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L’édito par Joseph Gontran LABA
Lectrices et Lecteurs du Marem Infos, Merci de nous rejoindre au début de ce mois de vacances pour une lecture rétrospective des activités du mois de juin. Ce numero a prévu pour vous les résultats de l'atelier d'évaluation des projets de réinsertion organisés par notre équipe au niveau du centre et les activités de l'équipe de rue marquées par la Journée internationale de l'Enfant Africain, commémorée avec d'autres associations tout aussi concernées par le bien de l'enfant: ANGE, UCJG / YMCA Togo et HÄLSA International. En raison de la fin d'année scolaire, notre équipe de réinsertion s'est proposé de vous faire le point sur les résultats de nos enfants et les incidences desdits résultats sur le processus de réinsertion. Quant à notre rubrique Portrait, il nous propose la découverte de Rodolphe, qui souhaite développer un projet de sensibilisation à la gestion des déchets qui lui tient à cœur, et ceci tout en lien avec les activités déjà mises en place par l’association. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne immersion dans nos activités du mois de juin, et de bonnes vacances méritées pour ceux qui en auront le loisir! On est ensemble!
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PORTRAIT DE RODOLPHE
Issu d’une formation scientifique, j’ai finalement choisi la réorientation pour me diriger
vers des composantes humaines et environnementales, avec une vision plus globale que
technique. Actuellement étudiant en gestion de projets internationaux à 3A Paris, j’ai choisi de
concrétiser mon année scolaire par un stage dans le secteur de l’humanitaire. Après avoir
côtoyé le monde professionnel pendant 3 ans et avec mon master actuel, j’ai à cœur de mettre
à disposition le maximum de mes compétences pour servir l’ONG et mettre à profit les
connaissances acquises.
Je ne m’explique pas une attirance particulière pour l’Afrique, peut-être issue des échanges
avec les africains de souche, avec lesquels j’ai souvent tissé des liens tout au long de mon
parcours. Le désir d’apporter ma pierre à l’édifice dans une immersion enrichissante et de
m’engager pour une Afrique plus stable s’est accrue cette année. C’est dans cet état d’esprit
que je souhaite me lancer et entamer ma vie professionnelle dans une ONG en accord avec
mes principes.
Je me suis donc proposé pour participer au développement des projets du MAREM dans lesquels
je vois un accomplissement potentiel de mon projet de sensibilisation à la gestion des déchets,
tout en étant au cœur des activités d’accueil et de réinsertion menée par l’organisation.
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DANS LA RUE
Au-delà de cette célébration qui a vu la
participation d’environ 181 enfants ainsi que de
divers acteurs de la société civile et de l’Etat, une
question subsiste : que faire pour que certains
enfants, notamment les enfants en situation de rue,
ne soient pas en marge du développement ? En
d’autres termes, quelles solutions pour la
problématique des enfants en situation de rue au
Togo? Malgré les actions multiformes engagées
dans ce cadre, aussi bien par l’Etat que les
organisations de la société civile, on a l’impression
que cela ne représente « qu’une goutte d’eau
dans la mer », car le phénomène prend une
ampleur considérable.
Notre inquiétude est née des sollicitations un peu
plus régulières des familles au cours des derniers
mois pour la recherche de leurs enfants qui
auraient quitté les maisons pour la rue. En effet, de
mai à juin 2018, l’Espace MAREM WOEZON a reçu
une vingtaine de visites de parents venus informer
l’équipe éducative de la disparition de leurs
enfants et solliciter leur appui pour les recherches.
Tout en considérant ces faits, nous nous sommes
demandés s’il ne serait pas judicieux de faire une
analyse minutieuse des facteurs favorisant ce
phénomène aux fins d’identifier des actions
adéquates devant contribuer à diminuer la
descente des enfants dans la rue. Outre
l’accompagnement qui est proposé aux enfants
en situation de rue et à leurs familles, ne serait-il
pas aussi nécessaire de mettre l’accent sur la
prévention à travers la sensibilisation ? Nous
sommes convaincus qu’en analysant ensemble
cette situation, nous parviendront à des solutions
adéquates pour la cause des enfants, car dit-on
souvent, « l’union fait la force ».
C’est avec un immense plaisir que l’équipe
de la rue vous retrouve, car le mois de juin a
été riche en événements. Sans relâche, elle a
poursuivi la mise en oeuvre quotidienne des
activités d’accompagnement psychosocial
et éducatif aussi bien à l’Espace MAREM
WOEZON qu’à la plage PALM BEACH.
Cependant, le point d’attraction, au cours de
ce mois, a été sans nul doute la célébration
de la Journée de l’Enfant Africain à l’Espace
MAREM WOEZON et à la plage face Hôtel IBIS
les 20 et 22 juin 2018. En lien avec le thème de
l’année, « aucun enfant laissé pour compte
pour le développement de l’Afrique », quatre
structures, en occurrence, MAREM Togo,
ANGE, UCJG / YMCA Togo et HÄLSA
International ont décidé d’accorder leurs
violons autour du thème « aucun enfant laissé
pour compte pour le développement du
Togo » afin d’attirer l’attention de tous sur ce
phénomène qui ne cesse de prendre de
l’ampleur.
Pour la circonstance, des activités
particulières ont été organisées, notamment,
le concours de lecture et de dictée, le tournoi
de football et le cross-country à la plage. A
cette occasion, les enfants ont été sensibilisés
sur la nécessité de se sentir acteurs du
développement du Togo à travers une prise
de résolution ayant pour socle des projets de
vie concrets.
Alvire ATAMON, Responsable de la division Rue
Et
Espoir TOYI, Assistant à la division Rue
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AU CENTRE
Sandrine LAMBONI,
Responsable du Centre EMERA
C’est donc à cet exercice que l’équipe du Programme EMERA s’est prêté durant deux jours à
travers un atelier qui s’est tenu les 28 et 29 juin 2018. Durant les deux jours d’atelier, l’équipe a
procédé à l’évaluation de 13 dossiers d’enfants. Chaque référent a fait une pré-évaluation du
dossier de son référé qu’il a présenté à l’ensemble de l’équipe pour amélioration et validation.
Outre les axes d’intervention qui ont fait l’objet d’échanges, plusieurs aspects ont été analysés
notamment : la personnalité, la vie scolaire, la sociabilité, l’état de santé et l’hygiène, les relations
familiales... Loin de mettre fin au processus d’accompagnement de ces enfants, cet atelier de
synthèse et dévaluation des pronostics de réinsertion a permis d’appréhender les axes qui
méritent encore plus d’attention de notre part dans la stabilisation et surtout l’autonomisation
progressive des enfants accompagnés. Au vu des résultats de ces deux jours de travail, l’équipe
croît à une probable réinsertion stable de ces enfants.
La réinsertion demeure le résultat d’un long et laborieux
processus. A cet effet, tout enfant accueilli au centre EMERA
bénéficie d’un accompagnement suivant le dispositif
d’accompagnement psychosocial personnalisé mis en place.
Conformément à ce dispositif, tout enfant accueilli par le
centre doit avoir un projet personnalisé élaboré par son
référent avec la validation de l’ensemble de l’équipe. Ce
projet, qui met en exergue le plan d’accompagnement de
l’enfant, est évalué en fin d’année. Le résultat de cette
évaluation débouche sur deux possibilités : soit l’équipe
décide de réinsérer l’enfant afin de continuer le suivi en
famille (car la situation de l’enfant s’est améliorée aussi bien
sur le plan personnel que familial), soit il est décidé de lui
accorder une année supplémentaire pour l’aider à trouver un
peu plus ses repères ou pour améliorer davantage le cadre
de vie familial devant l’accueillir à la fin de son séjour au
centre (la durée maximale de transit au centre étant de 02
ans).
A l’instar d’un enseignant qui, pour connaître le niveau d’acquisition des
connaissances de son élève, procède à une évaluation permettant à l’élève en
question de passer en classe supérieure, le centre EMERA, dont la mission est
d’accueillir, de prendre en charge et de réinsérer les enfants en situation de rue, a
réalisé, au cours de ce mois de juin 2018, une synthèse des projets personnalisés et
individualisés et une évaluation des pronostics de réinsertion de chaque pensionnaire.
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Veiller à la stabilisation et à l’autonomisation
progressive des enfants accompagnés, tel est le
leitmotiv de la Division Réinsertion. Avec la fin des
hostilités et la reprise normale des activités dans le
système éducatif au Togo, les élèves connaissent
désormais leurs résultats et peuvent enfin mieux se
projeter pour le temps restant. C’est durant ce
mois de juin que le bilan à mi-parcours des enfants
en suivi scolaire a été possible. Malgré les
perturbations qui ont jalonné le cours des activités
depuis la rentrée des classes, les efforts déployés
dans le cadre du suivi -accompagnement de nos
bénéficiaires élèves n’ont pas été vains. Sur une
quarantaine d’enfants encadrés, trente-deux ont
obtenu des résultats satisfaisants dont six hissés
parmi les meilleurs de leurs classes nonobstant les
effectifs pléthoriques et les conditions précaires
dans lesquelles baignent les classes. Huit autres
ont rompu avec les cahiers et trois parmi eux ont
décidé de se lancer dans une formation
professionnelle. Toutefois, des entretiens se
poursuivent avec quatre enfants encore en fugue
afin de les amener à regagner leurs lieux de
résidence. Comme quoi, la route du changement
ne suit pas toujours une ligne droite.
Concernant les enfants en apprentissage, à travers
les diverses visites réalisées, nous avons œuvré pour le
renforcement de la collaboration avec les patrons et
apporté le soutien nécessaire au bon déroulement
de la formation de nos apprentis. Pour ce faire, nous
avons signé le contrat puis versé la première tranche
des frais d'apprentissage de deux enfants qui ont
bouclé avec satisfaction leur période d’observation.
Par ailleurs, les rencontres initiées en famille ont été
une occasion pour nous d’attirer l’attention des
parents sur leurs devoirs et les soutiens qu’’ils sont
censés apporter à leurs enfants en cette fin d’année
scolaire marquée par les évaluations finales. Malgré
les difficultés liées à l’instabilité des enfants, nous
espérons une bonne fin d’année scolaire pour nos
bénéficiaires.
Par Joseph SOLIBE Responsable Division Réinsertion et suivi post-réinsertion
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Articles compilés par Joseph Gontran LABA
Graphisme et mise en page
Jean-Baptiste AGNIDE
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