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La Veillée pascale : une Parole lumineuse au cœur de la nuit La liturgie chrétienne vit entièrement de l’expérience pascale. Elle se nourrit de cette mémoire du Ressuscité qui révèle la fidélité de Dieu. Cette fidélité est indestructible, allant au-delà de la mort. C’est là une affirmation centrale de notre foi, mais qui a parfois bien du mal à rejoindre les histoires de vie des personnes qui forment les assemblées dominicales et surtout celles qui viennent célébrer à certains moments de l’année, à Pâques par exemple. Les célébrations nous sont offertes comme des espaces où, suivant les couleurs du temps, la mémoire d’un Dieu qui sauve appelle un accueil en plein cœur de la vie des participants et participantes. La célébration de la veillée pascale est exemplaire à cet égard. C’est la célébration de la Pâque du Seigneur Jésus qui appelle, dans sa dynamique même, le « passage » de l’humanité vers Dieu. De la création, en passant par quelques-unes des grandes étapes de la libération d’Israël jusqu’à la reconnaissance de la résurrection du Christ reprise de façon éminente dans l’eucharistie, telle est la mise en scène de la veillée pascale redonnée aux communautés chrétiennes par le pape Pie XII en 1955. Il y a maintenant plus de cinquante ans qu’a été restaurée la veillée pascale. Un souci nettement pastoral avait présidé à cette restauration qui devait s’avérer le point de départ de la plus extraordinaire réforme liturgique qu’ait connue l’Église. Depuis lors, les faits ont-ils répondu à l’espoir qui avait inspiré cette restauration? Si on en juge par la proportion de moins en moins large des fidèles qui participent à la veillée pascale, on est en droit de se demander: faut-il encore miser sur la veillée pascale? Ne faudrait-il pas d’abord concentrer les énergies sur les eucharisties du jour de Pâques qui réunissent, somme toute, un plus grand nombre de participants? Personnellement, je réponds sans hésitation qu’il est important de garder le cap sur la veillée pascale. Cette veillée ne reste–t-elle pas une expérience d’étonnement et d’admiration, d’accueil savoureux et intelligent de notre mémoire chrétienne? N’entendons-nous pas en pleine nuit, une parole lumineuse? Mais pour que cette veillée garde toute sa pertinence, cela suppose, de la part des responsables, un effort de créativité pastorale, non seulement pour faire du nouveau, mais pour étonner, surprendre, d’année en année, nos assemblées. C’est à tenter de mieux saisir le sens et la mise en œuvre de cette célébration que j’aimerais consacrer cet article. Après avoir fait un trop court rappel de l’évolution du sens et des formes qu’a connue cette célébration dans l’histoire, j’apporterai quelques réflexions autour de la mise en œuvre actuelle du temps de la Parole la veillée pascale, pour, en dernière partie, oser quelques suggestions à caractère pastoral. L’éclairage de l’histoire

La Veillée Pascale

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Despre vigilia pascală

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La Veillée pascale : une Parole lumineuse au cœur de la nuit

La liturgie chrétienne vit entièrement de l’expérience pascale. Elle se nourrit de cette mémoire du Ressuscité qui révèle la fidélité de Dieu. Cette fidélité est indestructible, allant au-delà de la mort. C’est là une affirmation centrale de notre foi, mais qui a parfois bien du mal à rejoindre les histoires de vie des personnes qui forment les assemblées dominicales et surtout celles qui viennent célébrer à certains moments de l’année, à Pâques par exemple. Les célébrations nous sont offertes comme des espaces où, suivant les couleurs du temps, la mémoire d’un Dieu qui sauve appelle un accueil en plein cœur de la vie des participants et participantes. La célébration de la veillée pascale est exemplaire à cet égard. C’est la célébration de la Pâque du Seigneur Jésus qui appelle, dans sa dynamique même, le « passage » de l’humanité vers Dieu. De la création, en passant par quelques-unes des grandes étapes de la libération d’Israël jusqu’à la reconnaissance de la résurrection du Christ reprise de façon éminente dans l’eucharistie, telle est la mise en scène de la veillée pascale redonnée aux communautés chrétiennes par le pape Pie XII en 1955.

Il y a maintenant plus de cinquante ans qu’a été restaurée la veillée pascale. Un souci nettement pastoral avait présidé à cette restauration qui devait s’avérer le point de départ de la plus extraordinaire réforme liturgique qu’ait connue l’Église. Depuis lors, les faits ont-ils répondu à l’espoir qui avait inspiré cette restauration? Si on en juge par la proportion de moins en moins large des fidèles qui participent à la veillée pascale, on est en droit de se demander: faut-il encore miser sur la veillée pascale? Ne faudrait-il pas d’abord concentrer les énergies sur les eucharisties du jour de Pâques qui réunissent, somme toute, un plus grand nombre de participants?

Personnellement, je réponds sans hésitation qu’il est important de garder le cap sur la veillée pascale. Cette veillée ne reste–t-elle pas une expérience d’étonnement et d’admiration, d’accueil savoureux et intelligent de notre mémoire chrétienne? N’entendons-nous pas en pleine nuit, une parole lumineuse? Mais pour que cette veillée garde toute sa pertinence, cela suppose, de la part des responsables, un effort de créativité pastorale, non seulement pour faire du nouveau, mais pour étonner, surprendre, d’année en année, nos assemblées. C’est à tenter de mieux saisir le sens et la mise en œuvre de cette célébration que j’aimerais consacrer cet article. Après avoir fait un trop court rappel de l’évolution du sens et des formes qu’a connue cette célébration dans l’histoire, j’apporterai quelques réflexions autour de la mise en œuvre actuelle du temps de la Parole la veillée pascale, pour, en dernière partie, oser quelques suggestions à caractère pastoral.

L’éclairage de l’histoire

Il y eut une période dans l’histoire de l’Église – celle des premières heures du christianisme - où la Pâque était pour ainsi dire tout. Non seulement parce qu’elle rappelait, à elle seule, et sans concurrence d’aucune autre fête, l’histoire entière du salut, de la création à la parousie, mais encore parce qu’elle était le lieu où s’élaboraient certaines composantes essentielles de la vie de la communauté chrétienne telles que la liturgie, la catéchèse, la théologie et même la formation des Écritures. La fête de Pâques était célébrée à chaque dimanche et elle culminait dans le Repas du Seigneur. Pas de traces en ces temps d’une célébration annuelle de la fête de Pâques.

On ne songea donc pas, avant les premières années du II e siècle, à célébrer une fête annuelle spécifiquement chrétienne de Pâques, Ce qui plus est, l’Église de Rome dut attendre la seconde moitié du siècle pour adopter cette célébration. Ce qui signifie que l’enracinement de la fête chrétienne de Pâques dans la Pâque juive n’apparaît qu’au IIe siècle. Et on sait les difficultés qu’on a connues pour fixer la date de cette célébration annuelle de Pâques. Les Églises d’Asie s’étaient attachées à christianiser le jour de la Pâque juive, le 14 nisan, tandis que les autres Églises fixèrent la fête pascale annuelle au dimanche suivant ce 14 nisan, « au premier jour de la semaine ».1 On sait que seul un concile, celui de Nicée, a su mettre un terme à cette querelle entre chrétiens de l’est et de l’ouest. On a retenu comme date pour Pâques, le dimanche qui suit la première lune du printemps.

Au départ, la célébration annuelle de Pâques se présente essentiellement comme un jeûne rigoureux de un, deux ou plusieurs jours, jeûne qui précède cette nuit de Pâques : « Le vendredi et le jeudi, vous jeûnerez

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complètement et ne goûterez rien. Réunissez-vous ensemble, ne dormez pas, veillez toute la nuit dans les prières, les supplications, la lecture des prophètes, de l’Évangile et des psaumes… ».2 C’est le passage du jeûne à la fête qui était remplie du souvenir de la passion du Seigneur et de sa résurrection. La célébration était imprégnée de tristesse et de joie, répétant ainsi, au niveau du vécu, la résurrection comme transition de la mort à la vie. Comme il n’y avait pas de rassemblements liturgiques, mais seulement un temps de jeûne, ni le vendredi, ni le samedi précédant Pâques, la célébration était caractérisée par la mise en œuvre suivante: jeûne, mémoire de la Passion, de l’expérience de la résurrection et de l’attente du retour du Seigneur, tout cela culminant dans le repas eucharistique. Aux dires des spécialistes, ce ne serait qu’au début du IVe siècle que la veillée pascale serait devenue la nuit de baptême de l’année.

Peu à peu, et surtout à partir du 1Ve siècle, à l’exemple de ce qui se passait à Jérusalem, où on suivait les derniers jours de Jésus, pas à pas, sur les lieux même de sa vie et de sa mort, on commence à étendre la célébration pascale sur trois jours.3 Vers la fin du IVe siècle, la veillée pascale s’étend, dans à peu près l’ensemble de l’Église, sur trois jours. Ce qui deviendra notre triduum pascal avec la commémoration de la passion, de la mort et de la résurrection. Et dans cette élargissement de la fête, on en viendra rapidement à célébrer la Grande Semaine ou la Semaine Sainte, avec le dimanche des rameaux comme célébration d’ouverture, et un accent privilégié sur le jeudi, jour de la mémoire de l’institution de l’eucharistie et plus tard, du sacerdoce ministériel. La veillée pascale s’est structurée en quatre temps : l’allumage du cierge pascal et la transmission du feu à l’assemblée; un temps de parole très élaboré, le rite du baptême lié à la reconnaissance de la mort–résurrection du Christ, et finalement, comme un sommet de la Nuit, le repas eucharistique. Saint Augustin se plaisait à qualifier ainsi cette veillée pascale: « la mère de toutes les saintes veillées ».4

Mais sans vouloir exagérer, sitôt structurée et répandue dans l’ensemble de l’Église, la veillée pascale a connu une désaffection rapide. Dès le VIIe s., on ne voulait plus consacrer toute la nuit à veiller jusqu’au matin. On a avancé l’heure de la célébration dans l’après-midi, puis le midi, puis le samedi matin très tôt. Ce n’est qu’en 1951, après qu’on ait pris note des études historiques et aussi, d’expériences liturgiques, ici ou là, qui retournaient à la célébration de la veillée pascale dans la nuit, que le pape Pie XII a autorisé et retructuré la célébration nocturne de la veillée pascale, en attendant de la rendre obligatoire en 1955.

La liturgie de la Parole

Je tenais à rappeler - trop rapidement à mon avis - la naissance et l’élaboration de cette veillée pascale. Mais le propos de cet article est de réfléchir sur la liturgie de la Parole qui est probablement le moment le plus audacieux de cette célébration, en même temps que le plus difficile à mettre en œuvre dans nos assemblées habituées à des temps de parole plus courts.

La liturgie de la Parole compte, avec l’eucharistie, parmi les éléments les plus anciens de la veillée pascale. Elle ouvre largement la table de la Parole en invitant l’assemblée à renouveler sa mémoire judéo-chrétienne.La lecture est particulièrement abondante. Un même schéma de base apparaît dès que les manuscrits sont disponibles: lecture, chant responsorial, oraison. Neuf lectures sont proposées à notre célébration, sept sont prises du Premier Testament et deux du Deuxième Testament, lesquelles succèdent au chant solennel du Gloria. Il y a dans cette proposition de lectures comme une insistance à faire de cette veillée un long temps d’écoute, pour accueillir en nouveauté les grands moments de notre histoire de foi. On se trouve donc en présence d’un fonds catéchétique et liturgique universel.

Le choix n’a pas été fait au hasard. Il s’enracine dans la tradition juive. En effet, les Juifs commémoraient durant la nuit de la Pâque le souvenir de « quatre nuits », celles de la création du monde, du sacrifice d’Abraham, de l’Exode et de la venue du Messie. Or, les sept lectures de notre veillée pascale, prises du Premier Testament, commencent précisément par les récits de la création, du sacrifice d’Abraham et du passage de la Mer Rouge, suivis d’un texte tiré du prophète Isaïe (Is. 54, 5-14). Les trois lectures suivantes sont plus directement orientées vers la célébration du baptême, de même que celle de Paul ( Rom.6, 3-11). Puis vient le récit de la découverte du tombeau vide par les femmes et l’annonce qu’elles reçoivent de l’ange: « Il est ressuscité. »

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Le temps de la liturgie de la Parole paraît à plusieurs, prêtres ou laïcs, trop long et même indigeste. Plusieurs même s’en plaignent. De diverses manières, on taxe cette réforme de la veillée pascale d’être trop « monastique ». D’ailleurs la plupart des communautés chrétiennes ont très tôt réduit le nombre de lectures. Même en raccourcissant le temps de la célébration, les fidèles ont assez massivement quitté la pratique de cette nuit.

Mais il me semble que cet élément de la veillée pascale aurait largement besoin encore d’être exploité, comme il convient. Il semble qu’il y ait un style à trouver dans la liturgie. Nous y reviendrons. Mais au risque d’une lapalissade, je dirais que dans cette longue liturgie de la Parole, il s’agit en premier lieu d’écouter ; il faut se déplacer, il faut entrer pour entendre autre chose, pour entendre autrement ce que peut-être on aura jamais entendu jusqu’à cette nuit. Pour écouter, il fut accepter d’entrer pour être à portée de voix. Plus encore, pour écouter vraiment, il est nécessaire de quitter son lieu ( ses convictions, habitudes etc.), et à travers cela, se quitter, se rendre disponible.

En cette veillée pascale, il s’agit en l’occurrence d’écouter longuement: non seulement il y a plusieurs lectures mais elles sont longues, de type poétique, parfois marquées par des répétitions ( « Il y eut un soir, il y eut un matin »…). A cet égard, on peut affirmer que la liturgie façonne nos oreilles : la répétition permet de rééquilibrer l’aspect étrange par une certaine familiarité. A la fois, l’étrange, l’inhabituel, le déroutant et le connu, le familier. Pour écouter, il convient d’accepter le paradoxe : il importe de « reconnaître » ce qui est dit comme du possible pour mon oreille, et en même temps, accepter que je ne comprenne pas vraiment. C’est la conjugaison du familier et de l’étrange. N’en va-t-il pas ainsi du jeu de la foi? Quand Dieu parle aux humains, il leur parle en langage humain, mais pour dire une parole qui le dépasse. Cette écoute implique donc une active passivité, car il s’agit de poursuivre et approfondir le déplacement auquel a contribué la marche. Écouter, c’est accepter de devenir différent, c’est entrer dans un chemin de transformation.

Cette liturgie de la Parole ne se borne pas à l’écoute. Elle appelle une réponse, un accueil qui est la réponse d’une assemblée faisant mémoire des réponses antérieures : l’assemblée répond en reprenant à son compte la parole de reconnaissance prononcée dans l’histoire sainte et qui devient la sienne : « Chantons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire… » (refrain du Cantique d’Ex 15). Cette réponse nous est comme offerte : croire n’est-ce pas ratifier, faire sienne une réponse qui me précède? C’est entrer dans la prière du Corps pour être en communion avec le Christ vivant.

De quelques suggestions d’ordre pastoral

On s’entendra sur ce constat: la liturgie de la Parole de la veillée pascale fait problème pour plusieurs assemblées de type paroissial. On ne peut pas faire le même constat pour des assemblées liées au cadre monastique ou dans des groupes de jeunes qui se sont investis dans la préparation de cette veillée. Il m’apparaît de plus en plus évident que tant que la liturgie de la Parole sera vécue comme une lourde séance où se déroulent sept ou même neuf lectures d’affilée, entrecoupées d‘un psaume dont le refrain est souvent inconnu de l’assemblée et de prières souvent tout aussi éloignées des préoccupations des fidèles, ce temps de la parole apparaîtra à plusieurs comme une corvée de nuit. Il est bien évident que ce moment de la célébration aura saveur de répétition, car les participants garderont les yeux et le nez dans leur Prions en Église, en attendant qu’on leur indique de passer à autre chose. Ce que je dis est à peine caricatural.

Sans vouloir, loin de moi, évoquer la loi du moindre effort, il est important de nous interroger pour savoir si, dans la veillée pascale, pour une meilleure participation, on ne devrait pas garder deux ou trois lectures du Premier Testament ( Genèse, Exode, et Isaïe, s’il y a des baptêmes) et les deux lectures du Deuxième Testament. Avant chaque lecture, le président ou une autre personne compétente, pourrait adresser à l’assemblée, sur un ton simple, presque familier, quelques mots qui introduisent à l’intelligence des textes proclamées. De plus on devrait porter une attention spéciale à la façon dont seront proclamés ces passages bibliques. Le lecteur ou la lectrice ne font pas une simple lecture; il s’agit d’une proclamation. La différence est énorme pour susciter ou non l’accueil et l’écoute de cette proclamation.

Ce devrait être le cas dans toutes nos célébrations, mais plus encore en cette veillée pascale, la liturgie de la Parole gagnerait à connaître une traitement poétique et ludique. Je m’explique. Ce type de traitement

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concerne l’aménagement même des lectures. C’est la proclamation qui devrait être aménagée de façon poétique, c’est-à-dire de telle manière que non seulement elles retiennent l’intérêt mais qu’elles suscitent une qualité d’écoute et de réponse et ouvre l’espace pour l’intériorité. De plus ce type de traitement, l’expérience le prouve, achemine fort bien à l’eucharistie.

On peut penser aussi à une dimension ludique. Il s’agit soit d’un prolongement des lectures bibliques ou d’une préparation à leur écoute, à travers le jeu pris dans son sens le plus large. Ainsi, une expression par le moyen de la danse qui exprime ce qu’on a perçu de la lecture biblique. Il en est de même du mime. Je pense que la dimension poétique et son aménagement en conséquence doit être recherchée pour l’ensemble de la veillée pascale. La créativité n’est alors pas une fantaisie; elle surgit de la mise en scène de la Parole, à la condition de respecter le sens et l’intelligence de la célébration de la veillée pascale.

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Dans l’aménagement du temps de la Parole de la veillée pascale, deux pôles sont à tenir en tension : la Parole proclamée et l’assemblée. Quelque soit le point de départ autour duquel s’ordonne la liturgie de la Parole, la Parole interviendra toujours, que ce soit un parole de type méditatif ou de proclamation. À la lumière même de l’expérience, je dirais que nous obéissons à une sorte d’instinct qui est sans doute commandé par l’enracinement historique de notre foi chrétienne.

Ces réflexions contextuelles auront quelque utilité si, permettant à plusieurs de prendre conscience de ce qui existe déjà, elles leur donnent le goût d’aller plus avant et leur apportent quelques points de repère. Alors il est possible que la liturgie de la Parole redevienne pour nos assemblées une Parole lumineuse en pleine nuit.

Guy Lapointe,Professeur honoraire de la Faculté de théologie de l’Université de Montréal,Rédacteur en chef de Liturgie, foi et culture

1. Pour rafraîchir la mémoire, voir à ce sujet la contribution de P. Jounel, « Le cycle pascal » dans A.G. Martimort, L’Église en prière, 1V La liturgie et le temps, Paris, Desclée,1983, 45-90.

2. La Didascalie des Douze Apôtres, Trad, F. Nau, Paris, Lethielleux, 1912, 174-175.

3. C’est grâce au récit d’une dame espagnole du nom d’Égérie, qui était allée en pèlerinage à Jérusalem et qui nous en a laissé des traces écrites, que cette façon de célébrer nous est parvenue. Voir ÉGÉRIE, Journal de voyage, éd. P. Maraval, (Sources chrétiennes 296) Paris, Le Cerf, 1982.

4. S. AUGUSTIN, Sermon 219.