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bo f 1 infos avril 2011 n°69 Bulletin des Orthopédistes Francophones organe de liaison édité par la SOFCOT sommaire La SOFCOT en mouvement Une Société pour tous les Chirurgiens Orthopédistes et Traumatologues Par Bernard MOYEN, Président de la SOFCOT www.sofcot.fr éditorial L a SOFCOT doit être au centre des multiples préoccupations des chirurgiens orthopédistes et traumatologues. Ceux-ci partagent des valeurs et des préoccupations communes. La SOFCOT est pilotée par une direction dévouée à ses missions. Elle est devenue une société professionnelle, et regroupe en son sein six composantes, que je qualifierai de pôle d’activité : L’Académie, le Collège Français des Chirurgiens Orthopédistes, l’ensemble des sociétés partenaires et associées, le Syndicat National des Chirurgiens Orthopédistes, Orthorisq et le Conseil National Professionnel. Chaque praticien peut trouver réponse à un problème particulier. Apprendre, s’éduquer. Cette mission est gérée par l’Académie qui a pour objectif d’organiser le meilleur congrès. Les Présidents de symposiums sont conjointement désignés par la SOFCOT et le bureau de la société associée ou partenaire. Par ailleurs, la SOFCOT ouvre à ses membres une possibilité de recherche bibliographique, un espace francophone (RCO) et anglophone (OTSR) d’une revue gagnant chaque mois en reconnaissance internationale. La journée des spécialités est là aussi pour montrer l’activité scientifique des sociétés associées, et un encouragement à rejoindre le travail de ces sociétés. L’extension de l’espace SOFCOT, rue Boissonade, permettra d’accueillir sous le même toit toutes les sociétés partenaires et associées. L’aide aux jeunes confrères talentueux (bourses de voyage et d’étude, participations aux congrès) est décidé par l’Académie en connexion avec le trésorier et le Président de l’AFMO (Association Française pour l’étude et la Promotion du Matériel Orthopédique). Le passage du savoir se fait grâce à l’activité du Collège (qui regroupe des acteurs du public et du privé), pour organiser et harmoniser l’enseignement académique des DESC des internes en formation et de veiller aussi à l’harmonisation des contrôles de connaissance. Le Collège est à l’origine de la création de séminaires nationaux et de cours spécialisés sur divers thèmes : ostéosynthèse, pathologie de l’épaule, arthroscopie (en commun avec la SFA), sciences fondamentales et cours partagé avec les orthopédistes pédiatres. En connection avec le CNU, ce Collège s’interroge sur notre démo- graphie, les maquettes des DESC et l’organisation de la filière de formation des orthopédistes. Le Collège gère aussi les relations avec l’EBOT (European Board of Orthopaedics and Traumatology) qui organise un examen européen de qualification depuis 10 ans. Cela se fait dans le cadre de l’UEMS (Union européenne des médecins spécialistes). éditorial .................................. 1-3 congrès Statistiques du 85 e congrès ......................... 4-5 recherche Analyse tridimensionnelle des scolioses modérées........ 6-7 AOT AOT et recherche clinique ............................. 7 compte rendu Voyage d’étude à l’Institut Européen de la Main, Luxembourg et à l’Institut Kaplan, Barcelone ..... 8-10 Voyage d’étude 18 mois aux Hôpitaux Universitaires de Genève (Suisse) .............. 10-11 Master 2 Recherche – Anthropobiologie .......... 12-14 OTSF Orthopédie Traumatologie Sans Frontière en 2010 ..... 14 viscosupplémentation et arthrose Publi-rédactionnel Résumés des communications du symposium Genzyme « Perspectives dans la prise en charge au long cours de l’arthrose du genou », 85 e congrès de la SOFCOT, mercredi 10 novembre 2010 .................... 15-19 réunions scientifiques ................. 20-27

La SOFCOT en mouvement infos€¦ · Vers de nouveaux paramètres prédictifs d’aggravation Bourse Master (SOFCOT) 2009/2010 Par Aurélien COURVOISIER 1,2, Xavier DREVELLE 1, Jean

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infos

avril 2011 n°69

Bulletin des Orthopédistes Francophonesorgane de liaison édité par la SOFCOT

sommaire

La SOFCOT en mouvementUne Société pour tous

les Chirurgiens Orthopédisteset Traumatologues

Par Bernard MOYEN, Président de la SOFCOT

www.sofcot.fr

é d i t o r i a l

L a SOFCOT doit être au centre des multiples préoccupationsdes chirurgiens orthopédistes et traumatologues. Ceux-cipartagent des valeurs et des préoccupations communes.

La SOFCOT est pilotée par une direction dévouée à ses missions.

Elle est devenue une société professionnelle, et regroupe en son seinsix composantes, que je qualifierai de pôle d’activité : L’Académie, leCollège Français des Chirurgiens Orthopédistes, l’ensemble dessociétés partenaires et associées, le Syndicat National des ChirurgiensOrthopédistes, Orthorisq et le Conseil National Professionnel.

Chaque praticien peut trouver réponse à un problème particulier.

Apprendre, s’éduquer. Cette mission est gérée par l’Académiequi a pour objectif d’organiser le meilleur congrès. Les Présidents desymposiums sont conjointement désignés par la SOFCOT et le bureaude la société associée ou partenaire. Par ailleurs, la SOFCOT ouvre àses membres une possibilité de recherche bibliographique, un espacefrancophone (RCO) et anglophone (OTSR) d’une revue gagnantchaque mois en reconnaissance internationale. La journée desspécialités est là aussi pour montrer l’activité scientifique des sociétésassociées, et un encouragement à rejoindre le travail de ces sociétés.L’extension de l’espace SOFCOT, rue Boissonade, permettrad’accueillir sous le même toit toutes les sociétés partenaires etassociées. L’aide aux jeunes confrères talentueux (bourses de voyageet d’étude, participations aux congrès) est décidé par l’Académie enconnexion avec le trésorier et le Président de l’AFMO (AssociationFrançaise pour l’étude et la Promotion du Matériel Orthopédique).

Le passage du savoir se fait grâce à l’activité du Collège (quiregroupe des acteurs du public et du privé), pour organiser etharmoniser l’enseignement académique des DESC des internes enformation et de veiller aussi à l’harmonisation des contrôles deconnaissance. Le Collège est à l’origine de la création de séminairesnationaux et de cours spécialisés sur divers thèmes : ostéosynthèse,pathologie de l’épaule, arthroscopie (en commun avec la SFA), sciencesfondamentales et cours partagé avec les orthopédistes pédiatres.

En connection avec le CNU, ce Collège s’interroge sur notre démo-graphie, les maquettes des DESC et l’organisation de la filière deformation des orthopédistes.Le Collège gère aussi les relations avec l’EBOT (European Board ofOrthopaedics and Traumatology) qui organise un examen européende qualification depuis 10 ans. Cela se fait dans le cadre de l’UEMS(Union européenne des médecins spécialistes).

éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1-3congrès

Statistiques du 85e congrès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-5

rechercheAnalyse tridimensionnelle des scolioses modérées. . . . . . . . 6-7

AOTAOT et recherche clinique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

compte renduVoyage d’étude à l’Institut Européen de la Main,

Luxembourg et à l’Institut Kaplan, Barcelone . . . . . 8-10Voyage d’étude 18 mois aux Hôpitaux

Universitaires de Genève (Suisse) . . . . . . . . . . . . . . 10-11Master 2 Recherche – Anthropobiologie . . . . . . . . . . 12-14

OTSFOrthopédie Traumatologie Sans Frontière en 2010 . . . . . 14

viscosupplémentation et arthrosePubli-rédactionnelRésumés des communications du symposium Genzyme

« Perspectives dans la prise en charge au long coursde l’arthrose du genou », 85e congrès de la SOFCOT,mercredi 10 novembre 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15-19

réunions scientifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 20-27

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L’amélioration de nos pratiquesprofessionnelles est un vaste sujettrès encadré.Il s’agit de veiller chaque instant à laqualité de nos actes professionnels.Cela comprend entre autre l’EPP (évalu-ation des pratiques professionnelles), laRMM (revue de mortalité et morbidité), lechemin clinique, la revue de la pertinencedes soins (RPS), l’éducation thérapeutique,le DPC (développement professionnelcontinu) et Orthorisq (qui a été le premierorganisme agréé par la HAS pour la gestiondes risques en chirurgie orthopédique).

La création très récente du CNP (ConseilNational Professionnel) va permettre à tousles acteurs de participer très directement àcette promotion de la qualité de notreexercice professionnel. Il s’agit d’une orga-nisation indépendante, paritaire entre lesecteur privé et public.

Les soucis de nos pratiques profes-sionnelles. Il faut appréhender les notionsde secteurs d’exercice, de ResponsabilitéCivile Professionnelle, de la défense del’exercice, de la connaissance et du respectde la loi Kouchner, About, de l’organisationdes CRCI (Commissions Régionales deConciliation et d'Indemnisation).

La reconnaissance des risques, leurspréventions et leur gestion.Véritable nouvelle culture. Orthorisq, esttrès attentif à ces problèmes. Il fautmaintenant savoir gérer les risques, lescomprendre pour mieux les appréhender etles éviter.

L’assurance en responsabilité pro-fessionnelle (RCP)Il y a plusieurs problèmes sérieux : lapérennité des assureurs, le choix réellementconcurrentiel, la prime excessive, le plafond

des couvertures qui peut être insuffisant (3,6 ou 9 millions) le trou assurantiel à 10 anset la couverture des gros sinistres. Sur lefond, notre sinistralité n’est pas connue. Lerapport très attendu de G. Johanet peutéclairer le débat !

Le rôle de l’Oniam (Office Nationald'Indemnisation des Accidents Médicaux).Cet organisme public intervient quand lepréjudice ne découle pas d'une fautereconnue ou quand les montants dépassentles plafonds de couverture des assurances.Tous ces problèmes trouvent votre écho auSyndicat.

La politique d’aide à la recherche :qui est la TVA de notre métier !L’Académie fait une politique active dans cesens. Hors les bourses attribuées pour fairedes travaux de recherche dans de grandslaboratoires, des voyages d’étude, la partici-pation aux congrès, le développement dePHRC nationaux est encouragé ainsi quedes bourses de recherche clinique. Il y abien sûr ce que je peux appeler des inter-mondes que les 6 pôles d’activité nepeuvent pas combler.

Les relations avec la HAS (HauteAutorité de Santé), le CNAM (CaisseNationale d’Assurance Maladie), la DGS(direction générale de la santé).

Accréditation des LPPR (liste desproduits et prestations remboursables), desDMI (dispositif médical implantable) etdemain les DMI actifs. Cela se fait, entreautres, devant la commission nationaled’évaluation des dispositifs médicaux et destechnologies de santé – (CNEDiMTS)(commission de la HAS). Juste pour ceproblème important, il existe pourl’orthopédie plusieurs commissions : ANAES(Agence Nationale d’Accréditation etd’Evaluation en Santé), AFSSAPS (AgenceFrançaise de Sécurité Sanitaire des Produitsde Santé), EUCOMED (technologiesmédicales), IVS (Institut de Veille Sanitaire)SNITEM (Syndicat National de l’Industrie desTechnologies Médicales) et APPAMED

(Syndicat de l’Industrie des dispositifs desoins médicaux).Cette nouvelle Commission nationaled’évaluation des dispositifs médicaux et destechnologies de santé (CNEDiMTS) voit sonpérimètre d’action élargi à l’évaluation desactes et reprend les attributions de laCommission d’Evaluation des Actes Pro-fessionnels (CEAP).Sa mission est de rendre un avis sur les actesen vue de leur inscription aux différentesnomenclatures (nomenclature générale desactes professionnels (NGAP), classificationcommune des actes médicaux (CCAM).

La maîtrise des nouveaux outils : leDPC (développement professionnel continu)et la Télémédecine (décret du 19 octobre2010). Notre spécialité doit tirer unmaximum de bénéfices de ces nouveauxéléments. A nous de réfléchir pour proposeret nous adapter.

La Politique des relations inter-nationales, francophones (AOLF), euro-péennes (EFORT), et internationales (SICOT).Une cellule des missions internationales dela SOFCOT réfléchit aux grandes optionsrelationnelles internationales à choisir dansl’intérêt de notre spécialité.

Le développement de la chirurgieambulatoire. C’est un axe prioritaired’action des ARS. De nombreuses sur-spécialités sont impliquées : chirurgie de lamain, du pied, du genou, de l’épaule,traumatologie. C’est une évolution à ne pasmanquer. Elle suppose une définition précisedes actes qui peuvent entrer dans le cadrede la chirurgie ambulatoire et d’une trèsgrande vigilance dans le remboursement deces actes et du risque d’un excès defermeture de lits d’hospitalisation clas-sique.

Les grands choix budgétaires denotre Société afin de continuer à assurernos missions.

Le registre des prothèses qui, un peuen panne actuellement pour les hanches,doit être réactivé.

La radioprotection.

L’état de l’orthopédie en France (étatostéoarticulaire de la population, démo-graphie, activités des chirurgiens). Une

Rédacteur en chef dubof : Christian Garreau de LoubresseCorrespondance : SO.F.C.O.T., 56, rue Boissonade - 75014 PARIS - France

Tél. : 01 43 22 47 54 - Fax : 01 43 22 46 70 - e-mail : [email protected] - www.sofcot.fr

AccentAigu

La SOFCOT en mouvementUne Société pour tous les Chirurgiens

Orthopédistes et Traumatologues

(suite)

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première enquête vient d’être menée. Uneautre suivra dans quelquesmois sur l’analysedes activités en chirurgie Orthopédique.

La relation avec des sociétés scien-tifiques proches (rééducation, anesthésie-réanimation, radiologie, urgences, biomé-canique etc.)

Les relations avec le Snitem etl’Afideo (Association des fabricants impor-tateurs distributeurs européens d'implantsorthopédiques et traumatologiques )

La nomenclature, hiérarchisation denos actes décidée « in fine » par l’UNCAM(Union nationale des caisses d'assurancemaladie) après avis de la CHAP (Commissionde hiérarchisation des actes et prestations),de la HAS à travers le CEAP (Commissiond'évaluation des actes professionnels) et del’UNOCAM (Union nationale des organismescomplémentaires d’assurance maladie).

Le renfort des relations avec leConseil National des Urgences Hos-pitalières.

Les relations avec les associationsde patients : le CISS (Collectif inter-associatif sur la santé), regroupe plus de30 associations intervenant dans le champde la santé à partir des approches complé-mentaires de personnes malades et handi-capées, de consommateurs et de familles.

La réflexion sur les conséquencesde la loi HPST (Hôpital, patients, santé,territoires), qui définit de nouvelles missionsdes ARS (Agences régionales de santé),établit l’organisation et le pouvoir des CME,donne de nouveaux pouvoirs aux directeurset crée des Directeurs de soins.C’est pourquoi la SOFCOT et tous ses pôlesd’activité ont un rôle majeur à jouer àtravers des groupes de travail ouverts à desmembres compétents (privé, public), horsbureau de la SOFCOT. Pour nous aider dansce dédale de commissions, un déléguégénéral sera une aide précieuse.

Nos sources d’informations. Hors lesinformations du Journal Officiel, de la HAS(incluant la CNEDiMS), de la DGS (Directiongénérale de la santé), de la DHOS (Directionde l’hospitalisation et de l’organisation dessoins), il existe plusieurs sources d’infor-mations : la CQDIM (Commission qualité et

diffusion de l’information médicale),l’Agence nationale d’appui à la performancedes établissements de santé et médico-sociaux » (ANAP), l'Agence technique del'information sur l'hospitalisation (ATIH).Initialement circonscrit aux travauxtechniques concourant à la mise en œuvreet à l’accessibilité aux tiers du programme demédicalisation du système d'information(PMSI) ainsi que des travaux relatifs auxnomenclatures de santé, son périmètred’activité s’est élargi avec lamise en place dela tarification à l’activité (T2A) en 2004.La Statistique annuelle des établissementsde santé (SAE) est une enquête adminis-trative exhaustive et obligatoire auprès desétablissements de santé installés en France.Les données sont collectées par la DREES(Direction de la recherche, des études, del’évaluation et des statistiques), direction duministère de la santé et des solidarités. Elleproduit deux types de données : une basedite « administrative » restituant les décla-

rations des établissements, une base dite« statistique » destinée aux études. La BDHF(Banque de données hospitalière de France)est un outil d'aide à la décision stratégique,conçu pour les décideurs hospitaliers :directeurs et médecins.

Comme vous le constatez, le domaine estcomplexe ! A titre indicatif, le glossaire destermes liés à l’orthopédie comporte 245acronymes !! La HAS a un lexique de 52termes différents.

La CNAM c’est la Caisse nationale d'assu-rance maladie mais c’est aussi laCommission nationale des accidentsmédicaux, ce qui ne simplifie pas notrecompréhension !!

Avec votre confiance la SOFCOT est là pourvous aider.

Pr Bernard Moyen

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c o n g r è s

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Statistiquesdu 85e congrèsSOFCOT

w w w . s o f c o t . f r

8-12 novembre 2010 Paris, palais des congrès

sofcotréunion annuelle de la855e

s o c i é t é f r a n ç a i s e d e c h i r u r g i e o r t h o p é d i q u e e t t r a u m a t o l o g i q u e

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Les chirurgiens orthopédistes

Progresser, en modifiant la forme des séances

Que pensez-vous du choix des sujets pour cette SOFCOT 2010 (globalité du congrès)

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c o n g r è s

Assistez-vous au congrès de la SOFCOT au moins une fois tous les deux ans ? Connaissez-vous le site internet de la SOFCOT ?

Votre exercice principal

Votre (vos) activités(s) chirurgicale(s) principale(s)

Votre âge

Qui vous êtes

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ser les similarités de scolioses modérées avecdeux groupes de comparai son : des sujetsasymptomatiques et des scolioses sévères.Les scolioses modérées s’étant aggravéesont montré au début de leur suivi unpattern 3D similaire à celui des scoliosessévères. Dans ce premier travail, peu depatients avaient pu être inclus et les types descolioses n’étaient pas répartis de manièrehomogène. Toute fois, cette étude avaitpermis de souligner l’intérêt des paramètresdu plan transversal dans le pronostic desscolioses modérées.

L a scoliose est une déformation poten -tiellement évolutive du rachis, dansles 3 plans de l’espace, au cours de la

croissance. L’enjeu principal lors de la priseen charge des scolioses modérées lors de laconsultation est d’évaluer le risque deprogression. Jusqu’à aujourd’hui, le risque de progression était apprécié à l’aide del’importance de l’angle de Cobb associé auxcritères cliniques de maturation osseuse etsexuelle.

L’apparition des méthodes d’imagerie tridi -mensionnelles telles que le système EOS [1](EOS-Imaging) a permis ces dernièresannées de mieux appréhender la défor -mation scolio tique dans le plan transversal.Plusieurs études ont d’ailleurs montrél’intérêt de la 3D dans la planification etl’analyse des traitements chirurgicaux [2,3].Récemment, l’analyse tridimensionnelle apermis de discriminer des patterns 3Dspécifiques au sein d’une population descolioses idio pathiques [4-6]. L’objectif deces études était d’utiliser la 3D pour tenterde classer plus finement les courburesscolio tiques. Néa nmoins, aucune étude n’apermis d’identifier des paramètres cliniquessuscep tibles de modifier la prise en chargeprécoce des scolioses modérées.

Le cœur du problème est d’identifier les scolioses potentiellement graves afind’améliorer leur prise en charge précoce. Ilsemblerait que des modifications structu -rales dans le plan transversal apparaissenttôt dans l’évolution d’une scoliose sévère.Notre objectif est d’identifier des para mètres3D spécifiques permettant de discriminerles scolioses potentiellement évolutives desscolioses stables. A partir des données de lalittérature, 5 paramètres dont 4 paramètresdescriptifs du plan transversal ont été isolés.Dans une première étude réalisée auLaboratoire de Biomécanique (Arts etMétiers – ParisTech) [7], ces para mètres ontpermis, grâce à une méthode statistiqued’analyse factorielle discrimi nante, d’analy-

Analyse tridimensionnelle des scolioses modérées Vers de nouveaux paramètres prédictifs d’aggravation

Bourse Master (SOFCOT) 2009/2010

Par Aurélien COURVOISIER 1,2, Xavier DREVELLE 1, Jean DUBOUSSET 1, Wafa SKALLI 1

1. Laboratoire de Biomécanique des Arts et Métiers – ParisTech

2. Service d’orthopédie infantile - CHU de Grenoble

Un second travail [8] a été mené à partird’une population de 67 scolioses modérées(angle de Cobb compris entre 11° et 30°)avec une répartition plus homogène decourbures thoraciques, thoracolombaires etlombaires. Une méthode statistique declassification par similarité (clustering) a étéutilisée pour grouper les scolioses selon lesparamètres 3D précédemment utilisés.L’analyse automatique a permis d’identifier2 groupes similaires en termes d’angle deCobb et de répartition topographique descourbures. Les résultats ont montré une

r e c h e r c h e

Figure 1.Reconstruction 3Dde 3 patientsayant descourbures detopographie etdes angles deCobb similaires.Vue de face et deprofil.

Figure 2. Mêmespatients, vue dudessus.

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différence d’amplitudes dans les para-mètres 3D du plan transversal entre lesdeux groupes. Si on s’en tient auxconclusions de notre premier travail, ilsemblerait que l’analyse statistique aitpermis de discriminer 2 groupes selonleur potentiel d’aggra vation. Ceci restetoutefois à prouver par le suivi objectifprospectif des patients.

En prenant de chacun des groupesprécé dents une scoliose avec le mêmeangle de Cobb et la même vertèbreapicale, on peut apprécier les différencesstructurales du plan transversal qui enfont deux scolioses au potentield’aggravation différent. Les figures 1 et2 montrent les reconstructions tridi -mensionnelles de deux patients ayantchacun une scoliose thoracolombaire de20° d’angle de Cobb. Le patient A estissu du groupe a priori stable, le patientB est issu du groupe potentiellementgrave. La « vue de dessus » estintéressante car elle permet d’illustrer larotation axiale verté brale. Pour un mêmeangle de Cobb, la déformation dans leplan axial est plus importante tant àl’apex que sur l’ensemble des vertèbrespatho logiques. Le travail d’analyse sepour suit par un suivi prospectif despatients inclus dans l’étude. Il s’agitd’obtenir à terme la confirmation ducarac tère stable ou aggravé de cesscolioses.

L’analyse tridimensionnelle des scoliosespermet de mieux appréhender le plantransversal et donc les rotations axialesvertébrales et intervertébrales. Il s’agitd’une véritable progression dans lacompré hension de cette pathologie.L’angle de Cobb n’est donc plus le seulparamètre accessible au clinicien pourétablir un diagnostic ainsi qu’un pro-nostic de scoliose. .

D ans le cadre de la nouvelle gouver -nance de la SOFCOT, le travailscientifique a été dévolu à l'AOT.

Nous avions convenu de mettre en placed'une part une coordination des PHRC etd'autre part d'initier un travail émanant denotre Société sur un sujet type IRM et douleurdu genou chez l'adulte dans le cadre d'unPHRQ.

Nous nous sommes réunis le 24 juin 2010,Jacques CATON – Bernard AUGEREAU et P.DURIEUX qui est coordonnateur national desprojets hospitaliers de recherche sur la qualité(10 à 12 projets par an).

Issues de cette réunion, trois directions. Toutd'abord les PHRC sont à la fois nationaux etcentralisés au niveau de la DGOS (Ministèrede la Santé) et, d'autre part, régionauxcoordonnés par les délégations régionales dela recherche clinique de chaque CHU (parexemple AP de Paris, Hospices Civils de Lyon,AP de Marseille etc.)

Il est difficile de recenser les PHRC régionaux,par contre il est assez facile de recenser lesPHRC nationaux, une demande doit être faiteau Ministère de la Santé et à la DGOS.

Sur les PHRC régionaux, les délégationsrégionales de la recherche clinique s'occupent

du problème du financement et de la métho -dologie, les thématiques sont définies à la foisrégionalement et nationalement. Le budgetde ces PHRC est financé par l'assurancemaladie en sachant qu'au niveau des PHRCrégionaux, il existe toujours un résidu finan-cier (bas de laine) sur les projets qui ont étéfinancés mais qui ne sont pas allés jusqu'aubout.

Troisièmement, il est suggéré que dans lecadre de ses bourses, la SOFCOT propose aumoins un fois par an une bourse de master enrecherche clinique de façon à motiver lesinternes sur ce sujet et avoir « un réservoir »d'internes formés à la recherche clinique.

Il semble important comme cela a été suggéréde mettre en place un PHRQ sur l'IRM et ladouleur du genou chez l’adulte. Ce projet doitdémontrer que l’utilisation des IRM n’est pasconforme à la pratique. Des indicateurs dequalité doivent être mis en pace pour laprescription des IRM (par exemple, un patientvenant consulter un chirurgien orthopédisteavec une IRM sans radiographie).

Une commission de travail doit se mettre enplace. Nous demanderons l’avis bien évidemmentde P. DURIEUX (Hôpital Européen GeorgesPompidou) sur ce sujet.

AOT et recherchecliniquePar Jacques CATON, ancien Président de l’AOT

of the evolution of spinal instrumentationfor the correction of adolescent idiopathicscoliosis. Eur Spine J 18 (1):23-37

3. Lafon Y, Lafage V, Dubousset J, Skalli W(2009) Intraoperative three-dimensionalcorrection during rod rotation technique.Spine (Phila Pa 1976) 34 (5):512-519

4. Duong L, Mac-Thiong JM, Cheriet F,Labelle H (2009) Three-dimensionalsubclassification of lenke type 1 scolioticcurves. J Spinal Disord Tech 22 (2):135-143

5. Stokes IA, Sangole AP, Aubin CE (2009)Classification of scoliosis deformity three-dimensional spinal shape by cluster analysis.Spine (Phila Pa 1976) 34 (6):584-590

A O Tr e c h e r c h e

RÉFÉRENCES

1. Dubousset J, Charpak G, Skalli W, KalifaG, Lazennec JY (2007) [eos stereo-radiography system: Whole-body simulta -neous anteroposterior and lateralradiographs with very low radiation dose].Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot93 (6 Suppl):141-143

2. Kadoury S, Cheriet F, Beausejour M,Stokes IA, Parent S, Labelle H (2009) Athree-dimensional retrospective analysis

6. Duong L, Cheriet F, Labelle H (2006)Three-dimensional classification of spinaldeformities using fuzzy clustering. Spine(Phila Pa 1976) 31 (8):923-930

7. Skalli W, Drevelle X, Champain N,Ebermeyer E, Courtois I, Dubousset J(2010) Early detection of progressiveadolescent idiopathic scoliosis based on3d deformation pattern. Journal of theAmerican Medical Association (Submitted)

8. Courvoisier A, Drevelle X, Dubousset J,Skalli W (2010) Transversal plane 3danalysis of mild scoliosis. Spine (Phila Pa1976) (Submitted)

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c o m p t e r e n d u

L’HOPITALL’Hôpital Kirchberg (Photo 1) est un étab -lissement privé fondé en 2003 et financépar une Fondation. Il constitue un desmaillons principaux de l’activité sanitaire auLuxembourg avec différentes spécialités,dont un service d’urgences, et l’InstitutEuropéen de la Main. La rencontre avec leDirecteur, le Dr Raymond Lies, m’a marqué.Ce chirurgien a créé un hôpital dont l’ergo-nomie n’a d’égal que l’efficacité, tout enconservant l’humanité nécessaire aux soins.

L’ÉQUIPE ET L’ORGANISATIONLe Pr Merle (Photo 2), ancien Chef deService de Chirurgie Plastique et Recons-tructrice de l'Appareil Locomoteur au CHUde Nancy, est le Directeur de l'InstitutEuropéen de la Main. Son expérience dansla chirurgie du membre supérieur estmondialement reconnue. Il est accompagnédes Drs Christophe Camps, AlexandreDurand, Andrea Falcone, et BernardLallemand. L’Institut assure la chirurgieprogrammée, mais aussi les urgences main,à Nancy et Luxembourg, en collaborationavec d’autres Centres. Ce Centre estreconnu par la FESUM (Fédération desServices d’Urgences Main), et le stage derésident est validé par le Collège deChirurgie de la Main. Nous étions entredeux et trois résidents à partager la vie del’Institut venus d’horizons divers : Italie,Belgique, Mexique, Brésil.

ACTIVITÉConsultationsL’activité de consultations est celle d’unservice de chirurgie de la main avec 40consultants par demi-journée entre avis,revus, et pansements. Les orthèses sontréalisées sur place par Micheline et SandrineIsel à Luxembourg et Sylvain Célérier àNancy. Cette unité de lieu, égalementvalable pour la radiologie, permet un bilanexhaustif (y compris scanner et écho -graphie) et une prise en charge adaptéedans la matinée. La présence des résidentsen consultation était systématique enl’absence d’activé scientifique ou opéra -toire.

ChirurgieCelle-ci occupait la majeure partie de notretemps. L’utilisation de plusieurs salles opéra-toires permettait d’optimiser l’orga nisationavec des plages horaires étendues, de 7h30à 20h00, sans compter les urgences ou lespatients ajoutés. Cela m’a permis en 5 moisd’assister à plus de 1000 interventions. Il estdonc impossible de décrire en détail tout ceque j’ai vu.

Le Pr Merle est, tout d’abord, un des spécia-listes mondiaux de la chirurgie du plexusbrachial et notamment des défilés cervico-thoraciques neurogènes. Il réalise cettechirurgie conjointement avec le Pr JacquesBorrely, chirurgien thoracique.

LE PROJET

Je souhaitais, à la fin de mon internatcaennais, réaliser une année de voyaged’étude dans le but d’approfondir mesconnaissances et découvrir d’autres prati -ques. Après un début d’internat en ortho -pédie générale dans le service du PrChristophe Hulet et du Pr Claude Vielpeau,je me suis orienté vers la chirurgie de lamain et du membre supérieur, d’abord àCaen avec le Dr Nathalie Hanouz, puis àBrest, en inter-CHU, avec le Pr DominiqueLe Nen et le Dr Julien Richou.

L’idée de ce voyage m’est venue lors ducongrès de chirurgie de la main du GEM en2007. Les terrains de stage étaient rapide -ment définis à la recherche de chirurgiensexpérimentés et enseignants dans l’âme.Après 6 mois autofinancés à la cliniqueJeanne d’Arc à Nantes ; j’ai choisi de passer,grâce à l’aide de la SOFCOT, 6 mois àLuxembourg au sein de l’équipe du PrMichel Merle dont 1 mois à Barcelone, àl’Institut Kaplan.

INSTITUT EUROPÉEN DE LAMAINHopital Kirchberg, LuxembourgPr M Merle, Drs C Camps, A Durand,A Falcone et B Lallemand

Je suis arrivé à Luxembourg enrichi d’uneexpérience nantaise accomplie à tout pointde vue : humain, chirurgical, et scien -tifique. L’accueil ne fût pas moins bon àLuxembourg, ce qui m’aida à accepter lefait d’avoir laissé femme et enfants enFrance.

L’INSTITUTL’institut n’a pas d’européen que le nom. Ila tout d’abord une double identité à Nancyet au Luxembourg avec un recrutement etune équipe chirurgicale européens. Il estégalement situé à quelques centaines demètres du secrétariat général de la Com-mission Européenne.

BOURSE SOFCOT 2010/2011

COMPTE-RENDU DE VOYAGE D’ÉTUDEà l’Institut Européen de la MainHopital Kirchberg, Luxembourg

et Institut Kaplan, Barcelone

Par Ludovic ARDOUIN (Caen)Photo 1. Hôpital Khirchberg, Luxembourg

Photo 2. Le Pr Merle entouréde ses résidents. De gauche à droite : LudovicArdouin, Benjamin Mattelaer,Michel Merle, Federico Villani.

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L’ÉQUIPE ET L’ORGANISATIONIl est composé de chirurgiens de renomméeinternationale très actifs au plan scientifiqueet chirurgicale : les Drs Alberto LLuch, AlexLLuch, Marc Garcia-Elias, et Angel Ferreres.J’étais également accompagné par 2 rési-dents venant d’Argentine et du Nicaragua.

ACTIVITÉIls m’ont laissé assister à leurs consultationset participer à l’activité opératoire commesi je faisais partie du fellowship del’Université de Barcelone. Les consultationset les blocs s’alternaient selon les demi-journées et nous devions nous organiseravec les autres résidents pour aller dans lesdifférentes cliniques. Chaque moment delibre, au bloc ou à l’Institut, servait àmontrer un dossier ou nous refaire uneconférence effectuée par un des seniorsquelques semaines auparavant. AlbertoLLuch m’a donné notamment sa vision del’utilisation de la prothèse de Swanson pourla rhizarthrose, ou expliqué sa philosophieen matière de polyarthrite rhumatoïde.Marc Garcia-Elias nous a ébloui au bloc oulors de conférences par sa passion de lachirurgie du poignet. Angel Ferreres était luitoujours disponible pour des conseilstechniques notamment pour la chirurgie ducoude.

ratoire. Ce centre est utilisé régulièrementpour des cours de haut niveau (lambeaux,main, hanche), mais aussi par les résidentspour des dissections ou l’entraînement à lamicrochirurgie. Enfin, des conférences enamphithéâtre étaient réalisées tous les deuxmois, et j’ai pu assister à une session sur lapathologie acromioclaviculaire, et une autresur le scaphoïde.

J’ai eu l’opportunité de passer un mois dejuillet exceptionnel à Barcelone avecl’accord et le soutien du Pr Merle. J’avaisdéjà pu écouter des conférences du DrGarcia-Elias et le rencontrer au derniercongrès de la SOO à la Rochelle où il étaitl’invité d’honneur du congrès, mais jepartais quand même à l’aventure. L’accueilfut encore une fois chaleureux et à lahauteur de la réputation des catalans.

L’INSTITUT KAPLAN

L’Institut Kaplan a été fondé en 1994 et estspécialisé dans la pathologie du membresupérieur. Il est situé dans un quartierrenommé de Barcelone et l’activité opé -ratoire se déroulait dans trois autresétablissements dont la célèbre cliniqueTeknon.

Leur expérience de plus de 30 ans leurpermet actuellement de mieux sérier lesindications avec une tendance à ladésescalade chirur gicale chez certainspatients. La résection de la première côten’est plus forcément systématique dans leprotocole actuel.

Je souhaite aussi souligner la voie d’abordutilisée pour les prothèses digitales auniveau de l’articulation interphalangienneproximale. Ils réalisent de façon systé -matique un abord latéral en chirurgieprimaire ou de reprise, sauf en cas de col decygne où une voie d’abord palmaire serautilisée. Ils ont démocratisé cet abord latéralqui a comme intérêts d’épargner l’appareilextenseur et de permettre une rééducationprécoce (photo 3). Cette technique permetde passer d’un arc moyen de mobilité de38° en préopératoire à 63° en moyenne enpostopératoire (étude sur 51 cas à 36 moisde recul soumise pour publication). Lecomplexe capsuloligamentaire latéral estsuturé grâce à une ancre intraosseuserésorbable et une grande attention estportée à l’équilibrage ligamentaire commesur un genou. Pour éviter toute clino -dactylie, ils n’hésitent pas à un réaliser unabord controlatéral pour retendre sur uneautre ancre l’appareil capsuloligamentaire.Une autre technique originale et récem -ment publiée, était l’injection de graisseautologue pour le traitement des névromes.Cette technique (1) me paraît simple etreproductible et mérite d’être évaluée à pluslong terme pour ces problèmes parfoisinsolubles.

Je pourrais encore détailler des centaines depratiques ou d’astuces en ce qui concerneles syndromes canalaires, la maladie deDupuytren, la polyarthrite rhumatoïde, lepoignet, le coude, l’épaule, etc… En toutcas, je retiendrai longtemps, en plus de sonenthousiasme légendaire, l’habileté etl’efficacité du Pr Merle au bloc opératoire.

ENSEIGNEMENTQuoi de mieux pour de jeunes chirurgiensqu’un accès à tous les manuels et revues dechirurgie orthopédique, microchirurgie, et chirurgie plastique ? La bibliothèqueJacques Michon, en perpétuel renouvel -lement, est une mine d’or pour améliorerses connaissances ou préparer ses travauxscientifiques. Elle nous a aidé dans lesdifférentes études réalisées avec les autresrésidents avec, pour ma part, deux articlessoumis dans des revues internationales, etune communication acceptée au prochaincongrès du GEM. Cet apport théorique estcomplémentaire du Training Center. Jen’imaginais pas un laboratoire d’anatomiede cette ampleur dans une structure privée,avec par exemple, un microscope opé -

Photo 4. Staff del’Institut Kaplan lors dela conférence de DavidRing. De gauche àdroite : Alex Lluch,Marcelo Racca, AlbertoLluch, José Jimenez,Marc Garcia-Elias,David Ring, AngelFerreres, LudovicArdouin.

Photo 3. Abordlatéral de l’interphalangienneproximale pourla mise en placede prothèses.

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La Suisse est un pays magnifique, qui offreune variété de paysages étonnante etpréservée, faite de vallons, de forêts, de lacset de majestueuses montagnes (48 sommetsà plus de 4000 m d’altitude). Le pays a unelongue tradition de neutralité politique etmilitaire et abrite de nomb reuses organi -sations internationales. Genève est sanscontestation la ville d’Europe la plus inter -nationale, comptant près de 200 nationalitésdifférentes ; l’intégration y est donc d’autantplus facile. La Suisse est également le pays del’industrie horlogère, vitrine de la précision,de la minutie et de l’esprit d’innovation detout un peuple. Ce savoir-faire se retrouvedans la façon de travailler des helvètes,

notam ment chez les chirurgiens, et ce n’estpas par hasard que la plupart des firmespharmaceutiques qui nous distribuent lesprothèses et autres matériels d’ostéo synthèsesoient implantées dans ce pays, parfoismême au milieu des fabriques des plusgrandes marques d’horlogerie.

Les préparatifs de voyage ont été rela -tivement aisés puisqu’avant même monarrivée dans la ville de Calvin, l’admi nistrationde l’hôpital m’avait donné point par point lesdémarches à suivre. C’est donc relativementserein que je suis arrivé sur les bords duLéman, accompagné de mon épouse et demon fils, installés dans une petite maison

BOURSE AFMO 2009/2010

VOYAGE D’ÉTUDE 18 mois aux Hôpitaux Universitaires de Genève (Suisse)

Par Charles BERTON (Lille)

E ffectuer cette mobilité fut pour moi une expérience inoubliable d’un point devue professionnel et personnel. Je souhaitais réaliser un voyage d’étude àl’étranger afin de découvrir d’autres cultures chirurgicales. L’opportunité de

réaliser cette expérience s’est présentée dans l’intervalle entre la fin de mon Internatet le début de mon Clinicat chez le Professeur H. Migaud. Parmi les nombreusesdestinations qui existent de par le monde, mon choix s’est porté sur Genève et laSuisse, un des berceaux de l’Orthopédie moderne, en raison de leur renommée, de leursavoir-faire mais également en raison de la possibilité qui m’était offerte de pouvoircontinuer à exercer une activité clinique et opératoire. Grâce aux relations et auxcollaborations qui unissaient déjà nos deux départements, j’ai donc pu intégrer leService du Professeur P. Hoffmeyer aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), ennovembre 2009, pour une durée de 18 mois.

Figure 1 : le Léman

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Je retiendrai la voie originale pour le canalcarpien à travers le tunnel de Guyon avecreconstruction du ligament annulaire etutilisée en routine (3), et les dernierstravaux sur la proprioception du poignetavec le rôle du fléchisseur radial et del’extenseur ulnaire du carpe sur leligament scapho-lunaire (4). Enfin, jeremercie les membres de l’Institut dem’avoir invité à la confé rence du Dr DavidRing (photo 4), Profes seur associé àHarvard et au sein du service de chirurgiedu membre supérieur du MassachusettsGeneral Hospital. Il nous a clarifié leslésions post-traumatiques de l’articulationradio-ulnaire distale en instal lant un débatsympathique et fourni.

Sur le plan scientifique, Marc Garcia-Eliasa su nous faire travailler efficacementpour soumettre avec le Dr Marcelo Racca, 2 articles concernant la cinétique ducarpe.

CONCLUSION

Il est impossible de remercier en une ligneet en juste proportion tous les maÎtres quej’ai pu avoir cette année. Cette expérienceaccompagnera ma pratique bien plus loinque je ne l’imagine. Elle n’aurait pu avoirlieu sans les conseils avisés du DocteurFrancis Chaise et de l’équipe nantaise. Jeremercie également tous les membres duDépartement D’Orthopédie du CHU deCaen. Les Prs Vielpeau et Hulet, et le DrLocker, ont soutenu ce projet et je leurserai toujours reconnaissant. En cetteannée du mouvement, je suis convaincuque tout autre jeune chirurgien trouveradans les deux centres d’exception visitésun matériel d’étude et un accueil propiceà leur formation. Je conseille trèsvivement cette expérience et remercieencore la SOFCOT sans qui rien n’auraitété possible.

RÉFÉRENCES

(1) Fat grafting according to Coleman forthe treatment of radial nerve neuromas.Vaienti L, Merle M, Villani F, Gazzola R.Plast Reconstr Surg. 2010 Aug

(2) The Role of the Flexor Carpi RadialisMuscle in Scapholunate Instability.Salvà-Coll G, Garcia-Elias M, Llusá-PérezM, Rodríguez-Baeza A.J Hand Surg Am. 2010 Nov 17.

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avec pour paysage les rives du lac et lessommets du Jura. Le premier jour à l’hôpital,il ne m’a fallu que quelques heures pourrégler les derniers détails et intégrer le serviced’Orthopédie et de Traumatologie del’Appareil Moteur. Il s’agit de l’unique service hospitalierd’orthopédie du Canton de Genève. Ilconcentre donc l’ensemble des inter ventionschirurgicales d’orthopédie des patients ayantune assurance de base et une partie de ceuxqui ont une assurance privée. L’activité et lacharge de travail y sont donc particu lièrementimportantes. Il s’agit d’un service qui gèreaussi bien l’orthopédie élective que latraumatologie d’urgence, avec des praticiensspécialisés selon les segments de membre, ausein duquel cohabitent deux unités spécia -lisées, la première en chirurgie de la main, laseconde en arthroscopie du genou et enpathologie des sportifs : l’Unité d’Ortho pédieet de Traumatologie du Sport (UOTS). J’aiintégré cette dernière pendant les 6 premiersmois, le but premier de cette mobilité étantd’approfondir ma formation en chirurgiearthroscopique du genou. J’ai donc travaillédurant cette période en étroite collaborationavec le Professeur D. Fritschy et le Docteur J. Ménétrey. L’accueil a été chaleureux et lesconditions de travail exceptionnelles. Montravail au sein de cette unité consistait enune activité consultatoire d’une part et uneactivité chirurgicale d’autre part.

Je consultais donc 3 demi-journées parsemaine, soit sur le site « principal » (CluseRoseraie) des HUG, soit sur le site de CressySanté, labellisé « Swiss Olympic MedicalCenter ». L’organisation au sein même decette unité était remarquable, puisque, selonles jours, les consultations avaient un thème,et les patients étaient donc « triés » avantmême de voir un chirurgien. J’avais donc laresponsabilité de 2 consultations théma -tiques différentes. La première était la« consultation du genou traumatique ». Ils’agit d’une consultation spécialisée qui viseà examiner les patients qui ont eu untraumatisme récent du genou, qui ont euune consultation médicale initiale (le plussouvent aux urgences des HUG) et qui nenécessitait pas de prise en charge chirur -gicale urgente. Cette consultation spécia -lisée a donc pour but de dépister préco -cement les lésions traumatiques du genou, leplus souvent ménisco-ligamentaires, et deproposer une prise en charge théra peutiqueadaptée. La seconde était la « consultationUOTS ». Il s’agit d’une consultation spécia -lisée qui a pour mission la prise en charge des lésions traumatiques et de surchargetouchant l'appareil moteur des personnespratiquant le sport, quel que soit leur niveau.

Mon activité au bloc opératoire comprenait7 demi-journées par semaine, soit en tantqu’Assistant du Pr Fritschy et du Dr Ménétrey,soit en tant qu’opérateur princi pal. Lesintérêts d’une telle unité sur spécialisée mesont apparus comme la possibilité de pouvoiruniformiser les tech niques chirurgicales etde pouvoir répéter les mêmes actestechniques, diminuant ainsi la courbed’apprentissage et améliorant le gestechirurgical. La prise en charge chirurgicaledes lésions méniscales devait être aussiconservatrice que possible pour le tissuméniscal. Les lésions méniscales réparablesétaient suturées ou réinsérées soit par latechnique « inside-outside » soit par latechnique « all inside ». Les lésions ménis -cales non-réparables étaient excisées.L’objectif était de réaliser des résections aminima en raison du rôle fondamental jouépar ces fibro-cartilages. En cas de lésionstable, périphérique et incomplète, nousréalisions des tréphinations méniscales, dansle but de conserver un maximum de tissuméniscal. Les plasties de reconstruction duLCA étaient toujours effectuées via un tunnelfémoral de dehors en dedans. Les viseursutilisés étaient des viseurs très rigides, ce quipermettait d’obtenir une très grandeprécision dans le positionnement des tunnels.Le greffon « os – tendon rotulien – os » étaitle transplant de référence. Le greffon« tendon quadricipital – os » était utilisédans les reprises chirurgicales de plastie duLCA et en primaire chez certains patientsdont l’activité professionnelle nécessitait uneposition agenouillée (carreleurs, électriciens,pein tres…). Le greffon au « droit interne –demi-tendineux » (DIDT) était utilisé chezcertaines patientes qui souhaitaient unechirurgie mini-invasive pour des raisonsesthétiques. Quel que soit le prélèvementutilisé, la fixation se faisait au moyen de deuxvis (l’une fémorale, l’autre tibiale) résorbables.Bien que plus rares, les lésions isolées du

LCP, les triades, les pentades étaientégalement prises en charge dans cette unité,de même que les lésions ostéochondrales.Les 12 mois suivants, j’ai eu accès à despathologies plus diversifiées, concernantl’épaule, la hanche, le genou et le pied. J’aitoutefois tenté de centrer mon activitéélective sur la chirurgie prothétique de lahanche et du genou. Durant cette période,j’ai tout particulièrement apprécié l’auto -nomie et la confiance qui m’ont étéaccordées et renouvelées, mais également ladisponibilité de chacun des patrons ou autrescollègues à chaque fois que j’ai eu besoin deleurs conseils. J’ai ainsi pu me former à destechniques chirurgicales innovantes, parmilesquelles la PTH par voie antérieure mini-invasive, grâce au Docteur P. Christo filo -poulos. L’intervention est réalisée sur table detraction et sous contrôle scopique, afind’optimiser le position nement des implants.J’ai également pu compter sur les conseils etl’aide du Docteur A. Laedermann concernantl’arthroscopie de l’épaule. Enfin, il fautsouligner la qualité de la prise en charge dela traumatologie, qu’il s’agisse de la prise dedécision préopératoire ou de l’acte chirur gicalen lui-même, dictée par les règles de l’AOdont les Professeurs P. Hoffmeyer et R. Petersont de fervents défenseurs.

Pour finir, je soulignerai la qualité del’enseignement universitaire, puisque tousles dossiers sont discutés le matin à 7h30, etl’implication de chacun dans le travail acadé - mique.

Je tiens à remercier la Société Française deChirurgie Orthopédique pour son concours,sans lequel rien n’aurait été possible. Jeremercie également chaleureusement leProfesseur H. Migaud, de m’avoir soutenudans cette expérience, et l’ensemble del’équipe chirurgicale de Genève pour leurdévouement et leur professionnalisme. Cetteexpérience restera pour moi inou bliable, tantd’un point de vue professionnel quepersonnel. Elle m’a poussé à devenir critiqueet à remettre en cause certaines de mescertitudes. J’ai pu y découvrir une autre façonde travailler et de s’organiser. Cette mobilitéaura un impact important sur ma pratiqueprofessionnelle ultérieure.

Figure 2 : Exemple de mécanisme de montre HauteComplication, témoin du savoir-faire horlogersuisse : proche de la précision absolue, cettemontre à tourbillon sphérique contient 371 piècespour 28800 alternances par heure !

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BOURSE SOFCOT 2009/2010

MASTER 2 RECHERCHE –ANTHROPOBIOLOGIE Laboratoire d’Anthropologie Moléculaire etImage de Synthèse / CNRS FRE 2960

Par Nicola SREINA

S ur la proposition des ProfesseursPuget et Chiron courant 2009, j’aipostulé pour réaliser une année de

Master 2 Recherche. Accueilli dans lelaboratoire d’Anthropologie Moléculaire etImage de Synthèse des Pr Crubézy et Braga(Figure 1) et gratifié d’une bourse derecherche Master 2 de la SOFCOT, j’ai pu meplonger dans cette science durant uneannée. Cela a été l’occasion d’appréhenderl’os, qui est au centre de notre spécialité, defaçon plus fondamentale et évolutionniste.

Loin de l’image d’une science humaine ausens ethnologique du terme, i.e. lescultures, rites et mouvements de popu -lations actuelles ou anciennes, tout un pande l’Anthropologie concerne les aspectsbiologiques, anatomiques et développe -mentaux de l’évolution de la lignéehumaine. Il s’agit de l’Anthropobiologie,science au confluent de l’anatomiecomparée, de biomécanique, des tech -niques les plus novatrices d’imagerie, demorphométrie et de génétique. L’étude del’os a longtemps été limitée à des consi -dérations macroscopiques et de surface et lacomparaison réduite à une topographiemétrique des saillies, tubercules et fossettes.En effet, à coté des méticuleux travauxdescriptifs de nos maitres d’Anatomie(Figure 2), l’imagerie permet à présent deréaliser une analyse plus fine et compa -rative.

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L’interaction avec le milieu est le point dedépart de toute réflexion autour del’évolution. C’est ainsi que nous avonstravaillé sur les relations entre locomotion etarchitecture osseuse. La question obsédantede cette science est « à quoi ressemblaitnotre dernier ancêtre commun ? ». Cedernier ancêtre commun (LCA) est le pointde divergence de l’arbre phylogénétiqueentre la lignée menant à l’Homo SapiensSapiens et notre cousin le plus proche lechimpanzé, Pan Troglodytes. Il n’est pasdonc étonnant de retrouver des articlesfoisonnants d’anthropologie dans desrevues telles que Nature ou Science, tantcette question se rapproche d’une questionphilosophique essentielle « qui suis-je ? »,comprenez « d’où vient l’Homme » ?Les primates, tous bipèdes occasionnels,présentent trois types de locomotions. Lesknuckle-walkers (chimpanzés ou gorilles)sont des quadrupèdes dont les appuisantérieurs se font au niveau de la deuxièmephalange des doigts. D’autres marchent avecle poignet en extension (babouins). Enfin,l’Homme est l’unique espèce dont la main aété libérée de cette charge, l’évo lutionl’ayant spécialisé dans des mouve mentscomplexes permettant l’utilisation de l’outil.La main est donc un élément essentiel del’évolution. La locomotion du LCA, longtempscrue knuckle-walker, est vivement débattue[1-3]. L’étude d’Australo pithecus Ramidus

présenté comme le chainon manquant etdécrit très récemment dans Science [4],remet en cause cette notion et notammentpar l’anatomie de son carpe.Le capitatum a une place anatomiquecentrale dans le carpe. Il est le pivotdistribuant les forces de compression chezles quadrupèdes knuckle-walkers ou dorsi -flexeurs. Morphométrie osseuse et géo -métrie articulaire sont des paramètres quidéfinissent fonction, type d’articulation etdonc degrés de mobilité.

Objectifs de l’étudeNous souhaitions valider une techniqueplaçant des repères grâce à une techniqued’imagerie reproductible afin analyser desrestes osseux. L’objectif, dans un premiertemps par morphométrie de surface, étaitde pouvoir rapprocher un individu d’espèceinconnue, d’une famille par des traitsspécifiques (synapomorphies) permet tantainsi de déduire son type de locomotion.

Matériel et méthodesAprès avoir validé une méthodologie et leséléments d’intérêt (surfaces articulaires,nombre de landmarks, définition des plansde travail, variabilité intra-espèce), nousavons étudié les capitatums de plusieursespèces actuelles : 2 humains (bipèdes), 3babouins (quadrupèdes dorsiflexeurs), dontun capitatum fossile de Gorgopithèque(babouins-like), et 3 chimpanzés (quadru -pèdes knuckle-walkers). Après acquisitionMicro-CT au laboratoire MEDES Toulouse –Clinique spatiale, nous avons réalisé desmodélisations 3D de chaque os (figure 3).Nous avons analysé les surfaces articulairesproximale (scaphoïde-lunatum) et distale (3e

métacarpien) du capitatum et leur rapport.La disposition de landmarks ou repèresplacés de façon reproductible sur l’ospermet une analyse morphométrique encomposante principale (PCA).

Figure 1. Site du laboratoire CNRS d’Anthropolgiede l’Université de Toulouse III.

Figure 2. Anatomiedu capitatum selonHenry Gray XIXe

siècle.

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meilleure connaissance de l’évolution del’anatomie osseuse permet de comprendre àquel point l’Homme est une espèce entransformation continue. C’est la théorie deDarwin même si la pression adaptative estralentie par la manière dont l’Homme a aménagé son milieu afin de ne pas en subirles effets. Cela permet d’expliquer l’existencede pathologies telles que les conflits fémoro-acétabulaires, antérieurs de cheville, del’épaule absents chez les animaux dans cetteanatomie transitoire. C’est aussi la compré-hension des relations entre contraintebiomécanique, orga nisation osseuse et la loide Wolff. Enfin, les techniques modernesd’imagerie sont applicables à notre pratiquequotidienne. La morphométrie osseuse,estimée en 2D pour l’instant, devra intégrerla 3D car elle fait partie intégrante de ladécision chirurgicale des PTH modulaires, desversions de glènes scapulaires, des ostéo -lyses périprothétiques…

Résultats / AnalyseLes analyses en composantes principalespermettent de séparer les trois populationsselon les trois espèces, chimpanzés,babouins et Homo Sapiens Sapiens. Ceciest retrouvé pour les surfaces articulairesproximale et distale du capitatum.

Les principaux éléments anatomiques sontretrouvés lors de l’étude morphométrique.Le capitatum décrit des traits remarquablesdiscriminants parmi lesquels le dessin del’encoche antéro-supérieure, la vaste surfacearticulaire postérieure pour le corps duscaphoïde et l’encoche médiale distalespécifiques des babouins (reflet de la dorsi-flexion), la hauteur de l’os, la convexité dela surface distale des chimpanzés… Parailleurs, il est intéressant d’avoir pu mettreen évidence des similarités inter-espèces.D’autres éléments, facilités par l’analyse 3Dont été mis en exergue comme la projectiondu sommet du capitatum sur le plan formépar la base distale (articulation du 3e méta -carpien). Ceci est en effet très intéressantcar elle reflète la libération du pouce et ladéviation ulnaire des autres doigts longschez l’homme [5, 6]. Nous retrouvons undéport de l’axe du capitatum quand chez lesautres primates, la raideur du poignet etl’alignement de l’axe sont rendus nécessairespar le verrouillage lors de la marche qua-drupède.

DiscussionLes analyses en composantes principalespermettent une étude indépendante de lataille des échantillons et déterminent dessimilarités morphologiques mesurables. Ellesmontrent les modifications existantes entreplusieurs formes données selon plusieursaxes et variables (Figure 4). Cette techniquenovatrice pour ce type d’étude en anthro-pologie bénéficie de la grande précision dumicroscanner et s’affranchit de lectures etde descriptions opérateurs dépendantes.Une banque de données peut donc êtreconstituée pour chaque élément osseux afinde pouvoir identifier de nouveaux échan-tillons non étiquetés sur des fouilles oud’avoir des arguments supplémentaires àpropos d’individus connus. Cette techniqueest reproductible et fiable mais nécessiteune diffusion et une protocolisation précise.

Le scaphoïde a beaucoup été étudié commeimage de l’hominisation et de la mise enopposition du pouce. L’intérêt d’une étudedu capitatum est différent et s’intéresse plusà la locomotion car elle démontre l’orien-tation du pivot central du poignet avec unetrès bonne discrimination.

Ces outils ont un avenir prometteur pourl’identification et la classification des restesosseux fossiles.

Travail de thèseUn travail complémentaire étudiera l’inter -action entre contraintes et morphologieosseuse avec cette même technique oucomment tel type d’activité a une influencesur l’épaisseur des corticales ou l’orga -nisation du tissu spongieux. Ce phénomèneest connu dans la littérature [7]. Noussouhaitons étudier l’organisation trabécu -laire interne des os, l’objectif étant decaractériser les phénomènes biomécaniquespropres à chaque type de locomotiontoujours dans l’idée d’identification et de lameilleure connaissance des membres denotre lignée.

Les relations avec l’orthopédie que nouspratiquons sont multiples. D’abord, une

Figure 3. Capitatum humain 3D, vue ventrale, latérale, distale.

Figure 4. Analyse en composantes principales de la morphologie externe. Variations entre HomoSapiens (rouge), Chimpanzés (vert) et babouins (bleu) de la morphologie osseuse.

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L ’association Orthopédie TraumatologieSans Frontière (OTSF) est une asso -ciation loi 1901 sous l’égide de la

Société Française de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologique (SOFCOT). Son siègesocial se trouve au siège de la SOFCOT. OTSF a pour but de contribuer à la réalisationd’une coopération en chirurgie orthopédiqueet traumatologique avec les pays étrangers etessentiellement les pays francophones.

Cette coopération est une coopération d’étatà état et il faut une demande forte deschirurgiens d’un pays concerné. C’est làqu’interviennent les rapports privilégiés entreun membre d’OTSF et un chirurgien ortho -pédiste et traumatologue reconnu dans sonpays.

Un coordonnateur du pays considéré désignépar sa société d’orthopédie et un coordon-nateur français rédigent un projet qui estalors soumis aux instances ministérielles etnotamment au Ministère de la Santé du paysconsidéré puis présenté conjointement parles 2 coordonnateurs au service coopérationde l’Ambassade de France.

Actuellement, 4 projets fonctionnent, et lespays concernés sont l’Algérie, la Tunisie, leMaroc et le Liban.Cette coopération permet :� que des chirurgiens des 3 pays du Maghrebet du Liban viennent en France pour desséjours plus ou moins longs de 8 jours à 1 mois ;

� parallèlement des chirurgiens français fontdes séjours lors de congrès ou de cours.

Le pays qui envoie un chirurgien paye le billetd’avion et le pays qui reçoit se charge duséjour. Ceci permet de créer des échangesfructueux et de profondes relations d’estimeet d’amitié.

Pour les Bourses 6 mois ou 1 an destinées àde jeunes chirurgiens à la fin de leur cursus,il faut passer par d’autres voies que sont lesDFMS et DFMSA après un examen dans lesAmbassades ou Consulats avec une centra -lisation à Strasbourg des candidats reçus etun quota par inter-région.

OTSF souhaiterait que cette coopération soitétendue à d’autres pays francophones etdes projets sont en cours avec le Niger, laRépublique démocratique du Congo, le Maliet le Bénin.

Les étapes à franchir pour mettre en routeune coopération sont les suivantes :� trouver 2 coordonnateurs qui se connais -sent pour travailler ensemble ;

� rédiger un projet en commun et leprésenter aux différents Ministères ainsiqu’à l’Ambassade du pays considéré.

Il est important de rappeler que la demandedoit venir du pays et le coordonnateur de cepays doit être désigné par sa société de chi-rurgie orthopédique et réunir un consensuspour une coopération qui bénéficiera à tous.OTSF souhaite que des bonnes volontés sefassent jour parmi les chirurgiens françaisqui auraient des contacts privilégiés avec unpays francophone et qui souhaiteraients’impliquer dans un projet de coopération.

Le bureau d’OTSF est actuellementconstitué par :

� PrésidentProfesseur J.Y. ALNOT 3 rue Gutenberg, 92100 BoulogneTel/Fax : 01 48 25 19 17 e-mail : [email protected]

� Secrétaire GénéralProfesseur J.N. ARGENSON Hôpital Sainte Marguerite 270 bd de Ste-Marguerite - BP2913274 Marseille cedex 09Tel : 04 91 74 49 97 - Fax : 04 91 74 15 91e-mail : [email protected]

� TrésorierProfesseur P. HARDY Hôpital Ambroise Paré 9 avenue Charles de Gaulle 92104 Boulogne Cedex Tel : 01 49 09 55 65 - Fax : 01 49 09 54 88e-mail : [email protected]

Tous renseignements peuvent être obtenusen prenant contact soit avec le SecrétaireGénéral, soit avec le Président.

O T S F

Orthopédie TraumatologieSans Frontière en 2010Association sous l’égide de la SociétéFrançaise de Chirurgie Orthopédique

La perspective de passer une année loin desblocs tient de l’hérésie pour la plupart desinternes. Réaliser un Master 2 Rechercheest souvent perçu et présenté comme uneobligation. C’est pourtant une opportunitéde mieux cerner le travail scientifique dansson coté fondamental. C’est, tout du moins,un contact quotidien avec des chercheursau milieu d’un internat qui ne nous laisseque peu le loisir de toucher ces aspects. Ils’agit là certainement d’une occasionintéressante de prendre le temps d’avoirune approche nouvelle, non plus seulementd’apprenant mais aussi d’acteur.

Je tiens à remercier pour cette opportunitémes maîtres, Messieurs les ProfesseursPuget et Chiron ainsi que la SOFCOT pourson support.

1. Kivell, T.L. and D. Schmitt, Independentevolution of knuckle-walking in Africanapes shows that humans did not evolvefrom a knuckle-walking ancestor. ProcNatl Acad Sci U S A, 2009. 106(34): p.14241-6.

2. Richmond, B.G., D.R. Begun, and D.S.Strait, Origin of human bipedalism: Theknuckle-walking hypothesis revisited. AmJ Phys Anthropol, 2001. Suppl 33: p. 70-105.

3. Tocheri, M.W., et al., The evolutionaryhistory of the hominin hand since thelast common ancestor of Pan and Homo.J Anat, 2008. 212(4): p. 544-62.

4. Lovejoy, C.O., et al., Careful climbing inthe Miocene: the forelimbs ofArdipithecus ramidus and humans areprimitive. Science, 2009. 326(5949): p.70e1-8.

5. Marzke, M.W., Man's hand in evolution.J Hand Surg Br, 1988. 13(2): p. 229-30.

6. Marzke, M.W., Upper-limb evolution anddevelopment. J Bone Joint Surg Am,2009. 91 Suppl 4: p. 26-30.

7. Sylvester, A.D., A.M. Christensen, andP.A. Kramer, Factors influencingosteological changes in the hands andfingers of rock climbers. J Anat, 2006.209(5): p. 597-609.

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Le concept de viscosupplémentationTout est parti de l’observation du rôle quejoue le liquide synovial dans la physio -pathologie de l’articulation et notammentd’un polymère qui entre dans sa compo sition :l’acide hyalu ronique. Cette moléculepossède des propriétés visco élastiquesoriginales qui lui permettent notam ment deprotéger méca niquement les surfaces arti -culaires et l’os sous-chondral. Lors del’arthrose, le liquide synovial perd une partiede ses propriétés visco élastiques, le poidsmolé culaire et la concen tration de l’acidehyalu ronique dimi nuant (fig. 1).

Le principe de la viscosupplémentationimplique d’abord une aspiration duliquide synovial pathologique puis sonremplace ment par des produits à based’acide hyalu ronique ou de ses dérivés.L’objectif clinique principal est de réduire ladouleur et d’améliorer la fonction articulaire.

Histoire de la viscosupplémentation :du hyaluronate de sodium àl’Hylane G-F 20Les premiers essais d’injection de produits àbase d’acide hyaluronique dans l’articulationont eu lieu dans les années 70. Mais cesproduits étaient de bas poids moléculaires et

ne bénéficiaient que d’un temps de résidenceassez restreint dans l’articulation, d’où l’idéed’éla borer une seconde génération. Cesmolécules de seconde géné ration, quel’on appelle Hylanes, sont des dérivésd’acide hyaluronique réticulés. La réticula-tion vise à lier entre elles des molécules d’acidehyaluronique (fig. 2). L’intérêt de ce procédéest double : augmenter le poids molécu-laire afin d’améliorer les propriétés méca-niques du produit (absorption opti maledes chocs) et allonger le temps de rési-dence intra-arti culaire (6). L’Hylane G-F 20,molécule originale de la gamme Synvisc®, estconstitué de 80% d’Hylane A liquide et de20% d’Hylane B, gel solide, et est un gel fluide.

Les produits disponibles actuellementdiffèrent notamment par leur poids molé -culaire, leur structure linéaire ou réticulée,leur viscosité et leur élasticité. L’existenced’un effet classe, impliquant que lesproduits présentent tous la mêmeefficacité, peut donc être écartée du faitde mécanismes d’action mais aussi deschémas d’admini stration et de résultatscliniques différents.

Etudes cliniquesPlusieurs méta-analyses, et notamment unerevue par le groupe Cochrane (10), ontdémontré que l’acide hyaluronique dansson ensemble se révèle supérieur auplacebo. Des études ont comparé l’Hylane G-F 20 (Synvisc®) chez le patient gonarthrosiqueaux injections de corticoïdes (11) et aux AINS(12). D’autres études ont été réalisées chez despatients présentant des stades avancésd’arthrose du genou démontrant l’efficacitéde l’Hylane G-F 20 à tous les stades arthro -siques (13), ainsi que chez des candidats à la

pose de prothèse de genou (14) pour lesquelsla pose de prothèse a pu être retardée de2.2 ans et jusqu’à 3.8 ans pour 75%d’entre eux. Enfin des études post méniscec-tomie sous arthro scopie (15) , sur laquelle le DrCharrois reviendra au cours de sa présenta-tion, et également des études sur d’autreslocali sations arthrosiques telles la hanche,l’épaule et la cheville (16,17,18), ont étéréalisées.

Etudes comparatives entre viscosupplé -ments. De nombreuses études ont comparédes viscosuppléments. Les résultats sontcontra dictoires et souvent liés à desmétho dologies imparfaites, à de faibleseffectifs ou des durées d’étude limitées.Ainsi de nombreuses études internationalesdonnent ainsi des résultats à 6 mois, demoindre intérêt en France où la visco-supplémentation est prise en charge une foispar an sur la base de données initialementobtenue avec l’Hylane G-F 20. Dans ce cadre,le Dr Raman a présenté durant ce symposiumune étude comparative indépendantemenée sur 12 mois (19).

Un nouveau protocole pour lagonarthroseDes produits administrables en injectionunique pour la gonarthrose ont fait leurapparition dernièrement, notammentSynvisc–One® (Hylane G-F 20) qui abénéficié d’un dévelop pement cliniquerigoureux :

� Etude de dose (20). Une étude pilote aété réalisée afin de comparer différentsschémas posologiques d’Hylane G-F 20.Dans cette étude, les résultats observés à24 semaines après une injection uniquede 6 ml d’Hylane G-F 20 étaient supé -rieurs à ceux obtenus après 1 ou 2injections de 4 ml et compa rables auprotocole usuel de 3 injections de 2ml à une semaine d’inter valle dumême produit (fig. 3).

A rticle élaboré en collaboration avec le laboratoireGenzyme d’après les communications réalisées au coursdu symposium « Perspectives dans la prise en charge au

long cours de l’arthrose du genou » qui a eu lieu le mercredi 10novembre 2010 lors du congrès de la SOFCOT. Les coordinateursde ce symposium étaient les Drs Philippe Tracol et Olivier Charrois.

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Figure 1

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Fondements de laviscosupplémentationdans l’arthrose

D’après la communication du Dr François Bailleul, Saint-Germain-en-Laye

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� Etude Versus placebo (21). Une étude acomparé chez 250 patients gonarthro -siques une injection unique de 6 mld’Hylane G-F 20 à un placebo (6 ml desolution saline). L’Hylane G-F 20 étaitsignificativement supérieur au placebosur le critère d’éva luation principal, ladouleur à 6 mois, ainsi que sur lescritères secondaires. La tolérance étaitsimilaire dans les 2 groupes.

� Etude entre deux protocoles d’injec-tion d’Hylane G-F 20 (22). Le DocteurRaman présenta au cours de ce sympo-sium aussi les résultats préliminaires d’uneétude indépen dante sur 12 mois compa-rant deux proto coles d’injections d’HylaneG-F 20 indiqués dans la gonarthrose : 3injections de 2 ml à une semaine d’inter -valle versus une injection unique de 6 ml.

Au delà de l’effet symptomatiqueCette année deux nouvelles études cliniquess’intéressant au potentiel chondroprotecteurde l’Hylane G-F 20 ont été publiées sousformes d’abstract et présentées lors decongrès internationaux :

� Volume et score lésionnel cartilagi-neux mesurés par IRM (23). Cette étudea inclus 78 patients gonarthrosiques et acomparé sur une durée de 2 ans l’évo -lution du carti lage de patients recevant soitune prise en charge standard, soit uneprise en charge standard associée à 3injections d’Hylane G-F 20 (Synvisc®) tousles 6 mois. Une IRM était réalisée àl’inclusion puis 1 et 2 ans après. Lesauteurs ont constaté un effetstatistique ment significatif dans legroupe Hylane G-F 20 sur le volume ducartilage : les patients traités parHylane G-F 20 per daient moins decartilage que ceux du groupe contrôleet leur score lésionnel cartilagineuxévoluait moins négative ment. Cesrésultats très intéres sants méritentmaintenant d’être confir més par desétudes de plus grande taille.

� Biomarqueurs de l’arthrose (24). Uneautre équipe s’est intéressée aux mar -queurs de dégradation du cartilage etplus précisé ment du collagène de typeII, les CTX-II. Leur étude montre que lesCTX-II urinaires étaient significativementréduits à 3 mois après l’injection d’HylaneG-F 20, cette diminution étant enfaveur d’un poten tiel chondro -protecteur de l’Hylane G-F 20.

ConclusionLa viscosupplémentation est une optionreconnue pour les patients atteints degonar throse symptomatique. Elle a fait

l’objet de plusieurs méta-analyses et estincluse dans des recommandations interna-tionales (OARSI et EULAR) relatives à la priseen charge de l’arthrose. Plusieurs produitssont disponibles sur le marché qui diffèrent depar leur structure, leurs temps de résidencesintra-articulaires et leurs résultats cliniques.Un de ces produits, l’Hylane G-F 20, a faitl’objet de nombreuses études et adémontré un effet symptomatique pro -longé ; de plus, il présente un effet chon -dro protecteur poten tiel. Il est donclégitime d’intégrer ce traitement dans desprotocoles de prise en charge chroniquede l’arthrose, y compris pour des stadesprécoces, sans attendre que les patientsn’aient plus de cartilage.

Références1) Balaz EA et al. Arthritis Rheum. 1967 2) Synvisc US prescribing information, GenzymeCorp 3) Mazzuco et al. J Orthop Res 2002 4)Matthieu et al. CORR 2009 5) notices produitsdisponibles en France au 11/2010 3) Brown et al.Expl Physiol 1991. 6) Larsen. OARSI 2007. 7) Gomiset al. Arthritis Rheum 2004. 8) Waddel DD. Clinorthop relat res 2007. 9) Bagga H et al. Rheumatol2006. 10) Bellamy N et al. Cochrane database ofsystematic reviews 2006, issue 2. 11) Caborn Detal.J. Rheumatol. 2004 12) Dickson D.J., J ClinResearch. 2001 13) Lussier A. J. Rheumatol. 199614) Waddell D.D. and al. JMCP 2007. 15) Huskin J.P.and al. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 200816) Conrozier T. and al Clinical And ExperimentalRheuma tology 2003 17) Noel E. Revue duRhumatisme, décembre 2009 18) Witteveen A.G.H.et al. A prospective Foot and Ankle Surgery 200819) Raman R. and al. The Knee 2008 20) ConrozierT. et al. Arch Orthop Trauma Surg. 2008. 21)Chevalier X. Ann Rhum Dis 2009 22) Jonhson G. etal. ESSKA 2010) 23) Wang Y et al. ESSKA 2010 24)Conrozier T et al. Ann Rheum Dis 2010

L’histoire de la chirurgie méniscaleL’évolution de la chirurgie méniscale peutêtre résumée par une chroniquehistorique compo sée de 3 époques. 1990 - La première époque dura jusqu’en1990 et représenta l’époque héroïque aucours de laquelle lésion méniscale signifiait

de façon automatique ménis cectomie. Il yavait une douleur, il y avait une anomaliemécanique, une solution mini-invasive doncune ménis cectomie. Cela en a fait lasolution chirurgicale la plus fréquemmentutilisée en France, soit 154 000 ménis -cectomies selon la codification CCAM de2009(1). 1990-2000 - La deuxième périodehistorique fut celle du regard sur ce qui avaitété fait. Entre 1990 et 2000, nous avonsconstaté qu’une ménisce ctomie pouvaitévoluer vers une arthrose et n’était pasexempte de complications (2, 3,4). 2000 - …Le temps est venu d’aban donner l’idéequ’une lésion méni scale est synonyme deménis cectomie et d’envisager systéma -tiquement les alternatives d’absten tionet de réparation. Les réparations nereprésentaient en 2009 que 3.2% de lachirurgie méniscale (1) alors que l’on estime àau moins 20 à 30% les lésions réparables. Ilest aussi temps d’aban donner l’idéequ’une méniscectomie est une inter -vention sans conséquence ne néces sitantni suivi ni accompagnement en casd’intolérance à la perte méniscale.

Ménisques : quelle est dans la priseen charge de leur pathologie laplace de la viscosupplémentation ?Il est intéressant de revenir sur les consé -quences mécaniques d’une méniscec-tomie, qu’elle soit chirurgicale ou fonc-tionnelle. Les rôles du ménisque sont:transmission des chocs, stabilité passive,absorption des chocs, nutrition, proprio -ception. Seules 40% des forces traver sent legenou de cartilage à cartilage, 60% passantpar les ménisques qui a un rôle protecteur vis-à-vis du cartilage. La consé quence est qu’uneménis cectomie va entrainer des pics de chargeconsidérables sur le cartilage de la zoneportante. Le ménisque étant une structurefonction nellement circu laire, la moindre deses inter ruptions, notam ment par une ménis -cectomie surtout lorsqu’elle concerne le murou par une lésion radiale, revient de fait àune ménis cectomie fonctionnelle totalequelque soit le volume perdu. Après uneméniscectomie, deux évolu tions sontpossibles : l’une vers un fluage qui vamieux répartir le cartilage et les charges etl’autre vers l’usure et l’évolution arthro-sique. C’est dans cette balance que sepose la ques tion de la place de la visco -supplé mentation.

Etudes cliniques sur laviscosupplémentationLa viscosupplémentation a montré qu’encas d’intolérance fonctionnelle à uneménis ce ctomie, elle permettait d’amélio-rer tous les scores fonctionnels de patients

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Ménisques etarthrose : y-a-t-ilune place pour laviscosupplémentation ?

D’après la communication du Dr Olivier Charrois, Paris

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qui souf fraient aupara vant (5). L’Hylane G-F 20 s’est ainsi révélé efficace dans une étudeouverte incluant des patients gonar throsiquesprésentant des douleurs résidu elles plusieurssemaines après une méni scectomie partielleinterne sous arthroscopie. Injecté à 8 semainesen moyenne après l’intervention, l’Hylane G-F 20 se révélait efficace pour la majoritédes patients et ce sur les 12 mois de ladurée de l’étude (fig. 1).

Mais ces résultats concernent des patientsdéjà en train de se détériorer et pourlesquels on peut se demander si le traite -ment n’était pas trop tardif, ce qui méri -terait toute l’attention des chirurgiens.En amont d’une ménisce ctomie, la viscosup -plémentation peut elle permettre de rendreplus tolérables des lésions méniscales stables,ces clivages horizontaux qui ne deman dentqu’à atteindre une situation indolore ? Dans lecas d’une lésion méniscale, responsable deblocages et de conflits articulaires, qui vanécessiter une régularisation méniscale, estce qu’elle ne pourrait pas permettre de faciliterl’adaptation du cartilage, l’aidant à s’adapterà cette nouvelle situation mécanique ?

Pour conclure, compte tenu des 154 000méniscectomies par an, des 22% d’arthrose à10 ans après méniscectomie médiale et 42%après méniscectomie latérale, il est tempsde s’inté resser à la place de la viscosupplé -mentation dans la prise en charge globaledes lésions méniscales et de sortir de lapréhistoire de leur traitement actuel.

Références1) données CCAM 2009-2) Charrois, Beaufils; RevChir App Mot 1998 3) Chatain et la SFA; Knee SurgSports Traumatol Arthrosc 2001 4) Piedade, Neyret.Knee Surg Sports Traumatol Arthr May 2009 5)Huskin et al. Knee Surg Sports Traum Arthr 2008

La première mesure à proposer auxpatients gonarthrosiques est unchangement de leur mode de vie puisl’utilisation de la viscosup plémentation,même parfois avant les AINS, du fait deson efficacité et de son bon profil detolérance (fig1). (NDLR Les conditions deremboursement en France concernentexclusive ment les patients atteints degonarthrose après échec des antalgiques etéchec ou intolérance aux AINS). La chirurgiereste le dernier recours lorsque tous les autrestraitements se sont montrés inefficaces. Lebesoin de pose de prothèse du genou vaaugmenter considé rablement d’ici 2030, ainsique celui de révision de prothèse avec sesconséquences négatives sur la qualité de viedes patients (1). Ces évolutions mettent enévidence le besoin du praticien d’avoir àsa disposition des traitements alternatifsefficaces et bien tolérés, mais aussi de lesmettre en place plus préco cement. Laviscosupplé mentation fait partie de cestraite ments. Le Dr Raman a présenté deuxétudes réalisées sur la viscosupplémen tation,notam ment sur l’Hylane G-F 20.

Une étude comparative indé pendantecomparant l’Hylane G-F 20 à unhyaluronate de sodium (3)Méthode. Etude indépendante, prospec-tive, randomisée en simple aveugle(évaluateur indé pendant) sur une duréede 12 mois chez des patients gonarthro-siques symptoma tiques. Un seul chirurgienréalisa toutes les injections utilisant latechnique standard avec le genou allongé

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Figure 1

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Intérêts dans la priseen charge de lagonarthrose del’Hylane G-F 20 etapport de la mono-injection

D’après la communication du Dr R. Raman

et la voie sous patellaire externe. Les visitesde suivi étaient réalisées à la 6ème semaine etaux 3ème, 6ème et 12ème mois. Le critère principald’évaluation était la douleur mesurée par EVAsur le genou cible à 6 mois, les critèresd’efficacité secondaires compre nant le scoreOxford Knee, le WOMAC et l’EuroQol EQ-5D. Résultats. 426 patients gonarthrosiques furentévalués, d’âge moyen 66.7 ans, etprésentant majoritairement des arthrosesde stade III de Kellgren-Lawrence.Concernant les résultats sur le critère principal,les deux produits présentaient une efficacitésignifi cative par rapport à la valeur initiale au3ème mois. Mais l’Hylane G-F 20 (Synvisc®) serévéla signifi cativement plus efficace quele hyaluronate de sodium à la 6ème semaine(p=0.001), au 6ème mois (p=0.02), et au12ème mois (p=0.01). (Figure 2).

Les scores WOMAC douleur et activitéphysique montraient également une diffé -rence signifi cative en faveur de l’Hylane G-F 20aux 6ème et 12ème mois. Les effets indésirablesliés au traitement constatés étaient en généralmineurs, sans différence significative entre lesdeux groupes.

Etude comparant deux protocolesd’Hylane G-F 20 dans la gonarthrose (4)La dose de 6 ml d’Hylane G-F 20 est-elle aussiefficace et bien tolérée que les 3 injections de2 ml ? Ce nouveau protocole présente-t-il desavantages sur le protocole actuel de 3injections dans la gonarthrose ? Méthode. Etude indépendante, prospective,randomisée en simple aveugle comparant 2groupes parallèles : 3 injections de 2 mld’Hylane G-F 20 à 1 semaine d’intervalle(Synvisc®) comparées à 1 injection unique de6 ml du même produit (Synvisc-One®) chezdes patients gonarthrosiques. Patients évaluésà la 6ème semaine, aux 3ème, 6ème, 9ème et 12ème

mois. Le critère principal était la douleur augenou cible mesurée par une EVA à 6 mois.Les critères d’évaluation secondaires étaient lescore d’Oxford Knee, le WOMAC et le SF-12. Résultats. 460 patients ont été évalués, d’âgemoyen 61.2 ans et présentant majo ritairement

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dans le service d’un chirurgien orthopédistecanadien, le Dr Wayne Marshall qui utilisait lavisco supplémentation, notam ment à distancedes arthroscopies sur gonarthroses. L’équipedu Dr Marshall fut l’une des premières àpublier une étude sur l’utilisation d’HylaneG-F 20 pour des patients arthrosiquesprésentant une douleur résiduelle aprèsdébridement arthroscopique (1). La plupartde ces patients présentaient des stadesmarqués à sévère d’arthrose et 68 % d’entreeux purent ainsi éviter la pose d’une prothèsetotale de genou.

Le Dr Hamon a débuté très progres-sivement la viscosupplémentation car,comme de nombreux chirurgiens, il avait desréticences à passer à un traitement parinjections. Il réservait au début ses indicationsaux patients en attente de prothèse pourlesquels il considérait la pose trop précocecompte tenu de leur l’âge ou en cas de contre-indications temporaires ou d’emploi du tempsincom patible. Face aux bons résultats obtenus,qui l’ont d’ailleurs déconcerté, le Dr Hamon aétendu ses indications aux patients plus jeunespuis aux patients de la traumatologie du sportprésentant des lésions de type arthrosique. Ils’agissait principalement de sportifs en coursde performance, et ce toujours en discussioninterdisciplinaire.

Sa pratique actuelle de la viscosup -plémentation. Le Dr Hamon utilise trèsrégulièrement la viscosupplémentation,notam ment dans la prise en charge deschondro pathies symptomatiques. Il l’autilisé quelquefois, bien qu’il fasse beaucoupmoins d’ostéo tomies qu’auparavant, encomplément tempo raire dans le résultat desostéotomies. Dans le cadre de la ré-athlétisation, pour le suivi de certaines liga -mentoplasties sur des genoux de sportifs detrès haut niveau fatigués, le retour à la pratiquesportive est quelques fois facilité. Le DrHamon rappela cependant que les indi -cations classiques validées par le marquageCE des visco suppléments, dont l’Hylane G-F 20, sont la gonarthrose symptomatiquedu sujet jeune ou non. Il n’y a pas d’étudeclinique spécifique publiée sur la pratique d’unsport de haut niveau, il s’agit d’indicationsparticulières restant sous la responsabilité duprescripteur et de l’environ nement médicalsportif.

La spécificité dans le suivi du sport dehaut niveau est qu’il est impossible deréaliser un test en double aveugle puisquel’exigence de résultat est maximale de lapart du sportif lui-même, de sonentourage et des médias ce qui limiteégalement la négociation autour des options

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théra peutiques. Le Dr Hamon utilise la visco -supplémentation soit avant l’interventionpour la retarder voire l’éviter. Soit suivantl’intervention dans les indications évoquéesprécédemment. Le Dr Hamon n’utilise cepen -dant pas la viscosup plémentation en postopératoire immédiat ni en relais d’un résultatqui lui paraîtrait insuffisant.

L’apport thérapeutique pour le chirur -gien. Les conséquences pratiques de la viscosupplémentation, selon le Dr Hamon, sont des modifications radicalesde l’approche thérapeutique grâce à cettesolution non chirurgicale venant complé-ter l’arsenal théra peutique du chirurgien.La chirurgie devient alors un recours secon-daire. Bien souvent les patients sportifs luidemandent une intervention parce qu’ilsprésentent une lésion cartilagineuse opérableet, si le chirur gien parvient à les faire réfléchirsur leurs percep tions, il pourra différerbeaucoup d’actes invasifs et se limiter à unevisco supplé mentation. Un autre apport pourle chirurgien est l’établissement d’unerelation de confiance et un soulage mentde son patient, ce qui est la première missionde tout médecin.

ConclusionLa viscosupplémentation fait selon le DrHamon partie intégrante de l’arsenal duchirur gien ortho pédiste. Les limites de sonexpérience sont la taille de sa cohorte depatients sportifs et malheu reusement lemanque de données comparatives. L’idéalserait d’avoir des données épidémio logiquessur l’évolution des chondro pathies des sportifsde très haut niveau et l’efficacité de tous lestraitements à plus large échelle.

Références1) Marshall et al. BMJ 96 2) Huskin J.P. and al. KneeSurg Sports Traumatol Arthrosc 2008 3) Wang Yet al. ESSKA 2010 4) Conrozier T et al. Ann RheumDis 2010

des gonarthroses de stade III de Kellgren-Lawrence. Il n’y avait pas de différence signifi -cative sur le critère principal de l’étude entreles deux protocoles à 6 mois (figure 3).

Les deux groupes bénéficiaient d’uneréduction importante de la douleur dès la6ème semaine, plus marquée pour legroupe d’injection unique d’Hylane G-F20, et d’une réduction significative de ladouleur à 6 mois.

Références1) Kurtz S. et al. J Bone Joint Surg Am. 2007 2)Bellamy N. et al. Cochrane Database Syst Rev.2006 3) Raman R, et al, The Knee (2008) 4)Johnson G. et al. ESSKA 2010 5) Source :présentation du Dr Raman lors de l’AAOS 2010/copyright Genzyme

Le docteur Hamon a présenté son expériencespécifique d’exercice au sein d’une popu lationsportive de 34 ans de moyenne d’âge. Sapratique est dirigée vers la traumatologiesportive chez des sportifs en activité et sesconséquences à long terme.

Sa découverte de laviscosupplémentationLe Dr Hamon a commencé son activité chez lepatient sportif par des greffes de chondrocytesdès 1996. Ce sont les difficultés de faisabilité et de prise en charge qui l’ont orienté progres -sivement vers la visco supplémentation. Sonapproche a débuté dès 2000 par un séjour

Figure 3

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Applicationscliniques de l’HylaneG-F 20 pour lepatient sportif

D’après la communication du Dr Pierre Hamon, Paris

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Arrêté du 27 janvier 2011 portant suppression de la missionopérationnelle pour l'expérimentation et la mise en place de latarification à l'activité

Le JO a publié un arrêté portant suppression de la mission opérationnelle pourl'expérimentation et la mise en place de la T2A. La mission est supprimée à compter du1er janvier 2011. Elle avait été créée fin 2002 et a été dirigée pendant 7 ans par MartineAoustin, nommée DG ARS Languedoc-Roussillon en avril 2010. Le ministère de la santéavait confirmé la disparition de la mission T2A dans son rapport au Parlement sur laconvergence tarifaire rendu public en octobre 2010. Ses activités ont été rattachées àl’Atih et la DGOS.

Le ministère avait également annoncé la création d'un groupe de travail techniquepermanent sur la convergence et l'évolution du modèle de financement des établis -sements de santé.

bof 19

v i s c o s u p p l é m e n t a t i o n e t a r t h r o s e

Le Dr Bertrand-Marchand présenta les culturesde chondrocytes et leur histoire. La premièreimplantation eut lieu en 1987 et, depuis,plus de 5000 patients ont été traités pourla plupart pour des lésions du condylefémoral et de la trochlée et, pour certains,pour des lésions du talus et de la patella.

Histoires des cultures dechondrocytesLa première génération de greffe autologuede chondrocytes ACI (Autologous Chondro -cyte Implantation) a été réalisée en 1987 parPetterson. Elle se déroulait en 3 étapes :prélèvement d’un fragment de cartilage sousarthroscopie qui était ensuite mis en culturependant 6 semaines. Les cellules ainsiobtenues étaient implantées dans le genou aucours d’un troisième temps à ciel ouvert. Unpatch de périoste, prélevé au niveau de lamétaphyse du tibia, était suturé au cartilageadjacent et les chondrocytes issus de la cultureétaient injectés dessous (fig. 1). Cette tech -nique était invasive, difficilement repro -ductible et douloureuse pour le patient.On constatait également de nombreusescompli cations qui condui sirent au déve-loppement d’une deuxième générationACI. Les cultures de chondrocytes étaienttoujours en suspension et déposées sur lalésion mais le patch périosté était remplacé parune membrane de collagène qui était suturéeau cartilage adjacent. Les limites de cetteseconde génération comprenaient laréalisation d’une suture et la distribution nonhomogène des cellules sur la surface de lamembrane pouvant, à terme, entrainer uneréparation imparfaite de la lésion. Latroisième géné ration, MACI (Matri -xinduced Autologous ChondrocytesImplanta tion), est celle qui est utiliséeactuellement. La culture cellulaire estpositionnée sur une membrane decollagène qui sera posée chez le patient.Une fois posée, cette membrane se résorberaen 6 mois. Cette technique n’implique doncplus de greffe en suspension ni de suture.Une étude de Barlett(1) compara les premières

générations de cultures cellules (ACI) auxdernières générations (MACI) et mit enévidence des bons résultats à 12 mois desdeux techniques avec une supériorité deMACI. 72.3% des résultats furent estimésbons à très bons pour MACI contre 59.1%pour ACI.

Un essai comparatif européen :MACI vs microfracturesLe Dr Bertrand Marchand participe actuel -lement à un essai clinique européen visantà évaluer la tolérance de la greffecellulaire et à démontrer la supérioritépour le traitement de lésions chondraleset d’osté ochondrites de la culture MACIversus un comparateur, les microfractures.Il s’agit une étude rando misée, multicentriqueet pros pective à 2 ans, comprenant une phased’extension à 5 ans. Les patients devaientprésenter pour être inclus une lésion chondraled’une taille supérieure à 3 cm, de grade III ouIV des condyles ou de la trochlée. Unearthroscopie et une biopsie étaient réaliséesavant une allocation des patients soit au bras

micro fractures soit au bras greffe de chondro -cytes. Les investigateurs ont considéré que lesmicro fractures étaient un comparateur valableet de référence. Cette technique déve loppéepar Steadman qui mobilise les cellules souchesde l’os et qui reconstitue un cartilage avec despropriétés hyalin-like.

Les axes de recherchesEnfin, le Dr Bertrand-Marchand a présentédes axes de recherche dans les techniques deréparations. Binette (2) a décrit une techniquede réparation pour laquelle la culture ne se faitpas in vitro mais in vivo. Cette techniqueassocie les micro-fractures à la base de lalésion à un micro-morcellement de carti-lage (minced cartilage). Les morceaux decartilage ainsi obtenus seront déposés sur lalésion et recouverts par une membrane. Celaconsiste en une sorte de « cocotte minute »de réparation du cartilage qui semble donnerdes résultats très prometteurs. Autreapproche avec des axes de recherche dansla thérapie cellulaire qui visent une plusgrande précision et ainsi une plus grandeefficacité. Il s’agirait de doser et d’identifierdes chondro cytes les plus viables afin d’obtenirune greffe cellulaire optimale qui puisse durerdans le temps. Enfin une autre techniqueintéressante, en cours de développement,associerait des cellules souches sanguinesà de l’acide hyaluronique et injectée surdes ulcéra tions du cartilage (3).

Références1) Barlett et al. JBJS BR 2002 2) Binette et al. Journalof orthopaedic research 2006. 3) Saw. K. BOAcongress 2009

Au delà del’arthrose : thérapiecellulaire etnouvelles stratégieschirurgicales

D’après la communication du Dr Marion Bertrand-Marchand,Montpellier

Figure 1

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8-10 juin 2011 > Paris, France

Urgences 2011 2ème Congrès de la Société Française deMédecine d'UrgencePalais des Congrès - Paris - Porte MaillotMCO CONGRESSylvie Fausti [email protected]://www.urgences-lecongres.org

r é u n i o n s s c i e n t i f i q u e s

Toutes les annonces de congrès et offres et demandes d’emploi actualisées sont consultables sur le site de la SOFCOT www.sofcot.fr

15-18 juin 2011 > London, UK

11° World Computer AssistedOrthopaedic SurgeryMermaid Conference CentreProfesseur Justin COBBPr Ph. MERLOZ en France www.caos-international.org/2011

16-18 juin 2011 > New York, USA

9th Symposium on Joint Preserving andMinimally Invasive Surgery of the HipThe Roosevelt Hotel

Paul E. Beaulé, MD, FRCSC Head, AdultReconstruction Service Joint Preserving Surgery of theHip - The Ottawa Hospital Ottawa, ON, CanadaDouglas E. Padgett, MD Chief, Adult Reconstructionand Joint Replacement Hospital for Special SurgeryNew York NY, USA"Klobucar, Marie" and Paul beaulé Office ofContinuing Medical Education (CME) The Ottawa Hospital, Civic Campus 1053 CarlingAvenue, CPC Bldg, R309 Ottawa, Ontario (Canada)K1Y 4E9 www.med.uottawa.ca/cme

21-22 avril 2011 > Lyon, France

Journées de Printemps du GETRAUMLa Médiathèque DomaineRockefeller 8 Avenue Rockefeller 69008 LYON

Jean-Christophe BEL et les membres du [email protected]@chu-toulouse.fr

1-4 juin 2011 > Copenhague, Danemark

12th EFORT CongressEFORT Central OfficeTechnoparkstrasse, 1 8005 Zürich, Switzerland Michaela Hofer

Tel.: +41 (44) 448 44 00 - Fax: +41 (44) 448 44 11 E-mail: [email protected]

8-10 juin 2011 > Kourgan, Fédération de Russie

Lectures d'ILISAROVCentre Scientifique de Russie "Orthopédierestaurative et traumatologie" (RNC "VTO")académicien G.A.IlizarovDépartement International Tél.: +7 (3522) 454758 \ 415662Fax: + 7 (3522) [email protected] - [email protected]@aolf.ru - http://read.ilizarov.ru/index.php/en

16-29 mai 2011 > Kourgan, Fédération de Russie

Mastère d'ILISAROVFGU Centre Scientifique de Russie «Orthopédie etTraumatologie Réparatrice” Académicien G.A.Ilizarov Pr S.I. Shved, PHD - Département International Tél.: +7 (3522) 454758 \ 415662Fax: + 7 (3522) 454060E-mail: [email protected] - [email protected]@aolf.ruwww.ilizarov.ru

16-18 juin 2011 > La Baule, France

44e Congrès de laSociété d'Orthopédiede l'Ouest (SOO)Centre ATLANTIA

Jocelyne CORMIER - SOO Organisation Tél : 06.08.34.46.48 [email protected]

2-4 juin 2011 > Bordeaux, France

11ème Réunion de L’AFJOAssociation FrancoJaponaise d’OrthopédieComite D’organisation : Alain Durandeau, Philippe Merloz,

Jacques Caton, Jean-Pierre Courpied, PhilippeWicard, Jérôme Cottalorda Philippe Liverneaux,Nedjib [email protected]

18-20 mai 2010 > Vienne, Autriche

EFORT Paediatric Basic Course Orthopaedic Hospital SpeisingSpeisinger Strasse109 1130 Vienna EFORT Prof. Dr. Bjarne Moller-Madsen / Prof. Dr. Franz GrillMme Sandra Braendle

[email protected]/ic/basic1

26-28 mai 2010 > Bruges, Belgique

3rd International Congress of MinimallyInvasive Foot & Ankle Surgery ConcertgebbouwGrecmip - [email protected]

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18 juin 2011 > Monaco

La Hanche du sujet jeune : de l'infiltration à la prothèseDr Julien Cazal - IM2S MonacoEmilie Cavernes - Tel: + 33 6 16 70 28 68 Email : [email protected]://congres-hanche-monaco.com/

16-17 septembre 2011 > Monaco

Prothèses et Implants de la Trapézo-MétacarpienneNovotel Monte CarloDocteur Bruno Lussiez, Emilie Cavernes Tel: + 33 6 16 70 28 68 - [email protected]

24 juin 2011 > Tours, France

Cours Annuel du Traitement desFracturesFaculté de Médecine, Laboratoire d'AnatomieComité d'organisation du Cours, sous l'égide duCollège Français des Chirurgiens Orthopédistes etTraumatologues.Ghyslaine Arnault-Thimel, Service de ChirurgieOrthopédique I & II Hopital Trousseau 37044 Tours Cedex - 02 47 47 85 32 [email protected]

24-25 juin 2011 > Marseille, France

Congrès annuel de la Société Françaisede Chirurgie RachidiennePalais du Pharo Pr Jean-Luc JouveAdministratif : Anne [email protected] : Camille VOISIN [email protected]://www.sfcr.fr/Congres-SFCR-24-25-juin-2011 21-23 septembre 2011

> Toulouse, FranceH.I.P. ToulouseCentre de congrès Pierre BaudisPr. Jean Puget, Pr. Philippe [email protected]://www.hipnews.org/hiptoulouse

29-30 septembre 2011 > Annecy, France

Annecy 2011 2nd Knee Live SurgeryClinique Générale Annecy - Hôtel Impérial PalaceGRAAL AGREG du GECO FH Orthopedics platiniumsponsor - [email protected]étaire du GECO - www.geco-medical.org

29 sept. - 1 oct. 2011 > Ayia Napa, Cyprus

Mediterranean Trauma ConferenceCAOSTCyprus Association of Orth. Surgery and TraumatologyAdams HotelSoteroula Demetriou, Conference Coordinatorwww.mse.com.cy/medtrauma

29 juin 2011 > Marseille, FranceRéunion annuelle du GSF -GETO Groupe Sarcome Français -Groupe d'Etude desTumeurs Osseuses

Palais du Pharo A. Rochwerger F. Gouin et le GSF [email protected] [email protected]@lyon.fnclcc.fr

22-25 juin 2011 > Berlin, Allemagne

CARS 2011 - Computer AssistedRadiology and Surgery 25th International Congress andExhibitionMrs. Franziska SchweikertTel.: +49-7742-922 434 - Fax: +49-7742-922 438E-mail : [email protected]

22-24 juin 2011 > Lausanne, Suisse

71e Congrès annuel SGOT-SSOTBeaulieu - Organizers Sà[email protected] www.organizers.ch

2-3 septembre 2011 > Davos, Suisse

"Where Science meets Clinics" Thesymposium of AO Exploratory ResearchDr. Sandra Steiner, Head of Exploratory Research, AO Foundation, Davos, SwitzerlandMs. Claudia [email protected] www.aofoundation.org/er

17-18 juin 2011 > Lyon, France

Congrès annuel de la SOTESTCentre de Congrès de LyonTable ronde : Complications en orthopédie Animée par : MH. Fessy et Ph. NeyretTable ronde : Complications en TraumatologieAnimée par : JC. Bel et P. SimonForum : intervention du canal carpien : quellesconséquences socioprofessionnelles ? Animé par : V. TraversCommunications particulières Juniors / SeniorsOrganisation générale : MCO Congrès27, rue du four à chaux - 13007 Marseilletél. 04 95 09 38 00 - fax. 04 95 09 38 [email protected]

6-9 septembre 2011 > Prague, Rep. Tchèque

SICOT 2011 XXV Triennial World CongressSociété Internationale de Chirurgie Orthopédique etde [email protected] - www.sicot.org

22 aout - 3 sept. 2011 > Kourgan, Fédération de Russie

Mastère d'ILISAROVFGU Centre Scientifique de Russie «Orthopédie etTraumatologie Réparatrice” Académicien G.A.Ilizarov Pr S.I. Shved, PHD - Département International Tél.: +7 (3522) 454758 \ 415662Fax+ 7 (3522) 454060E-mail: [email protected] - [email protected]@aolf.ru www.ilizarov.ru

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11-12 novembre 2010 > Bâle, Suisse

Joint preserving surgeryof the lower leg - EFORTUniversitätsspital BaselSpitalstrasse 21 CH-4031 EFORT

Prof. Victor ValderrabanoMme Sandra Braendle : [email protected]

16-19 novembre 2010 > Manama, Bahrein

The 15th GCC orthopedic congressBahrain Orthopedic AssociationGULF HOTELwww.boa-bh.org - [email protected]

20-22 septembre 2012> Lyon, France

15èmes Journées Lyonnaises de Chirurgiedu Genou LA PATELLA ALRMMCO CongrèsFabrice Guez [email protected]

2 décembre 2011 > La Léchère, France

35è Réunion de traumatologie de ski etde médecine de sports d'hiverAuditorium Village Olympique La Léchère (Savoie) Groupe médical du CernaDocteur Nedjib BENAMMAR service d'Orhtopédie CHAM Albertvillerue Pierre de Coubertin - 73200 AlbertvilleTél: +33 4 79 37 70 [email protected]/cerna73/cerna

14-18 janvier 2012 > Bourg St Maurice, France

36ème Congrès du GECOHôtel du Golf Arc [email protected]

8-10 décembre 2011 > Paris, France

Congrès annuel de laSFACentre des Congrès EurodisneyParis - Marne la Vallée

[email protected]://www.sofarthro.org

7-11 novembre 2011 > Paris, France

86e réunion Annuelle de la SOFCOT Paris - Palais des CongrèsRenseignement / Inscription :COLLOQUIUM -

12 rue de la Croix-Faubin - 75557 Paris Cedex 11Tél : +33 (0)1 44 64 15 15 - Fax : +33 (0)1 44 64 15 16e-mail : [email protected]étariat Scientifique : SOFCOT 56 rue Boissonade - 75014 ParisTél : +33 (0)1 43 22 47 54 - Fax : +33 (0)1 43 22 46 70e-mail : [email protected] - www.sofcot.fr

3-30 octobre 2011 > Kourgan, Fédération de Russie

Ilizarov Mini-Fellowship-3ème sessionFGU Centre Scientifique de Russie «Orthopédie etTraumatologie Réparatrice” Académicien G.A.Ilizarov Pr S.I. Shved, PHD - Département International Tél.: +7 (3522) 454758 \ 415662Fax: + 7 (3522) 454060E-mail: [email protected] - [email protected]@aolf.ru www.ilizarov.ru

3 oct. - 24 déc. 2011 > Kourgan, Fédération de Russie

Ostéosynthèse transosseuse decompression-distraction en orthopédieet traumatologieFGU Centre Scientifique de Russie «Orthopédie etTraumatologie Réparatrice” Académicien G.A.Ilizarov Pr S.I. Shved, PHD - Département International Tél.: +7 (3522) 454758 \ 415662Fax: + 7 (3522) 454060E-mail: [email protected] - [email protected]@aolf.ru www.ilizarov.ru

31 oct. - 27 nov. 2011 > Kourgan, Fédération de Russie

Ilizarov Mini-Fellowship-4ème sessionFGU Centre Scientifique de Russie «Orthopédie etTraumatologie Réparatrice” Académicien G.A.Ilizarov Pr S.I. Shved, PHD - Département International Tél.: +7 (3522) 454758 \ 415662Fax: + 7 (3522) 454060E-mail: [email protected] - [email protected]@aolf.ru www.ilizarov.ru

12-14 octobre 2011 > Vienne, Autriche

Childrens traumatology - EFORT EPOS combined instructional courseProfessor Bjarne Moeller-Madsen Professor Pierre LascombesMr. Patrick [email protected]/ic/vienna2011

8-11 février 2012 > San Francisco, USA

American Academy of OrthopaedicSurgeons (AAOS)

23-26 mai 2012 > Berlin, Allemagne

13th EFORT CongressMichaela Hofer Tel.: +41 (44) 448 44 00 Fax: +41 (44) 448 44 11 E-mail: [email protected]

10-14 janvier 2012 > Dakar, SénégalAOLFHôtel Méridien PrésidentPrésident du Congrès : PrSeydina Isaa Laye SEYE

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2-4 juin 2011 > Bordeaux, France

11ème Réunion de L’AFJO Association Franco Japonaise d’Orthopédie

Thèmes• La navigation est elle

utile en 2011?• Les techniques mini invasives• Les Nouveautés en biomatériaux• Les nouveaux anticoagulants en 2011• Les techniques d’imagerie en chirurgie

Comite d’OrganisationAlain DURANDEAU, Philippe MERLOZ, Jacques CATON, Jean-Pierre COURPIED,Philippe WICARD, Jérôme COTTALORDA, Philippe LIVERNEAUX,Nedjib BENAMMAR

Renseignements et Inscription : [email protected]

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� Conférences d’enseignement• Ostéosynthèse percutanée des fractures du rachis thoraco-lombaire - Charles Court (Le Kremlin-Bicêtre)• Luxations acromio et sterno-claviculaires - Christian Trojani (Nice)• Raideurs de la prono-supination dues aux cals vicieux et synostoses acquises des deux os del’avant-bras - Bertrand Coulet (Montpellier)

• Fractures récentes et anciennes de l’articulation de Lisfranc - Carlos Maynou (Lille)• Maladie de Dupuytren - Caroline Leclercq (Paris)• Prothèses totales de hanche à grosses têtes - Martin Lavigne (Montréal)• Traitement des descellements fémoraux aseptiques graves - Philippe Massin (Paris)• L’arthrose fémoro-patellaire - David Dejour (Lyon)• Malformations congénitales du rachis - Gérard Bollini (Marseille)• Pied creux - Philippe Wicart (Paris)• Diagnostic et traitement de la luxation congénitale de hanche avant la marche - Sophie Guillard-Charles (Nantes)

• Fractures de l’extrémité supérieure et de la diaphyse du fémur - Sophie Bourelle (Reims)• Stéréoradiographie basse dose (EOS) : de la recherche à la routine clinique - Wafa Skalli (ENSAM, Paris)• Stimulation de la consolidation osseuse (adulte et enfant) : BMP, ultra-sons, champsélectromagnétiques, ondes de choc, courant électrique - Frédéric Dubrana (Brest)

• Actualités thérapeutiques sur les rhumatismes inflammatoires et maladies de système chez l'adulteAleth Perdriger (Rennes)

• Conséquences du tabagisme en orthopédie-traumatologie - Alain-Charles Masquelet (Bobigny)• Techniques de réparation des pertes de substance cutanée chez l’enfant - Claudia Romana (Paris)• Techniques d’arthrodèse tibio-tarsienne, à ciel ouvert et arthroscopiques - Jean Brilhaut (Tours)• Techniques du traitement arthroscopique des conflits fémoro-acétabulaires - Jean-EmmanuelGédouin (Nantes)

• Techniques de reconstruction du LCP - Philippe Landreau (Paris)

� Communications particulières� Séance Professionnelle� Discussion de dossiers - Pédiatrie� Séance inaugurale

SecrétariatsScientifique Administratif

Inscriptions en ligne : www.sofcot.fr

Lundi 7 novembre

e

www.sofcot.fr

Mardi 8 novembre

SOFCOT56, rue Boissonade 75014 PARISTél : 01 43 22 47 54 Fax : 01 43 22 46 70e.mail : [email protected]

COLLOQUIUM - 86e SOFCOT12, rue de la Croix-Faubin75557 PARIS cedex 11Tél : 01 44 64 15 15 Fax : 01 44 64 15 16e.mail : [email protected]

� ORTHORISQ - Journée Accréditation des MédecinsRéservée aux membres d’ORTHORISQ

Mercredi 9 novembre

� Forum EFORT - Achilles’ tendon “state of the art” - Jean-Luc Besse (Lyon) � Communications particulières� DRESS - Enquête nationale sur les Evènements Indésirables Graves� Communications du Cercle Nicolas AndryFrédéric Dubrana (Brest), Alain-Charles Masquelet (Paris)

� Société de Spécialité - SOFROT (Société Française de RechercheOrthopédique et Traumatologique)

� Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP)� Forum Espagne� Forum Allemagne� Table Ronde SFA - Résultats à dix ans des reconstructions du LCADirecteurs : Christophe Hulet (Caen), Philippe Colombet (Mérignac)

� Symposium - Prothèses totales de genou à 10 ans Directeurs : Jean-Noël Argenson (Marseille), Stéphane Boisgard (Clermont-Ferrand)

� Communications particulières pédiatriques� Discussion de dossiers - Epaule / Coude / Main / Traumatologie � Forum Grand PublicDopage, du professionnel à l’amateur - Martine Duclos (Clermont-Ferrand)

� Collège des Jeunes Orthopédistes et SOFCOT - Les lauréats du DESC� Soirée du Congrès

Jeudi 10 novembre

� Journée des SpécialitésAFCP (Association Française de Chirurgie du Pied)GETRAUM (Groupe d’Etude en Traumatologie)GSF-GETO (Groupe Sarcome Français/Groupe d’Etude des Tumeurs Osseuses)SFCR (Société Française de Chirurgie du Rachis)SFHG (Société Française de la Hanche et du Genou)SOFEC (Société Française de l’Epaule et du Coude)

� Programme des infirmier(e)s de Bloc Opératoire

Vendredi 11 novembre

� Tables rondes des sociétés associées et partenaires de la SOFCOTSOFEC / SOFROT / SFHG / SFCM / SFCR et GETO

� Communications particulières� Sociétés de Spécialité

SOFOP (Société Française d’Orthopédie Pétriatrique)CAOS (Société Française pour le développement de la Chirurgie Assistéepar Ordinateur en Orthopédie)

� Discussion de dossiers – Cheville-pied / Hanche / Genou / Rachis� Journée des kinésithérapeutes� Session OTSR/RCOT - Rédaction médicale - Directeur : Philippe Beaufils(Le Chesnay)

� Remise des prix� Symposium - Infections du site opératoire en traumatologie Directeurs : Paul Bonnevialle (Toulouse), François Bonnomet (Strasbourg)