6
Publication interne mensuelle de l’association Nature Nord Isère « Lo Parvi » 14 le petit Cozance 38460 TREPT Site internet : http://lo.parvi.free.fr Lo Parvi Tél : 04-74-92-48-62 Secrétariat-Accueil : [email protected] Direction : [email protected] Etude : [email protected] Animation : [email protected] Sommaire P1 Edito P2 CR du CA de juin 2012 Lo Parvi y était P3-4 Le projet agricole " le marais des mûres '' à Bourgoin P5 Qui a oublié d'éteindre la lumière ? L'espèce du mois P6 Agenda et Rendez-vous La Plume de l’Épervier La Plume de l’Épervier Connaître, faire Connaître, faire connaître et connaître et protéger le patrimoine naturel protéger le patrimoine naturel Septembre 2012 – Circulaire N°316 Septembre 2012 – Circulaire N°316 Edito Edito La Nature n’a pas besoin de Nous… C'est Nous qui avons besoin d’elle ! Et même, Elle peut très bien se passer de Nous… 1. La volonté de « protéger la Nature » date du début du 20 ème siècle avec la création de la Ligue de Protection des Oiseaux(LPO) et de ses premières réserves. L’Après-guerre et ses profondes mutations agricoles et donc les premiers dégâts occasionnés aux milieux dits naturels, a vu s’installer progressivement les Réserves Naturelles, les Réserves Biologiques, les Réserves Forestières, les Parcs, les Conservatoires, les Espaces Naturels Sensibles (ENS) et à partir des années 80 les Réserves de Biosphères (UNESCO), Natura 2000 (Europe) etc… Mais même avec cet ETC… tout cela ne représente que 2% du territoire européen, 8% si on inclut les sites classés, peut-être 16 à 17% des zones classées Natura 2000 achevées et encore sans tenir compte des superpositions de structures. Parallélement, le massacre continue ! « Après nous le Déluge… » 2. Comment ne pas être pris de découragement, de vertige même devant l’ampleur de la tâche restante alors que le réchauffement climatique nous presse de réagir ? Comment, surtout, nous protéger, Nous, de notre sottise, de notre soif de consommation, de domination, et surtout de notre foi aveugle dans le Progrès ? Comment retrouver et faire retrouver le sens de la sobriété, de l’économie, de l’humilité devant les fonctionnements de la Nature pour œuvrer avec elle dans un équilibre mutuel ? 3. Dans le tableau des idées proposées par les participants au séminaire du 16 juin 2012 à ce sujet, sur 28 lignes, 2 seulement sont consacrées à la poursuite de la protection des Milieux naturels. Tout le reste reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher, promouvoir (2), suivre, participer, planter, améliorer, accompagner, mobiliser, organiser, vulgariser, former, donner des idées d’actions. Volonté réelle ou seulement sentiment de l’urgente nécessité de nous conserver une nature qui nous soit accueillante, belle et généreuse pour ne pas dire nourricière ? Refus surtout de cet être indomptable, multipliant les catastrophes naturelles, existant sans nous et non plus pour nous, comme nous le croyions, que nos erreurs semblent nous promettre désormais. 4. Depuis plus de 30 années, Lo Parvi met toute l’énergie de ses salariés, bénévoles et adhérents au service de cette idée, mais chacun d’entre nous peut faire davantage encore. Agissons, agissons de toutes les manières, « n’ayons pas peur », les actes sont plus parlants que les paroles. Les petites choses font les grandes choses et multipliées, surtout, elles finissent par peser (la dernière circulaire nous permet de mesurer combien la volonté de manger mieux ébranle déjà les systèmes). Continuons, Bonne rentrée à tous et Bon courage ! Françoise Blanchet PS : Le groupe de travail mis en place reste ouvert à tous et à toutes vos idées

La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

Publication interne mensuelle de l’association Nature Nord Isère « Lo Parvi »14 le petit Cozance 38460 TREPT

Site internet : http://lo.parvi.free.fr

Lo Parvi Tél : 04-74-92-48-62

Secrétariat-Accueil : [email protected] Direction : [email protected] : [email protected] : [email protected]

Sommaire P1 EditoP2 CR du CA de juin 2012 Lo Parvi y était P3-4 Le projet agricole " le marais des mûres '' à Bourgoin P5 Qui a oublié d'éteindre la lumière ? L'espèce du mois P6 Agenda et Rendez-vous

La Plume de l’ÉpervierLa Plume de l’ÉpervierConnaître, faireConnaître, faire connaître et connaître et protéger le patrimoine naturelprotéger le patrimoine naturel

Septembre 2012 – Circulaire N°316Septembre 2012 – Circulaire N°316

EditoEditoLa Nature n’a pas besoin de Nous…

C'est Nous qui avons besoin d’elle ! Et même, Elle peut très bien se passer de Nous…

1. La volonté de « protéger la Nature » date du début du 20ème siècle avec la création de la Ligue de Protection des Oiseaux(LPO) et de ses premières réserves.

L’Après-guerre et ses profondes mutations agricoles et donc les premiers dégâts occasionnés aux milieux dits naturels, a vu s’installer progressivement les Réserves Naturelles, les Réserves Biologiques, les Réserves Forestières, les Parcs, les Conservatoires, les Espaces Naturels Sensibles (ENS) et à partir des années 80 les Réserves de Biosphères (UNESCO), Natura 2000 (Europe) etc… Mais même avec cet ETC… tout cela ne représente que 2% du territoire européen, 8% si

on inclut les sites classés, peut-être 16 à 17% des zones classées Natura 2000 achevées et encore sans tenir compte des superpositions de structures.

Parallélement, le massacre continue ! « Après nous le Déluge… »

2. Comment ne pas être pris de découragement, de vertige même devant l’ampleur de la tâche restante alors que le réchauffement climatique nous presse de réagir ? Comment, surtout, nous protéger, Nous, de notre sottise, de notre soif de consommation, de domination, et surtout de notre foi aveugle dans le Progrès ? Comment retrouver et faire retrouver le sens de la sobriété, de l’économie, de l’humilité devant les fonctionnements de la Nature pour œuvrer avec elle dans un équilibre mutuel ?

3. Dans le tableau des idées proposées par les participants au séminaire du 16 juin 2012 à ce sujet, sur 28 lignes, 2 seulement sont consacrées à la poursuite de la protection des Milieux naturels. Tout le reste reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher, promouvoir (2), suivre, participer, planter, améliorer, accompagner, mobiliser, organiser, vulgariser, former, donner des idées d’actions.Volonté réelle ou seulement sentiment de l’urgente nécessité de nous conserver une nature qui nous soit accueillante, belle et généreuse pour ne pas dire nourricière ? Refus surtout de cet être indomptable, multipliant les catastrophes naturelles, existant sans nous et non plus pour nous, comme nous le croyions, que nos erreurs semblent nous promettre désormais.

4. Depuis plus de 30 années, Lo Parvi met toute l’énergie de ses salariés, bénévoles et adhérents au service de cette idée, mais chacun d’entre nous peut faire davantage encore. Agissons, agissons de toutes les manières, « n’ayons pas peur », les actes sont plus parlants que les paroles.

Les petites choses font les grandes choses et multipliées, surtout, elles finissent par peser (la dernière circulaire nous permet de mesurer combien la volonté de manger mieux ébranle déjà les systèmes). Continuons, Bonne rentrée à tous et Bon courage !

Françoise Blanchet

PS : Le groupe de travail mis en place reste ouvert à tous et à toutes vos idées

Page 2: La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

18/09/2012

2

AA

Compte-rendu du Conseil d'Administration du 11 juin 2012

Examen de la situation financière.

Modification du budget prévisionnel ; l'augmentation de salaire des animateurs entraîne l'augmentation des charges afférentes. La prise en charge du salaire des animateurs d'été à l'étang de Lemps apparaît aussi en charges nouvelles, mais elle sera intégralement compensée par le Conseil Général.Vote du budget modifié : Approuvé à l'unanimité.Point sur l'état de réalisation du budget. Nécessité d'avoir une réserve de trésorerie pour absorber les paiements, nos activités sont souvent remboursées avec beaucoup de retard. Cette réserve est déjà importante, mais elle doit encore être augmentée.

Etat des travaux et études.

Gestion des sites : le nouveau plan pour l'étang de Lemps a été remis au Conseil Général ; les guides nature ont pris leur fonction pour l'été. Sur les étangs de Passins, mise en place du plan de gestion ; capture de cistudes ; deux femelles ayant été marquées il y a 12 ans ont été observées à deux kilomètres de leur point d'observation initial.Pose des barrières sur le chemin de l'étang de Mépieu ; travaux en cours de finition du chemin. Le plan de gestion est en cours de réalisation. Gestion classique en cours.Sur les autres sites, de nombreux suivis sont réalisés.

Prochain Conseil d’Administration élargi à l’ensemble des adhérents (voir en dernière page)

Lo Parvi y était…Le Comice Agricole du Pays des couleursCette année celui-ci se déroulait à Courtenay. Nous avons installé notre stand le dimanche. Ce fut l’occasion pour de nombreux visiteurs de prendre contact avec nous et de connaître les différentes activités de notre association.Merci à Françoise, Pascale, Hortensia, Thomas, Alain… d’avoir donné de leur temps pour l’installation (celle-ci était réussie) et la tenue de ce stand qui a aussi accueilli de nombreux adhérents.Merci également à l’association organisatrice du comice de nous avoir proposé de bonnes conditions d’installation.

Assises départementales de la FRAPNAComme le veut une tradition, maintenant bien établie, elles se sont tenues pendant le Festival de l’Avenir au Naturel de l’Albenc, le samedi 1er septembre.

Cette année le thème en était, notre engagement individuel en 2012, son évolution et son devenir. Ce sujet est celui que notre fédération a retenu pour l’année 2012-2013. Malheureusement ce jour-là le temps était très désagréable, l’assemblée était clairsemée, notre président représentait Lo Parvi.

Ce thème sera à nouveau l’objet d’un débat lors de l’assemblée générale de la FRAPNA qui se tiendra le samedi 24 novembre.

Page 3: La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

18/09/2012

3

Le projet « Marais des Mûres » à Bourgoin-Jallieu : protéger le foncier agricole pour l'alimentation bio L'association Terre de liens milite pour le maintien et la protection des espaces agricoles. En zone périurbaine, le maintien de cet usage du foncier est un enjeu fort pour répondre à la demande importante d'alimentation biologique de proximité. A Bourgoin-Jallieu, l'installation d'une maraîchère au Marais des Mûres se veut la première pierre d'une politique tournée vers l'alimentation bio locale à l'échelle de la Communauté d'Agglomération Portes de l'Isère, la CAPI.

Le projet C'est une maraîchère, Anne Raboisson, qui est en cours d'installation sur deux hectares au Marais des Mûres. Avec une grande diversité de légumes, son objectif est de fournir des paniers bio tout au long de l'année. Issue d'un parcours professionnel dans la zone d'activité de la ville nouvelle, c'est là qu'elle commercialisera d'abord ces paniers. D'un « pôle de maraîchage » à l'échelle de la commune, le projet s'est élargi au soutien et à la stimulation de production alimentaire bio locale à l'échelle de la communauté de communes. Cela permet d'envisager l'accompagnement de démarches de conversion ou l'aide à de nouvelles installations dans le but d'approvisionner une cuisine centrale pour la restauration scolaire et de développer les circuits courts sur ce territoire.

Une construction collective Le projet « Marais des Mûres » est né de l'initiative d'un élu de Bourgoin qui souhaitait

Liens a proposé une phase préalable d'étude de faisabilité du projet, qu'elle a menée avec le concours des membres du comité de pilotage créé pour l'occasion : Chambre d'agriculture, Safer 1, Corabio 2, CAPI, APIE (Association Portes de l'Isère pour l'Environnement)... Il s'est avéré que les 5 ha communaux n'étaient pas disponibles puisque faisant partie d'une exploitation en activité. Cependant, la propriété en face de ce terrain était en vente : c'est sur ces trois hectares environ que se construira la première partie du projet. Un partenariat inédit entre Terre de Liens et la commune de Bourgoin a pu déboucher sur l'acquisition de cette propriété, préemptée par la Safer : Terre de Liens achète les terrains et bâtiment d'exploitation tandis que la commune achète le bâtiment d'habitation et le met à disposition de

1. Société d’aménagement foncier et d’établissement rural 2. Coordination bio de Rhône-Alpes

la foncière par l'intermédiaire d'un bail emphytéotique afin qu'elle y loge le maraîcher. Comme le souligne Claude Bouvier, membre du groupe local Terre de Liens Nord-Isère, « il y a une vraie volonté de poser ce projet dans le contexte de l'existant agricole ». Protéger le foncier agricole en zone périurbaine En zone périurbaine, les élus commencent à se

Pour sa part, la CAPI a créé une commission agricole et fait réaliser un diagnostic agricole par la Chambre d'agriculture. Le secteur du Marais des Mûres, entre Bourgoin-Jallieu et l'Isle d'Abeau, se trouve au coeur de multiples enjeux : - en lisière de ville, il se trouve soumis à la pression de l'urbanisation avec des zones d'activités en projet ; - zone humide riche, c'est un espace naturel à protéger et un endroit ciblé pour l'établissement de mesures compensatoires liées à des aménagements antérieurs ; - c'est une zone soumise au risque inondation ce qui impose une réglementation et des aménagements spécifiques ; - le passage prévu de la ligne de TGV Lyon-Turin va entraîner une réorganisation du foncier ;

« il y a une vraie volonté de poser ce projet dans le contexte de l'existant agricole »

préoccuper de la question de la consommation des espaces agricoles. Ainsi, le département de l'Isère s'est doté d'une compétence PEAN (Périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains).

…/...

développer la production de produits bios pour la restauration scolaire sur une parcelle communale de 5 ha. Sollicitée pour trouver un candidat maraîcher, l'association Terre de

Page 4: La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

18/09/2012

4

- on se trouve dans un contexte particulier d'ex-ville nouvelle avec une forte implication foncière de l'état qui se désengage actuellement en mettant ses terrains en vente ; - si on y ajoute des conflits entre différentes pratiques agricoles, la situation devient très compliquée... Comment, dans un contexte foncier aussi tendu, peut-on trouver des accords et une place pour l'alimentation bio ? Pour Claude Bouvier, il existe une solution : « Il faut institutionnaliser le dialogue ». Un des grands résultats de l'étude menée à l'été 2011 a été de faire se rencontrer des représentants de l'environnement, les élus, la Chambre d'agriculture... « On a tous des a priori les uns vis-à-vis des autres et ils sont d'autant plus forts qu'on ne se rencontre jamais, or autour de ce projet, on s'est rencontrés. Et on a décidé de continuer à le faire. » Un résultat récent et encourageant est l'acceptation des agriculteurs, à travers le comité de territoire Paturin, d'avoir un dialogue régulier avec Terre de Liens, invitée à faire partie de sa structure de discussion.

Concilier maintien de l'agriculture et protection de l'environnement... Certains des intérêts listés précédemment peuvent être conciliés : un des objectifs de Terre de Liens est de rendre compatible dans la mesure du possible maintien de l'agriculture et protection de l'environnement. Par l'intermédiaire de Baux Ruraux Environnementaux, il est exigé du fermier qu'il respecte certaines clauses tournées vers la qualité de l'eau, la protection de la biodiversité etc. Bernard Giraudy, membre du conseil d'administration de Terre de Liens Rhône-Alpes et trésorier, précise : Il serait possible dans certains cas d'avoir des espaces naturels protégés qui soient aussi des surfaces agricoles : dans le cadre d'une diversification de l'agriculture présente, avec le développement de l'élevage par exemple et la mise en place de prairies permanentes. Il ne faut cependant pas avoir une vision simpliste :

le résultat économique d'une prairie permanente n'est pas comparable à celui d'un champ de maïs. Cela s'inscrit dans une logique économique et des choix de politique agricole : les subventions au maïs ne sont pas les mêmes que celles qui concernent l'herbe. Une zone comprenant le Marais des Mûres a été ciblée par l'agence de l'eau, avec le relais local du SMABB3 pour sensibiliser à l'impact de la conversion au bio sur la qualité de l'eau.

Et après ?Un objectif à moyen terme est d'installer un deuxième maraîcher au Marais des Mûres, sur les terres qu'Anne Raboisson n'utilise pas et quelques parcelles voisines dont l'usage est à négocier avec les agriculteurs voisins. D'autres solutions pour le développement de l'alimentation locale bio sont à construire sur le territoire de la CAPI. Terre de Liens a joué son rôle de lancement d'une réflexion et d'un projet concret à partir d'idées naissantes… pour Claude Bouvier « la balle est maintenant dans le camps des élus » qui ont « l'occasion d'afficher clairement la politique qu'ils veulent mener vis-à-vis de la protection du foncier agricole » dans le contexte de la dissolution de l'EPANI4 et des propriétés d'Etat. La discussion est ouverte entre tous les acteurs concernés sur le territoire de la CAPI et la qualité des liens mis en place au cours de la construction du projet doit être maintenue pour permettre des décisions concertées sur la gestion du foncier agricole et naturel périurbain. Terre de Liens a sa place dans ces discussions : son expérience, ses savoir-faire et ses compétences en terme de foncier agricole sont précieux. D'autre part, à travers son association et l'outil foncièr d'épargne solidaire, il permet une appropriation citoyenne de ces questions d'alimentation locale et d'usage du foncier. Cette opération du Marais des Mûres « ça sert d'exemple, ça sert de moteur, et ça va entraîner et donner des idées à d'autres, c'est le grand pari que l'on fait.» conclut Bernard Giraudy.

Coralie Allagnat, Terre de liens

''Cette opération du ''Marais des Mûres'' ça

sert d'exemple, ça sert de moteur, et ça va entraîner et donner des idées à d'autres, c'est le grand pari que

l'on fait ''

3. Syndicat Mixte d'Aménagement du Bassin de la Bourbre

4. Établissement Public d'Aménagement Nord-Isère

Page 5: La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

18/09/2012

  

L'espèce du mois

4

5

Le Murin de Bechstein

Le Murin de Bechstein fait partie de ces espèces rares d’intérêt européen. C’est une chauve-souris typiquement forestière : elle fréquente de préférence des forêts de feuillus, comme présentée ci-dessus, et particulièrement avec des arbres âgés. Elle fréquente aussi les ruisseaux, les mares, ou les étangs. Elle chasse des insectes, comme toutes les chauves-souris en Europe. La famille des diptères (comme les mouches), les papillons, mais aussi d’autres groupes d’espèces comme les araignées sont ses proies favorites. Contrairement à d’autres chauves-souris qui gîtent en été dans les bâtiments inoccupés, les

greniers ou les caves, cette espèce utilise exclusivement les cavités des arbres. Les colonies de reproduction, avec environ 10 à 40 individus, recherchent des arbres avec un volume important. 3 colonies de Murin de Bechstein sont connues en Isle Crémieu, réparties sur les communes de Moras, Soleymieu et Parmilieu.Des inventaires sont encore réalisés pour mieux connaître cette espèce, et deux nouvelles observations ont été faites en 2012 sur les communes de la Balme-les-Grottes (étude de l’ENS – Robin Letscher) et Vertrieu (CCIC – Loïc Raspail).

Loïc Raspail

moyenne 45% de la consommation et 37% des dépenses des collectivités publiques avec 109 g de CO2 par KW consommé. Et finalement, ce sont les contribuables qui payent cette débauche de lumière et de toutes les manières.Récemment encore, la réglementation était très lacunaire mais les choses évoluent positivement.La Loi Grenelle 1 et 2 précise : « Les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l’observation du ciel nocturne feront l’objet de mesures de prévention, de suppression ou de limitation ».Le décret est paru le 12 juillet 2011. Les arrêtés ministériels d’application sont en préparation. Le premier, soumis à consultation cet été, prévoit notamment l’extinction obligatoire des bâtiments non résidentiels au cœur de la nuit et mettra fin à l’éclairage nocturne continu des clochers d’église.Un autre décret, paru le 30 janvier 2012, interdit les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin.

En attendant mieux, que peut-on faire ?Soyons économes de notre argent mais surtout de la lumière :- Obtenons des mairies le démontage des lampadaires inutiles, de ceux qui sont trop hauts et/ou éclairent le ciel tout entier.- Choisissons les lampes les plus sobres et à meilleur rendement en lumens/watt, c'est-à-dire pour l’instant les ampoules au sodium (lumière orange) ; les LED à lumière chaude sont encore loin derrière et les LED blanches, trop proches de la lumière du jour perturbent fortement les organismes vivants.- Adoptons un éclairage différencié dans la puissance et la durée.

L’ADEME a lancé un appel à projets en 2012 pour aider les communes de moins de 2000 habitants à rénover leur éclairage public pour diminuer leur consommation.La Communauté de Communes du Pays des Couleurs l’a compris qui a initié une commission d’études à ce sujet  et qui a décidé de prendre la compétence Éclairage Public au terme de son rapport. Certaines communes ont déjà réfléchi au problème et pris des mesures.

Mais chacun d’entre nous peut agir à sa mesure. Puissions-nous longtemps encore admirer le ciel étoilé au-dessus de notre tête et abandonner des réactions sécuritaires souvent fabriquées par une société de rumeurs et… de consommation.«Un ciel propre » fait partie des Droits des Générations Futures proclamés par l’UNESCO.

Qui a oubliéd’éteindre

la lumière ?

Qui a oubliéd’éteindre

la lumière ?

Les astronomes ont été les premiers à identifier et à dénoncer la pollution lumineuse…Les études scientifiques réalisées à partir des clichés nocturnes des halos lumineux liés à l’urbanisation, au trafic automobile ainsi qu’aux aménagements dûs au développement touristique font apparaître une augmentation constante et très importante dans ces dix dernières années, en France notamment.

Le terme de pollution n’est pas exagéré !L’alternance jour/nuit est indispensable au rythme biologique de l’être humain. La nuit, son organisme produit une hormone la mélatonine dont la sécrétion est inhibée par la lumière. Ainsi insomnies, troubles du comportement, maladies oculaires, accidentologie et mêmes certains cancers seraient liés au sommeil sans nuit noire.

La plupart des espèces animales souffrent de ce dérèglement, notamment les insectes qui jouent un rôle fondamental dans la chaîne alimentaire et aussi comme pollinisateur. De nombreux mammifères sont nocturnes et donc éblouis plus facilement par la lumière artificielle d’où les écrasements constatés souvent. Sans parler des collisions massives des oiseaux migrateurs qui volent sur de grandes distances la nuit et s’orientent grâce aux champs magnétiques et aux étoiles.L’éclairage artificiel induit des dérèglements biologiques même sur la reproduction, sur la germination et sur le développement : certains éleveurs ou horticulteurs, qui utilisent ces perturbations, le savent bien.

Que devient la sécurité publique, me direz-vous ?En ce qui concerne la sécurité routière, les expériences menées ont prouvé une accidentologie moins importante, certes, mais plus grave la nuit, et des phénomènes d’éblouissement dangereux.En ce qui concerne les biens, 80% des cambriolages ont lieu de jour et des systèmes de détection de mouvement ou de déclenchement d’alarme s’avèrent très efficaces à 95%.Quant aux « serial-killers », ils prolifèrent surtout à la lumière de la…télévision !!!

Comment ne pas remarquer un phénomène très paradoxal… ?Alors même qu’on recommande aux citoyens de réduire leur consommation d’électricité par tous les moyens, on constate que l’éclairage public représente en

Résumé de la brochure de la FRAPNA

Page 6: La Plume de l’Épervier - Réseau des Communescities.reseaudescommunes.fr/cities/149/documents/... · reprend, à l’envie, l’idée d’ «Agir» : travailler (5), empêcher,

18/09/2012

Dates de réunion de commissions- Com communication, le 9/10 à 17h30 - Com naturaliste, le 5/11 à 18h- Veille éco, le 15/10 à 14h- Com forêt, le 4/10 à 17h30

Prochain CA, élargi à l'ensemble des adhérents, lundi 8 octobre à 18h30 à la Réserve Naturelle Régionale de Mépieu

Rendez-vous devant la salle des fêtes de Faverges (hameau de Creys-Mépieu situé à l’Ouest du Grand Etang de Mépieu)

Ordre du jour :- Visite d’une partie de la réserve, observation des plantes et des oiseaux…Présentation du plan de Gestion.Cette soirée se terminera par une " auberge espagnole '' dans la salle des fêtes.

Cette soirée est ouverte à tous les adhérents ainsi qu’à leur famille et leurs amis qui pourraient être intéressés.

- Questions diverses.

6

Agenda Agenda && manifestations manifestations

Le jour de la nuitEn Isère, AVENIR propose le 13/10 une promenade sur le sentier sécurisé du Jardin de Tourbières. Elle vous permettra de découvrir, avec tous vos sens en éveil, le monde surprenant des marais en version nocturne.

Thèmes abordés lors de l'animation : les principaux animaux nocturnes, la pollution lumineuse et si le ciel est dégagé, observation des étoiles... Le tout prendra une heure de votre temps ! Si ça ce n'est pas une invitation à la découverte !

Rendez-vous : de 20h à 21hLieu du rendez-vous: le lac, Parking du Jardin de Tourbières à Chabons

Une soirée sera organisée par Lo Parvi en Novembre, avec la participation de bénévoles équipés de matériel optique :que les personnes intéressées pour se joindre à nous et mettre à disposition du matériel, se fanifestent au secrétariat au 04/74/92/48/62

Du nouveau dans l'équipe

Mathilde Poncet qui avait pris ses fonctions de Chargé d’études naturalistes en 2009 quitte Lo Parvi mi-septembre 2012. Pendant 3 ans elle a travaillé sur divers plans de gestion, elle a participé activement à la gestion des ENS départementaux des étangs de Passins et de l’étang de Lemps et elle s’est impliquée dans le quotidien de notre association.Un grand merci, Mathilde, pour tout ce que tu as réalisé dans la bonne humeur !Et tous nos vœux de réussite, dans ton nouveau poste.Mathilde suit son conjoint…, elle occupera à compter du 15 septembre un poste de chargé d’études au siège national de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) à Rochefort dans les Deux Sèvres.

Mathilde sera remplacée par Damien Perin, il prendra ses fonctions le 1er octobre. Damien connaît bien Lo Parvi, nous l’avions accueilli il y a quelques années, pendant son stage de Master II étude sur les affluents du Haut-Rhône, que nous avions prolongé par un CDD.

Sorties du mois D'octobreLe 3/10, de 9h à 12hLand artLe 20/10, de 13h à 19hLes tarpans du BugeyLe 24/10, de 14h à 17hEntretien d'une tourbière à droséraLe 27/10, de 14h à 17hSortie nature en forêt