La taxonomie des médias

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  • 7/29/2019 La taxonomie des mdias

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    Erhard U. Heidt

    La taxonomie des mdiasIn: Communications, 33, 1981. pp. 51-74.

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    Heidt Erhard U. La taxonomie des mdias. In: Communications, 33, 1981. pp. 51-74.

    doi : 10.3406/comm.1981.1494

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1981_num_33_1_1494

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/author/auteur_comm_410http://dx.doi.org/10.3406/comm.1981.1494http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1981_num_33_1_1494http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/comm_0588-8018_1981_num_33_1_1494http://dx.doi.org/10.3406/comm.1981.1494http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/author/auteur_comm_410
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    Erhard U. HeidtLa taxonomie des mdias

    Les mdias ducatifs ne sont pas une fin en soi : ce sont des instrumentsmis au service d'une fonction ou d'une intention pdagogique spcifique.Depuis que, de nos jours, nous disposons d'une grande varit de moyensparmi lesquels il reste choisir le meilleur ou le plus appropri, une desquestions les plus importantes pour l'ducateur est la suivante : quels sontles critres qui me permettront de dcider quel est le meilleur mdiumou le plus appropri l'objectif vis?De nombreux auteurs se sont attaqu au problme de la classificationdes mdias en les analysant et en tablissant la taxonomie correspondante.ivers systmes tentent de classer les diffrents mdias selon uncertain ordre, afin de faciliter le choix de l'enseignant par rapport unesituation ducative prcise et d'orienter la recherche vers l'tude exprimentale du rle spcifique de chacun d'eux.O les diffrences existant entre les mdias par rapport l'usage ducatif qu'on peut en faire se situent-elles et en quoi consistent-elles rellement? Aprs un rapide coup d'oeil sur les rsultats des recherches passeset sur ce qu'on peut considrer comme l'tat actuel de la question, j'essayeraie prsenter quelques tentatives d'analyse et de classification des mdiaset tirerai quelques conclusions susceptibles d'orienter les futurs effortsdans les directions les plus prometteuses.

    1. RSUM DES BILANS DE RECHERCHE.1.1. Bsultal gnral.

    Les recherches exprimentales foisonnent concernant les mdias :la plupart d'entre elles comparent deux ou plusieurs d'entre eux afind'tablir leur efficacit relative. Toutes les tentatives pour tirer partirde ces tudes des conclusions gnralisables ont cependant chou : oubien il est impossible de dgager des diffrences statistiquement significatives,u bien les rsultats sont contradictoires. Qu'il suffise au lecteurde se reporter quelques-uns des plus importants bilans consacrs larecherche sur les mdias ces quinze dernires annes : Lunsdaine (1963),Campeau (1966), Twyford (1969), Allen (1971), Levie /Dickie (1973),Campeau (1974) et Jamisson/Suppes/Wells (1974). Si aucune diffrencegnrale fondamentale entre les divers mdias et mthodes d'enseignementn'a pu tre dgage, on peut au moins tirer une conclusion de ces rsultats51

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    Erhard U. Heidtsomme toute assez inconsistants : non seulement la plupart des mdiaspeuvent tre effectivement utiliss pour atteindre une grande varitd'objectifs, mais aussi la plupart des objectifs peuvent tre atteints parn'importe lequel de ces nombreux mdias. Conclusion qui caractrise,au moins partiellement, l'approche actuelle sur les mdias en ducation :on a l'impression qu'atteindre un certain objectif dpend de l'utilisationd'un certain mdia ou qu'utiliser un mdia slectionn aprs expertisest la garantie assure de l'action ducative. L'exprience des siclespasss a montr cependant qu'on peut enseigner n'importe quel sujet un public alphabtis avec un manuel illustr ! Nanmoins, chercheurscomme praticiens admettent qu'il y a des diffrences entre les divers typesde mdias, qu'elles sont cependant relatives et de toute faon bien plussubtiles qu'on ne l'attendrait. Dans l'ensemble, les recherches prcdentesont donc tent de rpondre une mauvaise question, savoir qu'ellesont mis des hypothses non pertinentes, employ des mthodes inadquates et labor des plans de recherches inutiles.

    Bien que la plupart de ces bilans soulignent de srieux dfauts mthodologiques eu gard aux principes fondamentaux de la recherche empirique,cette dfaillance ce niveau est d'une importance secondaire puisquele meilleur schma exprimental n'a jamais t d'aucune aide tant quel'on n'a pas pos la bonne question. Quant la ncessit de formuler deshypothses plus pertinentes, elle est souligne dans plusieurs bilans, notamment n ce qui concerne les points que nous voquerons sparment dansles paragraphes qui vont suivre, bien qu'ils soient, l'vidence, en interactiontroite. La critique la plus importante concerne les bases thoriquesde ces prcdentes recherches ou plus exactement l'absence de toutebase thorique. Ce qui a conduit une telle anarchie dans le choix desvariables et de leurs corrlations ventuelles, qu' l'heure actuelle noussommes en prsence de rsultats de recherche isols et fragmentaires peine interprtables en eux-mmes, et dont il est impossible de tirer desgnralisations valables. C'est pourquoi il est ncessaire d'esquisser unethorie des fonctions des mdias dans le processus ducatif, notammentpour expliquer leur influence sur les processus d'apprentissage. Un telcadre thorique est un pralable indispensable la dfinition des variablessusceptibles d'tre les plus !prometteuses, l'explicitation d'hypothsessolides et pertinentes et l'interprtation consquente des rsultats dela recherche.1.2. Les variables critiques.Parmi les variables indpendantes de la recherche passe directementvise par les critiques, on trouve en tout premier lieu les catgories demdias elles-mmes. La plupart des recherches utilisent les termes defilm, tlvision, livre, bande sonore, diapositive pour distinguer les diffrents mdias comparer du point de vue de l'efficacit pdagogique.Mais chacun de ces termes recouvre des ralits trs diverses. Il suffitde feuilleter les divers recueils intituls Introduction la psychologieen ducation pour constater quel point ils sont diffrents quant l'approche mthodologique du sujet, la mise en squence et la structuration de la. prsentation, l'utilisation des techniques typographiques52

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    La taxonomie des mdiasparticulires, l'utilisation des illustrations, etc. Se contenter d'utiliserle terme de recueil pour dfinir chacun de ces ouvrages tend camouflerles relles diffrences existant entre eux. On peut dire la mme chose desdivers termes gnriques relatifs aux mdias comme film , bandesonore , etc. Levie /Dickie (1973) en concluent : Des centaines d'tudesont t menes pour comparer l'efficacit d'un mdia par rapport unautre sans qu'on ait mme pris le soin de dfinir prcisment ce qui allaittre compar. Une des consquences de ce constat a t de suggrer la dfinition devariables propres aux mdias en termes d'attributs spcifiques permettantde dcrire en dtail les possibilits de chaque mdia. Par attribut d'unmdia il faut entendre : Tout lment structurel qui influe sur le typede matriau susceptible d'tre prsent, X agencement d'un matriau enrelation avec les autres ou la faon dont un matriau est prsent 1. Comme exemples de ce type de variable analytique, on peut citer la capacit e signifier le mouvement, de prsenter des stimuli visuels et sonoressparment ou simultanment, de manipuler les dimensions spatialesou temporelles, etc. (on peut se rfrer la liste plus complte donnepar Allen, 1970). Ces attributs peuvent alors tre pris comme variables pourdes exprimentations afin que ls diffrents rsultats constats au plande l'apprentissage ne puissent tre rapports au mdia film mais l'attribut spcifique prsentation d'un mouvement continu . Un telrsultat ne donne aucune information sur la faon dont cet attribut at ralis techniquement. Dans ce cas prcis, ce peut tre aussi bien unfilm qu'une squence vido ou une srie de transparents avec effets spciaux, etc.Mais une telle dfinition en termes d'attributs des mdias n'est qu'unpremier pas vers une dlimitation plus approprie des variables pertinentes, comme le prouvent les sections des bilans gnraux de recherchede Lunsdaine (1963) et Levie/Dickie (1973) qui traitent des attributsdes mdias ou les panoramas spciaux sur la variable mouvement (Allen /Weinstraub 1968 ou Spangenberg 1973), sur les effets de la couleur(Webster /Cox 1974) ou sur l'tude des diffrentes variables de la tlvision(Chu /Schramm 1967 ; Anderson 1972). Tous suggrent qu'aucun attributd'un mdia ne prsente un avantage inhrent gnral. Ni le mouvement(oppos aux images fixes) ni la couleur (oppose au noir et blanc) ni aucunautre attribut n'a, dans tous les cas, et d'une faon significative, un effetpositif sur l'apprentissage. Leur valeur relative est fonction de la spcificitde la tche accomplir. Spangenberg (1973) l'exprime en disant que l'utilisation du mouvement ne semble efficace que lorsque le contenu particulier de l'apprentissage consiste dans le mouvement et ses caractristiquesou quand le contenu est renforc et diffrenci grce aux effets produitspar l'action en mouvement (p. 435).On peut dire la mme chose de tous les attributs : ils ne peuvent contribuer renforcer l'apprentissage que s'il ne sont pas l seulement pourfaire bien, mais remplissent une fonction spcifique par rapport unetche d'apprentissage.

    1. Salomon, 5 novembre 1968, p. 230. 53

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    Erhard U. HeidtEnfin les critiques concernant la recherche mentionnent un autre groupede variables dont la dtermination inadquate est une explication supplmentaire de l'incapacit gnrale dpasser le stade des diffrencesnon significatives , savoir V apprenant ou le groupe d'apprenants participant l'exprience. Bien qu'un des problmes fondamentaux dansl'ducation d'aujourd'hui soit de tenir compte des diffrences individuelles entre les enseigns, en choisissant les critres d'valuation del'action ducative ou du processus d'apprentissage, la recherche en ducation en gnral et la recherche sur les mdias ducatifs en particulieressaient de s'y attaquer en tudiant les manifestations collectives de6principes de l'apprentissage. Dans la majorit de ces tudes, les individussont ramens un apprenant moyen et les diffrences individuelles nesont pas prises en compte. Pourtant, utiliser des moyennes indiffrenciespour un groupe virtuellement htrogne, c'est masquer les diffrencesventuelles que l'on pourrait constater. Snow /Salomon (1968) ont exprimavec beaucoup de justesse ce type de critique : pratiquement toutes les

    preuves accumules par la recherche s'appliquent quelque " tudiantmoyen " gnral et donc personne (p . 341). Pour mener une rechercheplus pertinente et arriver des rsultats applicables dans la pratiqueducative, il devient ncessaire de reconnatre l'importance des diffrencesindividuelles dans la conception et le dispositif de l'exprimentation.Puisque divers tudiants peuvent en fait ragir diffremment au mmetype d'enseignement, l'utilisation d'un attribut propre un mdiaducatif peut tre efficace pour un certain type d'tudiant mais inefficaceou mme dsavantageux pour un autre tudiant ayant d'autres caractristiques. C'est pourquoi les recherches devraient se concentrer sur l'investigation de l'efficacit de diffrents types de mdias sur diffrentsindividus bien dfinis. En consquence, les tudiants tests dans les recherches ur les mdias devraient tre clairement caractriss quant leursaptitudes, en particulier quant leurs capacits intellectuelles, leur stylecognitif, leur motivation et autres variables de la personnalit.1.3. Suggestion pour la recherche future.

    On peut dire que tous les bilans de recherche sur les mdias s'accordent reconnatre que la question si caractristique de la plupart des recherchesprcdentes savoir quel mdia (film ou livre) ou quel attribut d'unmdia (couleur ou noir et blanc) est plus efficace que l'autre? s'estrvle improductive et doit donc tre abandonne. Ils suggrent de laremplacer par des tudes du type Quels attributs spcifiques de quelmdia sont-ils propres favoriser l'apprentissage en fonction de quelstraits caractristiques de l'enseign et compte tenu de quelle tche accomplir? Cette rorientation ne signifie pas simplement une dfinition plusprcise des variables pertinentes qui pourraient ensuite tre traitessparment ; mais plutt on suppose que les diffrentes variables agissentles unes sur les autres, ce dont il faudra tenir compte dans l'laborationdu cadre thorique qui servira de base au dispositif et l'interprtationdes rsultats de la recherche. Ce dveloppement s'accompagne d'un changement d'clairage, puisqu'au lieu de mettre l'accent sur les effets d'unensemble de variables isoles on mettra l'accent sur la totalit complexe54

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    La taxonomie des mdiasdu processus d'enseignement-apprentissage. Les consquences dans ledomaine des mdias ducatifs ont t tablies par Levie /Dickie (1973). Le mdia au moyen duquel est prsente la chose apprendre n'estqu'un aspect de la situation d'enseignement-apprentissage, et une thorie e la slection des mdias devrait tre soutenue par une thorie del'apprentissage (p . 877). Il semble donc ncessaire d'analyser les mdias l'intrieur d'un cadre thorique cohrent permettant de dfinir lesattributs des mdias susceptibles de remplir une fonction d'apprentissage,compte tenu des caractristiques des enseigns et de la tche accomplir.C'est sur cette base que nous allons aborder plus directement le problmede la classification et de la taxonomie des mdias.2. l'laboration des systmes de classification.2.1. Considrations gnrales.

    Le terme gnrique de classification utilis dans cet article recouvred'un ct la notion d'ordre, de l'autre celle de taxonomie. L'ordre opresur des catgories permettant de former des classes spares de choses oude concepts. La taxonomie apporte en plus cet ordre une structure fixe,en organisant ces classes en une squence conformment une seule rgle ou plusieurs principes en interrelation. Ainsi, une taxonomie ne reprsentepas simplement une accumulation aussi exhaustive que possible de classesisoles, mais donne une information sur la relation entre les phnomnesclasss. Comme exemples de telles taxonomies, dans les autres sciences, onpourrait citer la table priodique en chimie et le systme de Linn enbiologie. Meredith (1965) met en garde contre l'erreur banale selon laquellede telles classifications rvlent le vritable ordre de la nature. L'hommelui-mme contribue d'une faon significative la structure de ces systmestaxonomiques. Il impose un ordre aux choses qui peuvent tre classes dediffrentes faons. Il devrait disposer d'une base rationnelle pour le typed'ordre particulier qu'il choisit. Et puisque dans le cas des mdias ducatifsl s'agit de systmes qui sont pour l'essentiel l'uvre de l'homme,l'ide qu'il puisse y avoir quelque classification objective " naturelle "est on ne peut plus absurde (p . 379). Le commentaire souligne deuxchoses importantes : premirement, il peut y avoir plusieurs taxonomiespertinentes des mdias ducatifs. Deuximement, la pertinence d'unsystme de classification ne dpend pas seulement de la logique interne, et de sa cohrence formelle, mais aussi de son utilit par rapport un objectif spcifique. Par exemple une classification des mdias enfonction de la quantit d'effets sensoriels qu'ils transmettent peut trepertinente pour un chercheur dans le domaine de la thorie de l ' information et de la cyberntique, et une classification des quipements audioet vido en fonction du nombre et du type des transistors et des circuitsintgrs peut tre utile un ingnieur. Mais ces deux systmes sont insuffisants, aussi bien pour le chercheur en ducation qui tente de savoircomment les mdias interragissent avec les autres variables du processusd'apprentissage, que pour le professeur de biologie qui dsire utiliser un

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    Erhard U. Heidtquipement audio et vido dans sa classe. Un critre pertinent, c'est--dire utile pour une classification, ne peut tre dduit logiquement du phnomne classer par une simple explicitation du principe d'organisationsous-jacent. Le critre choisi, pour quelque classification que ce soit,doit tre externe et par consquent normatif, et sa pertinence est dtermine par l'objectif que poursuit celui qui fait la classification ou l'utilisateur potentiel. Les taxonomies des mdias ont t dveloppes pardeux groupes d'individus selon des intentions diffrentes. D'abord lestudiants et les chercheurs en technologie de l'ducation : pour eux,comme le souligne Meredith (1965), la fonction d'une bonne taxonomien'est pas simplement d'ordonner des matriaux mais d'ordonner la pensedes gens sur ces matriaux (p . 380) ; ce doit tre en accord avec un cadrethorique qui permette l'laboration d'hypothses significatives et l'interprtation des rsultats de la recherche empirique qui en dcoulent. L'autregroupe est reprsent par les producteurs et utilisateurs de mdias ducatifs. Leur intention est de dvelopper un instrument commode leurpermettant de choisir facilement le mdia appropri une situationducative prcise. Les intentions des deux groupes sont, certes, en interrelation puisque le chercheur espre que ses exprimentations finirontbien par aboutir un guide pratique valable et que le praticien essayede fonder ses dcisions sur les preuves apportes par la recherche empirique.Mais la diffrence fondamentale est que le but du chercheur est d'arriver une description et une explication prcises et spcifiques des mdiasducatifs, la dtermination de leurs fonctions et effets uniques afind'tablir des relations gnralisables, tandis que celui du praticien estd'laborer et de contrler des systmes ducatifs de la faon la plus efficace possible. Les efforts ncessaires pour dvelopper une taxonomiedans ce dernier cas n'excluent pas des tentatives plus ambitieuses commecelle formule prcdemment. Ils permettent cependant d'ajouter d'autresprincipes de classification, qui sont importants pour l'organisation pratiquedes systmes d'enseignement, mais ne concernent pas ncessairementles seuls mdias ducatifs par exemple les critres technique, financieret organisational.Les problmes essentiels pour toute taxonomie des mdias sont donc :premirement de choisir un principe de classification qui soit prometteurpour l'objectif de la recherche et de la slection des mdias ; deuximementde choisir et dsigner les classes de phnomnes ordonner en distinguantaussi les mdias des non-mdias et un mdia d'un autre. Par rapport cedernier point on peut, en principe, identifier au moins deux sous-classesd'lments placer dans la taxonomie des mdias. On pourrait les appelerhardware et software. Le hardware dsigne l'aspect technique, l'quipement ;le software dsigne le type particulier d'information ou de matriau quipeut tre enregistr et transmis par le hardware correspondant.2.2. Exemples de systmes de classification existants.

    R. Bretz :La littrature actuelle sur le sujet mentionne assez souvent le systmede classification de Bretz (1971) qui, dans sa Taxonomie des mdias de56

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    La taxonomie des mdiasFigure 1. Les mdias de communication

    Tlcommunication *

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    Tlcommunication SonCLASSE

    TlphoneRadio Y

    CLASSETltype

    Image

    VI

    VII

    Graphique l inaire .1I

    AnimattonEnregistrement

    : MDIAS SONORESI Disquey Bande audio

    : MDIAS IMPRIMSX Carte perfore

    (D'aprs R. Bretz, A Taxonomy of Communication Media, Englewood Cliffs, N.-J.,Educational Technology Publications, 1971, p. 66.)communication, classe les diffrentes caractristiques techniques de lacommunication dans un tableau deux dimensions.En premier lieu, Bretz distingue sept classes de mdias par rapportau type d'information qu'ils sont capables de prsenter : auditive ouvisuelle, fixe ou anime. Comme autre dterminant du champ visuel, ilutilise les catgories image, graphique, imprim. Il considre l'image etl'imprim comme les deux extrmits d'un continu visuel qui va de laphoto hautement raliste en mouvement aux symboles alphabtiques etnumriques statiques avec, peu prs au milieu, les signes graphiques.Il suggre que le secteur auditif pourrait tre subdivis de la mme faonpar rapport aux catgories voix humaine, bruits naturels ou artificiels,musique, mais ne les utilise pas dans sa taxonomie et traite le son commeun seul lment.Dans l'autre dimension, il divise les mdias de communication en deuxgroupes : les tlmdias qui peuvent transmettre des programmes surde longues distances en direct et les mdias d'enregistrement qui permettentd'enregistrer et de stocker des programmes pour les diffuser plus tard.Le principe d'organisation des sept classes de mdias dans cette taxonomie semble tre la quantit d'informations diffrentes qu'un mdiaest capable d'enregistrer ou de transmettre. Un mdia de la classe I(film sonoris) est capable de prsenter toutes sortes d'informationsvisuelles et auditives tandis qu'un mdia de classe VII (le tltype)ne peut prsenter des informations que sous la forme alphanumrique.Cette taxonomie appelle plusieurs commentaires critiques. Pourquoi, parexemple, les mdias sonores et visuels fixes se retrouvent-ils dans laclasse II et les mdias visuels anims dans la classe IV, alors que tousdeux sont capables de transmettre quatre types diffrents d'information?On peut poser la mme question pour les classes V et VI ; l, les trois sortesdiffrentes d'information des mdias visuels-fixes sont dues seulement la subdivision postrieure du champ visuel. Si Bretz avait effectula subdivision susmentionne du champ sonore, on aurait obtenu troistypes diffrents d'information sonore dans la classe VI. Dans les deux cas,le principe quantitatif de classification se trouve tre inconsciemment58

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    La taxonomie des mdiancomplt par une valorisation qualitative de l'auteur. Par ailleurs, grouperles diffrents composants des mdias en une classe sans autre subdivisiontend masquer les diffrences pertinentes existantes, comme celle quiexiste l'vidence entre un livre parl et un programme de tlvisiond'images fixes (tous deux en classe II) ou entre une ligne vido et une pageimprime (tous deux en classe V). S'ajoute ces remarques sur la cohrenceinterne la difficult de transfrer en termes de software la pertinenceducative d'une classification faite en termes de hardware. Bretz ne donned'ailleurs aucune explication sur son choix, la liste en termes de hardwarene pouvant pas comme il est oblig de le reconnatre tre aussiexhaustive qu'il le prtendait au dpart, et ne fait allusion aucune pertinence cache qui justifierait l'organisation spcifique en sept classes.Pour un chercheur en ducation, cette taxonomie ne propose aucunpoint d'attaque susceptible d'engendrer des hypothses intressantespar rapport aux problmes d'apprentissage ; elle n'oriente pas de faonsignificative notre rflexion sur les mdias. Bien que Bretz lui-mmereconnaisse que son travail s'adresse aux utilisateurs et aux professionnelsplus qu'aux tudiants et aux chercheurs, il n'y a aucune possibilit d'application directe de la taxonomie aux problmes pratiques de dveloppementt de slection des mdias. Ce qui manque est justement ce qu'ilpromet pour le futur : une discussion sur les utilisateurs des mdiasducatifs et les critres permettant de dfinir les divers emplois appropris .

    G.J. Duncan :Plusieurs bilans prsents dans la premire partie montrent que lesmdias sont utiliss massivement en ducation mais que^la slection etles dcisions d'utilisation ne sont pas fondes sur les preuves de leur efficacit. Comme la recherche n'a pas t capable de fourniun ^gujde valable,les choix sont fonds sur des considrations conomiques, laxlsponibilitdu matriel, les prfrences individuelles et les exigences administrativeset organisationnelles. En consquence, les seules taxonomies dignes deconfiance et gnralement non contestes sont celles qui utilisent descaractristiques pragmatiques en guise de critres de classification. L'uned'elles qui ne prtend pas tre applicable la recherche est la classification hirarchique propose par Duncan (1969).Ce tableau une dimension va du mdia le plus simple au plus compliqu.'auteur s'explique sur le principe d'organisation : Au fur et mesure que l'on va vers le bas, le prix unitaire et le degr de gnralit

    augmentent en mme temps que la facilit et la flexibilit d'emploi diminuent. Plus l'aide est simple et bon march, plus elle sera spcifique dupublic-cible et de l'objectif recherch, ceci sur une base moins techniquequ'conomique. Si le prix lev et la complexit sont de rigueur... la basesera gnralement largie et l'argument dilu et mouss afin de rendrele matriel plus utile une large audience ce qui permet de rentabiliserplus srement le cot de l'investissement (p . 14).Duncan attire lui-mme l'attention sur ce que signifie le fait de considrer le mdia isolment. Il pense que c'est une exigence ncessairedu point de vue analytique, avant que le mdia puisse tre tudi convenablement dans le contexte ducatif global. Il souligne qu'il y a un grandnombre d'autres facteurs au moins aussi importants, en particulier les

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    Erhard U. HeidtFigure 2.Classement hirarchique d'une slection de mdiasinstrumentaux audio-visuels

    -S

    .3a,

    s *se

    sSi

    sig = g

    I

    Is85

    Note manuscrite d'un lecteur ou d'un participantotes, bibliographies et rfrences multigra-hiesuplication d'images compltes oucomportantdes omissionsdlibresPrsentations murales (y compris tableau noir)Spcimens (naturels, i.e. objets rels)Modles de travail, modles formaliss, modles agrandisEpidiascopeRecueil de textes imprims, livres de travailFeuille programme et livres de textesBandes audio, d'utilisation locale ou gnrale, enregistrementssur disqueLaboratoires de langage (audio seulement)

    Diapositives, bandes d'images, projection sur cranEnseignements audio-visuels, laboratoires de langage avec filmsen boucle, matriel visuel pour projection en strophonieSystmes de projection anims sur cran

    Films muets, cassettes sans finFilms sonoriss avec son d'origine magntique (separable)Films sonoriss avec son d'origine optique (incorpor)Cours programms sur machineRadio-vision (son radiodiffus plus crans domicile)Enregistrement sur bande vido (CCTV)Systmes de rponse de l'audienceProgrammes de tlvision en direct (CCTV)Enregistrement assist par ordinateurRadiodiffusionTldiffusion

    (D'aprs C.J. Duncan, " A Survey of audio-visual quipement and methods ", in D. Unwin (d,),Media and Methods, Instructional Technology in Higher Education, Londres, 1969, p. 15.)60

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    La taxonomie des mdiasconsidrations pdagogiques des spcialistes. C'est seulement lorsquel'ducateur a dfini les objectifs d la tche accomplir, identifi le public-cible en termes spcifiques et slectionn la mthode pdagogique, qu'ilpeut choisir le mdia appropri en se fondant sur les prcdentes considrations. La proposition de Duncan est d'ordonner les diffrentesmthodes et les instruments qu'elles exigent, de faon ce que le processusde slection, de ralisation et d'intgration puisse tre efficace d'un pointde vue ducatif (p . 16). Il invite ne pas considrer la hirarchie qu'ilpropose comme un ordre rigide et signale qu'il pourrait y avoir chevauchement entre les lments simples d'un mdia et les lments compliqus 'un autre, ce qui rend l'ordre trs incertain. D'autres facteurs commela permanence, le cot du stockage, la disponibilit immdiate, doiventtre pris en considration mme s'ils ne sont pas en corrlation directeavec l'ordre propos.. Duncan dans ses commentaires souligne donc lect problmatique de toute tentative faite pour condenser en un tableau une dimension les relations complexes existant entre les mdias et lesautres lments de la situation ducative. A cause de toutes ces restrictions, on doit garder prsent l'esprit, lorsqu'on utilise une telle classification hirarchique, que son application des problmes pratiques deslection reste trs limite. Rappelons que cette taxonomie n'a pas pourbut de servir des objectifs de recherche.

    R.M. Gagn :Dans son fameux livre les Conditions de l'apprentissage (1965), Gagntente de mettre en relation directe les classes de mdias ducatifs et lesfonctions ducatives. Dcrivant la situation d'apprentissage, il identifiehuit fonctions diffrentes qui reprsentent les chemins par lesquels l'environnement influe sur l'apprenant (p. 271). Une des tches les plusimportantes pour le responsable d'ducation est de choisir parmi les diversmoyens qui sont sa disposition, le plus appropri pour atteindre l'objectif attendu et, de l, tablir les conditions externes optimales de l'apprentissage. Gagn mentionne alors sept catgories de mdias et discuteen dtail de leurs caractristiques. Il rsume en un diagramme quels mdiassont appropris ou non quelles fonctions d'apprentissage, une apprciation l'intrieur de cette matrice indiquant le plus ou moins granddegr d'adquation des mdias chacune des sept fonctions voques.Gagn ne donne aucune justification ce choix de sept classes de mdiasparmi une grande varit de moyens possibles. La slection n'est pas

    tablie sur une base systmatique mais suit sans rigueur une discussionsur les mdias traditionnels et nouveaux. La liste des mdias apparatdonc assez arbitraire. Par exemple, les mdias sonores techniquementmodernes (enregistrements, cassettes) sont omis alors que le secteur desmdias visuels est abondamment reprsent. Le fait de rduire l'intervention du professeur une communication orale semble discutableainsi que la catgorie machines enseigner qui sert cela dcoule dece qui prcde uniquement dsigner le principe de l'enseignementprogramm. En dpit de ce qui est affirm cette liste de huit fonctionsn'est certainement pas complte. La preuve en est que dans une secondedition de son livre, Gagn en propose neuf en partie modifies, en partienouvelles. Mais le problme fondamental est surtout dans cette approche

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    La taxonomie des mdiasqui consiste classer les mdias par rapport aux fonctions ducatives.Lesdites fonctions, telles qu'elles sont dfinies par Gagn et plusieursautres auteurs, ne sont que des tiquettes formelles qui ne sont acceptablesqu'en relation avec des tches prcises d'apprentissage. Par exemple,un professeur ne cherche pas prsenter n'importe quel stimulus maiscelui qui convient la tche en cours. Ce qu'il essaie de trouver, c'estle mdia le plus appropri la prsentation de ce stimulus. De la mmefaon, un instructeur ne dirige pas l'attention de ses tudiants sans unbut. Il peut dsirer la diriger vers certains aspects d'un objet, le pointessentiel d'un problme philosophique, etc. Ainsi donc, la dcision quipermet de dire quel est le mdia le plus adquat dpend toujours ducontenu et de l'objectif de la tche prcise d'apprentissage. C'est vrai detoutes les autres fonctions ducatives. Sans rfrence explicite une tcheprcise, on peut toujours imaginer des exemples de situations d'apprentissagedmettant l'utilisation d'un mdia particulier dans l'une quelconque des fonctions et d'autres exemples qui montrent que ce mmemdia est inappropri cette mme fonction.D'autre part, les apprciations l'intrieur de la matrice sont parfoisvidentes, parfois non. Sans information supplmentaire, on ne peutadmettre, par exemple, que les mdias imprims puissent avoir une valeurlimite dans la prsentation d'un stimulus par rapport aux images fixespuisque Gagn lui-mme, dans le texte qui prcde, affirme que les mdiasimprims incluent les images fixes comme forme d'illustration. La raisonen est que les catgories oui, limit, non sont trop gnrales et masquenten fait les diffrences entre les diverses classes de mdias en particulierla catgorie limit . Ce qui serait intressant ici serait d'apprendre pourquoi et comment le mdia est limit pour remplir la fonction en question. Il est difficile aussi de mettre en relation la classe du mdia choisiet les dcisions prendre par rapport au software et au hardware dans unesituation d'apprentissage relle. Non seulement tout le domaine sonoremanque, mais une catgorie comme image fixe nglige les diffrencespertinentes au plan pdagogique entre l'illustration d'un livre, une diapositive et un transparent. tant donn toutes ces questions sans rponseet tous ces points critiques, la taxonomie de Gagn est peine un instrumentutile pour la slection des mdias, en tout cas ne reprsente aucunebase solide pour une recherche sur les mdias.

    D.T. Tosti et J.R. Ball :Tosti et Bail ont choisi une approche totalement diffrente (1969) :pour eux la principale raison d'insatisfaction dans la recherche sur lesmdias ducatifs et dans leur pratique d'utilisation rside dans l'incapacit tablir des diffrences pertinentes entre les classes de facteurs et dansla confusion entre variables de prsentation, variables de contenu etvariables de mdias. La nouveaut la plus importante dans le modlequ'ils proposent est cette distinction entre mdia et mode de prsentation, les deux tant indpendants du contenu. L'exemple suivant montrera la diffrence : l'image d'un lphant dans un livre et la descriptionverbale de l'lphant par un matre sont diffrents la fois quant aumdia et au mode de prsentation, tandis que l'image de l'lphant

    dans le livre et sur une diapositive est prsente par deux mdias diff-63

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    Erhard U. Heidtrents mais sous la mme forme de prsentation. Finalement, l'image d'unlphant dans un livre et la description verbale imprime de cet lphantdans un autre livre utilisent le mme mdia mais diffrent quant leurmode de prsentation. Tosti/Bail affirment ainsi : Un tudiant n'apprendpas par le mdia. Il apprend par la forme de prsentation. Les mdiasne font gure plus que prsenter la chose apprendre sous une forme deprsentation choisie prcdemment (p . 9).Puisqu'ils tiennent les variables de prsentation pour essentielles dansla recherche sur l'apprentissage et les projets ducatifs, ils cherchent identifier et classer les dimensions pertinentes et les catgories correspondantes. Ils distinguent le stimulus, la rponse et l'organisation, chacune de ces dimensions tant elle-mme subdivise en forme, dure oufrquence. Ainsi les six dimensions diffrentes de la prsentation sont :1. La forme d'encodage du stimulus (structure environnementale, p icturale, symbolique et verbale) ; 2. La dure du stimulus (temps de prsentation du persistant l'phmre) ; 3. La forme de la demande derponse (implicite, slective, construite, vocale, motrice et affective) ;4. La frquence de la demande de rponse (du rare au frquent) ; 5. Laforme d'organisation ou l'intention (besoin, acquisition, prescription,enrichissement, motivation) ; 6. L'organisation de la frquence (frquencede la dcision de changement de prsentation, du rare au frquent). Cen'est qu'aprs avoir pris les dcisions en fonction de toutes les dimensionsde la forme de prsentation que l'on procde au choix du mdia le plusappropri les supporter. Cela implique une caractrisation des mdiaseu gard ces diffrentes dimensions. Pour couvrir l'ensemble des possi-

    Figure 4 : Mdias classs selon l'encodage et la dureenvironnementalDimension del'encodagepictural

    symboliqueverbal

    dmonstration

    film vido

    animationconversationlecture

    laboratoired'imagesdiapositivelivre de travailillustrcachecachelivre de travailillustrdiscussion de groupeinstructeur

    objet

    photographietexte illustrpeintureschmatableau noirtextemanuel

    transitoire durableDimension de la dure(D'aprs D.T. Tosti. J.E. Ball, "A behavioral approach to instructional design and media selection ",

    in AVCR 1, 1969, p. 22)64

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    Erhard U. Heidtbilits d'analyse des mdias il faudrait utiliser une matrice six dimensions.Comme cela serait un peu compliqu Tosti/Ball suggrent d'utiliser unesrie de matrices deux dimensions dont ils donnent des exemples.Une telle analyse aboutira souvent deux ou plusieurs mdias possibles. Tosti /Bail disent que le choix final peut ne pas tre fait sur la basedes avantages prsents par les mdias. Ils proposent une slection ngative : les mdias qui ne rpondent pas aux exigences des modes de prsentation sont limins. Puisque plusieurs mdias peuvent tre retenusmais ont des limitations diffrentes, ils considrent que leur procdurefait plus qu'inverser la slection des mdias en fonction des avantagesqu'ils prsentent. Ils intgrent aussi le cot, la disponibilit, les prfrences du march ou des utilisateurs comme autant d'lments intervenantdans la dcision. Le modle propos par Tosti/Ball reprsente l'effort leplus cohrent et le plus complet parmi les classifications prsentes jusqu' prsent. Il met l'accent sur le fait que la slection des mdias ne peutse rduire une simple comptition entre d'une part les fonctions d'apprentissage ou critres similaires et d'autre part la complexit technique.Tosti et Bail suggrent d'introduire un lien entre les deux, le mode deprsentation. Les matrices donnes en illustration montrent que les sous-catgories proposes sont quivalentes aux attributs des mdias qui doiventjouer un rle si important dans les recommandations formules pour larecherche actuelle. Tosti et Bail suggrent aussi de fonder la caractri-sation des formes de prsentation sur une analyse de la tche accompliret des variables propres aux tudiants. Bien qu'ils combinent leur systmede classement avec un tableau des diffrentes tapes ncessaires au processus de dcision, une des questions fondamentales reste encore sansrponse : tant donn une tche d'apprentissage et un groupe particulierd'apprenants, pourquoi encoder le stimulus sous une forme picturale ousymbolique, et pourquoi la demande de rponse doit-elle tre slectiveou construite? Comment les variables lies l'tudiant et la tche interviennent-elles dans la dcision prendre pour choisir la meilleure formede prsentation?Dans l'tat actuel de la question, la direction ouverte par Tosti/Ballne rsout pas le problme mais reformule la question : II s'agit de dduireles facteurs de prsentation suscitant la conduite dsire en utilisantla preuve tablie par les rsultats d'apprentissage (p . 8, c'est nous quisoulignons). Le panorama des recherches sur les mdias a montr que cequi manque c'est justement la preuve tablie de ces corrlations.2.3. Rsum et conclusions.

    L'analyse de ces quatre taxonomies, reprsentatives d'un bien plusgrand nombre de tentatives, a montr que le principe d'analyse et d'organisation tait chaque fois diffrent. Les mdias sont classs par rapport aux canaux sensoriels impliqus (audio ou visuel), leur applicationdans un systme d'utilisation (transmission ou enregistrement), et lesmdias visuels sont ensuite subdiviss en fonction de leur capacit vhiculer diffrentes sortes d'informations. D'autres auteurs ont pris commecritre des facteurs conomiques ou organisationnels, des fonctions ducatives ou des diffrences dans la forme de prsentation que les diffrents66

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    La taxonomie des mdiasmdias sont plus ou moins aptes supporter. Ce ne sont l que quelquesexemples parmi tous les principes de classification possibles : on pourraitaisment en complter la liste en tenant compte d'autres tentatives dedveloppement taxonomique. Comme elles mettent en vidence le grandnombre de points de vue selon lesquels on peut envisager les mdias, cesapproches peuvent tre considres comme autant de contributions partielles la discussion sur les mdias ducatifs. On doit cependant ne pasoublier que chaque tentative ne peut prendre en considration qu'un ou ,au mieux, quelques facteurs ducatifs pertinents. L'interaction des mdiasducatifs avec les autres composantes de la situation d'apprentissage esttrop complexe pour tre couverte par une seule taxonomie, ft-ce la matrice six dimensions de Tosti/Ball. Comme la plupart d'entre elles ne slectionnent que des facteurs isols, d'un niveau plutt formel et abstrait, ledegr d'applicabilit de ces taxonomies la rsolution de problmes pratiques est plutt limit, contrairement ce qui est revendiqu.

    Bien que chaque critre de classification puisse, en principe, avoir sonimportance pour tel problme particulier, aucune des tentatives prcdentes ne s'est solde par une classification exhaustive, dfinitive etpertinente au plan pdagogique, aussi bien pour la recherche que pourla slection. Les multiples faons de mettre un ordre dans les mdiassoulignent que le problme central n'est sans doute pas de les classer selonun ordre indiscutable et pour cela de construire une taxonomie. Le problme essentiel est celui du principe de classification et de la recherche descatgories pertinentes au plan de l'apprentissage.Ici apparat la consquence directe du manque de fondement thoriquevoqu plus haut, qui a particulirement affect les classifications tablies des fins de recherche. Bien que certains chercheurs soutiennent qu'unetaxonomie des mdias peut fournir un systme de rfrence pour unethorie des mdias ducatifs, il me semble, au contraire, qu'un tel cadrethorique constitue un pralable toute classification pdagogiquementacceptable. On a vu que la pertinence d'un systme de classification nedpend pas seulement de sa cohrence formelle mais aussi de son degrd'applicabilit un contexte spcifique. De peur qu'une slection decatgories au hasard ne conduise une classification formellement correctemais non pertinente et non adquate et, de ce fait, n'empche une perceptionorrecte des phnomnes tudis, on pourrait au moins dresser uneesquisse de rflexion thorique sur les facteurs les plus importants et leursinterrelations.

    3. UNE APPROCHE DIFFRENTE.Je voudrais proposer ici une nouvelle approche distincte de celle, habituelle, qui consiste se contenter de slectionner et nommer chaque exemplede mdia en esprant que la classification ainsi dveloppe se rvlera,en fin de compte, pertinente au plan pdagogique. Je partirai d'une thor

    ie e l'apprentissage, ce qui me permettra ensuite de slectionner et denommer les catgories pertinentes par rapport l'enseign et la tche

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    JErhard U, Heidi accomplir et terminerai en proposant une analyse et une classificationdes mdias directement lis ces variables.3.1. Interaction aptitude-traitement (ATI).

    La psychologie diffrentielle a apport une contribution fondamentaleau problme soulev, notamment avec l'approche par interaction aptitude-traitement. Dans la recherche ATI, la situation ducative est considrecomme un systme complexe d'lments et de sous-systmes qui interagissent les uns sur les autres. Ainsi les rsultats de l'apprentissage nepeuvent tre expliqus en faisant rfrence seulement aux mesures d'valuation. Les effets d'un apprentissage dans une situation ducative particulire doivent plutt tre interprts comme le rsultat d'interactionsentre les traits spcifiques du traitement du message ducatif et les caractristiques propres de l'individu apprenant. Etant donn que la plupartdes tudes d'ATI ont simplement utilis une approche par essais et erreurspour slectionner et rechercher les variables ventuellement en jeu, jusqu'prsent trs peu d'interactions ont t mises en vidence exprimentalement. Cette absence de preuve empirique dfinitive a conduit fairede plus grands efforts pour dvelopper une thorie sur la jaon dont les

    Figure 6. Cube taxonomique des mdias

    Surface des sujetset des comportements

    Surface des attributsdes mdias et descomportements

    fy

    Surface des attributs des mdiaset des sujets(D'aprs R.E. Clark, " Constructing a taxonomy of media attributes for research purposes " inAVCR 2, 1975, p. 209.)

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    La taxonomie des mdiasvariables lies aux mdias et aux apprenants interagissent dans une situation ducative, jetant ainsi les bases d'une recherche plus systmatique(Cronbach /Snow 1976).C'est dans cet esprit que Clark a propos plus tard de construire desfins de recherche une taxonomie des attributs des mdias (1975). En particulier, il se demande comment valider une liste pertinente d'attributssusceptibles d'tre rapports aux mdias. Il suggre de construire unematrice trois dimensions : les attributs des mdias, les sujets, les comportements.Aprs une vaste tude permettant d'enregistrer quelle attitude estassocie chaque attribut des mdias chez chaque sujet, il serait possible d'appliquer la matrice chacun des facteurs pris successivementet d'en tirer des corrlations. Quand la matrice est mise en relation avecles sujets on peut tablir les corrlations existantes entre chaque paired'attributs des mdias et se livrer une analyse factorielle sur la matriceintercorrle : Une forte corrlation entre deux attributs des mdiasimpliquera qu'ils suscitent des comportements semblables. Ainsi un facteurreprsente un groupe d'attributs fonctionnellement identiques qui tendent veiller les mmes attitudes (p. 209). C'est pourquoi l'approchede Clark prsente l'avantage de mettre l'accent sur la ressemblance fonctionnelle et non nominale des attributs des mdias.Je considre la taxonomie de Clark comme une contribution importante la mthodologie de la recherche sur les mdias, dans le cadre del'approche par interaction aptitude-traitement ; d'aprs ce qui prcdeil reste cependant s'attaquer au problme majeur de la validation dela liste des attributs des mdias. Il me semble essentiel que la liste prliminaire d'attributs d'aptitudes et de comportements soumise l'preuvede la vaste enqute propose soit dj fonde sur l'examen complet desinteractions possibles entre des exemples provenant des trois classes devariables. Toute autre recherche partirait d'une accumulation arbitraired'exemples isols et de conjectures aveugles et serait confronte unequantit de travail compltement inutile qui reviendrait chercher uneaiguille dans un tas de foin.3.2. Les oprations de supplantation mentale.

    Salomon (1970-1972) a dvelopp dans le domaine des mdias ducatifsl'un des modles les plus convaincants sur les interactions possibles entrel'aptitude et le traitement. Partant de l'observation que diffrents enseignsrpondent souvent de faons trs diffrentes la mme information,il soutient que ce qui est important dans la raction d'un apprenant, cen'est pas le comportement extrieur observable mais plutt les oprationsinternes qui interviennent au cours de la prsentation du stimulus, del'information. Il identifie la fonction de supplantation comme la plus importantefonction susceptible d'tre remplie par les mdias dans ces oprationsinternes de l'apprentissage. Il veut dire par l que les mdias peuventtre intentionnellement conus pour prsenter explicitement et doncsupplanter ce qu'autrement l'apprenant aurait faire lui-mme intrieurement et pour cela se fonde sur ce que nous croyons savoir des oprationsmentales associes une tche d'apprentissage prcise. Ainsi les mdias

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    Erhard U. Heidtpeuvent diffrer par rapport la nature du processus de supplantationet par rapport au niveau de supplantation atteint. Certains mdias peuventmontrer des transformations continuelles, d'autres seulement des situationsou des tapes d'une transformation. Certains mdias peuvent prsenterseulement une information de type auditif, d'autres de type visuel eticonique. On peut dresser la liste de ce type d'attributs structuraux desmdias. On doit ensuite dresser la liste des attributs fonctionnels des mdiasqui comprennent seulement ceux qui ont un effet uniquement psychologique sur le rcepteur (Salomon /Snow 1968, p. 231). Cette dernireliste n'est qu'un substitut variable de la prcdente. Comme la fonctiond'un attribut structural dpend du processus d'apprentissage attendu,c'est--dire de la tche accomplir, chaque changement dans la tched'apprentissage entrane du moins potentiellement un changementdans la valeur fonctionnelle de l'attribut structural. Ainsi un mme attributpeut tre fonctionnel, neutre ou mme dysfonctionnel dans diffrentessituations d'apprentissage. Nous voyons nouveau l'importance de latche prcise effectuer pour juger de la pertinence et de l'efficacit d'unmdia.Ces considrations impliquent que les caractristiques de l'apprenantsoient dfinies en termes de capacits opratoires internes. Les tches d'apprentissage doivent donc tre prcises par rfrence aux oprationsinternes qu'elles requirent. Finalement, les mdias doivent tre dcritspar rapport aux diffrents niveaux de supplantation des oprations mentales qu'ils peuvent atteindre. Pour dcrire les aptitudes intellectuellesdes apprenants d'une faon plus systmatique, je suggre de prendrepour modle de rfrence le cadre terminologique de la structure de Guilford. Guilford a labor un modle intellectuel qui comprend cent vingtcapacits (abilities) intellectuelles ou facteurs. Il utilise un modle trois dimensions pour intgrer ces facteurs un systme. Les trois dimensions et les sous-catgories correspondantes sont les types ^oprationsmentales (connaissance, mmoire, production divergente et convergente,valuation), les types de contenus de l'information (figurai, symbolique,smantique, comportemental) et les types de produits (units, classes,relations, systmes, transformations, implications). Chaque capacitintellectuelle est dfinie par une catgorie trois dimensions. Ainsi, parexemple, la capacit visualiser est dfinie par la catgorie connais-sance-figural-transformation et la capacit de s'exprimer facilementpar les catgories production divergente, smantique, systmes . Lemodle de Guilford non seulement inclut les diffrentes oprations mentales avec force dtails, mais avec ses catgories de contenu et de produit,se rfre des stimuli caractristiques trs pertinents quand il s'agitde mdias ducatifs. Pour l'instant, je laisserai de ct les aspects nonintellectuels de la personnalit.3.3. Dfinir les attributs des mdias.

    Les catgories adaptes la dfinition des attributs des mdias doiventtre directement mises en relation avec les catgories du domaine de lapersonnalit. Elles doivent prendre en compte les dfinitions des oprations internes de l'apprenant et donner des informations sur le type de70

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    La taxonomie des mdiasprocessus interne susceptible d'tre supplant et jusqu' quel point, parle mdia considr. Tandis que la tche accomplir dtermine, pourune large part, la nature de l'opration supplanter, le niveau de supplan-tation ncessaire dpend du degr de disponibilit, de la capacit opratoire correspondante chez l'apprenant. En prenant le modle de Guilfordcomme cadre de rfrence, il semble vident que la dimension contenu puisse tre adapte telle quelle la dimension similaire des attributs desmdias. Pour obtenir un instrument d'analyse plus adapt, il est cependantncessaire de complter les catgories rel, iconique, symbolique,smantique par deux niveaux supplmentaires, le premier couvrantles modalits sensorielles, le second les lments qui aprs modificationpeuvent tre adapts aux caractristiques des diffrentes personnalits.Je suggre d'appeler cette rfrence tridimensionnelle la dimension del'encodage du stimulus , par rfrence Tosti/Ball. Dans le diagrammequi suit, je me limiterai aux domaines visuel et auditif. Reste ouverte indique par des cadres vides la possibilit d'inclure d'autres modalitssensorielles.De la mme faon, la sous-catgorie transformations de la catgorie dimension du produit de Guilford peut tre mise en relation avec uneautre dimension de la forme de prsentation de Tosti/Ball. Elle correspond l'attribut dimension de la dure du stimulus qui dcrit jusqu'

    Figure 7. Les trois niveaux de la dimensionde l'encodage du stimulus

    rel iconique symbolique smantique

    visuel

    dimensionconfigurationtexturecouleurmouvementrelations temporellesrelations spatiales

    auditif

    hauteurtimbreintensitrelations temporellesrelations spatiales

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    Erhard U. HeidtFigure 8

    Spcification du processus d'apprentissage attenduselon les capacits intellectuelles requisesDegr de matrise des capacits requiseshaut -4 bas

    ybas Niveau ncessaire de supplantation

    rAttributsfonctionnelsdes mdias

    k ., Il HAttributs structurauxdes mdias

    rAttributsfonctionnelsdes mdias

    h h hAttributs structurauxdes mdias ||

    rhaut

    rAttributsfonctionnelsdes mdiasXX

    . Ilttributs structurauxes mdias

    Ralisationtechnique

    Ralisationtechnique

    Ralisationtechnique

    quel point un stimulus ou certains de ses attributs peut tre modifidurant la prsentation. Tandis que les attributs de la dimension encodage du stimulus et ceux de la dimension dure du stimulus serventde vocabulaire de base, les catgories opration et produit du modlede Guilford fournissent les instructions syntaxiques spcifiant de quellefaon les lments de vocabulaire peuvent tre assembls.Il aurait pu apparatre vident (notamment au cours de l'analyse dumodle de Tosti/Ball) que l'identification des catgories pour dcrire lesexemples d'une faon approprie ne constitue qu'un premier pas versl'analyse et la classification des mdias. Ce qui est ncessaire, ensuite,est une mthode montrant comment ces catgories peuvent tre utilisesd'une faon pertinente au plan pdagogique par le chercheur ou le praticien. Dans ce qui va suivre, j'essayerai d'expliquer les diffrentes tapes suivre pour identifier les attributs fonctionnels des mdias par rapport une tche et un apprenant dfinis.Premirement, par rapport la tche accomplir, le processus d'apprentissagettendu est dcrit en fonction des capacits intellectuelles requises,selon le modle de Guilford. Ainsi est identifie la nature du processusd'apprentissage supplanter. Ensuite le niveau appropri de supplantationst dtermin en fonction du degr de matrise de la capacit exige,propre l'tudiant. En troisime lieu, sur la base de ces informations,72

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    La taxonomie des mdiason prcise les attributs fonctionnels ncessaires au mdia. Ils sont dcritsselon des catgories du modle de Guilford et se rfrent aux modalitssensorielles, la forme, l'encodage et la dimension dure du stimulus.L'identification de ces attributs fonctionnels est l'tape cruciale de cetteapproche et devra toujours aboutir aux mmes rsultats quel que soitcelui qui fait l'analyse. Les tapes suivantes cependant, des attributsfonctionnels aux attributs structuraux et plus tard la ralisation technique, aissent une large place l'esprit de cration du ralisateur. Lesattributs structuraux des mdias sont ceux qui peuvent tre utiliss dansle sens dfini au pralable par les attributs fonctionnels. Ils intgrentl'ventail des choix techniques et peuvent tre considrs dj commetant les traits spcifiques des configurations software /hardware. Dansla plupart des cas il y aura plusieurs alternatives, plusieurs attributsstructuraux qui pourront tre employs pour un seul attribut fonctionnelspcifique. Finalement, on devra dcider quel type de matriel techniquecorrespondra le mieux la dfinition en termes structuraux. Il a tmontr ailleurs (Heidt 1977) comment le modle propos ici peut fonctionner dans la recherche actuelle ou pour laborer des projets.

    4. COMMENTAIRE FINAL.Le survol de la recherche passe sur les mdias et la discussion de plusieurs des systmes de classification existants ont clairement montrque la tentative qui consiste chercher une taxonomie unique des mdias titre d'instrument satisfaisant directement aux besoins diffrents desproducteurs, des enseignants et des chercheurs est un cercle vicieux.L'adquation et l'efficacit des mdias ducatifs dpendent de facteursen interrelation constante parmi lesquels il faut compter en premier lieules variables lies la tche et l'apprenant. Pour y arriver, diffrentssystmes de classification peuvent remplir une fonction heuristique etune seule taxonomie, si sophistique soit-elle, ne ferait gure mieux.

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