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Lalimentation est reconnue comme l’un des facteurs majeurs influençant la fertilité, la conception et le dé- veloppement embryonnaire et fœtal. En effet, des déficiences en micronutriments ont été clairement identifiées lors de problèmes du système reproducteur, allant de l’infertilité aux défauts de structure fœtale, les complications de grossesses et lors de maladies appa- raissant dans la vie future de l’enfant. Il apparaît aujourd’hui que les mamans vivant en Occident subissent elles aussi des carences ou subcarences, connues jusqu’ici dans les situations extrêmes des pays pauvres. Celles-ci sont susceptibles d’engendrer des problèmes de fertilité et des risques de complications de grossesse. En effet, les risques accrus de complications de santé observées lors de grossesses rapprochées sont, entre autres, à attribuer très probablement à des déficits en micronu- triments (1) . Selon l’étude Lecerf (2) , une majorité de femmes enceintes ne reçoivent pas les apports quotidiens recommandés en vitamine B2, bêta-carotène et calcium ; plus des trois quart sont carencées en B1, B6, B9 et magnésium. Les études récentes démontrent l'importance cruciale de la vitamine D dans le bon déroulement de la grossesse et pour le développement harmonieux du futur enfant (3) . Déséquilibres lipidiques, pauvreté de la densité nutritionnelle, additifs divers, pilule contraceptive, toxiques, médicaments, stress épuisent progressive- ment les réserves micronutritionnelles cellulaires, la grossesse révélant par l’activation du métabolisme et l’augmentation des besoins les carences moins visibles jusqu’alors. Un bilan alimentaire qualitatif et quantitatif, ciblant les apports en macro et micronutriments, se révèle précieux dans la période périconceptionnelle, afin d’améliorer la santé de la jeune femme en âge de procréer, de lui permettre de corriger son alimentation et éventuellement de suppléer aux carences par des compléments alimentaires adaptés. La future maman est généralement très motivée pour initier des changements alimentaires même importants, mais la personnalisation des conseils par la mise en avant de priorités reste primordiale pour atteindre le plus rapidement possible le retour à un métabo- lisme optimal et offrir ainsi au fœtus le milieu idéal pour son développement. Laboratoire NUTERGIA La Nutrition Cellulaire Active ® Source de votre vitalité

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L’alimentation est reconnue comme l’un des facteursmajeurs infl uençant la fertilité, la conception et le dé-

veloppement embryonnaire et fœtal.

En effet, des défi ciences en micronutriments ont été clairement identifi ées lors de problèmes du système reproducteur, allant de l’infertilité aux défauts de structure fœtale, les complications de grossesses et lors de maladies appa-raissant dans la vie future de l’enfant.

Il apparaît aujourd’hui que les mamans vivant en Occident subissent elles aussi des carences ou subcarences, connues jusqu’ici dans les situations extrêmes des pays pauvres. Celles-ci sont susceptibles d’engendrer des problèmes de fertilité et des risques de complications de grossesse. En effet, les risques accrus de complications de santé observées lors de grossesses rapprochées sont, entre autres, à attribuer très probablement à des défi cits en micronu-triments(1). Selon l’étude Lecerf (2), une majorité de femmes enceintes ne reçoivent pas les apports quotidiens recommandés en vitamine B2, bêta-carotène et calcium ; plus des trois quart sont carencées en B1, B6, B9 et magnésium.

Les études récentes démontrent l'importance cruciale de la vitamine D dans le bon déroulement de la grossesse et pour le développement harmonieux du futur enfant (3).

Déséquilibres lipidiques, pauvreté de la densité nutritionnelle, additifs divers, pilule contraceptive, toxiques, médicaments, stress épuisent progressive-ment les réserves micronutritionnelles cellulaires, la grossesse révélant par l’activation du métabolisme et l’augmentation des besoins les carences moins visibles jusqu’alors.

Un bilan alimentaire qualitatif et quantitatif, ciblant les apports en macro et micronutriments, se révèle précieux dans la période périconceptionnelle, afi n d’améliorer la santé de la jeune femme en âge de procréer, de lui permettre de corriger son alimentation et éventuellement de suppléer aux carences par des compléments alimentaires adaptés. La future maman est généralement très motivée pour initier des changements alimentaires même importants, mais la personnalisation des conseils par la mise en avant de priorités reste primordiale pour atteindre le plus rapidement possible le retour à un métabo-lisme optimal et offrir ainsi au fœtus le milieu idéal pour son développement.

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Avant la grossesseLa situation idéale est celle de la consultation préconceptionnelle du couple de futurs parents, qui permet d’aborder la gros-sesse en santé dès la conception. Les problèmes de fertilité tendent à s’aggraver ces dernières décennies (14 % des couples consultent au moins une fois pour ce problème), et l’alimentation actuelle est l’un des facteurs incriminés (4).

Abordons les deux situations :

• La consultation idéale du couple avec projet de bébé : un bilan bionutritionnel de chacun des parents (IoMET®) permet de cibler les carences nutritionnelles et micronutritionnelles et de déceler les sources de toxiques (alcool, cigarette, médicaments, drogues) et de toxines pour un retour à une santé optimale. Une anamnèse complé-mentaire permet d’évaluer quantitativement les apports en protéines, en acides gras essentiels, saturés et trans, les vitamines (B1, B6, B9, B12, D), le zinc, le fer... Les terrains sont rééquilibrés à l’aide de conseils et compléments

adéquats. Si tout est bien suivi, en trois à six mois environ, les conditions optimales sont réunies pour mener une grossesse à son terme.

• La consultation du couple avec problèmes de fertilité : l’alimentation joue un rôle encore trop sous-estimé sur les phénomènes d’ovulation, fécondation, implantation et développement embryonnaire chez la femme, et sur la qualité du sperme chez l’homme (asthéno-, azoo-, oligo- et tératospermie). À nouveau, le bilan nutritionnel

complet permettra de déceler carences et excès des patients.

Le 1er trimestreLa conception et l’implantation

Avant la mise en place de la circulation placentaire, la densité micronutrition-nelle de la muqueuse utérine est responsable du bon développement du fœtus. Celle-ci peut présenter des carences alors que les dosages sanguins ne montrent aucune anomalie. Un régime pauvre en groupes méthyl autour de la période de conception induit une altération des cycles de la méthionine, ce qui a pour conséquences chez l’individu adulte un poids et une teneur en graisse supérieurs, une insulino-résistance, une ré-ponse immunitaire altérée, une tension artérielle élevée. Les défi cits en folates, B12, zinc et de méthionine, en début de formation du fœtus ont donc des implications importantes sur sa santé à long terme(5). L'homocystéinémie et les carences associées en B6, B9, B12 sont fréquentes chez les jeunes femmes ayant des fausses couches à répétition(6).Les éléments protecteurs des avortements spontanés sont le zinc et les vitamines B.En ce qui concerne les malformations de l’enfant, l’impact de la prise de folates est bien établi depuis longtemps pour les malformations du tube neural. Le zinc et le fer semblent bien impliqués également dans les spina bifi da, et les supplémentations minéro-vitaminiques en général diminuent les risques de malformations du tube neural et de becs de lièvre(6).

Le développement placentaire

Chez les femmes débutant une grossesse avec une anémie, la taille du pla-centa est inversement corrélée au statut en fer et en particulier à la ferritine sérique. L’anémie a un effet sur le potentiel de vascularisation placentaire et donc son développement tissulaire(5).Durant le premier trimestre, les capacités enzymatiques antioxy-dantes du placenta sont réduites. Des relations entre des défi ciences en antioxydants (zinc, sélénium, cuivre), des marqueurs de péroxydation lipidique et des altérations radicalaires du tissu placentaire ont été mises en évidence chez les femmes développant une pré-éclampsie au cours de la grossesse(5).

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Complémentation

La supplémentation en magnésium, élément protecteur de nombreuses complications de grossesse, dont le diabète, est surtout effi cace sur la croissance fœtale si elle est donnée dès le premier trimestre. Donnée plus tardi-vement, son effet sur d’autres dysfonctionne-ments métaboliques reste cependant positif(6).

Un apport minéro-vitaminique et un sou-tien hépatique adaptés peuvent apporter également plus de confort à la femme enceinte, en réduisant la fréquence et l’intensité des nausées, des crampes, de la fatigue.

Pour les mamans présentant une immunité négative à la toxoplasmose, un suivi nutri-tionnel attentif est nécessaire afi n d’éviter les carences dues à l’éviction de certaines caté-gories d’aliments, en particulier les fruits et légumes crus.

Conseils alimentaires

• Alimentation : l’objectif est plus qua-litatif.

• Régime riche en fruits et légumes, aromates, céréales complètes, légu-mineuses, poisson, viande de qua-lité, oléagineux (à l’exclusion des

arachides), huiles vierges première pression à froid.

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Les 2e et 3e trimestresL’organogenèse est terminée. Le développement des tissus et des organes fœtaux exige des quantités de macro et micronutriments plus importantes. Le deuxième trimestre, souvent le plus confortable pour la maman, est cependant celui durant lequel des complications plus ou moins graves, tel que le diabète gestationnel ou la prématurité, peuvent apparaître.

Pendant les derniers mois

Les besoins en acides gras essentiels sont importants, pour les besoins structurels des tissus en croissance, mais aussi la myélinisation du système nerveux de l’enfant grâce aux oméga 3 et pour le renforcement des stocks maternels en vue de l’allaitement. Un bon équilibre lipidique garantit égale-ment des ressources hormonales, en prostaglandines et autres médiateurs impliqués dans la grossesse, l’accouchement et le post-partum. Il est indis-pensable que les stocks maternels soient constitués de manière suffi sante pour aborder les derniers mois de la grossesse, principalement grâce aux graisses des poissons gras et des algues.Pour le dernier mois, l’accent est mis plus particulièrement sur l’équilibre de la fl ore intestinale maternelle, qui sera normalement transmise à l’enfant lors de l’accouchement.

Les menaces d’accouchement prématuré (MAP)

La prématurité est un phénomène multifactoriel. En ce qui concerne l'ali-mentation et le statut nutritionnel de la future maman, le rôle de certains micronutriments n'est plus à démontrer, en particulier le fer et le magnésium. Mais d'autres pistes sont à explorer, comme la correction d'une dysbiose afi n de diminuer le risque d'infection vaginale et / ou urinaire, qui sont des facteurs favorisant l'apparition de contractions utérines prématurées, asso-ciées ou non à une rupture prématurée de la poche des eaux. Une approche ciblée et personnalisée des problèmes alimentaires et de l’hygiène de vie de la patiente permet de réduire le risque de MAP.

Diabète gravidique

L’augmentation de l’hormone lactogène placentaire vers la 24e semaine de gros-sesse induit une résistance physiolo-gique à l’insuline, mais si elle s’ajoute à des défi cits latents, les glycémies deviennent pathologiques. Les éléments nutrition-nels régulateurs de la glycémie sont les vitamines B (B6 en particulier), le magné-sium, le zinc, le chrome, les acides gras polyinsaturés. Par exemple, les mères ayant développé un diabète gestationnel ont une concentration en magnésium abaissée dans le liquide amniotique, l’administration de supplé-ments minéro-vitaminiques adaptés améliore la tolérance glucidique. Les résultats optimaux sont obtenus en optant pour une alimentation à charge glycémique faible. Un stress oxydatif étant associé au diabète gravidique, le sou-tien des défenses antioxydantes (enzyma-tiques et non-enzymatiques) permet d’éviter les dégâts radicalaires structurels et fonction-nels de la mère et de l’enfant (5).

Conseils alimentaires

• Aliments à index et charge glycé-mique bas(7) : à favoriser.

• Légumes, fruits à l’état naturel, céréales complètes, quinoa, légumineuses, pa-tates douces, pommes de terre cuites en chemise, en portions à répartir sur la journée, tisanes, sirop d’agave, biscuits secs complets, chocolat minimum 70 % de cacao…

• Aliments à index et / ou charge glycé-mique élevée, à éviter : les sucres raf-fi nés, sirops, confi series, barres cho-colatées, les préparations à base de farines blanches, en particulier les piz-zas, baguette, pâtes, riz blanc, purée de pommes de terre, frites.

• Les fi bres, les protéines, les fruits rouges, la cannelle, l’ail, l’oignon, les

échalotes contribuent à réduire les pics d’insuline.

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Page 4: La Nutrition Cellulaire Active - Nutergia

Document strictement réservé aux Professionnels de Santé - Avril 2013

Bibliographie1- Smith GCS, Pell JP, Dobbie R. -

Interpregnancy interval and risk of preterm birth and neonatal death: retrospective cohort stu-dy. Br Med J 2003;327:313.

2- Lecerf JM et al. - Enquête ali-mentaire auprès de 50 femmes

enceintes dans le nord de la France. Cah Nutr Diet (1993) ; 28(6) : 350-358.

3- Hollis B. W. and Wagner C. L. - Assessment of dietary vitamin D requirements during pregnancy and lactation. Am J Clin Nut 2004 ; Vol. 79, No. 5, 717-726.

4- Agullo L. - La diététique de la fer-

tilité, Ed. Thierry Souccar, (2010), 158p.

5- Cetin I. et al. - Role of micronu-trients in the periconceptional period. Human Reproduction Update ; Vol.16, N°1 pp. 80-95, 2010

6- Curtay J.P. - Nutrithérapie : bases scientifi ques et pratique médi-

cale. éd. Testez, 2008 ; 768p 7- Médart, J. - Le régime IG diabète.

ed TH. SOUCCAR, 2007, 298p.8- Spatling L. - Magnesium defi ency

and preterm labour. in Itokawa Y. et al, Magnesium in health and disease, John Libbey (1989) : 363-366.

L’accouchementPlusieurs éléments semblent offrir une protection des com-plications d’accouchement. Le statut en zinc tout particuliè-rement constitue un facteur prédictif de la durée du travail, des hémorragies et de la rétention placentaire. La sup-plémentation en zinc permet de réduire la fréquence des césariennes, des hémorragies et autres complications. Le magnésium diminue le risque de survenue d’un faux tra-vail, de crises de tétanies et d’autres complications(8).De plus, les conditions d’accouchement vont infl uencer la composition de la fl ore intestinale du nouveau-né. Si le bébé est né par césarienne, ou par voie basse mais que l’adminis-tration d’antibiotiques a été nécessaire (présence de strep-tocoque bêta-hémolytique par exemple), si le périnée de la maman a été désinfecté lors de l'expulsion ou si le bébé a été lavé, l'administration de fl ore probiotique remplacera la contamination par voie naturelle.

L'allaitement et le post-partumL’alimentation à la suite d’une grossesse doit assurer la production de lait de qualité, le rétablissement optimal de la maman, et la reconstitution de ses réserves. La consommation de protéines, de lipides mono et polyinsaturés devient de plus en plus importante quantitativement parallèlement à la production de lait maternel. Les apports en minéraux, oligoéléments, vitamines, dont la vitamine D doivent être suffi sants, sans dépasser des apports caloriques qui engendreraient une prise de poids maternel. L’accent est donc mis une fois de plus sur les aliments à densité nutritionnelle forte.

En conclusionMalgré l’abondance de nourriture actuelle, nombreuses sont les jeunes femmes entamant une grossesse avec un état nutri-tionnel qui les fragilise ainsi que leur futur enfant. Les études montrent nettement l’impact des micro-nutriments sur le déve-loppement fœtal et la prévention des risques de complication, mais la nutrition périconceptionnelle a encore bien du chemin à se frayer dans la pratique obstétricale. Chaque future maman devrait bénéfi cier des informations nécessaires lui permettant de mener à bien et le plus confortablement possible cette belle aventure.

Une maman en forme et épanouie par une grossesse sans accroc majeur et un accouchement plus facile sera bien plus disponible pour son enfant, et préservera son potentiel de santé à long terme, ainsi que celui de l’enfant.

La consultation de nutrition et les modifi cations alimentaires sont un investissement que sont prêts à faire de nombreux jeunes parents. Afi n de répondre à leur motivation, il est important que le personnel médical qui les entoure soit formé et puisse investir du temps pour les aider dans cette démarche.

Geneviève VanbellinghenDiététicienne-Licenciée en Nutrition Humaine.Spécialisée en Nutrition Périnatale.

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