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La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence pour la mise en application des exigences de sécurité incendie Code national du bâtiment - Canada dans la conception des bâtiments La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence pour la mise en application des exigences de sécurité incendie Code national du bâtiment - Canada dans la conception des bâtiments Conseil Canadian canadien Wood du bois Council

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La sécurité incendie dans les bâtiments

Ouvrage de référence pour la mise en

application des exigences de sécurité

incendie Code national du bâtiment -

Canada dans la conception des bâtiments

La sécurité incendie dans les bâtiments

Ouvrage de référence pour la mise en

application des exigences de sécurité

incendie Code national du bâtiment -

Canada dans la conception des bâtiments

Conseil Canadiancanadien Wooddu bois Council

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La sécurité incendie dans les bâtiments

Ouvrage de référence pour la mise en

application des exigences de sécurité

incendie Code national du bâtiment -

Canada dans la conception des bâtiments

Conseil Canadiancanadien Wooddu bois Council

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© 1997 CopyrightConseil canadien du boisCanadian Wood CouncilOttawa (Ontario), Canada

ISBN 0-921628- 51-X

Imprimé au Canada

1.0M1297, 1.0M92

Photographies :

Beinhaker/Irwin Associates 226Byrne Architects 2Graham F. Crockart Architect 133CCB 5, 31, 43, 57, 78, 80, 130, 201, 215, 217, 229, 305, 313, 314, 320, 323, 326Dalla-Lana/Griffin Architects 192Ivan G. Dickinson Architect 73Fire in America 3, 9, 11Harold Funk Architect 294Gauthier, Guité, Daoust, Lestage, Achitectes 28, 32Griffiths, Rankin, Cook Architects 270Hemingway, Nelson Architects 266Henriquez Partners 70The Hulbert Group 50, 198IBI Group Architects 283CNRC 15Ottawa Citizen 63, 302Allan Rae Architect 144, 181F.J. Reinders & Associates 221Tolchinsky and Goodz Architects 61Lubor Trubka Architect 193

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Le Conseil canadien du bois (CCB)est la fédération nationale des associations du secteur des produitsforestiers. Il élabore et diffuse desinformations techniques notam-ment sur les codes, les normes et la sécurité incendie dans les bâtiments.

La sécurité incendie dans les bâtiments est l’un des ouvrages*que publie le CCB à l’intention des concepteurs de bâtiments. Il se veut un guide pour faciliter l’application des exigences du Codenational du bâtiment – Canada(CNBC) en matière de sécuritéincendie. Il contient des explica-tions sur le CNBC et devrait êtreutilisé conjointement avec cedernier.

La sécurité incendie dans les bâtiments complète d’autres publi-cations du CCB, notamment leManuel de calcul des charpentes enbois et le Manuel de la constructionen bois. Ces ouvrages constituentune collection d’outils de référencepour les spécialistes de la conceptiondes bâtiments.

L’industrie canadienne du boisinvestit d’importantes ressourcesdans des programmes de recherchesur les incendies qui permettent demieux comprendre la tenue au feudes produits du bois. Ces recherchestémoignent de l’importance que leCanada accorde à une tendanceobservée partout dans le monde etqui préconise l’élaboration de codesdu bâtiment davantage axés sur laperformance et de moins en moinssur les exigences prescriptives.

Le conseil d’administration, lesmembres et le personnel du Conseilcanadien du bois croient que celivre vous sera très utile pour con-cevoir des bâtiments construits avec la ressource renouvelable par excellence : le bois.

Le président,Kelly McCloskey

*Pour obtenir plus de renseignements sur lesoutils de conception élaborés par le Conseilcanadien du bois, composer sans frais le 1-800-463-5091

Avant-propos i

Avant-propos

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D’après un récent sondage, la majorité des prescripteursperçoivent le bois comme étant leplus écologique des matériaux deconstruction, principalement pourles raisons suivantes :

• le bois est un matériau renouvelable,

• sa production consomme très peu d’énergie intrinsèque,

• sa fabrication produit très peude polluants.

Ces dernières années, les considéra-tions environnementales prennent de plus en plus d’importancelorsque vient le temps de recom-mander l’utilisation de certainsmatériaux. En effet, alors que lesprescripteurs ont depuis toujoursinsisté sur les aspects techniques et économiques des matériaux deconstruction, ils ont de plus en plus tendance à prendre aussi encompte les effets que les matériauxsont susceptibles de produire surl’environnement.

Par ailleurs, les architectes,ingénieurs et concepteurs ontbesoin de données justes et précisespour pouvoir évaluer adéquatementles risques environnementaux asso-ciés aux matériaux de constructionqu’ils choisissent.

Pour ce faire, ils peuvent s’appuyerentre autres sur les analyses effec-tuées par le Groupe de recherchecanadien, lesquelles reposent surune méthode mondialement recon-nue appelée l’analyse du cycle devie (ACV). Le Groupe réunit des

chercheurs provenant des industriesdu bois, de l’acier et du béton, ainsique des universitaires et des experts-conseils.

L’analyse du cycle de vie permetd’évaluer l’incidence environ-nementale directe et indirecte d’un produit, d’un procédé ou d’uneactivité. Elle consiste à évaluer laconsommation d’énergie, la quan-tité de matériaux et les rejets dansl’environnement à chaque étape ducycle de vie d’un produit, à savoir :

• l’exploitation ou l’extraction desressources,

• la fabrication,• la construction,• le service,• l’élimination après utilisation.

Le logiciel informatique AthenaMC

est un produit de ce projet d’analysedu cycle de vie. Il permet de faireune évaluation comparative desincidences environnementales desconstructions.

Grâce à ses nombreuses qualitésreconnues, le bois occupe déjà une place prépondérante commematériau de construction enAmérique du Nord. L’analyse ducycle de vie vient par surcroît con-firmer que ses qualités écologiquesen font un matériau dont le choixest judicieux du point de vue del’environnement, comme entémoignent les informations ci-après.

Construire avec le bois : un choix écologique iii

Construire avec le bois : un choix écologique

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EXPLOITATION ET EXTRACTIONDES RESSOURCES

Il est particulièrement difficile d’évaluer les effets de l’exploitationdes ressources sur l’environnementparce que les méthodes d’exploita-tion et d’extraction utilisées sonttrès variées, tout comme les carac-téristiques écologiques des différentssites.

L’analyse a néanmois permis defaire les constatations suivantes :

• Le procédé d’exploitation comporte trois dimensions, soitl’étendue, l’intensité et la durée.

• Tous les modes d’exploitation ou d’extraction présentent un risque important pour l’environnement.

• L’extraction minière est plusintensive et a un effet plusdurable que l’exploitationforestière.

• L’exploitation forestière est plusétendue compte tenu de la super-ficie du territoire affecté.

De toutes les phases de l’analyse du cycle de vie, l’exploitation oul’extraction des ressources demeurela plus subjective. Par exemple, l’abattage des arbres pourra avoirune incidence considérablementdifférente selon qu’on ait recoursaux meilleures ou aux pires pra-tiques d’exploitation.

De la même façon, la distinctionentre les meilleures et les pirespratiques pour chaque industriepeut y être plus grande que lesécarts entre ces industries. Bien que ces constatations ne nous permettent pas de tirer de conclu-sions définitives, elles mettent en

lumière le rôle de chef de file qu’exerce le Canada en matièred’aménagement forestier durable.

FABRICATION

À l’étape de la fabrication, lesmatières premières sont transfor-mées en produits utilisables. Cetteétape est la plus facile à quantifier,car elle relève entièrement de l’intervention humaine. C’est aussi à cette étape que les qualitésécologiques du bois sont le plusmises en valeur.

En effet, la fabrication des produitsen bois consomme beaucoup moinsd’énergie et pollue moins l’air etl’eau que celle des produits en acierou en béton.

L’utilisation du logiciel AthenaMC

pour comparer l’incidence environ-nementale de la production desmatériaux utilisés pour fabriquerun mur non porteur à ossatured’acier et un mur à ossature de bois a permis de constater que la fabrication du mur d’acier

• consomme trois fois plus d’énergie,

• produit trois fois plus de gaz carbonique,

• utilise vingt-cinq fois plus d’eau,• détériore davantage la qualité de

l’air et de l’eau.Comme la fabrication d’un mur en bois demande moins d’énergie,elle utilise moins de combustiblesfossiles. Or, il est reconnu que ces combustibles ne sont pas renouvelables et contribuent auréchauffement de la planète, àl’amincissement de la couche d’ozone et à la production des pluies acides.

iv La sécurité incendie dans les bâtiments

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CONSTRUCTION

L’étape de la construction comprendla construction sur le chantier deséléments d’ossature et le transportdes matériaux à partir de l’usine oudes fournisseurs.

À cette étape, les principaux effets sur l’environnement sontattribuables à l’énergie consomméepour le transport et la construction,et aux déchets solides produits pendant la construction. En ce qui concerne la consommation d’é-nergie, l’analyse n’indique aucunedifférence importante entre les différents types de matériaux deconstruction.

Par contre, l’analyse a démontré que la fabrication du mur à ossaturede bois produit un tier de plus dedéchets solides sur le chantier que la fabrication du mur à ossatured’acier. Il convient de noter que laquantité de déchets produits variebeaucoup selon le choix du systèmede construction et le soin apporté àl’utilisation des matériaux.

En outre, la situation économiqueactuelle a fait en sorte que l’onenfouit de moins en moins lesrésidus de bois et qu’on tend à lesréutiliser à d’autres fins.

SERVICE

Le service constitue l’étape du cyclede vie où le matériau devient partieintégrante de l’ossature. À cetteétape, les matériaux d’ossature neproduisent aucun effet sur l’envi-ronnement car ils ne consommentni énergie ni ressources. Par contre,

le choix des matériaux aura uneffet important quant à la quantitéd’énergie nécessaire pour chaufferou refroidir les bâtiments.

Le bois étant un meilleur isolantthermique que l’acier, les bâtimentsdont l’ossature est en bois consom-ment beaucoup moins d’énergie dechauffage et de refroidissement queles bâtiments dont l’ossature est en acier pour la même quantitéd’isolant. Le bulletin Performancethermique des systèmes à ossaturelégère publié par le Conseil canadiendu bois donne de plus amples infor-mations sur les propriétés isolantesdes constructions à ossature de boiset à ossature d’acier.

ÉLIMINATION APRÈS UTILISATION

La dernière étape du cycle de vieest difficile à évaluer parce qu’ellesurvient dans un avenir éloigné, àla fin de la vie utile du produit.

Grâce à l’infrastructure déjà enplace pour le recyclage de l’acier, ce matériau est considéré commeétant plus facilement recyclableque le bois. Par contre, l’industriedu recyclage du bois au Canada est en pleine évolution. Plusieursgrands centres possèdent des usinesde recyclage qui transforment lesrésidus de bois en paillis pour lejardinage ou panneaux de copeauxcomprimés.

Le recyclage constitue un retour àl’étape de la fabrication. À mesureque le recyclage du bois prendra del’ampleur, les qualités écologiquesdu bois à cette étape deviendrontencore plus évidentes. De plus, le

Construire avec le bois : un choix écologique v

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bois qui ne peut être recyclé à causede l’absence des installations néces-saires est enfoui dans la terre où ilse dégrade pour contribuer à larégénération des forêts.

CONCLUSION

Bien que des analyses scientifiquesconfirment les nombreuses qualitésécologiques des matériaux de cons-truction en bois, le public exprimeencore des réserves quant à leurutilisation. Cette perceptionprovient en partie de la grande visibilité accordée au dossier del’exploitation des ressourcesforestières.

Pour corriger cette situation, l’industrie forestière du Canadaaméliore constamment ses tech-niques d’aménagement forestier et appuie fortement l’élaborationde normes de la CSA (Associationcanadienne de normalisation) enmatière de certification forestièredurable. En achetant des produits

du bois certifiés par la CSA, les consommateurs auront l’assuranceque ces produits proviennent d’uneusine qui respecte des normesrigoureuses d’aménagement forestierdurable et de protection de l’environnement.

Les renseignements qui précèdentpourront aider les prescripteurs àfaire des choix judicieux. Ces choixne sont pas toujours simples et évidents. Parfois, certains produitssont tout simplement mieux appro-priés à certaines applications.

Le fait de recommander un produitprovenant d’une ressource renouve-lable dont la fabrication et l’utili-sation consomment peu d’énergie et qui, de surcroît est recyclable ouréutilisable, contribue à protégerl’environnement et à faciliter undéveloppement durable.

Le bois est un matériau exceptionnelqui réunit tous ces avantages.

vi La sécurité incendie dans les bâtiments

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Table des matières vii

Table des matières

11.1 Le Code national du bâtiment – Canada 31.2 Les incendies qui ont contribué à l’évolution

du Code 91.3 Évolution du CNBC 171.4 Le plan stratégique de la CCCBPI et les codes

axés sur les objectifs 23Résumé du chapitre 26

2.1 Informations générales 292.2 Systèmes structuraux en bois 312.3 Le bois dans les bâtiments incombustibles 39

Résumé du chapitre 48

3.1 Informations générales 513.2 L’organigramme des concepts de sécurité

incendie de la NFPA 533.3 Contrôle de la propagation de l’incendie 553.4 Confinement de l’incendie 613.5 Extinction de l’incendie 653.6 Gestion des occupants 67

Résumé du chapitre 68

4.1 Informations générales 714.2 Classification des bâtiments 734.3 Établissement des exigences de construction 834.4 Protection à l’aide de gicleurs 914.5 Étages sous le niveau du sol 95

Résumé du chapitre 96Tableaux des exigences 97 – 127

5.1 Informations générales 1315.2 Séparations coupe-feu 1335.3 Degrés de résistance au feu 1475.4 Autres façons de déterminer les degrés

de résistance au feu 1575.5 Degrés de résistance au feu exigés

par le CNBC 1755.6 Exigences de protection incendie pour les

mezzanines et les atriums 1855.7 Coupe-feu 1895.8 Gicleurs 193

Résumé du chapitre 195

Règlements concernant la construction au Canada

Le bois et la construction

Le CNBC : Hypothèses et objectifs

Exigences de construction

Protectionincendie structurale

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viii La sécurité incendie dans les bâtiments

66.1 Informations générales 1996.2 Établissement du niveau d’inflammabilité 2016.3 Finis intérieurs 2076.4 Bois ignifugé 2136.5 Toitures 217

Résumé du chapitre 223

7.1 Informations générales 2277.2 Objectifs et hypothèses 2297.3 Distance limitative 2337.4 Exceptions aux exigences de séparation

spatiale 2437.5 Protection contre l’action du feu à l’intérieur

d’un bâtiment 2457.6 Exemples de calculs de séparations spatiales 251

Résumé du chapitre 264

8.1 Informations générales 2678.2 Nombre de personnes 2698.3 Systèmes d’alarme et de détection incendie 2738.4 Moyens d’évacuation 2818.5 Sécurité à l’intérieur des aires de plancher

d’usages spécifiques 2938.6 Vides techniques 297

Résumé du chapitre 299

9.1 Informations générales 3039.2 Accès aux bâtiments 3059.3 Réseaux de protection incendie 311

Résumé du chapitre 318

10.1 Informations générales 32110.2 Sécurité incendie dans les bâtiments de

grande hauteur 323Résumé du chapitre 328

Sources d’information 331 – 335Index des tableaux et des figures 337 – 340Bibliographie 341 – 344Index 345 – 354Index des renvois au Code 355 – 358

7

8

9

10

Indice de propagation de la flamme des matériaux

Propagation du feu entre bâtiments

Sécuritéincendie à l’intérieur des aires de plancher

Moyens de lutte contre l’incendie

Bâtiments de grande hauteur

Annexe

Tout a été mis en œuvre pour faire en sorte que les données et renseignements contenus dans le présent document soient exacts et complets. Le Conseil canadien du bois se dégage toutefois de toute responsabilité en ce qui a trait aux erreurs ou omissions qui auraient pu s’y glisser de même qu’à l’égard desdessins ou plans techniques conçus à partir de ce document.

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1Le Code national du bâtiment du Canada1.1 Le Code national du bâtiment du Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

L’origine des Codes du bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Le CNBC d’aujourd’hui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Division des recherches sur les bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Les renvois au CNBC dans le présent document . . . . . . . . . . . . . . . . 7

La National Fire Protection Association . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2 Les incendies qui ont contribué à l’évolution du Code . . . . . . . . . 9

L’incendie du Cocoanut Grove . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Le cinéma Laurier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Incendies tragiques d’hôtels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Incendies dans les bâtiments de grande hauteur . . . . . . . . . . . . . . . 13

Expérience acquise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.3 Évolution du CNBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Comités permanents de la CCCBPI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Centre canadien des codes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Cycles de modification du code et consultations publiques . . . . . . . . 19

Rapport entre le CNBC et le CNPIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

1.4 Plan stratégique de la CCCBPI et

codes axés sur les objectifs CCMC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

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Le Code national du bâtiment –Canada (CNBC) est un ouvragereconnu, non seulement au Canadamais aussi à l’étranger, parce qu’ilétablit, par consensus, un ensemblemodèle d’exigences visant à assurerla santé et la sécurité du publicdans les bâtiments.

Tout en étant assez récent, le CNBCs’inspire, à l’instar d’autres ouvragessemblables en usage dans le mondeindustrialisé, de l’expérience acquiselors de tragiques accidents survenusau cours des siècles. Il prend aussien compte les efforts des législateurspour neutraliser la menace constantedu feu.

L’ORIGINE DES CODES DU BÂTIMENT

L’imposition de règlements pour laconstruction des bâtiments remonteloin dans le temps. En fait, les toutpremiers auraient été promulguéspar Hammurabi, roi de Babylone,vers l’an 1700 av. J.-C.

Son décret reposant sur le principede la loi du talion « oeil pour oeil,dent pour dent » confiait la respon-sabilité de la qualité structuraled’un bâtiment à son constructeur,au point que ce dernier pouvaitmême être exécuté si un bâtiments’écroulait en provoquant la mortdu propriétaire. En outre, les pre-mières lois romaines interdisaientla construction d’ouvrages en boisde plusieurs étages trop rapprochésles uns des autres afin d’empêcherque l’incendie ne se propage auxbâtiments voisins.

Au cours des siècles, le feu estdemeuré le sinistre le plus fréquentpour les habitats humains. Bienque les actes incendiaires provoquéspar les guerres aient sans doute fait les plus grands ravages, lesincendies attribuables aux acci-dents de cuisine et à la défectuositédes systèmes d’éclairage et dechauffage constituent un risquepermanent et ont, par le passé,entraîné la destruction totale devilles et de villages.

Les règlementscanadiensrégissant laconstructionpermettent laréalisation degrandes struc-tures en bois.

Le Code national du bâtiment du Canada 3

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Règ

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structio

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Can

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1.1 Le Code national du bâtiment du Canada

FIGURE 1.1

L’incendie de Boston en 1872, un des grandsincendiesurbains, a fait ressortirl’importanced’élaborer de nouveauxrèglementsrelatifs auxincendies.

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C’est pourquoi, à l’origine, les règlements sur la construction ontpresque toujours servi d’instrumentde prévention contre le feu etprévoyaient des amendes visant àdécourager la négligence. Toutefois,le danger le plus grave demeurel’incendie criminel. Aux 17e, 18e

et 19e siècles, l’incendie criminelconstituait un fléau qu’il étaitpresque impossible d’enrayer. Ildevint alors de plus en plus évidentque la construction et l’emplace-ment des bâtiments devaient êtrepris en considération.

Les conflagrations telles que legrand incendie de Londres de 1666,qui détruisit plus de 13 000 bâti-ments, ont mené à la rédaction du London Building Act, qui estconsidéré comme le premier codecomplet du bâtiment.

Cette loi, rédigée sous la directionde Sir Christopher Wren, établis-sait quatre catégories de bâtimentset prescrivait où et comment cesbâtiments devaient être construits.Elle comportait entre autres troiséléments essentiels :

• interdiction des toits de chaumeet des cheminées en bois,

• exigences spécifiques pour laconstruction des murs,

• limite imposée pour la hauteurdes bâtiments.

Le grand incendie de Londres aégalement ouvert la voie à la création des compagnies d’assurance-incendie qui joueront souvent par la suite un rôle de catalyseur dansl’élaboration de normes de sécuritéincendie dans les bâtiments.

Aux États-Unis, les règlements sur la construction remontent au17e siècle. À Boston, les lois promul-guées défendaient la constructionde toits de chaume et de cheminéesde bois et exigèrent, après que deuxgrands incendies eurent détruit degrands secteurs de la ville en 1631et en 1679, que les murs des bâti-ments soient dorénavant en briqueou en pierre. Au cours des 17e et 18e

siècles, de nombreuses autresmunicipalités publièrent, ellesaussi, des règlements similaires à la suite de conflagrations.

Bien que ces lois comportaient desexigences de construction de naturetechnique, la plupart des disposi-tions portaient sur les moyens delimiter la propagation du feu et sur la disponibilité des moyens delutte contre l’incendie. Ces typesd’exigences forment l’essence même des codes de prévention desincendies en vigueur aujourd’hui,notamment le Code national deprévention des incendies – Canada(CNPI), dont il est par ailleursquestion dans ce chapitre.

La publication de codes du bâtimentmodernes a commencé aux États-Unis et au Canada à l’aube du 20e

siècle, à la suite d’un certain nombred’incendies majeurs.

Les villes de Québec (1866), Chicago(1871), Boston (1872), Saint John(1877), Hull-Ottawa (1900), Baltimore(1904), Toronto (1904) et San Francisco(1906) ont toutes été le théâtre d’in-cendies majeurs qui détruisirent leslogements des milliers de familles.Ces incendies menèrent à l’élabora-tion de règlements prescrivant :

4 La sécurité incendie dans les bâtiments

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• les distances entre les bâtiments,• les limites de hauteur des

bâtiments,• l’utilisation des matériaux

combustibles pour les bâtimentscomme, par ex., les parements.

Il y eut également de tragiquesincidents de bâtiments uniques,comme l’incendie du théâtreIroquois de Chicago en 1903, où 602 personnes périrent, ainsi quecertains incendies dans des hôpi-taux et des écoles qui firent de nombreuses victimes.

Partout au Canada et aux États-Unis, les règlements municipaux se multiplièrent. Même si les règlements de construction sont dejuridiction provinciale en vertu dela Constitution canadienne, avantles années 1970 les provinces enconfiaient habituellement laresponsabilité aux municipalités.

Au cours des années 1930, il existaitprobablement autant de codes dubâtiment au Canada qu’il y avait demunicipalités ayant un volume de

construction suffisant pour justifier une certaine forme deréglementation. Tous ces codes variaient beaucoup tant sur le plan de la complexité que du contenu technique.

En raison du manque de donnéestechniques nécessaires à l’élabora-tion de mesures de protection contre les incendies, certains codes exigeaient une protection qui occasionnait des coûts trèsélevés, tandis que d’autres ne traitaient pas adéquatement desrisques d’incendie. Ce manque d’uniformité contribua à semer la confusion chez les concepteurs,les constructeurs et les fabricants.

En 1918, J. Grove Smith étudia enprofondeur la situation canadiennedans son rapport Fire Waste inCanada qu’il remit à la Commissionde conservation. Il recommandaalors la rédaction de normes uni-formes régissant la construction de bâtiments et le contrôle desincendies. Ce rapport soulignait auxautorités compétentes la nécessité

FIGURE 1.2

Code nationaldu bâtiment du Canada en1995, en 1953 eten 1941

Le Code national du bâtiment du Canada 5

1

Règ

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ts con

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d’établir de meilleurs contrôlespour la construction de bâtiments.Il contribua à la nomination de J. Grove Smith au poste de premiercommissaire canadien auxincendies. Par la suite, le rapportservit de source d’inspiration pourla rédaction du premier code dubâtiment du Canada.

LE CNBC D’AUJOURD’HUI

A l’origine, la Loi nationale surl’habitation (LNH) fut créée en vue de promouvoir la constructionde nouvelles maisons, la réparationet la rénovation des maisons existantes et l’amélioration des conditions de vie.

Lorsqu’elle fut déposée en Chambre en 1930, les intervenantsconstatèrent que pour faciliter sa mise en application il fallait desnormes de construction d’habita-tions uniformes partout au pays. Ildevint aussi évident que l’adoptionde normes uniformes pourrait s’appliquer avantageusement à la construction d’autres types debâtiments.

C’est alors que le ministère desFinances, alors responsable de laLNH, demanda l’aide du Conseilnational de recherches du Canada(CNRC) pour rédiger un ensemblede règlements modèles qui pour-raient être appliqués par toutes lesautorités compétentes au Canada.C’est ainsi qu’ils publièrent con-jointement, en 1941, la premièreédition du Code national du bâtiment du Canada (CNBC).

DIVISION DES RECHERCHES SUR LES BÂTIMENTS

Après la publication du premier code,on a reconnu l’importance des misesà jour des codes du bâtiment pourqu’ils s’adaptent aux changementséconomiques et technologiques. De plus, la taille et la hauteur desbâtiments continuèrent de croîtregrâce à l’évolution de l’étude descharpentes et à l’arrivée sur lemarché de nouveaux matériaux etd’installations de chauffage et deventilation plus perfectionné. Ceschangements occasionèrent desquestions au sujet :

• de la propagation du feu à l’intérieur des bâtiments etentre les bâtiments,

• de la tenue de la charpente lors d’un incendie,

• de la tenue de la charpente sousdes charges importantes, commepar exemple, lors d’un séisme,

• du comportement des occupantsen situation d’urgence.

Ces considérations, ajoutées auxpressions des autorités provincialescompétentes en matière d’incendiequi souhaitaient voir davantaged’efforts consacrés à la recherche,menèrent à la création, en 1947, dela Division des recherches sur lebâtiment (DRB), qui deviendra parla suite l’Institut de recherche enconstruction (IRC).

La DRB fut également chargéed’apporter un soutien technique etadministratif au Comité associé du Code national du bâtiment duCanada (CACNB), mis sur pied en1948 pour veiller à l’élaboration du CNBC. En 1991, le CACNB et le

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Comité associé du Code national de prévention des incendies furentremplacé par un comité unique, laCommission canadienne des codesdu bâtiment et de prévention desincendies (CCCBPI).

La CCCBPI est un des nombreuxcomités qu’utilise le CNRC pourréunir les spécialistes du pays afinde mieux résoudre les questionsd’envergure nationale.

Le Code national du bâtiment du Canada 7

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LES RENVOIS AU CNBC DANS LE PRÉSENT DOCUMENT

Le Code national du bâtiment – Canada comporte 9 parties dontseulement deux traitent de la sécurité incendie dans les bâtiments :les parties 3 et 9.

La partie 3 s’applique à tous :

• les établissements de réunion,• les établissements de soins et de détention tels que les hôpitaux, les

centres d’hébergement et de détention,• les établissements industriels à risques très élevés,• les autres bâtiments de plus de trois étages ou de 600 m2 de superficie.

La partie 9 s’applique aux bâtiments de trois étages et moins ayant auplus 600 m2 de superficie, à l’exception des établissements énumérésci-dessus déjà couverts par la partie 3.

Le présent document traite essentiellement de la partie 3 du CNBC,mais fait à l’occasion des renvois à la partie 9.

Les objectifs de sécurité incendie fondamentaux du CNBC y sontexposés de même que la raison d’être des exigences concernant :

• le compartimentage,• l’indice de propagation de la flamme,• la détection des incendies • les moyens d’évacuation, et les alarmes,• les degrés de résistance au feu,• la séparation spatiale,• les systèmes d’extinction des incendies,• les moyens de lutte contre l’incendie.

Les renvois au Code sont indiqués comme suit ]3.2.2.26]. Les termessoulignés indiquent qu’il s’agit de termes officiels employés dans leCode et leur définition est entre guillemets.

Le présent document met l’accent sur l’utilisation du bois et des produits du bois dans tous les types de bâtiments, y compris ceux qui doivent être de construction incombustible.

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Au début des années 1970, la respon-sabilité de la mise en application desrèglements relatifs aux bâtimentsfut dévolue aux gouvernementsprovinciaux. Le Comité consultatifprovincial, constitué des représen-tants des services gouvernementauxcompétents, fut mis sur pied pourfaire en sorte que les préoccupationsdes provinces soient prises en comptedans l’élaboration du Code nationaldu bâtiment du Canada.

En 1990, ce comité fut remplacé parle Comité provincial-territorial desnormes de construction (CPTNC).Composé de cadres supérieurs, cecomité assure un engagementencore plus important des provincesà l’endroit du code modèle national.

LA NATIONAL FIRE PROTECTIONASSOCIATION

La première édition du CNBCétait en grande partie de sourcecanadienne bien que s’inspirantégalement de l’expérience améri-caine. Par la suite, l’élaboration du CNBC fut plus fortement influencée par les incendies auxÉtats-Unis, surtout à cause de laparticipation des responsables de la prévention incendie du Canadaaux activités de la National FireProtection Association (NFPA).

Cet organisme, dont le siège social setrouve aux États-Unis, joue un rôlede premier plan dans l’élaborationde codes et de normes, par le biaisd’enquêtes, d’analyses et de constatssur les incendies. Il publie aussi desnormes. La participation du Canadaaux activités de la NFPA remonte à 1912, au moment de la créationd’un comité canadien au sein de l’as-sociation. Par ailleurs, une récenteenquête menée conjointement par la NFPA et le CNRC relativement àl’incendie de l’immeuble résidentielForest Laneway Apartments àNorth York, en Ontario, témoigne del’excellente collaboration entre lesautorités compétentes américaineset canadiennes. (Figure 1.6)

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Après 1904, année de l’incendie de larue Bay à Toronto, les améliorationsapportées à la construction des bâti-ments et au matériel de lutte contrel’incendie semblèrent avoir réduit lafréquence des conflagrations qui

avaient détruit les quartiers du centre-ville. Les codes du bâtimenten vigueur au début du siècle recon-naissaient la nécessité de construiredes bâtiments à l’épreuve du feu et deprotéger les baies.

FIGURE 1.3

L’incendie duCocoanut Groveà Boston en1942 fit 492 victimes. Cetincendie eutune influenceimportantequant à l’adoption de nouveauxrèglements concernant les issues et les finisintérieurs.

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1.2 Les incendies qui ont contribué à l’évolution du Code

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Les améliorations subséquentes auxcodes du bâtiment s’inspirèrent del’expérience acquise par suite detragédies circonscrites. Les facteursen cause furent entre autres :

• une construction inappropriée,• un manque de moyens

d’évacuation,• des systèmes d’alarme

inadéquats ou inexistants.

L’INCENDIE DU COCOANUT GROVE

Le célèbre incendie de la boîte denuit Cocoanut Grove de Boston, en 1942, contribua fortement à sensibiliser le public.

Le soir de l’incendie, l’établisse-ment était surpeuplé. Près de 1 000personnes se trouvaient alors dansle bâtiment d’un étage alors que lesbars et les salons-bars ne pouvaientloger qu’environ 600 personnesassises. De plus, le nombre declients au Melody Lounge situé ausous-sol dépassait aussi la limitepermise.

Les murs et le plafond bas de cetétablissement étaient recouvertsd’un tissu de coton et décorés decocotiers artificiels inflammables.Vers 22 h, l’incendie se déclara aumoment où un aide-serveurchangeait une ampoule à proximitéd’un cocotier artificiel. Le feu sepropagea au-dessus de la tête desclients à une vitesse fulgurante. Enquelques secondes, les flammesobstruèrent la seule issue visible,un escalier situé à l’arrière dusalon-bar.

Les flammes atteignirent rapide-ment le plancher du rez-de-chaussée,traversèrent le plafond et envahirentchacune des pièces à une vitesse telle

que les gens n’eurent pas le tempsde réagir. La plupart tentèrent defuir par une porte tournante qui secoinça sous la pression.

Plusieurs autres portes quiauraient pu être utilisées pour l’évacuation se trouvaient alorsverrouillées ou camouflées. Au fur et à mesure que le bâtiment se remplissait de fumée, les gensfurent asphyxiés par les gaz nocifs;plusieurs périrent à leur table.L’incendie fit 492 victimes.

Les causes de cette tragédie sonttrès évidentes :

• l’établissement était surpeuplé,• les décorations étaient

extrêmement combustibles,• les issues étaient peu nombreuses,

mal éclairées, non identifiées,verrouillées ou bloquées,

• les portes des issues ne s’ouvraientpas dans le bon sens.

Une tragédie attribuable à descauses semblables eut lieu auKentucky en 1977. L’incendie duBeverly Hills Supper Club causa lamort de 164 personnes, ce qui en fitla pire catastrophe dans les annalesdes incendies aux États-Unis depuisl’événement du Cocoanut Grove.

LE CINÉMA LAURIER

Un autre grand incendie survenu àMontréal le 9 janvier 1927 fit moinsde victimes que celui du CocoanutGrove. Toutefois, toutes les victimessauf une avaient moins de 16 ans.

Au moment où l’incendie sedéclara, le cinéma Laurier étaitrempli à craquer. La caserne despompiers se trouvait juste del’autre côté de la rue de sorte que

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lorsque l’alarme retentit, les pompiers purent intervenir sur-le-champ. À leur arrivée, ils découvrirent avec horreur unamoncellement de corps dans undes escaliers étroits du balcon.

L’escalier abrupt, situé entre deuxmurs, était plus étroit à la base. Un des enfants avait visiblementtrébuché et fait tomber les autresenfants qui se précipitaient à sasuite vers la sortie. Pour fuir la

fumée, les enfants se ruèrent vers le bas de l’escalier de sorte que l’amoncellement grossit au pointd’obstruer complètement le passage.

Soixante-dix huit (78) enfantspérirent; 52 par asphyxie, 25 parécrasement et 1 des suites de sesbrûlures. Dans les 40 années quisuivirent, les enfants de la provincede Québec se virent interdire l’accèsaux cinémas.

FIGURE 1.4

Lors d’ unincendie au rez-de-chausséede l’hôtel de 22 étages con-sidéré commeétant « incom-bustible », lesgaz chaudsfurent conduitspar le systèmede ventilationjusqu’aux étagessupérieurs,forçant ainsi l’évacuation.

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INCENDIES TRAGIQUES D’HÔTELS

En 1946, trois grands incendiesd’hôtels aux États-Unis firent denombreuses victimes :

• l’hôtel LaSalle de Chicago,• l’hôtel Canfield de Dubuque,• l’hôtel Winecoff d’Atlanta.

Ces incendies firent ressortir lesproblèmes que posent les bâtimentsde grande hauteur et le comporte-ment imprévisible des gens en situation d’extrême urgence.

L’hôtel LaSalle était considérécomme étant à l’épreuve du feu. La charpente de cet édifice de 22étages était faite d’acier protégé etde béton armé, ses murs extérieursétaient en brique et ses cloisonsintérieures étaient faites de tuilescreuses de 3 pouces d’épaisseurrecouvertes de plâtre. Il comptaitaussi trois cages d’escalier incom-bustibles, qui ne donnaient cepen-dant pas directement sur l’extérieurau niveau du rez-de-chaussée.

C’est en juin 1946 que les faiblessesde l’édifice devinrent évidenteslorsqu’un incendie se déclara dansle salon-bar du rez-de-chaussée. La ventilation du salon fut alorsrefoulée directement dans la caged’ascenseur, acheminant rapide-ment les gaz chauds aux étagessupérieurs. Le foyer et la mezzanineétaient décorés de lambris de noyeret donnaient directement sur unecage d’escalier menant aux étagessupérieurs. De plus, les portes deschambres étaient surmontées d’impostes dont plusieurs étaientouvertes au moment de l’incendie.

La réaction des occupants constituel’un des aspects troublants de cettetragédie. En effet, plusieurs setuèrent en sautant des fenêtres ou enessayant de s’échapper au moyen dedraps noués. Des réactions similairesse sont manifestées lors d’incendiesultérieurs, dont celui de l’hôtelTaeyonkak à Séoul en Corée du Sud,en 1971.

FIGURE 1.5

Le chalumeaud’un soudeurmit le feu àl’isolant com-bustible dans le sous-sol del’immeuble CILà Montréal, en1962.

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BanqueFoyer

Boutiques5

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Ramps

7 8Stationnement

StationnementStationnement

Stationnement

Entreposage

Restaurants

Nord Sud

Élévation partielle schématique. Les endroits touchés par l’incendie sont indiqués en foncé.

1. Ascenseurs2. Puits technique Est3. Ascenseur de Trust Co.4. Salle de mécanique à

l’origine de l’incendie5. Escalier mécanique6. Escalier7. Ascenseur de service8. Escalier de service

La fumée produite par la combustion de l’isolant combustible des canalisations et des conduits dans un puits technique entraîna l’évacuation forcée des 3 000 occupants de cet immeuble de 36 étages. L’incendie fut confiné au puits technique et ne dépassa pas le quatrième étage.

Source : NFPA Quarterly - Octobre 1963

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Dans le cas des hôtels Canfield etWinecoff, l’absence de comparti-mentage contribua à accélérer lapropagation de la fumée, de lachaleur et des flammes dans lescages d’escaliers ouvertes et à travers les impostes ouvertes deschambres. Une autre cause impor-tante est imputable au retardimportant à alerter les occupants.

À l’hôtel Winecoff, où 122 personnespérirent, il n’y avait aucun systèmed’alarme automatique. L’incendieaurait fait rage pendant au moinsune demi-heure avant que le servicedes incendies ne soit alerté.

D’autres incendies d’hôtels plusrécents se sont aussi soldés par le décès d’un certain nombre d’occupants, notamment :

• le MGM Grand Hotel à LasVegas en 1980 (84 morts),

• l’hôtel Dupont Plaza à San Juan,Puerto Rico en 1986 (96 morts).

Dans les deux cas, les incendies sesont déclarés aux étages inférieurs,dans ou à proximité des casinos. Lesrapports d’enquête ont révélé quel’insuffisance de gicleurs et desouvertures de plancher non pro-tégées avaient contribué à la propa-gation des flammes et de la fuméevers les étages supérieurs.

INCENDIES DANS LES BÂTIMENTSDE GRANDE HAUTEUR

Vers la fin des années 1960 et audébut des années 1970, les bâtimentsde grande hauteur devinrent laprincipale source de préoccupation.

Bien qu’étant habituellementincombustibles, ces constructions

présentaient certaines lacunes deconception, principalement auniveau des puits verticaux destinésà loger les services tels que lesascenseurs, les escaliers, les tuyau-teries, les conduits de ventilation et les câbles électriques.

Ces puits sont soumis à l’« effetcheminée ». Ainsi, par temps froid,le chauffage du bâtiment aspirel’air aux niveaux inférieurs dubâtiment et le refoule aux niveauxsupérieurs. Le mouvement ascen-dant naturel de l’air chaud estcausé par la différence de pressionrésultant des écarts de températureaux extrémités supérieure etinférieure du bâtiment.

De plus, les bâtiments de grandehauteur abritent un plus grandnombre de personnes qui doiventfranchir un très long parcours d’évacuation. Des études effectuéespar le CNRC et le U.S. NationalBureau of Standards (maintenantle National Institute of Standardsand Technology) démontrent quel’évacuation des bâtiments degrande hauteur peut prendrejusqu’à deux heures.

L’incendie de l’édifice CIL àMontréal en décembre 1962 illustrebien les risques de catastropheinhérents aux bâtiments de grandehauteur.

Dans la matinée, vers 10 h, dessoudeurs travaillant sur des con-duits de ventilation dans une airede service du deuxième sous-solmirent accidentellement le feu à des canalisations combustibles ou au revêtement des conduits.L’incendie mineur se propagearapidement en montant à cause

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de l’effet cheminée du puits tech-nique, et la fumée commença à se propager dans l’ensemble de l’édifice au fur et à mesure que le feu consumait l’isolant et lesrevêtements combustibles situésdans le puit.

Le système d’alarme, qui s’était fait entendre dans tout le bâtimentà un moment donné, s’est avéréinsuffisant. L’évacuation futretardée parce que les chefs d’étagese trouvant loin de la source de l’incendie essayaient d’évaluer lasituation.

Les employés furent finalementavertis de quitter le bâtiment.L’évacuation quasi simultanée de tous les étages provoqua l’en-gorgement des escaliers qui se remplirent rapidement de fumée.En plus, l’évacuation se fit dans lanoirceur, car il n’y avait pas d’é-clairage de secours. Heureusement,il n’y eut aucune victime.

D’autres incendies dans des bâti-ments de grande hauteur firent lamanchette et se terminèrent defaçon plus tragique.

L’incendie du restaurant Dale’sPenthouse à Montgomery enAlabama fit 25 victimes. Bien quecet édifice n’ait eu que 10 étages, leséchelles des pompiers ne purentatteindre les clients du restaurantsitué au dernier étage.

Un autre incendie au Rault Centerà la Nouvelle-Orléans en Louisiannefit six victimes. Cinq clientes dusalon de beauté du 15e étage se trouvèrent emprisonnées, tandisqu’un homme fut asphyxié par lafumée dans un ascenseur. Là encore,

l’incendie se déclara sur un étage setrouvant hors de la portée deséchelles des pompiers.

L’incendie de la tour d’habitationForest Laneway à North York enOntario fit à son tour six victimesdont le décès serait attribuable àl’effet cheminée. En effet, l’incendiese déclara et fut circonscrit aucinquième étage, pourtant toutesles victimes furent découvertes au-dessus du 20e étage. (Figure 1.6)

Les bâtiments de grande hauteurrestent controversés même de nosjours. Une question reste toujoursd’actualité : « Qui penserait con-struire un bâtiment de plus de 500 pieds de longueur, abritantplusieurs milliers de personnes etdont les issues se trouveraient àune seule extrémité ? » .

Le CNBC cite d’importants travauxd’avant-garde effectués par l’Institutde recherche en construction (IRC)ayant permis d’élaborer des exigencesdétaillées concernant l’évacuation dela fumée. Bien qu’il soit admis queces mesures de contrôle de la fuméesoient parfois difficiles à appliquer,ces travaux de recherche ont permisde mieux comprendre les mécanismesde propagation de la fumée dans lesbâtiments de grande hauteur.

EXPÉRIENCE ACQUISE

Entre les années 1950 et le débutdes années 1970, de nombreuxincendies tragiques mettant encause des hôpitaux, des écoles et des centres d’hébergement ont faitprendre conscience du dangerpotentiel que présentent ce genred’établissements. Les hôpitaux ont

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été et restent encore particulière-ment vulnérables en raison des difficultés que pose l’évacuation desmalades. En outre, dans plusieurscas, les bâtiments dataient deplusieurs années et comportaientdes puits verticaux, des cages

d’escaliers et des corridors non fermés. En plus, ils n’avaient nigicleurs ni systèmes automatiquesde détection et d’alarme.

L’expérience acquise au fil des ans apermis d’améliorer les codes du

FIGURE 1.6

Des incendiesrécents continuent de rappeler les risques d’incendieinhérents auxbâtiments de grande hauteur.

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bâtiment. Au Canada comme auxÉtats-Unis, les règlements furentmodifiés et étendus afin de prévenirla récurrence de telles tragédies.Ces modifications comprennententre autres :

• l’utilisation obligatoire dematériaux incombustibles pourcertains types de bâtiments,

• l’imposition de limites d’inflam-mabilité des matériaux,

• la mise en application du concept du compartimentage,

• l’établissement d’exigences pour les systèmes d’alarme et les systèmes de détection desincendies,

• l’amélioration des moyens d’évacuation.

Un grand nombre de vieux bâti-ments transgressaient plusieurs desprincipes de sécurité incendie quifont maintenant partie intégrantedu CNBC. Ces principes sontexpliqués en détail au chapitre 3.

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Autrefois préparé à l’interne, leprocessus d’élaboration du Codenational du bâtiment – Canada(CNBC) et de ses documents con-nexes est devenu très accessible cesdernières années et permet à denombreux secteurs du domaine dela construction de s’exprimer.

Pour la rédaction de l’édition de1995 du Code, l’ex-Comité associé du Code national du bâtiment et leComité associé du Code national deprévention des incendies ont étéfusionnés, en 1991, créant ainsi la

Commission canadienne des codesdu bâtiment et de prévention desincendies (CCCBPI).

La Commission se compose de 30 à35 citoyens experts en construction.Elle donne des conseils en matièrede politiques à de nombreux comitéspermanents qui étudient les aspectstechniques des parties du CNBC.Elle reçoit aussi des directives surles questions touchant le CNBCdes autorités provinciales et territo-riales par l’entremise du Comitéprovincial-territorial des normes de construction (CPTNC).

TABLEAU 1.1

Comité permanent de protectionincendie de la CCCBPI

Évolution du CNBC 17

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1.3 Évolution du CNBC

Intérêt Nombre minimum Provenance défendu de membres des membres

Organisme

Hauts fonctionnaires 3 Organismes de réglementation provinciaux, bâtiment territoriaux et municipauxHauts fonctionnaires 2 Personnel des prévôts des incendies ou incendie des commissaires aux incendies, services

d’incendie municipaux (chefs ou officiers chargés de la prévention)

Agences fédérales char- 1 Agences fédéralesgées de l’application desrèglements du bâtimentTotal 6IndustriePropriétaires de 1 Propriétaires de bâtiments ou promoteurs bâtiments ou compétents en matière de technique et promoteurs de coûtsDirecteurs de construction 1 Directeurs de construction ou entrepreneurs ou entrepreneurs en construction possédant des connaissancesen construction des matériaux et des méthodes de constructionManufacturiers, fabricants 4 Intérêt particulier à l’endroit des matériauxou leurs associationsTotal 6GénéralArchitectes 2 Au moins un du secteur privéIngénieurs 2 Au moins un du secteur privéRecherche et essais 2 Agences d’essai et d’inspection, y compris

laboratoires provinciaux et municipauxTotal 6Total général 18

Source : Lignes de conduite de la CCCBPI 1992.

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Grâce aux efforts de la CCCBPI et de l’IRC le Code national dubâtiment – Canada constitue lefondement de la plupart des règle-ments provinciaux et municipauxrégissant le bâtiment au Canada. LeCNBC a démontré la validité de ladémarche par consensus qui présideà son élaboration et à son évolution.

Le CNBC n’est pas un documentfédéral produit par le Conseilnational de recherches du Canada(CNRC). Par contre le CNRC en estl’éditeur et il en détient les droitsd’auteur. Le CNBC est un code modèle national et son contenu est de la seule responsabilité de la CCCBPI.

COMITÉS PERMANENTS DE LA CCCBPI

De 1990 à 1995, il y avait neufcomités permanents actifs. La composition de ces comités estdéfinie d’après une grille de sélection conçue par un comité des candidatures de la CCCBPI.

Chaque grille vise à faciliter lerecrutement d’experts provenant de tous les grands secteurs de l’industrie de la construction. Lecomité des candidatures s’efforce de faire en sorte que les membreschoisis soient représentatifs des différentes régions du pays afin que le CNBC soit vraiment un document d’envergure nationale(voir tableau 1.1).

Les membres des comités perma-nents sont nommés sur la base deleurs connaissances et de leurintérêt professionnel et non pas àtitre de représentants d’une indus-trie, d’une association ou d’un

groupe d’intérêt en particulier, cequi permet d’assurer l’objectivité et la neutralité des discussions. Enoutre, ils ne sont pas rémunérés;seuls leurs frais de déplacementleur sont remboursés.

Il arrive fréquemment que lescomités permanents mettent surpied des groupes de travail pour les aider à évaluer des questions qui exigent des connaissances spécialisées. Très souvent, des modifications sont apportées auCode par suite des recommanda-tions contenues dans les rapports de ces groupes de travail.

Ainsi, lorsqu’est venu le temps demettre le CNBC à jour en prévisionde la rédaction de l’édition 1995, un groupe de travail formé pourétudier l’utilisation des systèmes de gicleurs automatiques a proposédes changements importants quiont été apportés dans le CNBCde 1995.

Plus de 250 personnes ont collaboréà la préparation du CNBC de 1995,ce qui représente des coûts person-nels évalués à plus de 6 millions dedollars. Les personnes qui croientavoir les connaissances vouluespour apporter une contributionquelconque sont invitées à commu-niquer avec le secrétaire de laCommission (voir le répertoire desadresses en annexe).

CENTRE CANADIEN DES CODES

L’efficacité des comités du Codedépend de l’apport de ses membreset également du soutien techniqueet logistique qu’ils reçoivent. Laprincipale responsabilité du Centrecanadien des codes (anciennement

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la section des Codes de l’IRC) est defournir ce soutien. Le Centre veilleà ce que les comités reçoivent toutesles informations nécessaires pourpermettre la prise de décisionséclairées. Il coordonne la contribu-tion des sections de recherche del’IRC telles que le Laboratoire de l’acoustique et le Laboratoirenational de l’incendie, et celle desautres sources d’expertise. Lescomités s’en remettent égalementau personnel technique du Centrepour l’exécution des tâches suivantes :

• l’examen des résultats desenquêtes publiques,

• la rédaction des révisions proposées au Code,

• la rédaction des nouvelles exigences du Code,

• l’examen des commentaires dupublic à propos des modificationsproposées.

Ce partage des responsabilités permet une utilisation judicieusedu temps de la Commission etassure aussi l’uniformité dans larédaction collective des ébauchesdes documents. Toutefois, laCommission reste entièrementresponsable du contenu techniquedu Code.

Le Centre des codes assure les ser-vices de secrétariat de la Commission.Il rédige les ordres du jour et lesprocès-verbaux et s’occupe égalementde la révision, de la traduction et del’impression des documents.

CYCLES DE MODIFICATION DUCODE ET CONSULTATIONSPUBLIQUES

Le CNBC et ses documents connexes,notamment le Code national deprévention des incendies – Canadaet le Code canadien de la plomberie,sont publiés tous les cinq ans. Aucours de cet intervalle, le publiccanadien a de multiples occasions departiciper au processus de révision.

La correspondance est le meilleurmoyen de communiquer avec lescomités. Quiconque éprouve des difficultés à mettre en applicationles exigences du CNBC peut eninformer par écrit le secrétaire dela CCCBPI.

Il est important d’expliquer clairement la nature du problème et de proposer des modificationsdétaillées de façon que le personnelet les comités puissent les évalueradéquatement. À moins qu’il nes’agisse d’une question relativementsimple à laquelle le personnel peutdonner suite, les lettres sont achemi-nées au comité approprié, et le correspondant est ensuite informédes décisions prises par ce comité.

Le public est également invité à assister aux réunions commeobservateur ou participant, à condition toutefois de respecter les procédures établies. Les observa-teurs ne peuvent pas prendre part à une discussion. Par contre, lesparticipants peuvent présenter un exposé et répondre aux questionsdu comité. Le ou la président-e seréserve le droit d’inviter les partici-pants selon la pertinence du sujet àl’étude.

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Le moyen de consultation du publicle plus général est le processus d’examen public. Les modificationsproposées au Code sont publiées aumoins deux fois au cours du cyclequinquennal de révision, et le public est alors invité à présenterses commentaires. Ce processus estprimordial en ce qu’il permet laparticipation de toutes les person-nes qui ont des changements à proposer et contribue à étendre l’expertise des comités.

Pendant chaque cycle, les comitésreçoivent et étudient une multitudede commentaires. Une modificationproposée peut être approuvée tellequelle, être remaniée et représentéeau public pour commentaires ouencore être rejetée. Les personnesqui soumettent des commentairessont informées des décisions descomités.

RAPPORT ENTRE LE CNBCET LE CNPIC

Le Code national du bâtiment –Canada (CNBC) et le Code national de prévention desincendies – Canada (CNPIC) ontété élaborés dans une optique decomplémentarité. Le rapport entreles deux documents devient plusévident lorsqu’on compare leursobjectifs respectifs.

Le CNBC établit des normes minimales concernant la santé et la sécurité des occupants des nouveaux bâtiments. Il vise aussila modification des bâtiments exis-tants, y compris les changementsd’usage des bâtiments.

Le CNBC n’est pas rétroactif, c’est-à-dire qu’un bâtiment construitconformément à l’édition du CNBCen vigueur au moment de sa con-struction n’est pas systématiquementtenu de se conformer aux exigencesde l’édition suivante du Code. Eneffet, ce bâtiment devra se con-former aux nouveaux règlementsuniquement s’il devait subir unchangement d’usage ou d’autresmodifications visées par le nouveauCNBC en vigueur.

En 1993, le CNRC a publié desLignes directrices pour l’applica-tion aux bâtiments existants de la partie 3 du Code national dubâtiment. Ce document expliquel’intention des exigences du CNBCet les circonstances dans lesquelleselles s’appliquent aux bâtimentsexistants.

Un grand nombre des bâtimentscanadiens existants ont été construitsavant la mise en vigueur de codesmodernes du bâtiment. La rénovationde ces bâtiments présente un défi de taille parce que la nécessité derespecter les exigences du Code peutentraîner des coûts très élevés.

Pour que les rénovations puissentse faire à un coût raisonnable, les autorités compétentes peuventparfois faire des compromis ourecommander des solutions derechange qui assureront un niveaude sécurité équivalent. Ce processusincite les autorités à évaluer l’esprit et l’objectif des exigences du Code, ce qui aura une incidencedirecte sur l’évaluation des exi-gences pour les bâtiments neufs.

20 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Pour leur part, les exigences duCNPIC visent à assurer le respectdu niveau de sécurité prévu initialement par le CNBC. À cet égard, il réglemente :

• la conduite des activités pou-vant être la cause d’incendies,

• l’entretien du matériel de sécurité incendie et les moyensd’évacuation,

• les limites applicables au contenu du bâtiment, y comprisl’entreposage et la manutentionde matières dangereuses,

• l’élaboration de plans de sécurité incendie.

Les révisions importantes con-tenues dans l’édition 1995 duCNPIC portent sur les conditionsd’entreposage intérieur et extérieurde divers produits et sur la protec-tion des procédés de manutentiondes matières dangereuses.

Le CNPIC a un effet rétroactif en cequi concerne les systèmes d’alarmeincendie, les colonnes montantes etles systèmes de gicleurs automa-tiques. L’édition 1990 a été réviséede manière à préciser que de telssystèmes « doivent être installésdans tous les bâtiments, où exigé eten conformité avec les exigences duCode national du bâtiment –Canada. »

Lorsque cela est exigé, cette mesurepermet de s’assurer que tous lesbâtiments sont suffisamment pro-tégés contre les risques d’incendie,au même titre que les bâtimentsneufs, conformément au CNBC.Elle ne s’applique pas aux autresdispositifs de protection tels que les mesures de contrôle de la fuméeou les ascenseurs à l’usage des pom-piers. Le CNPIC permet égalementde faire en sorte que les changementsd’usage n’accroissent pas le niveau derisque au-delà des limites permisespar les systèmes de protectionincendie d’origine.

Le CNBC et le CNPIC sont rédigésde manière à minimiser les risquesde contradiction entre eux. Ils sontcomplémentaires : le CNPIC prendla relève du CNBC à compter de lamise en service du bâtiment. Deplus, il est possible d’accroître lasécurité des vieilles constructionsqui ne sont pas conformes auxnormes de sécurité incendie d’au-jourd’hui grâce aux exigences duCNPIC.

Il importe que les agents respon-sables des bâtiments et de la protec-tion incendie connaissent bien lesdeux codes. Cela leur permettra deprendre en compte tous les risquesd’incendie connus et de veiller à cequ’un niveau satisfaisant de sécuritéincendie soit atteint.

Évolution du CNBC 21

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Dans le CNBC, la Commission cana-dienne des codes du bâtiment et deprotection des incendies (CCCBPI)s’éloigne des exigences prescriptivesen faveur de l’adoption de critèresaxés sur les objectifs.

Les exigences prescriptives précisentexactement le type de matériaux etd’ensembles pouvant être utilisésselon les circonstances. Cela com-plique le choix de solutions derechange parce que les agentschargés de faire appliquer le Codeignorent la raison de ces exigences.

Par contre, les exigences de perfor-mance fixent des objectifs devantêtre respectés pour atteindre unniveau de sécurité donné. Cetteméthode permet plus de souplesseparce que les autorités peuvent

évaluer la solution proposée par le concepteur en fonction de cesobjectifs. Le CNBC de 1995 contientencore un grand nombres d’exigencesprescriptives, mais la tendance iravers l’adoption de critères axés sur la performance.

Le choix de la conception axée sur les objectifs facilitera la venue sur lemarché de matériaux, de systèmes etde procédés nouveaux. Les personneschargées de l’évaluation de solutionsproposées pourront les mesurer ens’appuyant sur des exigences duCNBC dont l’esprit sera clairementdéfini. Cette évaluation sera aussifacilitée grâce à l’apport du Centrecanadien de matériaux de construc-tion (CCMC). Le Centre relève del’IRC et participe directement auprocessus d’élaboration du CNBC.

Plan stratégique de la CCCBPI et codes axés sur les objectifs 23

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1.4 Plan stratégique de la CCCBPI et codes axés sur les objectifs

CCMC

Le Centre canadien de matériaux de construction (CCMC), du CNRCà Ottawa, offre un service d’évaluation et de répertoire nationalpour les produits nouveaux ou non homologués. Les fabricants peuvent faire éprouver leurs produits par un laboratoire d’essaiaccrédité pour en assurer la conformité aux critères d’une directived’évaluation particulière du CCMC, lorsqu’il existe une norme pertinente, ou d’un guide technique du CCMC, s’il s’agit de nou-veaux produits pour lesquels il n’existe pas de normes. Les produitsvisés par un programme d’homologation reconnu par le Conseilcanadien des normes ne font pas l’objet d’une évaluation du CCMC.

Le CCMC publie et diffuse des répertoires et des évaluations dans des volumes distincts. Les répertoires sont renouvelés chaqueannée et révisés au moins tous les trois ans. Ces révisions portentsur les programmes de contrôle de la qualité en usine, les direc-tives de mise en œuvre et d’entretien, les garanties offertes, ainsique sur l’identification et la tenue du produit. Toutefois, le CCMCne fait pas d’inspections continues en usine ni de contrôles d’assu-rance de la qualité.

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Pendant les deux dernières annéesdu cycle quinquennal de révision duCode, la CCCBPI a émis certainesréserves à propos de plusieursenjeux ayant une incidence surl’avenir des codes modèles auCanada, notamment :

• le commerce international et sesrépercussions sur les fabricants etles organismes de réglementation,

• la nécessité d’accroître la portéedes codes pour y inclure différentsfacteurs dont les questions environnementales et d’autresquestions sociales, ainsi que lesconsidérations touchant la miseen service et le cycle de vie,

• nécessité de restreindre le codeaux questions fondamentales de santé et de sécurité et à lasuffisance structurale,

• la complexité accrue des codes,• l’incidence des codes sur

l’augmentation des coûts pour l’industrie et le public.

En 1995, la CCCBPI a approuvé unplan stratégique en vue de répondreaux besoins des Canadiens enmatière de règlements régissant les bâtiments et les incendies.

Six buts principaux découlent duplan stratégique, à savoir, en ordrede priorité :

• But 1. Élaborer des codesnationaux modèles répondantaux besoins de tous les utilisa-teurs des codes au Canada.

• But 2. Faire adopter sans modifi-cation, par toutes les autoritéscompétentes au Canada, les codesnationaux modèles les plusrécents.

• But 3. Parvenir à une interpré-tation et une compréhension uniformes des exigences descodes partout au Canada.

• But 4. Mettre au point un systèmed’élaboration des codes qui soit àla fois évolutif, objectif, et efficace.

• But 5. Consolider le rôle de laCommission.

• But 6. Être, dans une grandemesure, financièrement autonome.

La Commission a établi que pourl’aider à atteindre le premier but,un objectif important serait que « tous les codes modèles soient à jour,faciles à comprendre, justifiables,logiques, souples, et coordonnés ».Pour réaliser cet objectif, elle a parailleurs convenu « qu’une structurede codes axés sur les objectifs etrépondant aux besoins des utilisa-teurs » serait mis en place pour l’an 2001.

Depuis le début de 1996, un groupede travail responsable des code axéssur les objectifs travaille à l’élabora-tion d’un plan qui permettra de con-vertir les codes modèles nationauxdans un cadre axé sur les objectifs.

Pour mener à bien cette initiative,tous les comités permanents actuelsconcentrent dorénavant leurs activités uniquement sur l’étude desquestions susceptibles d’avoir desincidences considérables sur le planéconomique ou sécuritaire. Le caséchéant, des modifications au CNBCde 1995 pourront être envisagées.

La nouvelle structure des comitéspermanents élaborée par le groupe detravail est en place depuis l’automnede 1996. Le but poursuivi est de produire pour 1998 un ensemble dedocuments de base qui s’inspirerontde l’esprit des codes actuels (1995) etqui établiront les grands objectifs et sous-objectifs du Code. En 2001, laCommission prévoit que le code axésur les objectifs sera terminé et précisera les exigences fonctionnelles

24 La sécurité incendie dans les bâtiments

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et les diverses solutions approuvéesqui comporteront des solutions pre-scriptives ou des solutions de perfor-mance, selon le cas (voir encadré).

Les lecteurs qui désirent plus d’information sur les travaux de laCCCBPI concernant le code axé surles objectifs, peuvent obtenir lesdocuments ci-après du secrétariatde la Commission :

BÂTIR L’AVENIR : Plan stratégiquede la Commission canadienne descodes du bâtiment et de préventiondes incendies 1995-2000

Mesures possibles de mise en œuvredu plan stratégique de la CCCBPI

Les codes axés sur les objectifs : Unenouvelle approche pour le Canada

Plan stratégique de la CCCBPI et codes axés sur les objectifs 25

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Glossaire (partiel)

Code axé sur les objectifs — Code dont la structure est fondée sur unehiérarchie d’objectifs et de sous-objectifs.

Objectif — Énoncé des résultats que la conformité à un code ou à unepartie de celui-ci devrait permettre d’obtenir.

Sous-objectif — Objectif appartenant à un groupe d’objectifs dont laréalisation permet ultimement d’atteindre un objectif d’un niveauhiérarchique plus élevé.

Exigence fonctionnelle — Sous-objectif détaillé au plus haut niveaude la hiérarchie pouvant supporter un objectif exprimé en termesquantitatifs.

Solution approuvée — Énoncé d’un ou de plusieurs moyens jugéscomme satisfaisant à une exigence fonctionnelle ou à un objectif deniveau plus élevé. Une telle solution peut prendre la forme soit d’unesolution prescriptive soit d’une solution de performance.

Solution prescriptive — Énoncé précis des éléments du bâtiment(matériaux, composants, ensembles, systèmes ou équipements) pouvantêtre utilisés, ou la méthode pour satisfaire à une exigence fonctionnelle.

Solution de performance — Énoncé de la performance que doit présenterun élément du bâtiment (matériau, composant, ensemble, système ouéquipement) ou une méthode pour satisfaire à une exigence fonctionnelle.Une solution de performance précise quel est l’aspect de la performancede l’élément qui est établi, quelles sont les méthodes utilisées pourmesurer la performance et quels sont les critères utilisés pour évaluer le succès ou l’échec.Source : Les codes axés sur les objectifs ; Une nouvelle approche pour le Canada, CNRC, Institut de recherche en construction, Ottawa, février 1996

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26 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreLe Code national du bâtiment du Canada est un code du bâtimentmodèle dont la réputation n’est plus à faire. Ses origines sont pro-fondément ancrées dans l’histoire et la culture canadiennes ettraduisent la nécessité de loger la population croissante en toutesécurité et à un coût abordable.

Des événements historiques ont contribué à façonner bon nombre des exigences du CNBC touchant la santé et la sécurité.

Partout dans la monde, la tendance favorise l’élaboration de codesdont les exigences sont axées sur la performance. Le CNBC devraitdevenir un code axé sur les objectifs d’ici l’an 2001. Cette approchefavorisera la mise en œuvre de différentes méthodes de conception et de construction dans la mesure où elles respecteront les objectifsclairement définis. Le code continuera de définir des solutions prescriptives qui s’harmoniseront avec ces objectifs.

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2Le bois et laconstruction2.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

2.2 Systèmes structuraux en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Construction à ossature de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Construction en gros bois d’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

2.3 Le bois dans les bâtiments incombustibles . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Fourrure de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Coupe-feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Toits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Châssis et cadres de fenêtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Parements et bordures d’avant-toit combustibles . . . . . . . . . . . . . . . 43

Menuiseries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Éléments de plancher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Cloisons en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Escaliers et espaces de rangement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Finis à bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

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Le bois est l’un des plus anciensmatériaux de construction. Outresa grande disponibilité, il possèded’autres qualités fondamentales :

• il est une ressource renouvelable,• il est très résistant en traction

comme en compression (plusrésistant que l’acier à poids égal),

• il se travaille aisément à l’aided’outils simples,

• il est extrêmement polyvalent,• il procure une chaleur et une

apparence incomparables.

Le bois possède une autre propriétéintrinsèque : il brûle.

Certaines des conflagrations surve-nues au siècle dernier ont incité leslégislateurs à limiter l’utilisationdes constructions à ossature de bois et à favoriser les constructions incom-bustibles en brique ou en pierre.Toutefois, comme J. Grove Smith lementionnait en 1918 dans son rapportFire Waste in Canada présenté à laCommission of Conservation :

Les bâtiments types dits à « l’épreuve du feu », dont lesplanchers, le toit et les murs sont à peine incombustibles nepeuvent contrôler une conflagra-tion plus efficacement qu’un bâtiment de brique ordinairepourvu d’un bon toit. La confla-gration se déplace latéralementde sorte que le bâtiment soi-disantà l’épreuve du feu agit ni plus ni moins comme une caisse quimaintient le combustible en placepour lui permettre de brûler plus librement. Le contenu d’un

bâtiment constitue habituellementl’essentiel de la perte matérielle,et l’expérience démontre qu’aucunbâtiment ne résiste à la chaleurdégagée par la combustion d’unegrande quantité de marchandise.

Les premiers règlements sur la construction visaient à protéger les biens matériels pour des raisonsstrictement économiques. Les propriétaires désiraient protégerleur investissement contre le feuprovenant des propriétés voisines.Cette préoccupation devint plusimpérieuse au fur et à mesure que les bâtiments gagnaient en hauteur. La pensée de voir un édifice de la taille de l’Empire State Building s’effondrer sur lesbâtiments avoisinants avait effec-tivement de quoi provoquer desinquiétudes.

Au début, les règlements s’intéres-saient d’abord et avant tout à latenue structurale au feu. Par lasuite, ils firent de la sécurité desoccupants et des pompiers un objectif primordial.

Même les matériaux qui n’ali-mentent pas le feu ne peuventgarantir la sécurité d’un bâtiment.L’acier, par exemple, perd rapide-ment de sa résistance sous l’effet de la chaleur et sa limite élastiquediminue de façon sensible au fur et à mesure que sa températures’élève, mettant ainsi en danger la stabilité de la structure (voir figure 2.1). Un système traditionnelde poutres à treillis en acier cèdeaprès 10 minutes dans des conditions normales d’essai d’exposition au feu,

Les structuresen bois peuventêtre réaliséesavec une grandediversité decomposants

Informations générales 29

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2.1 Informations générales

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tandis qu’un plancher fait de solivesen bois peut résister jusqu’à 15 min-utes.

Même le béton armé n’est pas àl’épreuve du feu. Bien que des char-pentes de béton armé ne se soientpas souvent effondrées, le bétonéclate sous l’effet de la chaleurexposant ainsi l’armature et affai-blissant les éléments structuraux.

Par conséquent, il n’y a pas de bâti-ments absolument à l’épreuve dufeu. Les incendies se déclarent dansn’importe quel type de structure.Par contre, leur gravité dépend dela capacité de la construction :

• de confiner l’incendie,• d’en limiter les effets sur la

charpente,• de contrôler la propagation de

la fumée et des gaz.

Dans une certaine mesure, n’im-porte quel type de constructionpeut être conçu de façon à limiterles effets du feu pour donner auxoccupants le temps d’évacuer lebâtiment et aux pompiers celuid’atteindre sans danger le siège de l’incendie.

La sécurité des occupants dépendégalement d’autres facteurs, notam-ment des moyens de détection et d’évacuation et de la disponibilitéde systèmes automatiques de luttecontre l’incendie, comme lesgicleurs automatiques. Ces conceptsforment la base du CNBC et sonttraités plus en détail au chapitre 3.

Le présent chapitre traite des typesde charpentes en bois les plusfréquemment utilisés au Canada et de l’utilisation du bois dans lesbâtiments incombustibles.

FIGURE 2.1

L’acier subitune perte derésistance àchaud

30 La sécurité incendie dans les bâtiments

1,0

0,8

0,6

0,4

0,2

200 400 600

Température en ˚C

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˚C

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20 ˚

C

800 1000

Coefficient de perte d’élasticité

Module d’élasticité

Source : Fire Engineering Design Guide, University of Canterbury, Nouvelle-Zélande, 1994

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Les systèmes structuraux en bois se divisent en deux catégories : lesconstructions à ossature de bois et lesconstructions en gros bois d’œuvre.

Ces deux types de construction sonttrès différents sous le rapport :

• des dimensions des éléments debois,

• des méthodes de montage,• des exigences de combinaison à

d’autres matériaux permettantd’assurer les conditions de sécu-rité incendie.

Le type de construction autorisé,que ce soit à ossature de bois, engros bois d’œuvre ou incombustible,dépend de la taille et de l’usage dubâtiment. Le chapitre 4 explique le

classement des bâtiments en fonc-tion de l’usage, de la hauteur et del’aire.

CONSTRUCTION À OSSATURE DE BOIS

La plupart des maisons au Canadasont à ossature de bois. Ce type deconstruction utilise des éléments de bois de 38 mm d’épaisseur en profondeurs de 89 à 286 mm et àespacements maximum de 600 mmentre axes.

La construction à ossature de boisest habituellement régie par la partie 9 du CNBC, Maisons et petitsbâtiments. Cependant, elle estautorisée aussi dans les bâtiments

FIGURE 2.2

Construction à ossature de bois

Systèmes structuraux en bois 31

2

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2.2 Systèmes structuraux en bois

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pour lesquels une construction com-bustible est permise en vertu de lapartie 3 du Code.

Dans le dernier cas, les tableaux deportées de la partie 9 du CNBC nepeuvent être utilisés, parce que lapartie 3 stipule que les calculsdoivent se faire en conformité desexigences de la partie 4, Règles decalcul. Or la partie 4 précise que lesouvrages en bois doivent respecterla norme CSA O86.1 de l’Associationcanadienne de normalisation,Règles de calcul aux états limitesdes charpentes en bois. Le manuelde calcul des charpentes en bois duConseil canadien du bois contient à cet égard des méthodes et destableaux de calcul.

Les tableaux de portées de la partie 9sont calculés à partir de critères quireposent sur l’expérience de plusieursannées.

[A-9.23.4.2.]2)] Dans l’édition 1990du CNBC, des limites de vibrationont été ajoutées aux limites de résis-tance et de flèche établies dans lestableaux de portées. Le contrôle desvibrations est basé sur l’ensembleformant plancher et tient comptedu support de revêtement et de l’encollage. Il a été établi pourprévenir l’effet de ressort. Les limites de vibration doivent êtrerespectées pour tous les planchersdes bâtiments régis par la partie 9du CNBC.

FIGURE 2.3

Construction en gros boisd’œuvre

32 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Dans l’édition de 1995 du CNBC,d’autres tableaux ont été ajoutés ouélargis pour s’appliquer à une plusgrande diversité de construction.

Bien que la charpente d’un bâtimentmoderne à ossature de bois puisseêtre totalement en bois, des finis deprotection tels que les plaques deplâtre peuvent, s’il y a lieu, êtreposées contre l’ossature pouraccroître sa résistance au feu.

Le degré de résistance au feudésigne le temps qu’un ensembleoppose au passage de la chaleur et de la flamme (voir le chapitre 5).Grâce à l’utilisation de méthodes et de matériaux de constructionappropriés, il est possible de réaliser,à prix abordable, des constructions àossature de bois capables de résisteraux effets du feu pendant une période allant jusqu’à deux heures.L’expérience a montré que ce type de système de construction est fiableet sécuritaire.

Des murs et des planchers à ossa-ture de bois ont été mis à l’essai etrépertoriés suivant divers degrés de résistance au feu allant de 45 minutes à 2 heures.

CONSTRUCTION EN GROS BOISD’ŒUVRE

Les pièces de bois de forte sectionoffrent une meilleure résistanceintrinsèque au feu. Le bois brûlelentement à raison d’environ 0,6 mmà la minute. La couche carboniséequi se forme à la surface protège etisole le bois sain sous-jacent. La partie non brûlée d’une pièce de boisde forte section conserve 85 à 90 % de sa résistance.

Un élément structural de forte section peut donc brûler pendantun bon moment avant que sa sec-tion transversale ne soit réduite aupoint où elle ne peut plus supportersa charge de calcul nominale.

TABLEAU 2.1

Dimensionsminimales deséléments debois dans lesconstructionsen gros boisd’œuvre

Systèmes structuraux en bois 33

2

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Sciage Lamellé-collé RondEnsemble Élément (larg. x prof.) (larg. x prof.) (diamètre)supporté structural mm x mm mm x mm mm

Toits seulement Poteaux 140 x 191 130 x 190 180

Arches appuyées 089 x 140 080 x 152 –sur le dessus de murs ou de culées

Poutres, poutres- 089 x 140 080 x 152 –maîtresses et fermes

Arches appuyés au 140 x 140 130 x 152 –niveau ou près duniveau du plancher

Planchers Poteaux 191 x 191 175 x 190 200planchers Poutres, 140 x 241 130 x 228 –plus toits poutres-maîtresses, ou ou

fermes et arches 191 x 191 175 x 190 –

Source : Code national du bâtiment – Canada, 1995.

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La construction en gros bois d’œuvrese définit dans le CNBC commeétant un « type de construction combustible dans laquelle on assure un certain degré de sécuritéincendie en spécifiant les dimensionsminimales des éléments structurauxainsi que l’épaisseur et la composi-tion des planchers et des toits de bois, et en supprimant les vides deconstruction des planchers et destoits ».

Les éléments en bois de sciage massifs et en bois lamellé-collé se conforment à cette définition àcondition de respecter les dimen-sions minimales indiquées autableau 2.1.

Ils doivent alors être calculés demanière à supporter les chargesprévues, et leurs dimensionsdoivent être conformes à la normeCSA O141 Bois débité de résineux.

La figure 2.4 illustre divers types d’assemblages, tandis que les figures 2.5 et 2.6 présentent différents détails d’exécution.

[3.1.4.6.]1)] Pour satisfaire aux exigences concernant le gros boisd’œuvre, les éléments de bois doiventêtre assemblés en masses compacteset avoir des surfaces planes et lissesafin d’éviter les sections minces etles saillies prononcées, ce qui permetde minimiser les surfaces exposéesau feu.

34 La sécurité incendie dans les bâtiments

Détail APoteau

superposé

Détail DAncrage de

maçonnerie standard

Détail BPoutre assise

contre une poutre-maîtresse

Détail Cpoutre-maîtresse

Détail IJoint de ferme protégé

Détail EAssemblage standardpoutre-poteaux

Détail FPoteau continu

Détail GPoutres aboutéescontre un poteau

Détail HAncrage à pilastre de maçonnerie

Note:Voir la figure 2.5 pour les détails (A) à (H) et la figure 2.6 pour le détail (I).

FIGURE 2.4

Assemblagespour laconstruction en gros boisd’œuvre

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FIGURE 2.5

Détailsd’assemblage

Systèmes structuraux en bois 35

2

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Détail A Assemblage typede poteauxsuperposés

Détail C Poutre sur poutre-maîtresse

Détail F Assemblage type àun poteau continu

Détail B Poutre sur étrier métallique

Détail E Assemblage standardpoutre-poteau

Détail D Ancrage standard àun mur de maçonnerie

Détail G Assemblage poutre-poteaulorsque la poutre chevauchele poteau

Détail H Ancrage poutre-pilastrede maçonnerie

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FIGURE 2.6

Détail IJoint de fermecomposée

FIGURE 2.7

Platelages deplancher

36 La sécurité incendie dans les bâtiments

Variante A Variante B

Calage

Membrure diagonale

Plaque de jonction

Membrure diagonale

Plancher d'au moins19 mm à rainure et languette

Madrier d'au moins64 mm à rainure et languette

Madriers à rainure et languette

Madriers d'au moins64 mm à fausse languette

Contreplaqué ou panneaude copeaux orientés d'aumoins12.5 mm à rainure et languette

Fausse languette

Plancher à rainure etlanguette d'au moins19 mm

89 mm x 38 mm au moins

Madriers sur rive cloués

Madriers à fausse languette

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[3.1.4.6.]4)] De même, lorsque lesarches, les fermes, les poutres et les poutres-maîtresses de toit sontcomposées de plusieurs pièces, leséléments d’assemblage doiventavoir au moins 64 mm d’épaisseuret être protégés par gicleurs. S’ilsne le sont pas, ils doivent êtreassemblés en une masse compacteou leurs vides doivent être ferméspar une pièce de bois bien jointived’au moins 38 mm d’épaisseur fixée à la sous-face des éléments(figure 2.6).

[3.1.4.5.] Le CNBC prescrit lesdimensions minimales des élémentsd’une construction en gros boisd’œuvre, et certaines de ses exi-gences visent aussi à éviter que les avantages de ce type de cons-truction ne soient pas annulés par un montage médiocre. Une construction en gros bois d’œuvrequi respecte ces exigences du CNBCpossède alors un degré de résistanceau feu équivalent à 45 minutespour une construction combustible(chapitre 5).

Dans les bâtiments protégés pargicleurs considérés comme étant des constructions combustiblesautorisées, le toit ou ses élémentsporteurs ne sont pas assujettis à undegré de résistance au feu. Dans cescirconstances, un toit en gros boisd’œuvre et ses éléments porteursn’auraient pas non plus à se con-former aux exigences du CNBCconcernant les dimensions minimales.

Dans l’utilisation de gros boisd’oeuvre dans une constructionincombustible, laquelle estautorisée avec ou sans système de

gicleurs, les dimensions minimalesprescrites pour les éléments de boisdoivent, par contre, être rigoureuse-ment respectées. (Voir les détails auchapitre 4.)

[D-2.11] Une construction en grosbois d’œuvre peut avoir un degré de résistance au feu d’une heure.L’annexe D du CNBC présente uneméthode de calcul du degré de résis-tance au feu des poutres et poteauxlamellés-collés. Il fournit aussi unedescription des platelages de boisauxquels il est possible d’assignerun degré de résistance au feu d’uneheure. Le chapitre 5 explique cetteméthode de calcul.

[3.1.4.6.]8)] Pour se conformer aux exigences concernant les con-structions en gros bois d’œuvre, lespoteaux en bois doivent être en uneseule pièce ou en pièces juxtaposéesdans tout le bâtiment. Les poteauxpermis peuvent être notamment :

• en bois de sciage massif,• en éléments lamellés-collés,• en poteau de conicité uniforme.

Les poteaux supérieurs doivent être alignés axés sur les poteauxinférieurs et être adéquatementancrés à la poutre ou à la poutre-maîtresse au moyen d’équerresmétalliques ou d’autres types deconnecteurs convenant à la cons-truction en gros bois d’œuvre (voir Détail A de la figure 2.5).

[3.1.4.6.]11)] Les poutres et lespoutres-maîtresses en gros boisd’œuvre raccordées à des poteauxcontinus doivent être ajustées avec précision et leurs extrémitésjointives doivent être raccordées

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de manière à assurer l’intégritéstructurale de l’assemblage. Lespoutres intermédiaires raccordéesaux poutres-maîtresses doiventégalement être ajustées avec précision.

[3.1.4.6.]10)] Les poutres et lespoutres-maîtresses en gros boisd’œuvre reposant sur des murs demaçonnerie doivent être appuyéessur des plaques d’appui murales,des embrèvements ou des étriers demanière que l’effondrement de lapoutre-maîtresse ou de la poutrelors d’un incendie n’entraîne pasl’effondrement du mur. Cela estparticulièrement important dans le cas des murs coupe-feu.

[3.1.4.6.]5)]&]6)] Les planchers engros bois d’œuvre sont habituelle-ment construits en madriers.Lorsqu’ils sont posés à plat, ilsdoivent être à rainure et languetteou à fausse languette. Les madriersà fausse languette sont maintenusen place par des bandes de bois(fausses languettes) insérées dansles rainures pratiquées dans lesrives opposées des madriers jointifsde manière à procurer un joint continu.

Les madriers posés sur la rivedoivent être cloués ensemble. Lesmadriers doivent être posés demanière que les joints à mi-portéese trouvent décalés les uns par rapport aux autres; l’alignement dejoints n’est autorisé qu’aux pointsd’appui, comme sur une poutre, par exemple.

Les madriers doivent alors êtrerecouverts de planches de bois de19 mm à rainure et languetteposées en diagonale ou de contre-plaqué ou de panneaux de copeauxorientés (OSB) de 12,5 mm d’épais-seur à liant phénolique. Un jeu de15 mm avec les murs doit être prévupour tenir compte de la dilatationet l’espace ainsi formé doit êtreobturé en partie haute ou basse parun coupe-feu en bois de sciage ou encontreplaqué. La figure 2.7 donnedes exemples typiques de platelagede plancher en gros bois d’œuvre.

[3.1.4.6.]7)] Les plantelages de toiten gros bois d’œuvre peuvent êtreen madriers sciés d’au moins 38 mmd’épaisseur assemblés de la mêmefaçon que les planchers, ou en con-treplaqué à liant phénolique d’aumoins 28 mm d’épaisseur, avecassemblage à rainure et languette.Le contreplaqué de 28 mm est nonseulement plus économique, maisencore les résultats des essais nor-malisés de tenue au feu ont démon-tré qu’il était tout aussi résistantque les platelages traditionnels.

En ce qui concerne les couverturesde toit et les vides de construction,la construction en gros bois d’œuvreest assujettie aux mêmes exigencesque les autres types de construction.

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Le CNBC exige que certains bâti-ments soient de construction incombustible (voir chapitre 4).

L’expression construction incom-bustible se définit comme étant « un type de construction danslaquelle un certain degré de sécuritéincendie est assuré grâce à l’utilisa-tion de matériaux incombustiblespour les éléments structuraux etautres composants ».

Ce type de construction requiertessentiellement l’utilisation dematériaux incombustibles pour lacharpente et certains ensembles.

Incombustible « se dit d’un matériauqui répond aux exigences de la normeCAN4-S114-M, Détermination del’incombustibilité des matériaux de construction ».

L’expression « construction incom-bustible » est en fait une fausseappellation, car elle n’exclue pasmais limite plutôt l’utilisation de matériaux combustibles. Unecertaine quantité de matériauxcombustibles peuvent en effet êtreutilisés parce qu’il n’est ni pratiqueni économique de construire unbâtiment uniquement avec desmatériaux incombustibles.

Le fait de permettre l’utilisation de composants combustibles estattribuable aussi, en partie, à lasévérité des essais de combustibilitédes matériaux qui ne font pas la distinction entre les divers degrés de combustibilité. Ainsi, selon cesessais, les plaques de plâtre ne pour-raient pas être utilisés dans la con-struction incombustible puisqu’ilsne sont pas conformes à l’un descritères, à savoir l’inflammabilité,de sorte qu’ils sont considérés commeétant des matériaux combustibles.

De nombreux matériaux com-bustibles peuvent être utilisés dans les vides de construction etaux endroits où en cas de feu ils ne risquent pas de diminuer consi-dérablement les caractéristiques de sécurité incendie du bâtiment.Les limites tiennent compte de lapropagation de la flamme et de laquantité de fumée dégagée par certains matériaux (par exemple,les isolants en mousse de plastique).

L’indice de propagation de la flamme(IPF) et la classification du dégage-ment de fumée sont des indices com-paratifs des matériaux. Ces indicessont expliqués au chapitre 3 et traitésplus en détails au chapitre 6.

Le bois est probablement le matériau combustible le plus largement utilisé dans les cons-tructions incombustibles.

Il se retrouve dans différentes applications, notamment : fourrures,bordures d’avant-toit, marquises,tasseaux biseautés, bordures surtoits, coupe-feu, revêtements etrecouvrements de toits, ouvrages demenuiserie et d’ébénisterie, comp-toirs, châssis de fenêtres, portes,planchers, montants et mêmecomme lambris.

Son utilisation dans les bâtimentsde grande hauteur est en partielimitée dans les endroits tels queles issues, les vestibules et les corridors, mais malgré cela, destraitements ignifuges peuvent êtreutilisés pour assurer la conformitéaux exigences du CNBC.

[3.2.2.16.] Dans les bâtimentsincombustibles protégés par gicleursdont la hauteur ne dépasse pas deuxétages, le toit et les éléments por-teurs peuvent être de construction

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2.3 Le bois dans les bâtiments incombustibles

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en gros bois d’œuvre. Les rapportsdes pertes par incendie ont en effetdémontré que même dans les bâti-ments non protégés par gicleurs, latenue au feu des constructions engros bois d’œuvre est supérieure àcelle des toits incombustiblesn’ayant aucun degré de résistanceau feu.

Dans les autres types de bâtimentsincombustibles, la construction engros bois d’œuvre est permise, ycompris pour les planchers, mêmesi le bâtiment n’est pas protégé pargicleurs.

Le tableau 2.2 donne des exemplesd’usages de construction en grosbois d’œuvre permis dans les bâti-ments incombustibles ou commesolutions de rechange.

Les matériaux combustibles quipeuvent être utilisés dans les bâtiments de construction incom-bustible sont énumérés à la sous-section 3.1.5. du CNBC.

Un groupe de travail a été mis surpied au sein du comité permanentsur la protection incendie de laCCCBPI pour étudier la possibilitéd’inclure le concept de « degré decombustibilité » dans le CNBC. Cetteméthode permettrait de classer lesproduits et matériaux combustiblesen fonction de leur taux d’émissionthermique et de pouvoir déterminerleurs limites d’utilisation dans lesstructures ou ailleurs. Ce sujet estdiscuté plus à fond au chapitre 3.

Les quelques exemples ci-après d’utilisations permises du bois dansles bâtiments de construction incom-bustible permettent d’apprécier lapolyvalence de ce matériau.

FOURRURES DE BOIS

[3.1.5.6.] Le bois est particulière-ment utile comme fond de clouagepour différents types de parementset de finis intérieurs. Le CNBC

TABLEAU 2.2

Usages permisde constructionen gros boisd’œuvre dansles bâtimentsincombustiblesou comme solution derechange

40 La sécurité incendie dans les bâtiments

USAGE HAUTEUR PROTÉGÉ USAGES PERMISPAR GICLEURS1

Groupe A, Div. 1[3.2.2.21.] 1 étage Oui Toit, planchers et éléments porteurs

Groupe A, Div. 3[3.2.2.30.] 2 étages Non Toit et ses éléments porteurs

Groupe A, Div. 3[3.2.2.31.] 2 étages Oui Toit et ses éléments porteurs, les

arches supportant les planchers

Groupe A, Div. 4[3.2.2.35.] non réglementé Non Toit et ses éléments porteurs

Groupe F, Div. 1[3.2.2.64.] 3 étages Oui Toit, planchers et éléments porteurs

Groupe F, Div. 3[3.2.2.80.] 1 étage Non Toit, planchers et éléments porteurs

Note 1 En vertu de l’article 3.2.2.16., les toits et les éléments porteurs peuvent être de construction en gros boisd’œuvre dans n’importe quel bâtiment incombustible protégé par gicleurs dont la hauteur de dépasse pasdeux étages.

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autorise l’utilisation de fourrures debois pour fixer les finis intérieurstels que les panneaux de plâtre, àcondition toutefois que :

• ces bandes soient fixées à oudans un support incombustible,

• le vide de construction ainsi créépar les éléments de bois n’ait pas plus de 50 mm d’épaisseur,

• ce vide de construction soitobturé par des coupe-feu.

L’expérience a démontré que l’absence d’oxygène dans ces vides de construction peu profondsprévient la propagation rapide du feu.

[3.1.5.3.]4)] Le CNBC autoriseégalement l’utilisation de bandesde clouage en bois sur les parapetspourvu que les faces et les mem-branes de couverture qui les recou-vrent soient protégées par de latôle. Cet assouplissement des exi-gences antérieures a été apportéparce que les fonds de clouage telsque les panneaux de contreplaquéou les panneaux de copeaux orien-tés (OSB) ne sont pas considéréscomme représentant un dangerexcessif d’incendie.

COUPE-FEU

[3.1.5.2.]1)d)] Le bois esthabituellement utilisé pour la construction des coupe-feu dans les bâtiments de construction combustible, mais il peut l’êtreégalement dans les ensemblesincombustibles. Par contre, il doit alors se conformer aux exigencesconcernant les coupe-feu lorsquel’ensemble est soumis à l’essai detenue au feu normalisé servant àdéterminer la résistance au feudécrite au chapitre 4.

[3.1.5.3.]2)] Le bois peut aussiservir de matériau coupe-feu pourdiviser les vides de construction encompartiments dans les toits quipeuvent être de construction com-bustible. Le chapitre 5 traite plusen détail des coupe-feu.

TOITS

[3.1.5.3.]2)e)]&]3)] Les chanlattes, bordures de toit, bandes de clouageet éléments semblables en bois peuvent être mis en place avec lacouverture dans une constructionincombustible. Les supports de couverture et leurs appuis en boissont également permis à condition :• qu’ils soient posés au-dessus

d’une dalle en béton,• que le vide sous-toit au-dessus

de la dalle ait une hauteur d’auplus 1 m,

• que le vide sous-toit soit divisé encompartiments par des coupe-feu,

• que les ouvertures dans lesdalles de béton soient protégéespar des gaines en matériauincombustible,

• que le périmètre du toit soit protégé par des parapets s’élevantjusqu’à au moins 150 mm au-dessus du support de couverture.

Les parapets et les puits incom-bustibles sont exigés pour empêcherque les matériaux du toit ne pren-nent feu au contact des flammesjaillissant à travers les ouverturesde la façade du bâtiment ou de ladalle de toit.

[3.1.5.3.]1)] Le CNBC exige égale-ment que les bâtiments qui doiventêtre de construction incombustiblesoient construits à l’aide de maté-riaux de couverture de classe A, B

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ou C (voir chapitre 6). Cela permet d’utiliser des bardeaux de fente etde sciage ignifugés sur les toits enpente.

CHÂSSIS ET CADRES DE FENÊTRES

[3.1.5.4.]5)] Les châssis et lescadres de fenêtres en bois sontautorisés à condition que chaque

fenêtre soit séparée des fenêtres adjacentes par une constructionincombustible et qu’elle respecte unelimite pour la superficie totale desbaies situées sur la face extérieured’un compartiment résistant au feu.

Lors d’un incendie, le verre se brisehabituellement tôt permettant alorsaux flammes de jaillir par la baie, cequi représente un grave danger de

FIGURE 2.8

Mur extérieur à ossature debois dans uneconstructionincombustible

42 La sécurité incendie dans les bâtiments

Dalle de béton ou pontage d'acier

Suspente

Plafond suspendu incombustible

Mur extérieur non porteur à ossature de bois-montants à entraxe de 400 mm

Panneau de plâtre

Pare-vapeur

Parement :

Plaque de plâtred'extérieur

Isolantfibres de verre

Dalle de béton

Notes :1. Exemple de mur extérieur non porteur à ossature de bois permis dans les bâtiments qui doivent être de construction incombustible.2. Le parement et la plaque de plâtre d’extérieur peuvent être remplacés par un parement de bois ignifugé d’extérieur lorsque les vides entre les montants des murs sont remplis d’un isolant de mousse phénolique.

- Vinyle- Brique- Métal

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propagation verticale. L’obligationde séparer les fenêtres par une con-struction incombustible vise à lim-iter la propagation de la flamme lelong des cadres combustibles montésassez près les uns des autres dans lafaçade extérieure du bâtiment.

PAREMENTS ET BORDURES D’AVANT-TOIT COMBUSTIBLES

[3.1.5.5.] Les exigences du CNBC1995 laissent encore davantage delatitude quant à l’utilisation desrevêtements et des ensembles desupport combustibles pour certainstypes de bâtiments incombustibles.

Plus précisément, l’utilisation demurs contenant des éléments de

parement combustibles et des élé-ments d’ossature de bois non por-teurs est autorisée (voir lesfigures 2.8 et 2.9).

Ces murs peuvent être utiliséscomme murs d’insertion ou mursgenre panneaux entre élémentsstructuraux, ou ils peuvent aussiêtre fixés directement à un systèmestructural porteur incombustible.Cette disposition vise les bâtimentsnon protégés par gicleurs d’au plustrois étages et les bâtiments pro-tégés par gicleurs, sans égard à lahauteur.

Les murs doivent satisfaire auxcritères d’un essai qui détermineleur degré d’inflammabilité, etleurs surfaces intérieures doivent

FIGURE 2.9

Ossature debois dans le murextérieur d’uneconstructionincombustible

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être protégées à l’aide d’une bar-rière thermique (panneau de plâtrede 12,7 mm par exemple) afin delimiter l’impact qu’un feu intérieuraurait sur les murs.

Ces exigences sont le résultat d’essais en grandeur réelle effectuéspar l’IRC, lesquels démontrèrentque certains murs contenant des éléments combustibles ne favorisentpas la propagation du feu au-delà de la distance limitative.

[3.1.5.5.]1)] Le CNBC fait un ren-voi à la norme CAN/ULC-S134,Essai de comportement au feu desassemblages de mur extérieur.Chaque mur doit être soumis à unessai conforme à cette norme pourvérifier qu’il respecte les limites de propagation de la flamme et leslimites de flux thermique préciséesdans le CNBC.

[3.1.5.5.]1)[&]3.2.3.7.]9)]Les ensembles de parement com-bustibles qui respectent les critèresde l’essai peuvent être utilisés dansune construction incombustible pourlaquelle les exigences de séparationspatiale de la sous-section 3.2.3. duCNBC permettent l’utilisation deparement incombustible et pourlaquelle le pourcentage admissiblede baies non protégées est supérieurà 10%.

Les ensembles de parement com-bustibles sont interdits dans les constructions où le pourcentage de baies non protégées doit êtreinférieur à 10% parce que les travauxde recherche effectués en vue d’éla-borer ces exigences n’ont pas tenucompte de l’impact des ensemblesde parement combustibles sur lapossibilité de propagation du feuaux bâtiments adjacents.

FIGURE 2.10

Plancher debois surélevé

44 La sécurité incendie dans les bâtiments

Solive ou ferme de bois

Dalle de plancher en béton

Vide d'au plus 10 m2 de surface

50 à 300 mm

Coupe-feu

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[3.1.5.5.]5)] L’utilisation de pare-ments décoratifs en bois ignifugéest également permise pour les bordures de marquises de premierétage. Le bois doit alors avoir subiun traitement de vieillissementaccéléré avant d’être soumis auxessais destinés à établir l’indice depropagation de la flamme (IPF).L’IPF exigé est de 25 ou moins.

MENUISERIES

[3.1.5.7.]1)] Les menuiseries tellesque les moulures, les portes et leurscadres, les vitrines et leurs cadres, lesallèges et leurs supports, les mainscourantes, les étagères, les armoireset les comptoirs sont égalementautorisées dans un bâtiment pourlequel une construction incom-bustible est exigée. Étant donné queces éléments ne contribuent que trèspeu au risque global d’incendie, iln’est pas nécessaire d’en restreindrel’utilisation.

ÉLÉMENTS DE PLANCHER

[3.1.5.8.]4)] Les sous-planchers etles revêtements de sol combustiblestels que les planchers à lames ou enmarqueterie sont autorisés dans touttype de bâtiment incombustible, ycompris les bâtiments de grandehauteur. Les finis pour planchers debois ne constituent pas un problèmemajeur. En effet, lors d’un incendiela chaleur s’élève et la couche auniveau du plancher reste relative-ment fraîche comparativement àcelle qui se trouve près du plafond.

[3.1.5.8.]2)] Les éléments porteursen bois pour les revêtements de sol combustibles sont égalementautorisés à condition :

• d’avoir un hauteur d’au moins50 mm et d’au plus 300 mm,

• d’être posés sur une dalle deplancher incombustible ou d’yêtre encastré,

• que les vides de constructionsoient compartimentés (voir figure 2.10).

Cette disposition permet d’utiliserdes solives ou des fermes de bois, ce qui donne une plus grande souplesse pour loger les servicestechniques du bâtiment.

[3.1.5.8.]1)] Les scènes sonthabituellement de grande dimen-sion et sont beaucoup plus élevéesque 300 mm, ce qui crée un vastevide de construction. C’est pourquoiun plancher de scène en bois doitêtre supporté par des élémentsstructuraux incombustibles.

CLOISONS EN BOIS

L’ossature de bois est très utiliséepour les cloisons aussi bien dans les petits bâtiments que dans lesbâtiments de grande hauteur pourlesquels une construction incom-bustible est exigée. Les cloisons àossature de bois peuvent être situéesdans la plupart des types de sépara-tions, peu importe qu’un degré derésistance au feu soit exigé ou non.

[3.1.5.12.]1)] Les cloisons peuventavoir une ossature de bois ou unrevêtement en bois ou les deux, ouêtre en bois massif d’au moins38 mm d’épaisseur (peu fréquent) à condition :

• que le bâtiment ne soit pas unétablissement de soins ou dedétention,

• que si les cloisons sont situéesdans des compartiments

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résistant au feu non protégés par gicleurs, ces compartimentsaient au plus 600 m2 (aucunelimite n’est imposée lorsque lesaires de plancher sont protégéespar gicleurs),

• que les cloisons ne soient pas desséparations coupe-feu exigées envertu du Code.

[3.1.5.12.]2)] Par contre, les cloisonspeuvent avoir une ossature de boissur toutes les aires de plancher et laplupart de ces cloisons peuvent êtredes séparations coupe-feu sans égardà la taille des compartiments résis-tants au feu ou sans que des gicleurssoient exigés, si :

• la hauteur du bâtiment nedépasse pas trois étages,

• les cloisons ne sont pas situéesdans un établissement de soinsou de détention,

• les cloisons ne forment pas lesparois des issues ou des videstechniques verticaux.

[3.1.5.12.]3)] Finalement, les cloisons à ossature de bois sontautorisées dans les bâtiments sansrestriction quant à la hauteur dubâtiment à condition :

• que le bâtiment soit protégé pargicleurs,

• que les cloisons ne soient passituées dans un établissement desoins ou de détention,

• que les cloisons ne forment pasles parois des issues ou des videstechniques verticaux,

• que les cloisons ne servent pas deséparation coupe-feu pour unemezzanine.

Ces modifications apportées auCNBC de 1995 reposent sur les

résultats d’essais visant à évaluerla tenue au feu des cloisons à ossature de bois par rapport à cellesà ossature d’acier. Les résultats ontété similaires dans les deux cas.

La quantité de matériaux com-bustibles permise n’a pas tellementaugmentée par rapport aux édi-tions précédentes du CNBC. La plupart du temps, l’ossature est protégée et se consume vers la finde l’incendie, après que tout le contenu combustible ait fini debrûler et qu’il n’y a plus vraimentde danger pour la vie des occupants.

L’interdiction concernant les ossa-tures de bois dans les établissementsde soins et de détention ainsi qu’àproximité des aires critiques commeles puits techniques et les issues viseà maintenir le risque au plus basniveau possible.

ESCALIERS ET ESPACES DE RANGEMENT

[3.1.5.9.[&]3.1.5.13] Les escaliers à l’intérieur d’un logement et lesespaces de rangement dans les bâti-ments résidentiels peuvent être enbois. Ces usages sont permis parcequ’ils ne sont pas considérés commeprésentant un risque importantd’incendie.

FINIS À BOIS

L’utilisation des revêtementsintérieurs est assujettie en grandepartie aux restrictions relatives à l’indice de propagation de laflamme (IPF). Toutefois, les revêtements servant à protéger les isolants en mousse de plastiquedoivent servir de barrière ther-mique (voir chapitre 6).

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[3.1.13.2.] Les finis à bois d’au plus 25 mm d’épaisseur et possé-dant un IPF de 150 ou moins peuvent être largement utilisésdans les bâtiments incombustiblesnon considérés comme étant desbâtiments de grande hauteur. Ilspeuvent être utilisés sur les murs à l’intérieur et à l’extérieur des suites.

Certaines restrictions s’appliquentpar contre à certaines aires d’unbâtiment. Les surfaces pourlesquelles un IPF de 150 ou moinsest permis sont les suivantes :

• les issues – 10 % seulement de lasurface totale du mur,

• certains halls d’entrée – 25 %seulement de la surface totale du mur,

• les vides techniques verticaux –10 % seulement de la surfacetotale des murs.

[3.1.5.10.]3)] L’utilisation de finis àbois pour les plafonds des bâtimentsincombustibles est assujettie à desrestrictions plus rigoureuses, maisn’est pas totalement interdite. Pourêtre permis, ils doivent avoir un IPFde 25 ou moins. Dans certains cas,des finis à bois ordinaires peuventaussi être utilisés sur 10 % de lasurface de plafond de chaque com-partiment résistant au feu, de mêmeque sur les plafonds des issues, deshalls d’entrée et des corridors.

[3.1.4.4.[&]3.1.5.10.] L’utilisation de bois ignifugé est obligatoirelorsque l’IPF doit atteindre 25. Parconséquent, elle est largementautorisée dans les bâtiments où une construction incombustible estexigée. La seule restriction, c’est que,

lorsqu’il est utilisé comme revête-ment, son épaisseur doit être d’auplus 25 mm, à moins qu’il ne soit utilisé comme tasseau pour le pla-fond. Dans ce dernier cas, il n’y a pasde limite quant à l’épaisseur permise.

Les enduits d’ignifugation utiliséspour le bois ou d’autres matériauxcombustibles ne respectent pasl’indice de propagation de laflamme de 25 en ce qui a trait auxmurs ou aux plafonds des bâtimentsincombustibles, même si les essaisont démontré qu’ils possédaient unIPF de 25 sur un support com-bustible tel que le contreplaqué.

[3.1.5.10.]2)[&]3)] Cela provient dufait que le CNBC exige que dans lecas des revêtements intérieurs de finition des bâtiments incom-bustibles, l’IPF s’appliquant auxsurfaces s’applique à toute surfacequi deviendrait exposée si l’oncoupait dans le matériau. Le boisignifugé fait exception à cette règleparce que le traitement d’ignifuga-tion a été imprégné sous pression,alors que dans le cas des enduitsd’ignifugation, le traitement se faiten surface seulement.

[3.1.13.6.]1)] L’IPF de 75 imposépour les revêtements intérieurs definition des murs de certains corri-dors n’exclut pas tous les produitsdu bois. En effet, le cèdre de l’Ouest,le sapin amabilis, la pruche del’Ouest, le pin argenté ainsi quel’épinette blanche et l’épinette deSitka ont tous un IPF de 75 oumoins (voir chapitre 6).

[3.1.13.6.]2)] Les corridors pourlesquels un IPF de 75 est exigé comprennent :

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• les corridors utilisés par le public dans tous les types d’établissement,

• les corridors utilisés par le pub-lic dans les établissements deréunion, de soins ou de détention,

• les corridors desservant dessalles de classe,

• les corridors desservant des piècesoù l’on dort, dans des établisse-ments de soins ou de détention.

Toutefois, si le bâtiment n’est pasprotégé par gicleurs, des produitsdu bois ayant un IPF de 150 oumoins peuvent être utilisés commerevêtements de finition sur lamoitié inférieure du mur, si lerevêtement de finition de la moitiésupérieure a un IPF de 25.

[3.1.13.6.]3)] Si les corridors setrouvent dans un bâtiment protégépar gicleurs, un revêtement de finition ayant un IPF de 150 oumoins peut être utilisé sur toute la surface du mur.

[3.1.13.7.] Dans les bâtiments degrande hauteur régis par la sous-sec-tion 3.2.6. du CNBC, les revêtements

de finition en bois sont autorisésdans les suites ou dans les aires deplancher au même titre que dans les autres bâtiments pour lesquelsune construction incombustible est exigée. Toutefois, certainesrestrictions s’appliquent dans les cas suivants :• les cages d’escaliers d’issue,• les corridors ne faisant pas

partie de suites,• les vestibules servant de sortie

pour des escaliers,• certains halls d’entrée,• les cabines d’ascenseur,• les vides techniques et les locaux

techniques.Ces restrictions additionnelles nes’appliquent pas aux bâtiments protégés par gicleurs, sauf pour lescages d’ascenseur et à moins qu’ilne s’agisse d’établissements dontl’usage est du groupe B.

Le tableau 6.3 au chapitre 6 présenteun sommaire des exigences concer-nant les revêtements de finition, ycompris les éléments de vitrage etd’éclairage

48 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreEn plus de son aspect séduisant, le bois est un matériau de construction très polyvalent qui offre à la fois une résistancestructurale et une protection incendie. La construction en grosbois d’œuvre et la construction à ossature de bois sont toutes deux assujetties au Code national du bâtiment du Canada.

Le bois peut être utilisé de nombreuses façons dans les construc-tions incombustibles. Cela vient du fait que les règlements dubâtiment d’aujourd’hui ne font pas exclusivement appel auxmatériaux incombustibles pour assurer un degré acceptable desécurité incendie.

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3Le CNBC :Hypothèseset objectifs3.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

3.2 L’organigramme des concepts de sécurité incendie de

la NFPA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

3.3 Contrôle de la propagation de l’incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55

Le concept d’incombustibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Inflammabilité des finis intérieurs et du contenu du bâtiment . . . . . . 58

3.4 Confinement de l’incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

Compartiments résistant au feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

Prévention des conflagrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

3.5 Extinction de l’incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

3.6 Gestion des occupants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

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Les codes du bâtiment nord-améri-cains se fondent sur des hypothèseset des principes fondamentaux.

L’approche nord-américaine enmatière de sécurité incendie reposesur le fait selon lequel la concep-tion incombustible de bâtiments ne peut à elle seule garantir unniveau de sécurité incendie accept-able. En effet, le contenu des bâti-ments, qui n’est habituellementpas assujetti aux règlements dubâtiment, peut créer un risque d’incendie beaucoup plus grand que les bâtiments proprement dits.

Selon une étude effectuée parConsommateurs et Sociétés Canada,les liquides combustibles ou inflam-mables tels que l’essence ou l’huilede cuisson sont les matériaux quiconstituent de loin les sources d’inflammation les plus probables.

Les autres sources les plus courantessont les meubles et les articlesd’ameublement. Bien qu’ils provo-quent moins d’incendies que les liquides combustibles ou inflamma-bles, ils sont responsables de près duquart des décès par le feu.

À cause du risque élevé qu’ilsprésentent, certains meubles et articles d’ameublement sont assujettis à la Loi sur les produitsdangereux. Cette loi limite l’inflammabilité des matériauxutilisés dans la fabrication demeubles et d’articles comme lesmatelas, les rideaux et les tapis.

La sécurité incendie dans les bâtiments peut être assurée dediverses façons. La plus simple con-siste à respecter scrupuleusementles exigences de conception et de cons-truction (exigences prescriptives).

Ces exigences précisent exactementles matériaux et les méthodes deconstruction à utiliser pour chaquecomposant d’un bâtiment, ce quilaisse peu de latitude aux concep-teurs. Elles peuvent s’avérer particulièrement contraignantespour certains bâtiments possédantdes caractéristiques spéciales ainsi que pour la rénovation de vieuxbâtiments.

Les exigences de performance précisent la performance que doitprésenter un système. Un systèmede construction ne comprend pas uniquement les méthodes de montage. Il inclut l’ensemble deséléments de conception interactifsqui visent à respecter des objectifsde sécurité incendie déterminés.

Les exigences de performanceoffrent plus de souplesse d’exécutionaux professionnels responsables dela conception et de la constructionde bâtiments. Par contre, ellesnécessitent qu’ils mesurent la per-formance relative des différentscomposants d’un bâtiment et de sescaractéristiques de conception. Celapeut s’avérer difficile.

Il est possible d’évaluer le niveaude sécurité incendie en tenantcompte des répercussions du choixdes matériaux ou du concept surl’ensemble du système.

Complexe commercial et industriel à risquesmoyens en bois

Informations générales 51

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3.1 Informations générales

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Ce processus s’appelle l’analyse dessystèmes de sécurité incendie. C’estune approche méthodique de résolu-tion des problèmes de sécuritéincendie.

L’organigramme des concepts desécurité incendie de la NationalFire Protection Association (NFPA)est l’une de ces méthodes. Élaborépar le Committee on SystemsConcepts for Fire Protection inStructures de la NFPA, il est main-tenant la responsabilité du NFPAStandards Council, qui en fait lamise à jour.

Les hypothèses et objectifs surlesquels reposent les exigences du CNBC sont conformes à cetteméthode. Dans les chapitres quivont suivre, l’organigramme desconcepts de sécurité incendie servi-ra à illustrer l’approche préconiséepar le CNBC.

Pour obtenir davantages d’informa-tion, vous pouvez vous procurerauprès de la NFPA l’édition de 1995de la norme NFPA 500 Guide to theFire Safety Concepts Tree.

52 La sécurité incendie dans les bâtiments

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L’organigramme des concepts desécurité incendie de la NFPA (figure 3.1) présente les élémentsqui devraient être examinés pourassurer la sécurité incendie dansles bâtiments et établit les rapportsentre eux.

Les branchements sont reliés pardeux types de portes, à savoir :

• la porte « ou », qui indique quetout branchement permettrad’atteindre l’objectif de la casesituée au-dessus,

• la porte « et », qui indique quetous les branchements doiventêtre respectés pour garantir lesuccès de l’opération.

Un niveau inférieur n’est pasmoins important que le niveauprécédent. Il constitue un moyend’atteindre l’objectif du niveausupérieur.

En théorie, tout branchement pourra atteindre l’objectif visé sison efficacité est de 100 %. Maisdans les faits, aucun système nepeut à coup sûr garantir une effi-cacité totale. C’est pourquoi un système de sécurité incendie devrafaire appel à une série de mesures.

Les codes canadiens suivent enprincipe ce modèle, mais pouraccroître leur fiabilité, ils exigentque les deux branchements d’uneporte « ou » atteignent leur objectif.

Au premier niveau, les objectifsglobaux de sécurité incendie peu-vent être atteints par la préventionde l’inflammation ou par la gestionde l’impact d’un incendie.

Les conditions du branchement « Prévention de l’inflammation »correspondent essentiellement auxexigences du Code national de

L’organigramme des concepts de sécurité incendie de la NFPA 53

3

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bjectifs

3.2 L’organigramme des concepts de sécurité incendie de la NFPA

Confinement du feu par la construction

Contrôle du processus de combustion

Extinction de

l’incendie

Protection des

occupants

Limiter le nombre

d’occupants

Gestion des

occupants

Gestion de l’incendie

Prévention de l’inflam-

mation I

Gestion de l’impact de l’incendie

Objectifs de sécurité

incendie

Extinction automatique de l’incendie

Extinction manuelle

de l’incendie

Contrôle du combustible

Contrôle de l’environ-

nement

Contrôle de déplacement

du feu

Assurer la stabilité

structurale

Protection des occupants

sur les lieux

Évacuation des

occupants

Provoquer l’évacuation

des occupants

Assurer les moyens

d’évacuation

Assurer une destination

sûre

CNP

o Porte « et »

CNPI

CNPI

+ Porte « ou »

FIGURE 3.1

Organigrammedes conceptsde sécuritéincendie NFPA

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prévention des incendies – Canada.Bien que l’application rigoureusedu Code puisse contribuer à réduiresensiblement les possibilités d’in-flammation, rien ne garantit qu’unincendie ne se produira jamais.

Le CNBC suit le cheminement dubranchement « Gestion de l’impactde l’incendie » de l’organigrammede la NFPA. Il repose sur laprémisse qu’un incendie va sedéclarer et que des moyens doiventêtre mis en place pour en limiterles conséquences.

Ces objectifs sont atteints au niveausuivant de l’organigramme, soit :

• par la gestion de l’incendie, ou

• par la gestion des occupants.

Les exigences du CNBC sont conçuesde manière à atteindre les objectifsdes deux branchements « Gestion de l’incendie » et « Gestion des occu-pants ». Pour y parvenir, un certainnombre de mesures sont prévuesaux prochains niveaux.

Ces mesures visent à protéger lesoccupants et à leur donner suffisam-ment de temps pour évacuer le bâti-ment. Le temps dont ils disposerontsera fonction de :

• la rapidité avec laquelle l’alerteest donnée (système de détectionet d’alarme incendie),

• la vitesse d’évolution de l’incendievers des niveaux dangereux (com-bustibilité et inflammabilité descomposants du bâtiment),

• l’efficacité des parois de la pièce(murs, plancher et plafond) àrésister au passage de la chaleur,de la fumée et des flammes,

• de la capacité des éléments por-teurs à résister à l’effondrement(séparation coupe-feu et résistanceau feu),

• du nombre de moyens d’évacua-tion donnant sur l’extérieur, deleur agencement et de leur degréde protection,

• de l’extinction de l’incendie.

De toute évidence, les objectifs du branchement « Extinction del’incendie » doivent également êtreatteints pour que le système soitefficace. Le CNBC contient des exigences pour les systèmes d’ex-tinction automatiques et manuels.Il inclut aussi des exigences pourl’accès des pompiers et leur sécuritédans l’exercice de leurs fonctions.

Ces exigences reposent elles-mêmessur certaines hypothèses (disponi-bilité des moyens de lutte contrel’incendie) qui seront traitées endétail plus loin dans le présentchapitre (voir aussi le chapitre 9).

En résumé, la sécurité des occu-pants dépend des moyens offertspour :

• confiner l’incendie,

• limiter la propagation de l’incendie et assurer la stabilitéde la structure,

• alerter les occupants,

• évacuer les occupants vers unendroit sûr,

• éteindre l’incendie,

• faciliter l’accès aux pompiers etleur laisser le temps nécessairepour combattre l’incendie.

54 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Le contrôle du contenu combustible(branchement « Contrôle du processus de combustion ») de l’organigramme joue un rôle impor-tant dans la gestion d’un incendie.

Peu importe quel matériau prendfeu en premier, si le feu démarre etse propage lentement, les occupantsauront suffisamment de temps pourévacuer les lieux.

C’est pourquoi le CNBC régit l’in-flammabilité et la combustibilitédes matériaux de construction.L’inflammabilité est la propension

d’un matériau à prendre feu et àbrûler, tandis que la combustibilitédétermine la rapidité de combus-tion du matériau .

Le CNBC fait également la distinction entre une constructioncombustible et une constructionincombustible.

Il importe de bien comprendre que pour le CNBC, l’expression « construction incombustible » nesous-entend pas que les composantsdu bâtiment sont faits entièrementde matériaux incombustibles.

Contrôle de la propagation de l’incendie 55

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3.3 Contrôle de la propagation de l’incendie

Rayonnement

Couche de gaz chauds

Colonne de fumée

Air

Air

Air

Croissance du feu dans une piècePour faciliter la compréhension des mesures décrites dans le présent chapitre, il est utile de décrire ce qui se passe lorsque le feu se déclare dans une pièce. Lorsqu’un objet brûledans une pièce fermée, la fumée s’élève pour former une couche de gaz chauds au plafond. Ces gaz chauds réchauffent le plafond et la partie supérieure des murs, et le rayonnement thermique de la couche de gaz, du plafond et des murs commence à chaufferles objets dans la pièce. En présence d’une quantité suffisante d’oxygène, le processus se poursuit jusqu’à ce que les autres objets combustibles de la pièce atteignent leur température d’inflammation plus au moins simultanément. À cet instant, chacun des objets combustibles de la pièce s’enflamme. L’inflammation généralisée survient lorsque la température de la couche d’air supérieure de la pièce atteint de 500 à 600°C (nul besoind’ajouter que les occupants de la pièce auraient déjà péri depuis longtemps).

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56 La sécurité incendie dans les bâtiments

L’essai d’incombustibilité

L’incombustibilité des matériaux est déterminée suivant la norme S-114, Méthode d’essainormalisé pour la détermination de l’incombustibilité des matériaux de construction desLaboratoires des assureurs du Canada (ULC).

Cet essai se fait dans un petit four électrique. Avant que l’essai ne commence, le four estporté à 750°C, puis stabilisé à cette température ±1°C pendant 15 minutes. L’échantillon estensuite placé dans le porte-échantillon, et celui-ci est alors inséré dans le four par le fond.

L’essai dure 15 minutes, à moins que l’échantillon n’ait de toute évidence pas réussi l’es-sai. Au moins trois échantillons du matériau doivent être mis à l’essai.

Les matériaux soumis à cet essai sont jugés incombustibles si :

• la moyenne de la hausse de température maximale (mesurée par le thermocoupletémoin) n’excède pas 36°C pour l’ensemble des échantillons pendant la durée de l’essai,

• s’il n’y a pas jaillissement de flammes des échantillons pendant les 30 premières secondes de l’essai,

• si la perte de masse maximale de n’importe quel échantillon pendant l’essai n’excèdepas 20 %.

Évent d’extraction

200mm

290m

mThermocouple témoin

Élément chauffant

Échantillon

Thermocouple de commande

Tubage réfractaire

Brique réfractaire isolante

Tôle d'acier

Four d’essai d’incombustibilité

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Une construction incombustibledésigne un « type de constructiondans laquelle un certain degré desécurité incendie est assuré grâce à l’utilisation de matériaux incom-bustibles pour les éléments struc-turaux et autres composants ».

Comme en fait état le chapitre 2, denombreux matériaux et systèmescombustibles peuvent être utilisésdans une construction incombustible.Cela est dû au fait que l’essai servantà déterminer l’incombustibilité desmatériaux est très différent de celuiservant à déterminer le degré derésistance au feu d’un ensemble deconstruction (le chapitre 5 explique cequ’est le degré de résistance au feu).

L’essai d’incombustibilité ne sertqu’à évaluer les matériaux de con-struction de base. Il ne s’appliquepas aux matériaux couverts d’unenduit décoratif ni aux laminés de

finition contenant différentsmatériaux (voir « L’essai d’incom-bustibilité » à la page précédente).

[3.1.7.1.] Par contre, l’essai quidétermine la résistance au feuporte sur la tenue au feu d’unensemble de construction completexposé à un feu pendant une période déterminée, peu importequ’il soit constitué de matériauxcombustibles, incombustibles oud’une combinaison des deux.

LE CONCEPT D’INCOMBUSTIBILITÉ

Comme en témoigne la descriptionde l’essai d’incombustibilité à lapage précédente, il s’agit d’un essairigoureux où les résultats ne peu-vent être que satisfaisants ou nonsatisfaisants.

Un matériau est combustible ouincombustible; il n’existe pas dedegrés différents de combustibilité.

FIGURE 3.2

Intérieur aprèsun incendie

Contrôle de la propagation de l’incendie 57

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Par conséquent, le terme incom-bustible est habituellement réservéaux matériaux de constructioncomme la brique, le béton (sansagrégats combustibles), le plâtre,les métaux, le verre et la plupartdes pierres.

L’incombustibilité est générale-ment associée à la limitation de lapropagation du feu. Un matériauqui ne s’enflamme pas ne peut contribuer à la propagation du feu.

Toutefois, ce ne sont pas les élémentsincombustibles du bâtiment, maisplutôt son contenu qui contribue leplus à la propagation du feu. Onpeut donc avancer que les exigencesd’incombustibilité visent davantageà confiner un feu qu’à en limiter lapropagation.

Le CNBC ne prescrit pas souvent l’utilisation de matériaux incom-bustibles spécifiques; il renvoie de préférence à la définition de construction incombustible pourconclure que tous les matériauxutilisés doivent être incombus-tibles, puis permet l’utilisation de matériaux combustibles danscertains composants.

[3.1.5.5.] En règle générale, desmatériaux incombustibles sontexigés pour les éléments structurauxet, sauf une exception, (traitée auchapitre 4), pour le parementextérieur de bâtiments qui doiventêtre de construction incombustible.

[3.1.5.2.]1)]b)] Ils servent aussi à protéger les isolants en mousseplastique. Le matériau le plus souvent utilisé à cette fin est lepanneau de plâtre, qui ne satisfait

pas aux exigences d’incombustibi-lité. Son utilisation est toutefoisautorisée parce qu’il démontre unetenue au feu satisfaisante.

Finalement, les matériaux incom-bustibles peuvent être utilisés danscertaines circonstances (commepour les conduits qui traversentune séparation coupe-feu) pouréviter d’avoir à respecter d’autresexigences (registres coupe-feu parexemple).

INFLAMMABILITÉ DESREVÊTEMENTS INTÉRIEURS ET DU CONTENU D’UN BÂTIMENT

Il est reconnu que c’est le contenud’un bâtiment qui contribue le plusà alimenter l’incendie à l’intérieurd’une pièce ou d’un espace.

Toutefois, la croissance du feu sera également influencée par lesmatériaux de construction exposéscomme les revêtements des murs etdu plafond, les appareils d’éclairage,les moulures et les matériaux décoratifs.

Si les murs et le plafond d’une piècesont touchés par le feu dès le débutd’un incendie et brûlent trop rapi-dement, les occupants pourraientéprouver beaucoup de difficultés à s’échapper. C’est pourquoi leCNBC impose des limites concer-nant le potentiel de propagation de la flamme des matériaux de construction.

[3.1.12.1.] Le chapitre 6 explique laméthode d’essai servant à déterminerles caractéristiques de combustionsuperficielle des matériaux. Lesrésultats de ces essais servent à

58 La sécurité incendie dans les bâtiments

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déterminer la vitesse de combus-tion d’un matériau ou l’indice depropagation de la flamme (IPF).Ces résultats sont obtenus à partirde deux matériaux témoins, l’amiante et le chêne rouge.

[3.1.13.] Les exigences du CNBCsont généralement élaborées demanière à devenir de plus en plusrestrictives à mesure que l’espaceen cause devient une préoccupationdu point de vue de l’évacuation desoccupants.

Les matériaux de revêtementintérieur de finition plus inflamma-bles sont autorisés à l’intérieur desuites individuelles afin de laisseraux concepteurs plus de latitude dupoint de vue de la décoration.

Les exigences deviennent plusrestrictives pour les endroits tels que les corridors et les autres voiesd’évacuation, car les occupantsdoivent nécessairement lesemprunter pour atteindre les issues.Si les revêtements intérieurs de ces endroits brûlaient rapidement,les occupants pourraient être inca-pables d’atteindre les issues.

Les exigences relatives aux issuessont les plus restrictives parce queces endroits servent à canaliser l’évacuation des occupants. Lesissues constituent le dernier lienentre le bâtiment et le lieu de sécurité; il ne faut donc pas que le

feu se développe dans ces endroits.(Les finis à bois peuvent respectertous les niveaux d’exigences.)

Un feu ne prend pas naissancenécessairement dans une pièce. Ilpeut commencer dans un vide sous-toit ou se propager de la pièce à unvide sous-toit en traversantl’ensemble qui sépare la pièce duvide en question.

Certains matériaux combustiblespeuvent être utilisés dans les vides de construction de bâtiments quidoivent être de construction incom-bustible. Le CNBC limite le potentielde propagation de la flamme de cesmatériaux. Il limite aussi la quantitéde fumée qu’ils peuvent dégager.Cette dernière caractéristique s’ap-pelle « indice de dégagement desfumées ».

[3.1.13.7.] L’indice de dégagementdes fumées s’applique plus particu-lièrement aux bâtiments de grandehauteur. En effet, les fumées peuventse répandent par les puits techniquesqui courent sur toute la hauteur dubâtiment et qui servent à abriter lesascenseurs, les escaliers, les tuyaux,les conduits et autres services. Lesdifférences de température entrel’extérieur et l’intérieur causent l’effet cheminée, c’est-à-dire que lespuits agissent comme une cheminéeet aspirent l’air à la base du bâti-ment pour le refouler aux étagessupérieurs.

Contrôle de la propagation de l’incendie 59

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Pour solutionner ce problème, leCNBC de 1995 exige que tous lesbâtiments de grande hauteur soientprotégés par des gicleurs, lesquelsconstituent une méthode acceptéede contrôle du dégagement desfumées. Le chapitre 10 traite de laconception des bâtiments de grandehauteur.

Le contrôle du déplacement de lafumée dans les bâtiments de grandehauteur est une tâche très difficile.Même si l’installation de gicleurspermet de réduire les perteséventuelles dans ces bâtiments, deslimites de dégagement des fuméessont quand même imposées pour lesrevêtements intérieurs de finition.

60 La sécurité incendie dans les bâtiments

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La limitation de la combustibilitéet du potentiel de propagation de la flamme des matériaux satisfaitaux exigences du branchement « Contrôle du processus de combus-tion » de l’organigramme.

Toutefois, ces mesures ne suffirontpas à empêcher que le feu dépasse le stade de l’inflammation. Il fautdonc avoir recours à d’autresmoyens de confiner le feu, dans lamesure du possible, à l’intérieur de son lieu d’origine (branchement« Confinement du feu par la cons-truction »). Le compartimentage, un concept utilisé pour contrôlerles risques d’un feu en pleine évolution est l’un de ces moyens.

Lorsqu’un feu fait rage, la sécuritédes occupants à l’intérieur de lapièce d’origine du feu ne constitueplus un enjeu. En effet, comme nousl’avons déjà expliqué à propos dufeu dans une pièce, la températuredans la pièce est alors tellementélevée qu’il ne peut y avoir aucunsurvivant.

L’objectif à ce stade consiste donc àen retarder sa propagation pour queles autres occupants du bâtimentpuissent avoir le temps de se mettreà l’abri. Cela permet aussi aux pompiers d’établir une zone derassemblement, d’exécuter lesopérations de sauvetage et d’étein-dre le feu.

COMPARTIMENTS RÉSISTANTS AU FEU

Les compartiments résistants aufeu sont des espaces du bâtimentdont les dimensions peuvent allerde celles d’une pièce à celles d’uneaire de plancher complète. Des bar-rières physiques telles que les murset le plafond servent à ralentir lapropagation du feu pendant unepériode donnée.

Un compartiment résistant au feuse définit comme étant « un espaceisolé du reste du bâtiment par desséparations coupe-feu ayant ledegré de résistance au feu exigé ».

Confinement de l’incendie 61

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3.4 Confinement de l’incendie

FIGURE 3.3

Les exigencesde sécuritéincendiedoivent êtreexaminées dèsla conception

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[3.1.8.1.] Théoriquement, un com-partiment est comme une boîte des-tinée à contenir le feu à l’intérieurde ses parois. Pour être efficaces, cesparois, appelées séparations coupe-feu, doivent constituer un élémentcontinu.

[3.1.8.1.]2)] Par contre, il fautprévoir certaines ouvertures dansle compartiment pour le passagedes canalisations d’électricité, deplomberie et autres services. Uneouverture dans une séparationcoupe-feu doit être protégée par undispositif d’obturation (une porteou une fermeture) ou un autremécanisme. En ce qui a trait auxéquipements techniques, l’espaceentre la séparation coupe-feu etl’objet qui la traverse doit êtreobturé avec un matériau ignifuge.

Considérant que l’évacuation d’unetour à bureaux de 30 étages peutprendre plus d’une heure, l’impor-tance de confiner le feu apparaîtévidente.

[3.4.3.] Les escaliers sonthabituellement conçus en fonctiond’une évacuation étage par étage;par conséquent, la largeur desissues n’est pas cumulative, sauflorsque les issues convergent dansun atrium ou le desservent (dans cecas l’évacuation de tous les niveauxdevrait se faire en même temps).

Les occupants d’un plancheréloigné du plancher où le feu adébuté doivent être protégés contrela propagation du feu au moins

pendant le temps nécessaire à leur évacuation. C’est pourquoi lesensembles plancher/plafond et lescages d’escalier doivent être con-struits comme des séparationscoupe-feu (les exigences relativesaux issues sont expliquées auchapitre 8).

Les dispositifs d’obturation et les séparations coupe-feu doiventnormalement avoir un degré derésistance au feu connu (voirchapitre 5). Le degré de résistanceau feu requis pour les ensemblesdépend :

• du type de bâtiment,

• de la hauteur du bâtiment,

• de l’usage.

Il est possible de déterminer lagravité du feu en fonction del’usage qui est fait du bâtiment(voir chapitre 4).

PRÉVENTION DES CONFLAGRATIONS

Le branchement « Contrôle dumouvement du feu » de l’organi-gramme de la NFPA se préoccupesurtout du compartimentage dubâtiment.

[3.2.3.1.] Toutefois, il s’intéresseaussi à la propagation du feu au-delà du bâtiment où le feu a débuté.À cet égard, le CNBC comporte desdispositions destinées à prévenir les conflagrations en limitant laproximité des bâtiments ainsi quele nombre de baies dans les mursextérieurs.

62 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Le feu qui fait rage fait éclater leverre des fenêtres. Un bâtiment ouun compartiment dans un bâtimentqui brûle dégage de la chaleur parrayonnement à travers ces baies. Cerayonnement pourrait chauffer lemur d’un bâtiment voisin et y

mettre le feu, propageant ainsi lefeu à une autre propriété.

Le CNBC ne peut imposer derestrictions pour les propriétésvoisines; il peut uniquement régirle bâtiment pour lequel un permisde construire a été demandé .

Confinement de l’incendie 63

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FIGURE 3.4

Pompier devantles décombresd’un incendie

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Le nombre et l’emplacement desbaies dans les murs extérieurs dechaque bâtiment sont déterminésen fonction des limites du terrainsur lequel le bâtiment est construit.Cela permet d’établir des règleséquitables et uniformes.

Les bâtiments similaires construitsà égales distances des limites depropriété seront assujettis auxmêmes restrictions concernant laconstruction des murs extérieurs etdes baies qui y seront aménagées(voir figure 7.2, page 233).

64 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Le CNBC comporte des exigencesdestinées à respecter les objectifs du branchement « Extinction del’incendie » de l’organigramme.Certaines d’entre elles visent àfaciliter la lutte contre l’incendie,tandis que d’autres, comme l’inclu-sion de systèmes de protectionincendie manuels (robinets arméset canalisations d’incendie) etautomatiques (gicleurs) visent laprotection des occupants.

Des modifications majeures ont été apportées au CNBC de 1995 con-cernant l’installation obligatoirede systèmes de gicleurs dans bonnombre de bâtiments. Le principalfacteur pris en compte à cet égard aété le niveau de risque associé auxbâtiments en question.

Ainsi, les statistiques des sinistresindiquent que le potentiel de risqueest très élevé dans les établissementsde soins et de détention. Le CNBCexige donc que tous les établisse-ments du groupe B soient protégéspar gicleurs. De même, étant donnéque les bâtiments de grande hauteurprésentent également un risque trèsélevé, tous les bâtiments de plus desix étages doivent dorénavant êtreprotégés par gicleurs.

[3.2.3.1.[5)[&[3.2.5.] Le CNBC repose sur l’hypothèse que dansl’éventualité d’une urgence, desressources de lutte à l’incendie, que ce soit des pompiers salariés ou volontaires, sont disponibles. LeCNBC n’essaie pas d’établir de lienentre la taille d’un bâtiment et lesressources du service d’incendiemunicipal.

C’est à la municipalité qu’il incombede s’assurer que la taille et la hau-teur des bâtiments n’excèdent pas ses moyens de lutte contre l’incendieet la capacité de son système d’appro-visionnement en eau d’extinction.Plusieurs facteurs, dont l’installa-tion de gicleurs, doivent être pris encompte pour évaluer les réservesd’eau nécessaires.

[3.2.5.] Compte tenu de ceshypothèses, le CNBC veille à ce que :

• les pompiers aient accès à tousles étages qui se trouvent àportée de ses échelles aériennes,

• les véhicules de lutte contre l’incendie puissent être déployésde manière à pouvoir utiliser ceséchelles et d’autres véhicules,

• les immeubles soient construits àproximité des bornes d’incendie.

La plupart des services d’incendiedes grandes villes possèdent deséchelles aériennes pouvant atteindreun sixième étage, mais la portée desauto-échelles d’aujourd’hui peutaller jusqu’à environ 60 m. Dans certains bâtiments, comme dans lesbâtiments de grande hauteur, le code exige l’installation de robinetsd’incendie armés et de canalisationsd’incendie pour permettre aux pom-piers de combattre l’incendie sansavoir à transporter les tuyaux d’incendie jusqu’à l’étalage du feu.

Le chapitre 9 explique en détailquelques-uns des éléments impor-tants du CNBC destinés à faciliterla lutte contre l’incendie.

Extinction de l’incendie 65

3

Le C

NB

C : H

ypo

thèses et o

bjectifs

3.5 Extinction de l’incendie

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Une fois que le feu s’est déclaré, lesoccupants du bâtiment doivent, detoute évidence, l’évacuer dès quepossible. C’est pourquoi ils doiventêtre informés du danger.

Le CNBC prescrit plusieurs moyensde détection et d’alarme incendiesuivant la gravité du risque pourles occupants. Ces exigences sontprésentées au chapitre 8.

Dans la plupart des bâtiments, lesdispositifs de détection doivent êtrereliés à un système d’alarme, car vu l’empressement des occupants àquitter les lieux on ne peut comptersur ces derniers pour téléphoner auservice des incendies ou actionnerune manette d’alarme.

La lenteur à alerter les occupants acausé de nombreux décès. Lors del’incendie de l’hôtel Winecoff, parexemple, il n’y avait pas de systèmed’alarme automatique, et le servicedes incendies a été prévenu près de30 minutes après que le feu se soitdéclaré (voir chapitre 1).

Par ailleurs, plusieurs endroits d’unbâtiment (espaces de rangement dansles bâtiments résidentiels, salles de mécanique, locaux d’entretien)sont la plupart du temps inoccupés.L’installation d’un système automa-tique de détection d’incendie dans cesendroits peut donc contribuer àsauver des minutes précieuses.

[3.4.2.1.] Une des prémisses fonda-mentales du CNBC c’est que lesoccupants doivent pouvoir choisirentre deux voies d’évacuation dansle cas où l’une des issues se trou-verait bloquée par le feu.

Une seule issue pourra êtreautorisée lorsqu’il est jugé quel’usage de l’endroit, le nombre d’occupants et la distance jusqu’àl’issue ne causent pas de risqueindu. Le nombre et l’emplacementdes issues sont fonction du nombred’occupants et de la superficie del’aire de plancher (voir chapitre 8).

Les moyens d’évacuation n’in-téressent pas particulièrement lesconcepteurs et les propriétaires debâtiments. Ils occupent à leursyeux beaucoup d’espace et posentaussi un problème de sécurité. Desmoyens d’accès et d’évacuation tropnombreux peuvent augmenter sen-siblement les coûts d’exploitation

Il est donc vital de bien démontrerque l’ajout de moyens d’évacuationbien protégés peut, dans plusieurscas, faire la différence entre la vieet la mort des occupants.

Protection des occupants 67

3

Le C

NB

C : H

ypo

thèses et o

bjectifs

3.6 Protection des occupants

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68 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreDans le présent chapitre, nous avons étudié les objectifs de sécurité incendie du CNBC, lesquels mettent l’accent sur la gestion de l’impact d’un incendie dans un bâtiment.L’organigramme des concepts de sécurité incendie de la NFPAa été présenté à titre de modèle permettant de comprendre ceconcept.

Le CNBC contient un ensemble d’exigences minimales.L’atteinte des objectifs de sécurité incendie décrits dans cechapitre peut, dans certaines situations, exiger des mesuresdépassant les exigences minimales.

L’expérience démontre que les concepteurs accordent uneimportance relative à la sécurité incendie. Ces derniers etleurs clients se contentent souvent de respecter les exigencesminimales des codes en supposant que celles-ci couvrent toutesles situations possibles.

Tel n’est pas toujours le cas. Le CNBC, pas plus d’ailleurs quen’importe quel autre code, n’est en mesure de prévoir toute lagamme des scénarios possibles.

Le fait de comprendre les objectifs fondamentaux du CNBCconstitue la première étape permettant d’évaluer le niveau desécurité incendie nécessaire. La Commission canadienne descodes du bâtiment et de prévention des incendies (CCCBPI) esten voie d’élaborer un « code axé sur les objectifs » qui définiraclairement les objectifs. Ce nouveau code permettra aux con-cepteurs de mieux comprendre l’esprit du CNBC et de mieuxs’y conformer.

Les concepteurs doivent consulter de nombreuses sources d’information pour être en mesure de bien évaluer leurs concepts sous le rapport de la sécurité incendie. Quelquesfirmes d’experts-conseils qui se spécialisent en protectionincendie dispensent des services d’évaluation et de conceptionqui permettent d’assurer la sécurité incendie à un coûtraisonnable.

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4Exigences deconstruction4.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

4.2 Classification des bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

Dimensions du bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

Usage principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

4.3 Établissement des exigences de construction . . . . . . . . . . . . . . . 83

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

Séparation des usages principaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

Degré de résistance au feu des ensembles porteurs . . . . . . . . . . . . 87

Options pour les exigences de construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

4.4 Protection par gicleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

Modifications apportées dans la CNBC 1995 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

4.5 Étages sous le niveau du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

Tableaux des exigences de conception . . . . . . . . . . . . . . . . 97–127

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Un bâtiment se définit commeétant « toute construction utiliséeou destinée à être utilisée pourabriter ou recevoir des personnes,des animaux ou des choses ».

C’est là une définition plutôt largequi englobe presque n’importe quelouvrage. On a tenté à maintesreprises de définir le terme de façon plus précise, mais plus ons’approchait d’une définition exacte,plus son application devenait difficile.

Le fait de conserver une définitionplus souple présente des avantagescertains entre autres dans le cas d’ou-vrages qui ne seraient normalementpas considérés comme des bâtimentsmais qui présentent un risque possi-ble pour le public. Par exemple, uneraffinerie de pétrole ne comporte pasd’aire de plancher au sens où l’entendle CNBC. Il serait donc impossible delui appliquer les exigences relativesaux issues. Par contre, certaines parties de la raffinerie, telles que lesbureaux, se prêteraient à l’applica-tion des exigences de la partie 3.

Le CNBC ne régit que les élémentsentrant dans la construction dubâtiment (à l’exception du contenudes atriums). La classification desbâtiments ou des parties de bâti-ment selon leur usage prévu tientcompte :

• de la quantité et du type dematériaux combustibles suscep-tibles de s’y trouver (charge combustible potentielle),

• du nombre de personnes suscep-tibles d’être exposées au feu,

• de l’aire de bâtiment,• de la hauteur de bâtiment.

C’est d’abord cette classification qui permet de déterminer les exigences propres à un bâtiment en particulier.

Le présent chapitre explique lesprincipes et la raison d’être de laclassification des bâtiments duCNBC en fonction de l’usage et des dimensions.

La classification détermine :

• le type de construction,• le niveau de protection,• le degré de protection nécessaire

entre divers usages à l’intérieur d’un bâtiment.

Ces facteurs doivent être respectéspour assurer la sécurité des occu-pants et protéger les bâtimentsvoisins.

Les tableaux des exigences de conception à la fin du chapitrerésument les exigences de sécuritéincendie de la sous-section 3.2.2 duCNBC, lesquelles reposent sur laclassification des bâtiments.

Centre communautaireThompson,Richmond, C.-B.

Informations générales 71

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4.1 Informations générales

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Le niveau de résistance structuraleau feu et de séparation coupe-feu est établi en fonction de la gravitéprévue de l’incendie selon l’usagedu bâtiment, ses dimensions et sa hauteur. La classification duCNBC tient aussi compte d’autresfacteurs tels que la mobilité et lavivacité d’esprit des occupants.

De toute évidence, l’évacuationd’urgence d’un théâtre ou d’unhôpital sera plus compliquée quecelle d’une tour à bureaux. Letableau 3.1.2.1. du CNBC présenteles divers groupes et divisions debâtiments. L’annexe A du CNBCdonne en outre quelques exemplesde classification.

Les groupes et les divisions permet-tent de faire la distinction entre les divers types de risques. Letableau 4.1 ci-après donne la listedes groupes et des divisions etexplique la raison d’être de la classification.

Comme en fait état ce tableau, le point important des groupes A, B, C et D demeure la protectiondes occupants contre les risquesinhérents aux types d’usages, alorsque les groupes E et F se préoccu-pent d’abord du confinement du feu.Cela explique pourquoi les règlesconcernant les séparations coupe-feuentre ces deux types de groupesseront plus différents qu’entred’autres groupes similaires.

FIGURE 4.1

Charpente en gros boisd’œuvre d’unaréna

Classification des bâtiments 73

4

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4.2 Classification des bâtiments

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74 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAU 4.1

Classificationdes bâtiments

Usage Groupe Division Facteurs de risque Exemples

Réunion A Évacuation d’un grand nombre de personnes, souvent disséminées sur une grande surface

1 • éclairage insuffisant peut entraver cinémasl’évacuation

2 • bonnes conditions d’éclairage écoles3 • bien éclairés arénas

• faible charge combustible• grands espaces ouverts facilitant

la diffusion de la fumée4 • établissement de réunion en plein air gradins non

• faible risque de rester emprisonné couvertsdans le bâtiment

Soins et B Graves problèmes d’évacuation dus àdétention la mobilité réduite des occupants

1 • déplacement des occupants pénitenciersentravé par les mesures de sécurité

2 • manque de mobilité des occupants hôpitaux• nécessité d’une zone de sécurité pour

permettre l’évacuation en deux temps• nécessité de contenir le feu au lieu

d’origine

Habitations C • possibilité que les personnes soient appartementsendormies au moment où il faille hôtelsévacuer d’urgence

• délais importants entre le moment où les occupants prennent conscience de l’incendie et l’évacuation du bâtiment

• nécessité d’assurer la protection des occupants pendant les préparatifsd’évacuation

Affaires D • les occupants sont au fait de la situation bureaux• charge combustible assez faible• aucun problème sérieux d’évacuation

Commercial E • contenu très combustible pouvant grandsaccroître la gravité du feu et produire magasins une fumée opaque

• les occupants sont au fait de la situation• aucun problème inhabituel d’évacuation

Industriel F 1 • substances très combustibles ou distilleriesexplosives

2 • risque moyen, absence de usinessubstances explosives

3 • faible risque, possibilité d’une entrepôtscombustible élevée

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DIMENSIONS DU BÂTIMENT

Pour déterminer les exigences quis’appliquent à un bâtiment, il fautconnaître ses dimensions et sonusage. Le terme dimensions désigneà la fois l’aire et la hauteur d’unbâtiment. La sous-section 3.2.2. duCNBC utilise ces paramètres pourprescrire :

• le type de construction (com-bustible ou incombustible),

• le niveau de protection incendieexigé pour les séparations coupe-feu (degré de résistance au feu),

• les moyens d’extinction (gicleursautomatiques).

Aire de bâtimentL’aire de bâtiment se définit commeétant « la plus grande surface horizontale du bâtiment au-dessusdu niveau moyen du sol, calculéeentre les faces externes des mursextérieurs ou à partir de la faceexterne des murs extérieurs jusqu’àl’axe des murs coupe-feu ».

L’aire ne se calcule pas par étage,mais comme la surface totaledéfinie par une vue en plan ou letracé du bâtiment (voir figure 4.2).

Il importe de noter que les murscoupe-feu peuvent servir à réduirel’aire d’un bâtiment, comme l’explique l’exemple ci-après :

Exemple 4.1Usage : appartements — Groupe CAire de bâtiment : 1 500 m2

Hauteur de bâtiment : trois étagesDonnant sur : deux ruesGicleurs : aucun

Exigences — [3.2.2.44.] :• le bâtiment doit être de

construction incombustible• ses planchers et ensembles por-

teurs doivent avoir un degré derésistance au feu d’une heure

Toutefois, le bâtiment pourrait êtredivisé en deux au moyen d’un murcoupe-feu. Vu qu’à des fins de pro-tection incendie le CNBC considèrecomme bâtiment distinct le bâti-ment séparé d’un autre par un murcoupe-feu, nous obtenons alors :

Une aire de bâtiment de : 750 m2

Les exigences qui s’appliquentseraient alors celles de la sous-section [3.2.2.47.] :

• le bâtiment pourrait alors êtrede construction combustible

• ses planchers et ensembles porteurs pourraient avoir undegré de résistance au feu (DRF) de 45 minutes

Les économies réalisées grâce à l’utilisation du bois pourraientfacilement compenser le coût dumur coupe-feu.

Classification des bâtiments 75

4

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FIGURE 4.2

Calcul de l’airede bâtiment

Élévation Vue en plan

a a

b

Aire de bâtiment = a x b

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Hauteur de bâtimentLa hauteur de bâtiment est un peuplus difficile à déterminer parcequ’elle dépend du nombre d’étagesau-dessus du premier étage, lequelest établi en fonction du niveaumoyen du sol.

Le niveau moyen du sol se définitcomme étant « le plus bas desniveaux moyens définitifs du sol le long de chaque mur extérieurd’un bâtiment ».

Ce niveau est facile à déterminerlorsque le bâtiment est bâti sur unterrain assez plat. Mais dans le casde grands bâtiments bâtis sur ter-rains irréguliers, comme illustré à la figure 4.3, cela devient pluscompliqué.

[2.1.6.2.] Un bâtiment résidentielconstruit sur une pente peut êtredivisé en compartiments d’au plus

trois étages à l’aide de séparationscoupe-feu verticales d’une heure.Ces compartiments sont alors considérés comme des bâtiments distincts pour le calcul de la hau-teur de bâtiment. Par contre, c’estl’aire de bâtiment totale qui sert à déterminer les exigences de construction (voir figure 4.4). Deplus, chacune des sections doit êtreaccessible aux pompiers conformé-ment aux exigences relatives à lalutte contre l’incendie (voirchapitre 9).

Une fois le niveau moyen du solétabli, le premier étage est celuidont le niveau est à au plus 2 m au-dessus de ce niveau.

La hauteur de bâtiment se définitcomme étant « le nombre d’étagescompris entre le plancher du pre-mier étage et le toit ».

76 La sécurité incendie dans les bâtiments

Vue en plan

Élévation ouestÉlévation nordÉlévation estÉlévation sud

Niveau défini

hohnhehs

Dépression localiséenégligeable

Nord

Nota :1. hs,e,n,w : niveau moyen du sol défini2. Niveau moyen du sol = le plus bas de hs,e,n,w

Élévation de référence

arbitraire

FIGURE 4.3

Établissementdu niveaumoyen du sol

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Le fait de relever artificiellementle niveau du terrassement autourdu bâtiment pour réduire la hau-teur telle que définie par le codeest une pratique controversée (voir figure 4.5). Elle peut faire la différence entre permettre qu’un bâtiment soit de constructioncombustible ou exiger qu’il soit deconstruction incombustible.

Exceptions à la hauteur de bâtiment

[3.2.1.1.]1)] Le calcul de la hauteur de bâtiment ne tient pas compte des constructions horstoit qui abritent la machinerie des ascenseurs, les équipements de climatisation, de chauffage, et d’autres services. Puisque ces con-structions ne sont accessibles qu’aupersonnel d’entretien, elles nedevraient pas constituer un danger pour les occupants.

[3.2.2.14.]2)] Un degré de résistanceau feu n’est pas exigé pour les con-structions hors toit à moins qu’ellesn’aient plus d’un étage. Si c’est le cas, elles doivent se conformer aux exigences qui s’ap-pliquent au reste du bâtimentparce que leur effondrement pourrait affecter les plancherssupérieurs.

[3.2.1.1.]3)] Une mezzanine n’estpas considérée comme un étage dansle calcul de la hauteur de bâtiment :• si son aire totale ne dépasse

pas 40% de celle de l’étage dudessous,

• si elle est utilisée comme aire de plancher sans cloison,

• si, exception faite des biblio-thèques, aucun obstacle ne gêne lavue au-dessus ou au-dessous de lamezzanine, sauf pour une hauteurd’au plus 1 070 mm au-dessus duplancher (voir figure 4.6).

Classification des bâtiments 77

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FIGURE 4.4

Établissementdu nombre d’étages

3

2

1 2

1

3

2

1

3

2

1

Aire de bâtiment comprend 4 sections séparées

Séparations coupe-feu verticales DRF 60 minutes

Hauteur de bâtiment = 3 étages

Hauteur de bâtiment = 2 étages

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78 La sécurité incendie dans les bâtiments

Le bâtiment serait considéré comme ayant trois étages si l’aire de la mezzanine n’était pas supérieure à 40% de l’aire totale du plancher.

Le bâtiment serait considéré comme ayant un étage si l’aire de la mezzanine n’était pas supérieure à 10% de l’aire totale du plancher.

Sans obstacle visuel

< 1 070 mm

Obstacle à la vue

Aucune cloison

Aucune cloison

Sans obstacle visuel

< 1 070 mm

FIGURE 4.5

Niveau moyendu sol relevéartificiellement

FIGURE 4.6

Mezzanines ethauteurs debâtiment

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Les vitrages continus qui entourentles patinoires ou les arénas ne sontpas considérés comme des obstaclesvisuels. Les restrictions à cet égardont pour objet de permettre que lespersonnes occupant une mezzaninesoient alertées de la présence d’unfeu au même moment que celles quise trouvent au plancher en dessous.

[3.2.1.1.]4)] Les petites mezzaninesdont l’aire totale ne dépasse pas 10% de celle de l’aire du plancheren dessous ne sont pas considéréescomme un étage dans le calcul de la hauteur du bâtiment, même siun obstacle gène la vue au-dessousou au-dessus au-delà d’une hauteurde 1 070 mm. Le nombre de per-sonnes pouvant occuper ces petitsespaces étant restreint, l’évacuationdevrait se faire aisément.

Certaines autorités permettent quejusqu’à 10% de l’aire des grandesmezzanines soit fermée, habituelle-ment à l’arrière. Cela permet d’yaménager de petits bureaux ou destoilettes qui occupent peu d’espaceet n’augmentent pas beaucoup lesrisques d’incendie. Dans ce cas, unemezzanine n’est pas considéréecomme un étage additionnel dans le calcul de la hauteur de bâtiment.

[3.2.1.1.]5)] Si un étage comprendplusieurs niveaux de mezzanine qui se superposent partiellement ou complètement, chaque niveaus’ajoutant au premier doit être considéré comme un étage dans lecalcul de la hauteur de bâtiment.

Cela permet de faire en sorte queles mezzanines multiples soientincluses dans le calcul de la hau-teur du bâtiment pour des raisonsde sécurité incendie (voir figure 4.7).Ces règles s’appliquent uniquementaux mezzanines qui ne sont pas déjà comptées comme étages dans le calcul de la hauteur de bâtimenten raison de l’aire ou de la présenced’obstacles visuels. Elles ne devraientpas s’appliquer aux mezzaninesconstruites au même niveau bien que se trouvant séparées à l’intérieur du même étage.

Ces règles concernant les mezza-nines multiples, les obstaclesvisuels et les espaces fermésdoivent être appliquées avec discernement. Il va de soi que lerisque d’incendie augmente avec la complexité du bâtiment. Ce qu’ilfaut se demander alors, c’est si lesoccupants peuvent être alertésassez rapidement et, après l’avoir

Classification des bâtiments 79

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Le premier niveau n’est pas compté dans le calcul dela hauteur de bâtiment.

Niveau additionnel compté comme un étage dans le calcul de la hauteur de bâtiment.

FIGURE 4.7

Mezzanines à niveaux multiples

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été, s’ils peuvent évacuer les lieuxen toute sécurité.

[3.2.8.2.]1)] L’aire de plancher de la plupart des mezzanines ouvertesest limitée à au plus 500 m2, à l’ex-ception des usages principaux d’auplus deux étages des divisions 1 et 3du groupe A. Dans presque tous lesautres cas, les mezzanines doiventêtre fermées par une séparationcoupe-feu verticale qui fait automa-tiquement de la mezzanine unétage qui s’ajoute au calcul de lahauteur de bâtiment.

[3.2.8.] Si elle n’est pas fermée,l’aire de plancher abritant les mezzanines est considérée commeune aire communicante. Selon lesdimensions de la baie, les aires com-municantes sont limitées à certainstypes de bâtiments et nécessitent

une protection incendie addition-nelle pour compenser l’absence decompartimentage (voir chapitre 5).

[3.2.1.1.]2)] Une exception s’ap-plique spécifiquement aux arénaslorsqu’il s’agit de calculer la hau-teur de bâtiment. Les aires situéesimmédiatement sous les gradins nesont pas considérées comme étagesséparés lorsque ces espaces ne servent qu’à des fins accessoires,comme pour y loger les comptoirsde restauration et les vestiaires.Cette situation est admise parceque :

• ces usages n’augmentent pasbeaucoup les risques du point de vue de la sécurité incendie,

• il n’y a pas de cloisons,• les occupants sont toujours en

mesure d’évacuer les lieux.

80 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 4.8

Le bureau est un usagesecondaire del’entrepôt

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Si les arénas étaient considéréscomme ayant deux étages, comptetenu de leur aire de bâtiment, dansbien des cas il serait peut-êtrenécessaire qu’ils soient de construc-tion incombustible à cause de cesusages auxiliaires.

USAGE PRINCIPAL

La classification des bâtiments etdes parties de bâtiments a pourobjet de déterminer le niveau deprotection nécessaire pour assurerla sécurité des occupants en fonc-tion des risques inhérents auxactivités qui s’y déroulent.

L’utilisation d’un espace, deplusieurs pièces, d’un étage ou de la totalité d’un bâtiment pour une même fin constitue l’usage du bâtiment.

L’usage se définit comme étant « l’utilisation réelle ou prévue d’un bâtiment, ou d’une partie debâtiment, pour abriter ou recevoirdes personnes, des animaux ou deschoses ».

Chaque type d’usage est assujetti àdes exigences concernant :

• la tenue structurale à l’incendie,• la propagation de la flamme,• les alarmes incendie,• les issues,• les séparations coupe-feu.

Il faut aussi considérer le rapportentre les divers usages d’un bâti-ment puisque certains présententde plus grands risques d’incendieque d’autres. C’est pourquoi lanotion d’« usage principal » a étéajoutée.

L’usage principal est : « l’usage dominant, réel ou prévu d’un bâti-ment, ou d’une partie de bâtiment, etqui comprend tout usage secondairequi en fait intégralement partie ».

Le CNBC utilise le concept d’usageprincipal pour deux raisons :

• Pour faire en sorte que lesrisques inhérents à chaque usagesoient évalués globalement parrapport à l’ensemble du bâtimentet non pas seulement en relationavec une partie spécifique dubâtiment. Les exigences de con-ception à cet égard sont les plusprudentes possible.

• Pour éviter d’avoir à classer, àl’intérieur d’un usage, certainesutilisations considérées comme « usages secondaires qui fontintégralement partie de l’usageprincipal ».

Par exemple, une école peut abriter,en plus des classes, d’autres usagestels que bureaux, gymnase, audito-rium, cafétéria et laboratoires. Ces usages pourraient tous êtrereliés à l’usage principal, à savoirl’éducation. À ce moment-là, l’usageprincipal serait du groupe A, divi-sion 2, et les différentes activitésferaient alors partie de l’usage.

Par contre, l’auditorium pourraitservir régulièrement à des activitésqui ne sont pas nécessairementreliées aux activités habituelles del’école et pourrait donc être considérécomme un usage principal distinct.

La distinction entre un usage prin-cipal et un usage secondaire n’estpas toujours évidente et fait appel àun certain de jugement. On pourraitainsi faire valoir que les boutiquesd’un hôtel desservent de nombreux

Classification des bâtiments 81

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clients de l’hôtel et devraient parconséquent être considérées commeusage commercial secondaire. Parcontre, ces boutiques sont aussifréquentées par des clients de l’ex-térieur de l’hôtel et pourraient à cetitre être considérées comme usageprincipal distinct (voir figure 4.9).

[3.2.2.6.] Le CNBC exige habituelle-ment que l’ensemble d’un bâtimentsoit construit selon les règles quis’appliquent à l’usage principalassujetti aux exigences les plusrestrictives.

[3.2.2.7.]1)] Toutefois, puisque lesbâtiments sont habituellementconçus de manière que chaque étagesoit un compartiment, le CNBCstipule que lorsqu’un usage princi-pal est entièrement situé au-dessusd’un autre, chaque usage doit être

conçu suivant ses propres exigences.Des degrés minimums de résistanceau feu sont prescrits pour lesplanchers entre les étages.

Le principe de base servant àétablir le type de construction d’un bâtiment consiste :

• à classer chaque aire du bâti-ment selon son usage principal(qui devient alors l’usage princi-pal de cette partie du bâtiment),

• à établir le type de constructionet le niveau de protection requised’après l’aire et la hauteurtotales du bâtiment et le nombrede façades sur rue.

Ce principe est illustré par lesexemples fournis dans la prochainesection.

82 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 4.9

Usages mixtes

Chambres

Chambres, théâtre et salles de réunion

Foyer, chambres,boutiques, salles à manger et restaurant

Rez-de-chaussée

Usage principal : Hôtel (groupe C)Usages secondaires : Foyer (groupe A-2)

Boutiques (groupe E)Restaurant (groupe A-2)Salles à manger (groupe A-2)Théâtres (groupe A-1)Salles de réunion (groupe A-2)

Chambres ou suites

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GÉNÉRALITÉS

Exemple 4.2Hauteur de bâtiment : six étagesAire de bâtiment : 5 000 m2

Occupation principale : groupe C,habitations

Exigences de construction et desécurité incendie — [3.2.2.43.]

• protégé par gicleurs

• de construction incombustible

• ses planchers doivent former uneséparation coupe-feu ayant undegré de résistance au feu (DRF)d’au moins une heure

• ses mezzanines doivent avoir un DRF d’au moins une heure

• ses murs porteurs et poteauxporteurs doivent avoir un DRFd’au moins une heure

Ces exigences minimales visent àfaire en sorte que tous les occupantsaient le temps de se rendre auxissues et d’évacuer le bâtiment;dans cet exemple, un DRF d’aumoins une heure est requis pour lesplanchers et les éléments porteurs.Les planchers doivent former desséparations coupe-feu afin de créerun compartiment résistant au feu.

Exemple 4.3Supposons maintenant que lamajeure partie du premier étage du bâtiment de l’exemple 4.2 abrite des boutiques (groupe E)

Exigences de construction et de protection incendie —[3.2.2.57.] et [3.2.2.43.]

• protégé par gicleurs

• de construction incombustible

• les planchers sur sous-sol et lepremier étage doivent formerune séparation coupe-feu ayantun DRF d’au moins deux heures

• les planchers des autres étagesdoivent former une séparationcoupe-feu ayant un DRF d’aumoins une heure

• ses mezzanines doivent avoir un DRF d’au moins une heure

• ses murs porteurs et poteauxporteurs doivent avoir un DRFau moins égal à celui exigé pourla construction qu’ils supportent

[3.2.2.7.] Même si un usage peutêtre limité à un seul étage, lesniveau de protection incendie et le type de construction requis pourcet étage aura une incidence sur la sécurité des autres étages. C’estpourquoi l’usage qui présente leniveau de risque le plus élevé estconsidéré comme la norme pourl’ensemble du bâtiment de sorte queles exigences minimales prévoirontles moyens d’évacuation, de luttecontre l’incendie et toutes les autresmesures de sécurité en fonction duniveau de risque le plus élevé.

[3.2.2.5.] Dans l’exemple précédent,l’étage abritant des boutiques estconsidéré comme faisant partie d’unimmeuble commercial de six étages,alors que la partie résidentielle estconsidérée comme appartenant à unimmeuble d’habitation de six étages.

Établissement des exigences de construction 83

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4.3 Établissement des exigences de construction

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TABLEAU 4.2

Séparationscoupe-feuexigées entreles usages principaux

84 La sécurité incendie dans les bâtiments

Notes:

1. Une séparation coupe-feu de 1,5 heure est exigée lorsque l’usage du groupe F, division 3, est un garage de stationnement ( [3.3.5.6.] ).

2. Une séparation coupe-feu de 2 heures est exigée lorsque l’usage du groupe F, division 2, est un garage de réparation ( [3.3.5.5.] ).

3. Si le bâtiment abritant un usage principal du groupe E ne compte pas plus de trois étages et que l’usage principal du groupe C ne contienne pas plus de deux logements, seule une séparation coupe-feu d’une heure est exigée ( [3.1.3.1.(2)] )

4. Pas plus d’un logement autorisé ( [3.1.3.2.(2)] )

5. NA : non autorisé; combinaison d’usages prohibée ( [3.1.3.2.(1)] )

6. NE : non exigé

Source : CNBC 1995, Tableau 3.1.3.1

Séparation coupe-feuheures

Groupe A, division 1Réunion

Groupe A, division 2Réunion

1

1 Groupe A, division 3Réunion

1

1 11 Groupe A, division 4Réunion

1

2 2 2 Groupe B, division 1Soins et détention

2

2 2 2 2 Groupe B, division 2Soins et détention

2

1 1 1 1 2 Groupe CHabitations

2

1 1 1 1 2 2 Groupe DAffaires

1

2 2 2 2 2 2 23 Groupe ECommercial

NR

NA NA NA NA NA NA NA 3 Groupe F, division 1Industriel

3

2 2 2 2 2 2 24 NE2 NE2 Groupe F, division 2 Industriel

2

11 11 11 11 2 2 11 NE1 NE1 2 Groupe F, division 3Industriel

NR1

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Il est important de se rappeler quela sécurité incendie vise à donneraux occupants des cinq étagessupérieurs le temps de prendre conscience du danger, d’évacuer leslieux et de permettre aux pompiersde secourir les occupants et de com-battre l’incendie. Une protectionappropriée ne peut être assurée quesi la hauteur totale du bâtiment estprise en compte pour chacun desusages principaux, c’est-à-dire qu’ilfaut considérer chaque étage ougroupe d’étages abritant un usageprincipal comme faisant partied’un bâtiment de hauteur etd’usage identiques.

SÉPARATION DES USAGES PRINCIPAUX

Qu’en est-il maintenant du plancherséparant l’étage habitation de l’étagedes boutiques ?

[3.2.2.7.]2)] Les exigences du CNBCrelatives aux usages principauxmixtes stipulent que lorsqu’un usageprincipal est entièrement situé au-dessus d’un autre, le plancher qui lessépare doit avoir le même DRF quecelui exigé pour l’usage inférieur.

[3.1.3.1.] Les séparations entre lesusages principaux doivent de plusse conformer aux exigences dutableau 4.2. Ce tableau indique ledegré minimal de résistance au feu des séparations coupe-feu entre usages principaux contigus.L’exigence la plus sévère est cellequi prévaudra.

Dans notre exemple, l’étage au-dessusde l’étage des boutiques devra avoirun DRF de deux heures parce que leDRF exigé pour l’usage commercial

est de deux heures et qu’en fonctiondu tableau 4.2, le DRF est aussi dedeux heures.

S’il s’agissait d’un bâtiment dedeux étages abritant des boutiquesau premier étage et un restaurantau deuxième, la séparation coupe-feu entre les deux étages devraitêtre de deux heures (tableau 4.2).Normalement, selon les exigencess’appliquant à l’usage inférieur, unbâtiment de deux étages à usagecommercial du groupe E devraitavoir un DRF de 45 minutes, maisdans ce cas-ci, c’est la règle del’usage le plus dangereux qui prévaut, soit içi 2 heures.

Cette règle est conforme à l’approchequi vise à protéger les occupants desétages supérieurs contre les risquesassociés à l’usage plus dangereux del’étage inférieur.

Exemple 4.4 (figure 4.10)Usages :

Étages un et deux : garage de stationnement (groupe F, division 3)Étage trois : boutiques (groupe E)Étages quatre à six : bureaux(groupe D)

Exigences de construction et deprotection incendie :

• construction incombustible

• étages un et deux : DRF d’une heure, protégés pargicleurs . . . . . . . . . . . . . . . [3.2.2.75.]

• étage trois : DRF de deux heures,protégés par gicleurs . . [3.2.2.57.]

• étages quatre à six : DRF d’une heure, non protégés pargicleurs . . . . . . . . . . . . . . . . [3.2.2.50.]

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• toit : DRF d’une heure . . . [3.2.2.50.]

• séparations F-3 et E : DRF de 1,5 heure . . . . . . . . . . . . . [3.3.5.6.]

• séparations E et D : aucun DRF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . [3.1.3.1.]

Selon les règles qui s’appliquentaux bâtiments à usages mixtes :

• le plancher entre le premier etle deuxième étages a un DRFd’une heure,

• le plancher entre le deuxième et le troisième étages séparedeux occupations principales etdoit avoir un DRF de 90 minutes( [3.3.5.6.] ) puisque c’est l’usagele plus dangereux qui prévaut,

• la séparation entre le troisièmeétage (groupe E) et les étagessupérieurs (groupe D) doitrespecter les exigences relativesà l’usage inférieur (DRF de deuxheures pour le groupe E d’auplus six étages) même si letableau 4.2 n’exige aucun DRFentre deux usages principaux,

• les derniers étages supérieursdoivent avoir un DRF d’uneheure pour l’usage du groupe D,

• les trois derniers étages n’ontpas besoin d’être protégés pargicleurs ( [3.2.2.7.]1)] )

• les deux premiers étages (groupe F,division 3) et le troisième (groupeE) doivent être protégés pargicleurs,

FIGURE 4.10

Degré de résistance au feu desensembles porteurs

86 La sécurité incendie dans les bâtiments

Poteaux 1 h

Groupe EUsage principal

Groupe F, division 3Usage principalGarage de stationnement en plein air

Vide sanitaire

Poteaux 2 h

Poteaux 1,5 h

Poteaux 1 h

Rez-de-chaussée

Groupe DUsage principal

Plancher 1 h

Plancher 1,5 h

Plancher 2 h

Plancher 1 h

Plancher 1 h

Plancher 1 h

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• le toit doit avoir un DRF d’uneheure puisque le bâtiment n’estpas entièrement protégé pargicleurs.

Certains usages principaux conti-gus tels que ceux des groupes D et E n’ont pas besoin de séparationcoupe-feu d’après le tableau 4.2. Cetableau s’applique aux séparationsverticales et horizontales quelleque soit la hauteur. Une séparationcoupe-feu entre une boutique et unbureau situés au même étage n’estpas obligatoire. Cela est dû au faitque le risque pour les occupants estmoindre parce que ceux qui se trou-vent dans les bureaux seraient detoute évidence mis au courant d’und’incendie et pourraient évacuerrapidement l’étage.

La situation n’est pas nécessaire-ment la même quand les usagessont superposés, parce qu’il se peutque les occupants mettent plus detemps à s’apercevoir du danger etaussi parce que la distance àfranchir jusqu’aux issues sera plusgrande. À ce moment-là, c’est larègle de l’usage inférieur qui s’ap-plique pour la séparation coupe-feu.

[3.2.2.8.] Si l’aire totale couvertepar un usage principal d’une divi-sion ou d’un groupe particulier nedépasse pas 10 % de l’aire de plan-cher de l’étage, il n’est pas obligatoirede considérer cet usage comme unusage principal aux fins de la sous-section 3.2.2. Autrement dit, il n’estpas nécessaire que les exigences deconstruction soient fondées sur cetusage ni que les exigences de sépa-ration des usages du tableau 4.2soient respectées.

Cette exception découle du fait que les exigences seraient troponéreuses par rapport aux risquesencourus. Elle ne s’applique paslorsque l’usage principal appar-tient au groupe F, division 1 ou 2(industriel, risque élevé ou moyen),en raison du risque élevé d’incendiequi y est associé.

DEGRÉ DE RÉSISTANCE AU FEUDES ENSEMBLES PORTEURS

[3.1.7.5.]1)] Le CNBC exigegénéralement que les éléments porteurs d’un plancher aient unDRF au moins égal à celui duplancher qu’ils supportent.

[3.2.2.7.]1)] Toutefois, il n’est pasobligatoire que le DRF des ensem-bles porteurs d’un usage de niveauinférieur soit établi en fonction desexigences de protection incendie duniveau supérieur.

La tenue au feu minimale exigéed’un plancher et de ses ensemblesporteurs est fonction de la gravitédu feu susceptible de se déclarer àce niveau.

Dans l’exemple de la figure 4.10, lespoteaux qui supportent le plancherau-dessus des usages de groupe Edoivent avoir un DRF de deuxheures à cet étage seulement. Lespoteaux supportant le plancher au-dessus du garage de stationnementau deuxième étage peuvent avoirune DRF de seulement 90 minutes,même s’ils supportent les poteauxdu troisième étage au-dessus. Demême, les poteaux qui supportent le plancher au-dessus du premierétage doivent avoir un DRF deseulement une heure.

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[3.1.7.5.]2)] Le même principe s’applique aux locaux techniquesdestinés à abriter un usage à risqueélevé. Le DRF exigé en vertu de lasection 3.6 pourrait être plus élevéque celui exigé pour le reste del’aire de plancher. Bien que la con-struction fermant ces pièces doiveavoir un DRF élevé, ses poteaux ouses murs porteurs n’ont pas besoind’avoir un DRF aussi élevé. Le DRFélevé vise à permettre que la con-struction puisse confiner le feu àl’aire de plancher qu’elle délimite.

OPTIONS POUR LES EXIGENCES DE CONSTRUCTION

Les exigences de construction de lasous-section 3.2.2 sont établies enfonction :

• de l’usage,

• de la hauteur et de l’aire de bâtiment,

• de la présence ou de l’absence de gicleurs,

• du nombre de façades sur rue (en l’absence de gicleurs).

L’aire de bâtiment maximaleadmissible d’un bâtiment non protégé par gicleurs dépend nonseulement de la hauteur de bâtiment mais aussi du nombre de façades donnant sur rue.Habituellement, l’aire admissiblepour un bâtiment qui donne surune rue peut être accrue de :

• 25% si le bâtiment donne surdeux rues,

• 50% s’il donne sur trois rues.

Cela tient compte du fait que lespompiers peuvent combattre l’in-cendie plus efficacement lorsqu’ilsont accès à la façade du bâtiment.Ce détail est particulièrementimportant lorsque la survie desoccupants est en jeu. Lorsqu’unbâtiment donne sur plus d’une rue,les pompiers ont plus de facilité àplacer leurs camions-échelles et àentreprendre les opérations desauvetage. La facilité d’accès despompiers au bâtiment constituel’une des importantes mesures desécurité incendie sur lesquellesrepose le CNBC (voir chapitre 9).

Le CNBC de 1995 ne fait plus de dis-tinction entre les aires de bâtimentadmissibles selon le nombre defaçades sur rue lorsque les bâtimentssont protégés par gicleurs. Cela faitsuite à l’examen des exigences rela-tives aux gicleurs et aux mesures de sécurité. Cet examen a conclu que grâce au niveau de sécurité queprocure l’installation de gicleurs,tous les bâtiments protégés pargicleurs devraient pouvoir avoirl’aire maximale autorisée aupara-vant pour les bâtiments ayant troisfaçades sur rue, peu importe le nombre de façades sur rue.

[3.2.4.9.] Pour accroître leur effi-cacité, tous les systèmes de gicleursdoivent être sous surveillance élec-trique et être munis d’un dispositifd’alerte relié au service d’incendie.

Différentes options de constructionexistent selon les bâtiments, et lesconcepteurs peuvent choisir lesmoins contraignantes.

88 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Exemple 4.5Usage : immeuble de bureaux(groupe D)Hauteur de bâtiment : trois étagesAire de bâtiment : 4 000 m2

Donnant sur : deux rues

Option A : groupe D, au plus trois étages, protégé par gicleurs[3.2.2.54.]

Dans cet exemple, le bâtiment peut :

• avoir une ossature de bois ayantun DRF de 45 minutes pour lesprincipaux ensembles, sauf pourle toit,

• être de construction incombus-tible et ses planchers doiventformer une séparation coupe-feu,auquel cas aucun DRF n’est exigé,

• être de construction en gros boisd’œuvre sauf que le platelage etles éléments porteurs du toit nesont pas tenus de respecter lesdimensions minimales,

• être de construction mixte com-prenant gros bois d’œuvre et construction incombustible non protégée par gicleurs et construction à ossature de boisayant un DRF de 45 minutes.

Option B : groupe D, au plus sixétages [3.2.2.50.]

Dans cet exemple, le bâtiment peut :

• ne pas être protégé par gicleurs,

• être de construction incombus-tible avec DRF d’une heure pour les planchers, le toit et les éléments porteurs.

Option C : groupe D, quelles quesoient la hauteur et l’aire, protégépar gicleurs [3.2.2.49.]

Dans cet exemple, le bâtiment doit :

• être de construction incombus-tible avec DRF de deux heures.

De toute évidence, l’option C risquepeu d’être retenue, à moins que desplans d’agrandissement ne soientprévus dans un proche avenir. Parcontre, les deux premières optionssont réalistes. Le propriétairedevrait évaluer les coûts et lesavantages entre :

a) l’installation de gicleurs dansune construction combustibleavec DRF de 45 minutes, ou

b) une construction incombustibleavec DRF d’une heure.

Le bâtiment pourrait aussi êtredivisé par un mur coupe-feu endeux bâtiments distincts ayant desaires de bâtiment égales, ce quiamènerait une autre option.

Option D : groupe D, au plus troisétages [3.2.2.53.]

Aire de bâtiment : 2 000 m2 chacune

Dans cet exemple, le bâtiment peut :

• ne pas être protégé par gicleurs,

• suivre les mêmes options de con-struction que l’option A.

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Un examen exhaustif des exigencesrelatives à la protection par gicleurset par d’autres dispositions enmatière de sécurité incendie a étéeffectué en prévision de la publica-tion du CNBC de 1995. On a alorsétudié les statistiques des sinistrespour les bâtiments protégés et nonprotégés par gicleurs et comparé leniveau de sécurité de ces bâtiments.À la lumière des données recueillies,le CNBC de 1995 a rendu l’installa-tion de gicleurs obligatoire pour les usages énumérés au tableau 4.3 ci-après.

Ces nouvelles exigences reposentsur la grande fiabilité et la sécuritéaccrue des personnes que procurentles systèmes de gicleurs sous sur-veillance électrique. Pendant unincendie, les systèmes de gicleurspermettent :

• de diminuer la température du feu,

• de contrôler le feu en attendantl’arrivée des pompiers,

• dans certains cas, d’éteindre lefeu entièrement.

MODIFICATIONS APPORTÉES DANS LE CNBC 1995

L’examen s’est aussi traduit pas unadoucissement de certaines exi-gences de sécurité incendie pour les bâtiments protégés par gicleurs.Dorénavant, un bâtiment protégépar gicleurs peut n’avoir qu’unefaçade sur rue. Comme un systèmede gicleurs permet de diriger l’eaudirectement sur le feu, les pompiersn’ont plus besoin d’avoir accès àtoutes les façades du bâtiment.

En vertu du CNBC de 1995, un bâtiment protégé par gicleurs peut avoir la même aire et la même hauteur qui étaient autorisées dansl’édition précédente du CNBC pourles bâtiments ayant trois façades

TABLE 4.3

Gicleurs obligatoires en vertu duCNBC de 1995

Protection par gicleurs 91

4.4 Protection par gicleurs

Usage Groupe Division Gicleurs obligatoires

Établissements de réunion A 1 Tous

Établissements de réunion A 2 Tous > 2 étages ou > 2 400 m2

Établissements de réunion A 3 Tous > 2 étages ou > 6 000 m2

Établissements de réunion A 4 Espaces situés sous les grilles

Institutions (détention) B 1 Tous

Institutions (soins) B 2 Tous

Habitations C – Tous > 3 étages

Affaires D – Tous > 6 étages

Commercial E – Tous > 3 étages ou > 1 500 m 2

Industriel à risques élevés F 1 Tous > 1 étage ou > 800 m 2

Industriel à risques moyens F 2 Tous > 3 étages ou > 1 500 m 2

Industriel à risques faibles F 3 Tous > 6 étages

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sur rue. Pour plusieurs types debâtiments protégés par gicleurs,cela représente une augmentationde 50% de l’aire admissible (voirfigure 4.12).

Pour les bâtiments qui peuvent êtrede construction combustible,notamment certains établissementsde réunion, établissements commer-ciaux ou industriels, l’aire admissi-ble pourra être de trois à cinq foisplus grande si l’on y installe desgicleurs. Dans plusieurs autres cas,c’est la hauteur du bâtiment quipourra être accrue grâce à l’instal-lations de gicleurs.

Dorénavant, les habitations, lesétablissements d’affaires et lesétablissements commerciaux dequatre étages (usages des groupes C,D et E) peuvent être à ossature debois (voir figure 4.11). Ils doivent cependant être protégés pargicleurs et leurs principaux ensem-bles porteurs, sauf le toit, doiventavoir un DRF d’une heure.

[3.2.4.7.] Tous les systèmes degicleurs doivent maintenant êtresous surveillance électrique perma-nente. Un signal est transmis auservice d’incendie au moyen d’unposte central indépendant ou d’un

92 La sécurité incendie dans les bâtiments

Niveau moyedu sol

DRF 45 min

1990/1995 1990/1995

DRF 60 min

Max. 2 m

Nota :1. Usage principal, groupe C2. Bâtiments protégés par gicleurs (si la norme NFPA 13R sur les gicleurs dans les

établissements résidentiels s’applique)3. On présume que la façade donne sur une rue4. Aire de bâtiment maximale par étage : 1800m2

FIGURE 4.11

Construction dequatre étages, à ossature de bois

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central de surveillance privé. Lesignal d’alarme est émis dès qu’unetête de gicleur est activée ou qu’unesituation quelconque affecte lefonctionnement du système, commela manœuvre d’une vanne de com-mande ou une chute de pression.

Dans les éditions antérieures duCNBC, il n’était pas nécessaire quele toit ait un DRF si le système degicleurs était sous surveillanceélectrique. Compte tenu de la nou-velle règle qui exige que tous lessystèmes de gicleurs soient soussurveillance électrique :

• les toits de bâtiments protégéspar gicleurs n’ont plus besoind’un DRF,

• les toits en gros bois d’œuvresont maintenant permis danstous les bâtiments de construc-tion incombustible d’au plusdeux étages protégés pargicleurs, quelle que soit l’aire de bâtiment [3.2.2.16.]

Comme il n’est plus obligatoire queles toits aient un DRF, il en va demême pour leurs éléments porteurs.Cela permet plus de souplesse dansla conception. En outre, il n’est plusobligatoire que les éléments struc-turaux et les platelages en gros boisd’œuvre respectent des dimensionsminimales dans les bâtiments pourlesquels une construction combus-tible est permise.

FIGURE 4.12

Effet deschangementsconcernant les gicleurs :augmentationde l’aire

Effet deschangementsconcernant les gicleurs :augmentationde la hauteur(en étages)

Protection par gicleurs 93

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nCNBC 1990 CNBC 1995

Pas de DRF800 m 2

DRF 45 min3200 m 2

Pas de DRF1200 m2

DRF 45 min4800 m 2

Groupe A, div. 2; donnant sur une rue; protégé par gicleurs

CNBC 1990 CNBC 1995

Groupe C; donnant sur une rue; 1800 m2; protégé par gicleurs

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Exemple 4.6 Déterminer l’aire maximale permise pour l’option ci-après :

Usage : restaurant (groupe A, division 2)

Hauteur de bâtiment : un étageplus le sous-sol

Type de construction : à ossature de bois sans DRF

Donnant sur : une rue

• non protégé par gicleurs — airemaximale = 400 m2 ( [3.2.2.28.] )

• protégé par gicleurs — aire max-imale = 1200 m2 ( [3.2.2.27.] )

Exemple 4.7 Déterminer la hauteur maximalepermise pour l’option ci-après :

Usage : commercial (groupe D)

Type de construction : à ossature de bois avec DRF de 45 minutes

Donnant sur : une rue

Aire de bâtiment : 1500 m2

• non protégé par gicleurs — hauteur maximale = un étage( [3.2.2.59.] )

• protégé par gicleurs — hauteurmaximale = trois étages( [3.2.2.60.] )

94 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Le CNBC comporte des exigencesspécifiques relativement aux étagessous le niveau du sol. La lutte à l’in-cendie dans les sous-sols s’avère trèsdifficile pour les raisons suivantes :

• accès difficile et piètre ventila-tion à cause du nombre limité de baies donnant sur l’extérieur,

• les pompiers doivent pénétrerpar le dessus, soit à travers lacouche d’air la plus chaude,

• habituellement, les pompiersfont face à une fumée opaque.

[3.2.1.5.]1)] C’est pourquoi le CNBC exige que les sous-sols soient :

• protégés par gicleurs, ou

• si les bâtiments ne sont pas protégés par gicleurs, qu’ilssoient divisés en compartimentsrésistant au feu d’au plus 600 m2

par une séparation coupe-feuayant un DRF équivalent à celuidu plancher au-dessus.

[3.2.2.15.]2)] Les ouvrages au-dessous du niveau du sol ayant plusd’un étage sous le niveau moyen du sol doivent être protégés pargicleurs à tous les niveaux. Lesplanchers et leurs ensembles por-teurs doivent avoir un DRF de deuxou trois heures selon leur usage.

[3.2.2.15.]3)] Il n’est pas obligatoireque les sous-sols soient protégés pargicleurs si l’étage immédiatementau-dessous du premier étage n’abriteque des logements et que le bâtimentne doit pas être protégé par gicleurs.Dans ces conditions, des gicleurs nesont pas obligatoires à cet étagepourvu qu’il y ait un accès nonobstrué pour chaque longueur demur de 15 m. Cette exception

permet de construire des logementsdans les sous-sols de bâtiments rési-dentiels qui comportent des aires destationnement sous le niveau du sol.

[3.2.1.2.] Le CNBC permet également qu’un sous-sol utiliséprincipalement comme garage de stationnement soit considérécomme bâtiment distinct aux finsde protection incendie, si :

• ce garage est séparé du reste du bâtiment par une séparationcoupe-feu en béton ayant unDRF de deux heures,

• la partie des murs du sous-solqui se prolonge au-dessus duniveau moyen du sol a aussi unDRF de deux heures.

Cela permet que les bâtimentsséparés par des murs coupe-feu ou des vides de construction soient considérés comme des bâtimentsdistincts pour le calcul de l’aire de bâtiment même s’il y a un grand garage de stationnement en dessous. Ainsi, les exigences de construction pour les bâtiments au-dessus du sol n’auront pas àtenir compte de l’aire du garage de stationnement. Les parties au-dessus du niveau du sol peuventalors être séparées pour permettrela construction d’une ossature de bois.

Les vides sanitaires sont générale-ment moins utilisés que les sous-sols à cause de leurs dimen-sions. Les exigences relatives auxvides sanitaires sont donc moinsrestrictives parce qu’on présumequ’ils ne constituent pas un risqued’incendie.

Étages sous le niveau du sol 95

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4.5 Étages sous le niveau du sol

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[3.2.2.9.]1)] Un vide sanitaire estconsidéré comme un sous-sol si :

• sa hauteur est supérieure à 1,8 m,

• on l’utilise pour n’importe queltype d’usage,

• on l’utilise pour le passage detuyaux à fumée, ou

• on l’utilise comme plénum dansune construction combustible.

Dans ces conditions, les exigencesrelatives aux sous-sols décritesprécédemment s’appliquent.

[3.1.11.6.]1).] Les vides sanitairesnon protégés par gicleurs qui nesont pas classés comme sous-solsdoivent être divisés par des coupe-feu en compartiments d’au plus 600 m2, dont aucune des dimensionsne doit excéder 30 m.

96 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreLe présent chapitre traite de la classification des bâtiments et des parties de bâtiments, du dimensionnement d’un bâtiment et de l’établissement des exigences de construction. Il décrit également l’utilisation des séparations coupe-feu pour assurer lecompartimentage dans et entre les usages principaux, ainsi quecertaines exigences spécifiques concernant les sous-sols et les toits.

La classification des bâtiments dépend aussi des exigences relatives à la protection incendie structurale, aux limites de propagation de la flamme, à la détection des incendies et aux issues et à la sécurité, questions dont traitent les chapitres 5 à 9.

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UTILISATION DES TABLEAUX

Les exigences de protection incendiede la sous-section 3.2.2. du CNBCsont résumées dans les Tableaux des exigences de conception présen-tés ci-après.

Chaque tableau traite d’un grouped’usages principaux (�) et présentedes exemples d’usages du groupe (�).Chaque colonne représente les arti-cles du CNBC (�) relatifs à l’usageprincipal et à la hauteur de bâtiment.Lorsqu’une situation particulières’applique à plusieurs articles, l’article le moins restrictif peut s’appliquer.

Ces tableaux sont des plus utilesparce qu’ils indiquent à l’aide desymboles les utilisations du bois

admises pour chaque cas (�). Lesquatre types de construction permiseset leur symbole respectif sont :

1 Construction incombustible.

2 Construction en gros bois d’œu-vre, construction incombustible,ou les deux.

3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu, construction en gros boisd’œuvre, construction incom-bustible ou toute combinaisonde celles-ci.

4 Construction à ossature de bois ou tout autre système deconstruction sans caractéris-tiques particulières de tenue au feu.

Tableaux des exigences de conception 97

4

Exig

ences d

e con

structio

n

Tableaux des exigences de conception

Banques,salons de coiffure, bureaux et stationsradiophoniques

DAffaires

Groupe DSuite

HAUTEUR MAXIMALE DE BÂTIMENT 1 2 3 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.53.] [3.2.2.55.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 4800 2400 1600 1000 800MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 6000 3000 2000 1250 1000en m2 Donnant sur 3 rues 7200 3600 2400 1500 1200

Protégés par gicleurs [3.2.2.54.] [3.2.2.56.]14 400 7200 4800 3000 2400

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations 3 Divisés par des séparations CONSTRUCTION coupe-feu de 45 min en aires coupe-feu en aires de 45 min

d’au plus 600 m2, à moins d’au plus 600 m2, à moinsd’être protégés par gicleurs. d’être protégés par gicleurs.

Murs porteurs, poteaux, 3 Les éléments porteurs qui 3 Les éléments porteurs qui poutres et arcs supportent une construction pour supportent une construction

laquelle un DRF est exigé doivent pour laquelle un DRF est exigéavoir un DRF de 45 min ou être de doivent avoir un DRF de 45 min construction incombustible sans ou être de construction incom-DRF, ou les deux, sauf que les bustible sans DRF, ou les deux, planchers coupe-feu sur sous-sol sauf que les planchers coupe-feudoivent être supportés par une sur sous-sol doivent être supportésconstruction ayant un DRF de par une construction ayant45 min. un DRF de 45 min.

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE,EN ÉTAGES

33

[3.2.2.53.] [3.2.2.55.]

[3.2.2.54.] [3.2.2.56.]

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TYPES DE CONSTRUCTIONDÉCRITES DANS LES TABLEAUX

1 Construction incombustible

Le bâtiment doit être construit avecdes matériaux incombustibles, sousréserve de la sous-section 3.1.5. duCNBC.

Dans une construction incombustible,l’utilisation du bois est restreintemais non interdite. Les utilisationspermises sont les suivantes :

• bandes de clouage en bois poséessur fond incombustible pourfixer les revêtements des murs et du plafond,

• menuiseries telles que lesmoulures, les fenêtres, les porteset leurs cadres,

• bandes de clouage ou pièces debois d’au plus 300 mm de hau-teur utilisée comme support decouvre-planchers,

• planchers de scène, pourvu qu’ilssoient supportés par des élémentsstructuraux incombustibles,

• parquets de bois,• ossature de bois ou cloisons en

bois massif dans des conditionsprécises,

• panneaux de lambrissage en boisd’œuvre et en contreplaqué,

• plafonds en contreplaquéignifugé et en bois d’œuvreignifugé,

• montants en bois et contreplaquéignifugé pour les parties de mursextérieurs non porteuses,

• toit en gros bois d’œuvre dans lesbâtiments d’au plus deux étages.

2 Construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible,ou les deux

Le bâtiment peut être construitavec des matériaux incombustiblesmoyennant les mêmes exceptionsque la catégorie précédente, ou êtrede construction en gros bois d’œu-vre ayant un DRF de 45 minutes.

Voici les utilisations permises :• les platelages des planchers peu-

vent être de madriers à rainureet languette, de madriers àfausse languette ou de madrierscloués sur chant,

• les platelages de toit peuvent êtrede contreplaqué et de madriers àrainure et languette, de madriersà fausse languette ou de madrierslamellés cloués sur chant,

• les poteaux, poutres, arcs et fer-mes peuvent être en bois massifou en bois lamellé-collé.

3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu, construction en gros bois d’œuvre, constructionincombustible ou toute combinaisonde celles-ci

Le bâtiment peut être :• à ossature de bois avec DRF, ou• en gros bois d’œuvre, ou• de construction incombustible.

4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction sans caractéristiquesparticulières de tenue au feu

Dans cette catégorie, tous lesmatériaux sont permis et aucunecaractéristique de tenue au feun’est exigée.

98 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Tableaux des exigences de conception 99

4

Exig

ences d

e con

structio

n

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

A1Réunion

Cinémas, studios detélévision et opéras

Groupe A — Division 1

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limiteEN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.20.]BÂTIMENT Sans limiteMAXIMALE, en m2

EXIGENCES DE CONSTRUCTION Sous-sols 1 Construction incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu de 2 heures.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu de 2 heures.

Mezzanine 1 DRF de 1 heure.5

Toits 2 Construction en gros bois d’œuvre dans les bâtiments d’au plus 2 étages ou construction incombustible. 6

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF au moins égal à celui exigé pour la construction poutres et arcs qu’ils supportent. 6

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100 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

A1Réunion

Cinémas, studios detélévision et opéras

Groupe A — Division 1Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 1EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.21.] [3.2.2.22.]BÂTIMENT 600 Sans limiteMAXIMALE, en m2

RESTRICTION Doit contenir au plus Un auditorium doit contenir au plus D’USAGE ET DE 600 personnes. 2,4 300 personnes. 2,3

CONSTRUCTION

EXIGENCES DE Sous-sols 2 Construction en gros bois 4 Aucune exigence spéciale. CONSTRUCTION d’œuvre ou incombustible,

ou les deux.

Plancher sur sous-sol 2 Construction en gros bois 3 Séparation coupe-feu de 45 mind’œuvre ou séparation coupe-feu incombustible de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 2 Construction en gros bois 4 Aucune exigence spéciale.d’œuvre ou incombustible, ou ou les deux.

Tous les autres planchers 2 Construction en gros bois 3 Séparation coupe-feu de 45min.1

d’œuvre ou séparation coupe-feu incombustible de 45 min.1

Mezzanines 2 Construction en gros bois 3 DRF de 45 min si de d’œuvre ou incombustible construction combustible.ou les deux.

Toit 2 Construction en gros bois 4 Aucune exigence spéciale.d’œuvre ou incombustible ou les deux.

Murs porteurs, poteaux 2 Construction en gros bois 3 DRF de 45 min ou construction poutres et arcs d’œuvre ou incombustible incombustible sans DRF, ou les

avec DRF au moins égal à deux si un DRF est exigé pour la celui exigé pour la construction construction qu’ils supportent, sauf supportent. que les planchers coupe-feu doivent

être supportés par une construction

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 101

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

Groupe A — Division 2 A2Réunion

Auditoriums,églises etexternats

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite 6EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.23.] [3.2.2.24.]BÂTIMENT Sans limite. Sans limite.MAXIMALE, en m2

EXIGENCES DE CONSTRUCTION Sous-sols 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feu de 2 heures. de 1 heure

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feu de 2 heures. de 1 heure.

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.5 1 DRF de 1 heure.5

Toits 2 Construction en gros bois 2 Construction en gros boisd’œuvre dans les bâtiments d’au d’œuvre dans les bâtiments d’auplus 2 étages ou construction plus 2 étages ou constructionincombustible. 6 incombustible. 6

Murs porteurs, poteaux 1 DRF doit être égal à celui 1 DRF doit être égal à celui poutres et arcs exigé pour la construction qu’ils exigé pour la construction qu’ils

supportent. 6 supportent. 6

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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102 La sécurité incendie dans les bâtiments

Groupe A — Division 2Suite

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

A2Réunion

Auditoriums,églises etexternats

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.25.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 1600 800MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 2000 1000en m2 Donnant sur 3 rues 2400 1200

Protégés par gicleurs [3.2.2.26.]4800 2400

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations coupe-feu de 45 min en aires CONSTRUCTION d’au plus 600 m2, à moins d’être protégés par gicleurs.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu de 45 min si de construction combustibleséparation coupe-feu sans DRF si de construction incombustible.1

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de construction combustible ou construction incombustible sans DRF.5

Toits 3 DRF de 45 min si de construction combustible; non obligatoire pour les bâtiments d’un étage si le toit est en bois ignifugé et si l’aire de bâtiment ne dépasse pas la moitié des valeurs autorisées; ou constructionincombustible sans DRF.7 Sans DRF si protégés par gicleurs.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF de 45min ou construction incombustible sans DRF, ou les deux,poutres et arcs si un DRF est exigé pour la construction qu’ils supportent, sauf que les

planchers coupe-feu sur sous-sol doivent être supportés pas une construction ayant un DRF de 45 min.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 103

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

Groupe A — Division 2Suite

A2Réunion

Auditoriums,églises etexternats

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.28] 9

BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 400 Non autorisé.MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 500en m2 Donnant sur 3 rues 600

Protégés par gicleurs [3.2.2.27.]1200 avec sous-sol 6002400 sans sous-sol

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 4 Aucune exigence spéciale.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 4 Aucune exigence spéciale.1

Mezzanines 4 Aucune exigence spéciale.5

Toits 4 Aucune exigence spéciale.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF doit être égal à celui exigé pour la construction qu’ils supportent poutres et arcs (uniquement pour les planchers sur sous-sol).

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Groupe A — Division 3

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.30.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue Non autorisé. 4000 2000MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 5000 2500en m2 Donnant sur 3 rues 6000 3000

Protégés par gicleurs [3.2.2.29.] [3.2.2.31.]Sans limite. 12 000 6000

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Construction incombustible. 1 Divisés par des séparations CONSTRUCTION coupe-feu de 1 heure en aires

d’au plus 600 m2, sauf si protégés par gicleurs

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feu de 2 heures. 1 heure.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feu de 2 heures. de 1 heure.1

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.5 1 DRF de 1 heure.5

Toits 2 Construction en gros bois 2 DRF de 45 min non obligatoire d’œuvre pour bâtiments d’au pour le gros bois d’œuvre. Pas de plus 2 étages, ou construction de DRF ni aucune exigence incombustible. 6 spéciale si protégés par gicleurs. 6, 7

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal à celui 2 DRF doit être égal à celuiexigé

poutres et arcs exigé pour la construction qu’ils pour construction qu’ils supportent,supportent. 6 éléments d’ossature en gros bois

d’œuvre permis à l’étage situé immédiatement au-dessous d’un toit.

104 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

A3Réunion

Arénas, patinoires et piscinesintérieures

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 105

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

A3Réunion

Arénas, patinoires et piscinesintérieures

Groupe A — Division 3Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 1EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.32] [3.2.2.34.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 2400 1000MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 3000 1250en m2 Donnant sur 3 rues 3600 1500

Protégés par gicleurs [3.2.2.33]Sans objet. 7200

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations 3 Divisés par des séparations CONSTRUCTION coupe-feu de 45 min en aires coupe-feu de 45 min en aires

d’au plus 600 m2. d’au plus 600 m2, sauf si protégéspar gicleurs.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Séparation coupe-feu de 45min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 4 Aucune exigence spéciale.1 4 Aucune exigence spéciale.1

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de 4 Aucune exigence spéciale.5

construction combustible ou construction incombustible sans DRF.5

Toits 3 DRF de 45 min si de 4 Aucune exigence spéciale.construction combustible, non obligatoire si l’aire de bâtiment est d’au plus la moitié des valeurs autorisées et si le toit est en bois ignifugé, ou construction incombustible sans DRF.7

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF de 45 min ou construction 3 Un plancher formant séparation poutres et arcs incombustible sans DRF, ou les coupe-feu sur sous-sol doit être

deux si un DRF est exigé pour la supporté par une construction construction qu’ils supportent, ayant un DRF de 45 min.sauf qu’un plancher coupe feu sur sous-sol doit être supporté par une construction ayant un DRF de 45 min.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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106 La sécurité incendie dans les bâtiments

Groupe A — Division 4

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

A4Réunion

Gradins,tribunes et stades

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Non réglementéeEN ÉTAGES

AIRE DE Protégés ou non [3.2.2.35.(3)] [3.2.2.35]BÂTIMENT par gicleurs10 Nombre de personnes inférieur Sans limite.MAXIMALE, à 1 500; distance limitative en m2 limitative d’au moins 6 m.

EXIGENCES DE CONSTRUCTION Sous-sols Sans objet. Sans objet.

Plancher sur sous-sol Sans objet. Sans objet.

Plancher sur vide sanitaire Sans objet. Sans objet.

Tous les autres planchers 4 Aucune exigence spéciale. 1 Construction incombustible.

Mezzanines Sans objet. Sans objet.

Toits 4 Aucune exigence spéciale. 2 Construction en gros bois d’œuvre ou incombustible sans DRF.

Murs porteurs, poteaux, 4 Aucune exigence spéciale. 2 Construction incombustible,poutres et arcs le toit en gros bois d’œuvre

peut être supporté par deséléments d’ossature en grosbois d’œuvre.

Notes concernant les usages du groupe A :1 Les autres planchers d’un bâtiment d’un étage désignent un plancher incliné ou une aire pourvue de sièges en pente ascen-

dante à partir du plancher principal d’un établissement de réunion.2 Aucun usage autorisé au-dessus ou au-dessous d’un auditorium à moins de desservir l’usage ou d’avoir un rapport direct

avec cet usage (ex. : toilettes et bureau d’un théâtre).3 Aucune partie d’un plancher d’auditorium ne doit se trouver à plus de 5 m au-dessus ou au-dessous du niveau moyen du sol.4 Jusqu’à 40 % de l’aire de bâtiment peut être autorisée, sur deux étages, à condition de servir aux salles d’habillage, aux

bureaux et aux toilettes du théâtre.5 Les balcons extérieurs doivent être construits suivant le type de construction exigé et, si ces balcons font partie des moyens

d’évacuation, ils doivent avoir un degré de résistance au feu identique à celui des mezzanines.6 Les bâtiments protégés par gicleurs d’au plus deux étages, quelle que soit l’aire de bâtiment, peuvent avoir un toit en gros

bois d’œuvre. (Les éléments structuraux de l’étage immédiatement au-dessous du toit peuvent être en gros bois d’œuvre.)7 Degré de résistance au feu non obligatoire pour les toits situés à au moins 6 m au-dessus du plancher principal d’un gym-

nase et d’usages de la division 3 du groupe A.8 Les murs extérieurs non porteurs peuvent être constitués de montants en bois et de contreplaqué ignifugé dans les bâtiments

d’au plus trois étages non protégés par gicleurs ou dans les bâtiments protégés par gicleurs quelle que soit la hauteur.9 On peut doubler l’aire de bâtiment maximale si le bâtiment n’est pas divisé en deux aires par le sous-sol ou par une sépara-

tion coupe-feu d’une heure, lorsqu’aucune de ces valeurs ne dépasse les valeurs indiquées.10 Tous les espaces situés sous les gradins doivent être protégés par gicleurs si ces espaces servent à un usage.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 107

4

Exig

ences d

e con

structio

n

Groupe B — Division 1

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

B1Soins ou détention

Prisons, postes depolice2 et hôpitauxpsychiatriques, aveclocaux de détention

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite 1 2 3EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.36.] 6 [3.2.2.37.] 6

BÂTIMENT Sans limite. Sans limite. 12 000 8000MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feude 2 heures. de 1 heure.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feude 2 heures. de 1 heure.

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.1 1 DRF de 1 heure.1

Toits 2 Construction en gros bois 2 Construction en gros boisd’œuvre dans bâtiments d’au d’œuvre dans bâtiments d’auplus 2 étages ou construction plus 2 étages ou construction incombustible.4 incombustible.4

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal à celui 1 DRF doit être égal à celuipoutres et arcs exigé pour la construction qu’ils exigé pour la construction

supportent.4 qu’ils supportent.4

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Groupe B — Division 2

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite 1 2 3EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.38.] [3.2.2.39.]BÂTIMENT Sans limite. Sans limite. 12 000 8000 MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feude 2 heures. de 1 heure.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible. 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu 1 Séparation coupe-feude 2 heures. de 1 heure.

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.1 1 DRF de 1 heure. 1

Toits 2 Construction en gros bois 2 Construction en gros boisd’œuvre dans bâtiments d’au d’œuvre dans bâtiments d’auplus 2 étages ou construction plus 2 étages ou constructionincombustible.4 incombustible.4

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal à celui 1 DRF doit être égal à celuipoutres et arcs exigé pour la construction qu’ils exigé pour la construction qu’ils

supportent.4 supportent.4

108 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

B2Soins ou détention

Infirmeries, orphelinats, hôpitaux,postes de police3 avec locaux dedétention et hôpitaux psychiatriquessans locaux de détention

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 109

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

B2Soins ou détention

Infirmeries, orphelinats,hôpitaux, postes de police3

avec locaux de détentionet hôpitaux psychiatriquessans locaux de détention

Groupe B — Division 2Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 1EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.40] [3.2.2.41.]BÂTIMENT 2400 1600 500MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu 3 Séparation coupe-feude 45 min. de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu 4 Sans objet.de 45 min.

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de 4 Aucune exigence spéciale.construction combustible ouconstruction incombustible sans DRF.1

Toits 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF doit être égal à celui 3 DRF doit être égal à celuipoutres et arcs exigé pour la construction qu’ils exigé pour la construction qu’ils

supportent. supportent.

Notes concernant les usages du groupe B :

1 Les balcons extérieurs doivent être construits suivant le type de construction exigé et, si ces balcons font partie desmoyens d’évacuation, ils doivent avoir un degré de résistance au feu identique à celui des mezzanines.

2 Hauteur de bâtiment de plus d’un étage et aire de bâtiment de plus de 600 m2

3 Hauteur de bâtiment d’au plus un étage et aire de bâtiment d’au plus 600 m2 .

4 Les bâtiments protégés par gicleurs d’au plus deux étages quelle que soit l’aire de bâtiment peuvent avoir un toit en grosbois d’œuvre. (Les éléments d’ossature de l’étage immédiatement au-dessous peuvent être en gros bois d’œuvre.)

5 Les murs extérieurs non porteurs peuvent être constitués de montants en bois et de contreplaqué ignifugé dans les bâtiments protégés par gicleurs, quelle que soit la hauteur.

6 Un bâtiment avec zone à sortie contrôlée peut déroger aux exigences pourvu que le bâtiment et l’usage respectent les exigences de l’article [3.2.2.19] et l’article approprié de la sous-section 3.2.2.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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110 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

CHabitations

Appartements,pensions et motels

Groupe C

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limiteEN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.42.]BÂTIMENT Sans limite.MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 1 Construction incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu de 2 heures.2

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu de 2 heures.2

Mezzanines 1 DRF de 1 heure3.

Toits 2 Construction en gros bois d’œuvre dans les bâtiments d’au plus 2 étages ou construction incombustible5.

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal à celui exigé pour la construction qu’ils supportent.5

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Groupe CSuite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 4 5 6EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.44.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue Sans limite. 6000 4000 Non autorisé.MAXIMALE, Donnant sur 2 rues Sans limite. Sans limite. 5000 Non autorisé.en m2 Donnant sur 3 rues Sans limite. Sans limite. 6000 Non autorisé.

Protégés par gicleurs [3.2.2.43.]Sans limite. Sans limite. 12 000 9000 7200 6000

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Divisés par des séparations coupe-feu de 1 heure en aires d’auCONSTRUCTION plus 600 m2, à moins d’être protégés par gicleurs.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.2

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.2

Mezzanines 1 DRF de 1 heure3.

Toits 2 DRF de 1 heure, à moins d’être protégés par gicleurs.4,5

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF égal à celui exigé pour la construction qu’ils supportent.5

poutres et arcs

Tableaux des exigences de conception 111

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

CHabitations

Appartements,pensions et motels

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Groupe CSuite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 4EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.45.] 7

BÂTIMENT 7200 3600 2400 1800MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 4 Aucune exigence spéciale.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 1 heure.1

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu de 1 heure.1

Mezzanines 3 DRF de 1 heure1,3.

Toits 3 Aucune exigence spéciale.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF égal à celui exigé pour la construction qu’ils supportent.poutres et arcs

112 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

CHabitations

Appartements,pensions et motels

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 113

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

CHabitations

Appartements,pensions et motels

Groupe CSuite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 1 2 3EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.46.]7

[3.2.2.47.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 2400 1200 800 1800 900 600MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 3000 1500 1000 2250 1125 750en m2 Donnant sur 3 rues 3600 1800 1200 2700 1350 900

Protégés par gicleurs [3.2.2.48.]Sans objet. 5400 2700 1800

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations 3 Divisés par des séparations CONSTRUCTION coupe-feu de 1 heure en aires coupe-feu en aires d’au plus

d’au plus 600 m2. 600 m2, à moins d’être protégéspar gicleurs.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu 3 Séparation coupe-feu de 45 min.1

de 1 heure.1

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu 3 Séparation coupe-feu de 45 min.1

de 1 heure.1

Mezzanines 3 DRF de 1 heure.1,3 3 DRF de 45 min si de construction incombustible.1,3

Toits 3 DRF de 1 heure. 4 Aucune exigence spéciale.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF doit être égal à celui 3 DRF doit être égal à celuipoutres et arcs exigé pour la construction qu’ils exigé pour la construction

supportent. qu’ils supportent.

Notes concernant les usages du groupe C :1 Lorsqu’un bâtiment abrite des logements de plus d’un étage (et que les exigences du paragraphe [3.3.4.2.]3)] du CNBC ont

été respectées) il n’est pas obligatoire que les planchers à l’intérieur des logements forment des séparations coupe-feu; si leslogements ne sont pas superposés, il n’est pas obligatoire que ces planchers aient un degré de résistance au feu.

2 Lorsque qu’un bâtiment abrite des logements de plus d’un étage (et que les exigences du paragraphe [3.3.4.2.]3)] du CNBCont été respectées) il n’est pas obligatoire que les planchers à l’intérieur des logements soient des séparations coupe-feu etun degré de résistance au feu de 1 heure seulement est exigé.

3 Les balcons extérieurs doivent être construits suivant le type de construction exigé et, si ces balcons font partie des moyensd’évacuation, ils doivent avoir un degré de résistance identique à celui des mezzanines.

4 Non obligatoire pour les bâtiments protégés par gicleurs.5 Les bâtiments protégés par gicleurs d’au plus deux étages quelle que soit l’aire de bâtiment peuvent avoir un toit en gros bois

d’œuvre. (Les éléments d’ossature de l’étage immédiatement en dessous du toit peuvent être en gros bois d’œuvre.)6 Les murs extérieurs non porteurs peuvent être constitués de montants en bois et de contreplaqué ignifugé dans les bâtiments

d’au plus trois étages non protégés par gicleurs ou dans les bâtiments protégés par gicleurs, quelle que soit la hauteur.7 Les composants ou ensembles en gros bois d’œuvre doivent avoir à tout le moins un degré de résistance au feu de 1 heure.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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114 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

DAffaires

Banques, salons de coiffure, bureaux et stations radiophoniques

Groupe D

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite 1 2 3 4 5 6EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.50.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue Non autorisé. Sans limite. 7200 4800 3600 2880 2400MAXIMALE, Donnant sur 2 rues Sans limite. Sans limite. 6000 4500 3600 3000en m2 Donnant sur 3 rues Sans limite. Sans limite. 7200 5400 4320 3600

Protégés par gicleurs [3.2.2.49.] [3.2.2.51.]Sans limite. Sans limite. Sans limite. 14 400 10 800 8640 7200

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Construction 1 Divisés par des séparations coupe-feu de 1heureCONSTRUCTION incombustible. en aires d’au plus 600 m2 , à mois d’être protégés

par gicleurs.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation 1 Séparation coupe-feu de 1 heure. coupe-feu de 2 heures.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction 1 Construction incombustible.incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.coupe-feu de 2 heures.

Mezzanines 1 DRF de 1 DRF de 1 heure. 1

1 heure.1

Toits 2 Construction en 2 DRF de 1 heure, non obligatoire pour lesgros bois d’œuvre bâtiments de 1 étage ou protégés par gicleurs.2

dans bâtimentsd’au plus 2 étages ou constructionincombustible.2

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être 1 DRF doit être égal à celui exigé pour lapoutres et arcs égal à celui exigé construction qu’ils supportent.2

pour la constructionqu’ils supportent.2

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 115

4

Exig

ences d

e con

structio

n

Groupe DSuite

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

DAffaires

Banques, salons de coiffure, bureaux et stations radiophoniques

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 4EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs Sans objet.BÂTIMENT MAXIMALE, Protégés par gicleurs [3.2.2.52.]

3

en m2 3600 3600 3600 3600

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 4 Aucune exigence spéciale.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 1 heure.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu de 1 heure.

Mezzanines 3 DRF de 1 heure.1

Toits 4 Aucune exigence spéciale.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF doit être égal à celui exigé pour la poutres et arcs construction qu’ils supportent.

Notes concernant les usages du groupe D :

1 Les balcons extérieurs doivent être construits suivant le type de construction exigé et, si ces balcons font partie des moyensd’évacuation, ils doivent avoir un degré de résistance au feu identique à celui des mezzanines.

2 Les bâtiments protégés par gicleurs d’au plus deux étages quelle que soit l’aire de bâtiment peuvent avoir un toit en gros boisd’œuvre. (Les éléments d’ossature de l’étage immédiatement au-dessous du toit peuvent être en gros bois d’œuvre.)

3 Les composants ou ensembles en gros bois d’œuvre doivent avoir à tout le moins un degré de résistance au feu de 1 heure.

4 Les murs extérieurs non porteurs peuvent être constitués de montants en bois et de contreplaqué ignifugé dans les bâtimentsd’au plus trois étages non protégés par gicleurs ou dans les bâtiments protégés par gicleurs, quelle que soit la hauteur.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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116 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

Banques, salons de coiffure, bureaux et stations radiophoniques

DAffaires

Groupe DSuite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.53.] [3.2.2.55.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 4800 2400 1600 1000 800MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 6000 3000 2000 1250 1000en m2 Donnant sur 3 rues 7200 3600 2400 1500 1200

Protégés par gicleurs [3.2.2.54.] [3.2.2.56.]14 400 7200 4800 3000 2400

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations 3 Divisés par des séparations CONSTRUCTION coupe-feu de 45 min en aires coupe-feu en aires de 45 min

d’au plus 600 m2, à moins d’au plus 600 m2, à moinsd’être protégés par gicleurs. d’être protégés par gicleurs.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Séparation coupe-feu de 45min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Doivent former une séparation 3 Doivent former une séparationcoupe-feu; DRF de 45 min si de coupe-feu; DRF de 45 min siconstruction combustible. de construction combustible.

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de 4 Aucune exigence spéciale.construction combustible.1

Toits 3 DRF de 45 min si de construc- 4 Aucune exigence spéciale.tion combustible, non obligatoirepour les bâtiments protégés par gicleurs et les bâtiments de 1 étage si le toit est en bois ignifugé et sil’aire de bâtiment est d’au plus lamoitié des valeurs autorisées, ou construction incombustible sans DRF.

Murs porteurs, poteaux, 3 Les éléments porteurs qui 3 Les éléments porteurs qui poutres et arcs supportent une construction pour supportent une construction

laquelle un DRF est exigé doivent pour laquelle un DRF est exigéavoir un DRF de 45 min ou être de doivent avoir un DRF de 45 min construction incombustible sans ou être de construction incom-DRF, ou les deux, sauf que les bustible sans DRF, ou les deux, planchers coupe-feu sur sous-sol sauf que les planchers coupe-feudoivent être supportés par une sur sous-sol doivent être supportésconstruction ayant un DRF de par une construction ayant45 min. un DRF de 45 min.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 117

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

ECommercial

Grands magasins,salles d’expositionet supermarchés

Groupe E

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite 1 2 3 4EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.57.] [3.2.2.58.]3

BÂTIMENT Sans limite. 1800 1800 1800 1800MAXIMALE,m2

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Construction 4 Aucune exigence spéciale.CONSTRUCTION incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation 3 Séparation coupe-feu de 1 heure. coupe-feu de 2 heures.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction 4 Aucune exigence spéciale.incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation 3 Séparation coupe-feu de 1 heure.coupe-feu de 2 heures.

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.1 3 DRF de 1 heure.1

Toits 2 Construction en 4 Aucune exigence spéciale.gros bois d’œuvre dans bâtiments d’au plus 2 étages ou constructionincombustible.2

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être 3 DRF doit être égal à celui exigé pour lapoutres et arcs égal à celui exigé construction qu’ils supportent.

pour la construction qu’ils supportent.2

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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118 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

ECommercial

Grands magasins,salles d’expositionet supermarchés

Notes concernant les usages du groupe E :

1 Les balcons extérieurs doivent être construits suivant le type de construction exigé et, si ces balcons font partie des moyensd’évacuation, ils doivent avoir un degré de résistance au feu identique à celui des mezzanines.

2 Les bâtiments protégés par gicleurs d’au plus deux étages quelle que soit l’aire de bâtiment peuvent avoir un toit en gros boisd’œuvre. (Les éléments d’ossature de l’étage immédiatement au-dessous du toit peuvent être en gros bois d’œuvre.)

3 Les composants ou ensembles en gros bois d’œuvre doivent avoir à tout le moins un degré de résistance au feu de 1 heure.

4 Les murs extérieurs non porteurs peuvent être constitués de montants en bois et de contreplaqué ignifugé dans les bâtimentsd’au plus trois étages non protégés par gicleurs ou dans les bâtiments protégés par gicleurs, quelle que soit la hauteur.

Groupe ESuite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.59.] [3.2.2.61.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 1500 1200 800 1000 600MAXIMALE, Donnant sur 1 rue 1500 1500 1000 1250 750en m2 Donnant sur 1 rue 1500 1500 1500 1500 900

Protégés par gicleurs [3.2.2.60.] [3.2.2.62.]7200 3600 2400 3000 1800

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations 3 Divisés par des séparations CONSTRUCTION coupe-feu de 45 min en aires d’au coupe-feu de 45 min en aires

plus 600 m2, à moins d’être d’au plus 600 m2, à moinsprotégés par gicleurs. d’être protégés par gicleurs.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Séparation coupe-feu de 45min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Séparation coupe-feu de 45min.

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de 4 Aucune exigence spéciale.construction combustible.1

Toits 3 DRF de 45 min, non obligatoire 4 Aucune exigence spéciale.pour les bâtiments de 1 étage si le toit est de construction incom-bustible sans DRF, pour les bâtiments de 1 étage si le toit est en bois ignifugé, et pour les bâtiments protégés par gicleurs.

Murs porteurs, poteaux, 3 DRF de 45 min ou construction 3 DRF doit être égal à celui poutres et arcs incombustible sans DRF, ou les exigé pour l’ensemble supporté.

deux, si l’ensemble supporté doit avoir un DRF, sauf que les planchers coupe feu sur sous-sol ou d’autres planchers coupe-feu doivent être supportés par une construction ayant un DRF au

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 119

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F1Industriel

Distilleries, minoteries,et installations de peinturage par pulvérisation

Groupe F — Division 1

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 4 1 2 3EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.63.] [3.2.2.64.]BÂTIMENT 9000 4500 3000 2250 3600 1800 1200MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Construction incombustible. 2 Construction en gros boisCONSTRUCTION d’œuvre ou incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu de 2 heures. 2 Gros bois d’œuvre ouséparation coupe-feu

incombustible de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible. 2 Construction en gros bois d’œuvre ou incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation coupe-feu de 2 heures. 2 Gros bois d’œuvre ouséparation coupe-feu incombustible de 45 min.

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.2 2 Construction en gros bois d’œuvre ou incombustible.2

Toits 2 Construction en gros bois d’œuvre 2 Construction en gros boisdans les bâtiments d’au plus 2 étages d’œuvre ou incombustible.ou construction incombustible.3

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal à celui exigé 2 DRF doit être égal à celui poutres et arcs pour la construction qu’ils supportent.3 exigé pour la construction

qu’ils supportent.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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120 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F1Industriel

Distilleries, minoteries,et installations de peinturage par pulvérisation

Groupe F — Division 1Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 1EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs Non autorisé. [3.2.2.66.]BÂTIMENT 800 MAXIMALE,en m2 Protégés par gicleurs [3.2.2.65.] Sans objet.

2400 1200

EXIGENCES DE Sous-sols 4 Aucune exigence spéciale. 3 Divisés par des séparationsCONSTRUCTION coupe-feu de 45 min en aires

d’au plus 600 m2.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Séparation coupe-feu de 45min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Doivent former une séparation 4 Aucune exigence spéciale.coupe-feu; DRF de 45 min si de construction combustible.

Mezzanines 4 Aucune exigence spéciale.2 4 Aucune exigence spéciale.

Toits 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Murs porteurs, poteaux, 3 Les éléments porteurs qui 3 Aucune exigence spéciale poutres et arcs supportent une construction pour sauf que les planchers coupe-feu

laquelle un DRF est exigé doivent sur sous-sols doivent être supportésavoir un DRF de 45 min ou être par une construction ayant unde construction incombustible DRF de 45 min.sans DRF, ou les deux, sauf queles planchers coupe-feu sur sous-sol doivent être supportés par une construction ayant unDRF de 45 min.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 121

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F2Industriel

Usines, garagesde réparation,stations-serviceet entrepôts

Groupe F — Division 2

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite. 1 2 3 4EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés par gicleurs [3.2.2.67.] [3.2.2.68.]BÂTIMENT Sans limite 18 000 9000 6000 4500MAXIMALE,en m2

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Construction 1 Construction incombustible.CONSTRUCTION incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.coupe-feu de 2 heures.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction 1 Construction incombustible.incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.coupe-feu de 2 heures.

Mezzanines 1 DRF de 1 heure.2 1 DRF de 1 heure.2

Toits 2 Construction en 2 Construction en gros bois d’œuvre gros bois d’œuvre dans les bâtiments d’au plus 2 étages ou dans les bâtiments construction incombustible.3

d’au plus 2 étagesou constructionincombustible.3

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal 1 DRF doit être égal à celui exigé pourpoutres et arcs à celui exigé pour la la construction qu’ils supportent.3

construction qu’ilssupportent.3

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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122 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F2Industriel

Usines, garagesde réparation, stations-service et entrepôts

Groupe F — Division 2Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 4 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.69.] [3.2.2.71.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 1500 1500 1070 Non autorisé. 1000 600MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 1500 1500 1340 Non autorisé. 1250 750en m2 Donnant sur 3 rues 1500 1500 1500 Non autorisé. 1500 900

Protégés par gicleurs [3.2.2.70.] [3.2.2.72.]9600 4800 3200 2400 4500 1800

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations coupe-feu de 3 Divisés par des CONSTRUCTION 45 min en aires d’au plus 600 m2, à moins séparations coupe-feu

d’être protégés par gicleurs. de 45 min en aires d’au plus 600 m2, à moins d’être protégéspar gicleurs.

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Séparation coupe-feu de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigencespéciale.

Tous les autres planchers 3 Séparation coupe-feu de 45 min. 3 Doivent former une séparation coupe-feu;DRF de 45 min si de construction com-

bustible.

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de construction 4 Aucune exigence combustible.2 spéciale.

Toits 3 DRF de 45 min si de construction 4 Aucune exigencecombustible; DRF non obligatoire pour les spéciale2.bâtiments de 1 étage avec toit en bois ignifugéou si le bâtiment est protégé par gicleurs ou est de construction incombustible sans DRF.

Murs porteurs, poteaux, 3 Les éléments porteurs qui supportent une 3 Les éléments poutres et arcs construction pour laquelle un DRF est exigé porteurs qui supportent

doivent avoir un DRF de 45 min ou être de une construction pourconstruction incombustible sans DRF, ou laquelle un DRF est les deux, sauf que les planchers coupe-feu exigé doivent avoir unsur sous-sol doivent être supportés par DRF de 45 min ou être une construction ayant un DRF au moins de construction incom-équivalent. bustible sans

DRF, oules deux, sauf que lesplanchers coupe-feusur sous-sol doivent être supportés par une construction ayant un DRF de 45 min.1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue

au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 123

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F3Industriel

Laboratoires, sallesde vente, garagesde stationnement et ateliers

Groupe F — Division 3

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, Sans limite. 1 2 3 4 5 6EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.74.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue Non autorisé. Sans limite. 7200 4800 3600 2880 2400MAXIMALE, Donnant sur 2 rues Non autorisé. Sans limite. 9000 6000 4500 3600 3000en m2 Donnant sur 3 rues Non autorisé. Sans limite. 10 800 7200 5400 4320 3600

Protégés par gicleurs [3.2.2.73.] [3.2.2.75.]Sans limite. Sans limite. 21 600 14 400 10 800 8640 7200

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Construction 1 Divisés par des séparations coupe-feu de CONSTRUCTION incombustible. 1 heure en aires d’au plus 600 m2, à moins d’être

protégés par gicleurs.5

Plancher sur sous-sol 1 Séparation 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.1

coupe-feu de 2 heures.1,4

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction 1 Construction incombustible.incombustible.

Tous les autres planchers 1 Séparation 1 Séparation coupe-feu de 1 heure.1

coupe-feu de2 heures.1,4

Mezzanines 1 DRF de 1 DRF de 1 heure.2

1 heure.2

Toits 2 Construction 2 DRF de 1 heure à moins d’être protégés paren gros bois d’œuvre gicleurs.3

dans les bâtimentsd’au plus 2 étages ou construction incombustible.3

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être 1 DRF doit être égal à celui exigé pour lapoutres et arcs égal à celui exigé construction qu’ils supportent.3

pour la constructionqu’ils supportent.3

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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124 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F3Industriel

Laboratoires, sallesde vente, garagesde stationnement et ateliers

Groupe F — Division 3Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1 2 3 4 1 2EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.76.] [3.2.2.78.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 4800 2400 1600 1200 1600 800MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 6000 3000 2000 1500 2000 1000en m2 Donnant sur 3 rues 7200 3600 2400 1800 2400 1200

Protégés par gicleurs [3.2.2.77.] [3.2.2.79.]14 400 7200 4800 3600 7200 2400

EXIGENCES DE Sous-sols 3 Divisés par des séparations coupe-feu 3 Divisés par desCONSTRUCTION de 45 min en aires d’au plus 600 m2, à moins séparations coupe-feu

d’être protégés par gicleurs.5 de 45 min en aires d’auplus 600 m2, à moinsd’être protégés par gicleurs.5

Plancher sur sous-sol 3 Séparation coupe-feu de 45 min.1 3 Séparationcoupe-feu de 45 min.1

Plancher sur vide sanitaire 4 Aucune exigence spéciale. 4 Aucune exigence spéciale.

Tous les autres planchers 3 Doivent former une séparation coupe-feu; 3 Doivent former DRF de 45 min si de construction combustible.1 une séparation

coupe-feu; DRF de 45 min si de construc-tion combustible.1

Mezzanines 3 DRF de 45 min si de construction 4 Aucune exigencecombustible.2 spéciale.

Toits 3 DRF de 45 min si de construction 4 Aucune exigencecombustible, non obligatoire pour les bâtiments spéciale.protégés par gicleurs et les bâtiments de 1 étage si le toit est en bois ignifugé et si l’aire de bâtiment est d’au plus la moitié des valeurs autorisées, ou DRF non obligatoire si de construction incombustible.

Murs porteurs, poteaux, 3 Les éléments porteurs qui supportent une 3 Les éléments poutres et arcs construction pour laquelle un DRF est exigé porteurs qui supportent

doivent avoir un DRF de 45 min ou être de une construction pourconstruction incombustible sans DRF, ou les laquelle un DRF estdeux, sauf que les planchers coupe-feu sur exigé doivent avoir unsous-sol doivent être supportés par une DRF de 45 min ou êtreconstruction ayant un DRF de 45 min. de construction incom-

bustible sans DRF, ou les deux, sauf que les planchers coupe-feu sur sous-sol doivent être supportés par une construction ayant un DRF de 45 min.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 125

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F3Industriel

Laboratoires,salles de vente,garages de stationnementet ateliers

Groupe F — Division 3Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1EN ÉTAGES

AIRE DE Non protégés par gicleurs [3.2.2.80.]BÂTIMENT Donnant sur 1 rue 5600MAXIMALE, Donnant sur 2 rues 7000en m2 Donnant sur 3 rues 8400

Protégés par gicleurs [3.2.2.81.]16 800

EXIGENCES DE Sous-sols 2 Divisés par des séparations coupe-feu de 45 min en aires d’au plusCONSTRUCTION 600 m2, à moins d’être protégé par gicleurs.5

Plancher sur sous-sol 2 Séparation coupe-feu de 45 min, construction en gros bois d’œuvreou incombustible.1

Plancher sur vide sanitaire 2 Construction en gros bois d’œuvre ou incombustible.

Tous les autres planchers Sans objet.

Mezzanines 2 Construction en gros bois d’œuvre ou incombustible.2

Toits 2 Construction en gros bois d’œuvre ou incombustible.

Murs porteurs, poteaux, 2 Construction en gros bois d’œuvre ou construction incombustible poutres et arcs sans DRF, ou les deux, sauf que les planchers coupe-feu sur sous-sol

doivent être supportés par une construction ayant un DRF de 45 min.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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126 La sécurité incendie dans les bâtiments

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F3Industriel

Centrales électriques, fabrication et stockage dematières incombustibles

Groupe F — Division 3Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 1EN ÉTAGES

AIRE DE Protégés ou non [3.2.2.82.]BÂTIMENT protégés par gicleurs Sans limite.MAXIMALE,en m2

RESTRICTION Ne doit servir qu’aux usages à faible charge combustible tels que les RELATIVE centrales électriques ou les installations de fabrication ou de stockage de À L’USAGE matières incombustibles comme l’amiante, la brique, le ciment, le béton

et l’acier.

EXIGENCES DE Sous-sols 1 Divisés par des séparations coupe-feu de 45 min en aires d’au plus CONSTRUCTION 600 m2, à moins d’être protégés par gicleurs.5

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu de 45 min.

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible.

Tous les autres planchers Sans objet.

Mezzanines 1 Construction incombustible.2

Toits 2 Construction incombustible, ou construction en gros bois d’œuvre autorisée si protégés par gicleurs.3

Murs porteurs, poteaux, 1 DRF doit être égal à celui exigé pour l’ensemble qu’ils supportent.3

poutres et arcs

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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Tableaux des exigences de conception 127

4

Exig

ences d

e con

structio

n

TABLEAUX DES EXIGENCES DE CONCEPTION

F3Industriel

Garages destationnementGroupe F — Division 3

Suite

HAUTEUR DE BÂTIMENT MAXIMALE, 22 mètres entre le niveau moyen du sol et EN ÉTAGES le plafond du dernier étage.

AIRE DE Protégés ou non [3.2.2.83.]BÂTIMENT protégés par gicleurs 10 000MAXIMALE,en m2

RESTRICTION Doit être utilisé comme garage de stationnement; aucun autre usageRELATIVE autorisé au-dessus du garage. Tous les étages doivent être desÀ L’USAGE étages ouverts et toutes les parties de chacune des aires de plancher

doivent être situées à au plus 60 m d’une ouverture dans les murs donnant sur l’extérieur.

EXIGENCES DECONSTRUCTION Sous-sols 1 Construction incombustible.

Plancher sur sous-sol 1 Séparation coupe-feu de 45 min.1

Plancher sur vide sanitaire 1 Construction incombustible.1

Tous les autres planchers 1 Construction incombustible.1

Mezzanines 1 Construction incombustible.

Toits 2 Construction incombustible, ou construction en gros boisd’œuvre autorisée si protégés par gicleurs.3

Murs porteurs, poteaux, 1 Construction incombustible.3

poutres et arcs

Notes concernant les usages du groupe F :

1 Baies non protégées autorisées pour les rampes à travers les planchers des garages de stationnement [3.1.8.1.[2)[ et [3.2.8.2.[2)].

2 Les balcons extérieurs doivent être construits suivant le type de construction exigé et, si ces balcons font partie des moyensd’évacuation, ils doivent avoir un degré de résistance au feu identique à celui des mezzanines.

3 Les bâtiments protégés par gicleurs d’au plus deux étages quelle que soit l’aire de bâtiment peuvent avoir un toit en gros boisd’œuvre. (Les éléments d’ossature de l’étage immédiatement au-dessous du toit peuvent être en gros bois d’œuvre.)

4 Ramené à une heure pour les garages de stationnement dont au moins 25% de l’aire totale des murs périmétriques dechaque étage s’ouvre sur l’extérieur et dont les baies doivent être agencées de façon à faciliter la ventilation croisée.

5 Non obligatoire pour les garages de stationnement dont au moins 25% de l’aire totale des murs périmétriques de chaqueétage s’ouvre sur l’extérieur et dont les aires doivent être agencées de façon à faciliter la ventilation croisée. [3.2.1.5.[2)].

6 Les murs extérieurs non porteurs peuvent être constitués de montants en bois et de contreplaqué ignifugé dans les bâtimentsd’au plus trois étages non protégés par gicleurs ou dans les bâtiments protégés par gicleurs quelle que soit la hauteur.

1 Construction incombustible. 3 Construction à ossature de bois avec caractéristiques particulières de tenue au feu construction en gros bois d’œuvre, construction incombustible ou toute combinaison de celles-ci.

2 Construction en gros bois d’œuvre 4 Construction à ossature de bois ou tout autre système de construction construction incombustible, ou les deux. sans caractéristiques particulières de tenue au feu.

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5Protectionincendie structurale5.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1315.2 Séparations coupe-feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

Continuité des séparations coupe-feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134Murs coupe-feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

5.3 Degrés de résistance au feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Essais de résistance au feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Disponibilité des résultats des essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153Autres normes d’essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

5.4 Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157Méthode fondée sur la somme des éléments contribuants . . . . . . . 157Tableaux d’isolement acoustique et de tenue au feu . . . . . . . . . . . . 166Calcul de la résistance au feu du bois d’œuvre lamellé-collé . . . . . 168Modélisation des essais de tenue au feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171Extrapolation des données des essais de résistance au feu . . . . . . 172

5.5 Degrés de résistance au feu exigés par le CNBC . . . . . . . . . . . . 175Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175Degrés de résistance au feu exigés pour les ensembles structuraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176Planchers dans les habitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178Degrés de résistance au feu exigés pour les éléments structuraux porteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181Dérogation aux exigences concernant les degrés de résistance au feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

5.6 Exigences de protection incendie pour les mezzanines et les atriums . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

5.7 Coupe-feu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1895.8 Protection par gicleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195

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Le chapitre 3 traite des séparationscoupe-feu, de la résistance au feu et du compartimentage en tant que moyens d’atteindre les objectifsdu branchement « Confinement du feu par la construction » de l’organigramme des concepts desécurité incendie de la NFPA. Ilexplique également les limites decombustibilité et d’inflammabilitédes matériaux de construction prescrites par le CNBC en vue delimiter la croissance du feu et deretarder l’embrasement généralisé.

Ces restrictions ne peuvent à ellesseules garantir qu’un feu n’atteindrapas le niveau d’embrasement, parcequ’il est très difficile de contrôlerl’inflammabilité du contenu desbâtiments tel que l’ameublement et les accessoires. Selon les donnéesdu National Fire Incident ReportingSystem, environ un feu sur quatreatteindra le plein niveau dedéveloppement. C’est à ce stade que le risque de propagation au reste du bâtiment est le plus élevé.

Le branchement « Confinement du feu par la construction » de l’organigramme de la NFPA (figure 3.1) comprend deux volets :

• Contrôle du mouvement du feu• Assurer la stabilité structurale

Les objectifs du branchement neseront atteints que si ces deuxvolets sont respectés.

Pour que l’objectif « Confinementdu feu par la construction » soitatteint, le CNBC a recours auxméthodes suivantes :

• degrés minimums de résistanceau feu,

• compartimentage,• protection active à l’aide de

gicleurs.

Les exigences concernant ces formesde protection varient selon le typed’usage et les dimensions du bâti-ment. Cela a pour but de permettreaux occupants d’évacuer les lieux etaux pompiers de faire leur travail.

Le présent chapitre traite :

• des séparations coupe-feu formant des compartimentsrésistant au feu,

• de la détermination de la résis-tance au feu de ces ensembles,

• du maintien de l’intégrité desséparations coupe-feu,

• des exigences concernant lesmurs coupe-feu,

• des avantages des gicleurs,surtout avec l’utilisation accruedes produits du bois,

• des exigences relatives aux mezzanines et aux grandesouvertures dans les planchers,telles que les atriums.

Informations générales 131

5

Pro

tection

incen

die stru

cturale

5.1 Informations générales

Mur à montantsde bois à sasortie du fouraprès l’essai de résistanceau feu

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Un compartiment résistant au feuest comme une boîte à l’intérieurd’un bâtiment servant à contenir le feu pendant un temps limité.

Un compartiment résistant au feuse définit comme étant « dans unbâtiment, un espace séparé du restedu bâtiment par des séparationscoupe-feu ayant le degré de résis-tance au feu exigé. »

Les séparations coupe-feu, soit lesplanchers et les murs intérieurs du bâtiment, forment donc les com-posants de base des compartimentsrésistants au feu.

Une séparation coupe-feu se définitcomme étant une « construction,avec ou sans degré de résistance au feu, destinée à retarder la propaga-tion du feu. »

Pour pouvoir confiner le feu par la construction, une séparationcoupe-feu doit être continue et avoirun degré de résistance au feu (DRF).

Le CNBC fait état de certainesexceptions à cette règle.

Il arrive que l’on doive construireune séparation coupe-feu pour limiter le passage de la fumée et dufeu sans qu’un DRF soit exigé pourun tel ensemble. À ce moment-là, la séparation coupe-feu doit resteren place le temps nécessaire pourpermettre aux occupants d’évacuerles lieux ou jusqu’à ce que lesgicleurs soient actionnés, ce qui permet alors de contrôler l’incendieet habituellement de l’éteindre.

Exemple 5.1Usage : Groupe D, bureauHauteur de bâtiment : deux étagesAire de bâtiment : 1 000 m2

Non protégé par gicleursExigences de construction :

• Le plancher du deuxième étagedoit former une séparationcoupe-feu. Si l’ensemble est de

Séparations coupe-feu 133

5

Pro

tection

incen

die stru

cturale

5.2 Séparations coupe-feu

FIGURE 5.1

Grand ensembled’habitationdivisé en com-partimentsrésistant au feu à l’aide deséparationscoupe-feu avecdegré de résis-tance au feu

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construction combustible, il doitavoir un degré de résistance aufeu (DRF) de 45 minutes.[3.2.2.55.]

• La construction supportant leplancher du deuxième étage peut être de construction incom-bustible sans DRF, ou de con-struction combustible avec DRFde 45 minutes. [3.2.2.55.]

• Le plancher au-dessus du sous-sol doit former une séparationcoupe-feu ayant un DRF de 45minutes, quel que soit le type deconstruction, et tous ses élémentsporteurs doivent avoir un DRFd’au moins 45 minutes. [3.2.1.4.]

Tel qu’indiqué, un DRF ne serait pasexigé pour le plancher de construc-tion incombustible du deuxièmeétage. Par contre, le plancher doitformer une séparation coupe-feu et toutes les pénétrations doiventêtre protégées conformément à lasous-section [3.1.9.] afin d’empêcherle passage de la fumée et des gazchauds. En n’ayant pas de DRF « obligatoire », le plancher incom-bustible formant une séparationcoupe-feu ne serait pas considérécomme un des éléments de contourd’un compartiment résistant au feu(voir la définition de compartimentrésistant au feu).

Exemple 5.2 Supposons maintenant un corridorcommun desservant une aire deplancher dans un immeuble debureaux protégé par gicleurs.

Exigences de construction :

• Les cloisons délimitant les mursd’un corridor commun doiventformer une séparation coupe-feu,mais un DRF n’est pas obliga-toire. [3.3.1.4.]3)]

Dans ces circonstances, les cloisonsformant les murs d’un corridordoivent être conçues de façon àrestreindre le passage de la fuméeet du feu uniquement pendant une courte période. Les gicleursdevraient se déclencher dans undélai de 10 minutes, selon le débitcalorifique du feu. L’eau ainsipropulsée par les gicleurs devraitpermettre de limiter la croissancedu feu et le dégagement de fumée et empêcher le feu de se propagerau-delà de son lieu d’origine.

CONTINUITÉ DES SÉPARATIONSCOUPE-FEU

Généralités

[3.1.8.1.] Le CNBC exige quetoutes les séparations coupe-feusoient des éléments continus. Lesplanchers et les murs intérieursd’un bâtiment doivent comporterdes ouvertures pour permettre lepassage des occupants et des ser-vices techniques. Il est crucial queces ouvertures soient protégées pour que la séparation coupe-feu et le compartiment résistant au feu maintiennent leur efficacité.

Il est rare que le feu se propaged’un compartiment à l’autre àtravers les planchers et les murs. Il les contourne habituellement en empruntant :

• les vides de construction desfaux-plafonds et des greniers,

• les gaines de chauffage, de ventilation et de climatisation,

• les trous percés dans les sépara-tions coupe-feu pour le passagedes fils électriques,

• les portes ouvertes.

134 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Séparations coupe-feu 135

5

Pro

tection

incen

die stru

cturale

Chaque ouverture doit être protégéepar un élément coupe-feu fait dematériaux capables de résister à lafumée et aux gaz chauds pendantun temps déterminé. Il faut empêcherque les vides de construction nedeviennent des conduits où le feu et la fumée se propagent à l’insu des occupants.

Il arrive souvent que les gaines dechauffage, de ventilation et de clima-tisation, les câbles électriques, laplomberie, ainsi que d’autres servicestechniques soient posés au-dessusd’un plafond suspendu. Cette paroide faux-plafond peut ou non procurerun degré de résistance au feu auplancher.

[3.1.8.3.]2)] Une séparation coupe-feu verticale doit être construite lelong du plafond, être bien ajustéecontre la sous-face du plancher oudu platelage de toit et avoir undegré de résistance au feu (DRF) sur toute sa hauteur si (figure 5.2A) :• aucun DRF n’est exigé pour

la paroi du faux-plafond,• le plancher, ou le toit et la paroi

du faux-plafond ont été soumis àdes essais en tant qu’ensemble.

[3.6.4.2.] Les séparations coupe-feuverticales peuvent se prolongerjusqu’à la sous-face de la paroi dufaux-plafond si (figure 5.2B) :• la paroi du faux-plafond a un

DRF équivalent à celui exigé dela séparation coupe-feu verticale,

• la paroi du faux-plafond a unDRF de 30 minutes alors quecelui exigé pour la séparationcoupe-feu verticale n’est que de45 minutes.

Le vide de construction au-dessus dufaux-plafond forme alors un autrecompartiment résistant au feu etdoit satisfaire aux exigences concer-nant les coupe-feu (section 5.7).

[3.1.8.3.]3)] Lorsqu’un puits vertical,tel qu’une cage d’escalier, traverse un plancher, un joint étanche à lafumée doit être posé entre la paroi dela cage et le plancher. Cela minimiseles risques de propagation de lafumée aux étages supérieurs. Lesséparations verticales qui constituentla cage doivent se prolonger à traversles vides de construction créés par lesplafonds suspendus (figure 5.3).

Protection des ouvertures au moyende dispositifs d’obturationLes ouvertures, telles que les porteset les trous prévus pour le passagedes services techniques, sont lespoints les plus vulnérables des sépa-rations coupe-feu. Il est essentiel queces ouvertures soient protégées avecdes dispositifs d’obturation : portes,persiennes, volets coupe-feu, verrearmé ou blocs de verre. Ces disposi-tifs doivent avoir un DRF conformeaux normes d’essai appropriées.

[3.1.8.4.] Le CNBC renvoie àplusieurs normes ULC concernantles portes, les fenêtres, les blocs deverre et les volets coupe-feu. Il renvoie également à la normeNFPA 80, Standard for Fire Doorsand Windows, qui donne des détailsde montage pour la plupart destypes de dispositifs d’obturation.

Le CNBC limite les dimensions desouvertures dans les séparationscoupe-feu, de la façon suivante :

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FIGURE 5.2A

Continuité desséparationscoupe-feu verticales

FIGURE 5.2B

Continuité desséparationscoupe-feu verticales

136 La sécurité incendie dans les bâtiments

Solive de bois

Sous-plancher ou platelage de toit

Séparation coupe-feu d’un ensemble avec DRF

Services

La séparation coupe feu avec DRF doit se prolonger jusqu’au plancher au-dessus

Solive de plancher en bois

Sous-plancher ou platelage de toit

Services

Séparation coupe-feu d’une paroi avec DRF

Paroi de faux-plafond

La séparation coupe-feu avec DRF peut ne se prolonger que jusqu’à la sous-face de la paroi du faux-plafond

Solive de plancher en bois

Compartiment résistant au feu

Compartiment résistant au feu

Ensemble avec degré de résistance au feu

Paroi avec degré de séparation coupe-feu

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[3.1.8.6.]1)] Si le compartimentrésistant au feu situé de part etd’autre de la séparation coupe-feun’est pas protégé par gicleurs :• l’aire maximale permise est

de 11 m2,• aucune dimension ne doit être

supérieure à 3,7 m,• il n’y a pas de limites quant au

nombre d’ouvertures.

[3.1.8.6.]2)] Si le compartimentrésistant au feu situé de part etd’autre de la séparation coupe-feuest protégé par gicleurs :

• l’aire maximale permise est de 22 m2,

• aucune dimension de doit êtresupérieure à 6,0 m,

• il n’y a pas de limites quant au nombre d’ouvertures.

[3.1.10.5] Dans le cas des murscoupe-feu :• les mêmes limites de dimensions et

de largeur indiquées pour les sépa-rations coupe-feu s’appliquent,

• leur largeur totale doit être d’auplus 25 % de la longueur totaledu mur.

FIGURE 5.3

Puits verticaux

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Puits vertical tel qu’une cage d’escalier

Construction hors toit

Joint étanche à la fumée

non obligatoire

Plafond suspendu

Le puits doit se prolonger dans le vide de construction pour

assurer la continuité

Joint étanche à la fumée obligatoire

Joint étanche à la fumée obligatoire

Séparation coupe-feu

Le degré de résistance au feu du puits dépend de l’usage du puits

et du degré de résistance exigé pour le plancher

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[3.1.8.4.] Les dispositifs d’obtura-tion sont classés selon les degréspare-flammes, tandis que les sépara-tions coupe-feu le sont par degrés de résistance au feu. L’essai servant à déterminer le degré pare-flammesdes dispositifs d’obturation ne con-tient pas de critères de transmissionthermique comme c’est le cas pourl’essai servant à déterminer le degréde résistance au feu des séparationscoupe-feu. Comme les séparationscoupe-feu, les dispositifs d’obturationdoivent être posés de la même façon que l’ensemble mis à l’essai, y compris le cadre et les ferrures.

Tableau [3.1.8.4] Le degré pare-flammes exigé pour les dispositifsd’obturation est moindre que celuiexigé pour les séparations coupe-feuparce que :

• il est peu probable que desmatériaux combustibles soient àproximité immédiate des disposi-tifs d’obturation tels que lesportes et les fenêtres,

• les dispositifs d’obturation pour lesservices techniques ne constituentqu’une petite partie non struc-turale de la séparation coupe-feu.

[3.1.8.10.] Les portes ayant undegré pare-flammes d’au moins 20 minutes sont autorisées commedispositif d’obturation dans :• les séparations coupe-feu ayant un

DRF d’au plus 45 minutes dans lesbâtiments d’au plus trois étages,

• les séparations coupe-feu ayantun DRF de 1 heure entre corri-dors et usages spécifiques tels que chambres à coucher, salles declasse, bureaux et bibliothèques.

Les portes en bois peuvent êtreinstallées dans les constructions ci-dessus pourvu :

• qu’elles soient homologuées parun organisme d’essai reconnu,conformément à la norme ULCCAN4-S104, Essais de comporte-ment au feu des portes,

• qu’elles soient en bois à âme massive, d’au moins 45 mm d’épaisseur, fabriquées selon lanorme ULC CAN4-S113, Portes à âme de bois satisfaisant auxexigences de CAN4-S104 pour les dispositifs de fermeture ayantun degré de résistance au feu devingt minutes.

L’exigence de pose pour les seuilsincombustibles de la norme NFPA 80,Fire Doors and Windows, ne s’ap-plique pas aux portes ayant un DRFde 20 minutes, parce que les seuils en dalle de béton que prescrit cettenorme ne conviennent pas à la construction à ossature de bois pourlaquelle un DRF de 45 minutes estexigé. On peut les remplacer par desseuils en bois.

[3.1.8.15.] Des limites d’augmenta-tion de température sur la face nonexposée d’un dispositif d’obturationsont imposées dans les cas ci-après :• les portes nécessitant un DRF

d’au moins 45 minutes et quimènent directement du plancheraux enceintes de sortie dans lesbâtiments de plus de trois étages,

• les portes séparant un corridoren impasse d’un usage adjacent,si le corridor constitue le seulaccès à l’issue et doit avoir undegré de résistance au feu,

• les portes dans un mur coupe-feu.Ces limites sont imposées parce quela chaleur qui rayonne de ces portespourrait empêcher les occupants de passer et d’atteindre l’escalier;elle pourrait également mettre en

138 La sécurité incendie dans les bâtiments

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danger les personnes emprisonnéesdans les suites donnant sur un corri-dor en impasse et qui ne disposentpas d’autre moyen de sortie. Letableau 5.1 indique les restrictionsvisant la hausse de température etla surface totale maximale des pan-neaux de verre armé et de briques de verre dans les portes et les murs.

Le verre armé et les briques de verres restreignent le passage desflammes pendant un certain temps,mais ne bloquent pas la chaleurrayonnée. Par conséquent, à certainsendroits, ils pourraient nuire à l’évacuation ou permettre l’inflam-mation des matériaux combustiblessur le côté non exposé. Sous réservedes situations énumérées au tableau5.1, le CNBC autorise l’utilisationdu verre armé et de briques de verrecomme moyen de protection desouvertures dans les séparationscoupe-feu pour lesquelles un DRFest exigé. Le DRF doit être d’au plusune heure, et le verre armé ou lesbriques de verre doivent êtres posésconformément aux exigences envigueur.

[3.1.8.11.] Pour être efficaces, lesdispositifs d’obturation doiventdemeurer fermés ou se fermerautomatiquement lorsqu’un feu sedéclare. Les portes sont, en raisonde leur taille, une préoccupationimportante. Le CNBC exige que lesportes dans les séparations coupe-feu soient pourvues d’un dispositifde fermeture automatique, saufdans les situations suivantes :• les portes entre corridors et

salles de classes dans les bâti-ments d’au plus trois étages,

• les portes entre corridors etbureaux dans les bâtiments d’au

plus trois étages, si ces portes nese trouvent pas dans une partieen impasse du corridor.

Ces dispositifs d’obturation ne sontpas assujettis à cette exigence parceque la hauteur de bâtiment est limitée et que les occupants sont aufait de la situation. Les portes dansles établissements de soins de santésont régies par des exigences decompartimentage spécifiques.

On n’insistera jamais trop sur l’importance d’une telle protection dans les hôtels et les immeublesd’habitation; une porte de suitelaissée ouverte pourrait permettreaux gaz chauds et à la fumée deremplir un corridor.

[3.1.8.12.] Il est permis d’installerdes dispositifs de maintien en posi-tion ouverte sur des portes qui seferment automatiquement en casd’incendie. Ces dispositifs sonthabituellement :• activés par un maillon fusible

qui se ferme automatiquementlorsque la température atteintun degré spécifique, ou

• contrôlés par un dispositif élec-tromagnétique qui relâche laporte en réponse à un signal dusystème d’alarme incendie oud’un détecteur de fumée.

[3.1.8.12.] Le CNBC précisent lesconditions d’utilisation des dif-férents dispositifs, lesquels varientselon l’endroit où se situent les dispositifs d’obstruction.

Protection des petites ouverturesLes séparations coupe-feu comportentde nombreuses petites ouverturespour le passage des services. Les exi-gences du CNBC font en sorte que ces ouvertures ne facilitent pas

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TABLEAU 5.1

Restrictionsvisant la haussede températureet le vitrage des dispositifsd’obturation

140 La sécurité incendie dans les bâtiments

Augmentation Surface totalemaximale de maximale de la température Surface panneaux de sur la partie maximale verre armé et

Degré pare- opaque de de verre de briques de flammes la face non armé par verre en dehors minimal exigé exposée des porte, d’une porte,

Endroit pour les portes portes en oC en cm2 en cm2

Dans une paroi < 3/4 Aucune limite Aucune limite Aucune limiteséparant un corridor en 3/4 250 après 645 645impasse d’un 1/2 heureusage adjacent, si le corridor constitue le seul accès à l’issue et doit avoir un DRF

Dans une paroi séparant une issue de l’aire de plancher contiguë Toutes valeurs Aucune limite 8,000 8,000dans les bâtiments d’au plus 3 étages (hauteur de bâtiment)

Dans une paroi 3/4 250 après 645 645séparant une 1/2 heure issue de l’aire de plancher contiguë 1 1/2 250 après 645 645(sous réserve de 1 heurece qui précède)

2 250 après 645 6451 heure

Dans un mur 1 1/2 250 après 645 0coupe-feu 1/2 heure

3 250 après 0 01 heure

Source : Code national du bâtiment - Canada, 1995

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l’acheminement des gaz chauds, de la fumée et des flammes auxcompartiments résistant au feuadjacents. Si un conduit ou untuyau qui traverse une séparationcoupe-feu fond ou s’effondre sur lecôté exposé au feu, la chaleur et lesflammes peuvent emprunter lesouvertures et ainsi contourner laprotection assurée par la séparationcoupe-feu.

[3.1.8.7.] La plupart des conduitsqui relient deux compartimentsrésistant au feu ou qui traversentune séparation coupe-feu avec DRFdoivent être munis de registrescoupe-feu.

[3.1.8.8.] Des registres coupe-feu nesont pas obligatoires si le conduit :

• traverse une séparation coupe-feu verticale sans DRF,

• est incombustible et traverse uneséparation coupe-feu horizontalesans DRF,

• dessert de l’équipement de cuisson commercial.

Il n’est pas obligatoire qu’un con-duit incombustible ayant un pointde fusion supérieure à 760 °C soitmuni d’un registre coupe-feu si ce conduit :

• est continu et traverse une sépa-ration coupe-feu verticale exigéeentre des suites d’un usage autreque du groupe B ou C,

• traverse une séparation coupe-feu qui ferme un vide techniquevertical, pourvu que le conduitne soit relié à aucun conduitd’extraction commun et donnedirectement à l’extérieur en par-tie supérieure du vide techniquevertical,

• est raccordé à des conduits d’ex-traction sous pression négativeet dans lesquels le flux d’air estascendant et que ce conduit debranchement remonte d’aumoins 500 mm à l’extérieur desconduits d’extraction,

• est raccordé à des appareils deconditionnement d’air ou à desappareils combinant chauffageet conditionnement d’air quienvoient l’air à 1,2 m au plus au-dessus du plancher, pourvuque ce conduit ait une sectiond’au plus 0,013 m2.

[3.1.9.4.] La tuyauterie qui tra-verse une séparation coupe-feu doitêtre incombustible sauf dans lesexceptions ci-après :• la tuyauterie peut être com-

bustible si les compartimentsrésistant au feu de part etd’autre de la séparation coupe-feu sont protégés par gicleurs,

• une tuyauterie combustible d’alimentation en eau ayant undiamètre d’au plus 30 mm peuttraverser une séparation coupe-feu verticale si le joint est obturépar un coupe-feu qui obtient une cote F égale au degré pare-flammes exigé pour les dispositifs d’obturation dans la séparation coupe-feu,

• une tuyauterie combustible d’évacuation et de ventilationqui n’est pas logée dans unegaine verticale peut être utiliséesi le joint est obturé par uncoupe-feu qui obtient une cote Fégale au DRF exigé pour la sépa-ration coupe-feu.

Les exigences concernant les tuyauxà eau sont plus souples parce que ces

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derniers sont habituellement pro-tégés par l’eau qu’ils contiennent.Celles qui s’appliquent aux tuyauxd’évacuation et de ventilation sontplus rigides parce que ces derniersne contiennent pas d’eau et sonthabituellement reliés à l’extérieur,créant ainsi un effet cheminée (figure 10.2).

[3.1.9.3.] Les fils électriques et lescâbles optiques qui pénètrent uneconstruction pour laquelle un DRFest exigé doivent être à l’intérieurd’une canalisation incombustible,sauf dans les exceptionsci-après :• les câbles individuels sous gaine

métallique à un seul conducteurdont le diamètre est supérieur à25 mm et qui ont une enveloppecombustible peuvent pénétrerune séparation coupe-feu,

• les câbles, y compris les câblesoptiques, ou les fils uniques ougroupes de fils dont l’isolant,l’enveloppe ou la gaine com-bustibles sont conformes à l’alinéa[3.1.5.17.]1)a)], pourvu que leurdiamètre soit d’au plus 25 mm.

Les canalisations électriques nonmétalliques servant à faire passerdes fils ou câbles électriques ou descâbles de fibres optiques peuventtraverser une construction pourlaquelle un DRF est exigé pourvuque :

• ces canalisations ne présententpas une hauteur de carbonisationsupérieure à 1,5 m à l’essai, con-formément à l’article [3.1.5.19.],

• le diamètre de la canalisationsoit d’au plus 25 mm.

[3.1.9.2.] Les exigences de com-bustibilité pour les conduits, tuyauxet fils électriques qui pénètrent uneséparation coupe-feu s’appliquentuniquement si ces éléments n’ont pasété incorporés à cette constructionlors des essais. Une constructionayant obtenu un degré de résistancelors d’un essai normalisé de résis-tance au feu avec services techniquesincorporés peut être utilisée quelleque soit la quantité de matériauxcombustibles qu’elle contient. La con-struction aura démontré sa capacité,en tant que système, à supporter unecharge et à résister aux flammes etau passage des gaz chauds pendanttoute la durée de l’essai.

Pour être efficace, une séparationcoupe-feu doit fournir une cloisonétanche. Il ne doit y avoir aucunespace entre la paroi et l’objet quipénètre dans la séparation. Cetterègle s’applique même si l’objet enquestion est incombustible.

[3.1.9.1.] Le CNBC exige que lespénétrations qui traversent uneparoi faisant partie d’un ensemble deconstruction pour lequel un DRF estexigé ou une séparation coupe-feu :• soient bien ajustées à l’ouver-

ture, ou • que le joint soit obturé par un

coupe-feu conforme à la normeULC CAN4-S115, Essai de com-portement au feu des ensemblescoupe-feu.

Ces coupe-feu sont presque tousbrevetés et peuvent empêcher lepassage des flammes pendant uncertain temps. L’essai permet de lesévaluer sans qu’ils soient intégrés àun ensemble complet.

142 La sécurité incendie dans les bâtiments

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FIGURE 5.4

Solives en bois dans desséparationscoupe-feu ou des murs coupe-feuincombustibles

FIGURE 5.5

Détails d’exécution d’un mur coupe-feu

Pannes de 38 x 140

Mur de bloc de maçonnerie

Boulons d’ancrage fixés aux blocs

remplis de béton

Cornière d’assemblage

Poutre lamellée-collée

Pilastre en blocs de maçonnerie

Lambourde et boulon d’ancrage encastré dans le bloc rempli de béton

Bureaux

Plancher du deuxième étage

Lambourde et boulon d’ancrage encastré dans le bloc rempli de béton

Bureaux

Entrepôt

NOTE : Tel que représenté à la figure 5.6

Épaisseur minimale selon le degré de résistance au feu exigé

Coupe de dégagement

Séparation coupe-feu ou mur coupe feu incombustible

Poutre ou solive de bois

Séparation coupe-feu ou mur coupe-feu incombustible

Poutre ou solive de bois

Pilastre

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MURS COUPE-FEU

Le mur coupe-feu sert à séparer lesbâtiments mitoyens et à protéger laseconde propriété jusqu’à ce que lefeu s’éteigne de lui-même de l’autrecôté du mur. C’est pourquoi on doitutiliser une construction en blocsde maçonnerie ou en béton. Selonles usages qu’il sépare, le murcoupe-feu devra avoir un DRF dedeux ou quatre heures.

[3.1.10.] Les murs coupe-feu forment un type particulier deséparation coupe-feu et doiventrésister aux effets du feu de part et d’autre sans s’effondrer. Les exigences qui s’appliquent à cesmurs sont les suivantes :• ils peuvent être construits en

maçonnerie ou en béton,• ils doivent résister à l’effon-

drement du bâtiment mitoyen du côté exposé au feu (les mursdoivent être auto-portants),

• ils doivent avoir un DRF de 2 ou 4 heures,

• ils doivent traverser tous lesétages, de la dalle du sous-soljusqu’au toit,

• ils doivent se prolonger jusqu’àla dalle d’un toit en béton armé,laquelle doit avoir un DRF égalà la moitié de celui du murcoupe-feu, ou ils doivent se pro-longer au-dessus du toit pourformer une surélévation d’unehauteur de 150 mm pour un murayant un DRF de deux heures, oude 900 mm pour un mur ayantun DRF de quatre heures.

• les ouvertures dans un murcoupe-feu doivent se conformeraux limites dimensionnelles et de largeur des séparationscoupe-feu, [3.1.8.6.]

• la largeur totale des ouverturesdoit être d’au plus 25% de lalongueur du mur, [3.1.10.5.]

144 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 5.6

Montage de fermes sur unmur coupe-feu

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• les éléments combustibles ensaillie par rapport à un côté dumur coupe-feu, tels que les bal-cons, sont interdits à moins de2,4 m des ouvertures de portes et de fenêtres et des élémentscombustibles en saillie par rapport à l’autre côté du murcoupe-feu.

[2.1.6.1.] Un mur coupe-feu peutêtre mitoyen. Il peut égalementservir à diviser un bâtiment defaçon que chaque partie puisse êtreconsidérée comme un bâtiment

distinct en vertu des exigences minimales de protection incendie.Les grands bâtiments qui doiventêtre de construction incombustible peuvent être divisés par des murscoupe-feu en sections suffisammentpetites pour permettre d’utiliserune ossature de bois.

[3.1.10.1.] Bien que les murs coupe-feu doivent être de béton ou demaçonnerie, la construction en boispeut être utilisée efficacement dansles toits lorsque les murs coupe-feu se

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FIGURE 5.7

Support desmurs coupe-feu

Mur coupe-feu appuyé au niveau du sol

Mur coupe-feu au-dessus d’un garage de stationnement

en sous-sol

Brique ou béton

Béton armé

Mur coupe-feu séparant deux bâtiments dont les toits sont

à des niveaux différents

Mur coupe-feu décalé appuyé sur la charpente

BétonParapet non exigé si la différence de niveau est

supérieure à 3 m

Brique ou béton

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prolongent pour former une surélé-vation. Les planchers de bois peuventêtre raccordés aux murs coupe-feu à condition de ne pas empiéter sur l’épaisseur de béton ou de maçonnerienécessaire à assurer le DRF exigé.Les assemblages et appuis des solivesdoivent être conçus de manière quel’effondrement du plancher lors d’un incendie n’entraîne pas l’effon-drement du mur coupe-feu (figures5.4 à 5.6).

[3.1.10.7.] La construction en boispeut également être utilisée dans les murs extérieurs à joints étanchesà la fumée semblables à ceux del’assemblage du toit et d’un murcoupe-feu. Pour que les flammes nepuissent passer par-dessus ou con-tourner un mur coupe-feu, il estinterdit de construire des balcons,paliers, escaliers, avant-toits ouautres éléments combustibles ensaillie à moins de 2,4 m d’élémentscombustibles en saillie semblables,ou des baies de fenêtres ou de portessituées sur le bâtiment adjacent.

[3.1.10.4.] Un mur coupe-feu doitfaire toute la hauteur du bâtiment,de la dalle du sous-sol jusqu’au-dessus du toit de manière à formerune surélévation d’une hauteur de150 ou 900 mm, selon que le DRFexigé pour le mur est de deux ou de quatre heures. La surélévationprotège les pompiers et empêche lefeu de se propager de l’autre côté.

[3.1.10.3.] Un mur coupe-feu peuttoutefois se terminer à la sous-faced’une dalle de toit qui a, de part etd’autre, un DRF égal à la moitié decelui exigé pour le mur coupe-feu, àcondition qu’il n’y ait aucun vide deconstruction au-dessus. Même si le

feu prend la moitié du temps pourpercer la dalle sur un côté, il lui enfaudra autant pour percer l’autrecôté.

[3.1.10.1.]3)] Un mur coupe-feupeut aussi être porté par une con-struction incombustible ayant le même DRF. Cela permet parexemple de construire des garagesde stationnement qui englobentplusieurs parties du bâtiment con-sidérées comme bâtiments distinctsdu point de vue des exigences deprotection incendie (figure 5.7).

[3.1.10.2.]1)] Il n’est pas nécessairequ’un mur coupe-feu ait le mêmeDRF sur toute sa surface. Dans unbâtiment à multiples étages dontles usages inférieurs exigent unmur coupe-feu ayant un DRF dequatre heures et dont les usages des étages supérieurs sont à risquesmoins élevés et nécessitent uncoupe-feu ayant un DRF de deuxheures, le DRF du mur coupe-feuséparant les usages supérieurs peut être ramené à deux heures.L’inverse n’est pas permis, car laconstruction supportant le murcoupe-feu doit avoir un DRF aumoins égal à celui-ci.

[3.1.10.5.] Les ouvertures dans unmur coupe-feu doivent être con-formes aux limites dimensionnellesdes séparations coupe-feu et leurlargeur totale doit être d’au plus 25% de la longueur du mur. Lesouvertures doivent être protégéespar des dispositifs d’obturation et,pour les services techniques telsque la tuyauterie, l’espace entre le mur et l’objet qui le traversedoivent être obturé à l’aide d’un dispositif coupe-feu.

146 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Les séparations coupe-feu doiventêtre conçues pour résister au feupendant le temps indiqué en fonc-tion de la gravité probable du feudans un compartiment.

Le degré de résistance au feu sedéfinit en partie comme étant « le temps en heures ou en fractiond’heure pendant lequel un matériauou une construction empêche le passage des flammes et la transmis-sion de la chaleur dans des condi-tions déterminées d’essai et de comportement... »

HISTORIQUE

Depuis le début des années 1920, le calcul du degré de résistance au feu s’effectue en soumettant unéchantillon représentatif de laconstruction à un essai de résis-tance au feu normalisé au moyend’un four spécial. Les méthodes et les fours d’essai sont restés lesmêmes depuis la fin du siècledernier.

Vers la fin du 19e siècle, les règle-ments du bâtiment étaient des exigences prescriptives complexesqui spécifiaient les matériaux et lesméthodes de montage susceptiblesd’assurer une protection incendieacceptable d’après l’expérience pra-tique. Ces exigences restrictives nelaissaient pas de place à l’innovation.

Par la suite, en raison des pressionsexercées par les concepteurs et lesfabricants qui favorisaient de nou-veaux produits et systèmes de con-struction, des chercheurs exposèrentdes échantillons représentatifs deplancher à un feu de caisson de boisstandard qui dura de 8 à 24 heures.

Cette méthode d’essai devint lanorme partout aux États-Unis etfut publiée en 1908 par l’AmericanSociety for Testing and Materials(ASTM). Les critères de l’essai nor-malisé ASTM furent adoptés pard’autres organismes, y compris les Laboratoires des assureurs duCanada. Ils ont peu changé depuis.

ESSAIS DE RÉSISTANCE AU FEU

Des échantillons représentatifs desensembles sont éprouvés dans desfours. Les ensembles d’essai sontassez grands pour simuler unplancher ou un mur délimitant une petite pièce; par exemple :

• les planchers doivent avoir prèsde 17 m2 et aucun côté ne doitavoir moins de 3,7 m,

• les murs doivent avoir un peuplus de 9 m2 et aucun dimensionne doit être inférieure à 2,75 m,

• la hauteur des poteaux doit êtred’au moins 2,75 m.

Trois types de fours ont été mis aupoint pour les murs (figure 5.8), lesplanchers (figure 5.9) et les poteaux(figure 5.10) en vue de reproduireles différentes conditions d’exposi-tion au feu.

Ensembles horizontaux

]3.1.7.3.]1)] Les ensembles horizon-taux tels que les planchers, les plafonds et les toits sont évaluéspour une exposition au feu à partirde la face inférieure. Comme le feudans le compartiment en dessousreprésente le plus grand danger,seule la sous-face de l’ensemble doit avoir un degré de résistance au feu (DRF).

Degrés de résistance au feu 147

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5.3 Degrés de résistance au feu

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Les ensembles horizontaux mis àl’essai sont construits comme s’ilsformaient le dessus du four et sontsoumis à une surcharge. Celle-ci est normalement égale à la chargede calcul maximale admissibleautorisée par la norme de calcul pertinente. Les charges sonthabituellement appliquées par le dessus au moyen de vérinshydrauliques. Si l’essai est effectuésous charge réduite, le rapport d’essai doit en faire état.

Les planchers et les toits construitssur le chantier peuvent être avec ousans encastrement aux extrémités(contre la rotation et le déplacementlatéral). Si l’ensemble mis à l’essaiest encastré, il offre une plus granderésistance aux déplacements dus àla chaleur, et l’ensemble porteurdevra avoir une résistance au feuadditionnelle.

Le DRF de l’ensemble mis à l’essaitiendra compte de l’encastrement

FIGURE 5.8

Four d’essaipour plancherset toits

FIGURE 5.9

Four d’essaipour murs

148 La sécurité incendie dans les bâtiments

Conduits de fumée

Échantillon

Tubes de thermocouples

Cadre de fixation

Hublots d’observation

Four (dispositif de mise en chargenon demontré)

Brûleurs à gaz

Hublots d’observation

Tubes des thermocouples

Brûleurs à gaz

Four

Échantillon (en cours de montage)

Cadre de fixation

Vérins de chargement (s’il y a lieu)

Conduit de fumée

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en tant qu’élément limitatif. Aumoment de choisir un DRF, il estimportant que les conditions d’en-castrement lors de l’essai soit lesmêmes que sur le chantier. Les ossa-tures de bois sont habituellementmis à l’essai sans encastrement auxextrémités de façon à refléter lapratique courante en construction.

Ensembles verticaux

[3.1.7.3.]2)] Les cloisons et les murs intérieurs qui doivent avoirun DRF doivent être évalués pourune exposition au feu à partir dechaque face parce que le feu peut sedéclarer d’un côté ou de l’autre dela séparation coupe-feu. Ils sonthabituellement conçus de façonsymétrique. S’ils sont asymétriques,le DRF est établi en fonction ducôté qui présente la plus grandefaiblesse.

La figure 5.9 illustre le four servantaux essais sur ensembles verticaux.Le mur forme une des quatre paroisdu four.

L’essai effectué sur mur porteurexige l’application de la chargemaximale admise par la norme de calcul. La plupart des murs àmontants de bois sont éprouvés etrépertoriés comme éléments por-teurs. Ils peuvent donc être utilisésavec ou sans charge. La plupart des murs à montants d’acier sontéprouvés et répertoriés comme éléments non porteurs parce qu’ilssont surtout utilisés sans chargedans les bâtiments incombustibles.

Les montants d’acier des murs porteurs sont normalement en acierplus épais que ceux des murs nonporteurs. Les montants en acierplus épais réagissent différemmentlorsqu’ils sont exposés au feu. Ils ne

se tordent pas autant ni ne se déforment pas autant sous l’effet de la chaleur. Les montants d’acierpour murs porteurs et non porteursrépertoriés ne sont pas interchange-ables parce que les propriétés desmontants sont différentes. Les mon-tants de bois pour murs porteursrépertoriés peuvent être utiliséspour des murs non porteurs, car les mêmes types de montants sontutilisés dans les deux cas.

La charge d’essai est critique parcequ’elle affecte la stabilité du mur et sa capacité à empêcher la propa-gation du feu. La perte de résistancedes montants due à la chaleur ou àla combustion des éléments struc-turaux provoque le fléchissement. Cefléchissement affecte la stabilité desparois murales protectrices (plaquesde plâtre) et leur capacité à confinerle feu. Le DRF des murs porteurs estnormalement inférieur à celui d’unmur non porteur semblable.

[3.1.7.3.]3)] Les murs extérieursdoivent être évalués pour une expo-sition à partir de la face intérieureseulement. Cela est dû au fait qu’il est peu probable que la faceextérieure du mur soit soumise àune exposition au feu aussi intenseque celle des murs intérieurs. Étantdonné qu’un DRF est exigé pourl’intérieur seulement, il n’est pasnécessaire que les murs extérieurssoient symétriques.

[3.1.7.2.]1)] Les critères d’accepta-tion de l’essai normalisé de résis-tance au feu (voir encadré page 151)limitent la hausse de températureadmissible sur la face non exposée(face extérieure au four de l’ensembleévalué). Ces critères ne s’appliquentpas aux murs extérieurs dont la dis-tance limitative est d’au moins 1,2 m.

Degrés de résistance au feu 149

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Les limites de transmission dechaleur sont prescrites pour l’essaiafin de prévenir l’inflammation desmatériaux combustibles qui pour-raient se trouver contre le mur dela pièce adjacente. Une séparationcoupe-feu qui restreint le passagedes flammes mais permet à la tem-pérature de s’élever suffisammentsur sa face non exposée pour que les matériaux combustibles s’enflamment ne remplit pas sonrôle d’empêcher le passage desflammes.

Cette situation ne s’applique pas à un mur extérieur. Toutefois,d’autres exigences du CNBC(sous-section [3.2.3.]) relatives à l’accroissement possible du rayon-nement des bâtiments voisins s’appliquent dans ce cas-ci (voir chapitre 7).

Lorsqu’un mur répertorié mis à l’es-sai avec plaques de plâtre de chaquecôté est utilisé pour un mur extérieur,il doit être construit exactement de lamême façon. Le fait qu’un DRF soitexigé pour la face intérieur seule-ment ne signifie pas que la paroi deplaque de plâtre peut être omise surla face extérieur.

Le four à poteaux de la figure 5.10 est conçu pour éprouver les poteauxsous la charge de service prévue.L’essai est habituellement effectuésous charge axiale. Ce four del’Institut de recherche en construction(IRC) à Ottawa, le seul au Canada quipermette d’éprouver des poteaux souscharges excentrées, a été conçu defaçon à exposer les poteaux au feu detous les côtés simultanément.

FIGURE 5.10

Four d’essaipour poteaux

150 La sécurité incendie dans les bâtiments

Cadre de fixation

Enveloppe isolée du four

Brûleurs

Tête de chargement transversal

Poteau mis à l’essai

Bras de chargement axial

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Essai normalisé de résistance au feu

[3.1.7.1.] L’essai et les critères dontfait état le CNBC proviennent de la norme CAN/ULC-S101, Essai derésistance au feu des constructionset des matériaux, publiée par lesLaboratoires des assureurs duCanada (voir encadré ci-dessous).

L’essai de résistance au feu ULCpeut servir à déterminer le DRF

d’un matériau ou d’un assemblagede matériaux. Comme les murs etles planchers sont habituellementconstitués de plusieurs matériaux,l’essai est appliqué plus souventaux assemblages de construction. Ilfournit une mesure relative de larésistance au feu de l’assemblagecomplet et non seulement de ses éléments individuels. Il est conçupour évaluer un assemblage en

Degrés de résistance au feu 151

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Essai de résistance au feu des con-structions et des matériaux, ULC-S101 Les critères d’essai et d’acceptationde cet essai varient en fonction dutype d’ensemble. Le DRF attribuéà un ensemble dépend du tempsqu’il peut résister à une expositionau feu normale, en fonction d’unrapport normalisé température-temps (voir encadré page 152) touten respectant les critères suivants :

• ne pas permettre le passage de la chaleur ou des flammes à travers un ensemble assezchaud pour mettre le feu à des déchets de coton,

• le spécimen doit demeurer enplace sous les charges admissi-bles (pour ensembles porteursseulement),

• la hausse de température sur la face non exposée (surfacedu mur ou du plancher à l’ex-térieur du four) du spécimendoit être limitée à 139 °C(moyenne de neuf points) et 181 °C (maximum en toutpoint),

• aucun passage de jet de lance àtravers l’ensemble (ensemblesverticaux seulement).

Les deux premiers critères sontexplicites. Le troisième vise àempêcher l’inflammation dematériaux combustibles situésdirectement contre la paroi nonexposée du plancher ou du murdu compartiment voisin.

Le critère portant sur le jet de lance ne s’applique qu’aux murs pour lesquels un DRF d’aumoins une heure est exigé. Il vise à assurer une résistance minimaleaux effets de refroidissement etd’érosion d’un jet de lance dirigésur le mur pendant les manœuvresde lutte à l’incendie. L’ensembleest d’abord éprouvé afin de déter-miner le DRF requis. Un ensembleidentique est ensuite soumis à l’essai de résistance au feu, maisretiré du four à mi-temps poursubir l’essai avec le jet de lance.

Quant aux poteaux porteurs, lespécimen ne doit supporter que lacharge appliquée pendant l’essai.Pour les poteaux d’acier protégésdont la protection ne contribuepas à la capacité portante, il n’estpas nécessaire d’utiliser unecharge, mais la températuremoyenne de l’acier ne doit pasdépasser 538 °C, et la températuredoit être d’au plus 649 °C en n’im-porte quel point.

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152 La sécurité incendie dans les bâtiments

Courbe température-temps normaliséeDans l’essai normalisé de résis-tance au feu, la température dufour est contrôlée de façon qu’ellerespecte la courbe tempéra-ture-temps ci-contre. Cettecourbe a été tracée en 1918d’après les températuresmaximales de feux réels.Les températures ont étédéterminées par observa-tion des matériaux dont lepoint de fusion était connu.

Cette courbe est senséereprésenter les tempéra-tures moyennes dégagéespar un feu. Les tempéra-tures d’un feu réel varientselon :

• la quantité, le type et lagéométrie du contenucombustible à l’intérieurdu compartiment,

• la quantité d’air renouvelé,

• les caractéristiques depropagation de la flammeet de conductivité ther-mique des matériaux definition des murs et duplancher.

Les résultats obtenus àl’aide de cette courbe sontconsidérés refléter adéquate-ment le comportement de

l’ensemble en situation réelle.Cette exposition au feu est jugéesuffisamment grave pour mettre à l’épreuve la sécurité incendie del’ensemble.

2400

2200

2000

1800

1600

1400

1200

1000

800

600

400

200

1315.6

1204.4

1093.3

982.2

871.1

760.0

648.8

537.8

426.7

315.6

204.4

-17.80 1 2 3

Temps (heures)5 6 7 8

93.3

4

Deg

rés

Fah

renh

eit

Deg

rés

Cel

sius

1000 °F (538 °C) à 5 min 1300 °F (704 °C) à 10 min 1550 °F (843 °C) à 30 min 1700 °F (927 °C) à 1 h 1850 °F (1010 °C) à 2 h 2000 °F (1093 °C) à 4 h 2300 °F (1260 °C) à 8 h et plus

Courbe température-temps normalisée

tant que système complet, qu’il soitde construction combustible ouincombustible.

Le grand inconvénient de la méthoded’essai traditionnelle, c’est que lesconcepteurs doivent se conformer à tous les détails essentiels des

ensembles éprouvés pour obtenir les degrés de résistance au feurépertoriés. Même une légère modification, comme le type ou l’espacement des attaches, pourraitinvalider le DRF.

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Il pourra être nécessaire de mettreà l’essai un autre échantillon pourvérifier que cette modification neréduira pas la résistance au feu de l’ensemble. Cette solution peuts’avérer onéreuse de sorte qu’ildevient difficile d’appliquerd’autres méthodes. Certaines lignesdirectrices sur l’extrapolation desdonnées des essais de résistance au feu peuvent être acceptées parles autorités compétentes. Elles sont exposées à la section 5.4.

DISPONIBILITÉ DES RÉSULTATS D’ESSAI

Une multitude d’essais de résistanceau feu ont été effectués dans les 70 dernières années en Amérique du Nord. Les résultats peuvent êtreobtenus des organismes suivants :

• Laboratoires des assureurs duCanada;

• Les Services ProfessionnelsWarnock Hersey Ltée;

• Underwriters’ LaboratoriesIncorporated (ULI);

• Factory Mutual ResearchCorporation.

De plus, les fabricants de matériauxde construction publient les résul-tats d’essais de résistance au feueffectués sur des ensembles utilisantleurs produits brevetés (exemple, leFire Resistance Design Manual dela Gypsum Association). Les adressesde ces organismes se trouvent enannexe, à la rubrique Sources d’information).

Les laboratoires d’essai et les fabri-cants publient également sur lesensembles brevetés répertoriés des informations indiquant, entreautres, le type de matériaux et lesméthodes de montage. Les figures5.11 et 5.12 reproduisent des infor-mations tirées d’une de ces sources.

Les répertoires sont utiles parcequ’ils proposent des solutions toutesfaites. Par contre, ils freinent l’in-novation parce les concepteurs sont plus portés à utiliser des ensembleséprouvés qu’à en concevoir de nou-veaux dont ils devront payer lesfrais d’évaluation. Les ensemblesrépertoriés doivent être utilisésavec les mêmes matériaux et lesmêmes méthodes de montage queceux de l’essai.

[A-9.10.3.1.A] Un récent projet de recherche effectué au CNRC apermis de répertorier plus de centensembles de mur différents pourlesquels on a établi des degrés derésistance au feu et des indices detransmission du son. Les résultatssont consignés au tableau A-9.10.3.1.A.du CNBC. Ces ensembles n’ont pastous été éprouvés. Dans certains cas,les degrés de résistance au feu ontété extrapolés à partir d’essais surdes ensembles similaires.

Même si la partie 3 ne fait pas mention du tableau A-9.10.3.1.A., les degrés de résistance au feu qui ysont indiqués ont été établis d’aprèsdes essais conformes à la normeULC-S101 dont fait état la partie 3.

Degrés de résistance au feu 153

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FIGURE 5.11

Ensemblerépertorié deplancher àsolives de bois

154 La sécurité incendie dans les bâtiments

6

3

7 5

235

15.9

19

1515

2525

75

Détail d’un joint d’extrémité

8

7

6

21 4

Concept no M503 – Degré de résistance de l’ensemble non encastré : 2 heures

Construction combustible(Degré de résistance du fini – 75 minutes)

1. Parquet : Parquet à rainure et languette de 19 x 89 mm posé perpendiculairement aux solives ou sur un revêtement Select à rainure et languette de 15,5 mm, en sapin de Douglas à la résine phénolique, fil de parement perpendiculaire aux solives et joints décalés.

2. Papier de construction (facultatif) : Matériau de revêtement commercial de 0,25 mm d’épaisseur.3. Sous-plancher : planches embouvetées de 19 x 140 mm posées en diagonale sur les solives ou sur un panneau de revêtement

non poncé de 12,5 mm, en sapin de Douglas à la résine phénolique, fil de parement perpendiculaire aux solives et joints décalés.4. Croix de Saint-André : 19 x 64 mm.5. Solives de bois : 38 x 235 mm, à 400 mm entre axes, avec coupe-feu.6. Fourrures métalliques (en U) : profilé souple, en acier électrogalvanisé de 0,5 mm, tel qu’indiqué, à 600 mm entre axes, perpen-

diculaires aux solives. Les fourrures se chevaucheront de 38 mm aux joints et seront fixées à toutes les solives à l’aide de clousordinaires de 63 mm. Dégagement minimal entre les fourrures et les murs : 20 mm. Des pièces additionnelles de 1 500 mm delongueur seront posées immédiatement à côté des joints d’extrémité de la seconde couche; les extrémités se prolongeront de150 mm de part et d’autre du joint d’extrémité.

7. Plaque de plâtre : (Guide N°40U18.23), de 15,9 mm d’épaisseur sur 1 200 mm de largeur. Première plaque de plâtre posée laplus longue dimension perpendiculaire aux solives et aux joints d’extrémité des planchers à l’endroit des solives. Clouée auxsolives avec des clous de finition non enduits de 63 mm à 180 mm entre axes. Les clous seront à au moins 15 mm des rives et des extrémités des plaques. La seconde plaque est fixée aux fourrures en U avec des vis à plaques de plâtre de 25 mm delongueur. Elle est posée la plus longue dimension perpendiculaire aux fourrures en U et à l’axe des planches situées sous unesolive et placée de façon que le joint de rive de cette couche soit décalé par rapport à celui de la première plaque. Fixer les panneaux aux fourrures à l’aide de vis à plaques de plâtre, à 300 mm entre axes, avec vis additionnelles à 75 mm des jointslatéraux. Les joints d’extrémité seront fixés à des fourrures additionnelles, tel qu’indiqué sur le détail de joint d’extrémité. Les visseront à au moins 25 mm des rives des plaques.

ATLANTIC GYPSUM, Division de Lundrigans-Comstock LimitedDOMTAR INC.GEORGIA PACIFIC CORPORATIONLES INDUSTRIES WESTROC LIMITÉE

8. Vis à plaques de plâtre : Phillips, type S, auto-perceuses et auto-taraudeuses, de 25 mm de longueur.9. Système de joint (non illustré) : Ruban de papier noyé dans un composé cimentaire aux joints et têtes de clous recouvertes du

composé. Les bords du composé seront amincis.

Reproduit avec l’autorisation des Laboratoires des assureurs du Canada.

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AUTRES NORMES D’ESSAI

Le CNBC autorise les organismescompétents à homologuer les résul-tats des essais exécutés d’aprèsd’autre normes. Puisque les méthodesd’essai ont peu changé au cours desans, les résultats basés sur les édi-tions antérieures ou plus récentes de la norme CAN/ULC-S101 sontcomparables.

La principale norme américaine de résistance au feu, ASTM E119,est très semblable à la norme canadienne CAN/ULC-S101.

Les deux normes utilisent la mêmecourbe température-temps et lesmêmes critères de performance. Lesdegrés de résistance au feu déter-minés d’après la norme ASTM E119sont normalement acceptés par les autorités canadiennes. Qu’unorganisme compétent accepte ounon les résultats d’essais basés surces normes dépend surtout de laconnaissance que les autorités compétentes en ont.

FIGURE 5.12

Ensemble demur répertorié à ossature de bois

Degrés de résistance au feu 155

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4 1 38 x 89mm

400 O.C.400 O.C.

3 2Avec coupe-feu

Concept 9 no U301 – Degré de résistance de l’ensemble : 2 heures

Mur porteur – Construction combustible(Degré de résistance du fini – 66 minutes)

1. Têtes des clous : Exposées ou recouvertes d’un composé à joint.2. Joints : Exposés ou recouverts d’un ruban et d’un composé à joint.3. Clous : 51 mm, à tête plate, enduits de ciment4. Deux plaques de plâtre : (Guide N°40U18.23), de 15,9 mm d’épaisseur.

Plaque de base posée verticalement à joints aboutés sur les montants et clouée aux montants à 150 mm entre axes.Plaque de parement posée horizontalement avec composé à joint, clouée provisoirement à 300 mm entre axes à la plaque debase jusqu’à ce que le composé à joint fasse prise. Les joints de la couche de parement doivent être décalés relativement àceux de la couche de base et aux joints sur côtés opposés.

Compagnie du gypse du Canada Limitée, division de CGC IncDomtar Inc.

Reproduit avec la permission des Laboratoires des Assureurs du Canada.

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La section précédente explique comment déterminer les degrés derésistance au feu (DRF) à partird’essais normalisés. La présente sec-tion présente d’autres méthodes decalcul du DRF qui s’appuient sur ladeuxième partie de sa définition.

Le degré de résistance au feu sedéfinit comme étant : « le temps enheure ou fraction d’heure pendantlequel un matériau ou une construc-tion empêche le passage des flammeset la transmission de la chaleur dansdes conditions déterminées d’essai et de comportement oouu tteell qquu’’iill eessttddéétteerrmmiinnéé ppaarr iinntteerrpprrééttaattiioonn oouueexxttrraappoollaattiioonn ddeess rrééssuullttaattss dd’’eessssaaiiccoommmmee ll’’eexxiiggee llee CNBC. »

[3.1.7.1.]2)] Cette interprétation des informations tirées des essaiss’applique aux autres façons dedéterminer les degrés de résistanceau feu d’après l’annexe D du CNBC,Comportement au feu des matériauxde construction. Ces méthodes peu-vent être substituées aux essaisbrevetés onéreux. Dans certains cas,elles permettent un assouplissementdes exigences de calcul et de mon-tage, notamment le recours àd’autres types d’attaches pour lesplaques de plâtre et la possibilité de prévoir des ouvertures dans lesparois de faux-plafonds pour le passage des systèmes de ventilation.

La section D-2 de l’annexe D duCNBC indique comment déterminerle DRF des éléments suivants :

• murs de maçonnerie et de béton,

• dalles de plancher et de toit enbéton armé et précontraint,

• murs, planchers et toits à ossaturede bois et d’acier,

• poutres et poteaux en bois d’œuvrelamellé-collé,

• poteaux d’acier à section creuseremplis de béton.

MÉTHODE FONDÉE SUR LA SOMMEDES ÉLÉMENTS CONTRIBUANTS

[D-2.3.] Parmi les autres méthodes,la plus pratique consiste à calculerle DRF des murs, des toits et des plafonds à ossature légère en bois ou en acier d’après la descriptiongénérique des matériaux. Cetteméthode fondée sur la somme deséléments contribuants (MSEC) convient lorsqu’il est clair que leDRF d’un ensemble est strictementfonction des matériaux et de leuragencement suivant des normesnationales.

La MSEC a été élaborée au débutdes années 1960 par un comité tech-nique à partir d’une analyse desdonnées d’essais de résistance aufeu. Les valeurs estimatives sontmodérées parce que les DRF doiventconvenir à tous les systèmes et produits visés par la norme dematériaux. Pour que le degré soitvalide, les ensembles doivent êtreconformes à toutes les exigences del’annexe D du CNBC.

[3.1.7.3.] Le CNBC exige que lesconditions d’exposition au feu enrapport avec les degrés de résistanceau feu reposent sur les caractéris-tiques suivantes :• les planchers, les toits et les pla-

fonds doivent être évalués pourune exposition au feu à partir dela face intérieure,

Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu 157

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5.4 Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu

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• les murs coupe-feu et les sépara-tions verticales intérieuresdoivent être évalués pour uneexposition au feu à partir dechaque face,

• les murs extérieurs doivent êtreévalués pour une exposition aufeu à partir de la face intérieure.

La MSEC pour les ensembles à ossa-ture légère porte sur la tenue aufeu des murs et des cloisons exposésau feu à partir d’une seule face.Pour les planchers ou les toits, laméthode s’appuie sur la tenue aufeu pour une exposition à partir dela sous-face.

[D-2.3.1.] La MSEC peut servir à attribuer un DRF d’au plus 90 minutes.

[D-2.3.2.] Les DRF s’appliquent :• aux murs et cloisons porteurs et

non porteurs à montants de bois,• aux cloisons non porteuses à

montants d’acier,• aux toits et planchers porteurs à

solives de bois et à fermes de bois,• aux planchers et toits à solives

d’acier à âme ajourée.

[D-2.3.6.]2)] La MSEC peut s’appli-quer aux planchers et toits à ossaturede bois à solives de bois et fermes debois assemblées avec des plaquesd’acier (à membrures inclinées ouparallèles). Les solives et les élémentsde bois des fermes doivent mesurerau moins 38 x 89 mm.

Cette méthode ne s’applique pasaux ensembles comportant des fermes de bois à tubes ou à barresmétalliques ni aux solives de bois en I.

Les fabricants de ces produits possè-dent leurs propres répertoires oùfigurent ces éléments dont le DRFvarie de 45 minutes à 2 heures.

[D-2.3.6.]5)] La MSEC ne s’appliquepas aux murs porteurs à montantsd’acier. Les montants d’acier defaible épaisseur utilisés dans lescloisons non porteuses ou dans unmur pour lequel un DRF est exigédoivent être installés de manière àlaisser un espace d’au moins 12 mmentre l’extrémité supérieure despoteaux et la partie supérieure desprofilés en U pour permettre ladilatation en cas d’incendie. Vuqu’ils peuvent se dilater et se tordresous la chaleur, les montantsmétalliques ne peuvent être fixés à la sablière par vissage, soudage,sertissage ou tout autre moyen.

[D-2.3.4.]1)] Pour obtenir le DRFd’un ensemble à l’aide de la MSECon additionne :• la valeur attribuée aux parois de

protection (panneaux de mur ouparoi de faux-plafond) du côtéexposé au feu,

• la valeur attribuée aux élémentsd’ossature,

• la valeur attribuée à l’armatured’une paroi, le cas échéant,

• la valeur attribuée à l’isolantajouté à l’intérieur de l’ensem-ble.

[D-2.3.6.]6)] Bien que l’usage desprofilés souples et des fourrures enU pour plaques de plâtre n’était pas très répandu lorsque la MSEC a été élaborée, la recherche sur laprévention des incendies a démon-tré qu’ils n’affectent pas le DRF destoits et des planchers. Ils sont

158 La sécurité incendie dans les bâtiments

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maintenant autorisés pour les toitset les planchers sans qu’il y aitréduction des valeurs attribuées.

De récents travaux du CNR sur ledegré de résistance au feu des mursont démontré que l’utilisation deprofilés souples peut réduire leDRF de certaines constructions. Laméthode de calcul de l’annexe D netient pas compte de ces résultats.Par contre, les degrés de résistanceau feu et d’isolement acoustique dutableau A-9.10.3.1.A. s’appuient surces nouvelles données.

[D-2.3.5.]4)] Les recherches sur laprévention des incendies démontrentque l’emploi d’un isolant peutréduire la contribution au DRF desplanchers ou des toits selon la façonet l’endroit où il est utilisé. Par con-séquent, l’utilisation d’un isolantdans les planchers ou les toits pourlesquels un DRF est calculé selon laMSEC est permise uniquement sil’isolant est installé et supporté àl’intérieur de l’ensemble, conformé-ment à la sous-section D-2.3.5. 4).

[D-2.3.4.] Le tableau 5.2 indique la contribution des parois selonl’annexe D du CNB, en fonction de la

capacité des parois de demeurer enplace pendant l’essai normalisé derésistance au feu. Le CNBC de 1995 a supprimé l’autorisation d’utiliseravec cette méthode les revêtementstels que les plaques de plâtre ordi-naire, les panneaux de fibres et lespanneaux d’amiante-ciment. Enoutre, les valeurs attribuées au contreplaqué de sapin de Douglas ne peuvent être utilisées que pourles murs non porteurs avec isolanten fibres minérales, et le crédit de 15 minutes pour l’isolant en fibresminérales ne s’applique pas.

Les valeurs pour les plaques deplâtre ordinaire ont été suppriméesparce que les exigences relatives àla densité minimale pour ce type deplaques ont été assouplies dans lanorme révisée CSA A82.27-M91,Plaques de plâtre. Les plaques deplâtre fabriquées selon ces nou-velles exigences ont maintenant unDRF inférieur. Étant donné que laMSEC permet d’utiliser n’importequelle paroi qui satisfait aux exi-gences minimales de la norme, ceproduit a été rayé du répertoire.

TABLEAU 5.2

Contributiondes parois d’un mur

Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu 159

5

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Type du fini Temps, en min

Contreplaqué de sapin de Douglas de 11.0 mm collé à la phénolique 101

Contreplaqué de sapin de Douglas de 14.0 mm collé à la phénolique 151

Plaque de plâtre de type X de 12.7 mm d’épaisseur 25Plaque de plâtre de type X de 15.9 mm d’épaisseur 40Deux plaques de plâtre de type X de 12.7 mm d’épaisseur chacune 802

Notes :1. Murs non porteurs seulement, vides entre poteaux remplis d’isolant en fibres minérales conforme à la norme CSA-A-101-M, Isolation

thermique des bâtiments, fibre minérale ayant une masse surfacique d’au moins 2 kg/m2 sans résistance au feu supplémentaire pourl’isolant, selon le tableau D-2.3.4.D.

2. Cette valeur ne s’applique qu’aux murs à ossature d’acier non porteurs.

Source : Code national du bâtiment - Canada, annexe D, tableau D-2.3.4.A.

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De nombreux répertoires privésrecommandent l’utilisation deplaques de plâtre ordinaires de certains fabricants. Ces produitsexcèdent la norme minimale et peuvent toujours être utilisés. Leretrait de l’exigence relative à ladensité minimale ne change pas lavaleur attribuée aux plaques deplâtre de type X. Comme suite àune récente recherche du CNR, denouveaux degrés de résistance aufeu ont été attribués aux murs àmontants de bois protégés par desplaques de plâtres ordinaire figu-rant au tableau [A.9.10.3.1.A].

[D-2.3.4.]3)] Le tableau 5.3 indiquela contribution de différents élé-ments d’ossature. Ces valeursdépendent en partie du tempsécoulé avant que les ensembles nonprotégés ne s’effondrent lors d’unessai de résistance au feu. Elles supposent que les éléments struc-turaux restent en place pendant un certain temps après la chute de la paroi.

Bien qu’une ossature à poteaux de bois ayant au plus 400 mm entre axes obtienne une valeur de 20 minutes, une valeur de

15 minutes pour les potaux de boisayant au plus 600 mm entre axes aété ajoutée dans le CNBC de 1995pour tenir compte des essais derésistance au feu effectués par leCNR à la fin des années 1980.Suivant les derniers essais effectuésen 1994 et 1995, un DRF identique aété attribué aux poteaux ayant 400 ou 600 mm entre axes. Ces valeursfigurent au tableau [A.9.10.3.1.A].

[D-2.3.5.]1)] En vertu du CNBC, les cloisons intérieures pourlesquelles un DRF est exigé doiventavoir un DRF des deux côtés. Selon laMSEC, le mur sera de constructionsymétrique avec paroi de protectionidentique de chaque côté. Si lesparois diffèrent, le DRF sera établien fonction de la paroi ayant la plusfaible valeur.

Aucune contribution à la résistanceau feu n’est accordée à la paroi nonexposée au feu, parce qu’on prévoitqu’elle s’écroulera lorsque les élé-ments structuraux s’effonderont.Cela vaut pour tous les ensemblespour lesquels on utilise la MSECqu’il s’agisse d’une cloison, d’unplancher, d’un toit, ou un murextérieur.

160 La sécurité incendie dans les bâtiments

Type d’ossature Temps, en min

Poteaux de bois, au plus 400 mm entre axes (porteurs ou non porteurs) 20Poteaux de bois, au plus 600 mm entre axes (porteurs ou non porteurs) 15Poteaux de tôle d’acier, au plus 400 mm entre axes (non porteurs) 10Solives de bois pour planchers et toits, au plus 400 mm entre axes 10Solives d’acier à âme ajourée pour planchers et toits et supports de plafond, au plus 400 mm entre axes 10Fermes de toit et poutres de plancher triangulées, en bois, au plus 600 mm entre axes 5

Source : Code national du bâtiment du Canada, annexe D, tableau D-2.3.4.C.

TABLEAU 5.3

Contribution de l’ossature en bois ou enacier de faibleépaisseur

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[D-2.3.3.]3)] Bien que les « Dixrègles de résistance au feu » deHarmathy (voir fin de la section5.4) pourraient laisser croire quecela serait approprié, on ne peutajouter la contribution des paroisindividuelles décrites au tableau5.2 afin d’obtenir un DRF plusélevé. Grâce au récent projet derecherche du CNR, des valeurs sont maintenant attribuées auxensembles à parois multiples etasymétriques.

[3.1.7.3.]3)[&[D-2.3.5.]2)] Les mursextérieurs doivent être évalués pourune exposition au feu à partir de laface intérieure. Ils n’est pas néces-saire qu’ils soient symétriques, maispour que la MSEC s’appliquent, ilsdoivent répondre aux conditionssuivantes :• la paroi extérieure doit être con-

stituée d’un revêtement mural et d’un revêtement extérieur,

• les espaces entre les poteauxdoivent être remplis d’isolant conforme à la norme CSA A101-M,Isolation thermique des bâti-ments, fibres minérales et avoirune masse surfacique d’au moins1,22 kg/m2.

L’isolant en fibres minérales peutêtre fabriqué en fibres de roche(Rockwool) ou de laitier (fibres deverre). Les contributions figurantau tableau D-2.3.4.D. peuvent tou-jours être ajoutées afin d’accroîtreles degrés de résistance au feu desmurs extérieurs.

Comme il est mentionné précédem-ment, la MSEC ne peut être utiliséepour les murs extérieurs porteurs àmontants d’acier pour lesquels unDRF est exigé. Il faut alors utiliserun ensemble répertorié à montants

d’acier, ce qui nécessite souvent l’a-jout d’une plaque de plâtre sur laface intérieure et extérieure du mur

[D-2.3.5.]3)] Pour les planchers et les toits évalués pour une exposition au feu par en dessous, la paroi supérieure (sous-plancher/revêtement de sol; platelage et/ourecouvrement de toit) doit être :• une des combinaisons du tableau

5.4, ou

• une paroi figurant au tableau5.2 ayant une valeur d’au moins15 minutes.

On suppose également que cesparois procurent une résistance au feu suffisante pour soutenirl’ensemble jusqu’à ce que la char-pente s’effondre. En ce qui concernele contreplaqué de sapin de Douglasde 14 mm indiqué au tableau 5.2,l’exigence relative à l’isolation nes’applique pas lorsque ce matériauest utilisé comme paroi de mur oude faux-plafond.

[D-2.3.12] Lorsqu’il utilise laMSEC pour établir le DRF d’unplancher ou d’un toit, un concep-teur peut choisir une paroi de faux-plafond assurant une contri-bution totale. La contribution desplaques de plâtre diffère lorsque le DRF d’un plancher ou d’un plafond est basé uniquement sur la contribution de la paroi du faux-plafond, plutôt que sur cellede l’ensemble en entier. Ces valeurssont indiquées au tableau 5.5.

[D-2.3.6.]1)] Les valeurs indiquéesaux tableaux 5.2 et 5.5 s’appliquentuniquement aux ensembles quis’appuient sur les éléments d’ossa-ture du tableau 5.3. On ne peut

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TABLEAU 5.5

Degrés de résistance au feu desparois de faux-plafonds

TABLEAU 5.4

Revêtement de sol ou cou-verture sur dessolives de bois,des élémentsd’acier profilésà froid ou dessolives d’acier à âme ajourée

162 La sécurité incendie dans les bâtiments

Type Éléments Support de revêtement Revêtement de sol d’ensemble structuraux de sol ou de couverture ou de couverture

Plancher Solives de bois Contreplaqué de 12,5 mm Revêtement de sol enou d’acier et poutres ou bois tendre de 17 mm bois dur ou tendre sur triangulées en bois à rainure et languette papier de construction

Revêtement de sol souple, parquet, revêtements de sol en fibres synthétiques sur feutre, moquettes ou carreaux de céramiquessur couche de pose de 8 mm en panneaux

Carreaux de céramique sur lit de mortier de 30 mm

Solives d’acier Béton armé de 50 mm; Revêtement de solou lattis métallique ou tôled’acier profilée recouverte de 50 mm de béton oubéton de plâtre, avec fibres,d’une épaisseur de 40 mmsur plaque de plâtre de 12,7 mm

Toit Solives de bois ou Contreplaqué de 12,5 mm Matériaux de couvertured’acier et poutres ou bois tendre de 17 mm avec ou sans isolanttriangulées en bois à rainure et languette

Solives d’acier Béton armé de 50 mm ou Matériau de couverturelattis métallique ou tôle avec ou sans isolantd’acier profilé recouverte de 50 mm de béton; ou béton de plâtre, avec fibres, d’une épaisseur de 40 mm sur plaques de plâtre de 12,7 mm

Source : CNBC, annexe D, tableau D-2.3.5.

Description Degré de résistance des parois au feu, en min1 plaque de plâtre de type X de 15,9 mm avec matelas isolant 30en laine minérale d’au moins 75 mm placé au-dessusEnduit de plâtre et de sable de 19 mm sur lattis métallique 302 panneaux de contreplaqué de sapin de Douglas de 14 mm à la résine phénolique 302 plaques de plâtre de type X de 12,7mm 45Enduit de plâtre et de sable de 25 mm sur lattis métallique 452 plaques de plâtre de type X de 15,9 mm 60Enduit de plâtre et de sable de 32 mm sur lattis métallique 60

Source : CNBC, annexe D, tableau D-2.3.12.

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utiliser n’importe quel élémentd’ossature en supposant que la protection assurée par la paroi serasuffisante pour assurer la totalitédu DRF exigé.

L’annexe D du CNBC contient desdétails spécifiques sur des carac-téristiques importantes telles quel’espacement des attaches et leurpénétration minimale, ainsi quesur l’orientation et l’appui desjoints de plaques de plâtre.

[D-2.4.] La MSEC permet d’établirles degrés de résistance au feu requispour les planchers, les toits et lesmurs en bois massif. Cela s’avèreutile dans le cas de bâtiments exis-tants à éléments structuraux engros bois d’œuvre.

[D-2.3.10.[&[D-2.3.11.] Des essais ontdémontré qu’une ouverture dansune paroi de faux-plafond ne réduitpas beaucoup le DRF de l’ensemble.Dans les planchers et les toitsauxquels un DRF a été attribuésuivant la MSEC, les ouverturespour conduits sont autorisées dansles faux-plafonds pourvu que leurtaille, leur emplacement, la protec-tion thermique et autres facteurssoient conformes aux exigences del’annexe D.

[D-2.3.12.] Ces ouvertures ne sontpas autorisées lorsque le DRF duplancher est totalement assuré parla paroi du faux-plafond.

Voici des exemples d’utilisation dela méthode fondée sur la somme deséléments contribuants :

Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu 163

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Exemple 5.3Déterminer le degré de résistance au feu d’une cloison intérieure consti-tuée d’un plaque de plâtre de type X de 12,7 mm de part et d’autre desmontants de bois à 400 mm entre axes. Cet ensemble peut être porteur ou non porteur.

Du tableau 5.2 : ([D-2.3.4.A.])

Contribution de la plaque de plâtre de type X de 12,7mm 25

Du tableau 5.3 : ([D-2.3.4.C.])

Contribution des montants de bois 20

Degré de résistance au feu de la cloison intérieure : 45 minutes

Montants de bois de 38 x 89 mm (minimum) à espacement de 400 mm entre axes (20 minutes)

1 couche de plaques de plâtre de type X de 12.7 mm (25 minutes)

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164 La sécurité incendie dans les bâtiments

Exemple 5.4Déterminer le degré de résistance au feu d’un ensemble de mur extérieur àmontants de bois, recouvert, à l’intérieur, d’un plaque de plâtre de type Xde 15,9 mm et, à l’extérieur, d’un revêtement de contreplaqué et debardeaux de bois, avec montants à 400 mm entre axes.

Du tableau 5.2 : ([D-2.3.4.A.])

Contribution de la plaque de plâtre de type X de 15,9 mm 40

Du tableau 5.3 : ([D-2.3.4.C.])

Contribution des montants de bois 20

Degré de résistance au feu du mur extérieur : 60 minutes

[D-2.3.5.]2)] Les vides entre montants doivent être remplis d’isolant en fibresminérales ayant une masse surfacique d’au moins 1,22 kg/m2.

Notes de l’exemple 5.4 :

* Si le vide entre montant est rempli d’un isolant en fibres minérales (pas de fibres de verre) ayantune masse surfacique d’au moins 1,22kg/m2 (contribution de 15 minutes), l’épaisseur de la plaquede plâtre de type X peut être de 12,7 mm (25 minutes) et maintenir la résistance au feu de 1 heure.

** Cette combinaison pourrait être remplacée par n’importe quel revêtement et parement extérieur.

** Contreplaqué extérieur de 7.5 mm et revêtement de bardeaux de bois

Montants de bois de 38 x 89 mm (minimum) espacés de 400 mm entre axes (20 minutes)

* 1 plaque de plâtre de type X de 15.9 mm (40 minutes)

Extérieur (côté non exposé au feu)

Intérieur (côté exposé au feu)

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Exemple 5.5Déterminer le degré de résistance au feu d’un ensemble formé d’unplancher avec fermes de bois et d’un plafond recouvert de plaques deplâtre de type X de 15,9 mm, avec fermes à 600 mm entre axes.

Du tableau 5.2 : ([D-2.3.4.A.])

Contribution de la plaque de plâtre de type X de 15,9mm 40

Du tableau 5.3 : ([D-2.3.4.C.])

Contribution des fermes de bois 5

Degré de résistance au feu des fermes de bois du plancher 45 minutes

Exemple 5.6Déterminer le degré de résistance au feu d’un ensemble formé d’unplancher à solives de bois et d’un plafond recouvert de deux plaques detype X de 15,9 mm, avec solives à 400 mm entre axes.

Du tableau 5.5 : (Tableau [D-2.3.12]):Contribution des deux plaques de plâtre 15,9 mm 60

Degré de résistance au feu de l’ensemble de plancher 60 minutesà solives de bois :

Notes de l’exemple 5.6 :* Ouverture dans le faux-plafond non permise.

1 couche de plaques de plâtre de type X de 15.9 mm (40 minutes)

Poutres triangulées de bois à 600 mm entre axes (5 minutes)

Revêtement de sol en bois, revêtement de sol souple ou carreau de céramique et contreplaqué de 12.7 mm ou sous-plancher en bois tendre à rainure et languette de 17 mm

Solives de bois à 400 mm entre axes

Revêtement de sol en bois, revêtement de sol souple ou carreaux de céramique et contreplaqué de 12.7 mm, ou sous-plancher en bois tendre à rainure et languette de 17 mm.

* 2 couches de plaques de plâtre de 15.9 mm de type X

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TABLEAUX D’ISOLEMENT ACOUSTIQUEET DE RÉSISTANCE AU FEU

Tableaux [A.9.10.3.1.A]&[A.9.10.3.1.B] .Ces tableaux contiennent des indicesde transmission du son et des degrésde résistance au feu pour certainstypes de murs et de planchers. Cesvaleurs ont changées considérable-ment dans le CNBC de 1995 pourdeux raisons importantes :• En 1990, le CNBC avait fait passé

de 45 à 50 l’indice de transmissiondu son (ITS) entre les suites rési-dentielles, et de 50 à 55, celui entreles suites et les puits techniques.

• La norme CSA A82.27-M1977,Plaques de plâtre, a été modifiéepour éliminer l’exigence concer-nant la densité minimale desplaques de plâtre. De plus, la définition d’une plaque de plâtrede type X a été révisée de sortequ’au lieu de reposer sur la performance de murs porteurs à montants de bois elle portemaintenant sur la performanced’une cloison non porteuse àmontants d’acier.

Ces modifications à la norme CSA sur les plaques de plâtres ontprovoqué une remise en question de la performance minimale detransmission du son et de résistanceau feu qu’obtiendrait les nouveauxtypes de produits génériques pourplaques de plâtre ordinaire et avec DRF.

Projet de recherche

Un projet de recherche mené con-jointement par le CNR et l’industriesur la tenue au feu et l’isolationacoustique des murs a permisd’obtenir de l’information sur les nouvelles plaques de plâtre fabriquées en conformité de la

nouvelle norme. Cela a permis d’ajouter au CNBC un répertoireélargi des ensembles susceptibles de satisfaire à la nouvelle normeminimale en matière d’ITS.Le projet comportait deux études,l’une sur l’isolation acoustique desmurs et l’autre sur la tenue au feudes murs. Des systèmes complets de murs ont été évalués pour déter-miner dans quelle mesure l’isola-tion acoustique et la tenue au feupouvaient être affectées par les facteurs suivants :• l’installation de profilé souple,• le type d’isolant,• le type, la densité et l’épaisseur

des plaques de plâtre,• le type et la disposition des

montants (rang unique, décalésou rang double).

Pour obtenir de l’informationgénérique sur différents types de murs, on a fait les essais en s’appuyant :• sur les exigences minimales

de constructions du CNBC tellesque l’espace entre les attaches,l’emplacement des joints nonsupportés, les plaques de plâtreordinaire de moindre densité,

• les charges admissibles maxi-males pour les murs porteurs àmontants de bois.

Par conséquent, les donnéesobtenues et inscrites aux tableauxdevaient s’appliquer à tous les systèmes de murs à montants debois et les systèmes de murs nonporteurs à montants d’acier con-struits selon les exigences duCNBC.Pour le volet du projet concernantla résistance au feu, les murs porteurs et non porteurs à montants

166 La sécurité incendie dans les bâtiments

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de bois ont été évalués en rangsuniques, en rangs doubles et décalés.Seuls les montants non porteurs enacier en rang unique ont été évalués.Quant au volet concernant l’isola-tion acoustique, tous les ensemblessusmentionnés ainsi que les sys-tèmes porteurs à montants d’acieront été évalués.

Résultats de la rechercheLe projet de recherche sur les mursa permis de faire les observations etde tirer les conclusions suivantes :

Type de poteaux et arrangement :Les essais sur les murs non porteursont démontré que les ensembles àossature de bois avaient une résis-tance au feu légèrement supérieureaux ensembles à ossature d’acier.(Les ensembles porteurs à montantsd’acier n’ont pas été soumis à desessais de résistance au feu.)

Les montants décalés et en rangsdoubles sur lisses distinctes ontobtenus un meilleur ITS, sansaffaiblissement du degré de résis-tance au feu.

Profilés souples :L’emploi de profilés souples a permis d’augmenter l’ITS.

L’intensité sonore augmente pro-portionnellement à l’espacemententre les profilés souples.

Le DRF diminue lorsque des profiléssouples sont utilisés sous une seuleplaque de plâtre, mais augmente s’ily a deux plaques de plâtre.

Isolation :L’ajout d’un isolant de fibres deverre ou de fibres de cellulose nediminue pas le DRF comparative-ment à un ensemble non isolé.

L’isolant de fibres minérales aug-mente considérablement le DRF.L’étanchéité des nattes isolantes aété un facteur déterminant à cetégard.

Plaques de plâtre :La réduction de la densité desplaques de plâtre permise dans lanorme révisée a été au détrimentdu degré de résistance au feu. Plusla densité est élevée, plus grand estle DRF et vice versa. Les plaques de plâtre ordinaire contenant de la fibre de verre ont une meilleuretenue au feu que les plaques sansfibre de verre.

L’installation de deux plaques de plâtre au lieu d’une seule aug-mente considérablement le DRF.

Modifications au CNBC

[A-9.10.3.1.A] Les résultats du pro-jet sur les murs ont été consignésau tableau A-9.10.3.1.A. – Isolementacoustique et résistance au feu desmurs, lequel figure dans le CNBCde 1995 et contient un nombreimpressionnant de nouveaux pro-duits répertoriés. Les concepteursont maintenant plus de choix et delatitude pour respecter les exigencesdu CNBC en matière de tenue au feu et d’isolation acoustique.

Bien qu’il n’y ait pas de renvoidirect à ce tableau dans la partie 3du CNBC, les degrés de résistanceau feu qui y figurent ont été établisà partir d’essais s’appuyant sur lanorme ULC-S101 dont fait état leCNBC. La majorité des produitsrépertoriés ont été évalués bien quecertaines des valeurs proviennentd’extrapolation, notamment lesDRF.

Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu 167

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[A-9.10.3.1.B] Par suite de la modi-fication de la norme qui permet l’utilisation de plaques de plâtreordinaire de moindre densité, cetype de plaques a été éliminé dutableau A-9.10.3.1.B. – Isolementacoustique et résistance au feu desplanchers, des plafonds et des toits.Seul les planchers et les toits con-struits avec des plaques de plâtre detype X sont inclus dans le CNBC de1995.

CALCUL DE LA RÉSISTANCE AU FEU DU BOIS D’ŒUVRE LAMELLÉ-COLLÉ

L’annexe D du CNBC présente aussi des équations empiriques pour le calcul du DRF des poutreset poteaux lamellés-collés, ainsi que pour les éléments d’acier et de béton. Ces équations furentélaborées à partir de prédictionsthéoriques et validées à l’aide derésultats d’essai.

Les grosses pièces de bois ontnaturellement une bonne tenue au feu en raison :

• de leur faible rapidité de combus-tion, qui est d’environ 0,6 mm/mindans des conditions normales d’essai,

• de la couche carbonisée qui protège la partie saine du bois.

Grâce à ces caractéristiques, despièces de bois non protégées peu-vent résister pendant longtemps àl’effet du feu. Reconnaissant cescaractéristiques, le CNBC permetl’utilisation de pièces de bois nonprotégées, y compris pour le plate-lage des toits et des planchers,pourvu qu’elles aient les dimensionsrequises pour le gros bois d’œuvredans les bâtiments pour lesquels un

DRF de 45 minutes est exigé et dansde nombreux bâtiments de construc-tion incombustible (chapitre 4).

[D-2.11.2.] Les dispositions sur le calcul du degré de résistance aufeu des poutres et poteaux lamellés-collés s’appuient sur les donnéesd’essais exécutés sur des poteaux etpoutres en gros bois d’œuvre. Cetteméthodologie permet d’assigneraux poutres et aux poteaux un DRFsur la base de l’exposition au feusur trois ou quatre côtés. Ainsi, leDRF en minutes, des poteaux et despoutres lamellés-collés se calculecomme suit :

DRF = 0,1fB

pour les poutres exposées au feu sur 4 côtés

DRF = 0,1fB

pour les poutres exposées au feu sur 3 côtés

DRF = 0,1fB

pour les poteaux exposés au feu sur 4 côtés

DRF = 0,1fB

pour les poteaux exposés au feu sur 3 côtés

f = le coefficient de charge indiquéà la figure 5.13 pour compenserla charge partielle

B = la dimension totale de la faceétroite de la poutre ou dupoteau, en mm, avant l’expo-sition au feu, telle qu’indiquée

3B

2D−

3BD

4BD

4 2BD

168 La sécurité incendie dans les bâtiments

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à la figure 5.14

D = la dimension totale de la facelarge de la poutre ou dupoteau, en mm, avant l’expo-sition au feu, telle qu’indiquéeà la figure 5.14.

La formule pour les poteaux et lespoutres qui peuvent être exposéssur trois faces ne peut être utiliséeque lorsque la face non exposée estla plus étroite; il n’existe pas dedonnées expérimentales permettantde vérifier la formule lorsque laface la plus large n’est pas exposée.Si un poteau est encastré dans un mur, ou une poutre dans unplancher, le calcul pour l’expositionau feu sur trois côtés doit tenircompte des dimensions totales del’élément (figure 5.14).

Les comparaisons entre les degréscalculés et ceux obtenus lors d’essaisdémontrent à quel point les degréscalculés sont très souvent modérés.Dans certains cas, les DRF ont étésous-évalués de près de 30%. Ces pré-dictions sont jugées suffisammentprécises (voir encadré page 171).

Un concepteur peut déterminer larésistance pondérée d’une poutre ou d’un poteau en se reportant à lanorme CSA CAN/CSA-O86.1-M94,Règles de calcul aux états limites descharpentes en bois ou au Manuel decalcul des charpentes en bois, édition1995, du Conseil canadien du bois.

Un exemple de calcul de la résistance au feu d’une poutrelamellée-collée est illustré ci-après.

FIGURE 5.13

Coefficient decharge pour lecalcul de larésistance aufeu d’élémentslamellés-collés(CNBC, 1995)

Autres façons de déterminer les degrés de résistance au feu 169

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ent d

e ch

arge

, f

1,0

1,1

1,2

1,3

1,4

1,5

1,6

0

Charge pondérée5 LSD/résistance pondérée, %25 50 75 100

Notes :1. Ke = Coefficient de longueur efficace2. L = Longueur non supportée d’un poteau, en mm3. B = Face étroite d’une poutre ou d’un poteau, en mm (avant exposition au feu)4. LSD = Calcul aux états limites5. Pour les poutres, utiliser un moment de flexion pondéré au lieu de la charge pondérée.

Poteaux ≥ 12Ke L

B

et toutes les poutres

Poteaux < 12Ke L

B

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FIGURE 5.14

Cas d’expositiondes lamellés-collés (CNBC1995, annexe D)

170 La sécurité incendie dans les bâtiments

B

D

Poteau

B

D

Poteau

Mur

B

DPlancher

Poutre

B

DPoutre

Exemple 5.7 :Déterminer la résistance au feu d’une poutre lamellée-collée de 175 x 380 mmexposée sur trois faces et sollicitée à 80% de sa résistance pondérée au momentde flexion.

B = 175 mmD = 380 mm

D’après la figure 5.13, f = 1,075 pour une poutre calculée pour supporter unecharge pondérée égale à 80% de la résistance pondérée au moment de flexion.

t = 0,1fB

t = 0,1 x 1,075 x 175 x

Résistance au feu totale = 66,6 minutes.

La poutre pourrait servir à supporter un plancher à ossature de bois ayant unDRF d’une heure, comme celui de l’exemple 5.6, calculé selon la méthode decumul des composants.

4175380

4BD

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MODÉLISATION DES ESSAIS DE TENUE AU FEU

L’utilisation de modèles informa-tiques pour évaluer la tenue au feuest une autre méthode permettant decalculer le DRF et d’évaluer le degréde sécurité incendie. À mesure queles codes du bâtiment partout dansle monde s’éloigneront des exigencesprescriptives pour se tourner vers lesexigences axées sur les objectifs, lesmodèles informatiques deviendrontdes outils très importants pour éval-uer la sûreté des différents systèmes.

Ces modèles d’essai de tenue au feureposent sur :

• la caractérisation de la gravitéprobable de l’incendie à l’aide d’unmodèle de croissance de l’incendie,

• la détermination de la transmis-sion de la chaleur aux élémentsdu bâtiment à l’aide d’un modèlede transfert de chaleur,

• l’évaluation des caractéristiquesde résistance et de déformationdes éléments structuraux àchaud à l’aide d’un modèle structural modifié.

Forintek Canada Corporation aconçu et mis au point un modèled’essai de tenue au feu. Ce modèle aété vérifié et perfectionné à partirdes données de recherche ayantservi à établir les nouveaux degrésde résistance au feu pour les mursfigurant au tableau A-9.10.3.1.A.

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Corrélation entre la méthode de calcul et les essais

En décembre 1982, une poutrelamellée-collée, en Douglas, de 8-11/16 sur 16-7/16 po, fut éprouvéeaux USA par la National ForestProducts Association (aujourd’huil’American Forest and PaperAssociation) selon les critères de la norme ASTM E-119. Portée libre = 16' 6-1/4".

Portée admissible = (incluant la moitiéde la longueur de charge) = 203,625”

Chargement :La poutre fut chargée au centre et aux quarts de la portée et sesextrémités furent encastrées contre la rotation.Charge concentrée (utile) = 6 436 lb

Charge répartie (permanente, poidspropre) = 2 892 lb/po

Moment = 670 256 po-lb

Contrainte externe = 1 713 lb/po2

Contrainte admissible = 2 396,5 lb/po2

Charge appliquée/admissible = 71,5%

Selon la formule de l’annexe D, larésistance au feu de la poutre estcalculée comme suit :F(charge appliquée, charge admissible) =

F(1 713, 2 396,5) = 71,5%, etf = 1,125 (selon la figure 5.13)

Conversion des dimensions envaleurs métriques : B = 220,7 mm,

D = 417,5 mm

R = 0,1 fB (4 - B/D)

= 0,1 (1,125) (220,7) (4 - (220,7/417,5))

= 86.2 minutes ou 86 minutes et 12 secondes.

Rupture réelle lors de l’essai derésistance au feu : 86 minutes et15 secondes.

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Lors de l’essai, les ensembles ont été équipés de thermocouples et dedéflectomètres supplémentairesafin de caractériser le transfert dechaleur à l’intérieur et à travers lesensembles ainsi que la réaction dela structure. Ces données servent à valider les nouveaux modèlesinformatiques.

À l’heure actuelle, seuls leschercheurs et les experts en protec-tion incendie peuvent utiliser cesmodèles. Certains modèles ont déjàété utilisés par des experts en pro-tection incendie pour démontrer les niveaux équivalents de sécurité.Il est probable que des systèmesexperts seront mis au point pourl’usage des concepteurs.

Certaines études effectuées relative-ment à la pyrolyse et à la combus-tion des produits du bois à chaudont aussi mené à l’élaboration demodèles destinés à calculer le DRFd’ensembles en bois non protégés.Ces modèles permettent de prédirela profondeur de calcination, larépartition de la température dansla partie non brûlée de l’élément et les propriétés de résistance dubois à chaud.

Grâce au développement, à l’utili-sation et à la reconnaissance des modèles informatiques, les concepteurs bénéficieront d’une latitude que ne permettent pas les exigences actuelles. Les effetsdes modifications apportées à unensemble pourront être évaluéespar ordinateur, ce qui éviterad’avoir à effectuer un essai de résistance complet qui coûte près de 20 000 $. Cela va favoriser l’innovation dans la conception et la construction des bâtiments.

Les responsables du CNBC sont en train d’élaborer un code axé surles objectifs qui devrait entré envigueur en 2001. Ce code établira desobjectifs de performance que devrontrespecter les bâtiments et les sys-tèmes de construction. Les modèlesinformatiques pourront alors servirà évaluer les systèmes par rapport àces critères de performance.

EXTRAPOLATION DES DONNÉESDES ESSAIS DE RÉSISTANCE AU FEU

De nombreux documents ont étéécrits sur l’extrapolation des informations tirées des essais derésistance au feu. Les dix règles detenue au feu (The Ten Rules of FireEndurance) du Dr Tibor Harmathypermettent d’évaluer l’impact queles modifications apportées aux produits ou à l’ensemble originalpeuvent avoir sur la résistance aufeu des matériaux et des ensembles.

Cet ouvrage offre des moyens d’évaluer la résistance au feu dedivers ensembles puisqu’il estimpossible de mettre à l’essai tousles ensembles utilisés aujourd’hui.Le CNR s’en est inspiré pour éla-borer la méthode fondée sur lasomme des éléments contribuantsau cours des années 1960 et pourétablir les valeurs consignées autableau A-9.10.3.1.A.

Voici les dix règles du Dr Harmathy :

RRèèggllee 11La résistance thermique au feud’une construction constituée decouches parallèles est supérieure àla somme des résistances ther-miques des couches individuellesexposées au feu séparément.

172 La sécurité incendie dans les bâtiments

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RRèèggllee 22La résistance au feu d’une construc-tion ne diminue pas avec l’augmen-tation du nombre de couches.

RRèèggllee 33La résistance au feu des construc-tions qui comportent des écartsanti-retour ou vides de constructionest supérieure à celle de construc-tions similaires de même poids n’en comportant pas.

RRèèggllee 44Plus l’écart anti-retour ou le videde construction se trouve loin de lasurface exposée, plus il améliore larésistance au feu.

RRèèggllee 55La résistance au feu d’une construc-tion ne peut être améliorée par laseule augmentation de l’épaisseurd’une écart anti-retour complète-ment fermé.

RRèèggllee 66Les matériaux de faible conductiv-ité thermique sont plus efficaceslorsqu’on les utilise sur le côté leplus susceptible d’être exposé au feu.

RRèèggllee 77La résistance au feu des construc-tions asymétriques varie selon lesens de l’écoulement de chaleur.

RRèèggllee 88L’humidité, lorsqu’elle ne cause pasl’écaillage des matériaux, contribueà la résistance au feu.

RRèèggllee 99Les éléments porteurs, tels que lespoutres, poutres-maîtresses et solivesfaisant partie de planchers, de toitsou de plafonds, soumis à un essai derésistance au feu démontrent uneplus grande résistance que lorsqu’ilssont éprouvés séparément.

RRèèggllee 1100Les éléments porteurs (poutres,poutres-maîtresses, solives, etc.) d’unplancher, d’un toit ou d’un plafondpeuvent être remplacés par d’autreséléments similaires qui, lorsqu’onles soumet séparément à un essai derésistance au feu, démontrent unerésistance au moins équivalente àcelle de l’ensemble.

La figure 5.15 illustre ces dix règles.Ces règles ne visent pas à remplacerles modes de calcul plus précis, maispeuvent faciliter l’évaluation deschangements mineurs apportés auxcomposants d’ensembles ayant étémis à l’essai.

Une publication des ULC intituléeCriteria for Use in Extension ofData from Fire Endurance Tests(ULC C263(e)-M1988) s’inspire enpartie des règles d’Harmathy.S’appuyant sur des évaluationstechniques, elle explique commentles modifications apportées à unensemble influent sur son DRF.

Ce document des ULC traite entreautres de l’incidence qu’aura l’ajoutd’isolant thermique, le changementd’épaisseur d’un panneau de protec-tion mural, ou l’utilisation d’un autretype d’attaches. Il est très utile car ilpermet d’établir si un ensemble estconforme ou non aux exigences derésistance au feu du CNBC.

Un groupe de travail des ULC est en train d’élaborer un autreouvrage qui traitera des méthodesquantitatives de calcul de la résis-tance au feu de la structure de tous les types de construction. Un troisième document des ULCportera sur les méthodologies quienglobent des modèles informa-tiques de calcul pour calculer larésistance au feu empirique.

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FIGURE 5.15

Les dix règles dela résistance aufeu d’Harmathy

174 La sécurité incendie dans les bâtiments

t12 > t1 + t2Règle 1

t2 > t1Règle 2

t2 > t1Règle 3

t2 > t1Règle 4

t1 ≈ t2Règle 5

t1 > t2Règle 6

t1 ≠ t2Règle 7

t1 > t2Règle 8

t1 > t2Règle 9

La poutre A peut être remplacée par la poutre B si t2 > t1Règle 10

Pour l’ensemble de plancher Pour une poutre éprouvée séparément

Poutre éprouvée comme élément de plancher

Poutre éprouvée séparément

Feu

Feu Feu Feu Feu

A B

t = résistance au feu

t12t1 t2 t1 t2 t1 t2 t1 t2

t1 t2 t1 t2 t1 t2 t1 t2

Feu

t1 t2

t1 t2

Forte conductivitéFaible conductivité

Sec

HumideForte conductivité

Faible conductivité

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HISTORIQUE

Les degrés minimums de résistanceau feu des ensembles structurauxprincipaux d’un bâtiment, spécifiésà la section 3.2 du CNBC, ont étéétablis en partie d’après le conceptde charge combustible d’Ingbergélaboré dans les années 1920.

La théorie d’Ingberg repose sur :

• le temps nécessaire à la combus-tion complète de la charge com-bustible d’une aire de plancheret les températures maximalesatteintes lors d’un feu (courbetempérature-temps),

• la gravité d’un feu réel étantégale à celle d’une exposition aufeu normale pendant un tempsdonné, si l’aire en dessous de lacourbe représentant l’évolutiontempérature-temps d’un feu réelétait égale à celle sous la courbenormale température-temps.

Dans le cas illustré ci-après (figure 5.16), l’aire située sous lacourbe température-temps du feuréel est égale à l’aire de l’essainomalisé pour une exposition de 45 minutes. Par conséquent, le feu réel semble correspondre à l’exposition de 45 minutes établipour l’essai normalisé. D’après la théorie d’Ingberg, un DRF de 45 minutes devrait être attribué à un ensemble délimitant un com-partiment résistant au feu dans un bâtiment abritant l’usagereprésenté par l’exposition au feude la courbe B.

Ingberg s’est servi de la charge oucontenu combustible pour mettre aupoint la courbe température-tempsprobable (gravité de l’incendie).L’aire située sous ces courbes aensuite été comparée à l’aire situéesous la courbe température-tempsnormale; des équivalents de gravitéont ensuite été attribués aux dif-férentes charges combustibles(tableau 5.7).

Degrés de résistance au feu exigés par le CNBC 175

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5.5 Degrés de résistance au feu exigés par le CNBC

FIGURE 5.16

Hypothèsed’Ingberg surl’égalité de lagravité des feux

Feu normalisée

Feu réel

Ligne de base

Temps

Tem

péra

ture

A

B

TATS 45 min

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Cette méthodologie a aidé à déter-miner les degrés minimums derésistance au feu prescrits par leCNBC. D’autres facteurs critiques,notamment les moyens de lutte con-tre l’incendie, les issues, la taille dubâtiment et la protection incendieintérieure ont aussi été considérés.

Depuis les trente dernières années,l’approche empirique sur laquellereposent la plupart des codes dubâtiment modèles a fait l’objet d’unexamen constant. Aujourd’hui, onaccorde une plus grande importanceà d’autres facteurs qui influent surla gravité du feu, notamment :

• la ventilation des compartiments,

• les caractéristiques thermiquesdes revêtements intérieurs descompartiments,

• l’aire définie par les limites descompartiments,

• la hauteur des compartiments.

Le CNBC élabore actuellement un code axé sur les objectifs qui entrera en vigueur en 2001.S’appuyant sur les objectifssouhaités ou sur les niveaux de sécurité prescrits, les concep-teurs peuvent faire des calculs

empiriques ou théoriques pourestimer le niveau de sécurité d’unsystème de construction. Ces calculstiennent compte de la gravité prévuedu feu, de la transmission de chaleuraux éléments du bâtiment et de larésistance et de la déformation àchaud des éléments structuraux.

Ces calculs plus complexes néces-siteront sans doute l’utilisation demodèles informatiques (section 5.4).Le nouveau code devrait aussi préciser des solutions prescriptivesqui permettront d’atteindre lesobjectifs énoncés sans qu’il soitnécessaire d’avoir recours aux modèles informatiques pour établirles exigences de construction. Ces solutions s’appuieront sur lesexigences prescriptives énoncéesdans le CNBC de 1995.

Comme pour les autres types de calcul, il importe que les concep-teurs connaissent très bien leshypothèses et les limites inhérentesà ces facteurs afin que les valeursétablies soient représentatives. Les outils de référence des renvois5,7,8,10,11,21 et 41 de la rubriqueBiographie qui se trouve en annexefournissent plus de détails sur lesméthodes de calcul en matière desécurité incendie.

TABLE 5.6

Gravité du feu selon le concept de charge combustible

176 La sécurité incendie dans les bâtiments

Charge combustible de l’usage Potentiel calorifique Gravité équivalente du feukg/m2 (lb/pi2) MJ/m2 (BTU/pi2) (Courbe normalisée T/T), minutes

24,4 (5) 456 (40 000) 3048,8 (10) 912 (80 000) 6073,2 (15) 1368 (120 000) 9097,6 (20) 1824 (160 000) 120

146,5 (30) 2736 (240 000) 180

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DEGRÉS DE RÉSISTANCE AU FEU EXIGÉS POUR LES ENSEMBLES STRUCTURAUX

La distinction entre séparationcoupe-feu et degré de résistance aufeu est très importante. Un élémentde construction comme un poteaupeut nécessiter un degré de résis-tance au feu, mais ne constitue pasune séparation coupe-feu.

À cet égard, la définition du degréde résistance au feu peut être malinterprétée puisqu’elle mentionnele passage des flammes et la trans-mission de la chaleur. Dans le casd’un poteau ou d’une poutre, lescritères pertinents sont évidem-ment leur capacité à supporter une charge donnée pendant letemps prescrit.

]3.2.2.53.] Il arrive qu’un mur ouun plancher doive aussi former uneséparation coupe-feu sans nécessiterun DRF. Ainsi, dans le cas desimmeubles de bureaux d’au plustrois étages, le CNBC permet queles planchers, les mezzanines ou les toits soient :• de construction incombustible

sans DRF,

• de construction combustible avecDRF de 45 minutes, ou

• de construction en gros boisd’œuvre.

Toutefois, les planchers doivent former une séparation coupe-feuquel que soit le type de construc-tion. Par conséquent, un plancherd’une construction incombustibledevrait former une séparationcoupe-feu sans avoir besoin d’unDRF.

La principe observé pour déterminerquand il faut prescrire un degré derésistance au feu de 45 minutes pourune construction combustible oudéroger à cette exigence pour lesensembles incombustibles date desannées 1960. Il repose sur le conceptselon lequel la stabilité structuralesous exposition au feu et les carac-téristiques de combustibilité d’unecharpente font en sorte que les deuxtypes de construction s’équivalentdu point de vue de la sécuritéincendie.

Ainsi, on estimait qu’une construc-tion à ossature de bois ayant unDRF de 45 minutes était, lors d’unincendie :

• structurellement stable (1 plus),mais que

• sa charge combustible était susceptible d’accroître la gravitédu feu (1 moins).

Alors qu’on considérait que la con-struction incombustible sans DRF :

• ne contribuait pas au feu (1 plus), mais

• était jugée moins stable (1 moins) à cause des montantsmétalliques.

L’addition des plus et des moinsdémontrant l’équivalence des deuxtypes de construction, il s’ensuitque certains articles de la sous-section 3.2.2. du CNBC autorisentl’un ou l’autre dans des bâtimentsde certaines dimensions (voir lesTableaux des exigences de calcul du chapitre 4).

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Bien que cette approche ait étéacceptée depuis longtemps sans qu’ily ait eu d’effet négatif apparent surla sécurité incendie, on peut mettreen doute le principe de mettre lesdeux types de construction sur unpied d’égalité lorsqu’il s’agit desécurité incendie.

Une construction incombustible non protégée s’effondre très tôt lorsd’un essai normalisé de résistanceau feu, habituellement en moins de10 minutes. Une construction com-bustible avec un DRF de 45 minutesreste en place pendant toute ladurée de l’essai. L’effet de la charge combustible de la construction combustible est minime pendantl’essai et se manifeste normalementvers la fin de l’essai.

Lors d’un incendie réel, la stabilitéde l’ensemble est critique puisqu’ilfaut laisser aux occupants le tempsde quitter le bâtiment. La chargecombustible de la charpente nedevrait pas accroître de beaucoup la gravité d’un incendie dans unepièce, et son effet ne devrait se fairesentir qu’après l’évacuation du bâtiment.

La tendance actuelle qui consiste àconcevoir des codes moins prescriptifset davantage axés sur la performancedevrait influer sur cette approchetraditionnelle qui établit un rapportd’égalité entre les deux types de con-struction. À mesure que les objectifsdes codes seront définis, il y aura lieu de revoir si une constructionincombustible non protégée assureun niveau de sécurité équivalent àcelui d’une construction combustibleavec DRF. Il faudra tenir compte dufait que la plupart des victimes d’in-cendie sont affectées par l’intensitédu feu et la fumée causées par

la combustion du contenu, sansqu’il y ait de lien avec le type deconstruction.

PLANCHERS DANS LES HABITATIONS

Dans certains petits bâtiments, lesensembles structuraux principaux,tels que les planchers et les toits,n’ont pas besoin de protection ni de DRF; toutefois, ils doivent avoirun degré de résistance inhérentsuffisant pour assurer la sécuritédes occupants lorsque l’évacuationcomplète d’un bâtiment se fait enquelques minutes seulement.

[3.2.2.47.] C’est le cas des petitsbâtiments d’habitation tels que lesmaisons en rangée. Les planchersde chaque logement, y compris lesplanchers sur sous-sol, n’ont pasbesoin de former une séparationcoupe-feu et ne nécessitent pas deDRF (figure 5.17).

Sans cette dérogation, les planchersdevaient être construits comme des séparations coupe-feu, ce quiserait peu pratique. Si les planchersformaient une séparation coupe-feu,toutes les pénétrations dans lesplanchers de chaque logement, ycompris les cages d’escalier,devraient être protégées.

Dans ces bâtiments du groupe C, les planchers doivent toutefois êtreconstruits de façon que la séparationcoupe-feu entre les logements soitmaintenue. Dans une construction à ossature de bois, le montage dessolives par rapport au mur aura un effet sur les caractéristiques de protection nécessaires pour assurer la continuité de la sépara-tion coupe-feu verticale (figure 5.18).

178 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Dans les petits bâtiments d’habita-tion à logements superposés de plusd’un étage, il n’est pas nécessaire queles planchers des logements formentdes séparations coupe-feu, mais ilsdoivent avoir un DRF. Cela signifieque la continuité n’est pas exigéemais que les planchers doivent être construits de façon à resterlongtemps en place en cas de feu. Lastabilité structurale des logementssuperposés est plus critique parcequ’il pourrait s’écouler plus detemps avant que les occupants de l’étage supérieur s’aperçoive qu’il ya un feu et évacuent les lieux.

Les occupants du logement en feuet ceux des logements voisinscourent de plus grands risqueslorsque les planchers ne formentpas une séparation coupe-feu avec DRF.

Les risques sont les suivants :

• les ensembles à l’intérieur deslogements pourraient s’effondrerprématurément,

• la fumée et les gaz chauds pour-raient se propager d’un étage àl’autre à l’intérieur du logement.

[3.3.4.2.] Compte tenu de cesrisques, des restrictions sontimposées pour les bâtiments dontles planchers ne forment pas uneséparation coupe-feu (figure 5.17).

La distance de déplacement verti-cale entre le niveau du plancher leplus bas et celui du plancher le plusélevé doit être d’au plus 6 mètres.

Le degré minimal de résistance au feu exigé pour les séparationscoupe-feu entre chaque logement et le reste du bâtiment varie enfonction de la hauteur du bâtimentet de la présence ou de l’absence degicleurs. Si le bâtiment n’est pasprotégé par gicleurs ou a plus detrois étages, la séparation coupe-feudoit avoir un DRF d’une heure.

Les séparations coupe-feu des bâtiments d’au plus quatre étagesprotégés par gicleurs doivent avoirun DRF de 45 minutes.

FIGURE 5.17

Séparationscoupe-feu entre usagesrésidentiels

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6mmax

Notes :1. Les logements doivent être séparés les uns des autres par des séparations coupe-feu d’au moins une heure.2. Il n’est pas nécessaire que les planchers des logements A et B forment des séparations coupe-feu, ni qu’ils aient un degré de résistance au feu.3. Il n’est pas nécessaire que les planchers des logement C et D forment des séparations coupe-feu, mais ils doivent avoir un degré de résistance au feu de 45 minutes.

A B C

D

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FIGURE 5.18

Séparationscoupe-feu entre usagesrésidentiels

180 La sécurité incendie dans les bâtiments

Revêtement de plancher à rainure et languette de

19 x 89 mm sur sous-plancher de contreplaqué de 12.5 mm

Plaque de plâtre de 12.7 mm

Solives de 38 x 235 mm

2 fourrures de bois

1 couche de plâtre de type X de 15,9 mm sur montants de 38 x 89 mm à 400 mm

entre axes

Degré de résistance au feu de 60 minutes

Plan

Coupe A-A

AA

Note : Les deux fourrures de bois sont nécessaires lorsque les solives sont parallèles ou perpendiculaires au mur

Coupe-feu

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DEGRÉS DE RÉSISTANCE AU FEUEXIGÉS POUR LES ÉLÉMENTSSTRUCTURAUX PORTEURS

[3.1.7.5.] Dans la plupart des cas, les éléments structuraux porteurstels que les poteaux, murs et arcsdoivent avoir un DRF au moinségal à celui exigé pour le plancher,le toit ou la mezzanine qu’ils sup-portent. Cette exigence permet depréserver la stabilité structuraledes compartiments résistant au feu.

Il serait en fait illogique d’avoir un plancher ayant un DRF de deuxheures supporté par des poteauxd’acier susceptibles de s’effondrer 10 minutes après l’embrasement du compartiment en dessous.

Une dérogation à cette exigencegénérale permet d’utiliser, danscertains bâtiments de taille limitée(figure 5.19), une constructionmixte comprenant une construction

incombustible sans DRF et une construction combustible avec DRFde 45 minutes. Les articles 3.2.2.21. à 3.2.2.81. précisent où ces construc-tions mixtes peuvent être utiliséeset quand les éléments porteurs nesont pas tenus d’avoir un DRF.

Dans une construction mixte, untoit en bois nécessiterait un DRF de 45 minutes ou devrait être engros bois d’œuvre. Si le toit est faitd’acier non protégé, aucun degré de résistance n’est exigé. Un mur à ossature de bois supportant un ou l’autre des trois types de toitdevrait avoir un degré de résistancede 45 minutes, bien qu’un poteaud’acier non protégé pourrait égale-ment être utilisé. Un assemblagepoteau et poutre en gros bois d’œuvresupportant un ou l’autre de ces toitsdevrait être conforme aux exigencesdimensionnelles minimales duCNBC.

FIGURE 5.19

Constructionmixte; fermesde bois surpoutres en boislamellé-collé etpoteaux d’acier

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Ces dispositions autorisent l’utili-sation d’éléments porteurs sansDRF pour supporter un ensemble à ossature de bois avec DRF. Ellereposent en partie sur le système de (+) et de (-) mentionné à la sec-tion précédente mettant sur unpied d’égalité les trois types de construction sous le rapport de lasécurité incendie. Cette incohérenceapparente dans le fait de se servird’éléments porteurs sans DRF poursupporter une construction avecDRF est actuellement remise enquestion. Ces anomalies serontétudiées dans le cadre de l’élabora-tion des exigences axées sur la performance dans les codes du bâtiment.

[3.1.7.4.] Si un concepteur optepour en ensemble à DRF supérieurau minimum exigé par le CNBC, iln’est pas tenu d’assurer un niveaude protection incendie équivalentdans le reste du bâtiment. Le CNBCstipule que la construction qui supporte un ensemble doit avoir un DRF au moins équivalent audegré minimal exigé.

Si un DRF d’au moins 45 minutesest exigé et que le concepteur choi-sisse un ensemble de plancher ayantun DRF d’une heure, la construc-tion qui supporte cet ensemble n’abesoin que d’un DRF de 45 minutes.Si une construction mixte, une con-struction incombustible sans DRFou une construction combustibleavec DRF est permise, les élémentsporteurs de cet ensemble avec DRFd’une heure pourraient être en grosbois d’œuvre ou de constructionincombustible non protégée.

Les autres dérogations aux exigencesrelatives au degré de résistance aufeu portent sur le concept de cham-bre forte. Il peut être nécessaire d’assurer une résistance au feusupérieure pour confiner un usage à risque élevé dans une partie d’unbâtiment ou pour protéger du feudes dossiers importants dans l’airede plancher voisine. À ce moment-là,il n’est pas nécessaire d’augmenterle DRF de l’ossature du bâtimentsupportant ces ensembles protégés.

DÉROGATION AUX EXIGENCESCONCERNANT LES DEGRÉS DERÉSISTANCE AU FEU

[3.2.2.3.]1)] Aucune protection contre le feu n’est exigée pour :• les éléments en acier tels que

les linteaux, appuis de balcons,cornières d’appui,

• les éléments en acier dans lesescaliers de secours protégés,

• les éléments d’ossature en acierdes cadres de portes et les railsd’ascenseurs (pourvu que leureffondrement n’affecte pas lastabilité de la charpente).

[3.2.2.3.]1)g)] Les éléments por-teurs en acier ou en béton utilisés à l’extérieur de certains bâtimentsn’ont pas besoin d’être protégés contre le feu s’ils répondent auxcritères suivants : • la hauteur du bâtiment doit

être d’au plus quatre étages,

• l’usage ne doit pas être dugroupe E ni du groupe F, division 1 et 2,

182 La sécurité incendie dans les bâtiments

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• les éléments doivent être situés à au moins 3 m de la limite de la propriété [(3.2.3.8.)[,

• les éléments non protégésdoivent être à au moins 1 md’une baie non protégée dans un mur extérieur,

• si la distance entre les élémentsextérieurs non protégés et lemur est inférieure à 1 m, uneprotection adéquate contre le feuà l’intérieur du bâtiment doitêtre assurée à l’aide d’un murécran.

Bien qu’elle s’applique surtout auxpoteaux extérieurs, cette dérogationpeut aussi inclure les poutres etautres éléments extérieurs. Ellepermet plus de latitude aux archi-tectes et aux concepteurs. Le concept est le fruit de travaux derecherche effectués en Angleterre

et aux États-Unis. La dérogation nevise pas les usages du groupe E etdu groupe F, division 1 et 2, parceque la charge combustible de cesbâtiments est habituellementélevée et que le feu pourrait êtreplus intense.

Les éléments non protégés doiventêtre posés à l’extérieur des mursextérieurs quoiqu’ils puissent êtreencastrés en partie. Ils doivent setrouver à au moins 3 m de la limitede la propriété pour éviter d’êtreexposés au feu provenant des bâti-ments voisins.

Les éléments non protégés doiventse trouver à au moins 1 m d’unebaie non protégée dans un murextérieur. Cela vise à les protégerdu rayonnement thermique élevéémanant d’un incendie à l’intérieurd’un bâtiment.

FIGURE 5.20

Dérogationpour les élémentsextérieurs non protégés

Degrés de résistance au feu exigés par le CNBC 183

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Limite de propriété

Poteau d’acier non protégé

Mur écran extérieur

y y

x z

3 mmin.

Intérieur du bâtiment

Notes :1. Si la distance « x » est de 1 m ou plus, aucune protection n’est exigée pour les poteaux, sous réserve de la note 3.2. Si la distance « x » est inférieure à 1 m, la distance «y » doit être égale ou plus grande que la distance « z » et l’écran doit avoir une résistance au feu égale à celle exigée pour les poteaux intérieurs (ou le poteau extérieur doit avoir une protection égale).3. Si le bâtiment est du groupe E (commercial) ou du groupe F, division 1 ou 2 (industriel), l’élément doit être protégé par un écran ou avoir une résistance au feu sans égard à la distance « x ».

Fenêtre

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Si la distance entre les élémentsextérieurs non protégés et le murest inférieure à 1 m, le CNBC exigequ’une protection adéquate contrele feu à l’intérieur du bâtiment soit assurée à l’aide d’un mur écran.Cette fonction est assurée normale-ment par le mur extérieur voisin de l’élément. Le mur doit avoir un DRF au moins égal à celui qui serait exigé pour l’élément s’il était utilisé à l’intérieur dubâtiment.

L’objet de ce mur écran est d’assurer une protection contre le rayonnement thermique quiémanerait du feu à l’intérieur dubâtiment. Le mur écran (ou autretype de protection) doit s’étendre de part et d’autre de l’élément surune distance au moins égale à ladistance entre la face extérieure du mur et la face extérieure del’élément (figure 5.20). Le murécran extérieur devrait être con-struit comme s’il s’agissait d’uneséparation coupe-feu sans ouver-ture pour la distance requise.

184 La sécurité incendie dans les bâtiments

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[3.2.8.1.]1)] Le CNBC exige engénéral que les parties d’une aire deplancher qui n’aboutissent pas à unmur extérieur, un mur coupe-feu ouune gaine verticale, se terminent àune séparation coupe-feu verticaleayant le même degré de résistanceau feu (DRF) que le plancher.Advenant que cela soit impossible,comme pour les balcons de théâtreet les mezzanines d’une piste decurling ou d’un aréna d’où on doitabsolument voir le plancher endessous, le CNBC n’exige pas deséparation coupe-feu.

[3.2.8.2.]1)] Cette dérogation s’ap-plique aussi aux mezzanines qui nesont pas inclues dans le calcul de lahauteur du bâtiment (chapitre 4).Par contre, les bâtiments modernescomprennent souvent de grandsespaces intérieurs, généralement auniveau de l’entrée et sur plusieursétages, qui raccordent ces planchersou mezzanines en surplomb. Cesatriums que le CNBC appelle « aires communicantes » compren-nent les planchers raccordés parascenseurs, escaliers mécaniques ouclassiques lorsque la baie dans leplancher supérieur n’est pas fermée.

Les aires communicantes justifientdes exigences spécifiques puisqu’ellestransgressent le principe fondamen-tal du compartimentage. Ellesprésentent les risquent suivants :

• vu l’absence de barrière, le feupourrait se propager rapidemententre les niveaux et la fumée serépandrait du même coup danstoutes les aires ouvertes,

• les occupants pourraient êtreempêchés d’évacuer avant d’êtreincommodés par la chaleur ou lafumée, puisque tous les niveauxdoivent tous être évacués enmême temps,

• les éléments de charpente princi-paux pourraient également êtreplus longtemps exposés au feupuisque rien ne s’oppose à sapropagation,

• ces aires pourraient entraver le travail des pompiers, quigénéralement s’installent sousun plancher coupe-feu pour combattre l’incendie.

[3.2.8.] La majorité des bâtimentsqui comportent des aires communi-quantes doivent satisfaire aux exigences ci-après :

• être de construction incom-bustible ou de gros bois d’œuvre,[3.2.8.3.]

• être protégés par gicleurs,[3.2.8.4.]

• les issues et les portes d’ascenseurqui ouvrent sur les aires doiventêtre protégés par des vestibules,[3.2.8.5.]

• les occupants doivent être pro-tégés par des issues cumulativespermettant à tous les occupantsde tous les niveaux d’emprunterles escaliers en même temps,[3.4.3.3.]2)], ou

• il faut prévoir 0,3 m2 de giron etde palier par personne dans lesescaliers d’issue pour que tousles occupants puissent y prendreplace quitte à attendre avantd’atteindre l’extérieur, ou

Exigences de protection incendie pour les mezzanines et les atriums 185

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5.6 Exigences de protection incendie pour les mezzanines et les atriums

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• au lieu de cette aire d’attente,une surface de plancher protégéede 0,5 m2 par personne doit êtreaménagée. [3.4.3.3.]

[3.2.8.6.] La surface de plancherprotégée doit être isolée des airescommunicantes par une constructionavec DRF. Les occupants peuventquitter les aires communicantes et utiliser la surface de plancherprotégée avant d’évacuer les lieuxpar l’escalier (figure 5.2.1). Les occu-pants ne doivent pas avoir à repasserpar les aires communicantes pourquitter le bâtiment.

[3.2.8.7.] La plupart des bâtimentsabritant des aires communicantesdoivent être entièrement protégéspar gicleurs. Des gicleurs rapprochéset des retombées doivent être instal-lés au pourtour de toutes les ouver-tures, sauf la plus grande, commepour les escaliers mécaniques. Lesretombées jouent le rôle de réservoirpour les produits de combustion sous

le niveau du plafond afin d’empêcherla fumée de se répandre directementdans l’espace ouvert; par ailleurs,l’accumulation de chaleur accélèrele déclenchement des gicleurs. Desretombées doivent être installéesdans les grandes aires communi-cantes, même lorsque l’installationde gicleurs n’est pas exigée par lanorme NFPA 13, Installation ofSprinkler Systems

[3.2.4.11.]1)f)] De plus, lesdétecteurs de fumée doivent êtreinstallés dans le voisinage desretombées.

[3.2.4.7.[ et [3.2.4.9.] En vertu duCNBC de 1995, les gicleurs doiventêtre sous surveillance électrique etêtre reliés au service des incendies.

[3.2.8.8.] Une installation de ven-tilation d’extraction doit être miseen place pour chasser la fumée del’aire communicante. Il s’agit làd’un dispositif manuel et non pas

FIGURE 5.21

Atriums etissues types

186 La sécurité incendie dans les bâtiments

Issue

Ascenseurs

Issue

VestibuleAire de

plancher protégée

Aire ouverte

Issue

Plan type d’un étage d’atrium

Note :La distance au vestibule d’issue le plus près, de n’importe quel point de l’atrium ne doit pas dépasser 45 m.

9e étage

8e

7e

6e

5e

4e

3e

2e étage

Atrium

Coupe type

Atrium

Niveau moyen du sol

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d’un système automatique de contrôlede la fumée exigé pour les édifices degrande hauteur (chapitre 10).

[3.2.8.9.] Il se peut que les gicleurssitués au-dessus du plancher d’uneaire communicante ne puissent se déclencher assez rapidementlorsqu’un feu se déclare. C’estpourquoi la concentration dematières combustibles permise,exception faite des revêtementsintérieurs de finition, pour toutepartie d’une aire communicante où l’espace entre le plafond et leplancher dépasse 8 m, est d’au plus 16 grammes par mètre cube du volume total correspondant àl’aire communicante.

[3.2.8.2.]5)] Les bâtiments renfer-mant de petites aires communicantessont exemptés des exigences précé-dentes si :• les ouvertures servent pour

les escaliers mécaniques ou lestrottoirs roulants inclinés,

• la taille de l’ouverture est d’auplus 10 m2,

• le bâtiment est protégé pargicleurs,

• l’aire communicante n’a pasd’autre usage que ceux du groupeA, division 1, 2, ou 3, du groupe Dou du groupe E.

[3.2.8.2.]6)] Les bâtiments renfer-mant de grandes aires communi-cantes sont exemptés des exigencesde construction et de sécuritéincendie ci-dessus si :• l’aire communicante comprend

uniquement le premier étage etcelui en dessous ou au dessus,

• les ouvertures servent pour lesescaliers, les escaliers mécaniquesou les trottoirs roulants, ou l’airecommunicante est protégée pargicleurs,

• l’aire communicante est restreinteaux usages principaux du groupeA, division 1, 2 ou 3, du groupe D,E ou F, division 3,

• l’aire de bâtiment est d’au plusla moitié de l’aire permise à lasous-section 3.2.2. du CNBC.

Exigences de protection incendie pour les mezzanines et les atriums 187

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[3.1.11.1.] Les techniques de charpente traditionnelles créent de nombreux vides entre les élémentset les parois de part et d’autre desmurs. Si ces vides se prolongent surtoute la hauteur du bâtiment ou sejoignent à ceux du plafond, les gazchauds et les flammes peuvent sepropager loin dans ces espaces sousl’effet du mouvement d’air. C’estpourquoi le CNBC exige que des éléments massifs soient installés àintervalles réguliers dans ces videsde construction. Ces coupe-feu fontpartie des règles de l’art dans lesconstructions combustibles ouincombustibles.

[3.1.11.7.] Les coupe-feu empêchentle passage des flammes, des gazchauds et de la fumée. Ils peuventêtre :• en bois de construction de 38 mm

d’épaisseur ou en 2 épaisseurs de19 mm,

• en contreplaqué, panneaux decopeaux ou panneaux de copeauxorientés (OSB) d’au moins 12,5 mm d’épaisseur, dans lesvides plus profonds comme lesgreniers,

• en plaques de plâtre de 12,7 mm,

• en n’importe quel matériau qui reste en place et empêche le passage des flammes lorsqu’ilest soumis à l’essai normalisé en vertu de la normeCAN/ULC–S101-M

Le CNBC prescrit le type, l’épaisseuret l’emplacement des matériaux descoupe-feu. Les exigences donnent lesdimensions maximales verticales

et horizontales selon le vide de con-struction et l’indice de propagationde la flamme (IPF) des matériauxdans le vide. Les figures 5.22 à 5.26montrent des coupe-feu types.

[3.1.11.5.] Les restrictions quant à la taille des compartiments coupe-feu sont assouplies lorsque lesmatériaux exposés à l’intérieur ontun IPF d’au plus 25. Les matériauxà l’intérieur du vide de constructionne contribuent pas de façon appré-ciable à accroître l’intensité du feu.

Par exemple, dans les combles oules vides sous-toit de constructioncombustible, les coupe-feu doiventdiviser le vide de construction encompartiments d’au plus :

• 300 m2 de surface, sans dimensionsupérieure à 20 m, si les matériauxde construction exposés ont un IPFsupérieur à 25.

• 600 m2 de surface, sans dimen-sion supérieure à 60 m, si lesmatériaux de constructionexposés ont un IPF d’au plus 25.

Il n’y a pas de restriction quant à la taille des compartiments si cesderniers sont protégés par gicleurs.

[3.1.11.15.] Les limites qui précèdent permettent souventqu’un comble ou vide sous-toit soit commun à plus de deux suitesd’une habitation ou plus de deuxchambres de patients dans desusages tels que des maisons derepos. Les coupe-feu doivent alorsisoler le comble ou le vide sous toitdes rebords ou surplombs de toit.Les coupe-feu servent à empêcher

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5.7 Coupe-feu

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FIGURE 5.22

Coupe-feu pour ossaturesde bois

190 La sécurité incendie dans les bâtiments

Mur extérieur au rez-de-chaussée

Mur intérieur au rez-de-chaussée

Plancher multi-étages à un mur extérieur

Planchers multi-étages à un mur intérieur

Coupe-feu

Coupe-feu

Coupe-feu

Coupe-feu

Coupe-feu

Coupe-feu

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Coupe-feu 191

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FIGURE 5.23

Coupe-feu pour ossaturede bois

FIGURE 5.24

Fourrure coupe-feu

FIGURE 5.25

Coupe-feud’escalier

Coupe-feu

Plafond à gorge

Coupe-feu

Coupe-feu

Bande de clouage en bois

Isolant

Coupe-feu

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FIGURE 5.26

Coupe-feu encontreplaquédans un comble

que les flammes qui s’échappentd’une ouverture (fenêtre ou porte)dans le mur extérieur sous le soffitene pénètrent dans le vide sous toitpar l’ouverture de ventilationsituée dans le soffite.

Cette protection supplémentairen’est pas exigée lorsque :

• le soffite est protégé sur toute la largeur de l’ouverture sur aumoins 1,2 m de part et d’autre,par un matériau incombustible,contreplaqué, panneau decopeaux ou OSB d’une épaisseurminimale prescrite en fonctiondu matériau utilisé (chapitre 7),

• les compartiments résistant au feu qui ont des portes et desfenêtres en façade sont protégéspar gicleurs.

192 La sécurité incendie dans les bâtiments

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L’utilisation de gicleurs permetsouvent d’assouplir les exigences de protection incendie du CNBC.Cela part du principe qu’un sys-tème de gicleurs procure un niveaude sécurité incendie au moins égalà celui assuré par des mesures deprotection passive contre l’incendiedans un bâtiment non protégé pargicleurs.

Les comités permanents de la protection incendie et de l’usage des bâtiments du CNBC ont examinéles avantages des gicleurs et lesmodifications qui pourraient êtreapportées aux exigences de sécuritéincendie afin d’assurer un niveau de sécurité équivalent dans un bâtiment protégé par gicleurs. Parsuite de cet examen, l’installation de gicleurs est devenue obligatoiredans un plus grand nombred’usages (tableau 4.3). En outre,

il est maintenant possible de construire des bâtiments en boisplus grands s’ils sont protégés pargicleurs. Les exigences de sépara-tion spatiale pour les bâtimentsprotégés par gicleurs sont parailleurs réduites. Compte tenu deces nouvelles dispositions, tous lessystèmes de gicleurs doivent êtresous surveillance électrique etreliés par un signal au service des incendies.

Les coûts inhérents à l’installationde gicleurs peuvent être compenséspar les économies qu’ils permettentde réaliser au chapitre des coûts de construction ou des primes d’as-surance. Un système de gicleursinstallé et entretenu selon lesnormes assure en permanence un niveau élevé de sécurité pour les occupants.

FIGURE 5.27

L’installation degicleurs permetde construiredes toits engros bois d’œuvre dansde grands bâtimentsincombustibles

Protection par gicleurs 193

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5.8 Protection par gicleurs

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Les gicleurs ont un effet direct surles exigences de protection incendiesous plusieurs aspects :

• L’aire ou la hauteur de bâtimentpeut être accrue sans qu’il failleaugmenter le degré de résistanceau feu ni changer le type de construction autrement que pour les bâtiments plus grands(chapitre 4).

• Les dimensions maximales desouvertures admissibles dans uneséparation coupe-feu peuventêtre doublées. [3.1.8.6.]

• La tuyauterie combustible peuttraverser une séparation coupe-feu si les compartiments situésde part et d’autre sont protégéspar gicleurs. [3.1.9.4.]

• Les compartiments entre coupe-feu dans les vides sous toit protégés par gicleurs peuventêtre plus grands et, dans certainscas, les coupe-feu peuvent êtreomis. [3.1.11.5.]

• Le toit d’un bâtiment d’au plusdeux étages protégé par gicleurspeut être de construction en grosbois d’œuvre quelle que soitl’aire de bâtiment (figure 5.27).[3.2.2.16.]

• Il n’est pas obligatoire que le toit des bâtiments protégés pargicleurs ait un degré de résis-tance au feu.

[3.1.4.6.] Le dernier élément qui précède permet d’accroître lespossibilités d’utiliser des toits àossature de bois exposés sans degréde résistance au feu, surtout dansles bâtiments non résidentiels(entrepôts, écoles, magasins). Dansce cas, si des éléments lamellés-collés ou sciés massifs ou des plate-lages de toit massifs sont utilisés,les exigences quant aux dimensionsminimales des éléments en grosbois d’œuvre ne s’appliquent pas.

Les exigences concernant les dimen-sions minimales des éléments en grosbois d’œuvre s’appliquent lorsqu’untoit en gros bois d’œuvre est utilisédans un bâtiment incombustible d’au plus deux étages, protégé pargicleurs. Par contre, aucun DRF n’est exigé.

[3.1.7.5.] Lorsqu’un DRF n’est pas obligatoire pour le toit d’unbâtiment, il en va de même pour ses éléments porteurs tels que lespoteaux et les murs.

194 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Résumé du chapitreLe compartimentage et l’intégrité structurale sont deux desplus importants principes de sécurité sur lesquels reposent les exigences du CNBC. Ces principes satisfont aux deuxbranchements «Confinement du feu par la construction» de l’organigramme de la NFPA (chapitre 3).

Les ouvertures pour les services et les occupants sont lespoints faibles des séparations coupe-feu. Il faut donc accordertoute l’attention voulue à ces ouvertures si l’on veut que lesséparations coupe-feu puissent jouer leur rôle. Les risquesélevés associés aux aires communicantes nécessitent la prescription d’exigences additionnelles dans le CNBC. Ces exigences permettent d’assurer un niveau de sécurité similaireà celui des séparations entre planchers.

Les gicleurs constituent une solution de protection incendieefficace. Bon nombre d’exigences en matière de degré de résis-tance au feu et de séparation coupe-feu peuvent être assoupliesgrâce à l’utilisation de gicleurs, car ces derniers permettent de maîtriser l’incendie jusqu’à l’arrivée des pompiers. Règlegénérale, les exigences du CNBC combinent le besoin de systèmes de protection passifs (compartimentage) et actifs(gicleurs et alarmes) pour faire en sorte que les occupants et la charpente soient adéquatement protégés du feu.

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6Indice de propagation de la flammedes matériaux6.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199

6.2 Détermination du niveau d’inflammabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

Essai en « tunnel »de tenue au feu des revêtements

intérieurs de finition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

Indice de propagation de la flamme des mousses plastiques

et d’autres matériaux ayant un comportement anormal . . . . . . . . . . 203

Autres méthodes de détermination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204

6.3 Revêtements intérieurs de finition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207

Peinture et revêtement mural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207

Couvre-planchers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208

Diffuseurs et verres d’appareils d’éclairage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209

Application des exigences du CNBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209

6.4 Bois ignifugé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213

Indice de propagation de la flamme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213

Revêtement extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214

Enduits ignifuges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214

6.5 Toits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217

Toits en bois ignifugé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218

Couvertures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219

Essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223

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Les chapitres 4 et 5 qui précèdenttraitent du branchement« Confinement du feu par la con-struction » de l’objectif « Gestion del’incendie » de l’organigramme desconcepts de sécurité incendie de laNFPA (chapitre 3). Ces chapitresont porté sur les systèmes ou lesméthodes de construction de bar-rières destinées à empêcher le feude se propager à l’ensemble d’unbâtiment.

Une fois que le feu a débuté, l’allure de sa progression influeconsidérablement sur la sécuritédes occupants et le temps dont ilsdisposent pour évacuer les lieux.Cela dépend en grande partie del’inflammabilité du contenu et desmatériaux du bâtiment. Ce conceptest représenté par le branchement« Contrôle du combustible » de l’objectif « Gestion de l’incendie ».

Pour tenter de contrôler la présencede combustible, le CNBC limitel’inflammabilité superficielle desmatériaux suivants :

• tous les revêtements intérieursde finition,

• tous les matériaux placés dansles vides de construction,

• tous les matériaux utilisés pourla construction des toits.

Le présent chapitre explique l’essaide résistance au feu servant à déter-miner l’indice de propagation de laflamme des matériaux de construc-tion. Il donne aussi d’autres indicesde propagation pour des produitsgénériques, ainsi que des valeurspour les essences de bois communes.

En outre, il explique les principessur lesquels reposent les exigencesminimales du CNBC. De nombreuxproduits du bois peuvent être uti-lisés comme matériaux de finitiondans un bâtiment sans nécessiterd’ignifugation.

Finalement, il contient de l’infor-mation sur le bois ignifugé etexplique les exigences du CNBC quis’appliquent aux toits et aux cou-vertures.

Dans les usagesdu groupe A, division 2, il estpermis d’utiliserdes revêtementsde mur et de plafond ayant unindice de propa-gation de laflamme d’auplus 150

Informations générales 199

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6.1 Informations générales

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ESSAI EN « TUNNEL » DE TENUE AU FEU DES REVÊTEMENTSINTÉRIEURS DE FINITION

Comme l’explique le chapitre 3, l’inflammabilité désigne la propen-sion d’un matériau à brûler plus ou moins rapidement.

La nécessité de contrôler l’inflamma-bilité du contenu et des matériauxd’un bâtiment nous est rappelée parplusieurs grands incendies dévasta-teurs des années 1940 et 1950 qui ontfait de nombreuses victimes et causéd’importants dommages matériels.

Ainsi, il a été démontré que le tissuqui garnissait le plafond du CocoanutGrove lors de l’incendie de 1942 était16 fois plus inflammable que ce quepermet le CNBC d’aujourd’hui.

Dans de nombreux autres incendiesdont ceux des hôtels Winecoff et LaSalle et celui de l’hôpital

St. Anthony, l’indice de propagation de la flamme des revêtementsintérieurs de finition a été la causedirecte de la propagation rapide etincontrôlée du feu (chapitre 1). Enoutre, de nombreuses personnes ysont mortes par asphyxie.

Ces constatations ont incité de nombreux organismes de réglemen-tation à établir une classificationdes matériaux selon au moins deuxcaractéristiques essentielles, soit :

• la propagation des flammes à la surface,

• le dégagement des fumées. L’essai de tenue au feu utilisédepuis les 30 dernières années pourdéterminer ces caractéristiques aété mis au point par A. Steiner desUnderwriters’ Laboratories Inc.,aux États-Unis.

FIGURE 6.1

Tunnel Steinerutilisé pourmesurer lescaractéristiquesde combustionen surface

Détermination du niveau d’inflammabilité 201

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6.2 Détermination du niveau d’inflammabilité

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[3.1.12.1.] Au Canada, cet essai estdécrit dans la norme CAN/ULC-S102,Essai caractéristique de combustionsuperficielle des matériaux de combustion et des assemblages, desLaboratoires des assureurs duCanada.

Cet essai fournit une évaluationrelative des caractéristiques decombustion superficielle desmatériaux. Il permet de mesurer la combustion soutenue à flammevive à la surface du matériau. Lacombustion de la plupart desmatériaux progresse le long decette surface à mesure que les produits volatils se dégagent et se mélange à l’oxygène ambiant.

Le four d’essai est habituellementappelé « tunnel Steiner » ou plussimplement «tunnel» à cause de saforme; il est constitué d’une gainerectangulaire de 7.6 m de longueur,sur 450 mm de largeur et 300 mmde profondeur (figure 6.1).

Les murs et le plancher sont recou-verts de brique réfractaire à l’ex-ception d’une rangée de hublotsplacés sur un côté du tunnel. Il estpourvu sur toute sa longueur d’uncouvercle incombustible, étanche et amovible facilitant l’insertiondes échantillons.

Dans la plupart des cas, les échantil-lons de matériaux sont montés auplafond du tunnel. Les brûleurs àgaz à un bout du tunnel produisentune flamme qui assure un débit dechaleur homogène et attaque directe-ment les échantillons. Un courantd’air constant souffle légèrement lesflammes vers l’autre extrémité.

L’essai dure environ 10 minutespour les revêtements intérieurs de finition de type courant. La distance parcourue par la flammeobservée à travers les hublots estnotée en fonction du temps.

L’essai donne une évaluation relative de l’inflammabilité desmatériaux. La propagation de laflamme sur un matériau spécifiqueest mesurée en fonction de deuxmatériaux témoins qui servent àétalonner l’appareillage :

• un panneau de ciment à armatureinorganique auquel on attribueun indice de propagation de laflamme de 0.

• un panneau de chêne rougeauquel on attribue un indice depropagation de la flamme de 100.

Lorsqu’un matériau incombustibletel qu’un panneau de ciment àarmature inorganique est évalué, la flamme poussée vers l’autreextrémité du tunnel par le courantd’air a une longueur maximaled’environ 1370 mm.

Avec le panneau de chêne rouge, la flamme continue de progresserjusqu’à l’autre extrémité du tunnel,parcourant une distance de 7.6 mdans environ 5.5 minutes.

À l’extrémité ventilée du tunnel,un dispositif électrique mesurel’opacité (densité) de la fumée. Cette mesure fournit un indice dela quantité de fumée dégagée par la combustion. Cela est particu-lièrement important dans le cas de certains types de matériauxà faible indice d’inflammabilitésusceptibles de dégager des quan-tités importantes de fumée.

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Tous les matériaux évalués sontcomparés aux deux matériauxtémoins et les résultats des essaisdéterminent l’indice de propagationde la flamme (IPF) et l’indice dedégagement des fumées (IDF).

[3.1.12.1.]1)] Comme il y a nor-malement certains écarts dans lesrésultats de ces essais, le CNBCexige que les indices de propagationde la flamme et de dégagement desfumées soient déterminés d’après la moyenne d’au moins trois essaispour chacun des matériaux.

Les matériaux ne se comportent pas tous de la même façon. Parexemple, lors de l’essai d’une plaquede plâtre, le front de flamme pro-gresse habituellement pendantdeux minutes avant de se retirer.Avec l’isolant cellulosique en vrac,le front de flamme progresse, seretire, puis progresse à nouveau.

Pour tenir compte de ces différencesde comportement et pour assurerune classification aussi uniformeque possible, la dernière édition dela norme CAN/ULC-S102 utilisedes formules (élaborées par GeorgeWilliams-Leir) pour normaliser lesrésultats des essais. Ces formules setrouvent à l’annexe 2 de la normeULC.

INDICE DE PROPAGATION DE LA FLAMME DES MOUSSES PLASTIQUES ET D’AUTRESMATÉRIAUX AYANT UN COMPORTEMENT ANORMAL

Si un matériau doit servir commerevêtement de sol, sa mise à l’essaien plafond dans le tunnel ne corre-spondra à l’usage prévu. De plus, lematériau pourrait se comporter

très différemment lorsqu’il estsoumis à l’impact des flammes dans une position inversée.

Certains matériaux tendent à fondre, à s’égoutter et à s’affaisserlorsqu’ils sont exposés à la flamme.Les essais en tunnel de ces matériauxpourraient démontrer certainesanomalies si ces derniers fondent ous’égouttent en s’éloignant de laflamme

[3.1.12.1.]2)] Le CNBC exige que ces matériaux soient mis à l’essai,s’il y a lieu, conformément à lanorme CAN/ULC-S-102.2, Essai caractéristique de combustionsuperficielle des revêtements de sol et des divers matériaux etassemblages.

Pour cet essai, les échantillons sont placés sur le plancher du tun-nel et les orifices des brûleurs à gazsont dirigés vers le bas. Les mêmesformules servant à normaliser les résultats d’essai de la normeCAN/ULC-S102 sont utilisés, c’est-à-dire que le chêne rouge reçoit unindice de propagation de la flammede 100, alors que le panneau deciment à armature inorganiqueobtient un indice de 0, lorsque lesdeux matériaux sont mis à l’essaisur le plancher du tunnel.

Certains matériaux, surtout lesmousses plastiques, ont un comporte-ment anormal dans le tunnel. Leurfront de flamme progresse d’abordrapidement avant de ralentir puisde se retirer sans généralementatteindre le fond du tunnel.

Il existe une formule spéciale pourattribuer un indice de propagationde la flamme à ces matériaux. Elle repose essentiellement sur

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le rythme de propagation de laflamme le long de la surface,jusqu’à un point au-delà duquel la flamme s’arrête et commence à se retirer.

Cette formule fut mise au pointparce que les formules originales nedonnaient que de faibles indices depropagation de la flamme pour lesmousses plastiques, alors qu’en situa-tion réelle des valeurs beaucoup plusgrandes étaient constatées.

Lors de certains essais au plancherou au plafond du tunnel, on noteune progression rapide de la flammeen surface de certains matériaux.Cela complique le mesurage del’indice réel de propagation de laflamme. Il arrive aussi qu’unecouche carbonisée se forme quiinhibe la combustion en surfaceaprès l’embrasement initial.

Dans l’une ou l’autre de ces situa-tions, il faut, pour assigner unindice de propagation de la flamme,utiliser l’essai de mur d’angle de la norme ULC, CAN/ULC-S127, aulieu des essais en tunnel ULC-S102ou S102.2 mentionnés précédem-ment.

[2.5.3.1.] Le CNBC permet auxautorités compétentes d’accepter les résultats d’essais effectuésd’après d’autres normes, à conditiontoutefois qu’elles donnent des résul-tats comparables. À ce sujet, il est ànoter que les essais effectués d’aprèsles versions antérieures des normesCAN/ULC-S102 et S102.2 sont dif-férents de ceux effectués d’après les versions courantes, parce que les méthodes de calcul ont changédepuis pour tenir compte des propriétés des nouveaux matériaux.

C’est également le cas des normesaméricaines ASTM E84 et NFPA 255qui utilisent le même appareillagetout en ayant des modes d’exécutionlégèrement différents.

Ces deux normes américaines necomportent pas de mise à l’essai sur le plancher du tunnel. Donc, les matériaux thermoplastiques (y compris certaines mousses plas-tiques), qui fondent ou s’égouttentsous l’effet du feu, obtiennent unplus faible indice de propagation de la flamme aux États-Unis qu’auCanada.

AUTRES MÉTHODES DE DÉTERMINATION

[D-3.1.1.] L’indice de propagationde la flamme et l’indice de dégage-ment des fumées d’un matériaupeuvent également être déterminésà partir des renseignements con-tenus à l’annexe D du CNBC.

Ces renseignements ne visent quedes matériaux génériques pourlesquels il existe beaucoup de données d’essai (tableau 6.1). Ainsi,le bois de construction, toutesessences incluses, et le contreplaquéde sapin de Douglas, de peuplier etd’épinette dont l’épaisseur est aumoins égale à celles indiquées, obtiennent un indice de propaga-tion de la flamme de 150.

En général, l’indice de propagationde la flamme des dérivés du boisayant au plus 25 mm d’épaisseurdiminue à mesure qu’augmente l’épaisseur. Les valeurs données àl’annexe D du CNBC sont modéréesparce qu’elles sont destinées à couvrir une grande diversité dematériaux. Certains matériaux

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TABLEAU 6.1

Indices de propagation de la flamme et indices dedégagementdes fumées

Peinture ou vernis d’auplus 1.3 mm d’épaisseur, Papier-tenture

Épaisseur cellulosique en au plus Norme minimale, Non fini 3 une couche 5,6

Matériaux pertinente mm IPF IDF IPF IDF

Parquet de feuillus — — 300 300 ou de résineux 3

Plaque de plâtre CSAA82.27-M 4 9.5 25 50 25 50

Bois de construction Aucun 16 150 300 150 300

Contreplaqué CSA O121 11 150 100 150 300en sapin de Douglas 1

Contreplaqué en peuplier 1 CSA O153 11 150 100 150 300

Contreplaqué avec CSA O151 11 150 100 150 300parement en épinette 1

Contreplaqué CSA O121 6 150 100 150 100en sapin de Douglas 1

Panneau de fibres CSA A247 11 > 150 100 150 100basse densité

Panneau dur de type 1 CGSB-11.3 9 150 > 300 2 2

Standard 6 150 300 150 300

Panneau de particules CAN3-O188.1 12.7 150 300 2 2

Panneau de copeaux CAN3-O437 — 2 2 2 2

Notes :1. Les indices de propagation de la flamme (IPF) et les indices de dégagement des fumées (IDF) sont

habituellement ceux des contreplaqués non revêtus de résine cellulosique.2. Données d’essai insuffisantes.3. Parquet de bois non fini ou fini avec couche de vernis spar ou uréthane.4. Les plaques de plâtre conformes aux normes ASTM ci-après sont aussi acceptables – ASTM-C-36.

ASTM C442, ASTM C588, ASTM C630 et ASTM C931.5. Les indices de propagation de la flamme et les indices de dégagement des fumées des peintures et

vernis ne s’appliquent ni à la gomme-laque ni à la laque.6. Les indices de propagation de la flamme et les indices de dégagement des fumées des peintures ne

s’appliquent qu’aux peintures alkydes et au latex.

Source : CNBC 1995, annexe D, section D-3

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206 La sécurité incendie dans les bâtiments

d’espèces et d’épaisseurs spécifiquespeuvent obtenir des valeurs debeaucoup inférieures à celles données à l’annexe D.

Les indices spécifiques par essencesont indiqués au tableau 6.2. Lesinformations relatives aux matériauxbrevetés et aux matériaux ignifugés

peuvent être obtenues des réper-toires des ULC ou des fabricants. Lesvaleurs du tableau 6.2 s’appliquentau bois de construction fini, mais on n’a pas noté d’écart sensible desindices de propagation de la flammepar rapport au bois brut.

TABLEAU 6.2

Indices de propagation de la flamme et indices dedégagementdes fuméestypes pour produits du bois

Produit Indice de propagation Indice de Bois de construction de 19 mm d’épaisseur de la flamme dégagement des fumées

Cèdre rouge de l’Ouest 73 98

jaune de la côte du Pacifique 78 90

Sapin gracieux (argenté du Pacifique) 69 58

Pruche de l’Ouest 60-75

Érable (parquets) 104

Chêne rouge ou blanc 100 100

Pin blanc de l’Est 85 122

de Murray 93 210

à bois lourd 105-230

rouge 142 229

jaune du Sud 130-195

blanc de l’Ouest 75

Peuplier 170-185

Épinette du Nord 65

de Sitka 74 74

blanche de l’Ouest 100

Bardeaux de fente cèdre rouge de l’Ouest 69

Bardeaux cèdre rouge de l’Ouest 49

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GÉNÉRALITÉS

[3.1.13.1.]1)] Tout matériau qui constitue la surface intérieure d’unbâtiment et qui est directementexposé est considéré comme revête-ment intérieur de finition. Celacomprend les revêtements enenduit, les revêtements de sol, lesmoquettes, les portes, les moulures,les fenêtres et les appareils d’éclai-rage intérieurs.

S’il n’y a pas de parement sur la faceintérieure d’un mur extérieur d’unbâtiment, les surfaces intérieures dumur sont considérées comme étant le revêtement intérieur de finition;la construction non finie à poutres et poteaux en est un exemple. Demême, s’il n’y a pas de plafond sousun plancher ou un toit, le platelageapparent et les éléments structurauxsont considérés comme étant lerevêtement intérieur de finition duplafond.

PEINTURE ET REVÊTEMENT MURAL

Un fini de surface tel que peinture,papier peint, placage de bois, tissuou plastique posé sur un supportcomme une plaque de plâtre ou unpanneau de contreplaqué devient lerevêtement intérieur de finition.

Habituellement, le revêtement de finition et son support de posecontribuent tous les deux à l’indiceglobal de propagation de la flamme.Par contre, la plupart des revête-ments de finition tels que la peinture et le papier peint onthabituellement moins de 1 mm d’épaisseur et n’influent pas beaucoup sur l’indice global.

C’est pourquoi le CNBC assigne les mêmes indices de propagationde la flamme et de dégagement desfumées aux matériaux communscomme le contreplaqué, le bois de construction et les plaques deplâtre, qu’ils soient non finis ourecouverts d’une peinture, d’un vernis ou d’un papier peint cellu-losique (tableau 6.1).

Une épaisseur normale de peintureou de papier peint procure générale-ment une protection additionnelle àla surface de support. Selon la com-position du matériau, ils peuventmême réduire légèrement l’indicede propagation de la flamme duparement intérieur.

Certaines peintures et revêtementsignifuges spéciaux peuvent aussiréduire sensiblement l’indice depropagation de la flamme d’une surface intérieure. Ces enduits sonttrès pratiques dans la restaurationdes vieux bâtiments pour ramenerl’indice de propagation de la flammedes matériaux de finition à unniveau acceptable, surtout auxendroits nécessitant un indice d’auplus 25.

D’autres revêtements, tels que les revêtements muraux tissés, quiont habituellement plus de 1 mmd’épaisseur, peuvent présenter unrisque particulier et doivent doncêtre mis à l’essai conformément à la norme applicable en même tempsque le matériau sous-jacent. Celaest dû au fait que le support et lesadhésifs utilisés peuvent faire varier considérablement les résultats.

Les placages, les panneaux de liège,les panneaux de fibres et d’autresrevêtements de finition comme

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les carreaux acoustiques ou lesmoquettes fixés au parement mural intérieur sont traités comme revêtements de surfaceplutôt que comme parements.

Il importe de prescrire des adhésifsà point de fusion élevé de manièreque les matériaux ne se détachentpas sous l’effet du feu et exposent la sous-couche. Les adhésifs dephénol-résorcine, de mélamine oude mélamine-urée sont souventutilisés. Ces matériaux brevetésdoivent bien sûr être mis à l’essaiconformément aux normes ULC.

[3.1.4.2.]1)] Les mousses plastiquesne doivent pas être utilisées pour lafinition intérieure dans les partieshabitées d’un bâtiment. Ellesdoivent être protégées par du con-treplaqué, des plaques de plâtre ou d’autres barrières thermiquesappropriées, même si leur indice depropagation de la flamme se situedans les limites admissibles.

Cette exigence est reliée en partieau risque de dégagement desfumées. Elle tient aussi compte du fait qu’un isolant non protégépeut accélérer la montée de tem-pérature dans une pièce et accroîtrele risque d’embrasement.

COUVRE-PLANCHERS

Lorsqu’il y a le feu dans un local,les couvre-planchers sont normale-ment le dernier élément à prendrefeu parce qu’ils se trouvent dans lalame d’air la plus fraîche.

[3.1.13.7.]1)[&[2)] Pour cette raison, le CNBC, comme tous lesautres codes, ne réglemente pasl’indice de propagation de laflamme des couvre-planchers, à

l’exception de certaines aires debâtiment essentielles dans les bâtiments de grande hauteur,notamment :• les issues,• les corridors ne faisant pas

partie de suites,• les cabines d’ascenseur,• les vides techniques.Toutefois, compte tenu des nou-velles exigences du CNBC de 1995sur les gicleurs dans les bâtimentsde grande hauteur, les restrictionsplus strictes visant les revêtementsintérieurs de finition, y compris les planchers, ne s’appliquent plusqu’aux occupations principales du groupe B.

Les matériaux de couvre-plancherstraditionnels, comme les bois defeuillus et les moquettes peuventpar conséquent être utilisés presquepartout dans tous les types de bâti-ments.

Il convient de noter que lesmoquettes collées ou clouées sur unplancher non fini sont considéréescomme revêtement intérieur definition, tandis que les carpettesfont partie du contenu du bâtiment.De même, les panneaux dérivés du bois utilisés comme revêtementde surface sur un platelage d’acierou de béton ne font pas partie intégrante de la charpente ou durevêtement du plancher intérieur à moins d’être fixés en permanence.

[3.1.5.8.]4)] S’ils sont fixés en permanence, ces panneaux de boisconstitueront le revêtement deplancher, lequel peut être com-bustible dans une constructionincombustible.

208 La sécurité incendie dans les bâtiments

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DIFFUSEURS ET VERRES D’APPAREILS D’ÉCLAIRAGE

Le CNBC régit également les diffuseurs et les verres des appareilsd’éclairage. Les appareils d’éclairaged’aujourd’hui sont généralementfaits de matériaux synthétiquestransparents ou translucides, etplusieurs d’entre eux ne respectentpas les exigences de propagation de la flamme pour les revêtementsintérieurs de finition.

[3.1.13.4.] Sauf pour les usages dugroupe A, division 1, le CNBC per-met que les diffuseurs et les verresaient un indice de propagation dela flamme supérieur à ceux exigéspour un endroit donné, pourvu quedans les conditions d’essai de lanorme ULC CAN/ULC-S102.3,Standard Method of Fire Tests ofLight Diffusers and Lenses, ilstombent au fond du four avant de s’enflammer.

Cet chute vise à éliminer la possi-bilité d’avoir une surface continuesusceptible d’acheminer lesflammes à travers le plafond lors d’un incendie.

De plus, lorsque ces diffuseurs etverres sont mis à l’essai conformé-ment à la norme CAN/ULC-S102.2,ils ne doivent pas avoir un indice depropagation de la flamme de plus de250, ni un indice de dégagement desfumées de plus de 600. Ces élémentsd’éclairage doivent être montés demanière que rien n’entrave leurchute en cas de feu.

Comme mesure supplémentaire de sécurité incendie, d’autres exi-gences portent sur la séparation

coupe-feu des corridors et des issuespour assurer que les éléments d’éclairage soient suffisammentespacés pour réduire les possibilitésde propagation de la flamme.

APPLICATION DES EXIGENCES DU CNBC

Le niveau des exigences d’indice depropagation de la flamme du CNBCest fonction de l’espace requis pourpermettre l’évacuation. Plus grandsera l’espace nécessaire pour con-tenir le plus grand nombre possibled’occupants, plus strictes seront lesexigences.

En quittant une suite ou une pièce, les occupants se dirigenthabituellement vers un point derassemblement pour rejoindreensuite un espace, par exemple un escalier de sortie, vers lequelconvergent d’autres étages.

Évidemment, l’escalier de sortienécessite une protection maximaleparce que le feu présente une menace pour tous les occupants du bâtiment. Par ailleurs, un feu dans un corridor empêchera l’évacuation d’un seul étage. Lesexigences seront donc moins strictespour ce qui est de l’intérieur desautres pièces.

Les exigences de propagation de la flamme s’appliquent tant auxconstructions incombustiblesqu’aux constructions combustibles,parce qu’elles traitent de la propa-gation de la flamme le long desrevêtements intérieurs de finitionet non de la résistance structuralede la charpente.

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[3.1.5.10.[&[3.1.13.8.] Une construc-tion incombustible présente unecaractéristique importante : l’indicede propagation de la flamme dumatériau doit s’appliquer nonseulement à la surface exposée,mais également à toute surface quipourrait être exposée en coupant lematériau dans n’importe quel sens.

Le bois de construction et le grosbois d’œuvre respectent cette exi-gence à cause de leur homogénéité;l’orientation du fil n’a pas d’in-fluence sur l’indice de propagationde la flamme.

[3.1.5.10.]3)[&[3.1.13.8.]1)] Le boisignifugé est soustrait à cette exi-gence, car les ignifugeants nepénètrent qu’une partie de l’élé-ment de bois. Cette dérogation nes’applique pas aux peintures ourevêtements ignifuges, qui nerecouvrent que la surface de l’élément.

Les produits du bois compositesdoivent être considérés individuelle-ment. Les panneaux de copeaux orientés (OSB) et les panneaux decopeaux sont plutôt homogènes. Lesproduits comportant des plans decolle définis tels que le contreplaquéet le lamellé-collé se décollent àmesure qu’ils se consument dans letunnel d’essai. C’est pourquoi leseffets de la colle sont déjà pris encompte dans l’indice de propagationde la flamme. En pratique, la règlevise les produits qui pourraientraisonnablement être utilisés unefois qu’ils ont perdu leur lamelle de surface.

[3.1.13.2.]1)] Règle générale, leCNBC fixe à 150 l’indice de propa-gation de la flamme maximal pour les revêtements intérieurs definition des murs et des plafonds.La plupart des produits du boispeuvent satisfaire à cet exigence.

[D-3.1.1.] Par exemple, un contre-plaqué en sapin de Douglas de6 mm peut être non fini, peint, vernis ou recouvert d’un papierpeint cellulosique conventionnel.Cela a été jugé acceptable vu satenue au feu en situation réelle.

Cela signifie que partout où unindice de propagation de la flammede 150 est permis, la plupart desproduits du bois peuvent être uti-lisés comme finis intérieurs sansnécessiter de traitement ni d’enduitd’ignifugation spéciaux.

[3.1.13.2.]2)] Les portes peuventavoir un indice de propagation de la flamme de 200, sous réserves desrisques inhérents à l’usage. (Desrestrictions s’appliquent aux étab-lissements de réunion du groupe A,division 1, alors qu’il n’y a pas derestriction pour les portes à l’in-térieur des unités de logements.)

[3.1.13.6.]1)] Pour les corridorspublics et les corridors des étab-lissements de soins et de détention,l’indice de propagation de laflamme (IPF) a été établi à 75, maisle CNBC permet que la partieinférieure des murs ait un IPF d’auplus 150, si la partie supérieure des murs a un IPF d’au plus 25.

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Description de Référencel’aire concernée du CNBC Exigences de fini intérieur2,3

Bâtiments de construction [3.1.5.4.] Murs : IPF = 150incombustible et • 25 mm d’épaisseur au plus

[3.1.5.10.] • L’ IPF doit être homogène dans la totalité du matéri-au

Plafonds : IPF = 25• 25 mm d’épaisseur au plus, sauf pour les tasseaux

en bois ignifugé• L’ IPF doit être homogène dans la totalité

du matériau, sauf pour ce qui est du bois ignifugé• 10% de l’aire de plafond d’un compartiment

résistant au feu peut avoir un IPF d’au plus 150

Vitrage vertical combustible • IPF de 75 permis jusqu’au second étage• IPF de 150 permis pour le premier étage à

condition que le vitrage ne couvre pas plus que 25% de l’aire du mur 4

Usages du groupe A, [3.1.13.2.] IPF = 751,6

division 1, y compris portes, lanterneaux, vitrages et diffuseurs et lentillesd’appareils d’éclairage

Usages du groupe B [3.1.13.2.] IPF = 751,6

Corridors communs des [3.1.13.2.]4)] Murs : IPF d’au plus 751 ou IPF de 25 pour la partieusages des groupes A et B et supérieure1 et IPF de 150 pour la partie inférieure6

et corridors desservant [3.1.13.6.]des salles de classe et

Plafond : IPF d’au plus 251,6

les chambres des patients

Autres usages [3.1.13.2.] IPF = 150

Portes pour tous les usages, [3.1.13.2.]2)] IPF = 200sauf groupe A, division 1

Portes à l’int. de logements [3.1.13.2.]3)] IPF non réglementé

Salles de bain à l’intérieur de [3.1.13.3.] IPF = 200suites résidentielles

Tous les bâtiments sauf [3.1.13.4.]1)] Diffuseurs et verres d’appareils d’éclairage au plafond à ceux du groupe A IPF et IDF d’au plus 250 et 600 respectivement, avec

exigence de chute et restrictions de taille et de séparation

Issues y compris coursives [3.1.13.2.] IPF de 251. Dans les bâtiments incombustibles, le IPFd’issue décrites à l’article et doit être homogène dans la totalité du matériau, sauf3.1.13.10., à condition qu’il [3.1.13.8.]1)] pour le bois ignifugé et les constructions en gros bois s’agisse du seul moyen d’issue d’oeuvre dans les bâtiments protégés par gicleurs.

Hall d’entrée servant [3.1.13.2.]1)] IPF de 251, sauf que jusqu’à 25% de l’aire totale d’issue, tel que décrit au et du mur ne comportant pas de portes combustiblesparagraphe 3.4.4.2. 2) [3.1.13.2.]4)] peut avoir un IPF de 150.

Passages souterrains [3.1.13.9.] Matériaux incombustibles seulement, sauf la peinture.

Passages couverts pour [3.1.13.2.]1)] IPF = 251

véhicules, sauf les toits en gros bois d’œuvre

Vides techniques verticaux [3.1.13.2.]1)] IPF = 251

Notes :1. Jusqu’à 10% de l’aire totale d’un mur et 10% de l’aire totale du plafond peut avoir un IPF de 150.

Sauf pour les usages du groupe A, division 1, il n’est pas nécessaire de tenir compte des portes,lanterneaux, vitrages et diffuseurs et verres des appareils d’éclairage dans les calculs.[3.1.13.2.]4)]&[5)]

2. IPF est l’indice de propagation de la flamme et IDF est l’indice de dégagement des fumées.3. Les mousses plastiques exposées ne sont pas autorisées sur les murs et les plafonds[3.1.4.2.] et [3.1.5.11.]

4. Dans les bâtiments protégés par gicleurs, le vitrage est aussi autorisé pour le deuxièmeétage.

5. À moins d’indication contraire, l’ IPF s’applique aux murs et aux plafonds.6. Dans les bâtiments protégés par gicleurs, l’ IPF permis est de 150.

TABLEAU 6.3

Exigences du CNBCconcernant les revêtementsintérieurs de finition

Revêtements intérieurs de finition 211

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TABLEAU 6.4

Exigences additionnellespour les revête-ments intérieursde finition desbâtiments degrande hauteurvisés par lasous-section3.2.6.

212 La sécurité incendie dans les bâtiments

Description Exigences pour les revêtements intérieurs 2

de l’aire Bâtiments non protégés par gicleurs Bâtiments protégés par gicleurs 1

Issues, vestibules menant Murs, plafonds et planchers à Voir tableau 6.3aux issues et halls de sortie IPF d’au plus 25 et IDF d’au décrits en 3.4.4.2. 2) plus 50 3, 4.

Corridors ne faisant pas Murs à IDF d’au plus 100 et Voir tableau 6.3partie de suites plafonds à IDF d’au plus 50. Voir le

tableau 6.3 pour les limites des IPF3, 4.Planchers à IPF d’au plus 300 et à IDF d’au plus 500.

Cabines d’ascenseurs IPF d’au plus 25 et IDF d’au plus 100 pour murs et plafonds. et vestibules IPF d’au plus 300 et IDF d’au plus 300 pour planchers.

Vides techniques IPF d’au plus 25 et IDF d’au Voir tableau 6.3et locaux techniques plus 50 pour murs, plafonds

et planchers

Éléments d’éclairage Voir tableau 6.3 Voir tableau 6.3

Autres endroits et éléments IDF d’au plus 300 pour les Voir tableau 6.3murs et d’au plus 50 pour les plafonds. Pour les limites desIDF voir le tableau 6.3

Notes :1. L’usage principal des bâtiments du groupe B et les cabines d’ascenseurs ne sont pas compris.2. IPF est l’indice de propagation de la flamme et IDF est l’indice de dégagement des fumées.3. Ne s’applique pas aux 10% du revêtement de finition des murs (moulures et menuiseries) qui peuvent

avoir un IPF de 150 et une IDF de 300.4. Ne s’applique pas aux 10% du revêtement de finition des murs (portes) qui peuvent avoir un IPF de

200 et une IDF de 300.

]3.1.13.2.]4)] De même, partout où l’indice de propagation de laflamme exigé est d’au plus 150, plusde 10% des murs et des plafondspeut avoir un IPF d’au plus 150.Cela s’applique aux issues pourlesquelles un IPF exigé est d’auplus 25 et inclut habituellement les moulures, mains courantes etappareils d’éclairage combustibles.

L’application des exigences rela-tives aux revêtements intérieurs definition dans les aires de bâtimentpour lesquelles le CNBC impose des limites plus strictes est prise encompte dans les tableaux 3.1.13.2 et3.1.13.7. Les tableaux 6.3 et 6.4 résu-ment les exigences du CNBC selonl’endroit et l’élément.

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GÉNÉRALITÉS

Par bois ignifugé on entend le boisou les produits du bois qui ont étéimprégnés sous pression de sub-stances chimiques ignifugeantes,conformément à la norme CSA O80,Préservation du bois (figure 6.3). Ce traitement réduit les caractéris-tiques de combustion en surface,notamment la propagation de laflamme, le taux de combustibilitéet le dégagement des fumées.

Contrairement à certaines croyances,le traitement d’ignifugation ne rendpas le bois incombustible. Cette per-ception provient du fait que les codesantérieurs jugeaient qu’un indice de propagation de la flamme de 25équivalait à l’incombustibilité.

Le bois ignifugé contient des solutions chimiques différentes decelles utilisées pour le traitementde préservation. Toutefois, leprocédé d’application de ces traite-

ments est le même. Ces produits nesont pas interchangeables. Le boisignifugé brûle plus lentement quele bois non ignifugé.

INDICE DE PROPAGATION DE LA FLAMME

[3.1.4.4.] Si l’utilisation de boisignifugé est exigée par le CNBC, ce bois doit avoir un indice de pro-pagation de la flamme d’au plus 25 d’après l’essai de conformité ànorme CAN/ULC-S102.

Ce bois peut alors être utilisécomme revêtement intérieur definition quel que soit le type de construction, car l’indice de propagation de la flamme le plusrigoureux à être exigé est de 25.

Les produits en bois ignifugédoivent être identifiés comme tels au moyen d’une étiquette d’unlaboratoire d’essai indépendant.Cette étiquette indique que le

FIGURE 6.2

Étiquettesapposées sur le bois ignifugé

Bois ignifugé 213

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6.4 Bois ignifugé

Nom et adresse du fabricant et nom du produit

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matériau a subi les essais prescritset qu’il fait l’objet de contrôles deproduction (figure 6.2).

Utilisé sur de nombreuses essencesde bois, et plus particulièrement surles contreplaqués et le bois de con-struction de dimensions régulière-ment utilisées pour les ossatures,ces traitements procurent unerétention de substances chimiquessuffisamment élevée pour assurerun indice de propagation de laflamme d’au plus 25. À noter que lessubstances chimiques ne pénètrentpas complètement l’élément de bois;le refus survient généralement àenviron 13 mm de la surface.

[3.1.13.8.] Le CNBC tient compte decette particularité. Il n’exige donc pasque le bois ignifugé utilisé commerevêtement intérieur de finition dansun bâtiment de construction incom-bustible ait un indice de propagationde la flamme pour toute surface quiserait exposée par une coupe faitedans n’importe quel sens.

L’indice réel de propagation de laflamme du bois de construction ou du contreplaqué traité variesuivant les substances chimiquesignifugeantes utilisées et le degréde rétention.

Les substances chimiques communessont des mélanges brevetés exemptsd’halogène, de sulfates, de phosphated’ammonium et de formaldéhyde.Elles procurent un rendement biensupérieur aux produits antérieurstout en étant moins corrosives pourles attaches métalliques. Ces sub-stances chimiques hydrosolublesréduisent efficacement l’indice depropagation de la flamme et, s’ils

sont bien dosés, peuvent réduire ledégagement des fumées et l’incan-descence résiduelle.

REVÊTEMENT EXTÉRIEUR

Lorsque les produits en bois ignifugésont exposés aux intempéries ou àune forte humidité, ils doivent êtretraités à l’aide de substances chimi-ques réfractaires au lessivage semblables à celles utilisées pourl’ignifugation des bardeaux de cèdre.

Un essai de vieillissement accéléré(ASTM D2898) expose le boisignifugé à des cycles périodiques de mouillage et de séchage afin dereproduire les conditions réellesd’utilisation. Pour être utilisécomme revêtement extérieur, lebois ignifugé soumis à cet essai doitconserver un indice de propagationde la flamme de 25.

]3.1.5.5.]4)]&]5)] Ces exigencess’appliquent au parement de contreplaqué extérieur ignifugéposé sur montants de bois dans les murs extérieurs de bâtimentsincombustibles et aux boiseriesdécoratives ignifugées utilisées surles bordures d’auvents de bâtimentsde construction incombustible(chapitres 2 et 4).

ENDUITS IGNIFUGES

Les enduits d’ignifugation réper-toriés appliqués sur le bois permet-tent aussi de réduire l’indice depropagation de la flamme à moinsde 75 ou 25. Ces enduits peuvent êtreutilisés comme revêtement intérieurdans les bâtiments de constructionincombustible, sauf lorsque les

214 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Bois ignifugé 215

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FIGURE 6.3

Chargement du bois dans le cylindre d’ignifugationsous pression

limites de propagation de la flammes’appliquent non seulement aux surfaces exposées mais aussi auxsurfaces qui peuvent être exposéespar des coupes faites dans le boisdans n’importe quel sens.

Les produits de bois ignifugé sontsoustraits à ces exigences, tandisque les produits protégés par unenduit ignifuge ne le sont pas, cequi souligne la permanence destraitements d’ignifugation.

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GÉNÉRALITÉS

Le comportement au feu d’un toitdépend de celui de l’ensemble deses composants.

Autrefois, les toits dont le plate-lage et les supports étaient enmatériau incombustible étaientconsidérés comme sûrs, même si le pare-vapeur, les adhésifs et lacouverture étaient combustibles.

En 1953, une des plus grandes pertescausées par le feu (45 000 000 $)démontra l’erreur de cettehypothèse. À l’usine General Motorsde Livonia au Michigan, les vapeurstrès combustibles des produits detoiture asphaltiques s’infiltrèrent àtravers le platelage incombustibleet propagèrent rapidement le feusous ce plafond de 14 hectares. Cela entraîna l’effondrement de lacharpente d’acier non protégée etrendit l’intervention des pompiersinefficace.

Cet incendie incita les chercheursà mettre au point des adhésifs etdes pare-vapeur améliorés qui per-mettent de réduire le dégagementde vapeurs susceptibles de pénétrerle platelage de toit métallique etde contribuer à la propagation du feu.

Parallèlement à ces travaux, unimportant programme d’essais futentrepris sur spécimens grandeéchelle (30.5 m x 6 m) afin d’élaborerdes critères de tenue au feu des toits.Ces d’essais se sont avérés extrême-ment onéreux et d’autres travaux de recherche furent entrepris afind’élaborer une méthode d’essai àl’aide du tunnel de Steiner.

Les résultats de cet effort ont étéintégrés à la norme CAN/ULC-S126,Propagation des flammes sous lesplatelages des toits. Cette normestipule que la propagation de laflamme à la sous-face d’un toit complet ne doit pas dépasser 3 m

Toits 217

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6.5 Toits

FIGURE 6.4

Toit en boisignifugé

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au cours des 10 premières minuteset 4.2 m pendant toute la durée del’essai de 30 minutes.

[3.1.14.2.] Pour les toits avec plate-lage métallique, cette exigence nevise que les bâtiments non protégés par gicleurs pour lesquels une con-struction combustible est autorisée,lorsqu’un platelage métallique sansdegré de résistance au feu (DRF) est utilisé au lieu d’un toit com-bustible avec DRF ou d’un toit en bois ignifugé.

Dans ce cas, un toit avec platelagemétallique recouvert d’un matériaucombustible susceptible de propagerle feu sous le platelage doit êtreconforme à la norme, sauf :

• si la sous-face du matériau combustible est protégée par une barrière thermique,

• si le bâtiment est protégé pargicleurs,

• si le toit a un degré de résistanceau feu d’au moins 45 minutes.

TOITS EN BOIS IGNIFUGÉ

Pour certains bâtiments d’un étagenon protégés par gicleurs, le CNBCpermet l’utilisation de platelage detoit en bois ignifugé conforme à lanorme de propagation de la flammeélaborée pour les toits incombustibles.

[3.1.14.1.] Le degré de résistance au feu du toit peut ne pas être pris en compte lorsque le platelage est constitué de bois ignifugé et que le toit est conforme à la normeCAN/ULC-S126 (figure 6.4).

Pour que le toit en bois ignifugé soitconforme à la norme CAN/ULC-S126,le bois traité doit avoir une rétentionsupérieure des substances chimiquesignifuges, de façon à passer avec suc-cès un essai prolongé de propagationde la flamme. L’indice de propaga-tion de la flamme relativement àl’exposition normalisée de 10 minutesde l’essai CAN/ULC-S102 doit êtresuffisamment bas (habituellementinférieur à 20) pour que l’indice depropagation de la flamme ne

218 La sécurité incendie dans les bâtiments

Couverture multicouche ou fabriquée

Isolant approuvé ou panneau de fibres de bois ou de copeaux de 25 mm

FixationAdhésive ou mécanique (agrafes plus clous à toiture galvanisés)

SupportsSolives ou fermes en bois ignifugé, bois d’œuvre non traité ou incombustible

Pare-vapeurFeuille d’aluminium ou d’acier

PlatelageContreplaqué ou bois de construction ignifugé

FIGURE 6.5

Systèmes detoit en boisignifugé

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dépasse pas 25, même lorsque la période d’essai est portée à30 minutes.

Un platelage de toit en boisignifugé peut être supporté par :

• des poutres ou des solives enacier ou en béton armé,

• des éléments porteurs en grosbois d’œuvre,

• des fermes ou des solives en bois ignifugé.

Les éléments de bois doivent êtreignifugés, à moins d’être en grosbois d’œuvre, lequel possède unerésistante inhérente au feu.L’expérience démontre que lesplatelages en bois de constructionet en contreplaqué doivent avoir au moins 19 mm d’épaisseur et queles deux éléments doivent être àrainure et languette. Si le plate-lage de contreplaqué n’est pas àrainure et languette, ses joints nonsupportés doivent être protégés par du contreplaqué ou du boisignifugé.

La figure 6.5 illustre la similitudeentre la construction des toits enbois ignifugé et celle d’autres typesde toits qui utilisent un pare-vapeurmétallique entre le platelage etl’isolant. La feuille d’aluminium de0.05 mm est habituellement fixéeavec un adhésif approuvé, mais unefeuille d’acier convient également.L’isolant peut être fixé au pare-vapeur avec des clous à toiture galvanisés, le pare-vapeur étantagrafé au platelage.

Les plafonds en bois ignifugé ou de construction incombustible peuvent être fixés à la sous-face dusystème et les vides de constructionainsi créés doivent être pourvus decoupe-feu.

Il est permis d’utiliser des toits enbois ignifugé comme solution derechange à la construction incom-bustible ou aux toits à ossature debois avec degré de résistance au feude 45 minutes. Le cas échéant, leCNBC exige néanmoins, exceptionfaite des usages du groupe E et dugroupe F, division 3, que l’aire debâtiment soit égale à la moitié decelle permise pour l’un ou l’autredes deux autres types de toits.

Cette limite d’aire de bâtiment est imposée pour les toits en boisignifugé, parce que ces toits sonthabituellement ouverts, directe-ment exposés au feu par en dessouset donc moins stables structurale-ment lors d’un incendie.

Comme noté précédemment, le boisà enduit ignifuge n’est pas équiva-lent au bois ignifugé et ne peut êtreutilisé en vertu de ces exigences, àmoins de passer avec succès l’essaide 30 minutes en tunnel(CAN/ULC-S126).

COUVERTURES

Les couvertures ont souvent contribué aux conflagrations. Laplupart des couvertures, mêmecelles construites de nos jours, sontcombustibles à cause des matériauxutilisés pour les hydrofuger.

Le CNBC vise donc à minimiser les risques associés aux couvertures,en fonction du type de bâtiment, deson emplacement et de son usage.

Deux produits principaux sont utilisés pour les couvertures. Lepremier consiste en une membranemulticouche de goudron et degravier posée en plusieurs opéra-tions successives ou en un matériausynthétique monocouche. Le second

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est constitué de matériaux fabriquéstels que les bardeaux, les tuiles etles revêtements en rouleaux quipeuvent être posés tels quels, en uneseule opération, sur la sous-finitionet le platelage du toit.

ESSAIS

[3.1.15.1.] Le CNBC exige que lescouvertures soient mises à l’essaid’après la norme CAN/ULC-S107,Essai de résistance au feu desmatériaux de couverture. Ces essais

de laboratoires indépendants visentà évaluer la tenue au feu de la faceextérieure.

L’essai illustré à la figure 6.6 portesur trois caractéristiques :

• l’inflammabilité de la couverturesous l’effet de l’exposition directeà la flamme ou aux brandons quiretombent sur le toit,

• l’importance de la propagationde la flamme à la surface du toitlorsqu’une flamme est appliquéeau bord inférieur du platelage,

220 La sécurité incendie dans les bâtiments

Air de l’extérieur de la salle d’essai introduit à l’aide d’un souffleur commandé par un rhéostat

Gaine de ventilation

Côtés en panneaux à armature inorganique

Niveau du plancher

Construction de panneau de ciment à armature

inorganique pour simuler l’avant-toit de la corniche

94 mm = hauteur de la buse du vélomètre

Spécimen d’essai monté sur l’ouverture,

pente réglable

Emplacement du thermocouple

Déflecteur pour empêcher le retour

de flamme sous le platelage d’essai

762mm

Espacement de 1520 mm de l’ossature pour l’essai

de combustion aux brandons

343mm

92mm

152 178 235 273

114mm127mm

343mm

889mm

1320 mm

1110mm

Conduite d’alimentation en gaz de 25 mm

Brûleur à gaz (tuyau) de 51 mm de diamètre, 1 118 mm de longueur, avec ouverture allongée de 914 mm de longueur et de 12,7 mm de largeur du côté du spécimen

Alimentation en gaz aux deux extrémités pour assurer une pression uniforme au brûleur

Ailettes pour minimiser la turbulence et laminer l’écoulement d’air

Spécimen d’essai

Lecture de la vitesse

Thermocouple

Vers alimentation en gaz

2135mm

Coupe

Plan

Source: ULC-S-107

Côtés en panneau de ciment à armature

inorganique

1020mm

FIGURE 6.6

Appareillaged’essai desmatériaux derecouvrementde toit

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• la tendance des particulesenflammées ou incandescentes àse détacher en brandons pouvantêtre transportés par le vent surd’autres parties du toit oud’autres bâtiments.

Le même essai est appliqué auxrecouvrements multicouches et auxrecouvrements fabriqués en usine,le produit étant posé sur un plate-lage métallique. Cela permet dedéterminer aussi précisément quepossible son comportement réelsous exposition à des feux de diverses intensités.

Une fois que le matériau a été classé,le laboratoire d’essai continue desurveiller la production et procède à des essais périodiques pour assurerle maintien des qualités et des caractéristiques d’origine. Une

couverture conforme à ces normespeut porter l’étiquette du labora-toire d’essai qui en indique la clas-sification.

La norme classe les couverturessuivant leur tenue au feu :

• Classe A : exposition au feuintense

• Classe B : exposition au feu modéré

• Classe C : exposition au feumoins intense

[3.1.15.2.]&]3.1.5.3.]1)] Le CNBCpermet l’utilisation de couverturede classe C pour tout bâtiment régi par la partie 3, y compris lesbâtiments incombustibles, quellesque soient la hauteur ou l’aire debâtiment.

Toits 221

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FIGURE 6.7

Toit enbardeaux de bois

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La classe C peut facilement êtrerespectée si l’on utilise des bardeauxde bois ignifugé, des bardeaux d’as-phalte ou un matériau à couvertureen rouleau.

[3.1.15.2.]2)] La couverture despetits établissements de réuniond’au plus deux étages et ayant une aire de bâtiment inférieure à1000 m2 n’est assujettie à aucuneclassification. Dans ces cas tradi-tionnels, les bardeaux de bois nontraité conviennent s’ils sont poséssur un support incombustible pourréduire la possibilité de perforationpar les brandons (figure 6.7).

[2.5.3.1.] Comme pour les autresessais, l’autorité compétente peutaccepter les résultats d’autresnormes d’essai de résistance au feu ou de versions antérieures desnormes applicables, pourvu qu’ellejuge les résultats équivalents àceux obtenus à l’aide de la normeCAN/ULC-S107.

Les normes américaines publiéespour ce type d’essais sont les suivantes :

• UL 790, Test for Fire Resistanceof Roof Covering Materials,

• ASTM E-108, Standard TestMethods for Fire Tests of RoofCoverings,

• NFPA 257, Standard Methods of Fire Tests of Roof Coverings.

Ces essais sont très semblables auxessais canadiens. Les résultats desessais exécutés conformément à cesautres normes devraient donc êtreacceptables.

Lorsqu’une couverture est approu-vée après avoir été soumise à desessais équivalents, les résultats detous les types d’essais individuelsde résistance au feu doivent êtrecommuniqués.

Ces essais individuels comprennent :

• la propagation de la flamme, • la combustion par brandons,• la flamme intermittente,• les brandons portés par le vent. Ces normes ont très peu changé aucours des ans de sorte que les essaisexécutés en vertu des éditionsantérieures sont toujours valablesaujourd’hui.

Il importe de souligner que pour ce qui est des bardeaux en boisignifugé, des essais de vieillisse-ment accéléré et de vieillissement à long terme sont exécutés afin d’assurer que les effets du traite-ment d’ignifugation ne seront pas minimisés par une longue exposition aux intempéries.

Six platelages sont soumis à unessai normalisé d’exposition à lapluie (ASTM D2898) avant d’êtresoumis aux essais d’exposition aufeu exigés par la norme ULC. Deplus, 15 platelages d’essai sontexposés aux intempéries pendantdes périodes de 1, 2, 3, 5 et 10 ans.

Au terme de chacune des périodes,trois des platelages sont retirés, con-ditionnés suivant les exigences de lanorme et soumis aux mêmes essaisde résistance au feu. Les enduitsignifuges ne respectent générale-ment pas toutes les exigences d’uneclassification C à cause de l’extrêmerigueur des essais de vieillissementaux intempéries.

222 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Toits 223

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Résumé du chapitreLe CNBC contrôle étroitement le potentiel de propagation de la flamme des revêtements intérieurs de finition parce que leur contribution au feu peut affecter sensiblement lacapacité des occupants à évacuer le bâtiment.

Les limites de propagation de la flamme dépendent essen-tiellement de l’importance de l’aire visée relativement à l’évacuation.

Les limites prescrites par le CNBC permettent une grandeutilisation des finis à bois non traités. Le bois ignifugé peutconstituer une solution intéressante et économique pour les endroits où les limites de propagation de la flamme ne permettent pas d’utiliser les produits du bois non ignifugés.

L’utilisation du bois ignifugé peut en outre permettre, danscertains cas, de contourner les exigences de résistance au feudes toits.

Le CNBC réglemente également le potentiel de propagation dela flamme des matériaux de couverture, ainsi que leurs autrescaractéristiques, y compris leur propension à s’enflammer aucontact des brandons, afin de réduire le risque de propagationdu feu d’un toit à l’autre.

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7Propagation du feu entre les bâtiments7.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .227

Les brûles St-Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .227

7.2 Objectifs et hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .229

7.3 Distance limitative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .233

Surface d’une façade de rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .237

Construction d’une façade de rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . .238

7.4 Dérogations aux exigences de séparation spatiale . . . . . . . . . . .243

Baies non protégées sans limitation de surface des

façades de rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .243

Résistance au feu réduite dans les bâtiments à

faible charge combustible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .243

Majoration de la surface des baies en verre armé . . . . . . . . . . . . . .244

Coefficient d’ouverture équivalente pour les murs extérieurs . . . . . .244

7.5 Protection contre le rayonnement à l’intérieur d’un bâtiment . .245

Propagation horizontale du feu entre compartiments . . . . . . . . . . .245

Propagation verticale du feu entre étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .247

Exposition au feu des issues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .249

7.6 Exemples de calcul de séparation spatiale . . . . . . . . . . . . . . . . .251

Exemple 7.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .251

Exemple 7.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .254

Exemple 7.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .256

Exemple 7.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .261

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .264

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Un bâtiment en feu présente toujours un danger pour les bâti-ments voisins. Le rayonnement oula convection thermique à traversles fenêtres ou d’autres baies non protégées peut provoquer l’inflammation des matériauxcombustibles d’un bâtiment voisin.

Certaines mesures permettent deminimiser un tel risque, notamment :

• limiter le nombre et la taille desbaies sur la façade des bâtiments,

• exiger que les bâtiments soientde construction incombustible,

• exiger que les bâtiments soientrecouverts d’un parement incombustible,

• séparer les bâtiments par unespace dégagé.

La solution retenue dépendra comment on évalue la gravité d’unéventuel incendie et l’intensité du rayonnement de la façade dubâtiment où le feu débute.

Le présent chapitre explique lesobjectifs et la raison d’être des exigences du CNBC visant àprévenir la propagation du feuentre bâtiments. Il contient aussides exemples de calcul de sépara-tion spatiale.

LES BRÛLES ST-LAURENT

Les premières exigences de séparationspatiale du CNBC reposent sur desétudes britanniques et japonaisesd’après-guerre. La plupart des don-nées sur le lien entre la séparationspatiale et les niveaux de rayon-nement acceptables proviennentsurtout d’expériences canadiennesconnues sous le nom de « Les brûles St-Laurent ».

Lors de la construction de la Voiemaritime du Saint-Laurent dansles années 1950, plusieurs petitesmunicipalités riveraines durentêtre expropriées et démolies. LaDivision des recherches sur le bâtiment du Conseil national derecherches du Canada, maintenantl’Institut de recherche en construc-tion (IRC), pensa utiliser les bâti-ments abandonnés à des fins derecherche sur la sécurité incendie.

Les expériences menées au cours del’hiver de 1958 permirent d’évaluercertains aspects névralgiques d’unfeu dont :

• la sécurité des occupants,• la propagation du feu par

rayonnement,• le taux de ventilation dans

la pièce du foyer d’origine de l’incendie.

La proximitédes bâtimentspeut être con-trôlée pour minimiser lesrisques de conflagrations.

Informations générales 227

7

Pro

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ation

du

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7.1 Informations générales

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L’étude avait pour objectifsd’établir à quelles distances le rayonnement serait suffisammentfort pour embraser les matériauxcombustibles des bâtiments voisinset d’évaluer l’intensité du rayon-nement émis par les fenêtres.

L’étude permit de conclure que :

• les niveaux de rayonnement des bâtiments avec revêtementsintérieurs de finition com-bustibles étaient le double deceux des bâtiments utilisant desmatériaux incombustibles,

• les niveaux de rayonnementmaximums à une distance donnée des bâtiments étaientdirectement proportionnels à la surface des baies du murextérieur,

• les niveaux de rayonnement aucours des 16 premières minutesdépassaient rarement 25% desniveaux maximums. Dans laplupart des cas, les niveaux derayonnement ne correspondaientqu’à environ 20% du maximumaprès 20 minutes,

• les niveaux de rayonnementmaximums n’étaient pas trèsaffectés par le type de revête-ment extérieur.

Ces conclusions servirent à l’élaboration des exigences duCNBC d’aujourd’hui.

228 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Les exigences de séparation spatialeet de protection contre le rayon-nement du CNBC visent à prévenirla propagation du feu entre bâtiments.

La séparation spatiale ne constituetoutefois pas toujours le meilleurmoyen d’atteindre cet objectif. Dansles grands centres urbains, là où lecoût des terrains est très élevé, lesmarges d’isolement importantespeuvent accroître considérablementles coûts d’un projet.

Le rayonnement thermiqueprovenant de la façade d’un bâtimenten feu est directement proportionnelau nombre et à la taille des baies quis’y trouvent. Des restrictions à ceségards contribueront à réduire lerayonnement de façon à pouvoirrapprocher les bâtiments.

Les bâtiments pourraient être trèsrapprochés si les murs extérieursdonnant sur les propriétés voisinesétaient construits comme murscoupe-feu, sans baies émettrices de rayonnement. Il est par contreplus courant, pour prévenir la propagation du feu entre bâti-ments, de combiner la séparationspatiale au contrôle du nombre et de la taille des baies du murextérieur (figure 7.1).

Le CNBC utilise habituellementl’expression baie non protégée pour les portes, fenêtres et autresouvertures dans la façade qui nesont pas protégées par un dispositifd’obturation (voir l’explication du dispositif d’obturation auchapitre 5).

FIGURE 7.1

La séparationspatiale détermine le type de construction du mur et lasurface desbaies

Objectifs et hypothèses 229

7

Pro

pag

ation

du

feu en

tre bâtim

ents

7.2 Objectifs et hypothèses

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Normalement, les baies d’un murextérieur (par ex. les fenêtres), nesont pas protégées par un dispositifd’obturation parce que cela n’est nipratique ni économique.

Le terme baie non protégée s’ap-plique aussi à toute partie d’unefaçade ayant un degré de résistanceau feu moindre que celui exigé de la façade de rayonnement. Cettedernière désigne un mur extérieursusceptible d’exposer un autre bâti-ment à un rayonnement thermiqueet, par conséquent, de favoriser la propagation du feu entre bâtiments.

[3.2.3.] Le CNBC détermine la surface maximale admissible debaies non protégées d’une façade de rayonnement en termes de pour-centage de la surface de la façade de rayonnement.

Les valeurs de séparation spatialereposent sur les hypothèses suivantes :

• la façade de rayonnement est rectangulaire et dans un planvertical,

• la façade de rayonnement estparallèle à la surface exposée,

• le service d’incendie doit être enmesure de répondre et de lancerses opérations dans les 15 à 20minutes qui suivent le début du feu,

• la façade de rayonnement est un radiateur réparti.

Le terme radiateur réparti signifieque les baies non protégées sontuniformément réparties surl’ensemble de la façade et que, lors d’un feu, le rayonnement sera uniformément réparti sur

l’ensemble de la surface en propor-tion du rapport entre la superficietotale des baies non protégée et lasurface de la façade de rayonnement.

Comme l’indique la section 7.1, leniveau de rayonnement au coursdes 20 premières minutes n’atteintque 20% du niveau de rayonnementmaximal. Le calcul des séparationsspatiales repose sur l’hypothèse quele service d’incendie arrivera surles lieux après les 20 minutes suivant le début de l’incendie.

]3.2.3.1.]5)] Si les moyens de luttecontre l’incendie ne peuvent êtremis en œuvre dans les 10 minutessuivant le déclenchement del’alarme, (ce qui peut se produire en régions rurales), le CNBC exigede doubler la distance limitativepour les bâtiments qui ne sont pasentièrement protégés par gicleurs.L’énergie rayonnante étant inverse-ment proportionnelle au carré de ladistance, cela permet de réduire lerayonnement à un niveau acceptable.

Pour une distance limitative et une surface totale de la façade derayonnement donnée, le pourcentageadmissible de baies non protégéesest déterminé d’après la géométriede la façade. Cela aura un effet surle flux thermique total.

Le CNBC détermine la surfacemaximale admissible de baies nonprotégées d’après le rapport d’aspectde la façade de rayonnement, quicorrespond à la longueur sur lahauteur ou à la hauteur sur lalongueur.

[3.2.3.1.] Le CNBC de 1995 contientdifférents tableaux de séparationspatiale pour les bâtiments protégés

230 La sécurité incendie dans les bâtiments

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et non protégés par gicleurs. Cesdonnées reposent sur l’hypothèseque la façade extérieure d’un bâti-ment protégé par gicleurs ne serapas entièrement affectée par le feuparce que les gicleurs permettent decontrôler l’ampleur de l’incendie.

Il n’est donc pas nécessaire de tenircompte du rapport d’aspect entre la hauteur et la longueur du bâti-ment. De plus, on suppose que dansun bâtiment protégé par gicleurs lefeu épargnera une partie du murextérieur.

La surface maximale du murextérieur qu’il faut considérer pourle calcul des séparations spatialesd’un bâtiment protégé par gicleursest la suivante :

• 200 m2 pour les usages du groupeE et du groupe F, divisions 1 et 2,

• 150 m2 pour tous les autresusages.

La surface maximale de la façadede rayonnement pour les bâtimentsnon protégés par gicleurs est de2000 m2.

Ces surfaces maximales ont étéétablies en fonction des conceptionstechniques permises en vertu desnormes de la NFPA sur les gicleurs.Dans les normes de conception, lataille probable de l’incendie dansun bâtiment protégé par gicleursest estimée pour chaque typed’usage. On suppose que l’aire deplancher maximale susceptibled’être atteinte par le feu dans unbâtiment protégé par gicleurs est465 m2 et la dimension linéairemaximale, 26 m.

Les surfaces maximales des façadesde rayonnement des bâtiments pro-tégés par gicleurs ont été établiesd’après ces petites surfaces de baseen supposant que les gicleurs per-mettent de restreindre le feu à unseul étage.

[3.2.3.1.] Le CNBC de 1995 a doncbeaucoup assoupli les exigencesminimales concernant les sépara-tions spatiales pour les bâtimentsprotégés par gicleurs et permet unplus grand nombre de baies nonprotégées. Le besoin de doubler ladistance limitative en raison del’éloignement du service d’incendiene s’applique plus aux bâtimentsentièrement protégés par gicleurs.

[3.2.3.7] De même, les exigencesrelatives à la construction et aurevêtement des murs extérieurstiennent maintenant compte del’effet des gicleurs et s’inspirent destableaux de séparation spatialeconçus pour les bâtiments protégéspar gicleurs.

[3.2.3.11] L’utilisation de verrearmé ou de briques de verre dansles baies des murs extérieurs nes’applique pas aux immeubles pro-tégés par gicleurs. Cela provient dufait qu’ils n’ont pas d’effet signifi-catif étant donné que le feu dans lebâtiment est contrôlé ou supprimépar les gicleurs.

Objectifs et hypothèses 231

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Supposons deux bâtiments non protégés par gicleurs sur les lots A et B (figure 7.2).

Le propriétaire du bâtiment A, situation A, construit le premierbâtiment et le place près de la limite de propriété, les fenêtres dumur donnant sur ce côté occupant80% de la surface du mur. Cette situation n’est pas conforme auxrègles de séparation spatiale.

Lorsque le propriétaire B voudraconstruire son bâtiment, lesautorités l’obligeront à respecterune importante distance de sépara-tion ou imposeront des limitesquant aux nombres de baies et autype de construction du mur adja-cent au bâtiment A, à cause de laproximité de celui-ci avec la limitede propriété. Cette situationpénalise le propriétaire du lot B.

FIGURE 7.2

Distance limitativeSituation A

Distance limitative 233

7

Pro

pag

ation

du

feu en

tre bâtim

ents

7.3 Distance limitative

Lot A Lot B

Bâtiment A

Façade du bâtiment avec 80 % des baies

non protégées donnant sur la limite

de propriété

Lot A Lot B

Bâtiment A

Pro

pert

y Li

neLi

mite

de

prop

riété

Nombre égal de baies non protégées et distance

équivalente de la limite de propriété.

Bâtiment B

Nombre égal de baies non protégées et distance

équivalente de la limite de propriété.

Situation A

Situation B

Pro

pert

y Li

neLi

mite

de

prop

riété

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Par contre, si la construction et lesbaies des deux bâtiments étaientdéterminées d’après la limite depropriété (situation B), les deuxbâtiments pourraient avoir lemême nombre de baies et êtreéquidistants de la limite de propriété.

Le CNBC ne réglemente que lesbâtiments en voie de constructionsans tenir compte des bâtimentsadjacents. Il faut donc qu’il y aitune ligne de référence pour déter-miner la séparation spatiale et lasurface admissible de baies nonprotégées de chaque bâtiment.

La distance à maintenir de cetteligne de référence est la distancelimitative.

La distance limitative se calcule àpartir de la façade de rayonnementjusqu’à l’un des points suivants :

• la limite de propriété,• l’axe de la rue ou du carrefour,• une ligne théorique entre deux

bâtiments ou compartimentsrésistant au feu sur une mêmepropriété.

Il n’est pas nécessaire que la lignethéorique soit équidistante desbâtiments ou des compartimentsrésistant au feu.

La distance exigée entre un bâti-ment et la ligne de référence est proportionnelle au nombre de baiesnon protégées de la façade de rayon-nement. Inversement, plus petitesera cette distance, plus petite aussisera la surface admissible de baiesnon protégées d’une façade de rayonnement.

Tableaux [3.2.3.1.A.]&[3.2.3.1.B.]L’application des exigences de séparation spatiale du CNBC estsimplifiée grâce aux tableaux3.2.3.1.A. et 3.2.3.1.B. qui s’ap-pliquent aux bâtiments non protégés par gicleurs.

Tableaux [3.2.3.1.C.[&[3.2.3.1.D.] Les règles de séparation spatialesont plus faciles à appliquer etbeaucoup moins restrictives pourles bâtiments protégés par gicleurs.Les tableaux 3.2.3.1.C. et 3.2.3.1.D.contiennent les valeurs pour lesbaies non protégées permises selonla distance limitative et la surfacede la façade de rayonnement.

Des tableaux distincts sont utiliséspour les établissements commerci-aux et les établissements industrielsà risques très élevés. On présume queces usages contiennent davantage de matériaux combustibles de sorteque les niveaux de rayonnementthermique sont plus élevés.

Dans les bâtiments comportant des usages à risques très élevés, lepourcentage de baies non protégéesadmissibles en fonction de la distance limitative est environ lamoitié de la valeur permise pourles autres usages.

Dans les bâtiments protégés pargicleurs, la distance limitativemaximale pour que les baies nonprotégées puissent occuper la totalité de la façade de rayon-nement est :

• 15 m pour les usages du groupeE ou du groupe F, division 1 ou 2,

• 9 m pour les autres usages.

234 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Dans les bâtiments non protégéspar gicleurs, ces distances peuventatteindre jusqu’à 70 m et 50 mrespectivement pour les bâtimentsayant une grande surface de façadede rayonnement.

Les distances limitatives destableaux supposent une façade derayonnement rectangulaire dansun plan vertical et une façade de rayonnement parallèle. Cettehypothèse simplifie beaucoup l’application des exigences de séparation spatiale et comporte peu de risques d’erreur.

[3.2.3.1.[3)] Les bâtiments àfaçades irrégulières doivent êtreprojetés suivant un plan vertical.Ce plan vertical est placé de façonqu’aucune partie du bâtiment ne se trouve au-delà de ce plan. La distance limitative se mesure duplan vertical à la limite de pro-priété ou à la ligne de référence.

La surface réelle des baies non protégées est celle des baies nonprotégées dans la projection dumur extérieur contre ce plan.

]3.2.3.1.[4)] Si toutes les baies non protégées d’un bâtiment sontsituées dans des murs en retraitpar rapport à la façade avant, lecalcul peut se faire en deux étapes(figure 7.3).

La première étape permet de déter-miner les exigences de constructiondu mur extérieur (voir Constructiondes façades de rayonnement). On calcule d’abord la surface admissi-ble des baies non protégées dans leplan de la façade du bâtiment laplus près de la limite de propriété.Cette surface admissible s’exprimeen pourcentage de la surface de la

façade et sert à déterminer le degréde résistance au feu (DRF) et letype de construction du mur.

La seconde étape consiste à calculerle pourcentage de surface de baiesprotégées permis. La surface admis-sible de baies non protégées estétablie d’après la distance jusqu’auplan des baies en retrait.

Le pourcentage des baies non protégées permis sera supérieur à cause de l’augmentation de la distance limitative. Ce calcul estexpliqué plus en détail à l’annexedu CNBC de 1995.

Avec cette méthode de calcul duCNBC un petit mur aveugle saillantprès de la limite de propriété peutdéterminer le type de constructionde la façade entière.

Le CNBC autorise d’autres méthodesd’évaluation de séparation spatiale.Des informations à ce sujet se trou-vent aux numéros 37, 38, 55, 85, 86 et87 des Références bibliographiquesen annexe du présent manuel.

Il est possible d’interpoler les donnéesdes tableaux du CNBC lorsque la dis-tance limitative ou le pourcentagedes baies se situe dans la limite de cesdonnées.

L’interpolation n’est cependant pasautorisée pour les bâtiments nonprotégés par gicleurs, lorsque la distance limitative se situe entre 0et 1.2 m, parce que les flammes peuvent jaillir horizontalementd’environ 1 à 1.2 m de la baie.

[3.2.3.5.] Le CNBC exige que lesbaies d’une façade de rayonnementdont la distance limitative estinférieure à 1.2 m soient protégéespar un dispositif d’obturation. Nile verre armé ni les briques de

Distance limitative 235

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FIGURE 7.3

Distance limitative et baies en retrait

236 La sécurité incendie dans les bâtiments

Ligne de référence P

Distance limitative pour déterminer le type de construction et le DRF

Ligne de référence P

Distance limitative pour déterminer le pourcentage admissible de baies non protégées

Étape 1

Étape 2

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verre ne peuvent servir de disposi-tifs d’obturation parce qu’ils neréduisent le rayonnement que demoitié. Cette réduction ne suffitpas à contrôler la propagation dufeu aux bâtiments voisins lorsquela distance limitative estinférieure à 1.2 m.

SURFACE D’UNE FAÇADE DE RAYONNEMENT

[3.2.3.2.]1)] La surface de la façadede rayonnement se mesure verti-calement du niveau définitif du sol au plafond de l’étage supérieuret horizontalement à partir dessurfaces intérieures des mursextérieurs.

[3.2.3.2.]2)] D’autres mesures exis-tent pour les bâtiments divisés encompartiments résistant au feuvisant à contrôler le mouvementdu feu à l’intérieur du bâtiment. Le CNBC permet que la façade derayonnement soit calculée pourchaque compartiment. La mesurese fait alors verticalement, entreles surfaces intérieures des sépara-tions coupe-feu horizontales, ethorizontalement, entre les surfacesintérieures des murs formant desséparations coupe-feu.

La compartimentage d’une aire deplancher à l’aide de séparationscoupe-feu permet de réduire la surface de façade de rayonnementsusceptible de se comporter commeun radiateur.

FIGURE 7.4

Compartimen-tage et façadede rayonnement

Distance limitative 237

7

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DRF = le plus grand entre celui du plancher ou 45 minutes

Établissements commerciaux ou industriels à risques élevés et moyens

Notes :1. Séparation coupe-feu verticale continue du devant à l’arrière du bâtiment. Les deux sections de mur

extérieur peuvent être considérées comme façades de rayonnement distinctes.2. Lorsque les planchers sont des séparations coupe-feu continues et que les baies sont protégées, la

surface de la façade de rayonnement peut être davantage réduite.

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Cette réduction de la surface de la façade de rayonnement peut per-mettre une plus grande surface debaies non protégées et ainsi réduireles exigences de construction dumur extérieur.

Les séparations coupe-feu entrechaque compartiment doivent être continues, verticalement ethorizontalement (figure 7.4).

[3.2.3.2.] Pour que ces dispositionspuissent s’appliquer, il faut quechaque compartiment résistant aufeu soit complètement séparé desautres parties du bâtiment par desséparations coupe-feu respectantles conditions suivantes :• Pour les usages des groupes A, B,

C, D ou du groupe F, division 3,le DRF doit être d’au moins uneheure, à moins que le DRF duplancher soit inférieur à uneheure, conformément à la sous-section 3.2.2, auquel cas le DRFminimal est de 45 minutes.

• Pour les usages du groupe E oudu groupe F, division 1 et 2, lesséparations coupe-feu autourd’un compartiment résistant aufeu doivent avoir un DRF d’aumoins 45 minutes et qui ne soitpas inférieur au DRF exigé pour les planchers au-dessus etau-dessous du compartiment

Lorsqu’une construction com-bustible est autorisée, certainespièces d’un bâtiment (par ex. leschambres ou les suites) peuventêtre admises comme séparationscoupe-feu si elles sont fermées pardes murs et planchers à ossature de bois avec un DRF de 45 minutes.Les ensembles de bois peuvent êtreconçus de façon à assurer un DRFde 2 heures.

[3.2.3.2.]6)] Dans les bâtiments protégés par gicleurs et comportantdes aires communicantes, chaqueétage peut être considéré commeune séparation coupe feu. Lesgrandes ouvertures pratiquées dans les planchers, le cas échéant,ne sont pas prises en compte parcequ’on suppose que les gicleurs vontpermettre de contrôler la propaga-tion du feu entre les étages.

CONSTRUCTION D’UNE FAÇADE DE RAYONNEMENT

Lorsque le pourcentage permis debaies non protégées est limité, lereste du mur doit avoir une résis-tance au feu permettant d’assurerque la surface de rayonnementn’augmente pas lors d’un feu.

Si un mur extérieur devait s’effon-drer pendant les premières étapesd’un feu, la surface de baies nonprotégées pourrait s’étendre à latotalité de la façade de rayon-nement. Si la distance limitativeest basée sur un pourcentageadmissible de baies non protégéesde 10%, cette distance n’assureraitqu’une protection marginale contrela propagation du feu.

La surface admissible de baies non protégées peut comporter uneconstruction murale sans DRF etnon restreinte, ainsi que des porteset des fenêtres (figure 7.5).

[3.2.3.7.] Le tableau 7.1 résume lesexigences du CNBC quant au typede construction et au DRF exigéspour les façades de rayonnement.Les exigences de construction et de revêtement incombustiblesdiminuent à mesure qu’augmentele pourcentage admissible de baiesnon protégées.

238 La sécurité incendie dans les bâtiments

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TABLEAU 7.1

Construction demurs extérieurs

Distance limitative 239

7

Pro

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feu en

tre bâtim

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FIGURE 7.5

Murs considéréscomme baiesnon protégées

Baies non protégées correspondant à 10% de la façade

S’il est permis que 60% de la façade de rayonnement soit constituée de baies non protégées et que, dans la présente situation, ce pourcentage n’est que de 10%, la moitié du mur (partie plus pâle) peut être construite sans DRF.

Baies non DRF minimum protégées pour la façadeadmissibles, de rayonnement, Construction Parement

Usage pourcentage heures du mur extérieur

A, B, C, D 0 à 10 1 Incombustible Incombustible

et F-3 > 10 à 25 1 Combustible 1 ou Incombustible 2

Incombustible 3

> 25 à < 100 3/4 Combustible 1 ou Combustible 1 ou Incombustible 3 Incombustible 2

100 Non requis Combustible 1 ou Combustible 1 ou Incombustible 3 Incombustible 2

E, F-1 0 à 10 2 Incombustible Incombustible

et F-2 > 10 à 25 2 Combustible 1 ou Incombustible 2

Incombustible 3

> 25 à < 100 1 Combustible 1 ou Combustible 1 ou Incombustible 3 Incombustible 2

100 Non requis Combustible 1 ou Combustible 1 ou Incombustible 3 Incombustible 2

Notes :1. Si le bâtiment peut être de construction combustible d’après la sous-section 3.2.2.2. Un parement combustible peut être utilisé sur des bâtiments de construction incombustible s’il est

conforme aux limites de propagation verticale des flammes de l’article 3.1.5.5.3. Une ossature à montants de bois peut être utilisée dans les parties non porteuses de murs extérieurs de

construction incombustible lorsque la surface des baies admissible est supérieure à 10% (chapitre 2).

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Il y a évidemment peu d’intérêt à exiger une construction et unrevêtement incombustibles lorsquela façade peut comporter jusqu’à100% de baies. Le facteur détermi-nant devient alors la séparationspatiale plutôt que le confinementdu feu.

[3.1.7.3.]3)] Comme l’indique lechapitre 5, un DRF pour un murextérieur n’est exigé que pour la face intérieure seulement. Iln’est pas obligatoire que la faceextérieure ait un DRF, quels quesoient la distance limitativeprévue ou le pourcentage de baies non protégées permis.

[3.2.3.3.] Pour simplifier le calculde la surface de façade de rayon-nement, il n’est pas nécessaire de tenir compte de la surface dupignon d’un vide sous toit. Par contre, le pignon doit être de mêmeconstruction que la façade de rayonnement sous-jacente. Celapermettra d’empêcher que le feuatteigne le vide sous toit pourensuite embraser le pignon et le mur en augmentant ainsi le rayonnement.

Les éléments structuraux tels queles poutres, les poteaux ou les arcsqui se trouvent totalement à l’ex-térieur de la façade du bâtiment ou en porte-à-faux ne sont pas considérés comme faisant partie de la façade de rayonnement. Ladistance limitative est mesurée à partir du mur plutôt que de lasaillie horizontale la plus éloignéedes éléments structuraux.

[3.2.3.8.]1)] Il n’est pas obligatoirede protéger un élément structuralextérieur contre l’incendie du côté extérieur du bâtiment s’il setrouve à au moins 3 m de la limitede propriété ou de l’axe d’une voiede circulation publique. Il est peuprobable qu’à cette distance l’élé-ment soit exposé au feu provenantd’un bâtiment voisin ayant uneintensité suffisante pour entraînerl’effondrement de la charpente.

Les éléments en gros bois d’œuvrepossèdent une résistance au feuinhérente et n’ont donc pas besoind’être recouverts pour assurer leurprotection contre l’incendieextérieure ou intérieure.

[3.2.3.8.]2)] Lorsque les élémentsstructuraux se trouvent à moins de 3 m d’une limite de propriété, ils doivent avoir un DRF au moinségal à celui des éléments porteursintérieurs et jamais inférieur àune heure (figure 7.6).

[3.2.3.6.] Les exigences du CNBCassurent également que les sailliescombustibles telles que les balconset les débords de toit soient à 1.2 mde la limite de propriété ou à 2.4 md’une saillie combustible d’un bâti-ment situé sur la même propriété.

Cela permet de faire en sorte quel’ajout de balcons combustibles surune façade n’annule pas la protec-tion assurée par cette séparationspatiale.

240 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Si > que 3 m, il n’est pas nécessaire de recouvrir l’élément de gros bois d’œuvre d’un parement incombustible.

Limite de propriétéDistance limitative

Charpente en gros bois d’œuvre

FIGURE 7.6

Distance limitative pour élémentsstructurauxextérieurs

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Le CNBC permet plusieurs déroga-tions aux exigences de séparationspatiale et de protection contre lerayonnement.

BAIES NON PROTÉGÉES SANS LIMITATION DE SURFACE DESFAÇADES DE RAYONNEMENT

[3.2.3.9.]2)] Si la distance limitativeest d’au moins 9 m, un compartimentrésistant au feu qui se trouve auniveau de la rue peut comporter desbaies non protégées sans limitationde surface sur la façade de rayon-nement donnant sur une rue, quelleque soit la surface des baies non protégées par ailleurs admissible.

Cette dérogation qui visait à l’origineà permettre les devantures tradition-nelles d’établissements commerciauxs’applique aujourd’hui à tout usagesitué au niveau de la rue. Le risqued’exposition aux bâtiments situés del’autre côté d’une rue de 18 m de

largeur est jugé minime à cause de la facilité d’accès dont jouit le serviced’incendie (figure 7.7).

[3.2.3.9.]1)] Un garage de station-nement dont les étages sont ouvertspeut comporter des baies non pro-tégées sans limitation de surface àchaque étage si la distance limitativeest d’au moins 3 m. Des essais ontdémontré que le risque de rayon-nement de ces ouvrages est minime.

RÉSISTANCE AU FEU RÉDUITEDANS LES BÂTIMENTS À FAIBLECHARGE COMBUSTIBLE

[3.2.3.10.] Les bâtiments industrielsd’un étage à risques faibles et à faiblecharge combustible, comme les cen-trales électriques et les usines de fabrication de matériaux de maçon-nerie, sont également soustraits de laplupart des exigences de séparationspatiale parce qu’ils sont considérésdes risques très faibles d’incendie.

Dérogations aux exigences de séparation spatiale 243

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7.4 Dérogations aux exigences de séparation spatiale

Baies non protégéesillimitées au rez-de-chaussée

Baies non protégéesillimitées à l’étage

Accès au service d’incendie au niveau de la rue

Baies non protégées illimitées permises dans les parties de la façade situées au niveau de la rue

Accès au service d’incendie au niveau de la rue

FIGURE 7.7

Baies non protégées illimitées auniveau de la rue

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La construction de ces bâtiments etleur contenu sont en majeure partieincombustibles. Si la distance limi-tative est d’au moins 3 m, aucundegré de résistance au feu n’estexigé pour les murs non porteursd’une construction incombustible.

MAJORATION DE LA SURFACE DESBAIES EN VERRE ARMÉ

[3.2.3.11.] Il est permis de doublerla surface de baies non protégéesd’une façade de rayonnement debâtiments non protégés pargicleurs si ces baies sont en verrearmé ou en briques de verre. Cesfenêtres contribuent à réduire lerayonnement d’environ la moitié.

[3.2.3.7.] Pour que la surface desbaies non protégées puisse être doublée, il faut que les exigences de construction des façades de rayonnement énoncées au tableau 7.1 soient respectées.

Tableaux ]3.2.3.1.C.]&]3.2.3.1.D.]

Le CNBC de 1995 ne permet pas dedoubler la surface admissible desbaies non protégées des bâtimentsprotégés par gicleurs (contraire-ment aux éditions précédentes). Lestableaux de séparation spatiale serapportant aux bâtiments protégéspar gicleurs tiennent compte dufacteur de réduction pertinent.

La réduction pour le verre armé etles briques de verre ne s’appliquepas aux bâtiments protégés pargicleurs parce que la réductionmaximale de la chaleur rayonnéeprovenant de la fenêtre est déjàprise en compte en raison de l’utilisation de gicleurs.

COEFFICIENT D’OUVERTUREÉQUIVALENTE POUR LES MURSEXTÉRIEURS

[3.2.3.1.]6)] L’exigence du CNBCconcernant le coefficient d’ouver-ture équivalente provoque souventla confusion. Son adoption visaitspécifiquement les bâtiments enacier usinés à parois métalliquesnon isolées, particulièrement lesentrepôts.

Bien que les bâtiments en acierusinés soient incombustibles, leursparois peuvent chauffer au rougesous l’effet du feu. Si tel est le cas,l’ensemble échoue à l’essai de résis-tance au feu, et la surface totale du mur est alors considérée commeune baie non protégée.

Par contre, ces murs ne comportenthabituellement que peu de baies de sorte que le feu a tendance à s’étouffer après l’effondrement dubâtiment. Il serait inutile de traiterces bâtiments comme ceux compor-tant 100% de baies non protégées, du simple fait de la transmission de chaleur à travers les murs. La correction tenant compte du rayon-nement accru fait en sorte que la sur-face des baies non protégées se trouvemajorée au-delà des valeurs réelles.

[3.1.7.2.] Par conséquent, le CNBCprécise que la limite d’élévation detempérature ne s’applique pas auxmurs extérieurs ayant une distancelimitative d’au moins 1.2 m, pourvuque le rayonnement accru soit pris encompte pour effectuer une correction.

Les calculs nécessitent des donnéestirées d’essais de résistance au feu. Ilfaut connaître la température sur laface non exposée du mur au momentoù le DRF est atteint. Ces donnéessont fournies par l’organisme d’essais.

244 La sécurité incendie dans les bâtiments

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La plupart des exigences enmatière de séparation spatialevisent à empêcher la propagationdu feu d’un bâtiment à un autre.

Le CNBC traite aussi de la propagation possible du feu d’uncompartiment résistant au feu à un autre, à l’intérieur d’un même bâtiment. Le feu peut sepropager par les ouvertures dansles murs extérieurs et intérieurs,les planchers ou les plafonds.

Les issues présentent aussi unrisque d’exposition au feuprovenant de l’extérieur du bâtiment contre lequel il faut se prémunir.

À l’intérieur d’un bâtiment, lesmurs et les planchers formant uneséparation coupe-feu empêchent le feu de se propager d’une partiedu bâtiment à une autre. Les sépa-rations coupe-feu servent aussi àprotéger les issues de secours. Laprésence de baies dans l’enveloppeexterne du bâtiment peut rendreles séparations coupe-feuinopérantes.

Voici comment le feu peut con-tourner les séparations coupe-feu :

• propagation horizontale entrecompartiments par les baies non protégées,

• propagation verticale entreétages par les lanterneaux et les fenêtres,

• propagation entre étages par les baies de fenêtres,

• propagation horizontale entrecompartiments par les soffites.

Les issues risquent d’être exposéesau feu comme suit :

• par une baie extérieure dans l’issue encloisonnée,

• par une porte d’issue extérieure,• par un escalier d’issue extérieur

non encloisonné.

Le CNBC comporte des exigencesadditionnelles pour chaque situa-tion afin de réduire le risque depropagation du feu ou d’expositionau feu à partir des baies extérieuresdu bâtiment.

PROPAGATION HORIZONTALE DU FEU ENTRE COMPARTIMENTS

Baies non protégées

Le feu risque de se propager horizontalement entre des compar-timents résistant au feu lorsque les murs extérieurs se joignent à un angle. Les flammes et le rayon-nement d’une baie non protégéedans un compartiment peuventempiéter sur la baie non protégéed’un autre compartiment.

[3.2.3.13.] Le CNBC considère qu’ily a risque de propagation du feulorsque les murs extérieurs formentun angle de 135° ou moins et que lesmurs comportent des baies non pro-tégées à proximité l’une de l’autre.

Le CNBC stipule que les baiesdoivent être séparées par une dis-tance au moins égale à Do. De plus,la construction de la partie du murentre les baies doit avoir un DRFau moins égal à celui exigé pour la séparation coupe-feu intérieureentre les deux compartiments résis-

Protection contre le rayonnement à l’intérieur d’un bâtiment 245

7

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du

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ents

7.5 Protection contre le rayonnement à l’intérieur d’un bâtiment

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tant au feu (figure 7.8).

Cette exigence ne s’applique pasaux portes d’issue extérieure ou auxbaies dans le mur extérieur d’uneissue encloisonnée exposées auxbaies des murs extérieurs adjacents.(Voir Exposition au feu des issues,page 249.)

Si les baies se trouvent dans descompartiments résistant au feu distincts à l’intérieur du mêmebâtiment, l’exigence ne s’appliquepas si le bâtiment est protégé pargicleurs. Si un seul compartimentest protégé par gicleurs, alors l’exigence demeure.

Si les compartiments résistant au feu sont dans des bâtiments distincts, du côté opposé d’un mur

coupe-feu, l’exigence s’applique toujours, même si l’un ou les deuxbâtiments ou compartiments sontprotégés par gicleurs.

Soffites

[3.2.3.15.]1)] Les exigences du CNBC concernant la protection dessoffites comportent des restrictionsconcernant les baies dans les soffitesen surplomb là où une fenêtre ouune porte extérieure non protégée se trouve à moins de 2.5 m sous lesoffite.

Ces exigences ne s’appliquentqu’aux usages résidentiels et certains usages institutionnelslorsqu’un comble ou vide sous toitest commun à plus de deux unitésd’habitation ou deux chambres de

246 La sécurité incendie dans les bâtiments

Distance limitative du compartiment

résistant au feu A D = 6 m

Distance limitative du compartiment résistant au feu B D = 3 m

Do

Façade exposée

Séparation coupe-feu intérieure

φ = 120°

Notes :Le DRF de la façade exposée à l’intérieur de la distance Do doit être au moins égal à celui de la séparation coupe-feu intérieure. Aucune baie n’est permise à l’intérieur de la distance Do.

FIGURE 7.8

Séparation desbaies dans lesmurs extérieurs

D0 ≥ 2Dmax – [φ/90 × Dmax]

D0 ≥ 2(6) – [120/90 × 6]

D0 = 4m

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patients. Elles visent à entraver la propagation du feu d’une suite àd’autres suites en dessous, à traversles ouvertures dans le soffite et parle vide sous toit.

Les matériaux pouvant servir àprotéger les soffites comprennent :

• du contreplaqué de 11 mm d’épaisseur,

• un panneau de copeaux ou de copeaux orientés (OSB) de 12 mm d’épaisseur,

• du bois de construction de 11 mm d’épaisseur,

• un matériau incombustibleayant une épaisseur d’au moins0.38 mm et un point de fusiond’au moins 650 °C.

La protection du soffite doit se prolonger sur toute la largeur de labaie murale en dessous (figure 7.9).

La protection des soffites n’est pasobligatoire :

• si le débord du toit est isolé dureste du toit par un coupe-feu,[3.2.3.15.]3)]

• si le compartiment ayant desportes et des fenêtres est protégépar gicleurs. [3.2.3.15.]4)]

En vertu des normes NFPA 13 etNFPA 13R sur les gicleurs certainespièces comme les penderies et lessalles de bains n’ont pas besoin d’êtreprotégées par gicleurs. Cependant, ilne sera pas permis de déroger auxexigences sur la protection des sof-fites que si elles le sont.

PROPAGATION VERTICALE DU FEU ENTRE ÉTAGES

Lanterneaux

Les bâtiments dont certaines parties ont une hauteur de bâtimentdifférente peuvent contribuer à la propagation du feu si deux compartiments résistant au feu se rencontrent à des hauteurs différentes.

[3.2.3.14.] Des restrictions s’ap-pliquent quant à l’emplacement de lanterneaux dans le toit de lapartie inférieure d’un bâtiment

FIGURE 7.9

Protection des soffites

Exposure Protection Within a Building 247

7

Pro

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ents

1.2 m

Suite

Évent de soffite

SuiteSuite

Soffite protégé (sans évent)

Vide sous toit commun à plus de deux suites

1.2 m1.2 m 1.2 m

1.2 m1.2 m

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si le mur extérieur adjacent de lapartie supérieure comporte desbaies. Si la partie inférieure dubâtiment est protégée par gicleurs,ces restrictions de s’appliquent pas(figure 7.10).

Baies de fenêtres

Le CNBC reconnaît le risque depropagation du feu entre étages par les baies des murs extérieursdes bâtiments commerciaux etindustriels (groupe E et groupe F,divisions 1 et 2) en raison de la fortecharge combustible associée à cesbâtiments.

Après avoir pénétré une baie dumur extérieur, le feu peu ensuiteêtre projeté vers le haut et sepropager par une baie dans unautre compartiment.

[3.2.3.16.]1)] Pour les bâtimentsnon protégés par gicleurs, le CNBCexige que les baies des mursextérieurs des compartiments résis-tant au feu soient séparées par unauvent horizontal. Cet auvent doit :• avoir une projection d’au moins 1 m,• avoir le même DRF que celui

exigé pour le plancher, mais pasnécessairement supérieur à uneheure.

Autre option, le mur extérieur de l’étage au-dessus peut être enretrait d’au moin 1 m par rapportau mur extérieur de l’étage dudessous où se trouvent les baies.

Dans l’édition précédente du CNBC,un mur d’allège ou un auvent étaitconsidéré comme une protectionacceptable contre la propagation dufeu entre les étages. Dans l’éditionde 1995, le mur d’allège ne figure

FIGURE 7.10

Séparation des baies desfenêtres et deslanterneaux

248 La sécurité incendie dans les bâtiments

Si « D » est inférieure à 5 m, aucune fenêtre n’est permise sur cette surface.

Si « D » est égale ou supérieure à 5 m, aucune restriction ne s’applique aux fenêtres dans le mur adjacent du compartiment supérieur.

Lanterneau

Compartiment résistant au feu non protégé par gicleurs. Si le compartiment est protégé par gicleurs, aucune restriction quant à l’emplacement des fenêtres et des lanterneaux.

5 m

5 m

D

(Source : Commentaire sur la partie 3 du Code national du bâtiment - Canada, 1995, Conseil national de recherches du Canada)

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plus comme une option valable. Lesrecherches récentes et les rapportsdes pertes par incendie ont révéléqu’un mur d’allège incombustiblede 1 m de haut entre les fenêtresn’empêche pas le feu de se propagerentre les étages.

[3.2.3.16.]3)] Dans l’édition précé-dente du CNBC un mur d’allège ou un auvent était obligatoire pour tous les bâtiments visés. Il est maintenant admis que dans unbâtiment protégé pas gicleurs, l’ex-position au feu est réduite, de sorteque l’auvent ou le mur en retraitpeu être omis.

Étant donné que la plupart desbâtiments commerciaux ou indus-triels de plusieurs étages sontmaintenant protégés par gicleurs,un auvent ou un mur en retraitn’est exigé que dans les bâtimentscommerciaux et industriels nonprotégés par gicleurs de deux outrois étages de hauteur.

EXPOSITION AU FEU DES ISSUES

Une issue extérieure peut êtreexposée au feu provenant d’une baie dans un mur extérieur de différentes façons. Trois méthodespermettent de se protéger contrel’exposition au feu.

[3.2.3.12.]4)] Les méthodes de protection reconnues par le CNBCcomprennent, notamment :• les briques de verre,• le verre armé,• les dispositifs d’obturation.

[3.2.3.12.]1)[&]3)] Les baies dans desmurs extérieurs à proximité l’unede l’autre doivent être protégées sielles se trouvent dans des murs for-mant un angle de 135° ou moins :

• entre le mur extérieur du bâtiment et le mur extérieur de l’issue encloisonnée,

• entre le mur extérieur d’un com-partiment résistant au feu etcelui d’un autre compartimentcomportant une porte d’issue.

Bien que cela ne soit pas explicite,si une baie dans le mur extérieurd’une issue encloisonnée est exposéeau feu, elle doit être protégéeuniquement si l’autre baie se trou-ve dans un compartiment résistantau feu distinct.

La même règle s’applique pour uneporte d’issue extérieure exposée aufeu.

[3.2.3.12.]1)] Lorsqu’une baie nonprotégée dans le mur extérieurd’une issue encloisonnée (autrequ’une porte d’issue extérieure)risque d’être exposée au feu par unebaie non protégée du mur extérieurdu bâtiment, l’une des baies doitêtre protégée à l’aide de briques deverre, de verre armé ou d’un dis-positif d’obturation.

Cette règle s’applique uniquementsi une section de la baie dans l’issueencloisonnée se trouve à moins de 3 m horizontalement et à moins de10 m au-dessus et à moins de 2 mau-dessous de la baie du murextérieur du bâtiment.

Exposure Protection Within a Building 249

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[3.2.3.12.]3)] Si la porte d’issueextérieure est à moins de 3 m horizontalement d’une baie nonprotégée dans le mur extérieur d’un autre compartiment résistantau feu, la baie doit être protégéeavec l’une des méthodes décritesprécédemment.

[3.4.4.3.]1)] Les exigences citéespour les deux cas précédents nes’appliquent pas à un passageextérieur d’issue :• si au moins 50% de son côté

extérieur communique à l’airlibre,

• si un escalier d’issue est prévu à chaque extrémité du passageextérieur.

Un escalier d’issue ou une ramped’issue non encloisonnés con-stituent un troisième exemple d’exposition possible au feu.

[3.2.3.12.]2)] Un escalier d’issue ou une rampe d’issue extérieursrisquent d’être exposés au feuuniquement si une section se trouveà moins de 3 m horizontalement et à moins de 10 m au-dessus ou àmoins de 5 m au-dessous d’une partie d’une baie dans le murextérieur du même bâtiment.

Dans ces conditions, il faut avoirrecours à l’une des méthodes de protection décrites précédemment.

250 La sécurité incendie dans les bâtiments

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La présente section donne quelquesexemples de calcul de distance limi-tative et différentes options de con-ception de charpente à proximitéd’une limite de propriété.

EXEMPLE 7.1

La figure 7.11 (page 253) montre unbâtiment très simple :

Hauteur de bâtiment : un étageUsage : groupe A, division 2(restaurant)Gicleurs : aucunPosition du bâtiment : murs pa-rallèles aux limites de propriétéDistance de la limite de pro-priété : sud – 3 m; ouest – 2 mHauteur de la façade de rayonnement : H = 3 mLongueur des côtés : L1 = 15 m; L2 = 9 mSurface des baies non protégées :Côté sud : 13.2 m2

Côté ouest : 2.4 m2

Déterminer :• si la distance limitative pour les

côtés sud et ouest est suffisante• le type de construction exigée

pour ces deux murs extérieurs

[3.2.2.28.] Selon les exigences de lasous-section 3.2.2., les murs peuventêtre à ossature de bois sans degré derésistance au feu.

Calcul de la distance limitative

Côté sud

La distance limitative minimalerequise pour le côté sud est établieà partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = L x H = 15 x 3 = 45 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 13.2 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :

L/H = 15:3 = 5:1

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 13.2/45 x 100 = 29.3%

Solution :

Tableau ]3.2.3.1.A.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, leCNBC exige une distance limitative,D1, de 3.9 m (par interpolation). Cela est supérieure à la distancelimitative de 3 m effectivementprévue pour ce côté du bâtiment.

Puisque la distance à la limite de propriété, S1, n’est que de 3 m,plusieurs options sont possibles :

• ramener à 19% la surface desbaies non protégées selon ce quiest requis pour une distance limitative de 3 m,

• fermer les baies avec du verrearmé ou des briques de verre,

• reculer le bâtiment de 0.9 m defaçon à assurer une distanceréelle de 3.9 m jusqu’à la limitede propriété.

L’utilisation de briques de verre ou de verre armé permet de doubler(38%) la surface des baies non protégées, ce qui est bien au-delà de la valeur envisagée par le propriétaire.

Exemples de calcul de séparation spatiale 251

7

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7.6 Exemples de calcul de séparation spatiale

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L’option retenue dépendra :

• des coûts,• du fait que le propriétaire désire

conserver toutes les fenêtresdans le mur sud,

• de la nécessité de maintenir ladistance limitative sur le côténord.

Côté ouest

La distance limitative minimalerequise pour le côté sud est établieà partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = L x H = 9 x 3 = 27 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 2.4 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :

L/H = 9:3 = 3:1

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 2.4/27 x 100 = 8.9%

Solution :

Tableau ]3.2.3.1.A.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, le CNBC exige une distance limita-tive, D2, de 1.5 m (par interpolation).Cela est inférieure à la distancelimitative de 2 m effectivementprévue pour ce côté du bâtiment.

Dans ce cas-ci, le propriétaire peutporter à 12.6% soit 3.4 m2 la surfacedes fenêtres du côté ouest tout enrespectant la distance limitative de 2 m.

Établissement des exigences de construction des murs extérieurs

Mur sud

L’option retenue pour satisfaireaux exigences concernant la dis-tance limitative pour le mur suddéterminera le type de constructionexigée pour ce mur.

Option S7.1A :Distance limitative – 3 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 19%

[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un degré de résistance

au feu (DRF) d’une heure• doit avoir un revêtement incom-

bustible

Option S7.1B :Distance limitative – 3 mType de fenêtres – verre armé ou briques de verreSurface maximale permise pourles baies non protégées – 38%

[3.2.3.7.]2)] Les exigences de cons-truction du mur sont les mêmes quecelles de l’option S7.1A.

[3.2.3.11.] Le fait de doubler lasurface maximale de baies non protégées établie à 19% pour unedistance limitative de 3 m ne modifie pas les exigences de construction.

252 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Option S7.1C :Distance limitative – 3.9 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 29%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF de 45 minutes• peut être recouvert d’un pare-

ment en boisMur ouest

Option O7.1A :Distance limitative – 2 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 12.6%

[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement incom-

bustibleOption O7.1B :

Pour diminuer le DRF d’une heureet éviter d’utiliser un revêtementincombustible, le propriétairedevra relocaliser le bâtiment defaçon que la distance limitative par rapport au mur ouest soit aumoins de 3.1 m.

Distance limitative – 3.1 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 26.6%

Exemples de calcul de séparation spatiale 253

7

Pro

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ents

FIGURE 7.11

Distances limitatives —Exemples 7.1 et 7.2

Nord

S2

S1

D2

L2

D1

L1

Lot LineLimite de propriété

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[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF de 45 minutes• peut être recouvert d’un pare-

ment en bois

Construire les murs sans degré derésistance au feuPour pouvoir construire les murssans DRF, il faut que la distancelimitative de ces murs soit :

Tableau [3.2.3.1.A.]

Mur sud : 8 m

Mur ouest : 7 m

Si le service d’incendie ne peut se rendre sur place en moins de 10 minutes, la distance limitativeminimale devra être doublée pouréviter l’imposition d’un degré derésistance au feu vu que le bâti-ment n’est pas protégé par gicleurs.

EXEMPLE 7.2

Même bâtiment qu’à l’exemple 7.1,sauf qu’il est protégé par gicleurs.Les exigences et les options sontalors très différentes.

Calcul de la distance limitative

Côté sud

La distance limitative minimalerequise pour le côté sud est établieà partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :

Aebf = L x H = 15 x 3 = 45 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 13.2 m2

Rapport longueur/hauteur du com-partiment résistant au feu : sans objet

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 13.2/45 x 100 = 29.3%

Solution :

Tableau [3.2.3.1.C.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, leCNBC exige une distance limitative,D1, de 2.6 m (par interpolation). Cela est inférieure à la distance limitative de 3 m effectivementprévue pour ce côté du bâtiment.

La surface de baies non protégéespermise pour une distance limitativede 3 m est de 38%. La surface desbaies pourrait donc être augmentéeen conséquence sans changer la distance limitative ni les exigencesde construction.

Côté ouest

La distance limitative minimalerequise pour le côté ouest estétablie à partir des données sui-vantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = L x H = 9 x 3 = 27 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 2.4 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :sans objet

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 2.4/27 x 100 = 8.9%

254 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Solution :

Tableau [3.2.3.1.C.] Pour ce pourcentage de baies non protégées,le CNBC exige une distance limita-tive, D2, de 0.7 m (par interpolation).Cela est inférieur à la distance limi-tative de 2 m effectivement prévuepour ce côté du bâtiment.

[3.2.3.5.] Le CNBC exige quelorsque la distance limitative estinférieure à 1.2 m, les ouverturesdoivent être protégées par des dis-positifs d’obturation autres que lesbriques de verre ou le verre armé.Si le bâtiment est relocalisé àmoins de 0.7 m de la limite de propriété, il faudra donc que lesouvertures soient protégées en conséquence.

Établissement des exigences de construction des murs extérieurs

Côté sud

Contrairement au bâtiment nonprotégé par gicleurs où le faitd’augmenter la surface des baiesnon protégées grâce à l’utilisationde verre armé ou de briques deverre n’a pas d’incidence sur les exi-gences minimales de construction,les exigences minimales de cons-truction sont établies en fonction de la majoration de la surface desbaies autorisée grâce à l’utilisationde gicleurs.

Option S7.2A :Distance limitative – 3 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 38%

[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF de 45 minutes• peut être recouvert d’un pare-

ment en boisCôté ouest

Option O7.2A :

Distance limitative – 2 m

Type de fenêtres – ordinaires

Surface maximale permise pourles baies non protégées – 25.2%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour les murs :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF de 45 minutes• peut être recouvert d’un pare-

ment en boisSi le bâtiment est rapproché de lalimite de propriété, les exigences deconstruction du mur extérieur vontchanger.

Option O7.2B :Distance limitative – 0.7 mType de fenêtres : dispositifsd’obturation autres que le verrearmé ou les briques de verreSurface maximale permise pourles baies non protégées – 0 %

[3.2.3.7.]1)] Exigence de construc-tion pour le mur :• construction incombustible• DRF d’une heure• revêtement incombustible

Exemples de calcul de séparation spatiale 255

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Option O7.2C :Distance limitative – 1.2 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 15.2%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement

incombustible

EXEMPLE 7.3

La figure 7.12 montre un agence-ment plus complexe. La limite depropriété forme un angle et elle esttrès rapprochée du coin nord-ouest.Le bâtiment comporte égalementun mur en retrait sur le côté ouest.

Hauteur de bâtiment : un étageUsage : groupe A, division 2(restaurant)Gicleurs : aucunEmplacement du bâtiment :murs non parallèles aux limitesde propriété, section en retraitDistance de la limite de propriété : nord - 2 mouest : • 1 m (angle nord-ouest)

• 6.7 m (section L4)Hauteur de la façade de rayonnement : H = 3 m

Longueur des côtés :

L1 = 12.5 m

L2+L3+L4 = 10 m

Surface des baies non protégées : Côté nord : 8 m2

Côté ouest : 8.5 m2 (incluant laporte)

Déterminer :• si la distance limitative pour les

côtés nord et ouest est suffisante• les exigences de construction

pour ces deux murs extérieurs

[3.2.2.28.] Comme à l’exemple 7.1,les murs peuvent être à ossature debois sans degré de résistance au feu.

Calcul de la distance limitative

Côté nord

La distance limitative minimalerequise pour le côté nord est établieà partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = L x H = 12.5 x 3 = 37.5 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 8 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :

L/H = 12.5:3 = 4.2:1

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 8/37.5 x 100 = 21%

Solution :

Tableau [3.2.3.1.A.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, leCNBC exige une distance limita-tive, D1, de 3.1 m (par interpolation).

Par contre, la distance limitativede la limite de propriété doit semesurer à partir du point le plusprès de la façade de rayonnement,S1, soit 2 m. Pour une distance limi-tative de 2 m, le pourcentage debaies non protégées admissible pourle mur nord n’est que de 11%.

256 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Comme la distance de la limite de propriété, S1, n’est que de 2 m, il faut prévoir une protection additionnelle. Voici les options :

• tel qu’exigé pour une distancelimitative de 2 m, ramener à 11% le pourcentage de baies nonprotégées admissible,

• fermer les ouvertures avec desbriques de verre ou du verre

armé de façon à doubler la surface des baies non protégéesadmissible qui passe ainsi à 22%(légèrement supérieure à lavaleur désirée),

• reculer le bâtiment de 1.1 m defaçon à porter la distance limita-tive à 3.1 m, pour une surface debaies non protégées de 21%.

Exemples de calcul de séparation spatiale 257

7

Pro

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L1

L2

Nord

D2

L3

L4

L5

S2

S1

D2

D2

D1

Lot LineLimite de propriété

FIGURE 7.12

Distances limitatives —Exemples 7.3 et 7.4

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Côté ouest

La distance limitative minimalerequise pour le côté ouest estétablie à partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = (L2+L3+L4) x H = 10 x 3 = 30 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 8.5 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :

L/H = 10:3 = 3.3:1

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 8.5/30 x 100 = 28.3%

Solution :

Tableau [3.2.3.1.A.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, le CNBC exige une distance limitative, D2, de 3.3 m (par interpolation).

La distance limitative de la limitede propriété doit se mesurer à partir du point le plus près de lafaçade de rayonnement, S2, soit 1 m.Avec ce pourcentage, la façade derayonnement ne peut avoir aucunebaie non protégée parce que touteouverture se trouvant en deçà de 1.2 m d’une limite de propriété doitêtre protégée par un dispositif d’obturation autre que le verrearmé ou les briques de verre.

Comme la distance de la limite de propriété, S2, n’est que de 1 m, il faut prévoir une protection additionnelle. Voici les options :

• tel qu’exigé pour une distancelimitative de 1 m, éliminerentièrement les baies non protégées sur le mur,

• éliminer les fenêtres de la section L2 du mur,

• reculer le bâtiment de 2.3 m defaçon que la distance limitativeà l’angle nord-ouest soit portée à3.3 m, autorisant ainsi la surfacevoulue de baies non protégéessoit 28.3%.

Établissement des exigences de construction des murs extérieurs

Mur nord

Option N7.3A :Distance limitative – 2 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 11%

[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement

incombustibleOption N7.3B :

Distance limitative – 2 mType de fenêtres – fermées avecdes briques de verre ou du verrearméSurface maximale permise pourles baies non protégées – 22%

[3.2.3.11.] Les exigences de con-struction sont les mêmes que cellesde l’option N7.3.A. Le fait de doublerle pourcentage de baies admissiblesgrâce à l’utilisation de verre arméou de briques de verre ne modifiepas les exigences de construction.

258 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Option N7.3C :Distance limitative – 3.1 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 21%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour le mur :

• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement

incombustible

Mur ouest

Option O7.3A :Distance limitative – 1 mType de fenêtres – dispositifd’obturation autre que le verrearmé ou les briques de verreSurface maximale permise pourles baies non protégées – 0%

[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• construction incombustible• DRF d’une heure

Exemples de calcul de séparation spatiale 259

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Plan de projection vertical à partir duquel on peut déterminer le pourcentage

de baies non protégées permis dans les sections L3 et L4.

D3

D1

Lot LineLimite de propriété

FIGURE 7.13

Distances limitatives —Exemple 7.3Option O7.3B

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• doit avoir une revêtement incombustible

La distance limitative de la sectionla plus près de la limite de pro-priété détermine les exigences deconstruction. Celles-ci s’appliquentà toutes les sections, y compriscelles qui sont en retrait par rap-port à la limite de propriété. Donc,les trois sections du mur ouestdoivent être de construction iden-tique et avoir le même degré derésistance au feu.

Option O7.3B

[3.2.3.1.]4)] Le CNBC permet de calculer le pourcentage de baiesnon protégées en considérant unedistance limitative mesurée à partir d’un plan vertical situé defaçon qu’il n’y ait aucune baie nonprotégée entre ce plan vertical et la ligne à partir de laquelle la distance limitative est mesurée.

En l’absence d’ouvertures sur lasection L2, la distance limitativeminimale requise pour cette sectiondu mur ouest est établie à partirdes données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = (L2+L3+L4) x H = 10 x 3 = 30 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 5.4 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :

L/H = 10:3 = 3.3:1

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 5.4/30 x 100 = 18%

Solution :

Tableau [[3.2.3.1.A.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, le

CNBC exige une distance limitative,D3, de 2.6 m (par interpolation). Cettedistance est inférieure aux 5.3 m (S3)prévus. Donc, les baies non protégéesdans les sections L3 et L4 peuventêtre maintenues (figure 7.13).

Le pourcentage maximal de baies non protégées correspond à un pour-centage de la surface totale de lafaçade de rayonnement. La surfacetotale des baies non protégées permisepeut être située dans les sections demur plus petites qui sont en retrait.

Par contre, les exigences de cons-truction de l’option O7.3A continue-ront de s’appliquer à toutes les sections de mur même si les baiesnon protégées sont éliminées des sections près de la limite de propriété.

Option O7.3C :

Le bâtiment est reculé de 2.3 m.Distance limitative – 3.3 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 28.3%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF de 45 minutes• peut être recouvert d’un pare-

ment de boisSi, comme l’indiquent les optionsN7.3C et O7.3C, le bâtiment est reculéde 2.3 m par rapport à limite de pro-priété du côté ouest et de 1.1 m de lalimite du côté nord, les distances limitatives minimales originalesexigées sont alors respectées desorte que le concept initial peutêtre conservé.

La figure 7.14 illustre les effets decette relocalisation.

260 La sécurité incendie dans les bâtiments

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EXEMPLE 7.4

Même bâtiment qu’à l’exemple 7.3,sauf que celui-ci est protégé pargicleurs. Les exigences de construc-tion sont alors bien différentes.

Calcul de la distance limitative

Côté nord

La distance limitative minimalerequise pour le côté nord est établieà partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = L x H = 12.5 x 3 = 37.5 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 8 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :sans objet

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 8/37.5 x 100 = 21%

Exemples de calcul de séparation spatiale 261

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Lot LineLimite de propriété

FIGURE 7.14

Distances limitatives —Exemple 7.3Options O7.3Cet N7.3C

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Solution :

Tableau [3.2.3.1.C.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, leCNBC exige une distance limitative,D1, de 1.9 m (par interpolation). Cettedistance est inférieure à la distanceréelle (2 m) de la limite de propriétéà l’emplacement le plus probléma-tique, l’angle nord-ouest.

Côté ouest

La distance limitative minimalerequise pour le côté ouest est établieà partir des données suivantes :

Surface de la façade de rayonnement :Aebf = (L2+L3+L4) x H = 10 x 3 = 30 m2

Surface des baies non protégées :Aupo = 8.5 m2

Rapport longueur/hauteur du compartiment résistant au feu :sans objet

Pourcentage réel de baies non protégées :

Aupo/Aebf = 8.5/30 x 100 = 28.3%

Solution :

Tableau ][3.2.3.1.C.] Pour ce pour-centage de baies non protégées, leCNBC exige une distance limita-tive, D1, de 2.2 m (par interpolation).

Comme dans le cas du bâtiment nonprotégé par gicleurs, la distance dela limite de propriété doit se mesurerà partir du point le plus près de lafaçade de rayonnement, S2, soit 1 m.Cette façade ne peut avoir aucunebaie non protégée parce que touteouverture en deçà de 1.2 m de la limite de propriété doit être protégéepar un dispositif d’obturation autreque les briques de verre ou le verrearmé.

Établissement des exigences de construction des murs extérieurs

Mur nord

Option N7.4A :Distance limitative – 2 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 21.5%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement incom-

bustible

[3.2.3.11.] Pour les bâtiments protégés par gicleurs, il n’est paspermis de doubler la surface desbaies non protégées si l’on utilise duverre armé ou des briques de verre.

L’utilisation de gicleurs permet demaintenir le nombre désiré de baiesnon protégées sans augmenter ladistance limitative. Il n’y a pas lieude considérer d’autres options pourle mur nord.

Mur ouest

Option O7.4A :Distance limitative – 1 mType de fenêtres – dispositif d’ob-turation autre que les briques deverre ou le verre arméSurface maximale permise pourles baies non protégées – 0% (réel)11.7% (pour établir les exigencesde construction du mur)

Le chiffre 11.7% est obtenu par interpolation. Même si la distancelimitative n’est que de 1.2 m, lesgicleurs permettent un assouplisse-ment des exigences de construction.

262 La sécurité incendie dans les bâtiments

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[3.2.3.7].2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement

incombustibleComme la distance limitative est demoins de 1.2 m, le mur ne peut avoiraucune baie non protégée. Toutefois,les exigences de construction sontétablies en fonction du pourcentagede baies non protégées permis.L’utilisation de gicleurs fait ensorte que le pourcentage permisdépasse 10%, ce qui modifie les exi-gences minimales de construction.

Option O7.4B :

Si les baies non protégées sont éliminées de la section L2, la distancelimitative est portée à 2.6 m, D3.

Distance limitative – 2.6 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pour les baies non protégées –36.4% (réel)11.7% (pour établir les exigencesde construction du mur)

[3.2.3.7.]2)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF d’une heure• doit avoir un revêtement incom-

bustible

[3.2.3.1.]4)] Le pourcentage maxi-mal de baies non protégées permis,36.4%, est calculé en considérantune distance limitative mesurée àpartir d’un plan vertical situé defaçon qu’il n’y ait aucune baie nonprotégée entre ce plan vertical et la ligne à partir de laquelle la distance limitative est mesurée.

Les exigences de construction del’option O7.4A continuent de s’ap-pliquer à toutes les sections de mur.Elles reposent sur la plus petitedistance limitative et ne sont pasmodifiées selon l’emplacement desbaies.

Option O7.4C :

Pour conserver le concept original,il faudrait seulement déplacer lebâtiment à 2.2 m de la limite depropriété ouest, comparativement à 3.3 m dans le cas du bâtiment nonprotégé par gicleurs. Il ne seraitpas nécessaire de l’éloigner de lalimite nord.

Distance limitative – 2.2 mType de fenêtres – ordinairesSurface maximale permise pourles baies non protégées – 30%

[3.2.3.7.]3)] Exigences de construc-tion pour le mur :• peut être à ossature de bois• doit avoir un DRF de 45 minutes• peut être recouvert d’un

parement en bois

Exemples de calcul de séparation spatiale 263

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264 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreLa possibilité de propagation du feu entre bâtiments augmente defaçon significative avec la proximité des bâtiments et le nombre debaies dans les murs extérieurs susceptibles d’émettre un rayonnementthermique.Les propriétés adjacentes peuvent être protégées si une distance suffisante est assurée entre les bâtiments ou si la quantité et la tailledes baies de rayonnement sont limitées.Le CNBC fournit des méthodes et des tableaux de calcul qui permettentde déterminer les distances et le pourcentage de baies non protégées. Il explique aussi comment les gicleurs contribuent à réduire la propa-gation du feu. Les nouveaux tableaux de calcul de séparation spatialepour les bâtiments protégés par gicleurs permettent d’assouplir considérablement les exigences de construction, de même que cellesconcernant la distance limitative et le pourcentage de baies non protégées.

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8Sécurité incendie à l’intérieur des aires deplancher8.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .267

8.2 Nombre de personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .269

8.3 Systèmes d’alarme et de détection d’incendie . . . . . . . . . . . . . .273

Systèmes d’alarme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .273

Système de détection d’incendie et de fumée . . . . . . . . . . . . . . . . .276

Liaison au service des incendies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .280

8.4 Moyens d’évacuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .281

Suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .281

Accès aux issues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .282

Issues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .288

8.5 Sécurité à l’intérieur des aires de plancher

d’usage spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .293

Établissements de réunion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .293

Habitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .293

Établissements de soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .294

Garages de réparation et de stationnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . .295

8.6 Vides techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .297

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .299

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Les chapitres précédents expliquentqu’il est possible de contrôler lapropagation du feu de différentesfaçons, notamment :• en limitant la combustibilité et

l’inflammabilité des composantsdu bâtiment,

• par l’utilisation de gicleurs,

• en se servant de barrièresphysiques pour contenir le feu.

Toutefois, la sécurité des occupantsdépend surtout :1. de la rapidité avec laquelle ils

sont informés du danger,2. des moyens d’évacuation

disponibles,3. de la capacité de ces moyens d’as-

surer la sécurité des personnes.Le branchement « Gestion des occupants » de l’organigramme des concepts de sécurité incendie de la NFPA offre un double choix :la protection des occupants et lalimitation du nombre d’occupants.La limitation du nombre d’occupantssusceptibles d’être exposés constitueune responsabilité administrativerégie par le Code national de préven-tion des incendies du Canada(CNPIC).Le branchement « Protection desoccupants » comporte deux options :• protéger les occupants sur les

lieux, ou

• évacuer les occupants.

Le concept « Protection des occu-pants sur les lieux » s’applique plus spécialement aux institutionstelles que les prisons, les hôpitaux et les maisons de repos qui se carac-térisent par la mobilité réduite des

occupants. Si ces derniers ne peuventêtre facilement évacués, des moyensdoivent être mis en œuvre afin d’assurer leur sécurité sur place.Le concept « Évacuation des occu-pants » s’applique aux situations où les occupants sont éveillés etmobiles, et peuvent facilement êtreévacués. Les trois étapes de ce concept(figure 3.1) doivent être suivies pourque l’objectif puisse être atteint, àsavoir :1. provoquer l’évacuation des

occupants,2. assurer les moyens d’évacuation,3. assurer une destination sûre.Autrement dit, les occupantsdoivent être informés du danger, et des moyens d’évacuation doiventêtre prévus pour les conduire enlieu sûr.Le présent chapitre décrit lesprincipes de base des exigences duCNBC visant à assurer le déplace-ment sécuritaire des occupants lors d’un incendie. L’accessibilitépour les pompiers, dont traite lechapitre 9, constitue un enjeuimportant de la sécurité incendiesur les étages.Lors d’un incendie, les pompiersjouent un rôle crucial en ce qui atrait à la sécurité des occupants. Ilspeuvent aider ces derniers à éva-cuer les lieux de façon méthodique.En outre, plusieurs systèmesd’alarme incendie permettent auservice d’incendie de localiser le feu très rapidement, ce qui facilitela protection des occupants.Comme en fait état le chapitre 4,les exigences de sécurité incendiepour l’ensemble d’un bâtiment sont

Le CNBC prescrit les exigences concernant les issues

Informations générales 267

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8.1 Informations générales

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établies d’après son usage principal.Les exigences du CNBC concernantles moyens d’évacuation à l’in-térieur des aires de plancher sontétablies en fonction de l’usage del’aire de plancher, de la pièce ou de la surface visées. Ainsi, un édifice à bureaux dont l’usage principal est du groupe D peutabriter une petite cafétéria. Les

exigences de sécurité incendie pourune cafétéria ne sont pas les mêmesque celles d’un bureau et doiventdonc être envisagées séparément.Ce chapitre traite aussi des exigencesrelatives aux vides techniques. Cesaires sont traitées séparément parcequ’elles sont habituellement déserteset inaccessibles au public ou auxoccupants.

268 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Pour déterminer les besoins en cequi a trait au nombre d’issues et àl’installation d’un système d’alarmeil faut d’abord évaluer le nombred’occupants susceptibles d’em-prunter ces issues.

Une porte ne peut laisser passerqu’une certaine quantité de person-nes dans un laps de temps donné. Si de nombreux occupants doiventemprunter une même porte, unefile d’attente se formera.

Des études démontrent que dansune situation d’urgence la paniques’empare d’une foule et la rend difficile à contrôler. Cela peut ensoi constituer un danger.

Les issues doivent être suffisam-ment grandes et nombreuses pourpermettre l’évacuation en un tempsraisonnable. De plus, le choix dusystème d’alarme doit tenir comptedu type d’occupants (c’est-à-direleur mobilité, leur âge, leur nombreet l’endroit où ils se trouvent dansle bâtiment).

Dans les bâtiments non protégéspar gicleurs, on évalue le besoind’installer un système d’alarmeincendie de même que le nombre etla taille des issues nécessaires pourévacuer en toute sécurité les occu-pants d’un espace donné en fonctiondu nombre de personnes quiutilisent les lieux.

L’expression nombre de personnesdésigne « le nombre d’occupantspour lequel un bâtiment, ou unepartie de bâtiment, est conçu. »

Le nombre de personnes sertstrictement à déterminer les exi-gences en matière de sécurité. Il nefaut pas confondre ce nombre avec

celui permettant de définir la surcharge minimale d’usage utilisée dans le calcul des élémentsstructuraux.

[3.1.16.1.] Le CNBC attribue desvaleurs basées sur des observationspour déterminer le nombre de per-sonnes pouvant raisonnablementoccuper un espace pour une fonc-tion donnée. Les valeurs du tableau3.1.16.1. indiquent la superficie enmètres carrés par personne rela-tivement aux usages communs. Ilexiste deux exceptions :

• dans les pièces et les locaux àsièges fixes, le nombre de person-nes est établi en fonction dunombre de sièges,

• dans les logements, le nombre de personnes est fixé à deux personnes par pièce où l’on dort.

Pour déterminer le nombre d’occu-pants, ou nombre de personnes, leconcepteur doit d’abord déterminerl’aire de plancher utile. Pour cefaire, il ne doit pas tenir compte des espaces suivants :

• les murs intérieurs et les cloisons,

• les puits verticaux,

• les toilettes,

• les locaux techniques,

• les issues.

Vu que les occupants d’une aire de plancher utilisent aussi les toi-lettes, le fait d’inclure ces pièceséquivaudrait à compter ces person-nes deux fois. Les locaux techniquescomme les petits locaux électriquesne sont pas inclus parce qu’ils nesont habituellement pas occupés, ets’ils le sont, il s’agit de personnesdont on a déjà tenu compte dans le

Nombre de personnes 269

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8.2 Nombre de personnes

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calcul du nombre de personnes pourl’aire de plancher totale.

Une fois que l’aire totale d’une salleou d’un local a été établie, on ladivise par la valeur que le CNBCattribue à son usage (tableau 3.1.16.1.)pour obtenir le nombre de personnes.Ce nombre sert ensuite à évaluer s’il y a lieu d’installer un systèmed’alarme et à déterminer le nombreet la taille des issues. Il se peut quel’installation d’un système d’alarmesoit exigée indépendamment du nom-bre de personnes. Ces raisons sontexpliquées à la section 8.3.

Les valeurs du tableau 3.1.16.1. ne doivent servir qu’à évaluer les besoins en matière de systèmed’alarme et d’issues. Elles ne peu-vent être utilisées pour calculer lataille des pièces ou des locaux enfonction d’un nombre spécifiqued’occupants. Ces valeurs sontconçues pour permettre de calculer

le nombre maximal de personnespouvant emprunter un certainnombre d’issues. Elles ne représen-tent pas l’aire de plancher requiseen fonction d’un nombre d’occupants.D’autres méthodes de calcul existentpour déterminer ces paramètresarchitecturaux.

L’utilisation inappropriée de l’unité de surface par personne peut entraîner des situations dan-gereuses, surtout dans les projets de rénovation lorsqu’un local estconverti en une nouvel usage ayantune superficie par personne beau-coup moindre. La nouvelle valeurne devrait servir qu’à évaluer lacapacité des issues.

[3.1.16.1.]1)c)] Le CNBC laisse une certaine discrétion quant àl’approbation de valeurs différentespour le calcul du nombre de personnes dans la mesure où le

270 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 8.1

Les normes decalcul sontétablies enfonction dunombre et descaractéristiquesdes occupants

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propriétaire peut démontrer quel’aire de plancher desservira unnombre moindre d’occupants. Parexemple, un cabaret peut comporterune grande piste de danse et destables très espacées. Comme les per-sonnes qui utilisent la piste dedanse sont sans doute les mêmesque celles qui sont assises auxtables, l’aire de la piste de dansepeut être exclue dans le calcul dunombre de personnes. L’autoritécompétente pourrait alors convenirque le nombre de personnes estinférieur au nombre qui serait par ailleurs obtenu à partir desvaleurs attribuées.

Les valeurs du CNBC ne sont destinées qu’aux usages communs.Pour les concepts et les usages non prévus au tableau 3.1.16.1, le nombre de personnes peuthabituellement être établi conjoin-tement par le concepteur et l’au-torité compétente.

[3.1.16.1.]4).] Lorsqu’une pièce estconçue pour plusieurs usages, lenombre de personnes doit être cal-culé d’après l’usage comportant laplus grande densité d’occupation.Un établissement de réunion peut,entre autres, être utilisé à l’occa-sion pour contenir :

• des sièges non fixes,

• des personnes debout,

• des personnes à table, etc.

Pour ce type d’usages multiples, lecalcul du nombre de personnes sefait d’après le plus petit nombre demètres carrés par personne (la plusgrande densité) indiqué au tableaupour n’importe quel des usagesenvisagés. Dans ce cas-ci, il faudraitutiliser la valeur correspondantaux places debout.

Nombre de personnes 271

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L’objectif « Évacuation des occu-pants » de l’organigramme de la NFPA repose sur la mise enœuvre de plusieurs étapes. La première, Provoquer l’évacuationdes occupants, sous-entend que cesderniers sont prévenus qu’il y a unincendie. La meilleure façon de lefaire, c’est au moyen d’un systèmed’alarme incendie.

SYSTÈMES D’ALARME

L’obligation d’installer un systèmed’alarme incendie dépend :

• de la classification de l’usageprincipal,

• du nombre de personnes,

• de la taille du bâtiment,

• de la protection du bâtiment par gicleurs.

[3.2.4.1.] Habituellement, le CNBC exige qu’un systèmed’alarme incendie soit installé dans tous les bâtiments protégéspar gicleurs et dans les bâtimentsde plus de trois étages, y compris lesétages au-dessous du niveau moyendu sol. Ces étages sont inclus parcequ’un feu peut s’y déclarer sans être détecté, et aussi parce qu’ilspeuvent contenir une charge com-bustible et un nombre de personnessemblables aux autres étages.

Un système d’alarme doit normalement être installé dans les habitations où dorment plus de10 personnes ou dont la hauteur debâtiment est de plus de trois étages.

[3.2.4.1.]3)] Il n’est pas obligatoired’installer un système d’alarmedans les bâtiments résidentiels, ycompris les hôtels et les motels, si :

• chaque suite ou logement estdesservi par une issue extérieuremenant au niveau du sol,

• la hauteur de bâtiment est d’auplus trois étages,

• lorsqu’il s’agit d’un immeubled’appartements, où au plus quatre logements sont desser-vis par un moyen d’évacuationcommun.

Des voies d’évacuation individuellesaccélèrent la sortie des occupants.Des issues extérieures offrent unevoie d’évacuation sans fumée et unaccès immédiat aux pompiers.

[3.2.4.1.]2)] Des systèmes d’alarmedoivent aussi être installés dans les bâtiments non protégés pargicleurs où il y a :• une zone de détention

cellulaire,

• une zone à sortie contrôlée,

• un nombre de personnes totalsupérieur à 300, sauf dans lesendroits à ciel ouvert réservéaux spectateurs assis,

• un nombre de personnes supérieurà 150 au-dessus ou au-dessous dupremier étage, sauf dans lesendroits à ciel ouvert réservés aux spectateurs assis,

• un nombre de personnessupérieur à 300 au-dessous d’un endroit à ciel ouvert réservé aux spectateurs assis,

• une école, un collège, un éta-blissement scolaire pour enfantsou une garderie, dont le nombrede personnes est supérieur à 40,

• un débit de boissons ou unrestaurant dont le nombre depersonnes est supérieur à 150,

Systèmes d’alarme et de détection incendie 273

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• un établissement industriel àrisques moyens ou un établisse-ment industriel à risques faiblesdont le nombre de personnes au-dessus ou au-dessous du premierétage est supérieur à 75,

• un établissement industriel à risques très élevés dont le nombre de personnes estsupérieur à 25.

Types d’alarmes incendie

[3.2.4.4.] Le CNBC prescrit deuxtypes de systèmes d’alarme incendie :• un système à signal simple, dont

tous les avertisseurs sonoresactionnés manuellement fontretentir un signal d’alarmegénéral dans l’ensemble du bâtiment,

• un système à double signal, dont le déclencheur actionne un signal d’alerte qui informe le personnel en fonction d’uneurgence avant de déclencherl’alarme générale.

L’alarme à signal double permet au personnel de surveillance devérifier la nature de l’urgenceavant d’ordonner l’évacuation. Si le personnel de surveillance nerépond pas au premier signal dansles cinq minutes, l’alarme généraleest déclenchée automatiquement.Le personnel de surveillance pour-ra exiger que le système comportedes déclencheurs manuels qui permettent d’actionner l’alarmegénérale immédiatement.

[3.2.4.3.] Un système d’alarme doitêtre à signal double dans les usagesdu groupe B, établissements desoins ou de détention, dont les occu-

pants sont sous surveillance ou handicapés en raison de leur âgeou d’une infirmité. Cela permetd’éviter une évacuation causée par une fausse alerte.

Le premier signal, le signald’alerte, permet au personnel de vérifier la nature de l’urgenceavant que le bâtiment ne doive être évacué au déclenchement del’alarme générale. Toutefois, les systèmes à signal simple sontautorisés dans les garderies, lesmaisons de repos et les orphelinats,lorsque le bâtiment compte au plus trois étages.

Un système à signal simple estexigé pour les usages industriels à risques très élevés du groupe F,division 1, parce que l’alarme et l’évacuation doivent être rapides.Les systèmes à double signal sontinterdits dans ces types d’usagesparce que le feu pourrait sedévelopper si rapidement que toutretard dans le déclenchement del’alarme générale pourrait con-tribuer à mettre des vies en danger.

Un système à signal simple ou àsignal double peut être installé au choix dans tous les autres usages qui doivent être munis d’un système d’alarme incendie.

Continuité du système d’alarmeincendie

[3.2.4.2.] Normalement, si un système d’alarme incendie est exigé dans une partie d’un bâtiment,il doit desservir tout le bâtiment.Cela peut s’appliquer aux bâtimentsque le CNBC considère comme bâti-ments distincts parce qu’ils sontséparés par un mur coupe-feu.

274 La sécurité incendie dans les bâtiments

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L’alarme doit être déclenchée depart et d’autre du mur coupe-feuseulement lorsque ce mur est percéde grandes ouvertures telles que desfenêtres, des portes ou des conduitsde mécanique (CVAC).

Dans les bâtiments à usages multi-ples, il se peut que chaque usageprincipal soit soumis à des exigencesdifférentes en matière de systèmed’alarme incendie. Même si un sys-tème d’alarme est exigé pour un seulusage principal, l’alarme doit êtreentendu dans tout le bâtiment demanière que tous les occupantssoient prévenus du danger.

[3.2.4.2.]4)] Le CNBC prévoit unedérogation quant à la continuitédes systèmes d’alarme incendiepour les bâtiments :• d’au plus trois étages,

• divisés par des séparationscoupe-feu verticales d’une heurene comportant pas d’ouverturesdonnant accès à une autre partiedu bâtiment.

[3.2.4.1.] Cela s’applique aussi auxbâtiments tels que les maisons enrangées et les centres industriels.

Cette dérogation est permise parceque chaque suite possède sa propreissue et que les distances de par-cours sont courtes. Chaque partiepeut alors avoir son propre systèmed’alarme incendie indépendant. Ladérogation ne s’applique pas auxbâtiments qui doivent être protégéspar gicleurs.

Exigences concernant l’installation

[3.2.4.5.] Les systèmes d’alarmeincendie doivent être installés etvérifiés conformément aux normesci-après :

• CAN/ULC-S524, Installation desréseaux avertisseurs d’incendie,

• CAN/ULC-S537, Vérification desréseaux avertisseurs d’incendie.

Il est essentiel que les systèmesd’alarme incendie soient installés et entretenus selon les règles. Celapermet de s’assurer qu’ils fonction-nent adéquatement et qu’en cas d’incendie, l’alarme se déclencherapour avertir les occupants du danger.

Annonciateurs

[3.2.4.8.]1)] Habituellement, lesbâtiments qui doivent être protégéspar gicleurs ou pourvus d’un sys-tème d’alarme incendie doiventcomporter un annonciateur quiindique aux pompiers l’endroit où se trouve l’incendie. Ce panneaudoit être installé près de l’entrée du bâtiment qui donne sur une rue ou sur une voie d’accès. S’il y aplusieurs entrées, un seul panneausuffira et il devra de préférence êtreinstallé près de l’entrée que les pom-piers emprunteront normalement.

[3.2.4.8.]5)] Il n’est pas obligatoired’installer un annonciateur danscertains petits bâtiments quidoivent comporter un systèmed’alarme incendie si :• la superficie totale de tous les

étages (y compris ceux au-dessousdu niveau moyen du sol) est d’auplus 2000 m2,

• la hauteur du bâtiment est d’auplus trois étages,

• le bâtiment n’est pas protégé pargicleurs.

Cette dérogation est permise parceque la taille du bâtiment facilite lalocalisation de l’incendie.

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[3.2.4.8.]4)] Lorsqu’un bâtimentpourvu d’un système d’alarmeincendie ne comporte pas d’annoncia-teur, le système d’alarme doit êtreraccordé à un dispositif d’alerte quidéclenchera un signal visuel etsonore pour informer les occupants.Ce dispositif doit être situé dans l’entrée principale du bâtiment.

[3.2.4.8.]2)] Les systèmes d’alarmeincendie installés dans les grandsbâtiments doivent être zonés.L’annonciateur doit indiquer l’origine du déclenchement des dis-positifs d’alarme pour chaque airede plancher ou zone. L’aire d’une zone ne doit pas dépasser 2000 m2.

[3.2.4.8.]6)] La limite d’aire deplancher ne s’applique pas à uneaire intérieure ouverte et non compartimentée comme un aréna,une patinoire ou une piscine. L’aireouverte totale peut constituer une seule zone à condition que lesautres parties du bâtiment soientzonées en aires individuelles d’auplus 2000 m2 chacune.

SYSTÈMES DE DÉTECTION D’INCENDIE ET DE FUMÉE

L’efficacité d’un système d’alarmeincendie dépend de la rapidité avec laquelle le signal est déclenchéau début d’un incendie. Si ledéclenchement du signal s’effectuemanuellement, il peut s’écouler beau-coup de temps avant que le serviced’incendie soit prévenu parce que :

• le feu peut avoir pris naissancedans une aire non occupée sansavoir été détecté, ou

• les occupants peuvent avoir omisde l’actionner avant d’évacuer leslieux.

Déclencheurs manuels

[3.2.4.17.]1)] Des déclencheursmanuels sont obligatoires dans laplupart des bâtiments munis d’unsystème d’alarme incendie. Ildoivent être installés :• à proximité de chaque issue

exigée,

• à proximité de l’entrée princi-pale, à chaque étage situé auniveau du sol.

[3.2.4.17.]3)] Dans un bâtiment contenant un hôtel, un motel ou deslogements, il n’est pas obligatoired’installer des déclencheursmanuels aux portes de sortie d’unesuite ou d’un logement si :• la hauteur du bâtiment est d’au

plus trois étages,

• le bâtiment est protégé pargicleurs,

• chaque suite ou logement estdesservi par une issue extérieuremenant au sol,

• la porte de sortie ne conduit pasà un moyen d’évacuationintérieur commun.

[3.2.4.17.]4)] Dans les bâtimentssusmentionnés, des déclencheursmanuels doivent être installés àproximité des baies de portes con-duisant aux corridors communsintérieurs menant à l’extérieur.

Exigences concernant les détecteursautomatiquesLes bâtiments qui nécessitent unsystème d’alarme incendie doiventaussi être dotés de détecteurs d’in-cendie automatiques comprenant :

• des détecteurs de chaleur à température fixe ou à hausse de température,

276 La sécurité incendie dans les bâtiments

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• des gicleurs,

• des détecteurs de fumée.

Il ne fait aucun doute que lesdétecteurs d’incendie peuvent sauverdes vies; l’alerte hâtive permet degagner un temps précieux. Lesdétecteurs sont particulièrementutiles :

• dans les habitations dont lesoccupants peuvent être endormis,

• dans les hôpitaux et les maisonsde repos, pour permettre au per-sonnel de se préparer à répondreà l’urgence,

• dans les endroits tels que les ves-tiaires et les locaux techniques,là où le feu peut prendre uneampleur considérable avantd’être détecté.

[3.2.4.10.]2)] Dans les bâtimentsnon protégés par gicleurs pourlesquels un système d’alarmeincendie est exigé, il faut installerdes détecteurs d’incendie reliés ausystème d’alarme à des endroits pré-cis. Il s’agit habituellement d’espaces nonoccupés qui contiennent souvent unesource d’inflammation, entre autres :• les locaux de rangement ne

faisant pas partie de logements,

• les locaux de concierge,

• les gaines d’ascenseurs et despetits monte-charge,

• les buanderies qui ne se trouventpas à l’intérieur d’un logement.

Ces détecteurs peuvent être desdétecteurs de fumée ou de chaleur.

[3.2.4.11.] Dans les bâtiments où un grand nombre d’occupantspeuvent se réunir ou dormir, desdétecteurs de fumée doivent êtreinstallés dans les endroits critiquestels que :

• les pièces où l’on dort et les corri-dors faisant partie d’un moyend’évacuation appartenant augroupe B,

• tous les corridors communs dugroupe C,

• les corridors du groupe A, division 1,

• les cages d’escalier d’issues,

• les pièces et les corridors d’unezone de détention cellulaire,

• les aires communicantes à proximité des retombéesentourant les ouvertures deplanchers.

Si un incendie se déclare dans cesendroits, la réponse doit absolu-ment être rapide.

De nombreux bâtiments sontpourvus d’un système de ventila-tion mécanique qui recircule l’airpar l’intermédiaire d’un ou deplusieurs plénums centraux. Cessystèmes peuvent propager lafumée dans l’ensemble du bâtiment.

Un feu, même mineur, peut, conta-miner la totalité du bâtiment àcause de la fumée qui se propagedans le système de ventilation. Lafumée, même diluée, peut être suff-isamment dense ou toxique pourentraver l’évacuation, surtout sielle est refoulée dans le moyen d’évacuation.

[3.2.4.12.] Pour cette raison, si unbâtiment est équipé d’un systèmed’alarme incendie, un détecteur defumée pour conduits sera souventinstallé dans le système de ventila-tion, surtout si l’installationdessert :• plus d’un étage,

• plus d’une suite sur un étage,

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• plus d’un compartiment résis-tant au feu dans les aires deplancher des hôpitaux et desmaisons de repos contenant des chambres de patients.

Ces détecteurs de fuméedéclenchent le fonctionnement devolets coupe-feu et de commandesde ventilateur afin de couper ces appareils et de prévenir la propagation d’air contaminé dansl’ensemble du bâtiment.

Systèmes de détection automatiqueIl existe plusieurs types dedétecteurs d’incendie et de fumée.Le détecteur de chaleur capte lestempératures anormalementélevées ou les hausses élevées detempérature. Son inconvénient c’estqu’il ne détectera pas nécessaire-ment un feu couvant. Ce type de feupeut dégager assez de fumée pourprésenter un danger avant mêmeque la température soit suffisam-ment élevée pour actionner ledétecteur. Le détecteur de fumée a

278 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 8.2

Détecteurs de fumée

+

-+

++

-

- -

Alarme - ARRÊT

+

-

Matériau radioactif (source ionique)

+

-+++

-

- -

Alarme - MARCHE

+

-

Les particules de fumée réduisent la mobilité des ions

Alarme - MARCHE

Alarme - ARRÊT

Source lumineuse Récepteur

Source lumineuse Récepteur

Air propre

Particules de fumée

Détecteur photoélectrique

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par contre l’avantage d’être fiableet de ne nécessiter qu’un minimumd’entretien.

Les détecteurs de fumée peuventdétecter la présence du feu beau-coup plus tôt que les détecteurs dechaleur. Ils sont déclenchés par lesproduits de combustion et peuventdétecter un feu couvant.

Il existe deux types de détecteurs de fumée (figure 8.2) :

• les détecteurs de fumée pho-toélectriques, qui mesurent l’obscurcissement dû aux produits de combustion,

• les détecteurs par ionisation, quiréagissent à une réduction de laconductance due à la présencedes produits de combustion.

Tous deux nécessitent un entretienpériodique.

Les détecteurs à infrarouges et à ultraviolets sont sensibles aux flammes de faible énergie etconviennent mieux aux lieux d’en-treposage de liquides inflammables.

Ces détecteurs de chaleur, de fumée et de flammes sont conçus demanière à transmettre un signal ausystème d’alarme incendie du bâti-ment. Le type convenant le mieux àune aire de plancher donnée dépenddes caractéristiques physiques desrisques inhérents.

[3.2.4.21.] Le CNBC exige qu’unavertisseur de fumée soit installédans tous les logements et danstoutes les pièces où l’on dort qui nefont pas partie d’un logement, àl’exception de celles situées dansdes établissements de soins ou dedétention pour lesquels un système

d’alarme incendie est exigé. Parconséquent, chaque appartement etchaque chambre d’hôtel, de motel,de dortoir et de bâtiment similairedoit être pourvu d’un avertisseur de fumée.

[3.2.4.21.]2)] Dans un logement àplusieurs étages, il doit y avoir aumoins un avertisseur de fumée parétage. Ils doivent être branchées demanière que le déclenchement del’un actionnera tous les autres.

La différence entre un détecteur et un avertisseur de fumée c’est quece dernier n’est pas raccordé à unsystème d’alarme incendie, maisqu’il est plutôt conçu pour servir àla fois de détecteur et d’alarme defumée. Il alerte les occupants d’unesuite ou d’un logement suffisam-ment tôt pour leur permettre d’évacuer en sécurité.

Les avertisseurs de fumée sont relativement bon marché et fiables, à condition d’être vérifiés et entretenus périodiquement afind’éliminer la poussière et les parti-cules de fumée ou de cuisson qui selogent dans la cellule de détection.

[3.2.4.21.]8)] Le CNBC autorise l’installation d’un dispositifmanuel qui permet d’interrompretemporairement le signal sonoreémis par un avertisseur de fumée.Cela permet de débrancher le signal sans désactiver le système en permanence.

[3.2.4.15.] Les gicleurs sont considérés comme substituts desdétecteurs d’incendie parce qu’ilsfonctionnent de la même façon queles détecteurs de chaleur à tem-pérature déterminée.

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Les systèmes de détection etd’alarme incendie des bâtiments de grande hauteur sont assujettis à des exigences additionnelles,notamment l’installation d’unréseau de communication phonique.Voir à ce sujet le chapitre 10,Bâtiments de grande hauteur.

LIAISON AU SERVICE D’INCENDIE

La détection et l’extinction rapidesd’un incendie permettent de sauverdes vies et de minimiser les dom-mages matériels. Si un feu estdétecté au tout début, il peut souvent être éteint à l’aide d’extinc-teurs portatifs. Par contre, commeil est difficile d’évaluer la gravitéd’un incendie, le service d’incendiedevrait toujours être averti sur lechamp.

[3.2.4.7.] C’est pourquoi le CNBCde 1995 exige que tous les réseaux de gicleurs soient conçus pour transmettre un signal au serviced’incendie pour l’avertir dudéclenchement d’un détecteur de débit d’eau.

[3.2.4.9.]2)] Tous les réseaux degicleurs doivent être sous surveil-lance électrique de manière à indiquer tout défaillance oumanœuvre abusive. Ainsi, un signal électrique sera transmis à l’annonciateur du systèmed’alarme chaque fois qu’un desdérangements suivants surviendra :

• ouverture ou fermeture d’unrobinet de commande destiné à l’alimentation en eau desgicleurs,

• diminution de la pression d’eau,

• interruption de l’alimentationélectrique d’une pompe d’incendie,

• insuffisance du niveau d’eaudans une citerne,

• chute de température suffisantepour qu’une partie de la conduited’alimentation en eau gèle.

[3.2.4.7.] Il n’est pas obligatoirequ’un système à signal simple soitrelié au service d’incendie saufdans un établissement de réuniondont le nombre de personnes estsupérieur à 300. Si la transmissiond’un signal au service d’incendien’est pas exigé, un écriteau lisibleindiquant la marche à suivre pouravertir le service d’incendie doitêtre installé sur le mur près dechaque déclencheur manuel.

Les signaux peuvent être transmisau service d’incendie au moyen :

• d’une centrale de surveillanceprivée conforme au chapitre 9 de lanorme NFPA-72D, Installation,Maintenance and Use ofProprietary Protective SignallingSystems,

• d’un poste central situé à l’extérieur du bâtiment ethabituellement contrôlé par un organisme indépendant.

Les centres de surveillance privéssont des postes de contrôle situésdans le bâtiment et qui assurentune surveillance continue. Le sig-nal peut être transmis au serviced’incendie automatiquement oumanuellement, à l’aide d’un circuitsous courant de garde.

280 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Les moyens d’évacuation, y comprisles issues et les accès aux issues,constituent une composante princi-pale de la sécurité.

Une issue est la partie du moyend’évacuation qui va de l’aire deplancher qu’elle dessert jusqu’àl’extérieur du bâtiment ou à unautre endroit sûr. C’est donc ledernier lien le mieux protégé entrele bâtiment et cet endroit sûr.

En théorie, lorsque les occupantsempruntent une issue, ils sont pro-tégés du feu jusqu’à ce qu’ils soienten sécurité. Les accès aux issuessont les moyens qui permettentd’accéder à une issue à partir d’unesuite ou de n’importe quelle partied’une suite.

Les exigences du CNBC en matièrede moyens d’évacuation visent àrespecter les étapes deux et trois du branchement « Évacuation desoccupants » de l’organigramme dela NFPA, à savoir :

• Assurer les moyens d’évacuation

• Assurer une destination sûre

SUITES

Avant de discuter de l’accès auxissues, il y aurait lieu d’expliquer cequ’est une suite, car plusieurs desexigences traitant de l’accès auxissues varient selon qu’une aire deplancher est occupée par un seul ouplusieurs locataires ou propriétaires.

Une suite est une ou plusieurspièces alternantes occupées par un seul locataire ou propriétaire.Les pièces d’une suite commu-niquent directement par des portesordinaires ou indirectement par

un corridor intérieur, un vestibuleou tout autre aménagement simi-laire à l’intérieur de la suite.

Le CNBC n’accorde pas d’importanceau fait que la suite soit occupée parun propriétaire ou un locataire. Cequi importe, c’est qu’un seul occu-pant en ait le contrôle. En ce sens,les salles de lavage ou les locauxtechniques communs ne sont pasconsidérés comme des suites.

Les salles de classe ou les chambresindividuelles des patients d’unhôpital ou les chambres d’unematernité, par exemple, ne sont pas non plus considérées commeune suite. Elles appartiennent à un propriétaire unique (le conseil scolaire ou l’administration del’hôpital), qui en assure habituelle-ment le contrôle. Par contre, lesaires occupées par les locataires ou les propriétaires d’un immeubled’habitation, d’un hôtel ou d’unimmeuble à bureaux sont d’abordsous le contrôle de ces locataires ou propriétaires, et un locataire oupropriétaire n’a généralement pasde contrôle sur une autre suite quela sienne.

Si un feu se déclarait dans une suiteinoccupée, les occupants des suitesvoisines ne s’en apercevraient ques’ils sentaient une odeur de fumée ouétaient prévenus d’une quelconquefaçon, auquel cas, le feu aurait sansdoute eu le temps de prendre de l’am-pleur. Cela souligne l’importanced’installer dans chacune des suitesdes détecteurs d’incendie raccordésau système d’alarme incendie dechaque suite et d’isoler les suites afin de contenir le feu.

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8.4 Moyens d’évacuation

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Le CNBC fait référence aux suiteset aux pièces qui ne se trouvent pasdans une suite pour préciser quel’exigence s’applique :

• aux suites individuelles maisnon à chaque pièce qui en faitpartie,

• aux salles communes telles queles salles de lavage et les locauxtechniques qui ne se trouventpas sous le contrôle d’un seullocataire ou propriétaire.

ACCÈS AUX ISSUES

Le concept d’« accès aux issues » est souvent mal compris. Il désigneun parcours d’évacuation entren’importe quel endroit d’une aire de plancher et l’issue la desservantet comprend :

• la partie d’une suite ou d’unepièce menant à une issue,

• une porte donnant sur un corridorcommun ou un autre moyen d’évacuation commun,

• la partie du parcours entre laporte de la suite et l’issue, ce qui peut inclure les corridors, les corridors communs et les passages (figure 8.3).

La partie de l’accès à l’issue situéedans une pièce ou dans une suiten’est pas assujettie à une exigenceparticulière si ce n’est :

• qu’elle ne doit pas comporterd’obstruction qui limite l’accès à l’issue, [3.3.1.22.]1)], et

• que la distance de parcours entren’importe quel endroit d’unepièce ou d’une suite et une porte de sortie ne doit pas êtresupérieure aux limites prévues,selon l’usage, conformément à]3.4.2.5.]

Les exigences spécifiques concer-nant les séparations coupe-feu àl’intérieur des divers usages et la disposition des sièges dans lesétablissements de réunion influentsur l’accès aux issues parce qu’ellesmodifient le parcours d’évacuation.

282 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 8.3

Accès typepour aires de plancher

Suite individuelle (ex. : logement)

Sortie Sortie

Porte de sortie

Porte de sortie (accès à l’issue)

Aire de plancher type

Corridor commun (accès aux issues)

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La distance de parcours se mesure àpartir d’un point quelconque d’uneaire de plancher jusqu’à l’issue laplus proche (figure 8.5).

Les limites relatives aux distancesde parcours sont évidemment trèsimportantes à cause de la possibilitéqu’un occupant soit exposé à des conditions dangereuses avant mêmed’atteindre l’issue.

Portes de sortie

[3.3.1.3.]8)] Règle générale, uneaire de plancher abritant plus d’unesuite ne nécessite qu’une porte desortie par suite. Cette porte de sortiedoit :

• donner sur l’extérieur,

• donner sur un corridor communqui permet l’accès, par des direc-tions opposées, à deux issuesséparées,

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FIGURE 8.4

Les corridors et les portes de sortie dessalles de classefacilitent l’accèsà l’issue

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• donner sur un passage extérieurqui s’ouvre sur l’extérieur et quimène à deux issues séparées pardes directions opposées.

[3.3.1.5.] Sauf dans le cas des logements, au moins deux portes de sortie doivent être prévues pourune pièce ou une suite :

• utilisée pour un établissementindustriel à risques très élevés et dont la surface est supérieureà 15 m2,

• si le nombre de personnes prévuest supérieur à 60,

• si la distance de parcours d’unpoint quelconque de la pièce oude la suite jusqu’à la porte desortie est supérieure aux valeursindiquées au tableau 8.1 relative-ment à une suite non protégéepar gicleurs,

• ayant une surface supérieureaux valeurs indiquées autableau 8.2, ou si la distance

TABLEAU 8.1

Sortie pour lesaires de plan-cher qui nesont pasentièrementprotégées pargicleurs

TABLEAU 8.2

Sortie pour les aires deplancherentièrement protégées pargicleurs

284 La sécurité incendie dans les bâtiments

Usage de la pièce Surface maximale Distance maximale ou de la suite de la pièce ou de jusqu’à la porte de

la suite en m2 sortie en m

Groupe A 150 15

Groupe C 100(1) 15(1)

Groupe D 200 25

Groupe E 150 15

Groupe F, division 2 150 10

Groupe F, division 3 200 15

Source : CNBC, tableau 3.3.1.5.A.1. Voir l’article 3.3.4.4. pour les logements

Usage de la pièce Surface maximale ou de la suite de la pièce ou de la

suite, en m2

Groupe A 200

Groupe B, division 1 100

Groupe B, division 2(pièces où l’on dort) 100(autres pièces que celles où l’on dort) 200

Groupe C 150(1)

Groupe D 300

Groupe E 200

Groupe F, division 2 200

Groupe F, division 3 300

Source : CNBC, tableau 3.3.1.5.B.1. Voir l’article 3.3.4.4. pour les logements

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de parcours jusqu’à la porte desortie est supérieur à 25 m, dansle cas d’une suite protégée pargicleurs.

Pour déterminer si une suite ouune pièce nécessite plus d’une portede sortie, il faut mesurer la dis-tance de parcours maximale d’unpoint quelconque d’une suite oud’une pièce à la porte de sortie laplus près. À moins qu’une seuleissue ne soit exigée pour l’aire deplancher, il est présumé que lesportes de sortie s’ouvriront nor-malement sur un corridor ou surun passage d’où il sera possible dese déplacer dans deux directionsvers des issues séparées.

[3.3.1.6.] Lorsqu’on connaît lenombre de portes de sortie exigées,il est possible de calculer la dis-tance de parcours maximale jusqu’àces portes. La distance de parcoursmaximale d’un point quelconque dela pièce ou de la suite à la porte desortie ne doit pas être supérieureaux limites établies pour les issues.

[3.3.1.5.] Lorsque plusieurs portesde sortie sont exigées, elles doiventêtre éloignées autant que possibleles unes des autres. Ainsi, si l’uned’elles devient inaccessible aumoment de l’incendie, les autrespourront encore être utilisées. Ladistance minimale entre les portesn’est pas précisée, car elle varieraen fonction du type de suite; il s’agitlà d’une question de jugement.

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FIGURE 8.5

Aire de planchernon divisée

Sortie

x

x

Distance de parcours

Distance de parcours

P

P

Distance diagonale maximale

Issue

La distance de parcours à partir de points arbitraires d’une aire de plancher, tels que les points « P », se mesure d’après le parcours menant à l’issue la plus près. La distance de parcours la plus longue ne doit pas dépasser celle indiquée dans la sous-section 3.4.2. De plus, les issues doivent être aussi espacées que possible. La distance entre les issues doit correspondre à la moitié de la dimension diagonale ou à 9 m, selon la plus grande de ces distances.

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[3.4.2.4.]1)] Lorsque l’aire deplancher ouverte ne dessert qu’unseul locataire ou propriétaire, ladistance de parcours vers l’issue est mesurée à partir d’un pointquelconque de l’aire de plancherjusqu’à la porte de sortie la plusprès (figure 8.5). Lorsque l’aire estoccupée par plusieurs locataires ou propriétaires, la distance de par-cours vers l’issue est mesurée, pourchacun, à partir du point le pluséloigné de la pièce ou de la suite, lelong du corridor et jusqu’à l’issue.

[3.4.2.4.]2)] Il est permis de mesurerla distance de parcours jusqu’à l’issuela plus près à partir de la porte desortie d’une suite ou d’une pièce ne

faisant pas partie d’une suite à condition que la suite soit isolée du reste de l’aire de plancher par :(figure 8.6)

• des séparations coupe-feu ayantun DRF d’au moins 45 minutes,ou

• des séparations coupe-feu pourlesquelles un DRF n’est pasexigé dans une aire de plancherprotégée par gicleurs.

[3.4.2.4.]2)] Les portes de sortiedoivent donner :• sur un passage extérieur,

• un corridor commun,

• un corridor utilisé par le public.

286 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 8.6

Corridor commun isoléd’une aire deplancher pardes séparationscoupe-feu

Distance de parcours

jusqu’à l’issue

Distance diagonale maximale

Distance de parcoursjusqu’à l’issue

Lorsqu’une aire de plancher a été divisée par des séparation coupe-feu d’au moins 45 minutes pour loger plus d’un locataire ou propriétaire, la distance de parcours se mesure le long du parcours d’évacuation, dans le corridor commun, entre la porte de la suite ou de la pièce et l’issue la plus près. La distance de parcours maximale ne doit pas dépasser celle indiquée à la sous-section 3.4.2. Les issues doivent être aussi espacées que possible. L’espacement minimal des issues doit correspondre à la moitié de la distance diagonale maximale, mais n’a pas besoin de dépasser 9 m.

Sortie

Issue

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[3.3.1.4.] L’obligation d’isoler les corridors du reste de l’aire deplancher par des séparations coupe-feu dépend :• de l’usage,

• si l’aire de plancher est protégéepar gicleurs,

• de la largeur et parfois de lalongueur du corridor.

Corridors

Habituellement, l’occupant quiquitte son logement emprunte uncorridor qu’il partage avec d’autreslocataires ou d’autres copropriétaires.Ces corridors dits communs sontconçus pour assurer une sécuritésuffisante pour permettre d’atteindrel’issue.

Un corridor commun au sens où l’entend le CNBC désigne un « corridor qui permet l’accès à l’issue à partir de plus d’une suite ».

Il ne faut pas confondre avec les « corridors utilisés par le public »qui desservent les établissements de soins et de détention, de réunionet d’affaires qui ne comptent pasplusieurs locataires.

[3.3.1.9.] Le CNBC réglementeaussi les corridors desservant leschambres de patients et les sallesde classe qui bien qu’ils puissentêtre utilisés par le public ne sontpas considérés comme corridorscommuns. Ils constituent des corri-dors spéciaux et sont protégés enconséquence.

Tous les corridors doivent permet-tre à l’occupant de choisir entredeux directions pour atteindre l’issue dans l’éventualité où un desparcours ne serait plus praticable.

C’est là un des principes du CNBC :toujours prévoir un autre parcoursd’évacuation à moins qu’il soit jugéque la sécurité des occupants nesera pas réduite s’il n’y en a qu’unseul.

[3.3.1.9.]7)] C’est pourquoi les corridors en impasse sont assujettisà certaines restrictions. Le CNBCreconnaît toutefois que ces corridorssont parfois nécessaires pour assurerune utilisation rationnelle de l’espace. Ainsi, des sections d’au plus 6 m sont permis moyennantcertaines restrictions. Les longs cor-ridors en impasse ne sont autorisésque dans les habitations, à conditionque la suite comporte un autremoyen d’évacuation.

[3.3.1.4.] Dans la plupart des cas,le CNBC exige que les corridorscommuns donnant accès aux sortiessoient isolés du reste de l’aire deplancher par des séparations coupefeu avec DRF. Un DRF n’est pasexigé, bien que l’obligation d’avoirune séparation coupe-feu soit maintenue, si l’aire de plancher :• est protégée par gicleurs,

• ne dessert pas un établissementde soins ou de détention ni unehabitation.

Il n’est pas nécessaire de prévoirune séparation coupe-feu pour lescorridors de plus de 5 m de largeurlibre, comme dans les centres commerciaux. Dans de tels cas, lalargeur du corridor et le réseaux de gicleurs sous surveillance élec-trique sont jugés adéquats pourassurer une protection efficace contre la propagation du feu.

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D’autres corridors communs donnant accès aux sorties sont par ailleurs assujettis à :

• des exigences minimales dedimension, [3.3.1.9.]

• des exigences minimales d’éclairement en situations normales ou d’urgence, ]3.2.7.1.]

• des exigences en matière de propagation de la flamme (voir le chapitre 6), [3.1.13.6.]

[3.3.1.9.] Le CNBC exige deslargeurs et des hauteurs libresminimales pour les corridors com-muns et les portes servant d’accès à une issue. Par contre, la capacitédes issues et des accès aux issuesdépend du nombre de personnes. Les exigences régissant la largeurselon le nombre de personnesdoivent avoir préséance si elles sont les plus restrictives.

Pour déterminer la largeur desaccès aux issues, il faut tenircompte du sens de l’évacuation. Laplupart du temps, cela est plutôtévident, mais dans les situationsplus complexes où l’on compteplusieurs parcours d’évacuation, ilfaut faire preuve de jugement pourévaluer le nombre de personnes susceptibles d’emprunter un parcours donné.

ISSUES

[3.4.2.1.]1)] Le CNBC exige (dans la plupart des cas) que chaque airede plancher soit desservie par aumoins deux issues. Le nombre etl’emplacement de ces issues dépend :

• de l’usage,

• du nombre de personnes,

• des distances de parcours.

[3.4.4.1.] Les issues doivent menerà un endroit sûr et, sauf de raresexceptions, être isolées du reste del’aire de plancher par des sépara-tions coupe-feu.

[3.4.2.3.] Le CNBC exige parprincipe qu’une seconde issue soitdisponible advenant que la pre-mière devienne inutilisable. Desdistances minimales sont exigéesentre les issues desservant les airesde plancher. Dans tous les cas, lesissues doivent être aussi loin quepossible l’une de l’autre (figures 8.5et 8.6).

[3.4.2.1.]2)] Dans les petits bâti-ments d’au plus deux étages dontles distances de parcours sont relativement courtes et le nombrede personnes d’au plus 60, il est permis de ne prévoir qu’une seuleissue. Cela est conforme aux exigencesconcernant les suites, lesquellespeuvent n’être desservies que parune seule porte de sortie si le nom-bre de personnes est d’au plus 60.

Il ne faut pas confondre les issueset les accès aux issues (dont il estquestion plus haut). L’issue ne faitpas partie de l’aire de plancher.Elle forme un compartiment dis-tinct donnant directement :

• à un bâtiment distinct,

• à une voie publique, ou

• à un espace extérieur ouvert protégé du feu provenant dubâtiment et donnant accès à une voie publique.

Il convient de se rappeler que lesissues servent également à la circu-lation régulière entre les aires deplancher. Les concepteurs prévoientsouvent des issues supplémentaires

288 La sécurité incendie dans les bâtiments

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pour l’utilisation quotidienne quine sont pas exigées par le code dubâtiment.

Ces issues supplémentaires jouentun rôle similaire à celui des issuesexigées, mais elles ne sont pastenues de respecter les exigences du CNBC. Par exemple, des avertis-seurs d’incendie pour les systèmesd’alarme incendie ne sont pas nécessairement obligatoires. Il est cependant sage de respecter les mêmes règlements afin d’éviterde désorienter les occupants.

[3.4.6.] Les issues sont assujetties àcertaines exigences de conception etde construction destinées à minimiserles risques de blessures. Les exigencesconcernant les caractéristiques tellesque le sens d’ouverture des portes, les marches, les contremarches, lesdispositifs de protection, les mainscourantes et les pentes des rampessont clairement établies dans leCNBC.

Exigences concernant les issues

Les exigences du CNBC quant aunombre et à l’emplacement desissues devraient être prises encompte dès la planification initiale.Des ajouts à une étape plus avancéepeuvent s’avérer très coûteux etcauser des difficultés.

La première étape consiste à évaluerle nombre de personnes par étage.Ensuite, il est possible de déterminerle nombre et l’emplacement desissues et leurs caractéristiques tellesque la hauteur, la largeur et le DRF des séparations coupe-feu selonl’usage et les distances de parcours,et de préciser si l’aire de plancher ou le bâtiment seront protégés pargicleurs.

[3.4.3.4.] La largeur totale d’uneou de plusieurs issues desservantune aire de plancher se calcule enmultipliant le nombre de personnesd’une pièce ou d’une aire de plancherpar le nombre de millimètres delargeur d’issue exigés par personne.

Cette méthode de calcul qui tientcompte de l’espace requis par personneremplace celle utilisée auparavantdans le CNBC. Elle laisse plus de latitude au concepteur pour dimen-sionner les voies d’évacuation de façonqu’elles puissent contenir les occu-pants susceptibles de l’emprunter en cas d’urgence. Cette méthode estgénéralement utilisée pour les issuesqui doivent être plus larges que lalargeur minimale.

[3.4.2.5.]3)] Si plus d’une issue estexigée pour une aire de plancher,aucune d’elles ne peut compter pourplus de la moitié de la largeur totaleexigée pour les issues. Cette restric-tion permet de faire en sorte que les voies d’évacuation de rechangeseront suffisamment larges pouraccueillir les occupants si une autreissue devient impraticable.

Les étapes à suivre pour déterminerles exigences en matière d’issuessont les suivantes :

1. Déterminer le nombre d’issuesrequises selon la distance de parcours et les autres exigences.

2. Calculer la largeur minimaleexigée pour les issues requisesafin d’obtenir la largeur totalede ces issues.

3. Calculer la largeur minimaletotale des issues exigées en fonc-tion du nombre de personnes.

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Si les résultats de l’étape 2 sontsupérieurs à ceux de l’étape 3, lesexigences sont respectées. Si la situation est inverse, il faudra aug-menter la largeur des issues pourque la largeur exigée soit respectée.

[3.4.3.1.] Toutes les issues doiventavoir une largeur libre d’au moins900 mm, sauf certaines issues desecours qui peuvent n’avoir que 550 mm de largeur. La largeurminimale nécessaire à la libre circulation d’une file simple de personnes est estimée à 550 mm,mais la largeur minimale desissues, qui est de 1100 mm, permetnormalement le passage de deuxfiles de personnes.

[3.4.3.4.] La largeur totale exigéepour les issues d’une aire de plancherest établie en fonction du nombrede personnes. Elle varie selon lamobilité des occupants et le niveaude risque de l’aire de plancherdesservie.

[3.4.3.5.] La largeur des issues nedoit pas rétrécir soudainement.Cela pourrait ralentir la circula-tion et provoquer la panique. Uneporte d’issue desservant un escalierou une rampe d’issue sera générale-ment plus étroite que l’escalier ou la rampe. Il faut donc prévoirsuffisamment d’espace pour que lesoccupants puissent s’ajuster auxdifférents rythmes de circulation.Aucun tourniquet ni aucune cons-truction ne doit empiéter sur lalargeur exigée pour une issue. Il est par contre permis que lescharnières de portes, les portes battantes, les mains courantes oules limons réduisent légèrement la largeur de l’issue.

Les aires de plancher doivent êtreconçues de manière que la distancede parcours admissible ne soit pasdépassée. Le CNBC exige (pour laplupart des situations) que chaqueaire de plancher comporte au moinsdeux issues. Plus de deux issuespourront être exigées pour les airesde plancher plus grandes si les distances de parcours dépassent la limite maximale permise.

[3.4.2.5.] Habituellement, les distances de parcours maximalespermises vont de 25 à 40 m, selonl’usage. Toutefois, dans les garagesde stationnement dont tous lesétages sont des étages ouverts, sansautre type d’usage au-dessus, la distance de parcours permise est de 60 m à cause du faible nombre de personnes.

[3.4.2.5.]1)] Les distances de par-cours d’au plus 105 m sont permisesdans les bâtiments protégés pargicleurs tels que les centres commer-ciaux, même si les suites ne sont pasisolées du corridor commun par desséparations coupe-feu, à condition :

• que la largeur du corridor commun soit d’au moins 9 m,

• que la hauteur du plafond ducorridor commun soit d’au moins 4 m,

• qu’au plus la moitié des portes de sortie pour une pièce ou unesuite donnent sur le corridorcommun.

Des distances de parcours pluslongues sont autorisées parce queles gicleurs contribuent à contrôlerle niveau de chaleur, que le plafondhaut permet d’emmagasiner lafumée et que la largeur du corridorcommun facilite beaucoup l’évacua-tion (figure 8.7).

290 La sécurité incendie dans les bâtiments

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Comme l’indiquent les chapitresprécédents, les issues nécessitentune protection particulière :

• elles doivent être isolées du restedu bâtiment par des séparationscoupe-feu ayant un DRF aumoins égal à celui du plancher,[3.4.4.1.]

• les revêtements intérieurs definition doivent avoir un faibleindice de propagation de laflamme, [3.1.13.2.]

• les séparations coupe-feu qui isolent les issues ne doivent comporter aucune ouverture sice n’est celle nécessaire pour le passage de l’équipement technique. [3.4.4.4.]

[3.4.5.1.] Les règlements du CNBC concernant l’évacuation prescrivent des exigences mini-males. Les concepteurs ne devraientménager aucun effort pour assurerl’intégrité des issues parce qu’ellessont la corde de sauvetage entre lesaires de plancher et la rue. De plus,les parcours d’évacuation doiventêtre clairement identifiés à l’aidede signaux de sortie pour guiderefficacement les occupants.

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FIGURE 8.7

Corridor commun nonisolé de l’aire de plancher pardes séparationscoupe-feu

Distance de parcours

Sortie

Sortie

Sortie

Sortie Sortie

Sortie

Pas

sage

d’é

vacu

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n

Pas

sage

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vacu

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Corridor commun

9 m au moins

Lorsqu’une aire de plancher n’est pas divisée par des séparations coupe-feu avec DRF et qu’elle est desservie par un corridor commun de 9 m de largeur, la distance de parcours se mesure d’après le parcours d’évacuation à l’intérieur de l’aire de plancher. Dans un tel cas, la distance de parcours est d’au plus 105 m. De plus, si plus d’une porte de sortie est exigée pour une suite ou une pièce, pas plus de la moitié du nombre de portes peut donner sur un corridor commun. Le bâtiment doit être protégé par gicleurs, et la hauteur du plafond du corridor commun doit être d’au moin 4 m.

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Plusieurs autres exigences influentsur la sécurité relative à des usagesspécifiques.

ÉTABLISSEMENTS DE RÉUNION

Les exigences concernant les éta-blissements de réunion portentsurtout :

• sur la protection contre lesusages adjacents, [3.3.2.2.]

• sur la disposition des sièges demanière que l’évacuation ne soitpas entravée par des allées et desissues de largeur insuffisante.[3.3.2.3] et [3.3.2.4]

Le risque inhérent à un établisse-ment de réunion est associé au faitque de nombreuses personnes se trouvent dans un lieu public qu’ellesne connaissent pas nécessairement.La charge combustible provenant du contenu combustible d’un telétablissement est généralementassez faible. Le risque est par contreaccru à cause du nombre de rangéesde sièges, de tables et d’autres obsta-cles susceptibles de ralentir l’accèsaux issues (figure 8.8).

[3.3.2.9.] D’autres exigences s’appliquent aux lieux de réunion en plein air à cause de leur caractèrespécifique. Les mesures qui s’ap-pliquent à ces constructions sontmoins restrictives parce que lafumée devrait rapidement se dissiperdevant l’aire où sont situés les sièges.

En outre, l’arrière est générale-ment accessible par les allées et lespassages. Lorsque des barricadesservent à retenir les spectateurs ou àdéfendre l’accès à l’aire, il convientd’apporter une attention particulièreaux moyens d’évacuation.

HABITATIONS

Dans les immeubles d’habitation, il faut d’abord se préoccuper de lapossibilité que les occupants soientendormis au moment où le feu sedéclare de sorte qu’il pourrait s’écouler beaucoup de temps avant que l’urgence ne soit reconnue etque l’évacuation ne débute. Chaquelogement doit :

• être isolé du logement voisin par des séparations coupe-feu,[3.3.4.2.]

• doit comporter des moyens d’évacuation convenant à diversconcepts tout en assurant unniveau de sécurité approprié.[3.3.4.4.]

[3.3.4.2.] Si un logement comporteun garage de stationnement con-tigu ne desservant que ce logement,une séparation coupe-feu n’est pasexigée entre le logement et legarage à condition :

• que le logement et le garagesoient isolés du reste du bâtimentpar une séparation coupe-feu de45 minutes,

• qu’aucun conduit ne relie legarage et le logement,

• que le mur entre le garage et lelogement soit étanche aux gaz etaux vapeurs,

• que chaque porte entre le loge-ment et le garage soit bien jointive, munie d’une garnitured’étanchéité, qu’elle comporte un dispositif de fermetureautomatique et qu’elle ne donnepas sur une chambre.

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8.5 Sécurité à l’intérieur des aires de plancher d’usages spécifiques

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[3.3.4.2.]4)] Il est permis que le murentre un logement et une garagedesservant plusieurs logementsforme une séparation coupe-feu sansDRF aux conditions suivantes :• le garage doit contenir au plus

cinq véhicules,

• le bâtiment doit être protégé par gicleurs,

• les conditions précédentes rat-tachées à un garage desservantun seul logement doivent êtrerespectées.

ÉTABLISSEMENTS DE SOINS

Le CNBC reconnaît que les procé-dures normales d’évacuation desétages supérieurs ne conviennentpas aux usages tels que les hôpi-taux et les maisons de repos parceque les occupants ne peuvent évacuerles lieux sans aide (infirmières, personnel ou autres).

Il faut donc faire en sorte qu’en casde danger les occupants puissentrester à l’intérieur de ces établisse-ments pendant un certain temps.Cela correspond à l’objectif « Protection des occupants sur leslieux » de l’organigramme de laNFPA.

[3.3.3.5.] Pour atteindre cet objectif,il faut prévoir des mesures de protec-tion plus rigoureuses. Le CNBC de1995 exige que tous les établisse-ments de soins ou de détention soientprotégés par gicleurs. Par ailleurs,en cas de danger, il est souventpréférable de déplacer les patientsalités vers une aire adjacente plussûre.

Pour pouvoir déplacer ainsi lespatients, il faut que les aires deplancher soient divisées par desséparations coupe-feu en deux ouplusieurs compartiments résistant

294 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 8.8

Les sièges fixes entraventl’accès auxissues

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au feu d’au plus 1000 m2 chacun.Ces zones doivent être suffisam-ment grandes pour abriter leursoccupants habituels en plus de ceuxqui proviennent de la plus grandezone adjacente évacuée.

GARAGES DE RÉPARATION ETGARAGES DE STATIONNEMENT

Les usages tels que les garages de réparation et les garages de stationnement sont assujettis à desrestrictions additionnelles à causedes risques accrus qu’ils présententet des sources de combustion qu’ilscontiennent. Pour ce qui est desgarages de stationnement, la diffi-culté réside surtout dans la possi-bilité de contamination des airesadjacentes par le monoxyde de carbone. Ces garages doivent donc :

• être pourvu d’une installation deventilation mécanique, [3.3.5.4.]

• être isolés des autres usages pardes séparations coupe-feu.[3.3.5.5.]&]3.3.5.6.]

Tel que mentionné précédemment,il est parfois possible de déroger à l’exigence relative au degré deséparation coupe-feu pour les sépa-rations coupe feu entre les garagesde stationnement et les logements.

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[3.6.1.1.] La section 3.6 du CNBCde 1995 réglemente les espaces quiabritent des services techniquestels que :• conduits et tuyauterie,

• câbles et fils électriques,

• transformateurs et appareillagesde connexion,

• appareils de chauffage, incinéra-teurs, et chaudières,

• appareils de climatisation etéquipements mécaniques,

• ascenseurs, petits monte-chargeet escaliers mécaniques.

Ces vides techniques comprennentles combles et vides sous-toit, lesvides sanitaires, les puits d’as-censeurs et les locaux techniques.Bien qu’étant généralement inoc-cupés, ils doivent respecter certainesexigences parce qu’un feu pourraits’y déclarer et qu’ils pourraient contribuer à propager le feu.

[3.2.1.1.]7)] Le CNBC prévoit l’accès à certains de ces vides techniques pour en permettre

l’entretien et faciliter le travail des pompiers. Ces vides techniques ouespaces intercalaires ne sont pasconsidérés comme un étage pourvuqu’ils soient conformes à certainesexigences particulières.

[3.6.2.] Les équipements tels que les appareils à combustible, les incinérateurs et les transforma-teurs présentent un risque parti-culier parce qu’ils peuvent être à l’origine d’un incendie. Le CNBCexige donc que, dans certaines cir-constances, les pièces qui abritentces équipements soient isolées du reste du bâtiment par des séparations coupe-feu avec DRF.Pareillement, certains locaux techniques contiennent deséquipements faisant partie du système de secours du bâtiment et doivent être protégés d’un feu qui se déclarerait ailleurs.

[3.6.3.1.]1)] Les vides techniques verticaux comme les puits, lesdescentes de linge ou les vide-ordures,ainsi que les petits monte-charge et

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8.6 Vides techniques

FIGURE 8.9

Vides techniquesverticaux Plafond suspendu

Appareil de chauffage

TuyauterieClimatisation

Plafond suspendu

Puits de 45 minutes

Plancher et puits de 45 minutes

Plancher de 60 minutes au-dessus d’un local technique

Puits de 60 minutes

Le puits doit assurer une séparation coupe-feu d’au moins 60 minutes en bas et de 45 minutes en haut, là où il traverse les premier et second étages et à la partie supérieure; le revêtement intérieur de finition du puits doit avoir un indice de propagation de la flamme d’au plus 25.

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les ascenseurs doivent être isolés dechaque étage contigu par des sépa-rations coupe-feu dont le DRF estconforme à celui du plancher qu’ilstraversent.

Cela permet de faire en sorte que le degré de protection du vide tech-nique convienne à la gravité du feususceptible de sévir à chaque airede plancher (figure 8.9).

[3.1.13.2.] Les surfaces des mursintérieurs de ces puits doivent avoirun indice de propagation de laflamme d’au plus 25.

[3.1.13.7.] Dans les bâtiments degrande hauteur, l’indice de dégage-ment des fumées des revêtementsintérieurs de finition des vides verticaux doit être d’au plus 50.Cette exigence vise à limiter le dan-ger que pourrait présenter la fuméesi un incendie se déclarait dans unvide technique.

[3.6.5.3.] Les descentes de linge etles vide-ordures sont des sourcesnotoires d’incendie parce qu’on yjette souvent des cendriers con-tenant des mégots de cigarettes mal éteints. Ces espaces et les piècesoù ils aboutissent doivent donc être protégés par gicleurs et se conformer à des règles de sécuritéincendie additionnelles.

Le chapitre 5 explique qu’un videsous toit qui se prolonge au-dessusd’une séparation coupe-feu est considéré comme un compartimentrésistant au feu distinct. Le plafonddoit former une séparation coupe-feu avec DRF (figure 8.10).

[3.6.5.4.] Si le vide de constructionsert de plénum pour le chauffage, laventilation et la climatisation, leCNBC impose des restrictions quantaux types de matériaux permis àl’intérieur de l’espace afin de réduirela possibilité de propagation du feuet de dégagement des fumée de cesaires de service au reste du bâtiment.

FIGURE 8.10

Vides techniqueshorizontaux

298 La sécurité incendie dans les bâtiments

Sous-plancher

Solive

Plafond

Gaine

Suspente du plafond

Coupe-feu en contreplaqué de 12,5 mm ou protection par gicleurs

DRF de 30 minutes exigé

Séparation coupe-feu de 45 minutes

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[3.2.1.1.]1)] Il est permis de ne pasinclure les constructions hors toittelles que les salles abritant lamachinerie d’ascenseurs dans lecalcul de la hauteur de bâtimentparce qu’elles sont rarementoccupées. Par conséquent, la cons-truction hors toit sur un bâtimenten bois de quatre étages peut égale-ment être à ossature de bois.

[3.2.2.14.] Les locaux techniqueshors toit fermés doivent être isolésde l’étage en dessous par une sépa-ration coupe-feu avec DRF. Si lahauteur de la construction hors toitest d’au plus un étage, le DRF n’estpas obligatoire. Il n’est pas néces-saire de prévoir une séparationcoupe-feu sous les équipements surtoit non abrités.

Les constructions à ossature de boispour locaux techniques abritant desappareils de chauffage et de climati-sation ne sont permises que pour lesbâtiments pour lesquels une cons-truction combustible est permise.Des éléments de bois autres que leséléments structuraux peuvent êtreutilisés dans les locaux techniques.Les portes peuvent être en bois ou enmatériaux dérivés du bois.

Même lorsqu’une construction com-bustible est permise, l’utilisationdu bois peut être limitée suivant lerisque encouru, comme c’est le caspour les incinérateurs qui doiventavoir une séparation coupe-feu d’au moins deux heures. Par contre, l’ossature à montants de bois peutêtre recouverte de deux plaques deplâtre de type X de 15.9 mm et for-mer ainsi une séparation coupe-feuayant le DRF exigé.

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Résumé du chapitreL’objectif principal du CNBC est d’assurer la sécurité des personnes.Cela est possible grâce à une combinaison de mesures destinées à permettre la gestion de l’incendie et celle des occupants conformémentà l’organigramme des concepts de sécurité incendie de la NFPA. Le branchement « Gestion des occupants » comporte trois volets :• provoquer l’évacuation des occupants en les prévenant du danger,• prévoir les moyens d’évacuation permettant aux occupants d’atteindre

une issue en toute sécurité, • faire en sorte que toutes les issues conduisent à une destination sûre.Certains usages exigent une attention particulière à cause des risquesqu’ils présentent et de la mobilité réduite des occupants en cas d’évacua-tion du bâtiment. Les systèmes de détection et d’alarme et l’ajout de dis-positifs visant à faciliter le travail des pompiers (colonnes montantes et gicleurs) font partie intégrante des systèmes de protection passifs etactifs destinés à assurer la sécurité du public dans les bâtiments.Une aire de plancher ou un bâtiment protégés par gicleurs présententun niveau de risque moins élevé de sorte que les exigences les concer-nant sont moins rigides.

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9Accès pour lalutte contrel’incendie9.1 Informations générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303

9.2 Accès aux bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 305

Voies d’accès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 305

Accès au-dessus du niveau du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308

Accès sous le niveau du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308

9.3 Réseau de protection contre l’incendie . . . . . . . . . . . . . . . . . 311

Alimentation en eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311

Réseaux de gicleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311

Colonnes montantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316

Extincteurs portatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318

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Les feux sont habituellementmaîtrisés de deux façons :

• à l’aide d’agents de refroidisse-ment, normalement de l’eau,qui absorbent la chaleur etabaissent la température deséléments combustibles,

• à l’aide d’un agent d’isolement,normalement de la mousse, quipermet de séparer le combustiblede l’oxygène et d’étouffer le feu.

La chaleur d’un feu peut croîtrerapidement et porter les élémentscombustibles du bâtiment à leurpoint d’inflammation. Il suffit de deux ou trois minutes pourqu’un petit feu qui brûle en pro-duisant des flammes deviennehors contrôle.

Il est donc crucial qu’un bâtimentsoit aménagé de manière que n’im-porte quel feu puisse être atteintrapidement. Les réseaux manuelsou automatiques de lutte contrel’incendie doivent aussi être bienconçus et maintenus en bon état.

Dans l’organigramme des conceptsde sécurité incendie de la NFPA,la lutte contre l’incendie et l’accèsau bâtiment se situent sous lebranchement « Gestion de l’im-pact de l’incendie » qui comprendla « Gestion de l’incendie » et la « Gestion des occupants ». Pourrespecter ces exigences, il fautprévoir et entretenir des moyensd’accès qui permettent aux pompiers :

• d’atteindre l’emplacement del’incendie,

• d’évaluer et de supprimer le feudans le bâtiment,

• d’atteindre les occupants mena-cés par le feu.

L’accès signifie l’évacuation desoccupants ou leur protection surles lieux. Des exigences plusstrictes s’appliquent aux bâti-ments de grande hauteur(chapitre 10) à cause du plusgrand nombre de personnes et des moyens d’accès et d’évacuationplus restreints qui limitent l’effi-cacité de la fonction « Gestion desoccupants ».

Les exigences de séparation spa-tiale du chapitre 7 sont destinées à réduire la possibilité de propa-gation du feu entre bâtiments.Les limites de séparation et lesexigences de construction sontétablies en fonction des niveauxde rayonnement types observéslors d’incendies et reposent surl’hypothèse que les pompiersseront sur les lieux dans les 10 minutes suivant la réceptionde l’alarme.

Les voies d’accès destinées auxpompiers permettent de mettre enplace les appareils de lutte contrel’incendie près des bâtiments etdes bornes d’incendie.

Les voies d’accès destinées aux pompiers permettent demettre en placele matériel delutte contrel’incendie àproximité desbornes d’in-cendie et prèsdes bâtimentspour faciliterl’évacuation.

Informations générales 303

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9.1 Informations générales

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[3.2.2.10.] Tout bâtiment doit donner sur une rue pour que lespompiers puissent y accéder. Auxfins des exigences minimales deconstruction et de protectionincendie une voie d’accès amé-nagée sur une propriété peut êtreconsidérée comme une rue (saufpour déterminer les exigences deséparation spatiale).

[3.2.5.4.] Tout bâtiment de plusde trois étages de hauteur de bâti-ment et de plus de 600 m2 d’aire debâtiment doit comporter au moinsune voie d’accès sur la propriété.Pour ces bâtiments importants,cette voie d’accès doit être près del’entrée principale et de toutefaçade donnant sur une rue.

[3.2.5.5.] Pour ce qui est des pluspetits bâtiments ne donnant quesur une rue, il suffit que la voied’accès se trouve à moins de 45 md’une partie quelconque du bâti-ment. Cela est dû au fait que lespetits bâtiments comptent moinsd’occupants et que leur évacuationest plus rapide et plus sûre.

Les voies d’accès sont aménagéespour deux types d’interventiond’urgence :

• pour les véhicules qui doiventaccéder directement au bâti-ment, par exemple les camionsà échelles et les ambulances;

• pour les auto-pompes qui ser-vent à augmenter la pressiond’eau des services municipauxau moyen d’un tuyau flexibleou d’un tuyau de raccordementrelié au bâtiment.

Les raccords du service d’incendiesont habituellement des raccordsdouble qui se branchent au réseaude gicleurs ou aux colonnes mon-tantes du bâtiment (figure 9.1). Leservice d’incendie peut s’assurer dumaintien de la pression d’eau enpompant l’eau d’une source éloignée(normalement l’aqueduc municipal)grâce au raccord double.

VOIES D’ACCÈS

[3.2.5.6.] Les voies d’accès quiassurent l’accès au bâtiment encas d’urgence doivent être reliéesà une voie de circulation publiquede manière que le matériel delutte contre l’incendie puisse ycirculer librement pour atteindreles lieux de l’incendie.

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9.2 Accès aux bâtiments

FIGURE 9.1

Raccordsextérieurstypes deréseau decolonnes montantes et de gicleurs

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• être revêtue de béton ou d’asphalte,

• résister aux charges dues au matériel de lutte contre l’incendie,

• avoir une largeur libre d’aumoins 6 m,

• avoir une hauteur libre d’aumoins 5 m,

• avoir un rayon de courbure d’au moins 12 m,

• comporter une pente maximalede 1:2.5, sur une distance de15 m,

• comporter une aire permettantde faire demi-tour pour chaquepartie en impasse de plus de90 m de longueur.

[3.2.5.5.[1)] La voie d’accès doitpermettre l’accès direct des pom-piers au bâtiment et au systèmed’alimentation en eau. Pour queles ambulances et les camions àéchelles puissent avoir un accèsdirect l’ouverture de la voie d’accès doit être située :

• à au moins 3 m,

• à au plus 15 m,

de l’entrée principale et des ouver-tures d’accès (figure 9.2).

L’un des premiers gestes des pom-piers en arrivant sur les lieux del’incendie, c’est de se raccorder àla borne d’incendie la plus prochedu bâtiment. L’emplacement de la voie d’accès doit aussi tenir

FIGURE 9.2

Accès au bâtiment

306 La sécurité incendie dans les bâtiments

Bâtiment (sans raccord-pompier)

3 m min.15 m max.

si le bâtiment > 3 étagesou aire de bâtiment > 600 m2

rayon min. = 12 mCamion à échelles ou véhicule d’urgence

Auto-pompe

6 m min.

Borne d’incendie

Section de tuyau « a »

Section de tuyau « b »

a + b ≤ 90 mb ≤ 45 m

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compte de l’accès à la borne d’in-cendie et au raccord-pompier.

[3.2.5.16] Lorsque les bâtimentssont munis d’un raccord-pompierrelié à une colonne montante ouau réseau de gicleurs :• le chemin ou la cour doit être

à côté de la borne d’incendie,• le raccord doit être situé à au

plus 45 m de la borne d’incendie.

[3.2.5.5.[2)] Lorsqu’il n’y a pas deraccord-pompier, • une borne d’incendie doit se

trouver à au plus 90 m du bâtiment,

• la distance de parcoursjusqu’au bâtiment doit êtred’au plus 45 m.

Ces distances permettent de rapprocher l’auto-pompe suffi-samment près du bâtiment pourqu’elle puisse facilement assurerla surpression nécessaire comptetenu des pertes de charge en ligne.

[3.2.5.5.[4)] Les cloisons à l’intérieurdu bâtiment limitent l’aire d’accèsdes pompiers depuis l’entrée princi-pale. Lorsqu’un bâtiment est ainsidivisé, la distance de parcours de la voie d’accès à l’entrée de chaquepartie du bâtiment doit être d’au plus 45 m.

[3.2.2.] Les tableaux des hau-teurs et aires admissibles(chapitre 4) sont divisés selon lenombre d’accès dont disposent lespompiers dans les bâtiments nonprotégés par gicleurs. Un bâti-ment non protégé par gicleursdonnant sur trois rues peut avoir

une plus grande aire de bâtimentqu’un bâtiment donnant sur uneseule rue.

[3.2.2.10.] Un bâtiment est con-sidéré comme donnant sur deuxrues si 50 % de son périmètre est àmoins de 15 m d’une rue ou d’unevoie d’accès. Il est considérécomme donnant sur trois rues siau moins 75 % de son périmètreest à moins de 15 m d’une rue oud’une voie d’accès.

Une meilleure accessibilité facilitel’évacuation des occupants et letravail des pompiers à l’intérieuret à l’extérieur du bâtiment.

Dans l’édition de 1995 du CNBC, lahauteur et l’aire des bâtiments pro-tégés par gicleurs restent les mêmesquel que soit le niveau d’accessibi-lité. Les valeurs qui s’appliquaientdans les éditions précédentes auxbâtiments donnant sur trois ruessont maintenant permises pour lesbâtiments protégés par gicleurs nedonnant que sur une rue.

Cette modification repose sur lesmotifs suivants :

• Dans les éditions antérieures du CNBC, aucun mur ni aucunétage d’un bâtiment protégé pargicleurs ne devait obligatoire-ment comporter des baies d’accès(fenêtres, portes) pour les besoinsde la lutte contre l’incendie. Ilapparut donc opportun de s’inter-roger sur la nécessité de fournirun accès sur rue sur deux ou troisfaçades pleines d’un bâtimentprotégé par gicleurs.

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• Les réseaux de gicleurs effi-caces et bien entretenus soussurveillance électrique sonttrès fiables.

• Les gicleurs projettent l’eaudirectement sur le feu, et le ser-vice d’incendie peut, au besoin,augmenter la pression d’eaudes gicleurs.

ACCÈS AU-DESSUS DU NIVEAU DU SOL

[3.2.5.1.] Le CNBC reconnaît, dansses exigences relatives à l’accèsdirect aux bâtiments, l’importanced’attaquer le feu de l’intérieur. Lespompiers doivent avoir un accèsdirect aux étages non protégés pargicleurs dont le plancher est àmoins de 25 m au-dessus du niveaumoyen du sol. L’accès doit êtreassuré par au moins un panneaud’accès ou une fenêtre dégagée pourchaque 15 m de façade de murmesurée horizontalement.

Ces panneaux d’accès doivent êtredans un mur donnant sur rue ouune voie d’accès de manière que lematériel de lutte contre l’incendietel que les tuyaux ou les échellespuisse y être acheminé. Bien quecela ne soit pas indiqué expressé-ment dans le CNBC, ces baiesdevraient être espacées uniformé-ment le long de la façade afin d’assurer le meilleur accès possibleà tous les endroits.

[3.2.5.1.[3)] Les panneaux d’accèssitués au-dessus du premier étagedevraient :

• s’ouvrir facilement de l’in-térieur et de l’extérieur, ou

• comporter du verre ordinairefacile à briser.

[3.2.5.1.[2)] Les ouvertures doiventavoir un seuil d’au plus 900 mmau-dessus du plancher pourempêcher les pompiers de se bles-ser en pénétrant dans le bâtiment.

L’accès par les fenêtres, les portesou les panneaux d’accès est aussiobligatoire pour le premier étageparce que les pompiers ne sont pastoujours en mesure de pénétrerdans le bâtiment par l’entréeprincipale ou par les issues.

Les baies d’accès ne sont pasexigées pour les étages au-dessuset au-dessous du niveau du sol quisont protégés par gicleurs. Celaest dû au fait que les gicleurs peuvent maîtriser un début d’in-cendie. Il arrive souvent qu’un feuqui se déclare dans un bâtimentprotégé par gicleurs soit éteint oumaîtrisé à l’arrivée des pompiers.

ACCÈS SOUS LE NIVEAU DU SOL

Les sous-sols représentent unimportant risque d’incendie pourles raisons suivantes :

• ils sont souvent encombrés dematériaux combustibles,

• ils sont difficiles à ventiler,• il est difficile d’y pénétrer lors

d’un incendie.

[3.2.5.2.] Dans les sous-sols nonprotégés par gicleurs dont l’unedes dimensions horizontales estsupérieure à 25 m, il faut prévoirun accès par :

308 La sécurité incendie dans les bâtiments

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• des portes, des fenêtre ou autresouvertures qui permettent d’yaccéder directement de l’ex-térieur à partir d’au moins unerue, ou

• d’un escalier intérieur immédia-tement accessible de l’extérieur.

Cela vise à permettre aux pom-piers d’amener leurs tuyauxdirectement sans passer pard’autres parties du bâtiment (quipeuvent déjà être inaccessibles àcause du feu). Les baies d’accès nesont pas obligatoires dans lessous-sols protégés par gicleurs.

[3.2.2.15.] Si un bâtiment com-porte plus d’un étage au-dessousdu sol, tous les étages du sous-soldoivent être protégés par gicleurs(sauf dans les habitations).

[3.2.2.15.[3)] Dans une habitationnon protégée par gicleurs, il n’estpas obligatoire que l’étage situéimmédiatement au-dessous dupremier étage soit protégé pargicleurs si cet étage a au moinsune baie d’accès dégagée pourchaque tranche de 15 m delongueur de mur, dans au moinsun mur donnant sur une rue.Cette dérogation vise à permettrela construction de stationnementsouterrain dans les habitations.

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ALIMENTATION EN EAU

L’alimentation en eau requisepour la lutte contre l’incendiedépend de facteurs tels que :

• les dimensions du bâtiment,• la combustibilité du contenu,• la combustibilité de la char-

pente, • le niveau de risque inhérent à

l’usage,• le niveau de risque associé aux

bâtiments voisins,• le fait que le bâtiment soit ou

non protégé par gicleurs,• le fait que le bâtiment soit ou

non équipé d’une colonne mon-tante.

Dans les secteurs à haute densitédes grandes villes, il faut aussitenir compte de la possibilité quedeux ou plusieurs feux simultanéstaxent lourdement la capacité del’aqueduc municipal.

[3.2.5.7.] Le réseau d’alimentationen eau devrait être conçu, installé et entretenu de façon à assurer undébit suffisant pour les besoins de la lutte contre l’incendie. Il estfréquent que les réseaux publics dedistribution d’eau soient complétéspar un réseau d’alimentationd’appoint de manière qu’ils con-tiennent suffisamment d’eau avecune pression adéquate pour assurerla protection des grands bâtiments.Ce réseau d’appoint se compose souvent :• de pompes et de réservoirs à

incendie,• des réservoirs sous pression ou

des réservoirs de charge,

• de bornes d’incendie dédiées etde collecteurs principaux d’in-cendie.

[3.2.5.5.[2)] Bien que cela ne soitpas expressément indiqué dans leCNBC, une borne d’incendie doitêtre située à proximité d’un bâti-ment pour lequel une voie d’accèspour les véhicules du service d’incendie est exigée en vertu del’article [3.2.5.4.]

Certaines normes de la NFPAtraitent de l’installation de ser-vices d’eau privés et des exigencesminimales d’alimentation.

RÉSEAUX DE GICLEURS

Pour l’édition de 1995 du CNBC,les dispositions concernant lesgicleurs et les exigences de protec-tion incendie pour les bâtimentsprotégés par gicleurs ont été examinées en profondeur, avecpour résultat que les gicleurs sont maintenant exigés pour unplus grand nombre de types debâtiments (chapitre 4). Par contre,l’installation de gicleurs permetun assouplissement de nombreusesexigences du code, notamment :

• augmentation des hauteurs etdes aires permises,

• assouplissement des exigencespour les séparations spatiales,

• assouplissement des exigencesconcernant l’accès,

• diminution des degrés de résis-tance au feu.

Ces assouplissements découlent del’efficacité reconnue des gicleurs àse déclencher dès les débuts d’unfeu. Plusieurs rapports

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9.3 Réseaux de protection incendie

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témoignent de l’excellent rende-ment des gicleurs. Ces dernierscontribuent grandement à réduirela gravité des pertes imputablesaux incendie dans tous les typesde construction.

Il va de soi que les gicleurs jouentun rôle de premier plan aumoment de l’intervention du serviced’incendie. Habituellement, lespompiers qui arrivent sur leslieux d’un incendie raccordentl’auto-pompe au réseau de gicleursde manière que celui-ci dispose dela pression adéquate pour atteindrele feu (figure 9.3).

Bien souvent, le feu a été maîtrisépar un ou deux gicleurs, et le service d’incendie n’a plus qu’àcouper le réseau et évaluer l’ampleur des dommages.

InstallationLes gicleurs constituent un moyenéprouvé de protéger les biens con-tre le feu, mais, comme toute autreinstallation de protection incendie,ils doivent être installés et entre-tenus adéquatement.

[3.2.5.13.] Les réseaux de gicleursdoivent être conçus, installés etéprouvés en conformité des normessuivantes :

• NFPA 13, Standard for theInstallation of SprinklerSystems, ou

• NPFA 13R, Standard for theInstallation of SprinklerSystems in ResidentialOccupancies up to andIncluding Four Stories inHeight, ou

312 La sécurité incendie dans les bâtiments

Raccord double

Conduite municipale d’adduction prin

cipale

Conduite de distribution

Borne d’incendie municipale

Vanne municipale

Clapet de retenue

Vanne de commande principale

Borne d’incendie locale

Borne d’incendie locale

Vanne de commande du château d’eau

Pompe d’incendie

Château d’eau

Réservoir d’aspiration de la pompe

Poste de contrôle des gicleurs

Vanne d’arrêt des gicleurs

Clapet de retenue du château d’eau

FIGURE 9.3

Réseau degicleurs type

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• NFPA 13D, Standard for theInstallation of SprinklerSystems in One- and Two-Family Dwellings and MobileHomes.

[3.2.5.13.[2)] La norme NFPA 13Rs’applique aux habitations d’auplus quatre étages de hauteur debâtiment. La norme NFPA 13Ds’applique aux habitations qui con-tiennent au plus deux logements.

[3.2.5.13.[7)] Les normes NFPA 13R et 13D s’appliquent auxgicleurs installés dans les habita-tions, lesquels ne sont reconnuspar le CNBC que depuis 1993. LeCNBC exige pour les habitationsl’installation de gicleurs àdéclenchement rapide qui sontbeaucoup plus rapides que les

gicleurs commerciaux traditionnels.Ces gicleurs maîtrisent beaucoupplus rapidement le feu dans lapièce d’origine ce qui contribue àréduire les pertes humaines etmatérielles.

Aucune des normes s’appliquantaux habitations n’exige que desgicleurs soient installés dans lesvides de construction non utiliséscomme les greniers ou les petitsplacards et les petites salles debain. Les statistiques démontrenten effet que les incendies qui prennent naissance dans cesendroits sont rarement la cause de mortalités ou d’accidents.

L’application des normes sur l’installation des gicleurs dans les habitations permet de réduire

FIGURE 9.4

Les commandesdes réseaux degicleurs doiventêtre vérifiéespériodiquement

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considérablement les coûts d’in-stallation (surtout dans les con-structions à ossature de bois)parce que :

• les gicleurs ne sont pas requispour bon nombre de vides deconstruction,

• l’alimentation en eau néces-saire en vertu de la normeNFPA 13R est inférieure quecelle exigée par le normeNFPA 13.

[3.2.5.13.[7)] Les gicleurs àdéclenchement rapide sont aussiexigés dans les établissements desoins et de détention. La plupartdes occupants de ces établisse-ments étant à mobilité réduite, ilest primordial que les gicleurs sedéclenchent le plus rapidement

possible afin que l’atmosphèredans la pièce où le feu se déclarereste soutenable.

Les dispositions de la normeNFPA 13 prévoyant l’installationde gicleurs à déclenchement rapides’appliquent à la plupart desusages couverts par le CNBC, ycompris les entrepôts qui présen-tent des risques élevés.

Les réseaux de gicleurs sonthabituellement installés danstout le bâtiment et, la plupart dutemps, le CNBC exige que le bâti-ment soit entièrement protégé. Ilarrive que le CNBC limite l’exi-gence à une seule aire de plancher(selon le niveau de risque encouruet le genre de sécurité incendierequise).

FIGURE 9.5

Matériel delutte contrel’incendie (de droite à gauche) : téléphone des pompiers,colonne montante etarmoire d’incendie avec prises derefoulement de 38 et de64 mm, extincteur portatif, alarmemanuelle etissue de secours

314 La sécurité incendie dans les bâtiments

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[3.3.2.5.[3)] Par exemple, il est possible de déroger à l’exigencerelative au degré de résistance au feu des murs de corridors decertains usages si l’aire de planch-er est protégée par gicleurs. Celaest logique puisque les degrés derésistance au feu assurant uneprotection passive sont appliquésétage par étage, en fonction durisque inhérent à l’usage.

[3.2.5.13.[6)] Par contre, pourdéroger à l’exigence relative audegré de résistance au feu d’untoit, il faut que le bâtiment soitentièrement protégé par gicleursparce que l’affaissement du toitaurait de graves conséquences. Si cette dérogation est accordée,toutes les pièces de l’étage immé-diatement au-dessous du toitdoivent être protégées pargicleurs, y compris celles qui ne le seraient pas habituellementselon les normes sur les gicleurs.

Comme indiqué précédemment, lanorme NFPA 13 exige l’installa-tion de gicleurs dans l’ensembledu bâtiment, y compris dans lesvides de construction contenantdes combustibles ou comportantdes surfaces combustiblesexposées.

Il existe cependant de nombreuxcas où il est permis de ne pasinstaller de gicleurs dans certainsvides de construction même dansles bâtiments à ossature de bois,notamment :

• dans les vides de constructionisolés entièrement à l’aide dematériaux non combustibles,

• dans les vides formés par lajonction du plafond et despoutrelles de bois don’t l’espace-ment est inférieur à 152 mm,

• dans les vides dont la surfaceexposée a un indice de propa-gation de la flamme d’au plus25 et dont les matériaux necontribuent pas à propager laflamme à cause de la façondont ils sont installés (le boisignifugé, par exemple).

La norme NFPA 13 cite d’autresexemples d’espaces pour lesquelsdes gicleurs ne sont pas obliga-toires.

Bien que les normes NFPA 13 et13R permettent que certaines parties des constructions à ossa-ture de bois ne soient pas pro-tégées par gicleurs, le bâtimentest tout de même considérécomme entièrement protégé. Parconséquent, toute option que leCNBC permet pour les bâtimentsprotégés par gicleurs s’appliqueaussi aux bâtiments comportantdes espaces qui ne le sont pas.

La figure 9.3 illustre un réseau de gicleurs type et les servicesextérieurs d’alimentation en eau.La conception et l’installation deces réseaux sont complexes, car lesexigences varient selon le type deconstruction et l’usage. Leurs con-cepteurs et installateurs doiventdonc être très expérimentés.

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Règle générale, les gicleurs sontmontés sur un réseau de canalisa-tions fixes desservant le bâtiment.Il en existe deux types différents :

• les gicleurs sous eau (eau souspression en permanence dans leréseau),ou

• les gicleurs sous air (canalisa-tions remplies d’air et soupapedifférentielle retenant l’eau).

[3.2.5.14.] Les gicleurs sous airsont surtout utilisés dans lesendroits exposés au gel. Le CNBCne favorise habituellement pas untype de gicleurs en particulier,sauf que la tuyauterie en plas-tique doit être réservée auxgicleurs sous eau.

Les gicleurs sont des détecteurs de température fixes à maillonsfusibles ou à bulbes cassants. Ilsse déclenchent uniquementlorsque la température atteint le degré prévu. La température de calcul va de 38 à 329 °C, selonl’usage et le niveau de risque.

Seuls les gicleurs situés à proxi-mité immédiate du feu atteindrontla température de calcul et sedéclencheront. Leur nombre dépen-dra de la gravité du feu et de lasuffisance de l’alimentation eneau.

Alimentation en eauLa quantité d’eau minimale néces-saire pour alimenter un réseau degicleurs dépend :

• de l’usage du bâtiment,• du type de construction,

• du concept de dimensionnementdes tuyauteries principale etsecondaire.

Le concept hydraulique le pluscourant consiste à calculer lesdébits et les pertes de pression duréseau. Il permet de réduire defaçon substantielle les besoins eneau, comparativement aux autresméthodes de calcul, surtout celleutilisée pour les bâtiments à ossa-ture de bois.

Les publications AutomaticSprinkler Systems Handbook etFire Protection Handbook de laNFPA contiennent des informa-tions et des explications très complètes sur la conception et l’utilisation de tous les types deréseaux de gicleurs. Elles sontrecommandées aux concepteurs qui doivent interpréter les normesrelatives aux systèmes de protec-tion incendie afin de satisfaire aux exigences du CNBC relatives à la sécurité incendie.

COLONNES MONTANTES

Les colonnes montantes et lescanalisations d’incendie sontpresque toujours nécessaires dansles bâtiments non protégés et dansles parties de bâtiment qu’on peutdifficilement atteindre à l’aidedes tuyaux branchés sur lesbornes d’incendie extérieures.

[3.2.5.8.] Le CNBC exige que desréseaux de colonnes montantes etde canalisations d’incendie soientinstallés dans tout bâtiment :

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• de plus de trois étages de hau-teur de bâtiment,

• de plus de 14 m de hauteurentre le niveau moyen du sol et le plafond du dernier étage,

• non protégé par gicleurs demoins de 14 m de hauteur etdont l’aire de plancher estsupérieure à la valeur indiquéeau tableau 3.2.5.8. du CNBC.

Les réseaux de colonnes mon-tantes sont conçus suivant deuxtypes de service :

• les tuyaux de petit diamètre(38 mm) fixés à la sortie descolonnes montantes permettentaux occupants de contrôler lefeu jusqu’à l’arrivée des pom-piers,

• les prises de refoulement deplus gros calibre (64 mm dediamètre) sont réservées auxtuyaux d’incendie de 64 mm de diamètre des pompiers.

Une colonne montante est géné-ralement conçue pour alimenterles deux types de canalisationsd’incendie et elle est pourvue devannes pouvant être raccordées aux tuyaux de 38 et de 64 mm dediamètres (figure 9.5).

[3.2.5.10.[5)] Lorsqu’il fautprévoir un réseau de colonnesmontantes et de canalisationsd’incendie dans un bâtiment d’auplus 25 m de hauteur, le CNBCpermet l’utilisation exclusive deprises de refoulement de 38 mm de diamètre.

Les tuyaux de 38 mm suffisentpour combattre la plupart desfeux dans leur rayon d’action. Lesoccupants et les pompiers peuventutiliser les tuyaux d’incendie de38 mm, mais ceux de 64 mm sontpour l’usage exclusif des pompiers.

[3.2.5.10.[1)] Les colonnes mon-tantes doivent toujours être placéesaux endroits les moins exposés aufeu ou aux dommages mécaniques.Les tuyaux de 64 mm doivent êtreaux sorties ou près des sorties, là où ils seront faciles d’accès pour lespompiers. Certaines municipalitésinterdisent de placer les sorties decolonnes montantes dans lesescaliers alors que d’autres insis-tent pour qu’elles s’y trouvent. Ilfaut donc consulter les autoritéscompétentes lors de la conception.

[3.2.5.11.[3)] Les robinets d’in-cendie armés pour les tuyaux de38 mm doivent être situés dansl’aire de plancher :• à moins de 5 m des issues,• à d’autres endroits permettant

d’assurer la protection de toutel’aire de plancher.

[3.2.5.9.[1)] Lorsque le CNBCexige la présence d’un réseau decolonnes montantes et de robinetsarmés, leur conception, leur cons-truction, leur installation et leuressai doivent être conformes à lanorme NFPA 14, Installation ofStandpipe and Hose Systems, saufindication contraire dans leCNBC.

Réseau de protection contre l’incendie 317

9

Accès p

ou

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Dans les bâtiments protégés pargicleurs où les réseaux de colonnesmontantes et de robinets arméssont obligatoires, les deux réseauxutilisent un tuyau de montée combiné pour l’alimentation dechaque plancher. La normeNPFA 13 contient des recommen-dations supplémentaires relative-ment à l’agencement des soupapeset des débits d’eau minimums.

EXTINCTEURS PORTATIFS

[3.2.5.17.[1)] Les extincteurs portatifs devraient être prévus et entretenus dans l’ensemble du bâtiment et installés etentretenus conformément :

• aux règlements provinciaux,territoriaux ou municipaux, ou

• au Code national de préventiondes incendies - Canada, 1995,(en l’absence des règlementssusmentionnés).

318 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreLe présent chapitre traite des exigences du CNBC destinées àfaciliter la lutte contre l’incendie. Ces dispositions s’appliquentaux types de construction communs. Il se peut qu’elles ne soientpas suffisantes pour les bâtiments industriels, les entrepôts etles constructions inhabituelles. Le National Fire ProtectionAssociation Handbook contient des renseignements addition-nels à ce sujet.

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10Bâtiments degrande hauteur10.1 Information général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321

10.2 Sécurité incendie dans les bâtiments de grande hauteur . . . . 323

Fumée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323

Annexe B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324

Indice de propagation de la flamme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325

Ascenseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326

Désenfumage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327

Poste central d’alarme et de contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327

Réseau de communication phonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327

Protection des câbles électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327

Vérification des installations de contrôle des fumées . . . . . . . . . 328

Alimentation électrique de secours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328

Résumé du chapitre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328

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[3.2.6.1.] Les bâtiments de grandehauteur sont classés selon la hau-teur et l’usage. Pour la plupartdes types d’usage (groupes A, D, Eou F), les bâtiments de grandehauteur sont ceux qui mesurent :

• plus de 36 m de hauteur entrele niveau moyen du sol et leplancher du dernier étage, ou

• plus de 18 m de hauteur si lenombre de personnes parescalier d’issue est plus élevé.

Les bâtiments résidentiels, groupeC, ou les bâtiments de soins et dedétention, groupe B, sont considé-rés comme bâtiments de grandehauteur :

• si les usages des groupes C ou B sont situés à plus de 18 mau-dessus du niveau moyen dusol, ou

• si l’aire de plancher au-dessusdu troisième étage abrite unhôpital ou une maison de repos(groupe B, division 2).

[3.1.5.] Tous les bâtiments degrande hauteur (assujettis à lasous-section 3.2.6. du CNBC)doivent être de constructionincombustible. Par contre, le bois peut être largement utilisé(chapitre 2) dans la constructiondes cloisons, des murs extérieurs,des revêtements de planchers, desplanchers de scènes, des revête-ments extérieurs de finition, desmoulures et des menuiseries.Sous réserve de certaines restric-tions minimales, les cloisons àossature de bois peuvent être utilisées dans tous les bâtimentsde construction incombustible, ycompris dans les bâtiments degrande hauteur.

Les bâtimentsde grande hau-teur présententdes risquesparticuliers dupoint de vue dela sécuritéincendie

Information général 321

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10.1 Informations générales

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Dans les bâtiments de grandehauteur, il est impossible d’assu-rer l’évacuation simultanée detous les planchers en raison :

• du grand nombre de personnes,• des grandes distances verticales

à parcourir.Le CNBC vise d’abord à protégerles occupants suffisammentlongtemps pour leur permettre de quitter les lieux.

Cet objectif est atteint par l’ajoutde moyens de sécurité incendieadditionnels, notamment :

• des systèmes de contrôle desfumées,

• une plus grande résistance aufeu des éléments structuraux

principaux (Tableaux des exi-gences de calcul, chapitre 4),

• des réseaux de gicleurs.

FUMÉE

La fumée est habituellement leplus grand risque que courent lesoccupants des bâtiments de grandehauteur (figure 10.1). Comme l’explique le chapitre 1, la fuméese déplace à la verticale à cause dela différence de pression résultantdes écarts de température aux limites supérieures et inférieuresdu bâtiment.

Par temps froid, le chauffageaspire l’air aux niveauxinférieurs et le refoule vers lesétages supérieurs, créant ainsi

FIGURE 10.1

La fuméereprésente unrisque supplé-mentaire dansles bâtimentsde grande hauteur

Sécurité incendie dans les bâtiments de grande hauteur 323

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10.2 Sécurité incendie dans les bâtiments de grande hauteur

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un effet cheminée. Le mouvementde l’air est inversé pendant l’étéalors que l’air chaud est tiré versle bas par l’air frais du système de climatisation (figure 10.2).

Lors d’un incendie, les gaz se dilatent sous l’effet de la chaleurdégagée par le feu. La fumée et lesgaz chauds sont alors chassés descompartiments par les courantsd’air produits par l’embrasement.L’effet cheminée aggrave cette situation. Les systèmes de traite-ment de l’air et les puits verticauxcontribuent également au déplace-ment vertical de la fumée.

[3.2.6.2.] En vertu du CNBC de1995, tous les bâtiments de plus desix étages doivent être protégéspar gicleurs. Même si les gicleurspeuvent maîtriser le feu au toutdébut, la fumée risque tout demême de se répandre dans les

aires de plancher. Pour faciliterl’évacuation des occupants lorsd’un incendie, les escaliersdoivent être isolés et pressurisés.La pressurisation des cagesd’escaliers empêche la fumée etles gaz chauds de s’y propager.

Les vestibules ventilés ou pressurisésservent à équilibrer la différence depression entre les aires de plancheret les cages d’escaliers, ce qui permetde contrôler le mouvement de lafumée. La pressurisation peut aussiempêcher la fumée de s’infiltrerdans les cages des ascenseurs àl’usage des pompiers.

ANNEXE B

L’annexe B du CNBC intituléSécurité incendie dans les bâti-ments de grande hauteur expose lesmesures à suivre pour faire en sorteque la conception des bâtiments de

324 La sécurité incendie dans les bâtiments

HiverBâtiment chaud / air froid

Courant ascendant

Évent

ÉtéBâtiment frais / air chaud

Courant descendant

Évent

Pression relative

– + Pression relative

+ –

Pression relative

+ – Pression relative

– +

FIGURE 10.2

Effet cheminée

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grande hauteur respecte les normesde sécurité incendie.

Ces mesures visent à contrôler la propagation de la fumée à causede l’effet cheminée et d’autresphénomènes. Elles varient selon lahauteur, l’usage et les dimensionsdes bâtiments et expliquent com-ment procurer le même niveau de sécurité pour des bâtiments deconception différente.

Ces mesures ne remplacent pasd’autres mesures tout aussi effi-caces qui permettent de contrôlerla propagation de la fumée dans lesbâtiments de grande hauteur. Parcontre, un concepteur qui adoptel’une de ces mesures est réputé satisfaire aux exigences du CNBC.

L’annexe B traite de différentesconditions et de la combinaison dediverses méthodes de protection,entre autres :

• les systèmes de gicleurs,

• la ventilation des corridors etdes vestibules,

• la pressurisation des cagesd’escalier,

• la pressurisation des bâtiments,

• la séparation verticale des bâti-ments.

Il est recommandé de consulter l’annexe B pour bien comprendre l’esprit des exigences de la section3.2.6. et les appliquer correctement.

INDICE DE PROPAGATION DE LA FLAMME

[3.1.13.7.] Les indices de propaga-tion de la flamme (IPF) et dedégagement des fumées (IDF) desrevêtements intérieurs de finition

utilisés dans les bâtiments degrande hauteur sont plus restrictifsque ceux des matériaux utilisésdans les bâtiments plus petits.

Seuls les bâtiments de grandehauteur doivent avoir des revête-ments de sol comportant un IPFet un IDF correspondant à desvaleurs d’indice de propagation de la flamme maximales de :

• 25, pour les planchers desissues et des vides techniques,

• 300, pour les planchers des cor-ridors, des cabines d’ascenseuret des vestibules.

Tableau [D-3.1.1.B] Le revêtementde sol en bois dur et en bois tendre(revêtu ou non de vernis, spar ouuréthane) doit avoir un IPF et un IDF de 300 (annexe D). Celapermet d’utiliser ces revêtementsn’importe où dans les bâtimentsde grande hauteur sauf dans cer-taines aires d’issue et certainslocaux techniques.

[3.1.13.7.[2)] Lorsque les bâtimentssont entièrement protégés pargicleurs :

• il n’est pas obligatoire que lerevêtement de finition desmurs, planchers et plafonds aitun IDF, sauf dans les établisse-ments de soins et de détentionet les cabines d’ascenseur,

• les IPF moins restrictifsindiqués à l’article 3.1.13.2. pourles revêtements intérieurs definition des autres bâtimentss’appliquent.

Dans la plupart des cas, les boise-ries, les menuiseries et les portesen bois sont permis.

Sécurité incendie dans les bâtiments de grande hauteur 325

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ASCENSEURS

[3.2.6.4.] Les ascenseurs sont com-mandés par des interrupteurs àclé bien en évidence :• dans chaque hall d’ascenseur

au niveau de rappel,

• au poste central d’alarme et decommande,

• dans chaque cabine d’ascenseur.

Ces interrupteurs permettent derappeler les cabines d’ascenseurs, y compris les cabines d’ascenseurmunies d’interrupteurs à clé indé-pendants. Les pompiers peuventainsi commander le fonctionnementdes cabines d’ascenseur séparémentdes boutons d’appel aux étages.

[3.2.6.5.] Il faut prévoir au moinsun ascenseur pour l’usage despompiers. Cet ascenseur doit :• être construit selon les exi-

gences de l’article 3.2.6.5.,

• donner accès à l’étage où setrouve l’entrée destinée auxpompiers,

• comporter une gaine étanche àla fumée,

• être pourvu d’une alimentationélectrique protégée du feu demanière à assurer l’accès auxétages supérieurs.

326 La sécurité incendie dans les bâtiments

FIGURE 10.3

Panneau decontrôle delutte contrel’incendie

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DÉSENFUMAGE

[3.2.6.6.] Chaque aire de plancherdoit être ventilée au moyen :

• de gaines d’évacuation desfumées,

• de fenêtres ou de panneauxmuraux, ou

• de l’installation de ventilationd’extraction du bâtiment.

La ventilation est nécessaire pourévacuer les gaz imbrûlés et prévenirles explosions. L’annexe B du CNBCexplique différentes marches à sui-vre pour ventiler un bâtiment enfonction des méthodes choisies.

Les fenêtres servant à la venti-lation doivent être facilementreconnaissables et être faciles àouvrir. L’utilisation de fenêtresdont le vitrage doit être brisén’est pas acceptable à cause durisque que cela présente pour lespiétons qui circulent au-dessous.

POSTE CENTRAL D’ALARME ET DE COMMANDE

[3.2.6.7.] Un poste centrald’alarme et de commande doit être prévu à l’étage où se situel’entrée destinée aux pompierspour permettre à ces derniers decoordonner les activités de luttecontre l’incendie (figure 10.3). Ceposte doit comporter un dispositifde commande du réseau de com-munication phonique et du système d’alarme du bâtiment.

[3.2.6.7.] Il doit être facilementaccessible aux pompiers aumoment où ils entrent dans lebâtiment. Il doit aussi être conçupour tenir compte du bruit de

fond habituel en cas d’incendiequi risque d’entraver son fonction-nement.

RÉSEAU DE COMMUNICATION PHONIQUE

[3.2.6.8.] Les bâtiments de plus de 36 m de hauteur, et ceux dontles étages au-dessus du troisièmeabritent un hôpital ou une mai-son de repos doivent être pourvusd’un réseau de communicationphonique permettant :

• de diriger l’évacuation desoccupants,

• d’assurer la communicationentre les aires de plancher et leposte central de commande.

Les postes radio émetteurs-récepteurs utilisés par les pompierssont souvent brouillés par la massede la charpente et sont peu efficaces.

[3.2.4.22.] Le réseau de communi-cation phonique doit se composer :

• d’un réseau de communicationbilatérale sur chaque aire deplancher avec liaison au postecentral de commande,

• de hauts-parleurs actionnés àpartir du poste central de com-mande qui peuvent être entendusdans tout le bâtiment.

PROTECTION DES CÂBLESÉLECTRIQUES

[3.2.6.9.] Les câbles électriquesdoivent être protégés de l’exposi-tion au feu pendant au moins uneheure de manière à assurer lefonctionnement des servicesessentiels lors d’un incendie.

Sécurité incendie dans les bâtiments de grande hauteur 327

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Les câbles électriques deséquipements de sécurité doiventêtre protégés de l’exposition au feupendant deux heures. Des essaisd’exposition au feu conformes à lanormes CAN/ULC-S101 ontdémontré que les câbles à isolantminéral sous gaine de cuivremaintiennent leur pleine chargeélectrique pendant cette durée.

VÉRIFICATION DES INSTALLATIONS DE CONTRÔLE DES FUMÉES

[3.2.6.10.] Compte tenu des risquesélevés inhérents à la fumée dansles bâtiments de grande hauteur,le bon fonctionnement des instal-lations de contrôle des fumées et deventilation d’extraction doit êtrevérifié.

ALIMENTATION ÉLECTRIQUE DE SECOURS

[3.2.7.8.] Les systèmes d’alarmeincendie et les réseaux de commu-nication phonique doivent êtrereliés à une source d’alimentation

électrique de secours qui doit êtrecapable de fournir un courant desecours à pleine charge pendantau moins deux heures pour lesbâtiments de grande hauteur.

[3.2.7.9.] Il faut prévoir une ali-mentation électrique de secourscapable de fournir un courant desecours à pleine charge pendantau moins deux heures pour :• les pompes d’alimentation

des systèmes de lutte contrel’incendie et les gicleurs,

• les ventilateurs d’extraction,

• les ventilateurs de désenfumage,

• les ascenseurs dans les bâtimentsde plus de 36 m de hauteur,

• chaque ascenseur à l’usage despompiers.

La source d’alimentation de secoursdoit être en mesure de desservirtous les ascenseurs, mais elle doituniquement pouvoir assurer lefonctionnement simultané desascenseurs à l’usage des pompierset d’un autre ascenseur.

328 La sécurité incendie dans les bâtiments

Résumé du chapitreLes bâtiments de grande hauteur doivent satisfaire à des exigencesparticulières parce que l’évacuation des occupants est plus complexeen raison du nombre élevé de personnes et des longues distances deparcours. Le CNBC explique certaines mesures qui permettent d’al-louer suffisamment de temps pour l’évacuation, notamment :• le recours à des systèmes de contrôle des fumées,• l’accroissement de la résistance au feu des éléments structuraux,• l’installations de gicleurs.

Le présent chapitre contient aussi d’autres exigences propres auxbâtiments de grande hauteur.

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AnnexeSources d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331

Index des tableaux et des figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 345

Index of Code References . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355

Page 319: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

CANADA

Alberta Forest Products Association (AFPA)

11710 Kingsway Avenue, Suite 200Edmonton, AB T5G 0X5Téléphone : (403) 452-2841Fax: (403) 455-0505

Produits du boisRenseignements aux consommateurs

L’Association des manufacturiers de bois de sciage du Québec (L’AMBSQ)

5055, boul. Hamel ouest, bureau 200Québec QC G2E 2G6Telephone: (418) 872-5610Fax: (418) 872-3062

Bois de construction

Centre canadien des codes

a/s : Conseil national de recherches CanadaChemin de Montréal, Édifice M-24Ottawa, ON K1A 0R6Téléphone : (613) 993-9960Télécopieur : (613) 952-4040

Élaboration du Code du bâtimentAide technique

Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies(CCCBPI)

a/s Conseil national de recherches CanadaChemin de Montréal, Édifice M-24Ottawa, ON K1A 0R6Téléphone : (613) 993-5797Télécopieur : (613) 952-4040

Élaboration du Code du bâtiment

Centre canadien de matériaux de construction (CCMC)

a/s Conseil national de recherches CanadaChemin de MontréalOttawa, ON K1A 0R6Téléphone : (613) 993-6189Télécopieur : (613) 952-0268

Évaluation de matériaux de construction

Association canadienne de l’industrie du contreplaqué de bois dur

27, avenue GoulburnOttawa, ON K1N 8C7Téléphone : (613) 233-6205Télécopieur : (613) 233-1929

Contreplaqué de bois de feuillus

Association canadienne des constructeursd’habitations (ACCH)

150, avenue Laurier ouest, bureau 200Ottawa, ON K1P 5J4Téléphone : (613) 230-3060Télécopieur : (613) 232-8214

Construction résidentielle

Institut canadien des bois traités (ICBT)

2141, prom. Thurston, bureau 202Ottawa, ON K1G 6C9Téléphone : (613) 737-4337Télécopieur : (613) 247-0540

Renseignements sur les bois traités

Canadian Lumber Standards AccreditationBoard (CLS)

406 – First Capital Place960 Quayside DriveNew Westminster BC V3M 6G2Téléphone : (604) 524-2338Télécopieur : (604) 524-6932

Classification du bois, normes

Sources d’information 331

Sources d’information

ANNEXE

Plusieurs organismes spécialisés du Canada et des États-Unis dispensent des services d’information technique relativement auxcodes du bâtiment, à la sécurité incendie et à l’utilisation du bois et des dérivés du bois dans la construction de bâtiments.

Si vous avez des questions techniques à poser et ne savez à qui vousadresser, vous pouvez communiquer avec le Conseil canadien du boisou avec la American Wood Council Association aux États-Unis.

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Association canadienne de l’industrie du bois

27, avenue GoulburnOttawa, ON K1N 8C7Téléphone : (613) 233-6205Télécopieur : (613) 233-1929

Produits du bois

Association des fabricants de panneaux de composites (AFPC)

4612, rue Sainte – Catherine ouestWestmount, QCTéléphone : (514) 989-1002Télécopieur : (514) 989-9318

Panneaux de particules

Association canadienne du contreplaqué

735 West 15th StreetNorth Vancouver, BC V7M 1T2Téléphone : (604) 981-4190Télécopieur : (604) 985-0342

Contreplaqué

Association canadienne de normalisation(CSA)

178, boul. RexdaleEtobicoke, ON M9W 1R3Téléphone : (416) 747-4000Télécopieur : (416) 747-2475

Normes de matériaux et de calcul

Conseil canadien du bois (CCB)

1400, Place Blair, bureau 210Ottawa, ON K1J 9B8Téléphone : (613) 747-5544Télécopieur : (613) 747-6264

Produits du bois : Renseignements aux consommateursCodes et normesConception d’ouvrages en bois

Bureau canadien de la préservation du bois (BCPB)

a/s Institut canadien des bois traités2141, prom. Thurston, bureau 202Ottawa, ON K1G 6C9Téléphone : (613) 737-4337Télécopieur : (613) 247-0540

Certification et inspection des bois traités

Association canadienne des fabricants de fermes de bois (ACFFB)

1400, Place Blair, bureau 210Ottawa, ON K1J 9B8Téléphone : (613) 747-5544Télécopieur : (613) 747-6264

Fermes de bois

Cariboo Lumber Manufacturers Association(CLMA)

197 Second Avenue North, Suite 205Williams Lake, BC V2G 1Z5Téléphone : (250) 392-7778Télécopieur : (250) 392-4692

Bois de construction

Central Forest Products Association, Inc.(CFPA)

P.O. Box 1169Hudson Bay, SK S0E 0Y0Téléphone : (306) 865-2595Télécopieur : (306) 865-3302

Bois de construction

Conseil des industries forestières (COFI)

555 Burrard Street, suite 1200Vancouver, BC V7X 1S7Téléphone : (604) 684-0211Télécopieur : (604) 687-4930

Bois de construction, renseignements aux consommateurs

Forintek Canada Corp. (FCC)

Siège social2665 East MallUniversity of British ColumbiaVancouver, BC V6T 1W5Téléphone : (604) 224-3221Télécopieur : (604) 222-5690

Laboratoire de recherche sur les produitsforestiers

Forintek Canada Corp. (FCC)

Laboratoire de l’est319, rue Franquet Sainte-Foy, QC G1P 4R4Téléphone : (418) 659-2647Télécopieur : (418) 659-2922

Laboratoire de recherche sur les produitsforestiers

332 La sécurité incendie dans les bâtiments

Sources d’information suite

ANNEXE

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Forintek Canada Corp. (FCC)

Fire Research CenterCarleton Technology Training Center1125, prom. Colonel By, bureau 4100Ottawa, ON K1S 5R1Téléphone : (613) 523-0288Télécopieur : (613) 523-0502

Recherche sur les incendies, tenue au feu des produits du bois

Association des fabricants de produits degypse du Canada

1052, prom. JonathanMississauga, ON L4Y 1K1Téléphone : (905) 897-2624Télécopieur : (905) 897-2624

Matériaux de construction en gypseRenseignements aux consommateurs

Inchcape Testing Services – Warnock Hersey

3210, prom. American Mississauga, ON L4V 1B3Téléphone : (905) 678-7820Télécopieur : (905) 678-7173

Essais de résistance au feu

Interior Lumber Manufacturers Association(ILMA)

1855 Kirschner Road, suite 360Kelowna, BC V1Y 4N7Téléphone : (250) 860-9663Télécopieur : (250) 860-0009

Bois de construction

Bureau du bois de sciage des Maritimes

Boîte postale 459Amherst, NS B4H 4A1Téléphone : (902) 667-3889Télécopieur : (902) 667-0401

Bois de construction

Laboratoire national de l’incendie (LNI)

a/s Conseil national de recherches CanadaChemin de MontréalOttawa, ON K1A 0R6Téléphone : (613) 993-2204Télécopieur : (613) 954-0483

Recherches et modélisation incendie

Commission nationale de classification des sciages

406 – First Capital Place960 Quayside DriveNew Westminster BC V3M 6G2Téléphone : (604) 524-2338Télécopieur : (604) 524-6932

Classification du bois de construction

Northern Forest Products Association (NFPA)

1488 Fourth Avenue, suite 400Prince George, BC V2L 4Y2Téléphone : (250) 564-5136Télécopieur : (250) 564-3588

Bois de construction

Association des manufacturiers de bois de sciage de l’Ontario (AMBSO)

55, avenue University, bureau 1105Boîte postale 8Toronto, ON M5J 2H7Téléphone : (416) 367-9717Télécopieur : (416) 367-3415

Bois de construction

Association du panneau structural (APS)

45, avenue Sheppard est, bureau 412Willowdale, ON M2N 5W9Téléphone : (416) 730-9090Télécopieur : (416) 730-9013

OSB et panneaux de copeaux

Truss Plate Institute of Canada (TPIC)

a/s Jager Industries21, chemin RodineaMaple, ON L6A 1R3Téléphone : (905) 832-7070Télécopieur : (905) 832-2620

Goussets, fermes

Laboratoires des assureurs du Canada (ULC)

7, chemin CrouseScarborough, ON M1R 3A9Téléphone : (416) 757-3611Télécopieur : (416) 757-9540

Normes de résistance au feuMatériel de protection incendieNormes de produits et homologationEssais de tenue au feu

Sources d’information 333

Sources d’information suite

ANNEXE

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Western Wood Truss Association (WWTA)

213 Street, suite 8428Langley, BC V1M 2J1Téléphone : (604) 888-7905Télécopieur : (604) 888-7259

Fermes en bois

ÉTATS-UNIS

American Hardboard Association

1210 West NW HighwayPalatine, IL 60067Téléphone : (708) 934-8800Télécopieur : (708) 934-8803

Panneaux durs

American Institute of Timber Construction(AITC)

140, 7012 Revere S ParkwayEnglewood, CO 80112Téléphone : (303) 792-9559Télécopieur : (303) 792-0669

Bois lamellé-collé

American Society for Testing and Materials(ASTM)

100 Bar Harbour DriveWest Conshohocken, PA 19428-2959Téléphone : (610) 832-9585Télécopieur : (610) 832-9555

Normes de matériauxNormes de résistance au feu

American Wood Council (AWC)

800, 1111 – 19th Street NWWashington, DC 20036Téléphone : (202) 463-2769Télécopieur : (202) 463-2791

Produits du boisRenseignements aux consommateursConception d’ouvrages en boisCodes et normes

APA The Engineered Wood Association

7011 South 19th Street, Box 11700Tacoma, WA 98411-0700Téléphone : (206) 565-6600Télécopieur : (206) 565-7265

ContreplaquéOSBPanneaux de copeauxPanneaux structurauxBois lamellé-collé

Building Officials and Code AdministratorsInternational, Inc. (BOCA)

4051 West Flossmoor RoadCountry Club Hills, IL 60478Téléphone : (708) 799-2300Télécopieur : (708) 799-4981

Élaboration de codes du bâtiment

California Redwood Association

200, 405 Enfrente Dr.Novato, CA 94949Téléphone : (415) 382-0662Télécopieur : (415) 382-8531

Utilisations du séquoia

Cedar Shake and Shingle Bureau

275, 515 – 116th Street NEBellevue, WA 98004Téléphone : (206) 453-1323Télécopieur : (206) 455-1314

Bardeaux et bardeaux de fente

Composite Panel Association

18928 Premiere CourtGaithersburgh, MD 20879-1569Téléphone : (301) 670-0604Télécopieur : (301) 840-1252

Panneaux de particules

334 La sécurité incendie dans les bâtiments

Sources d’information suite

ANNEXE

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Council of American Building Officials (CABO)

5203 Leesburg Pike, Suite 708Falls Church, VA 22041Téléphone : (703) 931-4533Télécopieur : (703) 379-1546

Représente les cadres du secteur du bâtiment

Factory Mutual Research Corporation

1151 Boston Providence TurnpikeNorwood, MA 02062Téléphone : (617) 762-4300Télécopieur : (617) 762-9375

Systèmes de protection incendieEssais de résistance au feu

Forests Products Laboratory (FPL)

One Gifford Pinchot DriveMadison, WI 53705-2398Téléphone : (608) 231-9200Télécopieur : (608) 231-9592

Laboratoire de recherche sur les produits forestiers

Gypsum Association

510, 810 First Street, N.E.Washington, DC 20002Téléphone : (202) 289-5440Télécopieur : (202) 289-3707

Matériaux de construction en gypseRensseignements aux consommateurs

Hardwood Plywood Manufacturers Association(HPMA)

P.O. Box 2789Reston, VA 22090Téléphone : (703) 435-2900Télécopieur : (703) 435-2537

Contreplaqués et placages en bois de feuillus

International Conference of Building Officials(ICBO)

5360 Workman Mill RoadWhittier, CA 90601Téléphone : (310) 699-0541Télécopieur : (310) 908-5524

Élaboration de codes du bâtiment

National Association of Home Builders (NAHB)

1201 – 15th St. NWWashington, DC 20005Téléphone : (202) 822-0200Télécopieur : (202) 822-0374

Construction résidentielle

National Fire Protection Association (NFPA)

One Batterymarch ParkQuincy, MA 02269Téléphone : (617) 770-3000Télécopieur : (617) 770-0700

Normes de résistance au feuNormes relatives aux gicleursSécurité incendieCodes et normes

National Institute of Building Sciences (NIBS)

400, 1201L Street NWWashington, DC 20005Téléphone : (202) 289-7800Télécopieur : (202) 289-1092

Règlements et technologie du bâtiment

National Institute of Standards and Technology(NIST)

Building and Fire Research LaboratoryGaithersburg, MD 20899Téléphone : (301) 975-5900Télécopieur : (301) 975-4032

Recherche sur la prévention des incendiesModélisation incendie

Society of Fire Protection Engineers (SFPE)One Liberty SquareBoston, MA 02109-4825Téléphone : (617) 482-0686Télécopieur : (617) 482-8184

Techniques de protection incendieRecherche sur la prévention des incendiesModélisation incendie

Southern Building Code CongressInternational (SBCCI)

900 Montclair RoadBirmingham, AL 35213Téléphone : (205) 591-1853Télécopieur : (205) 592-7001

Élaboration de codes du bâtiment

Underwriters’ Laboratories Inc. (UL)

333 Pfingsten RoadNorthbrook, IL 60062Téléphone : (847) 272-8800Télécopieur : (847) 272-8129

Normes de tenue au feuEssais de tenue au feu

Sources d’information 335

Sources d’information suite

ANNEXE

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TABLEAUX

Tableau 1.1 17Comité permanent de protection incendie de la CCCBPI

Tableau 2.1 33Dimensions minimales des éléments de boisdans les constructions en gros bois d’oeuvre

Tableau 2.2 40Usages permis de construction engros bois d’oeuvre dans les bâtiments incombustibles ou comme solution de rechange

Tableau 4.1 74Classification des bâtiments

Tableau 4.2 84Séparations coupe-feu exigées entre les usages principaux

Tableau 4.3 91Gicleurs obligatoires en vertu du CNBC de 1995

Tableau 5.1 140Restrictions visant la hausse de température etle vitrage des dispositifs d’obturation

Tableau 5.2 159Contribution des parois d’un mur

Tableau 5.3 160Contribution de l’ossature en bois ou en acierde faible épaisseur

Tableau 5.4 162Revêtement de sol ou couverture sur dessolives de bois, des éléments d’acier profilés à froid ou des solives d’acier à âme ajourée

Tableau 5.5 162Degrés de résistance au feu des parois de faux-plafonds

Tableau 5.6 176Gravité du feu selon le concept de charge combustible

Tableau 6.1 205Indices de propagation de la flamme et indices de dégagement des fumées

Tableau 6.2 206Indices de propagation de la flamme et indicesde dégagement des fumées types pour produitsdu bois

Tableau 6.3 211Exigences du CNBC concernant les revêtements intérieurs de finition

Tableau 6.4 212Exigences additionnelles pour les revêtementsintérieurs de finition des bâtiments de grandehauteur visés par la sous-section 3.2.6

Tableau 7.1 239Construction de murs extérieurs

Tableau 8.1 284Sortie pour les aires de plancher qui ne sont pas entièrement protégées par gicleurs

Tableau 8.2 284Sortie pour les aires de plancher entièrement protégées par gicleurs

FIGURES

Photographie d’introduction du chapitre 1 2Les règlements canadiens régissant la construction permettent la réalisation de grands ouvrages en bois

Figure 1.1 3L’incendie de Boston en 1872, un des grandsincendies urbains, a fait ressortir l’importanced’élaborer de nouveaux règlements relatifs aux incendies.

Figure 1.2 5Code national du bâtiment du Canada en 1995,en 1953 et en 1941

Figure 1.3 9L’incendie du Cocoanut Grove à Boston en1942 fit 492 victimes. Cet incendie eut une influ-ence importante quant à l’adoption de nouveauxrèglements concernant les issues et les finisintérieurs

Figure 1.4 11Lors d’un incendie au rez-de-chaussée de l’hôtel de 22 étages considéré comme étant«incombustible», les gaz chauds furent conduitspar le système de ventilation jusqu’aux étagessupérieurs, forçant ainsi l’évacuation.

Figure 1.5 12Le chalumeau d’un soudeur mit le feu à l’isolantcombustible dans le sous-sol de l’immeuble CILà Montréal, en 1962.

Figure 1.6 15Des incendies récents continuent de rappelerles risques d’incendie inhérents aux bâtimentsde grande hauteur.

Index des tableaux et des figures 337

Index des tableaux et des figures

ANNEXE

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Photographie d’introduction du chapitre 2 28Les structures en bois peuvent être réaliséesavec une grande diversité de composants

Figure 2.1 30L’acier subit une perte de résistance à chaud

Figure 2.2 31Construction à ossature de bois

Figure 2.3 32Construction en gros bois d’oeuvre

Figure 2.4 34Assemblages pour la construction en gros bois d’oeuvre

Figure 2.5 35Détails d’assemblage

Figure 2.6 36Détail I Joint de ferme composée

Figure 2.7 36Platelages de plancher

Figure 2.8 42Mur extérieur à ossature de bois dans une construction incombustible

Figure 2.9 43Ossature de bois dans le mur extérieur d’uneconstruction incombustible

Figure 2.10 44Plancher de bois surélevé

Photographie d’introduction du chapitre 3 51Complexe industriel et commercial à risquesmoyens en bois

Figure 3.1 53Organigramme des concepts de sécuritéincendie NFPA

Figure 3.2 57Intérieur après un incendie

Figure 3.3 61Les exigences de sécurité incendie doivent êtreexaminées dès la conception

Figure 3.4 63Pompier devant les décombres d’un incendie

Photographie d’introduction du chapitre 4 71Centre communautaire Thompson, Richmond, C.-B.

Figure 4.1 73Charpente en gros bois d’oeuvre d’un aréna

Figure 4.2 75Calcul de l’aire de bâtiment

Figure 4.3 76Établissement du niveau moyen du sol

Figure 4.4 77Établissement du nombre d’étages

Figure 4.5 78Niveau moyen du sol relevé artificiellement

Figure 4.6 78Mezzanines et hauteurs de bâtiment

Figure 4.7 79Mezzanines à niveaux multiples

Figure 4.8 80Le bureau est un usage secondaire de l’entrepôt

Figure 4.9 82Usages mixtes

Figure 4.10 86Degré de résistance au feu des ensembles porteurs

Figure 4.11 92Construction de quatre étages, à ossature de bois

Figure 4.12 93Effet des changements concernant les gicleurs : augmentation de l’aire.Effet des changements concernant les gicleurs : augmentation de la hauteur (en étages)

Photographie d’introduction du chapitre 5 130Mur à montants de bois à sa sortie du fouraprès l’essai de résistance au feu

Figure 5.1 133Grand ensemble d’habitation divisé en compartiments résistant au feu à l’aide de séparations coupe-feu avec degré de résistanceau feu

Figure 5.2A 136Continuité des séparations coupe-feu verticales

Figure 5.2B 136Continuité des séparations coupe-feu verticales

Figure 5.3 137Puits verticaux

Figure 5.4 143Solives en bois dans des séparations coupe-feuou des murs coupe-feu incombustibles

338 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index des tableaux et des figures suite

ANNEXE

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Figure 5.5 143Détails d’exécution d’un mur coupe-feu

Figure 5.6 144Montage de fermes sur un mur coupe-feu

Figure 5.7 145Support des murs coupe-feu

Figure 5.8 148Four d’essai pour planchers et toits

Figure 5.9 148Four d’essai pour murs

Figure 5.10 150Four d’essai pour poteaux

Figure 5.11 154Ensemble répertorié de plancher à solives de bois

Figure 5.12 155Ensemble de mur répertorié à ossature de bois

Figure 5.13 169Coefficient de charge pour le calcul de la résistance au feu d’éléments lamellés-collés(CNBC, 1995)

Figure 5.14 170Cas d’exposition des lamellés-collés (CNBC 1995, annexe D)

Figure 5.15 174Les dix règles de la résistance au feud’Harmathy

Figure 5.16 175Hypothèse d’Ingberg sur l’égalité de la sévérité des feux

Figure 5.17 179Séparations coupe-feu entre usages résidentiels

Figure 5.18 180Support des séparations

Figure 5.19 181Construction mixte; fermes de bois sur gros bois d’oeuvre sur poteaux d’acier

Figure 5.20 183Exceptions pour les éléments extérieurs nonprotégés

Figure 5.21 186Atriums et issues types

Figure 5.22 190Coupe-feu pour ossatures de bois

Figure 5.23 191Coupe-feu pour plafond à gorge

Figure 5.24 191Fourrure coupe-feu

Figure 5.25 191Coupe-feu d’escalier

Figure 5.26 192Coupe-feu en contreplaqué dans un grenier

Figure 5.27 193Les extincteurs automatiques permettent l’utilisation d’ensembles de toit sans degré de résistance au feu

Photographie d’introduction du chapitre 6 198Dans les usages du groupe A, division 2, il est permis d’utiliser des revêtements de mur et de plafond ayant un indice de propaga-tion de la flamme d’au plus 150

Figure 6.1 201Tunnel Steiner utilisé pour mesurer les caractéristiques de combustion en surface

Figure 6.2 213Étiquettes apposées sur le bois ignifugé

Figure 6.3 215Chargement du bois dans le cylindre d’ignifugation sous pression

Figure 6.4 217Toit en bois ignifugé

Figure 6.5 218Systèmes de toit en bois ignifugé

Figure 6.6 220Appareillage d’essai des matériaux de recouvrement de toit

Figure 6.7 221Toit en bardeaux de bois

Photographie d’introduction du chapitre 7 226La proximité des bâtiments peut être contrôléepour minimiser les risques de conflagrations

Figure 7.1 229La séparation spatiale détermine le type de construction du mur et la surface des baies

Figure 7.2 233Distance limitative – Situation A

Figure 7.3 236Distance limitative et baies en retrait

Index des tableaux et des figures 339

Index des tableaux et des figures suite

ANNEXE

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Figure 7.4 237Compartimentage et façade de rayonnement

Figure 7.5 239Murs considérés comme baies non protégées

Figure 7.6 241Distance limitative pour éléments structurauxextérieurs

Figure 7.7 243Baies non protégées illimitées au niveau de la rue

Figure 7.8 246Séparation des baies dans les murs extérieurs

Figure 7.9 247Protection des soffites

Figure 7.10 248Séparation des baies des fenêtres et deslanterneaux

Figure 7.11 253Distances limitatives –Exemples 7.1 et 7.2

Figure 7.12 257Distances limitatives –Exemples 7.3 et 7.4

Figure 7.13 259Distances limitatives –Exemple 7.3 Option 07.3B

Figure 7.14 261Distances limitatives –Exemple 7.3 Options 07.3C et N7.3C

Photographie d’introduction du chapitre 8 266Le CNBC prescrit les exigences concernant les issues

Figure 8.1 270Les normes de calcul sont établies en fonction du nombre et des caractéristiques des occupants

Figure 8.2 278Détecteurs de fumée

Figure 8.3 282Accès types pour aires de plancher

Figure 8.4 283Les corridors et les portes de sortie des salles de classes facilitent l’accès à l’issue

Figure 8.5 285Aire de plancher non divisée

Figure 8.6 286Corridor commun isolé d’une aire de plancherpar des séparations coupe-feu

Figure 8.7 291Corridor commun non isolé de l’aire de plancherpar des séparations coupe-feu

Figure 8.8 294Les sièges fixes entravent l’accès aux issues

Figure 8.9 297Vides techniques verticaux

Figure 8.10 298Vides techniques horizontaux

Photographie d’introduction du chapitre 9 302Les voies d’accès destinées aux pompiers permettent de mettre en place le matériel delutte contre l’incendie à proximité des bornesd’incendie et près des bâtiments pour faciliterl’évacuation.

Figure 9.1 305Raccords extérieurs types de réseau decolonnes montantes et de gicleurs

Figure 9.2 306Accès au bâtiment

Figure 9.3 312Réseau de gicleurs type

Figure 9.4 313Les commandes des réseaux de gicleursdoivent être vérifiées périodiquement

Figure 9.5 314Matériel de lutte contre l’incendie (de droite à gauche) : téléphone des pompiers, colonnemontante et armoire d’incendie avec prises de refoulement de 38 et de 64 mm, extincteurportatif, alarme manuelle et issue de secours

Photographie d’introduction du chapitre 10 319Les bâtiments de grande hauteur présententdes risques particuliers du point de vue de lasécurité incendie

Figure 10.1 323La fumée représente un risque supplémentairedans les bâtiments de grande hauteur

Figure 10.2 324Effet cheminée

Figure 10.3 326Panneau de contrôle de lutte contre l’incendie

340 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index des tableaux et des figures suite

ANNEXE

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Bibliographie 341

Bibliographie

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42. Code national de prévention des incendies –Canada 1995, Commission canadienne descodes du bâtiment et de prévention desincendies, Conseil national de recherches du Canada, CNRC No 38727, 1995.

43. Les codes axés sur les objectifs : Une nouvelle approche pour le Canada, Conseilnational de recherches du Canada, Ottawa, 1996.

44. Olesziewicz, Igor. The Concept and Practice of Performance Based Buildings Regulations,Rapport interne No 697, Conseil national derecherches du Canada, 1994.

45. Phillips, D., et Kasem, M.A. UpholsteredFurniture Fires in Canada, Affaires et Sociétés Canada, L10127-F32, 1985.

46. Powers, Robert W. Sprinkler Experience inHigh Rise Buildings (1969-1979), SFPETechnology Report 79-1, Society of FireProtection Engineers, Boston, MA, 1979.

342 La sécurité incendie dans les bâtiments

Bibliographie suite

ANNEXE

Page 330: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

47. Proulx, Guylene, et al. Study of theOccupant’s Behaviour During 2 ForestLaneway Fire In North York, Ontario, January 6th, 1995.

48. Puchovsky, Milosh T., et al. NFPA’s Future in Performance-Based Codes and Standards,National Fire Protection Association, Quincy, MA, 1995.

49. Recueil de l’évaluation des produits, Centrecanadien de matériaux de construction,Conseil national de recherches du Canada,Ottawa, CNRC No 36130, hiver 1995-1996.

50. Richardson, J.K. An Assessment of thePerformance of Automatic Sprinkler Systems,SFPE Technology Report 84-2, Society of FireProtection Engineers, Boston, MA, 1984.

51. Robertson, A.F., ed. Fire Standards andSafety, American Society for Testing andMaterials, Special Technical Publication 614,Philadelphie, PA, 1976.

52. Schaffer, E.L. Charrring Rates of SelectedWoods Transverse to Grain, Res.Pap. FPL69, USDA Forest Service, Forest ProductsLab., Madison, WI, 1967.

53. Schaffer, E.L. Review of Information Related to the Charring Rate of Wood, Res. Note FPL-145, USDA Forest Service,Forest Products Lab., Madison, WI, 1966.

54. Schaffer, E.L. et al. Strength Validation and Fire Endurance of Glue-LaminatedTimber Beams, Res. Pap. FPL 467, USDAForest Service, Forest Products Lab.,Madison, WI, 1986.

55. Shorter, G.W., McGuire, J.H., N.B. Hutcheonand Leggett, R.F. The St. Lawrence Burns,NFPA Quaterly, Vol. 53, No. 4, National FireProtection Association, Quincy, MA, 1960.

56. Shoub, H., ed. Early History of FireEndurance Testing in the United States,American Society for Testing and Materials,Special Technical Publication 301,Philadelphie, PA, 1961.

57. Smith, J. Grove. Fire Waste in Canada,Rapport de la Commission de la conservation,Ottawa, 1918.

58. Solomon, R.E. ed. Automatic SprinklerSystems Handbook, Sixth Edition, NationalFire Protection Association, Quincy, MA, 1994.

59. Standard for Fire Doors and Windows, NFPA80, National Fire Protection Association,Quincy, MA, 1992.

60. Standard for the Installation, Maintenance and Use of Proprietary Protective SignalingSystems, NFPA 72, National Fire ProtectionAssociation, Quincy, MA, 1990.

61. Standard for the Installation of SprinklerSystems, NFPA 13, National Fire ProtectionAssociation, Quincy, MA, 1994.

62. Standard for the Installation of SprinklerSystems in One-and Two-Family Dwellingsand Mobile Homes, NFPA 13D, National FireProtection Association, Quincy, MA, 1994.

63. Standard for the Installation of SprinklerSystems in Residential Occupancies up to Four Storeys, NFPA 13R, National FireProtection Association, Quincy, MA, 1994.

64. Standard for the Installation of Standpipe and Hose Systems, NFPA 14, National FireProtection Association, Quincy, MA, 1993.

65. Installation des réseaux avertisseurs d’incendie, Laboratoires des assureurs du Canada, norme CAN/ULC S524-M91,Scarborough, Ontario, 1991.

66. Vérification des réseaux avertisseurs d’incendie, Laboratoires des assureurs duCanada, norme CAN/ULC S537-M87,Scarborough, Ontario, 1986.

67. Standard Method for Accelerated Weatheringof Fire-Retardant Treated Wood for FireTesting, ASTM D2898, American Society forTesting and Materials, Philadelphie, PA, 1994.

68. Essai de résistance au feu des constructionset des matériaux, Laboratoires des assureursdu Canada, norme CAN4-S101-M89,Scarborough, Ontario, 1982.

69. Essai de comportement au feu des ensemblescoupe-feu, Laboratoires des assureurs duCanada, norme CAN4-S115-M85,Scarborough, Ontario, 1985.

Bibliographie 343

Bibliographie suite

ANNEXE

Page 331: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

70. Essai de comportement au feu des assem-blages de mur extérieur, Laboratoires desassureurs du Canada, norme CAN/ULCS134-M92, Scarborough, Ontario, 1992.

71. Standard Method of Fire Tests of LightDiffusers and Lenses, Laboratoires des assureurs du Canada, norme ULC-S102.3-M1982, Scarborough, Ontario, 1982.

72. Essai de résistance au feu des matériaux de couverture, Laboratoires des assureurs du Canada, norme CAN/ULC-S107-M87,Scarborough, Ontario, 1987.

73. Standard Method of Test for Determination ofNon-Combustibility in Building Materials Usingan Oxygen Consumption Calorimeter (ConeCalorimeter), Laboratoires des assureurs duCanada, norme CAN/ULC S135-92,Scarborough, Ontario, 1992.

74. Essai pour la détermination de l’incombusta-bilité des matériaux de construction,Laboratoires des assureurs du Canada,norme ULC CAN 4- S114-M80, Scarborough,Ontario, 1980.

75. Propagation des flammes sous le platelagedes toits, Laboratoires des assureurs duCanada, norme CAN/ULC-S126-M86,Scarborough, Ontario, 1986.

76. Essai caractéristique de combustion superfi-cielle des matériaux de construction et desassemblages, Laboratoires des assureurs duCanada, norme CAN/ULC-S102-M88,Scarborough, Ontario, 1988.

77. Essai caractéristique de combustion superficielle des revêtements de sol et des divers matériaux et assemblages,Laboratoires des assureurs du Canada,norme CAN/ULC-S102.2-M88, Scarborough,Ontario, 1988.

78. Standard Test Methods for Fire Tests ofBuilding Construction and Materials, ASTME119-88, American Society for Testing andMaterials, Philadelphie, PA, 1995.

79. Supplément au Code national du bâtiment du Canada 1990, Comité associé du Codenational du bâtiment du Canada, Conseilnational de recherches Canada, Ottawa,CNRC 30629, 1990.

344 La sécurité incendie dans les bâtiments

Bibliographie suite

ANNEXE

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A

Accès aux issues 282-287

Accès pour la lutte contre l’incendie

Voir lutte contre l’incendie

Acier 29-30

degré de résistance au feu 182

montants, murs 158

Aires communicantes

hauteur de bâtiment 77-80

séparations coupe-feu 238

Voir aussi Atriums; Mezzanines

Aires de plancher

compartiments résistant au feu 237, 286

établissements de réunions 293

établissements de soins 294-295

garages 295

habitations 293-294

mezzanines 77-80

usage principal 87

vides techniques 297-299

Aires non protégées par gicleurs Voir Gicleurs

Alarme et poste de commande centralisés 327

Alarmes d’incendie

et nombre de personnes 269-271

Voir aussi Systèmes de détection incendie

Alimentation en eau

comme réseau de protection incendie 311

pour réseaux de gicleurs 311-312

American Society for Testing and Materials(ASTM)

normes

(D-2898) essai de vieillissement accéléré 214, 222

(E-108) couvertures 222

(E-119) degrés de résistance au feu 155

(E-84) indice de propagation de la flamme 204

American Society for Testing and Materials(ASTM)

essais des degrés de résistance au feu 147

norme : toits 222

Annonciateurs 275-276, 280

Appareils d’éclairage, indice de propagation de la flamme pour les 209

Arénas 77, 80

Ascenseurs

à l’usage des pompiers 326

bâtiments de grande hauteur 326

Association canadienne de normalisation (CSA)

construction à ossature de bois 32

construction en gros bois d’œuvre 34

Association canadienne de normalisation (CSA)

normes

(0141) bois débité de résineux 34

(080) préservation du bois 213

(086) calcul des charpentes en bois 32, 169

ASTM, Voir American Society for Testing Materials (ASTM)

Atriums

exigences pour les 131, 185-187

Automatic Sprinkler Systems Handbook(NFPA) 316

Avertisseurs de fumée Voir Fumée

B

Baies non protégées

coefficient d’ouverture équivalente 244

façades de rayonnement des bâtiments 238-239, 243

majoration de la surface des baies 244

propagation du feu entre bâtiments 229-231, 234-235

voir aussi Baies; Ouvertures;Séparations spatiales

Baies d’accès 308-309

Index 345

Index

ANNEXE

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Bardeaux. Voir Ensembles de toit

Bardeaux de fente. Voir Ensembles de toit

Barrières thermiques 43, 208, 218

Bâtiment

définition 71

classification 73-82

exigences de construction 83

Voir aussi Tableaux des exigences de calcul

dimensions

Aire de bâtiment 75

hauteur de bâtiment 76-80

dérogations pour hauteur de bâtiment 77-80

usage principal 80-81

Voir aussi Bâtiments du groupe A, B, C, etc.

Bâtiments de grande hauteur

évacuation 13-15

finis à bois 47

indice de dégagement des fumées 59, 325

indice de propagation de la flamme 325

lutte contre l’incendie 65, 326-327

problèmes d’incendie dans les 13-15

sécurité incendie dans les 323-328

systèmes de contrôle de la fumée 323-325

Bâtiments du groupe A (réunions)

classification 73-74

indice de propagation de la flamme 210-211

tableaux des exigences de calcul 99-106

Bâtiments du groupe B (soins et détention)

classification 73-74

systèmes d’alarme 274, 277

tableaux des exigences de calcul 107-109

utilisation de cloisons de bois dans les 45

Bâtiments du groupe C (habitations)

classification 73-74

gicleurs pour les 312-313

séparations coupe-feu 178

systèmes d’alarme 274, 277

tableaux des exigences de calcul 111-113

Bâtiments du groupe D (affaires)

classification 73-74

tableaux des exigences de calcul 114-116

Bâtiments du groupe E (commerciaux)

classification 73-74

degré de résistance au feu 182

tableaux des exigences de calcul 117-118

Bâtiments du groupe F (industriels)

classification 73-74

degré de résistance au feu 182

systèmes d’alarme 274

tableaux des exigences de calcul 119-127

Bâtiments existants, application du CNBC. Voir Rénovation

Béton armé 29, 144

Bois

avantages du 29

dans les bâtiments incombustibles 39-47

dans les vides techniques 296

indice de propagation de la flamme 204-206

Bois ignifugé

ensembles de toit 217-219

couvertures 219-222

propagation de la flamme 213-214

Bois, systèmes structuraux

en gros bois d’œuvre Voir Construction en gros bois d’œuvre

à ossature de bois Voir Construction à ossature de bois

Brandons 220, 222

C

Câblage électrique 141-142

Câbles 142, 297, 327

Cables électriques, dans les bâtiments de grande hauteur, CCMC, Voir Centre canadien de matériaux de construction

Cellulose 167, 203

Centre canadien de matériaux de construction (CCMC) 23

Centres de surveillance privés 280

Chambres fortes 182

346 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index suite

ANNEXE

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Charge combustible 175-176

Cloisons

bois 45-46

séparations coupe-feu 149

Cloisons de bois dans les bâtiments incombustibles 45

CNBC. Voir Code national du bâtiment du Canada

CNPI. Voir Code national de prévention desincendies du Canada

CNRC. Voir Conseil national de recherchesCanada

Code national de prévention des incendies du Canada (CNPI) 20-21

Code national du bâtiment du Canada (CNBC)

Annexe B

contrôle de la fumée 325

Annexe D

indice de propagation de la flamme 204-206

résistance au feu 157-165, 168-171

évolution 17-21

exigences prescriptives 23

historique 3-4

hypothèses et objectifs 51-67

rapport avec le CNPI 20-21

Codes du bâtiment

incendies qui ont contribué à l’évolution des 9-15

origine 3-5

Voir aussi Code national du bâtiment du Canada

Coefficient anti-vibration 32

Coefficient d’ouverture équivalente 244

Voir aussi Séparation spatiale

Colonnes montantes et réseaux de canalisations 305, 316-317

Comité provincial/territorial des normes de construction (CPTNC) 6

Compartimentage

aire de la surface de façade de rayonnement des bâtiments 237-238

confinement de l’incendie 61-63

définition 133

effet sur la gravité du feu 175-176

protection contre l’exposition à l’intérieur d’un bâtiment 245-250

Voir aussi Séparations coupe-feu

Compartiments résistant au feuVoir Compartimentage

Conduits 13, 58, 135, 141, 163, 297

murs coupe-feu 274

Conseil canadien des normes 23

Conseil canadien du bois, Manuel de calcul descharpentes en bois 32, 169

Conseil national de recherches Canada (CNRC) 6-18

Institut de recherche en construction 151

Construction à ossature de bois

définition 31-33

degré de résistance au feu

bâtiments du groupe C 179

éléments structuraux porteurs 179-180

dispositifs coupe-feu 189-191

Construction à l’épreuve du feu 9, 29

Construction combustible

degré de résistance au feu 177

Construction en béton 144

Construction en gros bois d’œuvre 33-38

degré de résistance au feu 37, 181, 194

définition 33

toits 194

Constructions hors toit 298-299

Construction incombustible

définition 55

degré de résistance au feu 177

utilisation du bois dans la 39-47

châssis et cadres de fenêtres 41

cloisons de bois 45-46

dispositifs coupe-feu 41

éléments de planchers 45

escaliers et espaces de rangement 46

finis à bois 46-47

fourrures en bois 40-41

Index 347

Index suite

ANNEXE

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menuiseries 44

parements et bordures 42-44

toits 41

Contreplaqué

dispositifs coupe-feu 189-192

ignifugé 219

Corridors 282, 286-287

Corridors communs. Voir Corridors

CPTNC. Voir Comité provincial/territorial desnormes de construction

Couvertures. Voir Ensembles de toit

Courbe température-temps normalisée 152

voir aussi Degré de résistance au feu

Progression (Propagation ) de l’incendie

contrôle de 55-59

concept d’incombustibilité 57

inflammabilité 58-59

D

Débords de toit 146, 192, 240

Degrés pare-flammes, dispositifs d’obturation 138

Degrés de résistance au feu

autres façons de déterminer les 157-174

extrapolation des données des essais 172-174

du bois d’œuvre lamellé-collé 168-171

Harmathy : “Les dix règles de tenue au feu” 172-174

bâtiments à ossature de bois 32-33

construction en gros bois d’œuvre 37

définition 147, 157

des atriums 185-187

ensembles de plafond 147-149, 157-165

ensembles de plancher 147-149, 157-165

ensembles de toit 147-149, 157-165

essais 147-153

autres normes d’essai 155

courbe température-temps normalisée 152

disponibilité des résultats d’essai 153

éléments structuraux porteurs 179-182

ensembles structuraux 176-179

essai ULC S 101 151

exigences du CNBC 175-183

dérogations aux 182-183

historique 175

isolation acoustique 166-168

des ensembles porteurs 87

issues 290

méthode fondée sur la somme des éléments contributifs 157-165

mezzanines 185-187

murs coupe-feu 144, 158

murs extérieurs 149-150, 160

séparations coupe-feu 133-146, 175

Détecteurs de chaleur 276

Détecteurs de flammes 278

Dispositifs coupe-feu 189-192

Dispositifs d’obturation

compartimentage 62

protection des baies 135-140

Distance de parcours 285-287, 290

Distance limitative 233-241

exemples de calcul 251-263

Voir aussi Séparation spatiale; Façade de rayonnement

Division de recherches en bâtiment. Voir Institutde recherche en construction (IRC)

E

Effet cheminée 13, 59, 324

Éléments structuraux porteurs 179-182

Enduits d’ignifugation 214-215

Ensembles de toit

degré de résistance au feu 157-159

gicleurs 92-93, 194

bois ignifugé

couvertures 219-222

propagation de la flamme 217-318

système de toiture 218-219

Ensembles horizontaux 147-148

Escaliers 41, 191

Espaces de rangement, vestiaires 46-276

348 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index suite

ANNEXE

Page 336: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

Essais

combustibilité 56-58

couvertures 220-222

degré de résistance au feu des dispositifs d’obturation 138

indice de dégagement des fumées 201-204

indice de propagation de la flamme 201-204

revêtements intérieurs de finition 201-204

résistance au feu 147-153

systèmes d’alarme incendie 275

voir aussi Normes ASTM; Normes CSA; Normes NFPA; Normes ULC

Étages sous le niveau du sol 95-96

Évacuation

bâtiments de grande hauteur 323

protection des occupants 67, 267

Évacuation, moyens d’

accès aux issues 282-287

aires de plancher d’usages spécifiques 293-297

issues 287-292

suites 281-282

Exigences axées sur le rendement 51

Exigences de construction 83-89

voir aussi Tableaux des exigences de construction

Exigences prescriptives 51, 176

Extincteurs portatifs 317

Extrapolation des données des essais de résistance au feu 172-174

F

Façade de rayonnement

surface de 237-238

construction 238-240

propagation de la flamme entre bâtiments 227-228

distance limitative 233-235, 251-262

Voir aussi Séparation spatiale

Fenêtres, châssis et cadres 41

Finis à bois 46-47, 207-210

Fire Protection Handbook (NFPA) 316

Fourrures

coupe-feu 191

utilisation du bois dans les bâtiments incombustibles 40-41

Fours

essai des degrés de résistance au feu 147-151

tunnel Steiner 201-203

Fumée

alarmes 279

voir aussi Alarmes incendie; Systèmes de détection incendie; Détecteurs de fumée

contrôle dans les bâtiments de grande hauteur 323-325

systèmes de détection 276-279

G

Garages

baies non protégées 243

murs coupe-feu 145-146

Gicleurs

aire de bâtiment 91-92

bâtiments de grande hauteur 323

comme système de protection incendie 91-93, 193-194, 311-317

distance de parcours 290

majoration de la surface des baies non protégées 231

mezzanines et atriums 185-186

modifications dans le CNBC de 1995 91-93

réseaux 311-317

Goudron. Voir Ensembles de toit

Gradins 74

Grands bâtiments. Voir Bâtiments de grande hauteur

Gravité du feu, concept de charge combustible 175-176

Index 349

Index suite

ANNEXE

Page 337: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

H

Habitations Voir Établissements du groupe C(Habitations)

Harmathy, Dr. Tibor, “Les dix règles de tenue au feu” 172-174

I

Incendie(s)

confinement des 61-63

lutte contre 65, 303

prévention des conflagrations 62-63

description du feu dans une pièce 55

incendies qui ont contribué à l’évolution des codes du bâtiment 3-4, 9-15

Incombustibilité

définition 39

essai 56-59

Indice de dégagement des fumées

bâtiments de grande hauteur 325

définition 59

essais pour revêtements intérieurs de finition 201-203

Indice de propagation de la flamme

bâtiments de grande hauteur 325

bois ignifugé 213-214

construction incombustible 209-211

détermination 201-206

ensembles de toit 217-222

finis à bois 205-206

matériaux combustibles 58-59

revêtements intérieurs de finition 207-212

Indice de transmission du son (ITS) 166-168

Inflammabilité

détermination de l’ 201-206

limites d’ 211-212

Inflammabilité généralisée 55

Institut de recherche en construction (IRC) 6, 151

section des Codes 18-19

Intérieur, fini. Voir Indice de propagation de la flamme; Revêtement intérieur de finition

IRC. Voir Institut de recherche en construction

Isolants et degrés de résistance au feu 159, 161, 167

Issues

largeur des 289

moyens d’évacuation 281-291

nombre de personnes 269-271

Voir aussi Évacuation, moyens d’

L

Laboratoires des assureurs du Canada. Voir ULC

essai des degrés de résistance au feu 153

essais 201

norme : ensembles de toit 220

Lamellé-collé

résistance au feu 168-171

Voir aussi Construction en gros bois d’œuvre

Limites de vibration 32

Logements 178, 210, 246, 273, 279, 293

Loi sur les produits dangereux 51

Lutte contre l’incendie

accès aux bâtiments 305-309

accès au-dessous du niveau du sol 309

accès au-dessus du niveau du sol 308

bâtiments de grande hauteur 326-327

ascenseurs 326

réseaux de protection incendie,

alimentation en eau 316

colonnes montantes 316-317

gicleurs 91, 311-316

M

Maillon fusible, portes comme dispositifs d’obturation 139

Majoration de la surface des baies 244

Manuel de calcul des charpentes en bois(Conseil canadien du bois) 32, 169

Matériaux thermoplastiques 204

Menuiserie 44

Méthode fondée sur la somme des éléments contributifs 161-163

350 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index suite

ANNEXE

Page 338: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

Mezzanines

exigences de protection incendie 185-187

hauteur de bâtiment 77-78

Modélisation incendie 171-172

Mousses de plastique

isolants 39, 58

essai au feu et indice de propagation de la flamme 203

Moyens d’évacuation. Voir Évacuation, moyens d’

Murs

dans les bâtiments de construction incombustible 42-43

degré de résistance au feu 158, 161, 164

degrés de résistance au feu 149-150, 166-168

façades de rayonnement des bâtiments 235, 237-240

Murs coupe-feu

aire de bâtiment 75

degré de résistance au feu 144

séparations coupe-feu 142-144

Murs extérieurs. Voir Séparation spatiale; Murs

N

National Fire Protection Association (NFPA)

Normes

(13) Installation of Sprinklers Systems 312-315

(13D) réseaux de gicleurs résidentiels 312

(13R) réseaux de gicleurs résidentiels 312

(14) Installation of Standpipe and Hose Systems 317

(255) revêtements intérieurs de finition 204

(257) recouvrements de toit 222

(72D) … Proprietary Protective Signalling Systems 280

(80) Standard for Fire Doors and Windows 137-138

National Fire Protection Association (NFPA) 6-7

Automatic Sprinkler Systems Handbook 316

organigramme des concepts de sécurité incendie 52-54

NFPA. Voir National Fire Protection Association

Niveau moyen du sol, hauteur du bâtiment 76-77

Nombre de personnes 269-271

Normes ULC

(CAN4-S113) Portes à âmes de bois satisfaisant aux exigences de rendement… 138

(CAN4-S104) Essais de comportement au feu des portes 138

(CAN4-S115) Essai de comportement au feu des ensembles coupe-feu 142

(CAN/ULC-S101) Essai de résistance au feu des constructions... 151-153, 327

(CAN/ULC-S102.2) Essai caractéristique de combustion superficielle des revêtements de sol 203-204

(CAN/ULC-S102.3) Fire Tests of Light Diffusers and Lenses 209

(CAN/ULC-S102) Essai caractéristique de combustion superficielle des matériaux et assemblages 202-204

(CAN/ULC-S107) Essai de résistance au feu des matériaux de couverture 220-222

(CAN/ULC- S114) Détermination de l’incombustibilité des matériaux de construction 56

(CAN/ULC-S126) Propagation des flammes sous les platelages de toit 217-219

(CAN/ULC-S127) Essai de mur d’angle 204

(CAN/ULC-S134) Essai de comportement au feu des assemblages de mur extérieur 43

(CAN/ULC-S524) Installation des réseaux avertisseurs d’incendie 275

(CAN/ULC-S537) Vérification des réseaux avertisseurs d’incendie 275

Normes UL, (790) couvertures 222

O

Ossature en bois ou en acier léger 160

Ouvertures

dispositifs d’obturation 135-140

protection des petites 141-142

voir aussi Dispositifs d’obturation; Aires communicantes

Index 351

Index suite

ANNEXE

Page 339: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

P

Panneau de ciment à armature inorganique 202

Panneaux muraux 159-160

Papier-peint. Voir Revêtements

Parapets

fourrures en bois 41

toits 144-145

Parements. Voir Séparations spatiales; Murs extérieurs

Parements et bordures 42-44

Parois de faux-plafonds

degré de résistance au feu 135

méthode fondée sur la somme des éléments contributifs 161-163

Peinture. Voir Revêtements

Pignons 240

Placage 207

Plafonds, détermination des degrés de résistance au feu 157

Planchers

bois dans la construction incombustible 45

degré de résistance au feu 208

Plaque de plâtre

comme fini de protection 32

dans la construction incombustible 39

degré de résistance au feu 150, 153-160, 167

indice de propagation de la flamme 205

Plastique, mousses de. Voir Mousses de plastique

Portes

degré de résistance au feu 138-139

indice de propagation de la flamme 210-211

Voir aussi Dispositif d’obturation; Évacuation, moyens d’; Issues

Postes de surveillance 200

Poteaux, degrés de résistance au feu 179, 250

Poteaux et poutres lamellés-collés. Voir Lamellé-collé

Poteaux lamellés-collés 168-171

Poutres 177

Poutres lamellées-collées 168-171

Voir aussi Construction en gros bois d’œuvre

Pressurisation 324-325

Prévention de propagation du feu entre bâtiments.Voir Séparation spatiale

Puits verticaux 13, 135, 297

Vestibules 185, 324-325

Puits techniques 135-137

R

Raccordements

construction en gros bois d’œuvre 34-37

service incendie 305, 307

solives pour murs coupe-feu 145

Raccord-pompier. Voir Gicleurs; colonne montanteet réseaux de canalisations incendie

Rayonnement

à travers les baies 62, 238, 244

murs extérieurs 183

proximité des bâtiments 227-231

Rénovation

CNBC et la rénovation des bâtiments existants 20

nombre de personnes 269

Revêtements intérieurs de finition

application des exigences du CNBC 209-212

bâtiments de grande hauteur 325

bois ignifugé 213-215

essai de tenue au feu 201-204

voir aussi Indice de propagation de la flamme; Intérieur, revêtement

Réseau de communication phonique 327

Réseaux de canalisations du type sous air 315

Réseaux de canalisations du type sous eau 315

Résistance au feu

et gicleurs 91-93

et usages mixtes 83-89

Retombées 186-277

Revêtements intérieurs de finition 207-212

Rues, exigences de construction 88

352 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index suite

ANNEXE

Page 340: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

S

St-Laurent, les brûles 227

Sécurité incendie, nombre de personnes 269-271

Séparations coupe-feu 133-146

comme protection incendie structurale 131

compartimentage 61-63

continuité des 134-142, 180

protection des baies au moyen de dispositifs d’obturation 135-139

protection des petites baies 141-142

corridors 282, 286-287

degré de résistance au feu 133-146, 175

habitations 178-179

issues 290

murs coupe-feu 142-146

Voir aussi Dispositifs d’obturation; Compartimentage; Issues; Dispositifs coupe-feu; Murs coupe-feu; Baies

Séparation spatiale

distance limitative 233-241

dérogations aux exigences 243-244

majoration de la surface des baies 244

coefficient d’ouverture équivalente 244

protection contre le rayonnement à l’intérieur d’un bâtiment 245-250

exemples de calcul 251-263

propagation du feu entre bâtiments 227-231

Soffites 246-247

Sous-sols

Voir aussi Accès pour la lutte contre l’incendie sous le niveau du sol; Étages sous le niveau du sol

Steiner, tunnel

essai pour les revêtements intérieurs de finition 201-203

essai sur ensembles de toits 217

Surface de plancher protégée 185

Structures inhabituelles 317

Suites

Voir Accès aux issues

Systèmes d’alarme

dans les suites 281

poste de commande 327

Voir aussi Alarmes incendie; systèmes de détection incendie

Systèmes d’alarme à signal simple 274

Systèmes d’alarme incendie à double signal 274

Système d’alimentation électrique d’urgence dansles bâtiments de grande hauteur 328

Systèmes de détection incendie

avertisseurs de fumée 279

systèmes d’alarme 273-280

systèmes de détection incendie et de fumée 276-279

Voir aussi Alarmes d’incendie; Détecteurs de flammes; Détecteurs de chaleur

Systèmes de détection de la fumée;avertisseurs de fumée

Installation de ventilation d’extraction 186

Systèmes de protection incendie

alimentation en eau 316

colonnes montantes 316-317

gicleurs 311-316

T

Tableaux des exigences de calcul 97-127

Taux de combustion. Voir Calcination

Toits

murs coupe-feu 144

platelage 217

utilisation du bois 41

Voir aussi Soffites

Tuiles. Voir Ensembles de toit

Tuyau d’incendie. Voir Colonnes montantes etréseaux de canalisations d’incendie

Tuyauterie 141

Types de construction 98

construction à ossature de bois 31-32, 55-59

construction en gros bois d’œuvre 33-38

construction incombustible 39-47

Index 353

Index suite

ANNEXE

Page 341: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

U

ULC

“Criteria for Use in Extension of Data from Fire Endurance Tests” 173

Voir Normes ULC

Usage(s)

auxiliaire 81

multiples

systèmes d’alarme incendie 274

principal,

définition 80-82

séparation 84-86

systèmes d’alarme 273

Usages

exigences de construction 83-89

sécurité à l’intérieur des aires de plancher 293-295

tableaux des exigences de calcul 97-127

voir aussi Bâtiments; Classification; Bâtiments du groupe A, B, C, etc.

Usages d’affaires

Voir Bâtiments du groupe D (affaires)

Usages commerciaux. Voir Bâtiments du groupe E(commerciaux)

Usages industriels. Voir Bâtiments du groupe F(industriels)

Usages soins et détention. Voir Bâtiments dugroupe B (soins et détention)

Usages publics. Voir Bâtiments du groupe A(réunions)

Usages résidentiels. Voir Bâtiments du groupe C(habitations)

V

Ventilation

bâtiments de grande hauteur 13, 324, 327

détecteurs de fumée dans les systèmes de recirculation d’air 277

et gravité du feu 176

Vernis. Voir Revêtements

Verre armé. Voir Verre

Verre

armé, surface de baies non protégées 244

briques 244

et séparations coupe-feu 139

Vestibules 185, 324-325

Vides de construction

coupe-feu 39, 104, 163, 189-192

gicleurs 313, 315

matériaux combustibles dans 39, 59, 199, 297

séparations coupe-feu 146, 189

Vides sanitaires 95-96

Voir aussi Étages sous le niveau du sol

Vide sous toit 298

Vide technique vertical 297-298

Vides techniques 297-299

Vides techniques horizontaux. Voir Vides techniques

Vieillissement 44, 214, 222

Vitrage continu 77

Volets coupe-feu 141

Voies d’accès 305-307

W

Warnock Hersey International (WHI) 153

354 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index suite

ANNEXE

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2.1

[2.1.6.1.] 145

[2.1.6.2.] 76

2.5

[2.5.3.1.] 204, 222

3.1

[3.1.3.1.] 85

[3.1.4.2.] 208

[3.1.4.4.] 47, 213

[3.1.4.5.] 37

[3.1.4.6.] 34, 37, 38, 194

[3.1.5.] 321

[3.1.5.2.] 41, 58

[3.1.5.3.] 41, 221

[3.1.5.4.] 42

[3.1.5.5.] 43-45, 58, 214

[3.1.5.6.] 40

[3.1.5.7.] 45

[3.1.5.8.] 45, 208

[3.1.5.9.] 46

[3.1.5.10] 47, 209, 210

[3.1.5.12.] 45-46

[3.1.5.13.] 46

[3.1.5.17.] 142

[3.1.5.19.] 142

[3.1.7.1.] 57, 151, 157

[3.1.7.2.] 149-150, 244

[3.1.7.3.] 147-149, 157, 161, 240

[3.1.7.4.] 182

[3.1.7.5.] 87, 88, 181, 194

[3.1.8.1.] 62, 134

[3.1.8.3.] 135

[3.1.8.4.] 135, 138

[3.1.8.6.] 137, 144, 194

[3.1.8.7.] 141

[3.1.8.8.] 141

[3.1.8.10.] 138

[3.1.8.11.] 139

[3.1.8.12.] 139

[3.1.8.15.] 138

[3.1.9.] 134

[3.1.9.1.] 142

[3.1.9.2.] 142

[3.1.9.3.] 142

[3.1.9.4.] 141, 194

[3.1.10.] 144

[3.1.10.1.] 145, 146

[3.1.10.2.] 146

[3.1.10.3.] 146

[3.1.10.4.] 146

[3.1.10.5.] 137, 144, 146

[3.1.10.7.] 146

[3.1.11.1.] 189

[3.1.11.5.] 189, 194

[3.1.11.6.] 96

[3.1.11.7.] 189

[3.1.11.15.] 189

[3.1.12.1.] 202-203, 58

[3.1.13.] 59

[3.1.13.1.] 207

[3.1.13.2.] 47, 210, 212, 291, 298

[3.1.13.4.] 209

[3.1.13.6.] 47, 210

[3.1.13.7.] 48, 59, 208, 298, 325

[3.1.13.8.] 209-210, 214

[3.1.14.1.] 218

[3.1.14.2.] 218

[3.1.15.1.] 220

[3.1.15.2.] 221-222

3.1.16.1. 269-271

3.2

[3.2.1.1.] 77, 79, 80, 297-299

[3.2.1.2.] 95

[3.2.1.5.] 95

[3.2.2.3.] 182

Index des renvois au Code 355

Index des renvois au Code

ANNEXE

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[3.2.2.5.] 83

[3.2.2.6.] 82

[3.2.2.7.] 82-83, 85-87

[3.2.2.8.] 87

[3.2.2.9.] 96

[3.2.2.10.] 305, 307

[3.2.2.14.] 77, 299

[3.2.2.15.] 95, 309

[3.2.2.16.] 39, 93, 194

[3.2.2.20.] 99

[3.2.2.21.] 100

[3.2.2.22.] 100

[3.2.2.23.] 101

[3.2.2.24.] 101

[3.2.2.25.] 102

[3.2.2.26.] 102

[3.2.2.27.] 103

[3.2.2.28.] 103

[3.2.2.29.] 104

[3.2.2.30.] 104

[3.2.2.31.] 104

[3.2.2.32.] 105

[3.2.2.33.] 105

[3.2.2.34.] 105

[3.2.2.35.] 106

[3.2.2.36.] 107

[3.2.2.37.] 107

[3.2.2.38.] 108

[3.2.2.39.] 108

[3.2.2.40.] 109

[3.2.2.41.] 109

[3.2.2.42.] 110

[3.2.2.43.] 83, 111

[3.2.2.44.] 75, 111

[3.2.2.45.] 112

[3.2.2.46.] 113

[3.2.2.47.] 75, 113, 178

[3.2.2.48.] 113

[3.2.2.49.] 89, 114

[3.2.2.50.] 89, 114

[3.2.2.51.] 114

[3.2.2.52.] 115

[3.2.2.53.] 89, 116, 177

[3.2.2.54.] 89, 116

[3.2.2.55.] 116

[3.2.2.56.] 116

[3.2.2.57.] 83, 117

[3.2.2.58.] 117

[3.2.2.59.] 118

[3.2.2.60.] 118

[3.2.2.61.] 118

[3.2.2.62.] 118

[3.2.2.63.] 119

[3.2.2.64.] 119

[3.2.2.65.] 120

[3.2.2.66.] 120

[3.2.2.67.] 121

[3.2.2.68.] 121

[3.2.2.69.] 122

[3.2.2.70.] 122

[3.2.2.71.] 122

[3.2.2.72.] 122

[3.2.2.73] 123

[3.2.2.74.] 123

[3.2.2.75.] 123

[3.2.2.76.] 124

[3.2.2.77.] 124

[3.2.2.78.] 124

[3.2.2.79.] 124

[3.2.2.80.] 125

[3.2.2.81.] 125

[3.2.2.82.] 126

[3.2.2.83.] 127

[3.2.3.] 230

[3.2.3.1.] 62, 65, 230-231, 234-235, 244

[3.2.3.2.] 237-238

[3.2.3.3.] 240

[3.2.3.5.] 235

356 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index des renvois au Code suite

ANNEXE

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[3.2.3.6.] 240

[3.2.3.7.] 44, 231, 238, 244, 252

[3.2.3.8.] 240

[3.2.3.9.] 243

[3.2.3.10.] 243

[3.2.3.11.] 231, 244

[3.2.3.12.] 249-250

[3.2.3.13.] 245

[3.2.3.14.] 247

[3.2.3.15.] 192, 246-247

[3.2.3.16.] 248-249

[3.2.4.1.] 273, 275

[3.2.4.2.] 274-275

[3.2.4.3.] 274

[3.2.4.4.] 274

[3.2.4.5.] 275

[3.2.4.7.] 92, 186, 279-280

[3.2.4.8.] 275-276

[3.2.4.9.] 88, 186, 280

[3.2.4.10.] 277

[3.2.4.11.] 186, 277

[3.2.4.12.] 277

[3.2.4.15.] 279

[3.2.4.17.] 276

[3.2.4.21.] 279

[3.2.4.22.] 327

[3.2.5.] 65

[3.2.5.1.] 308

[3.2.5.2.] 308

[3.2.5.4.] 305, 311

[3.2.5.5.] 305-307, 311

[3.2.5.6.] 305

[3.2.5.7.] 311

[3.2.5.8.] 316

[3.2.5.9.] 317

[3.2.5.10.] 317

[3.2.5.11.] 317

[3.2.5.13.] 312-315

[3.2.5.14.] 316

[3.2.5.16.] 307

[3.2.5.17.] 317

[3.2.6.1.] 321

[3.2.6.2.] 324

[3.2.6.4.] 326

[3.2.6.5.] 326

[3.2.6.6.] 327

[3.2.6.7.] 327

[3.2.6.8.] 327

[3.2.6.9.] 327

[3.2.6.10.] 327

[3.2.7.8.] 328

[3.2.7.9.] 328

[3.2.8.] 80, 185

[3.2.8.1.] 185

[3.2.8.2.] 80, 185, 187

[3.2.8.3.] 185

[3.2.8.4.] 185

[3.2.8.5.] 185

[3.2.8.6.] 186

[3.2.8.7.] 186

[3.2.8.8.] 186

[3.2.8.9.] 187

3.3

[3.3.1.3.] 283

[3.3.1.4.] 134, 287

[3.3.1.5.] 283, 285

[3.3.1.6.] 285

[3.3.1.9.] 287-288

[3.3.1.22.] 282

[3.3.2.2.] 293

[3.3.2.3.] 293

[3.3.2.4.] 293

[3.3.2.5.] 315

[3.3.2.9.] 293

[3.3.3.5.] 294

[3.3.4.2.] 179, 293-294

[3.3.4.4.] 293

Index des renvois au Code 357

Index des renvois au Code suite

ANNEXE

Page 345: La sécurité incendie dans les bâtiments - CWCcwc.ca/wp-content/uploads/publications-La-securite-incendie-s.pdf · La sécurité incendie dans les bâtiments Ouvrage de référence

[3.3.5.4.] 295

[3.3.5.5.] 295

[3.3.5.6.] 86, 295

3.4

[3.4.2.1.] 67, 288

[3.4.2.3.] 288

[3.4.2.4.] 286

[3.4.2.5.] 282, 289-290

[3.4.3.] 62

[3.4.3.1.] 290

[3.4.3.3.] 185

[3.4.3.4.] 290

[3.4.3.5.] 290

[3.4.4.1.] 288, 291

[3.4.4.3.] 250

[3.4.4.4.] 291

[3.4.5.1.] 291

[3.4.6.] 289

3.6

[3.6.1.1.] 297

[3.6.2.] 297

[3.6.3.1.] 297

[3.6.4.2.] 135

[3.6.5.3.] 298

[3.6.5.4.] 298

Appendix A

[A-9.23.4.2.] 32

[A-9.10.3.1.A] 153, 160, 166-167

[A-9.10.3.1.B] 166, 168

Appendix D

[D-2.3.] 157

[D-2.3.1.] 158

[D-2.3.2.] 158

[D-2.3.3.] 161

[D-2.3.4.] 158-160

[D-2.3.5.] 159-161

[D-2.3.6.] 158, 161

[D-2.3.10.] 163

[D-2.3.11.] 163

[D-2.3.12.] 161, 163

[D-2.4.] 163

[D-2.11.] 37

[D-2.11.2.] 168

[D-3.1.1.] 204, 210, 325

358 La sécurité incendie dans les bâtiments

Index des renvois au Code suite

ANNEXE