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INFO N°46 Bovins Ovins Veaux Juillet 2016- BOVINFO N°46 Les filièresviande agressées La stratégie des antiviandes s’organise, se structure… De confinée, elle devient chaque jour de plus en plus publique avec les encouragements plus ou moins complices des médias, de personnalités en vue, d’études médicales dépoussiérées. C’est le combat d’une image orientée, rendue publique en opposition à des pratiques d’abattage dans des milieux clos pour la sécurité sanitaire des consommateurs. Les végétariens, les végétaliens existent, c’est leur droit. Comme c’est notre droit d’élever des animaux, de les conduire à l’abattoir et de consommer leur viande. Qui voudrait croire que nous ne sommes pas respectueux de nos animaux, de nos produits de viande ? Comment pourrions-nous vivre de notre métier, autrement ? Ce qui nous heurte, c’est cette pensée unique d’un paysage sans viande. Car ne nous trompons pas, leurs objectifs sont là. C’est d’arrêter l’abattage de toute espèce animale et la consommation de viande. Des voix s’élèvent en interpellant l’interprofession : « vous ne faîtes rien ». Nous ne voulons pas tomber dans le piège de ces provocations permanentes. Nous continuons à affirmer nos valeurs, à poursuivre l’ouverture de nos entreprises et nos efforts en matière de bien-être animal. Cela ne nous exonère pas de nous armer pour les combats de demain avec la nouvelle commission sociétale d’Interbev ou de mettre en place des procédures d’urgence face à des menaces des sites d’abattage. Alain DENIEULLE EDITO Les familles professionnelles prennent la parole L’avenir se prépare aujourd’hui S’installer en viande bovine, beaucoup l’envisagent mais trop peu arrivent à cet objectif. Le challenge dans lequel se lancent de nombreux jeunes s’avère parsemé d’embuches. 2 principaux écueils annihilent de nombreux espoirs. Ce sont la capitalisation et la rentabilité. Avec l’agrandissement des exploitations, des cheptels, il faut du capital pour pouvoir reprendre ces élevages. De plus, avec le niveau des cours de la viande actuels, il devient délicat de se dégager du revenu dès les premières années. D’où la difficulté de trouver les partenaires financiers qui accompagnent les jeunes dans leur entreprise. Le dispositif mis en place par l’interprofession ligérienne intervient comme un complément aux autres démarches d’appui à l’installation. Avec une bonne vision de l’outil à reprendre (potentialité du cheptel notamment et organisation du travail), le projet d’installation bénéficiera de repères essentiels pour sa construction. Un partenariat avec un pool de parrain constitue l’autre nouveauté pour faciliter « la marche des premières années » avec l’avis de véritables acteurs de terrain. L’apport financier constitue un « capital personnel » (prêt d’honneur à taux nul ciblé sur le jeune installé) que le candidat adosse à la structure dans laquelle il arrive. Cette nouvelle « brique » au mur de l’installation doit nous aider à maintenir un tissu d’éleveurs dynamiques au travers d’une filière qui doit grandir pour conserver la compétitivité économique de notre territoire forgée sur la présence de femmes et d’hommes responsables. Matthieu HERGUAIS Baromètre Période 6 (arrêté au 12 juin 2016) Période très contrastée que cette P6, cette photographie mensuelle de la consommation constate une baisse importante des achats de viande de boucherie de -8,2%, essentiellement due au porc à -15,1%. La viande de porc souffre du climat qui pénalise fortement les produits de saison, mais aussi d'une activité promotionnelle bien moindre. La viande de veau apparait à -7,8%, sachant que la Pentecôte était en P5 cette année, alors qu'elle était en P6 en 2015. Au cumul P5/P6 le veau ressort à +3,3% en volume. La viande de bœuf à -0,5% sur la P6 et à -0,9% depuis le début de l'année est l'espèce qui résiste le mieux. Sur la P6, c'est la viande brute de bœuf qui progresse, la viande hachée fraîche perdant 2,4% en volume. A l'opposé, la viande hachée surgelée gagne 8,7% sur la P6. Les produits élaborés sont en nette régression sur la P6, à -10,5% en volume, emmenés par la chute de la saucisserie à -12,7% et celle des plateaux barbecue à -29,2%. La volaille s’avère en difficulté également, régressant en volume et en Chiffres d’Affaires depuis le début de l'année. Depuis le début de l'année, l'ensemble viandes et volailles est à -2,7 % en volume et à -1,5 % en CA. Evol Volume Evol CA Prix Moyen Evol Volume Evol CA Prix Moyen Evol Prix moy. V. de boucherie fraîche -8,2% -5,7% 11,32 -3,7% -2,0% 10,97 1,8% BOEUF -0,5% -0,8% 13,65 -0,9% 0,7% 13,08 1,7% VEAU -7,8% -6,0% 15,91 -2,0% -0,9% 15,36 1,1% AGNEAU 1,3% 3,5% 14,99 -5,0% -3,9% 14,11 1,1% PORC -15,1% -12,6% 7,70 -6,0% -5,2% 7,11 0,9% CHEVAL -18,7% -16,4% 15,55 -11,2% -7,6% 15,15 4,1% Produits Tripiers 7,4% 6,9% 10,66 -2,7% -1,2% 9,29 1,6% Volailles -4,4% -3,9% 8,04 -1,3% -0,6% 8,04 0,7% Bœuf Surgelé 8,7% 10,7% 6,57 -0,9% 1,4% 6,53 2,3% Bœuf TOTAL 1,4% 0,5% 12,08 -0,9% 0,8% 11,73 4 Sem fin 12JUN16 Année 2016

INFOLa viande de œufà -0,5% sur la P6 et à -0,9% depuis le début de l'année est l'espèce qui résiste le mieux. Sur la P6, c'est la viande brute de œufqui progresse, la viande

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INFO

N°46Bovins Ovins Veaux

Juillet 2016- BOVINFO N°46

Les filières viande agressées

La stratégie des antiviandes s’organise, se structure… De

confinée, elle devient chaque jour de plus en plus publique

avec les encouragements plus ou moins complices des médias,

de personnalités en vue, d’études médicales dépoussiérées.

C’est le combat d’une image orientée, rendue publique en

opposition à des pratiques d’abattage dans des milieux clos

pour la sécurité sanitaire des consommateurs. Les végétariens,

les végétaliens existent, c’est leur droit. Comme c’est notre

droit d’élever des animaux, de les conduire à l’abattoir et de

consommer leur viande. Qui voudrait croire que nous ne

sommes pas respectueux de nos animaux, de nos produits de

viande ? Comment pourrions-nous vivre de notre métier,

autrement ? Ce qui nous heurte, c’est cette pensée unique

d’un paysage sans viande. Car ne nous trompons pas, leurs

objectifs sont là. C’est d’arrêter l’abattage de toute espèce

animale et la consommation de viande. Des voix s’élèvent en

interpellant l’interprofession : « vous ne faîtes rien ». Nous ne

voulons pas tomber dans le piège de ces provocations

permanentes. Nous continuons à affirmer nos valeurs, à

poursuivre l’ouverture de nos entreprises et nos efforts en

matière de bien-être animal. Cela ne nous exonère pas de

nous armer pour les combats de demain avec la nouvelle

commission sociétale d’Interbev ou de mettre en place des

procédures d’urgence face à des menaces des sites d’abattage.

Alain DENIEULLE

EDITO

Les familles professionnelles prennent la parole

L’avenir se prépare aujourd’huiS’installer en viande bovine, beaucoup l’envisagent mais

trop peu arrivent à cet objectif. Le challenge dans lequel

se lancent de nombreux jeunes s’avère parsemé

d’embuches. 2 principaux écueils annihilent de nombreux

espoirs. Ce sont la capitalisation et la rentabilité. Avec

l’agrandissement des exploitations, des cheptels, il faut

du capital pour pouvoir reprendre ces élevages. De plus,

avec le niveau des cours de la viande actuels, il devient

délicat de se dégager du revenu dès les premières

années. D’où la difficulté de trouver les partenaires

financiers qui accompagnent les jeunes dans leur

entreprise. Le dispositif mis en place par l’interprofession

ligérienne intervient comme un complément aux autres

démarches d’appui à l’installation. Avec une bonne vision

de l’outil à reprendre (potentialité du cheptel notamment

et organisation du travail), le projet d’installation

bénéficiera de repères essentiels pour sa construction. Un

partenariat avec un pool de parrain constitue l’autre

nouveauté pour faciliter « la marche des premières

années » avec l’avis de véritables acteurs de terrain.

L’apport financier constitue un « capital personnel » (prêt

d’honneur à taux nul ciblé sur le jeune installé) que le

candidat adosse à la structure dans laquelle il arrive. Cette

nouvelle « brique » au mur de l’installation doit nous

aider à maintenir un tissu d’éleveurs dynamiques au

travers d’une filière qui doit grandir pour conserver la

compétitivité économique de notre territoire forgée sur la

présence de femmes et d’hommes responsables.

Matthieu HERGUAIS

Baromètre Période 6 (arrêté au 12 juin 2016)Période très contrastée que cette P6, cette photographie mensuelle de la consommation constate une baisse importante desachats de viande de boucherie de -8,2%, essentiellement due au porc à -15,1%. La viande de porc souffre du climat qui pénalisefortement les produits de saison, mais aussi d'une activité promotionnelle bien moindre. La viande de veau apparait à -7,8%,sachant que la Pentecôte était en P5 cette année, alors qu'elle était en P6 en 2015. Au cumul P5/P6 le veau ressort à +3,3% envolume. La viande de bœuf à -0,5% sur la P6 et à -0,9% depuis le début de l'année est l'espèce qui résiste le mieux. Sur la P6, c'estla viande brute de bœuf qui progresse, la viande hachée fraîche perdant 2,4% en volume. A l'opposé, la viande hachée surgeléegagne 8,7% sur la P6. Les produits élaborés sont en nette régression sur la P6, à -10,5% en volume, emmenés par la chute de lasaucisserie à -12,7% et celle des plateaux barbecue à -29,2%. La volaille s’avère en difficulté également, régressant en volume eten Chiffres d’Affaires depuis le début de l'année. Depuis le début de l'année, l'ensemble viandes et volailles est à -2,7 % envolume et à -1,5 % en CA.

Evol

VolumeEvol CA

Prix

Moyen

Evol

VolumeEvol CA

Prix

Moyen

Evol Prix

moy.

V. de boucherie fraîche -8,2% -5,7% 11,32 -3,7% -2,0% 10,97 1,8%

BOEUF -0,5% -0,8% 13,65 -0,9% 0,7% 13,08 1,7%

VEAU -7,8% -6,0% 15,91 -2,0% -0,9% 15,36 1,1%

AGNEAU 1,3% 3,5% 14,99 -5,0% -3,9% 14,11 1,1%

PORC -15,1% -12,6% 7,70 -6,0% -5,2% 7,11 0,9%

CHEVAL -18,7% -16,4% 15,55 -11,2% -7,6% 15,15 4,1%

Produits Tripiers 7,4% 6,9% 10,66 -2,7% -1,2% 9,29 1,6%

Volailles -4,4% -3,9% 8,04 -1,3% -0,6% 8,04 0,7%

Bœuf Surgelé 8,7% 10,7% 6,57 -0,9% 1,4% 6,53 2,3%

Bœuf TOTAL 1,4% 0,5% 12,08 -0,9% 0,8% 11,73

4 Sem fin 12JUN16 Année 2016

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RETOUR SUR…

Juillet 2016- BOVINFO N°46

EN IMAGES…

Le succès des premières Rencontres « MADE in VIANDE » 2014 avait permis de découvrir les nombreuxmétiers des professionnels de la filière élevage et viande des Pays de la Loire. Le renouvellement desportes ouvertes de ces établissements, avec l’interprofession ligérienne, a permis de décliner la secondeédition nationale qui s’est déroulé du samedi 21 au mercredi 25 mai 2016.

Visite d’élevage en Mayenne

Les étudiants de maison familiale découvrent les métiers

Dégustations etconvivialité

Découverte du DAL en élevage veau de boucherie

Place de la République au Mans : éleveurs, commerçants et industriels rencontrent les consommateurs

Lors de ces Rencontres « MADE in VIANDE », les professionnels de la filière ont invité sur leur lieu detravail le grand public, les élèves et les personnes en recherche d’un emploi ou en projet de conversionprofessionnelle. Pour des milliers de visiteurs, ces Rencontres ont été l’occasion de découvrir lescoulisses des activités de la filière par différentes animations : visites guidées, démonstrations dedécoupe de viande, dégustations variées … et pour les jeunes, un moyen concret de leur présenter lesmétiers de la filière et de susciter des vocations.Eleveurs, commerçants en bestiaux, groupements de producteurs, centres de tri, marchés, entreprisesd’abattage ou de transformation, bouchers artisans, grande distribution, ou encore restaurateurs :chaque professionnel devient un ambassadeur de la filière.

Le renouvellement des générations constitue un enjeuéconomique et social pour le secteur viande. Au cours desrencontres et de ces échanges, chaque professionnelreprésente le porte-parole de son métier et agit commetransmetteur de son savoir-faire. Il nous reste à poursuivre surcette voie : faire savoir et échanger avec le public sur lesmétiers et les engagements pour la qualité de la production.

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Juillet 2016- BOVINFO N°46

L’implication des élus sur Made in Viande…

Outre les visites au public, l’opération Made inViande reste aussi l’occasion de sensibiliser lescollectivités sur l’approvisionnement deproximité et le manger français.« Dans un contexte de crise pour notre filièrede production et nos entreprisesagroalimentaires, la promotion de l’origineFrance constitue un levier majeur pour notreprofession et pour la vitalité de nos territoires.Les efforts de chaque acteur dans ce domaine(opérateurs, distributeurs, restaurateurs,cantines publiques comme privées) doiventêtre amplifiés pour privilégier des produitsfrançais dans les approvisionnements »,indique Mickaël Trichet, administrateurInterbev Pays de la Loire. « Ces rencontresMade in Viande ont donc aussi été l’occasionde demander, aux élus rencontrés dans lesexploitations, un engagement sur le mangerfrançais en restauration collective ».

Rencontre avec les élus chez Romain DouaudLa Chapelle Launay (44)

Rencontre consommateurs-élus chez Guy Trichet

La Roche sur Yon (85)

Et aussi…. Visite de la Préfète du Maine-et-Loire sur le Marché aux Bestiaux de Cholet (49)

Visite des élus de Sarthe sur le Village Made in Viande, place de la République au Mans (72)

Inauguration pour les élus chez Yannick Vallée

à Cossé le Vivien (53)

L’alimentation représente avec l’eau, l’élémentessentiel à notre vie. Tout l’intérêt de l’opération« Made in Viande » réside dans la démystification denos pratiques, de nos usages. Rien n’est caché, toutest transparent. Au travers de « Viandes de France »,c’est l’affirmation de nos valeurs et de notreindépendance alimentaire…

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Juillet 2016- BOVINFO N°46

Quelques articles de presse sur…

France 3 Pays de la Loire

TV Vendée

RCF RadioHit West

Ouest France

Les Marchés

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Juillet 2016- BOVINFO N°46

Le Courrier de l’Ouest - 28 octobre 2014

Quelques articles de presse sur…

L’Anjou agricole

Loire Atlantique agricole

Vendée agricole

Répartition des Portes Ouvertes par métier en Pays de la Loire

Métier Nombre de rencontres

Elevage 15

Marché aux bestiaux / centre de tri 1

Entreprise de viande 5

Boucherie artisanale 18

Boucherie Grande surface 9

Répartition des Portes Ouvertes par département en Pays de la Loire

Département Nombre de rencontres

Loire Atlantique 8

Maine et Loire 13

Mayenne 8

Sarthe 8

Vendée 11

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Juillet 2016- BOVINFO N°46

Tour d’horizon en quelques photos…

Rencontre au GAEC des Iris

Le Tremblay (49)

Rencontre au GAEC des Rousselaies

La Poueze (49)

Rencontre chez Didier Gauche

Houssay (53)

Plus de 3.500

visiteurs

en Pays de la Loire !

Rencontre chez Pascal Paquier

La Tessoualle (49)

Village de la Viande

Le Mans (72)

Avec plus de 3.500 visiteurs, l’action remporte un beau succès auprès des visiteurs quiont pu s’immerger, le temps d’une Rencontre, au cœur du quotidien des professionnelsde l’élevage. Unanimement, les consommateurs reconnaissent l’intérêt de cette actionde communication qui permet non seulement de découvrir l’ensemble des métiers, maisaussi de les démystifier s’il en est besoin. Auprès du jeune public en recherched’orientation professionnelle, ces portes-ouvertes revêtent une grande vocationpédagogique et prennent tout leur sens. INTERBEV Pays de la Loire remercie tous sesprofessionnels mobilisés dans l’accueil des visiteurs, même s’il a manqué de nombreuxsites de visites. En cela, le conseil d’administration note des succès conséquents lors del’appropriation du projet par les accueillants, la mise en place de moments privilégiésavec les élus et les commerçants locaux, de circuits, avec une belle reprise médiatique.L’Interprofession reste convaincue de l’intérêt de réaliser des événements autour de laviande et de ses métiers mais il nous faut retravailler l’organisation et le format utilisépar rapport aux cibles que nous souhaiterions atteindre. Faut-il s’orienter vers uneformule plus fédératrice au sein de laquelle les professionnels se sentiraient mieuxinvestis ? Tout en simplifiant encore la démarche du public qui peine à se déplacer surdes lieux de visite ? La discussion est ouverte pour une prochaine édition….

Un bilan en demi-teinte des Rencontres Made in Viande

Aux professionnels «hôtes»,n’oubliez pas de retourner lequestionnaire-bilan à InterbevPays de la Loire. Merci !

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L’interprofession ligérienne crée un Fonds

Régional Interprofessionnel dédié à l’Installation

L’assemblée générale de l’interprofession ligérienne du 2 juin décide de la mise en œuvre d’un nouveau fondsrégional interprofessionnel. Dédié à l’installation des éleveurs et des artisans bouchers, le dénommé (FR2I) jouela carte du renouvellement des générations. Cette initiative poursuit différentes motivations :

• Relancer l’installation en viande bovine. Aujourd’hui, la région compte 140 départs annuellement pourà peine 60 installations « professionnelles » .

• Conforter les banques à financer les projets des candidats potentiels, ceci étant lié aux soucis derentabilité réduits par la capitalisation nécessaire dans le cheptel ou le manque de référenceprofessionnelles pour les futurs bouchers…

• Ajouter un soutien complémentaire sans ajouter de nouvelles contraintes administratives.

Sous forme de « prêts d’honneur » à taux nul, l’appui financier constitue un « apport privé » du candidat à sonprojet professionnel. Le prêt sera consenti pour une durée de 10 ans pour les éleveurs et 5 ans pour les bouchers.Pour tous, le remboursement sera modique et progressif les 6 premières années (les plus délicates en matière detrésorerie). Les sommes accordées peuvent atteindre des plafonds de l’ordre de 50 000 € pour les jeunesagriculteurs et 20 ou 25 000 € pour les jeunes bouchers, selon leur projet. Ces soutiens s’appuient sur uneévaluation économique et une étude de rentabilité qui sera demandée; un parrainage sera instauré pour que lejeune puisse s’appuyer sur l’expérience d’un pool d’aînés.

Dans les principes généraux, la participation reste volontaire pour les maillons partenaires et entre en vigueurpour les abattages s’opérant le 1er juillet 2016. Pour les éleveurs, le dispositif mis en œuvre s’appuie sur le fondsexistant, le FAR, et la participation progresse de 70 centimes par bovin abattu. Pour les abatteurs, le dispositif lesinvite à contribuer à hauteur de 10 centimes d’euro pour les bovins abattus en provenance des Pays de la Loire etpour les distributeurs, un dispositif volontaire est mis en œuvre directement avec eux.

Les premières années, l’interprofession ligériennepense accompagner une quarantaine de projetsde jeunes agriculteurs et une quinzaine de jeunesbouchers par an.

Les services d’Interbev Pays de la Loire restent àla disposition de tous pour répondre à l’ensembledes interrogations sur ce nouveau dispositif FR2I.

A l’issue de l’assemblée générale, lesreprésentants des 4 collèges (production, mise enmarché, abattage et commercialisation) ontsigné l’accord interprofessionnel.

Depuis le 1er avril 2016, les bovins dont le cuir était classé en D devaient être euthanasiés après leur examen AnteMortem après une consigne sur pied de 48 heures et sans nettoyage. Face à la remontée des services sanitaires del’Etat, la DGAl vient d’édicter un nouvel ordre de service entré immédiatement en application. Cette note rappelle« qu’aucun bovin repéré par l’exploitant comme « très sale » classé D au regard de l’accord interprofessionnel etsignalé au vétérinaire officiel ne pourra être abattu en vue de la consommation humaine sans avoir été nettoyéauparavant ».Le dispositif évolue ainsi. Le service d’inspection officiel consigne sur pied sans dépasser la durée maximale de 48heures. Le service d’inspection met en demeure le professionnel pour réaliser dans ce même délai l’action corrective(nettoyage du bovin). A l’issue de celui-ci soit le bovin:

• a fait l’objet d’un nettoyage suffisant, il sera déclaré apte à l’abattage• n’a fait l’objet d’aucune mesure corrective, il sera abattu en fin de chaine en différé pour éviter toute

contamination. Sa viande sera déclarée impropre à la consommation humaine et sera équarrie. L’éleveurperd la valeur économique. Les apporteurs d’animaux classés D seront passibles d’une contravention de5ème classe.

L’interprofession ligérienne rappellequ’aucun bovin potentiellement « D » ne doit quitter les élevages.

Animaux sales : nouvelle note technique de la DGAL

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Juillet 2016- BOVINFO N°46

1/ INTERBEV entendue…

INTERBEV se félicite de l’annonce du Ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll, quant à l’adoption du projet de Décretprévoyant l’étiquetage de la viande en tant qu’ingrédient dans les plats préparés. Suite à l’accord de la Commissioneuropéenne pour l’expérimentation de ce dispositif en France, il ne reste plus que l’avis du Conseil d’Etat pour mettreen œuvre ce nouvel étiquetage début 2017, pour une durée de 2 ans.Pour Dominique Langlois, président d’INTERBEV : « Une étape supplémentaire vient d’être franchie dans l’applicationde l’étiquetage de l’origine des viandes. Ceci confirme la volonté des pouvoirs publics harcelés depuis des mois, parl’ensemble de la filière élevage et viandes de permettre au consommateur d’obtenir enfin une information claire ettransparente sur le produit qu’il achète ».

Pour rappel, depuis la crise du « horsegate » en février 2013, INTERBEV intervient sans relâche auprès des institutionseuropéennes afin de soutenir les initiatives des députés européens dans la demande d’application de l’étiquetageobligatoire de l’origine totale des viandes, qu’elles soient fraîches ou incorporées en tant qu’ingrédient dans les platscuisinés.

CIV : « Animal, viande et société : des liens qui s’effilochent »

Le colloque a été conçu autour de trois sessions. La première visait à effectuer un point sur les éléments destructures propres à notre société qui caractérisent et déterminent ces relations entre les hommes et les animauxde boucherie. La seconde session s’est penchée sur les arbitrages réels opérés par les consommateurs et ladistribution. Avec la troisième, le débat s’est déporté sur le sens philosophique de ces évolutions qui influent sur laconception que les hommes ont aujourd’hui d’eux-mêmes et de leur relation aux animaux de boucherie.La richesse des réflexions a mis en exergue trois angles d’analyse. Le carnisme nouveau problème public. Par cetteexpression, il faut comprendre un sujet qui fait débat dans la société pour les caractéristiques intrinsèques duproduit viande (montée de la valeur santé, souci du développement durable, marques d’appartenance sociale…).En second, une consommation qui se complexifie. Les évolutions de la société concernant les relations entre leshommes et les animaux pèsent indiscutablement sur les pratiques de consommation et les décisions d’achat. Enfin,un profond changement d’époque. Le développement de nouvelles disciplines scientifiques et de nouvellestechnologies influent sur la conception que les hommes ont aujourd’hui d’eux-mêmes et de leur relation auxanimaux de boucherie. À ces révolutions scientifiques correspondent deux utopies – transhumaniste etantispéciste – qui, selon Francis Wolff, se font écho et ne prospèrent que parce que les êtres humains ont perduconscience de leur spécificité d’Homme…

2/ INTERBEV s’inscrit dans le sociétal…

Les filières des produits carnés sont particulièrement attaquées pardifférents courants. L’interprofession veut répondre à ces agressions pardes réponses sociétales. Certains intervenants à sa convention commePatrice Mathieu, co-fondateur d’Out of the Box, ont montré que la filièreavait beaucoup d’atouts et disposait de plusieurs éléments clés pour sepositionner face à ces discours « anti ». Jouer la carte de latransparence, de la proximité mais également de la participation audébat afin de gagner en crédibilité, valoriser les bonnes pratiques auprèsdu consommateur...s’avèrent des pistes vertueuses. Selon lui :« affirmer ce que l’on est et ne pas se contenter de répondre au couppar coup, est la règle de base. Il existe un enjeu à recréer le lien entre lesconsommateurs et les actes de production. Ceci passe, par exemple, par

l’ouverture aux métiers et aux acteurs de la filière via des démarches de transparence et de proximité…maisaussi en revalorisant le produit lui-même par une approche plaisir. »

Organisé par le CIV le 31 mai à l’Institut Pasteur (Paris), ce colloque visait à susciter uneréflexion sociologique sur les liens qu’entretiennent les hommes avec les animaux d’élevage etleur viande, au regard des évolutions de la société. Tout en constatant une altération de cesliens, il s’agissait notamment d’explorer jusqu’à quel point ceux-ci s’effilochent, de quellefaçon, et si cette dégradation est profonde ou superficielle.

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• Du 24 juin au 23 juillet : Opération promotionnelle « Bravo le Veau en GMS »

• 22, 23 et 24 juillet : CIMA à Mayenne (Chambre Agriculture 53)

• 23 et 24 juillet : Triathlon à Angers

• 27 et 28 août : Fête de l’agriculture à Rougé (JA 44)

• 3 et 4 septembre: Festi’Elevage à Chemillé

• 9, 10 et 11 septembre : Terres de Jim à Landevieille (JA 85)

• 9, 10 et 11 septembre : Foire de Béré (Chambre Agriculture 44)

• Du 13 au 16 septembre : SPACE à Rennes

• 14 et 15 octobre : Salon des Métiers à Angers

• 15 octobre au 06 novembre: Vendée Globe Culinaire aux Sables d’Olonne

• 17 octobre: Salon de la Boucherie à Angers

Juillet 2016 - BOVINFO N°46

Agenda

A noter

Balades Elevages et Paysages se déroulera le dimanche25 septembre au GAEC de Mauvezin à Chanzeaux (49).Jean-Damien et Frédéric SOCHELEAU ouvriront les portesde leur exploitation lors d’une journée dédiée à ladécouverte du paysage rural, du bocage et de leurquotidien à la ferme. Armelle VINET, conseillère paysageà la Chambre d’Agriculture de Maine et Loire, feradécouvrir aux visiteurs le lien étroit entre agriculture etenvironnement.

En partenariatavec la FDSEA 49,la 8ème édition de

Opération estivale « Bravo Le Veau » en GMS

Le vendredi 24 juin, l’opération promotionnelle « Bravo le Veau » a été lancée dans lesGMS de la région ! Les recettes de veau simples, rapides et originales sont mises enavant tout au long de la tournée grâce aux démonstrations culinaires et auxdégustations, aux livrets et aux visuels de la campagne nationale « Bravo Le Veau ».

Autour du triporteur, la chef et l’animatrice s’appuient sur leur formation concernant les messages, leproduit et la nouvelle dénomination des morceaux pour théâtraliser les rayons boucherie des pointsde vente. Cette campagne de proximité estivale est composée de 10 dates (jusqu’au 23 juillet) et serareconduite avec plusieurs dates à la rentrée de septembre.

Lors de cette tournée, les professionnels de la viande de Veau invitent les consommateurs à participerà leur jeu-concours « A Veaux Selfies ! » sur Facebook. Le principe est simple : lors des animations enmagasin, les participants devront réaliser un Selfie sur le thème « Bravo le Veau » et le poster sur lapage dédiée au jeu-concours. Le cliché lauréat remportera un cadeau d’une valeur de 150 € !Le site web www.bravoleveau.com à destination du grand public metà disposition des informations pratiques et plus de 200 recettessimples et rapides à savourer, pour concilier détente et saveurs.

Pour la troisième année consécutive, cette tournée s’organise encommun par les régions Aquitaine, Poitou-Charentes et Pays de laLoire.

Et n’oubliez pas,même en été,la Viande, c’est1 idée par jour !

Un bel été

à tous !