No

.5A

VR

IL

2

02

1

LA VIE DEVANT SOI !

Magazine d’information de la Mairie du 16e arrondissement.

Directeur de la publication : Astrid Renoult

Coordination de rédaction : Astrid Renoult

Rédaction : Wally Montay

Maquette originale, conception graphique, régie publicitaire, réalisation & édition :

178, quai Louis Blériot 75016 Paris – Tél. : 01 53 92 09 00 contact@cithea.com www.cithea.com

Cithéa. décline toutes responsabilités sur les documents qui lui ont été remis.

Photos de couverture : © Chaussat Guillaume - Un grand merci à nos mannequins du mois, Solal, Raphaël, Romane, Elsa, Hippolyte, Alon, Eva, Carla et à tous les collégiens et lycéens qui ont accepté de s'exprimer dans ce numéro.

Crédits Photos : © Leif Carlsson, Cedric Helsly, Guillaume Chaussat, iStock, D.R.

Impression : SIB Imprimerie. Papiers issus de forêts gérées durablement. Imprimé en France. Dépôt légal 2e trimestre.

Tirage : 75 000 exemplaires

Distribution : Champar Votre immeuble n’est pas distribué ? distribution@cithea.com Publicité : Vous souhaitez figurer dans la prochaine édition ? Contactez Cithéa. : Viviane Touboul vtouboul@cithea.com LD. 06 20 02 47 72

SOMMAIRE

No.5 — AVRIL 2021

SO

MM

AIR

E

7.ACTUALITÉS

26.HANDICAP

VACCINATION COVID-19 :Ouverture d'un nouveau centre au gymnase Montherlant

ÉCOLE INCLUSIVE :enrichissante pour tous !

29. SPORT

LE HOCKEY SUR GAZONplaît aux enfants !

10.DOSSIER

LA VIE DEVANT SOI !

33. SÉCURITÉ

UNE DÉMARCHE ESSENTIELLEDu nouveau pour porter plainte

31.PORTRAIT

PASSION COMMUNICATIVEGrégory Poitier

MUSIQUE,jeune maestro !

28.CULTURE

© D

.R.

© L

eif C

arls

son

© C

edric

Hel

sly

© D

.R.

3

Après trois semaines d’interruption, les enfants des écoles primaires reprennent le cours d’une année chaotique mais où personne n’aura baissé les bras. Les enseignants retournent aussi en classe avec une appréhension légitime. En mars, le gouvernement annonçait que les enseignants pourraient se faire vacciner en avril mais la plupart d’entre eux ne le peuvent toujours pas. Et pourtant, s’il y a des publics prioritaires, comme l’ont été les personnels soignants, les enseignants auraient dû, dès le début de la campagne de vaccination, faire partie de ceux-là.

L’école est notre bien commun, notre avenir. Nous avons la chance dans le XVIe de compter un nombre important d’établissements scolaires publics et privés sous contrat qui répondent à toutes les attentes des parents, à toutes les situations sociales, à toutes les ambitions. Le gouvernement a raté beaucoup de choses dans sa gestion de la crise, mais il a tenu sur le plus important : l’enseignement.

Alors qu’aux États-Unis les écoles sont restées fermées dans certaines villes ou états pendant plus d’un an, la France a su mesurer avec justesse l’importance d’une continuité pédagogique, qui, sans le dévouement, la capacité d’adaptation et la volonté des enseignants, n’aurait pas été possible, ce qui nous aurait fait prendre le risque de fragiliser toute une génération, conservant de cette épreuve des lacunes académiques mais aussi de réelles séquelles psychologiques.

L’école est un lieu d’épanouissement mais aussi d’apprentissage de l’autorité et de la différence. Des sujets sur lesquels nous essayons, en tant que mairie d’arrondissement, d’agir en initiant différentes opérations : distribution de masques inclusifs pour les enfants handicapés, campagne de sensibilisation à la sécurité routière, collaboration avec des artistes, comme c’est le cas avec Philippe Echaroux, cet artiste urbain à qui nous avons demandé de mettre en lumière les phrases rédigées par les enfants de CM2 et de 6e pendant la crise sanitaire et qui seront projetées sur les murs de l’arrondissement à l’automne.

À leur manière dans ce numéro, les collégiens et les lycéens rendent hommage aux établissements qu’ils fréquentent et aux enseignants qui les accompagnent. Cette jeunesse, malgré les difficultés, est riche de tout puisque de l’avenir. Il n’existera jamais aucune supériorité des uns sur les autres, si ce n’est celle, immuable, d’avoir « la vie devant soi. »

FRANCIS SZPINERMaire du 16e arrondissement Conseiller de Paris

LA VIE DEVANT SOI !

© D

.R.

ÉD

ITO

RIA

L

5

25 AVRIL : JOURNÉE NATIONALE DES VICTIMES ET HÉROS DE LA DÉPORTATION

À l’occasion de la journée nationale des victimes et héros de la déportation, la Mairie du XVIe rend hommage au parcours exemplaire et tragique de Victor « Young » Pérez, boxeur juif tunisien, sacré champion de France et du Monde à Paris et déporté à Auschwitz.

Né à Tunis en 1911, le jeune Victor est très tôt repéré pour ses talents de boxeur. Son entraîneur, Joë Guez le surnomme « Young » et sa progression rapide le projette dans le Paris des Années Folles où il sera sacré champion du monde des poids mouches en 1931. C’est grâce au fonds documentaire exceptionnel du collectionneur Bernard Allali, l’aide précieuse de Maya Nahum, la

fille du biographe de Young Pérez (1), André Nahum, et au travail d’écriture d’Alexandre Bande, historien et professeur au lycée Janson de Sailly que la Mairie du XVIe a retracé la vie de ce sportif exemplaire et exceptionnel. La dizaine de planches illustrées de rares photographies d’époque, de coupures inédites de journaux, retracent, en faisant dialoguer l’histoire individuelle et l’histoire collective, le destin tragique de ce jeune athlète, victime, comme de nombreux Juifs de France, de la Shoah. Cette exposition s’inscrit dans une démarche de sensibilisation, de pédagogie et de transmission, afin de faire vivre la mémoire des victimes et de rappeler à tous les leçons qui se dégagent de ce drame historique.

EXPOSITION - Victor Young Perez : sacré champion de France et du Monde à Paris et déporté à Auschwitz, sur les grilles de la Mairie à partir du 23 avril.

(1) Young Pérez, Champion. André Nahum, éd. Télémaque

VACCINATION COVID-19 :OUVERTURE D'UN NOUVEAU CENTRE AU GYMNASE MONTHERLANT

C’est la vaccination qui nous permettra de retrouver une vie normale. Il n’y a donc pas de temps à perdre. C’est dans cet esprit que dès le 18 janvier, le maire du XVIe arrondissement proposait à l’Agence Régionale de la Santé la possibilité d’ouvrir deux centres de vaccination. Malheureusement, la quantité de vaccins disponible n’avait permis l’ouverture que d’un centre, à l’hôpital Henry Dunant, en partenariat avec la Croix Rouge. Beaucoup de personnes éligibles n’ont alors pas pu obtenir

de rendez-vous aussi rapidement qu’elles l’auraient souhaité et un fort mécontentement s’est donc légitimement exprimé face à la pénurie. Néanmoins, comme nous l’avions déjà écrit, le XVIe, grâce à cette organisation avec la Croix Rouge, absorbait le plus gros contingent parisien de doses vaccinales et pouvait donc proposer le plus grand nombre de rendez-vous même si celui-ci, au regard des attentes, restait insuffisant.

4000 injections par semaineL’augmentation progressive des livraisons de vaccins a ensuite permis d’ouvrir, le 15 mars, un 2ème centre à la Mairie du XVIe. Toujours en partenariat avec la Croix Rouge, ce nouveau centre portait la capacité de vaccination de l’arrondissement à près

de 4000 injections par semaine. Une nouvelle étape va être franchie avec l’ouverture d’un troisième centre au gymnase « Henri de Montherlant » à compter du 26 avril. Il s’agira d’un centre de grande capacité pouvant procéder à lui seul, dès que les approvisionnements en vaccins le permettront, à au moins 3600 injections par semaine.

Avec ces trois centres c’est donc une capacité de près de 8000 injections hebdomadaires que proposent la Mairie du XVIe arrondissement et la Croix Rouge avec le soutien de la Ville de Paris. Rappelons que la Santé publique et la vaccination sont une compétence de l’État à qui il revient de fournir les vaccins. Le XVIe est prêt.

AC

TU

AL

ITÉ

S

© L

eif C

arls

son

© D

.R.

7

9

© D

.R.

POUR LES SENIORS, LE PRINTEMPS SERA NUMÉRIQUE ! Votre ordinateur ou votre tablette dorment dans un tiroir alors qu’il aurait été bien utile en ces temps de crise sanitaire ? Vous voudriez garder le lien avec vos proches, prendre un rendez-vous en ligne avec votre médecin ou encore effectuer vos démarches administratives sur internet (impôt, sécurité sociale, banques…)?

Si vous avez plus de 60 ans, le parcours numérique Seniors Connectés Paris XVI permet un accueil adapté à chaque besoin grâce aux associations Kocoya ThinkLab

et les Astroliens qui proposent un programme complet de formation au numérique, en huit séances.

L'Association Les Astroliens aide les seniors à maîtriser leurs outils numériques par des accompagnements individualisés, centrés sur leur niveau et leurs besoins, animés par des bénévoles engagés et passionnés

Kocoya ThinkLab crée du lien social entre les générations à travers un modèle pédagogique fondé sur le mentorat inversé, de jeunes étudiants enseignent leur connaissance du numérique à des seniors.

Plusieurs options sont possibles, et ce, dans tout l’arrondissement :

Accompagnement depuis chez vous à distance (vous serez guidé pas à pas),

À la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du XVIe,

À la bibliothèque Germaine Tillion et bientôt dans les locaux d’une association Porte de Saint-Cloud.

« Seniors Connectés Paris XVI » est un projet monté en partenariat avec la « Conférence des Financeurs du 75 » et la Mairie du XVIe.

Pour vous inscrire, contactez les Astroliens au 06 41 26 45 17.

SOLIDARITÉ ENTRE LES GÉNÉRATIONS. CÉLÉBRER PÂQUES, UNE BONNE OCCASION DE PENSER LES UNS AUX AUTRES. Les enfants des écoles maternelles de l’arrondissement ont été une fois encore sollicités pour cette opération de solidarité entre les générations, comme ça a été le cas pour les Fêtes de Noël où des dessins encadrés et des petits mots avaient été offerts à nos aînés isolés. Cette fois-ci, ce sont quatre écoles qui ont répondu présentes (Gros, Versailles, Chardon-Lagache et Prokofief) pour confectionner des paniers de Pâques, remplis de paille et de chocolats offerts par la Mairie du XVIe. Véronique Bucaille, conseillère de Paris, déléguée à la solidarité entre les générations et Isabelle Nizard, adjointe en charge des Affaires Scolaires sont allées

dans les deux hôpitaux gériatriques de l’arrondissement Henry Dunant et Sainte-Périne afin de rendre visite aux personnes les plus isolées. « Nous étions d’autant plus attendues que nous étions déjà venues à Noël. Pour cette visite, les femmes par exemple font un effort de coquetterie, c’est très touchant. Nous voulons pérenniser et développer ces initiatives. Et faire en sorte que, dès que les contraintes sanitaires seront levées, les enfants puissent rencontrer les personnes âgées avec lesquelles ils ont correspondu. » explique Véronique Bucaille. Les enfants de leur côté sont sensibles à ce lien qui se noue au fil des photos partagées et des mots de remerciements qui leur sont envoyés.

Nous remercions les directrices et les directeurs qui répondent à l’appel de la Mairie du XVIe pour permettre la concrétisation de ce type d’initiatives précieuses en temps de COVID.

AC

TU

AL

ITÉ

S

10

LA VIE DEVANT SOI !

ÉCOLES :

« Le XVIe est un archipel unique au monde. »Isabelle Nizard, adjointe au Maire, en charge des Affaires Scolaires.

Adjointe au Maire en charge des Affaires Scolaires, quelles sont vos missions? « Mes missions sont de plusieurs ordres : les équilibres d’effectifs dans les établissements de l’arrondissement en intervenant de façon collégiale sur la carte scolaire, les décisions sur les travaux à effectuer dans les établissements, la relation avec le rectorat et la Direction des Affaires Scolaires de Paris (Dasco). Je garde une partie importante de mon temps pour l’écoute des familles. Toutes mes

actions sont guidées principalement par la volonté de faciliter leur quotidien. Avant d’être élue aux Affaires Scolaires, j’ai été présidente des parents d’élèves du groupe scolaire Passy-Chernoviz et par la suite présidente de la PEEP de la cité scolaire Janson de Sailly. J’ai donc toujours eu cette volonté d’aider les parents, de les renseigner et d’essayer de leur apporter mon soutien dans leurs démarches et problèmes liés à la scolarité de leurs enfants. En cette période de Covid, il est

important de garder le contact et de recevoir les familles qui en éprouvent le besoin ; il est aussi très important de veiller au bien-être des enfants et des jeunes. Nous sommes actuellement en période de dérogation, et je prends à cœur d’étudier chaque demande individuellement. Je sais à quel point la vie d’un enfant et d’une famille peut dépendre d’une simple décision d’accepter ou pas un changement d’établissement. »

LA VIE DEVANT SOI !

© D

.R.

DO

SS

IER

11

DO

SS

IER

Comment s’est passée votre première rentrée des classes ? « C’était ma première rentrée des classes en tant qu’élue. Il faut avouer que certaines questions étaient nouvelles pour moi. J’ai eu la chance d’être bien entourée, autant par les élus que par les équipes en place à la Mairie, pour aborder cette rentrée exceptionnelle, étant donné la situation sanitaire. Les élèves découvraient ou redécouvraient leur établissement, quitté il y a plusieurs mois. Entre autres spécificités, il était étrange de voir la totalité des personnels scolaires porter le masque pour accueillir les élèves. Dans l’ensemble, la rentrée 2020/2021 s’est parfaitement déroulée. J’ai pu le constater sur le terrain en présence du Maire, Francis Szpiner, ainsi que des inspectrices d’académie du XVIe. J’ai été active de nombreuses années dans les associations de parents d’élèves du XVIe et je conserve cette idée que les parents ont une place importante dans le dispositif scolaire. Ils apportent un angle de vue essentiel car il prend en compte les questions de la famille dans l’éducation des élèves. J’ai donc gardé un excellent contact avec toutes les associations de parents d’élèves. Beaucoup de parents me connaissent depuis longtemps. Ce double regard d’élue et de parent permet de simplifier les échanges et de gagner en efficacité.»

La crise sanitaire a exigé de la part des enfants et des enseignants beaucoup d’adaptabilité et de résilience. Comment vont-ils aujourd’hui? Appréhendez-vous la rentrée?  « Le port du masque a été et demeure une vraie contrainte pour les enfants, surtout pour les petits. C’est aussi une barrière à la communication et à l’apprentissage. Nous avons décidé dès septembre, alors que le gouvernement ne s’y était pas préparé, de nouer dans un premier temps un partenariat avec France Audition qui nous a fourni l’un des deux seuls modèles de masques homologués produits en France ; puis nous avons acheté, via France Handicap, plusieurs centaines de ces masques transparents, dits « inclusifs » et nous les avons distribués dans toutes les écoles de l’arrondissement en fonction de leurs besoins. Ces masques, qui permettent la lecture sur les lèvres ont été destinés prioritairement aux élèves handicapés (souffrant de troubles autistiques ou de troubles de l’audition) puis à des maîtresses ou professeurs de classes spécifiques, comme le CP où les enfants apprennent à lire, ou les classes de langues et de musique.

Concernant l’actualité, la décision de fermeture des écoles prise en avril par le gouvernement a d’abord fait l’objet d’une grande appréhension de la part des parents, mais elle était devenue nécessaire. Les nombres de classes qui fermaient pour cause de cas déclarés augmentait chaque jour. Ce que nous déplorons aujourd’hui, c’est que la rentrée n'ait pas été anticipée. Les enseignants reviennent en classe et pour la majorité, ils ne seront pas vaccinés. Pendant ce temps, nous avons mis en place avec la Mairie de Paris un accueil d’urgence des enfants des personnels prioritaires. Nous avons accueilli 200 élèves pour tout l’arrondissement, repartis sur les écoles Zédé / 15 Bauches et Musset /Chardon Lagache. Aujourd’hui, les enfants et leurs professeurs se sont plus ou moins adaptés à cette situation inédite mais je reste très attentive aux

éventuels signes de découragement voire de détresse. J’espère que la rentrée prochaine sera la rentrée d’après Covid et que les élèves pourront reprendre le chemin de l’école sereinement. »

Régulièrement vous effectuez ce que l’on appelle « des visites d’architecture ». Expliquez-nous quel rôle et surtout quel réel pouvoir a la mairie du XVIe arrondissement sur ces sujets. « Notre arrondissement compte 27 établissements scolaires Maternelles et Elémentaires publics dans lesquels nous nous rendons chaque année avec les services de la Ville de Paris lors de « visites d’architecture », où, à l’écoute des directeurs et des directrices d’école, nous accusons réception de leurs besoins en matière de travaux et d’équipements. Nous disposons d’une ligne budgétaire d’environ 185 000 € par an (soit environ  60 000 € pour les maternelles et 125 000 € pour les élémentaires)  et nous différencions les travaux d’entretien courant des travaux à plus long terme.

Je viens de donner mon accord, par exemple, pour le financement de la toiture terrasse de l’école Longchamp qui présentait des fuites d’eau ou pour des toilettes pour garçons à remettre en état à l’école Belles Feuilles. Depuis le début de l’année scolaire, nous avons effectué différents travaux : WC, peinture cantine, fenêtres, réfection de sol, travaux liés à la sécurité, ou dotation en tableaux numériques...

ÉCOLES :

« Le XVIe est un archipel unique au monde. »Isabelle Nizard, adjointe au Maire, en charge des Affaires Scolaires.

LA VIE DEVANT SOI !

© C

haus

sat G

uilla

ume

© D

.R.

© D

.R.

Visite de rentrée à l’école Gerson en compagnie de Nathalie Beytout, chef d’Etablissement du Premier degré et Philippe Person, Directeur Coordinateur, Chef d’Etablissement du Collège et du Lycée.

Visite au 10 rue des Bauches à l’occasion de la rentrée scolaire 2020-2021. Francis Szpiner et Isabelle Nizard invitent les enfants à lire la lettre qu’a écrite Albert Camus à son instituteur et la réponse de ce dernier.

12

© D

.R.

DO

SS

IER

1212

La sécurité et le bien-être des enfants restent ma priorité. Je reste donc très vigilante sur les montants qui sont consacrés par la Ville aux travaux d’entretiens et aux investissements des écoles parisiennes car les choses ne vont pas dans le bon sens. La Direction des Affaires Scolaires de la Ville vient de nous annoncer un budget (fonctionnement et investissement) en baisse pour 2021. Elle nous a précisé que nous n’aurions absolument aucune marges de manoeuvre pour des travaux de peinture ou même des travaux d’urgence, sauf à déprogrammer des travaux prévus ! Quand on connaît les besoins de certains établissements, c’est inquiétant. »

Les lycées publics du XVIe relèvent de la Région, mais la Mairie du XVIe doit travailler avec la Ville sur beaucoup de sujets. Comment collaborez-vous justement avec la Mairie de Paris ? « Les lycées et collèges de notre arrondissement dépendent totalement de la Région. Je travaille en relation étroite avec Jeremy Redler, Conseiller régional Île-de-France et Premier Adjoint à la Mairie du XVIème. Nous avons par exemple, pour permettre un meilleur respect des règles sanitaires, équipé en urgence la cité scolaire Janson de Sailly en barnums afin de désengorger la cantine.

Concernant les écoles maternelles et élémentaires, j’ai régulièrement des réunions avec la Mairie de Paris. Nous abordons par exemple les questions liées au périscolaire. Paris est la dernière grande ville de France à avoir maintenu la semaine de cinq jours. Ce dispositif impose de recruter des encadrants pour les ateliers périscolaires, ce qui engendre une gestion du personnel erratique et qui peut poser des problèmes de sécurité en plus des problèmes d’organisation et de contenu pédagogique. Beaucoup de famille se plaignent du manque de stabilité des animateurs et de contenus pédagogiques inappropriés ou peu exigeants. En ce qui concerne Erlanger, le tribunal administratif a rejeté le projet immobilier, inadapté par son architecture et sa densité, que la Ville de Paris et Paris Habitat portaient ; la Ville a choisi de déposer un recours au lieu de revoir le projet dès à présent en tenant compte des riverains et de la Mairie du XVIe. Cela va encore retarder le retour des enfants dans leur école. Entre temps, la seule chose que nous avons pu faire est de mettre la pression sur la Ville de Paris pour que le service de bus à disposition des élèves de l’école Erlanger pour les conduire dans les locaux provisoires boulevard Murat soit maintenu ! »

Quelle est la position de la Mairie du XVIe sur les projets de la Ville de type « Rue aux Écoles » et ouverture des cours d’écoles le week-end ? « Dans le cadre du développement d’un concept auquel la Ville tient beaucoup, appelé « ville du 1/4 d’heure », la Mairie de Paris nous a aussi sollicité pour ouvrir certaines cours d’écoles afin que les familles puissent y accéder le week-end pour prendre l’air et se distraire. J’ai consulté les directeurs d’écoles et les fédérations de parents ; nous avons

constaté que ce projet ne présentait pas d’intérêt pour notre arrondissement. En effet, le XVIe est l’un des arrondissements les plus verts de Paris. Nous avons la chance de disposer de 50 hectares d’espaces verts sans compter le bois de Boulogne couvrant à lui seul 846 hectares boisés. Nous estimons que les enfants ont mieux à faire que de retourner à l’école le week-end.

La Mairie de Paris a aussi décidé de transformer les rues aux abords des écoles et de les rendre semi-piétonnes. Ce dispositif, s’appelle la « Rue aux Écoles ». Notre arrondissement compte aujourd’hui cinq « Rues aux Écoles ». Ce chiffre devrait augmenter à la rentrée. Cette idée est intéressante ; elle répond à des besoins de sécurisation et d’apaisement exprimés par la majorité des parents ; la sécurité de nos élèves est par ailleurs une priorité absolue. Mais comme souvent avec la Mairie de Paris, les intentions sont bonnes, mais les réalisations laissent à désirer. Concernant la « Rue aux Écoles » les marges de progressions existent et il ne faut pas en rester là, car certaines réalisations ne sont pas abouties, parfois même elles peuvent se révéler contreproductives. En matière de sécurité, on ne peut pas se permettre d’être uniquement dans l’idéologie. La politique municipale requiert du pragmatisme et de l’efficacité.»

Votre délégation vous permet de travailler avec plusieurs élus. Quelles sont les actions conjointes que vous avez pu mettre en place, malgré les conditions sanitaires? « Avec Lisa Lellouche, en charge du Handicap, nous avons notamment mis à disposition des classes Ulis des casques réducteurs de bruit, livré des paniers de Pâques réalisés par les

© D

.R.

Visite de l’artiste urbain Philippe Echaroux à l’occasion du lancement du projet « Les enfants imaginent le monde d’après » à l’école Chernoviz.

« En matière de sécurité des enfants, on ne peut pas se permettre d’être uniquement dans l’idéologie. La politique municipale requiert du pragmatisme et de l’efficacité. »

13

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

élèves de quatre écoles maternelles au foyer Jean Louis Calvino, mis à disposition des masques inclusifs à tous les professeurs d’écoles. À l’occasion de la Journée Internationale des Personnes Handicapées le 3 décembre dernier, nous avons mis à disposition des ouvrages traitant de la différence dans les écoles ou encore organisé des projections du film « Hors normes » dans trois lycées de l’arrondissement en présence du réalisateur, Eric Toledano.

Je travaille aussi avec Katherine De Meaux, adjointe au Maire en charge des Anciens Combattants sur le devoir de mémoire et la participation des écoles aux différentes commémorations ; avec Ali Oubaali, en charge du Sport, nous avons sensibilisé les écoliers de l’arrondissement à la pratique et aux parcours de sportifs paralympiques. Je travaille aussi avec Véronique Bucaille, en charge de la solidarité entre les générations ; avec Bérengère Grée, en charge de la Culture, ou

encore Vanessa Edberg, en charge de la Sécurité Routière, avec notamment la distribution de gilets de sécurité à tous les enfants en âge de se rendre seuls à l’école. Cet hiver, la Mairie du XVIe a demandé à tous les enfants de CM2 et de 6e d’exprimer, de verbaliser leurs questions, leurs frustrations et leurs rêves, à travers des phrases qui seront projetées sur les murs du XVIe par l’artiste Philippe Echaroux. C’est un projet artistique et pédagogique qui témoignera et qui laissera une trace de tout ce que les enfants ont vécu pendant cette période douloureuse pour tous et en particulier pour eux.»

Concernant les affectations et plus généralement les inscriptions, quels messages souhaitez-vos faire passer aux familles?« Les affectations dans nos écoles maternelles et élémentaires se font par sectorisation. Nous avons la chance d’avoir de très bonnes écoles privées et publiques dans notre

arrondissement, avec chacune une histoire et une identité spécifique. Ce dont jouit le XVIe encore plus qu’ailleurs, c’est d’une véritable diversité. À l’école Murat, par exemple, je me suis entretenue avec le président des parents d’élèves M. Berne qui a voulu témoigner de son attachement à cette école familiale qui bénéficie de petits effectifs, avec des classes neuves, du mobilier flexible et des tableaux numériques dans chaque classe. La présidente des parents d’élèves de Decamps, Mme Nana Obambi aime rappeler que Decamps reste une petite structure avec des enseignants et une directrice très accessibles. L’école élémentaire Longchamp commence une initiation au chinois dès le CE2. Avec ses nombreuses écoles publiques et privées qui répondent à toutes les situations sociales, à toutes les sensibilités culturelles, idéologiques, religieuses, le XVIe est un archipel unique au monde. Cela doit demeurer l’une de nos grandes fiertés. »

INSCRIPTIONS ET DÉROGATION : LE CALENDRIER.

La campagne d’inscriptions scolaires 2021 pour les enfants nés en 2018 a débuté le 3 mars 2021 et se terminera le 30 avril 2021.Pour les enfants nés en 2018, les parents ont la possibilité d’inscrire les enfants soit directement en ligne sur le site de la mairie du XVIe soit en prenant RDV toujours sur le site de la Mairie et de s’y rendre sur place.

La campagne de dérogation scolaire 2021-2022 a débuté le 15 mars 2021 pour se terminer le 23 avril 2021.Pour toute demande de dérogation pour votre enfant inscrit dans une école maternelle ou élémentaire, vous devez compléter un formulaire sur le site de la mairie du XVIe. 

Projection du film « Hors Normes » et échange avec les élèves à l’occasion de la Journée Internationale des Personnes Handicapées. Ici à l’Institut de la Tour en présence du réalisateur Eric Tolédano et de Lisa Lellouche, Adjointe au Maire en charge du Handicap.

Ali Oubaali, Adjoint en charge des Sports à l’école Chernoviz pour sensibiliser les enfants sur les parcours hors du commun des athlètes handicapés.

Distribution de casques anti-bruit pour les élèves des classes ULIS de l’arrondissement afin d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves en situation de handicap. Isabelle Nizard et Lisa Lellouche.

DO

SS

IER

FAITESCONFIANCE

AUXCOMMERÇANTS

DU 16E !

15

DO

SS

IER

COLLÈGES ET LYCÉES PUBLICS :

L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE !

Molière, Jean-Baptiste Say, La Fontaine, Claude Bernard, Janson de Sailly, les collèges et lycées publics du XVIe arrondissement de Paris attisent les rêves et les envies par leur histoire, leur belle architecture et le prestige

de ceux qui les fréquentèrent. Ils demeurent aujourd’hui les étendards d’un modèle scolaire français qui accueille tous les enfants de la République pour les faire grandir dans un idéal d’excellence et d’égalité des chances.

© D

.R.

« J’habite dans le quartier Mirabeau et j’ai la chance de pouvoir étudier au Lycée Jean-Baptiste Say qui bénéficie d’une très bonne réputation. J’y suis depuis la 5ème et m’y sens bien. Ce que j’apprécie ? L’écoute des professeurs, l’établissement chargé d’histoire, très grand, avec de nombreux bâtiments d’époque et l’environnement autour du lycée, au cœur du village d’Auteuil. À l’avenir, j’espère réaliser mon rêve et intégrer une école d’audiovisuel pour travailler dans l’univers du cinéma, ma passion. »Clothilde, en classe de 1ère.

© D

.R.

© D

.R.

JEAN-BAPTISTE SAY :

au cœur d’Auteuil, réputé et très apprécié.

Ce qui me plaît ? La renommée internationale du lycée, justement, son enseignement de haut niveau, notamment dans les matières scientifiques, et les enseignements de spécialités proposés. Cette année, j’ai choisi 3 options : langues, littératures et cultures étrangères, sciences économiques et sociales (SES) et histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, des disciplines complexes qui demandent une bonne culture générale.

Nos professeurs de SES et d’histoire géopolitique sont passionnants et abordent des sujets en lien avec l’actualité. Comme je souhaite m’orienter vers des études de droit pénal, ces enseignements socio-écologiques me seront toujours utiles. »Lilah, en 1ère.

« Comme j’habite dans le quartier Victor Hugo, je suis entrée en 6ème au collège Janson de Sailly, appelé le « Petit Janson ». En 4ème, les élèves quittent le cadre intimiste du site Eugène Delacroix pour entrer dans l’enceinte du lycée historique, un bâtiment impressionnant tant par sa taille que par son architecture.

Là, on change d’ambiance en se retrouvant au milieu de milliers d’étudiants qui viennent des quatre coins de Paris mais aussi de toute la France et de l’étranger.

JANSON DE SAILLY :

lycée d’excellence et plus grande cité scolaire de France.

DO

SS

IER

17

« J’ai fait mes années de collège à La Fontaine et j’avais choisi dans mes vœux pour les années suivantes de rester dans le même établissement. Je trouve que le lycée a un bon niveau et j’apprécie particulièrement l’écoute des professeurs qui font tout leur possible pour que l’on s’épanouisse dans nos études. Il y a beaucoup d’échanges, de rencontres avec des conseillers d’orientation et même des psychologues si on le souhaite. C’est rassurant de se sentir épaulé en cas de problème. Le Lycée Jean de La Fontaine est également le seul établissement parisien à proposer un cursus en horaires aménagés pour les jeunes musiciens et danseurs. Même si je souhaite m’orienter vers une première scientifique et des études de médecine, j’apprécie cette ouverture à l’expression artistique, qui s’inscrit dans l’esprit et l’ambiance du lycée. »Noa, en classe de Seconde.

« Résidant à Boulogne Billancourt, je joue au handball depuis plusieurs années. Je suis entré au lycée Claude Bernard en 4e pour suivre une Classe à Horaires Aménagés Sport Excellence (CHASE) qui me permet de suivre des entraînements en parallèle de mes études. Mon professeur de hand est aussi professeur de sport au lycée : il a l’habitude d’encadrer des élèves et fait partie de l’équipe enseignante. Celle-ci est très impliquée. Les professeurs s’intéressent à ce que l’on fait et comprennent parfaitement lorsque l’on doit partir plus tôt d’un cours pour préparer un match par exemple. Ils nous donnent des résumés, des leçons de rattrapage et c’est important de les savoir à nos côtés. Au-delà du sport, une partie de ma classe s’est aussi engagée cette année auprès des Restos du Cœur. Avec la pandémie, on a éprouvé la nécessité d’être solidaires. On s’est réparti les tâches tout au long de l’année et l’aide que nous avons apportée aux familles en difficulté durant le confinement nous a beaucoup soudés. »  Matteo, en Terminale CHASE.

« Ma grande sœur a fait sa scolarité au Collège Molière. Du coup, je savais avant d’y entrer qu’il avait une bonne réputation et que les élèves s’y plaisaient. Ce que j’apprécie le plus ? La bienveillance des professeurs qui font tout pour que l’on progresse. J’aime également la salle d’Arts plastiques très bien équipée, située sous une belle verrière, et bien-sûr la grande salle de théâtre avec projecteur, qui peut accueillir une centaine de personnes. Je suis les ateliers d’art dramatique et c’est un vrai plaisir d’apprendre et de répéter sur cette scène. Pour mes études au lycée, j’envisage d’entrer dans un établissement qui possède une plus grande renommée encore, comme Henry IV ou Jean-Baptiste Say, afin de pouvoir bénéficier d’un enseignement d’excellence tout en poursuivant des cours de théâtre. » Gabrielle, en classe de 4e

MOLIÈRE :le théâtre en héritage.

JEAN DE LA FONTAINE :

horaires aménagés pour musiciens impliqués.

CLAUDE BERNARD :

des classes à horaires aménagés, des élèves engagés.

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

AFFECTATION APRÈS LA CLASSE DE 3ÈME

Nouveau sur Affelnet pour la rentrée 2021 : 3 niveaux de proximité définis en fonction du collège de secteur. La priorité est axée sur la proximité domicile-établissement. Vous pouvez consulter la carte interactive sur le site du rectorat.Niveau 1 : 5 lycées prioritaires situés au maximum à 25 minutes de transport avec une offre de formation diversifiée.Niveau 2 : les lycées situés à moins de 40 minutes.Niveau 3 : tous les autres lycées.

Vous pouvez formuler jusqu’à 10 vœux sur tous les lycées parisiens. Quels sont les éléments du barème d’affectation ? Le niveau de proximité, la qualité de boursier, le profil social du collège et les résultats scolaires de l’élève. Les élèves en situation de handicap ou de maladie grave bénéficient d’une priorité d’affectation.

Attention, démarches et calendrier différents pour les cursus spécifiques.

Dates essentielles :

- 10 au 31 mai : formulation des vœux en ligne via le téléservice affectation Post-3e ou via le collège pour les familles éloignées du numérique

- 30 Juin : résultats du 1er tour AFFELNET consultable sur le site de l’académie de Paris

- 30 juin au 6 juillet : inscription en ligne dans le lycée d’affectation.

Retrouvez toutes les informations sur ww.ac-paris.fr

Des élèves engagés avec cette année 373 kilos de denrées collectés pour les Restos du Cœur.

BONNES ADRESSES PUBLI-RÉDACTIONNEL

AIDE À DOMICILE

Pas si simple de continuer à vivre chez soi lorsque l’âge ou les contraintes de santé viennent compliquer le quotidien. Accompagnement de jour et de nuit, travaux ménagers, aide à la mobilisation, à l’hygiène, aux repas... ADHAP vous apporte les solutions qu’il vous faut en moins de 48h !

35 av de Versailles Paris 16 01 46 47 28 29 - www.adhap.fr

AIDE À DOMICILE

Maintenir le lien social des personnes âgées et/ou handicapées. Devis personnalisé uniquement sur RDV : Aide au levé/au couché, à la toilette, à la prise des médicaments - Faire les courses - Préparation des repas (selon régime) - Entretien du logement - Accompagnement extérieur - Loisirs (jeux, lecture…)

7j/7 - 24h/24 - 01 56 40 07 86 33, rue Greuze (fond de cour à droite)

MONTMARTRE MIROITERIE CONCEPT

La boutique vous accueil au 32, rue Caulaincourt dans le 18e arrondissement. Fort de leurs expériences de Père en Fils depuis plus de 25 ans ils vous aideront dans vos projets des plus simples au plus élaborés. Types de réalisations et créations sur mesure : Serrurerie fine en laiton • Verrière d’atelier • Paredouche Miroirs/damier • Dépannage, tarifs assurances • Tous types de fenêtres. Du lundi au vendredi de 7h30 à 17h30.

01 46 06 91 91 - 32 rue Caulaincourt - 75018 Paris Place de Clichy - Lamarck-Caulaincourt

www.montmartremiroiterie.fr

ÉBÉNISTERIE DU RANELAGH

Diplômé de l’École Boulle et Artisan de France, Stéphane BRIAT et son fils poursuivent la tradition familiale depuis 8 générations. Spécialisés dans la restauration et conservation de mobilier ancien, ils assurent marqueterie, vernissage au tampon, création de meubles contemporains et dorure traditionnelle.

72 rue du Ranelagh 01 42 88 34 15 www.ebenisterie-ranelagh.fr ébénisterie.ranelagh@orange.fr

ONELA

Être bien chez soi est une priorité pour chacun d’entre nous que l’on soit âgé, en situation de handicap ou en convalescence. ONELA vous accompagne 7j/7 pour vos travaux ménagers, aide à la toilette… De manière urgente, ponctuelle ou régulière.

74/76 rue Michel-Ange 01 53 84 20 27 paris16@onela.com

LE 70 COIFFURE

Envie d’un nouveau look ou de raviver la couleur ? L’équipe du Salon « Le  70 » vous attend ! Pour votre premier passage, sur présentation du magazine, un soin L’ORÉAL vous sera offert.

Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 18h30 70, avenue Mozart  01 45 27 72 73 le70sc@gmail.com

BOULANGERIE DES SABLONS

Retrouvez les vraies saveurs du pain traditionnel au levain naturel, façonné à la main et cuit au four à sole de pierre. Différents pains spéciaux, riches en fibres, pains sans gluten. En plus : une large gamme de pâtisserie, viennoiserie et snacking

28 rue des Sablons 01 42 56 99 45

OPTIQUE MÉDICALE BOISSIÈRE

Nous garantissons un confort optimal, une adaptation immédiate et une optique de qualité. Nous proposons un choix exceptionnel de loupes médicales et d’Aides Visuelles pour la DMLA. Des collections renouvelées et des promotions en permanence.

Lundi - vendredi de 10h à 19h. 77 rue Boissière - 01 45 00 60 64

Ouvert à tous, sans sélection ni sectorisation, René Cassin s’adresse notamment aux jeunes qui souhaitent préparer un Bac Pro dans deux familles de métier : l’Accueil - Relation clients et la Gestion administrative, du transport et de la logistique. « Le cursus répond à un besoin des entreprises dans les domaines du service. Nous accueillons des jeunes qui se tournent après la 3ème vers une formation professionnelle pour se destiner à un métier précis. Parfois, des élèves choisissent cette voie par défaut mais découvrent vite un enseignement différent, animé, avec des ateliers de pratiques professionnelles. Cela les réconcilie avec les études, ils reprennent peu à peu confiance et motivation. Ils ont aussi la possibilité de choisir des options Commerce ou la Section Européenne pour enrichir leur formation », explique Madame Dauphin, proviseur du lycée.

Échanges et ouvertures

Tout au long de l’année, la directrice convie également des intervenants extérieurs comme C’Possible, une association qui accompagne les jeunes en leur donnant des repères et des clés pour réussir dans le monde de l’entreprise, Starting block qui aborde des sujets civiques (genre et inégalité, handicap, développement durable…) 100 000 Entrepreneurs, un réseau de chefs d’entreprises qui viennent à la rencontre des élèves pour partager leurs parcours et expériences. Même l’ancien sous-préfet François Marzorati, vient en voisin au lycée pour rappeler aux étudiants leur chance de suivre des études qui déboucheront sur un métier !

Cet esprit d’échanges et d’ouverture sur l’entreprenariat et la société se retrouve dans toutes les formations de l’école et la pluralité des profils d’étudiants présents.

L’établissement accueille en effet des classes de troisième en prépa-métiers mais aussi des classes allophones constituées d’élèves nouvellement arrivés en France et parlant une autre langue que le français. Certains ont déjà été scolarisés dans leur pays d’origine, d’autres non, en provenance notamment de pays en guerre. Ces jeunes réfugiés, mineurs et parfois éloignés de leur famille, bénéficient d’un enseignement spécifique, avec notamment 18 heures de français par semaine. Un apprentissage accéléré qui va leur permettre ensuite de préparer un CAP. « Ces enfants ont une soif d’apprendre hors norme », confie Madame Dauphin, qui accueille également dans son lycée des jeunes en situation de handicap. « Ces élèves présentent des troubles divers (cognitifs, autistiques…) mais sont autonomes. Ils suivent une formation spécifique aux côtés d’un enseignant référant et d’Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS). Là encore, l’objectif est de les accompagner vers un métier, en leur apportant le soutien et la confiance dont ils ont besoin », indique Madame Dauphin. Pour relever ces défis, la directrice peut compter sur son équipe pédagogique, animée par la même volonté d’offrir à chacun la possibilité de réussir, quelles que soient ses difficultés ou sa situation sociale.

Lycée René Cassin 185 avenue de Versailles Tél. : 01 42 88 33 66

LYCÉES PROFESSIONNELS :

FORMÉS POURTRAVAILLER !

Le XVIe arrondissement compte quatre lycées professionnels : Passy Saint-Honoré, Sainte-Thérèse, Octave Feuillet et

René Cassin qui prépare les élèves aux métiers du tertiaire. Zoom sur cette école atypique qui accueille également une section

européenne, une unité pédagogique pour étudiants allophones et une unité pour l'inclusion scolaire.

DO

SS

IER

CANDICE GOUMARD-LEMAIRE, ÉLÈVE EN BAC PRO ACCUEIL-RELATION CLIENTEn seconde, j’aurais pu rester dans une filière générale mais j’ai choisi ce bac professionnel pour apprendre concrètement le métier de l’accueil auquel je me destine. Je ne regrette pas car l’enseignement est passionnant, avec de nombreux jeux de rôle, des exercices en groupe qui nous mettent en situation, des cas pratiques commentés par les professeurs. On apprend un métier mais aussi la culture d’entreprise, et on ne s’ennuie pas ! J’ai également trouvé facilement un stage, aux Eaux de Paris. Le lycée est reconnu, ce qui est un atout indéniable.

© D

.R.

© P

olym

agou

- C

C-B

Y-SA

INSTITUT DE LA TOUR :l’ouverture sur le monde.

« Après un collège au Lycée Français de Singapour (International French School), je rêvais de rentrer à Paris tout en gardant mon cursus bilingue. Le choix de la Tour est à la fois un choix de niveau, de programme de langues et de mode de vie car aller à l'école à pied et avoir une vie de quartier est un vrai luxe quand on a vécu à l'étranger. Une école multilingue et multiculturelle pas loin de chez moi est une grande chance. J'étais à la maternelle à Saïgon puis au primaire à La Providence, j'ai donc retrouvé beaucoup de mes amies d'enfance, ce qui a rendu mon retour et mon intégration plus faciles. J'ai pu mettre toute mon énergie dans mon adaptation scolaire. Il en faut car le niveau d'exigence des écoles Parisiennes est plus élevé que dans les lycées internationaux. À La Tour, par exemple, on doit se concentrer sur les méthodes de travail. J'y ai aussi trouvé des équipes très investies qui veulent vraiment m'aider à surmonter mes difficultés. Car ce n’est pas toujours facile de revenir de l'étranger, sans parler du Covid et de ma famille éparpillée sur la planète… On a pu profiter des protocoles mi-classe /mi-école qui nous ont permis de garder le rythme lorsque l’on était cas contact, comme je l’ai été trois fois ( !) depuis septembre. »Céleste élève en classe de Seconde, section anglophone, avec Chinois en LV3.

20

INSTITUT DE L’ASSOMPTION

LÜBECK :le juste équilibre.

« Je suis arrivé à Lübeck en 6e car mes parents m’ont proposé de choisir mon collège et j’ai décidé de suivre mon grand-frère qui avait fait son collège et son lycée là-bas. Il avait eu quelques difficultés scolaires au primaire. Lübeck lui a laissé le temps de grandir et de s’y épanouir jusqu’à devenir un bon élève et maintenant un brillant étudiant. Maman décrit cette école comme étant « le juste équilibre » entre la recherche de l’excellence et l’épanouissement des enfants avec des professeurs qui nous invitent à cultiver notre intériorité, peut-être même nos différences, tout en nous inculquant le sens du travail et des responsabilités. Lübeck était à l’origine une école de filles, mais je crois que nous sommes plus nombreux qu’elles maintenant ! Sainte Marie-Eugénie qui fonda l’Institut avait un regard exigeant et optimiste sur l’éducation des enfants. Elle disait : « Si les élèves sont des papillons, laissons-les voler sans leur couper les ailes, sans vouloir ramener leurs mille nuances diverses à un coloris uniforme, ne nous occupons que de diriger leur vol. » Je trouve cela très moderne et très encourageant. » Pierre, élève en classe de 4e.

COLLÈGES ET LYCÉES PRIVÉS

SOUS CONTRAT.Ils séduisent près d’un enfant sur deux dans le XVIe et dispensent pour la plupart

un enseignement à la fois intellectuel et spirituel. Derrière la recherche d’excellence poursuivie par l’ensemble de ces établissements, se cachent des singularités subtiles,

liées à l’histoire de chacun ou à des orientations pédagogiques spécifiques, ce qui offre à toutes les familles du XVIe un choix unique en matière de construction personnelle,

de formation et d’orientation de leurs enfants.

© D

.R.

© D

.R. ©

D.R

.

2020

DO

SS

IER

© D

.R.

NOTRE-DAME DES OISEAUX,

familial et enraciné.

« Après 3 années super au primaire à NDO, mes parents ont souhaité me faire changer d’école. J’ai été accepté dans un "grand" collège parisien, mais après plusieurs discussions avec différentes personnes de mon entourage et le responsable de niveau de NDO, j’ai souhaité continuer ma scolarité ici. Ma motivation : le bon mix entre le niveau, la bienveillance des profs et l’ambiance avec mes amis. Dès mon entrée en 6e je me suis tout de suite senti à l’aise, et surtout nous avons de la chance avec les nouveaux bâtiments de NDO : ils sont lumineux, spacieux et modernes. Il y une super ambiance entre les élèves, je n’ai jamais ressenti de harcèlement ou de malveillance entre nous. Même si beaucoup d’élèves viennent du XVIe et de NDO, il y a une mixité avec les arrivées de l’extérieur pour l'entrée au collège, ce qui est bien pour l’ouverture d’esprit et le renouveau ! Tout en travaillant beaucoup le soir, j’ai le temps de faire des activités en parallèle, ce qui est très important pour moi. Ce que j’apprécie particulièrement c’est la relation prof/élève, humaine et respectueuse, je ne suis pas un numéro, mais Léopold ! Et ça j'adore ! Bref, NDO c'est vraiment une super école. » Léopold, élève en classe de 6e.

21

SAINT-HONORÉ D’EYLAU :

épanouissement scolaire et personnel !

Situé avenue Raymond Poincaré, à l’ombre de l’église du même nom, le collège Saint-Honoré d’Eylau bénéficie de relations privilégiées avec la paroisse notamment pour l’accompagnement catéchétique des élèves en vue d’une éducation intégrale. L’établissement est une petite structure de trois classes par niveau où chacun se connaît et où professeurs et éducateurs s’investissent dans une relation de proximité avec les collégiens pour les accompagner dans leur scolarité avec exigence et bienveillance. « Notre ambition est de permettre à nos élèves un épanouissement scolaire et personnel ; pour cela certains élèves peuvent demander à bénéficier d’horaires aménagés pour une pratique artistique ou sportive intensive (danse, musique, patinage, tennis, golf, natation…). Cette ouverture artistique et sportive fait découvrir le XVIe arrondissement de Paris à bon nombre d’élèves qui n’habitent pas le quartier et qui viennent même de Province pour bénéficier d’horaires aménagés. N’hésitez pas à vous rendre sur notre site internet : www.saintho.fr »

SAINT-LOUIS DE GONZAGUE – FRANKLIN :

le collège jésuite de Paris.

Tout est dans la manière dont cet établissement se présente au monde : « le collège jésuite de Paris ». Saint-Louis de Gonzague transmet aux enfants et partage avec les parents un héritage ignatien, une « pédagogie de la liberté », fondée sur l’expérience d‘Ignace de Loyola, et qui a pour ambition de former des hommes et des femmes « fidèles à leurs engagements et capables d’agir avec audace et humilité dans un monde en mouvement. » Les résultats,

depuis toujours, parlent d’eux-mêmes. Avec 100% de mentions au bac, Franklin attire des familles volontaires pour s’engager dans la vie de l’école et qui savent non seulement adhérer mais aussi incarner ses valeurs. 65 associations à travers le monde sont soutenues par les Journées Missionnaires de Franklin ; 350 parents bénévoles s’investissent au quotidien, 150 professeurs agissent pour allier « l’excellence à la sagesse des humanités, à la modernité des expressions artistiques et culturelles. » Depuis 2013, le « petit collège » accueille une « classe soleil », financée par la Fondation Jes-Franklin, l'association Perce-neige et la générosité des familles. Elle est dédiée à des enfants atteints d'autisme, adressés à l’établissement par l’Hôpital Robert Debré. Sa devise : « Des hommes et des femmes avec et pour les autres ».

ÉCOLE, COLLÈGE ET LYCÉE PASCAL :

une formation bilingue laïque.

« Élève à Pascal depuis la Moyenne Section, j’ai suivi tout le parcours bilingue mis en place dans l’établissement dès la maternelle. Je suis aujourd’hui en Terminale, en route vers le supérieur ! L’équipe de Pascal m’a apporté une confiance en moi forte, me donnant de précieux encouragements qui m’ont permis d’atteindre l’excellence cette année. J’ai aussi pu passer les examens du Cambridge, attestant de mon niveau d’anglais après toutes ces années de pratique. Forte de cette éducation bienveillante, j’ai pu approfondir mes méthodes de travail et découvrir de nouvelles cultures, transmises par les élèves de nationalités multiples qui enrichissent notre vision de la société et diversifient nos amitiés. À Pascal, l’enseignement étant laïc, il nous offre la possibilité de rencontrer d’autres profils que ceux que l’on connait, et de nous enrichir à leurs côtés. Chaque année, en temps normal, nous faisons un voyage pédagogique et linguistique, source d’unité entre les élèves et de liens forts avec les professeurs. J’ai eu la chance cette année de retrouver en Terminale un professeur formidable qui m’avait déjà accompagnée en Grèce en 6ème ! » Camille, élève en classe de Terminale Spé Math, Histoire-Géopolitique et SES.

GERSON : accueillante et innovante.

Gerson reste fidèle à l’héritage de ses fondateurs depuis les premières inscriptions d’élèves en 1884 : adhérer, bâtir, encourager, transmettre. Historiquement, Gerson était une école de garçons, devenue mixte, comme la plupart des autres écoles privées de l’arrondissement à la fin des années 80. Les parents viennent trouver à Gerson la qualité de l’enseignement mais aussi l’épanouissement de leurs enfants qui peuvent y grandir en bénéficiant d’une grande stabilité et d’une continuité pédagogique puisque les élèves peuvent y rester de la maternelle au lycée. Accueillante, mais aussi innovante, l’école Gerson a été l’une des premières à réserver un accueil privilégié aux Enfants Intellectuellement Précoce dès 1995, avec la création de filières dites « primevères » en 6e. Elle a entamé depuis 2013 de grands travaux qui font de cet établissement l’un des plus beaux du quartier. Sa devise : « Haut les cœurs » !

SAINT-JEAN DE PASSY :

l’excellence à la française.

Ancré depuis 180 ans dans le XVIème, Saint Jean de Passy fut créé avec l’intuition des Frères des écoles chrétiennes qu’il faut « commencer par rendre heureux ceux que vous vous voulez rendre meilleurs. » Selon sa devise : « Labor et Dilectio », l’établissement, avec l’engagement de ses 250 professeurs et cadres éducatifs, propose une éducation intégrale, qui vise la croissance de tout l’élève : corps, intelligence, cœur et âme, en vue du Bien commun. On voit ainsi les aînés s’investir auprès des plus jeunes, dans l’aide aux devoirs ou au catéchisme. Des cours de culture humaniste en début de collège, le concours d’éloquence au lycée, les mathématiques avec la méthode de Singapour pour toutes les classes de la maternelle au primaire, les ateliers de pratique théâtrale dès la maternelle, l’AS très active permettent à tous les talents de s’exprimer. Le collège SJP se distingue par ses classes non mixtes. Le collège Notre Dame de Grâce par l’accueil plus personnalisé des élèves. Le port de l’uniforme est mis en place de la Sixième à la Seconde incitant les élèves à « être plutôt que paraître ».

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

DO

SS

IER

Avec les mamans de l’école Michel-Ange et la Directrice de la Caisse des Écoles, Mme Andrée Hayek, 2e en partant de la gauche.

Quel est le rôle de la Caisse des Écoles ? « Son rôle est d’abord et prioritairement de nourrir les enfants de 3 à 10 ans des trente écoles publiques de l’arrondissement. En ce sens, ce n’est plus un rôle mais une responsabilité. La Caisse des Écoles du XVIe emploie 130 cantinières qui élaborent chaque jour les plats dans 12 cuisines de production situées dans les écoles ; les enfants ne mangent donc que des « plats faits maison » servis en liaison chaude, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas réchauffés. Ce n’est pas le cas dans d’autres arrondissements parisiens qui n’ont pas la même exigence et la même gestion, à la fois rigoureuse et sociale, de leur Caisse des Écoles. Nous avons également une approche sociale qui garantit la protection et donc la fidélité de nos cantinières qui s’épanouissent dans leur travail dans l’intérêt des enfants. »

Vous avez reçu récemment des mamans du XVIe qui souhaitent travailler avec la mairie sur le sujet des menus végétariens. Que vous êtes-vous dit ? « Avec le Maire Francis Szpiner, nous leur avons d’abord indiqué que notre porte était grande ouverte et que nous serions toujours preneurs de leurs remarques constructives. Nous leur avons ensuite expliqué comment nous fonctionnions. Nous leur avons aussi rappelé que nous n’avions pas attendu la loi EGALIM 2019 pour introduire des menus « respectueux de l’environnement » dans les écoles. Nous leur avons présenté notre diététicien qui

s’attache à respecter « équilibre alimentaire » et « alimentation plaisir ». Nous leur avons expliqué aussi que pour certains enfants issus de familles modestes, la cantine était le seul endroit où ils pouvaient manger des protéines animales de bonne qualité et donc de la bonne viande. Et lorsqu’on grandit, les protéines animales, consommées avec modération, sont importantes aussi. Enfin, nous leur avons demandé de nous faire des propositions de recettes végétariennes plébiscitées par les enfants. Nous les proposerons avec plaisir dans nos cantines ! Nous leur avons expliqué que nous travaillions aussi depuis un moment sur le recyclage des déchets et la lutte contre le gaspillage en déployant des tables de tri partout où cela est techniquement possible comme à La Fontaine ou à 15 Bauches. »

La Caisse des Écoles mène de nombreuses actions en matière de sport. Pourquoi avez-vous pensé que cela faisait partie de vos prérogatives ? « Le sport est évidemment prioritaire dans la lutte contre l’obésité. Avec mon collègue Ali Oubaali, Adjoint au Maire chargé des Sports, nous avons noué des partenariats avec la FFT et bientôt avec le Stade Français ; nous espérons également travailler prochainement avec la Fondation PSG ; nous avons à cœur de continuer à déployer le « Sport pour tous » et allons bientôt proposer des cours de relaxation, de yoga et de sophrologie aux scolaires de l’arrondissement. L’époque que nous venons de traverser l’impose. Nous essayons de répondre aux besoins des enfants. »

La cantine des enfants heureux.La Caisse des Écoles du XVIe est unique à Paris, car malgré le volume des repas servis (7000 par jour) elle maintient un haut niveau d’exigence en termes de qualité avec 60% minimum de produits issus de l’agriculture biologique, de produits labellisés, de produits locaux, AOC ou encore AOP. ©

D.R

.

SAMIA BADAT-KARAM : Déléguée à la Caisse des Écoles et aux Jeux Olympiques et paralympiques. Présidente de la Commission Jeunesse et Sports.

222222

DO

SS

IER

7000 repas par jour, servis en liaison chaude, sont préparés par les cantinières de la Caisse des Écoles du XVIe.

Ali Oubaali, champion de France, champion olympique de boxe et adjoint au Sport avec Samia Badat-Karam dans le cadre d’un projet « Sport pour tous. »

24

DO

SS

IER

2424

La Caisse des Écoles finance aussi

différentes formes de projets. Toutes

les écoles, publiques et privées

peuvent candidater pour recevoir une

aide. De quoi s’agit-il exactement ?

« Chaque année, nous sélectionnons en Comité de gestion de la Caisse des écoles des projets qu’il nous semble intéressant de soutenir. C’est comme cela que nous avons financé par exemple une classe de voile à Lamazou, un potager à Chardon Lagache, un séjour au Pouliguen

pour les enfants de l’école Parc des Princes ou un séjour au Puy du Fou pour les élèves de Decamps. Ces projets peuvent être soutenus dans les écoles publiques mais aussi privées, nous sommes à l’écoute des chefs d’établissement. À côté de ces projets d’école, la Caisse des écoles du XVIe finance et organise également dans des écoles ses propres animations, comme l’opération « COMPOSE TON MENU » ou des cours de codage. »

Un message pour les parents ? « Un message concernant les inscriptions à la cantine. Elles seront ouvertes à partir du 3 mai et cela serait formidable de ne pas attendre le dernier moment pour déposer les dossiers car cela permet à l’équipe de la Caisse des Écoles de les traiter plus efficacement. Un grand merci aux parents qui feront cela avant l’été ! ».

RACHEL DEKI, CANTINIÈRE À L’ÉCOLE PRIMAIRE PAUL VALÉRY « Chaque jour, la cantine propose un menu unique. Si un enfant n’aime pas un aliment, je lui en sers toujours une petite quantité dans l’assiette afin qu’il en mange, même un peu. Bien sûr, les frites et les féculents font l’unanimité mais les enfants commencent à s’habituer à certains plats qu’ils n’ont pas l’habitude de manger, comme la brandade de poisson ou les nuggets de blé. Au fil des années, on finit par connaître les enfants, ce qui instaure un lien de confiance. Quand on les incite à découvrir un plat, ils font un petit effort pour goûter. »

© D

.R.

© D

.R.

25

DO

SS

IER

Quelle est votre mission auprès de la Caisse des Écoles ?« Expert en nutrition, je participe à l’élaboration des menus servis aux écoliers, de la création des recettes à l’accompagnement du personnel de cuisine dans la fabrication et le service des plats. La Caisse des Écoles du XVIe est l’une des rares à proposer des repas cuisinés sur place dans les cantines scolaires. Ailleurs, les personnels se contentent de remettre en température des plats déjà prêts. Cette particularité est importante car nous travaillons en lien avec les cuisiniers et les cantiniers des écoles. »

Comment concevez-vous les menus ?« Les menus doivent être variés, équilibrés et de saison. Nous suivons des obligations réglementaires en élaborant des repas à base de produits issus de l’agriculture biologique et labélisés (AOC, Label Rouge, pêche durable…). La loi EGalim prône également de servir chaque semaine un menu végétarien, ce que nous faisions avant que la loi soit promulguée. En effet, l’élaboration de nos menus privilégie une démarche flexitarienne, qui alterne les consommations de viandes, légumes, poissons, légumineuses… La variété des aliments est

indispensable à l’organisme. A contrario, des menus 100% végétariens pourraient entraîner des carences en nutriments et acides aminés comme la vitamine B12 nécessaires à la croissance. »

Testez-vous les nouvelles recettes ?« Oui, c’est même la partie la plus passionnante de notre métier ! Dernièrement par exemple, nous avons proposé aux enfants des lasagnes à la ricotta qui n’ont pas remporté le succès escompté. Du coup, on réfléchit à remplacer la ricotta par un fromage que les enfants aiment comme le Kiri ou des carrés frais. A nous de trouver le bon équilibre pour que les écoliers mangent sainement et avec plaisir. En général, on corrige les recettes trois à quatre fois avant de décider si on les conserve ou pas. Les retours des cantinières nous aident notamment à les rectifier pour régaler les enfants tout en évitant le gaspillage. »

C’est important de concilier plaisir et équilibre ?« Oui. Lorsque des plats sont moyennement appréciés, comme les brocolis, on choisit un aliment plaisir en dessert, tel un flan ou un éclair à

la vanille. Et quand il y a des frites au menu, on rééquilibre le repas avec un fruit de saison. Nous proposons également des menus à thème pour faire découvrir des saveurs venues d’ailleurs, comme le « menu Etats-Unis » avec salade de coleslaw et donut. Eveiller les papilles des enfants et leur curiosité fait aussi partie de l’éducation du goût. »

MENUS À LA CANTINE

Concilier variété, équilibre et plaisirLudovic Delbreil est le diététicien-nutritionniste chargé de concevoir les menus servis dans la trentaine d’écoles de l’arrondissement. Il nous parle de son métier et de l’attention portée aux repas des cantines.

COMPOSE TON MENU !En avril, La Caisse des Écoles du XVIe a lancé une opération proposant aux élèves de CE2 de l’arrondissement de composer leur menu. Samia Badat-Karam, élue chargée de la Caisse des Écoles et Ludovic Delbreil, diététicien, se sont rendus dans six écoles de l’arrondissement pour apprendre aux élèves à élaborer des repas équilibrés. Chaque classe a ensuite planché sur un menu idéal, avec au moins un légume, un fruit ou un produit laitier. Les menus imaginés seront servis entre mai et juin dans toutes les écoles publiques du XVIème. Pastèque, spätzle… il va y avoir des surprises !

À la rencontre des enfants avec le diététicien de la Caisse des Écoles pour l’opération « Compose ton menu. »

© D

.R.

26

HA

ND

ICA

P

© D

.R.

ÉCOLE INCLUSIVE : ENRICHISSANTE POUR TOUS !La scolarisation d’un enfant en situation de handicap au sein d’une classe ordinaire est une véritable chance. Récit d’une inclusion réussie avec Katia, la maman de Luca, un garçon autiste scolarisé à l’école Versailles.

Petit, Luca était un enfant très actif. C’est en crèche que les premiers signes de son autisme ont été détectés. « Lorsque l’on réalise que son enfant est différent, on se sent démuni, assailli par de multiples questions. Comment va-t-il vivre avec les autres ? Quelle sera sa place dans la société ? La rencontre de professionnels qui vous rassurent et vous accompagnent à ce moment-là est fondamentale », confie Katia. Comme toutes les familles, elle se tourne vers la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) chargée de définir le parcours scolaire le plus adapté à l’enfant, selon son taux de handicap. Cette institution statue sur la possibilité d’une inclusion en milieu scolaire ordinaire, avec l’aide d’agents éducatifs AESH (Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap).« L’aval a été donné rapidement pour Luca, atteint d’un « autisme léger de haut niveau » qui désigne

les enfants présentant des difficultés de comportement (triade autistique) mais doté d’une intelligence avancée. Luca a ainsi pu entrer dès l’âge de 3 ans à l’école maternelle de notre quartier, l’École Versailles, située avenue de Versailles », explique Katia qui remercie encore la directrice de l’école, Madame Sophie Jacopy, d’avoir si bien accueilli Luca, sa maitresse Fabienne et son atsem Carmen. Grâce à leur implication, le garçon de 4 ans et demi est aujourd’hui en moyenne section. Et sa nouvelle maitresse Inès, son atsem Mélanie poursuivent avec autant d’ardeur cette inclusion précieuse.

Vivre ensemble, tout simplement

Un enfant en situation de handicap demande une attention supplémentaire mais cet effort est récompensé par le bonheur de le voir s’épanouir au milieu des autres élèves. Cette réussite ne pourrait être

possible sans le travail extraordinaire des accompagnants. L’année dernière, Luca allait à l’école seulement le matin ; aujourd’hui, il est en classe toute la journée, accompagné par deux AESH qui se relaient, Mohammed et Martine. « Luca a du mal à suivre les consignes et à canaliser son énergie. Les AESH l’aident à se concentrer, à aller vers les autres élèves pour jouer ou échanger calmement ». Au fil des mois, les enfants ne le voient plus comme un garçon bizarre. Ils s’habituent à sa présence et apprennent à vivre avec lui, au point d’oublier même sa différence. « Dernièrement au parc, une petite fille qui est dans sa classe a couru vers Luca, heureuse de le voir. Les yeux de mon fils se sont illuminés, il l’a rejointe et ils ont passé un moment ensemble. Visiblement, pour elle, Luca était un camarade comme les autres. C’était très émouvant… »

Maison Départementale de Personnes en Situation de Handicap Tél : 01 53 32 39 39 contact@mdph.paris.fr

SOPHIE JACOPY, DIRECTRICE DE L’ÉCOLE PRIMAIRE VERSAILLES« L’école Versailles accueille cette année six enfants en situation de handicap qui ont des troubles du langage, de l’apprentissage ou, comme Luca, des troubles autistiques. Nous avons également adapté l’établissement pour pouvoir accueillir un élève handicapé moteur. L’école inclusive est essentielle. Plus elle débute tôt, plus elle est bénéfique pour l’enfant mais aussi pour l’équipe enseignante et les élèves de la classe qui vont vivre pendant un an avec ce camarade différent. Dès leur plus jeune âge, ils vont apprendre à ses côtés la tolérance et la solidarité, des valeurs qui font partie de notre mission éducative. »

LISA LELLOUCHE, ADJOINT AU MAIRE CHARGÉE DU HANDICAP, DE LA GESTION DES RISQUES ET DE L'ACCUEIL DES NOUVEAUX HABITANTS« Grâce à mon expérience de plusieurs années au rectorat de Paris et au ministère de l’éducation nationale, en lien étroit avec les services en charge de la scolarisation des élèves en situation de handicap, je connais bien les problématiques d’accompagnement, les difficultés liées à la scolarisation et aux examens… Je me tiens à votre disposition pour vous informer et vous accompagner. » lisa.lellouche@paris.fr

28

Le Conservatoire Municipal du 16e

Le Conservatoire Municipal du 16e arrondissement Francis Poulenc est l’un des établissements d’enseignement artistique de la ville de Paris spécialisé en danse (classique et jazz), musique et

art dramatique. Il offre une vaste palette de disciplines instrumentales, allant des cuivres aux cordes en passant par les percussions. Le conservatoire accueille les classes de CP dans le cadre d’un parcours de sensibilisation musicale. Il propose un enseignement aux débutants dès 7 ans en classe de CE1, et aux enfants non débutants ayant déjà choisi leur instrument, dès le CE2. Chaque année, des places vacantes sont proposées par tirage au sort aux débutants dans différentes disciplines. Pour la rentrée 2021/22, des places sont notamment offertes en clarinette, violoncelle, alto, basson, trompette, cor d’harmonie, tuba, musique et nouvelles technologies, harpe, ou encore au sein de la filière voix pour apprendre à chanter dans un chœur.

L’enseignement musical est organisé en trois cycles conclus chacun par un examen : les deux premiers consacrés aux apprentissages instrumentaux et/ou vocaux puis à leur approfondissement ; le troisième à l’accompagnement vers une pratique amateur autonome. Lieu d’expression et de vie artistique, l’établissement compte un millier d’élèves et près de 120 enseignants ayant à cœur de transmettre leur passion. Tout au long de l’année, le conservatoire organise également des concerts et des spectacles gratuits donnés par les enseignants et leurs élèves dans l’Auditorium et hors les murs. Des moments privilégiés qui participent à son attrait et à sa renommée.

https://conservatoires.paris.fr

Le Conservatoire Serge RachmaninoffL’institution est en plein renouveau. Depuis six mois, une nouvelle équipe présidée par Arnaud Frilley a repris les destinées de l’école de musique fondée en 1923 par d'anciens professeurs des Conservatoires impériaux de Russie immigrés à Paris. L’hôtel particulier a été rénové à cette occasion, tout en conservant son âme d’antan. Il suffit de passer la porte de la demeure centenaire pour ressentir l’héritage des musiciens russes qui l’ont animée mais aussi son charme singulier. La maison à l’atmosphère familiale est ornée de photos et de tableaux aux murs, d’instruments dans chaque pièce, de livres et de partitions anciennes. Dans cette ambiance chaleureuse se croisent des professeurs russes et français diplômés de conservatoires, des musiciens débutants et des artistes virtuoses.

L’école cultive depuis sa création un enseignement musical d’excellence, tourné vers la rigueur technique et l’expression des émotions. Les cours individuels ou collectifs, dispensés en français, en russe ou en anglais, couvrent de nombreuses disciplines. On y retrouve les instruments classiques – piano, violon et violoncelle – et des instruments traditionnels comme la balalaïka ou l’accordéon. Des cours de musique de chambre, de chant, de chorale et de danse sont

également proposés ainsi qu’une

variété d’enseignements allant du

saxophone à la guitare en passant

par les danses de salon ou encore la

Musique Assistée par Ordinateur.

Entre tradition et modernité,

le conservatoire Rachmaninoff

propose ainsi une pratique et un

environnement exceptionnels

permettant à ses élèves de devenir des

musiciens et des interprètes accomplis.

www.conservatoire-sr.com

MUSIQUE, JEUNE MAESTRO !

L’arrondissement abrite deux conservatoires de musique réputés où les enfants peuvent apprendre un instrument et s’initier

à différentes formes d’expressions artistiques.

© D

.R.

© D

.R.

CU

LT

UR

E

SP

OR

T

Méconnu en France, le hockey sur gazon a ses adeptes dans le XVIe ?« En effet, le hockey sur gazon est un sport encore méconnu dans notre pays. Pourtant, c’est le plus ancien jeu de balle et de crosse existant, pratiqué depuis le moyen-âge. Dans l’arrondissement, nous avons la chance d’avoir de vastes pelouses permettant à deux clubs de pratiquer ce sport : le Club PJB dispose d’un terrain en gazon sur l’hippodrome d’Auteuil qui accueille 400 licenciés, dont 220 jeunes ; le Cercle Féminin de Paris compte 180 licenciés, dont 50% de femmes, qui s’entrainent sur un terrain du Stade de la Muette. »

Comme expliquez-vous son succès auprès des enfants ? « C’est un sport en plein air qui convient à tous les gabarits. Dès l’âge de 5 ans, les enfants apprennent à évoluer en équipe sur le terrain, à coordonner leur jeu et à parfaire leur technique sous forme de circuits ludiques. Le club PJB accueille les petits dans des classes de « baby hockey » puis propose des entraînements par tranches d’âges (U6, U8, U10 …). Les cours sont coachés par des joueurs diplômés et des matchs interclubs sont organisés tout au long de l’année. »

Le hockey séduit également les filles ?« Une des particularités du hockey sur gazon est d’être mixte. De nombreuses filles pratiquent ce sport. Cet engouement s’explique par la non-violence du jeu, ses valeurs de respect et de fair-play. Contrairement au foot ou au rugby, les contacts et placages sont interdits au hockey. Le jeu demande surtout de l’agilité, un esprit d’équipe et un sens tactique qui plaît aux ados. L’école de hockey de PJB compte ainsi plus de 30% de filles. »

Il règne également une ambiance familiale dans les clubs…« C’est une autre singularité du hockey sur gazon. Le sport étant peu médiatisé, les joueurs sont souvent issus de fratries qui pratiquent le sport en famille. Il réunit un petit cercle de passionnés, souvent hockeyeurs de père / mères en fils et filles. Comme les terrains et le clubhouse sont situés dans un écrin de verdure, les rencontres sont souvent suivies de pique-niques conviviaux en été. »

Grâce au JO de 2024, le hockey sur gazon devrait sortir de sa confidentialité ?« La Fédération française de hockey, fondée en 1920, a fêté son centenaire l’année dernière. Une célébration hélas marquée par le Covid... Nous espérons à présent que notre équipe des Bleus qui fait partie du Top 12

mondial fera des merveilles aux JO de Paris 2024 ! Si elle décroche une médaille, les projecteurs seront enfin tournés vers le hockey sur gazon, peu présent dans le paysage médiatique sportif. En attendant, les poussinettes, cadets et juniors de PJB s’entrainent tous les mercredis, prêts à prendre la relève ! »

Contact : 06 07 82 52 02 www.parisjeanbouin.fr/hockey

PUSH & SHOTLe hockey sur gazon est un sport collectif qui oppose deux équipes de onze joueurs sur un terrain en gazon, comme au foot. L’objectif est de remonter le terrain en poussant une balle à l’aide d’une crosse (le push) ou en la frappant (le shot) pour marquer un but dans la cage adverse. Ce qui est interdit ? Les joueurs doivent toucher la balle uniquement avec la partie plate de la crosse et ne jamais toucher la balle avec leur corps, excepté pour le gardien.

LE HOCKEY SUR GAZON

PLAÎT AUX ENFANTS !Au sein du club Paris Jean Bouin (PJB), la section de hockey sur gazon compte 220 joueurs

âgés de 5 à 19 ans. Jean-François Boyer, son vice-président, nous parle de ce sport en plein air qui cultive les valeurs de mixité et de fair-play.

© D

.R.

© D

.R.

© D

.R.

Equipe féminine U12-14 du club PJB.Le clubhouse sur l'hippodrome d'Auteuil.

29

© C

edric

Hel

sly

Passion communicativeAncien journaliste et producteur TV, Grégory Poitier a redonné vie il y a quelques années au Petit Rétro, l’un des plus vieux bistrots de l’arrondissement. Depuis, il ranime la rue Mesnil mais aussi tout le quartier qui connait aujourd’hui, sous son impulsion, un regain de dynamisme.

Il nous reçoit dans son antre, un bistrot créé en 1904 dont le décor Art Nouveau est inscrit au Répertoire des Monuments Historiques. Grégory Poitier raconte que le lieu s’appelait autrefois Café Marcel. « C’était un troquet où l’on venait s’encanailler » confie l’ex-animateur de l’émission Les Maternelles. Comment le journaliste qui a longtemps vécu à Montmartre est devenu un restaurateur du XVIe ? Par amour ! C’est sa femme qui lui a fait découvrir l’arrondissement. Ancienne élève au Lycée Janson de Sailly, elle voulait habiter à Passy où elle a grandi. Grégory avoue qu’il avait quelques réticences au départ sur ce quartier qu’il craignait guindé et ennuyeux. Mais très vite, ce papa de trois garçons a vu tous les avantages de vivre dans un environnement calme, aéré, entouré de beautés. « Epris d’histoire et de patrimoine, je n’en revenais pas de voir autant de bijoux architecturaux et m’émerveillais à tous les coins de rue ! »

Coup de foudreC’est en se promenant Rue Mesnil qu’il découvre Le Petit Rétro. Il tombe aussitôt sous le charme de ce bistrot 1900 avec son décor de faïences emblématiques provenant de l’Atelier d’Auteuil. Quelques temps après, Grégory apprend que l’établissement est à vendre. Une opportunité incroyable qu’il ne peut pas laisser passer ! Il convainc alors son ami Patrick Derderian, créateur

de restaurants à succès et propriétaire à l’époque du Zébra Square, de l’accompagner dans l’aventure. « J’ai toujours eu envie de tenir un restaurant ou un hôtel pour accueillir des gens de tous horizons, créer un lieu de vie et de rencontres animées » confie celui qui ne regrette pas aujourd’hui d’avoir quitté le monde de la télévision pour réaliser son rêve.

Une ambiance cosmopoliteLorsqu’il reprend le bistrot, celui-ci est un bel endormi. Pour autant, Grégory ne souhaite pas le rénover, préférant juste « l’épousseter » afin qu’il reste dans son jus et conserve son âme. Il investit l’arrière-salle puis un salon mitoyen, y installe une ancienne cafetière Victoria puis crée au fil des années un décor singulier, où les photos de rock stars voisinent avec des clichés polissons. Un univers glamour et chamarré à l’image du lieu où se croisent journalistes, diplomates et artistes du monde entier. « Le XVIe abrite une population cosmopolite. Dans la rue, on entend parler toutes les langues, anglophone, russe, hispanique… Cette atmosphère multiculturelle se retrouve au Petit Rétro mais aussi dans tous les quartiers. Rien que Rue Mesnil, il y a un bar à salades newyorkais, des épiceries philippines, le fleuriste japonais Atsushi Taniguchi, des concept-store tendance (Parks, Teen Age, Sd Store), la pizzeria du chef sicilien Giuseppe Messina, le nouveau restaurant branché Marcel, un

monastère, bientôt une synagogue, sans oublier la caserne des pompiers signée Mallet-Stevens ! ».

Émulation collectiveC’est cet éclectisme qui l’a poussé à fonder récemment « Village Mesnil 16 », une association qui réunit les commerçants du triangle Saint-Didier/Victor Hugo/Raymond Poincaré, mais aussi les entrepreneurs et les habitants du secteur. Une association « d’utilité économique » permettant à tous de faire connaissance, de tisser des liens et de participer ensemble à l’attractivité du quartier.

Le Petit Rétro - 5, rue Mesnil Association Village Mesnil 16 Tél. : 01 44 05 06 05

© C

edric

Hel

sly

© C

edric

Hel

sly

31

PO

RT

RA

IT

33

SÉ

CU

RIT

É

Le commissariat de police de l'avenue Mozart recueille les plaintes 24h/24 et 7j/7.

33

Porter plainte après avoir été victime d’un délit ? « Ça ne sert à rien ! », « Ça prend trop de temps… » : telles sont les phrases que l’on entend fréquemment. Déposer plainte est pourtant un acte essentiel, car c’est celui qui met en œuvre l’action policière et judiciaire : l’enquête d’abord puis, si l’auteur des faits est identifié et appréhendé, le jugement. De plus, même si le délinquant n’est pas arrêté dans l’immédiat, les éléments et renseignements recueillis permettront d’établir et de conserver son modus operandi et de le confondre s’il est interpellé ultérieurement pour un autre délit similaire.Quant au temps nécessaire pour porter plainte, une organisation policière adaptée permet de le réduire. C’est pourquoi le commissariat central du XVIe, sous l’autorité du commissaire divisionnaire Jean-François Galland, a procédé depuis le début de l’année à un certain nombre de réformes.

Sans rendez-vous. Deux sites dans le XVIe peuvent recevoir des plaintes. Le commissariat central de police, 62 avenue Mozart, accueille le public 24h/24 et 7j/7 (seules les plaintes urgentes sont reçues pendant le couvre-feu) ; le poste de police de Chaillot, 4 rue du Bouquet de Longchamp, est ouvert de 9h à 19h, du lundi au vendredi.Prendre rendez-vous. Depuis le 15 mars, un nouveau dispositif permet de prendre un rendez-vous en ligne pour déposer plainte. Ces plaintes sur rendez-vous sont reçues uniquement au poste de police de Chaillot. Des créneaux horaires sont disponibles du lundi au vendredi de 09h à 13h. L'agenda en ligne est consultable à l'adresse suivante : https://www.smartagenda.fr/pro/prefecture-de-police-commissariats/rendez-vous/ (dans la liste de commissariats proposés, cliquer sur BDEP CHAILLOT). 

Pré-plainte en ligne. Il est possible de déposer une pré-plainte en ligne, mais uniquement pour des faits dont vous êtes personnellement victime et dont vous ne connaissez pas l’auteur (plaintes contre X), et seulement s’il s’agit d’une atteinte aux biens ou d’un fait discriminatoire. Il faut se rendre sur le site « pre-plainte-en-ligne.gouv.fr » et remplir le formulaire ; le plaignant est ensuite invité par mail à venir signer et récupérer sa plainte. Sont exclus des pré-plaintes en ligne les vols de véhicule, les vols ou usurpation de plaque d’immatriculation, les plaintes pour atteintes aux personnes (violences), les plaintes visant une personne dénommée, les faits complexes nécessitant des documents. Dans ces cas, se rendre directement dans les postes de police cités plus haut. Pour tout renseignement ou demande particulière, contacter le commissariat à l’adresse : commissariat-16@interieur.gouv.fr

PAR GÉRARD GACHET—Adjoint au maire du XVIe chargé de la sécurité, de la prévention de la délinquance et du droit des victimes.

UNE DÉMARCHE ESSENTIELLE

DU NOUVEAU POUR PORTER

PLAINTE

CE QU’EST UNE « MAIN COURANTE »Déposer une « main courante » au commissariat permet à une victime présumée de déclarer des faits sans poursuivre leur auteur en justice, car cette démarche ne déclenche pas une procédure pénale. Elle peut toutefois constituer un début de preuve en cas de plainte ultérieure, et la police reste libre d’alerter le procureur si les faits déclarés sont jugés graves. Ces déclarations sont enregistrées dans une base de données informatisée et sauvegardées pendant 5 ans. À ce jour, il n’existe pas encore d’espace pour déposer une main courante en ligne.

© A

dobe

Sto

ck

© D

.R.

Vu le Code Général des Collectivités Territoriales et notamment l’article L2511-13 ;

Vu le règlement intérieur du Conseil du 16e arrondissement ;

Considérant que le quartier de la Porte de Saint-Cloud est, au sein du 16e arrondissement, celui qui enregistre le plus grand nombre de faits de délinquance ;

Considérant que de nombreuses rixes entre bandes ou groupes de jeunes, certains venant d’autres arrondissements ou communes, ont lieu dans ce quartier, la dernière en date,  le 9 mars 2021, ayant causé la blessure de plusieurs personnes par armes blanches et entraîné la mise en examen d’un mineur pour « tentative d’assassinat » ;

Considérant que la seule bande violente du 16earrondissement, répertoriée par le Groupement Local de Traitement de la Délinquance (GLTD) du Parquet de Paris consacré aux bandes, est officiellement dénommée « bande de la Porte de Saint-Cloud » ;

Considérant que le programme municipal présenté par Francis SZPINER, approuvé par 76,20 % des électeurs du 16e arrondissement, prévoyait la mise en œuvre d’un « plan d’urgence » pour la sécurité de la Porte de Saint-Cloud, comportant notamment l’installation d’une « antenne fixe de police » dans ce quartier ;

Considérant que la Police nationale a fermé en avril 2014, sans le remplacer, le poste de police le plus proche de ce quartier, situé à l’angle du boulevard Exelmans et de la rue Chardon-Lagache ;

Sur proposition de Francis SZPINER, maire du 16e arrondissement,

LE CONSEIL DU 16E ARRONDISSEMENT ÉMET LE VŒU :

-  Que la Mairie de Paris prévoie l’installation au plus proche de la Porte de Saint-Cloud des locaux affectés à la brigade du 16e arrondissement de la future Police Municipale ;

-  Que la Mairie de Paris mandate sa Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) pour étudier avec la Mairie du 16e arrondissement les emplacements pouvant permettre une telle installation.

MAJORITÉ

MUNICIPALE

ENTRETIEN DE L’ESPACE PUBLIC : MADAME LA MAIRE, IL Y A URGENCE !L’émergence du hashtag #saccageParis sur les réseaux sociaux n’est que l’expression de l’exaspération des Parisiennes et des Parisiens. Ce n’est pas un complot, comme voudrait le laisser croire la Maire de Paris, ni un unique problème de saleté des rues. Il s'agit plutôt d'une défaillance de la Maire de Paris dans l’entretien de la voirie, dans l’organisation des travaux ou encore dans le choix du mobilier urbain qui souvent laisse place à la dysharmonie et au désordre. Face à cette situation, il faut agir. Et ce n’est pas qu’une question de budget. Les 500 millions d’euros par an supplémentaires alloués à la propreté - comme cela a été promis par la Maire de Paris - n’auront que peu d’effet si dans le même temps, une profonde réorganisation ne s’opère pas. Nous demandons depuis longtemps une décentralisation des pouvoirs de propreté et d’entretien de la voirie, qui doit s’accompagner des moyens financiers, matériels et d’une autorité fonctionnelle sur les services. L’arrondissement est l’échelle la plus appropriée pour gérer ces préoccupations du quotidien, avec plus d’efficacité et de réactivité.

Hanna Sebbah, Bruno Parent et Joséphine Missoffe.

OPPOSITION

#SACCAGEPARIS OU #PARISBASHING ?Nous venons d’assister à un formidable exercice de déni de réalité de la Maire de Paris sur la malpropreté de la Ville. Hélas, cet aveuglement de l’exécutif est ancien face à une demande pourtant légitime de nos concitoyens qui aspirent à une chose simple : vivre dans une ville propre et entretenue ! Las, les milliers de Parisiens qui ont posté des photos de leurs quartiers abimés ou publié des commentaires - il est vrai parfois peu amènes - sur les réseaux sociaux sont donc forcément accusés d’être des extrémistes, de droite bien sûr, et adeptes du #ParisBashing : cette accusation permanente et tellement éculée de l’exécutif parisien devient lassante et méprisante pour les habitants d’une capitale devenue la plus sale d’Europe.

Alors, il ne reste plus qu’à espérer qu’après la polémique, un sursaut de lucidité ne gagne la Maire de Paris et qu’elle finisse enfin par confier la responsabilité de la propreté aux maires d’arrondissement : le 16ème y est prêt ! Et alors, les réseaux sociaux pourront commencer à relayer #ParisVillePropre

Eric Helard, Ancien Conseiller de Paris, Conseiller d’arrondissement UDI, Centre et Indépendants.

TR

IBU

NE

S

CONSEIL DU 16E ARRONDISSEMENT DE PARISSéance du 29 mars 2021

VŒU Relatif à la sécurisation du quartier de la Porte de Saint-Cloud