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LA MISSION DE NICHOLAS ROERICH A SHAMBHALA ET EN ASIE De Vincenzo PISCIUNERI Titre original : LA MISSIONE DI N. ROERICH IN ASIA SHAMBALLA 2011 http://www.istitutocintamani.org/libri/La-missione-di-Roerich-in-Asia-Shamballa.pdf Traduit de l’italien par Cédric METRAL, mai 2014 [email protected]

La Mission Roerich FR -- Vincenzo Pisciuneri

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Le voyage de la famille Roerich en Asie centrale et à Shamballa

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  • LA MISSION DE NICHOLAS ROERICH

    A SHAMBHALAET EN ASIE

    De Vincenzo PISCIUNERITitre original : LA MISSIONE DI N. ROERICH IN ASIA SHAMBALLA2011http://www.istitutocintamani.org/libri/La-missione-di-Roerich-in-Asia-Shamballa.pdf

    Traduit de litalien par Cdric METRAL, mai [email protected]

  • La mission de Nicholas Roerich en Asie et Shambhala

    Couverture de ldition originale

    Ainsi, lorsque vous vous consacrez Shambhala, tout vous est enlev et tout vous est donn. Si vousavez des regrets, vous devenez perdant ; si vous donnez joyeusement, vous tes enrichi.Essentiellement, l'Enseignement de Shambhala rside en ceci que nous ne parlons pas d'une choselointaine et cache. Par consquent, si vous savez que Shambhala est ici sur terre, si vous savez quetout peut tre accompli ici sur la terre, alors tout doit avoir sa rcompense ici sur terre. Vous avezentendu dire que la rcompense de Shambhala est vraiment ici et que la rcompense est multiple. Cen'est pas parce que l'Enseignement de Shambhala est unique et diffrent des autres, mais parce quel'Enseignement de Shambhala est vital, qu'il est donn pour les incarnations terrestres et peuts'appliquer dans toutes les circonstances du monde humain. De quelle manire pouvons-nousapprendre comment travailler ? Comment tre prt toutes sortes d'accomplissements ? Commenttre ouvert et rceptif tout ? Seulement par l'tude pratique de Shambhala. Lorsque vous lisezplusieurs livres sur Shambhala, partiellement traduits en d'autres langues et partiellement voils, nesoyez pas perplexe devant les grands symboles. Mme en Occident, lorsque vous parlez de grandesdcouvertes, vous utilisez un langage technique et le profane n'y comprend rien, prend les expressionsdans leur sens littral et ne juge que la surface. On peut dire la mme chose des grandes critures etdes documents scientifiques. Certains prennent les grands Puranas dans leur sens littral. Quelleconclusion peuvent-ils en tirer ? Seulement celle qu'on peut tirer de la surface du langage, l'aide dela philologie, mais pas celle que l'on tire de la signification des signes utiliss. L'harmonie del'extrieur et de l'intrieur ne peut s'atteindre que par l'tude du Kalachakra. Vous avez probablementvu les signes du Kalachakra sur les rochers, en des endroits dserts.

    SHAMBHALA, LA RESPLENDISSANTE. Nicholas ROERICH

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    Carte de louvrage de N. Roerich, Cur de lAsie. [Ajout du traducteur]

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    AVANT- PROPOSCest un voyage passionnant que nous propose vritablement Vincenzo Pisciuneri ! Cet

    ouvrage sur lextraordinaire expdition en Asie Centrale et vers Shambhala par Nicolas et HelenaRoerich au dbut du sicle dernier est un formidable travail de recherches historiques et danalyses desituation.

    Tout sotriste, ou thosophe, bien videmment dj entendu parler de Shambhala, thme qui seconfond avec celui de la Hirarchie. Mais pour la plupart des lecteurs, daucuns se demanderont bien,en dcouvrant ce nom de Shambhala travers les lignes de cet ouvrage, ce que pouvait rellement ychercher le couple Roerich, ou tout simplement ne pas comprendre les allusions faites autour delEnseignement du Matre Morya par lintermdiaire dHelena Roerich.

    Durant le sicle prcdent, trois grands auteurs sotristes ou thosophes de renom, ont dlivrs lesEnseignements de trois matres ; ces derniers jugrent bon de rvler lhumanit ce que nous ensavons aujourdhui par lintermdiaire dune vaste littrature. Il sagissait dHelena PetrovnaBlavatsky qui publia les Enseignements de Matre Koot-Hoomi ; dHelena Roerich, qui publia lesEnseignement de Matre Morya ; et dAlice Ann Bailey qui diffusa les Enseignement de Matre DjwalKhul. *

    Ces Enseignements sont tellement tendus, et abordent tellement de thmes dune grande richessequune introduction ny suffirait pas. Il serait donc vain de chercher ici le rsumer. A la traductionde cet ouvrage, il mapparaissait indispensable de fournir au lecteur un rappel en quelques pages descitations les meilleures de lEnseignement sur le sujet qui nous intresse, et qui permettra au plusnophyte de se faire une ide plus prcise, et au plus averti de clarifier une nouvelle fois en son fortintrieur cette notion de Shambhala. ____________________________________________________* Ouvrages dHelena P. Blavatsky : Isis dvoile. Clef des Mystres de la Science et de la Thologie ancienneset modernes La Doctrine secrte. Synthse de la science, de la religion et de la philosophie. Glossaire de laThosophie.Ouvrages de Nicolas Roerich : Shambhala la resplendissante. Au cur de lAsie.Ouvrages dElena Roerich : Les Feuilles du Jardin de Morya I (LAppel) Les Feuilles du Jardin de Morya II(illumination), dat de 1925, mais transmis de mai 1923 en juin 1925, Communaut (1926), Agni Yoga (1929),Infini I (1930), Infini II (1930), Hirarchie (1931), Cur (1932), Monde de Feu I (1933), Monde de Feu II(1934), Monde de Feu III (1935), Aum (1936), Fraternit (1937), Surterrestre la vie intrieure I (1938),Surterrestre II (1939), Surterrestre III (1940), Surterrestre IV (1941). Les lettres dElena Roerich (deux volumes) Au carrefour de lOrient Au seuil dun monde nouveauUn glossaire des termes de lAgni Yoga a t traduit de lamricain en franais il y a deux ans, il esttlchargeable sur le net ou en demandant au traducteur [email protected] DAlice Ann Bailey : Initiation humaine et solaire - Lettres sur la mditation occulte - Trait sur lefeu cosmique - Trait sur la magie blanche - L'tat de disciple dans le Nouvel ge, vol. I - L'tat de discipledans le Nouvel ge, vol. Il - Les Problmes de l'humanit - Le Retour du Christ - La Destine des nations - LeMirage, problme mondial - La Tlpathie et le Corps thrique - ducation dans le Nouvelge - Extriorisation de la hirarchie Trait sur les sept rayons : Vol. I - Psychologie sotrique I - Vol. II- Psychologie sotrique II - Vol. III - Astrologie sotrique- Vol. IV - Gurison sotrique - Vol. V - Les Rayonset les Initiations -La Conscience de l'atome - La Lumire de lme ( (Les Yoga-sutra de Patanjali, paraphrasspar le Tibtain et comments par Alice Bailey) - L'Ame et son mcanisme - De l'intellect l'intuition - DeBethlem au Calvaire - Les Travaux d'Hercule (textes descriptifs des travaux paraphrass par le Tibtain etcomments par Alice Bailey) - Autobiographie inacheve - Rflchissez-y (compilation posthume d'extraits deses uvres)- Une compilation sur la sexualit. Servir l'humanit - La Mort, la grande aventure" - Master Indexof the Books of Alice A. Bailey (uniquement en Anglais)Diverses compilations en amricain ont t traduites en franais par le traducteur, elles sont tlchargeablesgratuitement sur le net, ou en faisant la demande [email protected] : Les Sept Rayons de vie - Le SeptimeRayon - Le Royaume animal- lme qualit de vieUne compilation sur les Yogas sutras de Patanjali a t ralise par le traducteur elle est tlchargeable surhttp://www.girolle.org/general/telechargements.htm ou en le demandant [email protected]

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    H.P. Blavatsky dit que Shambhala est une localit trs mystrieuse cause de ses associationsfutures [la phrase est elle-mme mystrieuse]. Une ville ou village mentionne dans les Purnas, d'o,prophtise-t-on, l'Avatr Kalki apparatra. Le "Kalki" est Vishnou, le Messie sur le Cheval Blanc desBrhmanes ; le Maitreya Bouddha des Bouddhistes ; Sosiosh des Parsis, et Jsus des Chrtiens. Tousces "messagers" apparatront "avant la destruction du monde", dit l'un ; avant la fin du Kali Yuga,disent les autres. C'est ambhala que le futur Messie natra. Quelques orientalistes identifient lamoderne Mur-dbd dans le Rohilkhand (Provinces du Nord-Ouest) avec ambhala, tandis quel'occultisme la situe dans les Himlayas. (Glossaire Thosophique). Dans sa Doctrine Secrte elleprcisera : Shambhala est l'le sacre du dsert de Gobi. Le centre, situ en Asie centrale, o leSeigneur du Monde, l'Ancien des Jours, a son Quartier Gnral. (Doctrine Secrte, II, 413.)

    Pour Matre Morya, Shambhala est le site indispensable o le monde spirituel s'unit avec lemonde matriel. C'est l qu'existe, comme dans un aimant, le point d'attraction extrme ; ainsi lesportes du monde spirituel s'ouvrent dans la Demeure de la Montagne. La hauteur manifeste deGuarisankar aide le courant magntique. (LMG II, 88) Le concept de Shambhala est li de manirerellement insparable aux manifestations ardentes. Sans appliquer le Feu purifi, il est impossibled'approcher les concepts suprieurs. Dans le monde entier, les hommes se divisent entre ceux qui sontconscients de Shambhala comme la plus Haute Mesure et ceux qui refusent le futur. Laissez le termeShambhala n'tre connu que de quelques-uns ; chacun a une langue diffrente, mais le cur est Un.Manifestons une attention pleine de sollicitude envers chacun de ceux qui cheminent vers la Lumire.Le cur peut embrasser toute manifestation oriente vers le Bien. Ce n'est que sous le DmeFlamboyant que tous sont gaux. (Monde de Feu I, 41) Shambhala se manifeste sous les Aspects lesplus varis, en relation avec les concepts du sicle. Il est juste d'tudier tous les cycles des lgendes del'Asie. On peut ainsi remonter aussi loin que les plus anciens Enseignements relis la Sibrie, commela partie la moins connue et la plus archaque du continent. La relation entre les hiroglyphes trouvsen Inde et les inscriptions de l'Ile de Pques est incontestable. Ainsi se rvle la preuve d'une nouvellerelation entre les peuples, qui correspond pleinement aux sources les plus anciennes. Vous voyez ainsi,une fois de plus, comment les chroniques ont prserv les vritables donnes historiques, mais leshommes les acceptent avec difficult. Vous observez justement que les faits qui concernent laKalachakra sont passs sous silence ; ceci n'est pas seulement d l'ignorance, mais l'aversion detoucher aux fondements. L'humanit passe sous silence toutes les sources de connaissance, avec ungal frisson ceci s'applique tous les mondes et les hommes frissonneront tout autant l'gard dumonde de Feu. (Monde de Feu I, 97) En Orient, les gens situent Shambhala au Nord, qui semanifesterait comme une aurore borale. Il existe aussi une lgende selon laquelle un drapeau seraitplant au point prcis du Ple Nord. Ainsi s'accomplissent les traditions et l'on peut dj entrevoir,dans un lointain avenir, le moment o le dplacement de l'axe terrestre dcouvrira de nouvelles terres,aujourd'hui caches. J'ai dj parl de la dcouverte des toundras. J'approuve ceux qui regardent versl'avenir. (Monde de Feu I, 509)

    Les Lamas parlent de la Demeure des grands Rishis. Chacun dcrit Shambhala selon sa proprecomprhension. La mention de trsors est correcte, mais ils sont dcrits de diffrentes faons. Leslgendes de Nos Guerriers existent dans le monde entier et ne sont pas sans fondement. ON parle ausside nombreuses portes et de miroirs. La lgende du Tashi Lama accordant des passeports pourShambhala est symbolique. L'apparition de symboles semblables en diverses parties du monde prouvecombien la Vrit s'est diffuse. Mme l'antique Mexique avait connaissance de la Montagne Sacreo vivent les Etres lus. Il n'est pas surprenant que toutes les nations asiatiques prservent les lgendesde la Montagne Sacre. Elle est dcrite peu prs correctement, mais celui qui n'est pas appel nel'atteindra pas.

    Beaucoup s'efforcent de nous trouver, mais il est juste de retenir ces voyageurs. Nous devonstre dcouverts, non gographiquement, mais tout d'abord en esprit. Vous savez ce que l'on attend deNous non seulement attend, mais exige ces plaintes dchirent les derniers fils. Les humains ne serendent pas compte que leurs plaintes densifient une atmosphre dj sature. Bien sr, les erreursnous sont attribues selon la comprhension du plaignant : Nous ne savons pas comment parler, Nousne savons pas comment crire ! Les hommes ne comprennent pas le manque de co-mesure de cesrevendications. Ne pensez pas que Nous soyons mcontents ; Nous ressentons simplement du regret

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    quand Nous voyons que l'nergie n'est pas dirige vers le plus grand bien. La discussion est prfrableaux plaintes. Une conversation cordiale est plus en accord avec l'harmonie de Notre Demeure. Si l'aidepeut tre donne, c'est sans retard. En cela se trouve la beaut de la crativit de la pense.(Surterrestre I,16)

    Ceux qui travaillent avec Shambhala, les initis et les messagers de Shambhala, ne vivent pasretirs ils voyagent partout. Trs souvent, les gens ne les reconnaissent pas et, quelquefois, ils ne sereconnaissent mme pas entre eux. Mais ils accomplissent leurs travaux, pas pour eux-mmes maispour la grande Shambhala ; et tous connaissent le grand symbole de l'anonymat. Ils ont parfois l'aird'tre riches, mais ils n'ont aucune possession. Tout est pour eux mais ils ne prennent rien pour eux-mmes. Ainsi, lorsque vous vous consacrez Shambhala, tout vous est enlev et tout vous est donn.Si vous avez des regrets, vous devenez perdant ; si vous donnez joyeusement, vous tes enrichi.Essentiellement, l'Enseignement de Shambhala rside en ceci que nous ne parlons pas d'une choselointaine et cache. Par consquent, si vous savez que Shambhala est ici sur la terre, si vous savez quetout peut tre accompli ici sur la terre, alors tout doit avoir sa rcompense ici sur la terre. Vous avezentendu dire que la rcompense de Shambhala est vraiment ici et que la rcompense est multiple. Cen'est pas parce que l'Enseignement de Shambhala est unique et diffrent des autres, mais parce quel'Enseignement de Shambhala est vital, qu'il est donn pour les incarnations terrestres et peut treappliqu dans toutes les circonstances du monde humain. De quelle manire pouvons-nous apprendrecomment travailler ? Comment tre prts toutes sortes d'accomplissements ? Comment tre ouvertset rceptifs tout ? Seulement par l'tude pratique de Shambhala. (Shambhala, Nicolas Roerich, p.33)

    Dans ses correspondances, Helena rpondait des personnes se questionnant sur la forme que pouvaitprendre Shambhala, Je puis confirmer une nouvelle fois toutes les prophties mentionnes dans lelivre Shambhala. Cest vrai, lanne 1936 a t indique comme tant une anne de grandes fondationset de grands changements. Pourtant, le rgne du Seigneur de Shambhala nimplique pas quIl viendraet prendra part dans un corps physique lultime bataille. Cest lerreur commise par les Bouddhistesles plus ignorants. Selon les plus anciennes chroniques, le Seigneur de Shambhala combattra Lui-mme le Prince des Tnbres.Premirement, cette bataille aura lieu dans les sphres subtiles. Ici bas, le Seigneur de Shambhala agira travers ses guerriers terrestres. Lui-mme ne peut tre vu qu des occasions trs exceptionnelles et,assurment, napparatra jamais dans la foule ou parmi des curieux. Quant se manifester sous uneApparence de Feu, ce serait un dsastre pour tous, du fait que son aura est charge dnergies dunepuissance terrible. (Lettres dHelena Roerich I, 12) Mme des disciples avancs sont incapables derester longtemps dans les valles, et ne supportent pas la proximit de certaines auras. Cela estdautant plus difficile pour les Matres de la Fraternit Blanche ! Dans les Lettres des Mahatmas, onmentionne la grave maladie du Grand Instructeur K.H. aprs ses contacts avec les gens dans lesvalles. Celui qui dirigeait alors Shambhala le rappela au Tibet pour une longue priode afin derparer son filet protecteur. Bien sr, les Mahatmas sont en mesure de se protger compltement contreles influences de la foule, mais sIls agissaient ainsi, beaucoup de gens se retrouveraient soudainementdans le Monde Subtil. Voil pourquoi les Matres ne font pas usage de leurs pouvoirs. (LettresdHelena Roerich I, 24) Le Kalachakra la Roue du Temps ou la Roue de la Loi estlEnseignement attribu aux divers Seigneurs de Shambhala. Des traces de cet Enseignement peuventtre retrouves dans pratiquement tous les systmes philosophiques et enseignements de lInde.Actuellement, il est probablement mieux connu au Tibet. Mais en ralit, cet Enseignement est laGrande Rvlation apporte lhumanit laube de son volution consciente, dans la troisime racede la quatrime ronde de la Terre, par les Seigneurs du Feu, les Fils de la Raison, qui taient et sontencore les Seigneurs de Shambhala. (Lettre dHelena Roerich I, 6)

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    Dans lEnseignement de D.K., Shambhala est la Cit des Dieux, qui se trouve l'ouest pour certainesnations, l'est pour d'autres, au nord ou au sud pour d'autres encore. C'est une le sacre dans le dsertde Gobi. C'est la patrie du mysticisme et de la doctrine secrte. Initiation Humaine et Solaire.

    La rsidence centrale de cette Hirarchie est Shambhala, un centre dans le dsert de Gobi appeldans les anciens livres : "l'le blanche". Il existe en matire thrique, et lorsque les hommes aurontdvelopp la vision thrique, son emplacement sera reconnu et sa ralit admise. Initiation Humaine et Solaire p 40.

    Shamballa* existe en matire physique mais il s'agit de la matire des thers suprieurs du planphysique et c'est seulement lorsque l'homme aura acquis la vision thrique que le mystre qui setrouve au-del de l'Himalaya sera rvl. Trait sur le Feu Cosmique p 636.

    Le centre (plantaire) cr par le rayon de volont ou pouvoir est appel Shamballa, et son activitprincipale est de lguer, de distribuer et de faire circuler le principe de base de la vie elle-mme danstoutes les formes contenues dans le cercle infranchissable de la vie plantaire ou Logos. Cette nergieest le stimulant dynamique dans le cur de chaque forme et l'expression que soutient l'intention deSanat Kumara cette intention se manifestant en dessein plantaire, lequel n'est connu que de Lui.La Tlpathie et le Corps Ethrique p 186.

    Chacun de ces trois centres a un triangle gouvernant et contrlant, ou triangle central d'nergies. EnShamballa, ce triangle est form des trois Bouddhas d'activit ; Ils reprsentent la vie consciente etintelligente ; la sagesse consciente, intelligente et active ; et la cration consciente, intelligente etactive. La Tlpathie et le Corps Ethrique p 188.

    En dehors du "don de vie" toutes les formes sur et dans la plante, l'influence ou radiation deShamballa est restreinte d'une faon dfinie et consciente, jusqu'au moment o la Hirarchie etl'humanit pourront y rpondre de manire constructive. Il est prsent, inutile de le dire, et voquerponse de ceux qui sont capables de pntrer dans sa sphre de radiation ; mais le sentiment est quejusqu' prsent beaucoup trop de formes d'expression ne pourraient ragir correctement l'action du"Destructeur des formes ", car il est le plus puissant aspect de ce centre du premier rayon, et celui quise manifeste en premier lieu, parce que son uvre doit tre accomplie avant que les deux autresaspects de sa forme puissent fonctionner correctement. La Tlpathie et le Corps Ethrique p 190.

    Shamballa travaille sur les plans des trois thers les plus levs, tandis que l'humanit travailleprincipalement dans les trois mondes denses du plan physique cosmique.La Tlpathie et le Corps Ethrique p 191.

    A ce centre, nous donnons le nom de Shamballa, dont les lettres composantes sont numriquement1.8.1.4.2.1.3.3.1. Ce mot est gal au nombre 24 qui son tour est gal 6. Je souhaite attirer votreattention sur le fait que ce mot a neuf lettres et comme vous le savez neuf est le nombre del'initiation. Le but de tout processus initiatique est d'admettre le genre humain la ralisation de lavolont ou dessein de la divinit et l'identification avec cette volont ou dessein. Le nombre 6 est lenombre de la forme ou manifestation, qui est l'agent ou moyen par lequel cette ralisation aboutit, etpar lequel la conscience s'panouit afin de devenir la base du processus suprieur institu latroisime initiation. Cette initiation est troitement lie au troisime centre majeur, Shamballa.

    ____________________________* Une autre manire dcrire le mot dans les livres dAAB. Lors de cette traduction nous avons souhait conserv la typographie des livresde lAgni yoga et des ouvrages des Roerich, modifiant ainsi la faon dont lauteur lcrivait originellement.

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    C'est le troisime, du point de vue de la perception et de l'entendement humain, mais le premier dupoint de vue de la divinit. De plus, 6 tant le nombre du sixime rayon, c'est donc le nombre del'idalisme et de la force dynamique qui fait avancer le genre humain sur le sentier en rponse lavision, et le fait se hter vers la lumire. Il s'agit, en ralit, d'une conscration un but invisible quiest toujours en avant, et d'une reconnaissance immuable de l'objectif. Trait sur les 7 Rayons Vol. V p64-65.

    les sons composant le mot "Shamballa" sont, de manire prdominante, sur la ligne de la volont oupouvoir, celle de l'nergie de premier rayon. Parmi les neuf lettres, six sont sur la ligne de force dupremier rayon, 1.1.1.3.3.1., esprit et matire, volont et intelligence. Deux sont sur la deuxime lignede force, 4 et 2. Le nombre 8 instaure toujours un cycle nouveau, car il suit le nombre 7 celui de laperfection relative. C'est le nombre de la conscience christique ; comme 7 est le nombre de l'homme, 8est le nombre de la Hirarchie, et 9 le nombre de l'initiation ou de Shamballa. N'oubliez pas que, dupoint de vue de la Hirarchie, la troisime initiation est considre comme la premire initiationmajeure. Trait sur les 7 Rayons Vol. V p 66.

    () l'cole fondamentale d'occultisme est celle qui a ses racines dans le centre sacr de la plante,Shamballa. Dans ce lieu, directement sous les yeux de l'Unique Initiateur Lui-mme Qui, comme ons'en rend rarement compte, est la plus haute expression du Rayon de l'Enseignement sur la terre, setrouve ce qui peut tre appel l'office central du travail d'entranement ducatif disciplinaire de laHirarchie. Il y a le Chohan Qui est directement responsable des diverses tentatives, et envers Lequelles Matres Qui prennent des lves et les Chefs des diffrentes coles occultes ont galement uneformelle responsabilit. Tout s'effectue sous la loi et l'ordre. Lettres sur la Mditation Occulte p 293.

    Trois grandes nergies sont focalises Shamballa, le sige du feu :1. L'Energie de purification. C'est le pouvoir inn de l'univers manifest qui, pas pas etrgulirement, adapte l'aspect substance l'aspect spirituel, selon un processus que nous appelonspurification, en ce qui concerne l'humanit. Il implique l'limination de tout ce qui empche la naturede la divinit de se manifester pleinement, et il s'agit de nouveau d'une facult inhrente ou latente. Ilimpose de laisser derrire soi, stade aprs stade, cycle aprs cycle, vie aprs vie et plan aprs plan,toutes les tendances qui, dans la nature de la forme, voilent ou cachent la gloire de Dieu. C'estessentiellement l'nergie qui substitue le bien au mal. La pense humaine a rabaiss ce concept, desorte que cette purification concerne surtout les phnomnes physiques, de la vie sur le plan physique,et un idalisme goste, largement bas sur l'ide du soin hyginique de la substance. Le clibat forcet le vgtarisme rigide en sont des exemples familiers ; ces disciplines physiques ont pris la place dela beaut motionnelle, de la clart mentale, de l'intuition illumine, de sorte que les penses del'aspirant sont diriges vers le bas, vers la matire, et non vers le haut et la lumire.2. L'Energie de Destruction. C'est la destruction qui fait disparatre les formes emprisonnant la viespirituelle intrieure et cachant la lumire intrieure de l'me. Cette nergie est donc l'un des aspectsmajeurs de la nature purificatrice de la Vie divine, et c'est la raison pour laquelle j'ai fait passer lapurification avant la destruction. C'est l'aspect destructeur de la vie mme, exactement comme il existeun agent destructeur dans la matire mme. Il faut garder deux choses l'esprit en ce qui concernel'aspect destructeur de la divinit et ceux qui sont responsables de son apparition :

    A. Cette activit destructrice est mise en mouvement par la volont de Ceux qui constituent le Conseil deShamballa et dont l'action amne les formes de tous les rgnes infra-humains, dans la ligne du desseinvolutif. Cette nergie destructrice entre en jeu selon la loi cyclique, et dtruit les formes de vie quientravent l'expression divine.

    B. Elle est aussi mise en action par les dcisions de l'humanit elle-mme qui selon la loi de Karma rend l'homme matre de son destin, le conduit crer des causes qui sont responsables des vnementset des consquences cycliques survenant dans les affaires humaines.Il existe naturellement une relation troite entre le premier rayon, celui de Volont ou de Pouvoir, lesnergies concentres Shamballa et la loi de Karma, particulirement quant sa puissance plantaireet en ce qui concerne l'humanit avance. Il apparatra donc que, plus vite l'aspirant approchera de latroisime initiation, plus rapidement et plus directement il purgera son karma individuel. La relationmonadique, mesure qu'elle s'tablit, libre l'aspect destructif de l'nergie fondamentale, et toutes les

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    entraves sont dtruites avec clrit. Ceci est vrai aussi de l'humanit dans son ensemble. Deuxfacteurs ont, subjectivement et spirituellement, prcipit cette crise mondiale : le dveloppement et leprogrs de la famille humaine et (comme il vous l'a t dit) l'afflux de force de Shamballa prcismenten ce moment, du fait la fois de la loi karmique et d'une dcision prvue par le Grand Conseil.3. L'Energie d'Organisation. C'est l'nergie qui a mis en mouvement l'activit des grandes Vies deRayon, et donn le dpart la motivation et l'impulsion de ce qui a produit la manifestation.Ainsi, les caractristiques des sept rayons furent amenes s'exprimer. La relation de l'esprit et de lamatire engendr ce processus ordonn qui, je le rpte, cycliquement et selon la loi, cre le mondemanifest en tant que champ propice au dveloppement de l'me, et en tant que zone o le desseindivin est mis en uvre par le moyen du Plan. J'attire nouveau votre attention sur la distinction entrele dessein et le plan. C'est l'aspect, manant de Shamballa, inhrent lui aussi la forme (comme lesdeux autres), qui relie finalement la volont humaine, grce la juste utilisation du mental, aux plansorganiss qu'elle conoit dans la vie individuelle et spare des trois mondes ; en fin de compte, il reliecette volont la Volont de Dieu, et la roriente vers celle-ci.Trait sur les 7 Rayons Vol. V p 68-70.

    L'agent majeur de liaison dans l'univers est l'nergie de l'amour-sagesse. L'amour relie la Hirarchie l'humanit, et la sagesse relie la Hirarchie Shamballa. C'est seulement quand la Hirarchie etl'humanit travaillent ensemble, en synthse pratique, qu'il est permis l'nergie de Shamballad'affluer compltement par l'intermdiaire des deux autres centres. Trait sur les 7 Rayons Vol. V p 73.

    Il y a trois portes pour entrer Shamballa, en termes figurs :1. Il y a la porte de la raison, de la pure perception de la vrit. Le Christ a donn la cl de cetenseignement quand il a dit : "Je suis la Voie, la Vrit et la Vie." Nous savons beaucoup de choses surcette voie car beaucoup d'enseignements ont t donns son sujet ; si ces enseignements sont mis enpratique, ils font pntrer l'homme dans la Hirarchie. Alors il en devient une partie. De cette Vrit(en tant qu'aspirants), nous savons relativement peu de chose. La Vrit telle que nous lacomprenons pendant les premiers stades du Sentier du Disciple concerne les grandes vrits qui nesont que l'a b c de la vie (du point de vue de Ceux qui sont Illumins). Les vrits sont :La manifestation de la divinit sur le plan physique.La doctrine des Avatars. Ceci est rvl par l'histoire religieuse.La nature de la conscience, par le dveloppement de la psychologie.La doctrine de la Trinit, s'exprimant par les aspects et les attributs.On s'apercevra que ces quatre expressions de la vrit donnent toute la connaissance que l'initi doitpossder lorsqu'il gravit le Mont de la Transfiguration au moment de la troisime initiation. Elles luiont donn une perception spirituelle du Plan.De cette Vie, nous ne savons absolument rien. La contemplation de sa signification appartient Ceuxqui peuvent, volont, circuler dans "l'enceinte rserve au Seigneur de Vie", dans Shamballa mme.Tout ce que nous pouvons en connatre est son stade le plus bas. Cela nous met en mesure d'tudierl'impulsion ou instinct qui permet toutes les formes de vie de fonctionner, qui incarne les principesde raction aux contacts et l'entourage et qui s'incarne dans le souffle de vie. Cela est aussi reli l'air ainsi qu'au feu de faon mystrieuse. Il est inutile que j'en dise plus sur cette question.2. Il y a aussi la porte de la volont. C'est un pouvoir de pntration qui relie le Plan au Dessein et quia la facult de persistance cohrente. La raison de cette persistance est qu'elle ne dpend pas ducontenu de la forme qu'il s'agisse de la forme d'un atome, d'un homme ou d'une plante mais dudessein vital dynamique et immuable, latent dans la conscience de l'Etre plantaire qui "ayant pntrl'univers entier d'un fragment de Lui-mme", DEMEURE, plus grand, plus insondable, "plus fermedans son intention" qu'aucune de ses crations, mme la plus avance et la plus proche de Lui. Seulsceux qui n'appartiennent pas du tout notre humanit ont une claire perception de Son dessein divin ;il s'agit de vies qui vinrent cette plante avec Lui, "prisonniers d'une intention aimante", jusqu' ceque le "dernier plerin fatigu ait trouv le chemin de la maison du Pre".Cette volont spirituelle est quelque chose dont l'humanit ne sait rien ; elle est cache et voile par lavolont personnelle de l'individu, et par la volont de groupe de l'me. Grce ces deux expriences,l'tre humain progresse jusqu' ce que sa volont individuelle soit dveloppe et enracine, focalise etroriente, et que sa volont de groupe soit dveloppe de manire inclure et absorber la volont

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    individuelle consacre et consciente. Quand cette fusion est opre ( la troisime initiation), unegrande rvlation se fait jour, et, pour la premire fois l'initi sent, puis entre en contact avec la volontuniverselle ; partir de ce moment-l, l'initi dit "Pre que ta volont soit faite, non la mienne." ()3. Je ne trouve pas de mots pour exprimer la nature de la troisime porte. A dfaut d'un terme meilleur,appelons-la la porte du sens monadique de la dualit essentielle. Corps et vie, me et personnalit,Triade spirituelle et son expression, le Christ en incarnation toutes ces dualits ont jou leur rle.L'homme est pass d'une expansion de conscience une autre. Il en arrive maintenant la dualitfinale de l'esprit et de la matire, avant qu'elle ne soit rsolue en quelque chose dont les termes "unitisole" et "synthse universelle" ne donnent que des indications insuffisantes et inadquates. Pourdvelopper ce systme d'identification, l'initi du degr de Matre de Sagesse, et celui du degr deChrist (sur une courbe plus leve de la spirale) concentrent tous leurs efforts. Jusqu' la quatrimeinitiation, le terme de "systme d'expansions" semble apporter l'illumination ; aprs cette grandeinitiation, le terme "systme d'identification" semble plus appropri.Quand l'initi est pass par ces trois portes, symboliquement, il se trouve face face avec toute vie,tout vnement, toute prdtermination, toute sagesse, toute activit, tout ce que l'avenir peut contenirde service et de progrs sous l'angle de la raison pure (infaillible et immuable), de vraie volontspirituelle (compltement identifie avec le dessein du Logos plantaire), et de relation focalise duplus haut niveau possible. Le mystre des relations lui est rvl. Alors tout le schma de l'volution etde l'intention de Celui en qui il a la vie, le mouvement et l'tre devient clair ses yeux ; il n'a plus rien apprendre dans notre schma plantaire, il est devenu universel dans son attitude envers toutes lesformes de vie ; il est aussi identifi avec l' "unit isole" caractrisant Sanat Kumara. Seul un petitnombre des Grandes Vies formant le groupe intrieur de la Chambre du Conseil de Shamballa estmaintenant plus avanc que lui ; les "Trois Clestes", les "Sept Radieux", les "Vies incarnant lesquarante-neuf feux", les "Bouddhas d'Activit", et certains "Esprits Eternels" venus de centres de viedynamique spirituelle comme Sirius, ou d'une constellation qui peut tout moment former un triangleavec notre Soleil et Sirius, et un Reprsentant de Vnus, sont un niveau d'avancement plus lev,beaucoup plus lev que lui. Autrement tous les initis du sixime degr et quelques Matres ayantsubi un entranement spcialis car Ils sont sur le premier Rayon, celui de Volont ou de Pouvoir (lerayon conditionnant Shamballa), font partie du Grand Conseil. Cependant, beaucoup de Matres et deChohans, aprs avoir servi sur notre plante dans diverses fonctions et travaill avec la loi d'Evolution,quittent compltement notre vie plantaire. Trait sur les 7 Rayons Vol. V p 113-115.

    Trois concepts ont peut-tre pris forme dans votre mental concernant Shamballa, si vous avezrecherch la vraie attitude sotrique :1. Que l'humanit existe en tant que grand centre d'nergie intelligente dans la substance de la Vieplantaire.2. Que le centre spirituel o l'nergie d'attraction, magntique et cohrente, est focalise, et d'o ellejaillit dans deux directionsa. vers les trois mondes et les quatre rgnes de la nature,b. vers Shamballa et les deux rgnes suprieurs en manifestation, est ce que nous appelonsordinairement la Hirarchie, le royaume de Dieu, le centre d'amour et de comprhension mdiatrice(notez ces deux derniers mots).3. Qu'il existe un autre centre qui n'est ni spirituel ni humain, mais qui est caractris par la divinit.La divinit est l'expression de la volont ou dessein de Celui en qui nous avons la vie, le mouvementet l'tre. Ce centre o la volont de Dieu est focalise, et lance dynamiquement pour excuter ledessein, est Shamballa.Trait sur les 7 rayons Vol. V p 164.

    Shamballa est un tat de conscience ou phase de prise de conscience de haute sensibilit, pendantlaquelle s'effectue une rponse dynamique au dessein divin rponse rendue possible par la synthsedu dessein et de la relation spirituelle existant entre Ceux qui sont associs Sanat Kumara.Trait sur les 7 rayons Vol. V p 222.

    Du point de vue du vrai sotrisme, Shamballa est un lieu "de dtermination sereine et de volontcalme et quilibre", ainsi que l'exprime l'Ancien Commentaire. Trait sur les 7 rayons Vol. V p 252.

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    Shamballa, comme je vous l'ai dit, peut maintenant atteindre l'humanit, troisime centre plantaire,directement. Il a donc deux points de contact plantaire : le premier, via la Hirarchie, comme c'est lecas depuis longtemps, et le second, conduisant en ligne directe l'nergie vers l'humanit, sanstransmission ni modification subsquente de l'impact, comme cela se faisait jusqu'ici. Quand cetteligne directe d'nergie spirituelle, dynamique, lectrique, fit son premier impact sur terre (aprs leGrand Concile tenu en 1825), elle veilla d'abord la pense des hommes, d'une manire nouvelle etcomprhensive, produisant de grandes idologies ; elle veilla leur dsir de masse et rencontra del'obstruction sur le plan physique. Elle s'aperut que son cours tait entrav et dcouvrit qu'elle butaitcontre des barrires. L'nergie de Shamballa, tant un aspect du rayon du destructeur, se mit "consumer" dans les feux de la destruction tous ces obstacles sur les plans des trois mondes. Ceci futla cause profonde et non reconnue de la guerre l'anantissement bnfique de ce qui gnait le librecoulement de l'nergie spirituelle dans le troisime centre. Ce fut le facteur qui fit sortir "le mal deson lieu cach", et surgir les forces d'opposition la surface de l'existence, avant qu'elles ne soient"enfermes". Dans la mesure o il en fut ainsi, l'humanit lors de la guerre mondiale (1914-1945) futla victime malheureuse de circonstances spirituelles. Nanmoins sous l'angle du pass historique del'homme, l'humanit engendra son propre destin ; mais il fallut la fois l'activit sotrique deShamballa et l'activit exotrique de l'humanit, sur des milliers d'annes, pour provoquer lesconditions qui rendirent possible cet alignement, permirent d'enfermer le mal, (action qui se poursuitlentement) et plongrent l'humanit dans le tourbillon de la guerre. Cette nergie descendantedynamique, venue du centre le plus lev, pntra non seulement jusqu'au cur de l'humanit, maisdans les profondeurs du rgne minral, impliquant aussi les expressions animales et vgtales de la viedivine.A cause de cet impact direct de Shamballa sur l'humanit, sans passer par la Hirarchie, celle-ci setrouva libre pour le travail de rhabilitation et de sauvetage, pour la reconstitution et l'application deforces de rgnration et de rsurrection. La Hirarchie avait besoin, et accueillit favorablement cetintermde, le reconnaissant comme un aspect essentiel du Plan.Extriorisation de la Hirarchie p 481-482.

    Avec le temps l'impact de la force de Shamballa sera de plus en plus frquent parce que l'homme auradvelopp le pouvoir de le supporter. Jusqu'ici il a t trop dangereux d'appliquer cette nergie auxhommes, car les rsultats en ont t destructeurs, except lors de la premire grande crise, la criselmurienne.Par consquent son action s'est limite presque exclusivement la Hirarchie dont les Membres sontquips pour la manier correctement, l'assimiler et aussi l'employer au bnfice de l'humanit.La Destine des Nations p 22.

    Shamballa est encore peu connu, sauf pour les Membres de la Hirarchie pour Lesquels ce centre est lebut, comme la Hirarchie est aujourd'hui le but pour l'humanit. Pour la Hirarchie, Shamballa est lecentre dirigeant. La volont de Dieu n'est rellement connue que de Ceux dont la fonction est del'interprter et de l'exprimer par l'application intelligente de l'amour. Ils savent quel est le butimmdiat, et Leur occupation principale est d'amener cette volont se manifester dans le monde.La Destine des Nations p 27.

    Shamballa n'est qu'un mot exprimant l'ide d'un vaste point focal d'nergies, assembles et runies parle Logos plantaire, afin de crer une manifestation conforme son intention en dveloppement, et son service plantaire. LEtat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. II p 385.

    1. Shamballa est le lieu du dessein. C'est un dessein qui ne peut pas tre compris avant que l'on ne suivele Plan. Il se trouve l une indication.

    2. Shamballa n'est pas une Voie, mais un centre majeur d'tats relis entre eux, et d'nergie relativementstatique, nergie maintenue prte pour le service de desseins crateurs, par l'intention focalise duGrand Conseil, agissant sous l'il directeur du Seigneur du Monde.

    3. Shamballa est le point majeur de tension sur la plante. C'est une tension qui exprime la volontintelligente et aimante, libre de toute volont personnelle ou de partialit mentale.

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    4. Shamballa est le plus grand agent rcepteur de la plante, sous l'angle de l'afflux solaire, et en mmetemps c'est le point principal de distribution d'nergie tous les rgnes de la nature, y compris lecinquime rgne. A partir de ce point de tension, la trame de la vie du Logos plantaire et sa volonts'incarneront, et finalement mriront par les processus de l'volution.

    5. Shamballa reoit de l'nergie de diverses Entits solaires et extra-solaires, ou centres de vienergtiques ; par exemple, de Vnus, du Soleil Spirituel Central, de la constellation conditionnante dumoment, que notre soleil se trouve traverser, de la Grande Ourse et d'autres centres cosmiques. Sirius,facteur si important de la vie spirituelle de la plante, applique ses nergies directement laHirarchie, et l'nergie de Sirius normalement ne pntre pas dans notre vie plantaire via Shamballa.

    6. Shamballa est le centre de la tte de notre vie plantaire, pour parler en termes symboliques, focalisantla volont, l'amour et l'intelligence en une seule grande Intention fondamentale, et maintenant ce pointde focalisation pendant le cycle tout entier d'une plante. Cette grande Intention incarne le dessein dumoment et s'exprime par le Plan.LEtat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. II p 494-495.

    Ces considrations quasi indpendantes de louvrage de V. Pisciuneri, mais cependant duneimportance hautement sotrique, seront relues par le lecteur qui voudra aller plus loin dans saperception du concept de Shambhala.

    Je remercie lauteur davoir fourni une introduction spcialement pour la traduction franaise de sonlivre. Elisabeth pour ses nombreuses corrections. Ainsi que le Nicholas Roerich Museum de New-york.

    C. METRALMai 2014

    Prfacepar lauteur pour la traduction franaise

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    Nicolas Konstantinovich Roerich tait sans aucun doute un Messager des Matres de Sagessede la premire moiti du XXe sicle, une poque difficile, domine par les intrtscapitalistes et imprialistes d'une part et les violents mouvements rvolutionnaires dautrepart ; dans le milieu des nergies naissantes de la Nouvelle Ere qui doivent unir les peuples etles cultures de l'Orient et de l'Occident, au lieu de les confronter et de faire la guerre.

    J'ai t fascin et intrieurement ravi par ce grand frre de lhumanit, par la puissancespirituelle voque par les couleurs et les thmes de ses peintures, et en particulier celles quisont lies aux quatre annes de sa premire mission en Asie centrale. Lors de cette mission, ila tmoign de ses talents d'archologue, de scientifique, de pote, dhistorien, dethnologue,de gographe, de philosophe, dcrivain, et bien sr de peintre. Nous pouvons dfinirNicholas Konstantinovich Roerich comme un pionnier qui incarnait en lui la synthse desqualits quexprimera lhumanit dans la sixime Race-Racine. Il a crit prs de trente livres,et a ralis plus de 7000 peintures et dessins, et j'ai essay de voir travers les yeux de N.K.Roerich les sentiers suivis par ce dernier lors de son expdition en Asie centrale. Lorsquej'cris des articles ou des livres sur les enseignements anciens et modernes il me faut trouverdes preuves par le biais de documents sous une forme crite ou travers des images et destableaux. En suivant le parcours de l'expdition, en 2011, jai men une recherchesystmatique de ce quavait crit Roerich ou de ce quavaient rapport les tmoins, le toutillustr si possible avec le tmoignage des peintures ralises par N.K. Roerich.

    N. Roerich aimait rpter le concept: Quand je vous invite tudier le pass, faisons-lepour l'avenir , et l est mon objectif, relier le pass et le futur travers luvre du prsent.En fait, en tant que scientifique et artiste, Roerich s'intressait au problme dune seule sourcedes cultures anciennes, dont il a trouv de nombreuses traces. Cette circonstance, son tour,lui a donn l'occasion d'examiner la problmatique une plus grande chelle de laconvergence culturelle de certains peuples. Selon Nicholas Roerich lexprience morale etesthtique collective d'un peuple, qui se trouve dans son folklore et ses traditions culturelles,est l'une des principales forces motrices de l'volution historique et culturelle de l'humanit.

    Nicholas Roerich a immortalis travers ses peintures, tout au long de l'itinraire del'expdition ce que les camras de l'poque ne pouvaient pas retranscrire sur leur pelliculela Beaut. En lisant ses notes et en cherchant dans les peintures les lieux qu'il dcrit, noustrouvons la Beaut. La Beaut qui vit dans les rochers, dans la neige tincelante desmontagnes, dans les arabesques des feuilles, dans le bleu des ruisseaux de montagne, dans latransparence cristalline de l'air ; la Beaut qui rside dans les sables mouvants du dsert, dansla nuit nacre et le caractre color des prs de montagne, ainsi que dans les gens, dans leurapparence et le comportement. Cette union avec la Beaut et l'importance historique des lieuxque lexpdition a traverss, nous touche et nous fait rflchir sur le rle de la relation entre lanature de la plante et l'histoire de l'humanit.

    Commentant le quatre-vingtime anniversaire de lexpdition en Asie centrale de NikolaRoerich, Ludmila Shaposhnikova crit: Sur le trajet du Sikkim, il y avait des couventsantiques : Pemaiandze, Tasciding, Sangaceling, et Dubling. Nikola Roerich a eu de longues

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    conversations avec les lamas, les ermites et les sages. Les monastres appartenaient lasecte des bonnets rouges, les lamas suprieurs taient rputs pour tre les gardiens desanciens secrets de la connaissance. Les lgendes sont nes du sacr Kanchenjunga, appel laMontagne des Cinq Trsors. Il y avait une ralit mconnue derrire ces lgendes. Le peintrerusse tait en contact avec cette ralit et la reflte dans les tableaux peints au Sikkim. Laralit elle-mme ressemblait la lgende. L'itinraire final de l'expdition vers l'Asiecentrale, a t tabli au Sikkim. En parlant avec les sages et les Gardiens de la connaissancesecrte, Nikola et Elena Roerich ont pu ainsi dfinir clairement les objectifs de l'expdition ".

    Les objectifs de la premire mission en Asie centrale taient essentiellement deux, dont l'un sedevait dtre effectu incognito. Nicholas Roerich dans son livre "De l'Altai l'Himalaya", aprcis les objectifs culturels et scientifiques de la mission en Asie centrale. En plus desobjectifs artistiques, au cours de notre voyage, nous voulions connatre les monuments del'Asie centrale, observer l'tat actuel de la religion, les coutumes et les traditions, et rvlerles traces de la grande migration des peuples. Ce dernier point mobsdait toujours. lasuite de cette exprience, nous souhaitions une comprhension scientifique, et il taitncessaire de prouver le fait que tout cela se trouvait derrire les images colores et lesmythes parfois fantastiques, derrire les fables et les lgendes .

    Lobjectif secret fut le voyage aux portes de Shambhala pour retrouver un fragment deChintamani, une mtorite provenant de la constellation d'Orion.

    Roerich travers ses crits et ses peintures a mis l'accent sur les lgendes d'Asie danslesquelles tait exprimes les aspirations morales des peuples pour la justice, pour un avenirmeilleur et le triomphe du bien sur le mal. Il nous raconte les lgendes asiatique sur Maitreya,le futur Bouddha, le librateur de tous les opprims et les humilis, ainsi que les lgendes deGessar-Khan ainsi que Shambhala ou Blovody, l'endroit cach, o la vie est organise defaon juste et sage: y rsident les Matres de Sagesse, les porteurs de la connaissance, et celaest ncessaire pour amliorer le futur des peuples.

    Dans cette mission, Nicholas Roerich, en plus des participants de la mission, taitaccompagn de sa femme Helena et son fils Yuri. Nicolas et Helena se sont comports commeun couple de pionniers spirituels, ils consacrrent de nombreuses annes de leur temps promouvoir l'galit entre les hommes et les femmes et la fraternit entre les races et lesnations. Malgr les attaques et les revers, le couple a maintenu une srnit hroque et undvouement envers leurs objectifs des plus lev et a incarn les plus nobles des qualitshumaines.

    Une peinture finale dpeint sa mort, le Commandement du Matre o N. Roerich a treprsent comme un Chela qui mdite dans la position du lotus sur un rocher, et qui rpondau commandement de son Matre travers un aigle, qui comme son cur, s'envole.

    Vincenzo PisciuneriMai 2014

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    Vincenzo Pisciuneri

    LA LEGENDE ROERICH

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    La vie de Nicholas K. Roerich (1874-1947) est une lgende. Fils d'un avocat de haut niveau dans laRussie tsariste, N. Roerich poursuivra ses tudes de droit pour plaire son pre, mais pour ne pas luifaire de peine, il s'inscrivit dans le mme temps la Facult de droit et l'Acadmie des Arts. N. K.Roerich commena sa carrire en archologie comme tudiant l'Universit de Saint-Ptersbourg. En1898, il a t nomm un poste de professeur l'Institut d'archologie Imperial et au dbut 1900, il semit peindre, organiser des fouilles archologiques, des confrences et crire sur l'art etl'archologie. Ses activits furent un tel succs que le jeune Roerich fut lu membre vie de la Socitimpriale darchologie russe. Mais N. K. Roerich fut aussi un archologue, un peintre, un ethnologue,un gographe, un scientifique, un pote, un historien, un philosophe, un crivain, et un penseur. Saconnaissance appartient limmense galaxie des figures marquantes de la culture russe et mondiale.Son talent en tous domaines, non dirig dans une seule direction, dont toutes les activits ont tmenes avec succs, peut tre compar avec les titans de la Renaissance. N. K. Roerich tait unpersonnage public, qui a collabor avec les meilleurs reprsentants de la culture et de la science 1. Latotalit de son travail s'lve 7.000 peintures et dessins. Il fut aussi la personne qui a aide laconstruction du premier temple bouddhiste du Kalachakra dans sa ville natale de Saint-Ptersbourg enRussie.

    FIGURE 1. INDE 1929 - NICHOLAS K. ROERICHLe dbut de la lgende des Roerich apparu Londres en 1920 aprs avoir eu une importanterencontre avec les Matres2, Morya et Koot Hoomi, en provenance de l'Inde puisquil faisait partied'une dlgation militaire.

    Il n'est pas difficile dimaginer l'importance de cet vnement, puisque durant le sjour des GrandsMatres Londres, le 24 Mars 19203, ont t crites les premires lignes du grand Enseignement -un vnement d'une importance exceptionnelle pour le sort de notre plante et pour l'ensemble del'humanit. Cet Enseignement a reu deux noms: Agni Yoga et Ethique Vivante4.____________________________________1 Vladimir Stasov, Igor Stravinskij, R. Rolland, R. Tagore, B. Shaw, T. Mann, G. Wells, R. Kent, Einstein. 2 Le mot Matre est utilis par les thosophes pour dsigner certains tres qui ont termin leur volution humaine, ayant atteint laperfection humaine et vivant pour le bnfice de toute l'humanit. Ces grands tres sont une confrrie, et sont membres de la Hirarchie quigouvernent le monde, et qui guident et aident le dveloppement de l'humanit.3 Ils ont affirm avoir rencontr Hyde Park, Londres, le Matre Morya, pour la premire fois le 24 mars 1920. Il est curieux, mais celanest sans doute pas un hasard si, que cest dans le mme lieu que H.P. Blavatsky, lors dune visite Londres pour l'ExpositionInternationale, a rencontr son Matre asiatique Morya, sous lapparence d'un Rajaput, un prince.4 La famille Roerich le commencement du chemin http://agniyoga888.ru/ur888/family/5_beginnig.htmTous les livres de la srie Agni Yoga5 porte sur la couverture et sur la page de garde le symbole, ainsique l'inscription en sanskrit "Maitreya Sangha6," pour rappeler que la source des livres de l'Agni Yogaest en rapport avec les symboles et les ides traditionnellement associs Maitreya. Pour les Roerich,

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    le symbole sur les livres implique que l'Agni Yoga est un enseignement pour la communautspirituelle, la Sangha, qui suivra Maitreya, le futur Bouddha.

    Entre 1907 et 1921 les Roerich crivent en russe une collection de 64 pomes en vers libres publi Berlin sous un livre intitul "les Fleurs de Morya ", et qui sera plus tard publi en anglais sous le titrede " La Flamme du Calice." La premire source de l'Enseignement est identifi comme tant A-Lal-Ming ou Allal Ming Shri Ishwara puis comme tant Morya (ou simplement M.). Le Mahatma Moryaest galement connu comme tant le "Chohan de Premier Rayon ". Morya est le mme nom que celuide la ligne des Maurya, qui a gouvern l'Inde entre 322 et 185 avant J.C. L'invincible ChandraguptaMaurya, fondateur de l'empire Maurya en Inde, et l'un de ses descendants, Ashoka le Grand, est connupour avoir envoy des missionnaires bouddhistes dans d'autres parties de l'Asie et du mondemditerranen. H.P. Blavatsky affirme explicitement le lien entre la tribu Shakya, laquelleappartenait Gautama Bouddha, et celle de Morya, en affirmant que la premire fonda une ville appeleMoriya-Nagara. Elle ajoute que la tribu Rajaput des Mori doit son nom aux descendants du premiersouverain de Morya, Nagari-Morya, et que les Morya appartiennent aux Kshatriya, la caste desguerriers, contrairement au Matre Koot Hoomi qui appartient la caste des brahmanes du Nord.LEnseignement, aprs la rencontre physique advenue Londres, prendra une autre dimension, cellede la tlpathie : Roerich se considrait lui-mme comme un voyant et un clairaudient.

    FIGURE 2. NICHOLAS K. ROERICH 1920 ALLAL-MING MORYALa premire rencontre Londres, fut suivie dune srie d'vnements inhabituels et des rencontresavec les reprsentants des communauts de l'Himalaya Roerich ainsi quailleurs en Europe et auxEtats-Unis. Ces vnements sont une forme quelque peu allgorique ...et ils ont t pris en comptedans ses essais autobiographiques, qui sont mentionns dans le travail du biographe Nicholas PFBelikov: Roerich, l'exprience dune biographie spirituelle." Belikov crit que dans un de cesessais - "Byvalschina" - "sont numrs dans l'ordre chronologique, les vnements et les runionsinhabituels: Ne pas oublier, une runion Chicago, Londres en 1920 ! A Paris, en 1923 ! ADarjeeling! A Moscou en 1926! A Beluga! A Oulan-Bator! Au Tibet! En Inde! Tous des jalons depierre. "__________________________________5 LEnseignement de lAgni Yoga a t donn dans les livres suivants: Les Feuilles du Jardin de Morya I (LAppel) dat de 1924, maisdiffuse en 1920-1923, la premire publication d'origine russe fut publi Paris en 1923. Les Feuilles du Jardin de Morya II (illumination),dat de 1925, mais transmis de mai 1923 en juin 1925, Communaut (1926), Agni Yoga (1929), Infini I (1930), Infini II (1930), Hirarchie(1931), Cur (1932), Monde de Feu I (1933), Monde de Feu II (1934), Monde de Feu III (1935), Aum (1936), Fraternit (1937), Surterrestrela vie intrieure I (1938), Surterrestre II (1939), Surterrestre III (1940), Surterrestre IV (1941). 6 Un concept trs important du Bouddhisme est Sangha ou la Communaut.

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    L'objectif principal de Nicholas tait de prparer son voyage en Asie centrale, de sorte qu'il d obtenirle soutien officiel des tats-Unis, puisque l'Angleterre, jalouse de sa domination coloniale en Asie, atoujours essay de faire chouer les programmes de voyage en Inde et au Tibet de la famille Roerich.Aprs le sjour de Londres, en 1920, N. Roerich fut linvit du Directeur de l'Institut des Arts deChicago, il parti donc aux tats-Unis, lui-mme tant un artiste de renomme internationale et ayanteffectu plus de 2500 peintures. Suites aux indications de Londres par le Mahatma, il fonda enAmrique de nombreux centres culturels : la Socit Internationale des Artistes, en 1921 le "MasterInstitut des Arts Unis", et en 1922 " Corona Mundi ", enfin, en 1923, les membres du conseil duMaster Institut des Arts Unis fondrent le Roerich Museum , auquel N. Roerich offra 300 de sespeintures. L'expdition de Nicolas Roerich en Asie Centrale en 1924, a t organise par le NicholasRoerich Museum de New York et le Centre International des Arts " Corona Mundi " (Couronne de lapaix).

    Selon Yuri Roerich, le fils an de Nicolas, qui a toujours accompagn son pre dans ses entreprises,l'objectif scientifique principal tait de crer une vision unique de la terre et des peuples de l'AsieCentrale. Un deuxime objectif scientifique tait d'tudier la possibilit de nouvelles recherchesarchologiques et, par consquent, des parcours de formation pour les missions futures dans la rgion.Le troisime objectif scientifique tait d'tudier les langues et les dialectes parls en Asie centrale etconfectionner une grande collection d'objets illustrant la culture spirituelle de ces rgions. N. K.Roerich crivit ce sujet:En plus des problmes artistiques de notre expdition - nous sommes censs nous familiariser avecla situation des monuments antiques de l'Asie centrale, d'observer l'tat actuel de la religion, lescoutumes, et de noter les traces de la grande migration des peuples. Ce dernier problme a toujourst dans mes penses.

    Lors de l'expdition ont t recueillis et tudis des vestiges archologiques et des livres anciens sur lebouddhisme, des peintures tibtaines furent inventories, ainsi que des collections gologiques etbotaniques entires des rgions traverses furent ralises. Des lgendes et des traditions locales furentretranscrites. Mme aujourd'hui, les matires recueillies lors de ces expditions continuent avoir unegrande valeur scientifique.

    Mais les objectifs de la mission ntaient pas seulement scientifiques et culturels, mais politiquescomme le rapporte une campagne de presse, qui a commenc l'poque de la deuxime mission enAsie, et qui a essay par tous les moyens de ternir l'image de N. K. Roerich. Les objectifs de lapremire mission en Asie centrale taient essentiellement deux, dont l'un devait tre effectu dans ladiscrtion. 1. Lobjectif culturel et scientifique;

    2. Le voyage vers les Portes de Shambhala pour retrouver un fragment de Chintamani, une mtoriteprovenant de la constellation d'Orion.

    Le matin du 6 octobre 1923, quelqu'un a frapp la porte de la chambre des conjoints Roerich l'Htel Byron. George Roerich ouvrit la porte. Le visiteur se prsenta comme un employ deBankers Trust Paris. Le mandataire a eut vite fait de remettre Yuri un mystrieux paquet etrepartit aussitt. Lorsque Helena, George et Nicholas ont ouvert le paquet, ils ont trouv dans unepetite bote dcore par des silhouettes humaines, celle dune femme, dun martin-pcheur, avecquatre lettres gothiques M grav sur les bords, une pierre arolithe brillante vert fonc.

    ____________________________________7 http://www.outdoors.ru/book/rerih - Avant-propos du livre N.K. Roerich Altai Himalaya.

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    La pierre donne aux Roerich tait envelopp dans un morceau de vieux tissu portant une image dusoleil, ainsi que les lettres latines IHS lintrieur du cercle du soleil. La Fraternit Blanche avaitconfi Roerich la pierre sacre Chintamani. Dans la tradition bouddhiste tibtaine la PierreChintamani est dpeinte comme un bijou ou une pierre enveloppe dans les flammes. Selon latradition, la pierre Chintamani, une mtorite provenant de la constellation d'Orion, est envoy partoutdans un objectif de crer une mission spirituelle dune importance vitale pour l'humanit et elle ne doittre retourn que lorsque la mission est accomplie.

    FIGURE 3. N. ROERICH LE JOYAU

    Cette mtorite a une forte charge d'nergie, et est capable d'activer la spiritualit et la crativit d'unepersonne. Cette pierre est la secrte compagne de la mission de Roerich en Asie. En plus de ses autresfonctions mystrieuses, elle a jou le rle d'un Teraphin pour faciliter la communication spirituelle ettlpathique avec les Enseignants et ses porteurs, leur permettant de recevoir des messagestlpathiques des Matres.Parmi les membres de l'expdition de N. K. Roerich, participaient sa femme Helena et son fils Yuri(George), qui tait dj orientaliste et linguiste de profession. En ce qui concerne la participationdHelena dans cette entreprise titanesque, des annes plus tard, Nicholas Roerich crit: "Helena atravers toute l'Asie, cheval, avec nous, au Tibet elle a subi le gel et la faim, mais elle tait toujoursla premire montrer lexemple du courage l'ensemble de la caravane. Plus grand tait le danger,plus elle tait anime, joyeuse et prte ! Elle tait comme a."Le plus jeune fils Svetoslav ne prit pas part l'expdition, mme si il tait Darjeeling en 1923 ; etlorsquil retourna temporairement aux tats-Unis, il avait 20 ans. Au cours de son sjour de trois ansen Amrique, Svetoslav a fait un norme travail. Il suffit de dire que, durant cette priode, il a t vice-prsident de la Nicolas Roerich Museum New York et directeur du Centre international de "CoronaMundi". Sous sa direction, il y avait des expositions et des comptitions internationales qui ontgalement tabli de nombreuses relations entre les muses dAmrique, dEurope et dAsie. Dans cesmmes annes, Svetoslav a beaucoup peint, et son talent a grandi rapidement. Le 2 Dcembre 1923, lafamille Roerich quitte lAmrique et part pour l'Inde o elle arrive fin de Dcembre, dans la ville deDarjeeling au Sikkim. En un mois, les Roerich ont parcouru 3000 km, et ont visit Jaipur, Agra,Sarnath, Bnars, Calcutta.

    Au cours de cette mme anne, 1923, le rve du Matre longtemps caress, est devenu ralit le 2Dcembre, N. Roerich et sa famille posent le pied en Inde. A Darjeeling, le grand artiste acommenc se prparer pour le voyage le plus important de sa vie - une expdition dans les rgionsloignes de l'Asie centrale. Ces zones avaient depuis longtemps attir l'attention de N. Roerich,non seulement en tant que peintre mais aussi en tant que scientifique ; il s'intresse un ensemblede rflexions lies aux flux migratoires des anciens peuples dans le monde, la recherche de lasource commune des cultures slaves et indiennes8.______________________________________________________8 http://en.icr.su/family/snr/L'arrive de N. Roerich Darjeeling a concid avec la fuite du Tibet de Tashi Lama, le chef spiritueldes Tibtains. Les Roerich sjournaient dans une maison qui avait une vue couper le souffle sur

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    l'Himalaya, ils restrent Darjeeling pendant quinze mois. Il a t dit que dans cette maison, rsidun temps le cinquime Dala Lama9. Depuis lors, la maison a t considre comme un lieu sacr,souvent visit par les lamas et les plerins tibtains. A Darjeeling ils rencontrrent des Lama rudits etspirituellement volus: le Lama Minjur Dorje, et le Lama Rinpoch Gush de la valle Chumbi aveclesquels N. Roerich a tabli une longue amiti, lui donnrent quelques-uns des secrets de Shambhala.

    A cette poque, la domination coloniale britannique tait totale sur lInde et le Tibet. Les mouvementsde la famille Roerich ont donc t scrupuleusement surveills par tous les moyens par les servicessecrets britanniques parce qu'ils taient Russes et que la Russie tait historiquement la grande rivale del'Angleterre en Asie. N. Roerich avait initialement prvu de visiter Adyar o il avait des liens avec leMouvement Thosophique, mais son arrive en Inde, il a chang d'avis et est all Darjeeling auSikkim, pourquoi? Si les rencontres avec les envoys de la Fraternit Blanche Londres, New York etChicago taient inattendues et brves, cette dernire rencontre avait t prvue de longue date Londres en 1920. Nicholas Roerich, dans sa maison d'enfance avait accroch une peinture du montsacr Kanchenjunga du Sikkim, cette icne a eut la fonction de phare spirituel pour l'volution futuredes Roerich. Selon H.P. Blavatsky, le Sikkim est le lieu o le Mahatma a vcu.

    FIGURE 4. DARJEELING 1924- YURI ET NICOLAS ROERICHOn peut se demander, pourquoi le sjour Darjeeling de N. Roerich dur autant de temps?Nous pouvons mieux le comprendre dans un livre qui a longtemps t inabordable : aujourdhui onpeut apprendre des dtails surprenants sur cette partie du voyage, dans les journaux de YuriRoerich qui sont devenus abordables, depuis peu de temps. On sait que les autorits anglaises, detoutes leurs forces, ont cherches contrarier l'expdition Roerich travers lInde, et surtout, quils ont essay de tout faire pour empcher la famille d'accder au Tibet. A cette poque ladomination anglaise tait totale sur lInde et le Tibet. Les mouvements de la famille Roerich ont tscrupuleusement observs, engendrant un grand dsordre sur l'expdition. Malgr tous cesobstacles, juste aprs l'arrive des Roerich Darjeeling, Nicholas Roerich a eu une rencontre avecun des Mahatma et du disciple qui laccompagnait. Du souvenir de Yuri Roerich, nous savons quepar la suite, N. Roerich fut en mesure de dvier la supervision des anglais, et que pour une brvepriode, un tiers dentre eux passrent de Darjeeling Lhassa (capitale du Tibet)._____________________9 aujourdhui considr comme le plus puissant des Dala Lama, pacifiant et unifiant le Tibet sous l'autorit de l'cole Gelugpa, constituantl'organisation de l'Etat centralis dont le symbole tait le Palais du Potala Lhassa. Il est dit que N.K. Roerich, Darjeeling a t reconnucomme la rincarnation du Cinquime Dala-Lama. De l, Nicolas et Helena Roerich, sur l'invitation du Mahatma, ont visit le lieu le plus sacr denotre plante - Shambhala. Ils ont discut avec le Grand Mahatma de lHimalaya et reu sabndiction avec pour signe leur Voie Intrieure et leur prochain voyage en Asie centrale. C'est

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    prcisment ce fait qui rend possible pour nous la comprhension des actions futures de NicholasRoerich.10

    Malgr tous les obstacles, immdiatement aprs l'arrive Darjeeling des Roerich, Nicholas Roerich aeut une importante runion avec un Mahatma : En 1924 Ghoom, prs de l'ancien monastreconstruit par un lama mongol qui a difi une grande statue de Maitreya (4,57 m) N. Roerichrencontra le Matre Morya, et le disciple qui laccompagnait 11, discutant en dtail des objectifs del'expdition en Asie centrale et en particulier sur la mission Moscou.

    FIGURE 5. DARJEELING GHOOM TEMPLE OU ROERICH RENCONTRA LE MAHATMA MORYA

    Pendant son sjour au Sikkim, en 1924, N. Roerich inspir par la grandeur naturelle de l'Himalaya etle charme des mystres spirituels qui lui sont attachs, ralisa une srie de tableaux, dont il donna letitre de Son Pays, sa patrie spirituelle. Il crit ce propos: J'ai dj fait une srie de peintures:Perle de la recherche, obscurit ardente..."

    FIGURE 6. N. ROERICH LA PERLE DE LA RECHERCHE

    Dans le tableau "La perle de la recherche" est visible au premier plan un gourou en bas droite (unEnseignant) avec un disciple, assis sur le sommet dune montagne. Le gourou examine un collier deperles, et est la recherche d'une perle, sans laquelle la journe n'aurait pas de sens. Le collier - unsymbole de l'ternit - indique que la recherche ne s'arrte jamais et quelle continuera de tout temps.________________10 La famille Roerich - Ciao India http://agniyoga888.ru/ur888/family/7_india.htm 11 Le disciple tait le Maitre D. K.

    Le paysage montagneux affecte la faon dont la reprsentation raliste indique le but, l'ascensionspirituelle. Les montagnes elles-mmes symbolisent le monde du mental suprieur, qui spare lemonde ordinaire, il y a de vastes nuages ou du brouillard dans le centre du tableau, reprsentant lesbarrires motionnelles. Les magnifiques montagnes reprsentent un monde qui est accessible ceux

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    qui se trouvent sur des niveaux plus levs, des niveaux spirituels12. Le disciple que N. Roerichdpeint, pourrait tre lui-mme, commenant un voyage, un voyage travers l'espace et le temps, unequte qui ne finira jamais.

    La peinture "Obscurit Ardente" montre un glacier prs du mont Everest. Les premires figures enrobe blanche, avec un halo bleut, sont trois Mahatma. Le coffret tenu dans ses mains prcde cegroupe de personnages mystrieux apparaissant dans l'obscurit et descendant un chemin rocheux del'Everest. Roerich, se peint, avec sa femme, Helena, debout derrire trois Enseignants qui portent lecoffret contenant la pierre Chintamani qui met une lumire radieuse. A droite, en haut, les troistoiles visibles, sont la constellation d'Orion, l o arriva sur la terre la mtorite Chintamani. LesMatres, descendant ce ct escarp de l'Everest se dplacent dans le sens antihoraire, parce quilsdescendent dans la matire dense, et luttent contre le mal, lobscurit.

    FIGURE 7. N. ROERICH LOBSCURITE ARDENTE.

    En Septembre 1924, Nicholas Roerich quitte temporairement le Sikkim pour aller en Europe et enAmrique. Grace aux contacts et aux efforts de ses amis et disciples amricains, il a obtenu lapermission de voyager sous le drapeau amricain et de recevoir tous les documents ncessaires. Alorsque l'expdition aurait d se rendre dans les montagnes de l'Alta situes sur le territoire sovitique, N.Roerich devait contacter les reprsentants diplomatiques du gouvernement sovitique l'tranger pourobtenir un visa afin dentrer en Union sovitique et revenir Moscou avec la tche de livrer le secretaux autorits politiques en remettant une lettre du Mahatma. Sur le chemin du retour des Etats-Unis,Nicholas Roerich parla avec Tchitcherine, le reprsentant sovitique de Berlin, qui lui a confirml'assistance ncessaire des autorits sovitiques. La visite de N. Roerich l'ambassade sovitique deBerlin n'est pas pass inaperu pour les services secrets britanniques.L'itinraire de l'expdition traversera le Sikkim, le Cachemire, le Ladakh, la Chine (Xinjiang), l'Alta,la Mongolie et le Tibet. Pourquoi il a t choisi cet itinraire?Concernant les objectifs scientifiques et culturels, une rponse vient lorsque nous tudions non pasuniquement l'itinraire emprunt par l'expdition, mais en tudiant les points de vue historiques deRoerich. Le couple Roerich tait thosophe, Helena avec la collaboration de Nicolas traduisit laDoctrine Secrte en russe, livre qui tait l'origine en anglais. Dans l'introduction la DoctrineSecrte de H.P. Blavatsky il y a des informations prcises sur les anciennes civilisations qui fleurirentautour du Takla Makan faisant partie du dsert de Gobi, qui tait autrefois une rgion fertile._________________________12 Nicholas Roerich vie et uvre dun matre russe de Jacqueline Decter.

    Un explorateur russe, le gnral Prjevalsky, en 1873 a fait un rapport prsentant ses conclusions dansle dsert du Takla Makan: en cherchant au plus vite l'oasis de Cherchen, pour les corps naturellementdshydrats d'hommes et de femmes occidentaux, ainsi que celui de Prjevalsky, nous avons entendules lgendes sur vingt-trois villes qui sont enterrs depuis des sicles sous les sables de ce dsert .L'histoire de l'explorateur russe Prjevalsky13 sur les momies occidentales, n'a pas eu d'cho chez les

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    scientifiques, ses dcouvertes auraient disparu dans l'oubli si H.P. Blavatsky au XIXe sicle, ne lavaitpas formul dans la prface de la Doctrine Secrte14. Il est bien connu que le temps est un gentilhomme qui restitue chacun ce qui lui appartient, mais il a du se passer plus de cent ans, pour quen1978, la dcouverte des momies devienne "officielle" grce des archologues chinois, momies dontles traits de visage taient occidentaux.

    Comme pour le voyage aux Portes de Shambhala, on trouve d'autres informations concernantl'emplacement de Shambhala dans le dsert de Gobi dans les crits de H.P. Blavatsky. Lendroit estcach pour Nicolas Roerich, et Shambhala a une position gographique prcise. "Certainesindications, cachs par des symboles, indiquent le site de Shambhala dans le Pamir, au Turkestan etdans le dsert de Gobi ... sans oublier que mme les Kirghizes des montagnes du Kun Lun vivent dansdes huttes et prennent soin des animaux." Ces lieux, selon N. Roerich ont t mentionns parce quilstaient proches de Shambhala et que les gens vivaient dans des huttes et quils prenaient soin du btail.Le Kun Lun a t mentionn par Roerich plus d'une fois en rapport ces lieux qui se rfrent au PaysAbstrait15. Cette crte figure galement dans les lgendes des hommes de lantiquit qui ont parl deplerinage la recherche de Blovody. Cet itinraire gographique dchiffr par Roerich faisait partiede celui de l'expdition en Asie centrale.

    Pourquoi il a t choisi cet itinraire? Sur le trajet du Sikkim, il y avait danciens monastres. N.Roerich a rencontr des lamas, et eut de longues conversations avec eux. Les lgendes sont nes duKanchenjunga sacr, appel la Montagne des Cinq Trsors. Une ralit mconnue existait derrireces lgendes. Le peintre russe tait en contact avec cette ralit et la reflt dans les tableaux peintsau Sikkim. La ralit elle-mme ressemblait la lgende. L'itinraire final de l'expdition versl'Asie centrale, a t tabli, au Sikkim. N. Roerich, tait intress pour trouver au travers desmonticules, des peintures rupestres et d'autres traces, des schmas de migration des peuples del'Antiquit, de l'ouest vers l'est et vice versa. Il voulait tre le premier occidental dcrire et documenter les grandes chanes de montagnes de l'Inde, du Tibet et dAsie centrale, et d'essayer dedcouvrir les trsors cachs depuis longtemps dans les sables du dsert. 16

    On comprend pourquoi le parcours de la premire grande expdition en Asie centrale des Roerichdessine une boucle, un anneau, autour du dsert ou ex- mer de Gobi, en explorant les montagnes quientourent le dsert.

    __________________________________________________13 Prjevalsky est cit en raison de ses missions politiques et gographiques dans ces rgions, et non en rapport avec ces mystrieuses momies.14 Les crits de H. P. Blavatsky sont beaucoup dcris car ils sont une source prcieuse et quasi unique d'information.15 La connaissance intime de l'Orient et les nombreuses expriences de Nicolas combines avec ses vastes connaissances, expliquentpourquoi il a t reu avec honneur presque partout o il se rendait lors de son expdition en Asie centrale et en Chine. Surpris par sesconnaissances, il a t appel : l'Initi. 16 Ludmila Shaposhnikova: Un voyage travers lespace et le temps.

    LES SECRETS DU DESERT DE GOBI

    La toundra du nord et le dsert de Gobi reclent des trsors ; devrions-nous prcipiter leurrvlation ? Seul un haut niveau de conscience peut s'occuper de ces trsors inestimables ; et la

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    connaissance de la spirale de l'volution empchera que les diamants ne soient jets sous les rouesdes chariots. 17

    On ne trouve aujourdhui que des lacs sals, et des dserts dsols, dans le dsert de Gobi, le Taklamakan, le Tsaidam et le Dzungarian, il y avait une vaste mer intrieure qui s'tendait en Asie centrale.Cette mer existait belle et bien jusqu' la dernire priode glaciaire, il y a environ 12.000 ans,lorsquun cataclysme local balaya les eaux situes au sud et louest, ne formant plus quun granddsert isol, ne laissant quune oasis, avec un lac et une le au centre. Le dsert du Sahara a t formde la mme manire : une mer ouverte, qui est devenue un lac et qui enfin sassche, pour ne laissersur place que du sable. Dans cette mer, il y avait une belle le Blanche (Shveta - dvipa), sur laquelle at construit la cit de Shambhala, qui par sa beaut n'avait pas dgal dans le monde ... elle taithabite par les derniers reprsentants de la race qui prcda la notre : mystiquement appel les Filsdu Brouillard de Feu. L'le dans la mer de Gobi avec ses vestiges d'une civilisation splendide,existerait toujours en tant quoasis, entoure de sable, et aucun pied humain ny aurait t pos.

    FIGURE 8. LA MER DE GOBI18

    Les communications avec l'le Blanche, informe H.P. Blavatsky, ont eu lieu par des passagessouterrains qui communiquaient dans toutes les directions, l'le est dsormais couverte par les sablesdu dsert de Gobi. Les sables du dsert de Gobi se meuvent en permanence par des vents terribles quisoufflent continuellement. Les lgendes, les traditions locales racontent que dans un pass lointain, iltait le sige de l'un des empires les plus riches au monde. Marco Polo en dcrivant le dsert de Gobi acrit qu'il pouvait entendre des sons, parfois chantant et parfois gmissant qui ont inspir la terreurchez les voyageurs. Dans tous les cas, les sables du dsert de Gobi sont galement connus commetant des sables chantant, un phnomne trs naturel pour les scientifiques. L'emplacement deShambhala en dsert de Gobi dcrit par H.P. Blavatsky n'est pas surprenant, tant donn que lesMongols, y compris les Bouriates de Sibrie et les Kalmouks de la rgion de la Volga infrieure, quitaient fortement adeptes du bouddhisme tibtain, en particulier des Enseignements du Kalachakra.Pendant de nombreux sicles, tous les Mongols dans le monde savaient que la Mongolie est le pays aunord de Shambhala.

    ___________________________________17 Agni Yoga - Surterrestre I, 9. Mme pour une patience prouve, il est parfois difficile d'attendre l'approche de la caravane qui apportela joie. "La date est peut tre passe" murmure le cur. Mais la sagesse de l'exprience chuchote "C'est encore trop tt." La lutte entre lecur et la raison est un spectacle tonnant. Heureux celui qui peut comprendre le commandement du cur.18 Reconstruction hypothtique ralise par lauteur.

    N. Roerich en 1935, a peint ce qu'il a vu dans le dsert de Gobi, en Mongolie devant de petitsmenhirs : une sculpture en pierre, qui reprsente un gardien, avec un Calice orn de feu dans sa maingauche. N. Roerich admis que, parfois, un calice tait un symbole de feu, et que ce dernier ne pouvaittre li la notion de rituel funraire. Le calice est connect au Graal et la pierre du ciel Chintamani,

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    par consquent, la sculpture du gardien avec le calice est une indication et un avertissement: vous tesdans un lieu sacr et protg.

    FIGURE 9. N. ROERICH LE GARDIEN DU DESERT ET DU CALICE

    N. Roerich tmoignait par ses peintures chaque fois quil se trouvait en face d'une uvre d'art parcequ'il tait conscient que ce qu'il avait admir un jour, cela ne pouvait plus tre le cas cause de l'uvredestructrice des hommes. La destruction des statues gantes de Bamiyan par les fanatiques talibansconfirme malheureusement les craintes de N. Roerich.

    Une statue inestimable peut tre dtruite par un fanatique, un monument peut ltre causedun ignorant - dans cela il y a une frocit abyssale ... Laissez le monument prcieux dans ledsert , nous dit souvent le guide, "mais y sera til en scurit?" Et le sage expriment, secoua latte et dit: Il sera en scurit parmi les btes, et non pas chez les gens."19

    La tradition veut que de grandes richesses se cachent sous le sable : des statues, des armes, des objetsd'art. Aucun des locaux nosent toucher le trsor, car il est dit tre sous la protection dun charmepuissant. Leur dcouverte serait paye par la mort. Des esprits cruels nomms Bahti, gardent les lieuxjusquau dlai prvu de leur redcouverte. Madame Blavatsky dit que ces endroits sont jalousementgards contre toute intrusion trangre. Marco Polo appela le dsert de Gobi, le dsert de Lop (toutprs de la ville de Lop, aujourd'hui Charklik, prs du lac de sel de Lop Nur 20) ou Grand Dsert. MarcoPolo nous disait qu'il fallait un an pour le traverser. La nourriture et l'eau sont trs rares et lon estsusceptible de sy perdre cause des hallucinations et des mauvais esprits trompeurs, il crivit:

    "Il est un fait bien tabli et reconnu que ce dsert prsente de nombreuses apparitions malignes,qui conduisent les voyageurs la destruction travers des illusions les plus extraordinaires." Cesesprits, ou djinn, "remplissent parfois l'air par des sons d'instruments de musique de toute sorte,mais aussi par des martellements de tambours ou le fracas des armes" ... "quand un hommechevauche de nuit dans le dsert, ce qui arrive lorsque quelqu'un est en retard pour sescompagnons afin de dormir ou quoi que ce soit d'autre, tout en cherchant les rejoindre, il entendparler les esprits dans l'air qui imitent la voix de ses compagnons, et plusieurs reprises il se sentappel par son nom, ceci est fait de telle manire quils lloignent des siens, tellement dhomme sesont perdus ainsi".

    ______________________________19 N. Roerich, Pechino 1935 - http://www.agniyoga888.ru/ur888/INVINCIBLE/1_invincible.htm20 Le lac sal de Lop Nur est voisin du lac sal de Qaidam travers par lexpdition Roerich.

    Gurdjieff, en 1988, aprs avoir visit la communaut mystique de Sarmung, situ dans les montagnesdu Pamir o nait le fleuve Oxus, dcida d'explorer le dsert de Gobi. Il n'a pas racont ce qu'il adcouvert dans les sables, mais il crivit que son groupe avait mis au point un systme pour voir ceque le sable cachait.

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    Nous leur avons poss beaucoup de questions et ils nous ont dvoil toutes sortes de croyancesconcernant le dsert de Gobi. La plupart des histoires dclaraient que sous les sables du dsert ontt ensabls des villages et mme des villes entires, avec d'innombrables trsors et richesses quiappartenaient aux populations qui avaient habite la rgion, lors de priode faste. Le lieu o cestrsors taient, disaient-ils, tait connu par certains hommes des villages voisins, et cela tait unsecret transmis de pre en fils, sous la contrainte du serment, toute personne qui serait amen trahir le serment aurait subir une punition spciale ... une punition que beaucoup aurait connu ...plus d'une fois il tait fait allusion une certaine rgion du dsert, un endroit o serait enterr unegrande ville.21N.K. Roerich, en 1927 lors de son expdition en Asie centrale, sen retournant de Mongolie traversle dsert de Gobi en direction des hauts plateaux tibtains, se retrouva dans laride bassin de Qaidamou Tsaidam dlimitant les montagnes d'Altyn tgh qui sparait le Taklamakan et les montagnes KunLun des hauts plateaux du Tibet.Qui peut nommer les dirigeants resplendissants de lAtlantide ? Les images radiantes danciennesvilles ne peuvent tre vues quau milieu des marais de Tsaidam. 22 Qaidam (Tsaidam) est un nom mongol qui signifie marais sal, un quart du bassin est, en fait,couvert de lacs de sel, ils sont dangereux parce quil est facile dy sombrer. Qaidam est galement lesige du lac Qarhan, qui contient 60 milliards de tonnes de sel. N. Roerich en 1929, peint les marais duQaidam et des lieux qui semblent tre ceux de rcentes dcouvertes dans le dsert de Tsaidam. En1996 ont t mises jour prs de la ville de Delingha, prs des pentes du mont Baigong lintrieur detrois grottes une srie de tubes mtalliques noye dans la roche, dont l'un mesure 40 cm de diamtre, etqui remonterait une priode comprise entre 70.000 et 150.000 annes. Pour accentuer le mystre dusite, au pied de la colline, il y a une tendue de pierres qui ressemblent des tombes anciennes et desmenhirs que N. Roerich immortalis dans la peinture Kereksury23.

    _________________________________21 G. I. Gurdjieff, Rencontres avec des hommes extraordinaires p. 230, Adelphi.22 Agni Yoga - Surterrestre I, 40. 23 On le verra dans le chapitre suivant. NDT : voir http://m.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/le-mystere-des-tuyaux-du-lac-des-amants.html?version=mobile A l'avant d'une pyramide il y a trois cavernes avec des ouvertures triangulaires. La caverne du milieu aenviron six mtres de haut, avec son plancher se tenant deux mtres au-dessus du sol alentour et ses huit mtres suprieurs au-dessus du sol.A l'intrieur, il y a un demi-tuyau inclin, d'environ 40 centimtres de diamtre partant de l'extrmit interne de la caverne. Un autre tuyau dumme diamtre s'enfonce dans le sol, avec seulement son extrmit visible au-dessus du sol. Au-dessus de la caverne, il y a une douzaine detuyaux de divers diamtres qui s'enfoncent dans la montagne. A l'extrieur de la grotte, des demi-tuyaux, des morceaux de mtal et despierres de formes bizarres sont parpills sur la rive sud du lac. Certains tuyaux plongent en partie dans l'eau. On ignore ce qu'il peut y avoirdans les profondeurs de l'eau sale. Si ce site avait t dcouvert dans le voisinage d'une zone urbaine chinoise, l'affaire se rsumerait unequestion de pollution industrielle et un impact sur l'environnement fragile. Mais cela se trouve au pied d'une montagne appele BaigongShan, dans un coin perdu de la province de Quinghai, 40 km de la ville la plus proche . [sic]

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    FIGURE 10. TSAIDAM BAIGONG N. ROERICH LES MARAIS DE TSAIDAM

    Fut un temps ou le dsert de Gobi tait une mer, o fleurirent sur ses abords des civilisationsopulentes. A la fin du XIXe sicle, la Doctrine Secrte de H.P. Blavatsky, crit dans la prface que:

    Selon la mme tradition, les rgions maintenant dsoles et prives d'eau de Tarim vritabledsert au milieu du Turkestan taient jadis couvertes de cits riches et florissantes La muraillegigantesque et ininterrompue des montagnes qui bordent tout le plateau du Tibet, depuis le courssuprieur de la rivire Khuan-Kh jusqu'aux collines de Kara-Korum, a vu une civilisation qui adur des milliers d'annes, et pourrait dire au genre humain d'tranges secrets. Il fut un temps oles parties orientales et centrales de cette rgion le Nan-Chang et l'Altyn-Tagh taient couvertesde cits qui pouvaient rivaliser avec Babylone. Toute une priode gologique a pass sur la terredepuis la dernire heure de ces cits, comme en tmoignent les monticules de sable mouvant et lesol maintenant strile et mort des immenses plaines centrales du bassin de Tarim, dont les bordsseuls sont superficiellement connus des voyageurs. A l'intrieur de ces plateaux de sable il y a del'eau ; on y trouve de fraches et florissantes oasis qui sont entirement inaccessibles Btisprofondment dans les entrailles de la terre, les magasins souterrains sont en sret et comme leursentres sont caches, il n'y a pas lieu de craindre qu'elles soient dcouvertes, lors mme queplusieurs armes envahiraient les solitudes sablonneuses.24

    La dvotion de N. Roerich la mmoire de H.P. Blavatsky tait si profonde, quil peigna en 1925 lapeinture "Le Messager" qui lui est ddie et quil apporta personnellement Adyar, le sige social etinternational de la Socit Thosophique. Helena Roerich, affirme que H.P. Blavatsky tait unmessager de la Fraternit Blanche de Shambhala._____________________Le site fut rvl pour la premire fois en 1998 par un groupe de scientifiques amricains la recherche de fossiles de dinosaures . L'quipeavertit le gouvernement local de Delingha de la prsence de ces structures, mais cela n'attira pas l'attention avant juin 2002, lorsqu'un journalde Henan publia la nouvelle de la dcouverte. Depuis leur base, Ye et ses collgues dcidrent de reprendre la nouvelle et de mener leurpropre enqute. Ils produisirent six rapports dtaillant l'expdition et ses dcouvertes. Selon la Xinhua News Agency, les rsultatsprliminaires d'analyse des pierres et du mtal rvlent que les tuyaux sont constitus de 30% d'oxyde de fer, avec un taux lev de dioxydede silicium et d'oxyde de calcium. 8% de la constitution des chantillons sont catgoriss "non identifiables".

    24 H. P. Blavatsky, La Doctrine Secrte, I, pag. 50, Edizioni Sirio Trieste. Page 52 (LII) de lintroduction du 1 er volume de la D.S., Ed. Adyar.(Cosmognse)

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    FIGURE 11. N. ROERICH LE MESSAGER

    H.P. Blavatsky tait une messagre ardente de la Fraternit Blanche. Elle tait vraiment porteusedune connaissance qui lui a t confie. Sans doute aucun, de tous les thosophes, seule H.P.Blavatsky eut le privilge de recevoir un Enseignement direct des Grands Instructeurs dans lun deleurs Ashrams au Tibet. Elle fut ce grand esprit qui accepta la tche amre de transmettre lhumanit alors perdue dans ses dogmes striles sur le chemin qui mne lathisme limpulsion dtudier les grandes Doctrines Sacres de lOrient. Cest seulement par