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La Pathologie Numérique et nunc et semper
Catherine Guettier
Service d’ Anatomie Pathologique Hôpitaux universitaires Paris Sud
APHP-Paris Saclay
Faculté de Médecine Paris Sud - Université Paris Saclay
Carrefour Pathologie 2020
Conférence SFP : Pathologie numérique
Absence de liens d’intérêt
La Pathologie numérique : définition
Utilisation d’une solution numérique pour l’examen histologique de cellules et tissus pathologiques
▪ Acquisition▪ Gestion ▪ Analyse▪ Partage
Lame de verre ACPUn seul pathologiste
Ressources biologiques
Applications▪ Diagnostic primaire▪ Teleextemporané▪ Télépathologie pour second avis▪ Analyse d’image▪ Recherche (IA) ▪ Enseignement
« Data » médicalesTissue-omics
Intégration avec d’autres data
RadiomicsGenomics
TranscriptomicsProteomics
Metabolomics
Impacts de la Pathologie numérique sur le Workflow
Stockage
Ergonomiedu travail
Qualité des coupes et
des colorations
Code 2D
Etape supplémentaire
dans leworkflow
Bruges UtrechtManchester
CoventryLeeds
Rennes
Paris APHPPraxea
Cerba
Grenade
Barcelone
Catania
Budapest
Genève
Medipath
La Pathologie numérique et les pathologistes
Sujet d’intérêt▪ Modernité▪ Portabilité▪ Quantification des biomarqueurs ▪ Partage
Points d’inquiétude▪ Modification complète de l’ergonomie de travail▪ Crainte de perdre de la qualité diagnostique▪ Délai dans le diagnostic (étape supplémentaire)▪ Concurrence pour les pathologistes à terme
L’expérience des Hôpitaux Universitaires Paris Sud
30 000 cas / an1 100 lames/jour
▪ ARS Ile de France▪ Grand Paris▪ APHP
Enseignement 2007
Téléextemporané 2013
PF Télépathologie 2014
Recherche 2016
Algorithme 2017
Routine 2018
Gain de temps, mesures, échanges internes, antériorités
Aide à la réorganisation des structures ACP
Téléconsultation de second avis
Quantification des biomarqueurs
Algorithmes d’aide au diagnostic
Recherche « OMICS »
Pourquoi passer à la pathologie numérique
Sommes-nous prêts passer à la pathologie numérique?
RéglementationFDA: Classe II/ ensemble du système Philips 2017,autorisation pour le diagnostic primaire Scanner Leica 2019
Marquage CE -IVD
Validation diagnostique
Villa Am J Clin Pathol 2018: 149: 344-351
Daily biopsy diagnosis in surgical pathology:concordance between light microscopy and whole-slide imaging in real-life conditions
La conduite du projet
▪ Groupe Projet d’amontRédaction du cahier des charges Prospection pour le hardware et le software
▪ Comité de Pilotage hebdomadaireIdentification et résolution des problèmes, surveillance des métriques
▪ Ingénieur en imagerieWorkflow de numérisation, formation du personnel médical et non
médical, veille technologique
▪ Implémentation progressiveImmunofluorescence juin 2016Toutes les lames sauf les frottis CV et LCR à partir de juin 2019
ServeurHP DL380 Gen 10, RAM 128GoBi-Xeon 8cores 3GHz
23 To 100 To
Ordinateur
• Workstation -Lenovo ThinkstationP510
• Hard disk 1TB SATA 3.5"" Hard Drive - 7200 rpm
• Exploitation System Win 10 Pro 64 bits
• Processor Intel Xeon E5-1620 V4
• Memory 16 Go
Carte graphique
• Nvidia QuadroM2000 (Dp x 4) -4GB
Ecrans
• Ecran Standard 24’’ for the LIS
• Ecran HQ 27’’ DICOM intégré 2560 x 1440 pour les lames numériques
Pathologie numérique : l’équipement
Vitesse réseau: 10Gbits/s
Progrès technologiques des scanners et de l’infrastructure2007 2016 2018 2020
Numérisation Bandes Tuiles Tuiles Tuiles/Bandes
Lecture code 2D Non Oui Oui Oui
Simplicité de l’interface Non Non +/- Oui
Temps 15x15mm (x40) 13mn 5mn 1mn 32 s
Détection tissu Non Non Non Oui
Rescan Non Non Non Oui
Résolution (obj 40) 250nm/pixel 120nm/pixel 120nm/pixel 120nm/pixel
Z-stack Non Oui Oui Oui
Fluorescence Non Oui Oui Oui
Chargeur 5 à 12 300 1000 1000
ViewerFormat
propriétaireFormats multiples Formats multiples Formats multiples
Stockage Gigaoctets Teraoctets Petaoctets Différents niveaux
Réseau Kilobits Megabits Gigabits Gigabits
Scanner
Support infrastructure
Qualité visuelle des lames numériques
2007 2020
Scanners de lames
Capacité de 60 à 1000 lamesLumière blanche/fluorescence
Débit de numérisation (15x 15mm): 60 à 100 lames / h
Capacité en lames
Facilité de chargement
Facilité d’utilisation de
la console
Rapidité de la numérisation
Qualité des images (taille du
pixel, flou)
Format d’images
ouvertFluorescenceZ-stack
Marquage CE IVD/FDA
Philips
Leica Leica
Hamamatsu
3D-Histech 3D-Histech
Christophe Deroulers, Université Paris Saclay
Quelles améliorations?
▪ Robustesse▪ Automatisation▪ Reconnaissance à 100% des codes 2D▪ Flou < 2%▪ Détection améliorée des sections tissulaires▪ Fonction « Rescan »?▪ Format d’images interopérables▪ Maintenance type équipement critique
▪ Comptage des mitoses
▪ Détection des agents pathogènes (HP)
▪ Polarisation
Les aspects IT
▪ Réseau informatique: 10Gbits/s
▪ Serveurs Taille moyenne d’une lame numérique biopsie : 0,6 GoTaille moyenne d’une lame PO: 2,7 GoTaille moyenne d’une lame FISH: 20 Go
▪ Stratégie de stockagePurge automatiqueSélection des lames numériques à conserverStockage chaud/Archivage/ Archivage froid
▪ Interface Données du Soin/ EDS/ Base de données Recherche et Valorisation
Postes de travail médecins
Ordinateur
• Station de travail - Lenovo Thinkstation P510
• Disque dur 1TB SATA 3.5"" Hard Drive - 7200 rpm
• Système d'exploitation Win 10 Pro 64 bits
• Processeur Intel Xeon E5-1620 V4
• Mémoire 16 Go
Carte graphique
• Carte graphique : Nvidia QuadroM2000 (Dp x 4) -4GB
• Stable pour la colorimétrie
2 Ecrans
• Pour le SGL un moniteur standard 24’’
• Pour les images un écran 27’’ DICOM intégré 2560 x 1440
Pays Logiciel Offre FormatsRéglemen-
tationRéférences
3DHistechHongrie
(Sysmex)
Case manager
Clinical viewer
SGL
Scanner +/- SWLeica Aperio SVS Hamamatsu
NDPI
3D Histech MRXSCE IVD
University
Hospital
Budapest
Philips Holland Intellisite Scanner + SW
iSyntax
Leica Aperio SVS* Hamamatsu
NDPI*
3D Histech MRXS*
CE IVD
FDA Class II
Saint-Jean de
Bruges
Leica
Biosystems
Europe/
USAE-slide manager
Scanner +/- SWLeica Aperio SVS Hamamatsu
NDPI*
3D Histech MRXS*
CE IVD
FDA Class IILeeds
Roche Europe uPath SW +/- Scanner
Roche Ventana BIF*
Leica Aperio SVS Hamamatsu
NDPI
3D Histech MRXS*FDA??
Sectra Suède
Sectra Digital
Pathology
Solution
SW
Leica Aperio SVS Hamamatsu
NDPI
3D Histech MRXS*
Roche Ventana BIF*
CE IVD Utrecht
Tribvn
HealthcareFrance Calopix SW
Leica Aperio SVS Hamamatsu
NDPI
3D Histech MRXS
Roche Ventana BIF
CE IVDLiège
Montréal
Telemis Europe TM Microscopy SW Europe
Intégration avec le SGL
Pathologie numérique: les solutions logicielles SGL/SGI
Qu’attend-on d’un SGI en pathologie numérique?
Liste de travail pour chaque médecin
Plateau virtuel: feuille de demande pdf, feuille de paillasse pdf, images de macroscopie, lames numériques
Information en temps réel sur l’état de chaque cas
Fonctionnalités et convivialité du viewer
Intégration de la macroscopie et du téléextemporané
Intégration des algorithmes de quantification et d’aide au diagnostic
Gestion du stockage et de l’archivage
Liste de travail
Plateau virtuelPlateau virtuel
ViewerMultiformatsFluiditéTrackingAnnotations
Quelles améliorations?
SGL/SGI un seul logiciel ou une interface robuste
Gestion de l’ensemble de la macroscopie
Gestion de l’examen extemporané
Gestion de la purge/stockage/archivage
Multiscanners
Interfaçage avec les algorithmes d’aide au diagnostic
Evolutivité
Le coût de l’équipement et du SGI?
Scanners: 600 000€ (1 scanner lumière blanches 1000 lames + 1 scanner lumière blanche et
fluorescence 250 lames + 2 scanners extemporanés monolames)
+ 200 000€ (nécessité d’un scanner lumière blanche supplémentaire)= 800 000€
SGI de pathologie numérique: 40 000€
Postes de travail (2500/poste): 70 000€
Serveur: 25 000€
1 000 000€ pour 30 000 dossiers/an
Les difficultés et les solutions
Préanalytique (qualité des lames)
Inadéquation des magasins de lames des colleuses de lamelles
Reconnaissance des codes Data Matrix
Détection des coupes tissulaires
Zones de flou
Interface SGL et IMS
Capacité de stockage limitée
Détails techniques en amont de la numérisation
Lames
Qualité des coupes
Colorations stables
Lamelles/film
Colle
Lamelle mal posée
Séchage +++
Codes 2D
Qualité de l’impression
Colorants
Imprimante thermique p à poste
5% à 20% de non reconnaissance
Magasins de lames
Chargeurs de lames colorateurs
Chargement du P1000
Chargeurs de lames colleuse de lamelles
Flou > à 20% de la surface numériséeNbre de lames %
8 juillet 12 / 716 1,68%9 juillet 33 / 823 4,01%11 Juillet 54 / 780 6,92%12 juillet 50 774 6,46%12 aout 41 / 523 7,84%13 aout 13/ 365 3,56%14 aout 6 / 407 1,47%22 Aout 20 /464 4,31%23 Aout 10 / 450 2,22%
Christophe Deroulers, Université Paris Saclay
Détails techniques de la numérisation
Profils
Spécimen
Tissu
Coloration
Profils au X20 et au X40: 3 profils standards (HES 20x,
Immuno 20x et biopsie gel) puis autres (cytologie, mitoses…)
Flou
Qualité des lames
Séchage
Amélioration des points de focus
Rescan
Défects
Détection intelligente des
tissus
Adaptation du profil
Intégration de l’étape de numérisation dans le workflow
Nombre de lames numérisées/jour
Lissage de la production des lames dans la journéeCoordination entre coloration et numérisationSéquence: lames immuno 1 , biopsies urgentes 1 , biopsies, PO prioritaires et lames immuno 2 , biopsies urgentes 2 , PO standardsLames d’immunofluorescence durant la nuit
juin
juillet
août
septembre
octobre
Nombre de lames numérisées /heure
P1000: 53s /lameP250: 1mn14s/lame
Les avantages sont-ils au rendez-vous
PATHOLOGISTS IN IDF % OF PATHOLOGISTS OLDER THAN 55 & 60 YEARS OLD
PATHOLOGISTS IN IDF % OF PATHOLOGISTS OLDER THAN 55 & 60 YEARS OLD
Gain de temps, mesures, échanges internes, antériorités
Aide à la réorganisation des structures ACP
Téléconsultation de second avis
Quantification des biomarqueurs
Algorithmes d’aide au diagnostic
Recherche « OMICS »
Amélioration du préanalytique
Moins de manipulation de lames (immunohistochimie)
Lecture des lames avec les internes
Partage de cas facilités avec les autres pathologistes
Vision globale des sections tissulaires
Archivage des lames clés
Comparaison avec les prélèvements antérieurs
Comptage, mesures, annotations
Pratique quotidienne
2013
Amélioration de la pratique quotidienne 1
Amélioration de la pratique quotidienne 2
Aide à la restructuration des activités ACP/Dématérialisation
• Diagnostic extemporané par télépathologie
• Télétravail• Station de travail adaptée :
• Double écran dont un avec résolution ≥4k
• Connexion filaire Ethernet (Pb des pare-feux)
Diamic
Calopix ou CaseCenter
Second avis en Anatomie Pathologique
Quantification des biomarqueurs
Marquage CE IVD et/ou FDARoche/VentanaVisiopharm3D Histech
Encore peu de « logiciels » disponibles ds le commerce
Conversion grâce aux projets IA
Quantification automatisée des fibres nerveuses épidermiques (Quantmetry)
Screening automatisé des foyers de cancer de la prostate (Context Vision)
Screening automatisé des foyers de cancer du sein (Primaa)
Screening automatisé des prélèvements de polypes coliques(Gustave Roussy- Cerba -Tribvn Healthcare)
Projet INNERVE
Punch cutané de 3 mm
Immunofluorescence pour la détection des fibres nerveuses et de la membrane basale épidermique
Scanner P250
Comptage des fibres
AUC : 0,95
Perspectives :- Améliorer les
performances de l’algorithme
- Développer une solution logicielle pour permettre au plus grand nombre de patients de bénéficier de cet examen
Financement HDH/BPI 2020
Algorithme de quantification de la densité des fibres nerveuses intraépidermiques par IA
Recherche « Omics »
Courtiol Nature Medecine 2019Saillard Hepatology 2020
Owkin
Adoption de la pathologie numérique
Novembre 2020
1PUPH 100%
1PUPH 100%
1 MCUPH 100%
1 PH 100%
1 PH 80%
1 PH 50%
1 PH 30%
1 PH 0%
1 PH Tps Pa NA
1 PHU 100%
1 AHU 60%
2 Internes 100%
3 Attachés NA
Conclusion: Si c’était à refaire?
Projet d’équipe
Une aventure stimulante
Persévérance/Endurance
Et nunc et semper
The team
• Sophie PREVOT
• Sophie FERLICOT
• Clovis ADAM
• Astrid LAURENT-BELLUE
• Pathologistes
PATHOLOGISTES
• Michel MARTIN
• Brigitte MESTRE
• Katia POSSEME
• Richard LONCHAMBON
• Techniciens
CADRES ET TECHNICIENS
• Mamess AZZOUD
• Anne JOUBERT
• Nicole PROUST
• Catherine MARCANTONIO
• Sophie RAUX
SECRETARIES
• Eric ADNET
• Eric POULLIER
INGENIEUR
INFORMATIQUE
• Olivier TRASSARD
INGENIEUR
IMAGERIE
• Jean-François POMEROL
• Vincent VERGER
• Jacques HANNABY
• Frédéric WUILQUE
INDUSTRIELS
PATHOLOGISTS IN IDF % OF PATHOLOGISTS OLDER THAN 55 & 60 YEARS OLD
Evolution de la réglementation
FDA: o Scanner de lames classe III en 2012o Classification en dispositif de Classe II de l’ensemble du système de
pathologie numérique (procédure de novo) de Philips (scanner et software, système de gestion de l’image, station de lecture) en avril 2017
“The bar for the analytical studies is especially high, as Philips utilized 4 sites, 27 pathologists, 2000 cases, 3400 slides (covering 20 organs and 54 sub-types), and 16,000 reads”.
Etats-unis
Canada
o Marquage CE IVD : déclaratif
Europe
PATHOLOGISTS IN IDF % OF PATHOLOGISTS OLDER THAN 55 & 60 YEARS OLD
La révolution numérique peut-elle avoir lieu?
La lame numérique fait-elle aussi bien que la lame de verre pour le diagnostic de routine?
Non infériorité par rapport à la lame de verre
▪ Pathologistes séniors entrainés à la lecture des lames numériques
▪ Au moins 60 cas de routine
▪ Délai d’au moins 15 jours
Concordance diagnostique intra-observateur
PATHOLOGISTS IN IDF % OF PATHOLOGISTS OLDER THAN 55 & 60 YEARS OLD
La révolution numérique peut-elle avoir lieu?
119 biopsies (749 lames)/ 3 pathologistes séniors/ délai >15j
▪ Concordance diagnostique LV/LN: 87.4%Discordances mineures 10,1%Discordances majeures 2.5%
▪ Défaut de concentration pour la lecture à l’écran▪ Mauvais affichage de la lame numérique (mauvaise qualité de la
lame de verre)
Villa Am J Clin Pathol 2017 sous presse
Daily biopsy diagnosis in surgical pathology:concordance between light microscopy and whole-slide imaging in real-life conditions
PATHOLOGISTS IN IDF % OF PATHOLOGISTS OLDER THAN 55 & 60 YEARS OLD
La révolution numérique peut-elle avoir lieu?
38 études sélectionnées
▪ % moyen de concordance diagnostique: 92.4%Kappa moyen : 0.75
▪ Temps diagnostique x 1.4 sur lames numériques
▪ Recommandations pour de nouvelles études