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22 formation dossier Actualités pharmaceutiques n° 476 Juillet-Août 2008 L es ultraviolets B (UVB) sont à l’origine des coups de soleil qui peuvent parfois entraîner des brûlures graves tandis que les ultravio- lets A (UVA) sont cause d’un vieillissement prématuré de la peau et des yeux, et sont à l’origine de nom- breux cancers de la peau. Une exposition prolongée au soleil peut également entraîner insolation et coup de chaleur. L’environnement influe : l’herbe et l’eau réfléchissent peu les rayons (5 %) contrairement au sable (20 %). Ainsi, si une peau mouillée bronze mieux, elle brûle aussi deux fois plus vite. – éviter les bains de soleil, principalement entre 11 heu- res et 14 heures ; – utiliser des crèmes solaires à fort indice de protection, anti-UVA anti-UVB ; – renouveler fréquemment leur application ; – l’exposition au soleil doit être progressive ; en zone tro- picale, ne pas dépasser 15 minutes les premiers jours ; – proscrire les efforts pendant les heures les plus chau- des de la journée ; – boire en quantité suffisante ; – augmenter, en cas de grosse chaleur, les apports en sel pour éviter la déshydratation ; – porter des vêtements amples (proscrire le nylon), un chapeau à larges bords (surtout si l’on est chauve) et des lunettes de soleil ; – conserver une bonne hygiène de la peau pour prévenir les mycoses et les irritations ; – éviter les cosmétiques contenant du citron, de la lavande ou de l’essence de bergamote, ainsi que les parfums et les déodorants ; – protéger particulièrement les enfants et n’exposer jamais les bébés de moins d’un an au soleil. Professeur des Universités, professeur de chimie thérapeutique, Limoges (87) [email protected] Une protection efficace contre les méfaits du soleil Si le soleil a de nombreux effets bénéfiques – il est antidépresseur et accélérateur de la synthèse cutanée de la vitamine D – et esthétiques, il fait néanmoins courir des risques importants à ceux qui en abusent. La prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), une priorité E n voyage, le risque de contacts sexuels pas- sagers s’avère plus élevé qu’à l’ordinaire. Pour cette raison, les infections sexuellement trans- missibles, et notamment le sida, constituent un danger réel pour les voyageurs. Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont cosmopolites, mais leur taux de prévalence est particu- lièrement élevé dans les pays dont le niveau sanitaire est peu développé. Certaines IST engagent le pronostic vital (VIH, hépatite B) et ne bénéficient d’aucun traitement curatif, d’autres sont curables mais hautement conta- gieuses (syphilis, gonococcie) ou, encore, présentent des risques de complications (herpès, chlamydiose, papillomaviroses). L’usage du préservatif (norme NF) est la première pré- vention contre les IST mais il n’offre pas de garantie absolue. Dans le cas de la prévention de l’hépatite B, la vacci- nation constitue la protection la plus efficace. Il faut conseiller aux voyageurs ayant eu des conduites sexuel- les à risque de consulter à leur retour, dans leur intérêt comme dans celui de leurs futurs partenaires. © Fotolia/A.Solnica

La prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), une priorité

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Actualités pharmaceutiques n° 476 Juillet-Août 2008

Les ultraviolets B (UVB) sont à l’origine des coups de soleil qui peuvent parfois entraîner des brûlures graves tandis que les ultravio-

lets A (UVA) sont cause d’un vieillissement prématuré de la peau et des yeux, et sont à l’origine de nom-breux cancers de la peau. Une exposition prolongée au soleil peut également entraîner insolation et coup de chaleur.

L’environnement influe : l’herbe et l’eau réfléchissent peu les rayons (5 %) contrairement au sable (20 %). Ainsi, si une peau mouillée bronze mieux, elle brûle aussi deux fois plus vite.

– éviter les bains de soleil, principalement entre 11 heu-res et 14 heures ;– utiliser des crèmes solaires à fort indice de protection, anti-UVA anti-UVB ;– renouveler fréquemment leur application ;

– l’exposition au soleil doit être progressive ; en zone tro-picale, ne pas dépasser 15 minutes les premiers jours ;– proscrire les efforts pendant les heures les plus chau-des de la journée ;– boire en quantité suffisante ;– augmenter, en cas de grosse chaleur, les apports en sel pour éviter la déshydratation ;– porter des vêtements amples (proscrire le nylon), un chapeau à larges bords (surtout si l’on est chauve) et des lunettes de soleil ;– conserver une bonne hygiène de la peau pour prévenir les mycoses et les irritations ;– éviter les cosmétiques contenant du citron, de la lavande ou de l’essence de bergamote, ainsi que les parfums et les déodorants ;– protéger particulièrement les enfants et n’exposer jamais les bébés de moins d’un an au soleil. �

Professeur des Universités,

professeur de chimie thérapeutique, Limoges (87)

[email protected]

Une protection efficace contre les méfaits du soleil

Si le soleil a de nombreux effets bénéfiques – il est antidépresseur et accélérateur

de la synthèse cutanée de la vitamine D – et esthétiques, il fait néanmoins courir

des risques importants à ceux qui en abusent.

La prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), une priorité

En voyage, le risque de contacts sexuels pas-sagers s’avère plus élevé qu’à l’ordinaire. Pour cette raison, les infections sexuellement trans-

missibles, et notamment le sida, constituent un danger réel pour les voyageurs.Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont cosmopolites, mais leur taux de prévalence est particu-lièrement élevé dans les pays dont le niveau sanitaire est peu développé. Certaines IST engagent le pronostic vital (VIH, hépatite B) et ne bénéficient d’aucun traitement curatif, d’autres sont curables mais hautement conta-gieuses (syphilis, gonococcie) ou, encore, présentent

des risques de complications (herpès, chlamydiose, papillomaviroses).L’usage du préservatif (norme NF) est la première pré-vention contre les IST mais il n’offre pas de garantie absolue.Dans le cas de la prévention de l’hépatite B, la vacci-nation constitue la protection la plus efficace. Il faut conseiller aux voyageurs ayant eu des conduites sexuel-les à risque de consulter à leur retour, dans leur intérêt comme dans celui de leurs futurs partenaires. �

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