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A190 66 e Congrès de la Société nationale franc ¸ aise de médecine interne – 12 au 14 décembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198 tendance à la baisse des hospitalisations durant la période post hivernale a été observée avec un minimum d’hospitalisation durant les mois de septembre, au cours desquels il y’a en moyenne trois fois moins d’hospitalisation pour EP par rapport aux mois de jan- vier. Il n’y avait pas de corrélation entre la présence d’un contexte d’alitement ni d’un bilan de thrombophilie positif et la survenue de l’EP durant la période hivernale. La variabilité saisonnière de l’EP n’avait pas de répercussions pronostiques. Discussion.– Plusieurs études ont rapporté l’existence d’une varia- bilité saisonnière de la distribution des cas d’EP avec un pic de prévalence durant la saison de l’hiver. Les résultats de notre étude confortent cette constatation. Notre variation circannuelle res- semble à celle retrouvée dans une étude faite en Italie. En revanche, une étude faite par Stein et al. n’a pas montré de différence dans l’incidence de l’EP en fonction des saisons aux États-Unis où les conditions climatiques sont différentes de celles des pays du bassin méditerranéen. Le mécanisme exact de cette variabilité circan- nuelle de l’incidence de l’EP n’est pas complètement élucidé, mais il pourrait être au moins en partie expliqué par des changements au niveau de la coagulabilité sanguine. Conclusion.– L’EP reste une pathologie fréquente et complexe. L’existence d’une variabilité saisonnière de l’incidence de l’EP incite à la recherche des mécanismes qui régissent cet aspect particulier de la maladie. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.342 CA215 Thromboses veineuses splanchniques H. Benhima , L. Benjilali , L. Essaadouni Médecine interne, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc Introduction.– La maladie thromboembolique touche fréquemment les veines des membres inférieurs. Elle touche parfois d’autres ter- ritoires comme les veines splanchniques, c’est-à-dire les veines du système porte extrahépatique et du système veineux hépatique. Le but de ce travail est de déterminer les caractéristiques épidé- miologiques, cliniques et évolutives des thromboses des veines splanchniques dans notre service ainsi que les facteurs étiologiques en fonction de chaque territoire de la thrombose. Patients et méthodes.– Trente-deux observations de thrombose splanchnique ont été analysées rétrospectivement sur une période de six ans depuis janvier 2006 jusqu’à juin 2012. Les circonstances de diagnostic, le pronostic et les pathologies qui leur sont associées ont été étudiées. Résultats.– Trente-deux patients ont présenté des thromboses vei- neuses splanchniques dans notre service. L’âge moyen était de 36,59 ans, une prédominance féminine était notée avec un sexe ratio de 1,28. Trois patients avaient déjà fait une thrombose extra abdominale et six ont de fac ¸ on concomitante d’autres localisations throm- botiques. Les circonstances de diagnostic étaient dominées par les douleurs abdominales dans la moitié des cas, suivies du syndrome d’hypertension portale (41,12 %). Concernant les loca- lisations thrombotiques, le système porte et le système veineux hépatiques étaient équitablement touchés, respectivement aux pourcentages de 46,87 % et 43,75 % des cas. À noter que 9,37 % des patients avaient ces deux localisations thrombotiques au même temps. Le syndrome de Budd-Chiari a été observé chez 85,7 % des malades avec thrombose du système hépatique. Parmi ces patients, 84, 37 % avaient au moins un seul facteur étiolo- gique. La maladie de Behc ¸ et prédominait dans notre contexte (69, 13 %). La cirrhose était observée dans 41,87 % des cas. Les anomalies héréditaires et les syndromes myéloprolifératifs étaient retrouvés respectivement dans 16,66 % et 10,56 % des cas. L’évolution est marquée par l’amélioration après traitement anti- coagulant et ou immunosuppresseur dans 74,28 % des cas. Nous déplorons trois décès dans un tableau de syndrome hépatorénal et d’hémorragie digestive. Conclusion.– Les thromboses des veines splanchniques ne sont que la manifestation d’un ou de plusieurs états prothrombotiques sous- jacents. Contrairement aux données de la littérature où on note une prédominance des syndromes myéloprolifératifs, notre série se caractérise par une fréquence élevée de maladie de Behc ¸ et. Ces thromboses splanchniques constituent des marqueurs indis- cutables de la sévérité des pathologies associées. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.343 CA216 Des taux très élevés des d-Dimères : sont-ils le reflet exclusif de la maladie thromboembolique ? H. Baccouche a , A. Raissi a , N. Bel Feki b , M. Ben Jemaa a , S. Mahjoub a , N. Ben Romdhane a a Service d’hématologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie b Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Les d-Dimères (DDi) sont des marqueurs d’un état d’hypercoagulabilité. Un taux des DDi inférieur à 500 ng/mL permet d’exclure la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) avec une valeur prédictive négative de 98 %. En revanche, leur augmentation est peu spécifique et peut se voir au cours de nombreuses situations physiologiques et pathologiques. Le but de notre série est d’analyser les situations cliniques associées à des taux des d-Di supérieurs à 5000 ng/mL (dix fois le cut off). Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective, descrip- tive, transversale et analytique sur une période d’inclusion de dix semaines entre mai 2012 et juillet 2012 ayant inclus 265 patients admis dans les services des urgences, de médecine et de chirur- gie de l’hôpital La Rabta de Tunis et chez qui un dosage des d-Di a été réalisé pour une suspicion d’une MTEV. Le dosage quantitatif automatisé des d-Dimères a été réalisé par méthode Elisa (VIDAS ® D-Dimer Exclusion). Les données anamnestiques, cliniques, biolo- giques et radiologiques des patients ayant un taux des d-Dimères très élevé (supérieur à 5000 ng/mL) ont été recueillies, saisies et analysées au moyen du logiciel Excel 2007. Résultats.– Parmi les 265 patients, 172 (64 %) avaient des taux supérieurs à 500 ng/mL. La moyenne des taux des d-Di était de 1918,37 ng/mL. Vingt patients (11,6 %) avaient des taux des d-Di supérieurs à 5000 ng/mL dont huit avaient des taux supérieurs à 10 000 ng/mL. Il s’agissait de 11 femmes et dix hommes d’âge moyen de 61,2 ans. L’enquête étiologique a révélé une thrombose veineuse profonde dans neuf cas (42 %), un syndrome coronarien aigu, un état de choc septique, une décompensation d’une broncho- pneumopathie chronique dans deux cas chacun, un œdème aigu du poumon, une dermatose bulleuse et un traumatisme crânien dans un cas chacun. Un patient était décédé et un autre était sorti contre avis médical avant la conduite des explorations. Conclusion.– Des taux très élevés des D-Di en l’absence de throm- bose veineuse ont été notés chez la moitié des patients explorés et étaient associés essentiellement à des pathologies coronariennes, respiratoires et infectieuses. Il est donc établi que l’interprétation d’un taux très élevé des d-Dimères même dans des situations pour- voyeuses de thrombose doit être rattachée au contexte clinique. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.344 CA217 Prise en charge de l’accouchement après un premier épisode de maladie veineuse thromboembolique : étude de cohorte S. Rezig a , A. Daoudal a , A. Delluc a , E. Nowak b , D. Mottier b , G. Le Gal b , E. Le Moigne a a Service de médecine interne, hôpital de la Cavale-Blanche, Brest, France b Centre d’investigations cliniques, hôpital de la Cavale Blanche, Brest, France

La variabilité saisonnière de l’embolie pulmonaire fibrinocruorique. À propos de 150 cas

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Page 1: La variabilité saisonnière de l’embolie pulmonaire fibrinocruorique. À propos de 150 cas

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190 66e Congrès de la Société nationale francaise de médecine interne – 12 au

endance à la baisse des hospitalisations durant la période postivernale a été observée avec un minimum d’hospitalisation durant

es mois de septembre, au cours desquels il y’a en moyenne troisois moins d’hospitalisation pour EP par rapport aux mois de jan-ier. Il n’y avait pas de corrélation entre la présence d’un contexte’alitement ni d’un bilan de thrombophilie positif et la survenue de

’EP durant la période hivernale. La variabilité saisonnière de l’EP’avait pas de répercussions pronostiques.iscussion.– Plusieurs études ont rapporté l’existence d’une varia-ilité saisonnière de la distribution des cas d’EP avec un pic derévalence durant la saison de l’hiver. Les résultats de notre étudeonfortent cette constatation. Notre variation circannuelle res-emble à celle retrouvée dans une étude faite en Italie. En revanche,ne étude faite par Stein et al. n’a pas montré de différence dans

’incidence de l’EP en fonction des saisons aux États-Unis où lesonditions climatiques sont différentes de celles des pays du bassinéditerranéen. Le mécanisme exact de cette variabilité circan-

uelle de l’incidence de l’EP n’est pas complètement élucidé, maisl pourrait être au moins en partie expliqué par des changementsu niveau de la coagulabilité sanguine.onclusion.– L’EP reste une pathologie fréquente et complexe.’existence d’une variabilité saisonnière de l’incidence de l’EP incitela recherche des mécanismes qui régissent cet aspect particuliere la maladie.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.342

A215hromboses veineuses splanchniques. Benhima , L. Benjilali , L. Essaadouni

Médecine interne, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc

ntroduction.– La maladie thromboembolique touche fréquemmentes veines des membres inférieurs. Elle touche parfois d’autres ter-itoires comme les veines splanchniques, c’est-à-dire les veines duystème porte extrahépatique et du système veineux hépatique.e but de ce travail est de déterminer les caractéristiques épidé-iologiques, cliniques et évolutives des thromboses des veines

planchniques dans notre service ainsi que les facteurs étiologiquesn fonction de chaque territoire de la thrombose.atients et méthodes.– Trente-deux observations de thromboseplanchnique ont été analysées rétrospectivement sur une périodee six ans depuis janvier 2006 jusqu’à juin 2012. Les circonstancese diagnostic, le pronostic et les pathologies qui leur sont associéesnt été étudiées.ésultats.– Trente-deux patients ont présenté des thromboses vei-euses splanchniques dans notre service. L’âge moyen était de6,59 ans, une prédominance féminine était notée avec un sexeatio de 1,28.rois patients avaient déjà fait une thrombose extra abdominalet six ont de facon concomitante d’autres localisations throm-otiques. Les circonstances de diagnostic étaient dominées par

es douleurs abdominales dans la moitié des cas, suivies duyndrome d’hypertension portale (41,12 %). Concernant les loca-isations thrombotiques, le système porte et le système veineuxépatiques étaient équitablement touchés, respectivement auxourcentages de 46,87 % et 43,75 % des cas. À noter que 9,37 % desatients avaient ces deux localisations thrombotiques au mêmeemps. Le syndrome de Budd-Chiari a été observé chez 85,7 % des

alades avec thrombose du système hépatique.armi ces patients, 84, 37 % avaient au moins un seul facteur étiolo-ique. La maladie de Behcet prédominait dans notre contexte (69,3 %). La cirrhose était observée dans 41,87 % des cas. Les anomalieséréditaires et les syndromes myéloprolifératifs étaient retrouvésespectivement dans 16,66 % et 10,56 % des cas.

’évolution est marquée par l’amélioration après traitement anti-oagulant et ou immunosuppresseur dans 74,28 % des cas. Nouséplorons trois décès dans un tableau de syndrome hépatorénal et’hémorragie digestive.

cembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198

Conclusion.– Les thromboses des veines splanchniques ne sont quela manifestation d’un ou de plusieurs états prothrombotiques sous-jacents. Contrairement aux données de la littérature où on noteune prédominance des syndromes myéloprolifératifs, notre sériese caractérise par une fréquence élevée de maladie de Behcet.Ces thromboses splanchniques constituent des marqueurs indis-cutables de la sévérité des pathologies associées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.343

CA216Des taux très élevés des d-Dimères : sont-ils lereflet exclusif de la maladie thromboembolique ?H. Baccouche a, A. Raissi a, N. Bel Feki b, M. Ben Jemaa a,S. Mahjoub a, N. Ben Romdhane a

a Service d’hématologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisieb Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie

Introduction.– Les d-Dimères (DDi) sont des marqueurs d’un étatd’hypercoagulabilité. Un taux des DDi inférieur à 500 ng/mL permetd’exclure la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) avec unevaleur prédictive négative de 98 %. En revanche, leur augmentationest peu spécifique et peut se voir au cours de nombreuses situationsphysiologiques et pathologiques. Le but de notre série est d’analyserles situations cliniques associées à des taux des d-Di supérieurs à5000 ng/mL (dix fois le cut off).Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective, descrip-tive, transversale et analytique sur une période d’inclusion de dixsemaines entre mai 2012 et juillet 2012 ayant inclus 265 patientsadmis dans les services des urgences, de médecine et de chirur-gie de l’hôpital La Rabta de Tunis et chez qui un dosage des d-Dia été réalisé pour une suspicion d’une MTEV. Le dosage quantitatifautomatisé des d-Dimères a été réalisé par méthode Elisa (VIDAS®

D-Dimer Exclusion). Les données anamnestiques, cliniques, biolo-giques et radiologiques des patients ayant un taux des d-Dimèrestrès élevé (supérieur à 5000 ng/mL) ont été recueillies, saisies etanalysées au moyen du logiciel Excel 2007.Résultats.– Parmi les 265 patients, 172 (64 %) avaient des tauxsupérieurs à 500 ng/mL. La moyenne des taux des d-Di était de1918,37 ng/mL. Vingt patients (11,6 %) avaient des taux des d-Disupérieurs à 5000 ng/mL dont huit avaient des taux supérieursà 10 000 ng/mL. Il s’agissait de 11 femmes et dix hommes d’âgemoyen de 61,2 ans. L’enquête étiologique a révélé une thromboseveineuse profonde dans neuf cas (42 %), un syndrome coronarienaigu, un état de choc septique, une décompensation d’une broncho-pneumopathie chronique dans deux cas chacun, un œdème aigu dupoumon, une dermatose bulleuse et un traumatisme crânien dansun cas chacun. Un patient était décédé et un autre était sorti contreavis médical avant la conduite des explorations.Conclusion.– Des taux très élevés des D-Di en l’absence de throm-bose veineuse ont été notés chez la moitié des patients explorés etétaient associés essentiellement à des pathologies coronariennes,respiratoires et infectieuses. Il est donc établi que l’interprétationd’un taux très élevé des d-Dimères même dans des situations pour-voyeuses de thrombose doit être rattachée au contexte clinique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.344

CA217Prise en charge de l’accouchement après unpremier épisode de maladie veineusethromboembolique : étude de cohorteS. Rezig a, A. Daoudal a, A. Delluc a, E. Nowak b, D. Mottier b,G. Le Gal b, E. Le Moigne a

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66e Congrès de la Société nationale francaise de médecine interne – 12 au

ntroduction.– La grossesse et l’accouchement sont des situations àisque chez les femmes ayant un antécédent de maladie veineusehromboembolique (MVTE). Les recommandations francaises etnternationales précisent les modalités de la prophylaxie anti-hrombotique en particulier au moment de l’accouchement afin deermettre l’analgésie péridurale. Nous avons étudié les modalitése l’accouchement et de l’anesthésie obstétricale dans une cohortee femmes présentant une grossesse après un premier évènementhromboembolique veineux.atients et méthodes.– Nous avons inclus consécutivement de 1992 à010, toutes les femmes de moins de 50 ans admises au CHRU derest pour un premier évènement thromboembolique confirmé.u cours du suivi annuel, nous avons recueilli les données concer-ant l’exposition aux facteurs de risque de MVTE, en particulier larossesse. Nous avons comparé les modalités de l’accouchementhez les femmes en fonction de l’exposition ou non à un traitementnticoagulant à dose prophylactique ou curative.ésultats.– Nous avons suivi 62 femmes pendant 96 grossessesenées à terme. Au moment de l’accouchement, 54 femmes étaient

ous anticoagulants à dose préventive, huit sous traitement à doseurative et 34 n’avaient pas de prophylaxie. Dans 60 % des cas,’accouchement était programmé. La durée médiane de la fenêtrehérapeutique des anticoagulants était de 36 heures. Les femmesnt accouché par voie basse dans 70 % des cas et sans anesthésieéridurale dans 17 cas sur 38, dont dix cas de contre-indication par

’anesthésiste. Le taux d’anesthésie générale est de 9,4 %. Il n’y a pasu d’hémorragie du post-partum.onclusion.– La prise en charge de l’accouchement chez les femmesyant un antécédent de MVTE est complexe avec un risquemportant de césarienne et d’anesthésie générale. La gestiones anticoagulants nécessite une collaboration entre obstétricienst anesthésistes pour faciliter l’anesthésie péridurale et éviter’interruption prolongée du traitement anticoagulant en péri-artum, au moment où le risque thrombotique est le plus élevé.our en savoir plusates S, et al. Chest 2012;141;e691S–736S.londel B, et al. Inserm 2011.ultan AA, et al. Br J Haematol 2012;156:366–73.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.345

A218es thromboses veineuses caves (TVC). Laanani , I. Gharsallah , L. Metoui , N. Ben Abdelhafidh , F. Ajili ,

. Laabidi , R. Battikh , F. Msaddek , B. Louzir , S. OthmaniService de médecine interne, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie

ntroduction.– Les thromboses veineuses caves sont des thrombosesrofondes (TVP) de siège peu habituel, le but de cette étude este préciser la prévalence et les caractéristiques cliniques et étiolo-iques de ces thromboses.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective menée surne période de 19 ans (1990–2009) au service de médecine internee l’hôpital militaire de Tunis. Nous avons colligé 285 cas de TVPont 18 cas de TVC.ésultats.– Les TVC représentent 6,3 % des TVP. Il s’agissait de treizeommes et de cinq femmes (sex-ratio : 2,2), d’âge moyen de 41 ansextrêmes : 24–80 ans). La localisation de la TVC était la veine cavenférieure dans douze cas, celle de la veine cave supérieure étaitans six cas. La thrombose de la veine cave supérieure était décou-erte chez cinq patients par un syndrome cave supérieur, alorsue la thrombose de la veine cave inférieure était découverte lors’exploration d’une circulation veineuse collatérale abdominaledeux cas), de douleurs abdominales (quatre cas), et thrombophlé-ites des membres inférieurs (six cas). Les étiologies retrouvées

taient : maladie de Behcet (sept cas), néoplasies (six cas), lupusdeux cas), un cas de médiastinite fibreuse et un cas de thrombo-hilie constitutionnelle.

cembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198 A191

Conclusion.– La TVC est une pathologie à prédominance masculine,qui représente une part non négligeable des TVP et qui révèle oucomplique une pathologie sous jacente dans la majorité des cas.Les TVC sont relativement fréquentes et doivent faire l’objet d’uneenquête étiologique rigoureuse à la recherche de néoplasies et demaladies systémiques surtout la maladie de Behcet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.346

CA219Un oedème des membres inférieurs : un mode deprésentation du syndrome d’activationmastocytaireG. Maalouly , N. Hokayem , D. ChahwanMédecine interne, hôpital universitaire Hôtel-Dieu de France,Beyrouth, Liban

Introduction.– Le syndrome d’activation mastocytaire représenteun groupe de pathologies caractérisées par une accumulation demastocytes pathologiques dans les tissus et/ou libération de média-teurs par ces cellules mastocytaires.Nous présentons le cas d’un homme de 49 ans chez qui on établit lediagnostic de syndrome d’activation des mastocytes 15 ans aprèsdes douleurs épigastriques récurrentes.Patients et méthodes.– Cas clinique.Observation.– Un homme de 49 ans s’est présenté pour des dou-leurs épigastriques récurrentes. Il signale avoir eu, il y a 15 ans, unépisode d’œdèmes des membres inférieurs étiqueté « allergique »traité par des corticoïdes. Suite à cet incident, il a développé desépisodes de douleur épigastrique récurrents tous les deux à troismois durant 24 heures environ, le réveillant la nuit, et associés àdes épisodes de nausées et vomissements occasionnels. Il n’avaitaucun antécédent familial d’angiœdème. Un scanner abdominal aucours d’une crise a révélé un œdème de la paroi de l’œsophage etde l’estomac. Des études du complément sérique, du C1q et C1INH(antigène et activité) sont revenues normales à plusieurs reprises.Un essai au danazol n’a pas réussi à prévenir les attaques. L’examenclinique suivant une crise a révélé une induration diffuse des tis-sus mous de la cuisse gauche compatible avec la résolution d’unangiœdème. Un dermographisme clair a également été noté. Unehistoire de prurit et d’œdèmes induits par la pression ou par untraumatisme, a été rapportée. Les IgE totales étaient élevées. Labiopsie de la moelle osseuse, l’immunophénotypage, et les bilansauto-immuns étaient normaux et la mutation c-Kit était négative.La tryptase sérique était revenue élevée et la fréquence et la gravitédes attaques a diminué suite à un traitement de combinaison anti-H1/anti-H2. Le syndrome de l’activation des cellules mastocytairesétait alors émis comme diagnostic final.Discussion.– Le terme syndrome d’activation mastocytaire (SAM)est de plus en plus utilisé comme diagnostic chez les sujets quiprésentent des signes et des symptômes dermatologiques, gastro-intestinaux, cardiovasculaires et souvent neurologiques.Lorsque les maladies primaires et secondaires associées àl’activation des mastocytes, et les entités cliniques idiopathiquessont éliminées, les patients présumés avoir un SAM doivent avoir,selon Akin et al. :– des manifestations récurrentes de l’activation mastocytaire attei-gnant au moins deux systèmes ;– la preuve de l’augmentation d’un des médiateurs des mastocytes(la tryptase sérique, la N-méthylhistamine des urines de 24 heures,la prostaglandine D2 ou son métabolite 11-ß-prostaglandine F2)pendant au moins deux épisodes ;– l’amélioration des symptômes avec des médicaments ciblant lesmédiateurs des mastocytes (par exemple, les antihistaminiquesH1 et H2, la cromolyne et les antagonistes des leucotriènes).

Conclusion.– Le SAM pourrait être la cause sous-jacente de symp-tômes inexpliqués lorsque plusieurs systèmes d’organes sontimpliqués, tels que le tractus gastro-intestinal et la peau. Il estparticulièrement important d’être en mesure de reconnaître la