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« Il ne m’a jamais semblé pos- sible que l’homme et la femme fussent deux êtres absolument distincts. Il y a diver- sité d’organisation et non pas dif- férence. Il y a donc égalité et non point similitude », écrivait George Sand. Les soi-disant faiblesses des femmes constituent, en réa- lité, de précieuses spécificités, véritables atouts pour la profes- sion d’avocat. Au lieu de "mimer" les hommes, les femmes doivent exploiter leur diversité d’organisation, creuser leurs spécificités et en tirer profit. Ne parlons plus d’inégalité, de handicap, de faiblesse, d’obstacle, de "donner leur chance" aux femmes, de faire preuve de "bienveillance" à leur égard… Elles sont l’avenir de la profession et correspondent à l’image de l’avocat du 21 e siècle. Déjà, de façon générale, c’est toujours en restant soi qu’on dégage une présence, une vraie force. Concernant la profession d’avocat, les qualités re- connues aux femmes (souplesse, douceur, ron- deur, sensibilité, sens du contact humain, écoute, dialogue, instinct...) répondent à l’éthique professionnelle ; aussi doivent-elles être conservées, développées et mises en avant pour renforcer le lien intuitu personae, la proximité avec les clients et le développement du réseau relationnel. Au-delà, les qualités propres aux femmes leur permettent d’investir de nouveaux mar- chés et de prendre une place stratégique dans l’avenir de la profession. Ainsi, l’écoute, le dialogue et la rondeur s’avèrent particulière- ment adaptés à la conciliation, à la négociation et, de façon plus large, à l’essor des nouveaux modes de règlement des conflits (procédures participatives, droit collaboratif, médiation, arbitrage…). Leur sens du contact humain, leur empathie et leur sensibilité leur permettent d’intervenir efficace- ment, bien au-delà du droit de la famille – par ailleurs en pleine expansion du fait des familles recomposées, des mariages homosexuels, de la dimension désormais internationale de la famille… – dans les dossiers de droit des affaires. Leur souplesse et leur créativité les aident égale- ment, sans doute plus facilement que les hommes, à s’orienter vers les nouveaux métiers de l’avocat (avocat fidu- ciaire, lobbyiste, agent sportif, mandataire en transactions immobilières, correspondant Infor- matique et libertés, agent artistique) et à s’adap- ter à l’ère du numérique, qui bouleverse profon- dément l’exercice professionnel. Leur sens du partage et de la transmission leur permet enfin d’enseigner avec efficacité, de communiquer et donc d’être visible. Le cabinet d’avocats a tout à gagner de l’essor du nombre et du rôle des femmes au sein de la structure, le déve- loppement du partage, de la transmission, du sens de la collectivité, de la relation humaine, de l’organisation, de nouveaux champs d’activité lui permettant de faire face à la concurrence. Sans compter que la complémentarité des per- sonnalités permet de créer un parfait équilibre au sein du cabinet et d’instaurer une ambiance de travail propice à la créativité et à l’innovation. Les cabinets d’avocats qui le comprendront se distingueront vite et se positionneront pour l’avenir. Plus largement, c’est la profession toute en- tière qui en bénéficiera, car son image se trou- vera revalorisée et modernisée, mais aussi les clients – qui profiteront de plus d’écoute, de cha- leur, de dialogue… – et la société, qui soutient déjà activement les valeurs de parité. Cette semaine Catherine Cathiard g quitte JeantetAssociés pour Fidal (p2) Spie relance son intro- g duction en bourse : cinq cabinets sur le dossier (p3) Portugal Télécom g passe officiellement dans le giron d’Altice : Franklin et Mayer sur le rachat (p4) Leila Hamzaoui : g « Nous devons cesser les postures, abandonner les dogmes et tous nous remettre au travail » (p5) Jean-Claude Rival- g land, managing partner d’Allen & Overy (p6) Ce n’est pas un hasard si les avocats portent la robe… Point de vue « L’ignorance coûte plus cher que l’information » John F. Kennedy La complémentarité des per- sonnalités permet (…) d’instaurer une ambiance de travail propice à la créativité et à l’innovation 45 c’est le pourcentage de dossiers traités par la cMAP en 2014 ayant pour origine une inexécu- tion contractuelle. (Source : 7 e Baromètre de la CMAP, juin 2015 - Pour en savoir plus : www.lja.fr) La Lettre des juristes d’affaires 8 juin 2015 - N°1212 - chaque lundi depuis 1990 - ISSN 1143-2594 Par Brigitte Van Dorsselaere, Image juridique g

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« Il ne m’a jamais semblé pos-sible que l’homme et lafemme fussent deux êtres

absolument distincts. Il y a diver-sité d’organisation et non pas dif-férence. Il y a donc égalité et nonpoint similitude », écrivait GeorgeSand. Les soi-disant faiblessesdes femmes constituent, en réa-lité, de précieuses spécificités,véritables atouts pour la profes-sion d’avocat. Au lieu de "mimer"les hommes, les femmes doiventexploiter leur diversité d’organisation, creuserleurs spécificités et en tirer profit. Ne parlons plusd’inégalité, de handicap, de faiblesse, d’obstacle,de "donner leur chance" aux femmes, de fairepreuve de "bienveillance" à leur égard… Ellessont l’avenir de la profession et correspondent àl’image de l’avocat du 21e siècle.

Déjà, de façon générale,c’est toujours en restantsoi qu’on dégage uneprésence, une vraie force.Concernant la professiond’avocat, les qualités re-connues aux femmes(souplesse, douceur, ron-deur, sensibilité, sens ducontact humain, écoute, dialogue, instinct...)répondent à l’éthique professionnelle ; aussidoivent-elles être conservées, développées etmises en avant pour renforcer le lien intuitupersonae, la proximité avec les clients et ledéveloppement du réseau relationnel.

Au-delà, les qualités propres aux femmesleur permettent d’investir de nouveaux mar-chés et de prendre une place stratégiquedans l’avenir de la profession. Ainsi, l’écoute,le dialogue et la rondeur s’avèrent particulière-ment adaptés à la conciliation, à la négociation et,de façon plus large, à l’essor des nouveauxmodes de règlement des conflits (procéduresparticipatives, droit collaboratif, médiation,arbitrage…). Leur sens du contact humain, leur

empathie et leur sensibilité leurpermettent d’intervenir efficace-ment, bien au-delà du droit de lafamille – par ailleurs en pleineexpansion du fait des famillesrecomposées, des mariageshomosexuels, de la dimensiondésormais internationale de lafamille… – dans les dossiers dedroit des affaires. Leur souplesseet leur créativité les aident égale-ment, sans doute plus facilementque les hommes, à s’orienter vers

les nouveaux métiers de l’avocat (avocat fidu-ciaire, lobbyiste, agent sportif, mandataire entransactions immobilières, correspondant Infor-matique et libertés, agent artistique) et à s’adap-ter à l’ère du numérique, qui bouleverse profon-dément l’exercice professionnel. Leur sens dupartage et de la transmission leur permet enfind’enseigner avec efficacité, de communiquer etdonc d’être visible.

Le cabinet d’avocats atout à gagner de l’essordu nombre et du rôledes femmes au seinde la structure, le déve-loppement du partage, dela transmission, du sens

de la collectivité, de la relation humaine, del’organisation, de nouveaux champs d’activité luipermettant de faire face à la concurrence.Sans compter que la complémentarité des per-sonnalités permet de créer un parfait équilibre ausein du cabinet et d’instaurer une ambiance detravail propice à la créativité et à l’innovation.Les cabinets d’avocats qui le comprendrontse distingueront vite et se positionneront pourl’avenir.

Plus largement, c’est la profession toute en-tière qui en bénéficiera, car son image se trou-vera revalorisée et modernisée, mais aussi lesclients – qui profiteront de plus d’écoute, de cha-leur, de dialogue… – et la société, qui soutientdéjà activement les valeurs de parité.

Cette semaine

Catherine Cathiardg

quitte JeantetAssociéspour Fidal (p2)

Spie relance son intro-g

duction en bourse : cinqcabinets sur le dossier (p3)

Portugal Télécomg

passe officiellementdans le giron d’Altice :Franklin et Mayer sur lerachat (p4)

Leila Hamzaoui :g

« Nous devons cesserles postures, abandonnerles dogmes et tous nousremettre au travail » (p5)

Jean-Claude Rival-g

land, managing partnerd’Allen & Overy (p6)

Ce n’est pas un hasard si les avocats portentla robe…

Point de vue

« L’ignorance coûte plus cher que l’information » John F. Kennedy

“La complémentarité des per-sonnalités permet (…) d’instaurerune ambiance de travail propice

à la créativité et à l’innovation

45c’est le pourcentage dedossiers traités par lacMAP en 2014 ayantpour origine une inexécu-tion contractuelle.

(Source : 7e Baromètre de laCMAP, juin 2015 - Pour ensavoir plus : www.lja.fr)

La Lettredes juristes d’affaires8 juin 2015 - N°1212 - chaque lundi depuis 1990 - ISSN 1143-2594

Par Brigitte Van Dorsselaere, Image juridiqueg

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Xavier Lebray donne un nouvel élan à sa carrière

Xavier Lebray quitte l’avocature. Après 37 ansde barreau, l’ancien managing partner de BignonLebray a intégré Entreprise & Diplomatie, filialede l’ADIT (Agence pour le développement de l’in-telligence technologique), dédiée à « la diploma-tie d’affaires opérationnelle ». Il rejoint ainsi

Bruno Delaye, ancien ambassadeur de France, qui dirige la struc-ture fondée il y a un an avec le soutien de l’État français pour aiderles entreprises hexagonales à résoudre les problèmes qu’ellesrencontrent à Bruxelles, auprès des gouvernements étrangers ouauprès des organisations internationales. « C’est le même métierd’accompagnement et de conseils que le métier d’avocat, lecontentieux en moins, la diplomatie en plus », commente-t-il.Avocat depuis 1976, Xavier Lebray avait débuté sa carrière en1976 chez White & Case à New York puis à Paris, avant d’exer-cer chez Michaud Brizay Pestel-Debord. En 1983, il avait créé sonpropre cabinet, structure qui avait rejoint en 1986 Bignon Lebray,cofondé par son frère Philippe Lebray et Jérôme Bignon, dont ilétait devenu associé. Ayant atteint l’âge de 65 ans, il y avait éténommé of counsel l’an dernier.

Concurrence : Bastien Thomas intègre Racine

Après avoir recruté en fiscal et en social enmars dernier (LJA 1199), Racine se renforce enConcurrence / Distribution en accueillant BastienThomas en qualité d’associé, aux côtés desassociées déjà en place Valérie Ledoux et Fré-dérique Chaput.

Bastien Thomas a débuté sa carrière en 2005 chez JeantetAsso-ciés, avant de rejoindre Linklaters en 2008, où il exerçait jusqu’àprésent. Il intervient en droit de la concurrence français et euro-péen (contrôle des concentrations, pratiques anticoncurrentielles,aides d’État, etc.), devant la Commission européenne, l’Autoritéde la concurrence, et les juridictions françaises et européennes,

ainsi qu’en droit de la distribution. Il a pris part au rapprochementd’APX Group et d’Epex Spot sur les aspects concurrence(LJA 1207), et a accompagné VK Mühlen dans l’affaire du carteldes farines (LJA 1204).

Social : Skaarup-Genot rejoint LMBE

Après le départ de JudithBeckhard-Cardoso pour ColtTechnology Services fin2014, LMBE reconsolide sonpôle social en recrutant en tantqu’associés Sandrine Genot et

Michael Skaarup, fondateurs du cabinet Skaarup-Genot. Titu-laires de la spécialisation Droit du travail et Droit de la sécuritésociale et de la protection sociale, tous deux interviennent encontentieux, en conseil et négociation contractuelle dans tous lesdomaines du droit social. Chez LMBE, Michael Skaarup, d’originedanoise, sera également en charge du développement d’une pra-tique dédiée à l’accompagnement en France d’entreprisesdanoises et scandinaves, en droit social, droit des sociétés et droitdes affaires. g

Après avoir recruté Sylvie Le Damanypour créer un pôle Gouvernance desentreprises (LJA 1210), Fidal poursuit sondéveloppement en Corporate et renforceson pôle Droit des sociétés en accueillantCatherine Cathiard, spécialiste de lasociété européenne et des opérationstransfrontalières. Cette dernière rejoint lecabinet en qualité de directeur associé ausein de la direction technique Droit dessociétés, dont elle devient directeur tech-nique adjoint, aux côtés de DominiqueDavodet, directeur technique. Avocate depuis 1989, inscrite aux barreauxde Paris et de Luxembourg, CatherineCathiard a débuté sa carrière chezJeantet-Associés, avant de rejoindre les

équipes M&A/Corpo-rate de Gide en 1990,Freshfields en 1999,Skadden Arps en2006 et Lefèvre Pelle-tier & Associés en2007. Elle retournechez JeantetAssociés

en tant que of counsel en 2009 (LJA 935). Catherine Cathiard accompagne desgroupes cotés ou non cotés dans leursfusions transfrontalières, leur changementde statut en société européenne et/ou leurtransfert transfrontalier de siège. Elle estpar exemple intervenue sur le transfert dusiège social d’Eurofins Scientific SE (LJA1064). Parallèlement, elle a piloté plusieurs

missions pour la commission des Affairesjuridiques du Parlement européen en qua-lité d’expert en droit européen des sociétés.Auteur d’articles et d’ouvrages sur ce sujet,elle enrichira également la doctrine du cabi-net. « Une partie de mon activité est déjàdédiée à la doctrine, commente-t-elle.L’offre de Fidal qui combinait cette dimen-sion de mon travail avec la possibilitéd’intégrer une équipe pluridisciplinaireactive en matière de technique juridiqueétait donc attractive. À cela s’ajoute ladimension nationale du cabinet, implantédans toute la France, qui va me permettrede répondre à des problématiqueslocales, agrandissant ainsi ma sphère deréflexion ». g

Catherine Cathiard quitte JeantetAssociés pour Fidal

En mouvement

LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1212 - 8 JUIN 2015 - PAGE 2

• Marie-Pierre Cordier, 55 ans, estnommée directeur juridique du Tun-nel Euralpin Lyon Turin (TELT), à ceposte depuis mai 2015. Conseillèremaître et ancienne première avocate

générale à la Cour des comptes, elle a été nommée pararrêté du Premier ministre en date du 2 mai 2015 (JO,3 mai 2015), et rapporte à Mario Virano, directeur général.

Nomination.fr, 1er servicede veille sur les décideurs

En partenariat avec

Vous avez changé de fonction ?Faites-vous connaître sur LJA et Nomination par mail : [email protected]

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LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1212 - 8 JUIN 2015 - PAGE 3

En affaires

BPCE se désengage de Nexity : BDGS, Allenet Bredin sur l’opérationDans le cadre de son plan stratégique visant à réduire ou àcéder sa participation dans ses actifs non stratégiques, labanque BPCE annonce la cession de 10,7 % du capital de safiliale spécialisée en immobilier Nexity à Crédit Agricole Assu-rances, via sa filiale Predica, et à Crédit Mutuel Arkéa, ainsi que0,5 % du capital au véhicule d’investissement NewPort,contrôlé par des cadres de Nexity et dont le président est AlainDinin, P.-D.G. de Nexity. Une transaction réalisée pour un mon-tant global de 206 millions d’euros, sur la base d’un prix de ces-sion par action Nexity de 35,5 euros, coupon 2014 détaché.À noter que NewPort s’est également engagé, sous conditionde financement, à acquérir auprès de BPCE jusqu’à 1,5 % ducapital de Nexity au même prix par action. Cette acquisitioncomplémentaire devrait intervenir au plus tard le 8 juillet pro-chain. À l’issue de ces opérations, la participation résiduelle deBPCE au capital de Nexity devrait s’établir à 21,2 %.BDGS assistait Crédit Agricole Assurances (Predica) avecYoussef Djehane, associé, et François Baylion.Allen & Overy représentait, pour sa part, Crédit Mutuel Arkeaavec Jean-Claude Rivalland et Frédéric Jungels, associés, etCatherine Maison-Blanche.De son côté, Bredin Prat conseillait BPCE avec Patrick Dzie-wolski et Barthélémy Courteault, associés, et MagaliCarosso.

White & Case et Jones Day sur l’OPE de CGGsur ses OCEANE 2019CGG, leader mondial des Géosciences, annonce avoirlancé une offre publique d’échange (OPE) portant sur latotalité de ses OCEANE à maturité 2019 pour un montant

d’environ 360 millions d’euros. Dans le détail, CGG proposeaux porteurs d’OCEANE 2019 de les échanger contre desOCEANE à maturité 2020, à raison de cinq OCEANE 2020 àémettre contre deux OCEANE 2019 remises. L’offre, qui a étéapprouvée par l’AMF le 28 mai dernier, est ouverte jusqu’au19 juin prochain. Objectif : étendre la maturité moyenne de ladette du groupe tout en maintenant son coût à un niveau opti-mal. À noter toutefois que CGG se réserve le droit de ne pasdonner suite à l’offre si les OCEANE 2019 apportées ne repré-sentaient pas au moins 50 % de la ligne correspondante.White & Case conseillait CGG avec Séverin Robillard etThomas Le Vert, associés, et Isabelle Touré-Farah, assistésde Max Turner, counsel, pour les aspects de droit américain, etd’Alexandre Ippolito, associé, et Marcus Schmidbauer enfiscal.De son côté, Jones Day assistait HSBC, établissement présen-tateur, avec Florent Bouyer et Linda Hesse, associés, etFabien Goudot.

Sullivan & Cromwell sur la cession d’actionsMoncler par EurazeoLa société d’investissement française Eurazeo annonce lacession, via sa filiale ECIP M S.A., de 19,5 millions d’ac-tions Moncler S.p.A., représentant environ 7,8 % du capital dufabricant italien de doudounes de luxe, pour un montant totald’environ 340 millions d’euros. Le produit net de cette opérations’élève pour Eurazeo à environ 280 millions d’euros. Suite àcette cession, la participation d’Eurazeo dans Moncler s’élève à13,1 %. Sullivan & Cromwell représentait Eurazeo avec, à Paris, Olivierde Vilmorin et Krystian Czerniecki, associés, en corporate, etavec Nicolas de Boynes, associé, et Marie-Aimée Delaisi enfiscal. g

Après une première tentative avortée enoctobre dernier (LJA 1178), la sociétéfrançaise spécialisée dans les servicesmulti-techniques pour l’énergie et lescommunications Spie annonce avoir offi-ciellement remis sur les rails son introduc-tion en bourse sur Euronext Paris, avecune fourchette indicative de 14,50 euros à17,50 euros par action. La taille initiale de lanouvelle offre s’élève à un montant maxi-mum d’environ 1 milliard d’euros, incluantune augmentation de capital de 700 mil-lions d’euros. À noter que le début desnégociations des actions sur le marchéréglementé d’Euronext à Paris est prévupour le 10 juin prochain, date de la pre-mière cotation.

White & Case conseillait Spie avec Tho-mas Le Vert et Philippe Herbelin, asso-ciés, Tatiana Uskova, François Carrey etAdeline Poucheparadj, assistés de Fran-çois Leloup, associé, Jean Paszkudzki,Noémie Baroux et Laure Sans en corpo-rate, Colin Chang, associé, et Max Turner,counsel, pour les aspects de droit améri-cain, et d’Alexandre Ippolito, associé, etMarcus Schmidbauer en fiscal.De son côté, le management de Spie étaitaccompagné par Scotto & Associés avecTristan Audouard, associé, et AliceMounier-Estay, ainsi que par Mayer Brownavec Jean-François Louit, associé, Caro-line Lan, Barbara Petrovic, Pierre-Guillaume Sagnol et Guillaume Monnier.

Allen & Overy représentait, pour sa part, lesyndicat bancaire (JP Morgan, UBS, Bankof America Merrill Lynch, Barclays BankPLC, BNP Paribas, HSBC France, SociétéGénérale, Crédit Agricole CIB et Natixis)avec Marc Castagnède, associé, OlivierThébault, counsel, et Marine le Quillec encorporate, Diana Billik, associée, et KarinBraverman pour les aspects de droitaméricain, et avec Mathieu Vignon, asso-cié, et Viviane Carpentier en fiscal.Enfin, Clifford Chance assistait les inves-tisseurs financiers (CD&R, Ardian etCDPQ) avec, à Paris, Gilles Lebretonet Alexandre Lagarrigue, associés,Thibaut Cambuzat et Katia Gruzdova,counsels, et Stéphanie Giuliani. g

Spie relance son introduction en bourse : cinq cabinetssur le dossier

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LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1212 - 8 JUIN 2015 - PAGE 4

Expedia vs hôteliers : KWM et Jeantetsur la décision du tribunal de commerce Le tribunal de commerce de Paris va plus loin que l’Auto-rité de la concurrence dans sa décision concernant l’amé-ricain Booking.com et les clauses de parité tarifaire(LJA 1206). Dans un jugement en date du 7 mai dernier, letribunal de commerce de Paris, saisi par le ministre de l’Écono-mie soutenu par trois syndicats d’hôteliers, a en effet déclarénulles les clauses de parité tarifaire figurant dans les contratscommerciaux signés entre 2006 et 2011 avec les hôteliers parle site de réservation en ligne Expedia et plusieurs de sesfiliales, dont Hotels.com. Pour mémoire, cette clause permet ausite de réservation d’offrir des chambres d’hôtel à des tarifsaussi favorables que ceux proposés par l’hôtel directement ouvia d’autres plateformes de réservation. Le tribunal a enrevanche refusé d’enjoindre la cessation de cette pratique, deprononcer la nullité de la clause de parité de disponibilité ouencore d’imposer toute amende à Expedia, jugeant que sesclauses dites de parité ne portent aucun préjudice aux hôtels.King & Wood Mallesons conseillait Expedia avec Marc Lévy etNatasha Tardif, associés, et Agathe Mailfait. De son côté, JeantetAssociés représentait les syndicats hôte-liers (Synhorcat, Fagiht et CPIH) avec Loraine Donnedieu deVabres-Tranié, associée, et Florent Vever.

Quatre cabinets sur le rachat de l’hôtelInterContinental par ConstellationLe groupe hôtelier britannique InterContinental HotelsGroup (IHG) annonce avoir finalisé la vente de l’hôtel Inter-Continental Paris Le Grand, situé à proximité de l’Opéra deParis, au groupe qatari Constellation Hotels France Grand.Montant de la transaction : 330 millions d’euros. IHG resteracependant gestionnaire de l’hôtel sur la base d’un contrat demanagement de longue durée.Hogan Lovells représentait Constellation avec Jean-MarcFranceschi, associé, assisté de Corinne Knopp, associée,Ghrislaine Oucharif et Thomas Coeffé en immobilier, JuliePoulet et Lancelot Montmeterme en corporate, Pierre deMontalembert, associé, et Anna Kellner en concurrence, et deMichel Quéré, associé, Sophie Lok et David Albertini enfinance. DLA Piper assistait IHG avec Sarmad Haidar, associé, assistéde Cécile Szymanski, counsel, et Nicolas Lovas en corporate,Bijan Eghbal, associé, et Stéphanie Schindler en droit social,Lionel Rosenfeld, associé, et Guillaume Nassif en immobilier,

et d’Erwan Lacheteau, associé, et Izabela Kwarcinska enfinance. Gide conseillait les établissements financiers avec RémiTabbagh, associé, Delphine Guillotte, Aurélien de Casteja etPerrine Delandre.Ernst & Young Société d’Avocats se chargeait de la due dili-gence fiscale avec Didier Tixier.

Jeantet et HSF sur la cession par BPCEde trois de ses banques Outre-mer à la CEPACBPCE International et Outre-Mer (BPCE IOM), filiale dugroupe bancaire BPCE, annonce s’être engagé à céderl’intégralité de ses participations au sein de la Banque de laRéunion, de la Banque des Antilles Françaises et de la Banquede Saint-Pierre-et-Miquelon à la Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC) pour un montant de 314 millions d’euros. Herbert Smith Freehills assistait la CEPAC avec Régis Oréal,associé, pour les aspects réglementaire et finance, ÉdouardThomas, associé, en corporate, et avec Sophie Brézin, asso-ciée, en droit social, assistés de Paul Loisel, LaurenceVincent, Joëlle Chetrit, Mathilde Laurent, Amel Makhlouf etHanif Badouraly.De son côté, Jeantet conseillait BPCE et BPCE IOM avecPhilippe Portier, associé, Nicolas Goetz, counsel, etGuillaume Fornier en M&A, Florent Prunet, associé, enconcurrence, Guillaume Berruyer, associé, en financement, etavec Olivier Angotti, associé, et Isabelle Pontal, counsel, endroit social.

Dentons, Lamartine et Archers sur la reprisede Fruehauf par WieltonLe producteur polonais de remorques et semi-remorquesWielton annonce avoir conclu l’acquisition, auprès du fondsMBO Capital 2 et des minoritaires, de 65,31 % du capital duplus grand groupe français du secteur, Fruehauf, pour un mon-tant de 9,5 millions d’euros. L’accord prévoit également lerachat des parts restantes du groupe français après 2017 pourun montant de 6,6 millions d’euros, majoré d’une prime dépen-dant des résultats de Fruehauf. Dentons accompagnait Wielton avec Pascal Chadenet, asso-cié, et Guillaume Panuel, of counsel, en M&A, Cécile Bayle,of counsel, en corporate, et avec David Kalfon en financement.MBO était conseillé par Lamartine Conseil avec VincentLibaud, associé.Archers représentait le management avec Bruno Solle, associé. g

C’est fait. Le 2 juin dernier, Altice,maison-mère de l’opérateur de télécomsfrançais Numericable-SFR, a finalisé lerachat du premier opérateur télécomsportugais Portugal Telecom. L’opération

avait été amorcée via une offre de rachaten novembre dernier (LJA 1183). Montantde la transaction : 7,4 milliards d’euros. En France, Altice était accompagné parFranklin avec Magali Masson et Kai

Völpel, of counsels, et Paloma Champi-lou en M&A, ainsi que par Mayer Brownavec Laurent Borey et Olivier Parawan,associés, Nathalie Jacquart et NicolasDanan en fiscal et structuration. g

Portugal Télécom passe officiellement dans le giron d’Altice :Franklin et Mayer sur le rachat

En affaires

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La motion adoptée par le CNB lors de sonassemblée générale des 29 et 30 mairejette tous les projets d’évolution du sta-tut des juristes d’entreprise. Pourquoi ?Leila Hamzaoui : La résolution n’estpas une attaque contre les juristes d’en-treprise. Elle explique simplement que lelegal privilege n’est pas la bonne solu-tion pour protéger l’entreprise. Il n’estreconnu par les juridictions anglo-saxonnes que lorsque le juriste est ins-crit au barreau et a de forts risques dene jouer qu’en droit interne. L’entreprisereste en outre soumise au risque de lajurisprudence Akzo Nobel qui, bien queconnaissant des interprétations diver-gentes, limite la portée du secret dujuriste salarié au plan européen.Concernant l’avocat salarié en entre-prise, ce statut pose un problème d’indé-pendance que nous ne pouvons pasaccepter, toujours dans l’intérêt de nosclients. Nous n’avons d’autre choix quede nous opposer à ces solutions qui nesont pas satisfaisantes.

La motion invite le groupe de travail duCNB à poursuivre ses travaux. Si lesavocats repoussent la confidentialité desavis et l’avocat salarié en entreprise, quereste-t-il comme piste ?L.H.: Pourquoi se laisser imposer uneréflexion limitée à ces deux solutions ?Ce n’est pas parce qu’il existe des impé-ratifs de protection de l’entreprise queles avocats doivent accepter des solu-tions qui vont contre leurs principesessentiels et contre l’intérêt des entre-prises. Nous pouvons par exemple tra-vailler sur un exercice libéral de l’avocatdans l’entreprise, qui respecte ces der-niers. Nous pouvons également envisa-ger un meilleur encadrement du déta-chement en entreprise, une meilleure

protection du secret des affaires ouencore réfléchir à des moyens de flexibi-liser la prestation de l’avocat.

Envisager un exercice libéral de l’avocaten entreprise ne reviendrait-il pas à créerun nouveau statut particulier au sein del’entreprise, ce qu’a toujours refusé leMedef ?L.H.: Nous recherchons tous la mêmechose : la protection de l’entreprise. Àpartir de cet impératif, chaque partieprenante doit faire des efforts.

Que pensez-vous de la proposition deDenis Musson, président du CercleMontesquieu(1), de créer un avocat enentreprise, doté du secret professionnelmais pas de toutes les prérogatives del’avocat, et inscrit sur une autre listetenue par l’Ordre ?L.H. : La solution imaginée par le prési-dent du Cercle Montesquieu confirmequ’il y a d’autres pistes à explorer etdémontre la justesse de la position duCNB. Nous intégrerons cette propositiondans nos réflexions, qui doivent être lesplus ouvertes possibles. En tout état decause, la solution que ces travaux per-mettront de dégager devra répondre demanière effective et efficace aux impéra-

tifs essentiels rappelés dans la résolu-tion du CNB.

Discutez-vous des différentes pistesévoquées ci-dessus avec les associationsreprésentatives de juristes d’entreprise ?L.H.: Il n’existe pas de groupe de travailconstitué entre nos professions, maisrien n’empêche que cela ne devienne lecas. Nous devons cesser les postures,abandonner les dogmes et tous nousremettre au travail.

Une proposition pourrait-elle être intro-duite dans le projet de loi pour la Justicedu 21e siècle qui doit être présenté dansles prochaines semaines ?L.H.: La Chancellerie a en effet invité laprofession à profiter du cadre des dis-cussions de J21 pour avancer sur cesujet avec les juristes d’entreprise. Ilnous faut donc proposer rapidement unesolution pour permettre que la réflexionmûrisse au sein de la profession. Cen’est qu’à cette condition que nous pour-rons susciter l’adhésion. g

« Nous devons cesser les postures, abandonnerles dogmes et tous nous remettre au travail »

L’œil sur

Lors de l’assemblée générale du Conseil national des barreaux des 29 et 30 mai derniers, Leila Hamzaoui aprésenté au nom du groupe de travail constitué par les membres de la commission Droit et Entreprise etdu bureau du CNB, un rapport intitulé « Legal privilege : avocats et juristes d’entreprise », qui a donné lieu àl’adoption d’une motion rejetant le legal privilege et le statut d’avocat salarié en entreprise, tout en invitantle groupe de travail à poursuivre la réflexion. Elle nous explique cette nouvelle prise de position de la partdu CNB.

Propos recueillis par LAurence GArnerie

LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1212 - 8 JUIN 2015 - PAGE 5

(1) Retrouvez sur www.lja.frl’interview de Denis Musson, prési-dent du Cercle Montesquieu : « IIpeut y avoir à côté de l’avocatlibéral, un avocat qui ne serait pasauxiliaire de justice », 3 juin 2015.

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L’œil surPar cHLOÉ enKAOuA

LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1212 - 8 JUIN 2015 - PAGE 6

Jean-Claude Rivalland, managingpartner d’Allen & OveryDerrière sa voix timide se cache un leader, un vrai. De ceux qui osent détruire un édi-fice pour mieux le reconstruite ensuite. Depuis 2010 et ce qu’il appelle son "putsch",Jean-Claude Rivalland est seul aux manettes d’Allen & Overy Paris et compte bienfaire figurer son cabinet au Panthéon des cabinets de la place.

Ne rien faire à moitié, quitte à tomberdans l’excès. C’est l’un des princi-paux traits de caractère de Jean-

Claude Rivalland. S’il se met à jouer au ten-nis, pas question de se contenter derenvoyer la balle deux ou trois fois à son filsaîné : il peut y consacrer jusqu’à six heuresde son week-end. S’il décide d’aller à laFnac pour y dénicher quelques perles demusique baroque, qu’il affectionne, il enressort bien souvent avec quelques kilos deCD. À la lumière de ce côté passionné,tout le parcours de l’associé chez Allen &Overy prend son sens. Lui qui, alors que lebureau parisien du cabinet fonctionnait viale lead d’un management committee, areçu en 2010 l’aval de Londres pour trans-former la structure de management du bu-reau de Paris ; exit le pouvoir entre lesmains de quelques uns, désormais il n’y aplus qu’un seul homme pour décider : Jean-Claude Rivalland himself, élu managingpartner depuis lors. « Le fait de se partagerles décisions était plutôt sclérosant lorsqu’ilfallait faire des choix drastiques. Cela man-quait de "drive" et de détermination dansl’action. J’ai senti qu’il fallait bousculer leschoses », explique-t-il.

De Gide à Allen

Bien sûr, le déménagement du cabinet au52 avenue Hoche, en 2011, l’a aidé àgagner en visibilité et en prestige. Mais laténacité de Jean-Claude Rivalland a indé-niablement contribué au bon développe-ment d’Allen & Overy Paris. Pourtant, ceniçois arrivé dans la capitale à l’âge dedeux ans confie avoir été vers le droit« par défaut ». Influencé quelque peu parson père notaire, qui l’avait néanmoinsdissuadé de marcher sur ses propres pas– trop de charges et pas assez d’avenirselon les dires paternelles. S’il estime aufinal qu’HEC lui aurait mieux convenu,c’est fort d’un DESS en droit des affaireset fiscalité à Assas et d’un parcours àSciences-Po, section Ecofi, qu’il débutesa carrière chez Gide. À Bruxelles,

d’abord, puis à Paris, au sein du départe-ment Concurrence. Petit à petit, le colla-borateur se met également à traiterquelques dossiers d’acquisitions. Et en1996, il se voit nommer associé. L’aven-ture tourne court quatre ans plus tard avecla vague de départs que connaît le cabi-net. Persuadé qu’ils vont donner unsecond souffle au géant français et lui per-mettre de s’ouvrir à d’autres activités,Jean-Claude Rivalland déchante rapide-ment lorsqu’il s’aperçoit qu’il n’en est rien.« La nature a horreur du vide », souffle-t-il simplement. Il prend alors le chemin dubest friend britannique de Gide, Allen &Overy, qui vient justement d’ouvrir sonbureau parisien. Avec lui Édouard Didier,à qui est « naturellement » dévolu le rôlede senior partner, Nicolas Bichot et cinqcollaborateurs qui s’attellent à la créationdu département M&A. De cette période dedébuts dans des locaux provisoires rue duFaubourg Saint-Honoré, l’associé garde lesouvenir d’une ambiance au beau fixe, debureaux partagés à six ou sept, de recru-tements à la pelle et de dossiers qui s’ac-cumulent, de l’OPA d’Elf en passant parcelle de Total.

The show must go on

Six ans après la mise en place d’un mana-gement committee en 2004, Jean-ClaudeRivalland reprend à lui seul les rênes de lastructure. Suppression du poste de direc-teur général, recrutement d’une nouvellechargée de communication, il tranchedans le vif sans jamais perdre de vue sonobjectif : faire d’Allen & Overy l’un descabinets stars de la place de Paris.« En termes de participation des asso-ciés, paradoxalement, le fait d’avoir unmanagement committee créait un frein àla fluidité de l’information. Aujourd’hui,elle se diffuse via l’équipe de directeurset les décisions importantes sont priseslors des réunions d’associés, qui sontorganisées tous les mois », précise lemanaging partner. Et en 2011, c’est un

conseil de gérance composé de cinqassociés qui est mis en place pouraccompagner la stratégie du cabinet.Parmi eux, Marcus Billam, qui a quitté lenavire en mars dernier pour réintégrer lecabinet qui l’avait vu débuter, Darrois Vil-ley Maillot Brochier. Un coup dur pourAllen & Overy qui perd un client important,Vivendi, mais surtout l’un de ses associésphares en M&A. Celui-là même pourlequel Jean-Claude Rivalland avaitnotamment négocié la création du postede managing partner, afin de lui prouverque le bureau de Paris avait une stratégiearrêtée. Pourtant, il jure aujourd’hui quecela n’impactera en rien le développe-ment de la structure. « Ce départ n’estpas neutre, loin de là, mais ce n’est pas lafin d’Allen & Overy pour autant ! Le plusgros du travail a déjà été fait, et aujour-d’hui l’activité du cabinet est divisée demanière équitable entre contentieux, cor-porate et finance. » Malgré tout, ilconcède que le déficit d’image du cabinetauprès des grandes entreprises françaisereste réel. La faute aux concurrents anglo-saxons présents sur le marché depuisplus longtemps et d’une construction àcoups de recrutements latéraux. Pour yremédier, l’avocat s’est notamment fixécomme challenge de bâtir des relationsintuitu personae avec des corporate.Pourquoi pas en échangeant quelquescartes de visites lors de ses réunions… depropriétaires de Harley Davidson, dontl’homme est passionné. « Dans le chapterHOG de mon quartier, je rencontre aussibien des bikers que des dirigeants d’en-treprises. J’aime cette mixité. » g

Allen & Overy

Date de création du cabinet à Paris :

1999

Nombre d’associés : 34

150 avocats

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Principal / accessoire : le retourPar Laurence Garnerie, Rédactrice en chef

Puisque les experts-comptables veulent faire du droit, qu’à cela ne tienne : les avo-

cats feront du chiffre ! C’est le sens du communiqué que l’Association des avocats

conseils d’entreprise (ACE) a publié le 2 juin dernier pour annoncer la mise en place

en son sein d’une commission Droit comptable et demander officiellement au Conseil

national des barreaux (CNB) de créer une mention de spécialisation Droit comptable.

Une initiative qui fait suite à la volonté de Bercy de profiter de la nouvelle lecture

parlementaire du projet de loi Macron pour retourner à l’ancienne version de l’article

20 bis, adoptée par l’Assemblée nationale et élargissant les prestations juridiques des

experts-comptables. Ce retour à la case départ a de quoi irriter la profession d’avocat

qui pensait en avoir fini avec les débats sur le principal et l’accessoire. En repré-

sailles, le barreau de Paris a annoncé qu’il refuserait toute concertation sur l’interpro-

fessionnalité tant que cette disposition du projet de loi pour la croissance serait

portée par le gouvernement. Lequel, représenté par le ministre de l’Économie sur ce

texte, semble de toutes façons avoir choisi son camp.

Et aussi

Billet

RéCidiviSTede L’AmouR

Elle avait déjà fait l’objet d’un rappelà la loi mais n’en a pas tenucompte. Gemma Wale, une jeunebritannique, vient donc d’êtrecondamnée à deux semaines deprison ferme par un tribunal de Bir-mingham. Son crime ? Avoir par-tagé beaucoup trop bruyammentses ébats nocturnes avec un voisi-nage excédé… Le juge, saisi plu-sieurs fois pas le passé par leshabitants de l’immeuble, a conclu àla récidive. La jeune femme, elle,risque encore de hurler… mais dedésespoir !

CETTE SEMAINE ...

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La LJA, c’est aussi le LJA Mag

tous les 2 mois, un site internet

et des archives en ligne

Abonnement annuel

« Libertés publiques et cybersurveillance :actualités et vision prospective » afin de leurapporter toutes les clés pour se prémunir. Date : Mercredi 17 juin 2015 de 17h00 à22h00Lieu : Maison de la recherche - 54 rue deVarenne, Paris 7e

Tarifs : colloque et dîner : 250€ TTccolloque seul : 190 € TTc Contact : [email protected]

Initiative

PrixClifford Chance et Sciences Po

Le 20 mai dernier, l'École de droit deSciences Po et clifford chance ont décernéles prix de la 10e édition du concours d'ar-bitrage international de Paris. Le premierprix a été attribué à l’équipe du collègejuridique franco-roumain d’études euro-

péennes de l’université de Bucarest, super-visée par George Trantea. Le second prix aété décerné à l'équipe de l’EFB, superviséepar claudia cavicchioli. Le prix du meilleurorateur a été décerné à Dilber Devitre,étudiante de l’EFB et le prix du meilleurmémoire à l'équipe de l’université deVersailles Saint-Quentin-en-Yvelines (Mas-ter Arbitrage et commerce international),supervisée par Thomas clay.

À lire

Quand le business issu d’une stratégiedigitale est ignoré par les cabinetsd’avocatsUne fiche pratique proposée par SabrinaTantin pour Juricommunicationwww.lja.fr

Événement

ColloqueL'entreprise face à la cybercriminalité

Phishing, escroquerie, espionnage, pira-tage de données personnelles, vol desecrets industriels... L’actualité démontreque la cybercriminalité est une menace bienréelle et de plus en plus pesante. Les entre-prises et leurs données stratégiques sonttrès exposées, aussi la direction juridiquedoit opérer sa transformation numériquepour s'armer et protéger au mieux sonentreprise. L’Association française desjuristes d’entreprise (AFJE), le cabinetEtrillard et l'École de droit de Sciences Poont donc réuni des experts de la cybercrimi-nalité autour de deux tables rondes portantsur les thèmes : « La répression dela cybercriminalité par le monde pénal »et « Vers le cyber-risque pénal dansl’entreprise », et d’un dîner-débat sur