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 JEAN DEE DE LONDRES L MONADE HIEROGL YPHIQUE Traduit du Latin pour- la premiere fois par GRILLOT DE GIVRY ehastiani 1975

La Monade Hieroglyphique

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La Monade Hiéroglyphique de John Dee

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JEAN DEE

DE LONDRES

LA MONADE

HIEROGLYPHIQUE

Traduit du Latin

pour- la premiere fois

par

GRILLOT DE GIVRY

Sehastiani

1975

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1 52E ?;;flr 37. r m r r ? f ! r m r t n l * I I I D i ~ 1 I i I 1 1 l iH ['.fer jEt:x!':",!'n7 T rn ..11 M'lIf. II I

Collection Sebastiani

1975 by ARCHE Milano

Imprime en Italie

Tip. Poggi Milano

t

NOTE

ILa Monas Hieroglyphica, composee a Londres.

ct terminee en I564 a Anvers par Ie Dr John Dee,

.astrologue de la reine Elisabeth, cst un petit traite

qui enseigne comment I'hieroglyphc mercuriel derive

du point central ou iod generateur.

Nous I'avons reproduitintegralement avec sa

belle Preface a Maximilien II .

N ous avons seulement omis l'avertissement de la

premiere edition au typographe Guillaume Silvius ,

dans lequel Jean Dee recommande a celui-ci

d'apporter un soin exquis a la composition de SOH

livre et principalement ala reproduction des figures

qui l'illustrent, puis de n' en point delivrer d' exem

plaires aux gens du vulgaire (promiscuo homi

num generi), qui pouvaienten faire mauvais usage.

Ces pages eussent etC super-flues aujourd'hui.Outre que Silvius a tres imparfaitement oMi Ii

la premiere de Ces monitions, puisque toutes les

editions de la M onade sont deshonories par des

figures ignobles, inexactes, que pour la premiere

fois nous avons reconstituies scrupuleusement sui

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    ~ _____________ ,_ R l i R i I I l i I i ! l l i l I I I I I I I I I I I I I I I................................. = , . ~ .., _ ~ ___ ... .. ........ .. ~ ~ , . , . , , , , : .. ; : ' . ' j j " : Z · : : : : " : £ " i , ; , , g , . _ : I T ' ~ " , · ' Z ; ; ' · h l i i ! l ' " ~ " ' = ~ _ 1 i I i i ! l ' l I

vant ta pen sec meme de l' auteur, et con/ormfIment

aft texte, la seconde est d'unc observation trop diffi

cile pour pouvoir conserver quelque autorite " ces

lignes elaient den:: sans interet.

La pdstnte traduction est la premiere qui existe

en langue vulgaire. Nous avons vainement chercM

ati, British M1.tseum la trace d'une prelendue tra

duction angtaisc sig11atee par l'Encyclopedie Bri

tannique.

Dans lcs 1/Unlll/ os 8, 9 et 12 de l'Initiation

de 1893 a tllc publice une soyle de paraphrase

de la /I1ollade lIieroglYPhique, signee Philopholes,

et qui llC mlrilc 1c nom de traduction.

GRILI,or DE GIVRY

____________________________._

LA JONADE HIEROGLYPHIOUE

DE JEAN nEE DE LONnRESA

MAXIMILIEN

PA R LA GRACE DE DIEU

SAPIENTISSIME ROI DES ROMAINS

DE LA BOH:£ME

ET DE LA HONGRIE

OU SE TAISE

~ p.

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II;p.

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01

FEUo ~ ~ - = = = ~ .~ ~ AIR

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TERRE. [AU

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:z:zt'l

De 1a rosee du del et de la graisse de la terre.

Genese (cap. 27).

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PREFACE

A I:EXCEI,T,ENTISSLME MAJESTE

DU GI.ORIEUX ROI MAXIMILIEN\,

JEAN DEE DE LONDRES

SOUHAITE I.E PI.US HEUREUX E ~ l P I R E

Les deux causes qui peuvent animer I I I l 110mme de

·ma condition Ii o/frir Ii un si grand Roi 1m don si mi

·lIime sont celles qui m'on t porU Ii composer ceei; savo ir:ma tres grande afjection pour Votre MaiesU et l'insignerarete ainsi que l'exceUence non meprisable du don luim ~ m e . quoique jort petit.

C'est une ajjection eternelle pour VOltS gil'ont excitieet produite vos admirables vertus qui SOllt si gran des,que ceux qui ne les ont pas constaUes de lellrs propres

! :veux ne croient que mediocrement ceux qui en rappo rtentdes choses extraordinaires , quoique tres vraies. M aisceux qui ont contempte soigneusement et aitentivementces memes vertus avoueront qu'ils se trollvent, pour les

decrire, en proie Ii une tres grande indigence et pauvreted'expressions et de mots, de teUe sorte qu'ils desirent

il s'etendre Ie Plus possible en longs discours sllr leur excel

I

\ lence. Moi-meme, au mois de septembre dernier, ayanepasse quelque temps Ii Pres bourg, ville de t'otre Royaumede Hongrie, j'ai reconnu, en temoin oculaire les c auses.tres excellentes et diversement variies de cette difficult4.d'exprimer ces vertus.

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I I0 PREI'ACl':

a la rareti du dO?1 (vraiment minuscule par sa~ n parlerai aussi brievement que possible en

que Ie cours de la vie Itumaine se presente a moi,entre attires opiniolls, comme devant etre, avec raison,considhi, de tout l' effort de mon esprit investigateur,comme partage en deux parties (dans l'une desquelles

presque tous marc/tent pritrfrablement). En ellet, a peinela courle piriode de la premiere enfance (infantla) etcelie de la seconde (pueritia) sont-eUes passies, que l'option commence deja a lorturer l' ame des adolescents pourdecider dans quel genre de vie ils entreront ensuite ; ilshisitenl un pen devant la bifurcation qui se presente aleur iugement incertain ; puis its se dicident enfin, soit(sedl/its par l'amour de la verite et de la vertu) a suivrela vuie philosopltique, a laquelle its s'appliquent de toutesleurs forces pendant tOttt Ie reste de leur vie, soit (enlacispar les cllarmes mondains ou en/lammis par la cupiditedes richesses). (I embrasser la vie dilicate ou avidementlucrati1'c, dalls laquelle ils s' e//orcenl ardemment detravailler par tous les moyens possibles. Et de ceux-citu ell trouveras cerlaillcment un millier. et avec la plusgrande /acilitl, landis que des premiers (c' est-a-dire de

s'adonnent de tout creur a la Phi

aIlrand'peille m'en montrer un

premiers et veritables_ EI sur un millier de ceux qui

Ildolll/{'s lout (,lItiers d l' etude de la sapience, il1111 (lui aura pr%udlnte111 et pleinement

faUStS II II leva, de la course et du coucherdes actiolls d des corps Clflestes, et qui meme en

pourra ('xposer II'S prillcipes llemelltaires.Quel ('sl-il dlJlU", alors. celui qui, toules ces difficultis

surmulltt'es, aura aspirl Ii la speculation el d la comprehensioll des l'l'rtlls sllpl'yct!lestes et des influenceslIletaphysiques ? Utt est-il, dans tuut l'orbe des terres(en as temps dt/ptorables qui sont II'S nrJtres) ce ll.fagnanime. et eet u1Iique H)'::ROS ? Puisque selOllla progressionde notre pruporti01l millenaire (que 'IIOUS avons adopteenon sa1lS moli!). c'est PAR;\U CENT ~ l Y R I A D E S DE SIN

CERES PHILOSOPHES ET l 'ARlll CENT MILLE MYRIADES

D'Hm1:.\lES Vt'LGAIRES QU E NOt'S DEVONS ATTENDRE

CET t'NIQUF, ET TRF.5 HEUREUX ENFANT!Reprisentolls donc Ii la manUre pythagorique (comme

011 l'appelle) Ie Type HIEROGLYI'HIQUE de cette RARETE

que 110US t'ellOllS d'exposer. Par ce moyen, les plus grands11lysleres qu'il faut y considerer vont s'o//rir d'eux memes d r 011'1' Excellence qui les contemplera Plus attentit'emellt. tels qu'ils ant Ittf decrits suit'ant cetee /ormule,dans 1I0S Tltlories cosmopolites.

PREFA('J>;

L'HOMME SELON L'HOMME SELON

I.E MONDE, I.E DESPOTE L'ESPRIT, I.E PHILOSOPHE.

'IT I' A N ~ O } ; I f ~ E n I A T I X O ~

1.000 ~ . a Force

ABIME (Pouvoir)

Le Soud

1.000

TERRE

J ,000.000 I.a Fruude

\

1.000.000.000 \

OP T 128 1 JON

SCENCEDOLE14

AG E I-I PUJ,mL

PREMIERE 7 ENFANCE

ARBRl!; DE R A I U ~ T E Et maintenant, dans quel grade de cette triple raretlf.

(Philosophique), ci-dessus exposee (Cltmentissime ROI),

disirerais-ie que soit et se place ce don que ie fais ? Toi·meme qui excelles surabondamment dans la cognitiondes arts les plus grands et des choses les plus secretes, t ~ 1 pourras Ie deviner aisement. ] e ne pense pas que ie pUissearrogamment Ie placer au rang de la premiere et de laplus pr%nde Philosophie. Cependant, quoique d'un ordrein/irieur, on peut remarquer qu'il lieut par/ois s'ileverbeaucoup plus haut ; et pricisiment a cause de ce degred'excellence, fose promettre a votre Celsitude qu'on peutespirer de ce mien don des fruits abondants ; et a causeegalement de la rarete qui Ie caracterise, puisqu'il estcompose, iu squ ' a la derniere phrase, dans ce mode d' ecriresuivant lequel ie n'ai pu reconnattre, ni par l'audition,ni par la comprehension, des monuments anciens, qu'au

cun ouvrage absolu ail ete fait iusqu'a ce jour.Bien que ie l'appelle Hitroglyphique, celui qui l'aura

examine plus attentivement avouera qu'il contient cepen·dant une lumiere et une force en quelque sorte mathima tique ; ce que l'on sait avoir et t assez rarement fait en ceschoses si rares. Et n'est-ce pas rare, je Ie demande, queles caracteres astronomiques vulgaires des Planetes(tiris des documents perdus ou inexplicables, ou t o u ~ au moins presque barbares) puissent etre produits a la

 

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14 15Rtl:FACE

par la criation, a it i traci' par Ie doigt meme de DrEuen toutes les creatures. M ais je n' ai pas mainte nant lapretention d'exiger de tous les grammairiens qu'ils re,connaissent eeei; mais de prendre a timoin CeUx quitravaillent a ere user les secrets mysteres des choses, quenous avons presenti (par notre M onade) un rare exemple

en ce genre, et de les avertir amicalement que les premieres leUres Mystiques des He breux, des Grecs et desRomains, /ormles par Dieu seul, et transmises aux mortels (quelque chose puiss e objecter I' arrogance humaine), ainsi que les signes qui les represenientont it i produits par des points, des lignes droites et desperipMries de cercles (disposies par un art merveilleuxet sapientissime.) Et bien que l' Etemelte Sapience denotre Pere Celeste nous apprenne que toute parole de laloi M osa'ique doit Clre consideree jusqu' a l' accompl i ssement d'un Iota et d'un point (S . Mattk. cap. V, v. 18),l'ultime analyse de la considiration ligale itant laile enquelque sorte toute en/iere dans Ie 10 D et Ie Hhireck (desquels surgissent toutes les lettres et voyelles hibrai'ques (I )eependant ceci n'est pas contraire a ce que nous disons, quePAR I :UNITE DU HHIRECK OU APEX, RESTANT IMMO

BII.E. I.A T R I N I T i ~ DES MONADES CONSUBSTANTIEI.I.ES 

EST ;\PER<;UE DANS I. 'UNITE DE CE MEME IOD, ET ESTFOR:l1f:E PAR I.A I.IGNE DROITE DESCENDANTE ET PAR

I.ES DIWX AUTRES PARTIES DROITES QP I SEJOIGNENT

T O U T I ~ S A I.A PERII'ITERIE. D'ou nous dicouvrons parce m ~ m e travail assez appr%ndi, que les premiers1I0mmes 1/'01lt pu former suivant de tels principes mys t i q l ~ e s , c e t t e surprenantc construction des lettres hibrafqueset des Nekudoth (2) sans etre puissamment secondespar l'inspiration de l' Essence iJivine. Et quoique, detous cas mysteres, las plus in times soient Ies seuls quipuissent iJtrs examines par las jugements des grammairiens vulgaires, cependant, pouruu qu'ils s'accordent

(I) Dans Ie lod, c'esHi.-dire dans I'Unitc, Ie lod elant considere"omme Ie point central, I'embleme generateur. En elTet, Ie lodet Ie llhireck, (qui n'est aulre que Ie poiot-voyelle equivalant auson i), 800t les seub elements de formation des lettres hebral

ques. Ainsi la lettre Aleph Nest formee de quatre lod ainsiplaces : ' : . Et ainsi pour les aulres lettres Opus el characleres

absoluta /igllra eJ: uno lo d t!slfe composilos el formatoB, ditGuillaume Postel dans son commentaire sur Ie lelzirah. 11ajoute plus loin: Aiel. Beth, lie, Chet, Teth, etc., constant duonumero, hoc est 4 lad singllire. (G. de G,)

(2) Nekudoth : 1 j ' j < ~ , les points-voyelles, c'esHI-dire l'eDsemble<les signes massoretiques. Voyez ce mot employe dans CanltcaCanlicorum, 1.11. (G, de G.)

PREFACE

eux-memes, et par quel merveillettx artifice, avec toutelettre et toute generation des N ekudoth , les plus grandset les plus excellents de ces mysteres sont consideres parles plus sapients, et instruisent ceux-ci (par I'anal?ogieabsolutissime). Mais abandonnant ces Philosophes dela langue et des lettres, je veux m'attacher les MatMma

ticiens comme timoins tres sinceres de la rareti de ce don.L'Arithmlfticien (je ne dis pas Ie Calculateur) ne sera-til pas emerveille de voir que ses nombres, qu'il cachaitabstraits des choses corpore lies et l ibir es de tautes leschoses sensibles dans I'entendement pur (i n Dianreas),par d'obscurs detours, et don! it traitait la, par diversesspeculations de I'esprit, soient ici, dans notre aiuvre,presentis et devenus camme concrets et corpore/s, et queleurs times et leurs vies formelles soient separees d'eux memes, dans nos formules. Et ne sera-t-il pas extremement etonne de voir une si considerable production de /aMonade, a laquelle nulle autre M onade ni aucun nombre n'est ajoute ni ne Peut etre extrinsequement adjointa dessein de la multiplier ? Et ne sera-t-il pas remplide la plus grande admiration que, dans ceUe regIe tresSUbtile et generale des revenus et des b iens, revaluat iond'une chose proposie et indeterminee (tanquam Chaos)(et capable de rlfsoudre tout doute arithmetique) ainsique son intiret, et sa valeur, ou estimation (de la puis sance cachee en ceUe chose elle-meme) soU expliqueetoujours des Ie premier examen par Ie nombre Dinaire,et plus rapidement que par les operations minutieusesde division et d'equation comme cet art Ie prescrit ? LeGiometre (6 mon Roi !) commencera a hisiter et a etretres difficilement d'accord avec hti-m eme sur les principesde son art (ce qui est extremement remarquable), tan disqu'ici, en secret, il les entendra murmurer, disigner etdevoiler par Ie Mystere Quadratural, CircztZaire, et parfaitement egal, de cette Monade HieroglYPhifjue. le i lescelebres travaux d' Archimedes auraient pu etre abrigeset couronnes d'un succes complet, tandis qu'il n'a pasresolu Ie probleme qu'it avait chercM. Il suffit qu'il enait voulu connaUre les grandes /ignes. Quet itonnementIe musicien pourra Ii bon droit manilester, lorsque, sansmouvement ni son, il comprendra ici les Harmonies

inexplicables et celestes? Et l'Astronome ne se repentira-i-it pas d'avoir soullert extremement de la rigueurdu froid, des veilles et des labeurs, tandis qu'ici, sansavoir Ii supporter aucune injure de l'air, abrite sous untoit, les lenetres et les portes closes, it pourra a tout moment observer tres exactement de ses yeux les periphories(c' est-a-dire les circonvolu tions ) des corps cilestes ? Etced vraiment sans aucunes machines ni instruments de

 

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16 P R E F A C I ~ bois ou de metal! Et l ' o p t i c ~ e n (persperctivus) ne con-·damnera-Hi pas la stupidite de son talent, lui qui auratravaille de totttes fafons afin de construire un miroir ensuivant paraboliquement la ligne de la section du c(ine(convenablement tracee !!n forme de cerele) et par Ie

moyen duquel une matiere que Icon que (capable de s' enflammer) , d. lui pri'S'entCe, puisse etre portee Ii un incroyable degre de chaleur p ar les rayons solaires, tan disqu'ici, par la Section trigone du tetraidre, est produiteune ligne, de la forme circulaire de laquel/e on peut laire1m miroir qui (meme lorsque los nuages obscurcissentfe soleil), peut reduire en poussieres presque impalpables,et par la puissance de la chaleur (vraiment tres grande)toutes sortes de pierrcs et de mitaux. Et celui qui pendanttoute sa vie aura travaill6 assidument Ii de subtiles speculatiotls de poids (I), comme il iugera avoir bien employe ct ses depenses, et ses labeurs, lorsque Ie :Magisterede l ~ o t r e 1\'£ol1ade lu i enseignera ici , par une tres certaineexperience que l' 6ltfment de la terre p eut flotter sur l' eau(2 .Et ceUX qui ant agiti! soigneusement les raisons de laPlenitude et de la vacuiti! (3) (argument controverse desles debuts de la P hilosophie) , verront que par cette loi

et par Ielim

(com me indissoluble) de la nature (formepar Dieu Ie Tout-Puissant) les surlaces des iltfmentsvoisins sont coordol1nies, unies ot connexes, com me pe uvent Ie montrer aux hommes avec certitude certains elletsmerveilleux dans Ie fett, l'a ir et l'eau , qui doivent etreconduifs et l'xcittfs (au gre de leurs ddsirs) en haut et enbas, (1 droitc et (I gauche (ce qui les rend ainsi utiles auxnations, par diverses decouvertes, comme Ie montre toutl'artilice des machines hydrauli9ues, et autres thaumopaJetica(4) de lJ c,.on d' A lexand rte, comme on a coutumede Irs aflpeler maintel1allt. De Plus, nu l ne renvendiqueracomme "tant de sa f'rojessiol1, de pouvoir, au moyen d'unemaclti11c quclconque, puiser (exulltlare) au moyen del' eau, l' clement de la terre et l' eiever dans Ie lett ; et ce pendant 110S theories de fa 1I10nadc en demontrent lapossibilite. 0 Sapientissime Roi, placez ces chases dansles 1'resors tres secrets de votre es prit et de votre memoire.Je viens maintenant au Kabbaliste Mbreu qui,lorsqu'il

(1) C'est-ll-dire I'alchimisle.

(2) Dans I'athanor ainsi que dans Ie Toltou-Bohou genesiaque.(G. de G.).

(3) cr. Plutarque, de hide at Osiride, § XXIX (G. de G.).

(4) 11 faut lire evidemmellt : Thaumalopmtica, choses merveilleuses, etonnantes (G. de G.l.

17l'REFACI';

verra sa Geometrie (1), et ses Notariacon et Tzyruph (2)

(qui sont comme les trois Pfincipales clefs de son art),etre exerces hors des limites de la langue nommee Sainte,et meme que de taus cotes (par les choses visibles et invisi bles qu'it rencontre) les caracteres Bt notes de cefte tradition mystique (refue de Dieu) sont tiCs ensemble, alorsit

appellera aussi cet art: saint (s'il Ie comprend agissant selon la verite), et il avot,era que c' est Ie ml!me Dieu,btfnevolentissime, qui est, sans philosophie (ou partialittf),non celui des Juifs seulement, mais celui de tous les peupies, de toutes les nations et de toutes ies langues, et quenul mortel nc se peut excuser de l'ignorance de notresainte langue (3). Ces! elle que j'ai appelee, dans nosAphorismes au x Parisiens, la Kabbale veritable, ou derealite, tan dis que fappelle l'autre vulgaire, au de paroles seulement ou grammaire Kabbalistique, qui s'appuiesur toutes les lettres que peut ecrire I' homme dans tousles alphabets connus. CeUe Kabbale reeUe, qui no us estnee avec la loi de la Creation (com me saint Paul l'indique) est aussi plus divine que la grammaire, puisquec' est elle qui est la tres fidele explicatrice de CBS arts tresnouveaux et projondement abstrus, comme d'autres pour

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18 l'Rf';FACF.

ront, d'ailleurs, l'eprouver par notre exemple. Je saisbien ((} Roi) que tu ne craindras pas, bien que ce soiten ta Royale presence, que 1'ose proposer cette para bolemagique. Notre NI01tade hieroglyphique possede, cacheedans Ie centre dH centre, un certain corps terrestre quela divine puissance par laquelle il doit agir, instruit elle

meme, sans paroles, et auquel, des qu'il aura agi, devraetre ioilltc (par une alliance perpetuelle) l'in fluenceg011lftique (OH ge1!lfratrice), lunaire et solaire bien qu' auparaval1t, au ciel ou ailleurs, elles fussent comPletementseparees de ce meme corps, Ceete union (avec I'approbation de Dieu) elant consommee (celie que j'ai traduite au x Parisiells par -::r;, ,:X:Xf;, ~ ' ' X ' ' ' ' Y . ' I , c'est-a-dire laterre du mariage ou Ie signe terrestre de l'union influentale) sur sa terre native, ceUe-ci ni l peut etre nourrie Oll

arrosee au delel de la quatrieme, grande, complete etvraiment mcitaP/tysique revolution; et cefte progressionetant achevee, ccluj qui I' aura entretenue disparaltrad'abord lui-meme dans la Metamorphose, et ne se manilestera que (res rarement ensuite aux yeux des mortels.Ceci, 11 Roi excellent. est la veritable et tant de fois cilt!

bree (et sans crime) I IIvisi biliU des Mages, qui (commel' avoueront tous les mages /uturs) , est attach6e au xtlu!ories de notre .110nade. Le 1VIedecin Ires expert pourraIres facilement. au moyen de ces memes theories, se conformer rI la volonti mystique d' Hippocrates. Car it saurace qu'il fnut et ce it quoi il faut a]outer et retrancher(I}s'it veut lwoucr don'navant volontiers que son art et let11/(:"('(111(' dfl'-meme sont eon tenus so us !a formule extr81lIcntl'lIf {ol/rise dc '/lotre monade. I.e I.apidaire (Beryl Iisticns) /'cut fyis (,X(tctc1I'wnt voir iei. dans lme lamellecristallilll'. (o l i l fs clzosl;'s qui 5C trmt1 IC1!t so it sur terre,soit dans l' call. SOliS Ie de l de la L1-I1Ie ; et dans I'escar/wudl;' uu pierre Adam' ;:),1'1) (2) if exPlorera tourrt

fgioll al'rienne et ign{:e. si Ie vingt et unieme theorcme de 1LOtre J110nadc hihoglyphique donne satis/actioilau ~ ' o a r c h a d w m l q l t e (3), il lui indiqllera de considtfrer

(I) On Iii en marge: Hippocrates: Uher ele Flalibus.

(2) Le Bereshil assimiIe, en eITel, avec beaucoup de raisonI'hominalite universelle avec la matiere alchimique portee l\ sonplus haul degre de perfection qui ~ e pr-!sente alors sous 13forme d'une terre rouge (G. de G, )

(3) Nom de I'Alchimiste tt'anscendallt par opposition au Souffleur. On doit lire 11 ce sujet Ie traite: l'oarclzadumla contra.\lchemlam , du prMre venitien Jean Augustin I'antbeus.(G. de G,)

PREFACE 19

attentivement Voarh Beth Adumoth (1) tit il avoueraqu'il ne lui sera pas besoin, pour devenir pltilosophed'aller voyager au x Indes ou au x Ameriques.

Enfin, quoique nous ayons ecrit ailleurs aux Parisienssur Ie genre supreme (adeptivum) (c'est-a-dire sur toutce que l'art et vingt annees des plus grands travaux

d'Hermes ont pu donner, promettre et obtenir de plusparfait) (2) et sur ce qui appartient Ii sa Monade (Ietout eclaire par une demonstration anagogique), nousassurons fermement Ii Votre M aiesti Royale que toutceci, par l'ceuvre analogique de notre Monade Hieroglyphique, est exprime d'une maniere si Precise q ~ , e nu lautre exemple plus conforme Ii la verite ne peltt etrepropose au genre humain. Ce que l'on doit traduire ensoi de deux manieres, savoir : absorber l'ceut're dignifieeelle-meme, puis imiter la dign'ification de l'amvre.

Maintenant tu m'accorderas, 15 Roi Maximilien, quei' ai assez parte (et je crains meme, si Ie vtllgaire deshommes entend toutes ces choses, que ce soit plus qu'assez) de la rarete de ce mien prisent theOl'litique (parl'insigne honneur du triple diademe), et que sa bonte aet l definie jusqu'a ses derniiwes limites, Qu'il soit donesuffisanl (1 ornement singulier de tous les rovaumes)que, landis que nous avons dimontri soigneusemellt combien notre present est rare, nu l cependant 1Ie se soittrouv6 (bien que vraiment mtfdisant par Ie dcreglementde la langue) qui ait pu taire murmurer l'oiseau .,Esopique. Alais tous les modestes et sapients 1,hilo50phesavoueront qu'il est tellement superieur, qu'il montreclairement l'indigniti de la calomnie de celui-ci. et qu'itsne dtfdaigneront pas d' accordcr avec mot 101/(11/ges ethonneur a ce Phamix, des ailes de la seule mist'ricordeduquel nous avons extrait avec erainte et amour ces tresrares plumes Ih60retiques, destine es Ii couvrir notre lludittfqui nous vient d' Adam, afin que, par elles, 1lOUS risislions plus vigoureusemenl Ii certains froids Ires apresde notre ignorance, et que, Ires attac!tcrs d la p!tiliqueVerite, p,ous voilions la turpitude de l'erreuy au..: yeuxde ceux qui 5' adonnent d la philosophie. Et bien quenous ne nous appuyiolls ici sur aueune autorite lwmnine,sf cependant quelque notable parole ou ecrit de que/que

ancien Philosophe pouvait etre favorablemellt expliquepar notre lumiere, nous ne re/userions pas de Ie presenteramicalement a notre posteriti. Comme dans certains

(I) Lithlralement: Or de deux rllbi/icalions, c·c!.t·a-dire de

deux cementations parfaites. IG. de G ).

(2) En marge: Anno l ~ f ) · l .

 

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20 PREFACE

mysteres d' Hermes, d' Ostanes, de Pythagore, de Democrite-et d' Anaxagoras, que nous condescendons a approuver par nos demonstrations hiiroglyphiques, sans agircomme ceux qui, au contraire,leur mendient un timoignage. Et tant d'excellence est iointe a tant de raretique nous protestons que rien n' a et i place par nous en

quelque endroit que ce soit de ce livre, ni ouvertement nisecretement, qu i ne soit pas honnete, sincere, con formea la dignite humaine, et tres util e a l' etude v eritable de

la religion et de la pieti tres parfaite. Et comme nul,certainement, ne peut marcher en ligne droite parmi de

si ardus mysteres, hormis celui qui possede toute leurparfaite amplitude, ainsi nu l ne montrera plus promptement sa puirilite, sa malice ou son arrogance que celuiqui osera condamner comme impie ou rejeter commefrivole quelque chose de celles que nous avons confieesa votre sapience. Qui peut etre pris a timoin de ceci,puisque Ie souverain Roi des rois Omnipotent n' a faitnu l Plus puissant en autoriti, Plus expert en pratiquede toutes choses, Plus perspicace dans Ie jugement, queIe Ro i M aximilien ? Votre auguste 1\,1ajeste sera doneenvers moi ce qu' elle est envers tous les autres ; c'est-adire que to utes ces presentes tlll!ories lui ayant et i prouvees et etant consideries pa r elle comme difinitivement

fixees, non seulement elle clora ainsi la bouche de beaucoup de grammaticastres de peu de valeur, mais elleretevera meme les ames de beaucoup de chercheurs de

Philosophie, soit dija abattus par l'incertitude proclamee de si grands mysteres, soit craignant, a cause de larareti des choses, les jugements superbes des ignorantsqui ont coutu me de condamner les bonnes etudes toutcomme les mauvaises (au hasard, sans disceruement,a cause de la seule similitude flu nom). Puisque, pa rsuite de la perte extremement diplorable des meilleurslivres, on peut constater tri's /videmment que les unset les aulres de ces hommes ant souvent porti, a diversesL'poqucs, bcaucoup de d/trimel1t a la Hipublique chritienne, c'est ccrtainemcnt par un ginie apte it comprendreet tt expliquer de si grandes choses, bien qu'elles l'effraient tout d'abord, ct par cette /tude des mysteres, itudeuniverselle, aussi noble que divine, et condamnee gros

sierement et vaniteusement par les iugements des ignorants, qu'elle fer a certainement bientat des progres no nmediocres. Mais ce n'est pas ici Ie lieu de comparer achacHl1e des sciences veritables, leurs emules, c'est-a-direles sciences fausses, oisives, odieuses, incommodes etinutiles it la societi des hommes, qui seules, et par cettememe raison qu'elles sont vulgaires, captivent et circonviennent les hommes ; nOlls reconnaissons qu'elles doivent

PREFACE 2 I

etre repoussees et condamnees, no n seulement par Ie iugement du vulgaire, mais par celui du sapientissime ; etnous conseillons qu'il en soit fait tres soigneusementainsi. Mais comment ceux qui, ne connaissant ni l'existence, ni Ie lieu et la qualiti des premieres, substantiellesvraiment, et qui ne sont que les ombres tenuissimes de

celles-ci, osent -ils et peuvent-ils avec quelque apparencede raison, condamner les etudes non vulgaires des hommes

non vulgaires ? Que iustice soit faite. Qu'il soit attribuea chacun ce qu'il merite ; aces vulgaires demi-savantsqui, no n seulement recherchent les ombres des grandessciences, mais qui falsifient meme et adulterent sceleratissimement celles-ci, nous attri buons les folies et toutel'impiete des erreurs ; et au contraire, il me semble (a Roi),non seulement inhumain, mais injuste et presque impie,au d'outrager (a cause de la calomnie sans valeur duvulgaire) ceux qui sont avances dans les bonnes et solidesetudes, et qui sont aussi illustres par leurs bonnes mtEursque glorieux par leur integriti, ou d'exciter la haine

contre leur no m et leurs etudes, ou d' attenter a leur vie.Car de meme que, partout, toutes les ombres, de quelquescorps que ce soit, ont des limites communes avec cesmemes corps (ce qui est tres conn'l,t des mathematiciens),

de meme ici, les Sapients (Sophi), pour parler et pourecrire, projerent des phrases communes a la fois acesmemes corps veritables et au x ombres de ceux-ci. Et ltlou les singes ignorants, temeraires et presomptueux nes'emparent que des ombres seules, nues et vides, les philosophes, plus sapients, goutent Ie fruit tres agreable etJa solide doctrine des corps eux-memes. (I ) Et ainsivraiment nous voyons qu'il adviendra que ce qu'ilscroyaient posseder (et qui n'etait qu'ombre), leur seratres justement arrachi des mains, comme no n soli de nisincere, tandis qu'a ceux qui etudient les corps, toutecognition et comprehension honnete et ligitime desombres leur sera en meme temps acquise. I t convient

donc (a Roi) de choisir avec rectitude entre l'Ombre etIe Corps et de distinguer les Ii mites, les qualitis et lesusages de l'un et de l'autre. Ceci est Ie glaive royal etimperial de la justice, qui trouve ici, comme en beaucoup d' autres circonstances, I'occasion d' exercer sonoffice divino Et cependant, par un certain art tres parfait,les Sapients eux-memes (Sophi) introduisent tres volontiers quelques-unes de ces figures trompeuses (umbrati les) dans les ditours sinueux de ces memes corps, depeur que les anes, se ruant grossierement dans les jardins

(I) En marge; S. Luc. ch. 8.

 

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22 PRiwACE

des IJesperides, ne viennent ddvorer les fruits (Iactucre)electissimes, tandis que les chardons leur sUf/iscnt (I).Tu me pardonneras, <1 Roi, de taxer Ie monde d'injustice(de l'autoritd du Christ). Ce n'est pas que je veuille ici,en aUCUl1C maniiwe, dnumerer les ornements si celJbresde ta sapience; ce n'en est ni Ie lieu ni Ie temps, et ce

serait meme tout a fait superflu. Je m' arrete donc ici.],offre donc tres humblement a Votre Sirdnissime Ma ieste ce mien enfant (Londonien par sa conception, A nversois par sa naissance) de la M onade Hidroglyphique ;en vous priant de to utes mes forces de ne pas didaignerd'en devenir maintenant Ie parrain, afin qu'il puissevraiment ensuite, lorsqu'il sera plus grand en age etPlus recommandable par SOlt autorife, etre continuellement gardd en votre presence. Je veux ensuite, (J ctementissime Roi, qtl'il soU ensttite considire comme vous appartenant, puisque, m'ayant considere vous-meme pendanttoute la parturition d'un regard tres favorable, vous l'avezrendu present ames yeux de telle sorte que Ie travail de lapublicati01I de ceUe edition est devenu pour moi facileet rapide. Car moi qui l'avais porte en gestation en monesprit (2) d'abord pendant sept anndes consecutives, parvotre incroyable puissance magndtique apres un si longintervalle, ie l'ai enfante avec la plus grande placiditden ce monde inj!rieur, dans l'espace de douze foursseulemmt. Q l ~ ' i l soit propice et favorable, tant a votreAuguste Celsitude qZI'ames tres ardentes dtudes de lasinctfrissime Verite, c'est ce que ie prie de nous accorderceUe sacro-sainte Trinitti, qui, fondtie avant tous lessiecles, vit et regne sempiternelle dans l' omnipotence dela M onade ineffable; et a qui seule toute espece delouange, honlleur, vertu et gloire soit, par toute creature,<l iamais proclamee et chatltee. Amen.

anncc 29 janvier.

(I l Les Alchimistes, entre autres, ont frequemment use dece procede, en introduisant 1l dessein dans leurs ecrits, de s

absurdites destinees 1 derouter Ie vulgaire. cr. Roger BaCOD,I)t! secrclis opt!ribus arUs el naturre. I G. de G.)

(2) En marge; (omme il apparalt dans nos Aphorismespropa:deumatiques imprimes 1 LODdres, en 1553, Aphor. 52.

LA MONADE HIEROGLYPHIOUE DE JEAN DEE, DE LONDRES

Mathematiquement, Magiquement, Kabbalistiquement

et Anagogiquement expliquee

AU SAPIE;NTISSIME; MAXIl\III,IEN,

Roi des Romains, de Boheme et de Hongrie.

THEORE1IE PREMIER

C'est par la ligne droite et Ie cerc1e que £ut £aitela prenuere et la plus simple demonstration et representation des choses, aussi bien non-existantesque cachees sous les voiles de la nature (1).

THEOREME II

Et ni Ie cercIe sans la droite, et ni la droite sansIe point ne peuvent etre artificiellement produits.

C'est done par la vertu du point et de la monade queles choses on t commence d'etre, en prin- Qi e. Et toutes celles qui sont affecteesa fa peripherie, quelque grandes qU'ellessoient, ne peuvent, en aucune maniere,manquer du secoun> du point central (2).

t j THEOREME III

1Done, Ie point central qu'on voit au

centre de la Monade Hieroglyphlque serapporte a la Terre, a u t ~ u r de laquelle,tant Ie Soleil ~ u e la I,une et les autres planetes accomphssent leurs cours. Pour cetteraison, puisque Ie Solei! possed e la supremedignite, nous Ie representons pa r un cercle

La monad.

hieroglyphiquecomplet et un centre

visible.

(I) C'est-ll-dire non seulement les formes sensibles de 1a matiere. mais les trajectoires des forces cosm iques et moleculaires etles revolutions interieures de I'immatiere. (Nole du Iraducleur.)

(2) Le point central, Plod generateur el phallique, si bien precise dans la planche pentagrammatique de I'ilmphilheatrum deKhunrath. Yoyez egalement une figure hermetiqne tres crue duLiber Azolh (Praclica lin ere vilre) de Paracelse. (G. de G.)

 

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r

24 LA MONADE HIEROGLYPHIQUE

THEOREME IV

Bien qu e l'hemicyde de la Lune soit comme superieur et au-dessus du cerde solaire, cependant it

reconnait Ie Solei! comme son seigneur et roi ; et onvoit qu'il se complait tellement en sa forme et saproximite, qu'il rivalise avec lui pa r la grandeur(apparente au x hommes vulgaires) du semi-diametreet qu'il reproduit toujonrs sa lumiere ; enfin it desiretellement eire impregne des rayons solaires que,presque transforme en lui, il disparait completementdu clel jusqu'a ce que, quelques jours apres, il apparaisse, comme nous l'avQns represente, sous un efigure corniculee.

THEOREME V

Et je donne \'raiment un complement au cerclesolaire p'ar Ie semi-cerc1e de la Ll1ne. Du soir et dumatin, II n' a ete fait qu'un jour. QU'il soit done Iepremier, celui pa r qui a ete faite la Lumiere des Philosophes.

THtWREME VI

NOlls voyons iei Ie Solei! et la Lune s'appuyer surItt croix rectiligne. Celle-ci peut signifier fort a propos, pa r raison hieroglyphique, soit Ie Ternaire,soit Ie !2uaternaire. Le Ternaire, en effet, pa r lesdeux droites et Ie point commun it touies les deux,comme copuJatif. Le QUaternaire pa r les quatredroites renfermant quatre angles drOlts. (Chacull deces elements repetes deux fois, alors ,,,'offre a nous,secretissimement, l'Octonaire, que je ne crois pa savoir ete connu de nos predecesseurs lesMages, et qu e tu considereras tres atten

tivement.) I.,e Ternaire magique des premiers Peres et des Sapient s consistait encorps, esprit et ame. D'ou nous avons ieiIe Septenaire primaire manifeste, c'est-adire pa r les deux droites et leur pointcommun, ce qui fait trois, et pa r les quatredroites que forme ce meme point en separant les deux premieres.

LA MONADE HIEROGLYPHIQUE 25

THEOREME VI I

Les elements etant eloignes de leurs places habi

tuelles, les parties homogenes disloquees de ceux-ciapprendront a l'homme expEirimente que c'est pa r deslignes droites qu'elles ~ f f e c t u e r o n t naturellementleur reto"\lr a ces memes places. Donc, il 11e sera pasabsurde de representer fe mystere des quatre elements (en lesquels peut eire reduite chacune deschoses eIementees) pa r quatre droites s'eloignant enquatre sens contraires d'un point unique et indivisIble. le i tu remarqueras s o i ~ n e u s e m e n t qu e les geometres enseignent que la Llgne es t produite fa r Iedeplacement du POInt; nous avertissons qu'i doiten eire de meme iei pour une sembIable raison, puisqu e nos lignes Elementaires sont produites pa r un e •continuelle chute (comme un flux) de goutteJettes(stillae) (comme des points physiques) dans notreMagie mecanique.

THEOREME VIII

En outre, l'extension kabbalistique du quateruaire selon la formule de numeration usitee (lorsquenous disons : Un, Deux, Trois et Quatre). presenteen abrege Ie DENAIRE. C'est pourquoi Pythagorasavait coutume de dire: I, 2, 3 et 4 font dix. Ce n'estdone pa s au hasard que la Croix Rectiligne (c'est-adire la vingt et unieme lettre de l'Alphabet romain),etant consideree comme formee de qnatre droites, aet e prise pa r les plus anciens philosophes latins pourrepresentar Ie DENAIRE. De plus, Ie lieu est definipa r cela meme, ou Ie TERNAIRE, con duisant sa forcepa r Ie SEl'1'ENAIRE, l'a place (I).

(1) Passage un peu obscur de Jean Dee, qui doit s'entendre

ainsi : Le dena ire est compose d'un premier ternaire, puis du

. T . d' d . 10 DquaternaIre au ml leu, pUIS un sec on ternalre 3.-:t::i:' one

Ie quaternaire c o m p l ~ t e Ie ternaire en formant Ie septenaire, etIe ternaire complE-te Ie septenaire pour former Ie denaire. Etchacul\ de ces trois terme. : ternaire, quaternaire et septenairetend vers Ie denaire par Ie moyen des autres tt'rmes. (G. de G.)

 

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27

26LA l\IONADE HIi,ROGI,VPBIQUE

THEOREME IX

On verra que tout iei cOllvient parfaitement auSOLEU, et a la LUNE de notre MONADE, puisque, pa rla Magie des quatre Elements, la SEPARATION tres

exade en leurs lignes primitives aura ete faite, etensuite la CONJONCTION eirculaire dans Ie complement SOLAIRE, pa r les peripheries de ces memes lignes(car queUe qu e soit la grandeur <l'une ligne d o n m ~ e , il est (lossible de decrire un cercle passant pa r sesextrcnutes d'apres les lois de la Geometrie). Alorson ne peut donc nier combien est utile, au SOLEIL eta la LUNE de notre MONADE, la Proportion DENAIREde la Croix.

THEOREME X

I, a figure suivante de la Dodecatemorie (I ) dllBelier, en usage chez les Astronomes, est connue d.e tout

Ie monde (comme uue sorte d'edi~ fice tranchant et poiutu) ; et il est, V '\ constant qU'eHe indique l'origine, en

ce lieu du del, de la Triplicite Ignee.Ainsi donc 110US avons ajoute Ie signe astrollomique

'. du Belier pour signifier, e" , . qu e (dans la pratique de

cette MONADJ!) Ie minis.. tere du feu est requis. Et()

1-'OU:I I . ainsi. brieveUlent, nous

aVOHS acheve la consi',Ii"o,,,. deration hieroglyphique

de notre MONADE qu e110US youlons resumer

I .U . ainsi, ell un seul contexte hieroglyphique:

1,1'; SOl,ElI, 1<:1' LA I,t!Nl( DE CE1'TE MONADE VIWLENT

QU E l .Et'RS i(I,l(MEN'rS DANS LESQUELS LA PROPORTION D { ~ N A I R f \ JiI,ORIRA, SOIENT Sf,PARES, ET CReI S' AC

COMI'I,fT PAR I,E MINISTERE DU FEU.

(I) Terme aslro\ogique que Jean Dee emploie comme l'expression d'un signe du Zodiaque en enlier, landis qu'i1 n'est, enrealite, que Ie d o u z i ~ m e d'uDe maisoD cosmique. Voir Ii ce sujelManiIius, lib. II, vers 678 a 685, et Julius MalerDlls Firmicus.lib. II, cap. 15. (G. de G.)

I,A M O N A D ~ HIEROGLVPHIQUE

THEOREME XI

Le signe mystique du Belier, constitue pa r deuxsemi-cerc1es, connexes en un point commun, esttres ~ u s t e m e n t attribue au lieu de la Nycthemere (1)

lEqumoxiale. Car la periode de vingt-quatre heures,partagee par Ie moyen de l' .iEquinoxe, denote 110S

Secretissimes proportions. Je dis nos pa r rapport aIa Terre.

THEOREME XII

Les tres anciens Sapients et Mages nous ou t transmis einq signes hieroglyphiques des Planetes, touscomposes des caracteres de Ia LUNE et du SOLEIL,

avec Ie signe des Elements ou Ie signe hieroglyphiqu e ~ u . J;1elier, comme l'indiquent ceux qu'on voitfigures ICI :

Sf:RIE LUNAJIlE I S I ~ l \ 1 E SOI.AlI \E

l-.

h Salurnc ? CH: Mars

rt i t Iupitrl' 2 Venus

~ Mercure ~ Mercure

I,

Chacune de ces figures ne sera (las difficile a expbquer, suivant Ie mode hieroglyplllque, au moyen de

nos principes fondamentaux deja poses. D'abordnous parierons paraphrastiquement de ceux qu i possedent Ie caractere de Ia Lune; ensuite de ceux quipossedent Ie caractere du Soleil. Lorsque notre nature

(I ) N,l/clhemera, Point moyen qui divise Ia nllit en dellx parlies egales. (G. de G.)

 

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28 29A MONADE HIEROGL"llPHIQUE

LUNAIRE, pa r la science des Elements, eu t accompliune premiere revolution au tou r de notre Terre, elieetait appelee mystiquement SATURNE. Puis, a lasuivante revolution, eUe avait nom JUPITER et gar·dait une f i ~ u r e plus secrete. Entin la Lune, elementeepa r un trOlsieme tour, etait representee plus obscu

¥rement encore pa r cette tigure qu'ils avaientcoutume d'appeler MERCURE. Vorez comment celui-ci est I,UNAIRE. Qu'il SOlt conduita un e QUA'fRIEME Revolutlon, ce d ne serapas contraire a notre secret dessein. quoique preteudent certains Sages. De cette maniere, Ie Purissime Esprit Magique, ala place

de Ia Lune, admillistrera l'<Euvre de l' albification,-et par sa vertu spirituelle, SEUL avec nous, et commeau milieu du Jour N atnrel, il parlera HMroglyphiquement sans paroles, introduisant et imprimant cesquatre figures geogamiques dans Ia Terre purissime

h 4 )

t iet simplicissime p r e p a r ~ e pa r nous, ou cette dernierefigure au lieu de toutes les autres (I).

THEOREl\1E XIII

DOlle Ie caraetere mystique de Mars n'est-il pasforme des hihoglyphes du SOl,E1L et du BELlER, Ie)Iagisterc elemental illtervenant ell partie? Et celuide v(mus, jc Ie demande, n'est-il pas forme de celuidu SOL.mr, et des l ~ ) ( f l l l e n t s suivant la meilleure explication ? DOlle ces planetes regardent la Peripherie

(1) Ce theoreme expose, dans un langage un peu obscur, Iemystere de la generation des etres. II indique que la figuremercurienne. i,oJee par un trait dans Ie pantac1e grave, resumeles quatre revolutions lunaires qui precedent Petat de perfectiondu MercuredesPhiiosophes. Celui-ci, seul, determine Ie jour pareait equinoxial dans l'ideale terre, I'Reden Genesiaque : et iI estla puissance vitale elle-meme, qui nous soutient et DOUS anime.(G. de G.)

I,A MONADE HIEROGL"llPHIQUE

SOLAIRE et 1'ceuvre de revivification ( < i v : x ~ w ; : l ? ...,,,,:;).

Dans la progression de laquelle nous verrons apparaitre cet autre Mercure qUl est vraimentIe frere u t t ~ r i n du premier (I). Et com mepar la complete Magie Lunaire et Solairedes Elements, cet Hieroglyphe messager (2)

nous parle tres distinctement. nous allonsplus attentivement l'examiner et l'ecouter. Et (par la VOLONTE de OlEU) il est Ie MERCURE des Philosophes. ce tres celebre MICROCOSME et ADAM. Cependant. quelques-uns parmi les tn!s experts avalent coutume deplacer au lieu et rang de celui-d Ie SOLEIL lui-meme.

3Y

~ Ce qu e 110US lle pouvons 'pratiquer a notre epoque,a moins que nous n'ajoutlons a cet ceuvre chrysoco

(1) Toule ceUe demon.trat'on doit eire sui vie su r la figure deIa page 27 OU I'on voit c1ai. ement la (ormation des deux Mercures. (G. de G.)

(2) Nuncius, allusion aux attributions do Dieu Mercure.(G. de G.)

 

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30 I,A MONADE HIEROGI,YPHIQUE

rallique une certaine AME, separee du CORPS pa r l 'artPyronomique. Ce qui est difficile a accomplir, et tresperilleux it cause des feu x et des souires que l'eeprit(haNtus) apporte avec lui. Mais cette AME, certes,pourra accomJ?lir des choses merveilleuses. Pa r exempie, lier pa r d'mdissolubles liens au disque de la LUNE

(ou au moins de MERCURE:) LUCIFER (I) et meme Mars( Pyroenta). Et en troisieme lieu (comme i t . Ie veulent), nous montrer (pour achever notre nombre septcltaire) Ie Soleil des Philosophes lui-meme (2). Voyezcombien exactement, combien clairement cctte Anatomic de notre Monade Hieroglyphique re,Pond a cequc signifient les arcanes de ces deux theoremes.

THEOREME XIV

II cst done deja c1airement confirmc que c'est duSolei! et de la Lune que depend tout ce magistere.Le trois fois grand Hermes nous en a avertis autrefois cn affirman t que Ie Solei! est so n Pere et Ia Lunesa Mere; et nous savons vraiment qu'il est nourride la terre rouge sigillee (terra lemnia) pa r les rayons

Iunaires et solaires qui exercent autour de lui un esingulierc in n nence.

THEOREME XV

Nous proposol1S done aux Philosofhes de considerer les exaltations (labores) du Solei et de la Lunea u t ~ u r de la Terre. Elles adviennent, pour celle-ci,lorsque la clarte solaire entre dans Ie Belier ; alors laLune re\:oit dans Ie signe suivant (c'est-a-dire duTaureau) Hne nouvelle dignite de Lumiere, et sehaussc au-dessus de scs vertus naturelles. Les andens expliqnaicnt cette proximite des luminairesplus rt'llIarquable de toutes) pa r un certainmystiq ne, sous Ie n01l1 insigne Taurean. II es ttrcs certain quc c'cst 1:\ cette de la

comllleil

en a etc temoigne pa r ecrit (dans lesdes Astronomes) des ks temps les plus anciens. Et

(I) La matiere alClllml 'l" parvenue au blanc, au sortir de Inputrefaction. (G. de G.)

Vne note marginale ici la mention suivante : L'ana·monadique, (Ie IQuie l'adronomie infCrieure.

LA MONA DE HIEROGLYPBIQUE3 1

ceux-la, seuls, comprennent ce mystere, qui sontdevenus les Pontifes absolus des mysteres. Et c'estpour Ia me me raison qu'its ont dit qu e Ie Taureauetait Ia maison de Venus, c'est-a-dlre de l 'amourconjugal, chaste et prolifique, la Nature ("':.I:n;) sedelectant de Ia Nature, comme Ie grand Ostanes l' a

tenu cache en ses secretissimes mysteres.Elles (Ies exaltations) adviennent pour Ie SoleH

lorsque celui-ci, apres avoir r e ~ u plusieurs eclipsesde sa Iumiere, r e ~ o i t Ia force Martienne, et il es t di talors triompher dans so n exaltation dans cette mememaison de Mars (qui est notre Belier). Notre Monadedemontre tres clairement et tres parfaitement cessecretissimes mysteres pa r

la figure h l e r ~ g I y p . h ~ q u e du Taureau Exaltation

'l'AUREAU qm est lCl representee, et pa r cel1e de MARSque nous avons placee au x ~

1Elemenlstheoremes XII et XIII, et

qui indique Ie SOLEIL, ten

dant par une ligne droite Bel'yers Ie BELlER. Pa r Ia pre- .cr.

sente theorie, une autre

Anatomie kabbalistique de notre s'offre doncd'elle-meme, dont la veritable et explication es t celle-ci: LES EXAI,'l'A'l'IONS LA I,UNE ETDU SOLEIL AU MOYEN DE LA SCIENCE DES ELEMEN'l'S.

ANNOTATION

II est d e ~ t x choses que ie crois devoir etre tres exessement remarquees; la premiere, que cette figure

Ilu!Yol"iv!>hinw'. du Taure au nous repnfsente exacte-des Crees 1) (I) qui est toufours

geniti/ singulier. la seconde, par111le Hmple metathese de lieu, nous montre doublementla lettre ALPHA ('X) par un cercle et un demi-cercle,soit simplement tangents, soit se coltpant mutuellement, comme iei.

(I) La diphtongue grecque ( ) ~ , que I'on ecrit maintenant al l

moyen de ces deux lettres, etait formee autrefois par Ie signe l'Iforme par Ill. superposition des deux caracteres. CeUe coutume,aujourd'hui disparue, et que Pon rencontre rarement dans Iestyle lapidaire, avait pris naissance dans l'ecriture cursive desmanuscrits, et s'est maintenue dans l'impression des onvragesgrecs jusqu'au commencement du XIX' siecle. (G. de G.)

 

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32 LA MONADE BIEROGLYPBIQUE

THEOREME XVI

11 nous faut main tenant philosopher un peu en vu ede notre sujet, sur la CROIX. Bien que notre CROIX

wit formee de deux droites (comme nous l'avons dit)

et vraiment egales entre elles, celles-ci cependant nese decomposent pas mutuellement en longueurse ~ a l e s . Mais nous avons voulu employer en la distrIbution mystique de notre croix des parties tantegales q u ' i n e ~ a l e s . Elles montrent ainsi gu'une vertuse cache aUSS1 dans la puissance des divisIOns binairesde la croix JEquilatere, puisqu'elles sont d'egale grandeur. Car, en general. la cr01X devant etre formee dedroites egales, la justice de la nature elle-meme demaude qU'elle soit faite par la decussation (1) parfaitement egale de s !ignes. Selon la norme de cettejustice, nous proposons d'examiner avec soin ce quiva suivre, su r Ia Croix JEquilatere (qui est la vingtet unieme lettre de I'alphabet latin). Si, pa r Ie pointcommun de section et les angles opposes pa r Iesommet de la Croix Rectiligue, Rectangulee et JEquilatere, on suppose une droite la traversant de part

en part, de cllaque cote de la ligne ainsi traversante,se trouvent formees deux parties de la Croix, parfaitement egales et sembIabies. Et la figure de celles-cies t semblable a cette lettre des Latins qui es t regardee comme Ia cinquieme des voyelles et qui etaittres usitee pa r les tres anciens Philosophes Latinspour representer Ie nombre cinq (2). Ce qu e je conc;oisn'avoir pas ete fait pa r eux hors de propos, puisqu'elleest l ' c x a c t e m o i t h ~ d e notre Denaire. De ces parties delafigure ainsi doublee (llar cette division hypothetique

de la CrOIx) qu i ell l?rovient, nous sommescouduits par la raIson qu'elJes reprt!senV tent chacune Ie Quinaire (bien CJ.ue l'unesoit droite, l 'autre renversee) a 1mitericiIa multiplication c a r n : ~ e des Racines car/ '-"rees (ce CJ.ui advient ic i merveilleusement

dans Ie llombre circulalre (3), c'est-a-dire Ie Quinaire);

(I ) Position de deux lignes qui se croisent, (G. de G. )

(2) La lettre V. indilFeremment employee pour U se trouvait/ltre, en elfet, la cinguieme voyelle, et, dans lell chilfres romain"representait Ie nomDre 5. (G. de G.)

(3) Ainsi appele parce que c'est Ie seul qui, dans tous ses multiples, prodUl$e toujours des nombres dont Ie dernier chilfre est5. (G. de G.) .

LA MONADE BItROGLYPBIQUE 33

d'oit Ie nombre vingt-cinq se trouve, en efiet, produit(puisque cette lettre es t la vingtieme dc l'alphabet (r) etIa cinquieme des voyelles). Nous considererons maintenant un autre aspect de cette meme Croix J E c ~ n i l a tere ; c'est Ie suivant, qui est sembIable a la pOSItionde notre Croix Monadlque. Nous supposons qU'une

semhlable division de la Croix en deuxparties, est faite ici (comme plus haut). IAlors se montre la figure gemlnee d'une ---1autre lettre de l' Alphabet Latin : l 'une Idroite, l 'autre renversee et opposee; cettelettre est usitee (d'apres la tres anciennecoutume des Latins) pour representer Ienombre cinquante. De Ia me semble qu'il faut d'abordetahlir ceci : de ce qu e ce signe du Quinaire es t essentiellement tire de notre Denaire de la Croix, mais quccelle-ci es t placec au sommet de to us les mystcrcs, ils'ensuit qu e cette CROIX es t Ie signe hieroglyphiqueparacheve. D'oit, renfermant dans sa force quinaire lapuissance du denaire, elle s'ejouit du nombre cinquante comme de sa propre production (2). 0 mo nDIEU, combicn profonds sont ces mysteres! et Ieno m EL donne a cette lettre ! Et meme, pour cctte

raison, nous voyons qU'elle se rapporte a Ia vertudenaire de la Croix, puisque, a partIr de Ia premierelettre de l' Alphabet, elle marque ce meme denaire deIn Croix, et qu'eUe se trouve egalcment au dixieruerang, en partant de la derniere (3). Et puis9,ue nonsmontrons qu'il y a dans la Croix deux parties inte

(I ) .Jean Dee a place plus haut la lettre T au vingt et uniemerang (dans I'alphabet latin), parce qu'il compte alors les caracteres IE et .J. Mais en supprimant LE ; en identifiant J avec Iel U avec V, cetle derniere se trouve la vinglieme. (G. de G. )

(2) En eifel, la leUre L vaut 51), c'est a-dire Ie produit du denair .. par Ie quin.ire. Ainsi la Croix, mys\eriellsemenl construite su r les chilfres 5 et 10, tout en presentant I'image du quaternaire, cst bien Ie signc par exce!\ence du monde a venir, dumonde \oujoun nouveau et renaissant par la redemption de

I'homme par I'homme. tandis que Ie passe s'engloulit dans Pabsolne fnr,,'e du ternaire. Dc plus, In leUre L sc prononce commeIe mot nebrt'u EL, qui est Ie nom special de la divinite dansses manifestations vel's l'homme. (G. de G.)

(3) La lettre L est In dixieme de l'alphahet 11 partir de A ou,en rclrogranant, 11 parlir de V.

I, '2., 3, 4, :), G. 7. 8, fI, 10, 9, Il, 7, Ii, f" 4, ~ , ?, I,

A. n, C, D, E, F, G, II, I, L, 1\1, N, 0, P, Q, H, S, T, V.

En supprimanl la lettre J, qui n'cst qu'une forme de I, ainsi que

3

 

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3 ~ I,A l'>:(\.\IADE 11lEllOCI.VI'HIQ"l"E

grales stmb]ables 11 celle-d (en considerant maiutenanl leur seule vertu 1 1 l m } ( ; ~ r a l e ) , i1 est tres clair qu eIe nCllIbre centellaire en est produit. Et si, pa r la loide s carres, ces deux parties supportent une lllultiplicaticn 111utuelle, cHes 110US donnent comme produit deux mille cinq cents; et ce carre, compare

auc n r n ~

OU premier nombre drculaire et applIqueit lui, presente ellcore une difference d'un ce1l1 (_naire (I), de 50rtc q l!e ]11. Croix elle-meme, s'expliquallt suh'ant la puissallce de SOli denaire, es t l'C'

connue eh e un e centurie; ct cependant, puis<juetout cc d lI'est que dans une sellie et mcme figure ce]a Croix, d] e se trouve repn!senter aussi l'Unite.lei dcnc, pa r ces theories de la Croix (les plus dignesde tcutes), nous S011lmes deja induits a nombrer etprcgresser de cette maniere : L11, dix, cent. Et c'estainsi qu e la proportion denaire de la Croix se pnisentpa nous.

THEOREME XVII

Ccmme i1 est evident, d'apres Ie dixiemc Theoremc.011 reut cCllsid(rer quatre a!lglcs clroits, en notre

Croix, ii chae11n Ie precedent Theoreme nons<.:ppnnd it atiribut'r signification du quinaire, suivant llr.<.- PI'( mitre. maniere de les placer; et en leurdOllllllnt une autre rcsition, Ie llleme theoreme adl11l'tqu'ils d(:'viellntllt les h i e r o ~ l y p h i q u e s dunCllll)re quilH{tmgcnaire, sorte 'lU'11 es t tres evidellt qne la Croix, vdgairement, indique Ie denaire,et de plus, dans I'ordre de I'Alphabet I,atin, elle es tla vingt et ulliellle lethe (c'est pourquoi il est advenuque les Sages, Meeubales, designent Ie nombrevingt et un pa r meme lettre). Enfin il peut eiretres simplement considere comme etant un simplesigne, quelquc autre puissance qualitative ct quantitatiYe qll'il possede. De tontes ces choses nousYO)T I1S qu'il pellt Hr e conelu, pa r la meiileure de-

K, etrang-er a I'alphabet latin, et en idenlifiant U avec V, onvoil que 1a leltre L est, en elfet. 11 mi-chemin de l'alphal::et et audixieme rang de chaque elite. (G. de G.)

[I) Le carre du premier nombre circulaire V X V :/!'. Lecarre du second nombre circulaire L X L = ~ . ; J O O . Ces deuxnombres sont les mfmE'S, avec la seule difference qu e Ie chiffre des unites du p r ~ m i e r se trouve, dans Ie second, reeule aurang des centaines. (G. de G.)

~ ~

f,A MONADE HIEROGf,YPHIQUE 35

monstmtion kabbalistique, que notre Croix, pa r unmerveilleux abrege. peut signifier, pour les Initiesdeux cent dnquante-deux. Car quatre fois cin9,9.uatre fois cinquante, dix, vingt et un et un, addiilonnes, font deux eellt cinquante-deux. De memeque nous pouvons extraire ce nombre par deux au tres

moyens encore, precedemment enonccs, nous recommandans aux kabbalistes encore i n e x p e r i m e n t e ~ deIe produire ega1ement. en etudiant ainsi sa brieveteet en jugeant digne de la consideration des PhilosQphesla production variee et ingeaieu,>e de ce lIombremagistral. Et je ne vous cacherai pa<; ici une autremystagogie memorable. En consider::mt que notreCroix deployee se divise encore en deux autres lettres,si nous examiuons d'abord d'ulle certaine maniereleur vertn numerale, de SQrte qu e nous conferionspareillement ensuite leur force verbale a vee cetteineme croix, nous comprendrons avec un e supremendmiration que c'est de 1a qu e nait la l,umiere (LVX)Ie Verbe final et magistral (par cette uniOtl et con-

du Ternaire, dans l'unite du (1).

T H E O R E ~ I E XVIII

De 110S theoremes dc:iuzieme et t r ~ i z i e m e , il p=uteire illfere que l' Astronomie cE!leste es t c o m m ~ lasource et la directrice de I'Astronomie inferieure.Ayant done eleve au de l nos yeux kabbalistiques(illumines pa r 111. contemplation des mysteres susdits) , nous apercevons tres exactement l'Anatomiede notre Monade se montrant ainsi a nous toujoursdans la l,umiere et la Vie de la Nature, et decouvranttres explicitement, de son propre mouvement, lestres secrets mysteres de cette Analyse physiqne.Enfin lorsgue nous avons contemple les actions celestes et divines de ce celeste messager, nous avons

conduits a appliquer a cette coordination lade I'CEuf, Car il es t tres connn de tollS les as

tronomes que, dans l' .tEther, Ie drcuit qu'il formepar sa course es t figure pa r un ovale (2). Et , puisque

(I) Le mot latin Lux, qui signifie lumiere et qui s'ecrit LVXen style lapidaire, est comr.0se, en effel, de L et de V dont JeanDee vient de nous donner es valeUTs symboliques, et de X qu iei t une croix formee de deux V ou de deux L superposes. (G.

de G.)

{2 Jean Dee nous livre ici Ie secret du mouvement vibratoire

 

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LA MONADE HIEROGLYPHIQUE36

Ie Sapient doit eomprendre a demi-mot, voici nosinterpretations (icihieroglyphiquement proposees)

de ee celeste eonseil, complete-\- ment con ormes a tout ce qui

,.-----'-r.--'-' a precede. Ici avertis, que les

- _-f+-__ " miserabIes A1chimistes (I) ap_ - ' ® ' ----, prennent done a reconnaltre

/ .f" (' " , leurs nombreuses erreurs, et", - \...,./<: - ', eomprennent ce qu'est l'eau du

-- ",0-" "- blaI;e d'ceuf ,-ee qU'est l ' h ~ i 1 e / -" . de Jaune d'ceuf ou la coqU1lle.. ,' .n, ". ca1caire des ceufs (2); qu'ils" ~ " comprennent done a leur deses" ' ~ " _ poir, ees inhabiles imposteurs,

' :"\\ toutes les expressions sembla'" ' j ) ' bles, 5i nombreuses ! Iei nous

avons presque tout proportionneselon la nature. Ce d est l'ceuf meme de l' Aigle, queIe Scarabee brisa autrefois a cause de 1'injure quela eruaute et la violence de eet oiseau avait canseeau x bonllues tilnides et simples. Car il en ,wait memcpoursuivi quelques-ulls qui fuyaient jusque dansPantre du Scarabee OU ils venaient implorer son secours. Mais Ie Scarabee, seul. estimant, a cause de tantd'insolcllce, que, de tonte lIlaniere, eette injure devaitetre YCllgee pa r lui, puisqu'il etait d'un caractereardent, prepare it accomplir cc d par la constance etla YOlollte, ct qu'il lie lIlanquait ni de force ni d'intelligence, ce scarabee poursuivit 1'aigle de tous scseUorts et usa de ccite tres subtile ruse, de laisscrchoir une ordure dalls Ie sein de Jupiter OU l'ceuf

atomique. C'est Ie myslere de la cohesion, de la couleur, de lachaleur, de la vie elJe-mcme qu'it nous expose. (G. de G.)

(1) A I'epoque de Jean Dee, on appelait particulierement alchi mi.,les,les soufOeurs, c'est-ll-dire ceux qui, malgre les multiplesrecommandations des maitres. s'obstinaient Ii travailler au Grand(Euvre sur des matiere. heleroclites. Les vrais alchimistes

revendi'juaicnt plnt"t Ie nom de Sages et de Pbilosophes (G.de G.1

(:.!; TernHs mystericux de la science alchimique. L ' a ~ \ l f quiest nne« gigantes«uc cellule », sui\'ant I'expre ssion <I'Yves Delage. esl en elfet un microcosme exactement sembillble a l'<cufgcn,;sia'lue et orpllique d'ou est sorti l'univers organise, et queIe Scarabee tienl enserrc a l'architrave des lemples cgypliens.Lire it ce sujet Ie poeme de l'U';uf dans les poemes bieroglyphiqnes de Simmias de Hhodes. (G. de G.)

37LA MONA-DIt RIE;ROGLYPRIQUIt

etait depOSe, de telle sorte que ce dieu, en s'en debarrass , predpita a terre I'ceuf qui s'y brisa (I).

an tEt Ie scarab . pour cette raison on pour d'autres,ee

eu t completement exterroine de 1a terre 1a raceentiere de l'aigle. si Jupiter, pour obvier aun si grand mal, n'eut dedde que. pendant Ie temps de l'anneoil les aigl veillent attentivement sur leurS ceufs.

esnul scarabee ne vint voltiger autour de ceux-d. J e conseille donc a. ceuX qui sont maltraites par la cruaute de ce t oiseau. qu'i1s apprennent cet ar t tres utile de ces insectes du Soleil (Heliocanthari) (qui vivent ainsi. caches par longs espaces de temps). Pa r les

indices et signes desq uels i l leur serait vraiment tres agreable. bien qu'ils ne Ie fa':?sent pas encore eux-mcm es , de pouvoir tirer vengeance de leur ennemi (2). Et ils avoueraient (0

Roi 1) que ce n'est pa s }Esopus. mais i.:Edipus qui m'indt e a agir. s'ils etaient presents, ceUX aux ames desquels i1 entre

mysteres de laprit pour la pre esmiere fois de parler des suprem en a eu certainsNature. J'ai su parfaitement qu'U y

(1) Jean Dee rapporte si snccinctemenl ce trait que, pour Mreintelligible, noUS avons a noire habitude,u, contrairement ueaamplifier Ie!! deux dernieres !ignes d'apres Ie!! mytholog •VOlci Ie texle de Jean Dee: Vnde varUs conatiblls aquilamdum persequeretllr scarabell.q : s l l b l i l i s . ~ i m a fimi arle U8U8,

ilUus landem (vel in Jovis gremio depositum) ovum, in terram

prcecip ilari adeoql/e diRrumpi efle;ri!· .Celte histoire eol purement a\chimique; et i1 esl facile de com- 

prendre pourquoi l'auteur interrompt se!! Iheoremes astrolog

ques et cosmogoniques pour I'inserer ici. (G. de G.)

(2) Ceci s'entend toujours dans la conduite des principesopposes du Grand (Envre. Est-il besoin de dire qu'il ne s'agit

pas ici d'nn precepte de morale? (G. de G.)

 

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3839

LA M O N A D l ~ HIEROGLYPHIQUE

qui, pa r l'artifice du Scarabee, s'ils eussent dissousl'ceuf de l'aigle et sa coquille avec l'albumine pure,et eussent forme d'abord un melange du tout; puis,s'ils eussent enduit ce melange de toute 10. liqueur dujaune, pa r un procede habile, en Ie roulant et l'enroulallt sans cesse, comme les scarabees agglomerent

leurs pelotes de terre, alors10.

grande metamorphosede I 'f f iuf se hI t accomplie (I), l'albnmine elle-memedisparaissant et comme enveloppee (comme si Ul !

grand nombre de cereles helicoides etaient revolus)dans cette meme liqueur du J aune. La figure hieroglyphique ci-colltre de cet artifice ne deplaira pa sau x Ecol1omes (ordollllateurs) de 10. Nature. NousliSOllS que dans les premiers sieeles, cet arti fice fu tcelebre pa r les plus graves et les plus anciens philosophes, commc trcs certain et utile. Allaxagorasforllla ensuite de ce Magistere une tres excellentemedecine, comme on peut Ie yoir dans son livre"":0: '1:(;)1 i" 'I '1:i'0 'f"'" : ' ; ~ 0 ' \ 7 . " ) ' i (2). Celui qui s'adonne sincerement ace s mysteres verra c1airement iei que rienne peut exister sans 10. n'rtu h h ~ r o g l y p h i q u e denotre Monade.

THEORE11E XIX

Que Ie Solei! et 10. Lune, beaueoup plus que toutesles autres PlanCtes, deversent Ictus forces corporellesdans tous les eorps inferieurs elcmentes (3), c'estce que dcmontre, en dIet, l'Analyse Pyronomique detoules les choses qui on t un corps, puisque celles-ci

,I ) En laul{a!\,e alchimitlne. 1'(J.:nf n'est pas I'.thanor. mais IeMagiMtcre lui-D1eme. Les trois termes : jaune, blallc et ("oquinerepresentent Ie triple compose du sonfre, du mercure et du scI.(G. de G.)

(2) Cet ouvrage, iu e nous ne connaissons pas, doH etre unlivre alchimique de a decadence grecque, f a u s s ~ m e n t attribueIt cet auteur. II n'est mentionne ni dans Diogenes Laclce, ni

dans Suidas; et I'on ne possede. de ce philosophe, que desfragments cites dans Ie commentaire de Simplicius su r la physique d'Aristote, reuni. dans les Ana.ragorce C/azomenii {rag men/a, Leipzig, 1827, et dans les Frc.gmenla phi/o8oplwr.ltll/f.rwcorunt de Mullacb, Paris, edition Vidot, 186U, lome I. Lehtre' cite par Jean Dee ne s'y trouve pas. Enfin iI ne figure pasnon plus dans Ie catalogue de la bibliotheque de Jean Dee, pu blie It la suite de son Diary. {G. de G.)

(3) C'est-a-dire formes des elemcnh. (G. de G.)

LA 1 I 1 0 ~ ' \ D E IUi1ROCI,YPHIQUE

lai.;sent ecl1app<,r (ua115 c ~ t t e analyse) I'hullleuraqueuse de 10. Lune, et 10. liqueur ignce du SoieH pa rlcsquelles se sustcnte toute 10. corporeite tcrrestre des

choses martelle:; (I).

THEOREl'YlE XX

Bien que nous ayons suffisammellt dClllontrc eidessus pa r une bonne raison hit!roglyphique qu e lesElements sont reprcsentcs pa r Ie;; !ignes droites,cepelldant nous donnerons une speCUlation tresexacte du point, qui est comme Ie centre de notrecroix. Celui-d ne peut en aucune m a n i l ~ r e Hr e absentde notre Ternaire. :Mai:; si queIqu'un, ignorant de lalllathese divine, SQutenait que, dans cette positionde notre binaire, i1 r.eut Cire absent, qu'il supposedonc U11 instant qu'd soit absent. Ce qui resteraitalors ne serait pas lloire: Einaire ; maio; Ie Quaternaireparaitra I?ar It! reiranchement de ce point et la discontinuatIon de l'u11ite des !ignes. Or, notre advers::dre a suppose avec nous que c'ctait Ie Biuaire quinons restait; Ie Billaire et Ie Ollaternaire seraient

dOlle une seule chose, suivallt fa me me consideration. Ce qui, assez manifestement, est impossible. Donece point doit, de toute neeessite, Cire present, pnisqu e a vce Ie billairc il cOllstitne notre terna!re ; et rienne peut eire substituc a so. place. Cependallt i1 nefait ,Pas partie de 10. propriet6 hypostatique de ceBinmre et n'ell est llullement Ilne partie integranLe.

(I ) Toute generation, germination, developpement de se

mence et nutrition. n'e,t que Ie produit de la reaction d'un principe chaud sur un principe humide. Ie tout enveloppant ung"rme anime d'une etincelle de I'essence imperissable de la vie.Sans chaleur ni humidite, point de gellerati"n, de repn>ductiotlp" . . ible Le vegetal ne .'accroit qne sous l'inftuence de la chaleursolaire combineeavet: I'humidi!e lerrestre; si ru n de ee . elementsfait defaut. ce vegetal peril C"tte grande loi du chaud et de rhum ide, generateurs tlu monde. I"st Ie secret u!time des alchitnistes.C ' e ~ t la loi equilibranle de I'{]nivers, que .Jean D ~ e enonce ici enulllat;n assez obscur, 10; admirableql1i a necessile, pour la procreation tlu cosmos tout entier, Paction (avec tendance passivel d'unmale igne, su r la passivite \avec t .ndance active) d'une mateicefeminine impregne" d'humidih; C'est I'Es;>rit, Activite Lu",iere, s'unissant a la Yierge, Pass;v;le, Eau, pour produire

I'Univers anime et sensible. (G. de G.)

 

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41I,A MONADE HIEROGI,VPHIQUE4°

On demontre ainsi qu'il n'en fait pa s partie. Toutesles parties d'une ligne sont des lignes. Or, celui-d es tun point, ce que confirrne l'hypothese. Donc i1 neforme pas une partie de ee Binaire et encore moinsfait-it partie de la propriete hypostatique de ee Hinaire. Ensuite, il faut remarquer par-dessus tout qu'il

possede lui-llIeme so n hypostase propre, et qu'il ll'estnullemellt COl1tenu dans les etcndues lineaires denotre Binaire. 1vJais puiSqu'OH t'oit ainsi qu'il estcommmi Ii l'une et Ii l'autl'e (de ces e t e n d ~ t e s ) , il estcense recet'oir une certaine image secrete de ce Binaire.iYou nous demontrons ici Ie Quaternaire se reposant(quiescens) dans Ie Ternaire. PardOnlle-ll1oi, 0 mo nDieu , si j'ai peche envers ta :'\Iajeste ell revflant unsi grand mystere dans des ccrits livres a tous ! Maisj'espcrc que eeux-li sculs qui s011t dignes Ie com:pn:ndrollt vmilllcnt I Continuous done mail1tenanta traiier de ee quaternaire de notre Croix que nousa\'OI1S indiqne. Reehercho!lS done ensuite si ce ,Pointpeut etre eloigne de l'endroit au il est represente. Or,res :\[athematiques 110US e11seignent qn'il peut etrefacilement de.{llace. Car no n seulemellt lorsqu'il estsepare, ce qm reste est notre quaternaire, mais it

deviendra beaucoup plus clair et distinct au x yeuxde tous. Ce n'est pas une partie de sa proportion subs tantielle, mais seulement Ie point superfiu de conlusionqui est reieti et eloigne (I). 0 Omnipotente MaiestiDivine, combien nous sommes contraints, nous, mortels,de conlesser queUe grande sapience et queUe inelfablei l lfinite de mysteres reside dans la ioi que tu as disposee,par tottS ses points et ses lettres, sf les plus grands se crets et arcanes terrestres peltvent, par la multiple reve lation de ce point unique, place et examine par moi (etdans ta lumiere) §tre expliques et demontres tres fidele metlt I De ce point qui 1'/'est, certes, nullement superlludans Ie ternaire divin, mais de ce poi1tt qui, par contre,considere dans Ie l'egne des quatre eUments, est tlfne brtntx alors, coymptible et bourbeux (2). 0 trois et

(I) Le Poinl etant sans longueur el sans epaisseur peut ains!eire enleve du centre des quatre lignes de la croix sans qu eces !ignes perdent la moindre partie de leur substance; elles setrouvent seulement separees et forment Ie quaternaire parfait.(G.de G.)

(2) Ce n'cst pas sans rllison que Jean Dee a assigne au pointcenlral une importance supreme des son deuxieme theoreme ;

I,A MONADE HIEROGI,VPHIQUE

quatre lois heureux ceux qui peuvent atteindre ce point(presque copulatit) du temaire, et reieter et eloigmrcelui, sombre et superfiu, dit quaternaire au dlt Prin cipe des tinebres. Ainsi nous parviendrons au x ornements des veiements blancs, eelatants comme laneige, 6 Maximilien! que Dieu (par cette mystago

gie) rende enfin Ie plus puissant de tous (on quelqueautre de la maiso11 d' Autriche, talldis que moi, jeme reposerai dans Ie Christ). afin de faire regner 1'11011

neur de son nom redoutable dans ces tenebres abominables et meme intolerables (du point snperflu su r laterrc).l\:Iais de penr que, moi-meme, je me repande enparoles superflues (c'est-a.-dire qu i ne sont pa s a leurplace), je vais rentrer maintenant, tout de suite, dansles borncs de ma n propos. l ~ t puisque j'ai deja terminemon discours pour ceux qui placent leurs yenx dansleur creur, il faut mailltenant transformer ma parolepour ceux qui, au contrairc, placent leur creur dansleurs yeux (I). Void donc nn e figure de la croix quipeut, en quelque sorte, representer ce que nous enavons di t iei, D'abord en deux !ignes egales legalement et inegalement croisees), pa rIe point necessaire, comme on Ie B

voit en A; ensuite en quatre !ignes \

droites distinctes comme en B(comme pa r une sorte de vacuiteproduite par Ie point retranchc) -I -Jseparees du point qui, aYant, leuretait commun, sans qu'iJ leursoit cause pour cela ancun prejudice. Ced est lavoie pa r laquelle notre l\Ionade, progressant par Ie

en faisant deriver de lui toute la construction de sa monadeh i e r o ~ l y p h i q u e , it a manifest.! une connaissance profonde destheones kabbalistiques les plus elevees. On sa it que la mysterieuse letlre hebrafque Iod etait l iguree originairement parun point et symbolisait Ie principe sacre de III generation universelle. Le derive phenicien de ceUe leUre, Ie iota des Grecs,avail garde la meme signification j et certaine epigramme peudecente du poete Ausone faisait usage de ce symbolisme :

Ubi {ocari lola cOl/vel/it {ol/gum(Epigr. CXX ad Ligurilorem).

Voir noIre precedente note theoreme Ie,. (G. de G.)

(1) C'est-ll-dire ceux qui voient par la vue interieure de I'espril et ceux 'lui ne voient que par la vue exterieure des sens :la demonstrallon. (G. de G.)

 

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1 LA MONADE nIEROGLYPHIQUE2

binaire et Ie TERNAIRE dans Ie QUA'l'ERNAIRE purifie,est restituee a elle-nteme, unie pa r Ie proportion del'egalite (et que maintellant Ie tout es t egal a to utesses parties). Et tandis qu e ce d a lieu, notre monaden'admet cepcndunt riell des unites ni des nombresexterncs, pnis(ln'eJle se suffit tres cxactement a eUememc, absolubssillle en tous ses nOlnbres, dans l'amplitnde desqucls dI e cs t diffusee, taut pa r des modesmagiques qu e pa r un peu vulgaire de l'artisall ensuite; et pour plus grand avantage (en

et en puissance) de cctte monade eUe-meme,cs t restituee a sa 'propre matiere premiere, ce

qu e tout cc <jm ne sc rapporte pas :i sa pronaturelle et hereditaire es t r e t r a n c l H ~ avec

plus grand soin ct et rejete ponr toujollrsparmi les impuretes.

THEOREMH XXI

Si ce qui etait cache interieurement dans les profondeurs de notre Monade etait mis au jour, et que,

pa r contre, les parties premieres, et comme eJrterienres de cette monade fussellt enfermees au centre,vous avez vu plus haut quelle transformation philosophique de la Monade se produirait alors. Nousvous exposerons donc maintenant une autre commutation locale de la Monade mystique, pa r ces parties.d'oil nos caracteres hicroglyphiques des planetes superieures se sont d'abord offertes a nous. Chacune desautres plan<'tes etant, pour cette raison, retournee enhaut, chacune a son tour, et recevant cette positionque nous VOYOllS souvent leur etre assignee pa r Platon, si done eUes sont cOllvenablement danscette position, dans ceUe pointe du Belier se rassem

blent Saturne, Jupiter. Mais, en descendant, la croix represente Venus et Mercure; s'ensuivent enfin Ie SoieH lui-meme,et en bas la LUlle. Mais ce d sera discute

dans un autre endroit ; cependant, commeje n'ai pas voulu cacher ces tresors philosophiques de notre Monade, nous avonspris la resolution de donner une raisonpour laquelle la situation de la Monadeest ainsi deplacee. Mais voyez. et eeoutez.

cs auires secrets plus grands encore que je sais eJristerp:)Ur votre utilite, touchan t cette situation, et que j'ex

LA MONADE HlEROGJ,Yl'HIQUE 4J

pliqudui en peu de mots. Nons distribuons done laMonade (plaeee de eette nouvelle maniere) dans lesmembres anatomiqnes B, D, C, OU dans ee nou\'eauTernaire les figures C et D sont connues meme despaysans. Mais 'l a troisieme figure qui es t designeepa r B, n'est pas si facile a connaitre de tous. Et11 faut considerer tres attentivement qne ces formesconnues, D et C, se montrent comme des essencesseparees et distinctes de cette figure B; et dellxie

\....AJ o

o+ ~ '  

F c

mement, qu e nous voyons les cornes de la figure C,tournees en bas eomme vers la terre; et que cettepartie de D qui illumine meme C est tournee egalement vers la terre, en has, dans Ie centre

dnquel se w est visible Ie vraiment terrestre ; etqu 'en fin ees deux figures C, tonrnces \'ers les partiesinferieure::>, forment, lllieux qu e B, son indice hieroglyphique (de la Terre). DOllC la terre peut nous repn\senter hieroglyplIiquelllent la stahilite et la fixation.Je laisse done it conclure de Ia ce que sont C et D.D'oil l'on peut noter maintenallt Ull grand secret :sa voir : comment toutes les choses que nous avonsdites en ~ r e n I i e r lieu du Solei! et de la Lune peuventrecevoir lei une interpretation plus parfaite et touta fait necessaire, ces deux astres ayant ete jusqu'alorsplaces a la partie superieure, et les cornes lunairesdressees <:11 haut. :\lais nons a\'olls asse?: parle su r cesujet. Nons examinerons donc maintenallt selon lestondements de notre art lti<:,roglyphique, la nature de.:ette troisieme figure (B). P r e m i < ~ r e m e l l t , nous lavoyons porter au SOlllmet un double croissant de la

Lune, ce qui est notre Belier (mais retourne mystiq nement). Ellsuite Ie signe h i e r o g l ~ ' p h i q u c des Elements lui est annexc. Quant a ce qm a trait a la LtlllCredoublee, ceei peut s'expliquer (selon la matiereproposee) : un double degre (g1'adusJ de la Lunc.Parlons donc de ces grades que les physiciens experimentes ne peuvent trouver qu'au nombre de quatrecntre toutes les substances creces; savoir : etre,

 

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~ LA MONADE HIEROGLYPHIQUEH

vivre, sentir et comprendre (esse, vivere, sentire ej.intelligere). Et remarquant que les deux premiers deces grades se trouvent ici, nous dirons ainsi : Ia Luneexistante et viyante. Certains determinent to ute viepa r Ie mouvelllent; or, i1 y a six espeees principalesae mouvement. Et Ia Croix qui es t ajoutee indique

que l'artifice des Elements es t requis iei. En outre,puisql1e nous avons rapporte tres souvent dans nostheories que l'hieroglypbe de la Lune est eOlllme undcmi-cercle, pa r contre, Ie eercle entier signifie IeSolei!. Or, le1, nous avons deux demi-cercles, maissepares (reunis cependant au point commun) et qui,s'ils sont conjugues (colllllle ils Ie peuvent etre pa run certain art), peuvent nous representer la plenitudecireulaire du Soleil. De tontes ces choses eonsidereesensemble, il ressort que no us pouvons iei, sommairelllent et hieroglyphiquement. proferer la sentencesuivante : La Lune existante et vivante qui doit etreIraltee (tractanda) par Ie magistere des ElementspossMant la puissance de representer la plenitudesolaire par ses deux demi-cercles reunis ensemble parlin art secret (1). Que ce cercle (dont nous avons parle)que nous designOllS dans la figure pa r la lettre E,

soit done acheve et forme. Rappclons-nous doncl1'ahord que ce degre solaire ne nous a pas ete presentepar la nature; mats qu'jl es t artificiel et factice, et<JlI'il s'est d'ahord offert a nous dans son aspect premier et suivant sa nature propre (comme en B) endeux parties separees et dissoutes, et no n solidementreunies sous In forme solaire. Enfin Ie semi-diametrede ces demi-cercles n'est pas egal au semi-diameire deD et C (tels que nous Ies avons formes et commechacun peut Ie voir), mais beaucoup plus petit. D'ouil es t clair qu e ce meme B n'est pas d'une amplitudesi grande que Ie sont D et C. Et E lui-meme nous Ieconfirme tres bien, s'etant. :par ce moyen, transformeen cercle, de B en la figure E. Alors done surgit a no syeux Ie caractere seul de Venus. Nous avons dejadCmontre pa r ces syllogismes hieroglyphiques que deB nous ne pouvons pas obtenir Ie vrai D, et qu e lavraie C n' a pu no n plus etre completement dans lanature de B ; d'ou ceIui-ci n'a pu etre la vraie lune

(1) C'esl. au point de vile hermetiquE', Ia relation, comrne I'enseigne Ie Zohar ,lIa hidra Zilla Qadisila, XXI, 72!l) de la PetiteSapience ou Femme divine, avec la grande Sapience qui est IeChrist. (G. de G.)

, ILA MONADE HIEROGLYPHIQUE 45

vivante. Tt l peux done deja douter au snjet de cettevie et de ce motlvement, s'ils les posscdel1t vcritablemellt et l1aturcllcl11ent; cepclldaut, COllllllC nousl'avons deja expliqllC au x sages, toutes les choses quisont dites (sur B) d'U11C sC111hlabic manicre, seroutau moins unalogiques; ct tout ce que nous aY011S

bricvement enselgne touehallt C et D conyieut tresbien, mais analogiquement, a ce mel11e B, accompagnede ses elements. Et llleme ce que nous ajoutons su r Ianature du Belicr doit exaetement cOllvellir a cclui-ci ;:puisqu'il porte (B) cette figurc (bien qu c rellversee)a son sommet, et qU'clle es t a,ioutee it ce llleme B qu ies t la figure mysti(lUe des Elemcnts.

Puisque nous YOYOHS pa r cette Anatomie que, ducorps uuique de notre :'Ilonade (aillsi separe pa r notreart), ce 1l011yeaU ternaire se trouve forme, 110ns nepouyons douter, pour cette raison, qu e les membresqui Ie c011lposent ne renfermcnt et adl11ettcnt entreeux, ct C0l11111e de leur plein gre, un e sympathie etune union mOlladique tres absolue. Ainsi, dans cesme1l1bres se trouve une force magnetique active.

Enfin j'ai trouve ho n de Iaire rel11arquer ici (parmaniere de recreation) qu e ce meme B nous presente

t n\s clairement aut ant de lettres rustiqnes et informes qu'il porte de points visibles en haut, au S0111

me t et COlllme it son front, et ces lettres son tainsi :

. - - ~ - - - . . .

~ ;au nombre de trois. ou autrement au Hombre de si x(ou sOlllmairement trois fois trois), et qu i sont tresgrossieres et informes. pe u stables et lllconstantes,faitel' de telle sorte qu'eUes selllhient formees d'unou plnsiellrs demi-cercies. :'Ifais Ie moyen de formerces Iettres d'une fa<;ol1 plus stahle ct plus ferme es tdans les mains des litteratcurs experts. ] 'ai eu ieidevant les ycux une infiuite de lllystcres ; mais j'ai

voulu, pa r ce jeu. interr01l1pre cette theorie. Je necomprends cependant pas les efforts de certaills quis'elc,,{Cnt contre 111oi, biell que (notre ~ I o l l a d e etantr e s U t m ~ e ell sa premiere situation mystique et chacunde sc!' memhres etant ordonne ayec art) je les avertissc ct les exhorte au moins une fois de retrouveraycc soln maintenant quel fu t ce Fe u du Belier

.4. rclinu5) de Ia ' l'riplicite premiere. Qu'cst

 

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471 6 LA l I I O N A D T ~ HIEROGI,VPHIQUE

ce que notre feu ;equinoxial ? Qui fu t cause que IeSolei! pouvait €tre exalte an-dessus de son gradevulgaire ? Et beauconp d'autres chases plus excellentes qni devront etre etudiees pa r d'heureuses etsapientissimes meditations. ::\fais, 110US hiitaut maintenant de passer a autre chose, 110US avons vouln

uniquelllent indiqner du doigt, 110n settlement amicalelllent. lllais tres fideIelllent, Ie chemin qui conduit ad'uutres secrets (sur lesqllels it cOllvient d'insister)en passallt cependant sous silence (colllllle nOllS l'avons dit) ulle infinite remurqllable d'antres Illysteres.

THEOREME XXII

On comprendra facilement flue Ies lllysteres denotre Illonade ne soient pa s encore cpuises, si j'offreici a contempler a votre Serenite Royale les vasesde l' Art Sacre (ceux-ci vraiment et completementkabbalistiques), habilement tires de l'officine de ceUememe 'Monade et qui ne doivent etre rcvcJes qu'auxseuls inities. Donc, tous les liens qu i r{;unissaient lesdiverses parties de notre Monade ctant savammentrompus, nous donnerons

achacune d'elles (pour les

distinguer) ~ 1 l 1 e lethe speciale, comme on Ie "oit dcontre. Nous avertirons donc qu'ea :t se trOU\'e un

(oj A U IT:. '~ »0

1 10

.AU ~ I ~ ,( . t ) !

t \/tV \ . .J

Ia veritable symetrie mystique de celle-ci (quoique nonsayons averti precedemment que_ cette symetric pou

(I ) Voir Ie lheoreme sui"alll, pour celte mesure. (G. de G.)

(2 ) En efTet, Ie vase alchimique dont parle .lean Dee, et qui estIe vaisseau de sublimation, doil eIre presente SO\lS la forme sui

certain vase arti ficiel,forme de A et de B, avec(et en exteriorisant ainsiIe dialnetre qu i est commu n (1) a I'un et al'autre) la ligne M, et qu in'est different, commeon Ie voit, de cette pre.miere lettre de l'alphabe t grec, qu e pa r uneseule transposition locale des parties (2). Carnous enseignons les premiers par la droite, Iecercle et Ie demi-cerde,

II

LA 1I10NADE mEROGT,Vl'IIlQUE

'lait eire formce seulUllcllt du cerde et du demi-cercle.ce qui aboutit ncal1ruoins au meme propos mystique).Ensuite A et a sOl1t tout d'abord comrue les imagEsdes autres vases (savoir : ), celui de verre et a celui deterre). Mais en second lien ), et .:; peuvent nous rapJ.icler qudque dIose du Pilon et du ~ i o r t i c r qui doiventetre

pn',Pares(Hailllent) d'une

tellematiere, qu e

nous pUlssions broyer avec eux, en poudres subtilissimes, les perles arti fidellcs lion perforces, les lamelles de cristal et de Mryl, les chrysolithes, puis lesrubis precieux, les escmhoudes et autres rarissimespierres artificielles, Enfill ce qu e 1'0n voit indiquepa r la lettre <tl est un petit \'ase rempH de Mysteres (1)

et qui ne s'cloigne de cctte derniere lettre de I' Alphabet grec (restituee mailltenant ii. sa primitivemystagogie) que par une seule transposition apparente des partles, celle-ci consistant cgalement en deuxdemi-cercles. Quant aux figures vulgaires et nccesscires ensuite de ces vases, ct Ia matiere (de laquelleils doivent eire faits) it n'est pas utile que nous entraitions icL Cepelldant ~ devra eire considere C0111111e

cherchant l'occasion d'exercer so n office pa r un tressecret et rapide arti fice de respiration (spi-raculum) ,et Ie sel incorruptible pa r lequel se conserve Ie

principe premier des choses, ou bien ce qui sllrnagedans Ie vitriol apres la dissolution (2) offrira au x

van Ie : ~ ; it ne dilTi!re de I'dlpha que par line inelinai!!on diC Cerenle et Ie renve,sement du demi·c ..rcle : :>. (G. de G.I

(I ) Se rappeler que ce qui est en haut esl C(lmme ce qui esten ha•• et que j'a1hallor alchimique est s ~ m l > j a b l e au grandalhanor de la nalure. En dcerivant la furme du vase', JeanDee d.mne en mcme temps la diree:ion des divers mouvementsdon! Ie Cosmos est ani me, 'a formule geom.!:trique des cHurhesque decrivent les astre. el de celles des vihr"tions des particulesinlinilcsimales de la matiere et il l ine ainsi la clef de I'evolutin" des etres. C'esl de la cinemalique hrperphysique ettranscendentale. L'importance que l'auleur a 'donnee 9U vasealchimique en Corme d'Omega IIOUS incile it eruire qu'il a eu

cunnaissance d'un Iraite grec de Zozime qui, all chapilre XLIX,conlient des I1ypomnl!mes sur la lettre Omega; celIe lettre. ditiI, represente lous les organes pour la preparation de I'caudiviue et tOilS les fours mecaniques. (G. de G.)

(2) Jean Dee a voile ici Ie secret du grand (Cuvt'e dans uneasscz mallvaisQ phrase h " h r ~ i q u e qui, melee d'ana"rammeslatins, fiucccssivement denaluree par les iml)rimeurs ellranscriteincorreclement. esl devenlle II peu pres illisible. 1Ii0lls avons indique Ie sens litteral, fort doutt>• ", qu'oll peut lui altribuer.

(G. de G.)

 

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- -

48 LA MONADE HIl!ROGLYPHIQUE

un specimen primordial et t n ~ s bref dee, en attendant qu'une voie plus subtile

et plus babHe de pnfparer cet reuvre vienne se revelera eux. Mais dans )" Ie vase de verre (dans l'exercicede sa fonction particuliere), tout air, ou vent exterieur apportera un grand dommage.

Corollaire. west l'homme agreable a voir paraitreen tout temps (omnium horarum homo). Qui doncdeja ne peut pressentir les fruits suavissimes et tressalutaires de fa science sacree, qui naissent (dis-je),du 11lystere de ces deux lettres seulement ? Quelquesun s desquels nous tirerOllS (de notre jardin des Hesperides) et nous ferons voir d'un pe u plus Eres commedans un miroir; et 1'on constatera qu'i1s ne sontformes d'autre chose que de notre Monade. Car laligne droite qu i apparait dans Alpha est homologuede celIe qui, dans cette Se)?aratlon de I'anatomiefinale de notre Croix, es t deJa designee par la lettreM. On peut decouvrir ainsi d'ou proviennent les autres. (Voir Ie tableat' schematique ci-contre.)

Pa r ces quelques paroles, je sais qu e je donne nonseulement des principes, mais des demonstrations aceux au dedans desquels vit et se forti fie Ia vigueurignee et l'origine celeste, afin qu'its pretent desormais

l'orciUe au grand Democrite facilement : c'est undogroe non mythique, mais mystique et secret,selon lui, que Ie remede de I'ame et liberateur detoute souffrance a ete prepare a ceux qui veulent( ~ O ~ I . O f l i " o ~ , ) , et, comme il l' a enseigne, qu'il cs trecherche ala voix du Createur de l'Univers, afin quel'homroe inspire de Dieu et e n ~ e n d r e divinementapprenne au moyen de la disquisition parfaite et des1a.ngages mystiques.

THEORElVn::: XXII l

Nous presenterons maintenant ici, soignensementfigurees, le s symetries d e ~ a observees pa r nous dans la

constnlction hieroglyphique de notre monade, etqui devront Hr e observees pa r cenx auxquels il seraagreable de les tracer su r des sceaux on des anneaux,ou de les utiliser de quelque autre maniere. Au nomde Jesus-Christ, cloue sur la croix, dont 1'esprit ecritrapldement ces choses pa r rnoi (qui ne suis, je l'espereet Ie crois, qu e Ie calame qui trace les caractcres).nous tirerons maintenant de notre croix des Elements,

LA MONADE HIl!ROGLYPHIQUr.; 49

AdamtreNt!I EnveloppeSexistant mortel

dansX

avant IE'S mOle mortilianl I d'ombreI'elable

el {emellelemenls' - iOffert enonsomlati61 

lIulucl!ustee la IEconomieCroixroix

sur laencalogielllti(Df:'nfai·o

Crnixe ' e m e ~ t l l l ' 3 I

i-I

RoiireSC H l l t i ~ r e r J ' \ E ' O IADDIex'slant !It'S flois

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apres Ie. DDI0HTEL en lousevivifianl n l a n j f ~ s l e eh!menls lieux

C o n ~ u parCreationemencc

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!'

50 LA MONADE HIEROGLYPHIQUE

toutes les mesures susdites. Et meme pa r la raison(selon la matiere de l'argument propose) que tout cequi, sous Ie ciel de la Lune, contIent Ie principe de sageneration du bien es t forme de l'agglomerationdes quatre elements, au bien est l'Essence eIementaireelle-meme, et ceci de diverses manieres non connuesdu vulgaire ; et paree que, dans nulIe chose creee, leselements ne sont en propClrtion au en force egale.et que, cependant, pa r Ie moyen de l'art, Us peuventHr e ramenes a l'egalite en certaines chases (commeles Sapients Ie savent), Jans notre croix, no us constituons des parties egales et no n egales, ce que, pourune autre raison, no us pouvons 110mmer Similitudeau diversite au unite et pluralite, en admettant ensecret la propriete (comme nous en avons averti plushaut) de la Croix £quilatere. Mais si nous exposlOnschacune des raisons (que nous connaissons) des symetdes ainsi etablies, au bien que nous en demontrions16 causes d'une autre 111aniere que no us ne l'avons fair,et assez abondamment (pour les Sapients) en tout ce topu<;cule, no us franchirions les limites que nous avons,

110n sans raison, prescrites aF g If notre discours.

I J Un point que1conque etant

donne dans un plan, camilleA, pa r exemple, on fait passer pa r ce point et au dela delui dans les deux sens, unedroite assez longue, CAK; etsu r la ligne CK on cleve uneperpendiculaire s 'etcndant

dans l'un ct l 'autre sens, suffisallllllent loin (it l'infini, comlllC ont coutull;.e de dire les geo

2 1 2 lI1etres, et avec raison, tour-D .601 -- 11: n an t ainsi In difficulte), qlle 1'0n

ud111ettra etre DAE. Puis, enAR, on prend un point oil

:3 l'on voudra, soit B, et 1'011H Q. obtiendrn line premiere dis

tance AB (qui sera comme

0 ' 114: 'f N \Q la commnne mesure de n o t r ~ oeuvre). On prend Ie triple decelle-ci, et 011 Ie porte de

AYers C, soit AC ; puis on porte deux fois In distallce AB en AE, puis en AD, de telle sortetoute la distance DE soit Ie quadruple dealors nous avons forme Ilotre Croix elementale, c'est-

LA MONADl!; IDEROGLYPIDQUB 51

a-dire pa r Ie qnaternaire des !ignes AB, AC, AD etAE. Maintenant, sur la ligne BK onl0rte un e distance egale a AD et l'on obtient B . Du point I .comme centre, et avec IB comme rayon, l'on decritun cerc1e BR, qui coupe la droite AK au point R ;et du point R vers K, on porte su r la droite unelongneur egale

aAB, soit RK, et du point K on tire

une ligne droite, de suffisante longueur, formant unangle droit de chaque cote de la dmite AK , et qu isera PFK. De ce merne point K, prenons dans ladirection F une distance egale a AD, soit KF, et parIe point K comme centre, et avec KF cornme rayon.on decrit un demi-cerc1e FLP, de telle sorte que FK Pen soit Ie diametre. Enfin au point C, on eJ.eve su rcette meme ligne AC une perpendiculaire suffisamment etendue dans les deux sens, soit OCQ ; ensuite,su r la ligne CO, nous portolls du point C la distanceAB, soit CM, et de M comme centre avec MC cornmerayon, nons decrivons un demi-cerc1e CHO, dont Iediametre est CMO. Et de meme, su r CQ, du point C,nous portons encore une distance egale a AB, soitCN; et du centre N, avec NC comme rayon, noustrar;ons Ie demi-cerc1e CGQ. dont CNQ es t Ie diametre. Nous affirl110ns, des lars, que toutes les syme

tries demandees se trouvent expliquees et decritesdans notre Monade.

11 est bo n d'avertir iei celui qui connait les lois dela mecanique, que toute la ligne CK es t composeede neuf parties, dont rune est notre fondamentale,ce qui, par nne autre voie, peut contribuer a porternotre oeuvre a la perfection; ensuite que taus les diametres et semi-diametres doivent ette designes iei pa rdes lignes s u p ~ s e e s (obscurae) (comme disent lesgeometres) ; qu i1 ne faut laisser aucun centre visible,excepte Ie centre solaire qui est ici marque par lalettre I, et qu'il n' y faut ajouter aucune lettre; cependant l'adepte de la Mecanique peut ajouter, enguise d'ornement, a la peripherie solaire (en vertud'une certaine necessite mystique qui. pour cette

raison n' a pa s encore et e consideree pa r nous) unesurface laterale annulaire (circonscrite pa r une ligneparallele a la premiere). La distance de ces paralJelespeut etre fixee an quart au au cinquieme environ dela distance AB. I l pent aussi donner a la peripherielunaire la forme sous laquelle cette 'planete apparaitdans Ie ciel anssitot apres sa con]onction avec Ie

 

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52 LA MONADE HIEROGLVPHIQ'lJE

soleH, c'est-?:t-dire sous la forme corniculee, ce Qu'itobtiendra si, dn point K, dans la direction de R, ilporte cette distu.Hce (dont nous venOllS de parler) dnquart on du cinquieme de la ligne AB, et Ri, du pointainsi obtenu, comme centre, il trace avec Ie memerayon lunaire la seconde partie de 10. peripherie qu i

viendra aboutir, par un contact extrememcnt tenu,aux deux extremites du premier demi-cerc1e. Lamente operation pent Hre egalement repetee anxpoints M et N, ell elevant des perpendiculaires parchacun de ees points, su r lesque!les on portera lasixit-me partie de AB ou un pen moins ; d'Oll, commecentre, 011 decrira exterieurement avec Ies deux premiers rayons MC et NC deux autres demi-cerdes.Enfin des parallCles penvent Hre tracees de chaquecote des deux lignes de notre croix, distantes chacunedes ligtleS du milieu de la huitieme ou de la dixiemepartie'de AB, de telle sorte que notre croix soit, decette maniere, fcrmee comme par quatre superficieslilleaires dont la largeur eRt la quatrieme ou la cin

partie de cette meme droite AB. Fai voulu,en quelque sorte, esquisser dans la figure ci-contreces ornements qne ehaeun peut reproduir.e a sa fall

taisie; it la condition cependant qu'o.ucune faute (meme minime), contre nossymetries mystiques, n' y soit inseree,de pcur que, par cette negligence, ladiSCIpline nouvelle de ces commensurations hieroglyphiques (et extremement necessaires) ne soit, dans lasuite progressive des temps, detiuiteou perturbee, et beaucoup plus pro-fondement que nous n'o.vons pu ouvoulu l ' i n d i ( ~ u e r en ce 1?etit livre ;com1l1e l'enseignera 10. Vente, fiUe duTemps (avec Ie consentement deDieu).

Mais IlOUS exposerons maintenant methodiquement certaines choses que ponna rencontrer su r son

chemin celui qui s'exercera dans ces symetries denotre Monade. Nous montrerons pa r plusieurs exemples I'existence de quatre !ignes disposees selon Iequaternaire des Jignes de not.re Croix et que l'on nepeut, en consideration de celui-ci, enoncer simplement;puis leur proportion et mison particuliere et mystique qu'elles prennent ii'une autre maniere duquaternaire de ces memes lignes; et troisiemement,

1,11. MONADE HIEROG1,VPBIQ'lJE 53

Ilaus montrerons qu'it existe dans la Nature certaines fanctions uttles et determinees pa r Dieu, au.moyen des nombres que nous avons soigneusementtires, soit de ce theoreme, soit des autres qui sontcontenus dans ce petit livre. Enfin d'autres chosesque nous insererons en lieu opportun. et qui. si ellessont convenablement comprises, porteront des fruits

tres abondants, ce par quoi nous terminerons tresbrievement.

DU QUATERNAlHE Toute Ia transposition (meta

P Y T I L \ G O H I Q U I ~ I {he ••e) possible, est 24.I

1 2 3 4 (La Komme pythagorique

( est 10

L'addition des parties, de

quelque maniere que ce

soit, donne 30.: \ ~ : : : : : : = ~ : : / / I]V ot1'P canon de transposition (Metathese).

Autant qu'it existe de nombres ecrits dans I'ordrenaturel, depliis la Monade premiere. si, du premier audenller, 011 fait une multiplication continue. c'esta-dire du premier pa r Ie second; du l?roduit de cesdeux pa r Ie troisieme, et de ce prodmt par Ie quatrieme, et ainsi de suite jusqu'a 1a fin, Ie produit finaldetermine toute 1a metathese possible, en autant delieux ct, pa r la meme raison, en autant de chosesdiverses que I'orr voudra, Je te confie donc (0 Roi),cette operation qui te sera tres utile en plusieurs circonstances, tant dans I'etude de la nature, que dansles autres affaires du gouvcrnement des hommes. etqu e j'ai coutume d'utiliser avec Ie plus grand plaisirduns Ie Tziruph (ou Themum) des Hebreux. (Voir

la planche pages 54 ct 55.)

J en'ignore pas, en verite, qu e plusieurs autres

nombres puissellt eire produits du Quaternaire,pa r la Vertu Arithmetique et la Puissance formelle.Mais celui qui ne comprendra 1?as qu'une tres grandeobscurite sc trouve ainsi illummee pa r ceux que j'aiarraches a la'nature, et distingues parmi leur si grandemultitude, ponrra estimer son entendement obtus etno n aigu. Combien done reside d'autorite en nos

 

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1

s. MONADE B I t R O G ~ Y P B I Q U E

La multiplicationDU QUATERNAIRE ARTIFICIEL continue donne12.

\I L'addition ilimple 8

donne 7f;: ~ La Somme de Pad.dition des partiesde toutes lea mao

nieres possibles

donne 24.

ce qui est egal

ltou te la meta.

these possible

du quaternaire

et qui deter

mi ne la purete

pbysique et la

souveraine ex.

cellence de I'or

l 24 karats,

lorsqu' i l es t

conllidere dans

son existence

propre su r la

Terre.

Nos nombres posse· 1dent une telle dignite,

que violer leurs lois

est un pech6 contre

la Sapience de la

Nature; laquelle yeut,

par ceux-ci, nous en

leigner (dans les plus

grands de ses mys teres que nous devons

examiner) , dans

queUes unites et pro

portions ils s'enchai.

Ilent mutuellement.

LA :\1O:'iADE I:IIEROGT,Yl'HIQUE 55

lesquelles

sont

( 10lgissante' 20externe J 30 gradation

\ 40

Force

( Deoaire.acquise ) c'est-a-dire 1.10.100

interne I I Ii .\ n lnle

13AnalytiqUet ~ 12

8

7' 24oidsl ~ Le nlllltiple\)Synlbetique5

suivant I.e sous-multiple 4125

32IPreparation

Putrefaction

Separation

particuliers) Conjonction

Coagulation

Contrition

ImbibitionTemps

{ Formation ~ , de 1a Pierre 252

magistraux( Philosophale

 

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5756 LA M O N A D I ~ HIEROGLYPHIQUE

nombres (com1l1e nous l'avons promis), dans la pon deration des Elements, dans les definitions des me sures des tem{,s, dans la certitude des grades qu'onpeut assigner a la puissance et a la force des choses,c'est ce qu'il faut examiner dans les schemas suivants.

(Voir page 57.)

ies precedents schemas, plusieurs choses peuvent 1

t)Hr e deduites, qu'il est preferable d'ctu dier etd'approfondirsileneieusement plutot que de divulguer ouvertement par des

-t• paroles. Cependant, nous avertirons d'une

seule chose parmi tant d'autres ( d i v u ~ g e e pour la premiere fois pa r nous, ainsi que tout ce t ar t nouveau), a sa voir, que nous avons ctabli iei la cause rationnelle en t

ertu de laquelle Ie Quaternaire ou Ief"" .(") Dcnaire tenmnent d'une certaine maniere

les senes numerales; et nous affirmons qu e ceUecause n'est pas exactem ent telle que l 'ont decriteles Maitres qui nous on t precedes, mais telle que tnous l'avons rapportee ici.

i~

Puisque cette Monade a ete integralement et phy siquelllent restituee a elle-meme (c'est-a.-dire qU'elleest vraiment la Monade Unitissime, l'Unite eprouveedes Images), il n'est au pouvoir ni de la Nature, nid'aucun art, d'exciter celle-ei a un mouvement oua une progression quelconque, autrement que pa rquatre revolutions supercelestes (et de la es t engen dr e celui que nous avons voulu noterainsi a cause de son eminence) ; et c'estpour cctte raison qu'il n'est. dans Iemonde elemental, celeste ou superce leste, aucunc ~ u i s s a n c e creee, influcntiale,dont elle n'alt pas ctc absoluI11ent doueeet enrichie. C'est l'effet veritable decelle-ci que quatre homI11es ilIustres eta11lis de la Philosopbie ont atteint ensem ble (autrefois) dans leur reuvre; et eton

t ~ es, un jour, d'un si grand miracle de ceUe chose, se

consacrerent des Ie lendemain tout entiers a chanteret a precher les louanges de Dieu, Ie Trcs Haut, dece qu'it leur avait prodigue tant de Sapience et unpouvoir et un empire S1 grand su r les autres creatures.

LA M O N A D I ~ HIEROGLYPIlIQUB

HOIlZOI du TEIIPS

'11a: '

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58 59A MONADE ffiEROGLYPHIQUE

THEOREME XXIV

De meme que nous avons commence l'exorde dece petit livre pa r Ie Point, 1a Droite et Ie Cercle, etque nous avons drconduit de notre point mona

dique l'extreme effluxion lineaire de nos elementsen un cercle presque analogue a I'£quinoxia1, quiacheve sa circuition en 24 heures. de meme maintenant enfin nous consommerons et terminerons lametamorphose et 1a metathese de toutes les mamerespossibles du Quaternaire (definie pa r Ie nombre 24).pa r notre present vingt-quatrieme theoreme. a I'honneur et 1a gloire de Celui qu i (au temoignage de Jeanl' Archiprresul des Mysteres divins, dans la quatriemeet derniere partie du quatrieme chapitre de l'Apocalypse), siege sur un Throne, autour et devant lequel1es quatre Animaux (ayant chacun six ailes). disentNuit et Jour, sans repos : Saint, Saint, Saint est IeSeigneur Dieu Omnipotent, qui Etait et qui Est,et qui Viendra (venturus est) Ie meme que les 24

vieillards dans 1es 24 cathedres lllacees dans Ie cercle,udorent. prosterncs (ayant jete leurs couronnes d'Or

Ii terre). disant : Di!l;lJc es-tu, Seigneur, de recevoirGloire, Honneur et Vertu, parce que tu as cree touteschoses, et a cause de ta volonte, dIes sont et ont et ecreees Amen,

dit

la q n a t r i e m ~ lettre

l

Celui a qui Dieu a donne la volonte et l'habilete (I)de connaitre ainsi ce mystere divin pa r 1es monuments eternels des lettres, et de terminer plaeidissimement, Ie 25 janvier, ses travaux commences Ie13 du meme mois.

(II C'est Jean Dee l u i · m ~ m e qui 81 designe ici par l'initiale

grecque de lion nom: Delta. l el qui repond Limen, en ecbo auloubut, plus baut manifest<! par les puissance s ce-lesles. Ils'attribue toujours l u i - m ~ m e celie lettre l, dan. Ie dialogue de soncuricux o u v r a g ~ : A true and /ailhtul relalion. ou il a rapporle ses cunversalions avec les esprils. G. de G.)

LA MONADE ffiEROGLYPHIQUE

En l'an 1564. a Anvers

le i l'<Eil vulgaire ne verra qu'obscnrite et desesperera considerablement.

~

 

. . --

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~ ~ ~ ; Iif:

TABLE DES M A T ] ~ R E S

Note du Tyaducteuy . ••••• 5

I_A MONADF. HIEROGLYPHIQUE. 7

P16face • . . . . • 9

Theorfme prEmier 23

I I . 23

I I I 23

IV. 2-1V . 24

24

YII 25

VIII 2526

VI .

IX . .

26X .

XI . 'J.7

2728

XII.

XIII 30XIV.30

XV .

32XVI. XVII 34

XVIII. 35

38XIX.

XX . 39

XXI -1246XXII  48XXIII.

XXIV. 58