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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE

SAINT BARTHELEMY - SAINT MARTIN 2013/2014

en numérique ou en papier en 3 clics

à partir de

8.49€

Disponible sur

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AUTEURS ET DIRECTEURS DES COLLECTIONS Dominique AUZIAS & Jean-Paul LABOURDETTE

DIRECTEUR DES EDITIONS VOYAGE Stéphan SZEREMETA

RESPONSABLES EDITORIAUX VOYAGE Patrick MARINGE et Morgane VESLIN

EDITION ✆ 01 72 69 08 00 Maïssa BENMILOUD, Julien BERNARD, Jeff BUCHE, Sophie CUCHEVAL, Caroline MICHELOT, Pierre-Yves SOUCHET, Hélène DEBART

ENQUETE ET REDACTION Nathalie LAMBERT, Stéphane DAMANT, Gilles MOREL SIMAX COMMUNICATION, Christine MOREL, Marie SCHOUMACHER, Isabelle DREZEN

SERVICE STUDIO Sophie LECHERTIER et Romain AUDREN

MAQUETTE & MONTAGE Julie BORDES, Élodie CARY, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOIS

CARTOGRAPHIE Philippe PARAIRE, Thomas TISSIER

PHOTOTHEQUE ✆ 01 72 69 08 07 Elodie SCHUCK

REGIE INTERNATIONALE ✆ 01 53 69 65 50 Karine VIROT assistée de Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREUR, Romain COLLYER et Elise CADIOU

PUBLICITE ✆ 01 53 69 70 66 Olivier AZPIROZ, Stéphanie BERTRAND, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline AUBRY, Caroline GENTELET, Sabrina SERIN, Sophie PELISSIER, Virginie SMADJA, Orianne BRIZE, assistés de Sandra RUFFIEUX, Nathalie GONCALVES et Vimla BHADYE

RESPONSABLE RÉGIE NATIONALE Aurélien MILTENBERGER

INTERNET Lionel CAZAUMAYOU, Jean-Marc REYMUND, Cédric MAILLOUX, Anthony LEFEVRE, Christophe PERREAU, Anthony GUYOT, Caroline LOLLIEROU, Florian FAZER

RELATIONS PRESSE ✆ 01 53 69 70 19 Jean-Mary MARCHAL

DIFFUSION ✆ 01 53 69 70 68 Éric MARTIN, Bénédicte MOULET assistés d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO

DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER Gérard BRODIN

RESPONSABLE COMPTABILITE Isabelle BAFOURD assistée de Christelle MANEBARD, Oumy DIOUF et Jeannine DEMIRDJIAN

DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS, Claudia MARROT

LE PETIT FUTÉ SAINT-BARTH – SAINT-MARTIN 2013-2014w� 9e édition �NOUVELLES ÉDITIONS DE L’UNIVERSITÉ© Dominique AUZIAS & Associés©

18, rue des Volontaires - 75015 Paris Tél. : 33 1 53 69 70 00 - Fax : 33 1 53 69 70 62Petit Futé, Petit Malin, Globe Trotter, Country Guides et City Guides sont des marques déposées ™®©

© Photo de couverture : Office de Tourisme de Saint-Martin / L. Benoit - lat17-studio.comISBN - 9782746959712 Imprimé en France par GROUPE CORLET IMPRIMEUR - 14110 Condé-sur-NoireauDépôt légal : octobre 2012Date d’achèvement : octobre 2012

Pour nous contacter par email, indiquez le nom

de famille en minuscule suivi de @petitfute.com

Pour le courrier des lecteurs : [email protected]

« La frontière matérielle, celle du pointillé sur la carte, n’arrête pas le voyageur : ni policiers, ni douaniers à engueuler, mais un petit monument qu’on photographie au passage. Ce qui divise démentiellement l’île de Saint-Martin c’est une frontière épaisse de lois différentes, de tribunaux, de monnaies, d’enseignements, de travaux publics, etc. devant laquelle l’observateur non prévenu sent sa raison lui échapper. » (Jean Raspail, 1973.)Saint-Martin/Sint Marteen, île bicéphale partagée entre la France et le royaume des Pays-Bas depuis un peu moins de quatre cents ans, est certainement l’un des plus singuliers territoires français d’outre-mer. L’île a connu ces vingt dernières années une spectaculaire montée de fréquentation et ses galons de paradis caraïbe dans l’imaginaire du vacancier. Ces trente-cinq plages l’y aident, suppléées par des grands travaux d’aménage-ment et de vastes opérations immobilières destinés à absorber l’afflux de touristes séduits par cette petite île à l’identité mosaïque.Ce qui la rend unique, c’est l’apparente aisance avec laquelle elle mélange les genres : volontarisme et énergie nord-américaine de la partie néerlandaise avec ses immenses resorts, ses paquebots géants, ses boutiques duty free à tous les coins de rues qui contrastent avec l’identité plus « Vieille Europe » des parties françaises, ses restaurants sélects, sa relative indolence, le tout sur fond de cordialité et de cool caribéen.Entre les deux, pas de frontière, et, pour les deux, exonération de droits de douane et de TVA. Saint-Martin/Sint Maarten a pour beaucoup l’attrait d’un paradis fiscal. C’est d’ailleurs ce qui amène les croisiéristes, très majoritairement américains, marée acheteuse qui remplit les boutiques de Philipsburg, la capitale du côté néerlandais ; on les retrouvera peut-être plus tard à Marigot, la capitale du côté français, assis à la terrasse d’un restaurant en front de mer.L’île invite par ailleurs à un étonnant jeux des sept familles, à la réserve près que les familles seraient ici au nombre de quarante-cinq, plus de quatre-vingts dit-on parfois, tant les nationalités sur l’île sont nombreuses. On y passe sans problème de l’anglais au créole (guadeloupéen ou haïtien), du français au broken english, du néerlandais à l’espagnol… Parcourir Saint-Martin c’est découvrir en transversale le monde caribéen, une communauté de destins forgée loin de la métropole, une version vendeuse des Caraïbes et qui sait satisfaire sa clientèle, jonglant habilement avec les clichés comme les identités.

L’équipe de rédaction

REMERCIEMENTS : merci à l’office de tourisme de Saint-Martin et à celui de Saint-Barthélemy pour leur aide précieuse. Merci également à ma famille pour son accueil, ses conseils et son soutien.

Bienvenue à Saint-Martin !

Découvrir le guide en ligne

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w�SAINT-MARTIN �Invitation au voyage ...............................7

Les plus de Saint-Martin ........................7Idées de séjour ....................................11

Découverte de Saint-Martin .................15Saint-Martin en 20 mots-clés ...............15Survol de Saint-Martin .........................19

Géographie .......................................19Climat ...............................................20Environnement – Écologie .................21Parcs nationaux ................................22Faune et flore ....................................24

Histoire ................................................26Politique et économie ...........................32Mode de vie .........................................37Arts et culture ......................................38Festivités .............................................41Cuisine de Saint-Martin........................45Jeux, loisirs et sports ...........................51Enfants du pays ...................................56Lexique ................................................57

Partie française (Nord de l’île) .............59Marigot ................................................59Bellevue ...............................................71Grand-Case .........................................72Anse Marcel .........................................79Mont Vernon ........................................81

Baie Orientale (Orient Bay) ...................82Friar’s Bay ............................................88Colombier ............................................89Cul-de-Sac ..........................................90Baie Nettlé ...........................................91Terres-Basses ......................................94Quartier d’Orléans ................................96Île de Tintamarre ..................................96Îlet Pinel ...............................................97

Partie néerlandaise (Sud de l’île) ..........................................98

Philipsburg ...........................................98Cupecoy Bay ......................................102Maho Bay ..........................................103Simpson Bay ......................................105Mullet Bay .........................................108Cole Bay ............................................109Oyster Pond .......................................110Upper Prince’s Quarter .......................113

w�SAINT-BARTHÉLEMY �Invitation au voyage ...........................118

Les plus de Saint-Barthélemy ............118Idée de séjour ....................................118

Découverte de Saint-Barthélemy .......121Saint-Barthélemy en 5 mots-clés .......121Survol de Saint-Barthélemy ...............122

Sommaire©

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Grand-Case, une plage paradisiaque.

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Géographie .....................................122Climat .............................................122Environnement – Écologie ...............122Parcs nationaux ..............................122Faune et flore ..................................123

Histoire ..............................................125Politique et économie .........................126Population et langues .........................129Mode de vie .......................................131Arts et culture ....................................131Festivités ...........................................132Cuisine de Saint-Barthélemy ..............135Jeux, loisirs et sports .........................135Enfants du pays .................................136

Saint-Barthélemy ................................138Ouest de l’île (sous le vent) ................138

Flamands ........................................138Corossol ..........................................140Anse-des-Cayes ..............................140Public .............................................141Saint-Jean ......................................141Gustavia ..........................................147Lurin ...............................................158

Est de l’île (au vent) ...........................159Gouverneur .....................................159Saline .............................................159Lorient ............................................161Grand Fond .....................................163Toiny ...............................................163Petit-Cul-de-Sac .............................164Grand-Cul-de-Sac ...........................164Pointe Milou ....................................166

w�ORGANISER SON SÉJOUR �Pense futé ...........................................168

Argent ................................................168Assurances ........................................170Bagages ............................................172Décalage horaire ................................173Électricité, poids et mesures ..............173Formalités, visa et douanes ................174Horaires d’ouverture ..........................175Internet ..............................................175Jours fériés ........................................175Langues parlées ................................176Photo .................................................176Poste .................................................177Quand partir ? ....................................178Santé .................................................178Sécurité et accessibilité .....................181Téléphone ..........................................183

S’informer ...........................................184À voir – À lire .....................................184Avant son départ ................................188Sur place ...........................................188Magazines et émissions .....................189

Comment partir ? ................................194Partir en voyage organisé ...................194Partir seul ..........................................200Séjourner ...........................................204

Rester ..................................................213

Index ...................................................216

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Vue de Gustavia.

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SAINT-MARTIN

© OFFICE DE TOURISME DE SAINT-MARTIN – CLAUDE CAVALERA

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SAINT-M

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Activité ou farnienteL’île, entre l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes, est cernée par trente-sept superbes plages. Chacune de ces plages offre un paysage différent. Véritable invitation au farniente et à la sérénité.Le tourisme bleu est roi et pour cause, l’eau est partout ! L’île est entourée d’eau turquoise et de plages de sable fin. Plongée, pêche au gros, planche à voile, kayak, scooter des mers… C’est le lieu idéal pour pratiquer sa discipline favorite ou pour s’initier à des sports moins conventionnels comme le surf ou le kitesurf ou le parachute ascensionnel.

Du soleil toute l’annéeSaint-Martin bénéficie d’un climat idéal toute l’année. C’est une destination soleil par excel-lence où la saison proprement dite n’a pas vraiment d’incidence sur les températures qui oscillent entre 24 et 32 °C. L’île profite en prime des bienfaits des alizés. Il n’existe pas réellement une saison de pluie, les averses sont assez brèves et rarement violentes. La période la plus agréable se présente de novembre à juin quand le thermomètre est aux alentours de 24-28 °C. La période de juillet

à octobre connaît également des conditions météorologiques très appréciables avec des températures plus élevées (vers 32 °C). Cette période correspond au cap sensible appelé saison cyclonique qui peut effrayer. Ce risque, même s’il existe, ne se produit pas chaque année et vous pouvez prévoir d’y séjourner à cette époque. D’autant plus que les idées reçues ont aussi leurs côtés agréables ; les prix sont nettement à la baisse à partir de mi-mai et jusqu’à fin novembre.

Un statut spécifiqueL’île est divisée en deux zones géographiques. Le côté hollandais est rattaché aux Pays-Bas, la partie française, jusqu’à 2007, dépendait du département de la Guadeloupe. Depuis le 15 juillet 2007, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont devenues des collec-tivités d’outre-mer (COM) et bénéficient d’une certaine indépendance administrative. Chacune est désormais dotée d’un conseil territorial, un président du conseil territorial, un conseil exécutif et un conseil économique, culturel et social. La partie hollandaise fait partie des Antilles néerlandaises qui, avec l’île d’Aruba, forment la Fédération néerlandaise d’outre-mer, une entité qui bénéficie d’une forte autonomie.

Invitation au voyage

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Plage de Grand-Case.

LES PLUS DE SAINT-MARTIN

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Æ INVITATION AU VOYAGE - Les plus de Saint-Martin8

En effet, chaque île a son propre gouvernement qui gère les affaires internes. Tout cela a ses avantages, même si arrivé sur place, on l’oublie un peu… Même monnaie, même langue (même si l’anglais ou l’espagnol sont courants), même niveau de santé (frais médicaux remboursés par la Sécurité sociale, etc.).

Un véritable melting-potLes origines de la population vivant actuel-lement à Saint-Martin sont très diverses. Un élément qui est source de fierté et qui s’est accentué avec le temps.Aujourd’hui, on affirme que plus de dix natio-nalités y sont représentées contribuant ainsi à faire de l’île un lieu très cosmopolite. C’est plutôt sympathique pour le dépaysement, tant pour les rencontres que pour l’oreille qui capte au gré des balades du français, du créole, du néerlandais, de l’anglais, de l’espagnol, du papamiento. Quant à la clientèle touristique, elle est également multiple, les Français n’étant pas majoritaires.

Un voyage facile à organiserL’île est à l’image de sa devise Friendly Island (traduisez « l’île conviviale »). On peut parfaitement se débrouiller seul de A à Z et donc organiser son séjour soi-même, même lorsqu’on y vient pour la première fois.Il suffit de trouver un vol et un hébergement correspondant à ses goûts (en direct, par Internet ou par une agence). Le reste, c’est du sans-souci avec notamment la quasi-obliga-tion d’avoir un véhicule pour se déplacer (des cartes routières sont distribuées gratuitement un peu partout sur l’île). Sur place l’ambiance

est décontractée et les différentes presta-tions de bonne qualité (supermarché pour les courses, nombreux excursionnistes et prestataires, liaisons interîles, etc.).

Le « savoir-fête » made in Saint-MartinSaint-Martin fait partie de ces lieux où l’on se sent un peu chez soi.On peut nouer des contacts et y faire la fête assez facilement, ce qui d’ailleurs est l’une des particularités de l’île.En témoigne le nombre impressionnant de casinos, bars, restaurants et discothèques en tout genre. Les casinos sont concentrés sur la partie hollandaise, les restaurants gastronomiques sont situés, en revanche, côté français (dont le pôle est la ville de Grand-Case surnommé la capitale gastronomique).

Une destination shopping en duty freeOn ne peut s’empêcher de penser à Saint-Martin sans parler de shopping, un secteur qui a explosé grâce à l’exonération de TVA ! Ces dernières années, la partie hollandaise s’est largement développée, principalement Philipsburg, où se trouve une forte communauté indienne. On y trouve un peu de tout : hi-fi, TV, vidéo, électronique, lunettes de soleil, montres, bijoux, alcool, tabac, textile, cosmétiques… Faites-vous à l’idée que le marchandage est de règle à Philipsburg (nous l’avons testé maintes fois). Côté français, Marigot est la capitale du shopping de luxe et de la mode, particulièrement à la marina, rue du Général-de-Gaulle et dans la galerie le West Indies.

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Idées de séjour - INVITATION AU VOYAGE √ 11SAIN

T-MARTIN

Une semaine à Saint-MartinLa formule de séjour qui vous sera le plus souvent proposée si vous faites appel à une agence de voyages (ou à des offres sur Internet) est le forfait semaine (comprenez sept nuits sur place, quelquefois même six nuits, ce qui est assez court). Les expéri-mentés vous le confirmeront, une semaine sur place n’est guère suffisant.Le vol dure environ 8 à 9 heures et il y a 5 ou 6 heures de décalage horaire, le calcul est vite fait. Vous partez par exemple un samedi de Paris, vous arrivez en fin d’après-midi ou en début de soirée le même jour.Vous devez reprendre l’avion le samedi suivant afin d’arriver en métropole le dimanche (le plus souvent aux aurores, nuit dans l’avion). Si on estime que le lendemain de l’arrivée est la phase de prise de connaissance et que le dernier jour est réservé aux préparatifs, cela vous laisse réellement sur place cinq jours complets pour découvrir l’île. Cependant, l’île n’est pas grande et l’on peut faire le tour en voiture dans la journée. Le lieu de résidence n’est donc pas un problème.Voici un exemple de séjour vous permettant de profiter au mieux de Saint-Martin basé sur un séjour de sept nuits sur place :

ww Jour 1 (arrivée). Vous arrivez à l’aéroport de Juliana, côté hollandais. L’humidité tropi-cale submerge votre corps, vous êtes épuisé par le voyage et vous n’avez qu’une idée : récupérer votre voiture de location et filer vers

votre hôtel ! Une fois sur place, vous n’avez la plupart du temps même pas la force de dîner. Une bonne douche et au lit (5 ou 6 heures de décalage horaire selon la saison), vous y verrez plus clair demain.

ww Jour 2. Réveil au lever du soleil (de 5h30 à 6h), décalage horaire oblige ! Vous êtes en pleine forme après une nuit de sommeil et vous goûtez déjà au plaisir du bien-être tropical. Le ciel est bleu et la luminosité forte. Nous vous suggérons de profiter de l’hôtel (farniente, piscine, plage), de prendre vos repères et de penser à l’organisation de votre semaine. A noter que les fins d’après-midi sont propices pour les apéritifs, comme sur le front de mer ou à la marina à Marigot.

ww Jour 3. Les premiers effets du soleil commencent à se faire sentir, surtout si vous avez une peau blanche… Les peaux rougeâtres permettent aux locaux de vous identifier, vous venez d’arriver ! Selon vos précautions, vous êtes donc couverts plus ou moins de coups de soleil et la journée plage semble raisonnablement impossible. Profitez-en pour partir à la découverte de l’île en voiture et faire du shopping par exemple en fin d’après-midi.

ww Jour 4. Nous vous recommandons de faire une journée thématique. Consultez pour cela notre rubrique « Sports, loisirs et jeux ». Si vous aimez le bateau, ne ratez pas l’occasion de faire une journée day-charter, ce qui signifie une balade en mer à bord d’un maxi-catamaran ou autre type de voilier.

IDÉES DE SÉJOUR

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Balade à cheval au Galion.

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Æ INVITATION AU VOYAGE - Idées de séjour12

Cette journée complète vous permet de découvrir une île voisine, Anguilla par exemple. Les départs sont souvent vers 8-9h et les retours au coucher du soleil (17h30). Généralement, le déjeuner se prend à bord et il y a de nombreux arrêts baignade avec possibilité de snorkeling (plongée avec palmes, masque et tuba). Une journée escapade à Saint-Barthélemy. A notre avis, c’est incontournable. Ne pas visiter cette petite perle déposée sur l’océan serait tout simplement dommage.

ww Jours 5 et 6. Profitant d’avoir pris vos repères le lendemain de votre arrivée, vous consacrez ces deux jours à d’autres activités et à la découverte des parties de l’île que vous avez le plus appréciées. Si vous n’avez pas résisté à la tentation d’une sortie en bateau, vous pouvez effectuer une escapade à Saint-Barth. S’offrent aussi à vous d’autres occupations comme plongée sous-marine (demi-journée), balade en scooter des mers (demi-journée), survol touristique en avion, planche à voile (plage d’Orient Bay), etc.

ww Jour 7. C’est déjà le départ. La plupart des vols sont fixés en fin d’après-midi. Petite note sympathique, les structures d’hébergement vous permettent de vous changer avant le départ à l’aéroport en mettant à votre disposition une bagagerie et des douches, c’est un avantage car vous pouvez ainsi profiter pleinement de vos derniers moments.

Escapades dans les îlesIl est intéressant de s’évader le temps d’une journée, voire plus si votre temps n’est pas compté. Les îles qui entourent Saint-Martin ne manquent pas de charme et elles contribueront à enrichir votre voyage.Vous pouvez organiser votre escapade seul (en prenant contact avec les compagnies d’aviation ou maritimes), mais les prix étant pratiquement identiques, nous vous conseil-lons de passer par une agence réceptive ou spécialisée qui vous offre un package complet selon vos besoins.

Saint-BarthélemyA environ 24 km au sud-est de Saint-Martin (15 miles), de renommée internationale, Saint-Barth a ses coutumes, ses valeurs, ses règles. Le confort, le calme, la sécurité, une certaine nonchalance font partie d’un art de vivre incomparable auquel les Saint-Barths sont très attachés. Saint-Barth a su attirer le gotha dès le début de son exploitation touristique et

devenir la véritable Saint-Trop des Caraïbes. La carte de la qualité et du haut de gamme est le créneau sur lequel les habitants ont misé. En témoignent les somptueux hôtels en bord de mer et les spacieuses villas, qui s’égrènent sur la côte de cette petite île volcanique dont la superficie ne dépasse guère 24 km2. Profitez de votre séjour à Saint-Martin pour aller y passer ne serait-ce qu’une journée ! L’île est reliée par avion ou bateau et toutes les agences de voyages proposent l’excursion à la journée.

AnguillaIle plate et allongée (en forme d’anguille), elle est située au nord de Saint-Martin, à environ 15 km (9 miles). D’une superficie de 113 km2, elle s’étale sur 26 km de longueur et 5 km de largeur. Offrant un autre visage que celui de Saint-Martin tant sur l’aspect géographique que sur l’aspect social, elle renferme peu de structures touristiques qui misent plus sur le charme et la qualité.Ses belles grandes plages sont peu fréquen-tées. Indépendante depuis 1980 (monarchie parlementaire) et membre du Commonwealth, elle dépend de la Couronne britannique, repré-sentée sur place par un gouverneur. On peut s’y rendre au choix par bateau ou par avion. Le port de Blowing Point est relié à Saint-Martin et Sint Maarten plusieurs fois par jour pour 15 US$ par adulte et 10 US$ pour les enfants de 2 à 6 ans.

SabaA environ 41 km (25 miles) au sud-ouest de Saint-Martin, elle prendrait son nom du jour où elle fut découverte par Christophe Colomb (et comme très souvent, les avis diffèrent à ce sujet) : Sabato, qui signifie tout simplement « samedi ». C’est un petit caillou volcanique de 13 km2 (environ 1 150 habitants)Sa piste d’atterrissage est l’une des plus petites du monde. Elle existe grâce à la ténacité d’un pilote de Saint-Barthélemy qui était certain, contrairement aux ingénieurs, que l’atterrissage était possible à Saba. Toute la population s’est mobilisée et a construit de ses mains la piste qui a été achevée en 1959. Saba ne possède pas de plage. Accès par avion via Saint-Martin ou Saint-Eustache. Elle est desservie également par la mer, Fort Bay étant reliée plusieurs jours par semaine à Saint-Martin par Le Voyager ou The Edge. Le trajet dure 1 heure 30 au minimum (selon la mer). Comptez entre 50 et 60 US$ selon la navette.

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Idées de séjour - INVITATION AU VOYAGE √ 13SAIN

T-MARTIN

Saint-Kitts et NevisA environ 49 km (30 miles) au sud de Saint-Barth, ces deux îles sœurs (261 km2), mais toutefois différentes, offrent une végétation luxuriante, des forêts tropicales et des jardins botaniques. Elles disposent de plages paisibles pour le plaisir d’une baignade et regorgent de nombreux points de plongée.Leurs deux capitales historiques, Basseterre et Charlestown, ont été fondées par les Anglais et comptent parmi les villes les plus belles et les mieux conservées des îles Sous-le-Vent. En effet, les deux îles ont préservé des habitations sur des plantations et des forts du XVIIIe siècle. Toutes deux partagent un grand respect pour l’héritage caribéen et placent un accent particulier sur une hospitalité de la plus haute qualité. L’année à Saint-Kitts est rythmée de musique et de festivals, de concours de beauté, de carnavals et d’évé-nements sportifs.L’accueil de la population locale est chaleureux, les infrastructures hôtelières de qualité, le réseau routier adapté, une économie axée sur le tourisme et sur l’accueil et le bien-être de ses visiteurs. On peut s’y rendre via Saint-Martin, par l’intermédiaire de quatre compagnies : Nevis Express, Carib Aviation, Air Saint-Kitts et Winair la desservent. Par bateau, trois ferries, le Caribe Queen (qui appartient au gouvernement), le Sea Hustler et le Carib Breeze relient Nevis à Saint-Kitts tous les jours (sauf le dimanche pour le Caribe Queen ). Comptez entre 20 et 25 EC$ pour un aller-retour selon le ferry.

Séjours thématiquesAdeptes de découvertes insolites à pied, en 4x4 ou à vélo, plongeurs débutants ou expé-rimentés, c’est loin des foisonnantes cités balnéaires, que vous découvrirez la grande diversité de Saint-Martin. Et pour les férus de sports nautiques, les Antilles sont aussi célèbres pour leur climat et leur régime de vents.

Séjours croisières en voilierIdéalement située au centre de l’arc antillais, avec la proximité d’îles et d’îlets, Saint-Martin est certainement l’une des bases les plus intéressantes de la Caraïbe pour de courtes et longues croisières. De plus, la mer est plutôt calme et les vents modérés.Conséquence, les sociétés de charters et de location de bateaux y sont très nombreuses. Elles vous offrent une gamme complète de monocoques et multicoques, avec ou sans skippeur, pour des croisières d’un week-end

à une semaine ou plus au rythme des alizés. Pratiquement toutes vous apportent aussi des services complémentaires comme transfert, ravitaillement, etc.Ce n’est bien sûr un secret pour personne, le bateau est l’une des meilleures façons d’apprécier les îles, notamment Saint-Martin et ses environs comme l’île Pinel, les plages immaculées d’Anguilla, Saint-Barth, Saba et ses précieux lieux de plongée mondialement connus. Si vous avez la chance de disposer de plus de temps, vous pouvez explorer les îles Vierges britanniques au nord, Saint-Kitts et Nevis, Antigua, Montserrat, les Saintes, la Dominique, la Guadeloupe, la Martinique, Sainte-Lucie vers le sud. Les marinas, des plus luxueuses aux plus simples, offrent toutes les commodités. La plupart vous proposent des magasins d’accastillage à des prix hors taxe et des possibilités de pêche au gros. A noter, la présence très proche de commerces, restaurants et casinos.

Séjours plongéeMême si elle ne figure pas sur la liste privi-légiée des spécialistes, Saint-Martin peut, à notre avis, être considérée comme une desti-nation plongée à part entière. Si ce domaine vous attire, profitez dans ce cas de la facilité de communication avec la région (e-mail, téléphone, fax).Vous pouvez, par exemple, passer en contact avec les professionnels de l’île qui sauront vous orienter selon vos besoins.

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Dans ce cas, soit vous organiserez votre voyage en amont (avion + hébergement) et vous établirez vos liens une fois sur place, soit vous vous mettrez d’accord avec un des clubs de plongée qui pourra vous aider à monter votre séjour. A votre choix. Nous concernant, nous avons constaté que les deux cas de figures fonctionnaient très bien.

Séjours planche à voileL’île est ventée toute l’année, avec une moyenne de 12 à 14 nœuds. Les alizés sont néanmoins plus présents de mi-novembre à fin avril. Quant aux mois de juin et juillet, ils reçoivent les ondes tropicales et par consé-quent sont les mois les plus ventés en force et régularité.

w�WIND-ADVENTURESParc de la baie OrientaleBAIE ORIENTALE (ORIENT BAY)✆ 0590 29 41 57www.wind-adventures.comOuvert tous les jours.Le centre est implanté sur la magnifique baie Orientale depuis 1992, à deux pas des hôtels. Ce site a l’avantage d’être adapté à tous les niveaux avec des conditions de navigation très polyvalentes. En plus de la planche à voile, le club, où exerce une équipe de profession-nels diplômés d’Etat, propose des raids en catamaran de sport, des stages de kitesurf (tous niveaux avec cours personnalisés de un à trois élèves au maximum) et des sorties en kayak (location également) de mer autour des îlots de Pinel et Caye-Verte. Le centre propose des écotours où, lors d’une navigation à la voile, vous aurez l’occasion de découvrir la réserve naturelle et ses oiseaux marins, dauphins, tortues, iguanes, mangoustes… Le centre organise, en hiver, des croisières à thème à bord d’un catamaran (huit couchages) pour sillonner autour des spots de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Anguilla sur un programme d’une semaine.

Se marier à Saint-MartinLes étrangers non-résidents peuvent se marier à Saint-Martin depuis 2009. Si vous avez envie d’un peu d’exotisme, les démarches sont simples : vous envoyez par courrier une demande d’autorisation à l’attention de Monsieur le Président de la Collectivité. Et pour la suite, de nombreux complexes hôteliers proposent des forfaits lune de miel.

w� OFFICE OF CIVIL REGISTRYGovernment Administration BuildingPhilipsburg ✆ +1721 542 24 57

w� www.sintmaartenmarry-me.com✆ +1721 542 22 14www.sintmaartenmarry-me.comUne agence spécialisée dans l’organisa-tion de votre mariage clé en main, où ils peuvent se charger de toutes les forma-lités, de réserver la chambre d’hôtel, les fleurs, le gâteau… et fournir les témoins (en supplément, bien sûr). Seul hic, ils ne parlent pas français ! Le forfait de base est à 1 000 $.

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Découverte de Saint-Martin

AccueilLes Saint-Martinois connaissent parfaite-ment les règles du jeu touristique. Après des préambules un peu formels, la relation peut devenir plus amicale et vous permettre d’en apprendre un peu plus sur l’île, comme sur ses traditions et ses habitants. Afin d’améliorer les premiers contacts, souvenez-vous que vous êtes à la fois en France et à la fois à l’étranger. L’île possède entièrement sa propre culture. Vous avez tout à apprendre de ceux qui y vivent, y compris de ceux qui sont là pour vous servir. Même si elles sont nettement moins prononcées qu’en Guadeloupe ou en Martinique, vous pouvez avoir à composer avec certaines susceptibilités ancestrales, qui ne sont pas une généralité, certes, mais qui peuvent resurgir en cas de conflit. Il est donc très important de faire preuve de courtoisie, de tact et de respect.

Arc antillaisObservez bien l’archipel antillais sur une carte géographique pour comprendre l’ex-pression, qui parle d’elle-même. C’est une courbe naturelle harmonieuse qui se dessine en joignant les îles, de Grenade à Saint-Martin, les deux extrémités de cet arc régulier. Les

passionnés de géologie pourront effectuer leur petite recherche et en apprendront davantage sur la formation de ces îles qui se suivent, un peu comme un chapelet.

AversesA partir du mois d’août, surtout, le taux d’humi-dité augmente et le niveau de précipitation devient plus élevé mais néanmoins régulier. Il peut pleuvoir pratiquement tous les jours, par petites ou grosses averses. Mais pas de panique ! En effet, cela ne cause pas un réel problème car la température reste agréable. Quant au bruit continu de la pluie sur les toits, il se transforme vite en un lancinant leitmotiv.

Broken englishLe broken english qu’on pourrait traduire par « anglais cassé » , bien plus que le français et a fortiori le néerlandais, est la langue véhi-culaire dans laquelle communiquent toutes les nationalités de l’île. En anglais standard, on nomme west indian english cet anglais « créolisé » marqué par de nombreux écarts aux normes phonétiques et grammaticales du king’s english. Ni anglo-américain, ni black english, cet english patois caribéen est la véritable musique de Saint-Martin.

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ChayotteLa chayotte est un légume fruit de la famille des cucurbitacées originaire d’Amérique centrale. Ressemblant à un poivron qui aurait pris la forme d’une poire, d’un beau vert pâle, c’est la reine des marchés antillais. La variété de ses déno-minations indique par ailleurs assez clairement le succès international de cette cucurbitacée voyageuse : chayota en espagnol, chouchou à La Réunion et à Maurice, su-su au Vietnam, mirliton en Haïti, elle est parfois nommée chris-tophine dans les Petites Antilles, en hommage à Christophe Colomb. Très peu calorique, riche en potassium, magnésium et vitamine C, elle fut très utilisée en médecine traditionnelle. Aujourd’hui, pelée, bouillie, aromatisée d’épices, en potage, purée ou gratinée, elle demeure un incontournable de la gastronomie créole.

DrogueOn n’en parle nulle part et l’on en parle partout… Saint-Martin n’a pas très bonne réputation à ce niveau. L’île est considérée comme l’une des plaques tournantes de la cocaïne dans la Caraïbe. Et pour cause…Les autorités françaises et hollandaises colla-borent de plus en plus étroitement et les saisies sont régulières. Elles culminèrent fin 2009 avec l’interception d’un voilier qui faisait route du Venezuela vers les Antilles néerlandaises avec à son bord 900 kg de cocaïne. Les Saint-Martinois de souche n’aiment pas cette image qui colle à la peau de leur île. Le gros problème reste localement le crack, un dérivé bas de gamme et très bon marché de la cocaïne.

EauL’eau est bien sûr précieuse comme partout dans le monde. Une station de dessalement fournit l’eau potable dont la qualité reste variable selon les quartiers. Vous serez sans doute étonné, en actionnant le robinet d’eau froide, de constater que l’eau est tiède, voire chaude.

FormalitésVous avez besoin d’un passeport en cours de validité ainsi que d’un billet retour. Dans l’avion qui vous conduira à Juliana, il vous sera remis une fiche de renseignements à donner lors de votre passage à la douane. Il est important de bien la remplir en notant votre état civil ainsi que l’adresse de votre hébergement à Saint-Martin (ces précautions dans le but de limiter l’entrée de personnes sans ressources et sans domicile).N.B : la tolérance qui prévalait quant à la possibilité pour un Français de rentrer à Sint Maarten avec un simple carte d’identité n’est plus de mise, le passeport est maintenant obligatoire.

Guavaberry ou rumberryLe guavaberry (Myrciaria floribunda ou Eugenia floribunda ) est originellement le fruit annon-ciateur de Noël dans les Antilles et tout parti-culièrement à Saint-Martin ou dans les îles Vierges puisqu’il pousse en décembre. Proche de la cerise, il est utilisé pour la confection de confitures et de boissons. Le plus goûté de ses dérivés est sans aucun doute le guavaberry rum, liqueur obtenue après macération du fruit dans du rhum ajouté de sucre de canne. Breuvage de Noël par excellence, l’indus-trialisation de sa fabrication par la marque homonyme l’a rendu disponible toute l’année, et vous verrez dans toutes les échoppes la face de nègre hilare symbolisant la marque apposée sur de nombreuses bouteilles qui déclinent la recette avec beaucoup d’autres fruits.

Johnny cakeLe johnny cake est la base et le symbole de la tradition culinaire saint-martinoise et créole. C’est un beignet frit ou cuit au four qui dans sa forme la plus simple remplace le pain, mais on trouve également des johnny cakes à la morue, au jambon, au fromage… Le nom de johnny cake est attesté dès le début du XVIIIe siècle, mais on le trouve parfois nommé journey cake (gâteau de voyage), ce qui est sans surprise puisque ce sont les colons européens qui

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Chayotte, aliment de base de la cuisine antillaise.

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Saint-Martin en 20 mots-clés - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 17SAIN

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l’importèrent aux Caraïbes, eux-mêmes tenant la recette de natifs d’Amérique du Nord, les Algonquians qui leur apprirent à préparer ce beignet à base de maïs.

LangousteCe crustacé à carapace épineuse et à longues antennes est le roi à Saint-Martin, même si ce rôle ne doit pas forcément le ravir… Une sorte de fer de lance pour nos Caraïbes, un moyen de crocheter le touriste en lui faisant miroiter des délices qui lui sont onéreuses en métropole et qui deviennent ici abordables par la magie de la profusion. On le retrouve partout et les viviers rivalisent. Il est proposé à toutes sauces. Rappelons ici pour l’anec-dote que cet animal rouge et charmant était considéré, il n’y a pas encore si longtemps, comme un plat de pauvre par les pêcheurs. On en mangeait faute de mieux quand il n’y avait pas de poisson. Certains restaurants proposent également la cigale de mer qui a une chair plus fine que la langouste, elle est donc vendue à un tarif plus élevé.

LoloLe lolo est le frère antillais du maquis africain : la buvette, le grill-bar, où l’ont peut se restaurer de crabe farci accompagné de plantains aussi bien que de grillades diverses dont les classiques travers de porc. C’est souvent bon, dans tout les cas bon marché, mais le grand intérêt du lolo est sa convivia-lité : au coude à coude aux heures d’affluence, les catégories s’estompent, on y communique

d’une table à l’autre dans trois ou quatre langues, on s’offre des verres, et on repart en se disant que le lolo est définitivement le plus sympathique ticket d’entrée du quotidien saint-martinois.

MarchésDe dimensions souvent modestes, ils commencent généralement très tôt le matin et chaque village en possède un. Les fruits et les légumes sont situés plutôt en centre-ville ou village, le marché aux poissons en bord de mer.Le marché de Marigot est désormais bien structuré sous ses carbets sur le front de mer. Il recèle mille objets d’artisanat, vêtements…

N7La N7 métropolitaine, chantée par Charles Trenet, a connu ses heures de gloire pendant les trente glorieuses avant d’être supplantée dans l’imaginaire collectif par l’autoroute du Soleil. Depuis 1960, Saint-Martin peut aussi s’enorgueillir de sa route nationale 7, une demi-boucle qui part de la frontière néerlan-daise, traverse Quartier d’Orléans et file au nord vers la baie Orientale avant d’obliquer vers Grand-Case. De là, la route plonge sur Marigot. La boucle est complétée côté néer-landais et permet un tour panoramique de l’île. Route quasi côtière, avec des dénivelés et épingle à cheveux dignes d’une route de montagne, la N7 est un plaisir visuel qu’une seule chose, à l’image de l’île, peut entraver : son engorgement aux heures de pointe…

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Lolo de Grand-Case.

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NuitLa nuit tombe très vite aux Antilles, à 18h. La vie nocturne dans les bars et les disco-thèques est assez riche, surtout durant la haute saison. Dès la nuit tombée (ou avant), vous avez un choix impressionnant de bars pour boire l’apéritif. L’ambiance des marinas se veut sélect mais décontractée, assez jeune et branchée. Les casinos attirent également beaucoup de monde. On en compte au moins dix sur l’île. Et plus tard, les boîtes de nuit prennent la relève. Et plus tard encore vient aussi l’heure à laquelle l’île présente son visage le plus permissif puisque la législa-tion néerlandaise autorise l’existence des maisons closes.

Ponts levantsDeux ponts levants permettent l’entrée des bateaux dans le lagon de Simpson Bay, un côté français à Sandy Ground et l’autre à Simpson Bay sur la partie hollandaise.La circulation est donc arrêtée, le temps du passage des bateaux, à 8h15, 14h30 et 17h30 du lundi au samedi – le dimanche à 8h15 et 17h30 – à Sandy Ground.Quant au pont de Simpsom Bay, il est ouvert à 9h, 9h30, 11h, 11h30, 16h30 et 17h30 de décembre à avril. En basse saison, à 6h30, 11h30 et 17h30.

RepérageUn peu comme dans toute la Caraïbe, au cœur des villes et des villages, il y a des rues et des noms de rues. Hormis ces petits centres, les adresses sont relativement floues. On habite, à côté de… vers… ou à gauche après la pompe à essence. Les indications portées sur la route sont elles aussi sujettes à caution. Et pourtant les facteurs s’y retrouvent avec brio. On accède à tel restaurant, tel camping, telle boutique en suivant les deux premiers panneaux avant de se retrouver perdu au carrefour suivant. Restez cool, demandez (ce qui se fait souvent ici), cela favorise la communication.

Service publicÇa marche, certes, mais à un rythme norma-lement plus cool. Evitez surtout, que ce soit à la poste, à la banque ou dans tout autre service, de vous montrer pressé ou, pire, agressif. Parce que ça ne fonctionnera plus du tout et, lorsque la situation est bloquée, le service n’existe plus.

Système DLes métros installés depuis suffisamment longtemps aux Antilles connaissent bien la marche à suivre, et le trafic d’influence (un vilain mot et un vrai délit) est, peut-on dire, monnaie courante.Il faut nouer des relations solides, avoir l’appui des locaux (indispensable), organiser ses réseaux, son tissu relationnel avant de pouvoir développer la moindre affaire, en évitant les obstacles inattendus qui se dressent devant ceux qui ne connaissent pas les règles du jeu.

West IndiesCe curieux nom « d’Indes occidentales », déplacement de perpective géographique, vient, on s’en doute, du fait que les premiers navigateurs apercevant l’archipel des Antilles se crurent arrivés en Inde. Le terme est encore d’usage en anglais tout comme le terme de French West Indies qui désigne l’aire historique de souveraineté française dans les Antilles. La dénomination, tombée en désuétude en français ne s’utilise plus que dans le domaine sportif, parlant du regroupement de nations antillaises au sein d’une même équipe et tout particulièrement à propos du cricket, le sport historique antillais comme pour la fameuse West Indies Cricket Team ou Windies.

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Maison créole de Marigot.

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Survol de Saint-Martin - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 19SAIN

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Géographieww Les Antilles constituent un archipel qui

égrène ses îles, tel un chapelet, grandes au nord, petites au sud, en face de l’Amérique centrale. Elles sont baignées par l’océan Atlantique à l’est et par la mer des Caraïbes à l’ouest. 7 260 km séparent les Antilles de Paris, soit environ huit heures d’avion. En revanche, elles sont très proches de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale (Mexique), de l’Amérique du Sud (Venezuela). Situées dans l’hémisphère Nord, hormis quelques îles, dont les Bahamas, elles s’étendent au sud du tropique du Cancer sur une longueur d’environ 1 500 km, entre le 10e et le 23e degré de latitude. Leur superficie totale avoisine 225 000 km2, c’est-à-dire un peu moins de la moitié de celle de la France.

ww Au nord, les Grandes Antilles sont composées de quatre îles : la République dominicaine et Haïti qui ne font qu’une, Cuba, Porto Rico et la Jamaïque.

ww Au sud, les Petites Antilles : cette partie compte un nombre important d’îles et d’îlots qui forment un véritable chapelet en forme d’arc de cercle. Du nord au sud, les îles Vierges, Sainte-Croix, Anguilla, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saba, Statia, Barbade, Saint-Kitts et Nevis, Antigua, Montserrat, Guadeloupe (avec les Saintes et Marie-Galante), la Dominique, Martinique, Sainte-

Lucie, Saint-Vincent, Grenade, Trinidad et Tobago, séparés du continent sud-américain par le golfe de Paréa.

ww Quant à Saint-Martin, elle est idéalement située au milieu de l’arc antillais. De petite taille, elle fait 15 km de longueur sur 13 km de largeur. De nature à la fois volcanique (montagneuse) et calcaire, elle est composée de deux parties distinctes : les Terres-Basses et la Grande-Terre, rattachées par deux cordons littoraux étroits qui renferment l’étang salé de Simpson Bay, plus connu sous le nom de lagon. Son point culminant est le pic Paradis (424 m).La côte est une succession de plages, de lagunes littorales, de zones rocheuses et de mangroves. Partagée entre le mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, l’île a deux visages. La partie ouest, appelée « sous le vent » abrite de belles plages de sable blanc calmes. De l’autre côté, l’est, qualifié « au vent » offre de bons spots pour les surfeurs. Inhabités, les îlots de Tintamarre et de Pinel se trouvent à l’est. L’intérieur est vallonné, avec en partie des secteurs plats.Quant à l’urbanisation, la majeure partie de la population habite le long d la côte. Le côté néerlandais a principalement développé les gros hôtels-resorts à l’américaine. Tandis que la partie française a essayé de préserver son caractère antillais. Quelques locaux se sont installés au centre, pour plus de tranquilité à l’abri des touristes.

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Les falaises de la pointe du Bluff.

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Survol de Saint-Martin20

Climat27 °C de moyenne, des pointes à 32 °C et rarement moins de 20 °C. Toutefois, il peut arriver que, entre la mi-décembre et le début janvier, la température passe dans la nuit au-dessous de 20 °C.Saint-Martin bénéficie d’un climat tropical beaucoup plus sec (comme le témoignent les pénuries ponctuelles d’eau) que celui de la Guadeloupe ou de la Martinique en raison du relief peu élevé.

ww Il y a deux saisons : une saison sèche, appelée carême (de décembre à mai) ; une seconde, plus chaude et plus humide, appelée hivernage (de juin à octobre). Pendant les mois de notre automne (fin octobre, novembre, début décembre), la Caraïbe est humide, très humide, et le niveau de précipitations est très élevé mais régulier. Il pleut tous les jours, ou toutes les nuits, sous forme de petites ou grosses averses. Même si la température est douce, vous ne souffrirez assurément pas de la sécheresse, et le bruit de la pluie tombant continuellement à verse sur les toits de tôle devient vite un lancinant leitmotiv. Juin et

octobre font office de mois de transition. Les averses et les pluies peuvent causer des dégâts, sans rapport avec les cyclones, véritables épées de Damoclès.N’oubliez pas que sous les tropiques, le jour se lève tôt (entre 5h et 6h) et se couche tôt (entre 17h30 et 18h30).

CyclonesAppelés ouragans par les météorologistes, les cyclones ne sont pas rares dans les Caraïbes, notamment entre juillet et octobre (officielle-ment du 1er juillet au 30 novembre). Depuis 1950, on a décidé de les baptiser, souvent avec de jolis noms, le but étant d’assurer une synergie avec les professionnels – appelés prévisionnistes – et les services météorolo-giques des pays concernés, notamment avec celui qui est le mieux organisé, les Etats-Unis. On raconte que cette idée fut déjà appliquée au début du siècle par un responsable australien, qui avait pris l’habitude d’attribuer les noms des politiciens qu’il affectait particulièrement dans ses tendres pensées… Peut-être, le point commun étant que les deux font des ravages aussi importants ?

Dates des principaux cyclones de Saint-Martin et Saint-Barthélemyww 1733, 1737 et 1751 : cyclones, peu d’éléments sur les conséquences.

ww 2 août 1792 : cyclone sur Saint-Barth, nombreuses pertes humaines.

ww 1793, 1819, 1871 et 1898 : cyclones sur Saint-Martin ou Saint-Barth. Peu d’infos.

ww De 1906 à 1932 : sept cyclones.

ww Septembre 1951 : Dog, premier cyclone à être baptisé. La Martinique est concernée.

ww Janvier 1955 : Alice, né le 27 décembre, est arrivé le 2 janvier 1955 !

ww Septembre 1960 : Donna, l’un des plus gros cyclones. Les Etats-Unis sont concernés.

ww Septembre 1979 : Frédéric, forte pluie.

ww Septembre 1995 : Luis, important, gros dégâts, plus d’un millier de sans-abris.

ww Juillet 1996 : Bertha, vents violents.

ww Septembre 1998 : Georges avec des vents de plus de 240 km/h.

ww Octobre 1999 : José, très forte pluie, records de Frédéric battu.

ww Novembre 1999 : Lenny, forte pluie, une centaine de bateaux coulés ou échoués.

ww Août 2000 : Debby, pas trop de dégâts malgré l’œil qui est passé à Saint-Barth.

ww Octobre 2008 : Omar, de catégorie 3, est passé à 110 km au nord-ouest de Saint-Martin dans la nuit du 15 au 16 octobre. Il a engendré de très fortes précipitations et des vagues de plusieurs mètres provoquant des dégâts matériels. Ses effets ont été ressentis également sur Saint-Barthélemy et le littoral de la Guadeloupe et de la Martinique.

ww Août 2012 : Earl, gros dégâts suite au passage du cyclone à une cinquantaine de kilomètres des deux îles.

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Survol de Saint-Martin - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 21SAIN

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En septembre 1995, les terribles Marilyn et Luis ont ravagé Basse-Terre, et surtout Saint-Martin et Saint-Barthélemy. En novembre 1999, Lenny a dévasté Saint-Martin et a causé de nombreux dégâts sur la côte sous le vent de la Guadeloupe et sur de nombreuses autres îles.L’île est menacée chaque année durant la période cyclonique. Elle se situe en effet dans le nord de l’arc des Petites Antilles. Or, les cyclones empruntent le plus souvent une trajectoire qui monte du sud vers le nord. C’est donc à chaque saison la roulette russe…Cependant, il est important de rajouter que la technologie d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier (comme Internet), ce qui aide consi-dérablement les autorités et la population à s’organiser pour affronter ce phénomène, dont la plus grande plaie reste quand même les fortes pluies.

Environnement – Écologie

GéologieA Saint-Martin se rencontrent trois séries géologiques.

ww Une série volcanique sédimentaire ancienne connue sous le nom de formation de la pointe blanche d’âge éocène constituée d’une alternance de bancs calcaires plus ou moins siliceux, de radiolarites et de tufs constitués de cendre volcanique.

ww Une série volcanique d’âge oligocène constituée de roches éruptives allant des basaltes aux andésites, et de roches plutoniques allant des diorites quartzeuses aux gabbros.

ww Une série sédimentaire récente datée du miocène constituée de bancs de calcaires, marnes et grès carbonatés.Les deux plus anciennes formations se rencontrent dans la partie est de l’île et consti-

tuent les reliefs les plus élevés, alors que la formation la plus récente constitue les plateaux de la péninsule des Terres-Basses, les îlets Cayes-Vertes, Tintamarre et l’île d’Anguilla. Citons, enfin, les formations quaternaires constituées de sables indurés carbonatés appelés grès de plage ou Beach Rock.

EauToute l’eau provient de la désalinisation de l’eau de mer. Il n’y a pas de source ou de rivière sur Saint-Martin. En gros, l’eau est bouillie dans les usines pour enlever le sel et les impuretés. Le processus n’étant pas idéal, mieux vaut donc éviter de boire l’eau du robinet.

SoleilMalgré ses bienfaits, le soleil provoque de nombreux petits ennuis. Le climat étant humide dans la région, on a du mal à ressentir les conséquences du soleil sur la peau. Et pourtant il a été prouvé qu’il est nettement plus fort que dans le Sud de la France.On ne saurait donc assez le recommander : ayez toujours avec vous une crème solaire qui vous protège et appliquez-la de 20 à 30 minutes avant de vous exposer au soleil.Une trop longue période d’exposition pourrait causer une insolation (étourdissement, vomissement, fièvre, etc.), les premières journées surtout. Pour éviter ces ennuis, il est nécessaire de bien se protéger et de ne pas prolonger les périodes d’exposition, car on doit d’abord s’habituer au soleil.Le port d’un chapeau et de verres fumés peut aider à contrer les effets néfastes.

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Grand-Case.

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Survol de Saint-Martin22

Parcs Nationaux

La réserve naturelle de Saint-MartinLe principe essentiel de la réserve naturelle est de s’inscrire dans la politique globale du développement de Saint-Martin. Elle est un élément essentiel pour la conservation du patrimoine biologique et culturel, au niveau local comme au niveau international. Elle est aussi, à part entière, un outil pour le développement social, culturel, scientifique et économique de l’île.Les mesures réglementaires de la réserve naturelle de Saint-Martin (chasse interdite, lutte contre les pollutions…) ne sont pas des freins à la liberté des habitants de cette île. Elles garantissent, au contraire, à l’ensemble de la population la disponibilité d’un patrimoine communautaire que nul ne saurait s’appro-prier ou détruire au profit d’une rentabilité immédiate, personnelle et non partagée.Ainsi il est interdit de :

ww Déranger les animaux, les troubler, leur porter atteinte (ainsi qu’à leurs œufs) ;

ww Cueillir, détruire ou introduire des végétaux ;

ww Jeter des ordures ou polluer l’environ-nement ;

ww Pratiquer le jet-ski, ainsi que le scooter des mers ;

ww Chasser, pêcher à la ligne, au filet, à la nasse ;

ww Collecter du sable, des minéraux ou des fossiles ;

ww Pratiquer la chasse sous-marine ;

ww Camper;

ww Organiser des activités commerciales sans autorisation.

Depuis octobre 2007, les clubs de plongée sont autorisés à explorer les sites gérés par la réserve naturelle dont le site du Rocher Créole. Ils ont tous signé, à cet effet, une charte de partenariat qui définit clairement les engagements en vue de protéger l’écosystème sous-marin. Chaque plongeur contribue à la protection de l’environnement par une redevance de 1,52 E par jour.Perçue par les douanes, cette taxe s’applique également aux passagers des bateaux du 15 décembre au 15 avril et du 15 juin au 31 août. Elle ne concerne pas les plaisan-ciers qui mouillent à Tintamarre mais tous les prestataires commerciaux qui évoluent dans la réserve naturelle. La taxe incluse dans le prix du billet correspond à 7 % du billet aller hors taxe, pour un maximum de 1,52 E. La réserve naturelle a ainsi reçu la somme de 14 500 E pour l’année 2007.La réserve naturelle ne cherche pas à s’opposer aux nécessités du développement économique. Elle veut toutefois empêcher que ne soient irrémédiablement affectés les grands équilibres biologiques qui régissent notre cadre de vie et que nous perdions des richesses naturelles irremplaçables, dont nous sommes aujourd’hui redevables devant l’humanité tout entière et devant les géné-rations à venir. La création de cette réserve permet la mise en place d’une réglementa-tion adaptée à la protection du patrimoine naturel mais aussi à la pratique raisonnée d’activités humaines, liées notamment au tourisme, à l’urbanisation du littoral et à toute activité destructrice de l’environnement. Cette réglementation protectrice est accompagnée d’actions de sensibilisation et d’informa-tion auprès des populations concernées. La réserve naturelle de Saint-Martin, d’une superficie de 3 060 ha, est située dans la partie nord-est de l’île. La partie maritime est la plus importante avec une surface de plus de 2 900 ha.

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Réserve naturelle de Saint-Martin.

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Survol de Saint-Martin - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 23SAIN

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Elle est constituée de trois écosystèmes marins et côtiers juxtaposésww les mangroves ;

ww les herbiers de phanérogames marines ;

ww les récifs coralliens ;

ww les formations xérophytiques des côtes et falaises.Les deux derniers, d’une grande qualité, ont été fragilisés par la pression anthropique et les cyclones de 1995. Leur protection devrait permettre la restauration des ressources halieutiques.Quant à la mangrove, elle est dominée par le palétuvier rouge (Rhizophora mangle ) que l’on trouve dans les étangs salés. Etangs et mangroves sont des systèmes biologiques très productifs et constituent des zones de nurseries pour les juvéniles de crustacés et de poissons. Elles fournissent également nourriture et abri pour de nombreux oiseaux (une cinquantaine d’espèces recensées).Les tortues marines (Caretta caretta, Eretmochelys imbricata, Dermochelys coriacea ) fréquentent également les grandes plages de la côte orientale et les îlets pour la ponte chaque année.Elles sont protégées depuis 1991. Il est fréquent de les croiser lors de plongées, mais il faut absolument s’abstenir de les toucher ou de les effrayer. La zone marine est également une zone de rassemblement des baleines à bosse, qui affectionnent

particulièrement les hauts-fonds et les eaux chaudes pendant la période de reproduction. La période de janvier à mai est la plus propice à une opportune rencontre avec ces cétacés. Tous les mammifères marins sont protégés, il convient donc de les observer tout en restant discret de façon à ne pas les importuner et à éviter tout risque de les percuter.Les parties terrestres retenues dans le périmètre de la réserve sont les derniers sites de Saint-Martin épargnés par la pression immobilière (Eastern Point, baie de l’Embou-chure).Le Rocher Créole est un site protégé qui fait partie de la réserve naturelle qui s’étend sur une zone de 250 m autour du rocher délimitée par des bouées de couleur jaune. Aucun engin motorisé n’est autorisé à pénétrer dans la bande des 30 m. Les bateaux doivent utiliser les mouillages prévus à cet effet. D’autres mouillages sont spécifiquement réservés aux bateaux des clubs de plongée et aux canots. Ce site est un des plus beaux pour la plongée. Il convient aussi bien aux débutants qu’aux plongeurs confirmés. Ce rocher dont le profil évoque une tête d’amérin-dien sert de refuge aux pélicans. Il est interdit de l’escalader.

ww Pour connaître la réglementation dans la réserve, vous pouvez consulter :www.ecologie.gouv.fr/Reserve-naturelle-de-Saint-Martin.htmlContact :reservenaturelle@domaccess.comwww.reservenaturelle-saint-martin.com

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Survol de Saint-Martin24

Faune et Flore

FauneLa plupart des espèces présentes au début de la colonisation ont disparu des îles, comme le lamantin (phoque d’eau douce), l’agouti (petit rongeur) ou le trigonocéphale (serpent, il en reste en Martinique). Seuls les oiseaux (colibris, sucriers, merles et autres oiseaux-mouches) pourront être fixés sur vos pellicules et finiront les miettes de votre petit déjeuner.

ww Beaucoup l’ignorent, mais l’île possède une petite richesse ornithologique. Il existe, en effet, une cinquantaine d’espèces d’oiseaux environ, certains étant sédentaires, d’autres migrateurs. Leur présence et leur régularité sont fortement compromises d’une part par les aléas de la nature (les cyclones), et l’homme (tourisme, démographie) d’autre part. Citons les plus connus comme la frégate, les sucriers, les aigrettes, le pélican, la mouette, les crabiers, les merles.Si vous souhaitez les rencontrer, il vous faudra faire preuve de calme et de patience. On les retrouve surtout près des bords d’étang, dans la mangrove et dans les forêts. Les oiseaux marins, pour leur part, fréquentent les alentours de l’île de Tintamarre.

ww Si on vous laisse entendre que les moustiques sont prêts à se jeter dans vos draps, croyez-le, ce n’est pas de l’ordre de la métaphore. La lutte contre ces belliqueuses bestioles est impitoyable, et il vaut mieux

être armé pour répondre à leurs attaques. Crèmes et lotions anti-moustiques (conseillé d’en acheter avant le voyage) vous paraîtront rapidement indispensables, car même si vous jugez inoffensives les petites rougeurs occasionnées par leurs cousins métropolitains, les piqûres des moustiques antillais n’ont rien de banal.Mais voici que sortent de l’ombre d’autres insectes répandus mais inoffensifs : le ravet ou blatte américaine, dont on nous dit qu’ils resteraient les seuls survivants d’une catastrophe nucléaire. N’oubliez pas que les blattes existaient avant les dinosaures, il y a 350 millions d’années, et qu’elles sont toujours là, après avoir résisté aux cataclysmes, aux inondations et destructions. A la nuit tombée, il est fréquent de les voir se faufiler dans les recoins de la chambre ou de la salle de bains. Même si elles vous répugnent, plutôt que de les tuer, laissez-les se défiler, car il n’y a aucun risque qu’elles s’intéressent vraiment à vous. En outre, ne cherchez pas à les écraser, ce qui n’est d’ailleurs pas si facile : à en croire une étude du ministère américain, le cafard est beaucoup plus dangereux mort que vivant. Le grillon et le cabrit bois (genre de grande sauterelle) ne vous apparaîtront qu’en rêve mais vous imposent tous les soirs un concert de musique populaire animale, qui réunit aussi le coassement des grenouilles. Les colibris posés sur l’hibiscus cohabitent avec les papillons aux coloris variés qui ornent les fleurs en proposant des alternatives bariolées. Vous

1001 pattesLa scolopendre est un animal de la famille des mille-pattes, ou arthropodes, et il possède sous sa tête deux crochets venimeux. Chez les scolopendres, le corps est plus aplati et chaque segment ne porte qu’une seule paire de pattes, alors que chez les mille-pattes, le corps est arrondi et chaque segment est pourvu de deux paires de pattes. Les scolopendres ont les pattes beaucoup plus longues et peuvent donc se déplacer beaucoup plus rapidement. Sa piqûre est très douloureuse, voire dangereuse en fonction de la taille de la bête. Plus il est grand, plus l’effet est important. Pour soulager la douleur, il existe deux méthodes : approcher une cigarette allumée près de la piqûre ou, au contraire, appliquer un glaçon. Il faut ensuite se rendre à la pharmacie ou chez un médecin, surtout s’il s’agit d’enfants ou de personnes allergiques. N’essayez pas de les écraser avec une chaussure ouverte, vous risqueriez d’être piqué au pied car la carapace qui protège ses segments est très résistante. Les scolopendres n’apprécient pas les bombes anti-cafards. C’est un bon moyen de les tuer ou de les ralentir, selon la taille, si vous en croisez une dans votre logement. Après ce portrait peu flatteur, il faut ajouter que les scolopendres se nourrissent d’organismes qui envahissent les habitations, comme les araignées, les punaises de lit, les blattes, les anthrènes des tapis ou les fourmis. Ils sont à ce titre d’excellents agents de lutte contre les autres insectes dans les maisons.

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Survol de Saint-Martin - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 25SAIN

T-MARTIN

rencontrerez facilement des anolis (lézards) et des crabes sur les plages. En résumé, il y a peu à craindre de cette faune plus bigarrée et incommodante que dangereuse.

FloreUn fort développement de constructions immobilières oblige Saint-Martin à protéger son magnifique environnement, ou ce qu’il en reste. L’équilibre de la flore et de la faune est sans cesse menacé par les activités de l’homme, le tourisme croissant et des condi-tions naturelles très délicates.Saint-Martin est une île sèche et, comme dans toutes les îles peu arrosées, les cactées sont très présentes dans le paysage végétal, notamment dans les zones arides et venteuses, pentes de mornes ou falaises exposées à un soleil intense.

Arbres remarquables

ww Le cocotier. De la famille des palmiers, cet arbre originaire, pense-t-on, du Sud-Est asiatique se retrouve dans tous les lieux qui sont synonymes de paradis exotiques, c’est en l’occurrence la plante cultivée la plus répandue dans le monde. Sa noix fut sans doute transportée par des courants marins pour atteindre les rivages tropicaux. C’est un arbre à multiple usages, toutes ses parties peuvent être utilisées par l’homme, comme la noix de coco qui donne une substance blanche et solide appelée coprah, dont on extrait l’acide palmique entrant dans la composition de nombreux cosmétiques et médicaments.

ww Le flamboyant. Autrefois nommé Poincinia (qui provient de M. de Poincil, gouverneur des Antilles au XVIIe siècle), cet arbre familier des paysages de Madagascar, arriva aux Antilles avec les colons, comme beaucoup d’autres espèces. Sa luxuriante floraison rougeoyante le fait rayonner durant plusieurs mois (de mai à septembre), avant que ses fleurs ne laissent place à des gousses pouvant atteindre 60 cm.

ww Le bougainvillier (ou bougainvillée). Arbuste grimpant importé du Brésil par Louis de Bougainville. Il est présent dans les régions littorales et apprécié pour la confection des haies. Malgré son séduisant aspect, cet épineux est un obstacle certain pour celui qui voudrait le franchir. Ses couleurs chatoyantes (avec des variantes) ne lui sont pas données par ses fleurs très pâles, mais par les dernières feuilles de ses rameaux, nommées bractées. Le bougainvillier supporte la sécheresse.

ww Le mancenillier. Cet arbre de la famille des euphorbiacées produit un suc vénéneux qui peut provoquer de graves brûlures. Autour des plages, il a été systématiquement arraché, mais il en reste en divers endroits des îles. La plupart ont été marqués d’un signe rouge ou sont annoncés par un petit écriteau. On peut le reconnaître à ses petites feuilles rondes dont la nervure centrale est jaune. Sachez que le tronc et les feuilles peuvent également causer des ennuis ; n’y touchez donc pas. Ne commettez pas non plus l’erreur de vous y abriter durant les ondées, car l’eau de pluie entraîne avec elle, le suc véné-neux qui pourrait vous brûler. Il est également dangereux de manger le fruit de cet arbre, la mancenille. Si vous subissez une brûlure ou pire si vous mangez son fruit, consultez un médecin.

ww Le long des plages, vous trouverez des amandiers, des raisiniers, des quenetiers, près des rochers des pieds de ricin (ses graines vénéneuses donnent une huile médicinale).

Origine des arbresww Arbre à pain (Artocarpus altilis) :

importé de Tahiti à la fin du XVIIIe siècle.ww Avocatier (Persea americana) :

introduit du continent américain.ww Bananier (Musa) : originaire d’Asie.ww Cacaoyer (Theobroma cacao) : intro-

duit d’Amérique du Sud par les Amérindiens.ww Calebassier (Crescentia) : servait

à fabriquer la vaisselle des Caraïbes.ww Canne à sucre (Saccharum officina-

rum) : originaire de la péninsule indienne, introduite aux Antilles par Christophe Colomb qui l’apporta des Canaries.ww Châtaignier : originaire des Antilles.ww Corossolier (Anona muricata) : ori-

ginaire du Pérou et du Mexique, son nom provient de l’espagnol crazón.ww Goyavier (Psidium) : vient du terme

arawak guayaba.ww Manioc (Janipha manihot) : consti-

tuait la base de la nourriture des Arawaks et des Caraïbes qui le consommaient sous forme de galettes (le cassave).ww Papayer (Carica papaya) : nommé

ababai dans les Caraïbes. A peut-être été importé.ww Piments (Capsicum) : cultivés dans

les Caraïbes.

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Histoire26

OriginesL’histoire des origines indiennes de la région s’est longtemps appuyée sur les récits des colons qui eux-mêmes s’étaient basé sur les autochtones appelés Indiens à la suite de la rencontre définitive entre les deux mondes. Or, ces derniers avaient une double particularité. La première est que leurs traditions étaient purement orales. La deuxième est qu’ils furent décimés (directement ou indirectement) et assimilés en un temps que l’on peut qualifier de record ! Ainsi de nombreuses croyances réelles ou déformées, avec un zeste de mysti-fication lié de temps à autre aux besoins politiques, arrivèrent jusqu’en Europe (eden, or, syphilis, anthropophagie, peau rouge, etc.). Nombre d’entre elles perdurent, comme vous pourrez le constater vous-même dans le parler quotidien ou des différents supports écrits. Cependant, l’archéologie et ses représen-

tants ont arpenté une partie non négligeable du rude chemin des mystères concernant les origines du continent américain, même si chaque nouvelle découverte importante bouscule un peu les schémas préétablis. Ce que l’on peut affirmer concrètement, l’his-toire de Saint-Martin/Sint Maarten a débuté plusieurs siècles avant la conquête espagnole de la fin du XVe siècle et le peuplement de la région est lié de près à celui du continent américain, plus particulièrement la région des côtes vénézuéliennes.

ArchéologieSi on omet l’histoire générale du continent américain, qui reste toujours un sujet de controverse, on peut prétendre que les premières traces d’une présence humaine remontent pour la région des Grandes Antilles entre les Ve et VIe millénaires mais on ne peut

HISTOIRE

Chronologieww 1493 > Christophe Colomb découvre Saint-Martin.

ww 1625 > apparition des premiers colons français.

ww 1648 > traité franco-hollandais signé sur le lieu-dit mont des Accords, partageant l’île entre les deux pays.

ww 1703 > rattachement à la Guadeloupe.

ww 1648-1816 > l’île change sept fois de mains entre Français, Hollandais et Anglais.

ww 1850 > l’île devient port franc.

ww 1963 > construction de l’aéroport Juliana (partie hollandaise) par l’armée américaine.

ww 1964 > rattachement au département de la Guadeloupe.

ww 1995 > l’île est ravagée par les cyclones Luis et Marilyn.

ww 1999 > l’île est secouée par le cyclone Lenny.

ww 2003 > les électeurs ont approuvé très largement la proposition de la réforme institutionnelle à 95,51 % et à 76,14 % pour Saint-Barthélemy.

ww 2007 > la loi organique du 21 février 2007 créait ainsi deux nouvelles collectivités : Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Les membres des deux conseils territoriaux ont été élus les 1er et 8 juillet 2007.

ww 21 septembre 2008 > Louis-Constant Fleming est élu sénateur de la collectivité de Saint-Martin après avoir été démissionné de son poste de président du Conseil territorial par le Conseil d’Etat et déclaré inéligible pour un an.

ww 10 avril 2009 > le Conseil d’Etat invalide l’élection de Frantz Gumbs.

ww 5 mai 2009 > Frantz Gumbs est réélu au poste de président du Conseil territorial.

ww 2010 > dissolution des Antilles néerlandaises. Création du nouvel Etat autonome : Sint Maarten.

ww 1er avril 2012 > Alain Richardson est élu comme président du Conseil territorial.

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Histoire - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 27SAIN

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encore aujourd’hui affirmer par quelle voie cela a pu se produire : la Floride ? Les Petites Antilles ? Le Mexique ?Cette période, baptisée de précéramique par les spécialistes, a connu une peuplade dite méso-indienne ignorant l’agriculture et la céramique.De mœurs nomades, ces pêcheurs-chas-seurs-cueilleurs se déplaçaient au gré de leurs besoins alimentaires. On a retrouvé leurs traces (environ 2000 av. J.-C.) au nord de Saint-Martin, dans la plaine de l’étang de Grand-Case (Norman Estate, le plus ancien site connu à ce jour). Il s’agit d’amas de coquilles associés à des vestiges d’outillage rudimentaire en pierre taillée.Ces premiers occupants définis furent peu à peu relayés par un nouveau groupe, de culture saladoïde et originaire du delta de l’Orénoque, ayant lui acquis les techniques de l’agriculture (néolithique, sédentarisation) et de la navigation (les pirogues, la pêche) : les Arawaks, séparés eux-mêmes en plusieurs sous-branches, leur déplacement s’étant effectué en plusieurs vagues. Ils arrivèrent jusqu’à Saint-Martin en appliquant une logique toute simple, celle de suivre les îles au fur et à mesure. On ignore les conditions de cette rencontre mais on pense que les femmes étaient dans tous les cas préservées lors d’un éventuel antagonisme.Ainsi le site de Hope Estate, qui a connu une succession d’occupations encore mal identifiée, nous révèle leur présence vers 560 av. J.-C.Ce site, d’une richesse exceptionnelle, a offert à la curiosité des scientifiques qui le prospectent depuis 1987 la découverte de nombreux objets et indices.Les Arawaks étaient de parfaits potiers et transposaient une partie de leur croyance dans leurs ouvrages (religion et mythologie). Les archéologues continuent à travailler sur les résultats de ces recherches afin de mieux cerner cette période et ainsi identifier les différentes influences au sein de la région.Au fil du temps, d’autres villages s’établiront en bord de mer (l’agriculture y étant pour beaucoup), afin de répondre aux besoins de populations de plus en plus dépendantes du milieu marin, dont elles tirent une grande partie de leurs ressources alimentaires.Par ailleurs, citons ici le manioc, un produit alimentaire de base très important. Il existe à Saint-Martin/Sint Maarten une trentaine de sites archéologiques répertoriés.

Le développement du monde antillaisA la suite des différentes vagues et dépla-cements effectués au sein de la Caraïbe, la population s’accroît, les installations se multiplient, et apparaît alors un phénomène spécifique aux îles : l’insularité, qui aura pour conséquence d’entamer une phase de distinc-tion culturelle entre les individus parsemés sur les différentes îles, et ce, malgré les échanges qui perdurent.Ce phénomène a pu être constaté sur de nombreux sites rencontrés sur les différentes îles comme à Friar’s Bay à Saint-Martin. C’est ainsi que certaines cultures dominantes au sein du monde antillais influenceront le reste.La distinction culturelle, due au phénomène de l’insularité, et la relative complexité de l’orga-nisation sociale auront des impacts directs sur la vie politique (hiérarchisation) et la religion.A partir du XIIe siècle, une culture émergente, désignée sous le nom de Tainos par les Européens, naîtra sur les Grandes Antilles pour s’orienter par la suite vers les Petites Antilles, par conséquent Saint-Martin.Cette culture sera suivie par les très célèbres et renommés Caraïbes, ou Caribs ou encore Callinagos. La réputation des membres de ce groupe ethnique est parvenue jusqu’à nos jours. Ces farouches guerriers (très méchants) sont également originaires du delta de l’Orénoque (actuel Venezuela) et ils auraient, comme leurs prédécesseurs, emprunté la voie trinidadienne. Préservant, eux aussi, les femmes, ils éliminent les pacifiques ethnies arawaks, leurs mœurs anthropophages les aidant dans leur besogne.

Sur la trace des ArawaksToute personne désirant approfon-dir sa connaissance de l’histoire de Saint-Martin pourra avec profit consa-crer quelques heures au remarquable musée de Marigot (Sur la trace des Arawaks) et consulter la revue éditée par l’équipe du même musée, vision-nable et téléchargeable en ligne.

ww Site du musée : http://museesaintmartin.e-monsite.com/

ww Site de téléchargement de la revue Héritage : http://issuu.com/xtofsxm/docs

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Histoire - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 29SAIN

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Cette version de l’histoire, concernant la période allant du XIIIe au début du XVIe, prend essentiellement ses sources des témoignages des premiers colons. C’est de ces mêmes témoignages que naquirent des faits amplifiés avec le temps comme l’anthropophagie… Même si le scénario vaut son pesant d’exo-tisme, aucun fait matériel ne vient à ce jour corroborer une telle vision. Tout conflit laisse derrière lui des traces (destructions, incendies, arrêt brutal des cultures, etc.). Or, non seulement il n’existe à ce jour aucun indice mais, de plus, on constate une continuité culturelle jusqu’à l’arrivée des Espagnols.Cependant, toujours d’après les récits des premiers colons, les femmes pratiquaient une langue différente de celle des hommes, un fait qui a été utilisé notamment pour démontrer l’existence de la culture caraïbe. Dans la réalité, les femmes étant sédentaires parlaient une langue pure (arawak), tandis que les hommes avaient développé une langue dérivée, une sorte d’obligation due à leurs échanges et déplacements, d’une part avec le continent et, d’autre part, avec les différentes îles, dont la plupart, comme précisé ci-dessus, avaient développé une culture distincte.Le musée de Marigot expose les plus belles pièces découvertes sur les différents chantiers de fouilles archéologiques. Sa visite est indis-pensable pour une bonne connaissance de l’histoire précolombienne de l’île. Chaque année, il est possible de suivre des visites guidées, sur les lieux mêmes des sites de prospection.

La rencontre des deux mondesAinsi après son voyage historique plus long que prévu (35 jours), le célèbre cartographe et marin génois Cristophe Colomb (1451-1506) nommé, le 17 avril 1492, amiral par Isabelle et Ferdinand de Castille, arrive dans la nuit du 12 octobre 1492 à la tête de trois caravelles (La Pinta, La Niña et La Santa Maria ) et de 90 hommes, aux îles connues aujourd’hui sous le nom des Bahamas (San Salvador). L’inspiré de Ptolémée, de Pline l’Ancien, de Marco Polo et d’Al-Farghâni pensait son rêve réalisé : la découverte d’une nouvelle voie maritime le conduisant au Japon, la route pour la Chine et l’Inde, la source des épices et… de l’or.Ce n’est pas du monde asiatique qu’il prendra connaissance mais d’individus (qu’on appellera tout simplement Indiens, une appellation toujours usitée), de l’ethnie Lucayos qui, plus tard, sera dans sa quasi-totalité soit décimée, soit déportée vers des îles comme Cuba pour servir de main-d’œuvre.

Ainsi commença une ère de plus de cinq siècles, entraînant avec elle tout un ensemble de traditions orales et écrites entremêlées, qui durera jusqu’à nos jours…Il s’orientera ensuite vers Cuba et Haïti qu’il baptisera Hispaniola (l’île espagnole), où il sera reçu par les Tainos, appelés ainsi car ces derniers utilisèrent une expression phonétique proche de ce mot pour accueillir les nouveaux arrivants. Contrairement aux idées reçues, ses premiers contacts avec les indigènes des Grandes Antilles sont tout à fait chaleureux et cordiaux, comme nous le confirment les nombreux écrits. C’est dans les voyages ultérieurs que les Espagnols rencon-treront une résistance farouche de la part des habitants des Petites Antilles (les Kallinagos), d’où la thèse toujours animée aujourd’hui des Caraïbes, qui, à l’opposé des Tainos, acceptèrent mal les nouveaux occupants. La rencontre entre les deux mondes tourna au désastre au détriment de l’espace antillais. De 1492 à 1502, la population amérindienne des Grandes Antilles disparut entièrement de la carte. Maladies nouvelles, combats, rixes, expéditions punitives, déportations, esclavage auront eu raison de cette culture. Quant aux habitants des Petites Antilles, ils résistèrent de leur mieux mais disparurent à leur tour soit par assimilation, soit par déportation (comme au Belize). Arrivé au XIXe siècle, ils quittèrent à leur tour la scène de l’histoire. On retrouve leurs traces dans de multiples documents.C’est lors de son second voyage que Christophe Colomb découvrit l’île de Saint-Martin, le 11 novembre 1493. Le navigateur espagnol dédie sa découverte à l’évêque de Tours, Saint-Martin, dont c’est l’anniversaire ce jour-là. D’après la tradition, les autochtones la surnom-maient Svalugia (ou Sualiga, « terre de sel »).

De la fin du XVIe au XVIIIe : l’établissement européenL’île est visitée par de nombreuses nations européennes : les Espagnols, les Français, les Hollandais, les Portugais, les Anglais, les Flamands, tous à la recherche de mouil-lages protégés ou de base de ravitaillement. C’est la grande époque des corsaires et des flibustiers. L’île de Saint-Martin étant trop petite et d’un intérêt limité pour les conquistadors, les Espagnols ne l’utilisent que ponctuellement. Au cours de ces deux siècles, sujette aux guerres maritimes et aux conflits dévastateurs qui ébranlèrent la Caraïbe, l’île de Saint-Martin subit les attaques incessantes de l’Espagne et de l’Angleterre.

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Histoire30

La cohabitation franco-hollandaise commença dans les années 1630, mais les Espagnols n’apprécièrent pas cet amour et décidèrent d’intervenir. C’est lorsqu’ils partirent d’eux-mêmes, en 1648, que les colons ont pu revenir à Saint-Martin.Ainsi, le 23 mars 1648, alors sous le règne de quatre Français et cinq Hollandais, les deux nations règlent le problème de leur souverai-neté par le traité du mont des Accords, signé notamment par Robert de Lonvilliers, au titre de gouverneur de l’île de Saint-Martin et représentant du roi de France, et par Martin Thomas, aussi au titre de gouverneur et repré-sentant du roi de Hollande. Il était entendu que les Français occuperaient la partie regardant l’île Anguilla, et les Hollandais, le quartier du fort et des environs. Même si le traité met bien en évidence le partage de l’île, il est coutume de citer une histoire plutôt originale qui a réglé véritablement la délimitation entre les deux communautés : deux coureurs de chaque nationalité s’élancèrent chacun de leur côté afin de parcourir la plus grande distance.Le coureur français ayant effectué une distance plus longue permit d’obtenir une surface représentant plus des deux tiers de l’île. Certains rajoutent que le coureur français ayant consommé juste un peu de vin rouge se permit de prendre quelques raccourcis, ce qui expliquerait sa performance remarquable. Saint-Martin est la plus petite île au monde par sa superficie à être partagée entre deux pays. Ce traité sera en tout cas la base d’une prise de conscience commune visant à instaurer une paix définitive et à développer l’économie, dont le principal pilier sera l’assurance de la libre circulation des marchandises (pas de droits de douane). C’est à cette époque que fut construit, en 1776, le fort Saint-Louis, juché sur un morne surplombant la ville de Marigot. Il permettait de la protéger des constantes attaques anglaises.

XIXe et début du XXe : le déclinEn 1815, la signature du traité de Vienne met un terme aux déchirements coloniaux, assurant définitivement la prédominance franco-hollandaise, mais l’esclavage continue d’une manière officiellement illégale.En 1848, l’esclavage est aboli dans la partie française de l’île et, en 1863, dans la partie hollandaise. Peu à peu, les échanges commer-ciaux déclinent. La production sucrière de l’île cesse en 1875. Celle du coton s’arrête en 1923. Les salines ferment leurs portes dans les années 1950. Ce déclin économique contraint de nombreux Saint-Martinois à

l’exil. Ils émigrent vers de nouveaux pôles d’emploi : raffinerie de Curaçao et Aruba, plan-tations de Saint-Domingue et les Etats-Unis, tissant des liens affectifs et durables avec le continent américain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la partie française de l’île reconnaît le gouvernement de Vichy et par contrecoup subit le blocus des forces alliées.La guerre contribue largement à l’américa-nisation de l’île, dont les Etats-Unis sont le fournisseur unique. Cette période fut aussi faste pour les trafiquants qui établiront de grandes fortunes. Le marasme économique de l’île persistera jusque dans les années 1950.

1950-2000 : le boom touristiqueDepuis, un développement économique, lié au tourisme sous l’impulsion du secteur hollandais dans les années 1950, fait qu’au-jourd’hui Saint-Martin est l’un des centres touristiques le plus fréquenté de la Caraïbe. En septembre 1995, les deux cyclones Luis et Marylin ont dévasté l’île. A Marigot, le port a été ravagé et presque tous les bateaux se sont échoués. Côté hollandais, ce fut un vrai désastre également ! Toutes les cabanes en bois squattées par les Haïtiens se sont envolées, et les dégâts humains, quoique difficiles à dénombrer en raison de la clan-destinité, furent très importants. On croyait presque Saint-Martin rayée de la carte sur le plan touristique !Heureusement, les velléités locales et les subventions ont eu raison de cette catastrophe et, quatre ans plus tard, l’île s’est refait une beauté. Seules quelques épaves de bateaux témoignent encore du passage de ces cyclones.

XXIe : crises et COMSaint-Martin a connu une année 2002 difficile, qui a vu une sérieuse défection de la clientèle nord-américaine, à cause bien sûr des attentats du 11 septembre 2001. Les Européens ont boudé également les destina-tions lointaines par peur de prendre l’avion.On a pu constater une augmentation sensible (statistiques des arrivées de l’aéroport inter-national de Juliana) au fil des années depuis 2003 qui tendait à montrer que Saint-Martin se remettait doucement de cette période délicate.Le 7 décembre 2003, les électeurs des Antilles françaises ont été consultés dans le cadre d’un référendum afin de statuer sur leur avenir institutionnel. Il était proposé aux Martiniquais et aux Guadeloupéens la création d’une collectivité territoriale unique et, aux Saint-Martinois et aux Saint-Barths, la création

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d’une collectivité d’outre-mer (COM), comme l’autorisait la réforme constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à la décentralisation. Ces deux dernières îles, conformément à leurs attentes et contrairement à la Martinique et à la Guadeloupe, ont approuvé très largement la proposition de la réforme institutionnelle. Un record de 95,51 % pour Saint-Martin et 76,17 % pour Saint-Barth ! Ces deux îles ont donc confirmé le processus visant à les transformer en collectivités d’outre-mer à part entière (COM). De plus, elles peuvent conserver les avantages fiscaux qu’elles ont acquis. Autant dire qu’une nouvelle ère commence pour Saint-Martin et Saint-Barth. Ce changement de statut, réclamé haut et fort à Paris depuis de nombreuses années par les collectivités des Antilles françaises, les laisse s’orienter vers une plus large autonomie, celle, par exemple, qui leur permet d’adapter localement les lois et règlements de la métropole, selon des critères à définir, et ce, dans le cadre du projet de réforme.La loi organique du 21 février 2007 créait ainsi deux nouvelles collectivités : Saint-Martin et Saint-Barthélemy qui étaient, jusqu’à cette date, des communes du département de la Guadeloupe, chacune des collectivités se substituant ainsi au département.Chaque institution comprend un Conseil territorial élu pour cinq ans et composé de 23 membres, d’un président du Conseil territo-rial assisté d’un conseil exécutif et d’un conseil économique, social et culturel. Elles sont toutes les deux dotées de l’autonomie et d’un régime législatif fondé sur le principe d’identité législa-tive avec des exceptions relevant de la spécia-lité législative. Elles peuvent adapter les lois et règlements en vigueur localement et fixer des règles dans certaines matières comme les impôts, la circulation routière, la voirie ou le tourisme. Enfin, pour tenir compte de sa plus grande superficie et de sa population plus importante, Saint-Martin peut mettre en place des conseils de quartiers, un conseil exécutif et un conseil économique, culturel et social. Les 1er et 8 juillet 2007, les électeurs de Saint-Barth et Saint-Martin ont élu leurs conseils territoriaux. Bruno Magras est devenu

président de la COM de Saint-Barth, Louis-Constant Fleming est devenu président de la COM de Saint-Martin. Le Conseil d’Etat a constaté une irrégularité dans la tenue des comptes de campagne de Louis-Constant Fleming. Il a été déclaré inéligible pour une durée d’une année le 25 juillet 2008 et, par voie de conséquence, démissionnaire d’office de son mandat. C’est ainsi que, le 7 août 2008, après une nouvelle élection, Frantz Gumbs a été élu nouveau président de la COM d’outre-mer, élection de nouveau invalidée par le Conseil d’Etat le 10 avril 2009. Après un court intérim, Frantz Gumbs est de nouveau élu président du Conseil territorial le 5 mai 2009. Deux sièges de sénateurs (un pour Saint-Martin et un pour Saint-Barthélemy) ont été créés par la loi organique du 21 février 2007. Louis-Constant Fleming a été élu sénateur de la collectivité de Saint-Martin le 21 septembre 2008, et Michel Magras, sénateur de la collectivité de Saint-Barthélemy.

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Monument marquant la frontière entre la partie hollandaise et la partie française.

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PolitiqueLes deux parties, hollandaise et française, se côtoient sans aucun souci particulier. Si vous ne faites pas particulièrement attention, vous ne remarquez même pas la frontière, qui par ailleurs est invisible.Culturellement, il serait absurde de diviser les habitants du Nord et du Sud en fonction de l’administration dont ils dépendent.Economiquement, le tourisme est la source de revenus primordiale pour les deux. Seule la séparation politique est toujours de vigueur. Certains rêvent aujourd’hui en silence d’une réunification du Nord et du Sud.

Politique du côté hollandaisJusqu’au 10 octobre 2010, Sint Maarten faisait partie de la Fédération des Antilles néerlandaise, territoire autonome du royaume des Pays-Bas. A cette date, la Fédération des Antilles néerlandaise est dissoute et Sint Maarten devient un des quatre Etats autonomes constituants le Royaume des Pays-Bas, au même titre qu’avec les Pays-Bas, Aruba et Curaçao.

Sint Maarten possède un gouvernement et un parlement autonome élu au suffrage universel par la population de la partie néerlandaise de l’île. Le Royaume des Pays-Bas est représenté sur l’île par un gouverneur, nommé par la reine des Pays-Bas.La coalition au pouvoir depuis octobre 2010 a été dissoute en avril 2012 et une nouvelle coalition constituée par l’Alliance nationale, le Parti démocratique et trois députés indé-pendants et disposant de la majorité des deux tiers au parlement a été formée en mai. Le nouveau gouvernement, à nouveau dirigé par Sarah Wescot-Williams, a été mis en place dans la foulée.Depuis octobre 2010, Sint Maarten est entiè-rement autonome, sauf en matière de défense, justice et finance qui restent sous la respon-sabilité du gouvernement néerlandais. Les compétences relatives aux affaires étrangères ont également été transférées à Sint Maarten à la fin 2011.Autre conséquence du nouveau statut de l’île, la monnaie en vigueur dans la partie néerlan-daise (le florin des Antilles néerlandaises) est

Le problème de l’immigration clandestine et de la délinquanceSaint-Martin est confrontée à une immigration irrégulière en provenance des îles voisines, moins favorisées. La population aspire à une meilleure couverture sociale, à la scolarisation de ses enfants, voire à une régularisation qui lui ouvrirait les portes de l’Europe. La proportion de population étrangère, estimée à près d’un tiers à Saint-Martin, pose ainsi des difficultés en termes d’intégration, exacerbées par le ralentissement de l’activité économique au cours des dernières années. Il existe des divergences entre les deux parties de l’île en matière de visas, ce qui a tendance à favoriser une immigration clandestine importante, les personnes arrivant à Sint Maarten de façon régulière et ayant alors la possibilité de se déplacer sans contrôle dans la partie française de Saint-Martin. Certains ressortissants des îles environnantes (Haïti, République dominicaine, île de la Dominique, Jamaïque) séjournent brièvement sur l’île pour commettre des délits, Sint Maarten n’appartenant pas à l’espace Schengen et ne soumettant pas les séjours de courte durée à une obligation de visa. Ils se retranchent facilement dans la partie néerlandaise, grâce à l’absence de frontière et au défaut de coopération policière pour les recherches opérationnelles. Un protocole de coopération transfrontalière a été négocié en 2002 entre la commission exécutive du conseil de Sint Maarten et la mairie de Saint-Martin afin de développer la coopération en matière d’environnement, de développement durable, d’éducation, de culture et d’action sociale. Ce projet n’a pas été signé par la partie française, le préfet s’y étant opposé au motif que le maire de Saint-Martin était incompétent dans certaines des matières visées (éducation, immigration, sécurité civile). L’évolution statutaire devrait permettre à Saint-Martin de s’engager de façon plus pertinente dans la coopération transfrontalière décentralisée.

POLITIQUE ET ÉCONOMIE

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susceptible d’être remplacé en 2012 par le florin des Caraïbes, voire plus probablement par le dollar américain.

Politique du côté françaisPar la voie du référendum organisé le 7 décembre 2003, les électeurs de Saint-Martin et Saint-Barth demandent leur sépa-ration administrative de la Guadeloupe. Leur vœu est exaucé le 15 juillet 2007 lorsque la partie française de Saint-Martin devient officiellement une collectivité d’outre-mer, au même titre que Saint-Barthélemy qui a effectué simultanément la même mutation. Le statut de collectivité d’outre-mer (COM) est régi par les lois du 21 février 2007 mettant en œuvre la révision de la Constitution de mars 2003 en matière de décentralisation.La création de ces deux collectivités d’outre-mer est justifiée sur le plan géographique, historique et administratif, tant ces deux îles sont différentes de l’archipel guadeloupéen auquel elles ont été rattachées à l’époque, pour des raisons administratives. Largement inspirées de celles d’un département, les institutions de Saint-Martin et Saint-Barth comprennent le Conseil territorial et son président, le conseil exécutif et le conseil économique, social et culturel. Elles se voient ainsi confier les compétences attribuées généralement aux communes, département ou région. En outre, Saint-Martin et Saint-Barth ont obtenu la compétence fiscale en acquérant le statut de COM. La collectivité de Saint-Martin est représentée au Sénat par un sénateur depuis septembre 2008 et à l’Assemblée nationale par un député depuis les élections législatives de 2012.

Économie

Principales ressourcesAu risque d’être simpliste, on peut prétendre que, pour Saint-Martin, il y a un avant 1950 et un après. Avant cette date, au vu de son histoire et de ses traditions, l’économie de l’île reposait sur l’agriculture et l’exploitation des salines. Son passé présente de fortes similitudes avec les autres îles de la région où chaque produit agricole a eu sa période de gloire avec plus ou moins de réussite (tabac, indigo, coton, sucre, café cacao). Cependant, l’abolition de l’esclavage (1848) et les chamboulements en ce qui concerne les relations économiques internationales sonnent le glas du secteur agricole, même si les difficultés avaient déjà commencé à se faire sentir au début du siècle.

La seule activité industrielle de l’île liée au sel étant insuffisante, l’île vit même une partie de sa population émigrer vers d’autres cieux comme les îles d’Aruba, de Curaçao ou de Saint-Domingue. Arrivent les années 1950. Saint-Martin se rapproche du marché américain, qu’elle a découvert dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et qui a permis l’émergence d’une classe de commerçants.C’est la partie hollandaise qui prend les devants et réussit à attirer une clientèle à majorité améri-caine. La partie française rejoint le mouvement tardivement, et ce, essentiellement sous la pulsion de la loi Pons. Plus connue sous le nom de loi de défiscalisation, elle permet aux investisseurs potentiels d’être exonérés d’impôts pendant cinq ans. Ses conséquences, positives comme négatives, constituent toujours un débat dont il est très difficile de saisir les tenants et les aboutissants. En tout cas, l’économie décolle et la population qui est à des niveaux modestes passe en quelques années à plus de 36 000 habitants. On remarque dans de nombreuses zones les traces de cette période qui a vu l’urbanisation exploser, et de nombreux Saint-Martinois se souviennent de la beauté de cette île aujourd’hui disparue.

Place du tourismeLe tourisme est la première activité économique des Antilles françaises en terme de revenus avec près de 450 millions d’euros par an. Par sa taille, Saint-Martin en dépend quasi exclusivement, comme l’attestent toutes les données écono-miques. Le secteur du tourisme représentait notamment 28 % des emplois salariés en 2006. L’île accueille surtout une clientèle nord-améri-caine et, dans une moindre mesure, des visiteurs européens et sud-américains. Cette clientèle est en grande partie constituée de croisiéristes de passage sur l’île qui profitent de la zone franche de Philipsburg. Après un boom au sortir des années 1950, et une période flamboyante durant les années 1970-1980, le tourisme est en baisse continue depuis 1995, la fréquenta-tion s’est stabilisée à partir de 2003 après une désaffection spectaculaire en 2002. Toutefois, depuis l’année 2005, la fréquentation continue à diminuer de manière progressive, de sorte que l’île a vu son nombre de visiteurs chuter de 5,5 % depuis 2005 et de 3,2 % durant la seule année 2008 : – Côté français, le tourisme saint-martinois a tout d’abord souffert de la revente massive de chambres défiscalisées sous forme d’appartements, qui a engendré un repli de la capacité hôtelière, nuisant ainsi au développement touristique.

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– Côté néerlandais, le secteur a souffert de la dégradation de la conjoncture économique enregistrée aux Etats-Unis.Si le développement d’un tourisme haut de gamme (par opposition au tourisme de masse de la partie néerlandaise) constitue l’un des axes de développement majeur de la nouvelle collectivité, Saint-Martin reste très dépendante des arrivées des touristes nord-américains en partie néerlandaise. En 2008, la baisse du dollar par rapport à l’euro a conduit à un fléchissement de la fréquentation de la clientèle américaine souvent logée sur la partie hollandaise. Les commerçants français font un effort très important en pratiquant le « un dollar = un euro ».

Enjeux actuelsTournée vers le tourisme, l’activité économique de Saint-Martin repose principalement sur l’hô-tellerie. Ce secteur représente environ 25 % du nombre des entreprises. L’île reçoit essentielle-ment des visiteurs nord-américains (51 %), des

Européens (20,5 %), des Caribéens, incluant les Antilles françaises (26 %) et des Sud-Américains (2,5 %) qui viennent faire du shopping, jouer au casino et aller à la plage. Cette répartition des nationalités reste sensiblement identique au fil des années, excepté pour l’Amérique du Sud qui progresse d’année en année. En termes de croisière, l’île accueille plus d’un million de passagers par an (1 430 406 pour 2007, parties française et hollandaise confondues). Depuis 2000, on constate une augmentation moyenne de 13,5 % par an du nombre de croisiéristes au détriment de la partie française qui voit le nombre de croisiéristes décroître de 5 % en moyenne par an. Philipsburg dispose du seul port en eau profonde qui a, depuis 2000, une capacité d’accueil de quatre paquebots. Pour sa part, le port de Galisbay, n’étant pas doté des mêmes infrastructures, s’est orienté vers une clientèle haut de gamme qui voyage sur des navires aux capacités d’accueil limitées et de standing.

La fiscalité à Saint-MartinTaxe routière à Saint-Martin d’un montant de 110 ETous les propriétaires de véhicules à moteur doivent s’acquitter d’une taxe destinée à contribuer à l’amélioration du réseau routier qui est inadapté au nombre de véhicules en circulation.

Le contrôle fiscalLes entreprises déclarent de leur propre initiative les résultats de l’année. Si l’adminis-tration note des éléments d’irrégularités quant à des critères bien spécifiques, et fixés par cette dernière, elle peut procéder aux vérifications des comptes de telle (s) année (s) d’une société. Une vérification est toujours précédée d’un envoi d’avis de vérifica-tion, accompagnée de la charte du contribuable : document dans lequel il est expliqué comment se déroule une vérification, quelle est la procédure suivie, quels sont les droits et les recours de l’entreprise vérifiée. Il existe deux types de contrôles :ww Le contrôle interne, durant lequel l’administration vérifie la cohérence des déclarations

et des documents fournis.ww Le contrôle externe, qui se déroule au siège de l’entreprise. Des inspecteurs ont

alors accès à la comptabilité de la société.A l’issue d’un contrôle, l’administration peut décider d’une notification de redressement fiscal, mais l’entreprise peut toujours prouver le contraire de la décision prise, un dialogue peut alors s’instaurer.Deux types de procédure s’en suivent :ww La procédure contradictoire : si le dépôt des déclarations est correct, un dialogue

écrit est établi avec une réponse de l’entreprise et de l’administration ;ww La procédure d’office : présence d’une mise en demeure, afin de régulariser la situation

de la société qui refuse de déclarer ses résultats. Si des manifestants s’opposent au déroulement du contrôle fiscal, une procédure d’office est engagée, avec une taxe fixée à partir des documents possédés lors de la perquisition inattendue, qui précède le contrôle fiscal. L’entreprise devra alors payer une majoration de 150 % des sommes redressées.

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Politique et économie - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 35SAIN

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La situation géographique de l’île, proche des Etats-Unis et ses particularités (bilinguisme, usage courant du dollar, casinos, boutiques de luxe…) permettent à Saint-Martin de développer le secteur de la plaisance. L’activité de plaisance et de croisière dans la partie française de Saint-Martin semble mieux résister à la crise que le tourisme de séjour. Les premiers résultats disponibles pour 2009 indiquent en effet une hausse de la fréquentation du port et des marinas. La plus importante d’entre elles est la marina de Fort-Louis, elle dispose de 200 places pouvant accueillir des yachts de 8 à 25 m.Problème réel pour la grande majorité des zones dites outre-mer, le chômage concerne également Saint-Martin. D’un côté, des chiffres officiels qui tournent autour de 12 % et, d’un autre, des chiffres officieux qui avoisinent les 25-30 %. Associés à un taux de main-d’œuvre non déclaré dont le vivier est surtout la population d’immigrés (Saint-Domingue, Haïti, Dominique), ces chiffres représentent l’un des défis prioritaires de la collectivité.Confrontée à la concurrence d’une partie néer-landaise dotée d’infrastructures de qualité, d’un taux de change et du dollar plus inté-ressant, la collectivité de Saint-Martin doit aujourd’hui relancer son activité économique. En outre, Saint-Martin connaît une situation préoccupante en matière de délinquance et de drogue, qui nuit au développement de la fréquentation touristique.La réussite de son évolution statutaire appelle par conséquent la vigilance de l’Etat, la responsabilité des acteurs et une meilleure coopération avec les autorités de la partie néerlandaise.L’évolution statutaire, d’abord considérée comme une opportunité pour le développement économique, n’a pas relancé une machine grippée, et les chiffres de fréquentation ont connu un nouveau fléchissement en 2008, qui s’est encore accentué depuis. Souffrant de sa large dépendance au secteur touris-tique, l’activité économique de l’île traverse actuellement une période de stagnation due en majeure partie aux perspectives écono-miques négatives en Europe et à la reprise timide aux Etats-Unis. De plus, cette situation difficile est exacerbée par une réduction de la capacité aérienne à destination de Saint-Martin depuis l’arrêt des vols American Airlines en provenance de Porto Rico en avril 2011 et à une diminution de la capacité d’accueil sur l’île suite à la fermeture du Pelican Resort

Club en mars 2012. Le taux d’occupation des hôtels a ainsi diminué de 12 % au troisième trimestre de 2011, s’établissant à 31,5 % à peine. Par ailleurs, le nombre de croisiéristes s’est contracté de 16 % au troisième trimestre de 2011 par rapport à la même période en 2010. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2011, le nombre de touristes sur l’île a chuté de près de 9 %, avec une diminution particulièrement prononcée de la clientèle américaine (-10 %). Cette situation contraste quelque peu avec la majorité des autres îles des Caraibes, qui ont enregistré un rebond de l’activité touristique au cours de l’année 2011.

Population et langues

PopulationLa première vague d’accroissement de la population entre 1687 et 1786 est liée à la culture de la canne à sucre ainsi qu’à l’arrivée des esclaves nécessaires à son exploitation. Après l’abolition de l’esclavage en 1848, une nouvelle vague d’immigrants noirs est venue en majorité de la partie hollandaise puis d’Anguilla, afin d’assurer l’activité écono-mique. On note, depuis le début des années 1980, une explosion démographique due à une arrivée massive de population attirée par le développement de la construction, provoqué par la loi Pons sur la défiscalisation qui n’a jamais aussi bien fonctionné qu’à Saint-Martin. Entre 1775 et 1784, la population blanche passe de 300 habitants à 500, mais la masse servile, essentiellement noire, déversée par le commerce ou amenée des îles voisines (surtout des Anguillais anglophones) s’élève brutalement de 1 000 à 2 500.Le déclin économique force de nombreux Saint-Martinois français et néerlandais à l’exil ; beaucoup émigrent vers les îles d’Aruba et de Curaçao, attirés par les raffineries de pétrole que la Dutch-British Shell Oil Company a installées dans les années 1919-1920.Les historiens signalent une baisse de 18 % de la population de l’île de Saint-Martin/Sint Maarten entre 1920 et 1929. En 1939, la France et les Pays-Bas abolissent les droits de douane et des contributions indirectes entre les deux zones (néerlandaise et française), ce qui permet de développer sans entraves les relations commerciales et économiques entre les deux parties de l’île.La population a connu une très forte crois-sance, surtout dans les années 1980, principa-lement grâce au développement du tourisme.

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Politique et économie36

La partie française ne comptait que 8 000 habi-tants environ en 1982, et plus de 28 000 en 1990. Selon un recensement complémentaire de 2002, il y avait 31 397 Saint-Martinois (66 000 habitants, 32 000 pour Saint-Martin et 34 000 pour Sint Marteen). 80 % des citoyens français et néerlandais ont des origines afri-caines. 10 % sont des métropolitains, 4 % des Européens, 3 % des Chinois, 3 % des Indiens.60 % de la population globale est étrangère. 82 nationalités sont représentées sur l’île : 40 % sont natifs d’Haïti, 20 % de la Dominique, d’Anguilla, Saint-Kitts et Nevis, Saint-Eustache, 14 % de la République domini-caine. C’est en 1850 (deux ans après l’abolition de l’esclavage) que l’île acquiert son statut de port franc.Mais ce n’est qu’au milieu du XXe siècle qu’elle attirera de nombreux visiteurs dont certains deviendront des résidents permanents. Actuellement, seuls 20 % de la population sont réellement saint-martinois.

Languesww Les deux langues officielles sur Saint-

Martin sont le français et le néerlandais. On les utilise principalement pour l’administration et dans les écoles.

ww Mais l’anglais est couramment pratiqué et reste la langue qui réunit toute l’île. Cet anglais n’est pas utilisé dans sa forme standard. Il connaît beaucoup de variations

aux niveaux phonétique, morphologique et du vocabulaire. On parle de broken english.

ww L’espagnol fait aussi partie des langues parlées sur l’île, en raison de l’immigration des îles hispanophones avoisinantes, principalement de Saint-Domingue.

ww Le créole, une langue qui évolue. Etymo-logiquement, le mot viendrait de l’espagnol (criollo ) ou du portugais (crioulo ). Il a com-mencé à être utilisé avant tout pour désigner tout produit né aux îles (et en Louisiane). On parlait donc de « créole », colon blanc né sur les îles, de chien créole, de cuisine créole, de légume créole, le tout en opposition à ce qui n’était pas local. C’est plus tardivement (XIXe siècle) que le mot désigne d’une part la langue, née dans des espaces géographiques différents, issue des langues des colonisateurs mais ayant acquis sa propre constitution, et d’autre part les Noirs.La langue est née par une nécessité toute simple : les groupes humains provenant des espaces et cultures différentes (Amérindiens, Européens et Africains) devaient commu-niquer… et naquit la langue créole. On y retrouve des termes de chacune des commu-nautés. Les premiers textes qui apparaissent au XVIIe siècle décrivent le créole, non sans racisme ni chauvinisme, comme du français déformé, simplifié à l’extrême, aux intonations anormales, du baragouin, du jargon ou du parler de nègres.

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Mode de vie - DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN √ 37SAIN

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De là, ce complexe partagé encore aujourd’hui par une partie de la population antillaise de l’espace français, qui pense qu’on ne doit parler créole qu’entre soi.La période révolutionnaire amorce un chan-gement. Chansons populaires, textes humo-ristiques et surtout déclarations politiques des envoyés de la Convention sont écrits en créole. C’est le début d’une période faste. On écrit des grammaires, Lafcadio Hearn publie des contes, on peut lire des feuilletons en créole dans la presse, comme les Mémoires d’un vonvon de Tonton Dumoco.Cela s’achève avec le XXe siècle, où la tendance est à l’assimilation. Les écrivains, sauf de brillantes exceptions, ne reconnaissent guère la littérature créole et restent très proches de la langue française. Depuis plus de trente ans pourtant, militants syndicalistes, poli-tiques et intellectuels cherchent à réhabi-liter leur langue, devenue un enjeu politique, un moyen de défendre l’identité antillaise contre les conservateurs assimilateurs. Les bandes dessinées créoles déferlent sur le marché, la pub se transforme, la musique zouk explose. Fait sans précédent, l’univer-

sité Antilles-Guyane a institué, en 1973, un cours de linguistique créole. Trois ans après, la première thèse sur la « langue créole, force jugée » fut soutenue. Depuis 1981, il existe à Aix-en-Provence un Institut d’études créoles et francophones. Des écrivains comme Chamoiseau et Confiant enlevèrent respecti-vement le prix Goncourt et le prix Novembre. Pour fédérer ces tendances, chercheurs et pédagogues tentèrent de cerner un lexique commun au créole des Antilles et lancèrent en 1981 un nouveau mouvement : Bannzil Kréyôl (Archipel créole). De cette tentative subsiste surtout une fête internationale du créole, le 28 octobre, diversement célébrée.Même si le mot « créole » désigne bien une langue à part entière, l’évolution des uns et des autres a apporté une seconde nécessité, celle de différencier le créole selon les espaces qui la pratique. C’est pour cette raison que l’on parle aujourd’hui de créole réunionnais, martiniquais, guadeloupéen, dominicain, etc. Quant à Saint-Martin, l’île possède des communautés qui pratiquent des créoles d’espaces différents (Martinique, Guadeloupe, Haïti, la Dominique, Sainte-Lucie, etc.).

MODE DE VIEMœurs et faits de sociétéMalgré son association aux Antilles françaises, l’île de Saint-Martin comporte peu de simili-tudes avec les caractéristiques socioculturelles de la Martinique ou la Guadeloupe. Surtout après la phase qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, les événements ont orienté l’île vers d’autres cieux, à tel point qu’on ne peut guère parler au niveau des us et coutumes d’espace antillais pour l’île.Comme nous le précisons fréquemment, l’île est multiethnique, avec cerise sur le gâteau, le partage entre deux nations. Il est donc naturel que ses conséquences soient tout autres, de plus avec un marché touristique qui affiche ouverte-ment sa préférence pour un tourisme haut de gamme. Si on part du principe que les Saint-Martinois de pure souche ne dépassent pas les 20 %, le reste est composé de groupes issus de pays très variés, allant de la métropole à Haïti, chacun ayant ramené avec lui ses coutumes et traditions qui se sont enchevêtrées avec celles

qui existent. Ainsi, au gré de vos balades et de vos rencontres, vous pourrez assister à des scènes issues de milieux totalement différents : une ambiance d’apéritif à la marseillaise à la marina ou sur le front de mer, des terrasses rappelant la côte d’Azur, des marchés petits mais colorés, des espaces où l’on entend la musique compa (inspirée de la salsa brésilienne, c’est la musique des bals et des fêtes des Haïtiens), le merengue (d’origine dominicaine et portoricaine), le reggae et ses variantes (le roots, le dub, etc.) ou encore la ragga (lancée par le célèbre U-Roy), tout un monde musical, une carte postale sonore des Antilles à découvrir dans les bars où des Dominicains ou Haïtiens prennent une Presidente à la fraîche, des enfants qui jouent dans la rue évoquant des scènes de Saint-Domingue, des soirées organisées où les multiples sons de la Caraïbe défilent, les commerçants de Philipsburg vous emportant à New Delhi… Et tout se rencontre à l’occasion de fêtes comme le carnaval, notamment.

Retrouvez l’index général en fin de guide

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Arts et culture38

ARTS ET CULTURE

ReligionLes Antillais sont à 99 % descendants d’esclaves venus d’Afrique. Ces esclaves appartenaient à des ethnies différentes, ayant des organisations sociales diverses, et pratiquaient des religions bien distinctes les unes des autres (polythéisme, animisme, adoration des ancêtres de lignage, islam…). Les Africains amenés à Saint-Martin se trouvèrent soumis à l’influence de la religion catholique représentée par les colons. Cette influence a modifié un certain nombre de valeurs culturelles et de représentations religieuses. La religion occupe une place toute particulière dans le quotidien des habitants de Saint-Martin. Contrairement à la France métropolitaine, où l’on constate la désertification des églises depuis plus de vingt ans, Saint-Martin reste très attachée aux pratiques religieuses. La plupart de la cinquantaine de tendances existant sur l’île sont issues du christianisme. Afin d’y voir plus clair, il convient de distinguer les principales obédiences dites traditionnelles :

ww Les catholiques ;

ww Les anglicans ;

ww Les adventistes du 7e jour ;

ww Les protestants ;

ww Les méthodistes ;

ww Les musulmans (qui ont une mosquée à Philipsburg).

ww Le vaudou (Haïti)

Selon des statistiques, sur les principales composantes de la population à Saint-Martin, on dénombrerait quelque 7 500 Haïtiens sur l’île, ce qui représente la plus forte commu-nauté. En outre, 85 % des Haïtiens pratiquent le vaudou, souvent assimilé aux sectes, et qui pourtant rend un culte aux esprits. Le servant vaudou est dans l’attitude de la créature qui se sait comptable de ses actes bons ou mauvais à un être infiniment supérieur, Mahou ou Sô, qu’il met par-dessus les esprits, intermédiaires diligents entre le ciel et la terre. Cet éclatement du christianisme est la conséquence de la tendance religieuse des Etats-Unis des années 1970 qui, via une surmédiatisation, a multiplié le nombre de ses branches.Parallèlement à ces courants institution-nels qui prédominent sur l’île, d’autres courants minoritaires, mais croissants et souvent associés aux sectes, sont présents. Ces derniers viendraient en quelque sorte concurrencer les religions de souche.

DeuilLe culte prend une place considérable, d’autant que les croyances traditionnelles sont diverses et nombreuses. On notera, en comparaison avec la métropole, l’importance du culte des morts, illustrée par l’existence de boutiques spécialisées dans les vêtements de deuil.

« Quand j’entends le mot culture, je sors ma crème solaire. » Hédoniste, Saint-Martin ne brille pas vraiment par sa production intellec-tuelle ou artistique. Il faut reconnaître de bonne foi que, si son territoire est une entité propre du fait de son insularité, il représente moins de la moitié de la superficie de Bourg-Saint-Maurice ou d’Aix-en-Provence… D’ailleurs, on ne vient pas à Saint-Martin pour faire du tourisme culturel…Il faut donc tout spécialement saluer la brillante équipe du musée des Arawaks et sa revue Héritage, le mensuel de l’histoire et du patri-moine de l’île, consultable et téléchargeable au lien suivant :

ww Site de téléchargement de la revue Héritage : issuu.com/xtofsxm/docs

ww Site du musée : museesaintmartin.e-monsite.com

ww Il faut aussi admettre que l’île n’a de cesse d’attirer des peintres venus du monde entier.

DanseLa réputation des îles de la Caraïbe n’est plus à faire. Elles sont célèbres pour leur ambiance. A chaque coin de rues, on joue une musique rythmée qui donne envie de danser et chanter. Saint-Martin est connue comme l’île toujours en fête. De nombreux festivals et concerts sont organisés. Tous les styles de danse s’y côtoient. Salsa, samba, hip-hop… Le panamn est la danse traditionnelle de l’île mais, malheureusement, elle est peu connue.

LittératureLa littérature de Saint-Martin est à l’image de sa population, hétéroclite. Que ce soit à travers la poésie, le roman ou encore les contes, l’histoire se reflète dans ces écrits.

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Æ DÉCOUVERTE DE SAINT-MARTIN - Arts et culture40

Les poètes parlent d’amour, de la mer et de la nature qui les entourent. On retrouve également les contes évoquant l’histoire des peuples indiens, la colonisation des Européens ou encore les récits datant de la période esclavagiste.Ces tendances sont communes aux différentes îles des Caraïbes. On parlera donc de « litté-rature des Caraïbes ». Celle-ci est rédigée en plusieurs langues : le français, l’anglais, le néerlandais, l’espagnol ou encore le créole et le papiamento. Chacun de ces auteurs participe à la tradition littéraire de son île et cherche à créer son identité. A leur lecture, on ressent l’âme de Saint-Martin.

MusiqueLes vieux airs de bel-air (musique agricole ayant fermenté dans les plantations de canne à sucre et marquée du sceau africain), du laghia (danse de combat) ou de la calenda (danse lascive), la biguine (probablement une danse congolaise venue aux Antilles par la voie espagnole), la valse, la mazurka piquée maintiennent une tradition vivace dans les bals ou chez les particuliers avertis.Touffé yin-yin hier, zouk aujourd’hui sont là pour prouver que l’on se laisse vite emporter par le caractère très typé, et groovy des sons antillais. Le ragga et le zouk love grondent contre le nostalgique parfum musical du passé.

ww Le zouk. Grand divertissement des Antillais, le zouk peut parfois paraître l’apanage d’un monde fermé, inconnu, vivant selon des règles non écrites où le collé-serré se pratique à l’instinct, au feeling. Le zouk est sans doute l’export le plus connu des Français des Petites Antilles. Le mot désignait à l’origine un espace

de danse populaire ou peu conventionnel, ou pourrait provenir de mazouk, la mazurka créole, qui connut son heure de gloire. Quoi qu’il en soit, il revient à Kassav de lancer le genre fin 1970-début 1980, le succès est immédiat et les groupes et titres vont pleuvoir tout au long de la décennie. Zouk Machine reprendra le flambeau avec l’enregistrement en 1989 de Maldon, chanson qui deviendra le plus gros tube zouk de tous les temps. Le zouk fait des émules tel que le zouk love qui est une variante caractérisée par un rythme plus lent, doux et sensuel. Patrick Saint-Eloi est incontestablement le précurseur aux Antilles françaises. S’ensuit une perte de vitesse lors des années 1990, puis l’émergence d’une nouvelle génération dans les années 2000, fondatrice du zouk R’n’B. Le zouk est de plus en plus influencé par la musique américaine. Aujourd’hui, la tendance semble être au spicy zouk ou zouk électro qui partage la scène des musiques de danse avec le très remuant, sexuel et provocateur raggaeton de Porto Rico.

ww Le gospel. En fin de semaine, le chant choral inonde de ses rythmes les voûtes des différentes églises et déborde aux alentours. La ferveur du gospel entraîne la communion des âmes et provoque l’intérêt curieux et respectueux du visiteur étranger qui trouvera là l’une des expressions les plus authentiques de la vie saint-martinoise et une vibrante joie de vivre.

ww Le steel band. Cette musique est très célèbre à Saint-Martin. Sa base est cet instrument à percussion typique des îles, qui ressemble à une sorte de batterie en acier. Ils ont d’ailleurs leurs propres groupes, tel que The Gunslingers.

Peinture et arts graphiquesSaint-Martin est surnommée « l’île aux peintres ». En effet, de nombreux peintres nés à Saint-Martin ou venus d’Europe et d’Amérique ont trouvé sur ce petit morceau de terre, au milieu de la mer des Caraïbes, un lieu privilégié d’inspiration.Parmi tant de peintres, sculpteurs et céra-mistes, certains se sont fait connaître à l’occasion de manifestations qui leur étaient consacrées. Mais combien d’autres, rencon-trés par hasard, hésitent encore à se montrer, gardant caché leur jardin secret, car la pudeur accompagne souvent la création.Des artistes connus et reconnus, dont le très célèbre Jasper Johns, y séjournent régulière-ment. D’autres encore, tels Roland Richardson,

The GunslingersThe Gunslinger est un groupe de musique steel band de Saint-Martin. Il est né en 1954 grâce à Walwin Frederick. Au début, la maîtrise de l’instrument à percussion fut difficile et le contraignit à jouer le long de l’eau et perdu dans les collines pour ne pas déranger les habitants. Mais une fois le « tambour d’acier » maîtrisé, il a commencé à percer. Déclaré comme une association depuis 1999, le groupe voyage beaucoup aujourd’hui pour donner des concerts et les nouvelles recrues sont là pour assurer la relève.

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