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L E T T R E D I N F O R M A T I O N numéro 2 Mai 2005 La lettre La promotion de la recherche médicale constitue l’une des principales vocations de l’Institut Benjamin Delessert. Depuis 1988, l’Institut remet le Prix Benjamin Delessert à un chercheur pour l’ensemble de ses travaux. Le prix 2005 a été décerné au Professeur Xavier Leverve pour ses travaux portant sur l’homéostasie énergétique et saluer sa vision dynamique des problèmes nutritionnels. Chaque année l’Institut soutient financièrement des projets de recherches innovants. Le Docteur Karine Clément, l’un des lauréats 2002, fait pour nous, à l’occasion de publications récentes, le point sur cette recherche qui explore l’expression génique induite par des modifications alimentaires. L’appel à candidature des Prix de Projets de Recherche 2005 a été un succès : des équipes de renom ont présenté des projets de qualité. C’est pour l’Institut et le comité scientifique des Prix de Projets de Recherche un encouragement à continuer à contribuer à une recherche francophone de niveau international et par la même à l’émergence d’une génération de jeunes chercheurs. C’est un argument de poids qui montre que l’initiative privée, si elle sait s’entourer des garanties nécessaires, peut en sus des financements publics aider à la recherche de façon efficace en œuvrant pour le bien commun. B. Messing M.-S. Billaux Prix Benjamin Delessert 2005 décerné au Professeur Xavier Leverve Faisant suite à de nombreuses personnalités du monde scientifique récompensées depuis 1988 pour leurs travaux dans le domaine de la Nutrition Humaine, le Pr Xavier Leverve (INRA Paris – INSERM E221 Grenoble) s’est vu décerner le Prix Benjamin Delessert 2005. Remis lors de la 45 e Journée Annuelle de Nutrition et de Diététique qui s’est tenue le vendredi 28 janvier 2005 au CNIT- Paris La Défense, ce Prix récompense des recherches sur l’homéostasie énergétique en relation avec le métabolisme glucido-lipidique. Le Pr Leverve a répondu à quelques questions, nous éclairant ainsi sur ses travaux. LE PROFESSEUR XAVIER LEVERVE u suite page 2 Ayant reçu en 2002 un prix de Projet de Recherche pour son projet de travail sur «Les profils d’expression génique en réponse aux modifications de l’alimentation dans l’obésité», le Dr Clément (INSERM «Avenir» Université Paris VI, EA3502, Dpt Nutrition, AP/HP, Hôtel-Dieu Paris), a bien voulu répondre à quelques questions pour faire le point sur l’état d’avancement de ses recherches. ACTUALITÉ Prix Benjamin Delessert 2005 : Professeur Xavier Leverve pages 1 et 2 RENCONTRE 5 questions au Dr Karine Clément pages 1 et 3 BILAN Prix de Projets de Recherche 2004 page 4 PRIX DE PROJETS DE RECHERCHE 2005 page 4 u suite page 3 ACTUALITÉ RENCONTRE Appel à candidature 1

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L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N

numéro 2 Mai 2005

La lettreLa promotion de la recherchemédicale constitue l’une desprincipales vocations de l’InstitutBenjamin Delessert. Depuis1988, l’Institut remet le PrixBenjamin Delessert à unchercheur pour l’ensemble de ses travaux. Le prix 2005 a été décerné au ProfesseurXavier Leverve pour ses travauxportant sur l’homéostasieénergétique et saluer sa visiondynamique des problèmesnutritionnels.

Chaque année l’Institut soutientfinancièrement des projets derecherches innovants. Le DocteurKarine Clément, l’un des lauréats2002, fait pour nous, à l’occasionde publications récentes, le pointsur cette recherche qui explorel’expression génique induite pardes modifications alimentaires.

L’appel à candidature des Prix de Projets de Recherche 2005 a été un succès : des équipes derenom ont présenté des projetsde qualité. C’est pour l’Institut et le comité scientifique des Prix de Projets de Recherche un encouragement à continuer à contribuer à une recherchefrancophone de niveauinternational et par la même à l’émergence d’une générationde jeunes chercheurs. C’est unargument de poids qui montreque l’initiative privée, si elle sait s’entourer des garantiesnécessaires, peut en sus desfinancements publics aider à larecherche de façon efficace enœuvrant pour le bien commun.

B. Messing M.-S. Billaux

Prix Benjamin Delessert 2005décerné au Professeur Xavier Leverve

Faisant suite à de nombreusespersonnalités du monde scientifique

récompensées depuis 1988 pour leurstravaux dans le domaine de la

Nutrition Humaine, le Pr XavierLeverve (INRA Paris – INSERME221 Grenoble) s’est vu décerner le

Prix Benjamin Delessert 2005. Remislors de la 45e Journée Annuelle deNutrition et de Diététique qui s’est

tenue le vendredi 28 janvier 2005 auCNIT- Paris La Défense, ce Prix

récompense des recherches surl’homéostasie énergétique enrelation avec le métabolisme

glucido-lipidique.

Le Pr Leverve a répondu à quelquesquestions, nous éclairant ainsi

sur ses travaux.

LE PROFESSEUR XAVIER LEVERVEu suite page 2

Ayant reçu en 2002 un prix de Projet de Recherche pour son projet de travail sur «Les profils d’expression génique en réponse aux modifications del’alimentation dans l’obésité», le Dr Clément (INSERM «Avenir» Université Paris VI, EA3502, Dpt Nutrition, AP/HP, Hôtel-Dieu Paris), a bien voulu répondreà quelques questions pour faire le point sur l’état d’avancement de sesrecherches.

A C T U A L I T É

Prix Benjamin Delessert 2005 : Professeur Xavier Leverve pages 1 et 2

R E N C O N T R E

5 questions au Dr Karine Clémentpages 1 et 3

B I L A N

Prix de Projets de Recherche 2004

page 4

PRIX DE PROJETSDE RECHERCHE 2005

page 4

u suite page 3

A C T U A L I T É

R E N C O N T R E

A p p e l à c a n d i d a t u r e

1

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La lettre BenjaminDelessert : Pr. Leverve,pouvez-vous nous donnerquelques détails sur l’objetde vos recherches ?

Pr. Leverve : Mon champd’études est le métabolismeénergétique, c’est-à-dire la façon dont l’organismerécupère l’énergie à partir de l’environnement pourl’utiliser à des finspersonnelles (métabolisme,contraction musculaire, etc.)La nutrition est ainsi au 1er plan puisque la fournituredes substrats énergétiquesrepose principalement sur les glucides et les lipides.

LBD : Votre approche de la nutrition est originale,n’est-elle pas liée à votrecursus ?

Pr. Leverve : C’est probable,ma formation de cliniciens’ajoutant à celle dechercheur à l’échelon de la cellule, donne un reliefsupplémentaire aux questionsque je me pose dans lesdomaines de la Santé et de la Médecine.

LBD : Quelles conclusionstirez-vous de vos travaux ?

Pr. Leverve : En matière denutrition, on assiste audéroulement de deuxprocessus simultanés, tantdans les pays développésque dans ceux en voie dedéveloppement : d’un côté,l’augmentation de lamal/dénutrition, et enparallèle un accroissement dela «surnutrition» avec commeconséquences l’obésité, lediabète... Le 1er phénomèneest évidemment lié à desproblèmes de pauvreté mais c’est aussi devenu un fléaumajeur dans les paysoccidentaux,

indépendamment desdonnées économiques, avecl’amélioration des traitementsdes maladies graves et/ouchroniques, faisant apparaîtrede sérieux problèmes dedénutrition lors de l’évolutionde ces affections chroniques.

LBD : Cette dénutrition esttant qualitative quequantitative ?

Pr. Leverve : Absolument,dans des pathologies graveset/ou chroniques, les besoinsquantitatifs mais aussiqualitatifs ne sont souventpas couverts. Il existe peut-être une façonspécifique de «nourrir»

certaines pathologies. Dansce domaine, des recherchesqualitatives sur desnutriments spécifiquesseraient à mener.

LBD : Quelles perspectivespour vos recherches ?

Pr. Leverve : A mon sens il existe actuellement deux grands enjeux.En matière d’obésité et de diabète, il faut rassemblerl’approche véhiculée par les Sciences Humaines(économie, sociologie,psychologie) et celle prônéepar les biologistes et lesmédecins, afin d’aboutir à une intégration globale du problème. Le débat n’estpas uniquement de savoir si un obèse mange trop,c’est plus compliqué quecela, notamment si l’on se place dans un contexte de vie quotidienne. Le 2e enjeu est celui de la dénutrition mis au jouravec l’amélioration constantedes traitements des grandespathologies graves et/ouchroniques. Sa prise encharge est majeure dans le cadre de l’arsenalthérapeutique en termes de morbidité et de capacité à supporter les traitements.

LBD : Cette visionglobalisée des problèmesnutritionnels n’est-elle pasapplicable aux nutriments,glucides, lipides etprotéines, autrement ditne pas privilégier nidiaboliser l’un ou l’autre ?

Pr. Leverve : Tout à fait, je considère qu’un aliment ne se résume pas à lasomme des nutriments qui le compose, et de la mêmefaçon que l’alimentation va plus loin que l’ensembledes aliments consommés :interviennent ici le rythme, la fréquence, l’environnementalimentaires… La véritablequestion ne réside pas dansla quantité de glucides ou de lipides consommés, ilconvient plutôt de replacerl’aliment dans un contexteglobal : c’est tout l’enjeu de l’Alimentation. �

2

A C T U A L I T É

L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N

numéro 2 Mai 2005

MÉTABOLISME GLUCIDO-LIPIDIQUE : LES DESSOUS D’UN PARADOXE «ÉNERGÉTIQUE»

RÉSERVES ÉNERGÉTIQUES ET CONSOMMATIONQUOTIDIENNE (SUJET SAIN DE 70 KG)

Un exemple illustre bien ces mécanis-mes adaptatifs mis en jeu en cas demodification substantielle de l’environ-nement : dans des conditions physiolo-giques, le myocarde puise 80% de sesbesoins énergétiques dans les réserveslipidiques, plus «riches» en énergie. Orles sherpas, acclimatés à l’altitude, pré-sentent la particularité de couvrir 80%de leurs dépenses énergétiques car-diaques par l’oxydation des glucides.La plasticité métabolique réside icidans le fait que si l’oxydation des lipi-des est plus «rentable» sur le planénergétique, elle consomme aussi plusd’oxygène ce qui est contre-productifen situation d’hypoxie comme c’est lecas en altitude.

Chez l’homme, les réserves énergétiques sont essentiellementde nature lipidique alors que les glucides représentent unepartie conséquente du métabolisme énergétique ; la synthèsede glucose à partir d’acides gras étant par ailleurs impossible.Cet apparent paradoxe cache en fait une grande plasticitémétabolique, reflet des acquis génétiques de l’être humain aucours de son évolution, et qui permet à l’organisme de gérer,de manière optimale, les situations d’abondance comme depénurie.

Stockage Consommation

Glucose 680 Kcal 700 Kcal/j 175 g

Lipides 100 000 Kcal 860 Kcal/j 100 g

Protéines 25 000 Kcal 240 Kcal/j 50 g

u suite de la page 1 :

LECTURE BENJAMINDELESSERT PAR LE PROFESSEURXAVIER LEVERVE

PRIX BENJAMIN DELESSERT 2005 : Interview de Xavier Leverve

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LBD : Dr Clément, pouvez-vousnous rappeler en quoi consistevotre programme de Recherches ?

Dr Clément (KC) : Il est questionpour nous d’étudier certains profilsd’expression génique chez l’homme (etle rongeur) lorsque ceux-ci sontconfrontés à différentes situationsnutritionnelles. Nous sommes partisde l’hypothèse selon laquelle desvariations quanti- ou qualitatives del’alimentation, à l’origine de modifi-cations des signaux d’adiposité,étaient associées à des changementsnotables dans les familles de trans-crits exprimés dans les tissus périphé-riques de l’organisme. Pour réalisernotre projet, nous avons accès à deuxgrands types de ressources cliniques et de technologie : le Consortium de génomique fonctionnelle françaisdans l’obésité (impliquant des équipesde recherche INSERM ou de Faculté etdes Services cliniques, basés à Paris,Lyon et Toulouse) et le protocole euro-péen NUGENOB (NUtrient GENeinteractions in human OBesity, base de données cliniques, biologiques et géniques recouvrant 7 pays et 700 patients).

LBD : Où en êtes-vous actuel-lement ?

KC : Cette année, nous avons recentrénos travaux chez l’homme et orienténos recherches dans 3 directions :• Une étude menée sur un échantillonde femmes obèses ayant montré qu’uneperte de poids modérée (6-7 kg) modi-fie, au niveau du tissu adipeux sous-cutané, le profil d’expression desgènes liés à l’inflammation et l’immu-nité. Ceci se fait dans le sens d’uneamélioration de l’état inflammatoire«chronique» de ce tissu [publicationdans FASEB J., 18, 1657-1669 (2004)]• Des recherches sur l’adiponutrine -protéine de découverte récente quiprésenterait une grande «spécificité»vis à vis du tissu adipeux, mais de rôleencore inconnu- nous ayant permis deconfirmer sa présence chez l’homme etde montrer une variation de l’expres-sion du gène de cette protéine en situa-tion de réduction calorique (publi-cation dans J. Clin. Endocrino.Metab.89 : 2684-2689, 2004 numérospécial obésité). Des résultats prélimi-naires dans le cadre du protocole

NUGENOB, nous permettent d’envisa-ger qu’une modulation nutritionnellequalitative est en mesure de modifierl’expression du gène de l’adiponu-trine. • Une étude de la réponse génique dutissu adipeux en situation de restric-tion calorique et lors d’interventionsnutritionnelles sur les teneurs en glu-cides/lipides. Les tous premiers résul-tats nous amènent à penser que la res-triction calorique, plus que le ratioglucides/lipides de l’alimentation, esten mesure d’entraîner des modifica-tions du profil d’expression génique dutissu adipeux.

LBD : Quelles perspectives allezvous maintenant donner à vos tra-vaux ?

KC : Nous entamons en début 2005 unnouveau programme, baptisé DIO-Gène, impliquant le Consortium degénomique fonctionnelle français dansl’obésité. Il s’agit d’étudier les effetsd’une restriction énergétique durant 8semaines suivi d’un retour à un régimeisocalorique et d’une période d’inter-vention en 5 bras sur les teneurs englucides, lipides et protéines de l’ali-mentation.

LBD : Existe-t-il des travauxsimilaires aux vôtres ?

KC : A ma connaissance non, leprotocole NUGENOB est d’ailleurspionnier dans le domaine car il estactuellement le seul à pouvoir étudierconjointement et à grande échelle desdonnées cliniques, biologiques etgéniques.

LBD : Quelles implications pratiquespeuvent être associées à vos tra-vaux ?

KC : Les conclusions de notre étudepubliée dans le FASEB Journal mesemblent pleines d’intérêt pédago-gique pour nos lecteurs cliniciens. Eneffet, nous avons montré au sein d’unepopulation obèse vivant dans un état«d’inflammation chronique» du tissuadipeux qu’une perte de poids mêmemodeste (6-7 kg correspondant aussi àune réduction des facteurs de risquedes maladies cardio-vasculaires et dudiabète) était à même de ramener leprofil «pro-inflammatoire» du tissuadipeux à un niveau proche de celuides sujets non obèses. �

3

u suite de la page 1 : 5 questions à… Dr Karine Clément

R E N C O N T R E

MODIFICATION DE L’EXPRESSION DU GÈNE DE L’ADIPONUTRINELORS DE RÉGIMES RICHES EN GLUCIDES / PAUVRES EN GRAISSES«LOW» ET PAUVRES EN GLUCIDES / RICHES EN GRAISSES «HIGH»

2,0

1,8

1,6

1,4

1,2

1,0

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Adiponutrine

AVANTAPRÈS

p = 0.0897 p = 0.38

adip

o/18

s

n = 14 n = 17

LOW HIGH

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B I L A N

L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N

numéro 2 Mai 2005

Jacques Beltrand (INSERM U457,Hôpital Robert Debré Paris, Dir.Recherche : C. LEVY-MARCHAL)Insulinosécrétion et sensibilité àl’insuline chez l’enfant en nutritionparentérale prolongée.Projet mené dans une cohorte d’enfants en nutrition parentéraleprolongée suite à des dysfonctionsépithéliales congénitales ou desrésections intestinales étendues etvisant à évaluer la qualité de l’insu-linosécrétion ainsi que le niveau d’insulinosensibilité de différents tis-sus et organes.

Maude Le Gall (INSERM U505,Métabolisme et différentiation intesti-nale, Université P. et M. Curie Paris,Dir. Recherche : J. CHAMBAZ)Détection et sensing des sucresdans le foie et l’intestin.Projet d’étude d’une nouvelle voiede signalisation de la présence deglucose. Cette voie, indépendantedu métabolisme de ce nutriment etmise en évidence dans les celluleshépatocytaires et entérocytaires,ferait intervenir le transporteur deglucose GLUT2 en tant quetransporteur et détecteur.Domaines d’application théra-peutique potentiels : limitationthérapeutique de la productionhépatique de glucose, contrôle de l’absorption des sucres ali-mentaires.

Clotilde Des Robert (Lab. de Nutri-tion néo-natale, Gainesville Floride,Dir. Recherche : Pr. D. DARMAUN)Effets à long terme d’un apportexcessif de protéines en périodenéo-natale.

Projet de recherche sur un modèlede rat nouveau-né ayant pour objec-tif d’étudier les effets à long termed’un apport excessif de protéines enpériode néo-natale.Domaines d’application théra-peutique potentiels : modifica-tions des pratiques d’alimentationnéo-natale, ciblage dans la sur-veillance métabolique de certainsnouveaux-nés.

Aude Brus (Unité . d’AnthropologieUMR 6578 Marseille, Dir. Recher-che : G. BOETSCH)Enquête sur l’anthropologie de l’alimentation en milieu ruralfrançais : comparaison intergé-nérationnelle des comportementsalimentaires et des données biométriques.Projet visant à mettre en corrélationde manière dynamique des donnéesmorphologiques et des donnéesrelatives aux changements interve-nant dans le mode de vie à l’intérieurd’une génération, mais aussi d’unegénération à l’autre.

Arriel-Johan Benis (UFR SMBHLéonard de Vinci, LIM et BIO Bobi-gny, Dir. Recherche : J. D. ZUCKER)Sélection de gènes impliquésdans le métabolisme glucidiquepour des puces à ADNc dédiées à usage diagnostic prédictif.Projet d’étude dans les domaines del’obésité et du métabolisme gluci-dique, cherchant à définir des «clas-ses» de relations entre donnéesbiocliniques et expressions géniquesdans une double perspective : déter-miner le type de corrélation existantentre variations des gènes et varia-

tions du métabolisme glucidique ;préciser pour les classes géno-miques fonctionnelles du métabo-lisme glucidique, le type de lien avecdifférents paramètres biocliniques.Domaines d’application poten-tiels : amélioration de la compré-hension des gènes impliquésdans l’obésité et le métabolismeglucidique avec potentiellementutilisation de gènes-candidats surdes puces à ADNc «dédiées».

Martine Armand (U476 INSERM,UMR-INRA 1260, Equipe Biodis-ponibilité des acides gras dans les pathologies de déficiences en acides gras, Dir. Recherche : D. LAIRON)Amélioration du statut en acidesgras polyinsaturés (AGPI) desnouveaux-nés prématurés parl’enrichissement en acide doco-sahexaénoïque du lait maternel.Projet réalisé au sein d’un échantillonde 39 femmes allaitantes ayant pourobjectif d’étudier l’impact sur la qua-lité du lait maternel et le statut desnouveaux-nés en AGPI, de l’admi-nistration maternelle d’acides graspolyinsaturés.Domaines d’application poten-tiels : impact en Santé Publiqueen rapport avec les préoccupa-tions concernant la supplémenta-tion nutritionnelle durant lagrossesse, la lactation et la petiteenfance pour empêcher la déplé-tion en AGPI.

Gérard Gradwohl (INSERM U381Ontogénèse et pathologie du Tubedigestif, Strasbourg, Dir. Recherche :M. KEDINGER)

Contrôle de l’expansion et de ladifférenciation des cellules pro-génitrices du lignage endocrinedans le pancréas.Projet de Recherche pré-cliniquereposant sur l’identification récentepar l’équipe, d’un marqueur des cel-lules souches/progénitrices deslignées endocrines pancréatiques etintestinales, le facteur de transcrip-tion Neurogenin Ngn3.Domaines d’application théra-peutique potentiels : contributionaux expériences de production decellules bêta in vitro à des fins de thérapie cellulaire du diabètede type 1.

Benoît Viollet (Institut Cochin, Dépt.GDPM Paris, Dir. Recherche : Pr Axel KHAN) Rôle de l’AMPK dans la produc-tion hépatique de glucose : unenouvelle cible thérapeutique dudiabète de type 2 ?Projet impliquant la protéine kinaseactivée par l’AMP (AMPK) commecible thérapeutique potentielle dansle diabète de type 2. A cet effet, l’étude évalue les conséquencesfonctionnelles de l’absence del’AMPK, et inversement de son activation, au niveau de foies d’ani-maux transgéniques. Déterminationdans un second temps des poten-tialités thérapeutiques de l’activationde l’AMPK au niveau du foie demodèles de souris diabétiques.Domaines d’application théra-peutique potentiels : util isa-tion pharmacologique poten-tielle d’activateurs de l’AMPKdans le traitement du diabète detype 2. �

30, rue de Lübeck - 75116 Paris – Tél. : 01 45 53 41 69 – Fax : 01 44 05 13 37 – E-mail : [email protected] – Contact : Marie-Sylvie BillauxL’Institut Benjamin Delessert est une association déclarée (loi du 1.7.1901) ayant pour vocation de promouvoir la recherche scientifique et médicale

dans le domaine de la nutrition.

A p p e l à c a n d i d a t u r eLes Prix de Projets de Recherchesont un des piliers del’engagement de l’InstitutBenjamin Delessert à aiderfinancièrement des projetsoriginaux, en relation directe ouindirecte avec les glucides,

dans le domaine médical,des sciences humaines et sociales.

La dotation globale pour 2005 estfixée à 100.000 €, le montant dechaque dotation étant attribué parle jury*. Il est limité à 20.000 €par chercheur.

Date d’ouverture de l’appel àcandidature : 30 avril 2005.Les dossiers de candidature sontobtenus par simple demande àl’adresse suivante :

[email protected]

*composé des 8 membres du ComitéScientifique des Prix de Projets de Recherche :Président : Pr. Bernard MESSING (Paris),Membres : France BELLISLE, Dr-ès-Sciences(Paris), Pr. Dominique DARMAUN (Nantes), Pr. André GRIMALDI (Paris), Pr. Bernard GUY-GRAND (Paris), Dr Jean-Michel LECERF (Lille), Pr. Joëlle OGIER (Strasbourg), Jean-PierrePOULAIN, Dr-ès-Lettres (Toulouse)

PRIX DE PROJETS DE RECHERCHE 2005

Prix de Projets de Recherche 2004Tour d’horizon des lauréats

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