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La riziculture de bas-fond au sud du Sénégal(Moyenne Casamance) : enjeux et perspectives
pour la pérennisation des actions de réhabilitationet de mise en valeur
RésuméLa region de Sedhiou dans la Moyenne Casamance au sud du Senegal beneficie deconditions pedoclimatiques et hydro-agricoles favorables et d’une longue traditionrizicole, surtout dans les bas-fonds. Depuis les annees 1970, l’Etat senegalais, confronte ades contraintes environnementales et sociales croissantes, a mis en œuvre avec sespartenaires de l’aide au developpement une politique de sauvegarde, rehabilitation etamenagement des vallees casamancaises, surtout destinee a juguler le phenomene desalinisation des terres rizicoles.La riziculture de bas-fond demeure dans ces vallees une activite agricole de subsistance :les pratiques traditionnelles des agriculteurs, notamment des femmes, visent a minimiserles risques ecoclimatiques plus qu’a maximiser la production. Les interventions proposeeset poursuivies au cours des annees se sont heurtees a diverses difficultes qui ont limiteleurs effets et n’ont pas permis d’en assurer la perennite.L’etude a permis de caracteriser les zones des bas-fonds de la region et d’identifier lesprincipales contraintes endogenes et exogenes d’ordre technique, environnemental etsocio-economique, qui affectent durablement la production rizicole locale. Elle a aussipermis de comprendre que les actions de rehabilitation et d’amenagement des bas-fondsont privilegie les effets a court terme sans traiter les difficultes des agriculteurs a long terme.Cette approche a permis de maintenir la fonctionnalite des amenagements pendant lesannees de gestion des projets, mais n’a pas garanti leur durabilite sur le long terme.Pour la relance de la riziculture de bas-fonds dans la region, ce travail propose pourl’avenir de promouvoir des actions de renforcement non seulement liees a la protection eta la securisation des amenagements hydroagricoles, mais egalement adaptees et integreesaux strategies et aux objectifs des agriculteurs et, donc, capables d’assurer la durabilite desinterventions. Une demarche operationnelle est proposee comme outil d’etude et d’aide ala realisation des interventions.
Mots cles : agriculture de subsistance ; developpement durable ; organisation paysanne ;riz ; securite alimentaire.
Themes : methodes et outils ; productions vegetales ; territoire ; foncier ; politiqueagricole et alimentaire.
AbstractLowland rice production in southern Senegal (Middle Casamance): challenges andprospects for sustaining their restoration and development.
The region of Sedhiou in the Middle Casamance in southern Senegal has favourable soiland climatic conditions and a long rice growing tradition, especially in the lowland areas.Since the 1970s, growing environmental and social constraints have led the government ofSenegal, together with development aid agencies, to implement policies to preserve,restore and develop Casamance valleys, especially to halt the ongoing salinization of rice-growing areas.
Marco Manzelli1
Edoardo Fiorillo2
Maurizio Bacci2
Vieri Tarchiani2
1 Istituto di Bioscienze e BioRisorse (IBBR)Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR)Via Madonna del Piano 1050019 Sesto FiorentinoFirenzeItalie<[email protected]>2 Istituto di Biometeorologia (IBIMET)Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR)Via G. Caproni 850145 FirenzeItalie<[email protected]><[email protected]><[email protected]>
doi: 10.1684/agr.2015.0772
Pour citer cet article : Manzelli M, Fiorillo E, Bacci M, Tarchiani V, 2015. La riziculture de bas-fond ausud du Sénégal (Moyenne Casamance) : enjeux et perspectives pour la pérennisation des actionsde réhabilitation et de mise en valeur. Cah Agric 24 : 301-312. doi : 10.1684/agr.2015.0772
Tirés à part : M. Manzelli
301Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
Étude originale
L e riz est l’une des principalescereales consommees enAfrique de l’Ouest et, dans les
dernieres annees, sa consommation aconnu la plus forte progression auniveau mondial, passant d’environ30 kg/hab/an en 1990 a 45 kg en2010 (Ahmadi et Bouman, 2013 ;Mendez del Villar et Bauer, 2013). AuSenegal, la consommation de riz atteintdes niveaux encore superieurs, entre60 et 70 kg/hab/an (Gueye, 2004). Lesimportations de riz (milled equivalent)dans la decennie 2002-2011 se sontelevees en moyenne a 845 000 tonnes,par rapport a une production nationalemoyenne (paddy equivalent) d’envi-ron 320 000 tonnes (FAOSTAT, 2015).Cette forte demande interne apousse lapolitique agricole regionale a promou-voir la riziculture locale, confortee aussipar les incertitudes du marche inter-national du riz (CEDEAO, 2008 ;Mendez del Villar et al., 2011 ; Secket al., 2013). Au Senegal, la productionrizicole a connu une augmentationsignificative grace aux importantsinvestissements infrastructurels concen-tres surtout dans la Vallee du FleuveSenegal et dans le Bassin de l’Anambe,avec le lancement de la grande offen-sive agricole pour la nourriture etl’abondance (GOANA), qui a permisde doubler la production de riz-paddy(CSE, 2007 ; Ministere de l’Agriculture,2009 ; VECO, 2012). Par contre, dans laregion de Casamance, au sud du
Senegal, la riziculture traditionnellede bas-fond, malgre son importancelocale au niveau social et alimentaire, arecu tres peu d’appui bien qu’elle soitconfrontee a de grands problemes acourt et long termes (Gueye, 2004 ;Ministere de l’Agriculture, 2009).La region de Sedhiou (Moyenne Casa-mance) a une longue tradition rizicole.Depuis les annees 1970, la pressioncroissante au niveau environnemental(baisse de la pluviometrie, secheresseprolongee, salinisation des bas-fonds)apousse l’Etat senegalais et les bailleursde fonds a entreprendre des actionsvisant a la recuperation des bas-fondssalinises, afin de securiser la produc-tion rizicole des petits exploitants.Cependant, la riziculture de bas-fondest toujours soumise a de nombreusescontraintes qui ne permettent pasune exploitation rationnelle et durablede ses potentialites (Ministere del’Agriculture, 2009). Les actions reali-sees se sont heurtees a desdifficultes dediverses natures et n’ont pas pu peren-niser leurs effets (Manga, 2003). A cetegard, il faut aussi rappeler que lesinformations disponibles sur la situa-tion passee et actuelle de la riziculturedans la region sont tres fragmentaireset presque uniquement liees auxdifferents projets. Enfin, alors que lesproblemes techniques sont suffisam-ment connus, les problematiquessocio-economiques liees au renforce-ment organisationnel et technique des
agriculteurs sont traitees d’une faconplutot generale et limitee.Cette etude vise a fournir un cadre dereference sur la riziculture de bas-fonddans la region de Sedhiou, incluantl’identification et la caracterisation deszones rizicoles, la presentation desproblematiques principales, les per-spectives et les recommandationspour son developpement.L’etude a ete realisee par une equipedu Conseil national des recherchesd’Italie dans le cadre du Programmed’appui au Programme nationald’investissement en agriculture duSenegal (PAPSEN), finance par laDirection generale pour la coopera-tion au developpement du ministeredes Affaires Etrangeres de l’Italie.
Méthode et outils
Identificationet caractérisation des zonesrizicoles de bas-fondLa representation cartographique deszones rizicoles a ete realisee parphoto-interpretation d’images satelli-taires a haute resolution a l’aide deGoogle Earth, qui permet l’interpreta-tion de l’utilisation des sols avec unhaut degre de precision (Steffen et al.,2009), et ensuite elaborees avec lelogiciel ArcGIS.
Lowland rice growing remains a subsistence farming activity that uses traditional practicesby which farmers, especially women, seek to reduce economic risks rather than intensifyproductivity. Actions implemented over the years have encountered obstacles of differentkinds, and it is often not possible to consolidate expected outcomes.The study identifies lowland areas of the region and outlines themain internal and externalconstraints at technical, environmental and socio-economic levels that lastingly affect localrice production. Specifically, the study highlights the short-term valorisation strategypursued by lowlands rehabilitation projects, which have not sought to solve farmers’problems in the long term. This approach has helped to maintain lowland farming duringthe project years, but has not ensured their long-term sustainability.This study, aimed at revitalizing lowland rice production in the region, underlines the needto promote support actions to protect agricultural lowland areas, consistent with farmers’strategies and objectives that will also break the vicious cycle threatening interventionsustainability. An operational approach is proposed as a tool for study and for supportplanning and implementation.
Key words: farmers associations; food security; rice; subsistence farming; sustainabledevelopment.
Subjects: crop productions; territory; land use; agricultural and food production policy;tools and methods.
302 Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
Comme la region de Sedhiou estcouverte par une mosaıque d’imagesprises a dates differentes, la photo-interpretation des differentes zones aporte sur des periodes differentes.Nous avons donc identifie et quantifieles superficies rizicoles utilisees pen-dant les dernieres annees et non lessuperficies emblavees pendant uneannee specifique. Ensuite, une mis-sion de terrain a ete conduite pour laverification de la photo-interpretation.Chaque zone rizicole, labellisee avecson toponyme ou avec le nom de lalocalite la plus proche, a ete classeepar rapport a des indicateurs derivesdes donnees territoriales disponibles
sur la region de Sedhiou et desresultats du diagnostic.
Diagnostic agronomique,environnementalet socio-économiqueUn diagnostic a ete conduit en juillet2013 avec le support de la Directionregionale du developpement ruralde Sedhiou sur 21 vallees, dont 13amenagees avec des digues anti-sel et8 non amenagees.Nous avons d’abord enregistre auniveau territorial les phenomenes phy-siques menacant la stabilite des
vallees, l’etat d’entretien des ouvrageshydrauliques, les moyens techni-ques adoptes par les agriculteurset les superficies emblavees parrapport aux superficies potentielle-ment rizicultivables. Par la suite, nousavons lance une enquete exploratoireaupres des institutions territorialeset des associations d’agriculteurs, afinde mieux caracteriser les systemesd’exploitation des bas-fonds autourde differents themes d’ordre techniqueet socio-economique.Finalement, nous avons integre etrecoupe toutes les informations col-lectees avec les documents fournis parles responsables des institutions et des
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ZONES RIZICOLESDE LA RÉGION DE SÉDHIOU
Légende
Vallée rizicole Limite d’État
Limite de Région
Route bitumée
Système de coordonnées : WGS84 UTM28N
Échelle : 1 : 5000000 5 10 20
Km
Bas-fond fluvial rizicole
Fleuve
Villages prinicipaux
Soungrougrou
Casamance
Ndiamacouta
Medina Wandifa
DiaroumeKandialon
NdiamaDiendieme
Marsassoum
Djibabouya
Bona
Niassene MandingueMiassene Diola
Goudomp
Birkama I Djibarar
Diattacounda
Samine Escale
Simbandi Balante
Simbandi Brassou Balante
Sedhiou
Karantaba
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République de Guinée Bissau
République de Gambie
Région deKolda
République du Sénégal
Région deZiguinchor
Figure 1. Carte des zones rizicoles de bas-fond de la région de Sédhiou.
Figure 1. Map of lowland rice areas in the Sédhiou region.
303Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
organismes publics ou prives, et labibliographie de reference.
La MoyenneCasamance
Contexte biophysiqueLa region de Sedhiou correspond a laregion geographique de la MoyenneCasamance. Elle dispose d’unepluviometrie annuelle relativementabondante (> 800 mm) et d’un reseauhydrographique dense, caracterisepar la presence d’un ensembled’affluents du fleuve Casamancealimentant les vallees et les plainesalluviales (Ministere de l’Agriculture,1996 ; CSE, 2007). Cette richesse eneau, accompagnee par des sols hydro-morphes, offre a cette region dereelles potentialites pour la riziculture(CSE, 2007), nonobstant la forte intru-sion des eaux marines, qui est la causeprincipale de la salinisation au niveau
des vasieres et de certains bas-fonds(CSE, 2003, 2007, 2008).La geomorphologie est caracterisee parquatre unites de paysage, chacunepresentant des caracteristiques pedo-logiques et agricoles bien definies(Loyer et al., 1986 ; Montoroi, 1995 et1996 ; Manga, 2003 ; CSE, 2008) :– Plateaux : culture pluviale descereales (riz, mil, sorgo, mais, fonio)et des legumineuses (arachide, niebe)sur sols rouge ferralitiques.– Pentes et versants : riziculture denappe, arboriculture fruitiere et cultu-res maraıcheres sur sols ferrugineux.En bas de pente, sols hydromorphesde transition (sols gris), parcourus parune nappe phreatique periodique-ment affleurante.– Zones basses en tete de vallees :riziculture et maraıchage sur solshydromorphes proprement dits quipeuvent etre concernes par des phe-nomenes de salinisation.– Le long du fleuve Casamance et deses affluents on trouve les sols halo-morphes (ou sols sulfates acides),concernes par la presence de
formations vegetales de mangroveet/ou de tannes. S’ils ne sont pastrop degrades, ces sols sont utilisespour la riziculture de mangrove.
La riziculture traditionnelleLa riziculture est le systeme agricoletraditionnel de la region, caracteriseepar des exploitations familiales depetite taille (Ministere de l’Agriculture,2009). Ses formesd’exploitation suiventla topo-sequence et la distribution descategories pedologiques (CSE, 2008) :– la riziculture pluviale proprementdite sur les zones de plateau ;– la riziculture pluviale de nappe sursols hydromorphes de transition, oul’apport hydrique est assure par lapluie et par la nappe phreatique ;– la riziculture de bas-fond, caracteri-see par la submersion du riz due al’accumulation des eaux de pluie,pratiquee surtout dans les valleesinterieures surdes sols hydromorphes ;– la riziculture de mangrove, prati-quee sur les sols en proximite ourecuperes de la mangrove.
Tableau 1. Répartition des superficies des vallées rizicoles.Table 1. Rice valley area distribution.
Département Gestion (*)
Superficie
Vallées Totale Moyenne Max Min Écart-type Coeff. Var.
n % ha %
Bounkiling A 6 18 452 75 153 23,0 48,1 64
NA 11 23 670 61 264 6,0 84,3 138
Subtot. 17 21 1 122 66 264 6,0 73,9 112
Goudomp A 8 24 3 018 377 709 124 209,9 56
NA 17 35 1 912 112 1 149 8,0 267,6 238
Subtot. 25 30 4 930 197 1 149 8,0 279,3 142
S�edhiou A 20 59 3 052 153 495 10,0 125,7 82
NA 20 42 1 524 76 234 15,0 69,3 91
Subtot. 40 49 4 576 114 495 10,0 108,4 95
TOTAL A 34 41 6 522 192 709 10,0 177,4 29
NA 48 59 4 106 86 1 149 6,0 173,0 69
Total 82 100 10 628 130 709 6,0 182,3 21
(*) La typologie de gestion se réfère à la présence (aménagée – A) ou absence (non aménagée – NA) de digues anti-sel.
304 Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
La riziculture de bas-fond, qui faitl’objet de cette etude, est traditionnel-lement la plus repandue, et se carac-terise par (CSE, 2007 et 2008 ;Ministere de l’Agriculture, 2009 ; MS& Associes, 2009) :– une gestion pratiquee essentielle-ment par les femmes ;– des operations culturales presqueuniquement effectuees manuellementavec des outils traditionnels ;– une faible utilisation d’intrants ;– desparcelles tres petites (< 1 000 m2) ;– une faible maıtrise de l’eau ;– des rendements faibles (< 1 tonne/ha) ;– une production destinee presqueuniquement a l’autoconsommation ;– l’absence presque totale de presta-tions de service.En outre, depuis plus de trois decen-nies,desconditionsenvironnementaleset socio-economiques de plus en plusdefavorables ont accentue la precaritede cette activite, ainsi que son recul en
termes de production et de superficiesexploitees (Ministere de l’Agriculture,2009 ; MS & Associes, 2009).
Résultats et discussion
Identification et descriptiondes vallées rizicolesA l’aide de la teledetection, nous avonsidentifie 185 zones (figure 1), dont 82de vallee et 103 riveraines, couvrantrespectivement 17 850 et 6 660 ha. Leszones riveraines sont generalement depetite dimension, cultivees demanieretraditionnelle et non amenagees. Dansles vallees, 10 630 ha sont actuelle-ment rizicultives (tableau 1).Les zones de vallee sont distribueesdans la region selon un gradientNord-Sud lie a la pluviometrie, maisavec une forte concentration dans le
departement de Sedhiou (tableau 1).C’est le departement de Goudomp quicontient le plus de surfaces rizicolesde vallee (4 930 ha) avec une dimen-sion moyenne des zones nettementsuperieure aux deux autres departe-ments (figures 2, 3, 4).Seulement 34 vallees ont ete amena-gees avec des digues anti-sel, laplupart dans le departement de Sed-hiou. Les vallees amenagees ont enmoyenne une superficie superieure(192 ha) a celle des vallees nonamenagees (86 ha), meme si onobserve une grande variabilite autourdes valeurs moyennes.Selon les enquetes realisees (tableau2), la problematique la plus frequente(invoquee par les services techniqueset les producteurs) est la salinisation(41 % des vallees), en particulier dans51 % des vallees non amenageeset dans 29 % de celles amenagees,avec des differences entre les trois
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ZONES RIZICOLESDÉPARTEMENT DE BOUNKILING
Légende
Vallée rizicole Limite d’État
Limite de Région
Limite de Département
Route bitumée
Système de coordonnées : WGS84 UTM28N
RÉGION DE SEDHIOU
BOUNKILING
SEDHIOU
Région deKolda
République de Gambie
Région deZiguinchor
GOUDOMP
Boudouck
Kandion Mangana
Diacounda
BroghoneBounkiling
Boussinki
Bayamba
Kambounda
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Djiragone KamoghoneBaya
Niandanky Ndiama
Koussaor 2
Koussaor 1
Diendeme Briou SOUNGROUGROU
CASAMANCEÉchelle : 1 : 350000
0 2.5 5 10Km
Bas-fond fluvial rizicole
Fleuve
Villages prinicipaux
Diendieme
Marsassoum
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Figure 2. Carte des zones rizicoles de bas-fond du département de Bounkling.
Figure 2. Map of lowland rice areas in the district of Bounkling.
305Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
departements. L’ensablement repre-sente, egalement, une problematiqueimportante, surtout dans les valleesamenagees. L’acidification atteint unevaleur moyenne de 6 %, en interessantpresque uniquement les vallees ame-nagees du departement de Sedhiou.
Aperçu sur les problématiqueset les blocages techniqueset socio-économiquesdes valléesLe developpement agricole et ruraldans la Moyenne Casamance estfortement menace et limite par plu-sieurs facteurs de differentes natures.Dans les vallees, on assiste a une
degradation progressive de l’environ-nement et des systemes productifstraditionnels. Cela est aussi vrai pourles vallees qui ont ete rehabilitees etamenagees pendant les dernieresannees avec la realisation d’ouvrageshydrauliques (barrages anti-sel,digues de retention, etc.) et pourlesquelles on assiste a une baisse desrendements et/ou a une progressivereduction des surfaces cultivees. Cettetendance, observable depuis plus de30 annees malgre les efforts deployes(Manga, 2003), est due a plusieurscauses souvent fortement liees. Lestableaux 3, 4 et 5 presentent unesynthese des contraintes d’ordre envi-ronnemental, socio-economique ettechnique, les causes directes et conco-mitantes, ainsi que les effets produits.
La relancede la riziculturede bas-fondset la pérennisationdes interventions
En examinant les differents projets dedeveloppement rizicole de la region,nous avons constate la recurrence dedeux themes techniques : d’un cote lalutte contre la salinisation des terresdes bas-fonds et la gestion de l’eau, del’autre l’introduction et la vulgarisationd’ameliorations techniques, surtoutagronomiques.
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ZONES RIZICOLESDÉPARTEMENT DE SEDHIOU
Légende
Vallée rizicole Limite d’État
Limite de Région
Limite de Département
Route bitumée
Système de coordonnées : WGS84 UTM28N
Échelle : 1 : 3500000 2.5 5 10
Km
Bas-fond fluvial rizicole
Fleuve
Villages prinicipaux
RÉGION DE SEDHIOU
BOUNKILING
SEDHIOUGOUDOMP
KandialonDiaroume
NdiamaBona
Diendieme
Marsassoum
Djibabouya
Nassene Mandingue
Birkama I
Djibarar
Diattacounda
Samine Escale
Simbandi B
Tanaff
Sedhiou
Karantaba
Diaring
Manconomba
Diannah Ba
Broghone
Kambounda
DiafilonKounounding Dioe 2
Kounounding Dioe 1
MarakissaMangir
Diafar Douma
NiasseneFrancounda
MadinaEI Souane
Kinthinkourou
DjiredjiBoumouda 2
Same Balmadou
Sindina
Boumouda 1
Nguindir
Bakoum
Samirong
Bamacounda
Bambali
Badiary
Bouno
Tambanadiang
Diambancounda
Maroncounda
Diende
Madina FindifeBougnadou
Sakar
Manconomba 1
Manconomba 2
Oudoucar Diannah Malary 2
Diannah Malary 1
Karcia
République de Guinée Bissau
Talito
CASAMANCE
SOUNGROUGROURégion de
Kolda
Région deZiguinchor
Figure 3. Carte des zones rizicoles de bas-fond du département de Sédhiou.
Figure 3. Map of lowland rice areas in the district of Sédhiou.
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ZONES RIZICOLESDÉPARTEMENT DE GOUDOMP
Légende
Vallée rizicole Limite d’État
Limite de Région
Limite de Département
Route bitumée
Système de coordonnées : WGS84 UTM28N
Échelle : 1 : 3500000 2.5 5 10
Km
Bas-fond fluvial rizicole
Fleuve
Villages prinicipaux
CASAMANCE
RÉGION DE SEDHIOU
BOUNKILING
SEDHIOUGOUDOMP
Région deKolda
Région deZiguinchor
Goudomp
Birkama IDjibarar
Diattacounda
Simbandi Brassou Balante
Tanaff
Karantaba
Diaring
ManconombaMarandani I Et II
Diannah Ba
République de Guinée Bissau
Goudomp
Birkama
Djibanar
Bafata SimbandiBalante
SamineEscale
Mangaroungou
Segafoula
Badobar
SimbandiBrassou
Malandiancounda
Sandiniery 2
Sandiniery 1
Manconding
BambadionDjidinky 1
Djidinky 2
Karantaba
Tanaff
Toniataba
Koubony
Diaring
Sare Halal
Kolibantang
Moyafara
Figure 4. Carte des zones rizicoles de bas-fond du Département de Goudomp.
Figure 4. Map of lowland rice areas in the district of Goudomp.
Tableau 2. Répartition des problématiques d'ordre physique et chimique dans les vallées rizicoles.Table 2. Distribution of physical and chemical problems in rice valleys.
Département GestionEnsablement Salinisation Acidification
Non Oui % Oui Non Oui % Oui Non Oui % Oui
Bounkiling
A 4 2 33,3 4 2 33,3 6 0 0,0
NA 7 1 12,5 4 4 50,0 8 0 0,0
Subtot. 11 3 21,4 8 6 42,9 14 0 0,0
Goudomp
A 8 0 0,0 6 2 25,0 8 0 0,0
NA 15 0 0,0 5 10 66,7 15 0 0,0
Subtot. 23 0 0,0 11 12 52,2 23 0 0,0
S�edhiou
A 17 3 15,0 14 6 30,0 16 4 20,0
NA 15 1 6,3 10 6 37,5 16 0 0,0
Subtot. 32 4 11,1 24 12 33,3 32 4 11,1
R�egion
A 29 5 14,7 24 10 29,4 30 4 11,8
NA 37 2 5,1 19 20 51,3 39 0 0,0
Total 66 7 9,6 43 30 41,1 69 4 5,5
Informations relatives à 73 vallées, dont 34 aménagées et 39 non aménagées (Source : Direction de l'agriculture de Sédhiou).
307Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
Tableau 3. Facteurs et limitations environnementaux.Table 3. Environmental factors and limitations.
Phénomène Localisation Causes directeset concomitantes
Effets Observations
Érosion hydriqueet �eolienne
Plateau etversants
Fragilit�e de l'�ecosystèmenaturelIntensit�e des pluiesD�egradation des formationsforestièresPratiques culturales nonconservativesSurpâturageFaible diffusion destechniques et desstructures de protection
D�egradation physiqueet chimique des solsR�eduction de la couchearable
Observ�e danstout le territoirePas quantifi�eDonn�eesbibliographiquesnon actualis�ees
Ensablement Vall�ees am�enag�eeset non am�enag�ees
Ph�enomènes �erosifs R�eduction de la superficiecultivableTransport des mat�eriauxinertes et r�eductionde la fertilit�e des solsdes bas-fondsRecul des rizières surles zones de transitionentre les plateauxet les bas-fonds(et intensificationph�enomènes �erosifs)R�eduction de l'efficacit�edes ouvragesd'am�enagement
Rapport�e sur 10 %des vall�eesObserv�e dans lamoiti�e des vall�eesvisit�ees
Salinisation Vall�ees am�enag�eeset non am�enag�ees
Avanc�ee de la languesaline dans le r�eseauhydrographiqueAl�eas climatiquesMauvaise gestion desouvrages hydrauliques
R�eduction des superficiesemblav�eesBaisse de productivit�ede la rizicultureD�egradation despalmeraiesBaisse de la qualit�ede l'eau
Rapport�e sur 41 %des vall�ees (30 %des vall�ees am�enag�ees)
Acidification Vall�ees am�enag�eeset non am�enag�ees
D�eficit pluviom�etriqueRebattement des aquifèresOxydations des sulfures
D�egradation desformations demangroveAbandon des rizières
Rapport�e sur 6 %des vall�ees (12 %des vall�ees am�enag�ees)
Toxicit�e des�el�ementsm�etalliques
Vall�ees am�enag�eeset non am�enag�ees
R�egime prolong�ed'inondationet/ou de stagnationde l'eau (conditionsfortement r�eductrices)Mauvaise gestion desouvrages hydrauliquesManque de techniquesagronomiquescorrectives
Lib�eration des �el�ementsm�etalliques (Fe, Al, Mn)dans la solution circulanteBaisse de la productivit�eet/ou mort des plantescultiv�ees
Pas quantifi�ee ni bienlocalis�ee dans chaquevall�ee
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Tous ces projets ont permis de jugulerle processus de degradation et deresoudre, au moins pendant leurexistence, ce probleme environ-nemental. Toutefois, la priorite donneea ce theme a conduit a ne pasconsacrer assez d’attention au renfor-cement des capacites des agriculteurs,via leurs organisations profession-nelles et territoriales, pour leurpermettre de gerer dans la duree lesinnovations introduites (Manga, 2003).Par ailleurs, il faut souligner que lespropositions techniques des projetsont souvent ete inadaptees auxcontextes socioculturels locaux etque les pratiques culturales n’ont
pas connu d’evolution sensiblemalgre les efforts de vulgarisationrealises.Lemanque d’un processus de capacita-tion des beneficiaires et d’une gestionintegree et partagee des ressourcesdisponibles par les beneficiaires, ainsique d’autres facteurs socio-economi-ques, comme l’absence d’implicationdes hommes dans les cultures de bas-fond liee au partage traditionnel dutravail entre genres, le progressif des-engagement de l’Etat du controle del’activite agricole, l’acces limite auxintrants, l’essor de la consommation deriz importe ou la croissance demogra-phique qui ont altere les equilibres
internes, demeurent a l’origine d’uneinsuffisante perennisation des actionsen faveur de la riziculture de bas-fondde la region. En effet, dans la plupartdes cas, les experiences, meme si ellessont positives, s’arretent a la fin dechaque projet sans une reelle valida-tion et acceptation par les benefici-aires des innovations technologiquesintroduites.La riziculture de bas-fond dans laregion est toujours une activite agri-cole de subsistance liee presqueuniquement a une organisation fami-liale et a des pratiques tradition-nelles visant a reduire les risquesplutot qu’a intensifier la production.
Tableau 4. Facteurs et limitations socio-économiques.Table 4. Socio-economic factors and limitations.
Sujet Description Causes directes et concomitantes Observations
Gestion desouvrageset de l'eau
D�et�erioration des systèmesde gestion de l'eauDisfonctionnementdes ouvragesMauvaise gestiondes ouvrages
Manque d'entretienManque d'organisation pour lagestion des am�enagementsFaible système de contrôle/appuipar les institutions publiques
Observ�e dans toutes les vall�eesam�enag�ees visit�ees
Main-d'œuvre Progressif appauvrissement Faible renouvellementg�en�erationnelVieillissement des agriculteurs
Rapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�eset les autorit�es locales
Situationsde conflit
Conflits concernant la gestiondes ouvrages, de l'eau etdes ressources d'origineinterne (entre les m�enages/organisations/villagespolaris�es) et externe
Incapacit�e à parvenir (ou maintenir)à des accords de gestion entre lesb�en�eficiairesSous-dimensionnement et/oumanque d'ouvragescompl�ementaires
Rapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�eset les autorit�es locales
Dynamique de lapopulation
D�es�equilibre du binômepopulation/ressourceset d�et�erioration rapidedes systèmes agraires
Crise casamancaiseMouvements internes à la r�egionAvanc�ee d'un front de colonisationagricole (agriculteurs et pasteurs)externe
Observ�e au niveau cartographique(changements dans l'utilisationdes sols) dans les zonesde plateauÉlaboration des statistiquesr�egionales et d�epartementalesde la population
Encadrement etvulgarisation
Faible niveau d'encadrementdes agriculteurs, li�epresque uniquement auxprogrammes d'aidenationale et internationale
Nombre d'encadreurs insuffisantFaible renouvellement g�en�erationnelManque de moyens techniqueset logistiques, et d'incitations�economiques pour les encadreursManque d'un système d'appui parles institutions publiquesManque d'un système de suivides activit�es de vulgarisation
Rapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�eset les autorit�es locales
309Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
Tableau 5. Blocages et déficits techniques.Table 5. Technical obstacles and deficits.
Sujet Description Causes directes et concomitantes Observations
Tractionanimale
Presque pas utilis�ee dansles vall�eesPoss�ed�ee par les hommes,pas disponibles pour lesfemmes
Division sociale du travail : hommessur les plateaux, femmes dans lesvall�ees (milieu Mandingue)Sols de bas-fond trop durs,notamment au d�ebut de la saisondes pluiesMat�eriel pas bien adapt�e à lapuissance des animaux et auxtravaux à r�ealiserContemporan�eit�e des demandesdu serviceParcelles très petites
Observ�e dans toutes lesvall�ees visit�ees
M�ecanisation Presque totale absencede m�ecanisationdans les bas-fonds
Coûts d'achat du mat�eriel oudu service et de fonctionnementtrès �elev�esManque d'une main-d'œuvresp�ecialis�ee pour l'utilisationet l'entretienMauvaise planification de l'offrede technologies appropri�ees aumilieu localParcelles très petitesContemporan�eit�e des demandesdu service
Observ�e dans toutes lesvall�ees visit�eesRapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�eset les autorit�es locales
Op�erationsculturales
Pr�eparation du sol inad�equateFaible d�esherbagePost-r�ecolte inefficientConditionnement etconservation inefficaces
Labour presque uniquement manuelMain d'œuvre insuffisanteDiffusion limit�ee du semis en ligneManque d'outils pour les op�erationsde post-r�ecolteManque de structures deconservation des produitsagricoles
Observ�e dans toutes lesvall�ees visit�eesRapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�es
Semences Diffusion limit�ee de semencesde qualit�e, surtout pour le rizde bas-fond
Insuffisante production de semencescertifi�ees et/ou am�elior�eesFonctionnement limit�e d'un systèmede contrôle de qualit�eManque d'un système de concertationentre le secteur public et le secteurpriv�e pour le d�eveloppement de la filièresemencière certifi�eeManque de personnel, �equipementset fonds pour l'�evaluation in situde vari�et�es am�elior�ees et leurvulgarisation
Rapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�eset les autorit�es locales
Intrants Faible accès aux engrais Disponibilit�e limit�eeCoût �elev�eManque de formation et assistancetechnique sur leur utilisationrationnelle
Rapport�e par les groupesd'agriculteurs interview�eset les autorit�es locales
310 Cah Agric, vol. 24, n8 5, septembre-octobre 2015
Il s’agit d’une activite orientee presqueuniquement vers l’autoconsomma-tion, et marginalement vers les mar-ches de proximite, ne justifiant pas auxyeux des interesses, et ne permettantpas de degager les ressources finan-cieres necessaires a des investisse-ments productifs.Par ailleurs, les vallees de la region ontun potentiel de terres arables large-ment sous-exploite par la riziculturetraditionnelle. La diversification desproductions (arboriculture fruitiere,horticulture, etc.) et leur integrationavec l’activite rizicole pourraientcontribuer largement a l’ameliorationdes conditions de vie locales.Dans cette perspective de renforce-ment de la riziculture et de diversifica-tion des activites complementaires, leprocessus de developpement localdoit se baser sur des solutions parta-gees et adaptees au contexte enevitant d’imposer des solutions quine peuvent pas etre acceptees et/oucomprises. De plus, la perennisationdes actions de developpement et,donc, l’affranchissement des interven-tions exterieures, demande un pro-cessus progressif et durable pourrenforcer les capacites des paysans as’organiser en groupes d’interet (asso-ciations, cooperatives, groupementsde producteurs, etc.). La promotionet la dynamisation des organisationspaysannes pour la gestion et l’entre-tien des ouvrages, la realisation d’acti-vites de recherche et de vulgarisationparticipatives, la gestion coordonneedes activites agricoles polarisees dansles vallees et la gestion partagee desressources sont aussi necessaires quela realisation des infrastructures, sur-tout au niveau des groupes les plusvulnerables (dans ce cas notammentles femmes). L’objectif devrait etre defavoriser le passage d’une logiqueproductive exclusivement familiale,isolee et vulnerable, a une logiquecommunautaire, capable de mieuxs’adapter aux changements presentset futurs, et de mieux comprendre etprioriser ses propres besoins. Ladynamisation des organisations pay-sannes, comme commentee par Secket al. (2013) permettrait egalement auxproducteurs d’etre des interlocuteursplus credibles aux yeux de l’adminis-tration et des partenaires du develop-pement, et d’acceder plus facilementau credit, aux informations et auxtechnologies.
En tout cas, ce systeme de productionsera force a evoluer, vers l’abandonou vers son integration aux autressystemes productifs, avec ou sansinterventions externes. Si la volontepolitique est vraiment de lutter contresa progressive marginalisation, ildevient prioritaire de definir unedemarche methodologique pour laconception, la realisation et la valori-sation des actions de developpement,afin de rendre leurs effets plus dura-bles et capables de repondre auxchangements en cours. A cet egard,les points suivants pourraient etreretenus comme outils d’etude et derealisation :– identifier les strategies, les objectifset les besoins des communautesrurales et de chaque groupe d’acteursa travers un mecanisme inclusif de basen haut ;– analyser les dynamiques sociales eteconomiques au niveau des exploita-tions familiales ;– associer les beneficiaires a laconception-realisation-valorisationde l’action a travers la constitutionou la rehabilitation d’organisationspaysannes de gestion, promotion etcontrole ;– promouvoir des actions de recher-che, d’innovation technologique etd’information participative in situpour garantir la stabilisation etl’accroissement durable de la produc-tivite, la diversification et l’integrationculturale et productive ;– mettre en place des mesuresd’accompagnement des producteursdans les processus d’innovation et degestion des activites agricoles concer-nant la formation, le plan organisa-tionnel, l’acces aux intrants et auxmarches ;– coordonner et suivre les interven-tions en creant un systeme d’informa-tion territoriale accessible et utilisablepar tous les acteurs collectifs, afin depromouvoir des projets reproductibleset durables ;– mettre parallelement au point desmethodes participatives d’evaluationintegrees et adaptees au contexte localpour le suivi des projets, leur reor-ientation eventuelle et la capitalisationdes lecons apprises.L’accompagnement, la dynamisationet la responsabilisation des partiesprenantes representent des prerequisdu developpement durable, sanslesquels les benefices des actions de
developpement risqueraient d’etreannules. Dans le meme temps, nousavons bien compris que, dans unesituation actuelle d’agriculture desubsistance, ce n’est pas le monderural qui doit s’adapter au pas detemps des interventions exterieures,mais, bien au contraire, le chemine-ment doit partir du monde rural pourqu’il tire le meilleur parti et qu’ils’affranchisse de l’aide exterieure. &
Remerciements
Les auteurs expriment toute leur gratitudepour l’experience et les competencestechniques mises a disposition a :M. Hamadou Balde, directeur de la Direc-tion regionale du developpement rurale deSedhiouM. Malang Biaye, chef de la Directiondepartementale du developpement ruralde SedhiouM. Babacar Fall, agent technique del’Inspectorat regional des eaux et foretsde SedhiouM. Saliou Djiba, chef du Centre de l’Institutsenegalais de recherches agricoles (ISRA)de Djibelor/Sefa
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