La période duplessiste appelée aussi période de la grande noirceur est marquée par la corruption et le patronage. C’est un moment de l’histoire caractérisé par une alliance entre le Gouvernement, le clergé et les intérêts capitalistes étrangers.

L’État a mal compris son rôle de soutien économique parce qu’en fait, il abandonne au plus offrant l’exploitation des ressources naturelles du Québec ainsi que leur gestion.

Le 1er ministre, Maurice Duplessis, utilise des stratégies de développement discutables; en effet, il lutte pour l’autonomie provinciale en refusant des subventions fédérales et en créant un impôt provincial pour les compagnies (1947) et pour les particuliers (1954). Il favorise l’entreprise privée et exècre le syndicalisme qu’il associe au communisme. Il adopte plusieurs lois antisyndicales. De ce fait, le mouvement syndicaliste prend de l’ampleur et devient plus combatif (CSN, FTQ, CTCC). (lire pp. 123-124)

Les syndicats réclament : Maurice Duplessis

La semaine de 40 heures La formule Rand La hausse des salaires Un régime d’assurance-maladie (demande amorcée par le Bloc populaire)

D’autres groupes s’opposent au régime Duplessis tels des politiciens, des intellectuels (Refus global) et le clergé progressiste.

Ce gouvernement modernise aussi l’agriculture en la mécanisant. Le milieu rural en bénéficie certes, mais toutes ces politiques (électrification rurale, construction de nouvelles centrales) servent d’instrument de réélection. (lire pp. 115 à 117)

La population québécoise a fait des économies pendant la guerre notamment grâce aux bons de la victoire et il s’en suit une prospérité économique dans certains secteurs privilégiés :

Mines Chimie et pétrochimie Appareils ménagers Communications Transport Pâtes et papiers Tabac.

Cette croissance industrielle est due :

À la guerre froide À la reconstruction européenne d’après guerre qui offre un vaste débouché pour les produits

canadiens À la voie maritime du St-Laurent subventionnée par les États-Unis pour le transport du minerai Au besoin de matières premières pour investir dans les usines du Québec (lire pp. 119 à 121)

La période duplessiste est aussi celle du baby boom. Dans l’ensemble du Canada, on parle de plus de 6 millions de naissances. De plus, l’évolution de la médecine (vaccination, lait pasteurisé, meilleurs soins) donne plus de chances de survie aux enfants.

L’immigration aussi est en croissance. Les nouveaux venus (400 000 au Québec) arrivent surtout d’Angleterre mais encore d’Allemagne, de Pologne, d’Italie et de Grèce. Ayant connu la misère dans leur pays, ils recherchent une prospérité nouvelle et s’établissent surtout à Montréal, augmentant ainsi la main d’œuvre industrielle. (lire p. 122)

Baby boom:Augmentation impressionnante de la natalité.

L’État:Pays distinct régi par un gouvernement ou par l’ensemble de l’administration publique.

Formule Rand: Prélèvements à la source des cotisations syndicales.