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La musique arabe Tome 1 by Baron Rodolphe d'Erlanger; Al-Fārābī; Abū N-Naṣr Muḥammad Ibn Muḥammad Ibn Tarkhān Ibn Uzlagh Review by: George Sarton Isis, Vol. 20, No. 1 (Nov., 1933), pp. 280-283 Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science Society Stable URL: http://www.jstor.org/stable/224894 . Accessed: 09/05/2014 17:26 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . The University of Chicago Press and The History of Science Society are collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Isis. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.69 on Fri, 9 May 2014 17:26:00 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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La musique arabe Tome 1 by Baron Rodolphe d'Erlanger; Al-Fārābī; Abū N-Naṣr MuḥammadIbn Muḥammad Ibn Tarkhān Ibn UzlaghReview by: George SartonIsis, Vol. 20, No. 1 (Nov., 1933), pp. 280-283Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/224894 .

Accessed: 09/05/2014 17:26

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28o ISIS, XX, I

read " base " or " basis "; p. 82, 1. 14, read " into " for " in "; p. 96, read mutawazi for mutawadhi.

Harvard University. WILLIAM THOMSON.

Baron Rodolphe d'Erlanger.-La musique arabe. Tome i. AL- FARABI, ABiY N-NASR MUIAMMAD IBN MUIAMMAD IBN TARKHAN IBN UZLAGH. Grand traite de la musique. Kitabu-l-mtisiq1 al-kabir. Livres I et II. Traduction frangaise. XXVIII+329 P., 125 fig. Paris, GEUTHNER, 1930.

Nous saluons avec plaisir la publication du premier volume de l'ceuvre monumentale a laquelle le Baron d'ERLANGER, aide du Baron CARRA De VAux et de MM. 'ABD AL-'AzIz BAKKOUCH et AL-MANNuJBI AS-SANOSI s'est consacre depuis de longues annees. Cette ceuvre ne comprendra pas moins de sept volumes: les vols. I a 4 contiendront la traduction francaise des trait's arabes fondamentaux; le vol. 5, un r6sume synthe- tique de ces traites; le vol. 6, les regles de la musique arabe moderne le vol. 7, des exemples musicaux.

Cette ceuvre est 'a rapprocher de celle de HENRY GEORGE FARMER, qui a ete souvent discut6e dans Isis (voir surtout vol. 8, 508-II ; vol. 9, 559; vol. 13, 375-76; vol. 15, 370-72). M. FARMER prepare une edition critique et une traduction anglaise des traites musicaux arabes. 11 a expose quelques unes de ses vues sur la transmission des idees musicales dans notre revue: Greek theorists of music in Arabic translation (Isis, 13, 325-33, 1930).

Pour en revenir l'aceuvre de M. D'ERLANGER, son premier volume contient la traduction des deux premiers livres du traite d'AL-FARABI, plus une introduction g6nerale, et une preface de M. CARRA DE VAUX. L'introduction ou " Avertissement " est assez maigre. L'auteur nous y donne une liste des auteurs qui seront representes dans sa collection: AL-FARABI, IBN SINA, SAFI AL-DIN et un commentateur inconnu de son KitaYb al-adwar, un compilateur anonyme du milieu du XVe siecle, enfin 'ABD AL-HAMID AL-LADHIQI (1512). Quelques autres traites, par

exemple ceux d'AL-KINDT et des Freres de la purete ne seront pas inclus parce qu'ils ont de6ja 6te traduits. Pour la traduction du grand livre d'AL- FARABs, l'auteur a fait usage de quatre MSS.: Leyde, Milan, Madrid, Beyrouth, dont les deux meilleurs (les deux derniers) sont malheureuse- ment incomplets.

La preface de M. CARRA DE VAux est a la fois fort instructive et sug- gestive. Qu'il me permette d'en citer quelques fragments (p. vii):

(( Cette theorie musicale, en principe, venait des Grecs; les savants arabes connaissaient plusieurs musicologues grecs; le traite de PTOLEMEE en particulier avait ete traduit dans leur langue; mais FARABI a donne a la theorie un cachet

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REVIEWS 28i

tout a fait personnel; il l'a clarifiee et approfondie; elle est devenue chez lui plus didactique dans certaines parties, plus analytique dans d'autres. L'ampleur de la composition, la penetration de l'analyse, le tour philosophique et subtil de la pensee s'alliant a une grande experience pratique, font de cette aeuvre l'une des plus remarquables du moyen Age. La musique enseignee dans ce grand ouvrage paraitra peut-etre a certains lecteurs bien pauvre: elle est purement melodique. D'harmonie, je veux dire d'accord entre les notes jouees simultanement, il n'est jamais question. Tout roule sur un instrument, assez modeste, en sonmme, le luth (al-'iid), instrument a quatre ou cinq cordes ne depassant guere le champ de deux octaves. C'est sur cet instrument si simple et sur d'autres plus primitifs encore, les tunbours a deux cordes, que le theoricien exerce toutes les ressources de sa science, toute l'acuite de son analyse. X

Les peuples anciens - Hebreux, Egyptiens, Grecs, Persans - utili- saient plus d'instruments, et des cheeurs nombreux * ils ont dfu developper une sorte d'harmonie. Mais l'Islam decouragea les efforts musicaux, et n'admit dans le culte que le melopee de I'adhdn, l'appel a la priere. traditionneliement attiibuee a un Abyssin nomme BILAL.

a La musique arabe se trouva donc reduite, en fait et en theorie, a la melodie. Mais combien de ce c8t6 elle se racheta; combien elle s'enrichit et s'affina I Toute l'ingeniosite du theoricien, toute la sensibilit6, toute l'inquietude de l'artiste portent sur la melodie. On arrive a employer des intervalles extremement tenus, plus petits meme que le quart de ton; on distingue quantite de genres, des forts, des faibles, des colore's, et plus de vingt modes dont douze sont souvent employes; on varie; on nuance; on deplace certaines touches de quantites minimes; on ajoute des notes supplementaires aux notes essentielles, des fioritures, des accents; on parvient a une subtilite merveilleuse. Avec si peu de moyens (I) la musique produisait sur les Orientaux une impression enorme..." (p. ix).

M. CARRA DE VAUX indique ensuite l'interet mathematique du Kitab al-misfqi, mais il use d'une fa9on de parler assez maladroite lorsqu'il dit: " Les logarithmes sont la en puissance..." 11 est a craindre que des lecteurs superficiels n'en concluent que les Arabes avaient en quelque sorte anticipe cette decouverte. A la suite d'une de mes conf6rences sur la science arabe a Beyrouth l'un des auditeurs vint me dire que ses ancetres avaient decouvert les logarithmes. Peut-etre avait-il lu cette pre6ace? Les logarithmes sont la comme la grammaire est dans le langage, ou comme les series de FIBONACCI dans la structure d'etres vivants (z), pas autrement. Mais continuons:

'( L'ecole pythagoricienne et neoplatonicienne voulut donc mettre la musique en nombres. Ne disposant pas de moyens pour mesurer les vibrations, elle se servit

(i) D'apr6s Mr. FARMER ces moyens etaient beaucoup plus riches que M. CARRA DE VAUX ne l'indique. Voir sa belle synth6se " Music " dans Legacy of Islam (Oxford, 356-75, 1I931).

(2) Voir mon Introduction, 2, 6i I.

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de longueurs de cordes; mais, gauche encore dans le maniement des fractions, elle commit dans son systeme quelques abus. La racine carree lui fit peur; ainsi pour le demi-ton qui, le ton etant 9/8, devrait etre (9)l FARABI rejette cette racine; il partage le ton en deux rapports fractionnaires in6gaux I8/17 et 17/16. Ces deux rapports sont de la forme i + iln; c'est ce que nous appelons rapports superpartiels et que les Grecs avaient appel6 rapports dpimares. La theorie musicale a donntS a ces rapports une importance v,6ritablement abusive. Constatant que l'octave, la quarte et la quinte (2/I, 4/3, 3/2), puis le ton (9/8), qui sont les rapports fondamentaux, avaient cette forme, elle voulut que, pour tous les rapports de la m8me forme, les notes fussent consonantes (melodiquement bien entendu); et cette pretendue loi, souvent invoquee, se trouva en contradiction avec le jugement de l'oreille. En physique on remarquera quelques tentatives pour creer une theorie de vibrations, et, a propos du passage de l'air dans les flfites, de d6licates analyses laissant entrevoir l'id6e de la dynamique des fluides. Signalons en outre dans le traitd de AL-FARABI et dans le commentaire i SAFIYU-D-DIN, de bons passages sur l'anatomie des organes de la voix a. (p. x).

Toute personne intelligente lisant ce traite (ou essayant de le lire) ne peut manquer de se demander: Quels rapports avaient toutes ces abstractions assez rebutantes avec la pratique musicale ? Malheureusement cette derniere est si mal connue qu'il est impossible de resoudre ce pro- bleme. II est fort probable cependant que les musiciens - les vrais musiciens, les musiciens musiquant - n'etaient pas plus savants au xe siele qu'au XXc. D'autre part il est certain que la musique fut pra- tiquee en Arabie avant l'introduction des theories grecques. "II se peut donc qu'au temps d'AL-FARABI la musique savante ait pris le cachet hellenique, en meme temps qu'une musique purement arabe, au milieu d'influences variees, subsistait dans le peuple." (p. xiii).

On peut se demander aussi " D'oii viennent les modes de la musique arabe actuelle ? " Mais les modes sont-ils vraiment inventes; ne se developpent-ils pas spontanement, inconsciemment, comme la syntaxe et la prosodie? Nous attendons impatiemment les reponses que M. D'ER- LANGER nous donnera lui-m6me dans son sixieme volume, car il est a la fois theoricien et praticien, un compositeur distingue qu'un long sejour en Tunisie a familiarise avec la musique d'orient.

On sait qu'il est impossible d'accompagner un chant arabe au piano parce que les intervalles de cet instrument ne sont pas suffisamment petits. M. CARRA DE VAUX suggere en terminant que l'on construise des orgues ou des pianos avec des quarts de ton, ce qui diminuerait de beau- coup les difficultes sans les supprimer entierement. Mais ne vaut-il pas mieux laisser la musique d'orient se developper seule, dans sa propre direction ?

La traduction est suivie de notes savantes qu'il eut ete tant plus com- mode de pouvoir lire au bas des pages: telles qu'elles sont. elles ne recevront pas l'attention qu'elles meritent. Je de3ire souligner l'une

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d'elles. AL-FARABI commence son grand livre a la maniere hellenistique:

(C Tu as exprime le d6sir de connattre l'art de la Musique tel que le concevaient les anciens. Tu m'as invitd a dcrire pour toi un livre traitant de ce sujet, facile a comprendre et a la portde de tous. J'ai tarde a executer tes ordres jusqu'a ce que j'aie lu attentivement les ouvrages des savants de l'Antiquitd qui sont parvenus jusqu'a nous, ainsi que ceux de leurs successeurs et ceux de nos contemporains. J'avais espere decouvrir dans ces 6crits ce que tu desirais savoir; j'aurais dtd ainsi dispense de composer un ouvrage sur un sujet ddjh trait6... D (p. i). (c Dans les ouvrages que j'ai lus, j'ai trouv6 que certaines parties de cet art etaient laissdes de cote, que les dires de leurs auteurs manquaient de cohesion et de clartd, surtout dans ce qui touche a la thdorie. On ne saurait imputer ces defauts a l'incapacite des auteurs anciens, ni laisser supposer qu'ils n'ont pas pu donner a cette science sa perfection. Ces savants 6taient nombreux, pleins de talent; ils n'avaient d'autre ideal que le progres de la Science. Ces gens d'une intelligence subtile se sont succ,dd; chacun 6tudiait les dires de ses prdddcesseurs pour augmenter, a son tour, les connaissances qu'il avait reques. D (p. 2).

L'idee de progres est ici tres clairement exprimee, et cela est fort remarquable, car cette idee est non seulement, comme le dit M. D'ER- LANGER, une chose assez rare chez les auteurs anciens - elle y est absente. Je ne connais qu'une exception, tres nette d'ailleurs, celle de SANkQUE (3).

GEORGE SARTON.

Al-fihrist 1i Ibn al-Nadim (Arabic edition of the Fihrist of IBN AL- NADIM, with an Arabic introduction by one of the professors of the Egyptian University). 6+528+8 p. Al-muktabah al-tajariyah al-kubra, SHARI' MUH. AMMAD 'ALI, Cairo, 1348 (1929-30).

This new edition of the Fihrist does not deserve to be reviewed in Isis for its merits, but it is worthwhile to speak of it as an example and a warning to others. I bought it because it was announced as containing an additional part of the text never published before which was found in the library of the late TAIMOR pasha. (i) This statement repeated on the title page is false,-but not entirely so. The facts of the caqe are as follows.

GUSTAV FLUJGEL'S edition of the Fihrist was posthumously published in Leipzig in I871-72 (see my Introduction, I, 662). This edition was based upon a number of MSS. none of which is complete and perfect. An important part missing at the beginning of the fifth book and dealing with the origin of kaIlm and the biographies of its founders was edited

(3) Voir mon Introduction, I, 248; II, 484. (i) This great Egyptian bibliophile and scholar has been many times quoted

in Isis (e.g., IO, 249; I5, 405). See biography by A. SCHAADE: AHMED TAIMUR pasha (I87I-I930) und die arabische Renaissance (OLZ, 33, 854-59, I930).

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