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La Musique dans les Bibliothèques d'Université: bilan d'une enquête Author(s): Nathalie Cousin, Mme Tristant, F. Ramonet, L. Lockner, C. Robillard, G. Dussaussois, M. Rosaz, M. Popin, N. Cousin, M. Ancelin, M. Gallais, Mme Bassédas, M. Tissot, D. Simon, D. Agniel, D. Prévôt, M. B. Ravenel, A. Trancard, J.-L. Béaud, C. Roux, J. Mas, M Boucher, Mme Dupont and M. Thérenty Source: Fontes Artis Musicae, Vol. 37, No. 3 (Juli-September 1990), pp. 248-261 Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres (IAML) Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23507902 . Accessed: 15/06/2014 04:46 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres (IAML) is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Fontes Artis Musicae. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.126.118 on Sun, 15 Jun 2014 04:46:23 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La Musique dans les Bibliothèques d'Université: bilan d'une enquête

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La Musique dans les Bibliothèques d'Université: bilan d'une enquêteAuthor(s): Nathalie Cousin, Mme Tristant, F. Ramonet, L. Lockner, C. Robillard, G.Dussaussois, M. Rosaz, M. Popin, N. Cousin, M. Ancelin, M. Gallais, Mme Bassédas, M. Tissot, D.Simon, D. Agniel, D. Prévôt, M. B. Ravenel, A. Trancard, J.-L. Béaud, C. Roux, J. Mas, MBoucher, Mme Dupont and M. ThérentySource: Fontes Artis Musicae, Vol. 37, No. 3 (Juli-September 1990), pp. 248-261Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres(IAML)Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23507902 .

Accessed: 15/06/2014 04:46

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248 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

La lecture publique ne peut prendre en compte cette activité culturelle spécifique. Le rapport réalisé par Gérard Herzaft sur la musique dans les bibliothèques ne conclut

il d'ailleurs pas que "malgré d'incontestables percées ici et là, la musique n'occupe pas une place notable dans les bibliothèques publiques".

On le voit, il y a convergence d'intérêts pour rendre évidente l'existence des biblio

thèques au sein des conservatoires. François Lesure, qui fut l'ion des premiers à inscrire

dans les urgences cet état de fait, doit être ici remercié pour sa vigilance.

Bibliographie succincte

Cahiers du Cenam n° 45: Les Ecoles de musique, Paris, 1987. Cahiers du Cenam n° 52: L'Edition musicale, Paris, 1989.

Guide du Cenam: La Musique ancienne, Paris, 1986.

Guide du Cenam: Guide du musicien amateur et professionnel, Paris, 1989.

La Musique dans les Bibliothèques d'Université: bilan d'une enquête

Nathalie Cousin (Paris, Université de Paris-Sorbonne)"

Cet article présente, sous forme de fiches descriptives, les résultats d'une enquête réalisée auprès de vingt-deux universités offrant un enseignement de musique ou de musicologie dans le cadre

d'instituts ou de départements universitaires. Ces instituts et départements sont, en général, inclus dans des Unités de Formation ou de Recherche (UFR) concernant plusieurs disciplines

(sciences humaines, langues, par exemple). La situation de ces bibliothèques est très hétérogène quant aux locaux et aux crédits affectés mais, grâce au dynamismes des enseignants, elles tendent à se développer depuis dix ans. Sont également présentés l'Institut de musique et de musique

liturgique (IML) et l'Institut de pédagogie musicale et chorégraphique situé à la Cité des Sciences de La Villette.

Summarises the results of a survey into twenty two universities which offer music or musicol

ogical courses within the framework of university institutes or departments. These institutes and

departments are generally included in the training or research units (UFR) covering several

disciplines (human sciences, languages for example). The situation of these libraries is very dissimilar as to premises and funds assigned, but, thanks to the enthusiasm of the teachers, they have been developing over the last ten years. Also presented are the Institute of Music and of

Liturgical Music (IML) and the Institute of Musical Teaching and Choreography situated in the

Cité des Sciences de la Villette.

Cet article est le résultat d'une enquête** réalisée auprès de bibliothèques d'U.F.R.

(Unités de Formation et de Recherche), d'Instituts ou de départements universitaires

dans lesquels un cursus musique ou musicologie existe à part entière (D.E.U.G.,

D.E.U.S.T., licence, maîtrise, diplômes de 3e cycle, C.A.P.E.S., Agrégation). Cela re présente vingt-deux universités1 sans compter celles qui intègrent des enseignements

Nathalie Cousin est bibliothécaire à l'U.F.R. de Musiaue et Musicologie de Pari s-,Sorbonne. * * Nous remercions très vivement toutes les personnes qui ont accepté de participer à cette enquête et à la ré daction de cet article. A la fin de chaque notice, figure le nom du responsable qui a fourni les informations données. 1 Cf. La Musique dans les universités, 2e partie: les filières classiques, Délégation régionale de l'O.N.I.S.E.P. de Besançon, 3e éd., juin 1987, 85 p.

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 249

spéciaux tels que pédagogie et animation musicale, musicothérapie, ethnomusicologie, sciences exactes etc., dans un cursus non spécifiquement musical, dont nous ne par lerons pas ici.

L'institut, le département ou la section musique est presque toujours inclus dans une

U.F.R. d'une ou plusieurs autrejs) discipline(s): sciences humaines (Dijon, Metz, Gre

noble, Poitiers), sciences et techniques (Brest), lettres (Lille 3, Lyon 2, Bordeaux 3), arts, philosophie (Montpellier, Paris VIII), langues ou sciences du langage (Pau, Lyon 2), histoire et géographie (Nancy). En fait, il n'y a qu'une seule U.F.R. (Paris-Sorbonne) et un seul département (Tours) de musique et musicologie, qui ne soient pas rattachés à

une autre discipline. La plupart des U.F.R. ont une bibliothèque et la section (institut,

département...) musique peut avoir selon le cas un fonds propre, ou bien faire partie d'un fonds plus général.2

Certaines U.F.R. n'ont pas du tout de bibliothèque; les étudiants et les enseignants doivent alors recourir à la bibliothèque universitaire (par exemple à Paris VIII). Ce

pendant, d'une manière générale, les bibliothèques d'U.F.R. et les bibliothèques uni versitaires ou interuniversitaires jouent un rôle complémentaire et elles sont très

souvent amenées à travailler en coopération comme nous le verrons. C'est pourquoi, nous avons étendu notre enquête à quelques-unes de ces BU (Paris, Strasbourg, Lyon

2, Lille, Bordeaux, Toulouse etc.) Nous terminerons par deux exemples d'instituts

parisiens un peu particuliers non universitaires mais qui méritent d'être présentés pour leur place dans l'enseignement et la recherche. Il s'agit de la bibliothèque de l'Institut de Musique et de Musique Liturgique (I.M.L.) dépendant de l'Institut Catholique de Paris et du Centre de documentation pédagogique de l'Institut de Pédagogie Musicale

et Chorégraphique (IPMC).

I Bibliothèques Universitaires

A. Paris

Nous avons pris le parti de ne pas détailler ici le fonds musical de la Bibliothèque

Sainte-Geneviève, déjà bien connu en France et à l'étranger,3 ni celui de la Bibliothè

que de la Sorbonne, qui a déjà fait l'objet d'un article paru dans la R.I.M.F. et auquel nous renvoyons.4

Nous préférons présenter succinctement deux de ses "annexes" qui font un effort

particulier envers la musique actuellement, la Bibliothèque du Centre Albert Chatelet

d'une part, et la Bibliothèque du Centre de Clignancourt d'autre part. La Bibliothèque du Centre Albert Chatelet 1 (8, rue Jean Calvin, Paris 5e) est plus

spécialement destinée aux étudiants de premier cycle. Encore peu fréquentée, elle

dispose pourtant d'une vaste et agréable salle de lecture. A noter une spécialisation sur

le cinéma et les arts du spectacle. C'est pourquoi, accessoirement ou par extension, on

peut y trouver quelques ouvrages ayant trait à la musique: chanson et ses interprètes,

folklore, pop-music, rock, rockabilly, country, jazz, théâtre, opéra, film musical etc.; il

n'y a pas de partitions. (Mme Tristant)

2 Pour l'historique et une présentation des enseignements donnés dans ces universités, nous renvoyons à:

M. Delahaye et D. Pistone, Musique et musicologie dans les universités françaises, Paris, H. Champion, 1982, 261 p. (Musique-Musicologie,- 11). 3 Cf. M. Garros et S. Wallon, Catalogue du fonds musical de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Kassel, Bärenrei

ter, 1967. Ses collections sont également répertoriées dans le R.I.S.M. Le fonds de la réserve ne s'accroît plus

(ce qui n'empêche pas que la bibliothèque générale continue à acquérir des livres concernant la musique). 4 Cf. J. Reboul, "Le Fonds musical de la Bibliothèque de la Sorbonne", in: R.I.M.F. /Revue Internationale de

Musique Française), n° 6, nov. 1981, p. 109—112.

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250 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

Bibliothèque de l'Université de Paris-Sorbonne. Bibliothèque du Centre de Clignan court [2, rue Francis de Croisset, F-75018 Paris)

Le fonds de documentation musicale à la Bibliothèque du Centre de Clignancourt a été

rassemblé (depuis 1971) pour tenter de satisfaire les besoins des étudiants de premier cycle en musicologie de l'Université Paris-Sorbonne. On y trouve, en salle de lecture, des ouvrages de référence: Grove's Dictionary of Music and Musicians, the New Oxford

History of Music, le Dictionnaire de la musique de M. Honegger, etc. En magasin, sont

proposés pour consultation sur place ou prêt à domicile, des ouvrages sur l'histoire de

la musique, les techniques musicales, les musiciens et les instruments (environ 600

livres), des partitions de poche (essentiellement les "grands classiques", 300 partitions disponibles actuellement). S'y ajoutent quelques collections de périodiques: Analyse

musicale, Diapason, Early music, la Revue musicale, Avant-scène opéra, dont le dernier

numéro paru est en libre accès en salle de lecture. Ce fonds se complète harmonieuse

ment avec un fonds de danse (histoire, technique, nédaeosie. mise en scène).

(F. Ramonet)

Bibliothèque de l'Université de Paris VIII — Vincennes (2, rue de la Liberté, F-93526 Saint-Denis Cedex 02)

A Paris VIII (St Denis), la situation est différente puisqu'il n'y a pas de bibliothèque d'U.F.R. La bibliothèque universitaire, créée en 1968, dispose d'une salle de lecture de 340 places et 24 places audiovisuelles. Elle rassemble 150000 volumes en lettres, sciences humaines, mathématiques et informatique et un fonds spécialisé sur la RDA.

Elle possède un peu plus de 2500 documents musicaux (statistiques de novembre 1989),

répartis en 360 partitions, 1500 livres, 9 périodiques en cours, 23 thèses (sur papier ou

microfichées), 172 maîtrises et 500 documents sonores, en majorité des cassettes mais

à l'avenir ce seront surtout des compacts disques. Le budget total pour les acquisitions est de 1.580000 F dont 38400 F pour la musique et les documents audiovisuels soit 2,45%. La bibliothèque participe aux catalogues nationaux et au réseau S.I.B.I.L. depuis avril 1989. (La bibliothèque de la Sorbonne fonctionne également sur ce réseau.)

[L. Lockner)

B. Province

Bibliothèque nationale et universitaire. Section Sciences humaines (6, place de la

République, F-67070-Strasbourg).

Collections: très difficiles à évaluer, le type de classement des ouvrages en magasins ne permettant ni comptage précis ni un pourcentage fiable; de plus, les ouvrages anciens

de musicologie sont mélangés avec les ouvrages d'art et archéologie. Il faudrait re

prendre chaque titre, ce qui est impossible, faute de personnel.

Personnel: un temps partiel de conservateur (environ 20%) pour les acquisitions en

musicologie. Locaux: pas de local particulier, les ouvrages sont par cotes et par formats dans les

magasins.

Usagers du fond musique: les étudiants de l'Institut de Musicologie, ceux du Conserva

toire, les professeurs de musique, quelques musiciens.

N.B.: excellentes relations avec certains enseignants de l'Institut, qui envoient régu lièrement leurs étudiants, font des demandes d'achat, participent aux commissions

consultatives d'acquisition, font visiter la BNUS à leurs étudiants en début d'année.

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 251

Collections spécifiques: dues à des dons et legs, — fonds Marie faëll (notamment correspondance) — fonds Boellmann-Gigout — fonds anciens: riches en psaumes, antiphonaires, graduels, tablatures, etc.

(répertoriés pour la plupart dans le RISM) — fonds de partitions (exclues du prêt) dont certaines éditions originales de Gluck

et des éditions monumentales du 19e siècle.

Enseignement spécifique: la BNIJS a préparé plusieurs années durant à l'option "musi

que" du Certificat d'Aptitudes aux Fonctions de Bibliothécaire. En 1989, le centre de formation professionnelle de Strasbourg a été supprimé au profit de celui de Nancy. La

BNUS participe toujours à l'enseignement de cette option à Nancy.

Renseignements sur le fonds: la BNUS ayant été constituée en 1871, son fonds de

départ est allemand. Ceci se reflète bien évidemment dans son fonds musicoloeique:

on y trouvera Bach et Mozart. (C. Robillard)

Bibliothèque interuniversitaire de Bordeaux. Section Lettres et Sciences humaines

(avenue des Arts, F-33405 Talence Cedex)

— Bibliothèque créée en 1878, spécialisée en lettres et sciences humaines.

— 200 places dans les salles de lecture (pour 14000 étudiants potentiels) — Personnel: 22 (conservateurs, bibliothécaires-adjoints, magasiniers). —

Budget annuel documentaire: 500000 F, dont 8000 F/ an consacrés à la musique, en

concertation avec deux enseignants de l'Université de Bordeaux III. — Fonds documentaires musicaux: 1000 volumes environ, 60 partitions (programmes

des concours), 300 volumes en dépôt par le GRAM. — Catalogues informatisés depuis 1987, réseau de catalogage SIBIL-FRANCE. — Accès à la banque de données musicologique RILM (payant). — Responsable des acquisitions en musique: Madame Yvard, conservateur.

(G. Dussaussois)

C. Coopération entre bibliothèques universitaires et bibliothèques d'U.F.R.

Dans de nombreux cas, bibliothèques universitaires et bibliothèques d'U.F.R. opèrent en collaboration dans divers domaines.

Achat concerté de documents

Dans certaines universités, la bibliothèque d'U.F.R. acquièrt de préférence des parti

tions et des documents sonores alors que la BU s'oriente plutôt ou exclusivement vers

les livres (Metz, Lille, Montpellier . ..) Parfois, la BU achète des ouvrages de référence

qui sont plus souvent consultés par les étudiants d'autres disciplines que par les

étudiants en musicologie: c'est ainsi que la BIU de Lyon 2 a acquis un fonds d'ouvrages

sur le romantisme allemand à la demande des germanistes, tandis qu'à Besançon (Uni versité de Franche-Comté), la demande provient fréquemment d'une autre discipline (histoire, philosophie, littérature) et concerne les rapports entre la musique et la socio

logie, ou la littérature ou la philosophie par exemple. Le fonds musical de la BU de Be

sançon contient aussi des livres généraux sur la musique, beaucoup d'histoires de la

musique, des dictionnaires, des monographies sur les musiciens; la bibliothèque d'U.F.R. de Sciences du langage (D.E.U.G.) n'a en revanche que très peu de musique; les étudiants vont surtout à la bibliothèaue du conservatoire, nlus riche en nartitions

et en ouvrages techniques. (M. Rosaz)

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252 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

A Lille 3, la BIU achète des ouvrages de musicologie proposés directement par les

enseignants de l'U.F.R. afin d'obtenir une meilleure répartition des crédits. La collabo

ration entre BU et U.F.R. peut aussi se traduire simplement par un échange de listes

d'acquisitions (Paris IV par exemple).

Répartition des thèses et maîtrises

En général, la bibliothèque universitaire a le dépôt des thèses dactylographiées,- on trou vera des informations sur le dépôt, la consultation et la reproduction des thèses dans:

J. Gribenski, French Language Dissertations in Music: an annotated bibliography =

thèses de doctorat en langue française relatives à la musique: bibliographie commentée, New York, Pendragon Press, 1979, p. XX—XXI.5 La bibliothèque d'U.F.R. a plutôt le

dépôt de maîtrises et parfois des thèses (pas systématiquement).

Participation au Catalogue Collectif National (CCNj

Les bibliothèques d'U.F.R. enregistrent leurs collections de périodiques dans le CCN

par l'intermédiaire de la BU (par exemple Toulouse, Poitiers...) ou par celui d'un Centre

Régional (CR) de coopération, par exemple la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie de Paris (U.F.R. de Musique et Musicologie, Paris IV).

Formation du personnel et gestion de la bibliothèque d'U.F.R.

A Toulouse, par exemple, la BU organise des séances d'initiation et de formation pour

les personnels des bibliothèques de section. Il y a également des réunions entre les

personnels de la BU et ceux des bibliothèques de section régulièrement. Les person nels des bibliothèques d'U.F.R. ont des statuts très divers: bibliothécaires, documenta

listes, moniteurs vacataires (étudiants), enseignants, administratifs... A Metz, une

employée de la BU vient travailler à la médiathèque deux matinées par semaine.

Informa tisa tion

Le réseau S.I.B.I.L. est maintenant implanté dans beaucoup de bibliothèques universi

taires et certaines bibliothèques d'U.F.R. pourront vraisemblablement s'y rattacher

(en projet à Toulouse par exemple).

II Bibliothèques d'U.F.R.

Nous avons adopté une présentation chronologique des bibliothèques les plus an

ciennes aux plus récentes.

5 Les maîtrises concernant la musique (toutes disciplines et universités confondues, sont recensées dans M. Delahaye et D. Pistone, op. cit. (Cf. supra, note 2). A partir de 1981, il faut consulter la Revue Internationale de Musique Française qui fait paraître régulièrement la liste des maîtrises et thèses soutenues dans les universi tés françaises ainsi que les sujets de thèses récemment déposés. Elle donne également des références de thèses

étrangères relatives à la musique française.

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 253

Université de Strasbourg 2, U.F.R. Arts, Bibliothèque de l'Institut de Musicologie

(22, rue Descartes, F-67084 Strasbourg Cedex)

La Bibliothèque de l'Institut de musicologie de Strasbourg a été créée avant 1912 par le Professeur Gustav Jacobsthal (fonds d'origine: 1'Akademischer Gesangverein Straß

burg). Elle possède environ 3300 partitions dont 300 éditions anciennes des XVIe au

XVIIIe siècles — répertoriées dans le R.I.S.M. — ainsi que des copies des XVIIIe ou XIXe

siècles, des collections monumentales etc. A cela, s'ajoutent 5000 ouvrages, dont 500

anciens, une centaine de maîtrises et thèses, des disques (650), des compacts (122), des

cassettes (1415). Beaucoup d'abonnements de périodiques ont dû être interrompus; il

en reste une vingtaine en cours actuellement: Acta musicologica, Archiv für Musik

wissenschaft, Analyse musicale, Basler Jahrbuch Historische Musikpraxis, Cahiers de

musiques traditionnelles, Contrechamps, Caecilia, Fontes artis musicae, Recherches

sur la musique française, Revista Musical Chilena, Revue de musicologie, RILM, The International Review of music aesthetics and sociology, The Organ Yearbook. Les

ouvrages — classés par genres (dictionnaires, histoires de la musique, partitions etc)

sont en accès indirect ou semi-direct.

La bibliothèque était d'une richesse exceptionnelle. Elle souffre aujourd'hui de

n'avoir pas été entretenue: manque de moyens (budget de 50000 F), locaux insuffisants

(salle de lecture de 16 places et 4 postes d'écoute), manque de personnel qualifié (deux

étudiants-moniteurs). Elle ne répond plus aux besoins actuels de l'Institut (500 étu

diants, 150 lecteurs actifs) et n'a connu aucune modernisation (informatisation et

audio-visuel). (M. Popin)

Université Paris-Sorbonne. Bibliothèque de l'U.F.R. de Musique et Musicologie6

(3, rue Michelet, F-75006 Paris)

C'est une des plus anciennes bibliothèques d'Instituts. Elle existe depuis 1951 et le

fonds provient à l'origine de la bibliothèque musicologique de Pierre Aubry, léguée à l'Université de Paris en 1910. Elle possède un fonds ancien de partitions d'opéra et

d'opéra comique des 17e au 19e siècles (fonds P. M. Masson et Th. Reinach), des par

titions des 19e et 20e siècles (fonds Frappier, Société des Compositeurs, Chailley Richez, P. M. Masson, A. Guilmant . . .) La plupart de ses donateurs l'ont enrichie

d'ouvrages musicologiques et de périodiques anciens, souvent rares. La bibliothèque

s'accroît régulièrement par achats ou dons. La politique d'acquisition est de favoriser

en priorité les partitions et livres ainsi que les documents sonores (compacts disques

depuis cette année) ayant rapport avec les programmes des cours et des concours. Le

budget annuel pour les acquisitions varie de 20000 à 30000 F avec les abonnements de

périodiques. La bibliothèque compte actuellement environ 6000 partitions, 4300 livres, 650

mémoires de maîtrises et thèses, 200 titres de périodiques dont une vingtaine en cours

et 1500 documents sonores (1000 disques 78t et 33t, 400 bandes magnétiques, 100

compacts-disques). Les écoutes avec partition se font sur place en liaison avec le labo

ratoire de musicologie. La bibliothèque participe au prêt-inter et au Catalogue Collectif

National (par l'intermédiaire de la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie). Des échanges ponctuels se développent avec d'autres bibliothèques ou discothèques: échanges de

listes d'acquisition, dépôts de livres, concertation pour les achats, visites organisées

6 Cf. N. Cousin, "La Bibliothèque de l'U.E.R. de Musique et Musicologie", in: R.I.M.F., n° 23, juin 1987,

p. 127—130.

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254 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

pour les étudiants, rédaction de bibliographies ou discographies (par exemple cette

année avec la Discothèque des Halles).

Malgré la richesse relative de ses fonds, la bibliothèque, comme d'ailleurs plusieurs autres bibliothèques d'U.F.R., connaît des difficultés parfois critiques, en raison du

manque de place, du manque de personnel, de l'insuffisance du budget pour maintenir

et développer les collections. Une mission d'enquête est en cours actuellement à

Paris IV; celle-ci devrait permettre une meilleure évaluation des besoins à plus ou

moins long terme. (N. Cousin)

Autres bibliothèques d'U.F.R. (à Paris)

Un certain nombre de bibliothèques d'U.F.R. peuvent aussi se trouver en possession de

fonds musicaux même si ce n'est pas leur fonction première. Nous pouvons citer par

exemple la Bibliothèque Gaston Baty,7 spécialisée dans le théâtre, qui dépend de

l'U.F.R. d'études théâtrales de Paris III. Elle possède un fonds de livres, disques, revues,

diapositives sur l'opéra. Elle reçoit aussi les maîtrises et thèses de Paris III dont plu sieurs sur ce sujet. Le fonds Féret contient une collection sur le cirque et le music-hall.

Les maîtrises et thèses sur des sujets musicaux sont fréquemment soutenues dans

d'autres U.F.R., par exemple de langues (anglais, allemand, espagnol... ), lettres moder

nes ou classiques, littérature française, histoire, histoire de l'art et archéologie, philo

sophie, psychologie, informatique, sociologie, ethnologie etc. On peut consulter ces

travaux dans les bibliothèques d'U.F.R. (maîtrises) ou les bibliothèques universitaires (thèses) de soutenance. Les D.E.A. (Diplôme d'Etudes Approfondies), en revanche, sont

rarement déposés sauf par exemple à la bibliothèque d'Occident Moderne (Paris IV) qui possède ainsi quelques D.E.A. de musicologie.

Départements et centres d'études

Parallèlement aux U.F.R., il faut mentionner l'existence, au sein de l'université, de

centres ou groupes de recherche pouvant être liés à d'autres institutions: par exemple, le "Centre d'études de la musique française aux XVIIIe et XIXe siècles" (Université

Paris-Sorbonne/Bibliothèque Nationale), le Groupe de recherche sur le "Patrimoine musical" (Paris-Sorbonne); ce dernier a acquis depuis sa création en 1984 plus de deux

cents ouvrages concernant les 16e, 17e, 19e et 20e siècles avec une spécialisation autour de Schütz, Bach, Liszt et l'analyse musicale.8 Le Centre de Musique Médiévale

(Paris-Sorbonne/Centre National de la Recherche Scientifique) a également constitué

un fonds d'ouvrages spécialisés.9

Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance (B.P. n° 1328, F-37013 Tours Cedex)

Le Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance (C.E.S.R.)9 est une des treize U.F.R. de l'Université de Tours. Il existe depuis 1956. Les étudiants de 3e cycle y ont accès

7 Bibliothèque Gaston Baty, Centre Censier, 13 rue Santeuil, 75231 Paris Cedex 05. Informations communi quées par Madame F. Chauvineau. On trouvera une notice plus générale dans: Les bibliothèques des universités de Paris: guide à l'intention des étudiants et des chercheurs, tome 1 (...) Paris: Réunion des bibliothèques universitaires de Paris, 1981, p. 113—114). 8 Informations communiquées respectivement par J. Mongrédien, E. Weber, N. Sevestre. 9 Documentation sur le C.E.S.R.: Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance: rétrospective et prospective, [Tours], C.E.S.R., 1982, 104 p.: ill. (brochure réalisée pour le 25e anniversaire du Centre et retraçant ses activités; liste des colloques et publications en appendice,- documentation communiquée par Madame M. Ancelin).

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 255

ainsi que les chercheurs français et étrangers; le centre entretient beaucoup de re

lations internationales (colloques, rencontres, conférences... ). Caractérisé par sa

pluridisciplinarité, il touche à la fois à la philosophie, aux lettres, à l'histoire de l'art, à la musique etc. La bibliothèque, riche de 35000 volumes est un des axes les plus

importants du centre. Une convention passée avec le C.N.R.S. lui permet d'avoir un

budget conséquent. Le fonds musical proprement dit est constitué de plus de trois

mille documents, notamment beaucoup de partitions modernes et de fac-similés, des

onvraves et des microfilms traitant unirmement de la Renaissance

(M. Ancelin)

Université de Poitiers. U.F.R. Sciences humaines. Département de Musicologie

(8, rue Descartes, F-86022 Poitiers Cedex; consultation: 15, rue de l'Hôtel Dieu)

La Bibliothèque du Département de Musicologie de l'Université de Poitiers est une

Bibliothèque associée au Service commun. Elle en remplit les conditions: ressources

distinctes, relation de coopération avec la B.U. par le C.C.N., gestion des documents, accès à l'information. Ouverte de la 1ère semaine de septembre à la 2ème semaine de

juillet, elle est accessible aux enseignants, étudiants et chercheurs d'Education mu

sicale et de Musicologie, ainsi qu'aux élèves du Conservatoire National de Région (C.N.R.). Fondée en 1961 par Solange Corbin en même temps que la "Classe de Musico

logie", elle devait permettre la préparation au Cj, à la Maîtrise spécialisée et aux Thè

ses de Musicologie en se dotant d'emblée des ouvrages et périodiques de base, des

éditions en facsimilé et transcriptions (surtout en musique médiévale), de l'encyclo

pédie M.G.G. Devenue Bibliothèque du Département en 1972 sous l'impulsion de

Dominique Patier, professeur responsable, elle dispose de 75m2 distribués en Salle de

lecture, Salle des partitions et Bibliothèque proprement dite. Une seule bibliothécaire

doit assurer le service du prêt, de consultation et le dépouillement des ouvrages et

périodiques. On peut estimer à 120 le nombre de lecteurs actifs au cours d'une année

universitaire, plus une trentaine de lecteurs occasionnels.

Le nombre approximatif total de documents est de 5.000 dont 2.500 livres et 2.500

partitions ou recueils de musique imprimée. Ce dernier fonds est constitué en partie

de dons (oeuvres classiques et romantiques, réductions d'opéras pour piano et chant), les achats étant réalisés sur le budget annuel en fonction des besoins de l'enseignement. Sont inclues dans le fonds documentaire des livres, les oeuvres de musique ancienne

et médiévale assorties d'un apparat critique ou d'un commentaire important. A ces

collections s'ajoutent 700 tirés-à-part, un fonds S. Corbin (56 ouvrages sur le chant

liturgique), 50 périodiques dont 33 en cours, des usuels majeurs comme la M.G.G. et

le New Grove Dictionary, une petite collection de microfilms concernant les manu

scrits de musique médiévale. Seize périodiques ont fait l'objet d'un dépouillement

systématique sur fichier perforé jusqu'en 1980. Chaque fiche permet de répertorier

5.000 documents sous les différentes rubriques "matières" et "compositeurs", chaque

article étant parallèlement numéroté et classé sur fiche papier. Il y a peu ou pas de dis

ques, les usagers ayant accès à la discothèque du C.R.D.P. — (Centre régional de

documentation pédagogique). L'achat d'une vidéo est programmé pour 1990.

La consultation des usuels et périodiques se fait directement en Salle de lecture. Les

3/4 des livres et des partitions peuvent être empruntés pour une semaine. Aucun

ouvrage ne sort de la bibliothèque en prêt-inter. Les demandes de photocopies d'articles

de revues répertoriées dans le C.C.N. se font par l'intermédiaire de la B.U. Les thèses

et maîtrises soutenues au Département y sont déposées et consultées sur place.

L'ensemble des documents est classé par format: A, B, C, D, lequel détermine leur

cote par ordre d'entrée (A. 120, C. 90). A part, les ouvrages collectifs (Colloques et assi

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256 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

milés), les répertoires et les thèses. Les partitions sont divisées en "Recueils", "petites

partitions en classeurs" et "Grands formats". Leur mode de rangement détermine égale ment leur cote. Quant aux fichiers, outre la bipartition classique en "auteurs", "ma

tières", ils comportent à part, des fichiers "compositeurs", "instruments", "analyses

d'oeuvres". Le fichier-matières est un catalogue méthodique qui groupe les fiches par

rubriques importantes (acoustique, chanson, musique baroque, théorie musicale etc.) Les partitions possèdent également leur fichier outre (compositeurs)/matières, les

rubriques de celles-ci mettant en évidence les formations instrumentales et les grandes formes. A part, la musique vocale divisée en musique religieuse et profane avec les

formes comme sous-rubriques (lied, messe, etc.). Le mode de classement des livres

n'étant ni thématique, ni chronologique ni biographique, les étudiants s'habituent

d'emblée à manipuler un catalogue et à organiser leur travail. Par ailleurs, l'éventualité

d'une informatisation ne présenterait pas de difficultés majeures, étant donné le dé

pouillement réalisé.

Petite bibliothèque, certes, mais d'un grand intérêt par sa composition et complétée Dar le fonds ancien de la B.U. et de la B.M., elle est le seul organisme à Poitiers aui rende

possible un travail approfondi. (M. Gallais)

Université des Sciences Sociales (Grenoble 2). U.F.R. Sciences Humaines. Département Histoire des Arts et Musicologie (B.P. 25, F-38040 Grenoble Cedex)

La bibliothèque du Département Histoire des Arts et Musicologie a été créée dans les

années 1964—1965 par Jean Giroux du Conservatoire de musique de Grenoble qui est

également à l'origine du D.E.U.G. musique dans ce département et qui avant cela, de

puis 1947, donnait des cours publics d'histoire de la musique. La bibliothèque est gérée

par une documentaliste. Le fonds musique étant mélangé avec le fonds histoire des

arts, il est difficile de l'évaluer avec précision; il représente approximativement le

tiers de la bibliothèque soit mille documents environ dont quatre cents partitions. Ce fonds est alimenté par une somme de l'ordre de 18000 F votée par le Conseil de

l'U.F.R. Les documents sonores (achetés également sur ce budget) servent uniquement pour

les cours,- ils sont rangés à part, dans le bureau du directeur et ne sont pas prêtés aux

étudiants. On compte actuellement 200 disques microsillons, 80 cassettes et une

trentaine de compacts-disques. Le directeur s'occupe lui-même de ces acquisitions en

fonction des programmes des cours: histoire de la musique, évolution de langage mu

sical, histoire des formes musicales, analyse, organologie. Les documents sont classés

par périodes et par genres; le fichier n'est pas encore fait. Les étudiants peuvent em

prunter ouvrages et partitions, souvent acquis en plusieurs exemplaires à cet effet,

moyennant une caution (100 F); cependant ils ne la fréquentent pas beaucoup pour une

raison géographique, les cours pratiques étant donnés au conservatoire; seuls les cours

théoriques ont lieu à l'université. Dans la réalité, la bibliothèque sert essentiellement

aux enseignants. (Mme Bassédas et M. Tissot)

Université de Reims. Bibliothèque de l'U.F.R. Lettres et Sciences Humaines10

(57, rue Pierre Taittinger, F-51100 Reims)

Le fonds a été créé en 1973. Deux personnes s'occupent de la bibliothèque, une docu

mentaliste et un enseignant. Les collections musicales se composent d'environ 1200

10 Source de ces informations: Groupe français, Enquête sur les bibliothèques musicales"; respon sables de la bibliothèque: M. F. de La Grandville et Mme Bosch.

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 257

partitions, dont 880 en prêt, 180 livres en usuels ou en prêt, 3 périodiques en cours et

220 documents sonores. On compte environ 60 lecteurs actifs et cinq cents prêts par an. Le budget, de 3500 F, permet d'acquérir une vingtaine d'ouvrages tous les ans. La

surface des locaux est de 20 m2.

Université de Rouen. U.F.R. Lettres et Sciences Humaines. Institut de Musicologie

(B.P. 108, F-76134 Mont Saint-Aignan)

La bibliothèque de l'Institut de Musicologie, ouverte elle aussi en 1973, occupe 30 m2

soit dix places disponibles en salle de lecture pour environ 200 étudiants inscrits. Elle est tenue par un moniteur vacataire qui assure 12 heures d'ouverture hebdomadaire.

Ses collections — environ 1400 documents au total — comprennent 400 partitions, 500

ouvrages, 350 documents enregistrés, 50 maîtrises soutenues à Rouen, 100 titres de

périodiques (abonnements en cours: Inharmoniques, Analyse musicale, Contrechamps,

Entretemps, les Cahiers du CENAM, Marsyas, Avant-scène Opéra). Elles sont en accès

indirect et répertoriées dans les fichiers auteurs et matières. Le budget est de 8000 F

par an len 1985, une dotation ministérielle de 15000 F avait été accordée!. La bibliothè

que pratique le prêt à domicile et le prêt-interbibliothèques. (D. Simon)

Université Lumière-Lyon 2. U.F.R. Lettres, sciences du langage et arts. Bibliothèque de Musicologie et d'éducation musicale (18 quai Claude Bernard, F-69365 Lyon Cedex 07)

Les locaux (350 m2, 36 places dans la salle de lecture) sont partagés entre la biblio

thèque de musicologie et une autre bibliothèque. Un bibliothécaire à 1/4 de temps aidé de vacataires en assurent l'ouverture. A l'origine, les livres de musique faisaient partie

d'un fonds d'ouvrages d'art donnés à l'Université en 1917; ils ont été séparés de ce fonds en 1974 lors de la création du département de Musicologie. Il y a actuellement 300

partitions, 3000 livres, 1500 disques microsillons, 12 périodiques en cours ainsi que les

travaux universitaires soutenus à Lyon 2. Ces collections sont répertoriées aux fichiers

auteurs, compositeurs et matières. L'accès est indirect. Voici le plan de classement

des ouvrages:

A — Lexiques et dictionnaires

B — Bibliographies C — Histoire de la musique D — La musique à Lyon (secteur peu développé) E —

Monographies sur les compositeurs F — Collections

G — Généralités et ouvrages d'esthétique

H — Formes de la musique et instruments

T — Techniques musicales (solfège, solmisation, pédagogies musicales) M — Mémoires de maîtrise, de D.E.A. et thèses.

Les documents sont à consulter sur place ou prêtés à domicile; il n'y a pas de prêt

interbibliothèques. Le budget annuel est de 25000 F; en 1988—1989, des crédits ex

ceptionnels de 20000 F ont permis la constitution d'un fonds de musique médiévale.

La bibliothèque est en contact avec la BIU, le C.N.R. (Conservatoire National de

Région) et le C.N.S.M. de Lyon. (D. Agniel)

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258 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

Université de Toulouse 2 — Le Mirail. U.F.R. Lettres, langage et musique (5, Allées

Antonio Machado, F-31058 Toulouse Cedex)

La bibliothèque de musique fait partie de la bibliothèque de l'U.F.R. de Lettres, Langage et Musique. Elle bénéficie grâce à cela de moyens en personnels et de locaux satis

faisants: 300 m2 avec une salle de lecture de cent places et une sonothèque avec six

postes d'écoute. Deux personnels techniques titulaires (ingénieurs d'études) sont

responsables du fonctionnement de la bibliothèque et des douze moniteurs.

Ces moniteurs vacataires sont des étudiants en 3e année, engagés pour l'année uni

versitaire et payés sur des crédits propres à l'U.F.R. Ils s'occupent du prêt, conseillent

les lecteurs et, de plus, aident largement à toutes les autres tâches: estampillage,

cotation, rédaction de fiches, lettres de rappels, rangements etc. Sur ces quatorze per

sonnes, trois s'occupent de la section musique. La bibliothèque est ouverte aux étudiants, enseignants et chercheurs. Les lecteurs

actifs sont au nombre de deux cents en musique et mille en comptant les autres

étudiants de l'U.F.R. Les collections — 22000 documents au total — concernent à la

fois la littérature française et étrangère, la linguistique, le cinéma et la musique. Cette

dernière collection a débuté en 1974 par l'achat du fonds Pincherle. La bibliothèque possède actuellement huit mille documents musicaux: 1200 partitions, 4000 livres, 500

disques, 100 compacts-disques, 300 cassettes, 15 thèses, 80 maîtrises, quelques D.E.A.,

enfin 50 titres de périodiques, signalés dans le C.C.N. dont 5 abonnements en cours.

Le budget pour la musique a été de 65000 F en 1989. Les ouvrages de musique sont

classés thématiquement avec des cotes alphanumériques (classement chronologique

pour la littérature, le théâtre, le cinéma). Les catalogues sont manuels sur fiches ou

imprimés mais le raccordement au réseau S.I.B.I.L. avec la BIU du Mirail est en projet.

(D. Prévôt)

Université de Nancy 2. U.F.R. des Sciences Historiques et Géographiques. Bibliothèque-Discothèque de l'Institut de Musicologie (23, Bd Albert 1er, B.P. 33—97, F-54015 Nancy Cedex)

Créée en 1979, la bibliothèque-discothèque accueille les étudiants en D.E.U.G., Li cence, C.A.P.E.S. ainsi que les enseignants de l'Institut et occasionnellement, les per sonnes poursuivant des recherches musicologiques, soit environ 120 lecteurs actifs. La

salle de lecture comporte 25 places, plus 6 places d'écoute avec une surface totale de

70 m2. Le directeur de l'Institut et une enseignante remplissant les fonctions de

bibliothécaire sont responsables du fonds. Ce dernier s'élève à deux mille documents: — 600 partitions de toutes périodes et de tous genres

— des facsimilés de manuscrits

(.Paléographie musicale ... ) — 800 ouvrages: musicologie, musique et science, musi cothérapie, pédagogie

— 600 disques et compacts: toutes périodes, tous genres, toutes

musiques — 10 titres de périodiques dont quatre en cours (Analyse musicale, L'Edu

cation musicale.. . ) — des thèses de 3e cycle et d'Etat, des mémoires de recherche en

option de licence et des mémoires de maîtrise.

Le budget — de 50000 F pour le fonctionnement de l'Institut —

provient de l'Etat, du district de Nancy et, pour les crédits exceptionnels, du Conseil général de Meurthe

et Moselle et du district de Nancy (respectivement 70000 F — ce qui a permis d'acheter

en particulier le New Grove's Dictionary — et de 30000 à 50000 F par an). La biblio

thèque reçoit aussi des dons de livres, partitions, documents pédagogiques, revues etc.

Les collections, en accès libre, sont classées chronologiquement (but pédagogique) et

répertoriées dans les fichiers auteurs et matières (catalogue manuel sur fiches). Elles

sont à consulter sur place uniquement; le prêt n'est accordé qu'aux enseignants

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 259

(préparation des cours etc.) La bibliothèque coopère avec la BIU de Nancy, où tous les

titres musicaux sont regroupés dans une salle spécialement aménagée, ainsi qu'avec la

bibliothèque du Conservatoire de Nancy. (M. B. Ravenel et A. Trancard)

Université de Metz. U.F.R. de Lettres et Sciences Humaines. Département Musique.

Médiathèque (Ile du Saulcy, B.P. 794, F-57012 Metz Cedex 1)

La création de la médiathèque remonte à 1978. Elle compte une cinquantaine de

lecteurs actifs parmi les étudiants de musicologie. La salle de lecture comporte 10

places plus quatre postes d'écoute ou audiovisuels (surface totale des locaux: 25 m2). Elle est gérée par deux moniteurs, une étudiante en maîtrise et un employé de la bi

bliothèque universitaire [cf. supra: "Coopération entre BU et bib. d'U.F.R."); elle ouvre une vingtaine d'heures par semaine. Elle a acquis 1650 partitions, 700 disques, 99

compacts-disques, 350 cassettes, 100 vidéocassettes, 12 vidéodisques, 14 périodiques dont 9 en cours (R.I.M.F., Ethnomusicology, Revue de Musicologie, Contrechamps, l'Avant-scène Opéra, l'Education musicale, la Revue musicale, Diapason-Harmonie, le

Monde de la musique), 7 mémoires de maîtrises soutenues à Metz. Les livres sont à la

bibliothèque universitaire [cf. supra: "Coopération entre BU et Bib. d'U.F.R.") Les revues et les partitions sont prêtées à domicile. Le budget est d'environ 50000 F (sub ventions variables). Les collections, en accès libre, sont classées, pour les partitions, par formats (grand ou petit) puis par ordre alphabétique de compositeurs. Les disques et

compacts sont numérotés dans l'ordre de réception puis classés par ordre alphabétique de compositeurs; (si la médiathèque s'informatise, le classement par numéros d'ordre

serait choisi). La médiathèque travaille en association avec la bibliothèque univer sitaire.

(J.-L. Béaud et C. Roux)

Université Paul Valéry (Montpellier 3). U.F.R. Lettres, arts, philosophie, linguistique (Route de Mende B.P. 5043, F-34032 Montpellier Cedex)

La bibliothèque de la section de musicologie est de création récente: 1984—1985. Elle

a acquis deux cents partitions de poche, quelques disques et compacts; elle est abonnée

à trois périodiques; son budget étant trop insuffisant, elle n'achète que très peu de

livres (il y en a davantage à la BU). (J. Mas)

Université de Lille 3. U.F.R. de Lettres, Communication, Film et Musique. Bibliothè

que Albert-Marie Schmitt (B.P. 149, F-59653 Villeneuve d'Ascq Cedex|

La musique a été rattachée à cette U.F.R. en 1987. Le fonds est de cent cinquante parti

tions, deux cents disques et cassettes, quelques périodiques et quelques livres; les

ouvrages de musicologie sont répartis entre l'U.F.R. et la bibliothèque interuniversi taire et sont achetés sur proposition des enseignants de l'U.F.R. La spécialisation du fonds est la musique contemporaine. La bibliothèque a en outre l'originalité de conser ver les pièces de compositions des étudiants faites dans le cadre d'un atelier à l'uni

versite [avec i /vrgeiuui iviaiiuumiij. (M Boucher et Mme Dupont)

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260 Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université

III Instituts non Universitaires

Bibliothèque de l'I.M.L. (12, rue Cassette, F-75006 Paris)

La bibliothèque de l'I.M.L. a ouvert ses portes au public en 1986. A l'origine, les fonds

proviennent de l'ancienne bibliothèque de l'Institut grégorien de Paris fondée en 1923

(devenu Institut Supérieur de Musique Sacrée en 1965, puis, en 1968, Institut de Musi

que Liturgique de l'Institut Catholique de Paris, enfin, en 1984, Institut de Musique et de Musique Liturgique). La bibliothèque conserve de par son origine un fonds impor tant de grégorien (travaux de Solesmes, recueils et fiches liturgiques); elle compte environ six mille partitions tant en musique vocale polyphonique sacrée et profane

qu'en musique instrumentale et mille deux cent ouvrages (orgue, musique religieu se ... ). Actuellement, les acquisitions en livres et en partitions sont plus éclectiques, le public étant plus diversifié et désireux de trouver des documents de tous styles et

de toutes époques, en liaison d'ailleurs avec les cours donnés à l'Institut. La bibliothè

que, ouverte à tous, pratique le prêt à domicile.

Quant aux revues, elle enregistre 120 titres dont 54 étrangers mais ce sont souvent

des collections fragmentaires,- à signaler toutefois une collection complète de la Revue

Grégorienne, de 1911 à 1964. Il y a une dizaine d'abonnements en cours. La biblio

thèque reçoit de plus les mémoires préparés par les étudiants de l'Institut (100 mé

moires sur la musique liturgique et 25 mémoires sur les méthodes pédagogiques Orff,

Kodâly... ). Les documents sonores ne sont représentés que par une centaine de

disques. Le système de classement et de classification utilisé est propre à la biblio tbéoue Les fichiers normalisés sont en cours d'élaboration

(M. Thérenty)

Le Centre de Documentation pédagogique de l'IPMC (Institut de Pédagogie Musicale

et Chorégraphique, Parc11 de la Villette, 211 av. Jean Jaurès, F-75019 Paris; tél. 42-40-27-28. Contact: Rosine Cadier, responsable pédagogique).

L'Institut de Pédagogie Musicale et Chorégraphique a été créé en 1984 à l'initiative du Ministère de la Culture et du Ministère de l'Education Nationale. Il joue un rôle actif

d'information et de communication entre les différents enseignements de la musique et de la danse en France et en Europe, ainsi qu'un rôle de formation des formateurs

dans ces domaines, quels que soient leurs institutions ou organismes. Le Centre de

Documentation pédagogique est un secteur très important de l'Institut; à lui seul, il

emploie quatre personnes à plein temps et fonctionne autant pour la préparation des

activités de l'IPMC (publications, actions de formation et de communication ...) que pour les utilisateurs externes. Il a été conçu en premier lieu en fonction de l'utilisation

pédagogique, c'est-à-dire comme un centre ou un outil "d'usage direct" de formation et

d'informations pour les enseignants; ceci explique les différences et les adaptations par

rapport aux autres centres de documentation et bibliothèques. Le Centre a commencé à constituer un fonds d'ouvrages, de méthodes, de partitions,

de documents sonores et audiovisuels à usage pédagogique et didactique. Il possède actuellement 5600 documents environ. Il dispose d'un budget de 130000 F par an pour la constitution du fonds et prévoit un accroissement annuel de deux mille documents

(dont une logithèque). Il envisage de réunir une collection exhaustive d'ouvrages de

11 L'IPMC est situé actuellement dans la Cité Administrative du Parc de la Villette. L'installation des locaux au sein de la Cité de la Musique est prévue pour 1991. Nous remercions vivement Madame Rosine Cadier qui nous a autorisée à résumer son article sur le centre de documentation paru dans les Cahiers du Cenam, n° 52, mars 1989, p. 69—73 et nous a fourni des précisions complémentaires.

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Nathalie Cousin: La Musique dans les Bibliothèques d'Université 261

pédagogie musicale et chorégraphique et de partitions de musique contemporaine d'in

térêt pédagogique. Il rassemblera aussi des revues, des mémoires (maîtrises, DEA, etc.) touchant à ce sujet. Parmi les autres domaines couverts, signalons un fonds en cours

de constitution concernant la danse, l'enseignement du jazz, les opéras pour enfants, les partitions de musique d'ensemble. Une autre des activités importantes du Centre

concerne la réalisation de dossiers documentaires (sur thèmes, formations, renseigne ments actualisés: éditeurs et distributeurs, catalogues auteurs etc.).

Cette conception tournée essentiellement vers les pratiques pédagogiques a déter

miné le mode de classement des documents et la mise en place d'une indexation par mots-clés permettant une recherche documentaire bien spécifique et adaptée exac

tement aux besoins des utilisateurs. Dans cette optique, l'IPMC a également créé une

"banque de données bibliographiques et pratiques pour la pédagogie de la musique et de la danse": ARTUS. ARTUS fonctionnera en réseau sur le serveur SUNIST avec des

centres associés en région pour localiser et avoir accès aux documents signalés dans

cette base. Le centre de documentation et la banque de données ARTUS pourront à ce

propos jouer un rôle important d'information sur l'édition musicale et chorégraphique.

L'expérience très originale poursuivie par le centre de documentation de l'IPMC

laisse entrevoir de riches possibilités de communication entre les diverses formes de

diffusion de la musique et de la danse au niveau de l'enseignement, des bibliothèques et centres de documentation, de l'édition ... Il serait souhaitable que les bibliothèques

d'enseignement et de recherche ou de conservatoires puissent participer directement

à ce projet dans la perspective d'un plus vaste réseau de coopération.

A la différence des bibliothèques universitaires, les bibliothèques d'U.F.R. ou d'in stituts n'ont la plupart du temps aucun statut défini. Leur situation se caractérise par leur hétérogénéité que ce soit au niveau de leur fonctionnement, de leur personnel, de

leur budget, de leurs locaux ou de leurs fonds. Un des problèmes est que l'on ne connaît

pas toujours l'existence de ces derniers ou qu'ils sont dispersés dans un fonds plus

général. Le futur Répertoire des bibliothèques musicales de l'A.I.B.M. contribuera

certainement à les faire mieux découvrir.

A côté de bibliothèques anciennes (Paris, Strasbourg, Poitiers), beaucoup de biblio thèques d'U.F.R. sont de création récente ce qui explique en partie que leurs collec

tions soient encore relativement modestes et peu connues. Cependant, malgré les diffi

cultés qu'elles rencontrent12 et que nous avons évoquées, elles sont en train de se dé

velopper de façon encourageante. Elles répondent en tout cas à une demande locale

évidente de la part des étudiants et des enseignants. Certaines d'entre elles ont déjà

acquis un rayonnement plus vaste. Elles poursuivent une politique de coopération déjà

assez structurée avec les bibliothèques universitaires, parfois aussi avec les bibliothè

ques de conservatoire ou municipales les plus proches,- la perspective de l'informatisa

tion devrait permettre d'accroître ces échanges au niveau national et international.

12 Pour de plus amples informations, nous renvoyons au Rapport Miquel sur les bibliothèques universitaires

françaises, Paris, La Documentation française, 1989.

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