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La soirée des Rois 2014 → 4Interview de Jean Godel → 14
La programmation musicale → 16L'Orchestre d'Harmonie de Fribourg → 19
LA LANDWEHR FÊTE SES 210 ANS!
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Chers amis de la Landwehr,Que la lumière soit, et la lumière… ne fut pas! Je ne peux évidemment commencer cet édito sans rele-ver la panne de courant subie au début de notre concert de gala du 14 décembre 2013 à Equilibre Fribourg. Quelle frustration pour les musiciens et le public présent. Ce n’est pas de gaîté de cœur que l’on renvoie 80 musiciens et 650 spectateurs à la maison. Mais la Landwehr sait faire face à l’adver-sité et garder sa bonne humeur. C’est ainsi en parfaite forme qu’elle a entamé le concert du dimanche, oubliant les mésaven-tures de la veille.
Dans les activités passées, je tiens aussi à relever l’agréable et détendue soirée des Rois du 11 janvier 2014. Monsieur Paul Bulcke, CEO du groupe Nestlé, nous a gratifiés de sa présence. Dans son message, il s’est dit très sensible aux traditions, comparant les valeurs de la Landwehr avec celles de son entreprise.
L’avenir nous réserve assuré-ment encore de bons moments musicaux. Nous sommes heureux de pouvoir fêter les 175 ans de la Fanfare du Collège St-Michel (samedi 17 mai 2014 à l’Aula magna de l’Université de Fribourg, voir pages 23) ainsi que les 100 ans du Noble Contingent des Grenadiers fribourgeois le week-end des 20 et
210 ans de musique
au service de Fribourg
21 septembre prochains à Fribourg. Que de traditions… Mais non seu-lement de traditions, la Landwehr anime tous les faits marquants de la vie fribourgeoise. Aussi accom-pagnera-t-elle nos autorités pour l’inauguration du Pont de la Poya les 10 et 11 octobre 2014. Nous marcherons ainsi sur les traces des landwehriens qui avaient participé aux festivités des inaugurations des ponts de Pérolles en 1922 et de Zaehringen en 1924. 1804-2014: 210 ans de musique au service de Fribourg.
Die Landwehr ist aber auch eine Botschafterin Freiburgs. Am 5. Juli dieses Jahres begibt sie sich nach Innsbruck, um im Rahmen des Promenadenkonzerte-Festivals ein Galakonzert zu geben. Transkriptionen klassischer Werke, namentlich von Verdi, Strauss, Berlioz und Borodin, werden dabei den Haup«eil unseres Musikprogramms bilden.
Ce qui me réjouit particulière-ment, c’est l’intense activité de nos jeunes musiciens. Notre Jeune Garde a donné de nombreux concerts et aubades ces derniers mois. Avec la restructuration de l’Ecole de musique, nous me«ons en place un modèle qui perme«ra à nos plus jeunes d’intégrer les rangs du corps principal, et ainsi d’assurer la pérennité de notre tradition musicale.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui œuvrent à mes côtés pour le bon fonctionnement de notre société. Ils sont nombreux ces Landwehriennes et Landwehriens qui travaillent - souvent dans l’ombre - et qui font que ce grand bateau puisse voguer en eau calme Et si tout cela est possible, c’est grâce à l’excellente ambiance qui règne à la Landwehr. Ce ne sont pas seulement des musiciens qui se rencontrent, ce sont des amis qui ont plaisir à se retrouver pour faire de la musique ensemble. Les assises de la culture dans la région de Fribourg ont relevé le 28 février dernier l’importance de la culture comme vecteur de cohé-sion sociale; la Landwehr en est la preuve vivante.
Bien à vous.Alain Deschenaux, Président
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Après un apéritif habituel réu-nissant déjà de très nombreuses personnes, toutes «corporations» confondues, les convives installés à leur place ce«e fois prédéfinie par le comité, voici qu’à 19 h 00 heures précises retentit, toute en harmonie, la Marche des Rois annonçant le début o³iciel de la gargantuesque symphonie des traditionnels plats et discours qui vont suivre.
Notre président Alain Deschenaux salue, comme c’est l’usage, les habituels représentants des autorités politiques, cantonales et communales, religieuses, avec ce«e année l’heureuse sur-prise la présence de 2 évêques, Monseigneur Charles Morerod et Monseigneur Alain de Raemy, fraichement intronisé le matin même à la cathédrale, après une déjà longue journée, les membres d’honneur, les autorités militaires, les représentants des sociétés amies et les amis de la Landwehr. Commence alors son rébus renou-velé chaque année sur la présen-tation du grand invité surprise de la soirée. Partant du noir total, les indices s’éclaircissent jusqu’à l’en-trée solennelle en musique de ce personnage dont chacun a finale-ment reconnu le profil, à savoir le grand patron du groupe internatio-nal Nestlé, son administrateur-dé-légué, Monsieur Paul Bulcke qui, après un saut de puce partant du
Le samedi 11 janvier 2014, c’est sous une pluie de guirlande lumineuse qu’ont pris place les invités
et les landwehriens pour la 136e soirée des Rois.
Chili l’amène directement à la salle Henri Renevey, en plus en toute grande forme.
Un autre invité, plus virtuel, le comédien Michel Sapin, mais aussi présent en tant que vrai Michel Sapin, qui torturera en voix o³ par ses questions impromptues plus tard dans la soirée et par ses interviews dont il a le secret, notre directrice Isabelle Ruf-Weber de plus en plus polyglo«e, sur l’ha-bileté et la psychologie féminine qu’elle pratique pour amadouer un groupe comprenant quand même majoritairement des hommes par essence évidemment machos. Dans son sac à questions impro-visées et gratinées tout exprès pour notre patient président du Conseil d’Etat, ne va-t-il pas, en tant qu’organisateur résident d’un home pour personnes âgées, l’inviter à donner une conférence d’une heure, pas plus pour cet âge, à fixer dans un agenda déjà bien chargé.
Après le Benedicite prononcé par l’aumônier de la Landwehr, sur sonnerie de trompe«e, In Memoriam aux membres et amis disparus depuis la dernière soirée des Rois 2013 cités par le président.
Ce«e année, oh surprise!, après la soupe aux pois, voilà déjà le rapport annuel de notre président. En e³et, entorse à l’inamovible rite
historique dans l’ordre des plats et étonnement général pour les habi-tués, d’abord le jambon pour les gourmands, puis après seulement les pieds de porc, sans os s.v.p., la langue et la tétine pour les gour-mets. Les gourmands a«endront un peu.
Le président fait déjà de la pub pour notre participation aux 175 ans de la Fanfare du Collège St-Michel à son concert du 17 mai 2014. Depuis longtemps marraine de celle-ci, elle se doit de soutenir sa filleule par sa présence active, comme c’est d’ailleurs l’habitude lors de ses grands anniversai-res. Allusion est égalment faite au déplacement en Autriche (Innsbruck) le premier week-end de juillet pour un concert de gala dans le cadre d’un festival de musique.
Après avoir retracé les moments et prestations importants, canto-naux de par notre statut o³iciel ou par pur divertissement envers la population, ou extra-canto-naux, citations et remerciements des landwehriens les plus fidèles, jeunes ou moins jeunes avec petit cadeau pour marquer l’événe-ment. Remerciements mérités éga-lement pour toutes les personnes qui œuvrent souvent secrètement et sans compter leur temps pour la vie de la Landwehr tout au long de l’année, ici ou ailleurs.
136e soirée des Rois
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↑L'invité surprise
Monsieur Paul Bulcke, CEO du groupe Nestlé.
Remerciements aux donateurs, bienfaiteurs, sponsors et membres passifs et amis indispensables pour la survie de la société et la forma-tion de ses jeunes futurs membres actifs.
Remerciements ciblés et per-sonnalisés aux membres qui aban-donnent leur fonction, mais pas la Landwehr: Gérard Renz après 5 ans comme Secrétaire général, et rem-placé à ce«e tâche par Monsieur David Krienbühl, Joëlle Pingeon, en tant que membre du comité de la JGL et ancienne coprésidente, remplacée par William Schaller, Delphine Seydoux en tant que res-ponsable de l’Ecole de musique et remplacée par Delphine Verdon.
Importance marquée est donnée au soutien à la culture dans ce canton aussi bien que pour l’éducation qui, avec le sport, ne doivent pas être les laissés pour compte… de tous les budgets comme c’est trop souvent le cas, par nos gouvernements, aussi bien exécutifs que législatifs mais plutôt être les étendards et les fleurons du canton de Fribourg à l’extérieur, pour la bonne renommée de tous les départements.
Ce sont 70 jeunes, Ecole de musique et Jeune Garde ensemble, qui constituent à ce jour la relève. Sachant qu’à cet âge leurs inté-rêts variés sont très volatils,
espérons donc en garder le plus grand nombre possible dans nos rangs. La moyenne d’âge de la Landwehr est de 34 ans, de 17 à 71 ans. Monsieur Michel Be«in jeune ancien président de la commission externe et remercié comme il se doit est fait membre d’honneur, et remplacé par Maître Olivier Andrey.
Quant aux discours, à tout sei-gneur tout honneur, Monsieur Paul Bulcke, originaire du Plat pays fla-mand, breveté belge quand même,
résident et habitant de Crésuz, pas seulement globe-tro«er mais également brillant polyglo«e, avec grand talent improvisant avec beaucoup d’humour, peut compter sur l’inspiration divine par la présence de 2 évêques. Il se plaît énormément en Gruyère et soulève l’importance des tradi-tions; il faut se souvenir de ce
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qui a été pour mieux construire l’avenir. Pour ne jamais être fatigué et toujours garder le sourire, ses secrets: avoir beaucoup d’humour, avoir le sens de la passion, être ouvert à la diversité, avoir du res-pect, du pragmatisme, une vision commune. Pour lui, en comparai-son de l’Europe et de son proche voisin qui la jalouse méchamment et maladroitement, la Suisse est un miracle et les traditions quelles qu'elles soient, sont les racines du futur. Derrière toutes structures, il y a des hommes et des femmes qui les font vivre. Il est fait naturel-lement membre d’honneur de la Landwehr.
Notre évêque Monseigneur Charles Morerod, très pince sans rire, avec son humour finement ciselé et, savamment distillé à l’assemblée,
improvisateur né, sans papier également, dit certes que pour faire avancer le monde il y a bien la culture et le sport, mais aussi il ne faut pas l’oublier, la religion. Mais pour lui, comme le disait le cardinal Ratzinger, la musique est une expérience spirituelle qui est en harmonie avec l’Univers.
Il fallait vraiment être là pour bien ressentir et s’imprégner des paro-les de ces 2 grands «humoristes» d’un soir. Rires, fans et applaudis-sements assurés.
Humour toujours et remercie-ments avec Madame Katharina Thalmann-Bolz nouvelle prési-dente du Grand Conseil, parle de son district du Lac et de Morat. Elle parle de sa cloche«e pour rendre harmonieuses les di³érentes inter-ventions contradictoires et variées des députés, comme la bague«e de notre directrice qui doit rendre harmonieuses toutes les voix de
↑Les chevronnés
pour 10 ans de Landwehr.VETERAN CANTONAL et médaille cantonale, 25 ansDimitri Grandjean.
ANCIENNETE LANDWEHRPour 5 ans à la LandwehrSébastian Dorthe, Nicolas Ducrest, Thibault Roubaty, Dominique Roubaty.
Pour 10 ans à la LandwehrThierry Wantz, Isabelle Dessibourg, Julian De Lima, Christoph Sallin, Amélie Pi«et, Pierre Bugnon.
Pour 15 ans à la LandwehrPhilippe Fragnière.
Pour 20 ans à la LandwehrChristophe Küng.
Pour 25 ans à la Landwehr et membre vétéran cantonalPascal Pichonnaz.
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chaque registre qui peuvent aussi paraître discordantes. «La poli-tique peut toujours être renforcée par la musique, mais pas nécessai-rement le contraire».
Après avoir beaucoup transpiré au téléphone d’un humble inconnu, humour encore, heureusement, et remerciements du nouveau prési-dent du Conseil d’Etat, Monsieur Beat Vonlanthen, membre d'honneur de la Landwehr, qui a dû s’imaginer la suite de notre concert de gala du samedi où, pour la 1re fois depuis son ouverture, la salle Equilibre s’est retrouvée prématurément dans le noir total pendant un spectacle. Et pour-tant à ce moment, par cœur, sans fausse note, les musiciens jouaient très doucement, la salle se délectant en plein rêve australien. Décidément, la Landwehr saura toujours innover et nous étonner.
Par contre pas d'humour dans le discours du Syndic de Fribourg, déçu du refus d’entrée en matière de certaines communes sur l’Ag-glo, ce grand «machin» qui n’inspire pas vraiment les musiciens ni les
«compositeurs» (comme de Gaulle en parlant à l’époque du Marché commun qui ne comptait que 6 pays), toutefois remerciés pour leur travail et les services rendus à la Ville. Mais c’est vrai, on avait déjà eu droit largement à notre quota d’humour le restant de la soirée. C’est sûr, c’est le souvenir essen-tiel que garderont de ce«e soirée décidément pas comme les autres tous les convives présents, disant tous avoir passé une mémorable soirée des Rois. D’ailleurs personne
ne s’est endormi, la preuve. Après le café, une excellente gale«e des rois et un excellent service, il est 23 h 19. Fin o³icielle. Débuts o³icieux et plus obscurs de la Nuit des Rois (pas du concert…), jusqu’à plus d’heure. R.V.
ASSIDUITÉ 80 à 85%Romain Lang, Joëlle Pingeon, Véronique Bassenne, Delphine Seydoux, Sébastian Dorthe Christophe Schuwey.
85 à 89%Jean-Rudoph Wampfler, Thomas Henkel, Amélie Pi«et, Michel Savoy, Thierry Pochon, Jean-Pierre Martine«i, Christophe Waber, Pierre Bugnon, William Schaller, Bertrand Emmenegger.
Le podium et les médaillés 90% et plus Charles Leiser 90%Martin Kopp 92%Charles Zahnd 94%Jacques Sciboz 95%Paolo Morreale 97% Quentin Pierret 97%
↑Le Président entouré de Delphine
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Le tout avait pourtant commencé de la plus belle des manières. En e³et, la Jeune Garde avait ouvert le programme avec des pièces d’ex-cellente tenue et d’un haut niveau. Dirigés par Joel Allred, ces musi-ciens âgés de 10 à 16 ans interpré-tèrent notamment un sélection de thèmes du Bossu de Notre-Dame
Les 14 et 15 décembre 2013, la Landwehr invitait les amateurs d’orchestres d’harmonie à prendre part à ses traditionnels concerts de gala de fin d’année.
ou encore le Cortège des sorciers et même Border Zone, de Jacob de Haan. Le titre de ces pièces aurait dû me«re la puce à l’oreille des auditeurs; il allait se passer quelque chose de bizarre!
Sous la bague«e experte d’Isa-belle Ruf-Weber, la Landwehr
entreprenait alors de charmer le public par une superbe inter-prétation de Hymn to the Sun du compositeur japonais Yagisawa. Cet hymne à Mère-nature laissait alors la place à une œuvre du compositeur autrichien Thomas Doss, Outback, pièce illus-trant musicalement des scènes
Concert de gala:le coup de la panne!
F r i b o u r g - M o r a t - V a u l r u z
13aborigènes. A l’instant-même où le saxophoniste fribourgeois et landwherien Frédéric Zosso embouchait son Didgeridoo pour un solo aux accents des plaines de l’aride Australie, la lumière de scène disparut complètement pour laisser place à des ampoules éclairant les seuls auditeurs. E³et saisissant: l’auditoire était fasciné par ce«e mise en scène. L’orchestre d’harmonie poursuivit impertur-bablement la pièce pendant plus de cinq minutes malgré le fait que la majorité des musiciens jouait dans l’obscurité presque totale. A
l’entrée sur scène – en cours d’exé-cution – d’un o³iciel indiquant à la che³e d’orchestre d’interrompre la pièce, les auditeurs réalisèrent enfin qu’il se passait quelque chose d’anormal: on leur avait fait le coup de la panne! En e³et, un transformateur avait disjoncté, privant d’électricité l’ensemble du quartier: il fallait évacuer avant que les piles de secours n’abandonnent elles aussi la partie! Vingt minutes plus tard, les amoureux de musique devaient se rendre à l’évidence: A cause de Dame-nature ou de la technique moderne, il n’était plus
possible de poursuivre un concert qui prome«ait pourtant beaucoup!
Que les amoureux de belles histoires se rassurent, l’épilogue fut heureux. Le second concert du dimanche 15 décembre eut lieu comme prévu. On réussit à accep-ter une partie des auditeurs de la veille pour une prestation qui ravit mélomanes et critiques musicales. Ce fut en particulier le moment de la première exécution mondiale en français de AHAB! de Stephen Melillo. Ce«e pièce reprend des extraits du célèbre roman «Moby Dick» d’Herman Melville. La force expressive du comédien Jean Godel et l’engagement des musiciens de la Landwehr et de leur che³e firent oublier la mésaventure de la veille. Nul doute toutefois que ce concert restera dans les mémoires non seulement pour la qualité de la musique, mais aussi pour ce«e faculté de la Landwehr de Fribourg à surprendre et créer l’ina«endu. Que trouvera-t-elle l’an prochain? P.P.
Les auditeurs réalisèrent enfin qu’il se passait quelque chose d’anormal: on leur avait fait
le coup de la panne!
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Jean Godel, qui êtes-vous?Je suis né en 1967 à Genève et j’ai vécu ensuite en Gruyère. Actuellement journaliste à 80% au journal La Gruyère, j’ai une double formation. J’ai étudié les sciences politiques à l’Université de Lausanne puis le journalisme, et j’ai suivi le Cours Florent à Paris, au complet je précise, de 1992 à 1995. En 1998, j’ai fondé la Compagnie des Barbares à Bulle et monté six projets théâtraux dont trois en coproduction avec Jacqueline Corpataux du théâtre de l’Ecrou à Fribourg. Une troisème face«e, que j’adore, est mon activité de chauf-feur poids lourd qui m’a permis de payer mes études et aidé pendant
Sept questions à Jean Godel, alias AhabLors de l’unique(!) concert de gala de la Landwehr
en décembre 2013, Jean Godel a assuré le rôle du capitaine de bateau dans la pièce musicale AHAB!
toutes les années où je faisais du théâtre. Comme il est très di³icile d’en vivre, j’ai repris le journalisme en 2008, après la naissance de la première de mes deux filles, ne voulant pas laisser tout ce poids sur les seules épaules de mon épouse.
Que connaissiez-vous de la Landwehr?Pour moi, il s’agissait d’un ensemble poussiéreux, d’un truc de vieux, si j’ose dire… même si je savais qu’il existait la Jeune Garde. En 2004, j’ai vu «Landwehrland», le spectacle des 200 ans, à la pati-noire St-Léonard de Fribourg. Je ne l’ai pas aimé, c’était trop grand,
j’étais trop loin et je n’ai pas senti la proximité avec les mucisiens. Evidemment, j’avais des a prioris négatifs et d’autre part, avec une éducation musicale avant tout classique – j’ai chanté dans di³é-rents chœurs – je n’apprécie pas la fanfare.
Comment avez-vous été contacté?Pendant 6 ans, jusqu’à ce qu’il arrête, j’ai chanté à l’Accroche- Chœur à côté d’Alain Deschenaux, le président de la Landwehr. L’été passé, celui qui ouvrait le courrier de l’harmonie pendant les pauses, me dit à peu près ceci «Dis donc Jean, on a un truc à la Landwehr avec une lecture d’un texte sur une musique, tu verras, c’est super». La Landwehr avait contacté un autre comédien mais celui-ci a décliné l’o³re. N’ayant pas dit non, j’étais donc coincé… Mais sans Alain, dont j’apprécie l’enthousiasme, l’e³i-cassité et sa façon d’être direct, je n’y allais pas! Au départ, j’ai été doublement surpris car le texte est long et en accord total avec la musique. La tâche a été plus grande que prévue mais je n’ai pas de regret.
Quelle a été la conception de travail?Pour commencer, j’ai écouté des enregistrements en anglais sur internet. J’ai reçu un texte et une partition annotés mais cela ne m’a pas servi car si j’ai une LA
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bonne oreille, je ne déchi³re pas facilement. Je me suis donc fait des signes cabalistiques «paf paf paf» par exemple sur mon texte. Ces repères m’indiquaient une note tenue ou encore une entrée pendant tel passage. Nous avons beaucoup travaillé avec la che³e, Isabelle Ruf-Weber, pour construire la charpente de ce«e œuvre composée d’un tapis de musique sur lequel se trouvent des noeuds, des carrefours. Nous avons déplacé certaines parties ou sucré des phrases trop lon-gues en français par rapport au texte original en anglais. Ensuite, pour répéter, j’ai reçu une version enregistrée par la Landwehr qui durait 35 minutes. Exactement le temps de me rendre à mon travail à Bulle avec le RER. Tous les jours, sous les yeux parfois étonnés des voyageurs, je m’imprégnais donc de mon texte avec la musique dans mes écouteurs. J’ai adoré.
Qu’avez-vous découvert avec ce¬e pièce?C’est un texte magnifique qu’il faut interpréter avec le double état d’esprit d’AHAB!, ce capitaine qui se
confronte vivement avec la baleine et qui mène une reflexion sur la quête de sa vie. J’ai aussi aimé ce«e expérience parce que, contraire-ment au théâtre où je suis seul dans mon rôle, je suis ici accompagné par la musique. Cela m’a d’ailleurs conforté dans ma vision d’associer le théâtre avec la musique, comme au cinéma. Un autre aspect a été la réflexion de la mise en scène et la place que ce capitaine allait prendre. Comme il ne s’agit pas d’un soliste, puisque la narration et la musique sont au même plan, nous avons donc décidé que j’oc-cuperai une place latérale, que je n’utiliserai pas d’accessoires et ne me costumerai pas.
Que retenez de ce¬e rencontre?Elle a été heureuse. Le premier téléphone avec Thierry Pochon s’est très bien passé puis la ren-contre avec Isabelle Ruf-Weber également, c’est une femme formidable. J’ai découvert des gens merveilleux, talentueux, à l’écoute et j’ai tout de suite été accepté et respecté. J’ai fait quatre ou cinq répétitions, j’y allais avec plaisir et garde un lumineux souvenir de
cet automne 2013. Je n’ai pas senti de su³isance, de condescendance comme cela m’est parfois arrivé dans certains ensembles presti-gieux. Et la coupure de courant du premier soir, qui a annulé le spec-tacle, m’a déçu sur le moment mais a finalement donné plus de valeur encore à l’unique création de ce«e pièce le lendemain.
Comment voyez-vous la Landwehr maintenant?C’est un jeune corps de musique de qualité qui interprète magni-fiquement. Ils vont au cœur de la musique, ils ont la capacité d’émouvoir, d’aller au cœur des gens. Ce sont des travailleurs, il n’y a pas de vede«es même s’il y a peut-être des chefs de registres. C’est une famille! Ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et réussis-sent grâce à leur che³e Isabelle, tout en simplicité et avec évidence. C’est une vraie découverte. Je leur tire mon chapeau et les remercie tous du fond du cœur. Je les encou-rage à continuer ces croisements avec d’autres formes artistiques et enfin, j’encourage vivement le public à les découvrir. L.H.
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Afin de découvrir comment se concocte le programme musical annuel de la Landwehr et qui s’en charge, la rédaction a contacté Thierry Pochon, responsable des a³aires musicales au sein du comité directeur de la société. Celui-ci préside également la commission de musique, à qui incombe justement l’élaboration de ce«e tâche. Ce«e commission, composée de neuf membres, dont la directrice musicale Isabelle Ruf-Weber, se réunit plusieurs fois par année. Un tel programme, explique son président, se pré-pare en fonction de di³érents axes. Tout d’abord, il faut tenir compte des e³ectifs des di³érents registres pour l’année future, des auditions des nouveaux membres ainsi que des renforts souhaitables et possibles. Puis, il s’agit d’étudier
Chaque année, la commision musicale de la Landwehr a l’exigente tâche de choisir les pièces qui seront étudiées
et jouées tout au long de la saison musicale.
la liste des prestations prévues, la Fête cantonale des musiques en 2015 par exemple, ainsi que leurs particularités (en salle, en can-tine, à l’extérieur, concert de gala, concert plus divertissant, stand up, etc.) pour pouvoir combiner leurs contenus.
Tout un artLe public de la Landwehr, composé d’amateurs, de néophytes et de fins connaisseurs, a diverses a«en-tes souvent di³icilement compa-tibles. Pour que tous passent un bon moment, il s’agit donc de tenir compte de son hétérogénéité en composant un programme riche et varié. Mais il faut encore trouver de nouveaux morceaux, non seule-ment motivants, mais qui permet-tent aux musiciens de progresser sur di³érents plans musicaux. De
L’art de concevoir un programme musical
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Pour que tout le public passe un bon moment, il s’agit de tenir
compte de son hétérogénéité en composant un programme
riche et varié.
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plus, dans l’idéal, la Landwehr essaye d’être dans les premiers, ou même la seule à jouer telle œuvre ou tel compositeur. Ceci, en tenant compte des limites tech-niques des di³érents registres, de la présence ou non de tel instru-ment ou de la mise en avant d’un musicien, comme lors du concerto pour piano de l’an dernier. Enfin, il faut encore considérer la com-binaison des morceaux. A savoir le rapport entre des pièces plus ou moins vives et plus ou moins longues, et leurs places stratégi-ques telles que l’ouverture et la fermeture du concert notamment. Un programme représente donc un savant exercice d’équilibre qui doit aussi révéler un fil conduc-teur. «Tout un art», selon Thierry Pochon.
La découverte d’autres mondesEn pratique, les membres de la commission musicale soume«ent des pièces qui sont écoutées, discutées et choisies. Au fil des séances de travail, les choix s’a³i-nent en fonction des programmes et croisement de genres déjà e³ectués les années précéden-tes, danse, chant, etc., et selon tous les critères cités ci-dessus. Concrètement, concernant le programme 2013, la plupart des propositions parlaient «d’ailleurs». Ceci a permis de fixer le thème des concerts de gala, l’évasion, l’exploration, la découverte de
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mondes di³érents, et a insu³lé une sorte d’évidence: le concert va raconter quelque chose. Puis, le choix du clou du spectacle s’est porté, à l’unanimité, sur la pièce AHAB! du compositeur nord amé-ricain Stephen Melillo, né en 1957, sur le texte abrégé et traduit, mais non modifié, du roman de Herman Melville «Moby Dick» (1851). Dans ce«e œuvre, Ahab le capitaine du bateau, le narrateur, intervient en même temps que les musiciens. Il fallait donc chercher une voix; un homme a la voix grave et qui plus est, capable d’endosser ce rôle. C’est Jean Godel, voir interview page 14, comédien, chanteur et journaliste qui a été élu…
Symbiose entre récit et musiqueJean Godel a dû prendre connais-sance de l’œuvre musicale et s’approprier le texte. Puis, il a dû indiquer les passages où il aurait besoin de temps et ceux où la musique pourrait avancer. «Nous voulions me«re texte et musique en avant, en symbiose», détaille Thierry Pochon. Il souligne que l’œuvre a immédiatement pris forme et dégagé de belles émo-tions grâce à la rencontre positive entre le comédien et la che³e. Il adresse d’ailleurs à ce«e dernière un coup de chapeau: de langue allemande, elle devait coor-donner un texte en français avec la musique au moyen d’indications en
anglais. Pour terminer, il rend éga-lement hommage aux techniciens d’Equilibre, la salle de spectacle de Fribourg, qui se sont remarquable-ment occupés des e³ets sono-res (vagues, tonnerre) et visuels (éclairs, «Dieu»), ce qui a donné, dit-il, une dimension plus profonde encore à l’ensemble. Notons enfin que la pièce est visible et audible sur Youtube en tapant les mots Ahab, et bien sûr aussi sur www.landwehr.ch. L.H.
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Dans le monde des harmonies fribourgeoises, l’Orchestre d’Har-monie de Fribourg (OHF) occupe une place bien particulière.
En e³et, de par son fonctionne-ment en sessions biannuelles, l’OHF permet à des musiciens professionnels (1 ⁄ 3) et des ama-teurs «éclairés» (2 ⁄ 3) du canton de se retrouver pour préparer des projets ambitieux et concentrés. Le nombre restreint de répétitions par projet et un programme de haut niveau préparé par un chef invité perme«ent à chaque musi-cien de continuer à évoluer dans sa société tout en découvrant de nouveaux horizons et en poussant le niveau d’exigence toujours un peu plus loin.
L’OHF et la Landwehr sont liés depuis longtemps. En 1988, l’OHF était fondé par un musicien de la Landwehr, et aujourd’hui, grâce au soutien logistique de la Landwehr, l’Orchestre bénéficie de conditions de travail idéales. De plus, la prochaine session de l’OHF sera placée sous la bague«e d’Isabelle Ruf-Weber, directrice de la Landwehr. Elle nous prépare un programme particulièrement plaisant à écouter pour le concert d’ouverture du festival Le Bois qui chante à Château-d’Œx, le samedi 11 octobre 2014. Pour l’occasion, l’OHF accompagnera le soliste Florian Rohn, qui interprétera
Lors du concert d’ouverture du festival «Le Bois qui chante», l’OHF interprétera le concerto pour violoncelle de Gulda,
sous la direction d’Isabelle Ruf-Weber.
le concerto pour violoncelle de Gulda. La session se clôturera par le traditionnel concert au Podium
de Guin, le dimanche 12 octobre 2014 à 17 h. Plus d’informations sur le site internet: www.ohf.ch. A.R.
Isabelle Ruf-Weber invitée à l’OHF
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ZusammenfassungDas OHF – oder mit deutschem Namen FBO (Freiburger Blasorchester) – nimmt in der Blasmusikszene des Kantons Freiburg einen speziellen Platz ein. Dieses Auswahlorchester, das mit Berufsmusikern und ambi-tionierten Amateurmusikern zweimal jährlich ein anspruchsvolles und interessantes Konzertprogramm unter der Leitung eines Gastdirigenten auf die Beine stellt, wird im Herbst 2014 mit Isabelle Ruf-Weber ein span-nendes Projekt durchführen. Am Erö³nungskonzert des Festival «Le Bois qui chante» in Château-d’Œx wird das OHF das Konzert für Violoncello und Blasorchester von Gulda mit dem Solisten Florian Rohn zum Besten geben. Das traditionelle Konzert im Podium in Düdingen am Sonntag, 12. Oktober 2014 um 17.00 Uhr, wird die Herbstsession mit Isabelle Ruf-Weber beenden.
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Le week-end du 14 au 15 septembre a eu lieu le traditionnel camp musi-cal de la Jeune Garde.
Pour débuter ce camp musical 2013, nous avons eu droit à une matinée de répétition intense tandis que les futurs cadets ont eu une matinée consacré à des acti-vités amusantes tel qu’une chasse au trésor ou encore la confection d’une bague«e magique. Avant le dîner, les élèves de l’Ecole de musique ont eu l’occasion de venir
Camp musical de la JGL
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écouter la répétition «tu«i» de la JGL et pour terminer ce«e matinée en beauté, un moment de convivia-lité a eu lieu entre la Jeune Garde et l’Ecole de musique lors du pique-nique de midi. Amplement mérité d’ailleurs! Pour l’après-midi, une visite d’Electrobroc a été orga-nisée pour une partie de la JGL et les «petits» de l’Ecole de musique. Pendant ce temps-là, le reste de la JGL est resté au chalet pour jouer au foot ou bien encore au bad-minton. Le soir venu, initiation à la
cuisine mexicaine avec des tacos au souper et activités ludiques pour le reste de la soirée, sur le thème de la musique bien sûr!
Le lendemain, après une (courte) nuit de sommeil, c’est déjà l’heure de ranger les valises, de faire le ménage et de répéter une dernière fois pour le concert-apéritif de fin de camp. Et comme de tradition, la soupe de chalet a clôturé ce camp musical 2013.A l’année prochaine! V.H.
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Samedi 17 mai Pour fêter les 175 ans de la Fanfare du Collège Saint-Michel, les deux formations donneront un concert en commun à l’Aula Magna de l’Université à 20 h 00.
Samedi 24 maiConcert de la Jeune Garde et des Cadets de Bulle à Fribourg à l’Aula de l’Université à 20 h 00.
Samedi 15 juinConcert dans l'après-midi de la Jeune Garde et de l'Annonciade, maîtrise de la Glâne, à Romont.
Jeudi 19 juin Fête Dieu à Fribourg.
Samedi 21 juinFête de la musique, concert à 13 h 00 sur la Place Georges-Python et à 18 h 30 à l'école de la Vigne�az dans le cadre du jubilé de l'Association des intérêts du quartier Beaumont-Vigne�az-Monséjour.
↓Le registre des trombones
au concert de gala à Equilibre.
Samedi 21 juinConcert de la Jeune Garde à Fribourg Centre à 11 h 00.
Du 4 au 6 juilletVoyage à Innsbruck (A) dans le cadre du festival Promenadenkonzerte avec un concert de gala le samedi 5 juillet.
Samedi 20 et dimanche 21 septembreLa Landwehr accompagnera le Noble Contingent des Grenadiers Fribourgeois pour fêter leur 100e anniversaire.
Activités de l'année 2014
Agenda des prestations de la Landwehr et de la Jeune Garde
pour ces prochains mois.
Vendredi 10 et samedi 11 octobreInauguration du Pont de la Poya.
Samedi 18 octobre Concert de gala à la salle Stravinski à Montreux.
Vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 décembre Concerts de gala à Equilibre.
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Du nouveau à la Commission externe
La Commission externe compte de nouveaux membres parmi lesquels Me Olivier Andrey qui a accepté, dans la foulée, d’en reprendre la présidence. La commission actuelle se compose de:
Me Olivier Andrey, Notaire à Fribourg, Président;
M. Giorgio Aronna, Directeur Aronna Trading - Vins d’Argentine;
Mme Nathalie Bourquenoud, Membre du comité directeur, PostFinance AG, Berne;
M. le Chanoine Hans Brügger, Aumônier de la Musique de Landwehr;
M. Pierre Esseiva, musicien à la Musique de Landwehr;
M. Peter Goetschi, Président central du Touring Club Suisse (TCS);
M. Edgar Jeitziner, Président de la Direction générale de la Banque Cantonale de Fribourg;
M. Pascal Künlin, Administrateur de Weck Aeby, Fribourg;
Mme Marie-Claude Limat, Administratrice MCL Consulting, cabinet de recrutement;
M. Jean Muller, Pharmacien retraité;M. Raoul Philipona, Président et
Délégué du Conseil d’administra-tion de Schumacher AG;
M. Alexandre Sacerdoti, AS Consulting, Conseil en Stratégies d’Entreprises, Consultant Associé.
La Commission externe a pour fonction d’aider le Comité directeur
La Commission externe compte de nouveaux membres
parmi lesquels M. Olivier Andrey, nouveau Président.
à promouvoir l’image de la Musique de Landwehr, et de chercher des moyens destinés à accroître sa prospérité. Sa composition actuelle, avec des membres pro-venant d’horizons très di³érents, perme«ra certainement d’a«eindre les buts fixés.
Cet article est également l’occasion de remercier tous les membres qui ont œuvré précédemment au sein de la Commission externe, en par-ticulier M. Michel Be«in, Président de la Commission ces 20 dernières années. Son immense travail, ses contacts innombrables, son engagement et sa bonne humeur ont permis à la Commission de
récolter des fonds importants. Grâce à sa contribution, la Musique de Landwehr a pu réaliser de nombreux projets, en particulier de magnifiques voyages, l’achat du local et un nouvel uniforme.MERCI à tous pour cet engagement, et particulièrement à Michel Be«in. N.B.
↖Maître Olivier Andrey,
nouveau Président de la commission externe.
↑Monsieur Michel Be¬in à la Soirée des Rois après avoir passé 20 ans à la tête de la commission externe.
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C’est en e³et le 7 mars 1964 que les Landwehriens défilaient pour la dernière fois dans Fribourg vêtus de leur ancien uniforme en direc-tion de l’Arsenal, d’où ils ressorti-rent revêtus de cet uniforme que nous portons encore. Quelques jours après ce discret anniver-saire, ce second Clin d’œil sur les archives revient sur ces parures qui firent l’image de notre corps de musique pendant un peu plus de deux siècles.
Dans notre numéro d’octobre 2013, on pouvait voir un corniste du Corps Franc, notre ancêtre, en grand uniforme: cet habit, qu’il faut imaginer de couleur bleu céleste, était paré de noir, de jaune et de doré. Il se complétait d’un tricorne à panache blanc et de l’épée mili-taire. C’est vêtu de cet uniforme que les «futurs» Landwehriens traversèrent le XIXe siècle, l’ayant hérité dès 1812 de l’ancien Corps Franc. Cet uniforme subit bien sûr d’inévitables transformations, dont la plus notable fut l’introduction du pantalon cramoisi, en 1843.
Mais on sait que la période 1804-1879 fut pleine de rebondissements: on vit donc dès 1861 les musiciens également revêtus d’un autre uniforme au sein des rangs de l’Harmonie. Cet uniforme était semblable à celui de l’infanterie de l’époque: bleu sombre pour la tunique et pantalons bleus clairs
2014 marque les 210 ans de notre corps de musique, mais également un demi-siècle bien plus discret:
celui de notre uniforme historique…
ornés de rouge. Les Landwehriens reçurent naturellement les a«ri-buts des fantassins, tels que les contre-épaule«es blanches, des brides de même couleurs et une casque«e aux couleurs cantonales. Seul le sabre et les grades échap-pèrent à la mode militaire stricte.
En 1879, celle qu’on peut désormais appeler Landwehr fait peau neuve et dépose ses anciens uniformes… pour en reprendre un autre lui aussi inspiré de celui de l’infanterie contemporaine! La nouvelle société se pare donc d’un habit aux mêmes couleurs que celui de l’Harmonie, légèrement plus court et plus seyant. On y retrouve déjà nos couleurs, d’autant plus lorsque les brides blanches sont remplacées en 1883 par des rouges, moins salissantes, avant que des cordons rouges eux-aussi ne s’ajoutent l’année suivante. Enfin, un panache blanc remplace le pompon du shako pour les grande occasions. L’uniforme nous paraît alors bien familier, même si les modifications s’enchaînent: au tournant du siècle, on voit par exemple l’apparition des chevrons d’ancienneté alors la casque«e militaire de 1914 rem-place le shako.
Mais l’armée abandonne son ancien uniforme bleu dans les années 1930 et, peu à peu, le stock landwehrien s’épuise. Après huitante-trois ans sous la tunique militaire, en 1962, le
constat est sans équivoque: «si la Landwehr peut encore faire belle impression quand elle se pré-sente en corps, les musiciens pris isolément ont un aspect miteux»1. Il devient urgent de reme«re la Landwehr à la hauteur des autres sociétés. Renonçant à relancer la production des anciens uniformes ou de suivre la mode des costumes classiques, le comité se lance dans une entreprise risquée: créer de toute pièce un nouvel uniforme qui respectera les traditions du corps. C’est le peintre Yoki Aebischer qui doit coucher ce projet sur le papier, alors que la société se lance dans la di³icile récolte des fonds.
Après deux ans de recherches historiques et septante séances du comité des uniformes, le nou-vel uniforme naît enfin: c’est un habit reproduisant l’uniforme des troupes fribourgeoises de 1854 que le public fribourgeois découvre ce samedi 7 mars 1964. Les couleurs ne changent pas mais la coupe est revue, notamment avec l’intro-duction d’une redingote à double queue de pie. Les cordons se font plus discrets, complétés par l’apparition de boutons argen-tés. Enfin, on retourne au shako
Un cinquantenaire oublié
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1 René Ducry, président de la Landwehr entre 1945 et 1963, cité par: GROSS François, La Landwehr, Corps de musique o³iciel de l’Etat et de la Ville de Fribourg, Fribourg, La Landwehr, 1979, p. 18.
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réglementaire du XIXe siècle. La fête d’inauguration est d’impor-tance et s’étend sur deux jours, alternant notamment un défilé, un banquet et une messe à d’autres réjouissances. L’apparence de cet uniforme restera inchangé jusqu’à nos jours: les modifications de «confort» de 1984 n’altéreront en e³et pas son aspect.
Les exigences du XXIe siècle passant par là, les Landwehriens se doteront certes d’un nouvel uniforme en 2005 pour les concerts assis, mais ce ne sera nullement une raison pour remiser cet uniforme historique: c’est ainsi que les Landwehriens défilent encore aujourd’hui avec fierté dans leur uniforme quinquagénaire. C.S.
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Sources•BORCARD P., La Landwehr 1804-2004, Fribourg, Corps de Musique de Landwehr, 2004, 116 p.•CORPATAUX G. et COLLOMB A., Corps de Musique de Landwehr Fribourg,
Essai historique, Fribourg, Musique de Landwehr, 1929, 128 p.•GROSS François, La Landwehr, Corps de musique o³iciel de l’Etat et de la Ville de Fribourg,
Fribourg, La Landwehr, 1979, 96 p.•MACHEREL F., Le Corps de musique de Landwehr du Canton de Fribourg, son passé, son présent,
Fribourg, Impr. de l’œuvre de St-Paul, 1904•SCHUWEY C. et VERDON J., La Landwehr. De 1804 à nos jours, entre tradition et évolution,
Travail de maturité du Collège Saint-Michel, 2006, 78 p.Illustrations•MACHEREL F., Le Corps de musique de Landwehr du Canton de Fribourg, son passé, son présent,
Fribourg, Impr. de l’œuvre de St-Paul, 1904 •CORPATAUX G. et COLLOMB A., Corps de Musique de Landwehr Fribourg,
Essai historique, Fribourg, Musique de Landwehr, 1929•GROSS François, La Landwehr, Corps de musique o³iciel de l’Etat et de la Ville de Fribourg,
Fribourg, La Landwehr, 1979
↖Le directeur Paul Haas en uniforme vers 1900.
↑↑La commission de musique de 1929,
coi´és de la casque¬e militaire.↑
Le défilé d’inauguration des nouveaux uniformes, 7 mars 1964.
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↑ ↑La Jeune Garde à L’epiphanie
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notre Président remettant un coffret de la Landwehr au Pape François.
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IMPRessuMLe Landwehrien, 78e annéeRédactrice en chef: Isabelle Dessibourg Rédacteurs: Raymond Verdon, Pascal Pichonnaz, Laurette Heim, Amandine Ruffieux, Valériane Hertling, Nathalie Bourquenoud, Christophe Schuweyphotographes: Laurette Heim sauf page 19: Nathalie Brack et page 30 (en bas à gauche): service photographique du Saint-Siègemaquette: Nuance, Matranmise en page: Christophe Savoy, Cressier FRphotolitho, impression, reliure et expédition: Stämpfli Publication SA, Bernepublicité: La Landwehr, Case postale 200, 1709 Fribourginternet: [email protected], www.landwehr.ch – Facebook: landwehrfribourg
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