mon être, c’était un refus, un abandon, une trahison. Et cette trahison de soi a fini par s’ex-primer à travers la maladie.

Et ça nous amène à « La guérison repensée ». Pour moi, la guéri-son commence à partir du moment où on reconnait l’intelligence profonde de la maladie et des émotions qui circulent en nous. Chaque fois que je rencontre des gens malades, je leur pose gentiment cette question : « Mais pourquoi pensez-vous que vous êtes malade? » Et souvent, il y a une réponse qui monte très vite en eux.

Ils le savent? Une partie d’eux sait. Je leur dis : « Il faut que vous preniez cette réponse au sérieux. » Je demande aux gens qui luttent contre le cancer : « Mais avant de lutter contre lui, l’avez-vous écouté? Avez-vous pris la peine d’entendre ce qu’il vient faire dans votre vie, ce qu’il est venu vous dire? Peut-être vous parle-t-il de relations, de travail… » Dès que cette écoute est présente, tout est différent. On lutte autrement.

On doit arrêter de voir la maladie comme un problème, mais plutôt comme une guérison en marche.Oui, une solution en marche… Jung disait : « La maladie c’est la tentative de la nature pour nous guérir. » On doit se guérir de nos enfermements, de nos personnages, de nos personnalités, de ce à quoi elles sont identifiées. Il y a des choses en nous qui veulent s’exprimer. Il faut leur laisser la parole.

C’est un processus hyper intelligent! Oui! Une partie de soi veut parler. Il va falloir qu’il y ait une col-laboration, une union, des retrouvailles avec soi et avec ce que l’on ressent. Jung disait : « Se réaliser soi-même, ce n’est pas une pensée, ni un sentiment. C’est une sensation. Tu n’as pas besoin d’y penser, tu le sais… Tu sais que tu es en train de toucher à la bonne chose. » On apprend à faire confiance à ses intuitions profondes, à ses sensations profondes. Je pense que dans cette nouvelle ère de guérison, on va passer du « Je pense donc je suis. » au « Je sens donc je suis. » Gaétan Brouillard, auteur de La santé repensée, va tout à fait dans ce sens.

Les êtres vont redevenir sensitifs par rapport à eux-mêmes, ils vont rétablir les réseaux, les chemins de communication avec la nature, avec ce qu’ils sont profondément, avec les autres, à un niveau beaucoup moins mental, mais plus sensitif. À partir de là, il y a guérison. La maladie possède sa propre intelligence. Elle vient nous dire : « Il y a quelque chose qui ne va pas dans ta vie. » Et le corps ne ment pas. Il traduit ce mal-être.

Certains se sentent coupables face à leur maladie… Même si été j’ai très malade, je ne me sens pas coupable. Pour moi, chaque épreuve est une occasion d’apprendre, d’ouvrir la porte à une nouvelle connaissance de moi-même, à un nouveau contact avec moi-même; une nouvelle conscience de qui je suis et de l’univers qui m’entoure. On peut prendre cette porte ou pas. Mais pour moi, la maladie est une porte qui s’ouvre vers une nouvelle évolution, une nouvelle conscience. Ça vaut la peine d’écouter. Plusieurs ont vécu des enfances difficiles, des

blessures de cœur, des périodes obscures… Il s’agit de dire : « Tiens, la maladie vient me montrer tout ça. C’est une chance que j’ai, l’opportunité de guérir de tout ça. »

Le monde hospitalier devrait-il se transformer? Il y a pas mal de choses qui sont en train d’entrer dans nos hôpi-taux par les infirmiers et les infirmières. Eux s’intéressent à toutes sortes de choses : ostéopathie, homéopathie, visualisation… On valorise de plus en plus la personne. Il y a des groupes de parole, des cours de méditation, de visualisation, du yoga ou des ate-liers de création. C’est déjà bien. Il y a aussi des médecins qui s’intéressent à tout ça. Ils pratiquent une médecine intégrative, c’est-à-dire une médecine qui intègre les autres approches au lieu de les condamner. J’en connais plusieurs : Christian Boukaram, par exemple, un radiooncologue montréalais et Gaétan Brouillard, tous deux pratiquant à Maisonneuve-Rosemont. C’est dommage de voir que le Collège des médecins n’a pas cette même ouverture.

Si le médecin était libre d’agir, que pourrait-il faire?Le médecin pourrait devenir l’allié du patient, un peu comme un coach de santé. Il connaitrait les types de soins à privilégier et pourrait aussi, sans s’afficher comme psychothérapeute, faci-liter quelques réflexions : « Avez-vous une bonne alimentation? Bougez-vous suffisamment? Vous octroyez-vous des espaces de ressourcement? Comment gérez-vous vos émotions? Avez-vous des passions?… » Car c’est de ça que nous parle la maladie.

Comment savoir ce qui est le mieux pour nous?Il n’y a personne qui peut nous sauver. Ni la chimio, ni le déco-dage biologique, ni la psychothérapie, ni l’homéopathie, rien de tout ça. Mais tout ça va contribuer à ce qu’on reprenne des forces, qu’on se régénère. Personnellement je parle d’un environnement de soins qui viennent stimuler nos forces de régénération. Il suffit de choisir des avenues qui sont en résonance avec nous, qui ont du sens pour nous.

On doit retourner notre caméra vers l’intérieur…Jung disait : « Ce n’est pas vrai qu’on est malade seulement par rapport à notre passé. On est aussi malade par rapport à notre futur. » Il voulait dire qu’on porte déjà dans notre inconscient les thèmes centraux de notre vie et que l’inconscient, avec ses antennes, attire à nous ce qui est juste pour nous. Quand on n’est pas bien aligné avec notre futur, il crée des blocages pour nous montrer qu’on ne va pas vers qui on est appelé à devenir, vers un vrai déploiement de soi. Jung disait donc : « On tombe malade pour être capable de s’adapter à ce qui vient. »

Wow! c’est beau. La maladie vient réaligner notre trajectoire.Oui, si je n’ai pas la bonne attitude pour accueillir les choses qui viennent dans ma vie…

Il faut être prêt à changer, à se transformer… C’est ce que la maladie demande.Elle nous demande d’écouter… de nous écouter, sinon c’est comme si tu disais à ton être : « La maladie ne me sert à rien.

C’est juste un obstacle. » Comme si tu refusais l’intelligence même de la Vie.

Qu’en est-il des maladies comme la dépression, le burnout?La dépression vient souvent quand la créativité n’est pas utilisée par la personne, alors que le burnout est surtout en lien avec un irrespect de soi. Tu ne peux pas juste produire, même si tu fais quelque chose que tu aimes. Si tu n’es pas respectueux de tes heures de sommeil, de ce qui te ressource, toi, de l’alimentation qui est bonne pour toi, de bouger, de faire des choses qui te font plaisir à toi…ça finit par craquer.

L’équilibre est important.On doit se ressourcer. Pas seulement produire. On doit se recentrer autour de l’humain et non de la performance ou de l’économie. Il faut reconnaitre l’intelligence de la maladie qui, au fond, m’amène à toujours plus d’humanité, vers ce qui est vrai-ment essentiel pour moi : ma relation à moi-même, le respect envers moi-même; ma relation avec les autres, avec mon travail, avec mes passions, mes talents…

Dans la guérison repensée, on devrait partir en quête de ce cadeau qui nous attend de l’autre côté de la maladie?Je dis souvent en conférence : « Faut-il attendre d’être malade pour vivre? » Au fond, c’est ça la véritable question.

 

Introduction  aux  outils  de  la  méthode  Danis  Bois  

   3  stages  de  2  jours    

       24  -­‐  25  septembre  2016          22  -­‐  23  octobre  2016          19  -­‐  20  novembre  2016  

 

Accès  à  un  stage  intensif  avec  le  professeur    Danis  Bois,  fondateur  de  la  méthode  

         3  outils  de  qualité      

 Fasciathérapie    Gymnastique    sensorielle      Méditation    pleine    présence  

 

 

Enrichir  votre  pratique  Apprendre  à  percevoir  les  effets  de  vos  gestes,    de  vos  actions  et  de  vos  paroles  Apprendre  à  installer  une    présence    de  qualité  

• Apprendre  à  intervenir  en  lien  avec    votre  globalité,  en  et    sans    forcer              

Vous êtes thérapeute ou en voie de le devenir et vous voulez :

(438)  765-­‐4265        -­‐        [email protected]  visitez  :  fabienrosenberg.com  

Parcelle d’histoire… Auteur et conférencier de réputation internationale, Guy Corneau a donné des centaines de conférences et animé de nombreux ateliers de développement personnel dans divers coins du globe. Au fil des années, il a signé de nombreuses chroniques dans différents journaux et magazines du Québec et d’Europe et animé durant quatre ans, à Canal Vie, une émission intitulée Guy Corneau en toute confidence. Engagé socialement, il est fondateur des Réseau Hommes Québec et Réseau Femmes Québec, dont la formule s’est répandue dans plusieurs pays francophones.

De 1997 à 2006, Guy Corneau s’est entouré d’une vingtaine d’artistes et de thérapeutes au sein des Productions Coeur.com alliant la compréhension psychologique et l’expression créatrice dans une perspective d’ouverture du cœur. Aujourd’hui, tout en continuant sa vie d’auteur et de conférencier, il tourne son regard vers le théâtre. Il joue actuellement à Paris dans la pièce L’amour dans tous ses états qu’il a écrite en collaboration avec l’actrice Danielle Proulx.

Parmi ses écrits, parus aux Éditions de l’Homme :

Revivre !Le meilleur

de soi Père manquant,

fils manqué

Information : www.guycorneau.com

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