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Lettre n° 14 du mois de novembre 2013 Réseau de santé gériatrique reper’âge Médecins : Dr DREUMONT-GORENFLOS & Dr CIAPA-MONTUELLE Coordinatrice chargée de gestion et communication : Laëtitia PECORARO Infirmières coordinatrices : Michaële DUIGOU & Nathalie MINEZ Assistante-Secrétaire : Soazig TRICOT Avenue Désandrouin, BP 479, 59 322 VALENCIENNES Cedex 03 27 14 00 98 03 27 14 01 11 E-mail : [email protected] Site Internet : http//www.reperage-sante.fr La lettre d’information n°14 Le regard des professionnels Aide-soignante en SSIAD Les partenaires du réseau Les Résidences du Hainaut Les ESAD Témoignage Intouchables m’a touché Et bien sûr en page 4 des infos sur la dynamique du réseau, l’agenda, les dernières parutions… Au sommaire de la lettre L’équipe reper’âge au complet ! Le réseau reper’âge souffle ses bougies !5 ans déjà au service des personnes âgées fragiles souhaitant rester au domicile et de la coordination d’appui auprès des professionnels ! Mais comme vous pourrez le voir au travers de l’historique ci-dessous, le projet de réseau aura quant à lui bientôt 10 ans… La construction du projet dans une dynamique de territoire - 2005-2006 : réflexion sur le projet de constitution d’un réseau géron- tologique, constitution des premiers groupes de travail (qui sommes- nous, que voulons-nous) dans l’objectif d’établir un état des lieux des problématiques et des besoins sur le secteur, mise en place des pre- miers comités de pilotage, rencontre des équipes des autres réseaux de santé gérontologiques de la région pour optimiser la définition du projet sur le territoire du valenciennois ; - 2006 : premières soirées thématiques organisées grâce à l’implication des membres du groupe information-prévention, signature d’une pre- mière convention constitutive par les partenaires impliqués dans le pro- jet, dépôt d’un premier dossier de demande de financement du projet réseau au titre de la DRDR (Dotation Régionale de Développement des Réseaux) auprès de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH) et de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM) qui forment alors le guichet unique ; - 2007 : notification du guichet unique concernant l’impossibilité d’octroi de financement faute de fonds suffisants pour la région, demande d’aide au démarrage auprès du guichet unique (non octroyée également faute de fonds), action en faveur du réseau menée par Valérie LETARD, Sénatrice du Nord, auprès du Ministère de la Santé, poursuite des soi- rées thématiques (9) et des travaux de groupe (communication, tra- jectoire du patient âgé, dossier commun, information-prévention) ; - 2008 : invitation du guichet unique à s’investir dans les travaux com- muns des réseaux gérontologiques pour harmoniser les pratiques, pour- suite des travaux de groupe et des soirées (3), mise à disposition par le Centre Hospitalier de Valenciennes d’un temps médical (0,20 ETP) et de coordination administrative (0,30 ETP) dédiés au réseau ; Fin 2008 : obtention des premiers crédits au titre du FIQCS (Fonds d’Intervention pour la Qualité et la Coordination des Soins) La mise en place de l’activité - 2009 : installation du réseau (constitution de l’équipe à hauteur d’un mi-temps médical et administratif, d’un temps plein infirmier et d’un temps plein de coordination, intégration des locaux), constitution des premiers dossiers de prise en charge, promotion des missions du réseau auprès des partenaires de terrain et en milieu hospitalier, développe- ment des travaux des groupes de réflexion ; - 2010 : essor du réseau avec une augmentation significative des de- mandes de prises en charge et de la file active, amenant la structure à solliciter l’augmentation du temps médical et administratif, initiation des premières sessions courtes de formation ; - 2011-2012 : renforcement du temps infirmier pour faire face à l’aug- mentation d’activité, évaluation et renforcement des collaborations sur le terrain, déploiement de nouveaux projets en réponse aux besoins de liaison entre la ville et l’hôpital, poursuite des soirées thématiques, des sessions courtes de formation et des groupes de réflexion, intégration du GCS filière gériatrique du territoire du valenciennois et participation aux travaux de la MAIA du valenciennois ; - 2013 : rendez-vous dans le numéro spécial activité à paraître en juin 2014 pour tout savoir sur le déroulement de l’année ! Laëtitia PECORARO, Coordinatrice du réseau reper’âge Editorial Chers partenaires, Voilà déjà cinq ans que fonctionne le réseau et vous trou- verez ci-contre les principales étapes de sa création et de son expansion retracées par Laetitia. Le réseau reper’âge a grandi, s’est développé grâce aux groupes de travail, poursuit sa tâche sous l’impulsion des comités de pilotage, et vit du travail persévérant, assidu de ses permanents. Il est au service des personnes âgées en grande vulnérabilité au domicile. Les patients et leurs proches, les soignants et en particulier les médecins géné- ralistes apprécient l’aide précieuse apportée pour le main- tien au domicile. L’évaluation gérontologique, notamment, permet de bâtir un plan d’aide rigoureux et adapté alliant des préconisations au niveau des soins et de l’accompa- gnement (le fameux PPS ou Plan Personnalisé de Santé). En cette 2013 sont apparus des nuages concernant le fi- nancement du réseau, suite à la décision de l’Agence Régionale de Santé en juin de réduire les budgets de l’ensemble des réseaux de santé de la région. Ces difficultés nouvelles, loin de nous arrêter, nous ont conforté dans la réflexion sur l’apport et le rôle des ré- seaux de santé auprès des personnes âgées, des profes- sionnels et des institutions. Je terminerai par cette réflexion de Régis Aubry, Prési- dent de l’Observatoire national de la fin de vie : « une so- ciété incapable de s’intéresser aux plus vulnérables court à sa perte ». Dr Dominique DUCORNEZ, Vice-Président

La lettre d’information n° 14 · 2013. 11. 15. · ℡ 03 27 14 00 98 03 27 14 01 11 E-mail : [email protected] Site Internet : http// L a lettre d’information n° 14

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Page 1: La lettre d’information n° 14 · 2013. 11. 15. · ℡ 03 27 14 00 98 03 27 14 01 11 E-mail : contact@reperage-sante.fr Site Internet : http// L a lettre d’information n° 14

Lettre n° 14 du mois de novembre 2013

Réseau de santé gériatrique reper’âge Médecins : Dr DREUMONT-GORENFLOS & Dr CIAPA-MONTUELLE Coordinatrice chargée de gestion et communication : Laëtitia PECORARO Infirmières coordinatrices : Michaële DUIGOU & Nathalie MINEZ Assistante-Secrétaire : Soazig TRICOT � Avenue Désandrouin, BP 479, 59 322 VALENCIENNES Cedex ℡ 03 27 14 00 98 � 03 27 14 01 11 E-mail : [email protected] Site Internet : http//www.reperage-sante.fr

La lettre d’information n°14

Le regard des professionnels Aide-soignante en SSIAD

Les partenaires du réseau Les Résidences du Hainaut Les ESAD

Témoignage Intouchables m’a touché

Et bien sûr en page 4 des infos sur la dynamique du réseau, l’agenda, les dernières parutions…

Au sommaire de la lettre

L’équipe reper’âge au complet !

Le réseau reper’âge souffle ses bougies !…

5 ans déjà au service des personnes âgées fragiles souhaitant rester au domicile et de la coordination d’appui auprès des professionnels ! Mais comme vous pourrez le voir au travers de l’historique ci-dessous, le projet de réseau aura quant à lui bientôt 10 ans…

La construction du projet dans une dynamique de territoire

- 2005-2006 : réflexion sur le projet de constitution d’un réseau géron-tologique, constitution des premiers groupes de travail (qui sommes-nous, que voulons-nous) dans l’objectif d’établir un état des lieux des problématiques et des besoins sur le secteur, mise en place des pre-miers comités de pilotage, rencontre des équipes des autres réseaux de santé gérontologiques de la région pour optimiser la définition du projet sur le territoire du valenciennois ;

- 2006 : premières soirées thématiques organisées grâce à l’implication des membres du groupe information-prévention, signature d’une pre-mière convention constitutive par les partenaires impliqués dans le pro-jet, dépôt d’un premier dossier de demande de financement du projet réseau au titre de la DRDR (Dotation Régionale de Développement des Réseaux) auprès de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH) et de l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM) qui forment alors le guichet unique ;

- 2007 : notification du guichet unique concernant l’impossibilité d’octroi de financement faute de fonds suffisants pour la région, demande d’aide au démarrage auprès du guichet unique (non octroyée également faute de fonds), action en faveur du réseau menée par Valérie LETARD, Sénatrice du Nord, auprès du Ministère de la Santé, poursuite des soi-rées thématiques (9) et des travaux de groupe (communication, tra-jectoire du patient âgé, dossier commun, information-prévention) ;

- 2008 : invitation du guichet unique à s’investir dans les travaux com-muns des réseaux gérontologiques pour harmoniser les pratiques, pour-suite des travaux de groupe et des soirées (3), mise à disposition par le Centre Hospitalier de Valenciennes d’un temps médical (0,20 ETP) et de coordination administrative (0,30 ETP) dédiés au réseau ;

Fin 2008 : obtention des premiers crédits au titre du FIQCS (Fonds d’Intervention pour la Qualité et la Coordination des Soins)

La mise en place de l’activité

- 2009 : installation du réseau (constitution de l’équipe à hauteur d’un mi-temps médical et administratif, d’un temps plein infirmier et d’un temps plein de coordination, intégration des locaux), constitution des premiers dossiers de prise en charge, promotion des missions du réseau auprès des partenaires de terrain et en milieu hospitalier, développe-ment des travaux des groupes de réflexion ;

- 2010 : essor du réseau avec une augmentation significative des de-mandes de prises en charge et de la file active, amenant la structure à solliciter l’augmentation du temps médical et administratif, initiation des premières sessions courtes de formation ;

- 2011-2012 : renforcement du temps infirmier pour faire face à l’aug-mentation d’activité, évaluation et renforcement des collaborations sur le terrain, déploiement de nouveaux projets en réponse aux besoins de liaison entre la ville et l’hôpital, poursuite des soirées thématiques, des sessions courtes de formation et des groupes de réflexion, intégration du GCS filière gériatrique du territoire du valenciennois et participation aux travaux de la MAIA du valenciennois ;

- 2013 : rendez-vous dans le numéro spécial activité à paraître en juin 2014 pour tout savoir sur le déroulement de l’année !

Laëtitia PECORARO, Coordinatrice du réseau reper’âge

Editorial Chers partenaires,

Voilà déjà cinq ans que fonctionne le réseau et vous trou-

verez ci-contre les principales étapes de sa création et de son expansion retracées par Laetitia.

Le réseau reper’âge a grandi, s’est développé grâce aux groupes de travail, poursuit sa tâche sous l’impulsion des comités de pilotage, et vit du travail persévérant, assidu de ses permanents. Il est au service des personnes âgées en grande vulnérabilité au domicile. Les patients et leurs proches, les soignants et en particulier les médecins géné-ralistes apprécient l’aide précieuse apportée pour le main-tien au domicile. L’évaluation gérontologique, notamment, permet de bâtir un plan d’aide rigoureux et adapté alliant des préconisations au niveau des soins et de l’accompa-gnement (le fameux PPS ou Plan Personnalisé de Santé).

En cette 2013 sont apparus des nuages concernant le fi-

nancement du réseau, suite à la décision de l’Agence Régionale de Santé en juin de réduire les budgets de l’ensemble des réseaux de santé de la région. Ces difficultés nouvelles, loin de nous arrêter, nous ont conforté dans la réflexion sur l’apport et le rôle des ré-seaux de santé auprès des personnes âgées, des profes-sionnels et des institutions.

Je terminerai par cette réflexion de Régis Aubry, Prési-

dent de l’Observatoire national de la fin de vie : « une so-ciété incapable de s’intéresser aux plus vulnérables court à sa perte ».

Dr Dominique DUCORNEZ, Vice-Président

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Les partenaires du réseau

ZOOM sur …

Les Résidences du Hainaut

par Bertrand TAINES, Infirmier faisant fonction cadre de santé

Initiée en 2011, la mise en place de la filière géronto-logique APREVA-RM répond à la stratégie de la mutuelle Apréva : « permettre l’accès aux soins de nos clients adhérents » et en lien avec notre activité Santé « répon-dre aux besoins de la santé tout au long de la vie » et « permettre la prise en charge globale de la personne ».

L’association Apréva RMS apporte ainsi une contribution effective sur la question « de la dépendance », et parti-cipe à l’offre santé dans les domaines du sanitaire, de la santé et du médico-social à but non-lucratif.

Une prise en charge de la dépendance pour tous

Les établissements sont habilités à l’aide sociale par le Département du Nord et du Pas-de-Calais. Le montant du Coût Hébergement Journée assure l’équilibre de la struc-ture et non le versement de bénéfices. Nos établissements prennent en charge la personne han-dicapée âgée dans nos établissements (première expé-rience dans le Pas-de-Calais). Ils garantissent la pérennité d’une offre de service sur notre territoire. L’accueil d’adul-tes handicapés dont le statut de travailleur dans nos éta-blissements leur assurera un métier dans un milieu ordi-naire.

La trame sociale est maintenue puisque chacun garde son mé-decin, son équipe paramédicale, ses relations avec les différents acteurs de la vie locale (buralis-te, facteur, curé, marchand de journaux, cafetier, marchand de pain… ).

Situées dans les villages, les visites au sein des structures sont facilitées : comme il n’y a pas de longs temps de dé-placements, elles peuvent se faire durant la vie quotidien-ne des enfants… sans oublier que dans les villages tout le monde se connaît… (discussions croisées inter familles et générationnelles sur les mêmes centres d’intérêt… d’où différents thèmes, la vie du village…). La proximité des salariés, puisque majoritairement issus du même village, permet un sentiment de sécurité plus prononcé : les personnes âgées ont souvent connu les parents, grands-parents… qui ont parfois vieilli auprès des salariés. Les prises en charges sont personnalisées et la relation avec les équipes et la direction se font en toute simplicité. * Autrefois connues sous le nom de RESOCOPAD, les Résidences du Hainaut proposent 108 places réparties au sein de 6 résidences sur les communes de Quarouble, Thiant, Wallers, Onnaing, Vieux-Condé, Haspres. Résidences situées hors secteur : Méricourt, Fouquières, Oisy-le-Verger.

Le regard des professionnels

Aide-soignante en SSIAD,

« Aimer l’humain avant tout ! »

Témoignage d’une professionnelle investie dans sa mission,

Nicole DEMATTE

« C’est dans le cadre de mon BEPA1 d’aide sociale en milieu rural que je découvre la fonction d’aide-soignante grâce à différents stages. Je me sens bien dans cette fonction, j’apprécie le contact avec les pa-tients, je m’intéresse aux différentes pathologies… Je m’engage donc à faire la formation d’aide-soignante en juin 1983.

La formation que j’ai suivie pendant un an avait été créée par l’Etat

dans le but des premières ouvertures de Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD). J’oriente donc mes recherches d’emploi vers les pre-miers SSIAD de l’époque (Aulnoye-Aymeries, Fourmies, Le Quesnoy, Landrecies). C’est ainsi que je prends conscience d’être faite pour vivre mon métier à domicile et non pas en structure. Trente ans après, j’y suis toujours et je ne voudrais point en changer. Les missions que nous poursuivons au quotidien en tant qu’aide-soignante en SSIAD sont multiples et va-riées :

- permettre aux personnes d’être soignées chez elles, - maintenir leur potentiel restant dans leur environnement habituel. « Entrer » dans leur « chez eux », c’est déjà mieux les comprendre,

- venir en aide aux accompagnants (famille, conjoints, voisins…) par l’écoute et le respect de ce qu’ils vivent,

- savoir être et rester professionnelle sont les atouts majeurs de notre profession. Il faut prodiguer les différents types de soins (toilette, toutes les surveillances : prise des médicaments, nutrition, élimina-tion, mobilité, état de santé) dans un environnement qui est le leur et dont il faut tenir compte.

C’est là où nous devons avoir des exigences (travailler dans des condi-tions acceptables en adéquation avec nos principes fondamentaux du prendre soin), tout en jonglant avec les contraintes du domicile (loge-ment inapropprié, conditions de vie précaires, etc…). Faire comprendre aux personnes qui ont besoin du SSIAD que nous sommes tout d’abord là pour les aider. Se faire accepter chez certains patients n’est pas toujours chose aisée. Ils sont chez eux ! Au sein du SSIAD de Landrecies, Madame Fétille, Directrice, nous per-met de valoriser notre fonction au travers de formations enrichissantes (humanitude, bientraitance, soins palliatifs, douleur…) et nous fait tra-vailler par groupe de quatre aides-soignantes régulièrement afin d’éta-blir des dossiers de référence et de péréniser ces informations en les mettant en pratique au quotidien.

En conclusion, je dirai qu’il faut aimer l’humain pour être aide-soignante, qu’il faut vouloir l’aider dans son environnement pour être en SSIAD. J’espère, par ce petit résumé, avoir répondu à vos attentes et surtout avoir, pourquoi pas, donné l’envie aux jeunes de prendre la relève ! » (1) BEPA = Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles

Service de Soins Infirmiers de Landrecies 44 boulevard André Bonnaire – 59 550 Landrecies

℡ 03 27 77 19 69

A gauche : Michèle FETILLE, Responsable du SSIAD de Landrecies, à droite : Nicole DEMATTE, Aide-soignante

Page 3: La lettre d’information n° 14 · 2013. 11. 15. · ℡ 03 27 14 00 98 03 27 14 01 11 E-mail : contact@reperage-sante.fr Site Internet : http// L a lettre d’information n° 14

Les partenaires du réseau

ZOOM sur …

Les Equipes Spécialisées Alzheimer Domicile (ESAD)

par les équipes du territoire

La mesure 6 du plan Alzheimer 2008-2012 prévoyait le renforcement du soutien à domi-cile en favorisant l’intervention de personnels spécialisés, donnant ainsi naissance à des é-quipes spécifiques constituées d’assistants en gérontologie, psychomotriciens ou ergothéra-peutes. A ce jour, la couverture des 135 communes d’intervention du réseau reper’âge est totale : trois équipes* sont en place et répondent aux besoins du secteur. L’intérêt de la prise en charge

Sur la base d’ateliers d’activités motrices, sensorielles, cognitives, occu-pationnelles et de communication, notre mission consiste à accompagner, stimuler, maintenir les capacités restantes, mettre en place des stratégies de compensation… pour diminuer les troubles du comportement, améliorer l’es-time de soi, faciliter la relation patient-aidant, resocialiser. L’ESAD intervient auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentées, diagnostiquées ou en cours, vivant au domicile ou en foyer-logement. La ma-ladie ne doit toutefois pas se situer à un stade trop avancé (en théorie, le Mini Mental State ne doit pas être inférieur à 15). Le patient, la famille, l’en-tourage, le réseau de santé, le médecin et le spécialiste peuvent nous solli-citer mais la prescription est réalisée par un professionnel médical (médecin traitant ou spécialiste : gériatre, neurologue).

Les modalités d’intervention

Dans le cadre de la visite d’admission, un rendez-vous est fixé avec la per-sonne, en présence si possible de l’aidant principal. Selon les équipes, la première visite est réalisée par un professionnel seul (infirmier ou psychomo-tricen) ou par binôme (infirmier ou assistant en gérontologie + psychomo-tricien). Pendant au moins une heure, ce temps permettra notamment de faire connaissance, présenter l’équipe et l’intérêt des séances, compléter le dossier administratif, évaluer l’autonomie et les besoins de la personne aidée dans les actes de sa vie quotidienne.

Puis une première séance de réhabilitation est programmée en vue de définir les modalités de l’accompagnement dans une stratégie de valorisation de soi et de stimulation positive. Les séances se répartissent ensuite sur 3 mois, à raison d’une séance par semaine d’environ 1 heure et dans la limite de 15 séances. Lors de la dernière séance, un bilan est réalisé pour réévaluer les capacités cognitives de la personne aidée, pour conseiller les aidants ou faire le point avec eux sur les relais éventuels (ateliers mémoire, accueil de jour…). Un renouvellement des séances est possible un an après la première séance. Dans cette attente, un suivi téléphonique de l’aidant et de l’aidé peut être proposé.

Pendant les séances

Les activités proposées à domicile dépendent des besoins et des attentes de chacun et bien entendu des objectifs fixés (orientation temporelle ou spa-tiale, gnosies, mémoire visuelle, manuel, visio constructif, manque du mot). Peuvent être proposées : des activités motrices de type gymnastique douce, parcours moteur en intérieur et/ou en extérieur…, artistiques telles que arts plastiques, création d’un journal de vie ou d’une boite à souvenirs… De nombreux jeux de société peuvent aussi être utilisés comme supports et réadaptés selon les besoins de chacun.

D’autres jeux ont parfois été créés en fonction des différents objectifs fixés : grille d’orientation, parcours d’orientation, catalogue d’images, jeu de domi-nos des couleurs, loto des odeurs, mémento, calendrier… * Pour plus de renseignements : ESAD basée à Petite-Forêt (CIG-SIVOM) ℡ 03 27 09 91 99 ESAD basée à Denain (Association AVAD) ℡ 09 27 44 08 06 ESAD basée au Quesnoy (Centre Hospitalier du Quesnoy) ℡ 03 27 14 91 31

TEMOIGNAGE Extrait d’un atelier d’écriture – mars 2013

Intouchables m’a touché…

par Mme ROBERT, épouse de Mr C. Robert, atteint d’une forme de la maladie d’Alzheimer

« Un ami a publié récemment sur son blog un texte sur le thè-me de la proximologie (mot savant pour désigner l’aide aux ai-dants), texte qui a réveillé en moi la réaction que j’avais eue lors de la sortie du film Intouchables qui a suscité l’admiration, l’enthousiasme des foules (…). Le film Intouchables a provoqué en moi des sentiments néga-tifs, plus encore, de la révolte devant l’inconscience du juge-ment populaire. Pourquoi cet handicapé peut-il vivre cette re-lation exceptionnelle avec cet autre homme, drôle j’en con-viens ? Quelle est la clé de voute de cette rencontre ? Essen-tiellement l’argent… Cet homme dispose de moyens financiers hors normes, une fortune. Il faut s’être posé la question du coût de l’emploi d’une garde-malade, ne serait-ce que la nuit, pour comprendre la quasi im-possibilité pour les familles à revenus moyens, même aisés, de recourir à de telles aides ! Avec un jeune ami, nous rêvions ré-cemment à ce que nous pourrions faire si nous étions par chance les heureux gagnants du tirage de l’Euromillion de ce soir, soit 100 millions d’euros. La toute première pensée qui m’est venue à l’esprit : j’achète une grande maison de plain-pied que je fais aménager pour un handicapé en fauteuil roulant : salle de bains, toilettes, li-berté de circulation dans et à l’extérieur de la maison. Coût ? Je n’ose pas y penser car pour changer le sens d’ouver-ture d’une porte, j’ai déjà payé 600 euros. Ensuite, j’embauche du personnel : une aide-soignante pour les soins corporels et infirmiers quotidiens. Je recherche un homme érudit, ouvert, qui soit capable de suivre C. dans ses réflexions économiques, politiques, religieuses, parfois et souvent approximatives (….). Coût salarial ? Inchiffrable. J’achète un monospace équipé pour le transport d’un fauteuil roulant, de façon à pouvoir emmener C. voir la nature, les ani-maux, écouter le chant des oiseaux qui lui manque tant… Dites-moi un prix ? Et là, je peux sortir C. de l’isolement culturel et social dans le-quel il se trouve actuellement. Ma joie serait grande, infinie même. Et peut-être verrai-je revenir les « amis » ? Alors le mot « proximologie » est beau et savant mais il s’ef-fondre devant la réalité vécue par les aidants concernés. On fait de son mieux, comme on peut, mais avec une insatis-faction et une frustration continues qui font mal… Alors « intouchables » oui, intouchable pour les pauvres fran-çais moyens que nous sommes. Certes on peut rêver d’amé-liorer la situation des aidants et aussi des aidés… mais il est long le chemin qui devra surmonter l’égoïsme, l’individualisme et l’indifférence des autres… »

Retrouvez ce 14ème numéro sur notre site Internet : www.reperage-sante.fr (espace professionnels)

Dans la rubrique « la boite à outils », découvrez ou redécouvrez la liste intégrale des sujets abordés dans la lettre depuis sa première parution !

Suite à la rencontre régionale des ESAD du 13 juin 2013, l’Agence Régionale de Santé Nord-Pas-de-Calais a diffusé et mis en ligne sur son site une fiche d’information des médecins prescri-pteurs � lien de téléchargement :

https://www.ars.nordpasdecalais.sante.fr/Le-plan-Alzheimer.151363.0.html

* La cartographie des ESAD est téléchargeable sur le site Internet du réseau, rubrique « la boite à outils » (version dynamique de l’outil d’aide).

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Ces troubles qui nous troublent de Jérôme PELLISSIER, écrivain et chercheur en gérontopsychologie

Refus de manger, agitation, conflits lors des soins, er-rance... : nombreux sont les phénomènes réunis sous l'expression de «troubles du comportement». Sources d'épuisement, d'incompréhension, ils constituent une difficulté majeure pour les professionnels et les pro-ches qui accompagnent et prennent soin des person-nes malades. Ces comportements dépendent-ils du regard que nous portons sur eux ? Nous dérangent-ils seulement ou nous disent-ils quelque chose ?

L'auteur développe ici des pistes de réflexion et d'action destinées à mieux ajuster les manières de communiquer et de prendre soin.

Présentes sur la photo de gauche à droite :

Anne-Sophie LECOMTE (infirmière coordinatrice SSIAD AVAD), Christine DUREUIL (responsable CLIC du Denaisis & environs), Dr Fanny HEQUET (médecin gériatre EMIOG, Centre Hospitalier de Valenciennes), Nathalie GARY (responsable des CLIC de Valenciennes), Sophie RICKEWAERDE (infirmière coordinatrice SSIAD Béthanie), Laëtitia PECORARO (coordinatrice réseau reper’âge), Dr Anne-Sophie DREUMONT –GORENFLOS (médecin gériatre réseau reper’âge), Axelle PARENT (pilote local MAIA

du valenciennois), Maryline COLMANT (cadre de santé, Centre Hospitalier de Valenciennes), Delphine FLAMENT (infirmière coordinatrice, Résidence Les

Charmilles), Nathalie LEVEQUE (cadre coordonnateur GCS Filière gériatrique du territoire du valenciennois), Jacqueline GRIMBERT (coordinatrice Plateforme gériatrique de territoire), Céline DAVID (directrice, EHPAD Domaine du Lac).

Retour sur… La soirée thématique du 28 mars 2013

« le médicament, un produit pas comme les autres »

Conseils pratiques autour de la bonne ob-servance thérapeutique, alerte sur les dan-gers de l’automédication, prévention du risque iatrogénique, point sur la réglemen-tation en matière de préparation et dispen-sation du traitement étaient au program-me de cette première soirée. 67 % des professionnels qui ont répondu à l’enquête de satisfaction ont indiqué que les apports des interventions les amèneront à davantage de vigilance dans leurs pratiques.

La soirée thématique du 20 juin 2013 « sexualité et intimité quand on est âgé »

Fin des préjugés, sensibilité nouvelle, prise de conscience sur la nécessité d’ouverture et d’écoute doivent permettre de démystifier un sujet sur lequel peu de monde est à l’aise.

Avec beaucoup d’humour et de pudeur, les intervenants ont certainement amené un grand nombre de professionnels à changer leur regard sur un thème encore tabou ! Remerciements à la Résidence La Girandière, l’EHPAD Résidence Vaillant Couturier et aux intervenants (liste exhaustive sur www.reperage-sante.fr).

Les rendez-vous à ne pas manquer

En novembre 2013

Le 15/11 à 9 h 30 – Locaux du réseau REPER’Age (Valenciennes) Réunion du groupe « information-prévention »

Le 22/11 à 14 h 30 – Locaux du réseau REPER’Age (Valenciennes) Réunion du groupe « relations inter-professionnelles »

Le 28/11– Maison Communautaire Pierre Cacheux (Sebourg) Rendez-vous à partir de 19 heures pour la soirée thématique intitulée « Age et Handicap : quelles perspectives pour le domicile et l’institution ? » (renseignements, inscriptions : 03 27 14 00 98)

Réseau de santé gériatrique reper’âge ℡ 03 27 14 00 98 � 03 27 14 01 11 E-mail : [email protected] Site Internet : http//www.reperage-sante.fr

Zoom sur le groupe « relations inter professionnelles »

La diversité des acteurs impliqués, de par leurs domaines d’intervention, établissements d’origine, expérience du terrain et métiers, a permis d’enrichir les travaux poursuivis. Des visions in-dividuelles certes, mais une vision globale des choses aussi !

Le dossier unique d’admission, les outils de liaison

A l’époque où le dossier unique d’admission en établissement pour personnes âgées et les outils de liaison EHPAD-hôpital ont été conçus (2010-2011), la réflexion sur la pertinence des outils et leur contenu a été alimentée par des représentants d’EHPAD : médecins coordonnateurs, infirmières coordinatrices et direc-teurs, et des représentants du milieu hospitalier : médecins, ca-dres et assistantes sociales.

Les outils ont ensuite été proposés à l’ensemble des partenaires qui ont ou pas choisi de les intégrer à leurs pratiques. Le dossier unique local a connu le sort qu’on lui connaît tous : après avoir é-té adopté par 43 structures, il a été abandonné au profit du dos-sier unique national. Les outils de liaison, plus difficiles à mettre en place, continuent de susciter des réflexions au sein du groupe de réflexion à savoir : comment optimiser leur utilisation ? La fiche de liaison peut notamment compter sur le concours de la plateforme gériatrique de territoire qui sollicite les structures lors des prises ou rappels de rendez-vous en consultation mé-moire. Le dossier de liaison quant à lui fera bientôt l’objet d’un nouveau communiqué, suite à une concertation récente menée avec le service des urgences du Centre Hospitalier de Valencien-nes.

L’outil d’aide à l’orientation du patient âgé fragile

Le groupe s’est ensuite penché sur l’élaboration d’un outil ayant vocation à donner une meilleure lisibilité sur l’offre de soins et d’accompagnement existant sur le territoire couvert par le réseau (2012-2013). D’abord destiné aux médecins généralistes, l’ensem-ble des professionnels du territoire bénéficie aujourd’hui de l’outil d’aide à l’orientation du patient âgé fragile.

Diffusé par courrier, le fascicule a aussi été décliné sous une ver-sion interactive sur le site Internet du réseau, l’espace web per-mettant de plus la mise en ligne de cartographies. Il a ensuite fait l’objet d’une large enquête de satisfaction dont les résultats sont très positifs : la pertinence et l’utilité de l’outil sont reconnues par la majorité des répondants (90 retours d’avis enregistrés).

La liaison ville-hôpital

Reste aujourd’hui au groupe à réfléchir aux modalités pour amé-liorer les flux d’information entre le domicile et l’hôpital, surtout lorsqu’un passage par les urgences est observé. Les propositions qui émaneront des rencontres devront favoriser la réciprocité des échanges (du domicile vers l’hôpital et vice-versa).

Les conclusions de ces derniers travaux seront présentées à l’oc-casion d’un prochain numéro de la lettre d’information, de même que ceux initiés autour des procédures de « bonnes conduites » pour les intervenants du domicile.