LA PREVENTION DU SUICIDE: et si on en parlait . . .

CAHIER: 1

GUIDE D'ANIMATION D'ACTIVITES EDUCATIVES A U P R E S DES E L E V E S DU SECONDAIRE 2 e C Y C L E

dV tSAb R 8 3 -

\%<è

Michel Fil ion, p s y c h o l o g u e C o m m i s s i o n d e s Eco l e s C a t h o l i q u e s de Ve rdun

ET

©

Yves Demers , p s y c h o l o g u e CLSC Verdun

Louise Lab i ssonn i è r e DSC Verdun

VERDUN/CÔTE ST-PAUL Secteur Verdun

Oipirtcfrttnt Cenue unit hoipaalw

cofnmun«uL»lre vf NSPQ • Montréa

3 5567 00ÔÔ2

JUIN 1988

ft . A ^ o ^ —

AVANT-PROPOS

4B35, avenue Christophe-Colomb, bureau 200 Montréal (Québec) H2J3G8

Tél.: (514) 597-0606

10* DES JEUNES DE CINQUIEME SECONDAIRE DE LA POLYVALENTE MGR RICHARD ONT DIT AVOIR DÉJÀ FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE.

24* ONT DIT AVOIR PENSE QUELQUEFOIS OU SOUVENT A S'ENLEVER LA VIE.

52% ONT DIT CONNAÎTRE PERSONNELLEMENT QUELQU'UN QUI A TENTE DE SUICIDER OU QUI S'EST SUICIDE.

100* ONT RECOMMANDE DE MAINTENIR CE PROJET ÉDUCATIF.

oôdsuD ub eupilduq h\m ob tenoiteïi ruîifënl ÛOS UEsiud .dfïïoÎDO-arlquteï.riO ountws .aCGî-

SûfilSH (oadàuOHsstoM 30a0-YG5 ('Me?, :.ièï

TABLE DES MATIÈRES

Remerci ements IV

Introduct ion ; V

1. Présentation du guide d'animation et des ob jec t i f s d'apprentissage 1

2. Rencontre 1 . : Perceptions sur le suicide 5

2.1 Présentation aux élèves de la démarche des quatres rencontres 6

2.1.1 Présentation du thème 6

2.1.2 Lien avec le cours F.P.S 6

2.1.3 Survol des ob jec t i f s des rencontres 6

2.1.4 Plan des rencontres 7

2.2 Quelques données sur le phénomène du suicide 8

2.3 Les causes du suicide versus le goût de v ivre 9

2 .3 .1 Brainstorming sur les causes du suicide 9

2.3.2 Brainstorming sur les facteurs du goût de vivre 10

2.3.3 Commentaires sur les causes et facteurs i den t i f i és à date 11

2.3.4 Information sur les causes du suicide 12

2.3.5 Mythes et réa l i tés sur le suicide 12

2.4 Signes avant-coureurs du suicide 17

2.5 Pistes d'aide 20

2.6 Évaluation de la rencontre 21

2.7 Matériel 21

3. Rencontre 2: Étude de cas en regard de l ' i n t e r ven t i on auprès d'un su ic ida i re 22

3.1 Retour sur la première rencontre 23

3.2 Présentation des ob jec t i f s de la rencontre 23

3.3 Présentation du vidéo 23

3.4 Discussion 24

3.5 Matériel i 24

4. Rencontre 3: In terveni r en re la t ion d 'a ide 25

4.1 Présentation des ob jec t i f s de la rencontre 26

4.2 Les obstacles à la communication: 26

4 .2 .1 Att i tudes nuisibles en re la t ion d'aide 27

4.2.2 Comportements nuisibles en re la t ion d'aide . . . . 28

4.3 Information et discussion sur les principes

de base de l ' en t ra ide par des pairs 32

4.4 Évaluation des rencontres 2 et 3 33

4.5 Matériel 33

5. Rencontre 4: Prévention et in tervent ion 34

5.1 Présentation de Va rencontre 35

5.2 La "température psychologique" 35

5.3 Les étapes dans un processus de résolut ion de

problêmes 38

5.4 Étude de cas sur la résolut ion de problèmes 42

5.5 Mise en appl icat ion personnelle du processus de résolut ion de problèmes 47 i

5.6 Le thème de " l ' î l e " (réseau de support) 58 i

5.7 Évaluation de la rencontre . . i 58 i

5.8 Matériel J 58

6. Bibl iographie L 59 -i

ANNEXES: Documents remis aux élèves au cours des quatres rencontres:

i

Rencontre 1: : 63 i

Document 1.1 - Une question de vie 65

Document 1.2 - Questionnaire d 'évaluat ion I . . 74

i Rencontre 2: L 77

Aucun document i i

Rencontre 3: 1 78 I

Document 3.1 - Aider un ami 79 i

Document 3.2 - Questionnaire d 'évaluat ion I I . 90

! Rencontre 4: 93

Document 4.1 - Étapes pour résoudre un problème de façon responsable . 94

Document 4.2 - Résolution de problèmes: Etude du cas de Sylvain 96

Document 4.3 - Exercice personnel de résolut ion de problèmes 99

Document 4.4 - Questionnaire d 'évaluat ion I I I . 102

REMERCIEMENTS

Les auteurs désirent remercier la d i rec t ion des d i f f é ren ts organismes qui ont permis la réa l isa t ion de ce p ro je t : Polyvalente Mgr Richard, Commission des Ecoles catholiques de Verdun, CLSC Verdun et DSC Verdun.

Ce projet s ' i n s c r i t dans le cadre du programme de subventions aux projets de Concertation-Jeunesse inter-établ issements et organismes. Les auteurs remercient le Service de Mésadaptation Sociale du Conseil de la Santé et des Services Sociaux de la région du Montréal Métropol i ta in (CSSSRMM) pour leur contr ibut ion f inanc ière .

I l s désirent également remercier, pour leur co l labora t ion , M. Luc Charron et Mme Agathe Boissé, professeurs en Formation Personnelle et sociale et en Enseignement Religieux Catholique pour leur par t i c ipa t ion soutenue tant à l 'é labora t ion qu'à l 'expérimentat ion de cette a c t i v i t é pédagogique.

Nous tenons, de p lus, à souligner que 1 e présent document a été développé à p a r t i r du Guide d'animation sur la problématique du suicide (1987) conçu par Richard Lacoste, psychologue â la Polyvalente J .J . BertrancTr/et par Denis Gagné, psychologue au CLSC'La Pommeraie. Certains ex t ra i t s en sont t i r és presqu'intégralement, d'autres sont adaptés et d 'autres sont rësolument d i s t i n e t s , et c 'es t notre souhait qu'à leur tour des intervenants d'autres mil ieux s ' i nsp i ren t du présent guide pour l 'adapter et l ' e n r i c h i r .

Les auteurs remercient également Michelle Simard et Suzanne Laflèche, secrétaires au DSC et à la CECV, pour leur patience et la qua l i té de leur t r a v a i l .

Michel Fi l i on Yves Demers Louise Labissonnière

septembre 1988

INTRODUCTION

La prévention du suicide à l'adolescence est devenue une préoccupation importante chez les intervenants des secteurs de l 'éducat ion et de la santé. En e f fe t» de plus en plus de personnes sont touchées directement ou indirectement par le phénomène du suicide qui const i tue actuellement au Québec, la deuxième cause de morta l i té chez les jeunes de 15 à 29 ans.

I l apparaît donc de plus en plus essentiel que les intervenants de d i f fé ren ts mil ieux coordonnent leurs expertises pour mettre sur pied auprès des jeunes des programmes de prévention et de dépistage. Ce projet s ' i n s c r i t dans cette optique, pu isqu ' i l est le résul tat d'une concertation entre intervenants provenant de la Commission des Ecoles Catholiques de Verdun, du CLSC Verdun et du OSC Verdun.

Lorsque nous voulons réa l iser un programme de prévention, nous sommes confrontés cependant à deux contra intes. D'une par t , un manque évident d'instrument d'animation, de te l le sorte que chaque intervenant qui veut aborder ce thème auprès d'un groupe de jeunes do i t créer presque de toute pièce un programme adapté à ses o b j e c t i f s .

D'autre par t , les pa i rs , qui seraient souvent les plus à même de dépister un camarade su ic ida i re , non seulement ne sont pas sensib i l isés à détecter 1 es signes précurseurs, mai s bien plus, i l s hésitent â in terveni r ou évi tent toute intervent ion de support so i t par méconnaissance des ressources ou des gestes à poser, so i t par manque de confiance dans leurs capacités naturel les d 'a idant .

Ce projet voula i t donc tenter de répondre à ces besoins par la réa l isa t ion des ob jec t i f s ' su ivants :

1. informer des jeunes sur le phénomène du suicide â 1'adolescence et leur démontrer qu ' i1 s peuvent faci1ement in terven i r auprès de leurs pairs so i t au niveau du dépistage, du support, de la re la t ion d 'a ide , ou de la référence â des ressources professionnel les .

2. dépister et in terven i r auprès des jeunes à r isque;

3. créer un guide d'animation pédagogique sur la prévention du suicide destiné aux élèves du secondaire, puis 1'expérimenter et 1'évaluer;

Ce guide d'animation a été conçu au cours de l ' h i v e r 1988 et expérimenté au printemps suivant auprès des classes de 5e secondaire de la Polyvalente Mgr Richard de Verdun. L ' implantat ion du p ro je t , le processus, de même que les e f fe ts te ls que perçus par les jeunes et les animateurs ont été évaluës ( 1 ) . L'analyse des rêsu l ta ts rend compte d'une expérience des plus pos i t i ves .

En e f f e t , les questionnaires complétés par les élèves nous révèlent des taux de sa t is fac t ion variant de 90 % â 96% selon les thèmes t r a i t és en classe (su ic ide , in tervent ion , prévent ion). De plus, 100% des répondants nous recommandent de répéter le pro jet avec d'autres élèves, 1'an prochain.

Les élèves ont aussi été interrogés au sujet des connaissances et habiletés acquises au cours des rencontres. Environ 73% des élèves estiment avoir appris beaucoup ou moyennement; 80% ont répondu avoir acquis suffisamment d 'habi letés pour aider une personne su ic ida i re ; 85% des élèves ont été capables d ' i d e n t i f i e r au moins un comportement ou une a t t i tude à adopter lo rsqu* i l s font face à une d i f f i c u l t é ; la grande majori té a pu nommer au moins deux signes avant-coureurs d'une cr ise su ic ida i re .

L'évaluation a tenu compte aussi de l ' impact des ac t i v i t és sur les demandes de consul tat ion. Celui-c i a été minime. En e f f e t , moins de 10 élèves ont demandé une consultat ion contrairement â ce à quoi on pourrai t s 'at tendre sui te a une a c t i v i t é intensive de sens ib i l i sa t ion â

( ! ) Nous suggérons fortement au lecteur de l i r e le rapport d 'évaluat ion: Labissonnière, L . , Poulin, C. Evaluation du Projet éducati f "La Prévention du Suicide: et si on en p a r l a i t . . . " DSCV 1988. 44 pages.

la prévention du su ic ide. L 'exp l icat ion se trouve peut-être dans le f a i t que l ' a c t i v i t é pédagogique procure aux élèves des moyens concrets pour résoudre leurs propres problèmes et pour aider leurs amis. D 'a i l l eu rs , les animateurs ont soul igné 11 importance d'aborder, de façon complémentaire, les thèmes du suicide et du goût de v i v re , ce dernier étant t r a i t é surtout par le- b ia is d ' ac t i v i t és te l les que: technique de résolut ion de problèmes, pr ise de température psychologique et réseau, desupport personnel.

Enf in, mentionnons que les évaluateurs se sont intéressés au vécu des jeunes face à la problématique du suic ide. L'analyse des questionnaires aux élèves a révélé que 10% des jeunes interrogés (15/153) ont fé jâ f a i t une tëntat ive de suic ide; que 24% (36/153) ont déjà pensé quelquefois ou souvent à s'enlever la vie et que 52% connaissent personnellement quelqu'un qui a déjà f a i t une,tentat ive de suicide ou qui s 'est su ic idé.

En conclusion, nous pouvons d i re que les grands facteurs de réussite du projet sont sa pertinence en ce sens q u ' i l répond réellement â un besoin des jeunes, sa f a i s a b i l i t é , la qua l i té des ac t i v i t és et bien sûr, l ' imp l i ca t i on des animateurs.

PREMIER CHAPITRE

PRESENTATION DU GUIDE D'ANIMATION ET DES OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

1. PRÉSENTATION OU GUIDE D'ANIMATION ET DES OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

Mettre sur pied un programme de prévention du suicide auprès des jeunes présuppose de ten i r compte de l ' importance des pairs à l'adolescence et de l ' importance de leurs réseaux naturels d 'en t ra ide . On sa i t en e f fe t que, confrontés à des d i f f i c u l t é s personnelles, c 'est d'abord aux amis à qui les adolescents s'adressent habituellement, bien avant leurs parents et rarement spontanément aux professionnels de la re la t ion d 'a ide. Les pairs sont donc la pr inc ipale ressource â venir en aide à un jeune confronté à des d i f f i c u l t é s ou à une dëcision importante à prendre. C'est donc â travers cette perspective que ce guide a été b â t i .

L ' a c t i v i t é pédagogique est divisée en quatre rencontres, chacune couvrant une période de cours de 60 à 75 minutes. Les rencontres 1 et 2 t r a i t e n t du phénomène du suic ide: incidence, causes, signés précurseurs. La rencontre 3 porte sur la re la t ion d'aide et 11 in tervent ion. Dans la rencontre 4, la prévention et l ' i n t e r ven t i on sont abordées à travers la résolut ion de problèmes et l ' importance du réseau de support.

Les ob jec t i f s d'apprentissage sont les suivants:

Rencontre 1 et 2: Le Suicide

informer sur l ' i nc idence , l 'ampleur du phénomène, sur ses mythes et ses r é a l i t é s .

sens ib i l i se r aux facteurs de risque et aux causes.

apprendre à i d e n t i f i e r Tes signes avant-coureur et les indices d'une cr ise su ic ida i re .

Rencontre 3: L ' in te rvent ion

sensibi1iser aux principes et techniques de la re la t ion d 'a ide :

a t t i t udes , comportements, capacité d'écoute, act ion.

habi leter â in terveni r en re la t ion d'aide auprès d'un pair en d i f f i c u l t é et/ou su ic ida i re .

connaître les ressources spécialisées dans le mi l ieu scolaire et communautai re.

Rencontre 4: L ' in tervent ion et la prévention

favor iser l ' a cqu i s i t i on d 'habi letés nécessaire pour résoudre un problème ou fa i re face à une s i tuat ion de c r i se .

par l 'apprentissage d'une technique de résolut ion de problèmes et de notions de re la t ion d 'a ide, contrer le sentiment d'impuissance face à un problème et renforcer le sentiment de pouvoir être en contrô le.

f a i re comprendre 1'importance et 1 a nécessité d'un réseau de support et sa fonction dans le développement harmonieux de 1 ' i nd i v idu .

I l va de soi que mener un programme de prévention pour former des pairs-entraidants implique aussi qu'une par t ie de l ' a c t i on des animateurs porte en même temps sur le dépistage immédiat des jeunes à risque et sur l ' a i de ponctuelle à ces ind iv idus.

Cet instrument d'animation a été conçu pour être u t i l i s ë comme une a c t i v i t é pédagogique auprès des jeunes de 15 @ 18 ans (sec. 3 @ 5) so i t par des intervenants, soi t par des enseignants, par exemple à l ' i n t é r i e u r des cours de Formation Personnelle et sociale ou d'Enseignement Religieux Catholique. Par contre, cela va de so i , i l peut être u t i l i s ë dans d'autres cadres ou être adapté pour d'autres c l i en tè les . Conçue pour être menée auprès de groupes-classe complets, 1 ' a c t i v i t é n'exige donc pas de subdivision en pe t i t s groupes et peut être ainsi réal isée dans les locaux habituels de classe.

Ce projet a été expérimenté au printemps '88 auprès de sept classes de 5e secondai re à la Polyvalente Mgr Richard â Verdun (envi ron 150 élëves)• Chaque groupe a été rencontré pendant quatre cours à l ' i n t é r i e u r de la g r i l l e -ho ra i r e mais i l sera i t aussi possible de concentrer l ' a c t i v i t é dans une journée complète de sens ib i l i sa t i on , 1'avant-midi étant par exemple consacré à la thématique du suicide (rencontres 1 et 2) , et l 'après-midi â l ' i n t e r ven t i on et à la prévention (rencontres 3 et 4) .

Toutes les rencontres ont été animées par t r o i s intervenants: 1'enseignant(e), un psychologue du CLSC et un psychologue de la Commission Scolai re. Cette formule permet -d'une part une meil leure animation et d 'autre par t , e l l e permet aussi que l ' un des intervenants accompagne immédiatement un jeune qui aurai t besoin d 'aide ponctuel le.

I l convient finalement de mentionner l ' importance d ' u t i l i s e r , pour aborder la thématique du suic ide, une formule d 'animat ion, centrée sur les échanges, les discussions, la par t i c ipa t ion et la d i ve rs i té des a c t i v i t é s , Les animateurs doivent donc être "à l ' a i s e " avec le sujet du suicide pour év i te r une approche trop didact ique.

Le lecteur notera que nous avons p r i v i l é g i é , pour ce guide, une présentation dé ta i l l ée des a c t i v i t é s , incluant l ' essen t ie l des notions devant être communiquées aux élèves, les consignes d'animation (encadrées dans le t ex te ) , les documents d ' in format ion et le matériel didact ique. Nous voulions ainsi mettre à la d ispos i t ion d'autres intervenants un instrument d'animation le plus complet possible pour f a c i l i t e r dans d'autres mil ieux l ' i n te rven t i on en prévention du suic ide.

Les auteurs apprécieraient recevoir tout commentaire sur ce guide et être informés des projets qui se vivent dans d'autres mi l ieux .

DEUXIÈME CHAPITRE

RENCONTRE 1: PERCEPTIONS SUR LE SUICIDE

PERCEPTIONS SUR LE SUICIDE

2.1 Présentation aux élèves de la démarche des quatres rencontres (5 minutes)

2 .1 .1 Présentation du thème et des personnes ressources;

2.1.2 Lien avec le cours de F. P. S. : bloc re lat ions interpersonnelles - sous-thème: le gout de v i v re ;

2.1.3 Survol des ob jec t i f s et des motifs des rencontres.

Object i fs des quatres rencontres

De plus en plus de jeunes sont touchés directement ou indirectement par le phénomène du su ic ide.

en par le r , compte tenu de l 'augmentation du phénomène;

donner de l ' i n fo rma t ion ; répondre aux questions;

Habileter les pairs à dépister et in te rven i r (ou référer) puisque c 'est â ses pairs qu'un jeune en d i f i c u l t é se confie d'abord;

Se donner des façons d 'a ider l ' un de nos proches qui devient su ic idai re ou qui rencontre un problème;

Dëcrouvrir des façons de prévenir le suicide des jeunes;

Apprendre à résoudre des problèmes et à les a f f ron te r à l ' a i de des autres (réseau de support) .

2.1.4 Plan des rencontres:

Rencontre 1 + 2: LE SUICIDE - information sur s ta t is t iques » causes, signes précurseurs;

Rencontre 3 : intervent ion ( re la t i on d 'a ide) ;

Rencontre 4 : intervent ion et prévention (résolut ion de problêmes et auto-évaluat ion).

Aborder ce thème peut soulever chez certains des j émotions d i f f i c i l e s à conten i r . Dans ce cas, | l ' é l ève est l i b re de s o r t i r et l ' un des intervenants) l'accompagnera à l ' e x t é r i e u r . I

.2 Quelques données sur le phénomène du suicide (5 minutes)

Voici quelques s ta t is t iques CHOC :

U t i l i s e r la technique de la réponse précédant la question pour susci ter la pa r t i c i pa t i on . Exemple: éc r i re au tableau "Allemagne de l 'Ouest , Québec" et demander aux élèves de trouver le rapport avec la question du suicide

Le nombre de suicides chez les jeunes au Québec est un des plus élevë au monde,' so i t , le deuxième après 1'Allemagne de 1'Ouest;

Le nombre de suicides a t r i p l é depuis 20 ans;

Le suicide est la deuxième cause de mor ta l i té chez les jeunes québécois de 15 à 29 ans;

Un jeune sur cinq a déclaré avoir pensé sérieusement au suicide (enquête CEGEPS '86);

I l y aurai t 14 suicides d'adolescents (entre 15 et 19 ans) par 100,000 habitants au Québec par année, et leur nombre augmente d'année en année;

A l 'urgence du Centre hospi ta l ie r de Verdun, i l y a eu 726 cas de tentat ives de suicide de personnes de tout Ige et ce, de 1980 à 1986;

Pour chaque suicide enregist ré, i l y a 8 à 10 tentat ives et i l y en a un autre de camouflé (accident d'auto) ou non déclaré.

9

2.3 Les causes du suicide versus le goût de v ivre (20 minutes)

2 .3 .1 Brainstorming sur les causes du suicide

Maintenant, nous allons nous interroger sur les causes du suicide et sur les façons de reconnaître les suicide chez les jeunes de votre âge. Pourquoi, selon vous, un jeune en v i e n t - i l â penser au suicide?

Les animateurs suscitent un brainstorming et animent une discussion en grand groupe sur les causes possibles du suicide chez les jeunes. Leurs réponses sont inscr i tes au tableau.

Soit qu'on écrive les réponses en vrac puis on dégage les catégories en complétant les réponses.

So i t , pour les groupes d i f f i c i l e s , qu'on inscr ive déjà certaines réponses selon les t r o i s catégories et qu'on complète après coup.

Tableau: LES CAUSES DU SUICIDE

SOCIALES RELATIONNELLES INDIVIDUELLES

I

j i

2.3.2 Brainstorming sur les facteurs du goût de v ivre

Si certains pensent à mourir , à mettre un terme à leur v ie , d'autres choisissent la v ie .

On demande au groupe (brainstorming):

Qu'est-ce qui donne le goût de v ivre aux jeunes de votre âge?

On éc r i t au tableau leurs réponses.

Ce qu'on vient de d i r e , nous f a i t penser à quels sentiments?

Les écr i re au tableau.

Tableau:

GO0T OE VIVRE: Sentiments et causes

2.3.3 Commentaires sur les causes et facteurs i den t i f i és â date .

Précisions sur les causes du suicide

a) On a tendance à expliquer le suicide par la dépression.

La dépression peut être masquée. El le est l 'une ddes causes possibles, mais i l peut y avoir tenta t ive sans q u ' i l y a i t dépression. Tous les déprimés ne sont pas suic idai res et tous les suic idaires ne sont pas dépressi fs .

b) La tenta t ive de suicide est t rès rarement rattachée â une cause unique. Une accumulation de d i f f i c u l t é s crée une conf igurat ion personnelle et indiv iduel le de causes. La ten ta t ive suivra souvent une d i f f i c u l t é que nous jugeons "bénigne" (ex. . pei ne d'amour, échec scolai re ) mai s, à l'examen on s 'aperçoi t q u ' i l ne s ' ag i t pas de la seule cause en présence.

Précisions sur les facteurs du gout de v iv re :

La mort, la vie évoquent des sentiments très d i f f é r e n t s . Pourtant, i l s vont ensemble. Ce sont les deux côtés d'une même médai l le.

Notre in ten t ion , en venant vous par ler aujourd 'hui , est de donner une chance a la v i e , de sorte que lorsque ça i ra mal pour vous ou quelqu'un de proche, vous vous rappeliez q u ' i l y a toujours un autre côté à la médai l le, q u ' i l y a toujours de la lumière au bout du tunnel .

12

2.3.4 Information sur les causes du suicide

Dis t r ibu t ion et lecture avec les élèves du document| #1.1: "Une question de vie" reproduit ci-dessous, |

et qu'on retrouve aussi en annexe. I

Pourquoi un jeune se s u i c i d e - t - i l ?

I l y a de nombreuses raisons, une seule ne s u f f i t pas à expliquer pourquoi.

Plusieurs causes s'addit ionnent les unes aux autres et l 'accumulation de ces d i f f i c u l t é s peut conduire un(e) adolescent(e) à une cr ise su i c ida i re .

I l y a t r o i s(3) grandes catégories de causes : socia les, re lat ionnel les et i nd i v idue l l es .

Causes sociales:

Une fo r te compétition à l ' é c o l e ; Un besoin d 'ê t re toujours le premier; Des attentes très élevées des parents; Une confusion dans les rôles sociaux; . qu'est-ce qu'un homme? . qu'est-ce qu'une femme?

La perte des valeurs stables (ex. divorces de plus en plus nombreux);

Pas de t r a v a i l , une s i tua t ion économique d i f f i c i l e ; L ' incer t i tude sur son avenir personnel; L ' incer t i tude sur l ' aven i r de la planète; E t c . . .

Causes re la t ionne l les :

La so l i tude, l ' i so lement ; La perte d'un être cher, une peine d'amour (blonde, chum, ami, parent, e t c . . . ) Des c o n f l i t s fami l iaux; Une d i f i c u l t ë à s ' in tégrer aux autres.

Causes ind iv idue l les :

Des troubles de santé physique ou mentale; Des troubles de santé mentale ou physique dans la fami1 le ; La perte récente d'un parent (séparat ion, mort) ; La présence d'un suicide dans la fami l le ou dans les connaissances immédiates; Une haute sens ib i l i t é aux échecs.

2.3.5 Mythes et Réal i té sur le suicide (exercices des vrais ou faux)

De nombreuses croyances entourent la question du su ic ide. Cel les-ci paralysent souvent notre agir et nous rendent aveugles â des signaux d'alarme évidents. Nous allons v é r i f i e r notre connaissance sur la r é a l i t é du suic ide, au moyen d'un exercice qui comporte hu i t (8) énoncés sur lesquels vous aurez à vous prononcer.

Présenter l ' exerc ice "Quiz: Vrai ou faux";

Laisser t r o i s ( 3 ) minutes aux élèves pour répondre individuellement

sur la f e u i l l e . Par la su i te , les animateurs reprennent un â un

les énoncés et les informations données avec le corr igé du quiz au

verso des feui l les-réponses.

VRAI OU FAUX?

Les personnes qui menacent de se suicider ne le font pas

V OU h

Le suicide se produit sans avertissement

V ou F

Les individus suic idaires veulent vraiment mourir

V ou F

Suicidaire un j o u r , su ic ida i re toujours

V ou F

L'améliorat ion qui su i t une cr ise suic idai re s i g n i f i e que le risque est passé.

V ou F

Les pauvres se suicident plus que les riches ou inversement.

V ou F

Le suicide est hérédi ta i re ou se retouvre dans les mêmes fami l les

V ou F

Toutes les personnes qui pensent à se suicider ou qui le font sont des malades mentaux.

V ou F

15

RÉPONSES AU VRAI OU FAUX

1. Les personnes qui menacent de se suicider ne le font pas,

V ou J

La r é a l i t é : Sur 10 personnes qui se suic ident , 8 ont donné des signes précurseurs de leurs in ten t ions . Toutes les' menaces et tentat ives de suicide doivent être prises au sérieux. Toute menace est un appel à l ' a i d e .

2. Le suicide se produit sans avertissement.

V ou F̂

La r é a l i t é : Les candidats au suicide donnent plusieurs indices et avertissements de leurs in tent ions, même si ceux-ci , à prime abord, peuvent ne pas sembler évidents.

3. Les individus suic idaires veulent vraiment mourir .

V ou ' F

La r é a l i t é : La plupart des suic idaires ne savent pas s ' i l s veulent v ivre ou mourir . I l s jouent avec la mort et laissent â d'autres l ' i n i t i a t i v e de les sauver. I l s essaient de fa i re connaître leur désespoir â quelqu'un.

4. Suicidaire un j o u r , su ic ida i re tou jours .

V ou F

La r é a l i t é : Heureusement, une fo is la cr ise su ic ida i re passée, les

personnes peuvent se reprendre en mains et retrouver

leur goût de v i v re .

RÉPONSES AU VRAI OU FAUX

L'améliorat ion qui su i t une cr ise su ic ida i re s i g n i f i e que le risque est passé.

La r é a l i t é : Plusieurs suicides se produisent dans les t r o i s mois qui suivent le début de la période "d 'amél io ra t ion" , lorsque la personne retrouve l 'énergie nécessaire pour mettre ses projets â exécution. L'entourage do i t continuer d 'ê t re disponible à cette personne.

Les pauvres se suicident plus que les riches ou inversement. V ou i F !

La r é a l i t é : Le suicide n'est pas plus l'apanage de la personne riche que la malédiction de la personne pauvre. En ce sens, le suicide est t rès "démocratique" et se produit dans toutes les classes de la société.

Le suicide est hérédi ta i re ou se retrouve dans les mêmes famil les.. V ou ( F

La r é a l i t é : Le suicide n'est pas héréd i ta i re , c 'est une question i nd i v i due l l e . Cependant, un suicide dans une fami l le peut avoir beaucoup d' inf luence sur 1 es autres membres de 1 a f a m i l l e .

Toutes les personnes qui pensent â se suicider ou qui le font sont des malades mentaux.

V ou F

r é a l i t é : L'étude de centaines de cas de suicide indique que même si le suic idai re est extrêmement mal heureux, i 1 n 'est pas a t t e i n t mentalement. Son geste peut être le résul tat d'un trouble émotif temporaire, d'une longue et douleureuse maladie ou de la perte de tout espoir .

17

2.4 Signes avant-coureurs du suicide (20 minutes)

Le suicide n 'a r r i ve pas du jour au lendemain: i l y a des signes et i l faut en ten i r compte.

I l est important que 11 entourage puisse i d e n t i f i e r les appel s â l ' a ide et les signes précurseurs du suicide af in d1 in terveni r â temps.

[Poursuite de la lecture commencée du document #1.1| I "Une question de v ie" I

Inventaire des signes et des indices

I l y a quatre(4) grandes catégories de signes et d ' ind ices: les messages d i rec ts et i nd i rec ts , les comportements, 1 es symptômes psychologiques et les signes biologiques.

1. Messages verbaux

Messages d i rec ts

- Menace ouverte q u ' i l ( e l l e ) va se tuer : "Vous aurez la p a i x . . . " ; " je ne vous embêterai p lus"; " j e veux en f i n i r " ; " la vie n'en vaut pas la peine"; " je n'en so r t i r a jamais".

Mes sages i nd i rects "Vous seriez bien mieux sans moi"; "Je suis i n u t i l e " ; "Je vais vous débarasser le plancher" ; " J ' a i f a i t mon testament"; "Je vais f a i re un long voyage".

Les comportements

a) Tout changement "brusque" dans le comportement de la personne: ex. - quelqu'un qui est en général sur la "déprime" et du jour au lendemain devient ga i , de bonne humeur, v ivant :

- quelqu'un très calme qui devient impat ient, i r r i t a b l e , se fâche pour r ien , ou le con t ra i re ;

•

- quelqu'un qui est en général renfermé, iso lé et devient brusquement t rès social (rémission apparente);

- quelqu'un qui devient négati f tout d'un coup;

- quelqu'un qui s ' i so le de plus en plus;

b) Augmentation de consommation d 'a lcool et/ou de drogues, de médicaments.

c) Messages

Parler souvent d'un départ à long terme q u ' i l ou qu 'e l l e prévoit (voyage);

Parler de la valeur et du courage de ceux qui se suicident ;

Une l e t t r e qui exprime de la détresse et du

découragement;

d) Quelqu'un qui donne des objets qui leur sont chers ou autres ;

ex. : - quelqu'un qui est attaché à sa col lec t ion de disques des Beatles, décide un jour de s'en séparer; ou quelqu'un qui donne ses o u t i l s ;

e) Emotions qui éclatent soudainement; f ) Aucune réaction sui te à la perte d'une personne proche; g) Hyperact iv i té, i l n 'arrête pas de bouger, de s'occuper; h) Manque d 'énergie, extrême len teur .

Symptômes psychologiques

Incapacité de j ou i r de n'importe quoi; Perte d ' in térê ts ; Signes de dépression: t r i s t e s s e , indécis ion, i r r i t a b i l i t é , perte de mémoire, d i f f i c u l t é s de concentrat ion; ennui ; sentiment d 'ê t re i n u t i l e ; sentiments de découragement et de désespoir.

Signes biologiques

Réveil t rop tô t le matin; Sommeil i r r é g u l i e r ; Dort t rop longtemps (9-12 heures par n u i t ) ; Désordre de l ' a p p é t i t : mange trop ou mange peu.

20

2,5 Pistes d 'a ide (5 minutes)

Si ton ami(e) t ' en parle ou si tu te rends compte q u ' i l ( e l l e ) ne f i l e pas:

- Évite de lu i couper la parole ou de l u i d i re q u ' i l n'y a r ien l à ;

- Évite de le rendre coupable pu de le r i d i c u l i s e r : Ex.: " t ' e s pas fou de penser à ça";

"On le sa i t bien avec to i» tout est toujours dramatique".

Essaie p lutôt de l 'écouter et de le supporter; même si tu as un peu peur, parie-1 ui directement de ce que tu ressens et de son désir de se su ic ider .

Ex.: "As-tu ces idées depuis longtemps?"; "Pourquoi te sens-tu a ins i?" ; "As-tu déjà pensé a des plans précis?"; "Es-tu a l l é chercher de l ' a i d e ? " .

Le f a i t d'en parler permet de soulager la personne su ic ida i re . On peut alors la rassurer et essayer, avec e l l e , d ' a l l e r chercher de 1 'a ide.

I l faut convaincre ton ami(e) que tu ne peux l ' a i d e r seul, que d'autres peuvent aussi i n te rven i r .

Si ton.ami(e) ne veut pas d 'a ide , tu dois a l l e r chercher de l ' a i de pour savoir quoi f a i r e .

EN RÉSUMÉ On ne doi t pas rester ind i f fé ren t face à une personne su ic ida i re , e l l e lance un c r i de détresse q u ' i l faut écouter. Tous ensemble, on peut agir pour aider cette personne â d i re "OUI A LA VIE" .

21

Dire "OUI À LA VIE" c 'est aussi f a i r e en sorte que dans ton mil ieu ça change, qu'on prenne davantage le temps de s 'écouter, de se comprendre, de se p a r l e r , . .

Et s i tu commençais à écouter les au t res . . .

2.6 Retour et évaluation éc r i t e de la rencontre (5 minutes)

A t r o i s occasions nous vous demanderons d'évaluer les rencontres que nous faisons sur le suic ide. Vos commentaires sont importants pour savoir si nous avons a t te in t nos o b j e c t i f s , si vous avez appris quelque chose, si vous avez apprécié les ac t i v i t és proposées et s ' i l y a d'autres sujets que vous aimeriez voir aborder. Ce questionnaire est anonyme et ne devrai t vous prendre que 5 à 10 minutes à compléter.

Par contre, si quelqu'un désire rencontrer individuellement l ' un de nous, vous n'avez qu'à inscr i re votre nom à la f i n du questionnai re .

Dis t r ibu t ion du document 1.2: "Questionnaire d 'évaluat ion 1" J I

2.7 Matér ie l : - documents préparés pour l ' a t e l i e r ; - f eui l ies d ' éval uat i on. ; - tableau, cra ies, crayons.

TROISIÈME CHAPITRE

RENCONTRE 2: ETUDE DE CAS EN REGARD

DE L'INTERVENTION AUPRES D'UN SUICIDAIRE

ETUDE DE CAS EN REGARD DE L'INTERVENTION AUPRÈS D'UN SUICIDAIRE

3.1 - Retour sur la première rencontre (5 minutes)

Rappeler aux élèves, les grandes l ignes des thèmes abordés lors de la première rencontre: - ce qu'on pense du su ic ide; - l e goût de v i v r e ; - les causes du su ic ide; - les signes du su ic ide.

Retour sur les f e u i l l e s d 'évaluat ion de la première rencontre.

3.2 Présentation des ob jec t i f s de la rencontre.(5 minutes)

i1 l us t ra t i on des causes possi bles et des signes précurseurs du su ic ide;

in t roduct ion aux principes d* in tervent ion en re la t ion d 'aide auprès des su ic ida i res .

3.3 Présentation du vidéo: "17 ans . . . la v ie der r iè re soi" (30 minutes)

I l s ' a g i t d'annoncer brièvement l ' o r i g i n e du vidéo: l ' h ô p i t a l Riv ière-des-Pra i r ies de Montréal, produit en 1986.

On demande aux élèves d'observer d i f f é r e n t s éléments qui ont été présentés lors de la première rencontre.

quels sont les problèmes auxquels Mart in do i t f a i r e face? quels signes avant-coureurs précèdent sa ten ta t i ve de suicide? comment son entourage l u i a p p o r t e - t - i l de l ' a i de? qui i n te rv ien t et comment?

Discussion (20 minutes)

Après le visionnement du vidéo, discussion en groupe sur les causes et les signes avant-coureurs et présentation des principes d ' in te rvent ion en re la t ion d'aide auprès des suic idai res :

br iser l ' iso lement (réseau de support) amorcer un processus de résolut ion de problêmes; a l l e r chercher de l ' a i d e .

Le vidéo permet de dégager cl ai rement ces t r o i s grands principes qui seront élaborés au cours de la troisième et de la quatrième rencontres.

Demander aux élèves d ' i d e n t i f i e r un comportement erroné | d'un des personnages. En e f f e t , Jean-Pierre en | trouvant Martin iv re et ayant pr is plusieurs comprimés | d'un médicament quelconque, aurai t dû rester avec l u i | et f a i r e appel à des services médicaux. I

I | Au besoin, pour guider la discussion, référer au guide | d'animation accompagnant le vidéo: "17 ans . . . la v ie | derr ière s o i " . I

Matériel

- f eu i l l es d'évaluat ion de la première rencontre; - cassette vidéo (17 ans. . . la v ie der r ière s o i " ) ,

magnétoscope, té lév iseur ; - crayons.

QUATRIEME CHAPITRE

RENCONTRE 3: INTERVENIR EN RELATION D'AIDE

INTERVENIR EN RELATION O'AIOE

4.1 Présentation des ob jec t i f s de la rencontre

a) QUOI NE PAS FAIRE: Les obstacles â la communication ou à la re la t ion d 'a ide ;

b) QUOI FAIRE : Information sur ce q u ' i l faut f a i re quand un ami demande de l ' a i d e ou v i t des problèmes.

4.2 Les obstacles â la conrounication: a t t i tudes et comportements — (15 minutes)

4.2 .1 At t i tudes nuis ib les en re la t ion d 'a ide

Brainstorming.

"Quelles sont les at t i tudes que vous-même vous trouvez désagréables chez les autres lorsque vous voulez leur conf ier quelque chose de personnel"?

Les animateurs notent, au tableau, les idées émises par les élèves et les complètent, au besoin, par la l i s t e de la l i s t e de la page suivante:

LISTE DES OBSTACLES A LA COMMUNICATION

A pa r t i r de cette l i s t e , i den t i f i e z le genre de paroles que vous croyez u t i l i s e r le plus souvent. Voyez en quoi ces paroles peuvent être nuisibles dans une s i tua t ion de re la t ion d 'a ide:

1. Commander, d i r i g e r , donner des ordres.

2. A v e r t i r , menacer, promettre.

3. Moral iser, prêcher, f a i r e la leçon.

4. Consei l ler , donner des solutions et des suggestions.

5. Juger, c r i t i q u e r , être en désaccord, blâmer.

6. Persuader par la logique, argumenter, donner des ins t ruc t ions , expl iquer.

7. Complimenter, approuver, évaluer posit ivement.

8. Dire des noms, r i d i c u l i s e r , f a i r e honte.

9. Analyser, i n te rp ré te r , diagnostiquer.

10. Rassurer, sympathiser, consoler, soutenir .

11. Enquêter, questionner, in ter roger .

12. Esquiver, d i s t r a i r e , f a i r e de l'humour, d i v e r t i r .

(1) Cette l i s t e d'obstacles à la communication en re la t ion d 'a ide, de même la l i s t e portant sur les comportements désagréables lors de conversation sont t i rées de Courval (1983).

28

4.2.2 Comportements nuisibles en re la t ion d 'a ide

Brainstorming

"Maintenant, quels sont les comportements que vous t rouvez dësagrêables 1 ors de conversati ons avec d'autres?

Complétez, au besoin, en référant à la l i s t e suivante:

LISTE DES COMPORTEMENTS QU'ON TROUVE DESAGRÉABLES LORS DE CONVERSATIONS

quelqu'un parle t rop , t rop f o r t où trop fa ib le et q u ' i l faut f a i r e répéter;

quelqu'un mâche de la gomme en par lant , ou parle la bouche p le ine;

quelqu'un nous crache au ' visage en par lan t , sans .même s'en apercevoir;

quelqu'un qui nous examine des pieds à Ta t ê t e ;

quelqu'un qui nous envoie sa fumée à la f i gu re ;

quelqu'un qui parle la main sur la bouche, ou la bouche à moit ié fermée ;

quelqu'un qui parle la bouche molle: on ne comprend pas, faut f a i r e répéter;

quelqu'un qui parle dans le b r u i t ;

quelqu'un qui cherche à se donner un genre: par ler a f fec té ;

quelqu'un qu i , pour a t t i r e r notre a t ten t ion , nous touche ou nous pique du do ig t ;

quelqu'un qui ne peut d i re 10 mots sans j e te r des jurons;

quelqu'un qui n'a que des paroles négatives à la bouche: se p la in t de tout (température, e t c . . . ) » c r i t i que ;

quelqu'un qui se délecte de parler de maladies, de crimes, d'événements à sensation;

quelqu'un qui parle contre les autres en leur absence;

quelqu'un qui n'a aucune réact ion: visage impassible;

quelqu'un qui ne m'appelle pas par mon nom mais par "chose";

quelqu'un qui a entendu mais f a i t répéter:

quelqu'un qui répète 2 ou 3 fo is ce q u ' i l v ient de d i r e ;

quelqu'un qui ne réussit pas à expliquer malgré toutes ses expl icat ions qui commencent par " je veux d i r e " ;

quelqu'un qui prend tout le plancher et ne la isse pas la parole aux autres;

quelqu'un qui veut se montrer ext raord inai re, vantard;

quelqu'un qui donne mi l l e déta i ls superf lus;

quelqu'un qui parle pour ne r ien d i re ou d i re des r iens;

quelqu'un prend une posi t ion nonchalante, non intéressée;

quelqu'un f a i t autre chose en nous écoutant: joue avec ses lunet tes, des c lés , crayons, e t c . . . , tambourine; continue de l i r e sans lever la tê te ; ne nous regarde pas; répond au téléphone, parle à quelqu'un d 'autre en même temps, é c r i t , se net to ie les ongles, regarde sa montre, e t c . . .

quelqu'un qui me donne l ' impression que j e le dérange sans me le d i re ;

quelqu'un qui ne s ' in téresse nullement au sujet que j ' a i â coeur et qui semble avoir hâte que j ' a i e f i n i ;

quelqu'un qui met son gra in , subitement, dans des conversations ou i l a r r i ve , sans savoir vraiment de quoi l ' on par le ;

quelqu'un qui f a i t changer l ' a propos;

quelqu'un qui sa i t t ou t : " Jos connaissant" qui a réponse à t o u t ;

quelqu'un qui règle en 2 secondes les problèmes des autres;

quelqu'un qui impose son opinion sans quoi on est i d i o t ;

quel qu ' un qui cherche â nous mettre au pi ed du mur, à nous confondre, â nous prendre en défaut, qui s'accroche â un mot que j ' a i mal choisi pour me tomber dessus;

quelqu'un qui nous dévisage comme pour nous f a i r e baisser les yeux ou nous impressionner;

q u e l q u ' u n qui approuve tout ce qui se d i t , même si c 'es t cont rad ic to i re ;

quelqu'un qui n'a jamais d 'op in ion, n'a r ien à d i r e ;

quelqu'un qui hésite inf in iment à d i re ce q u ' i l veut d i r e , ou le minimise;

quelqu'un qui nous demande fréquemment de 1'approuver : "Tu ne penses pas", "N'est-ce pas?";

quelqu'un qui approuve ou désapprouve tout ce que je d i s ;

quelqu'un qui reprend ou corr ige ce que l 'on d i t ;

quelqu'un qui a une réserve à f a i r e : "ou i , m a i s . . . " ;

quelqu'un qui coupe la parole à moi ou aux autres;

quelqu'un qui n'écoute que pour avoir 1'occasion de prendre la parole et parler de l u i : "c 'est comme m o i . . . , c 'est comme mon am i . . . , ma f i l l e , e l l e . . . , mon vo is in , l u i . . . " ;

quelqu'un qui ramène tout à leur nombril: j e , me, moi;

quelqu'un qui se sent, à t o r t , mis en cause, attaqué, concerné;

quelqu'un qui nous interrompt pour nous poser une question;

quelqu'un qui pose une question qui montre qu'. i l n'a pas écouté ce que j e d i sa i s ;

quelqu'un qui répond à autre chose que ce qui est en question;

quelqu'un qui f a i t des farces alors que j e dis quelque chose de sérieux ou d'important pour moi;

quelqu'un qui d i t : " i l n 'y a r ien là" dans une s i tua t ion pénible;

quelqu'un qu i , au l ieu de nous écouter, pense à ce q u ' i l va répondre ;

quelqu'un qui essaie de deviner ce que je veux d i re et le d i t avant moi ;

quelqu'un qui f i n i t nos phrases pour nous sans nous la isser le temps de trouver nos mots;

quelqu'un qui s'approprie une idée que j e viens d'émettre et l'expose à ma place sans m'en donner le c r é d i t .

Faire observer aux élèves, que chacun de nous peut présenter à l 'occasion certaines de ces at t i tudes ou certains de ces comportements qui in te r fè rent dans la communication et dans une re la t ion d'aide de qua l i t é . I l faut s'observer soi-même pour essayer de les minimiser et en ten i r compte en re la t ion d 'a ide .

4.3 Information et discussion sur les pr incipes de base de l ' en t ra i de par des pairs (40 minutes)

Quoi f a i r e face à un(e) ami(e) qui parle de suicide?

I 1 [•Distr ibution du document # 3 .1 "AIDER UN AMI" . (cf annexe) |

I ' l [Lecture et discussion sur le document. I

33

4.4 Retour sur les rencontres 2 et 3 et évaluation (5 minutes)

D is t r ibu t ion du document § 3.2 "Questionnaire d'évaluat ion «i

I I ' (cf annexe)

4.5 Matér ie l :

documents préparés pour l ' a t e l i e r ; f eu i l l e s d 'évaluat ion; tableau, cra ies, crayons.

CINQUIEME CHAPITRE

RENCONTRE 4: PRÉVENTION ET INTERVENTION

| PREVENTION ET INTERVENTION |

5.1 Présentation de la rencontre aux élèves (5 minutes)

retour sur les f eu i l l es d'évaluat ion des rencontres 2 et 3;

s i tuer cette demi ère rencontre à travers le processus anorçë depuis le début;

i nsc r i re au tableau le plan de la rencontre:

a) exercice d1auto-examen: " la température psychologique";

b) résolut ion de problèmes: - processus en 7 étapes - études de cas - exercice personnel

c) réseau de support: présentation et discussion autour de 1'image de " 1 ' î l e "

d) évaluat ion.

5.2 "La température psychologique" (10 minutes)

| -Présentation du thème "Prendre sa propre température j psychologique" et "Ce que j e peux f a i r e " .

L1 ob jec t i f de ce thème est de fa i re prendre conscience â l 'é lève de la nécessité d 'ê t re capable régulièrement:

de prendre du recul par rapport â lui-même;

d'observer ses propres réact ions, émotions, sentiments, a t t i tudes ;

d ' i d e n t i f i e r ces dernières;

d ' i d e n t i f i e r les vér i tables causes â la source de ce qu 1 i l ressent;

a f in de mieux maîtr iser ou contrôler ses réact ions, émotions, a t t i tudes ou sentiments ou pour mieux les s i tuer dans leur jus te perspective.

Présentation suggérée |

On demande souvent aux autres "conment ça va?" Rarement on se pose à soi-même la quest ion. . . Pourtant c 'es t quelque chose de très important de savoir comment on se sent, conment on " f i l e " ?

L'expression "prendre sa température psychologique" veut souligner l ' importance de se donner régulièrement l 'occasion de se demander à soi-même "comment ça va? comment j e f i l e " en ce moment?

Deux métaphores peuvent serv i r de support pour i l l u s t r e r cet te remarque.

Analogie avec le thermomètre

Pour savoir si 1'on f a i t de la f i èv re on u t i l i s e un thermomètre. Pour savoir comment on se sent, le moyen le plus simple, le plus rapide c 'est de se demander comment ça va dans ma vie? Comment j e me sens dans t e l l e s i tua t ion pa r t i cu l i ère? Donner des exemples. C'est un moyen très simple que l ' on peut u t i l i s e r tous les j ou rs , n'importe où, n' importe quand. I l s u f f i t de prendre le temps et plus on le f a i t régulièrement plus cela devient f a c i l e .

I l y a toute une gamme d'émotions que l ' on peut ressent i r . On peut se sent i r bien, joyeux, mal, mêlé, t r i s t e , en colère, e t c . • •

confort I I I inconfort + bien-être - mal-être

Analogie avec la météorologie

Prendre le temps de nommer ce que l ' on ressent, c 'est aussi f a i r e sa propre "météo in tér ieure" pour savoi r :

a) le temps q u ' i l f a i t présentement. Est-ce q u ' i l f a i t beau? Ensole i l lé ou nuageux? Pluie? Fait mauvais? Fait chaud? Froid? Neige? E t c . . .

b) le temps q u ' i l f e r a . . . I l est aussi important de prévoir le temps q u ' i l ' f e r a . . . Si l ' on annonce q u ' i l va pleuvoir ou q u ' i l va f a i r e f ro id alors je vais prendre des moyens appropriés pour f a i r e face au temps. Exemples: parapluie, vêtements chauds, e t c . . . ne pas attendre t rop .

Être a t t e n t i f à ce que l ' on ressent peut nous aider à mieux i d e n t i f i e r l a ( l es ) cause(s) re l iée (s ) à ce que nous ressentons. Ce peut être un événement ou une s i tua t ion (passée ou présente) pa r t i cu l i è re que l 'on v i t d i f f i c i l emen t (ou on prévoit que cela va nous a f fec te r ) qui influence comment on se sent.

Quand "ça va mal", i l est important d ' i d e n t i f i e r les causes du "ça va mal. A quoi c 'es t dû? Quel est l e problème?

Parfois i l a r r ive que l ' on sente que ça ne va pas bien mais on arr ive d i f f i c i l emen t â en savoir les raisons. A ce moment, ça peut aider d ' a l l e r en par ler avec une personne pour mieux c l a r i f i e r la s i t ua t i on . A quoi c 'es t dû? Quel est le problème?

Lorsque" le problème est mieux i d e n t i f i é on commence alors à se demander ce que 11 on peut fa i re pour le régi er et se sent i r mieux. Nous verrons q u ' i l existe des étapes précises pour résoudre un problème.

5.3 Les étapes dans un processus de résolut ion de problèmes (10 minutes)

I 1 | D is t r ibu t ion aux élèves de la f e u i l l e "Étapes | | pour résoudre un problème de façon responsable". |

l l I (document # 4.1, cf annexe) I

Lecture, expl icat ions et discussion pour chacune des étapes de ce processus.

Etapes d 'un processus de r é s o l u t i o n de problèmes:

1. J ' év i t e de me blâmer ou de blâmer quelqu'un d 'au t re ;

2. Je cerne le problème: a) j e le déf in is de la façon la plus précise, la plus

opérationnelle possible; b) j ' i d e n t i f i e si le problème me concerne, s ' i l est le

mien ou s ' i l appartient à quelqu'un d 'au t re ;

3. Sel on ma percepti on du problème, j'énumère 1 es d i f fé rentes solutions qui s ' o f f r en t à moi;

4. J'envisage les aspects pos i t i f s et négat i fs de chacune des solut ions trouvées, en tenant compte des autres personnes concernées. Je retiens les solutions réal isables et e f f icaces;

5. Si le problème me concerne, je peux décider d'en parler à une personne de confiance ou de consulter les ressources de mon mi l ieu scola i re et "communautaire.

6. Je prends une décision réf lëchie en choisissant la mei l leure so lu t ion . El le peut causer des f rus t ra t ions sur le moment, à soi ou â une autre personne, t ou te fo i s , cet te décision me permettra ultérieurement d'améliorer ma s i t ua t i on .

7. J 'appl ique ma solut ion en personne responsable. I l est possible que la solut ion ne donne pas les résul tats attendus. I l me s u f f i t donc de reprendre les étapes de la résolut ion de problème ou de consulter une personne ressource qui saura m*aider dans ma résolut ion de problême.

Etude de cas sur la résolut ion de problëmes (exercice d 'app l ica t ion du processus de résolut ion de problèmes)

(10 minutes)

Au moyen d'une étude de cas, cette a c t i v i t é v ise:

a) à permettre à l ' é tud ian t de résoudre, avec ses pairs et les animateurs, une s i tua t ion problématique qui se rencontre à l 'adolescence.

b) à f a c i l i t e r 1 ' in tégra t ion des connaissances rel iëes au processus de résolut ion de problèmes en 7 étapes.

c) â intégrer la " résolut ion de problèmes" dans tout bon processus de re la t ion d* 'a ide pour soi-même ou pour au t r u i .

D is t r ibu t ion et lecture de l 'é tude de cas, cf pages suivantes ou document # 4.2 en annexe:

"Etude du cas de Sylvain"

I I | RÉSOLUTION DE PROBLÊMES: ÉTUDE DU CAS DE SYLVAIN |

Sylvain M. est âgé de 16 ans. I l est s p o r t i f , ambitieux, sociable et i n t e l l i g e n t . Depuis 2 ans, i l s 'entraîne intensivement dans le but d 'ê t re sélectionne dans la l igue de hockey jun ior majeur du Québec.

Jusqu'à maintenant, Sylvain n'éprouvait aucune d i f f i c u l t é à conc i l i e r les entraînements, les études et ses rapports avec son entourage. Mais, depuis quelque temps, Sylvain doi t f a i r e face à certaines d i f f i c u l t é s . La pression q u ' i l subit des gens qui l 'entourent le rend plus i r r i t a b l e , moins performant, moins motivé et i l perd graduellement confiance en l u i .

Ses parents et ses professeurs s ' i nqu iè ten t . I l s n'approuvent pas le f a i t que Sylvain s 'entraîne de façon aussi démesurée, d'autant plus que ses résul ta ts scolaires sont nettement in fér ieurs à son rendement hab i tue l .

Sa re la t ion avec son amie est compromise. Sophie considère que Sylvain consacre beaucoup trop de temps à l 'entraînement. El le souhaiterait que Sylvain diminue la fréquence de ses entraînements, ce qui leur permettrai t de se vo i r plus souvent.

Pour sa par t , son entraîneur lu i f a i t remarquer que si sa motivation et sa performance ne s'amêliorent pas, i l devra la isser l 'entraînement, ce qui insêcurise beaucoup Sylvain.

Tous ces problèmes ont débuté sui te au départ de l ' un de ses coéquipiers qui a dû déménager dans une autre province. Ce q u ' i l appréciai t le plus- chez cet ami, c 'est qu'après l 'entraînement, i l pouvait discuter de ses problèmes en toute confiance. Cet ami savait l 'écouter et l u i f a i s a i t percevoir ses problèmes de façon d i f f é ren te . En général, Sylvain parvenait â résoudre ses problèmes avec le support de ce copain. Comment Sylvain parv iendra- t - i1 â résoudre son problème?

I I

42

ILLUSTRATION DE LA SITUATION DE SYLVAIN

Comment Sylvain pa rv iendra - t - i l â résoudre son problème?

Les solutions possibles:

A _ • • _ . _ ' ' »

43

Après lecture du cas, la isser 2 - 3 minutes aux élèves pour ré f l éch i r individuellement aux solut ions possibles. Les animateurs inv i ten t les étudiants â proposer des solutions au problème. Par une série de questions, i l s amènent les étudiants à ré f l éch i r sur chacune des 7 étapes du processus de résolut ion de i problèmes. 1

i

I I j 1ère | En ce qui concerne la première étape "J'EVITE DE ME BLAMER OU j étape | DE BLAMER QUELQU'UN D'AUTRE", on peut amorcer la discussion i I par la question suivante: Est-ce que vous croyez que

quelqu'un est à blâmer dans cet te s i tuat ion? Faire prendre conscience aux étudiants que re je ter le blâme sur soi ou sur quelqu'un d1 autre n'aidera pas à résoudre un problème de façon responsable.

Cette première étape est importante pu isqu 'e l le permet aux étudiants de voi r le problème de façon plus ob jec t ive .

j 2e | En ce qui concerne la deuxième étape "JE CERNE LE PROBLEME: | étape | JE DEFINIS LE PROBLEME ET J'IDENTIFIE SI LE PROBLEME ME I I CONCERNE OU S' IL APPARTIENT A QUELQU'UN D'AUTRE", on peut

poursuivre la discussion par la question suivante: Selon vous, où est le problème et qui concerne- t - i l?

Les animateurs amènent les étudiants à saisi r les interact ions entre chacun des personnages. I l est important de comprendre que la pression exercée par les parents, les professeurs, 1'amie et 1'entraîneur perturbe Sylvain, L ' imposs ib i l i t é de discuter avec son ami de la pression q u ' i l ressent de la part de son entourage cause chez Sylvain un état de déséquil ibre important.

3e | En ce qui concerne la troisième étape, "SELON MA PERCEPTION étape | DU PROBLEME, J'ENUMÈRE LES DIFFERENTES SOLUTIONS QUI

I I S'OFFRENT A MOI", on peut poursuivre la discussion par la consigne: Enumérez le plus grand nombre' possible de solut ions qui s 'o f f ren t à Sylvain. Les animateurs notent les solut ions au tableau.

I l est important d 'accepter, sans censure, toutes les idées émises par les étudiants, même cel les qui semblent far fe lues à prime abord mais qui pourraient ultérieurement aider à générer d'autres idées. Suggestions de solut ions pour l e problème de Sylvain:

- Sylvain pourrai t penser à une meil leure gestion de son temps;

- Sylvain pourra i t revoir ses exigences personnelles face â cel les de son entraîneur;

- Sylvain pourrai t se trouver du soutien auprès de son amie, de l ' un de ses copains ou d'une ressource scolaire ou communautai re ;

- Sylvain pourrai t agrandir son réseau d'amis;

- Sylvain pourrai t discuter avec Sophie du type de re la t ion q u ' i l s désirent mutuellement;

- Sylvain pourrai t discuter de ses ennuis avec ses parents.

| 4e | En ce qui concerne la quatrième étape, J'ENVISAGE LES ASPECTS | étape j POSITIFS ET NEGATIFS OE CHACUNE DES SOLUTIONS TROUVEES, EN

I I TENANT COMPTE DES AUTRES PERSONNES CONCERNEES", on peut poursuivre la discussion par la question : Pour chaque solut ion proposée, q u ' a r r i v e r a - t - i l de p o s i t i f et de négati f à Sylvain et aux autres personnes de son entourage?

On amène alors les étudiants â percevoir l ' importance d'analyser chacune dés solut ions de façon honnête et réa l i s te en tenant compte de soi et des autres.

I 1 | 5e | En ce qui concerne la cinquième étape, "SI LE PROBLEME ME | étape | CONCERNE, OE PEUX DECIDER D'EN PARLER A UNE PERSONNE DE I I CONFIANCE OU CONSULTER LES RESSOURCES DE MON MILIEU SCOLAIRE

ET COMMUNAUTAIRE", on peut poursuivre la discussion par la question: Qui pourrai t aider Sylvain â résoudre son problême?

Les animateurs font découvrir aux étudiants que demander de l ' a ide à quelqu'un qui les écoutera peut const i tuer un moyen ef f icace pour résoudre un problème. (ex . : les services d'écoute te l s que: Ami â l ' écoute , Tel Aide, CLSC, psychologue de l ' é c o l e , e t c . . . .

I 1 j 6e | En ce qui concerne la sixième étape, "JE PRENDS UNE DECISION | étape | REFLECHIE, ELLE PEUT CAUSER DES FRUSTRATIONS SUR LE MOMENT A I ! I SOI OU A UNE AUTRE PERSONNE, TOUTEFOIS CETTE DECISION ME

PERMETTRA ULTERIEUREMENT D'AMELIORER MA SITUATION", on peut poursuivre la discussion par les questions: Selon vous, laquel le des solut ions pourra i t aider Sylvain à résoudre son problème? Pensez-vous que les f rus t ra t i ons soient inévi tables dans la résolut ion de problèmes?

L'étudiant est amené à comprendre qu'une solut ion f ac i l e n'est pas nécessairement ce l le qui réglera le problème à long

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terme, ex. : tu peux décider de ne pas fa i re réparer 1 es f re ins de ta b icyc le t te parce que tu considères q u ' i l te sera toujours possible d e . f r e i n e r avec ton pied. La solut ion f ac i l e que tu apportes à ton problême de freinage comporte cependant des risques qui peuvent occasionner d " autres problêmes plus graves: un accident.

| 7e | En ce qui concerne la septième étape, "JE MAINTIENS MA | étape | DECISION EN PERSONNE RESPONSABLE. IL EST POSSIBLE QUE MA I I DECISION N'AIT PAS DONNE LES RÉSULTATS ATTENDUS. IL ME

SUFFIT DONC DE REPRENDRE LES ÉTAPES DE LA RESOLUTION DES PROBLEMES OU DE CONSULTER UNE PERSONNE RESSOURCE QUI SAURA M'AIDER DANS MA RÉSOLUTION DE PROBLÊMES", on peut poursuivre la di scussion par la question : Si Sylvain respecte sa dëci s i on en personne responsable mai s que 1 a so lu t i on ne donne pas les résul ta ts attendus, que peu t - i l fa i re?

L'étudiant est alors amené à reconnaître q u ' i l possède les ressources nécessaires pour résoudre lui-même son problème de façon responsable. Dans le cas où i l se sent dépassé par les événements, i l a toujours la poss ib i l i t é de consulter une personne-ressource de son mi l i eu . Les animateurs aident les étudiants à désigner les organismes et les personnes de son mi l ieu qui pourraient l ' a i d e r .

| L'exercice de résolut ion du problème terminé, les | | animateurs font une synthèse du processus de résolut ion | | de problèmes en 7 étapes avec la col laborat ion des | | é tudiants. | I I

47

Les types d ' in tervent ions p r i v i l ég iés :

Être a t t e n t i f aux propos des élèves et leur permettre de s'exprimer l ibrement, sans porter de jugement.

Guider la discussion de façon à ce que les étudiants puissent résoudre le problème de façon responsable, sans leur imposer une so lu t ion .

5.5 Mise en appl icat ion personnelle du processus de résolut ion de problème11 (5 minutes)

D is t r ibu t ion aux élèves de la f e u i l l e "Exercice personnel de résolut ion de problème", (cf document # 4.3 en annexe) Cet exercice devrai t être remis à l 'enseignant(e) dans un cours u l t é r i e u r , et ce dernier pourrai t juger s ' i l y a l i e u , selon les problématiques soulevées par un élève, d'assurer un su iv i auprès de cet élève, en col laborat ion avec les P.N.E.

Consigne aux élèves: la compléter à la maison en appliquant le processus déjà expl i que à l 'un des problèmes auxquels i l s peuvent être actuellement confrontés.

Get exercice devrai t être remis â l ' ense ignan te ) dans un cours u l t é r i e u r , et ce dernier pourrai t juger s ' i l y a l i e u , selon les problématiques soulevées par un élève, d'assurer un suiv i auprès de cet élève, en col laborat ion avec les P.N.E.

Pistes pour compléter la f e u i l l e d 'exerc ice:

- Comment je me sens face à ce que j e vis? - Est-ce que je me sens Bien? Mal? Mêlé? Triste? - Est-ce q u ' i l y a des d i f f i c u l t é s ? Des problêmes? - Type de problème? - Impact du problème sur ma vie? - En quoi cela e s t - i l un problême pour moi? - Ce que je peux fa i re face à mon problème? (Évi ter de se

blâmer ou de blâmer les autres) . - Des changements à apporter? - Des améliorations possibles? - Quel les sont les d i f férentes solut ions qui s ' o f f r en t â

moi? - Quels sont les aspects p o s i t i f s et négat i fs de chacune des

solut ions trouvées? - Qui pourrai t m'aider à résoudre mon problème? - Est-ce que je connais une personne à qui me confier?

Parents? Ami(e)? e t c . . . - Peuvent-ils m'aider? - Les ressources de mon mi l ieu scolaire et communautaire? - Je ne vis pas de problême trop d i f f i c i l e , cependant, s ' i l

m 'a r r i va i t de v ivre un problème d i f f i c i l e à résoudre, quelles sont les. personnes de mon mi l ieu qui pourraient m'aider? Quels sont les organismes que j e pourrais contacter pour être aidé(e)?

49

5.6 Le thème de " r i l e " (réseau de support) (15 minutes)

Le thème de l ' î l e est u t i l i s é pour développer l ' importance de s ' é t a b l i r un bon réseau de support â la f o i s sous son aspect interact ionnel et dans une perspective développementale.

La présentation didactique par les animateurs est suiv ie d'un échange avec les étudiants.

Comme ce thème su i t immédiatement l 'é tude du cas de Sylvain, i l est f ac i l e de fa i re le l i en entre les deux ac t i v i t és en retenant l 'une des solut ions habituellement proposées dans les groupes, à savoir "se trouver un nouvel ami" •

50

CAS DE SYLVAIN

Pistes de présentation

L'une des solut ions mentionnées dans le cas de Sylvain é ta i t q u ' i l se trouve un autre ami puisque sui te au départ de ce dern ier , i l se ret rouvai t sans personne à qui se con f ie r , v e n t i l e r , "se défouler" , analyser ses problèmes, explorer des so lut ions, e tc . Bien q u ' i l so i t normal d 'avo i r t rès bon ami, jjn confident p r i v i l é g i é , peut-être y a u r a i t - i l une autre façon de fonctionner qui serai t pl us e f f i cace , plus sécurisante, plus enrichissante.

a) Imaginons que chacun de nous est une î l e dans l 'océan. L ' ob j ec t i f évidemment est de pouvoir, sur notre î l e , devenir autonome et auto-suf f isant : pouvoir se nour r i r en maîtr isant plusieurs habiletés (chasse, pêche, agr icu l tu re , élevage, e t c . ) savoir r e c u e i l l i r de 1'eau, avoi r un abri (une maison qu' i l faudra avoi r appris à cons t ru i re ) , être capable de f a i r e face aux intempéries, e tc .

I l faudra i t aussi avoir constru i t des ponts vers d'autres î les pour pouvoir a l l e r y apprendre d'autres habi le tés, a l l e r chercher de l ' a i d e , s 'y réfugier temporairement en cas de coup dur, ou simplement échanger, communiquer, partager. .Le problème de Sylvain découlai t du f a i t q u ' i l n 'ava i t constru i t et entretenu qu'un seul pont so l ide , avec un seul ami et que lorsque le pont vers cette autre î l e est involontairement rompu, i l n'a plus d'autres voies de communication, de sor t ie ou de secours.

b) I l est important de se construire plusieurs ponts, menant vers plusieurs î l e s , de pouvoir compter sur plusieurs personnes p lutôt que sur une seule.

On entend raconter parfois qu'un t e l a f a i t une tentat ive de suicide lorsque son amie l ' a q u i t t é . Si depuis quelques mois, quelques années, i l avait entretenu une re la t ion exclusive avec el le en invest i ssant uniquement dans cette r e l a t i on i1 est comprêhensi ble que cette rupture crée une sentiment d ' isolement, de so l i tude, et d'impuissance et qu 'e l le puisse engendrer des pensées su ic ida i res : "mon unique pont, le seul que j 'empruntais â chaque jour et que j e pensais inébranlable vient d 'ê t re coupé, et j e ne peux en emprunter aucun autre, parce que j e n'en ai const ru i t et entretenu aucun autre depuis ces dernières années".

L ' î l e peut être su je t te à des stress venant de l ' e x t é r i eu r ( inondat ion, ouragan, e tc , ) ou de l ' i n t é r i e u r (volcan qui se r é v e i l l e , e t c ) . Parfois c 'est un problème qui su rg i t , parfois c 'est la tension qui devient trop fo r te à l ' i n t é r i e u r de moi, à l ' i n t é r i e u r même de mon î l e .

I l peut être nécessai re alors que j ' a i l le chercher de l ' a i de sur une autre î l e ou que j ' a i l l e me réfugier temporairement sur cette autre î l e . Pour ce fa i re par contre, j ' a i besoin de ponts que je peux emprunter au besoin, rapidement, en sachant qu'au bout j ' y trouverai précisément le type d'aide dont j ' a i besoin â ce moment-ci.

J ' a i besoin d'un réseau de ponts vers plusieurs î les puisque chaque î l e est d i f fé ren te et qu 'e l le peut m'apporter quelque chose de spécif ique ou m'aider face à un problème pa r t i cu l i e r mais pas dans tous les domaines. On sa i t tous que face â te l type de problèmes on va penser a l l e r chercher de l ' a ide auprès de t e l ami p lu tô t qu'un autre parce qu'on lu i reconnaît des habiletés ou des compétences dans ce domaine p a r t i c u l i e r .

Par contre, devant un autre problême, on serai t porté à fa i re appel à quelqu'un d 'aut re . D'où 11 importance de s ' é t a b l i r un réseau de ponts, d 'amit iés sur lesquels je pourrai compter selon les besoins et les moments.

e) Les ponts doivent être entretenus régulièrement sinon i l s se détér iorent et risquent de se dét ru i re ou de ne plus être prat icables lorsque j ' e n aurai besoin.

Les amitiés doivent être entretenues régulièrement, (pas toutes à la même fréquence ou de la même façon).

f ) D'autres î les peuvent commencer à construi re des ponts avec mon î l e .

Est-ce que je m'isole? Est-ce que j e me rends compte des mani f es ta t i ons d1 ami t i é ou d ' a f f e c t i on envers moi et est-ce que j ' y réponds?

Est-ce que j e les accepte?

Est-ce que j e m'estime assez pour penser que d'autres peuvent être intéressés â entreteni r des l iens avec moi?

g) Mon ob jec t i f doi t être de devenir le plus autonome et autosuf f isant possible sur mon î l e : je devrais être capable de me débrou i l l e r , de subvenir à mes besoins, savoir f a i r e face aux d i f fé ren ts problèmes qui surg i ront , inventer des solutions or ig inales s ' i l le faut pour résoudre les problèmes e t ê t r e bien confortable dans mon î l e .

Je dois viser à me développer pour ne pas être dépendant des autres â l 'âge adulte, que ce so i t aux plans matér ie l , a f f e c t i f , social ou autre. I l sera normal d 'avo i r besoin des autres à l 'occasion pour m'aider, ou par choix d 'ê t re avec eux, mais sans avoir besoin que ce so i t toujours les autres qui règlent mes problèmes pour moi.

Mon î l e au début é ta i t une par t ie de l ' î l e de mes parents. El le s 'est graduellement détachée pour a l l e r vers le large. Au fur et â mesure que j e v i e i l 1 i s , plusieurs ponts s 'a joutent â l 'unique pont qui me r e l i a i t à l ' î l e de mes parents. Tous ces ponts ensemble me servent pendant l 'enfance et l 'adolescence â apprendre toutes les habiletés qui me seront nécessai res pour essayer de devenir autonome et au tosuf f i san t . I l est normal que je ne sache pas, dès le départ, pêcher, cu l t i ve r la t e r r e , construire une maison, e tc . et que j ' a i e besoin des autres pour acquérir ces habi le tës. Bien sûr, je peux tenter d' innover et construire ma maison â ma façon, â mon image, mais j e dois être capable d'apprendre des autres, d ' a l l e r chercher des façons de f ai re, des t rucs , que je ne peux savoi r seul . Et , évidemment, les autres (dont mes parents) vont me montrer les façons de fa i re qu'eux connaissent, i l s vont me conseil 1er de pêcher de te l le façon ou de cu l t i ve r la te r re de t e l l e façon i . e . ce l le qu'eux ont cho is i , parce qu 'e l l e é ta i t la meil leure pour eux. Mais sur mon î l e , la te r re n'a peut-être pas la même composition, et i l y a peut-être d'autres espèces de poissons qui nécessitent une autre technique de pêche.

Donc, i l faut considérer normal et naturel le détachement graduel envers 1 es parents, et i l faut voi r la soc ia l isa t ion et la d i ve rs i f i ca t i on des sources d'apprentissage comme un processus enr ich issant . Je dois

aussi comprendre que demander de 1 ' aide n'a r ien d 'humi l ian t , mais au cont ra i re , c 'est l 'occaison d ' é l a r g i r , d ' en r i ch i r son répertoire de comportements et d 'hab i le tés . Être en contact avec plusieurs personnes permet une mu l t i p l i ca t ion des sources de support ou d'apprentissage.

Je dois aussi comprendre que même si les autres peuvent sembler voulo i r m'imposer leurs recommandations, leurs suggestions, leurs consei ls , j e peux les percevoir comme des proposit ions que j e suis l i b re d'accepter, d ' in tégrer dans la mesure ou cela corresponds à mes besoins. Chacun va proposer les solut ions qui se sont avérées eff icaces pour l u i , mais c 'est à moi de juger si cette solut ion me convient ou si je dois l 'adapter ou en créer une toute nouvelle pour répondre à mes besoins et/ou résoudre mon problème.

Cette l i b e r t é , par a i l l e u r s , n'est pas et ne sera jamais t o t a l e . Chaque âge de la vie comporte des contraintes dues aux engagements déjà p r i s , aux choix déjà f a i t s , â mon entourage, à la nature de mes re lat ions avec mon entourage, aux l o i s , aux règles de vie en société, e t c . C'est en assumant ces contraintes et â l ' i n t é r i e u r de ce l l es -c i que je peux et que je dois f a i r e des choix.

Si j e n 'a i pas entretenu de ponts vers d'autres î les ou encore si je refuse de les emprunter ou que je ne les vois pas et que mon î l e est soumise subitement à des condit ions d i f f i c i l e s (ex. : intempéries ou volcan), alors j e peux me mettre précipitamment à const ru i re un pont pour m1échapper, pour f u i r la tension, sans avoir l 'assurance q u ' i l mène à une autre î l e . Je cours ainsi le danger d'emprunter une voie sans issue.

On peut f a i re le 1 ien avec la consommation abusive d 'a lcool ou de drogues et la f a i r e percevoir comme une ten ta t i ve s t é r i l e d'évasion pu isqu ' i l s ' ag i t d'un échappatoire temporaire sans e f f o r t e f f icace en vue de la résolut ion du problême.

Soumis à des d i f f i c u l t é s et en l'absence de ponts pour a l l e r chercher de l ' a i d e , certains se percevant désespérés, isolés et impuissants vont se j e t e r â l 'eau en bas d'une f a l a i s e . I l s ont l ' impression q u ' i l n 'y a aucune solut ion possible.

Discuter de la ten ta t ive de suicide en rapport avec 1 ' i solement réel ou perçu comme une réaction â l'épuisement du réperto i re de stratégies pour résoudre des problèmes. Al 1er p lutôt chercher de l ' a i de s i g n i f i e r a i t que d'autres t ' o f f r i r a i e n t leurs services pour t ' a i d e r â résoudre le problème sur ton î l e ou encore te suggéreraient des moyens que tu ne connaissais pas ou auxquels tu n'avais pas pensé.

I l est utopique de penser que j e v i v ra i continuellement sur mon î l e dans des conditions idéales, pa r fa i tes , et que tous mes besoins seront s a t i s f a i t s instantanément sans e f f o r t , sans rencontrer certains obstacles, sans être soumis â des d i f f i c u l t é s ou à des nouveaux besoins, Faut - i l alors dramatiser ces d i f f i c u l t é s ou les percevoir comme fa isant normalement par t ie de la vie?

Di scuter de 1 ' idée que nous sommes des êtres en développement et que chaque période de notre vie contient certaines d i f f i c u l t é s , certains obstacles qui peuvent être des occasions de se développer en apprenant de nouveaux moyens (so lu t ions) , de nouveaux comportements, de nouvelles a t t i t udes . "Etre confronté à un problème"

génère un déséqui l ibre, un état de c r i se , mais la résolut ion de cette dernière peut être une occasion de croissance personnel le en ce qu 'e l le nous obiige à réévaluer nos stratégies habituel les et nous i nc i t e à en développer de nouvelles.

I l s ' a g i t , i c i , de présenter une s i tua t ion de cr ise comme une occasion de développement -personnel en év i tant so i t de la dramatiser outre mesure so i t de la minimiser.

Évidemment, nous ne présentons qué certaines des pistes qui peuvent être développées autour de l ' image de l ' î l e . Selon les ob jec t i f s des animateurs (et avec l ' a i de de leur imaginat ion. . . ) tout autre para l lè le peut être é tab l i autour du thème du réseau de support.

Un autre exercice pourrai t être de suggérer aux élèves d ' i l l u s t r e r leur propre réseau de support en se servant de l ' image de l ' î l e . Dessiner les î les qui m'entourent, leurs forces, leurs fa ib lesses, leurs capacités de support, la s o l i d i t é des ponts qui les r e l i e n t , a f in d'évaluer ma s i tua t ion personnelle et les poss ib i l i tés d 'amél iora t ion.

Retour et évaluation sur la rencontre (5 minutes)

D is t r ibu t ion du document # 4 . 4 "Questionnaire d 'évaluat ion I I I " (cf annexe)

Matériel :

. documents préparés pour l ' a t e l i e r ;

f eu i l l e s d'évaluat ion des rencontres 2 et 3;

f e u i l l e s d'évaluat ion de la 4e rencontre;

tableau, cra ies, crayons.

BIBLIOGRAPHIE

COURVAL, J. (1983) Relation d 'a ide: l 'écoute ac t ive , empathique. Aspects théoriques. Département des sciences de l 'éducat ion . IQUAM.

DIRECTION DES COMMUNICATIONS (1987) Le suicide ne se produit pas sans avert issement. . . un c r i d ' a l e r t e . Ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec.

FORMATION EN INTERVENTION AUPRES DES PERSONNES SUICIDAIRES. (1986), Suicide-Action Montréal i nc .

LABISSONNIERE, L», POULIN, C. (1988) Evaluation du pro je t éducati f "La prévention du suic idé: et s i on en p a r l a i t . . . " , DSC Verdun

LACOSTE, R., GAGNE, D. (1987) Guide d'animation sur la problématique du su ic ide, CLSC La Pommeraie et Commission Scolaire des Riv ières.

TOUSIGNANT, M., HANNIGAN, D., BERGERON, L. (1984) "Le mal de v iv re : comportements et idéation su ic ida i re chez les cégépiens de Montréal", Santé Mentale au Québec, 1984, IX, 2, 122-133.

"17 ans . . . La v ie der r ière s o i " . (1986). Production vidéo du DSC Maisonneuvê-Rosemont et de l 'Hôp i ta l R iv ière-des-Pra i r ies.

! I

i i | ANNEXES |

I

RENCONTRE: I

RENCONTRE: I

I | DOCUMENT 1.1: UNE QUESTION DE VIE I

Une question de vie

Pourquoi un jeune se suicide-t-il????

Comment reconnaître un suicidaire????

Tu peux aider...

Adaptation de la brochure "Une question de vie" (CLSC La Pommeraie-Commission Scolaire des Rivières)

Michel Filion, psychologue Yves Demers, psychologue Polyvalente Mgr Richard CLSC Verdun C.E.C.V.

Louise Labissonnière DSC Verdun

Cette brochure est t i r ée de "Une question de Vie de Denis Gagné du CLSC La Pommeraie et Richard Lacoste de la polyvalente J .J . Bertrand (1987).

El le a été revue et adaptée par Yves Demers du CLSC Verdun, Michel F i l i on de la Commission des Ecoles Catholiques de Verdun et Louise Labissonnière du DSC Verdun (1988).

Voici quelques s ta t is t iques CHOC" :

- Le nombre de suicides chez les jeunes au Québec est un des plus élevé au monde, so i t le deuxième après l'Allemagne de l 'Ouest ;

- Le nombre de suicides à t r i p l é depuis 20 ans;

- Le suicide est la deuxième cause de mor ta l i té chez les jeunes québécois de 15 @ 29 ans;

- Un jeune sur cinq a déclaré avoir pensé sérieusement au suicide (enquête (CEGEPS '86);

- I l y aurai t 14 suicides d'adolescents (entre 15 et 19 ans) par 100,000 habitants au Québec par année, et leur nombre augmente d'année en année;

- A l 'urgence du Centre hospi ta l ie r de Verdun, i l y a eu 726 cas de tentat ives de suicide de personnes de tout âge et ce, de 1980 @ 1986;

- Pour chaque suicide enregist ré, i l y a 8 @ 10 tentat ives et i l y en a un autre de camouflé (accident d'auto) ou non déclaré.

Pourquoi un jeune se s u i c i d e - t - i l ?

- I l y de nombreuses raisons, une seule ne s u f f i t pas â expliquer pourquoi.

- Plusieurs causes s'addit ionnent les unes aux autres et l 'accumulation de ces d i f f i c u l t é s peut conduire un(e) adolescent(e) â une cr ise su ic ida i re ,

- I l y a t r o i s ( 3 ) grandes catégories de causes: socia les, re la t ionnel les et ind iv idue l les .

Causes sociales:

- Une fo r te compétition â l ' é co le ;

- Un besoin d 'ê t re toujours le premier;

- Des attentes t rès élevées des parents;

- Une confusion dans les rôles sociaux: . Qu'est ce qu'un homme? . Qu'est qu'une femme?

- La perte des valeurs stables (ex. divorces de plus en plus nombreux)

Causes sociales (su i te)

- Pas de t r a v a i l , une s i tua t ion économique d i f f i c i l e ;

- L ' i ncer t i tude sur son avenir personnel;

- L ' i ncer t i tude sur l ' aven i r de la planète;

- e t c . . .

Causes re la t ionne l les :

- La so l i tude , l ' i so lement ;

- La perte d'un être cher, une peine d'amour (blonde, chum, ami, parent, e t c . . . )

- Des c o n f l i t s fami l iaux;

- Une d i f f i c u l t é à s ' in tégrer aux autres.

Causes ind iv idue l les :

- Des troubles de santé physique ou mentale;

- Des troubles de santé mentale ou physique dans la f a m i l l e ;

- La perte récente d'un parent (séparat ion, mort) ;

- La présence d'un suicide dans la fami l le ou dans les connaissances immédiates ;

- Une haute s e n s i b i l i t é aux échecs.

VRAI OU FAUX?

1. Les personnes qui menacent de se suicider ne le font pas

V ou F

2. Le suicide se produit sans avertissement

V ou F

3. Les individus suic idaires veulent vraiment mourir

V ou F

4. Suicidaire un j o u r , su ic ida i re toujours

V ou F

5. L'améliorat ion qui su i t une cr ise su ic ida i re s i g n i f i e que le risque est passé.

V ou F

6. Les pauvres se suicident plus que les riches ou inversement.

V ou F

7. Le suicide est hérédi ta i re ou se retouvre dans les mêmes fami l les

V ou F

8. Toutes les personnes qui pensent à se suicider ou qui le font sont des malades mentaux.

V ou F

69

REPONSES AU VRAI OU FAUX

1. Les personnes qui menacent de se suicider ne le font pas.

V ou @

La rëa l î t ë : Sur 10 personnes qui se su ic ident , 8 ont donné des signes précurseurs de leurs in tent ions . Toutes les menaces et tentat ives de suicide doivent être prises au sérieux. Toute menace est un appel à l 'a ide*.

2. Le suicide se produit sans avertissement.

V ou 0

La r ë a l i t ë : Les candidats au suicide donnent plusieurs indices et avertissements de leurs in tent ions , même si ceux-ci , â prime abord, peuvent ne pas sembler évidents.

3. Les individus suic idaires veulent vraiment mourir .

V ou ©

La r ë a l i t ë : La plupart des suic idaires ne savent pas s ' i l s veulent v ivre ou mourir . I l s jouent avec la mort et la issent à d'autres l ' i n i t i a t i v e de les sauver. I l s essaient de f a i r e connaître leur désespoir à quelqu'un.

4. Suicidaire un j o u r , su ic ida i re toujours.

V ou 0

La r ë a l i t ë : Heureusement, une fo i s la cr ise su ic ida i re passée, les personnes peuvent se reprendre en nains et retrouver leur goût de v i v re .

RÉPONSES AU VRAI OU FAUX

L'amél iorat ion qui su i t une cr ise su ic idai re s i g n i f i e que le risque est passé.

V ou 0

La r é a l i t é : Plusieurs suicides se produisent dans les t r o i s mois qui suivent le début de la période "d 'amél iora t ion" , lorsque la personne retrouve l 'énergie nëcessai re pour mettre ses projets à exécution. L'entourage do i t continuer d 'ê t re disponible à cette personne.

Les pauvres se suicident plus que les riches ou inversement. V ou ( ? )

La r é a l i t é : Le suicide n'est pas plus l'apanage de la personne r iche que la malédiction de la personne pauvre. En ce sens, le suicide est très "démocratique" et se produit dans toutes les classes de la société.

Le suicide est hérédi ta i re ou se retrouve dans les mêmes fami l l es . V ou ( F )

La r é a l i t é : Le suicide n 'est pas héréd i ta i re , c 'est une question i nd i v i due l l e . Cependant, un suicide dans une fami l le peut avoi r beaucoup d ' i nf1uence sur 1 es autres membres de 1 a f a m i l l e .

Toutes les personnes qui pensent à se suic ider ou qui le font sont des malades mentaux.

V ou ( F )

r é a l i t é : L'étude de centaines de cas de suicide indique que même si le suic idai re est extrêmement mal heureux, i 1 n'est pas a t te in t mentalement. Son geste peut être le résul ta t d'un trouble émotif temporaire, d'une longue et douleureuse maladie ou de la perte de tout espoir .

SIGNES AVANT-COUREURS DU SUICIDE

Le suicide n ' a r r i ve pas du jour au lendemain: i l y a des signes et i l faut en ten i r compte.

I l est important que l 'entourage puisse i d e n t i f i e r les appels à l ' a i de et les signes précurseurs du suicide af in d ' i n te rven i r à temps.

Inventaire des signes et des indices

I l y a quatre(4) grandes catégories de signes et d ' i nd ices : les messages di rects et i nd i rec t s , les comportements, les symptômes psychologiques et les signes biologiques.

1. MESSAGES VERBAUX

Messages d i rec ts

- Menace ouverte q u ' i l ( e l l e ) va se tuer : "Vous aurez la p a i x . . . " ; " j e ne vous embêterai p lus" ; " j e veux en f i n i r " ; " la vie n'en vaut pas la peine"; " j e n'en s o r t i r a i jamais".

Messages ind i rec ts

"Vous seriez bien mieux sans moi"; "Je suis i n u t i l e " ; "Je vais vous dëbarasser le plancher"; "J 'a i f a i t mon testament"; "Je vais f a i r e un long voyage".

2. LES COMPORTEMENTS

a) Tout changement "brusque" dans le comportement de la personne: ex. - quelqu'un qui est. en général sur la "déprime" et du jour au lendemain devient ga i , de bonne humeur.

- quelqu'un de t rès calme devient impat ient, i r r i t a b l e , se fâche pour r i en , ou le cont ra i re ;

- quelqu'un qui est en général renfermé, i so lé et devient brusquement t rès social (rémission apparente);

- quelqu'un qui devient négatif tout d'un coup;

- quelqu'un qui a tendance â s ' i s o l e r , â se r e t i r e r .

b) Augmentation de consommation d 'alcool et/ou de drogues, de médicaments.

c) Messages

- . Parler souvent d'un départ â long terme q u ' i l ou qu 'e l le prévoi t (voyage);

Parler de la valeur et du courage de ceux qui se suic ident ;

Une l e t t r e qui exprime de la détresse et du découragement.

d) Quelqu'un qui donne des objets qui l u i sont chers ou autres

ex. : quelqu'un qui est attaché à sa co l lec t ion de disques des Beatles, décide un jour de s'en séparer; donner ses o u t i l s .

e) Emotions qui éclatent soudainement.

f ) Aucune réaction sui te à la perte d'une personne proche.

g) Hyperact iv i té, i l n 'ar rê te pas de bouger, de s'occuper.

h) Manque d 'énerg ie, extrême lenteur .

3. SYMPTOMES PSYCHOLOGIQUES

Incapacité de j o u i r de n'importe quoi ;

Perte d ' i n t é r ê t ;

Signes de dépression; t r i s t esse , indéc is ion, i r r i t a b i l i t é , perte de mémoire, d i f f i c u l t é s de concentrat ion, ennui, sentiment d 'ê t re i n u t i l e , sentiment de découragement ou de dësespoi r .

4. SIGNES BIOLOGIQUES

_ Réveil t rès tô t le matin;

Sommeil i r r é g u l i e r ;

Dort t rop longtemps (9 - 12 heures par n u i t ) ;

Désordre de l ' a p p é t i t : mange trop ou mange peu.

TU PEUX AIDER

Si ton ami(e) t ' en parle ou si tu te rends compte qu1 i l ( e l l e ) ne f i le pas :

- Evite de l u i couper la parole ou de l u i d i re q u ' i l n 'y a r ien l à ;

- Evite de le rendre coupable ou de le r i d i c u l i s e r :

Ex.: " t ' e s pas fou de penser à ça"; "On le sa i t bien avec t o i , tout est toujours dramatique".

Essaie p lu tô t de l 'écouter et de le supporter; même si tu as un peu peur, pa r le - lu i directement de ce que tu ressens et de son désir de se su ic ider .

Ex.: "As-tu ces idées depuis longtemps?"; "Pourquoi te sens-tu a ins i? " ; "As-tu déjà pensé à des plans précis?" ; "Es-tu a l l é chercher de l ' a i d e ? u .

Le f a i t d'en parler permet de soulager la personne su ic ida i re , on peut alors la rassurer et essayer, avec e l l e , d ' a l l e r chercher de 1 'a ide.

I l faut convaincre ton ami(e) que tu ne peux l ' a i d e r seul, que d'autres amis ou personnes peuvent i n t e r ven i r .

Si ton ami(e) ne veut pas d 'a ide , tu dois a l l e r chercher de Ta ide pour savoir quoi f a i r e .

EN RESUME

On ne doi t pas rester i nd i f fé ren t face â une personne su ic ida i re , e l l e lance, un c r i de détresse q u ' i l faut écouter. Tous ensemble, on peut agir pour aider cette personne à d i re "OUI A LA VIE" .

Dire OUI A LA VIE" c 'es t aussi f a i re en sorte que dans ton mi l ieu ça change, qu'on prenne davantage le temps de s 'écouter , de se comprendre, de se p a r l e r . . .

Et si tu commençais à écouter les autres.

I 1 | RENCONTRE: I |

| DOCUMENT 1.2:

! I | QUESTIONNAIRE D'EVALUATION I I

i

Date Groupe Sexe Âge

QUESTIONNAIRE D'ÉVALUATION I PERCEPTIONS SUR LE SUICIDE

1. Comment te sens-tu après la rencontre d 'au jourd 'hu i?

Je me sens bien O mal d mêlë(e) d i nd i f f é ren t (e ) D

Si tu veux, précise ta réponse:-

2. As-tu appris quelque chose?

Beaucoup O moyennement Q un peu D r ien du tout D

3« Dans ce qui a été d i t au jourd 'hu i , qu'est-ce que tu considères comme étant le plus important de savoir?

4. T ' a r r i v e - t - i l de ne plus avoir le goût de v ivre?

Jamai s D quelquefoi s D souvent D

5. As-tu déjà pensé â t 'en lever la vie?

Si ou i , quand? Le mois de l 'année •

6. As-tu déjà f a i t une ten ta t i ve de suicide?

OUI EU NON •

Si ou i , quand? Le mois de 1'année

7. Connais-tu personnellement quelqu'un dans ton entourage qui a f a i t une ten ta t ive de suicide ou qui s 'est suicidé?

OUI d NON •

8. S.V.P. indique ton appréciat ion:

8 . 1

8.2

8.3

8.4

9. Quelle est ton evaluation globale de la rencontre?

Très bien D Bien • Passable D Faible D

Si tu veux, précise ta réponse:

10. As-tu des questions ou des suggestions, si ou i , lesquel les |

: 1 1

WERCTÏ Si tu désires que l ' u n de nous te contacte pour une rencont i nd i v i due l l e , indique i c i ton nom: ton foyer : et le nom de la personne que tu aimerais rencontrer:

As-tu aimé l 'exerc ice suivant: "Les causes du suicide"?

Aimé D Pas aimé EU

Pourquoi?:

As-tu aimé l 'exerc ice suivant: "Qu'est-ce qui donne le gout de v ivre"?

Aimé O Pas aimé LU

Pourquoi?

As-tu aimé les discussions en groupe?

Aimé [ZI Pas aimé O

Pourquoi?

As-tu aimé recevoir cette information?

Aimé CH Pas aimé O

Pourquoi?

I I | RENCONTRE: 2 |

(Aucun document d is t r ibué)

I 1 | RENCONTRE: 3 |

RENCONTRE: 3 |

DOCUMENT 3.1: AIDER UN AMI

AIDER UN AMI

C'EST PARFOIS UNE QUESTION DE VIE

1988 f Département Centre de santé hospitalier communautaire de Verdun ©

AIDER UN AMI

INTRODUCTION

IL ARRIVE SOUVENT QUE QUELQU'UN QUI NOUS EST PROCHE, UN AMI OU UNE AMIE, VIVE DES DIFFICULTÉS ET QU'ON NE SACHE TROP QUOI FAIRE POUR L'AIDER.

LA PRESENTE BROCHURE VEUT TE FAIRE CONNAÎTRE CE QU'IL FAUT fAIRE QUAND QUELQU'UN QUE TU CONNAIS VIT DES PROBLÈMES. TU REMARQUERAS QU'ON PARLE SURTOUT D'UNE PERSONNE QUI VEUT SE SUICIDER, MAIS CELA S'APPLIQUE ÉGALEMENT AUX AUTRES PROBLEMES QUE PEUT VIVRE UN(E) AMI(E). .

POUR FACILITER LA LECTURE, NOUS AVONS ECRIT AU MASCULIN, MAIS LE TEXTE S'ADRESSE AUTANT AUX FILLES QU'AUX GARÇONS.

CETTE BROCHURE EST TIRÉE DE "AIDER UN AMI" de RICHARD LACOSTE DE POLYVALENTE J . J . BERTRAND ET DENIS GAGNE DU CLSC LA POMMERAIE (1987). ELLE A ÉTÉ REVUE ET ADAPTÉE PAR LOUISE LABISSONN1ERE DU DSC VERDUN, YVES DEMERS DU CLSC VERDUN et MICHEL FILION DE LA COMMISSION DES ÉCOLES CATHOLIQUES DE VERDUN (1988).

TON AMI A DES PROBLÈMES?

Lorsque des indices te la issent c ro i re qu'un ami a un problème:

Essaie de préciser dans ta tê te ce que tu comprends du problème de ton chum:

ex,: i l est t r i s t e . . . i l s 'est mis en colère en parlant de son père . . . i l a l ' a i r d 'avo i r un problème...

Poses-lui des questions pour que ce so i t plus c l a i r :

ex. : i l y a quelque chose qui ne va pas?

Prends le temps de vo i r ce que ça f a i t en dedans ( idée, sentiments):

ex. : j ' a i peur . . . Je trouve ça d u r . . . Je sais pas quoi f a i r e . . .

Demande-toi si tu as le goût de f a i r e quelque chose et jusqu'où tu veux a l l e r : r ien f a i r e , a l l e r chercher de l ' a i d e , "être l à " , a ider . Si tu te forces pour a ide r , c 'es t peut-être mieux de ne r ien f a i r e . . .

Tiens compte de tes capacités mais aussi de tes l i m i t e s :

respecte tes l i m i t e s , donne ce que tu peux donner;

ne "joue pas au spéc ia l i s te " , i l faut être prudent.

TU PEUX AIDER

A) J'AI PAS LE GO0T DE "M'EMBARQUER" DANS SON PROBLEME

. Tu as le d r o i t de ne pas voulo i r a ide r , ce n 'est pas tout le monde qui se sent à l ' a i s e là-dedans;

. Voir qu'un copain a un problème, ça nous met en contact avec des sentiments désagréables: peur, co lère, découragement, peine, se sen t i r dépassé...

. Si tu ne te sens pas capable d 'a ider ton ami ou si tu n'en as pas le gout, essaie au moins de ne pas le "ca ler" davantage en le fuyant , en l ' é v i t a n t , en cassant les re la t ions sans exp l i ca t ion , en l 'engueulant .

A la place, tu peux l u i d i r e :

Que tu trouves ça dur ce q u ' i l v i t , mais que tu ne te sens pas capable de 1 'a ider davantage;

Qu' i l peut a l l e r chercher de l ' a i d e auprès d'autres personnes. Donne-lui des suggestions;

"Je suis prêt a continuer â te voir en autant qu'on ne parle pas de ce problème- là. . . si on continue à en pa r le r , j e ne serai plus capable de me t e n i r avec t o i , c 'es t t rop d i f f i c i l e pour moi".

A ins i , le seul f a i t de rester présent à ton ami est t rès important pour l u i : t u l 'assures du maintien de ton ami t ié ;

Par a i l l e u r s , si tu arrêtes de le vo i r pour un bout de temps, ton copain comprendra que ça ne veut pas d i re que tu ne l 'aimes p lus. Tu auras été c l a i r avec l u i .

B) J'AI LE GOOT D'AIDER

Tu peux aussi te sent i r prêt à a l l e r plus l o in avec ton ami.

L'aide d'un ami, c 'es t souvent ce q u ' i l y a de plus important pour se s o r t i r du pét r in parce que tout seul , c 'es t bien d i f f i c i l e :

. Ça permet de se sent i r compris et par fo is même de mieux se comprendre;

. Ça nous communique un peu de chaleur: "Quelqu'un se soucie de moi".

. Ça br ise la sol i tude et l ' i so lement : "Je me sens entouré".

COWENT AIDER?

A) AGIS TOT ET PRENDS LE TEMPS D'EN PARLER AVEC LUI

- N'aie pas peur d'en par ler directement à ton ami si tu te rends compte que quelque chose ne va pas chez l u i : N'attends pas une cr ise pour en pa r le r .

. ex. : Qu'est-ce qui se passe.. . t ' a s pas l ' a i r de f i l e r . . . Tu ne me parles p l u s . . . Ça m ' i nqu iè te . . .

- N'aie pas peur de poser des questions pour mieux comprendre ce que v i t ton ami. Si tes questions l 'embêtent, i l va te le d i r e . Même si tu te sens indiscret ou que tu as peur de poser des questions trop " in t imes" , c 'est souvent la seule façon de comprendre ton ami.

. ex. : Qu'est-ce qui ne va pas?.. . Penses-tu à mour i r? . . . As-tu pensé â des moyens?... Penses-tu à cela depuis longtemps?... As-tu pensé à a l l e r chercher de 1'aide? . . . Es-tu a l l é ? . . .

DES FAÇONS D'AGIR QUI AIDENT

Tout le temps que tu parles avec ton ami, i l est important que tu tiennes compte des façons d 'ag i r suivantes pour mieux l ' a i d e r :

- Respecte son point de vue:

- Ne le juge pas selon tes propres valeurs. I l peut voulo i r mourir pour une raison qui t 'apparaî t "niaiseuse". Tu as le d ro i t de ne pas être d'accord avec ses idées mais sans le diminuer ou r i r e de l u i .

- Évite de f a i r e des farces, de lu i couper la parole, de le r i d i c u l i s e r ou de minimiser son problème.

ex. : T'es pas fou de penser à ç a . . . On le sa i t bien, avec t o i , tout est toujours dramatique... y a r ien l a . . .

- Respecte ses sentiments

Aider un ami su ic ida i re , ça nous f a i t souvent ressent i r des sentiments f o r t désagréables, te ls la peur, la peine, la c o l è r e . . . les sentiments sont parfois mauvais consei l lers et peuvent nous porter â f a i r e des choses à év i te r avec un su ic ida i re :

- Fais at tent ion de ne pas empirer la s i t ua t i on : dramatiser, pleurer avec l u i , en mettre pl us ;

- Ne le mets pas au déf i

ex.: J ' t e crois pas, vas-y, on verra après. . . Vas-y et écoeure-moi pas. . .

- Ne te la isse pas a l l e r § la colère en l 'engueulant .

- N'essaie pas de le rendre coupable

ex. : T'es malade de penser à ça;

- Plutôt que de le f u i r lorsque tu en as assez, f a i s - l u i part de tes sentiments. Évite de l u i f a i re sent i r que tu l'abandonnes. Garde contact avec l u i .

ex.: On va arrêter d'en pa r le r , j ' a i besoin de ré f léch i r â tout ça, j e vais revenir te v o i r .

C) AIDE-LE A TROUVER DES SOLUTIONS'

- Fais un pe t i t résumé de ce que tu as compris

ex.: T'es à l 'envers parce que ta blonde t ' a l a i s s é . . . tu trouves que c 'est pas j u s t e . . . t ' a s envie de mour i r . . . peut-être q u ' i l y a d'autres solut ions que mourir , si tu veux, on va regarder ça ensemble...

- Si ton ami le veut: p lu tô t que de l u i imposer tes solut ions, fa is avec lu i une l i s t e des solut ions q u ' i l pourrai t prendre au l i eu de mourir. Quand vous aurez f a i t le tour des so lut ions, trouvez la solut ion qui f a i t le plus son a f f a i r e . Aide-le à trouver comment s 'y prendre pour réa l iser sa so lu t ion .

- Fais appel à d'autres personnes:

. Suggêre-lui d'en parler à quelqu'un en qui i l a confiance et avec qui i l est à l ' a i s e : un membre de la f am i l l e , un ami, un adulte de l 'entourage. '

- DIS-LUI QUE TOUT SEUL TU NE PEUX PAS L'AIDER, IL FAUT ALLER CHERCHER DE L'AIDE AILLEURS. A PLUSIEURS ON A PLUS DE CHANCES D'EN VENIR A BOUT. CELA EST TRES IMPORTANT.

CHERCHER DE L'AIDE SPECIALISEE

I l a r r i ve souvent que la personne su ic ida i re hésite beaucoup à a l l e r chercher de l ' a i d e , surtout auprès des ressources spécial isées. I l faudra alors que tu essaies de la convaincre.

Pour le convaincre, i l faudra que tu sois convaincu toi-même. Si tu ne crois pas à ces ressources, tu aura de la d i f f i c u l t é à le convraincre de consul ter .

Consulter un psychologue, ça ne veut pas d i re être fou;

Demander de l ' a i d e , ce n'est pas un signe de fa ib lesse.

Rassure-le: ce n'est pas parce q u ' i l va voi r un psychologue que vous cesserez de vous v o i r .

Expl ique-lui comment se passe une consul tat ion. Si tu ne le sais pas in forme- to i .

ex. : I l va te poser des questions pour trouver pourquoi ça ne va pas. . . ensemble vous a l lez trouver des so l u t i ons . . .

FACILITE-LUI LES CHOSES

Dresse avec l u i une l i s t e des ressources de ton m i l i eu .

Exemples:

- Suicide Action Montréal 522-5777 ouvert 24 heures par jour

Tel-Aide 935-1101 ouvert 24 heures par jour

Ami â l 'Ecoute 19 h 00 @ 23 h 00, 7 jours/semaine 935-4555

CLSC VERDUN: Clinique Jeunes/Adultes 765-0546 du lundi au vendredi de 8 h 30 § 16 h 30

Mi l ieu sco la i re : le psychologue, le t r a v a i l l e u r soc ia l , l ' i n f i r m i è r e , le consei l ler en o r i en ta t i on , l 'animateur de pastorale, e t c . . .

Service des enfants et des adolescents 769-9691 Département des Cliniques externes du CH Douglas

Département de médecine de l'adolescence de 345-4721 l ' h ô p i t a l Ste-Justine du lundi au vendredi de 8 h 30 § 16 h 30

URGENCE DES HOPITAUX:

Hôpital Douglas 761-6131

Hôpital Ste-Justine 345-4611

Hôpital de Montréal pour enfants 934-4499

Tu peux accompagner ton ami auprès de la ressource, ça l ' a ide ra à br iser la glace;

Tu peux t ' o f f r i r pour rencontrer la ressource pour l u i par ler du problème avant que ton ami ne prenne rendez-vous.

Même après avoir essayé de convaincre ton ami, i l peut a r r i ve r q u ' i l ne veu i l l e r ien savoi r , q u ' i l ne veu i l le pas consul ter . I l est alors important que tu ne rèstes pas seul avec le problème.

TU DEVRAIS CONTACTER UNE RESSOURCE ET DEMANDER UN CONSEIL POUR AIDER TON 7 w n

AVERTIS TON AMI:

"Ç'est t rop gros pour moi ce qui se passe, tout seul j e ne me sens pas capable de t ' a i d e r . J 'a i besoin d ' a l l e r en pa r l e r , d ' a l l e r chercher de l ' a i d e , j e ne veux pas rester seul avec ça en moi".

POURQUOI DOIS-TU PARLER A QUELQU'UN?

C'est respecter la v ie de l ' a u t r e :

Le su ic ida i re ne veut pas vraiment mourir, ce q u ' i l veut c 'est arrêter de s o u f f r i r . I l présente presque toujours de l ' i ndéc i s ion ou de l 'ambivalence. I l c r o i t souvent que to i aussi tu l'abandonneras comme les autres, et q u ' i l n 'y a r ien d 'autre à f a i r e que mourir .

C'est te respecter toi-même:

Garder le secret pour t o i entraînera un profond sentiment de cu lpab i l i t é si ton ami se su ic ide.

C'est vou lo i r a ider :

C'est voulo i r aider l ' a u t r e à trouver une autre porte de sor t ie que le su ic ide. Ce n'est pas être déloyal ou t r a h i r l ' a u t r e .

C'est donner l 'exemple:

En demandant de l ' a i de toi-même, tu lu i montres que c 'es t correct pour to i et pour lu i de demander de l ' a i d e .

EN RÉSUMÉ.

CE QU'IL FAUT FAIRE CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE

Avant t o u t , i l faut être honnête avec la personne a f in d ' é t a b l i r un cl imat de confiance;

Parler ouvertement du suicide et s'exprimer avec calme (ne pas avoir peur de le demander c la i rement) ;

Essayer de comprendre ce que la personne v i t . Le plus simple est de l u i demander quand et comment e l l e pense se tue r ;

Essayer de trouver ce q u ' i l ou e l l e pense qui la rendrai t heureuse, trouver d 'au-t res solut ions qui pourraient l ' a i d e r â passer sa c r i se ;

Raccrocher la personne aux ac t i v i t és qu 'e l l e aime ou qu 'e l l e aimait avant que ça a i l l e mal a c t i v i t é s , à dans la mesure de ses capacités du moment et à son propre rytnme;

L encourager à f a i r e des rencontrer des gens, mais

Lui expliquer q u ' i l ( e l l e ) n'a pas besoin de f a i r e des menaces ou des tentat ives de suicide pour être cer ta in (e) que vous le ( l a ) comprendrez ou que vous a l lez 1 'a ide r .

Évitez de juger la personne su ic ida i re , ne jamais se moquer d ' e l l e , ne jamais l ' h u m i l i e r ;

Évitez de moral iser: ne di tes pas de ne plus penser à la mort mais parlez-en avec la personne su ic ida i re . Ne lu i d i tes pas que ce ne sera i t pas bien ou qu 'e l l e est f o l l e , cela ne donnera r ien et ne 1'aidera pas;

Ne donnez pas vos recettes de bonheur parce que chacun a sa façon de v ivre et d ' ê t re heureux selon sa personnal i té, e t c . . .

Ne fa i tes pas tout à la place du su ic ida i re a f i n de l ' a i d e r , i l penserait alors q u ' i l n 'est plus capable d ' a g i r , que vous ne lu i fa i tes pas confiance;

Ne prétendez pas avoir réponse à t o u t ;

Ne fa i t es pas de promesse que vous ne pouvez pas t e n i r ;

N'abandonnez pas la pa r t i e , "soyez pa t i en t " ;

Ne jamais mettre une personne su ic ida i re au déf i de passer a 1 'ac te .

Pour une personne su i c i da i re , i l est souvent plus f a c i l e de se conf ier à une personne en qui e l l e a confiance. I l peut s ' ag i r d'un ami, d'un parent, d'un professeur, d'un t r a v a i l l e u r soc ia l , e t c . . . De p lus, ces gens sont les mieux placés pour reconnaître les signes précurseurs du su ic ide . Parler ouvertement du suic ide, poser des questions, o f f r i r de l ' a i d e et de la compréhension, vo i là autant de façons accessibles à tous de par t i c ipe r activement à la prévention du su ic ide .

CONCLUSION

Les amis sont souvent les mieux places pour nous a ider , car avec eux, on

retrouve une re la t ion chaleureuse que bien souvent on ne trouve pas.

a i l l e u r s .

I I j RENCONTRE: 3 |

DOCUMENT 3.2:

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION II

Date Groupe Sexe Âge

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION I I INTERVENIR AUPRES D'UNE PERSONNE SUICIDAIRE

1. Conment te sens-tu après la rencontre d 'aujourd'hui? . ça ne .

Je me sens bien LJ mal LJ mêlé(e) L j m'intéresse pas U

Si tu veux, précise ta réponse:.

2. As-tu appris quelque chose?

Beaucoup CD moyennement D un peu D r ien du tout Q

3. Te sen t i ra i s - tu capable d 'a ider une personne su ic ida i re?

Généralement OUI D Généralement NON D

Précise ta réponse, si tu veux:

4. Que f e ra i s - t u ou que d i r a i s - t u si un(e) ami(e) te d i s a i t q u ' i l ( e l l e ) veut se suicider?

5. S.V.P. nomme deux signes avant-coureurs que tu pourrais observer chez une personne su ic ida i re :

6. S.V.P. Indique ton appréciat ion:

6.1 As-tu aimé le vidéo?

Aimé CD Pas aimé C l

6.2 As-tu aimé les discussions ou les informations sur "a t t i tudes et comportements à év i ter "?

Aimé CD Pas aimé O

6.3 As-tu aimé les discussions et les informations sur "conment aider?

Aimé D Pas aimé EU

6.4 As-tu aimé les discussions et les informations sur la recherche d'aide spécial isée et les ressources?

Aimé • Pas aimé •

Pourquoi?

7. Quelle est ton évaluation globale de la rencontre?

Très bien D Bien D Passable D Faible D

Si tu veux, précise ta réponse:

8. As-tu des question ou des suggestions, si ou i , lesquelles?

MERCI! Si tu désires que l ' u n de nous te contacte pour une rencontre i nd i v i due l l e , indique i c i ton nom: t o n f ° y e r :

et le nom de la personne que tu aimerais rencontrer:

| RENCONTRE: 4 |

I 1 | RENCONTRE: 4 |

i : i | DOCUMENT 4.1 |

I I | ETAPES POUR RÉSOUDRE UN PROBLÈME DE FAÇON RESPONSABLE |

ETAPES POUR RÉSOUDRE UN PROBLÈME DE FAÇON RESPONSABLE

1. J ' év i t e de me blâmer ou de blâmer quelqu'un d 'au t re ;

2. Je cerne le problème: j e le dé f in is le plus précisément possible et j ' i d e n t i f i e si le problême me concerne ou s ' i l appart ient a quelqu'un d 'au t re ;

3. Selon, ma perception du problême, j'ênumère les d i f fé ren tes solut ions qui s ' o f f r en t à moi ;

4. J'envisage les aspects p o s i t i f s et négati fs de chacune des solut ions trouvées en tenant compte des autres personnes concernées. Je ret iens les solut ions réal isables et e f f i caces;

5. Si le problème me concerne, j e peux décider d'en par ler à une personne de confiance ou consulter les ressources de mon mi l ieu scola i re et communautaire.

6. Je prends une décision ré f léch ie en choisissant la mei l leure so lu t ion . El le peut causer des f rus t ra t ions sur le moment, à soi ou à une autre personne. Toutefois, cette décision me permettra ultérieurement d'amél iorer ma s i t ua t i on ;

7. J 'appl ique ma solut ion en personne responsable. I l est possible que la so lut ion ne donne pas les résul tats attendus. I l me s u f f i t donc de reprendre les étapes de la résolut ion de problème ou de consulter une personne ressource qui saura m'aider dans ma résolut ion de problème.

I I | RENCONTRE: 4 |

| OOCUMENT 4.2 |

I I RESOLUTION DE PROBLEME: ETUDE DU CAS DE SYLVAIN |

Document # 4 . 2

RÉSOLUTION DE PROBLÊMES: ÉTUDE DU CAS DE SYLVAIN

Sylvain M. est âgé de 16 ans. I l est s p o r t i f , ambitieux, sociable et i n t e l l i g e n t . Depuis 2 ans, i l s 'entraîne intensivement dans le but d 'ê t re sélectionné dans la l igue de hockey jun ior majeur du Québec.

Jusqu'à maintenant, Sylvain n'éprouvait aucune d i f f i c u l t é à conc i l i e r les entraînements, les études et ses rapports avec son entourage. Mais, depuis quelque temps, Sylvain do i t f a i r e face â certaines d i f f i c u l t é s . La pression q u ' i l subit des gens qui l 'entourent le rend plus i r r i t a b l e , moins performant, moins motivé et i l perd graduellement confiance en l u i .

Ses parents et ses professeurs s ' i nqu iè ten t . I l s n'approuvent pas le f a i t que Sylvain s 'entraîne de façon aussi démesurée, d.autant plus que ses résul tats scolaires sont nettement in fé r ieurs à son rendement hab i tue l .

Sa re la t ion avec son amie est compromise. Sophie considère que Sylvain consacre beaucoup t rop de temps à l 'entraînement. E l le souhai terai t que Sylvain diminue la fréquence de ses entraînements; ce qui leur permettrai t de se vo i r plus souvent.

Pour sa par t , son entraîneur l u i f a i t remarquer que si sa motivation et sa performance ne s'améliorent pas, i l devra la isser l 'entraînement, ce qui insécurise beaucoup Sylvain!

Tous ces problèmes ont débuté sui te au départ de l ' u n de ses coéquipiers qui a du déménager dans une autre province. Ce q u ' i l appréciai t le plus chez cet ami, c 'est qu'après l 'entraînement, i l pouvait d iscuter de ses problèmes en toute confiance. Cet ami savait l 'écouter et l u i f a i s a i t percevoir ses problèmes de façon d i f f é r e n t e . En général, Sylvain parvenait â résoudre ses problèmes avec le support de ce copain.

Contient Sylvain parv iendra - t - i l â résoudre son problème?

ILLUSTRATION DE LA SITUATION DE SYLVAIN

98

Corroient Sylvain parv iendra - t - i l â résoudre son problème?

Les solut ions possibles:

I 1 | RENCONTRE: 4 | I —J

DOCUMENT 4.3

EXERCICE PERSONNEL DE RESOLUTION DE PROBLEME

100

EXERCICE PERSONNEL DE RESOLUTION DE PROBLÈME

Le problème:

Etapes de résolution du problème

1. J ' é v i t e de me blâmer ou de blâmer quelqu'un d ' a u t r e .

2. Où est l e problème? Qui concerne- t - i l?

3. Toutes les so lut ions possibles

a)

b)

c )

d)

e)

101

4. J'analyse mes solut ions

AVANTAGES

Solution a)

et DESAVANTAGES

Solution b)

Solution c)

Solution d)

Solution e)

5. Qui pourrai t m'aider?

La mei l leure solut ion semble...

7. J 'appl ique ma solut ion

Si je n'obtiens pas les résul tats attendus, j ' éva lue pourquoi ça n'a pas fonctionné et alors j e peux reprendre Tes étapes du processus de résolut ion de problème.

I i

! I

I ! | RENCONTRE: 4 |

| DOCUMENT 4.4:

I | QUESTIONNAIRE D'EVALUATION III

103

Date Groupe Sexe Age

QUESTIONNAIRE D'ÉVALUATION I I I PRÉVENTION ET INTERVENTION

1. Conment te sens-tu sui te aux deux dernières rencontres sur la prévention en santé mentale?

Je me sens bien I I mal ou mêlé (e). • m'intéresse pas •

Si tu veux, précise ta réponse:.

2 As-tu appris quelque chose?

Beaucoup D moyennement (U un peu O r ien du tout D

3. Qu'as-tu appris qui pourra i t t ' a i d e r â f a i r e face à une d i f f i c u l t é ou à un problème?

4. S.V.P. indique ton appréciat ion:

4.1 As-tu aimé l 'exerc ice de l 'é tude de cas et la résolut ion de problême?

Aimé D Pas aimé D

Pourquoi?: '

4.2 As-tu aimé l ' i n fo rmat ion et la discussion sur "prendre sa température psychologique"?

Aimé • Pas aimé • Pourquoi ?

4.3 As-tu aimë la discussion autour du thème " l ' î l e " ?

Aime C D Pas aimé D

Pourquoi?

4.4 As-tu aimë l 'exerc ice de mise en appl icat ion personnelle du processus de résolut ion de problème?

Aimé D Pas aimé C D

Pourquoi ?

5. Selon t o i , quand est-ce u t i l e de consulter une ressource spécialisée t e l l e que psychologue, t r ava i l l eu r soc i a l . i n f i rm iè re , e t c . . .

6. Quelle est ton appréciation globale de la rencontre d 'aujourd'hui?

Très bien C D Bien D Passable C H Faible C D

Si tu veux, précise ta réponse:.

7. As-tu d'autres commentaires ou questions?

8. Nous recommandes-tu de répéter ce projet avec d'autres élèves l ' an prochain? —

OUI U NON U

Pourquoi?

MERCI!

Si tu désires que l ' u n de nous te contacte pour une rencontre i nd i v i due l l e , indique i c i ton nom: ' ton foyer : et le nom de la personne que tu aimerais rencontrer:

G 1174

AUTËUfl

L a prévention du s u i c i d e : _ e t _ s i _ _ "®flf<Lën p a r T â T T . . .

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