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Fiche pratique n°1 : La PBI : principes, étapes et enjeux. – CDHRC - 05/09/2011 1/2
I. Vers une définition de la Protection Biologique Intégrée (PBI)…
La PBI privilégie « des méthodes alternatives devant satisfaire des exigences à la fois économiques, écologique et toxicologique, en vue d’obtenir une récolte qualitativement optimale » (OILB 1980).
Pratiquer la PBI ≠ réaliser des lâchers d’auxiliaires
La PBI ne se résume pas seulement à l’introduction d’auxiliaires ; d’autres méthodes/moyens font également partie de la boîte à outils comme présenté ci-dessous.
II. Une boîte à outils assez fournie !!
Dessins : Sylvain Henry et veryicon.com
Témoignages de producteurs : « Je ne fais pas de PBI ; j'utilise des nématodes contre les otiorrhynques, chez nous on traite peu et j'observe des larves de coccinelles sur les foyers de pucerons. » Ce producteur fait de la PBI sans s’en rendre compte !
« La PBI c'est quelque chose où il faut être patient ; il faut toujours avoir un équilibre entre ravageurs et auxiliaires ; c'est justement quand on ne voit plus rien qu'il faut s'inquiéter ».
« En PBI plus on avance, plus on ose, il y a des choses qu'on aurait pas fait il y a 3 ans ».
« Les trois premières années ça nous a coûté plus cher que le conventionnel, la quatrième on a vu le bénéfice ».
Fiche pratique n° 1 : La Protection Biologique Intégrée :
Principes, enjeux et étapes
PBI
Prophylaxie
Observations et suivis des cultures
Traitements chimiques
compatibles
Lutte biologique
Lutte mécanique
Choix variétal
Pratiques culturales
Aménagement de l’environnement
Fiche pratique n°1 : La PBI : principes, étapes et enjeux. – CDHRC - 05/09/2011 2/2
III. Quelques principes de base en PBI :
Toujours agir en préventif : il faut anticiper la présence des ravageurs pour permettre aux populations d’auxiliaires de s’installer et d’être prêtes quand les ravageurs se multiplieront.
Accepter la présence de ravageurs : il faut atteindre un équilibre entre les populations d’auxiliaires et de ravageurs. La diversité crée la stabilité des écosystèmes.
La photo ci-contre illustre la notion d’équilibre entre ravageurs et auxiliaires : 50% de pucerons et 50% d’auxiliaires (1 larve de syrphe et des momies de pucerons non émergés).
N’utiliser les produits chimiques qu’en dernier recours : les interventions chimiques créent des « vides biologiques » et cassent les équilibres. La destruction totalement du nuisible entraînerait une absence de nourriture pour les auxiliaires qui s’en iront laissant ainsi les populations de ravageurs se re-développer.
IV. Par où commencer en PBI ?
Extrait d’une formation de l’AREXHOR PL, 2010.
V. 7 (bonnes) raisons de se lancer dans la PBI…
Raison n°1 : Réduction du nombre de substances actives disponibles.
Raison n°2 : Perte d’efficacité des spécialités commerciales et résistance des bio-agresseurs.
Raison n°3 : Contraintes d’application des produits phytosanitaires.
Raison n°4 : Réglementation de plus en plus stricte (usage autorisé, délai de rentrée, délai avant récolte, nombre d’application maximum…)
Raison n°5: Moyens de lutte alternative de plus en plus variés et efficaces (introduction d’auxiliaires, piégeage, phéromone, filets, taille, …)
Raison n°6 : Attentions et présences plus importantes au niveau de la culture (irrigation, fertilisation, techniques culturales…).
Raison n°7 : Pression sociétale croissante pour une alimentation saine et respectueuse de l’environnement
Etape 1 : Définir la démarche
de l’entreprise, sensibiliser et
former le personnel
Etape 3 :
Observer ses cultures, repérer
les plantes indicatrices,
rechercher les auxiliaires
Etape 4 :
Positionner les interventions
(lâchers d’auxiliaires, piégeage, taille,
sélection variétale, organisation du
parcellaire, utilisation de plantes
fleuries, plantes pièges…)
Etape 5 :
Aménager les abords de
culture (bandes enherbées,
plantes fleuries, haies
bocagères…)
Etape 2 :
Favoriser les produits dits
« compatibles PBI »
Se fixer des objectifs raisonnables ; ne pas vouloir tout changer
d’un coup ! ! !
Le Péron V.