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L e Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie mensuel n°209 - mai 2012 Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie Courrier de l’AFPPE à la DGOS : La situation paradoxale des IBODE La radioprotection dans le cadre d’examens de surveillance Pseudo xanthome élastique : protocole et rôle du manipulateur 6

La radioprotection dans le cadre d’examens de …new.afppe.com/downloads/2016/12/209.pdf · Injecteur automatique unique pour scanner Le seul injecteur à 3 voies sans seringue

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LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

mensuel n°209 - mai 2012

Revue de l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie

Courrier de l’AFPPE à la DGOS : La situation paradoxale des IBODE

La radioprotection dans le cadred’examens de surveillancePseudo xanthome élastique : protocole et rôle du manipulateur

6

Injecteur automatique unique pour scanner

Le seul injecteur à 3 voies sans seringue pour une productivité optimale

Sécurité

• Unidirectionnel, éliminant toutrisque de rétrocontaminationet contamination croisée.

• Détecteur d’air sur la ligne Patient.

• Détection d’occlusion.

• Set patient à usage unique.

• Rinçage automatique des axes veineux à la fin de chaque injection.

• Bolus pulsé pour optimiser la quantité de PdC injectée.

• Asepsie renforcée, pas detransfert de PdC (injectiondirecte à partir du flacon de PdC).

Simplicité

• Prêt en quelques secondes.

• Verrouillage et purgeautomatiques de la lignepatient.

• Manipulations simplifiées, sans seringue, injection àpartir de tous types deflacons de PdC.

• 3ème voie pour le NaCl toujours disponible.

Rapidité

• 2 voies d’injection pour 2 patients consécutifs + 1 voie NaCl disponible à tout moment.

• Chargement en un seul clic : pas de transfert du PdC du flacon à la seringue.

• Interface utilisateurergonomique.

• Non captif, compatible toustypes de PdC (flacons verre,plastique et poches, de 50 à 200 ml).

PX02

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YSM

AGE

1985

www.swissmedcare.com

C 10/02/12 12:25 Page1

édito

Bonne continuationà tous!

L’année 2012 marque la fin de mon mandat de président de l’association,mais aussi celle de ma carrière professionnelle.

Mon parcours professionnel aura été marqué par l’évolution des tech-niques et l’élargissement du champ de compétence du manipulateur.Mon engagement au sein de l’AFPPE aura vu s’exprimer la reconnaissancepleine et entière du manipulateur en tant que soignant, la présence indispen-sable de celui-ci partout où sont utilisés à des fins médicales les rayonnementsionisants ou non.L’action menée aura permis de faire reconnaître notre association en tant quesociété savante, à la base de la réflexion sur la réforme des études dans le sys-tème LMD, de la mise en place d’une formation continue pour les manipu-lateurs, de travaux menés avec toutes les organisations gouvernementales etautres (ASN, HAS, DGOS…). Sa place au sein du Haut Conseil des profes-sions paramédicales en tant que représentant des manipulateurs témoigne deson rôle indispensable. Une collaboration étroite et active s’est établie avectous les composants de la radiologie (SFR, FNMR, SRH, CERF, SFRO,SFMN…).

Toutes ces actions n’auraient pas pu être possibles sans l’activité des bé-névoles du bureau national, des bureaux de région, des anonymesœuvrantaux différentes manifestations. Je voudrais remercier particulièrement Jean-Maurice Pugin, complice de toujours et conscience de la profession, ainsi queJosette Dubois sans qui l’activité de gestion, dans des conditions pas toujoursfaciles, ne m’aurait pas permis de mener à bien nombre de tâches.

De nombreux chantiers vont être à mener dans les années à venir : dé-veloppement professionnel continu, évaluation des pratiques profession-nelles, guide de bonne pratique, mise en place du LMD… Mais aussi la ré-forme des textes qui régissent la profession et qui sont en décalage avec laréalité comme chacun s’accorde à le constater.

On le voit, le travail ne manquera pas à Fabien Voix qui s’est proposé pourme succéder et qui peut compter sur moi pour l’épauler autant que debesoin. Mais il aura surtout besoin de vous et de vos compétences pour en-traîner notre profession toujours plus en avant au service du patient, et pourrenforcer le rôle de notre association. Bonne continuation à tous.

Roger Husson

Président national de l’AFPPE

3Le Manipulateur n°209

les “bonus”

4 Le Manipulateur n°209

< Dis, c’est quoi… l’inspection du travail ?

L’inspection du travail est à l’origine le corps decontrôle du ministère du Travail.Née en 1874, face au scandale du travail des enfantsde moins de 8 ans, l’inspection du travail est chargéede veiller au respect du droit du travail.

Les sections d’inspection du travail sont composéesde contrôleurs et d’inspecteurs, fonctionnaires d’Étatrecrutés par concours, qui sont en charge d’unterritoire géographique donné et contrôlent lesétablissements privés du secteur.À ce jour, il y a 2190 agents de contrôle répartis surle territoire français (dont 767 inspecteurs et 1423contrôleurs) pour 19,6 millions de salariés relevantdu secteur privé.Les agents de contrôle sont des généralistes quiexercent leurs compétences sur des secteurs aussivariés que l’industrie, les services ou le commerce :de la fonderie au chantier du BTP en passant par laplateforme téléphonique ou l’abattoir ! Leur missionest de rendre effectif le droit du travail, droit socialdont la finalité reste la protection des travailleurs.Les champs d’intervention sont variés. Pour ce quiconcerne, par exemple, un service privé d’imageriemédicale : le contrôle porterait notamment sur lerespect des durées maximum de travail, desconditions de rémunération des travailleurs, sur laconformité des équipements de travail, sur la qualitéde l’évaluation des risques (rayonnements ionisantsnotamment) et de l’efficacité des équipements deprotection individuelle, sur les conditions d’hygiènedans lesquelles évoluent les salariés, mais aussi durespect des prérogatives des représentants dupersonnel (délégués syndicaux, délégués dupersonnel et comité d’entreprise) et de la régularitédu règlement intérieur.

Les interlocuteurs de l’agent de contrôle au sein dumonde du travail sont les chefs d’entreprise ou leursreprésentants (DRH, animateur sécurité), lesreprésentants du personnel mais aussi les médecins

du travail avec qui ils travaillent en étroitecollaboration. Compte tenu de la charge importantede travail, les contrôles en entreprise sont le plussouvent organisés suite à une plainte d’un salariérencontré à la permanence ou reçu au service derenseignement : autant que possible l’anonymat dusalarié sera garanti (principe de confidentialité desplaintes).Les visites surviennent toujours de manièrespontanée et les constats effectués sur placepermettent de déployer un panel de “suites à visite”qui vont de la simple observation à la sanction(procès-verbal). Les contrôleurs et inspecteurs dutravail voient leur indépendance garantie par uneconvention de l’Office international du travail qui lespréserve de toute pression extérieure dans les suitesdonnées à leurs visites.

L’indépendance à préserver, la souffrance des salariésau travail, le contexte économique dégradé, lesréductions de moyens, l’évolution de la législationdans un sens moins favorable au salarié font de cettemission de service public un métier difficile à exercerqui suppose une réelle motivation sociale et unecapacité réactionnelle face aux situationsconflictuelles.

En marge des services de contrôle, l’inspection dutravail au sein des Directions régionales desentreprises, de la concurrence, de la consommation,du travail et de l’emploi (DIRECCTE), c’est aussi lesservices qui accompagnent financièrement lesentreprises en cas de difficultés économiques enattribuant du chômage partiel et le suivi des plans desauvegarde de l’emploi, l’encadrement des structuresd’insertion par l’activité, le suivi de la main-d’œuvreétrangère, l’enregistrement des accords d’entrepriseet la formation professionnelle.

Marie-Cécile Ley, inspectrice du travail,

Unité territoriale des Hauts-de-Seine

“Les contrôleurs et inspecteurs du travail voient leur indépendance garantiepar une convention de l’Office international du travail qui les préservede toute pression extérieure dans les suites données à leurs visites ”

5Le Manipulateur n°209

sommaire

DEPuIS 1966,rEvuE DE L’ASSOCIAtIOn FrAnçAISE

Du PErSOnnEL PArAméDICALD’éLECtrOrADIOLOGIE

Siège social : 47 avenue Verdier - 92120 MontrougeTéléphone : 0149121320 - Fax : 0149121325Internet : www.afppe.comAssociation nationale déclarée conformémentà la loi 1901 sous le n°ASS 29.731

Courriel : [email protected]

Directeur de la publication : Roger Husson

Rédactrices en chef :Roxane Sacuto et Cathy Thibaut

Comité de rédaction :Véronique Bazile - Céline Cadoret - Claire Costes -Josette Dubois - Dominique Ducout - Sylvie Duret -Antoine Jardel - Brigitte Jean-Pierre -Béatrice Lemaire - Olivier Marie-Anne -Edwige Péresse - Hugues Pennec - Michel Schmitt -Corinne Varin - Laurent Van Offel - Fabien Voix

Publication mensuelleTirage : 3000 exemplairesÉditeur délégué : Eding57 avenue du Plessis - 92350 Le Plessis RobinsonTél. : 0607676269Secrétaire de rédaction : Émilie CharlannesImprimerie : Dridé49 rue des Frères Lumières - 93334 Neuilly-sur-MarneTél. : 0143098888Dépôt légal : 3e trimestre 2008n°ISSN: 1763-8674Commission paritaire : n°0315 G 87333

L’AFPPE rappelle que les opinions exprimées dans lesarticles publiés dans la revue Le Manipulateurn’engagent que leurs auteurs et n’assume aucuneresponsabilité quant aux erreurs ou omissions quipourraient se produire.

La reproduction totale ou partielle des articles et desinformations publiés dans la revue Le Manipulateur eststrictement interdite, sauf autorisation préalable et écritedu président national de l’AFPPE ou, par délégation, durédacteur en chef.

LeManipulateurd’imagerie médicale et de radiothérapie

La situation paradoxale des IBODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6Journées annuelles de la Sofmis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 7Congrès SFNR 2012 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 34Bulletin d’adhésion et d’abonnement à l’AFPPE . . . . . . . . . . . . . . . p 34

actions - infos de l’AFPPE

L’édito3

Liste des annonceurs

Bracco II couvertureFujifilm III couvertureGuerbet IV couverture

MedicalProfessionals page 9Landauer Europe page 19

les “bonus”

Dis, c’est quoi… l’inspection du travail? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4Une balle derrière la tête de Claude Broussouloux . . . . . . . . . . . . p 31

Carnet de bord : Embarquonspour Saint-Pierre-et-Miquelon32

technique et profession

La radioprotection dans le cadred’examens de surveillancePseudo xanthome élastique10

Brèves du mois… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 16-21-27Fiche technique: Le chemin de l’expatriation . . . . . . . . . . . . . . . . . p 17Le rôle du manipulateur européen et ses perspectives . . . . . . . . . p 18Développement durable, soins et santé publique . . . . . . . . . . . . . p 22Qu’a-t-on appris aux Journées francophones d’IRM? . . . . . . . . . . p 24L’imagerie pédiatrique du CHU de Grenoble . . . . . . . . . . . . . . . . . p 26

Lorraine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 28Aquitaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 29Normandie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 30

Ce mois-ci : les régions

régions et commissions

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°209

Monsieur le directeur,

Je me permets de vous interpeller en qualité de président na-tional de l’Association française du personnel paramédicald’électroradiologie (AFPPE) représentant les manipulateursd’électroradiologie médicale.Dans une lettre en date du 8 février 2012 adressée au prési-dent de la Fédération des spécialités médicales (FSM), vousattirez l’attention sur la situation paradoxale des Infirmiers debloc opératoire diplômés d’État (IBODE) qui partagent lemême décret d’actes que les infirmiers non spécialisés.

En effet, certains IBODE peuvent assister des chirurgiens surdes actes ne figurant pas dans le décret dont ils dépendent.Face à ce constat, vous proposez à la FSM de soumettre àl’avis de ses Conseils nationaux professionnels (CNP) dixactes qui pourraient officiellement entrer dans les préroga-tives des IBODE. Parmi eux vous citez :“Le déclenchement des rayonnements à visée de contrôle ra-dioscopique, dans le respect de la réglementation des rayonsionisants.”

Nous souhaitons vous rappeler par ce courrier que selon l’ar-ticle L.4351-1 du Code de la santé publique:“Est considérée comme exerçant la profession de manipu-lateur d’électroradiologie médicale toute personne qui, non-médecin, exécute habituellement, sous la responsabilité et lasurveillance d’un médecin en mesure d’en contrôler l’exé-cution et d’intervenir immédiatement, des actes profession-nels d’électroradiologie médicale, définis par décret enConseil d’État pris après avis de l’Académie nationale demédecine.”

Ce que complète l’article R.1333-67 en précisant que:“L’emploi des rayonnements ionisants sur le corps humainest réservé aux médecins et chirurgiens-dentistes réunis-sant les qualifications prévues à l’article R.1333-38.

Sous la responsabilité et la surveillance directe de ceux-ci, lesmanipulateurs en électroradiologie médicale peuvent exé-cuter les actes définis par le décret pris en application de l’ar-ticle L.4351-1.”

L’exercice de notre profession est encadré par des textes ré-glementaires permettant de fixer les compétences néces-saires pour la réalisation des examens.Ainsi l’article R.4351-1 stipule que:“Le manipulateur d’électroradiologie médicale contribue,dans les conditions définies aux articles de la présente sec-tion, à la réalisation :1° Des examens nécessaires à l’établissement d’un diagnos-tic qui relèvent soit des techniques d’électroradiologie mé-dicale, soit des techniques d’imagerie médicale ou d’explo-ration fonctionnelle impliquant l’utilisation des rayonnementsionisants ou non ou d’autres agents physiques.2° Des traitements mettant en œuvre des rayonnements io-nisants ou non ou d’autres agents physiques.”

L’article R.4351-2 vient renforcer ces textes en précisant, à son1er paragraphe, les techniques assumées par les manipula-teurs pour la réalisation des examens:“Sous la responsabilité et la surveillance d’un médecin enmesure d’en contrôler l’exécution et d’intervenir immédiate-ment, le manipulateur d’électroradiologie médicale est ha-bilité à accomplir les actes suivants :1° Dans le domaine de l’imagerie médicale : (…)f) Réglage et déclenchement des appareils.”

Il est bien défini par ces articles qu’il appartient bien aux ma-nipulateurs en électroradiologie médicale d’utiliser les appa-reils de radiologie, d’en assumer le déclenchement des rayon-nements afin de pouvoir réaliser des actes permettant deréaliser des examens radiologiques.De plus, nous attirons votre attention sur le fait que l’utilisa-tion des rayonnements ionisants pose la question de la ra-

La situation paradoxale des IBODECourrier de l’AFPPE à la DGOS

En date du 1er mai 2012, Roger Husson, président national de l’Association française du personnel paramédicald’électroradiologie, adresse un courrier à François-Xavier Selleret, directeur général de l’offre de soins.Ci-après, vous pouvez lire la retranscription de cette lettre.

actions - infos de l’AFPPE

7Le Manipulateur n°209

dioprotection. L’optimisation des doses délivrées aux pa-tients nécessite une réelle compétence car elle dépend de lamaîtrise de nombreux paramètres qui évoluent considéra-blement en fonction des actes et des situations. Les manipu-lateurs maîtrisent ces compétences et ces situations commele précise le Code de la santé publique l’article R.4351-3 parces alinéas 9 et 10 :“Dans le cadre de l’exécution des actes mentionnés à l’arti-cle R.4351-2, le manipulateur d’électroradiologie médicale :9° S’assure du bon fonctionnement du matériel qui lui estconfié et en assure l’entretien courant.10° Participe à l’application des règles d’hygiène et de ra-dioprotection, tant en ce qui concerne le patient que son en-vironnement.”

Ces textes font des manipulateurs en électroradiologie mé-dicale les seuls professionnels paramédicaux habilités à uti-liser les rayonnements ionisants. En qualité d’associationprofessionnelle, nous considérons que l’inscription de l’utili-sation des rayonnements, dans les décrets d’actes des IBODE,revient à déréglementer la profession de manipulateur.

La radioprotection est également une des compétences ins-crite dans le nouveau référentiel établi dans le cadre de la ré-ingénierie de la formation des manipulateurs et dont la miseen application doit intervenir en septembre 2012.Toutefois, nous ne nions pas la réalité de la situation dans lesblocs opératoires et la difficulté pour nos collègues IBODE degérer les situations où le chirurgien leur demande de dé-clencher le contrôle radioscopique.En effet, l’utilisation de l’imagerie dans le cadre de procéduresinterventionnelles est en plein essor. Cependant, il est né-cessaire de différencier le simple contrôle radioscopique dequelques secondes du guidage radioscopique long, utilisélors de procédures plus complexes, pour lesquels les doses

délivrées aux patients et aux personnels sont très impor-tantes. Sans une utilisation contrôlée et optimisée des ap-pareils, ces examens peuvent conduire à des déclarationsd’événements significatifs en radioprotection.

C’est pourquoi nous nous rapprochons actuellement deUNAIBODE afin d’analyser ces situations et d’apporter en-semble une réponse à cette problématique, réponse qui pour-rait passer par l’écriture d’un protocole de coopérationcomme le permet l’article 51 de la loi HPST.

L’angle du protocole de coopération prenant appui sur un ca-drage national établi avec l’ensemble des acteurs concernéspermettrait, à notre sens, de répondre à la difficulté que ren-contrent les IBODE dans beaucoup de blocs opératoires touten encadrant cette pratique afin d’éviter d’éventuelles dé-rives.

Je me tiens à votre disposition pour échanger plus en détailsur cette problématique et vous prie d’agréer, Monsieur le Di-recteur, l’expression de mes respectueuses salutations.

Roger Husson, président national de l’AFPPE

“En qualité d’association professionnelle,nous considérons que l’inscriptionde l’utilisation des rayonnements,dans les décrets d’actes des IBODErevient à déréglementerla profession de manipulateur ”

Journées annuelles de la Sofmis

Le sein aux frontièresde nos connaissances

Du 7 au 9 juin 2012Centre international de Deauville

Inscription et programmeen lien sur la revue électroniquewww.afppe.net

Événement à ne pas rater

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actions - infos de l’AFPPE

Le Manipulateur n°209

Pour cette année 2012, ce sont les membres de l’équipe médicale du service de neuroradiologie du CHUde Lyon et l’équipe paramédicale du CHU de Dijon, pour la journée manipulateurs, qui organisaient cesjournées aux salons de l’Aveyron à Paris du 2 au 4 avril 2012.

Le professeur F. Turjman a présenté le programme de la session AFPPE du 4 avril qui s’articulait autourde deux principaux thèmes: L’imagerie neurologique en coupes et La neuroradiologie interventionnelle.

C’est avec émotion que Roger Husson, président de l’AFPPE, a ouvert une dernière fois, depuis septannées consécutives, cette journée dédiée aux manipulateurs. Il a tenu à souligner le rôle essentieldu manipulateur par rapport à la radioprotection et a remercié la centaine de participants pour soninvestissement.Les manipulateurs suivent assidûment cette réunion annuelle et restent vigilants quant à sa qualité :80 % d’entre eux ont complété les feuilles d’évaluation et ainsi noté les communications.

À mi-journée, les prix SFNR et AFPPE ont été remis respectivement par le Pr Turjman et Roger Husson.>> Le prix SFNR a été attribué à L’étude de la dynamique des flux artériels cérébraux en pathologie

anévrysmale intracrânienne - Hôpital Beaujon-Clichy - L. Langard, I. Juhel>> Le prix AFPPE a été attribué à L’angioscanner veineux cérébral à faible volume d’iode : protocole

technique et traitement de l’image - CHU de Nancy - L. Gundelwein

Rendez-vous l’année prochaine avec une nouvelle équipe : celle du CHU de Bordeaux avec Roxane Sacuto,Collège scientifique AFPPE, qui prend la suite de Roger Husson pour la co-organisation de cette journée.

< Congrès SFnr 2012 : XIve Journées de neuroradiologie de langue française

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technique et profession

Le Manipulateur n°209

La radioprotection dans le cadred’examens de surveillancePseudo xanthome élastique:protocole et rôle du manipulateur

< Introduction

Implanté au cœur de l’Ouest francilien, à Garches (92), l’hô-pital Raymond Poincaré assure une triple mission de soins,d’enseignement et de recherche. Il est aujourd’hui un centrede référence pour la prise en charge des personnes souffrant

de handicaps lourds de type neurologique ou neuromuscu-laire. Ce type de pathologies est l’indication la plus importantedes demandes d’examen pour nos patients. Celles-ci sont enrapport avec les symptômes ou les complications des affec-tions neurologiques : troubles cognitifs, respiratoires, ortho-pédiques, urologiques.

F. Darmon et D. Laurent, manipulateurs en électroradiologieDr D. Mompoint, praticien hospitalierService d’imagerie médicale du professeur C. Vallée - Hôpital Raymond Poincaré de Garches

Le Pseudo xanthome élastique (PXE) est une maladie génétique rare du tissu conjonctif atteignant la peau, les yeux,le système cardiovasculaire et le tractus digestif.Le scanner est une aide précieuse au diagnostic des complications vasculaires de la maladie. Il permet de façon peu invasived’explorer l’intégralité de l’aorte et de ses branches, à la recherche de calcifications, sténose…L’examen est systématique et réalisé régulièrement, aussi le manipulateur doit toujours avoir à l’esprit l’optimisationde la dose afin d’acquérir une image de qualité suffisante pour un diagnostic fiable, tout en veillant à la radioprotectiondu patient.

Figure 1.

technique et profession

11Le Manipulateur n°209

Notre établissement est également un centre de référencepour les maladies génétiques, dont le Pseudo xanthome élas-tique (PXE). En concertation avec l’équipe de génétique mé-dicale, le service d’imagerie a été amené à élaborer un pro-tocole TDM spécifique pour l’exploration de l’aorte et de sesbranches dans le cadre du bilan de cette affection.Devant la multiplication des examens radiologiques et scan-nographique pour un même patient, il nous a paru nécessaired’optimiser les doses reçues dans le cadre de ce protocole.

< rappel sur la maladie

Le PXE est une maladie génétique rare touchant le tissuconjonctif présent dans de nombreux organes, atteignantsurtout les femmes. Le diagnostic de cette affection se fait gé-néralement chez les sujets adultes jeunes.Souvent c’est un cas isolé dans la famille. On parle de trans-mission autosomique récessive (Figure 1). Dans le cas où unseul des parents est porteur de la maladie, les enfants seront,soit sains, soit porteurs mais en aucun cas malades. Dans lecas de deux parents porteurs, les enfants pourront être ma-lades en proportion variables. Le gène de la maladie a été lo-calisé sur le bras court du chromosome 16 (Figure 2). La pa-thologie touche le gène responsable du codage d’uneprotéine transmembranaire liant l’ATP (Adénosine triphos-phate).La maladie a des manifestations dermatologiques, ophtal-mologiques, cardio-vasculaires et sur le tractus digestif1.Les signes cutanés sont les plus précoces à type de papulesou renflements jaunes sur le cou (Figure 3), puis dans les plisinternes des coudes (Figure 4), des genoux ou des plis ingui-naux.La maladie touche la rétine nécessitant la réalisation d’unfond d’œil (Figure 5). L’évolution de la maladie va de l’appa-rition d’une pigmentation “peau d’orange” sans conséquencepathologique à des hémorragies rétiniennes.

L’atteinte cardiovasculaire, progressive, touche avec prédi-lection les artères de moyen et petit calibre, entraînant unesclérose des parois vasculaires, qui deviennent rigides et cal-cifiées (Figure 6), et plus rarement des sténoses (Figures 7 et8). L’atteinte des membres inférieurs, fréquente, se mani-feste par des crampes, ainsi qu’une claudication intermit-tente. Les artères coronaires sont également souvent at-teintes, mais l’angine de poitrine est rare. Enfin, les artèresviscérales peuvent être touchées, avec un risque d’hémorra-gie digestive, ainsi que les troncs supra aortiques et les ar-tères cérébrales.Outre le risque hémorragique, l’atteinte digestive se mani-feste par des calculs dans la vésicule biliaire.

< Protocole d’examen

Il n’est pas prescrit de jeûne pour cet examen: le patient peutprendre un repas léger. Après vérification de l’identité et del’absence de contre-indications, une information claire et pré-

Figure 2. Figure 3. Figure 4.

Figure 5.

12

technique et profession

Le Manipulateur n°209

cise sur le déroulement de l’examen est donnée au patient.Celui-ci est perfusé avec un cathlon rose de 20 Gauge. Lepoint de ponction doit se situer un peu en dessous du pli ducoude et sur une zone comportant le plus de tissus sous cu-tanés possibles afin de limiter les risques liés à une éventuelleextravasation. Il faut également s’assurer de l’absence d’ob-jets radio opaques dans la zone à examiner.L’examen est réalisé sur un scanner Philips® MX IDT 8000 16barrettes et on utilisera un injecteur automatique Medtron® In-jektron CT2 double corps pour l’injection du produit decontrasteLe patient est placé en décubitus dorsal (Figure 9), pieds enavant et bras relevés au-dessus de la tête. Il faut veiller auconfort du patient afin de limiter les risques de mouvement,et s’assurer d’une bonne position des bras pour ne pas pli-caturer le cathlon. La zone d’examen doit être comprise en-tre la pomme d’Adam et la symphyse pubienne.

Après réalisation d’un passage en mode radio, le point de re-pérage du bolus est placé sur le bouton aortique (Figure 10).Les coupes sont positionnées de façon à obtenir un volumed’acquisition allant des apex pulmonaires à la symphyse pu-bienne (Figure 11).

L’hélice d’acquisition est réalisée en mode “ultra fast” (Figure12) avec une collimation de [16 x 0,75 mm]. Ce mode permetune acquisition sur une grande longueur avec un temps debalayage relativement court (20 sec pour une longueur de ba-layage de 60 cm). Il combine une vitesse de déplacement dela table rapide (30 mm.s-1) avec une vitesse de rotation dutube élevée (1 tour en 0,5 sec) : la vitesse de balayage permetde bien suivre l’opacification de l’arbre aortique par le produitde contraste.La tension est en général réglée sur 120 kV (140 kV seulements’il y a surcharge pondérale).

Figure 6. Figure 7.Figure 8.

Figure 9.

Figure 10. Figure 11.

technique et profession

13Le Manipulateur n°209

Les mAs sont réglés de façon à obtenir une exposition “LowDose” (basse dose) en tenant compte du poids du patient.Les coupes sont reconstruites avec une épaisseur de 1 mm etun incrément de 0,5 mm.L’injection est réalisée en mode biphasique (Figure 13). Nousutilisons du Ioméron® 400 mg d’iode par ml. La dose est de1,5 cc de produit de contraste par kg de poids. Cette injectionest pulsée par environ 80 cc d’une solution de NaCl isoto-nique. Le produit de contraste est injecté avec un débit de4 cc/sec. Après réalisation de la coupe dédiée au suivi du bo-lus, la région d’intérêt (ou ROI) est placée dans l’aorte. Le dé-part de l’acquisition se fait manuellement lorsque l’opacifi-cation de l’aorte atteint environ 200 unités Hounsfield.Les résultats de l’examen transmis au clinicien doivent com-porter des images en coupes axiales de 5 mm tous les 5 mm,une reconstruction en mode MIP (Maximum Intensity Pro-jection), en 3D et une planche récapitulative réalisée par lemédecin radiologue.

< Optimisation des doses2

L’examen est systématique et répété, aussi il est primordiald’optimiser l’irradiation du patient.Une bonne connaissancedes indicateurs de dose que sont le CTDI et le DLP est indis-pensable. De même, le manipulateur doit pouvoir se référerà des valeurs admises comme raisonnables et traduites parles NRD (Niveaux de référence diagnostiques).La première grandeur à définir est le Computed TomographyDose Index ou CTDI. Il représente la dose moyenne absorbéepour une coupe d’épaisseur donnée. C’est la dose intégraledélivrée au tissu par coupe.Dans le cas d’acquisition en mode hélicoïdal, il faut égalements’intéresser au CTDI volumétrique. Celui-ci découle du CTDI :il est modifié par l’inverse du Pitch.

CTDIvol = CTDI x 1 / PitchPitch = (v x d) / (C x n)

v: vitesse d’avance de la table en cm.s-1 (cm par sec)d : période de rotation du tube en sec (soit le temps que

met le tube pour effectuer une rotation)C : largeur de la rangée de détecteurs utilisés en cm (soit

l’épaisseur nominale minimale de coupe)n : nombre de coupe / rotation (soit le nombre de barrettes

utilisées)

Il faut également rappeler la notion de CTDI pondéré et nor-malisé. Le CTDI est mesuré au centre du fantôme (CTDIc) eten périphérie (CTDIp).Le CTDIw représente le CTDI pondéré.

CTDIw = 1/3 CTDIc + 2/3 CTDIp en milligray (mGy)

Le CTDI peut être rapporté à la charge (mAs), c’est le CTDIpondéré normalisé (nCTDIw ou CTDIw/mAs), qui s’exprime enmGy/mAs:nCTDIw = (1/mAs) x CTDIw

Le CTDIw varie en fonction des mA et des Kv. Il figure sur laconsole du scanner pour aider à adapter la dose. C’est un in-dex pour 1 coupe, d’où la nécessité de prendre en compte levolume, c’est-à-dire le Produit dose longueur (PDL ou DLP =Dose Length Product). Celui-ci se définit comme le calcul dela dose pour le volume examiné, c’est-à-dire le produit entrele CTDI pondéré et la longueur du volume exploré (L).DLP = CTDIw × L

Figure 12.

Figure 13.

14

technique et profession

Le Manipulateur n°209

Figure 17.

Figure 14.Région explorée Epdl Estimation

Tête 0,002 Pdl / 500

Abdo pelv 0,015 Pdl / 65

Thorax homme 0,017 Pdl / 60

Thorax femme 0,020 Pdl / 50

Figure 15.

nDr : niveaux de références diagnostiques = valeurs réglementaires(arrêté du 12 février 2004 issu de la transposition dans le décret 2004-270 de la Dir Eur 97-43)qui donnent les valeurs à ne pas dépasser en moyenne (et permettant de se caler pour l’optimisation).

Elles ont été définies pour des “examens type” sur des “patients types” (70 +/- 10 kg).Elles seront mises à jour à partir des données envoyées annuellement à l’IrSn par chaque structure.Elles sont basées sur le 75e percentile des valeurs de l’ensemble des services de radiologie.

Type d’examen cdti ou IDSP (en mGy) PDL (en mGy, cm) Fantôme

Encéphale 58 1050 Tête

Thorax 20 500 Corps

Abdomen 25 650 Corps

Pelvis 25 405 Corps

Et par assimilation en pratique (IRSN)

Thorax abdomen 20 1150 Corps

Abdo-pelvis 25 1100 Corps

Thorax-abdo-pelvis 25 1600 Corps

Figure 16.

technique et profession

15Le Manipulateur n°209

L’unité utilisée est le milligray par cm (mGy.cm). C’est une es-timation du risque qui doit impérativement figurer sur lecompte rendu d’examen. Le PDL doit être indiqué pourchaque région examinée.La dose efficace est fonction des coefficients de radiosensi-bilité tissulaire des organes explorés (Epdl) (Figure 14). Elles’exprime en millisievert (mSv). C’est une unité utilisée pourprédire les risques stochastiques liés à une irradiation.

Les NRD3 expriment un niveau de dose pour un examendonné sur le plan national. Il est nécessaire de pouvoir se si-tuer par rapport à ce niveau et de corriger notre pratique encas de dépassement.Un tableau (Figure 15) donne pour chaque région examinéele niveau de référence. Par assimilation, dans le cas d’une ir-radiation thoraco-abdomino-pelvienne, le niveau de réfé-rence donne une dose de 1600 mGy.cm. Grâce à l’optimisa-tion de notre protocole, nous délivrons une dose compriseentre 600 et 800 mGy.cm (en fonction de la corpulence du pa-tient) tout en conservant une qualité d’image suffisante àl’établissement du diagnostic. Ceci nous situe par consé-quent largement en dessous des recommandations en termesde dose délivrée aux patients.

< résultats

Après injection de produit de contraste, on obtient différentescoupes axiales couvrant la totalité de l’arbre aortique (Figure16). Malgré une exposition “Low Dose”, le niveau de qualitédes images est largement suffisant pour établir le diagnostic.L’utilisation d’un produit de contraste à forte concentration eniode permet une bonne opacification de la lumière vasculaireet des petits vaisseaux, tout en diminuant la quantité de pro-duit de contraste injectée.

Sur l’exemple 1 : Une reconstruction 3D permet de visualiserl’ensemble de l’aorte et de ses branches (Figure 17).

Une reconstruction MIP 3D met en évidence des calcificationsparenchymateuses corticales au niveau du rein droit (Figure18). On visualise une sténose focalisée tronculaire de l’artèremésentérique supérieure (Figures 19 et 20).

Sur l’exemple 2 : Le patient présente un anévrisme calcifié del’artère rénale droite, mis en évidence sur la reconstructionMIP (Figure 21). On aperçoit des calcifications au niveau desartères pulmonaires et de nombreuses calcifications de l’ar-bre aortique (Figures 22 et 23).

< Conclusion

Le PXE est une maladie génétique autosomique récessive né-cessitant une prise en charge pluridisciplinaire. De nombreuxexamens radiologiques et tomodensitométriques sont réali-sés pour le dépistage des complications vasculaires liées à lamaladie. Dans la mesure du possible, alors qu’il y a peu decentres de référence en France, chaque patient PXE doit bé-néficier une fois par an d’un suivi médical approprié. La re-cherche a connu des avancées ces dernières années4. Ce-pendant, hormis les mesures prophylactiques, il est encoretrop tôt pour parler de thérapie.

Figure 19.Figure 18.

Figure 20.

16

technique et profession

Le Manipulateur n°209

Figure 21. Figure 22. Figure 23.

La multiplicité des examens irradiants, effectués dans le ca-dre d’une hospitalisation de jour, impose au manipulateurune extrême rigueur dans l’optimisation des doses.Cette dernière implique une bonne connaissance des para-mètres de sa machine ainsi que des doses de références.

Cet auto-contrôle est maintenant imposé par la loi avec les ar-ticles L.1333-1 et R.43-54 du Code de santé publique, la di-rective 97/43/Euratom du 30 juin 1997 relative à la protectionsanitaire des personnes contre les dangers des rayonne-ments ionisants lors d’expositions à des fins médicales, rem-plaçant la directive 84/466/Euratom et le décret n°2003-270 du24 mars 2003 relatif à la protection des personnes exposéesà des rayonnements ionisants à des fins médicales.

Il est donc nécessaire d’instaurer, au sein de l’équipe desmédecins et manipulateurs, une véritable culture de radio-protection.

< références bibliographiques

1) http://www.pxefrance.org/doc_pxe.phpComptes rendus médicaux : Les signes cliniquesdu PXE - Pr Dominique Germain - 2001

2) Scanographie volumique multicoupe : principes,applications - A. Blum - éditions Masson - 2002

3) IRSN: Analyse des données relatives à la mise à jourdes niveaux de référence diagnostiques en radiologieet en médecine nucléaire - Bilan 2007-2008Publication : 22/10/2010

4) http://www.pxefrance.org/doc_pxe.phpComptes rendus médicaux : Le PXE et la recherchePr Dominique Germain - 2000

< Brève “Actualités” recueilliepar Olivier marie-Anne

Première en France : irradiationcorporelle totale par tomothérapie

Le 13 mars 2012, l’équipe du ProfesseurMazeron a réalisé la première irradiationcorporelle totale par tomothérapie sur unepatiente atteinte de leucémie lymphoïdechronique qui devait recevoir une allogreffe(greffe venant d’un donneur) de cellulessouches hématopoïétiques (cellulesfabriquées par la moelle osseuse à l’originedes différentes cellules du sang).Le calcul dosimétrique nécessaire à laréalisation de l’irradiation corporelle totalea duré quatre jours. Lors des contrôlesqualité prétraitement, la différence entredoses calculées par le logiciel et mesuréesétait inférieure à 2 %. La réalisation totaledu traitement a demandé deux heures(mise en place de la patiente, contrôle durepositionnement et traitement) dont vingt-quatre minutes d’irradiation. Lepositionnement de la patiente, contrôlé partrois scanners, était quasi parfait parrapport à ce qui était prévu (écart entrela position de traitement prévue et réelleinférieure à 1 mm).Depuis l’ouverture de la structure à la Pitié-Salpêtrière, 150 patients ont été traités etplus de 2000 séances réalisées.

technique et profession

17Le Manipulateur n°209

En France, notre formation est d’un ex-cellent niveau et nous prépare très bien àexercer à l’étranger. Je ne parle pas del’aspect linguistique, mais du travail lui-même. Si la technique et les appareils res-tent les mêmes, le vocabulaire change. Laplupart des pratiques sont différentes et peu-vent parfois paraître “étranges” à un nou-veau venu.En imagerie de projection (Röntgen enallemand), la scopie est interdite en dehorsdes examens contrastés (ceux-ci sont réali-sés seulement par les radiologues) et d’ail-leurs tout simplement pas installée sur nosappareils. Toutes les incidences sont doncréalisées sans scopie et le radiologue exigetoujours la meilleure qualité. Aujourd’hui,j’estime la scopie totalement inutile et dan-gereuse. Je passe sans doute quelques mi-nutes de plus à correctement positionner lepatient, mais la dose délivrée est faible et lecontact soignant-soigné est plus intéressant.La satisfaction d’avoir une articulation biendégagée, des condyles bien superposés, sansscopie et à chaque incidence, est très grati-fiante. Le scanner (appelé CT en allemand,pour Computed Tomography) ne présentepas de grandes différences avec la pratiquefrançaise. L’IRM (MRT pour Magnetreso-nanztomographie) est en revanche très dé-veloppée outre-Rhin. L’hôpital de Münsteroù je travaille compte quatre IRM dont une3T: nous prenons en charge 11000 patientspar an. L’acquisition de deux IRM supplé-mentaires est à l’étude… En revanche,

nous n’avons “que” trois scanners ! Je n’aiaucune expérience en médecine nucléaire,ni radiothérapie en Allemagne et ne peuxdonc vous parler de ces disciplines.

Tout n’est cependant pas “rose” en Alle-magne ni mieux qu’en France. De vieuxtextes législatifs éloignés de la réalité inter-disent aux MTRAs (manipulateurs alle-mands) de réaliser l’interrogatoire du pa-tient avant l’examen ou de poser des voiesveineuses. Mon apprentissage et la pratiquede ces deux actes en France sont extrême-ment appréciés des radiologues avec qui jetravaille. Avec leur accord, je questionne etje perfuse, de temps en temps, les patients.

Mais en théorie, ceci relève strictement dela compétence médicale : seuls les “aidesmédecins”, métier qui, en France, n’existepas, bénéficie d’une dérogation spéciale.Quant aux cabinets médicaux privés, ilexiste des “arrangements” qui restent à la li-mite de la loi… mais les pratiques réelles nefont-elles pas évoluer les textes qui régissentnos professions?!

Notre métier souffre, ici comme souventailleurs, d’un problème de reconnais-sance du public. Dans le monde médical,nous sommes encore considérés comme“assistants” et certains pensent même quenous ne pouvons rien faire d’autre qu’ap-puyer sur un bouton…

Travailler à l’étranger est une expérienceà tenter: on peut apprendre énormément dechoses, mais on apporte également desidées à nos collègues. La nouvelle forma-tion française devrait permettre et faciliterun stage pratique d’au moins un mois dansun pays européen. Croyez-moi, un tel stagepeut être très formateur… j’en ai fait l’ex-périence !Si vous n’avez pas d’attaches qui vous re-tiennent en France, n’hésitez pas à exercerun ou deux ans dans un autre pays. Ce nesera pas facile tous les jours, mais le jeu envaut largement la chandelle !

Benoît Billebaut, manipulateur expatrié

Commission AFPPE Relations internationales

La première terre d’accueil dont nous avons parlé dans ces pages était l’Allemagne (n°178 juillet-août 2009).En septembre et octobre 2011 (n° 201 et 202), je vous expliquais mes démarches administratives pour m’installerdans ce pays.Partir à l’étranger n’est pas seulement un bras de fer avec l’administration locale : c’est aussi une expérience personnelleet professionnelle que je ne peux que recommander.

Le chemin de l’expatriationLe jeu en vaut la chandelle!

Relations internationales

Benoît et Markus : une garde difficilese termine… mais, ni l’esprit d’équipeni l’humour n’ont de frontière!

En fond de page:Die Promenade Muenster.

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technique et profession

Le Manipulateur n°209

Le rôle du manipulateur européenet ses perspectives

< Les compétences des manipulateursaugmentent

Les manipulateurs ne travaillent pas seuls, mais font partied’une équipe hautement qualifiée qui contribue à la santé etau bien-être des patients, et sont tuteurs pour les étudiants etstagiaires. Ils sont la “face humaine” de l’imagerie médicaleet de la radiothérapie, individuellement responsable de laqualité de la prise en charge des patients avec une expertisetechnique.Ils réalisent plus de 85 % des protocoles de façon autonome.Ils se forment continuellement aux nouvelles technologies etjouent un rôle clé en matière de radioprotection. Ils assurentla justification à l’exposition aux radiations ionisantes et nonionisantes, l’optimisation des paramètres, la promotion de laculture de la sécurité quelques soient l’environnement et lespratiques. Ils participent au choix des équipements d’image-rie aux côtés des radiologues et physiciens, à la mise enplace de l’assurance qualité et de la dosimétrie. Ils contribuentà l’information des patients.Ils sont responsables de l’organisation des soins offerts au pa-tient : ils répondent à ses besoins physiques et psycholo-giques, pendant et après l’examen.

Leur rôle consiste également à s’assurer que les renseigne-ments cliniques ont été demandés en amont et que l’examenest justifié. En interrogeant le patient et en consultant son dos-sier clinique, ils peuvent contester toute procédure qu’ils ju-geraient impropre ou dangereuse…Enfin, ils doivent s’assurer que les patients ont connaissancede toutes les procédures et qu’ils ont donné leur consente-ment. Au Royaume-Uni, l’accent est mis sur ce point : le Ser-vice du Conseil de santé déclare que “le professionnel desanté qui réalise un examen a la responsabilité de s’assurerque le patient a consenti à cet examen…”

Tous les manipulateurs produisent des images mais aussi les“lisent”. Ils sont formés pour identifier les structures nor-males mais aussi reconnaître les “anomalies”.

Dorien Pronk-Larive, directrice exécutive de European Federation of Radiographers Societes (EFRS)Val Challen, responsable de Higher Education Network for Radiography in Europe (HENRE),Commission Éducation de l’EFRSwww.efrs.eu

Extrait de A European perspective on the role of radiographers in imaging departments -Skill mix on the rise publié dans la revue Imaging Management - Vol 11 - Issue 3

En lien sur notre revue électronique www.afppe.net

“Les manipulateurs développentdes “pratiques avancées”dans différents domaines : rédactionde rapports pour les “examens barytés”,l’échographie et la mammographie”

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technique et profession

Le Manipulateur n°209

Traditionnellement, les interprétations des radiographies sontréservées aux médecins et dans la plupart des cas aux ra-diologues. Cependant, la multiplication de nouveaux exa-mens d’imagerie et les avancées technologiques ont contri-bué à l’augmentation des prescriptions, entraînant un retarddans l’interprétation et la rédaction des comptes rendus desexamens. Cette croissance de l’activité varie en Europe et dé-pend des effectifs et des structures.Aussi, dans beaucoup de pays, le rôle du manipulateurs’étend à la lecture de l’image et la rédaction d’un rapport. AuRoyaume-Uni en particulier, l’évolution du rôle du manipula-teur dans ce domaine a plus de vingt ans. L’expérience, sou-tenue par les radiologues, a progressivement inclus toutes lesmodalités. Cependant, tous les examens ne peuvent fairel’objet d’un rapport signé d’un manipulateur. Radiologues etcliniciens constatent de très bons résultats.D’autres pays réfléchissent comment élargir les responsabi-lités des manipulateurs. En effet, l’interprétation de l’image adémontré les compétences de ces professionnels dès qu’ilssont formés à une nouvelle pratique.

< restrictions et obstaclesau développement professionnel

En Europe actuellement, la formation des manipulateurs estintégrée, à quelques exceptions près, à l’Enseignement su-périeur. Dans une étude récente (2011) réalisée par l’EFRS au-près des sociétés de manipulateurs européens, vingt-troisdes vingt-six pays interrogés indiquent que le pré-requis pourla formation est le baccalauréat.

La nature des études, les programmes et nombre d’annéesdifférents, aboutissent à des diplômes qui mettent en évi-dence des compétences différentes, dans une ou plusieursdisciplines, en imagerie médicale et/ou radiothérapie.

Dans la plupart des pays européens, le programme desétudes couvre un large éventail : sciences humaines, socio-logie, éthique, technologie liées au développement de com-pétences cliniques, parfois également des compétences en re-cherche et audit qui ont pour but d’améliorer la qualité de laprise en charge.Les programmes qui tiennent compte de ces nouvelles disci-plines proposent un diplôme qui répond réellement aux be-soins de Santé publique. Lorsque ces dernières compétencesne sont pas au programme des formations initiales, il est pos-sible de poursuivre en masters.

Pour autant, toutes les compétences acquises par les mani-pulateurs ne sont pas encore reconnues, mais encore de laresponsabilité du radiologue ou tout autre médecin. Les étu-diants européens dénoncent d’ailleurs ce statut qui ne leurpermet pas de mettre totalement en application ce qu’ils ontappris. Ils s’estiment “sous employés” et ont exprimé cette in-quiétude à l’occasion d’une réunion de l’EFRS à Vienne, lorsd’European Congress of Radiology (ECR 2011).Outre l’enseignement postuniversitaire, les manipulateursdéveloppent des “pratiques avancées” dans différents do-maines : rédaction de rapports pour les “examens barytés”,l’échographie et la mammographie. Au Royaume-Uni, plus decinquante “pratiques avancées” ont été expérimentées parles manipulateurs avec succès.

“Toutes les compétences acquises parles manipulateurs ne sont pas encore reconnues,mais encore de la responsabilitédu radiologue ou tout autre médecin.Les étudiants européens dénoncent ce statutqui ne leur permet pas de mettre totalementen application ce qu’ils ont appris ”

DR

technique et profession

21Le Manipulateur n°209

< La diversité des compétencesdoit encore progresser

Le développement du rôle des manipulateurs, dont la lecturedes “anomalies” de l’image et la rédaction d’un rapport, té-moigne des initiatives prises en Europe pour augmenter l’of-fre de service et améliorer la prise en charge des patients.Le développement des pratiques avancées n’est pas seule-ment une conséquence de la pénurie des radiologues.

D’autres facteurs le rendent nécessaire :< augmentation de la prescription des examens, en particu-lier TDM et IRM;

< nécessité d’obtenir plus rapidement les comptes rendus ;< accès au diagnostic dans de meilleurs délais ;< information accrue des patients qui deviennent plus exi-geants ;

< évolution de la démographie de la population : vieillisse-ment, maladies chroniques.

La collaboration des manipulateurs et radiologues auRoyaume-Uni permet le développement des “pratiques avan-cées”. Mais ce processus implique un important investisse-ment en termes:< de disponibilité : les radiologues doivent dispenser une for-mation de qualité à leurs auxiliaires ;

< de moyens humains et financiers : les manipulateurs en ap-prentissage doivent être remplacés et leur formation a uncoût non négligeable ;

< de cadrage sur les plans éthique et réglementaire.

< Conclusion

Au XXIe siècle, les établissements de santé doivent s’assurerque toutes les compétences de leurs professionnels sont uti-lisées afin de répondre aux besoins des patients, que leur for-mation suit l’évolution de la technologie et éviter de dépen-ser de l’énergie à défendre des statuts vieillots.

< Brèves “Actualités” recueillies par Olivier marie-Anne

Radiothérapie per-opératoire de contactDepuis le 8 février dernier, l’institut Paoli Calmettes à Marseille réalise une radiothérapie per-opératoire de contactdans le cadre du cancer du sein. Pratiquée immédiatement après l’ablation de la tumeur, cette technique permetde remplacer les vingt-cinq séances de radiothérapie qui suivent la chirurgie. Un avantage certain pour la patienteau niveau de la pénibilité du traitement et des trajets. Une économie importante pour la sécurité sociale maissurtout un risque de récidive abaissé à moins de 5 %.

“Data Center” pour l’e-santéPremier en France, le département de la Loire vientd’inaugurer à Roanne un “Data Center” public consacréau stockage des données de l’imagerie médicale. Il s’agitd’un véritable “coffre-fort” partagé sur tout le territoirede santé où sont centralisés tous les examens d’unmême patient. La capacité actuelle est de 160 tétraoctetsrépartis sur dix serveurs redondants, soit deux millionsd’examens par an et une possible utilisation simultanéepar 500 personnes.Ce type d’outils de télémédecine est amené à sedévelopper car il répond à des enjeux majeurs pour lesystème de santé : amélioration de la coopération entreprofessionnels de santé, réponse à la désertification médicale, diminutiondes actes inutiles, économies pour le système de soins…

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technique et profession

Le Manipulateur n°209

Développement durable,soins et santé publiqueune nouvelle démarche qualité dans nos pratiques professionnelles à la lumièredes trois dimensions de ce concept : environnementale, sociale et économique

< Le développement durable, un conceptdéjà vieux de plus de quarante ans

Depuis les années 1970, le monde a progressivement prisconscience que la croissance économique n’entraînait pas né-cessairement le progrès social. Elle risquerait même de met-tre en péril l’équilibre naturel de la planète. Cette prise deconscience a débouché sur une réflexion mondiale.C’est en 1987 que Gro Harlem Brundtland a proposé aux Na-tions Unis la terminologie de développement durable et unedéfinition qui reste aujourd’hui encore la référence : “Un dé-veloppement qui répond aux besoins du présent sans com-promettre la capacité des générations futures de répondreaux leurs.”Depuis, la communauté internationale a pris conscience desenjeux et de la nécessité de modifier nos modes de vie. Ceconcept est devenu progressivement une réalité dans les en-treprises, exigeant de nouvelles approches, de nouveauxchoix de développement et de nouveaux comportements auservice d’un nouveau modèle de société.Depuis les années 2000, l’État français a montré une volontéforte d’inscrire le développement durable dans les politiquespubliques en inscrivant les droits et les devoirs des citoyensvis-à-vis de l’environnement dans le préambule de la Consti-tution et en publiant un certain nombre de textes réglemen-taires et législatifs destinés à promouvoir des démarchesresponsables et exemplaires dans la société.

< Et l’hôpital dans tout ça ?

Grand consommateur de ressources, grand producteur depollutions et de nuisances mais garant de la santé publique,le monde de la santé en général et l’hôpital en particulier sedevaient de s’engager dans cette politique conciliant l’exi-gence de la qualité, de la sécurité des soins et de l’éco-res-ponsabilité.Le développement durable est entré dans les stratégies d’éta-blissements en particulier depuis la signature de la Conven-tion entre la FHF1, la FEHAP2, la FHP3, la FNCLCC4, le ministèrede l’Écologie et du Développement durable, le ministère de laSanté et des Sports et l’ADEME5 portant engagements mu-tuels dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Depuis,de nombreux établissements de santé se sont engagés danscette voie. On peut néanmoins remarquer que le concept telqu’il est abordé dans ces programmes reste encore très pé-riphérique aux activités de soins.

Dans tous ces programmes, la durabilité sociale et sociétaledemeure l’objet de peu d’investigations alors que cette di-mension est au cœur même des métiers et des missions del’hôpital, alors que la santé et le développement durable sontétroitement liés et indissociables.Le premier des vingt-sept principes de la déclaration de Rio,un des textes fondateurs, met “les êtres humains au centredes préoccupations relatives au développement durable” et

Sabine Mallard, cadre de santé - CHU de Bordeaux

Cet article vous propose d’appréhender le contexte historique dans lequel s’inscrit le développement durable,son émergence dans les politiques de santé publique et les enjeux pour les hôpitaux et les services de soins.La dernière partie permet d’introduire ce concept dans l’exercice de nos pratiques professionnelles.

Le mois prochain un article illustra ces propos avec l’exemple d’une action réalisée au CHU de Bordeaux:“Moins de radios au lit, c’est possible”.

technique et profession

23Le Manipulateur n°209

précise que “les hommes ont droit à une vie saine et pro-ductive en harmonie avec la nature”. Le programme d’actionsqui a suivi la conférence de Rio s’est fixé des objectifs priori-taires en matière de soins et de santé publique. Cette décla-ration fait de la santé un objectif, mais également un préala-ble. Il s’agit de procurer aux populations un bien-êtrephysique et moral satisfaisant, ainsi que de leur garantir lesconditions sanitaires qui leur permettent de contribuer aux ac-tivités productives et au développement de leur société.

< un concept opérationnel ?

Mais comment rendre opérationnel ce concept dans nos pra-tiques professionnelles et dans notre vie quotidienne auprèsdes malades et des usagers de nos services?Parler de développement durable dans le domaine du soin,c’est promouvoir des pratiques vertueuses au regard destrois dimensions, environnementale, sociale et économique,dans nos activités auprès du patient.Il s’agit de prendre en considération les aspects environne-mentaux, sociaux et économiques dans notre pratique pro-fessionnelle. Cela veut également dire analyser nos pratiquessous ce nouvel éclairage et favoriser celles qui apporteront leplus de bénéfice au patient avec un coût économique, socialet environnemental acceptable.

Cette analyse doit être menée à tous les niveaux de décisiondans un établissement de santé : au niveau des directions,des pôles, des services mais également au niveau du profes-sionnel dans chacun de ses actes.

Cette analyse doit devenir spontanée et systématique commele tri des déchets est devenu au fil des années une habitudepeu contraignante et normale à nos domiciles. Faire du dé-veloppement durable, c’est se poser pour chacun de nosactes trois questions élémentaires :

< D’un point de vue économique, est-ce que mon utilisationdes ressources qui sont mises à ma disposition pour tra-vailler, est bien optimale? Est-ce que je connais le coût del’acte que j’effectue et pour une même qualité de servicerendu, comment puis-je faire en sorte qu’il coûte moins àla collectivité? Les choix au quotidien doivent permettred’assurer la pérennité économique de la structure, sachantque ces économies sont étroitement liées aux économiesde ressources d’un point de vue environnemental.

< D’un point de vue environnemental, est-ce que le choix dema pratique, du consommable ou du médicament pour telou tel acte est bien celui qui aura le moins d’impacts né-gatifs pour l’environnement? À qualité égale pour le pa-tient, pourquoi ne pas choisir le consommable qui générerale moins d’impacts en terme de production de déchets, deconsommation d’énergie, d’eau…?

< D’un point de vue social, est-ce qu’à travers ma pratique etau-delà d’un acte diagnostic, curatif ou thérapeutique, j’ap-porte au patient et à son entourage du bien ou du mieux-être? Et dans mon milieu professionnel, au-delà des condi-tions qui me sont données par mon employeur, dans maconception même du travail est-ce que je me comporte demanière à maintenir un climat générateur de bien-être?

Faire du développement durable dans la pratique des soins,c’est juste adopter une attitude, des comportements, unenouvelle logique éco-citoyenne et respectueuse des hommes,de leur environnement dans chacune de nos décisions etdans chacun de nos actes.Une démarche qui nécessite une appropriation par l’ensem-ble du personnel pour devenir une réalité concrète de notrequotidien professionnel, une démarche collective et partici-pative dans l’intérêt de tous et de la planète.

1 FHF: Fédération hospitalière de France

2 FEHAP: Fédération des établissements hospitaliers et d’aide

à la personne, privés non lucratifs

3 FHP: Fédération de l’hospitalisation privée

4 FNCLCC: Fédération nationale des centres de lutte contre

le cancer

5 ADEME: Agence de l’environnement et de la maîtrise

de l’énergie

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technique et profession

Le Manipulateur n°209

Qu’a-t-on apprisaux Journées francophones d’IRM?

Les interventions sélectionnées pour vous…

Cette communication axée sur l’imageriedes flux débute avec un rappel sur lesdeux principales techniques actuellesd’imagerie de flux: l’imagerie par tempsde vol (Time of Flight: TOF) et celle parcontraste de phase (Phase Contrast: PC).

La présentation s’oriente rapidementvers le développement de la méthodede contraste de phase et plus particuliè-rement des possibilités qu’offre cettetechnique pour les études fonctionnelleet quantitative des phénomènes de flux.Une attention particulière est apportée àl’analyse de la phase du signal permet-tant l’obtention d’images fonctionnellesdites “de phase” confrontée à l’analysemorphologique classique apportée parles images d’ “amplitude” (Figure 1).

Après ces rappels techniques, place auxaspects pratiques et aux applications cli-niques. D’un point de vue pratique, l’in-tervenante insiste sur le fait que la réus-site de telles explorations nécessite unecompréhension à minima des séquencesexploitées ainsi que de solides connais-sances anatomo-fonctionnelles des flux

explorés, notamment pour le bon posi-tionnement des plans de coupe et pourle choix des vitesses d’encodage. Les ap-plications présentées lors de la séancesont multiples et variées, et retiennentl’attention de l’auditoire : origines desmodifications de flux de LCS (Liquide cé-phalo spinal) au niveau de l’aqueduc deSylvius, diagnostic de dysfonctions dias-toliques, analyse de l’hémodynamiquehépatique, etc. D’autres applications sontencore en phase de validation ou fontl’objet de recherche.

L’intervenante conclut sa présentationen remerciant le dynamisme et laconfiance de l’ensemble de l’équipe mé-dicale et paramédicale de l’unité d’IRMdu CHU d’Amiens.

< Irm de flux : technique et application

Delepierre Sophie et Fournez Caroline - CHU d’Amiens

Figure 1 : Imagerie fonctionnelle dephase (à gauche).Imagerie morphologiqued’amplitude (à droite).

Photo : F. Daumerie 2012

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25Le Manipulateur n°209

C’est au travers de deux montages vidéo que Priscilla Bres etSaad Amara du CHU de Nîmes nous présentent la prise encharge d’un patient en IRM pour l’évaluation d’un AVC. L’aspecttechnique est volontairement mis de côté pour se concentrersur le rôle soignant du MERM, versant plus rarement abordéen IRM et pourtant si fondamental!

Le premier film nous plonge à la place d’un patient apha-sique: de son arrivée au service d’urgence jusqu’à sa prise encharge en IRM. Ce documentaire fait prendre conscience àtoute l’assemblée des difficultés de communication soignant-

soigné existant lors d’une telle situation. Entre l’angoisse du pa-tient, sa difficulté à parler, l’usage d’un vocabulaire trop spéci-fique donc non adapté de la part du personnel, la gêne ren-contrée par les professionnels liée à l’aphasie du patient…

N’y a-t-il pas une solution permettant une communicationplus adaptée entre les MERM et ces patients? C’est sur cettequestion que se sont penchés les MERM de l’équipe d’IRM duCHU de Nîmes.

L’une des solutions est d’exploiter une part de communicationnon-verbale en s’inspirant de techniques déjà employées pourcommuniquer avec des patients atteints de Locked-in Syn-drome (un film à conseiller : Le scaphandre et le papillon). Laconception et l’utilisation de fiches spécifiques (Figure 1) per-mettent d’une part au patient d’exprimer sa douleur et son ni-veau de compréhension et d’autre part aux MERM d’illustrercomment va se dérouler l’examen IRM. La prise en charge despatients atteints d’aphasie de Broca (les patients compren-nent, mais n’arrivent pas à s’exprimer) est ainsi améliorée.

L’aspect pratique et l’efficacité de l’utilisation de tels outils,sont alors démontrés par une seconde vidéo qui s’avère trèspédagogique et fait positivement réagir l’auditoire.

Les deux intervenants concluent leur présentation en expli-quant que des démarches d’optimisation se poursuivent afind’améliorer et élargir ce type de communication à d’autrescontextes et d’autres pathologies.

< Prise en charge d’un patient aphasique à l’Irm

Priscilla Bres et Saad Amara - CHU de Nîmes

Figure 1 : Exemple de fiches conçues pour faciliter la communication avec un patient aphasique.

Photo : F. Daumerie 2012

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technique et profession

Le Manipulateur n°209

une filière spécialiséedans le nouvel hôpital couple-enfant

L’imagerie pédiatrique du CHU de Grenoble

Pour accompagner l’évolution des besoins en soins, l’image-rie pédiatrique s’est inscrite dans cet HCE. L’unité est dotée dedeux salles d’échographie, deux salles de radiologie cap-teurs plans de dernière génération, d’une IRM 1,5 T - tunnelde 70 cm, dédiée à la pédiatrie avec anesthésie générale etl’imagerie de la femme (pelvis et sein).

La décoration et les ambiances ont été particulièrement soi-gnées. Deux étudiantes de l’École des beaux-arts ont réaliséles fresques murales des salles de radiologie. En IRM, une trèsbelle ambiance lumineuse dont les couleurs varient à la de-

mande des patients : bleu océan ou céleste, rose indien, vertenvoûtant… et un peu de musique aussi, pour adoucir lebruit de la machine : comptines pour les tous petits et pro-gramme musical plus adapté aux adolescents! Cette IRM ré-pond aux enjeux d’un HCE moderne et innovant.

Cette année 2012 doit confirmer la réussite de l’intégration del’imagerie pédiatrique dans ce nouveau contexte.Toute l’équipe travaille dans ce sens, en apportant au quoti-dien une attention particulière à l’accueil des patients et uneexpertise médicale et paramédicale de très haut niveau.

Graziella Iannone, cadre de santé - CHU de Grenoble

L’Hôpital couple-enfant (HCE) du CHU de Grenoble a enfin ouvert la totalité de ses unités depuis juillet 2011.L’ensemble des activités de gynécologie, obstétrique, néonatologie, génétique, pédiatrie médicale, chirurgicale, d’urgenceet d’imagerie pédiatrique, sont aujourd’hui regroupées dans un bâtiment moderne de très grande qualité.Cette structure offre au public un accueil de très haut niveau et garantit aux personnels des conditions de travail de qualité.

“Notre travail s’effectue aujourd’hui dans un environnement professionnel agréable,avec un plateau technique moderne (capteurs plans et IRM),qui permet une réelle évolution professionnelle” (Marion Corneloup, manipulatrice)

technique et profession

27Le Manipulateur n°209

“C’est avec un immense plaisirque nous avons intégré ce nouveau plateautechnique HCE, notamment avec l’arrivéede l’IRM qui nous a permisd’acquérir des compétences nouvelleset nous a apporté une diversificationde notre travail ” (Julie Triche, manipulatrice)

“L’imagerie pédiatrique au sein de l’HCEa créé une vraie cohérence de soinsdu plateau technique situé, aujourd’hui,au cœur des unités pédiatriques.Les nouvelles technologies ont apportéune bouffée d’oxygène avec du matérielplus ergonomique, moins irradiant,de plus l’IRM permet à l’ensemblede l’équipe d’accéder à une techniquediagnostique de pointe, et par là même,de développer de la multi-compétence.Cette intégration est une belle réussite”(Graziella Iannone, cadre de santé)

< Brève “Actualités” recueillie par Olivier marie-Anne

Un bistouri ou un antibiotique contre l’appendicite?Une étude publiée en mai 2011 dans The Lancet par des chirurgiens de l’AP-HP suggère que l’approchechirurgicale pour traiter l’appendicite aiguë pourrait se limiter à certaines de ses formes. La sélection des formesd’appendicite “non compliquées” qui peuvent répondre favorablement aux antibiotiques et donc le choixthérapeutique repose en grande partie sur la TDM.“On peut détailler l’appendice, mesurer l’épaisseur de ses parois, diagnostiquer ses maladies et sescomplications”, déclare le Pr Corinne Vons, chirurgienne digestive à l’hôpital Jean-Verdier. “On ne fait pas toutavec des médicaments. Je pense que dans 17 à 20 % des appendicites aiguës, les antibiotiques ne seront passuffisants et il faudra continuer à opérer les malades. De même, en cas de péritonite. Mais pour moi, la chirurgieest quelque chose de barbare. Cela fait longtemps que je fais ce métier et beaucoup de choses ont changé. Ons’oriente de plus en plus vers des thérapeutiques moins invasives. C’est pourquoi j’ai à cœur, entre autres, ledéveloppement de la chirurgie mini-invasive dans les hôpitaux de l’AP-HP.”

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régions et commissions

Le Manipulateur n°209

Le samedi 31 mars 2012, s’est tenu pour la première fois, depuis quelques années, une matinée de formation continuepour les manipulateurs organisée par le Bureau lorrain.

matinée de formationEssai transformé!

région Lorraine

Accueillis au centre Alexis Vautrin de Vandœuvre-les-Nancy,les soixante participants de cette rencontre ont pu apprécierles cinq communications scientifiques programmées. Cesdernières couvraient les différentes modalités d’exercice denotre profession, à savoir l’imagerie diagnostique et inter-ventionnelle, la médecine nucléaire et la radiothérapie.Un sujet transversal nous a également permis de comprendrel’intérêt et le fonctionnement d’un comité de retours d’expé-rience (CREX).Nous avons eu l’honneur d’accueillir également le futur pré-sident de l’AFPPE: Fabien Voix. Nancy ayant été pour lui une

ville d’adoption pendant quelques années, c’est avec en-thousiasme qu’il a accepté de nous faire partager l’avancéedes travaux menés par notre association.

Cette rencontre ne doit pas rester unique : c’est pourquoinous comptons réitérer ce type de formation continue orga-nisée par et pour des manipulateurs de notre région.Nous remercions toutes les personnes qui ont concouru à laréussite de cet événement ainsi que nos partenaires com-merciaux (Guerbet, GMF - le gagnant du tirage au sort orga-nisé par la GMF est Paolo Sana).

Retrouvez les revues électroniquessur le site www.afppe.com 8

régions et commissions

29Le Manipulateur n°209

manipulatrices !

Premières actricesdans le dépistage du cancer

du sein,

parce quenous sommes aussi

des femmes…

Participonsnous aussià la course!

avec le soutien de la Sofmiset la SFR!

vous, mesdames…

région Aquitaine

À la veille de la première étape qui se déroulera àParis, Bordeaux est en pleins préparatifs…Convaincue qu’il vaut mieux prévenir que guérir, larégion Aquitaine s’apprête à s’engager auprès desfemmes dans la prévention et le dépistage ducancer du sein!

Premières actrices de ce programme national, ne restons pas cachéesderrière nos paravents de plomb et nos machines oppressantes. Affichons-nous loin de nos salles d’examen… dans un challenge festif et convivial :courir au service de la santé publique!

Organisée par le Comité féminin Gironde depuis plusieurs années etsoutenue par la ville de Bordeaux, la “Course du Ruban Rose” se déroulerale dimanche 21 octobre 2012 sur les quais de la Garonne. Entièrementcaritative, elle rassemble plus de 3000 coureurs et permet de collecter desfonds pour la prévention et le dépistage du cancer du sein.Alors rejoignez l’équipe AFPPE Aquitaine! Venez vous amuser sans lapression du chronomètre pour une promenade entre copines, mères, filles,collègues ; les messieurs que vous parrainez sont évidemment lesbienvenus! Ni certificat médical, ni licence d’athlétisme ne sontnécessaires, uniquement votre esprit solidaire. L’épreuve est à la portée de

tous : une ou deux boucles de 5 km, encourant ou marchant…

Rappelons que le cancer du sein concerneune femme sur huit, et que les dépistagespeuvent réduire la mortalité de 25 %.

Rendez-vous sur notre page Web AFPPEAquitaine (Nouveau site > L’Association >Délégations régionales > Région Aquitaine)pour vous renseigner, vous inscrire ou faireun don. Pensez à vos amis, vos collègues,votre famille! Un appel aux partenaires estégalement lancé!

Soyez curieux, nous vous attendonsnombreux!!Récolter des fonds pour la prévention et ledépistage du cancer du sein!Faire connaître notre profession au grandpublic !

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régions et commissions

Le Manipulateur n°209

Les dernières nouvelles

région Normandie

>> Première journée de rencontreentre cadres de santémanipulateursRégion Nord - Picardie -Haute-Normandie

Le laboratoire Bracco et l’AFPPE Nor-mandie se sont associés pour vous pro-poser la première rencontre entre ca-dres de santé manipulateurs le 14 avril2012. La volonté de créer des échangesentre professionnels manager et forma-teur nous tenait à cœur depuis de nom-breuses années. En espérant que cettejournée a répondu aux attentes des ca-dres, nous souhaiterions pérennisercette rencontre annuelle.

>> Télé-imagerie

Le projet porté par l’ARS de Haute-Nor-mandie avance à petits pas. L’installa-tion s’oriente vers la création d’un PACSrégional permettant aux établissementsqui n’en possèdent pas à ce jour d’utili-ser, s’ils le souhaitent, cette nouvelleplateforme. L’intérêt du projet est ac-tuellement centré sur le type de finan-cement et le choix du matériel le plusapte. Concernant l’organisation mêmede la prise en charge du patient dans cenouveau contexte de télé-imagerie,l’AFPPE reste mobilisée pour garantiraux professionnels et aux patients la sé-curité et le respect des pratiques.

>> Journée régionale AFPPENormandie 2012

Notre journée de formation régionalesera organisée sur le thème de La priseen charge de l’AVC. Cette journée seraparrainée par le docteur Emmanuel Ge-rardin, neuroradiologue au CHU deRouen. Elle se déroulera à l’amphithéâ-tre Flaubert au CHU de Rouen le samedi17 novembre 2012.

>> Journée régionale inter-associativeAFTMN-AFPPE

En mai 2013, le Congrès national del’Association française des techniciensen médecine nucléaire se déroulera àRouen. Nous profiterons de cette op-portunité pour y associer notre journéerégionale sur L’imagerie du sein.

Divers projets régionaux normands sont en cours… comme notre prochaine journée régionale qui se déroulera à Rouenle samedi 17 novembre 2012 sur le thème de l’AVC.L’AFPPE Normandie sera également présente au Congrès organisé par la Sofmis le 8 juin prochain à Deauville.Enfin, 2012 sera le début de notre aventure vers l’organisation des Journées scientifiques nationales de 2014 sur la région.

< Appel à candidature : rallye pédestre 2012

Si vous et votre service souhaitez co-organiser avec leBureau normand un rallye pédestre dans votre ville,n’hésitez pas à nous faire part de votre projet :[email protected]

Journéemanipulateur

lors du Congrès“Imagerie de la femme”organisée par la Sofmis

Vendredi 8 juin 2012à Deauville

les “bonus”

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Vous avez découvert Claude Broussouloux le mois dernier. Nous vousproposions de lire un polar, en ligne sur la version électronique de notrerevue www.afppe.net.L’auteur avait assisté à la mise en service de la téléradiologie entre unimportant établissement pénitentiaire et un hôpital parisien. Un peud’imagination, quelques intrigues et des rebondissements inattendus… etcette expérience devenait Cavale virtuelle.

“Une balle derrière la tête” est une enquête déjantée mais menée avecrigueur. Inspirée, là encore, d’un fait réel vécu lors d’une brèveexpérience de l’auteur à l’institut médico-légal de Paris. “Ma premièrevictime était une prostituée ayant reçu une balle dans la tête. Un petitcalibre que l’on distinguait à peine sur les clichés radio…”L’idée du scénario s’impose…

Nous vous proposons de lire chaque mois un chapitre de ce polar…La balle reste dans la tête, l’anecdote aussi !

une balle derrière la têtede Claude Broussouloux

À lire… notre bonus sur la revue électronique www.afppe.net

“Une balle derrière la têteChapitre Iwww.afppe.net ”

Le dessin humoristiquede Laurent van Offel !

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les “bonus”

Le Manipulateur n°209

Bienvenu sur “mon caillou”! Il m’a vu naître et la vie y est pai-sible… mais animée d’un riche tissu associatif !Comme beaucoup de Saint-Pierrais, je me suis tourné vers lesactivités sportives et nautiques.

Depuis plusieurs années, je boucle la course des 25 kilomè-tres de Saint-Pierre… et pas un kilomètre de plus! Pourtant,un jour de 2009 à Central Park, sous le dossard 13851, je ter-mine le marathon de New York! Moralité : rien n’est jamaisdéfinitif ! Je pratique le judo en famille (je suis père de cinqenfants), la plongée sous-marine (je suis moniteur), la voile…

c’est même une passion! Après la traversée du Pacifique en2010 pour un convoyage, j’ai ramené un bateau de course dequarante pieds à son propriétaire en novembre dernier : deHalifax (port situé à l’est du Canada) jusqu’à Saint-Martin (îledes Antilles françaises), soit un mois de traversée dans l’At-lantique nord, chahuté par le Gulf Stream… avec une petiteescale aux Bermudes (archipel d’Amérique du Nord). Géant!En mars dernier, nous avons participé à Saint-Martin, encoreen famille, à la 32e Regatta Heineken. C’est une course de voilede très bon niveau avec toutefois une ambiance “bon en-fant” : une fête nautique très populaire!

Carnet de bordEmbarquons pour Saint-Pierre-et-Miquelon

Portrait d’un manipulateur passionné d’activités sportives

À gauche : michel à l’arrivée du marathon de new York.À droite : michel au centre hospitalier François Dunande Saint-Pierre-et-miquelon.

Saint-Pierre-et-Miquelon… un archipel français de 6100 habitants, à 5000 km de la métropole, à la même latitudeque Nantes… Là, nos pas nous mènent vers le Centre hospitalier François Dunan où nous retrouvons Michel, manipulateur.

les “bonus”

33Le Manipulateur n°209

En métropole, j’ai vécu une première expérience “de terrain”:j’ai fait mon stage d’immersion en milieu hospitalier, à Caen,en tant que malade (péritonite) ! L’expérience m’a décidé àexercer le métier de manipulateur d’imagerie médicale. Àl’époque, il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine, etpas uniquement sur mon île. Resté à Caen, j’obtiens mon DEen 1989 puis je retourne enfin chez moi et prends un poste àl’hôpital de Saint-Pierre.Nous sommes sur une île et pour mieux répondre à l’offre desoins, je me forme successivement à toutes les modalitésdont le plateau technique dispose : radiologie numérisée,mammographie numérique (certification Forcomed), Per-sonne compétente en radioprotection, formation sur scan-ner… Le premier TDM est installé en 2006 : auparavant, il fal-lait prendre l’avion pour se faire “explorer” à Saint-Jean deTerre-Neuve (province canadienne) à une heure de vol !Le prochain projet est l’installation d’une salle capteurs plans.Dans le nouvel hôpital que nous intégrerons, au cours du der-nier trimestre 2012, si “les vents nous sont favorables”, j’aientendu parler d’un projet IRM…Je ne vous ai pas encore parlé de notre PACS: installé depuis2011, c’est un outil très fonctionnel pour lequel l’équipe a bé-néficié de formations en visioconférence (trois manipula-teurs, un secrétaire, un radiologue d’astreinte 24 heures sur

24 et de temps en temps des “intérimaires” qui font des mis-sions de remplacement).Quand des chirurgiens ou des oncologues de métropole oude Saint-Jean de Terre-Neuve nous demandent les dossiersd’imagerie de Saint-Pierrais hospitalisés dans leurs services,la téléradiologie permet un gain de temps pour la prise encharge des patients. Les clichés de mammographie, expédiésauparavant par la poste pour la deuxième lecture, sont au-jourd’hui télétransmis directement à une radiologue de l’hô-pital Rothschild à Paris. Quand je passe en métropole, jeprends rendez-vous avec ce médecin car il est primordial, àmon sens, de rencontrer les personnes avec qui nous cor-respondons…Ici, nous pratiquons donc “l’isolement positif”.Tout nous pousse à évoluer constamment : nous devons êtreperformants, car à Saint-Pierre, il faut gérer comme des“grands”. Il nous arrive même de sortir de nos attributionshabituelles. Nous avons toujours en nous, cette envie d’en-treprendre…

L’AFPPE a toujours été très présente depuis ma prise de fonc-tion. Je peux me tenir informé régulièrement de toutes lesnouveautés, de toutes les formations proposées…J’ai eu la chance de faire une présentation aux Journéesscientifiques de Lyon en 2002. Aussi je souhaite bonne chanceà l’équipe qui organise cette année l’événement au Centre desCongrès!

Un dernier souhait pour conclurePromo 87-89 de l’IFMEM de Caen… j’aimerais bien vous re-trouver! Si vous me reconnaissez et si cela vous dit, laissezvos coordonnées à la rédaction de notre revue qui me lestransmettra : [email protected]

Propos recueillis par Dominique Ducout

michel pratique le judo en famille. michel, en mars dernier, participeà la 32e course à voile regatta Heineken.

“Mais ma vie ne se résume pasà une succession de loisirs :ici, ou tu deviens marin comme ton père,ou tu traverses l’océan pour poursuivretes études après le bac…J’ai choisi de traverser ”

actions - infos de l’AFPPE

� M. � Mme � Mlle Nom .................................................................................. Prénom ...........................................................................Adresse personnelle .................................................................................................................................................................................................................Code postal ................................................................. Commune ...........................................................................................................................................

Acceptez-vous que vos nom et adresse soient communiqués à des sociétés en rapport direct avec la radiologie? � oui � non

* Avec le “contrat protection juridique professionnelle” au tarif préférentiel, le souscripteur est informé et assuré lors de litiges de la vie professionnelle, en secteurs privéet public : droit hospitalier, droit du travail, litiges de sécurité sociale. Il trouve une aide pour faire face aux conflits de la vie professionnelle (en dehors de la responsabilitéprofessionnelle) : il est informé sur ses droits, les solutions les plus adaptées seront mises en place dans le cadre amiable et/ou judiciaire, les frais de procédure seront pris encharge suivant les plafonds et limites de garanties… L’AFPPE participe à la protection de ses adhérents et prend en charge 1/3 de la cotisation MACSF, partenaire de cette offre.

Conformément à la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, article 27, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant auprès du Siège social de l’AFPPE (47 avenue Verdier - 92120 Montrouge).

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Agenda AFPPE 2012 - À suivre…

� 17 eurosAdhésion sans abonnement à la revue� 44 eurosAdhésion avec abonnement à la revue� 20 euros Adhésion avec contrat protection juridique professionnelle*

et sans abonnement à la revue� 47 euros Adhésion avec contrat protection juridique professionnelle*

et abonnement à la revue� 17 euros Étudiant (adhésion avec abonnement à la revue) Joindre un

justificatif de votre situation pour bénéficier du tarif réduit.

� 23 euros Retraité (adhésion avec abonnement à la revue)� 52 euros Abonnement à la revue, tarif individuel hors adhésion� 80 eurosAbonnement tarif individuel étranger� 100 euros Abonnement de soutien au nom d’un service, d’un centre de

documentation, d’un hôpital, d’une société…

� Caducée adhérent AFPPE: 7 euros� Caducée non-adhérent AFPPE: 16 euros

Adhésion AFPPE - Abonnement Le Manipulateur - Vente de caducéesà adresser à AFPPE - 47 avenue Verdier - 92120 Montrouge ou inscription en ligne par l’intermédiaire du site www.afppe.com

< recueil des formations AFPPE organisées dans les régions et par les commissions

Octobre 2012

19 au 23 Journées “Manipulateurs” des JFR’2012Lieu: Palais des Congrès - Porte Maillot - Paris Organisé par : SFRRenseignements : www.afppe.com

Septembre 2012

13-14 Journées Cadres26e Rencontres des cadres de radiologiedu Grand SudLieu: Marseille Organisé par : Région Midi-PyrénéesRenseignements : [email protected]

[email protected]

Juin 2012

7 au 10 ISRRT World Congress and CAMRT70th Annual General ConferenceLieu: Sheraton Centre, TorontoRenseignements : www.2012isrrt.org

Novembre 2012

17 21e Journée régionale de formationcontinue des manipulateursLieu : IFSI des Hôpitaux civils de Colmar Organisé par : Région AlsaceRenseignements : [email protected]

[email protected]

Capteurs plans FDR D-EVO : l’évolution de vos équipements de radiologie.Les capteurs plans s’insèrent facilement dans les tables télécommandées et les salles d’os grâce à leur format cassette et leur poids réduit. Leur système d’auto-détection des rayons X (SmartSwitch) les rend totalement indépendants du générateur et facilite leur installation. La technologie unique ISS de Fujifilm permet de réaliser des images en moins de 2 secondes, sans manipulation de cassette, tout en réduisant les doses de 30 %.

L’interface intuitive de la station d’acquisition FDR Advance permet d’enchaîner les clichés sans contrainte. Les capteurs peuvent également être utilisés avec vos mobiles analogiques grâce au système FDR Go Flex.

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Capteurs cassettes DRFDR D-EVO C24i/G35i/G43i

Les temps changent, les technologies évoluent.

FUJIFILM MEDICAL SYSTEMS FRANCEG35i G43iC24i

Technologie

ISS Sans fil Portable

Auto

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Imag

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�����������������22 ans d’utilisation en pratique clinique

Administré à plus de 25 millions de patientsCommercialisé dans plus de 65 pays

Indiqué chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson(1)

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DENOMINATION : DOTAREM 0,5 mmol/mL, solution injectable -- COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : pour 100 mL de solution : acide gadotérique : 27,932 g correspondant à DOTA : 20,246 g, correspondant à oxyde degadolinium : 9,062 g (Acide gadotérique : complexe de gadolinium de l’acide 1, 4, 7, 10 tétra-azacyclododécane N, N’, N’’, N’’’ tétra-acétique) - Concentration en produit de contraste : 0,5 mmol/mL - FORME PHARMACEUTIQUE (*) -DONNEES CLINIQUES - Indications thérapeutiques - ce médicament est à usage diagnostique uniquement. Imagerie par résonance magnétique pour : pathologies cérébrales et médullaires, pathologies du rachis, et autrespathologies du corps entier (dont angiographie) - Posologie et mode d'administration – Posologie : la dose recommandée est de 0,1 mmol/kg soit 0,2 mL/kg, chez l'adulte comme chez l'enfant et le nourrisson. En angiographie,lorsque les résultats de l’examen en cours le rendent nécessaire, une deuxième injection au cours de la même session est possible. Dans quelques cas exceptionnels comme la confirmation du caractère unique d'une métastase oula détection de tumeurs leptoméningées, une deuxième injection de 0,2 mmol/kg peut être administrée. Populations particulières : insuffisants rénaux : DOTAREM ne doit être administré aux patients présentant une insuffisance rénalesévère (DFG < 30 mL/min/1,73 m²) et en période péri opératoire de transplantation hépatique qu’après une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque et que si les informations diagnostiques sont indispensables et nepeuvent être obtenues au moyen d'une IRM sans rehaussement du contraste. S’il est nécessaire d’administrer DOTAREM, la dose ne doit pas excéder 0,1 mmol/kg de poids corporel. Ne pas administrer plus d’une dose au cours del'examen IRM. En raison du manque d’information sur les administrations répétées, les injections de DOTAREM ne doivent pas être réitérées sauf si l’intervalle entre les injections est d’au moins sept jours. Population pédiatrique :nouveau-nés jusqu’à l’âge de 4 semaines et nourrissons jusqu’à l’âge d’un an : en raison de l’immaturité de la fonction rénale chez le nouveau-né jusqu’à l’âge de 4 semaines et chez le nourrisson jusqu’à l’âge d’un an, DOTAREMne doit être utilisé chez ces patients qu’après une évaluation attentive et à une dose n’excédant pas 0,1 mmol/kg de poids corporel. Ne pas administrer plus d’une dose au cours de l'examen IRM. En raison du manque d’informationsur les administrations répétées, les injections de DOTAREM ne doivent pas être réitérées sauf si l’intervalle entre les injections est d’au moins sept jours. DOTAREM n’est pas recommandé pour l’angiographie chez les enfants de moinsde 18 ans en raison de données insuffisantes sur l’efficacité et la sécurité dans cette indication. Sujets âgés (à partir de 65 ans) (*) : aucune adaptation posologique n’est nécessaire. Utiliser avec prudence chez les sujets âgés. Moded’administration : le produit doit être administré en injection intraveineuse stricte - Contre-indications : antécédents d'hypersensibilité au principe actif ou à l'un des constituants de DOTAREM. Contre-indications liées à la techniqueIRM - Mises en garde spéciales et précautions d'emploi (*) - Mises en garde (*) : tous les produits de contraste pour IRM peuvent être à l’origine de réactions d’hypersensibilité mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu lepronostic vital. Ces réactions d’hypersensibilité sont de nature allergique (réactions dites anaphylactiques si graves) ou non allergique. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes), ou retardées (jusqu’à 7 jours) - Précautionsd’emploi (*) – Hypersensibilité aux produits de contraste IRM (*)- Insuffisance rénale(*): avant l’administration de DOTAREM, des examens de laboratoire afin de rechercher une altération de la fonction rénale sont recommandés cheztous les patients. Des cas de fibrose néphrogénique systémique (FNS) ont été rapportés après injection de certains produits de contraste contenant du gadolinium chez des patients ayant une insuffisance rénale sévère aiguë ouchronique (clairance de la créatinine < 30 mL/min/l,73m²). Les patients devant bénéficier d’une transplantation hépatique sont particulièrement à risque, car l’incidence de l’insuffisance rénale aiguë est élevée dans ce groupe. Etantdonné qu’il est possible que des cas de FNS surviennent avec DOTAREM, ce produit ne doit être administré aux patients présentant une insuffisance rénale sévère ou durant la période pré ou post-opératoire d’une transplantationhépatique qu’après une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque et que si le diagnostic ne peut être obtenu par d’autres moyens que l’IRM avec injection de gadolinium. Nouveau-nés et nourrissons : en raison de l’immaturitéde la fonction rénale des nouveau-nés jusqu’à l’âge de 4 semaines et des nourrissons jusqu’à l’âge d’un an, DOTAREM ne doit être administré à ces patients qu’après un examen approfondi de la situation. Sujets âgés : l’éliminationrénale de l’acide gadotérique pouvant être altérée chez les sujets âgés, il est particulièrement important de rechercher un dysfonctionnement rénal chez les sujets âgés de 65 ans et plus. Troubles du système nerveux central(*) -Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions (*) - Grossesse et allaitement (*) – grossesse (*) : DOTAREM ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la patiente nenécessite l’administration de l’acide gadotérique. Allaitement (*) : les produits de contraste contenant du gadolinium sont excrétés dans le lait maternel en très petites quantités. Le médecin et la mère allaitante doivent décider s’il fautpoursuivre l’allaitement ou le suspendre pendant les 24 heures suivant l’administration de DOTAREM - Effets indésirables (*) : au cours des études cliniques sur 1941 patients, 3,6 % des patients ont présenté un effet indésirable lié àl’administration de DOTAREM, les plus fréquents étant les douleurs et sensations de froid au site d’injection et les nausées. Les effets indésirables liés à l’utilisation de DOTAREM sont généralement d’intensité légère à modérée, et de naturetransitoire. Les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés lors de l’administration de DOTAREM depuis sa commercialisation sont les nausées, les vomissements, le prurit, et les réactions d’hypersensibilité - Surdosage (*) -PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES(*) - DONNEES PHARMACEUTIQUES(*) - PRÉSENTATIONS ET NUMÉROS D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE : 3400935895424 - 5 mL en flacon (verre) : 26,11 € TTC - 3400933171346 - 10 mL en flacon (verre) : 43,82 € TTC - 3400933171407 - 15 mL en flacon (verre) : 62,83 € TTC - 3400933171575 - 20 mL en flacon (verre) : 79,55 € TTC - 3400935895363 - 10 mL en seringue pré-remplie (verre) -3400933840303 - 15 mL en seringue pré-remplie (verre) : 62,83 € TTC - 3400933840471 - 20 mL en seringue pré-remplie (verre) : 79,55 € TTC - CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : liste I - Médicamentsoumis à prescription médicale - Remb. Sec. Soc à 65%. Agréés aux Collectivités. (ref.01/2012) - GUERBET - BP 57400 - 95943 Roissy CdG cedex – France -Tél. : 01.45.91.50.00 - (*) Pour une information complète, sereporter au RCP disponible sur demande auprès de Guerbet.

(1) DOTAREM® ne doit être utilisé chez le nouveau-né jusqu’à l’âge de 4 semaines et chez le nourrisson jusqu’à l’âge de1an qu’après une évaluation attentive et à une dose n’excédant pas 0,1 mmol/kg de poids corporel.DOTAREM® n’est pas recommandé pour l’angiographie chez les enfants de moins de 18 ans en raison de données insuffisantes sur l’efficacité et la sécurité dans cette indication.

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