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1 L’ Étoile Opéra-bouffe en trois actes Emmanuel Chabrier Tous droits réservés, diffusion limitée et gratuite à l’usage pédagogique Représentations scolaires Jeudi 27 et vendredi 28 mars 2014 14h30 Représentations tout public Samedi 29 et dimanche 30 mars 2014 15h Opéra Comédie Cahier pédagogique Saison 2013-2014 Service Jeune Public et Actions Culturelles – 04 67 600 281 – www.opera-orchestre-montpellier.fr Service éducatif Opéra : Bénédicte Auriol Prunaret [email protected]

L’ Étoile · 2015. 9. 15. · qui lui écrira ses deux premiers livrets : Fish-ton-Khan et Vaucochard et Fils Ier. Mais c’est en 1877, au théâtre des Bouffes Parisiens que

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L’ Étoile Opéra-bouffe en trois actes

Emmanuel Chabrier

Tous droits réservés, diffusion limitée et gratuite à l’usage pédagogique

Représentations scolaires Jeudi 27 et vendredi 28 mars 2014 14h30

Représentations tout public

Samedi 29 et dimanche 30 mars 2014 15h

Opéra Comédie Cahier pédagogique Saison 2013-2014 Service Jeune Public et Actions Culturelles – 04 67 600 281 – www.opera-orchestre-montpellier.fr Service éducatif Opéra : Bénédicte Auriol Prunaret [email protected]

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L’Étoile d’Emmanuel Chabrier (1841-1894) Livret d’Eugène Leterrier et Albert Guillaume Florent Vanloo Création le 28 novembre 1877 au Théâtre des Bouffes-Parisiens Jérôme Pillement direction musicale Benoît Bénichou mise en scène Amélie Kiritze-Topor scénographie Bruno Fatalot costumes Anne Lopez chorégraphie Thomas Costerg lumières Vincent Recolin chef des chœurs Valérie Blanvillain chef de chant Samy Camps Le Roi Ouf 1er Héloïse Mas Lazuli Nina Le Floch La Princesse Laoula Marie Sénié La Princesse Laoula Clara Vallet Siroco Guillaume René Hérisson de Porc-Épic Lisa Barthélémy Aloès Apolline Raï Aloès Camille Poirier Tapioca Alizée Clavaud Patacha Maëlis Monnanteuil Zalzal Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon Solistes et Chœurs Jeune Opéra

Nouvelle production

Coproduction Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon/Opéra Junior

C’est l’histoire d’un despote qui, en prévision de la fête, cherche parmi ses sujets, provocation à l’appui, celui qui, pour crime de lèse-majesté, fera les frais de la réjouissance publique en étant empalé. Mais un soi-disant astrologue prévient le monarque qu’il mourra 24 heures après le supplicié. Le tout sera donc d’ajourner l’échéance fatale…

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L’argument

L’opéra se déroule en trois actes dans la capitale des Trente-Six Royaumes.

ACTE I

Les Trente-Six Royaumes sont gouvernés par le Roi Ouf. Pour la Saint-Ouf, une personne est sacrifiée, empalée. Le roi recherche la future victime qui aurait commis un crime de lèse-majesté. Mais le peuple se méfie dans le premier chœur de l’opéra. Ouf consulte alors Sirocco pour savoir si sa promise Laoula la fille du roi Mataquin lui apportera un héritier. Mais il en profite pour faire croire à son astrologue que son testament prévoit sa mort un quart d’heure après celle de son maître. Pendant ce temps, Hérisson et Tapioca son secrétaire voyagent aux côtés de Laoula et Aloès en les faisant passer respectivement pour leurs femmes. Laoula ignore qu’elle est promise au roi Ouf lorsque Lazuli, un colporteur qui les suivait, lui avoue son amour. Mais ce dernier croit au subterfuge et tombe de chagrin croyant Laoula mariée à Hérisson. Il croise alors le roi Ouf pour lequel il ne manifeste guère d’empathie et de respect, tout à son chagrin de son amour déçu. Pour le roi Ouf, l’occasion est trop belle, il fait arrêter Lazuli. Il sera sa victime. Mais juste avant que le sacrifice ne soit exécuter, Siroco rappelle au roi que son destin est lié à celui de Lazuli. Il gracie donc le colporteur et l’emmène au palais.

ACTE II

Compte tenu des circonstances, le roi prend le plus grand soin de Lazuli au palais qui finit par comprendre que toutes ses attentions cachent en fait une autre réalité : sa captivité. Alors qu’il s’aprète à s’évader, Ouf lui rend sa liberté. Le colporteur lui confie alors sa détresse sentimentale ce qui inquiète Ouf car un mari jaloux peut-être dangereux. Ouf lui promet de l’aider à conquérir son aimée dont il ignore qu’elle est sa promise. Hérisson arrive à ce moment au palais avec Laoula, Tapioca et Aloès. Mais Hérisson, que Lazuli croit être son rival, est tout de suite arrêté par les gardes et Laoula comprenant sa destinée s’évanouit dans les bras de Lazuli. Le quiproquo continue lorsque Ouf prend Aloès pour sa promise et l’invite dans ses appartements alors que Lazuli et Laoula s’apprètent à s’enfuir au moment où Hérisson revient. La méprise est alors évidente et chacun s’inquiète de la situation. On apprend que Lazuli s’est noyé dans le lac. Le destin du roi s’assombrit.

ACTE III

Le Ouf et Siroco sont abattus par la nouvelle. Ils savent qu’ils vont mourir aussi. Mais Lazuli est là caché qui comprend toute la situation. Il rejoint Laoula et lui promet de l’enlever à nouveau. Mais le roi Ouf, subjuguée par la beauté de sa promise décide de l’éouser en vain et d’en faire une veuve. Au moment de célébrer les noces, il est trop tard, le roi va mourir, il doit renoncer. Mais l’heure passe et rien ne se passe. On comprend que Lazuli n’est pas mort et le roi lui cède finalement sa place aux côtés de Laoula.

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Les personnages

Rôles chantés :

- le Roi Ouf Ier

- le Prince Hérisson de Porc-Épic, ambassadeur du Roi Mataquin

- Sirocco, astrologue du roi

- Tapioca, secrétaire du prince

- Patacha

- Zalzal

- Lazuli

- la Princesse Laoula, fille du Roi Mataquin

- Aloès, épouse de Tapioca

- Oasis

- Youka

- Asphodèle

- Zinnia

- Koukouli

- Adza

- Peuple, Gardes, Hommes et Dames de la cour

Rôles parlés :

- le Chef de la police

- le Maire

Rôle muet :

- un page

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Composition de l’orchestre

flûte et piccolo

hautbois

2 clarinettes

basson

2 cors

2 cornets à piston

trombone

timbales

grosse caisse, cymbales, tambour, triangle

glockenspiel

cloches

violons I et II

altos

violoncelles

contrebasses

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Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique

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Emmanuel Chabrier, « l’Ange du Cocasse »1

Emmanuel Chabrier naît à Ambert dans la région d’Auvergne le 18 janvier 1841. Passionné très tôt par la

musique, il devient rapidement un excellent pianiste mais comme beaucoup de ses contemporains -

Duparc, Roussel ou Chausson, - il reste longtemps un musicien amateur et c’est dans le but de poursuivre

des études de droit qu’il part vivre dans la capitale.

Chabrier fréquente alors les milieux intellectuels, il aime rire, il s’intéresse à toutes les formes d’art – c’est

notamment un collectionneur d’œuvres d’art averti - et compte notamment parmi ses amis Paul Verlaine

qui lui écrira ses deux premiers livrets : Fish-ton-Khan et Vaucochard et Fils Ier.

Mais c’est en 1877, au théâtre des Bouffes Parisiens que Chabrier fait jouer sa première grande œuvre

lyrique : l’Etoile.

Ce n’est qu’à l’âge de 39 ans qu’il quitte ses fonctions dans l’administration pour devenir compositeur à

plein temps. Il reste néanmoins jugé de manière négative par certains de ses contemporains comme Saint-

Saëns car de formation autodidacte. A cette période, Chabrier écrit ses plus belles pages orchestrales qui lui

valent un grand succès notamment España, une rhapsodie pour orchestre composée en 1883 à son retour

d’un voyage en Espagne.

Dans le domaine de la musique vocale, Chabrier connut moins de succès et rencontra des difficultés pour

être joué à l’Opéra et à l’Opéra-Comique. En 1888, alors qu’il avait entreprit la composition de Briséis, il

devient paralysé de manière mystérieuse et doit renoncer à cette composition. Il meurt le 13 septembre

1894. L’œuvre du compositeur reste peu quantitative et concentrée sur une dizaine d’années de son

existence.

La musique de Chabrier traduit pleinement le « surnom » que Vincent d’Indy lui avait attribué. A l’image

de l’Etoile, elle est joyeuse, truculente et humoristique. Néanmoins elle demeure une musique de qualité et

d’une grande modernité totalement libérée d’un formatage institutionnel. Chabrier fut salué en cela par

l’ensemble de ses contemporains et notamment par Claude Debussy dont les Préludes sont de son propre

aveu, inspirés des Dix Pièces pittoresques.

1 Expression empruntée au compositeur français Vincent d’Indy (1851-1931)

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Le théâtre des Bouffes Parisiens2

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L’Etoile connaît au théâtre des Bouffes Parisiens un succès médiocre et est supprimé de la programmation après 47 représentations pour ne plus réapparaître que ponctuellement.

2http://www.www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/textes_divers/annuaire_1893/annuaire_1893_03.htm

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Commentaires autour de L’Étoile

A propos du livret

Le livret de MM. Leterrier et Vanloo, toujours amusant, s’élève parfois jusqu’aux dernières limites du comique, l’éditeur Heugel, Le Ménestrel, 2 décembre 1877

Ils ont de ce genre, trop longtemps le triomphe de la cascade et de l’argot, pris le meilleur : la gaieté, l’esprit, et

l’ont façonné sur le modèle rajeuni de l’ancien opéra-comique. Jules Ruelles, L’Art musical, 6 décembre 1877

Quel espoir ! […] Oui patron […] Sont-elles affriolantes ! […] Les bayadères, les noms : Oasis, Hérisson, Porc-

Epic, l’homme coléreux, le secrétaire Tapioca, l’usage des répétitions et les effets appuyés. Tout est de 1877. Jacques Rouché, Paris-Soir, 10 avril 1941

A propos de la musique

La Marche joyeuse, certaines mélodies sont des chefs d’œuvre de haute fantaisie, dus à la seule musique ...

différant en cela d’Offenbach, amusant par des procédés qui viennent, le plus souvent, d’une déformation du texte, la musique restant volontairement au second plan.

Claude Debussy, Lettre à Paul Huvelin, décembre 1916

Tout est inattendu dans sa musique, tout rayonne d’une drolatique et rutilante exubérance ; mais cet inattendu – qui porte l’auditeur au soubresaut, puis, le plus souvent, au rire – a cela de particulier, chez Chabrier, qu’il

n’est jamais le résultat d’un calcul, d’un arrangement prémédité pour faire rire, mais il constitue seulement une saillie originale, un mot drôle dit en musique et jaillissant naturellement de l’esprit si primesautier du

compositeur. Vincent d’Indy, Le Ménestrel, 28 mai 1920

Exubérant, débordant, joyeux, on peut dire qu’il a créé le rire en musique, le rire jaillissant de rythmes imprévus, d’harmonies heureuses et neuves, de sonorités éclatantes, de combinaisons se renouvelant sans cesse. Sa pensée est un torrent tumultueux qui arrache tout sur son passage, mais qui, s’il entraîne de la terre et des cailloux, roule

aussi de l’or le plus pur. André Messager, Briséis, 1897

La musique du nouveau venu, M. Emmanuel Chabrier est, ma fois, très jolie – trop jolie, même pour le genre.

Edouard Noël, Les Annales du théâtre et de la musique, 1877

Sur la pièce dans sa globalité

L’Étoile est un petit chef-d’œuvre de musique drôle, aussi brillant que la Barbier et, à coup sûr, plus comique et plus musical que toutes les opérettes antérieures … et postérieures.

Vincent d’Indy

Il est incompréhensible que ce chef d’œuvre absolu ne soit pas au répertoire de l’Opéra-Comique. Darius Milhaud, Le Jour, 23 juin 1943

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Autour du genre de l’opérette

Dans son originalité éclatante, le génie particulier de cet artiste surprenant : un mélange de gaieté bruyante et stridente, de malice, d’afféterie doucereuse, d’ingéniosité diabolique et sournoise ; l’amour de la charge grossière

alliée à la finesse aiguë des sensations, quelque chose de disparate, d’étincelant, de criard, une éruption de pierres précieuses, noyée dans des torrents de musique et de rire, de la flamme, de l’air, des fleurs, de la fumée, des

quadrilles aériens, des balancements voluptueux, brusquement interrompus par des chocs obscurs pleins d’étincelles, une fantasmagorie lumineuse et heurtée suscitée dans le langage le plus précis et le plus précieux à la fois, où rien n’est laissé au hasard, où les détails délicats des ornements, les pirouettes insensées, le tohu-bohu et le

désordre sont notés avec un soin égal qui témoigne d’une conscience implacable, d’un effort et d’un labeur presque surhumain./ Tout cela dans une simple opérette ? Oui vraiment ; en germe, en bouton, en bourgeon

naissant, mais où l’on devine déjà toute l’orageuse floraison future. Hahn, La Presse, 23 juillet 1877

Chabrier […] avait-il du génie ? Il semble qu’à ce mot s’attache une acception imposante qui ne conviendrait

pas à un créateur dont le caprice et la fantaisie demeurent les seules lois. Louis Beydts, Opéra, 10 décembre 1946

L’Étoile désignait Chabrier comme le seul capable, parmi tous les musiciens que j’ai connus, de créer un genre bien français de comédie, à la fois drôle et musicale – quelque chose comme des Maîtres chanteurs français.

Henri Duparc, Exposition Emmanuel Chabrier, 1941

Chabrier vu par ses pairs

Chabrier représente, avec Fauré, Debussy, Ravel et Satie, le meilleur de la musique française depuis 1880. Francis Poulenc, Emmanuel Chabrier, 1961

[…]Le plus français de nos compositeurs […].

Maurice Ravel, Comoedia illustré, 20 janvier 1913

Le renouveau musical qui s’est produit chez nous environ 1880 n’a pas de plus valable précurseur que Gounod, Fauré et Chabrier, parrains véritables de la génération de 1895, procèdent l’un et l’autre de ce maître. À leurs côtés, Bizet, Lalo, Saint-Saëns, Massenet, suivis de Claude Debussy, participent plus ou moins de la salutaire

influence du compositeur de Mireille. Ravel, La Revue musicale, octobre 1922

[…] un des plus grands novateurs, un des plus vivants créateurs de la musique française.

Alfred Bruneau, À l’ombre du grand cœur, 1931

Ces citations sont extraites de l’article « L’Étoile et l’ange du cocasse : « le meilleur de la musique française », par Hervé Lacombe. Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique

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Notes de mise en scène L’Étoile et Opéra Junior … Une des premières questions que nous nous sommes posée avec Amélie Kiritze Topor, ma scénographe, était : comment rendre crédible cette action avec des jeunes chanteurs n’ayant pas forcément l’âge des rôles ? Les grimer ? Non, ce n’est pas réaliste. Leur faire jouer un roi, une princesse, des marchands, la cour, etc… nous paraissait aussi peu crédible. Il fallait amener l’action autrement. Nous sommes alors partis de cette idée : une bande de jeunes entre en force dans le théâtre, prend possession de la scène et s’amuse à jouer L’Étoile. Toutes les incohérences des situations liées aux âges sont alors assumées. Il faut donc inventer un monde ou plutôt le faire s’inventer par ces enfants et adolescents comme s’ils étaient dans une cour de récréation ou un jardin public. Par ailleurs, les structures métalliques des bacs à sable de ces jardins d’enfants nous rappelaient les squelettes des décors de théâtre. Quoi de plus évident alors que la machinerie magique d’un théâtre pour se créer son petit monde. Nous ne jouons plus le conte au premier degré, et nous nous permettons de développer tout un imaginaire en utilisant les possibilités d’un lieu tout en conservant la magie et le mystère du conte. Chabrier et ses librettistes, eux-mêmes, jouent aussi avec les éléments du théâtre avec des scènes de travestissements, des scènes de parodies d’opéra (Meyerbeer, Wagner …), des indications scéniques comme « se cacher derrière le rideau » dans une scène autour d’un lac … Nous prolongeons donc également ce que propose l’œuvre. Plusieurs axes de départ s’offrent à nous : l’axe amoureux, raconter l’histoire de ce Lazuli qui rencontre Laoula ? Oui … Ou plutôt, celui de l’opéra bouffe, avec le cocasse des situations ? Pourquoi pas … ou encore l’axe sérieux avec la violence de Ouf… ? Evidemment, il ne s’agit pas de choisir un axe et de gommer les autres … Qu’est-ce que ces jeunes auraient alors à nous dire … Il me semblait évident de développer l’action du point de vue de Ouf : Un monarque violent, sanguinaire, fait empaler les opposants au pouvoir, et se prépare à épouser la fille du monarque voisin afin d’apaiser les tensions entre les deux royaumes … Nous pouvons aussi dire « dictateur »… Ouf n’est rien d’autre qu’un tyran comme il en surgit un peu partout aujourd’hui autant chez les politiciens que chez les enfants. Il ne sera que la risée de tous. Tout en posant leur regard enfantin sur les absurdités du monde des adultes, ces jeunes artistes nous diront avec leur langage et celui de Chabrier mêlés à Shakespeare, Tchekhov et Ionesco : arrêtons les extrémismes, arrêtons les dictatures, arrêtons la violence, il faut rallumer les étoiles ! Propos de Benoît Bénichou

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Quelques maquettes des décors

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Pour accompagner la représentation

Deux chœurs de la pièce L’Etoile peuvent être étudiés en classe avec les élèves dans le cadre de la

pratique vocale. Il s’agit de pièces polyphoniques à deux parties :

- Acte I, scène 1 : N°1. Chœur (juste après l’introduction)

C’est le début de l’opéra. La scène se passe sur une place publique. Le chœur représente alors le peuple des

Trente-Six Royaumes. C’est l’aube et chacun dans un remue-ménage inhabituel s’épie. Une certaine

angoisse règne car chacun se doute que le roi cherche la victime de son sacrifice.

« Méfions-nous ! On dit que par la ville,

Sous un déguisement,

Quittant son domicile,

Notre bon roi dans ce moment

Se glisse et se faufile. »

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Ce premier chœur peut permettre outre le travail polyphonique de travailler sur des questions d’écriture

car il alterne des passages en imitations entre les deux voix, des passages en dialogues entre les voix et

l’orchestre et des interventions en homorythmie. Enfin l’articulation, la prosodie et les nombreuses

indications de nuances et de dynamique peuvent permettre un travail fin sur l’interprétation en classe en

lien avec la compréhension du livret et de l’atmosphère du début de l’opéra.

- Acte II, scène 14 : N°13. Chœur des condoléances

Le chœur des condoléances intervient à la fin du deuxième acte alors qu’on vient d’apprendre que Lazuli

s’est noyé dans le lac. La cour, représentée ici par le chœur présente d’hypocrites condoléances au Roi Ouf

qui voit ainsi son sort scellé, condamné à mourir avec Siroco dans les heures à venir.

La rythmique ternaire met en œuvre un balancement dans lequel Chabrier introduit subtilement le

sentiment d’indifférence générale liée à ce moment. Par ailleurs, son héros, Lazuli, qui avait échappé à la

fin du premier acte à la mort semble avoir trépassé ici, mais cette « fausse fin » n’est en fait qu’un autre

rebondissement dramaturgique mis en œuvre par le livret de l’opéra.

« Ma foi ! Ca nous est bien égal

Mais néanmoins, à la Princesse

Faisant un compliment banal

Ainsi le veut la politesse !

(S’avançant vers la Princesse et sur un ton lugubre)

C’est un malheur ! Un grand malheur !

Nous le disons au fond du cœur,

Princesse ! C’est un affreux malheur !

Un épouvantable malheur !

… Epouvantable !

… Epouvantable !

… Epouvantable ! »

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Le chœur des condoléances apporte une touche de cynisme tout à fait intéressante dans les ressorts

dramatiques de la pièce « Ma foi ! Ca nous est bien égal ! ». C’est néanmoins un passage très lyrique où le

phrasé est très soigné entre les articulations piquées et liées.

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Il permettra en classe de travailler sur le figuralisme ou l’utilisation du registre grave pour figurer la douleur

(exemple mes.114), l’articulation et le phrasé avec les alternances entre le piqué et le legato.

Les élèves pourront conduire un travail sur l’interprétation en lien avec la compréhension de ce passage

subtil du livret mêlé de fausses bonnes intentions à l’égard du roi.

Enfin la comparaison entre les deux chœurs travaillés en classe peut permettre d’appréhender les temps

binaire et ternaire par la pratique.

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Biographies des artistes Jérôme Pillement directeur musical Elève de Jean Sébastien Bereau, Pierre Dervaux et Léonard Bernstein, Jérôme Pillement est lauréat du concours international de la Fondation Yehudi Menuhin en 1986. II obtient une médaille d'or à l'unanimité de direction d'orchestre en 1987 et dirige aussitôt de grandes formations telles que l’Orchestre de la Rai de Naples, l'Orchestre Symphonique de Londres, l'Orchestre national des Pays de la Loire, l'Orchestre de Chambre de Prague, l'Orchestre de Picardie, l'Orchestre national de Montpellier, Les Solistes de Moscou, l'Orchestre de l'Opéra de Marseille, l'Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine. II aborde l'opéra en 1992 en dirigeant La Périchole à Nantes. Depuis, il a dirigé : L'Isola disabitata, La Canterina, La Veuve joyeuse, Cavalleria rusticana, Le Pays du sourire, L'Armide imaginaire de Cimarosa, La Fille du régiment (Tenerife), La Cenerentola, le Requiem de Lloyd Webber, Dédé, Les noces de Figaro (Théâtre Impérial de Compiègne), Assai-Haro de Pascal Dusapin à l'occasion du Festival International de Montpellier-Danse, la création de Teresa de Marius Constant à l'Opéra de Rouen, La Vierge de Massenet à Marseille. De 1994 à 1998, il est nommé directeur des études musicales et chef d'orchestre à l'Opéra national de Montpellier, et chef d'orchestre associé à l'Orchestre national de Montpellier. Sa carrière éclectique l’a conduit à se produire dans tous les styles de répertoire à travers le monde. On l’a notamment entendu diriger La Jolie fille de Perth de Bizet, La traviata à Dublin et à Montpellier. II a travaillé avec Jérôme Savary dans une production de La Mascotte à Montpellier, Marseille, Nancy et Paris. Récemment, il a participé à l'Opéra du Rhin à la création de La Grande Duchesse de Gerolstein, puis à L'Amour masqué à l'Opéra Comique. Il a également dirigé Une Éducation manquée, La Damnation de Faust, La Vie parisienne et Le trouvère, Le Pays du sourire, Rigoletto ou encore la création en Allemagne de L'Attaque du moulin de Bruneau à l'Opéra de Giessen. Ces dernières saisons, il a dirigé deux créations : L’Africaine de Graciane Finzi et La Parole libérée de Marco Antonio Perez-Ramirez à Montpellier, une production de La Veuve joyeuse à Toulon, de Carmen et de Faust à l’Opéra National de Timisoara et à l’Opéra national de Montpellier, en mai 2012, La Petite Renarde rusée de Janáček. Parallèlement à sa carrière de chef lyrique, Jérôme Pillement souhaite conserver un contact avec l’orchestre symphonique. C’est pour cela qu’il se produit entre autres à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Shangaï, Le Sinfonietta de Hong Kong, L’Orchestre National de Roumanie, l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg, de l'Orchestre national de Montpellier ou encore de l'Orchestre Philharmonique de Nice… Entre 2002 et 2003, il est directeur musical du Festival « Opéra en plein air ». Il a ainsi dirigé Don Giovanni et Les noces de Figaro. Depuis 1995, il est directeur musical du Festival « Un Violon sur le sable » à Royan où il dirige chaque été des concerts qui accueillent des artistes de renommée internationale. Depuis 2007, il est directeur artistique d’un nouveau festival d’opérettes et de comédies musicales « Folies D’O » à Montpellier où il produit de nouveaux spectacles en collaboration avec l’Opéra Orchestre national de Montpellier.

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Benoît Bénichou metteur en scène

Originaire de Nice, Benoît Bénichou entreprend dès l’âge de six ans des études de musique : il étudie le piano, l’analyse et l’écriture au Conservatoire de Nice et en classe de musicologie. Il nourrit un grand intérêt pour les différentes professions attenant à la scène lyrique et a développé, à trente-deux ans, une expérience originale et diversifiée de la scène, en ayant abordé aussi bien le travail de metteur en scène, de chanteur, que celui de pianiste accompagnateur auprès de nombreux chanteurs. Il est aujourd’hui président de la Société Rossini de Paris.

Il débute dans le Chœur d’enfants de l’Opéra de Nice et poursuit ses études de chant à Paris. Il est lauréat de concours internationaux et a interprété le rôle-titre de Barbe Bleue (J.Offenbach) ainsi que Pâris (La Belle Hélène), Ritornello dans l’Opera Seria (F.L. Gassmann). Il chante en grande majorité des œuvres de G.Rossini : Demetrio (Demetrio e Polibio), Belfiore (Il Viaggio a Reims), Alberto (L'occasione fa il Ladro), Lindoro (l'Italiana in Algeri), La Messa di Gloria, La Petite Messe Solennelle… Il a chanté sous la direction de Kurt Masur, Jean Christophe Spinosi, Jan Willem de Vriend, Christophe Rousset,… à la cité de la musique et au théâtre des Champs Elysées à Paris, à l’Opéra de Nice, au Festival Rossini de Pesaro, au Festival Tivoli de Copenhague, avec le National ReisOpera,…

Benoît Bénichou porte aujourd’hui son intérêt sur le travail de metteur en scène et réalise aussi bien des spectacles pour enfants que des œuvres du répertoire du théâtre classique ou romantique. Il est stagiaire à l’Opéra National de Paris sur la production de l’Italiana in Algeri (G.Rossini) mis en scène par Andrei Serban ainsi qu’à l’Opéra National de Bordeaux (La Cenerentola), puis à l'Opéra de Monte Carlo aux côtés de Laurence Dale (Ariadne auf Naxos de Strauss). Il est assistant aux côtés de Mariame Clément, Carlos Wagner, Jean Louis Martinoty, pour l’Opéra National de Lorraine, les Opéras de Nantes-Angers, l'Opéra national du Rhin, le Théâtre de Caen, l'Opéra de Toulon pour Die Florentinische Tragödie de Zemlinsky, La Belle Hélène, Pirame et Thisbé de Rebel et Francoeur, Andrea Chenier, Midsummer Night’s dream, Los Sobrinos del Capitan Grant, Rigoletto, Werther ...

Il a assuré les reprises de La Belle Hélène de Mariame Clément à l’Opéra de Nantes Angers puis de Rigoletto également de Mariame Clément au Théâtre de Caen. Il a mis en espace Carmen, Die Fledermaus et La Belle Hélène à l’Amphithéâtre de la Sorbonne à Paris Il vient de mettre en scène Trouble in Tahiti de Bernstein et L’Enfant et les Sortilèges de Ravel à l’Opéra national de Lorraine, El Retablo de Maese Pedro de De Falla pour le Théâtre de Caen et L'Opera Seria de Gassmann pour le New European Opera dans le cadre du Printemps des Arts de Nantes ainsi qu’à l’Abbaye de Fontevraud.

En projet : - Il Viaggio a Reims (G.Rossini) - Reprise - Mise en scène Mariame Clément - Anvers - Die Fledermaus (J. Strauss) - au CNSM de Lyon - Agrippina (G.F.Haendel) - Création - Mise en scène Mariame Clément - Anvers et Oviedo - Trouble in Tahiti / L'Enfant et les Sortilèges - Reprise - Théâtre de Caen

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Vincent Recolin chef de chœur

Cévenol d'origine, Vincent Recolin a une double formation d'organiste et de chanteur. Il commence ses études musicales au Conservatoire Régional de Montpellier pour les poursuivre à Bruxelles et à Mons jusqu'à l'obtention de cinq premiers prix dont le diplôme supérieur d'orgue et un premier prix d'analyse musicale dans la classe de Harry Halbreich. Il se perfectionne ensuite dans la classe d'orgue de Michel Chapuis pour l'interprétation de la musique allemande du XVIIème siècle et fréquente parallèlement des stages d'orgue, de clavecin, de chant et de direction de chœur. Son parcours de chanteur l'amène ensuite à travailler le chant araméen avec E. Lamandier et le chant en tessiture contre-ténor avec Mmes Lo Siew Tuan, Helena Nenwig et Dina Grosberger. Il a été professeur d'orgue au Conservatoire Communal et à l'Académie Saint-Grégoire de Tournai, ainsi que chargé de cours (section musique ancienne) au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il rejoint en 1998 le Chœur Régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur dont il dirige le Vocal Provence au côté de Michel Piquemal. En 1999, il crée la Maîtrise de Nîmes avec Françoise Cuillé. En 2002 et 2003, il participe au Mois National du Baroque Latino Américain - K617, dirigé par Alain Paquier. Il travaille au CEFEDEM d’Aubagne et au centre polyphonique Corse. En 2005, il dirige l'OCTV dans des œuvres de Janacek et de Komitas, il chante le Requiem de Mozart lors d'une tournée au Maroc. Avec la maîtrise de Nîmes, il participe au festival d'Avignon dans une messe de Gabrieli avec ensemble de cuivres et un programme autour de L'Estocart et Goudimel avec Luc Antonini à l'orgue. De 2006 à 2008, il est invité au festival des Alizés au Maroc où il chante en soliste et dirige La Callisto de Cavalli à Essaouira, Casablanca et Rabat. En 2007, il joue dans différents festivals tels que Saint Guilhem-le-désert, Lourdes, Avignon, Sarrebourg, Bruxelles… Sous sa direction, la Maîtrise de Nîmes est invité en Corse, à Prague, Vienne, Brunswick, Vérone et en 2010 à Rome pour trois concerts. Il prépare le Chœur Régional pour différents chefs : Yukata Sado, Jean Christophe Frisch, Jonathan Shiffmann, Gilbert Bezzina, Philippe Bender…En 2008, Viviane Loriaut et Vincent Recolin organisent un premier stage de chant choral à Cervione en Corse accompagné par l’ensemble Quinta d’isula. Après le succès de ce premier stage et de celui de 2009, en 2010 il y organise deux nouveaux stages d’été. En 2009, il s’installe au Musée des Beaux Arts de Nîmes avec la Maîtrise et crée les Concerts au musée. Ce lieu devient vite populaire et les chœurs de Nîmes n’hésitent pas à le rejoindre pour une saison Chœurs au musée. En 2010, il est invité par différents ensembles, le chœur du bas Vivarais et le chœur départemental des Alpes de Haute Provence. Nicole Casalonga l’invite à Pigna en Corse pour un projet choral avec des enfants.

Vincent Recolin participe également à la formation des enseignants à l’IUFM de Nîmes. Il invite Guillemette Laurens pour des cours de chant au sein de la Maîtrise de Nîmes.

Anne Lopez chorégraphe Née à Paris en 1972, Anne Lopez commence la danse à Uzès en 1986, elle suit les formations de Odile Duboc, Karlotta Ikeda, Benoît Lachambre, François Verret et Mathilde Monnier. Elle danse dans la Compagnie Longitude implantée au Triangle à Rennes (1990) avec Roni Deruyver et Fréderic Vaillant. Elle poursuit sa formation au CNR de Montpellier (1992-94). Elle danse pour Yann Lheureux pour De l’être chair (1995), Laurent Pichaud (Compagnie X-Sud) pour Viva (1996) et DoubleV (1999), Feignants (2002) Référentiel bondissant (2005)), participe à l’événement Potlatch de Mathilde Monnier (2000). En juin 2004, elle reçoit le prix de la SACD « Nouveau talent chorégraphie » pour la pièce De l’avant invariablement (projet dance/web/Europe). En juin 2007, elle répond à l’invitation de Daniel Larrieu pour la création d’un solo (Miss Univers) interprétée par Chiara Gallerani dans le cadre des « Vif du sujet » (SACD) Festival Montpellier Danse 07. En janvier 2007, elle initie les ateliers « Pratique du spectateur » pour le CCN Languedoc Roussillon.

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Depuis mars 2008, elle réalise régulièrement des performances au Musée des Beaux-Arts de Nîmes. En janvier 2009, elle participe au Domaine de Mathilde Monnier au Centre Chorégraphique national de Montpellier LR. A partir de février 2009, elle assiste Mathilde Monnier pour les reprises de City maquette en tournée à Evry, Reims, Uzès et Paris. Elle fonde la compagnie « Les gens du quai » avec François Lopez, Ghyslaine Gau, Céline Mélissent et Sophie Gérard en 1998. Elle réalise les pièces : Meeting (1998), L’invité (1999), Ecoute Oenone (1999), Révoltes (2000), De L'autre (2001), Litanies (2002), De l'avant invariablement (2004), Face à vous (2005), Idiots mais rusés (2007), Miss Univers (2007), La Menace (2008), Duel (2009), Feu à volonté (2011), Mademoiselle Lopez (2012) et Miracle (2013). Elle organise des Work shop à l'Ecole des Beaux-Arts de Sète (2007-2011), au Musée des Beaux-Arts de Nîmes et elle initie en partenariat avec le Théâtre de Nîmes des ateliers et stages pour le quartier femmes de la Maison d'arrêt de Nîmes. Elle enseigne à Sciences Po, ainsi qu'à Centrale à Paris (2012 et 2013) dans le cadre des ateliers artistiques. La termitière CDC Ouagadougou (2010-2013), fait appel à elle pour la Formation du danseur. Régulièrement, elle assure des cycles de conférences « La danse à portée de main » pour le Théâtre de Nîmes, Montpellier Danse Agora et le Théâtre de l'Archipel à Perpignan. Pour l'Institut français, elle participe à la Biennale de Lyon en septembre 2012, à un Focus danse, en assurant un « Atelier du regard ». Depuis 18 ans, elle mène une recherche et des projets chorégraphiques avec des personnes autistes. Diplôme de psychologie clinique - Université Paul Valéry de Montpellier. Auteur du film Les Géographes co-produit par Les Films Pénélope, France 3 et LesMursd’Aurelle (2000). Auteur également du film 10 Petits danseurs avec des enfants autistes pour le service d’accueil Le Sasje à Bagnols-sur-Cèze (2001).