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LA PRESSE EN REVUE... Gérard Diez La Presse en Revue mercredi 9 avril 2014 SOMMAIRE I) Amnesty accuse la police française de «harceler» les Roms Une femme rom le 4 février 2014 après l'évacuation de son camp. (Photo Alorriaux. AFP) 1) Accusation 2) Un pas de deux ! 3) Et si… 4) J-L Laurent votera… 5) Il faut retenir 6) La prochaine diète 7) Faible prévision de … 8) Le début des méthodes du… 9) Ils ne veulent plus de HD

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LA PRESSE EN REVUE...

Gérard Diez La Presse en Revue

mercredi 9 avril 2014

SOMMAIRE

I) Amnesty accuse la police française de «harceler» les Roms

Une femme rom le 4 février 2014 après l'évacuation de son camp. (Photo Alorriaux. AFP)

1) Accusation 2) Un pas de deux ! 3) Et si… 4) J-L Laurent votera… 5) Il faut retenir 6) La prochaine diète 7) Faible prévision de … 8) Le début des méthodes du… 9) Ils ne veulent plus de HD

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liberation.fr-AFP

Dans un rapport publié ce mardi, l'ONG estime que l'Europe ne protège pas suffisamment ces populations.

Les Roms sont de plus en plus victimes de violences en Europe mais les États n’ont pas pris la mesure du problème, dénonce Amnesty International dans un rapport publié mardi à l’occasion de la Journée internationale des Roms. «Les gouvernements rechignent à reconnaître l’ampleur du problème et se montrent peu réactifs lorsqu’il s’agit de les combattre», estime Marco Perolini, chercheur d’Amnesty International.

En France, l’organisation met en cause le rôle de la police, accusée de «harceler» cette minorité lors des démantèlements de bidonvilles, qui se sont accélérés en 2013 avec la suppression de 165 camps ayant abrité quelque 20 000 personnes. !Selon Amnesty, rien qu’à Marseille, il y a eu «une dizaine de cas de harcèlement policier ou d’intimidation» depuis 2011. Elle assure qu’un homme a eu le fémur cassé par des policiers lors du démantèlement de son camp fin novembre 2011. L’organisation accuse aussi les forces de l’ordre de ne pas assez protéger les Roms et de ne pas toujours enquêter pour trouver les coupables d’agressions. !Ainsi, écrit-elle, la police est arrivée une heure après avoir été prévenue lors d’une attaque en mai 2013 de familles roms sur une aire d’accueil à Hellemmes (Nord). Et l’enquête n’a pour l’instant rien donné. !L’organisation épingle aussi la République tchèque, où des groupes d’extrême droite ont organisé en 2013 plusieurs manifestations anti-Roms sans entraîner de condamnation claire des autorités. Dans la ville de Duchcov, la maire a même participé à l’une de ces marches, écrit Amnesty. !En Grèce, l’association accuse la police de ne pas être intervenue lors d’une attaque de la communauté rom à Etoliko (ouest) en janvier 2013 par des individus qui ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur leurs maisons. !Amnesty appelle donc les gouvernements à veiller à ce que les policiers ne fassent pas un usage disproportionné de leur force lors de leurs

interventions dans des campements, à poursuivre avec plus d’efficacité les auteurs d’actes à caractère raciste, ou encore à réaliser des statistiques sur les violences contre les Roms.

II) Sapin et Montebourg à Berlin : ensemble mais séparément

Par Paul Laubacher

Le déplacement des ministre des Finances et de l'Economie dans la capitale allemande devait être "conjoint". C'est raté. Ils ont chacun joué leur partition.

Un "cerbère à deux têtes" à Bercy ? "C'est impossible", déclarait Michel Sapin le jour de la passation de pouvoir au ministère de l'Economie et des Finances. "Vous aurez le sentiment de la cohérence. Nous parlerons d'une seule voix." La bonne volonté est affichée. Michel Sapin, ministre des Finances, et Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie seront comme les deux doigts de la main. Raté: pour leur premier déplacement hautement symbolique à Berlin, lundi 7 avril, les deux ministres ont joué solo. !L'aventure berlinoise était pourtant présentée comme un déplacement "conjoint". Le "tandem de choc", selon les bons mots d'Arnaud Montebourg, avait pour mission de convaincre Berlin du bon fonctionnement de la configuration inédite à la tête de Bercy. Et surtout de la pertinence des choix budgétaires français. Un seul

La visite à Berlin est un passage obligé pour tout locataire de Bercy. C'est le premier déplacement qu'avait fait le précédent détenteur du poste, Pierre Moscovici, en 2012. WITT/VILLARD/SIPA

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coup d'œil sur l'emploi du temps permet de comprendre que le déplacement n'a été "commun" que dans les mots. !Les deux ministres n'ont pas pris le même avion, ne se sont pas croisés et "n'ont eu aucun interlocuteur allemand en commun", comme le note "Le Monde". "C'est une question d'organisation d'emploi du temps", explique-t-on dans l'entourage de Michel Sapin. "Le ministre allemand des Finances n'était disponible que tôt le matin, celui de l'Economie uniquement l'après-midi. Bon, vous savez, ça s'est organisé très vite." Il n'y a aucun "problème" entre les deux ministres. "Les membres des deux cabinets se connaissent depuis longtemps."

Michel Sapin, "amplifier" la maîtrise du déficit

C'est Michel Sapin qui a atterri le premier à Berlin, à 9 heures piles. Le ministre des Finances a eu trois entretiens avec son homologue allemand, le conservateur Wolfgang Schäuble : une rencontre en tête à tête, une réunion entre leurs équipes respectives et un déjeuner. La séquence s'est terminée avec une conférence de presse et une douce mélodie de la maîtrise budgétaire en mode Sapin majeur. !Le ministre des Finances s'est comparé à un "Schäuble français" et a promis la "poursuite de la remise en ordre des finances publiques". "Des efforts considérables" dans la maîtrise des dépenses publiques ont déjà été fait. Il faut les "amplifier", mais pas à n'importe quel prix, selon le ministre. Michel Sapin s'est dit déterminé à chercher un "équilibre" entre "le respect des engagements et une croissance économique supérieure". Celui qui s'est installé au 6e étage de Bercy, le bureau du patron, a tout de même dit s'attendre à des "difficultés", référence implicite au dialogue qui s'annonce avec la Commission européenne, gardienne des règles budgétaires. A 12h, tout était terminé. Michel Sapin repart pour la France.

Montebourg et la question "accessoire" des déficits

Arnaud Montebourg, lui, est arrivé à Berlin à 12h30. Le ministre de l'Economie a filé à l'ambassade de France pour assister à la "conclusion du conseil économique". Il a ensuite eu un "déjeuner de travail" et a terminé son périple allemand avec un entretien d'une heure

avec son alter égo allemand Sigmar Gabriel, ministre de l'économie et de l'énergie et président du Parti social-démocrate (SPD). !A peine sorti de l'avion, Arnaud Montebourg a joué sa partition, sans concession. Le ministre de l'Economie a qualifié la question des déficits d'"accessoire par rapport à la croissance". "La croissance, c'est elle qui crée les emplois. Les comptes publics, ça ne crée aucun emploi, ça peut même en détruire. Voilà. C'est le message que j'adresse ici à nos amis allemands qui d'ailleurs font preuve de compréhension." Et tant pis pour Michel Sapin. !Le ministre de l’Economie a fustigé une Europe de la rigueur, relève Europe 1, et s'est posé en réformateur. "Moi qui suis un militant de la croissance, je crois que les décisions qui ont été prises doivent être regardées de manière plus critiques. Je crois que nous avons à faire changer l’Europe si nous ne voulons pas que les citoyens décident de s’en passer." A Bercy, l'hydre à sept têtes s'est bien transformée en une bête bicéphale. Plus rapidement que prévu.

nouvelobs.co

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III) Et si l’Assemblée ne votait pas la confiance au gouvernement Valls ?

Par Les Echos

Suite au discours de politique générale de Manuel Valls à 15h, l’Assemblée nationale se livrera à un vote de confiance. Mode d’emploi d’un exercice historique mais facultatif de la Ve République.

Les députés sont appelés à exprimer leur confiance dans le gouvernement de Manuel Valls et son projet - AFP/PIERRE ANDRIEU

Face aux députés, Manuel Valls tiendra son discours de politique générale afin d’obtenir que ceux-ci lui votent la confiance , c’est à dire qu’une majorité des 577 élus, soit au moins 289 d’entre eux, s’engagent à soutenir le programme du nouveau gouvernement. !Qu’un Premier ministre ne reçoive pas la confiance de l’Assemblée nationale n’est jamais arrivé dans l’histoire de la Ve République. Et ce pour une raison simple, lorsque que le risque était trop grand, il n’y a pas eu de vote de confiance. Michel Rocard, notamment, avait préféré ne pas se livrer à l’exercice après son discours de politique générale, de même qu'Edith Cresson et Pierre Bérégovoy, explique l'historien Jean Guarrigues. Cet exercice n’a en effet rien d’obligatoire, c’est un rituel historique aussi ancien que la Ve République auquel se sont soumis Michel Debré ou Georges Pompidou mais

il est possible d’y couper. !L’absence de précédent rend extrêmement difficile d’imaginer les conséquences d’évaluer les conséquences d’un tel désaveu s’il venait à se produire. L’autre défi pour Manuel Valls sera de faire mieux que son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault. Ce dernier avait obtenu, à l’issue d’un long discours, une majorité de 302 voix, contre 255, sur les 544 votants.

http://dai.ly/xrxru4

Discours de politique générale de Jean-Marc

Majorité non assurée

Le groupe parlementaire socialiste compte

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actuellement 291 députés, soit de quoi offrir une majorité absolue à Manuel Valls. Mais ce serait sans compter la fronde des 88 élus socialistes qui ont demandé que soit établi un « contrat de majorité », condition sans laquelle ils menacent de ne pas voter la confiance. Manuel Valls les a rencontré à l’Assemblée nationale en amont de son intervention sans que l’on sache pour l’instant où en sont les négociations.

Des alliés incertains

Le Premier ministre doit également rencontrer les écologistes qui, après des tractations mouvementées, ont décidé de ne pas rejoindre son gouvernement. Leur groupe parlementaire représente actuellement 17 députés, de quoi asseoir un peu plus la majorité espérée si l’opération séduction de Manuel Valls fonctionne. Là encore, rien n’est certain tant l’ancien minsitre de l’Intérieur était en conflit avec Cécile Duflot, alors ministre du Logement. Une majorité d'élus écologistes devraient toutefois voter en faveur du novueau gouvernement, certains comme Noël Mamère devraient, eux, s'abstenir. !Autres alliés traditionnels du PS, les radicaux du PRG dont une des membres, Sylvia Pinel a été maintenue au gouvernement. Leur groupe compte lui aussi 17 membres, qui n’ont pas fait part de leur intentions mais dont on peut penser qu’elles seront en faveur de la confiance. Jean-Michel Baylet, le président du PRG, s'était en effet félicité de la nomination de Manuel Valls à Matignon.

lesechos.fr

IV) Confiance au Premier ministre : J-L. Laurent votera en fonction du discours de politique générale

C.Dubois

« J’ai été contacté par le Premier ministre en tant que président du Mouvement républicain et citoyen et l’ai informé que le vote de la confiance n’était pas automatique pour les trois députés du MRC. Nous jugerons sur pièce la déclaration de politique générale », prévient Jean-Luc Laurent député-maire du Kremlin-Bicêtre, à quelques heures du discours de politique générale de Manuel Valls à l’Assemblée nationale qui sera suivi du vote de confiance des députés.

« Ce n’est pas une question d’homme. Manuel Valls a réussi au ministère de l’Intérieur. C’est un Républicain qui incarne l’autorité de l’Etat et est attaché à la laïcité mais la sanction du vote aux municipales appelle une réponse. Nous attendons un discours républicain de redressement économique et de réorientation de la politique européenne qui passe par la lutte contre un euro fort qui nuit à la compétitivité et l’affranchissement de certains dogmes comme par exemple la limite du déficit public des Etats à 3% du PIB qui plonge la France dans des logiques d’austérité budgétaire. J’attends aussi une volonté et que l’on trace un chemin pour la France et pour les Français« , détaille Le député MRC.

94.citoyens.com

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V) Manuel Valls : ce qu'il faut retenir de son discours de politique générale

Par Le Nouvel Observateur

5 milliards d'aides aux ménages modestes, fusion des régions d'ici 2017... Devant l'Assemblée, le Premier ministre a dévoilé une série de mesures chiffrées et datées.

Manuel Valls devant l'Assemblée pour son discours de politique générale du 8 avril. LCHAM/SIPA

Du concret, comme il l'avait promis. Mais aussi de la passion. Lors de sa déclaration de politique générale, mardi 8 avril devant l'Assemblée, Manuel Valls s'est alternativement montré précis sur les réformes à venir, et lyrique pour défendre la République. Il a constaté une réelle fracture entre les citoyens et la classe dirigeante :

La langue de la République est devenue [pour les Français] une langue morte. [...] J'ai vu ces visages fermés. Ces gorges nouées. Ces lèvres serrées. Disons les choses simplement : beaucoup de nos compatriotes n'y croient plus."

Chahuté par la droite dès les premières secondes de son discours, le chef du gouvernement a énuméré une série d'objectifs datés et chiffrés. Des mesures, qui, selon Manuel Valls, inaugurent "une nouvelle étape du quinquennat".

1. Des mesures pour les entreprises

Le Premier ministre a formulé les détails du pacte de responsabilité. "Le Coût du travail doit baisser, c’est un des leviers de la compétitivité", a-t-il affirmé depuis la tribune, avant de confirmer un allègement du coût du travail à hauteur de 30 milliards d'euros d'ici 2016. Ce délestage sera opéré grâce à la suppression des charges pour les employeurs pour chaque salarié payé au Smic, et la suppression en trois ans des Contributions sociales de solidarité des sociétés (C3S), qui existent depuis 1992 et permettent le financement de la sécurité sociale. !En ce qui concerne la fiscalité des entreprises, le taux normal de l'impôt sur les sociétés sera réduit à 28% d'ici 2020. Manuel Valls a également une baisse au niveau du Smic des cotisations salariales au 1er janvier 2015 , et une baisse des cotisations familiales de 1,8 point en 2016. Il a terminé l'annonce de ces gestes fiscaux par une demande solennelle, qui prenait dans sa bouche des airs d'avertissement :

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Le gouvernement a tenu ses responsabilités. Aux employeurs de tenir leurs engagements."

Les contreparties du pacte de responsabilité en faveur des salariés feront l'objet de négociations entre les partenaires sociaux lors d'une nouvelle "Grande conférence sociale" qui se réunira cet été, a annoncé le Premier ministre.

2. Des mesures pour les ménages

Un geste fiscal pour les ménages avait été évoqué durant l'entre-deux-tours des municipales. François Hollande avait également avancé des baisses d'impôts lors de son allocution du 31 mars. On en sait aujourd'hui un peu plus sur les objectifs chiffrés du "pacte de solidarité" : 5 milliards d'euros seront consacrés, d'ici 2017, à des aides envers les ménages modestes, qui bénéficieront d'"allègement fiscaux".

3. Des économies

Le Premier ministre a confirmé que 50 milliards d'euros d'économies devront être réalisés entre 2015 et 2017. "L'effort sera partagé par tous", a-t-il prévenu, avant de détailler la répartition des coupes budgétaires :

19 milliards d'euros pour l'Etat, 10 milliards pour l'assurance maladie, 10 milliards pour les collectivités locales."

Si le gouvernement parvient à mener à bien ses projets de loi, les collectivités en question devront par ailleurs subir de profondes mutations. !Manuel Valls a annoncé vouloir "réduire de moitié le nombre de régions dans l'Hexagone". En ce sens, une nouvelle carte des régions devrait être présentée le 1er janvier 2017. Autre révolution : la suppression des conseils départementaux "à l'horizon 2021".

4. Une loi "avant l'été" pour la transition énergétique

Manuel Valls a réaffirmé sa volonté de mener à bien un des objectifs de campagne de François Hollande : faire passer la part de l'énergie atomique dans la production d'électricité de 75%

à 50% d'ici 2025. Une loi en ce sens sera présentée "avant l'été ". Le Premier ministre a confirmé que des réductions de "30% de notre gaz d'énergie fossile d'ici 2030 et de 40% de nos émissions de gaz à effet de serre à la même échéance" seront opérées. Un passage de la déclaration que les députés écologistes ont applaudi, même si EELV a refusé de prendre part au nouveau gouvernement.

5. Un "assouplissement" dans l'application des rythmes scolaires

Le passage de quatre jours à quatre jours et demi de classe était déjà mis en application par une commune sur cinq, et devait sétendre à 20.000 nouvelles municipalités à la rentrée 2014. Un assouplissement "après les concertations nécessaires avec les enseignants, les parents et les élus", a alors été avancé par le Premier ministre, sans que l'on en sache davantage. Sous les huées des bancs de droite, Manuel Valls a réaffirmé que "l'aménagement des rythmes scolaires est une bonne réforme car avec elle beaucoup plus d'enfants ont accès à des activités périscolaires, sportives, culturelles très complémentaires de l'éducation donnée par les enseignants."

Clément Quintard - Le Nouvel Observateur

Les 11 députés Ps qui se sont abstenus.

Pouria Amirshahi Fanélie Carrey-Conte Nathalie Chabanne Pascal Cherki Jean-Pierre Dufau Henri Emmanuelli Jérôme Guedj Philippe Noguès Barbara Romagnan Gérard Sebaoun Suzanne Tallard

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VI) Manuel Valls annonce un big bang territorial et met les élus locaux à la diète

Par Laurence Albert

Le Premier ministe a annoncé ce mardi quatre grands chantiers pour réduire le «millefeuille territorial».

AFP

Pour les élus locaux, le changement c’est tout le temps. Après la bataille parlementaire des métropoles, la mise à la diète de leurs finances en 2014 et 2015 et la tempête des municipales , ils vont devoir s’atteler désormais à un autre chantier, plus ambitieux encore, et celui là de très long terme : le big bang territorial. On l’attendait sur les questions économiques, mais c’est finalement sur le sort des collectivités locales que Manuel Valls a le plus surpris, ce mardi dans son discours de politique générale. Offensif - quitte à s’attirer la bronca des parlementaires -, le Premier ministre a donné une vision précise de l’avenir de ce qu’il a qualifié de « millefeuille territorial », une formule généralement plutôt utilisé par la droite. Il a égrené «quatre changements majeurs  » : la suppression du conseil départemental (ex-conseil général), la division par deux du nombre de régions, la refonte de la carte intercommunale et la suppression de la clause de

compétence générale.

10 milliards d’économies entre 2015 et 2017

Sans esquiver pour autant la question des économies, devenue l’une des motivations principales de la réforme de la décentralisation. Un virage assumé début janvier par François Hollande et que son Premier ministre a encore poussé d’un cran. Manuel Valls a en effet confirmé que les collectivités devraient encore prendre leur part de l’effort, avec 10 milliards d’économies entre 2015 et 2017. !L’essentiel de l’effort sera supporté via diminution des dotations de l’Etat aux collectivités (50 à 60 milliards d’euros par an). Mais pour aller plus loin le gouvernement

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travaille, sur d’autres pistes, comme la rationalisation des syndicats mixtes locaux (gérant l’eau, l'electricité, ou les transports) dont il escompte retirer plusieurs milliards d’euros. Autre orientation celle-là clairement assumée par le Premier ministre : la suppression de la clause de compétence générale, qui autorise les départements et les régions à intervenir dans tous les domaines. Une source de doublons, qui grève 15 à 20 % de leur budget. La suppression de cette clause sera l’une des mesures phares de la deuxième loi de décentralisation, qui sera transmise dans les tout prochains jours au Conseil d’Etat, pour un passage en Conseil des ministres les 7 ou 14 mai . Ironie de l’histoire, elle fut l’une des mesures emblématiques de la réforme territoriale de Nicolas Sarkozy âprement combattu par les élus PS et ensuite abrogé par ces derniers. !Dans la même veine, Manuel Valls a proposé la suppression des conseils départementaux, c’est-à-dire non pas le département, mais l’institution politique qui l’administre. Conscient d’être en terrain miné, il n’a prévu la réforme qu’à l’horizon 2021, et a promis au préalable d’ouvrir un débat. Nul doute que celui-ci sera nécessaire. Le président PS de l’Association des départements de France, Claudy Lebreton, est furieux et a demandé à être reçu au plus vite par Manuel Valls. « Ce n’est pas constitutionnel car on ne peut pas supprimer cette collectivité sans un référendum ou un vote du Congrès », affirmait-il ce mardi.

lesechos.fr

VII) Le FMI relève un peu sa prévision de croissance pour la France

Par L'Expansion.com avec AFP

Le Fonds Monétaire International prévoit une hausse de 1% du PIB de la France en 2014, contre +0,9% jusqu'à présent, et une croissance proche de celle de l'Allemagne en 2015.

La France retrouvera le rythme de croissance allemand en 2015, selon le Fonds Monétaire International. !

REUTERS/Kim Kyung-Hoon

Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé mardi sa prévision de croissance 2014 pour la France à 1%, contre 0,9% avant, cette précédente projection datant de janvier. !Dans son rapport de printemps sur l'économie mondiale, le Fonds a par ailleurs maintenu sa prévision de croissance française pour 2015, à 1,5%. Le Produit intérieur brut (PIB) français avait augmenté de 0,3% l'an dernier. !Ces chiffres, s'ils se confirment, permettraient à la France de retrouver le même rythme d'activité que le reste de la zone euro, et une croissance proche de celle de l'Allemagne.

Une baisse du chômage attendue à partir de 2015

La croissance française devrait rester à la traîne cette année, puisque le FMI attend 1,7% en Allemagne et 1,2% dans la zone euro. Mais en 2015, la France retrouverait exactement le même taux de croissance que la zone euro (1,5%), et serait sur les talons de l'Allemagne (1,6%). !L'accélération prévue de l'activité économique ne

Les députés votent la confiance au gouvernement Valls

L’Assemblée nationale a voté la confiance au gouvernement de Manuel Valls par 306 voix contre 239 et 26 abstentions, a annoncé à la tribune son président, Claude Bartolone.

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devrait produire des effets sur l'emploi que l'an prochain, puisque le Fonds prévoit que le taux de chômage en France augmente à 11% cette année, contre 10,8% en 2013, avant de redescendre à 10,7% en 2015. !Pour ce qui est de l'inflation, elle devrait rester très modérée, se stabilisant à 1,0% en 2014, puis accélérant un peu à 1,2% en 2015. !Il y a quelques jours, l'Insee avait annoncé une prévision de croissance de 0,7% pour 2014.

VIII) A Hénin-Beaumont, la Ligue des droits de l'homme est persona non grata

Par Le Nouvel Observateur

Steeve Briois, nouveau maire Front national de la ville du Pas-de-Calais prive l'association de son local et de ses subventions, jugés "illégaux". L'opposition dénonce une "chasse aux sorcières".

Steeve Briois, nouveau maire d'Hénin-Beaumont, prive la Ligue des droits de l'homme de son local municipal. (SIPA).

"Votez le 23 mars pour barrer la route au FN". C'est ce tract, diffusé avant le premier tour des élections municipales par la Ligue des droits de l'homme de Hénin-Beaumont, qui a coûté à l'association son local et sa subvention. Depuis plusieurs années, l'association se faisait prêter gratuitement un local municipal, et bénéficiait de 300 euros de subventions annuelles. Un soutien jugé "illégal" par Steeve Briois, nouveau maire de la commune du Pas-de-Calais, élu au premier tour le 23 mars dernier.

La LDH est une association politique et partisane. On ne fait que respecter le droit et la loi", justifie Bruno Bilde, adjoint à la communication et ex-directeur de campagne du

Il dit avoir été alerté de "l'illégalité" de la situation de la LDH par les "services de la mairie". La municipalité se réfère en fait à un arrêt pris le 28 octobre 2002 par le Conseil d'Etat, qui avait jugé illégale la subvention accordée à la LICRA de Draguigan, ouvertement anti-FN. "On est exactement dans le même cas", affirme Christopher Szczurek, adjoint à la vie culturelle et associative. "Je ne comprends pas qu'on nous reproche d'appliquer la loi", s'étonne-t-il, reprenant la ligne du communiqué publié mardi sur le blog de Steeve Briois :

Que les médias puissent reprocher à la nouvelle équipe municipale de respecter la loi est un comble. Que la bien-pensance s’y fasse : désormais la loi sera respectée à Hénin-Beaumont !"

"On a pignon sur rue !"

"On n'est pas une association de révolutionnaires, on a pignon sur rue !", rétorque Alain Pruvot, président de la section locale de la LDH. "Des municipalités UMP ou UDI subventionnent la LDH. C'est le cas à Arras, et ça ne pose aucun problème". C'est sur France Info, qui a révélé l'information mardi matin, qu'il a appris qu'il devait quitter son local. "On apprécie la façon de faire", reproche le militant associatif, qui devrait mettre en place un "comité citoyen de vigilance républicaine". !Alain Pruvot ne se dit "pas vraiment surpris" de la décision :

Pendant la campagne, le FN nous accusait déjà d'être à la solde de la mafia socialiste !"

Pourtant, seulement "quelques membres" de la section seraient selon lui "militants dans des organisations syndicales ou des partis" de gauche. "On n'appelle pas à voter pour un parti ou un candidat mais on prend position de façon claire contre l'extrême droite", confirme Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l'homme. Il dit "ignorer les orientations syndicales et politiques des adhérents" de la LDH,

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Une "chasse aux sorcières" ?

Du côté de l'opposition héninoise, on voit déjà dans cette décision "scandaleuse" l'annonce d'une "chasse aux sorcières". "C'est en décalage, pour ne pas dire en totale contradiction avec l'image qu'il [Steeve Briois] essaye de se donner", dénonce Marine Tondelier, conseillère municipale Europe Ecologie-les Verts. Steeve Briois avait notamment affirmé après sa prise de fonction ne pas vouloir d'une "gouvernance idéologique". Pour le président de l'association Pierre Tartakowsky, la décision du maire frontiste est une première :

Des municipalités ont déjà supprimé ou diminué des subventions. On disait qu'il n'y avait pas assez d'argent. Là la nouveauté, c'est que c'est assumé".

L'opposition héninoise craint déjà que d'autres organisations ne subissent le même sort, notamment le "Secours populaire, tenu par une colistière communiste". Aucun risque, réfute Christopher Szczurek, élu en charge de la vie associative : "Le Secours populaire n'a pas pris part à la campagne. Dans toutes les associations il y a des gens politisés, c'est normal", affirme-t-il. !La section LDH de Hénin-Beaumont ne risque cependant pas d'être à la rue : Carvin et Noyelles-Godault, deux communes voisines, ont déjà proposé de mettre un local à sa disposition. Alain Pruvot pourrait même profiter de "l'effet Briois" : "Depuis l'élection, on a reçu plusieurs demandes d'adhésion. On devrait bientôt accueillir de nouveaux membres."

Juliette Deborde - Le Nouvel Observateu

Discours de Valls : Le Pen juge que le PS "envoie la France dans le mur"

La présidente du Front national Marine Le Pen à Nanterre le 30 mars 2014, © 2012 AFP

La présidente du FN, Marine Le Pen, a jugé mardi, à l'issue de la déclaration de politique générale de Manuel Valls à l'Assemblée, que "le gouvernement envoie la France dans le mur".

"De ce discours sans envergure, il n’y a qu’une seule chose à retenir : le gouvernement socialiste envoie la France dans le mur, en poursuivant une politique bruxelloise déjà mise en oeuvre par l’UMP, et qui, chaque jour, fait un peu plus la preuve de ses échecs", écrit Mme Le Pen dans un communiqué. !C’est, d’après elle, "un nouvel exercice de communication sur la forme et une confirmation des choix mortifères de l’+UMPS+ sur le fond". !"Il n’a d’ailleurs rien annoncé que ce que nous savions déjà : préparation d’une terrible cure d’austérité dictée par l’UE, adaptation sociale et territoriale de notre pays sur la base du modèle allemand ; à ce sujet le nouveau premier ministre s’est fait le porte-parole de la caste qui veut fragmenter la France en grands Länder", écrit-elle encore. !La patronne du parti d’extrême droite salue toutefois deux intentions tout en disant aussitôt ne pas croire à leur concrétisation : ainsi, "Manuel Valls reconnaît certes toutes les souffrances que l’euro cher fait endurer à notre économie depuis plus de dix ans, mais n’apporte, après ce constat, pas le moindre début de solution". !De la même manière, "ce ne sont pas les annonces

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d’allégements de charges patronales et salariales non financés qui tromperont quiconque : ces promesses ont un fort goût électoraliste à quelques semaines du scrutin européen". !Devant l’Assemblée nationale, M. Valls a promis aux Français la "vérité" et "l’efficacité" de son gouvernement, avec notamment un big bang territorial, au service du redressement d’un pays qui ne croit plus en lui-même.

lcp.fr

IX) Selon le Canard enchaîné, les jours de Harlem Désir sont comptés à la tête du PS

Harlem Désir. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP

LE SCAN - Il refuse de démissionner, mais l'avenir d'Harlem Désir paraît compromis à Solférino. Selon les informations de l'hebdomaire, deux scénarios sont entre les mains de François Hollande et Manuel Valls pour lui faire quitter le poste de premier secrétaire.

«Harlem n'est pas à la hauteur». La sentence est signée François Hollande lui-même, selon des propos rapportés par le Canard enchaîné à paraître mercredi 9 avril. Le chef de l'Etat condamnerait fermement l'action du premier secrétaire du Parti socialiste. «Le parti ne travaille pas», assure-t-il selon le Canard. «Il faut le changer. Il porte une responsabilité dans la défaite aux municipales».

Autant dire que l'avenir ne s'annonce pas radieux pour Harlem Désir. Avec le premier ministre, le président de la République se serait mis d'accord pour le remplacer. Un nom tient la corde, selon l'hebdomadaire: celui de Jean-Christophe Cambadélis. L'homme était déjà candidat pour le poste face à Harlem Désir lors du dernier congrès. !Se présentent donc deux scénarios, selon le Canard : débarquer Harlem Désir rapidement, dès le prochain conseil national du 15 avril, et lui confier un secrétariat d'État aux Affaires européennes, ou attendre la possible déroute électorale des élections européennes. !Vendredi dernier, Harlem Désir a repoussé l'idée de convoquer un congrès extraordinaire ou de démissionner. «Ni après 1983 ni après 2001 nous n'avons procédé comme cela», a-t-il assuré. «Nous avons besoin que s'organise de façon plus étroite la coopération entre le Parti socialiste, le gouvernement et la majorité parlementaire. Que les militants, le PS puissent être associés et entendus», a-t-il estimé, avant de souhaiter «qu'il n'y ait pas d'étalage des divisions des socialistes, et une approche qui pourrait être politicienne.»

Ivan Valerio

Journaliste

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