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SOMMAIRE Introduction Section I : le matérialisme et le processus historique 1. la dialectique 2. le matérialisme dialectique 3. le matérialisme historique et dialectique Section III : l’économie selon Marx 1. la production, la consommation et l’échange 2. le capital, la plus-value 3. L’argent, la monnaie et la richesse Conclusion

la pensée de karl marks

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SOMMAIRE

Introduction

Section I : le matérialisme et le processus historique

1. la dialectique

2. le matérialisme dialectique

3. le matérialisme historique et dialectique

Section III : l’économie selon Marx

1. la production, la consommation et l’échange

2. le capital, la plus-value

3. L’argent, la monnaie et la richesse

Conclusion

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Introduction

Karl Marx est aujourd'hui surtout connu pour ses écrits politiques et économiques, mais c'était avant tout un philosophe et un historien, qui a essayé de comprendre, interpréter et surtout changer le monde. Nous essayons ici d'expliquer la « pensée » de Karl Marx.. Politiquement, le marxisme repose sur l’analyse de l’histoire et la participation au mouvement réel de la lutte des classes, pour l’abolition du capitalisme. Karl Marx considérait en effet que « l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Mais qui est Karl Marx ? Quelle est sa contribution dans l’économie ? et quelles sont les critiques qui peuvent retenir notre attention

Biographie de K.Marx

Karl Marx est né en 1818 à Trèves, en Rhénanie, dans une famille d’origine juive. En 1841 il est reçu docteur en philosophie. Il fréquente alors le cercle philosophique des « hégéliens de gauche », disciples du philosophe allemand Hegel (1770-1831) qui cherchent à tirer de l’enseignement du maitre des conclusions progressistes et matérialistes. Ses idées l’empêchent d’obtenir un poste de professeur, et il s’oriente vers le journalisme.

Marx s’éloigne des jeunes hégéliens de gauche à qui il reproche de ne pas s’intéresser suffisamment aux problèmes concrets de la transformation de la société et s’installe à paris. Il y écrit notamment, en 1844, un ensemble de textes importants qui ne seront publiés qu’au xx ème siècle sous le nom de manuscrits économico-philosophiques, dans lesquels il expose son adhésion au communisme sur la base d’une théorie philosophique dérivée de celle de Feuerbach. Marx qui, à Paris fréquente les cercles d’ouvriers et fait la rencontre d’Engels, est expulsé de France en 1845. Il se refugie alors à Bruxelles avec Engels. Ensemble ils rédigent l’idiologie allemande (1846), qui contient un premier exposé de la doctrine du matérialisme historique. en 1947, Marx publie un texte polémique intitulé Misère de la Philosophie, qui constitue une réplique à la Philosophie de la misère écrite peu avant par Proudhon. Avec Engels encore, il écrit la même année un petit ouvrage intitulé Manifeste du parti communiste, dans lequel sont résumés les principaux éléments de leur doctrine révolutionnaire. Il participe aux événements révolutionnaires de 1848 à Paris puis à Cologne, d’où il est expulsé en 1949.

En 1867 il publie le premier livre de son ouvrage principal, le Capital. En 1871, dans son ouvrage intitulé la guerre en France, il étudie « à chaud » la commune de Paris, qu’il considère comme la première forme historique de dictature de prolétariat. À la fin de sa vie, Marx suit la formation et le développement des partis socialistes en Europe, dont il critique à l’occasion les positions qu’il juge opportunistes. C’est en particulier le cas pour le parti social-démocratique allemand, dont la naissance s’effectue au congrès de Gotha en 1875 ; dans la critique du programme de Gotha qu’il rédige à cette occasion, Marx expose les grandes lignes de sa conception de la société communiste future. Marx est décédé en 1883.

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Section I : le matérialisme et le processus historique

Le matérialisme est le centre de la philosophie de Marx. C’est ainsi il prôna la philosophie doit remettre les pieds sur terre (concrétiser). La critique de l’idéalisme des « jeunes hégéliens » puis la critique de Feuerbach lui-même conduisent à revenir au sol d’où procèdent les idées et les idéologies aux rapports sociaux de production et aux processus historiques concrets.

Mais qu’est ce que la dialectique ?

1. La dialectique

Qu’est ce que la dialectique ?

La dialectique en philosophie, est la méthode de recherche de la vérité par la juxtaposition de deux thèses opposées.

Avant Kant, la dialectique est définie comme « logique de la vérité », ce qui en fait une philosophie du métaphysique, avec Kant, elle intègre le relationnel à travers la « critique de la raison pure », elle devient « logique de l’apparence », c'est-à-dire la discipline qui étudie, de façon radicalement critique, l’illusion vaine qui pousse l’esprit des hommes à dépasser les limites de l’expérience et à vouloir atteindre l’absolu, en l’occurrence les idées de Dieu, du monde et de moi.

Hegel remit la dialectique au centre de sa philosophie. Il considérait la dialectique comme la marche de la pensée selon sa propre logique, ce mouvement de la pensée correspondant à celui de l’être même.

Que s’ est-il passé chez Marx ?

Marx n’a pas repoussé la dialectique d’Hegel, mais s’est essayé de lui donner une interprétation matérialiste, c'est-à-dire il ne s’agit pas d’une dialectique de l’idée mais d’une dialectique de la matière. C’est le matérialisme dialectique.

2. Le matérialisme dialectique :

Pour Marx, la connaissance que l’homme a du monde est différente de cette réalité. On ne peut pas, en conséquence, baser un savoir que sur la réalité, objet de la pensée et non sur la pensée comme fin en soi.

Selon Marx, ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être social, c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience.

Le marxisme développa, notamment à l’initiative d’Engel, un matérialisme dialectique, qui affirmait que la nature est habitée par un processus dialectique de contradiction et de dépassement des contradictions et c’est à partir de là que l’on peut comprendre la dialectique qui anime l’histoire de la pensée.

LE MATERIALISME DIALECTIQUE SOUS FORME DE SCHEMA

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Superstructure (mode d’existence sociale)

Infrastructure (mode de production)

Forces productives

Matérielles

Rapports sociaux

NB : l’épaisseur des flèches indique l’intensité de la détermination

Selon Marx, l’état de développement des forces productives (la main d’œuvre, les moyens matériels et les méthodes de production) déterminent les rapports sociaux de production (ou la nature des relations sociales : rapport féodal, rapport salarial).

Ainsi, la base économique, ou l’infrastructure, constituée par les forces productives et les rapports sociaux, détermine, en dernière instance, l’édifice, ou la superstructure, avec ses formes juridiques, politiques, religieuses, intellectuelles, artistiques et philosophiques. Une telle conception est reproduite presque à l’identique par Friedrich Engels dans l’Anti-Dühring (1877).

3. Le matérialisme historique et dialectique

Le matérialisme historique et dialectique n’est pas une philosophie, c’est une science qui ne peut se comprendre que par confrontation avec la philosophie idéaliste. C’est la science des modes de production. Marx a utilisé le mode de production capitaliste comme cas d’application de sa science. Mais pour comprendre le procès historique et social du mode de production capitaliste, il a fait un « détour » par les modes de production antérieurs et a fait des « allusions » à l’après capitalisme. Le mode de production est donc la charpente théorique de cette science, c’est le concept central. Un mode de production est une totalité dans laquelle les différents éléments s’enchevêtrent et trouvent leur propre logique.

Pour Marx, dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré déterminé de développement de leurs forces productives matérielles. On peut donc approcher le concept de mode de production à travers cette correspondance. Mais quelle est la nature de cette correspondance?

Formes de conscience

sociale

Institutions juridiques et

politiques

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Il ne s’agit pas d’un équilibre statique ou d’une quelconque harmonie, il s’agit des formes d’articulations et de « cohabitation » des classes sociales à intérêts antagonistes, dans le cadre d’un (ou des) rapport social de production. Comme la production ne se fait que par le travail de l’homme, le rapport de production est d’abord un rapport de travail. C’est l’origine de tout phénomène économique. Pour travailler l’homme a besoin de sa force physique, de son intelligence mais aussi d’instruments de travail, de méthodes de travail et d’objets à transformer par le travail.

Pour Marx, « à un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou ce qui n’en est que l’expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles s’étaient mises jusqu’alors de forces de développement des forces productives qu’ils étaient, ces rapports deviennent des entraves. Alors s’ouvre une période de révolution sociale …. ».

Selon Marx, chaque époque historique est caractérisée par un mode spécifique de production et d’exploitation auquel correspondent un système de pouvoir particulier et une classe dominante. L’histoire est faite des transformations dont le moteur est la lutte des classes. De l’esclavagisme au féodalisme et du féodalisme au capitalisme, des transitions rendues nécessaires lorsque les forces de production « force de travail et moyens de production concrets, comme les machines » ne peuvent plus se développer à l’intérieur des relations de production existantes, c'est-à-dire aussi à l’intérieur des rapports de classes existants. Pour Marx la société est divisée en deux classes sociales : les capitalistes et les salariés. Les premiers possèdent les moyens de productions ; les seconds ne possèdent que leur capacité de travail. Les capitalistes achètent aux salariés leur force de travail, la combinent avec les instruments matériels de production pour fabriquer des produits qui sont des marchandises, ce qui permet de générer la plus-value. Ce dernier représente le but du mode de production capitaliste (MPC).

Section III : l’économie selon Marx

Pour Marx l’économie politique, branche des sciences sociales, est une forme de connaissance interne à la science des modes de production. Cette science c’est le matérialisme historique et dialectique, qui permet d’analyser les sociétés humaines en les intégrant dans la dynamique des rapports sociaux qui se créent entre les hommes dans le travail producteur de biens et services économiques. Marx n’est pas un économiste mais il a milité afin d’eclaircir certains concepts économiques à savoir :

La production, consommation et l’échange : dans la société capitaliste, il n'y a plus rapport direct entre le producteur d'un bien, et celui qui va le consommer la consommation, chez Marx, n'a pas le sens commun des économistes. Elle regroupe à la fois la consommation d'objets (matières premières, produits manufacturés, etc.) et la consommation du travail de l'homme. L'homme est toujours présent dans la réflexion de Marx, cela fait partie de son originalité par rapport aux économistes classiques. La production, c'est notamment la

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consommation du travail…L'échange final du bien, qui s'opère avec de l'argent dans la société capitaliste, finalise le cycle.

Le capital et la plus-value : Il regroupe plusieurs formes : le capital-objet (les machines, les produits), le capital-travail (les hommes à qui on peut acheter le travail), le capital-argent. La formation des richesses avait plusieurs origines avant Marx: les physiocrates y voyaient la productivité de la terre (cultures, élevages), les socialistes de l'époque y voyaient une exploitation des ouvriers par les patrons, et les libéraux y voyaient un prélèvement sur le prix de ventes des marchandises.

Marx nie tout cela. L'enrichissement vient de la création de la richesse. Cette création de la richesse vient du travail (la valeur-travail). L'employé a offert son travail à un patron, qui le rémunère pour son juste effort fourni. Mais le travail permet de dégager une valeur supplémentaire, qui sera récupéré par le patron, c'est la plus-value ( la plus-value est la valeur prise par les capitalistes sur le prix de la marchandise, après avoir payé les frais des matières premières, et les salaires des travailleurs).Ce n'est pas à proprement parler un vol : le salaire couvre véritablement les moyens de subsistance de l'employé.

L’argent, la monnaie et la richesse :

Chez Marx, la monnaie permet de tromper le salarié. L'esclave est payé par les subsistances vitales que lui procure son maître, tandis que le salarié croit obtenir un salaire monétaire qui lui offre une liberté de choix dans sa consommation. Mais cette liberté n'est qu'une illusion qui vient tromper le salarié sur sa situation réelle : en fait son salaire monétaire ne lui permet que d'acheter le minimum vital que le maître procurait directement à l'esclave. Cette illusion est l'apport essentiel de la monnaie dans les rapports sociaux du système de production capitaliste.

Les critiques de Marx :

selon Marx l’économie politique est la science qui étudie les rapports entre l’homme et la nature et des relations entre les hommes et cette dernière qui marque la séparation avec les autres économistes ( physiocrates, classiques, néoclassiques, …) qui considéraient que l’économie était régie par des lois naturelles et universelles (le laisser faire et le laisser aller traduisible par la liberté totale de détenteurs des capitaux face aux prolétaires et aux marchés) . Donc le rôle de l’économie est de surveiller la pratique de la bourgeoisie c'est-à-dire la manière dont elle produise et reproduise sa vie matérielle.

Dans la critique de la philosophie et le passage au communisme, les jeunes hégéliens, Bauer en tête, mettent l’esprit à la place de l’individu réel et ne font finalement que reproduire « en caricature » la spéculation. L’Idéologie allemande (1846) marque l’aboutissement de cette réflexion : passage au matérialisme philosophique, rupture avec l’hégélianisme et la conception spéculative de l’histoire, définition de sa propre conception de l’histoire, matérialisme historique. Ce bouleversement théorique est étroitement lié à une révision profonde des vues politiques de Marx. Suivant Engels, ils dévient communiste : la philosophie doit être réalisée (devenir réalité) et donc être niée en tant que théorie séparée

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de la pratique. Et puisque le sujet réel n’est plus l’esprit, mais l’homme, la réalisation de la philosophie, ce ne peut pas être autre chose que la réalisation pratique de l’essence humaine, l’homme débarrassé des deux puissances aliénantes par excellence, l’Etat et l’argent c'est-à-dire la propriété capitaliste.

Conclusion

En bref, retenons que la pensée Marxiste représente une rupture et en même temps un prolongement avec les théories précédentes : si l’économie politique avait pour objet l’étude des relations entre l’homme et la nature chez les classiques ou chez les physiocrates (création des richesses), il en est de plus chez les marxistes les relations entre l’homme et l’homme (les rapports de productions qui existent au sein d’une société donnée). C’est-à-dire la manière dont les capitalistes exploitent la classe ouvrière. Pour Marx la connaissance économique est à la base des connaissances de la réalité sociale c'est-à-dire c’est l’infrastructure qui détermine la superstructure par recours au matérialisme historique. Soulignons aussi à la différence des classiques qui distinguent trois types de revenus primaires (salaires, profits et rentes) Marx ne distingue que deux grandes catégories qui sont les revenus des travailleurs salariés et les revenus des propriétaires des moyens de production, englobés sous le terme générique de « plus-value ». Alors, on constate même si Marx se réfère aux classes sociales il n’est pas avéré de lui considéré comme classique car la plupart de ses critiques furent adressées à ces derniers qui ne comprenaient pas la réalité économique. Sans oublier également que les Keynésiens ont montré une insuffisance dans la pensé marxiste. A chaque période il y’a une théorie ou un ensemble des théories qui justifie son existence. Que peut-on dire à propos des théories économiques?

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Bibliographie

Jean Boncoeur et Hervé Thouément, Histoire des idées économiques de Platon à Marx, Nathan, 1994

Denis COLLIN, Comprendre Marx, ARMAND Colin, 2006

Ahmed TRACEN, économie politique, Afrique orient, 2005

www.wikipédia.fr

J. LATOUCHE-Epistémologie et économie chez Anthropos