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Association Présence – Atelier sur la Lune noire – Décembre 2010
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LA LUNE NOIRE
SO MM AI R E
LA LU N E N O I RE , C E Q U ’E L L E N ’ E S T P A S ou C E Q U ’E L L E N ’ E S T P L U S ................................................................. 1
Un second sate l l i te de la Terre ................................................................................................................ 1
Li l i th , un astéro ïde ....................................................................................................................................... 1
LA L U N E N O I RE , C E Q U ’E L L E D E V RA I T E T RE .......................................................................................................... 1
LA L U N E N O I RE , L E N O M Q U ’ E L L E D E V RA I T P O RT E R ............................................................................................ 2
LA L U N E N O I RE , C E Q U ’E L L E E S T A S T RO N O M I Q U E M E N T ...................................................................................... 3
D I F F E RE N C E E N T RE C E RC L E , E L L I P S E E T O V A L E .................................................................................................... 3
LE S O RBI T E S P L A N E T A I R E S E T L U N A I RE S S O N T D E S E L L I P S E S ............................................................................... 3
LE S Y S T E M E TE R RE–LU N E ...................................................................................................................................... 4
L’E N T I T E TE R RE–LU N E E T S O N BA RY C E N T R E ........................................................................................................ 4
L’A X E D E S A B S I D E S A V E C L E S P E R I G E E E T A P O G E E D E L A L U N E ........................................................................... 7
LA LU N E N O I RE (TE R RE N O I R E ) , O U S E C O N D F O Y E R D E L ’ O RBI T E L U N A I RE ....................................................... 9
LE S NΠU D S L U N A I RE S E T L A L A T I T U D E D E L A LU N E .......................................................................................... 10
E X P E RI M E N T A T I O N ............................................................................................................................................... 10
LA LUNE NO I RE , C E Q U ’ELL E N ’ES T PAS ou CE Q U ’ELL E N ’ES T PLUS
Un s ec on d s atell ite de l a Terre
Il existe une légende venant de l’Atlantide, reprise dans certains milieux ésotériques (1), prétendant que la Terre
possède ou possédait deux satellites : l’actuelle Lune et un autre corps plus petit, que certains modernes croient
avoir retrouvé dans les mouvements particuliers de l’astéroïde Cruithne (2).
Lil i th, u n as téroïde
Comme la Lune noire fut identifiée avec la déesse Lilith de la tradition juive dès son introduction dans
l’interprétation par l’astrologue Don Néroman, il faut savoir qu’un astéroïde porte aussi ce nom.
LA LUN E NO I R E , C E Q U ’ELL E DEV RAI T E TR E
Cette expression de « Lune noire » devrait s’appliquer en toute logique à la Lune lorsqu’elle s’apprête à célébrer
ses noces solaires durant les trois nuits pendant lesquelles elle devient invisible. La coutume a retenu
l’expression de « Nouvelle lune », bien que celle-ci signifie aussi l’apparition du premier croissant après la
rencontre des deux luminaires. Alexandre Volguine a relié cette phase de proximité des deux luminaires au
mythe de la déesse Hécate, reine des magiciennes.
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Elle pourrait aussi s’appliquer avec plus de force encore, à ces moments particuliers d’éclipse lunaire où la
sombre d’Hécate étend son pouvoir sur une zone de la Terre.
LA LUN E NO I R E , LE NO M Q U ’ELLE DEV RAI T PO R TE R
Étant donné que nous avons affaire avec le second foyer de l’orbite lunaire, le premier étant la Terre, il serait
naturel de la nommer « Terre noire », de la même manière que nous nommons « Soleil noir » le second foyer de
l’orbite terrestre. Chaque astre décrivant autour du Soleil une ellipse, nous sommes en présence de plusieurs
Soleils noirs, celui de Vénus, de Mercure, de Mars… Les positions géocentriques de ces Soleils noirs peuvent être
placées sur une carte astrologique, même si certaines planètes ayant une excentricité orbitale très faible (Vénus
par exemple), ont ce second foyer se confondant presque avec la position du Soleil (3).
Voici en exemple la carte du ciel d’Adolph Hitler avec représentés les Soleils noirs des planètes.
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Points noirs
Soleil noir 10° D 08’ 25” 23° N 03’ 48”
Lune noire 23° B 02’ 17” 14° N 40’ 42”
Soleil noir de Mercure 23° A 39’ 44” 08° N 38’ 22”
Soleil noir de Vénus 00° B 15’ 07” 11° N 32’ 30”
Soleil noir de Mars 16° B 24’ 57” 17° N 18’ 21”
Soleil noir e de Jupiter 17° B 43’ 18” 18° N 17’ 47”
Soleil noir de Saturne 00° L 09’ 15” 10° S 33’ 33”
Soleil noir de Uranus 05° A 10’ 52” 01° N 34’ 30”
Soleil noir de Neptune 00° B 27’ 52” 12° N 39’ 05”
Soleil noir de Pluton 13° B 17’ 43” 01° N 36’ 18”
Ce qui est remarquable, c’est la superposition du Soleil noir de Mars (et de Jupiter) sur la conjontion Vénus -
Mars se distinguant déjà par sa précision.
Pour ce qui est de la conjonction du Soleil au Soleil noir de Vénus, elle est commune à toutes les cartes célestes,
cet astre ayant une excentricité très faible.
LA LUN E NO I R E , C E Q U ’ELL E ES T AS T RO NO MI Q U E MENT
Elle peut être définie comme :
1 – étant le second foyer de l’orbite lunaire
2 – indiquant la direction de l’apogée de l’orbite lunaire, le point où l’orbite de la Lune se trouve au plus loin de la Terre.
DI FF ER ENC E EN TR E C E RC LE , E LLI PS E E T O VAL E
Les Grecs, toujours très soucieux de perfection, voyaient dans le cercle une expression de la divinité, un seul
centre autour duquel se développait la circonférence. Ils nommèrent « Ellipsis » qui signifie « déficient »
défectueux » ; cette même figure circulaire, lorsqu’elle est, prend une forme elliptique se distinguant par
l’apparition d’un second centre ou foyer. Ainsi l’Unité du centre se voyait-elle entachée d’une ombre, d’un
double, jetant dans l’esprit des grecs l’idée d’une imperfection.
Quant à l’ovale, il est une figure complexe en forme d’œuf dont la résolution mathématique demande une
décomposition systématique de ses parties, une figure qui n’appartient pas aux mouvements planétaires.
LES O RBI T ES PLANE TA I R ES E T LUN AI R ES S O NT DES ELLI PS ES
Dans l’histoire de l’astronomie classique, on peut distinguer trois grandes phases avec deux tournants
caractéristiques. Le premier fut une remise en question radicale du mode de pensée géocentrique dont
Ptolémée (~90-168) avec sa théorie des épicentres pour expliquer les rétrogradations, fut le brillant
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représentant, ce mode de pensée étant détrôné par la théorie héliocentrique de Copernic (1473-1543),
longtemps combattue par l’église.
Le deuxième fut l’œuvre de Kepler( 1571-1630), épaulé par Tycho Brahe (1546-1601) qui, pour expliquer les
différences de calcul entre les positions théoriques et réelles des planètes, imagina leurs mouvements
elliptiques. Les découvertes de Képler améliorèrent le principe de l’héliocentrisme, tandis que celles de Copernic
marquèrent une rupture de la pensée, l’homme prenant conscience qu’il n’est pas le nombril du monde. Dès
lors, les deux points de vue, subjectif et objectif, cohabitèrent et la pratique astrologique gagna en
compréhension. Aujourd’hui l’astrologue moderne est confronté avec la physique quantique que bien peu de
physiciens maîtrisent. Et que dire des astrologues ?!
Ce que l’on nomme la Lune noire n’a pas d’existence concrète. Elle est un point mathématique dont
l’emplacement peut être défini avec précision grâce aux lois de Képler, elle accompagne la terre de manière
invisible comme une ombre, comme un contre pouvoir, un contre poids nécessaire à l’équilibre d’un système.
Avant Képler, les planètes décrivaient des cercles, la Lune noire n’existait pas dans la doctrine astrologique,
même si des sujets sensitifs pouvaient ressentir sa présence et la mettre en scène de manière allégorique dans
des mythes.
LE S YS TE ME TE R RE–LUNE
Comme la Lune noire est le deuxième foyer de la Terre ; sa signification est liée à elle, tout comme la Lune,
symbole de la mère, est liée étroitement à la Terre-mère vécue comme tel par toutes les sociétés animiques,
celles qui déifient la déesse Nature, notre mère nourricière sans laquelle aucun de ses enfants ne pourrait naître
et grandir.
Astronomiquement parlant, il faut distinguer dans le système Terre-Lune, les points suivants :
L’entité Terre-Lune et son barycentre
L’axe des absides avec les périgée et apogée de la Lune
La Lune noire (Terre noire) ou second foyer de l’orbite lunaire.
Les Nœuds lunaires et la latitude de la Lune
C’est en approfondissant toutes ces composantes que l’on parviendra à donner un sens à la Lune noire. Il s’agit
de lui trouver sa place dans le corps et la psyché humaine, dans la société, et de ne point lui attribuer des
significations déjà bien définies dans le cadre des astres classiques.
L’EN TI T E TER RE–LUN E ET S O N BA R YC ENT R E
Selon la loi universelle de la gravitation, qui n’est d’universelle que de nom puisqu’elle ne s’applique pas dans
l’infiniment petit : « Deux corps s’attirent avec une force proportionnelle à chacune de leur masse, et
PTOLEMEE COPERNIC KEPLER
Géocentrique Héliocentrique Héliocentrique
Epicentre Cercle Ellipse
Rupture Amélioration
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inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare », la Terre attire la Lune vers elle, la tenant
dans son giron, et inversement, avec une puissance moindre, la Lune fait de même avec la Terre.
De cette double action naît le système Terre-Lune en orbite autour du Soleil, et dont le centre de gravité se situe
non pas au centre de la Terre, mais en un point nommé « barycentre » qui se situe quelque part à l’intérieur de
la Terre : c’est le point d’équilibre ou le centre de gravité du système. Le dessin ci-dessous illustre cet
emplacement du point d’équilibre.
Comme la distance Terre-Lune varie constamment, l’emplacement de ce barycentre varie lui aussi dans une
faible mesure. Il n’est pas la Lune noire, il implique les masses des corps concernés et doit se retrouver dans la
répartition des masses d’un corps humain. Son emplacement sera précisément le centre de gravité d’un corps
situé à quelques centimètres en dessous du nombril, point essentiel dans la gestion des énergies, centre de la
volonté pour les écoles d’arts martiaux. On peut imaginer l’analogie suivante :
La région pelvienne représente la Terre en miniature. Au-dessus, l’ensemble du système digestif dont le rôle est
de digérer les produits venant de la Terre, lui correspond aussi. Le diaphragme marque la limite entre ce qui
s’apparente à la Terre, et ce qui va représenter l’atmosphère avec la région pulmonaire. En passant à l’étage
supérieure de la tête nous trouvons le ciel, et plus précisément la Lune. Le schéma suivant reproduit cette
analogie première entre l’homme et l’univers :
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Cette approche analogique permet quelques réflexions utiles à l’interprétation, notamment pour ce qui
concerne la symbolique de la Lune qui, reliée à la tête, va nous renseigner sur l’univers sensoriel du sujet,
puisque l’ensemble des sens – excepté le toucher qui implique tout le corps – se situe dans la tête. Comme notre
propos est l’étude de la Lune noire, nous n’avancerons pas plus sur cette piste.
Dans cette présentation, où doit-on situer anatomiquement la Lune noire ? Quelque part entre la région
pelvienne et la tête, mais où précisément ?
Pour répondre à cette question, il va être préférable de s’appuyer sur une analogie plus vaste impliquant le
cosmos dans son ensemble. L’homme est un micro-cosmos dont l’organisation répond point par point à celle du
grand cosmos. Ce dernier doit sa richesse aux multiples échelles de temps et d’espace qui le constituent, toutes
matrices de conscience spécifique. En partant de la conscience géocentrique représentée par la dimension Terre
et la région pelvienne, l’homme s’ouvre progressivement à sa dimension solaire au niveau de l’étage médian du
cœur et de la poitrine, le géocentrisme cédant à l’héliocentrisme, l’individu se mettant au service du collectif,
pour devenir finalement ce grand respir galactique où l’homme pulse avec les étoiles, rayonnant la
connaissance et l’amour universel sur les choses particulières. Ces échelles de temps et d’espace constituent le
canevas d’évolution de la conscience. Le schéma suivant donne une vision globale de cette correspondance.
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Voici l’Homme-Univers. Dans cette approche, nous pouvons localiser la Lune noire dans le giron de la région
pelvienne avec une signification qui touchera à la gestation, à la sexualité, aux peurs ancestrales… dans le sens
particulier que lui confèrent ses caractéristiques astronomiques.
Cette organisation, considérée dans son aspect structurel, est à l’univers ce que l’anatomie est à l’homme. En
introduisant le mouvement, nous passons à la physiologie, puis à la psychologie et à la destinée.
L’A XE D ES ABS I DES AV EC L ES PE RI G EE ET APO G E E DE L A LUN E
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Lorsque la Lune se trouve au plus près de la Terre (périgée), sa vitesse journalière est rapide (+ de 14°) ; elle se
trouve en opposition à la Lune noire. À son apogée, elle est lente (~12°), et se trouve en conjonction à la Lune
noire. La ligne qui rejoint l’apogée au périgée se nomme « ligne des absides », elle est animée d’un mouvement
direct (parfois rétrograde) qui lui fait accomplir une rotation complète en 8 ans 310 jours, soit 3232 jours.
Une petite statistique faite sur des groupes professionnels a donné un résultat significatif concernant la vitesse
de la Lune, et donc ses aspects de conjonction et d’opposition à la Lune noire.
Voici cette étude que j’ai réalisée en septembre 2004.
« À partir des données Gauquelin disponibles sur le site du CURA (4), concernant différents groupes professionnels, nous avons recherché si la vitesse de la Lune au moment de la naissance pouvait induire le choix d'une profession.
Le tableau suivant rassemble les données utilisées ainsi que les résultats de nos recherches exprimés en pourcentage. Afin de disposer d'un lot témoin, nous avons calculé les répartitions de la vitesse de la Lune dans les groupes concernant les recherches sur l'hérédité initiés par le couple Gauquelin ; les données des lots B2 à B6, nous fournissent 12714 dates de naissance.
Vitesse journalière de la Lune
Professions Effectifs 11 à 13° en % 13° à 15° en % plus de 15° en %
Écrivains – Journalistes 2026 47,63 47,93 4,44
Hommes de science 3646 47,48 47,83 4,69
Champions de sport 2087 47,77 47,34 4,89
Militaires - Aviateurs 3438 47,24 48,20 4,57
Politiciens 1002 47,41 48,60 3,99
Musiciens 1248 52,64 41,91 5,45
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Peintres 1472 51,22 44,57 4,21
LO T T É M O I N 12714 48,75 46,53 4,72
Commentaires
Un écart apparaît dans le groupe des musiciens et dans celui des peintres. Pour les autres professions, les répartitions sont régulières et assez proches de celles du lot témoin. Un calcul de probabilité effectué entre les pourcentages du lot témoin et celui des musiciens donne :
p = 0.01 pour l'intervalle de 11° à 13°
p= 0.002 pour l'intervalle de 13° à 15°
Ce sont des écarts significatifs, sous réserve de la pertinence du lot témoin.
Par contre, ce même calcul appliqué sur les résultats du groupe des peintres, donne des probabilités non significatives :
p = 0.08 pour l'intervalle de 11° à 13°
p = 0.16 pour l'intervalle de 13° à 15°
Quel enseignement peut-on retirer du fait que la Lune soit lente dans les thèmes des musiciens ? Il convient d'abord d'émettre des réserves sur les écarts trouvés. Ceux-ci restent faibles, et une seconde étude sur un autre lot de musiciens serait nécessaire pour consolider ce résultat.
Qui dit lenteur de la Lune, dit aussi que celle-ci est dans l'hémisphère de son apogée, c'est-à-dire dans la partie de son orbite qui se situe au plus loin de la Terre. Si la Lune représente dans un thème le degré de sensibilité d'une personne, il est possible de dire que l'éloignement de l'astre lunaire de la Terre doit s'accompagner d'une sensibilité plus éthérée que dans le cas contraire. Et c'est bien ce qui distingue, entre autres choses, l'ensemble des professions étudiées avec celle de musiciens.
Voilà un constat et une déduction intéressante qui pourrait aider à l'interprétation. »
Les études statistiques sont ingrates à mener et généralement mal acceptées et comprises par les astrologues qui n’ont aucun mal à trouver des cas particuliers les démentant.
Dans cette étude, nous ne ciblons pas vraiment la conjonction ou l’opposition Lune – Lune noire, mais plutôt une orientation de la Lune par rapport à ses périgée et apogée.
Si je teste la conjonction et l’opposition à 10° pour toutes ces catégories, je trouve une probabilité supérieure 0,05. Il n’y a donc pas lieu de s’accrocher à cette statistique. Gardons juste à l’esprit que la conjonction Lune - Lune noire correspond à une Lune lente, loin de la Terre, donc moins soumise à ces effets.
LA LUN E NO I R E (TE R R E NO I RE ), O U SE CO ND F O YE R DE L ’O RBI TE L UNA I RE
Rebaptiser la Lune noire en Terre noire serait préjudiciable à l’unité de l’astrologie ; aussi garderons-nous son appellation commune. Qu’elle soit regardée comme l’apogée de l’orbite lunaire, ou comme second foyer de cette orbite, ces deux points étant dépendant de la ligne des absides, sa longitude demeure identique. On distingue deux sortes de position en longitude, une dite moyenne, toujours directe, et une autre vraie, parfois
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rétrograde, de calcul complexe, ce qui a donné lieu à plusieurs données intermédiaires. Aujourd’hui, malgré une longitude vraie qui fait l’unanimité parmi les astrologues mathématiciens, nombreux sont les praticiens utilisant la position moyenne de la Lune noire. Un test effectué sur le XXème siècle, montre que l’écart séparant ces deux positions peut atteindre la valeur maximale de 31°.
Dans 36% des thèmes, grosso modo 1/3 des thèmes, cet écart est inférieur à 6°. Certains auteurs (Laurence Larzul, par exemple) préconisent de tenir compte de toute la zone comprise entre ces deux positions, l’ombre que symbolise la Lune noire n’ayant pas un positionnement mathématique précis. Pour ma part, je place les deux Lunes noires dans un thème dans une perspective expérimentale, tout en privilégiant la vraie. N’est-ce pas ainsi que nous procédons avec les planètes, la position moyenne de celles-ci n’étant pas prise en compte dans l’interprétation.
Cela précisé, venons-en à définir la signification de la Lune noire selon qu’elle soit comprise comme l’apogée de l’orbite lunaire ou comme le second foyer de cette orbite. En effet, la première définition indique une distanciation prise avec la Terre et ce qu’elle symbolise : la mère-nourriture, le sens du toucher, le sens du réel, du vécu, tandis que la seconde évoque le fait d’être décentré, placé dans un lieu sans support physique, en quelque sorte un lieu métaphysique, source de questionnement sans réponse. La Lune noire répond de ces deux symboliques qui se rejoignent dans une forme de détachement de la matière. Lorsque la Lune s’éloigne de la Terre (périgée), elle entre dans une phase d’inspiration ; elle amorce une lente distanciation du principe maternel ; parvenue au point ultime de son éloignement (apogée), elle entame alors sa phase d’expiration, de retour vers la source de son origine terrestre. On le comprend aisément, la Lune noire s’interprète d’abord dans sa liaison avec la Lune.
LES NŒUDS LUNAI RES ET LA L ATI TUD E DE L A LUNE
La particularité des Nœuds lunaires (points de croisement de l’orbite lunaire et de l’écliptique) est qu’ils sont animés d’un mouvement rétrograde. Ce mouvement a son sosie dans celui de la précession des équinoxes. Le premier résulte d’un mouvement d’oscillation de l’orbite lunaire autour de l’écliptique, le second d’un mouvement similaire de l’équateur terrestre en rapport avec l’écliptique. Les mouvements rétrogrades sont loin d’être anodins pour l’interprète du ciel. L’astrologie karmique en a fait son fer de lance, son mouvement à rebours indiquant une forme d’énergie à la recherche du passé. La Lune noire ne devrait être considérée dans ce sens que lorsqu’elle est dans sa phase de rétrogradation. C’est là que l’usage de la Lune noire vraie apporte son plus dans l’interprétation.
Les Nœuds lunaires sont les dragons des luminaires, et chaque éclipse marque le début et la fin d’unité temporelle à l’intérieur de laquelle se joue l’histoire du monde. Mais ceci est une autre histoire.
EXPE RI MENT ATI O N
Est-ce que les femmes qui se distinguent – ou se distinguèrent – par un investissement fort pour la cause féministe sont – ou étaient – marquées par la Lune noire ? Nous avons vu l’association faite par Dom Neroman, Joelle de Gravelaine notamment, entre La Lune noire et Lilith précurseur de la femme libérée, féministe, refusant le joug de l’homme et la fatalité biologique de la femme-nourriture juste bonne à engendrer, nourrir élever une descendance. Voyons quelques thèmes de ces femmes que l’histoire a reconnues de cette veine-là. Je puise ces thèmes dans l’ouvrage d’André et Anne Barbault : « Astralités des femmes illustres ».
(Suite à venir pour ce dossier en construction)
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Notes
(1) Dans son ouvrage référence « Récits de Belzébuth à son petit-fils », Georges Gurdjieff développe dans
un chapitre cette vision ancienne d’une deuxième Lune. Il décrit la collision de la Terre avec une
comète qu’il nomme « Kondour » et de laquelle se détachèrent deux fragments : la Lune et un autre
corps nommé par lui « Anoulios ».
(2) Cruithne est un astéroïde géocroiseur d'environ cinq kilomètres de diamètre. Son orbite liée à celle de
la Terre l'a parfois fait surnommer « Seconde Lune de la Terre » bien qu'il ne soit pas un satellite de
celle-ci mais plutôt un « compagnon ». Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/(3753)_Cruithne
(3) Le logiciel « Orion » est le seul que je connaisse qui donne les positions géocentriques de tous les Soleils
noirs des planètes.
(4) CURA (Centre Universitaire de Recherche en Astrologie). Créé par Patrice Guinard – http://cura.free.fr/#
