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30 GEO nieurs, paysagistes, architectes et urba- nistes ont été si nombreux à s’impli- quer dans le projet et à réinventer cet espace qu’il règne ici un joyeux désor- dre. Dans une ruelle, des pavillons collés serrés rivalisent de couleurs en façade. Plus loin, une bâtisse habillée d’une paroi en acier oxydé toise un immeuble tout de bois revêtu. Ailleurs, une poignée de roulottes aménagées flirtent avec quelques vieilles casernes retapées et peinturlurées par des volon- taires… Mais au-delà de cette fantai- sie, on retrouve partout la même sim- plicité des lignes, le même goût pour les matériaux écologiques, la même profusion de baies vitrées et de balcons, la même avalanche de fleurs et de ver- dure. Dans la plupart des «écologis», les cages d’ascenseur et parties com- munes, voraces en énergie, ont même été bannies, au profit de coursives et d’escaliers extérieurs dévorés par le lierre ou la glycine. D ’abord, il y a ce silence. Inter- rompu seulement par des mur- mures : des babils d’enfants, des refrains d’oiseaux, des couinements de chaînes de bicy- clettes mal huilées et le ronron régulier du tramway qui glisse sur le gazon. Il y a aussi cet air pur, que l’on se sur- prend à humer. Et cet étrange manège auquel se livrent les rares voitures qui s’aventurent ici. A peine arrivées dans ce quartier aux allures de village vacan- ces, elles avancent avec la prudence de tanks en terrain miné. Vauban se situe pourtant au cœur d’une grosse agglo- mération de deux cent vingt mille âmes : Fribourg-en-Brisgau, fierté alle- mande adossée à la Forêt-Noire, près de la frontière française. «C’est nous, les habitants, qui avons bâti cet écoquartier de A à Z. Nous som- mes tout à la fois les financiers, les plani- ficateurs, les constructeurs et les consom- mateurs de ce projet novateur», lance Martine. Portée par son enthousiasme, cette thérapeute pointe du doigt tous ces petits riens qui changent tout : ici une toiture végétalisée, là une rangée de panneaux solaires, plus loin une pis- te cyclable presque aussi royale que les Champs-Elysées lors du sprint final du Tour de France… «Nous ne sommes pas des utopistes, nuance-t-elle. Juste des citoyens ordinaires qui, il y a une quinzaine d’années, ont voulu tenter quelque chose de différent.» Pourtant, pendant longtemps, ce ter- rain de quarante hectares, sis dans la moitié sud de la ville, n’a fait rêver per- sonne. Depuis le III e Reich, le coin fai- sait office de caserne militaire. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, des garnisons françaises prirent la relève des troupes nazies. Et baptisèrent ce site «Vauban» en hommage au génial maréchal de Louis XIV. Après la chu- te du mur de Berlin et la réunification, les FFA (Forces françaises en Allema- gne) ont définitivement levé le camp. Une aubaine pour la mairie de Fri- bourg, qui, dès 1993, a racheté cette terre à l’abandon avec la ferme inten- tion d’y faire pousser un faubourg. Mais pas n’importe comment. «Il existe dans notre région une forte conscience écolo- gique, explique l’architecte-urbaniste Jürgen Hartwig. Cette réflexion sur le développement durable remonte à 1975, lorsque la population s’est mobi- lisée contre l’édification d’une centra- le nucléaire. Vauban s’inscrit dans cette tradition de militantisme vert.» Très vite, des citoyens se sont organisés pour faire pression sur les politiques et im- poser leur vision avant-gardiste de «cité nouvelle». Beaucoup de futurs proprié- taires se sont rassemblés au sein de «Baugruppen» (coopératives de cons- truction) pour acheter ensemble leurs parcelles et édifier leurs appartements en toute indépendance, sans subir le joug des promoteurs classiques. Une association de bénévoles, le Forum Vau- ban, a même été créée pour centraliser les bonnes idées et servir de médiateur avec la municipalité. Quand le chantier démarre enfin, en 1997, le cahier des charges, très contrai- gnant, innove. Edification d’habitats économes en énergie, raccordement des lotissements à une centrale de cogé- nération (qui produit de la chaleur avec des copeaux de bois), récupération des eaux de pluie, tri sélectif des déchets, et mise en œuvre d’une politique de circulation qui vise à favoriser les «transports doux»… Dix ans après l’emménagement des premiers habitants, seuls quelques lopins demeurent en friche. Mais le site a d’ores et déjà perdu son austérité mili- taire. Rien à voir avec les banlieues uni- formes et les îlots monotones. Oubliés les immeubles copiés, clonés, agglo- mérés. A Vauban, aucun lotissement n’est le sosie de son voisin. Les ingé- Dès l’origine, les objectifs écologiques du chantier étaient clairs En Allemagne, Fribourg-en- Brisgau finalise son écoquartier, l’un des plus aboutis du genre. Là, 5200 habitants ont mis la voiture au ban. Une leçon d’audace. La plupart des toits plats du quartier Vauban sont végétalisés. Un moyen efficace et entièrement naturel pour assurer une bonne isolation et réduire la température en été. Les plantes permettent aussi d’absorber du CO2. TEXTE DE NADÈGE MONSCHAU LA VILLE IDÉALE POUR VIVRE AU VERT Orientées nord- sud, équipées de triples vitrages, de ventilation double flux et de panneaux photo- voltaïques, les maisons mitoyen- nes de cette «cité», dans l’est du quartier, pro- duisent toutes plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Le plan de circulation, adopté il y a dix ans, donne la priorité aux piétons et aux cyclistes. Dans cet écodistrict, la petite reine n’a pas volé sa couronne. Daniel Schoenen Daniel Schoenen Martin Specht / NYT Syndication

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nieurs, paysagistes, architectes et urba­nistes ont été si nombreux à s’impli­quer dans le projet et à réinventer cet espace qu’il règne ici un joyeux désor­dre. Dans une ruelle, des pavillons collés serrés rivalisent de couleurs en façade. Plus loin, une bâtisse habillée d’une paroi en acier oxydé toise un immeuble tout de bois revêtu. Ailleurs, une poignée de roulottes aménagées flirtent avec quelques vieilles casernes retapées et peinturlurées par des volon­taires… Mais au­delà de cette fantai­sie, on retrouve partout la même sim­plicité des lignes, le même goût pour les matériaux écologiques, la même profusion de baies vitrées et de balcons, la même avalanche de fleurs et de ver­dure. Dans la plupart des «écologis», les cages d’ascenseur et parties com­munes, voraces en énergie, ont même été bannies, au profit de coursives et d’escaliers extérieurs dévorés par le lierre ou la glycine.

D’abord, il y a ce silence. Inter­rompu seulement par des mur­mures : des babils d’enfants, des refrains d’oiseaux, des couinements de chaînes de bicy­

clettes mal huilées et le ronron régulier du tramway qui glisse sur le gazon. Il y a aussi cet air pur, que l’on se sur­prend à humer. Et cet étrange manège auquel se livrent les rares voitures qui s’aventurent ici. A peine arrivées dans ce quartier aux allures de village vacan­ces, elles avancent avec la prudence de tanks en terrain miné. Vauban se situe pourtant au cœur d’une grosse agglo­mération de deux cent vingt mille âmes : Fribourg­en­Brisgau, fierté alle­mande adossée à la Forêt­Noire, près de la frontière française.

«C’est nous, les habitants, qui avons bâti cet écoquartier de A à Z. Nous som­mes tout à la fois les financiers, les plani­ficateurs, les constructeurs et les consom­mateurs de ce projet novateur», lance Martine. Portée par son enthousiasme, cette thérapeute pointe du doigt tous ces petits riens qui changent tout : ici une toiture végétalisée, là une rangée de panneaux solaires, plus loin une pis­te cyclable presque aussi royale que les Champs­Elysées lors du sprint final du Tour de France… «Nous ne sommes pas des utopistes, nuance­t­elle. Juste des citoyens ordinaires qui, il y a une quinzaine d’années, ont voulu tenter quelque chose de différent.»

Pourtant, pendant longtemps, ce ter­rain de quarante hectares, sis dans la moitié sud de la ville, n’a fait rêver per­sonne. Depuis le IIIe Reich, le coin fai­sait office de caserne militaire. A la fin

de la Seconde Guerre mondiale, des garnisons françaises prirent la relève des troupes nazies. Et baptisèrent ce site «Vauban» en hommage au génial maréchal de Louis XIV. Après la chu­te du mur de Berlin et la réunification, les FFA (Forces françaises en Allema­gne) ont définitivement levé le camp.

Une aubaine pour la mairie de Fri­bourg, qui, dès 1993, a racheté cette terre à l’abandon avec la ferme inten­tion d’y faire pousser un faubourg. Mais pas n’importe comment. «Il existe dans notre région une forte conscience écolo­gique, explique l’architecte­urbaniste Jürgen Hartwig. Cette réflexion sur le développement durable remonte à 1975, lorsque la population s’est mobi­lisée contre l’édification d’une centra­le nucléaire. Vauban s’inscrit dans cette

tradition de militantisme vert.» Très vite, des citoyens se sont organisés pour faire pression sur les politiques et im­poser leur vision avant­gardiste de «cité nouvelle». Beaucoup de futurs proprié­taires se sont rassemblés au sein de «Baugruppen» (coopératives de cons­truction) pour acheter ensemble leurs parcelles et édifier leurs appartements en toute indépendance, sans subir le joug des promoteurs classiques. Une association de bénévoles, le Forum Vau­ban, a même été créée pour centraliser les bonnes idées et servir de médiateur avec la municipalité.

Quand le chantier démarre enfin, en 1997, le cahier des charges, très contrai­gnant, innove. Edification d’habitats économes en énergie, raccordement des lotissements à une centrale de cogé­nération (qui produit de la chaleur avec des copeaux de bois), récupération des eaux de pluie, tri sélectif des déchets, et mise en œuvre d’une politique de

circulation qui vise à favoriser les «transports doux»…

Dix ans après l’emménagement des premiers habitants, seuls quelques lopins demeurent en friche. Mais le site a d’ores et déjà perdu son austérité mili­taire. Rien à voir avec les banlieues uni­formes et les îlots monotones. Oubliés les immeubles copiés, clonés, agglo­mérés. A Vauban, aucun lotissement n’est le sosie de son voisin. Les ingé­

Dès l’origine, les objectifs écologiques du

chantier étaient clairs

En Allemagne, Fribourg-en- Brisgau finalise son écoquartier, l’un

des plus aboutis du genre. Là, 5 200 habitants ont mis la voiture

au ban. Une leçon d’audace.

La plupart des toits plats du quartier Vauban sont végétalisés. Un moyen efficace et

entièrement naturel pour assurer une bonne isolation et réduire la température en été. Les

plantes permettent aussi d’absorber du CO2.

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Orientées nord-sud, équipées de triples vitrages, de ventilation double flux et de panneaux photo-voltaïques, les maisons mitoyen-nes de cette «cité», dans l’est du quartier, pro-duisent toutes plus d’énergie qu’elles n’en consomment.

Le plan de circulation, adopté il y a dix ans, donne la priorité aux piétons et aux cyclistes. Dans cet écodistrict, la petite reine n’a pas volé sa couronne.

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Cette «cité jardin» n’a rien d’une cité­dortoir. Six cents emplois ont été créés dans le quartier. Au nord, un ancien baraquement a été méta­morphosé en pépinière d’entreprises. A l’est, le «Sonnenschiff» («navire so­laire»), audacieux bâtiment qui pro­duit plus d’énergie qu’il n’en consom­me, abrite commerces et bureaux. Au sud, planquées derrière des espaces verts, se nichent des garderies et des écoles. Mais c’est surtout le long de la Vauban­Allee, l’artère vitale qui trans­perce l’écofaubourg de part en part, que les échoppes jouent des coudes. Friperie et boutique de cadeaux, fleu­riste et glacier, restaurant et épicerie bio, pharmacie et cabinet dentaire…

Chacun des cinq mille deux cents habi­tants peut faire ses courses à moins de sept cents mètres de chez lui, selon le concept de «Stadt der kurzen Wege» («ville des courts trajets»), cher à la mairie de Fribourg. «Tout le monde doit pouvoir aller s’approvisionner à pied, dans un tout petit périmètre autour de son logement. C’est l’une des clés pour réduire le trafic automobile», mar­

tèle Andreas Schödel, qui officie au service voirie et espaces verts.

La voiture est la mal­aimée du quartier. Tout a été imaginé pour frei­ner son utilisation. La vitesse ? Limi­tée à 30 km/h dans la Vauban­Allee, et à 5 km/h ailleurs. Le stationnement dans les rues ? La construction d’un garage individuel ? Interdit. Pour bénéficier d’une place attitrée au sein de l’un des deux parkings collectifs érigés en péri­phérie, les résidents ont dû débourser dix­sept mille cinq cents euros. Ceux qui n’ont pas de véhicule sont dispen­sés d’une telle dépense, mais doivent signer une charte. Résultat, selon la mairie, on compte en moyenne 222 voi­tures pour mille habitants à Vauban, soit deux fois moins que dans toute la ville de Fribourg, et presque trois fois moins que dans le Land du Bade­Wur­temberg. Au besoin, le citadin peut tou­jours se replier sur l’ingénieux système d’autopartage, qui met à la libre dispo­sition des adhérents une douzaine de véhicules. «C’est très ludique de choisir son modèle, et ça coûte une bagatelle», affirme Elsa, une future maman qui pré­fère, de loin, enfourcher sa bicyclette.

A Vauban, on voue un culte à la petite reine. «Nuit et jour, hiver et été, pour le travail et les loisirs, nous réalisons 70 % de nos déplacements à vélo», se félicite Andreas, un maniaque du bilan carbone. «Bien sûr, il y a toujours des réfractaires. Des automobilistes qui

Un tiers des habitants du quartier ont moins de 18 ans. Des petits citadins qui peuvent jouer dans la rue en toute sécurité. Ici, près de la voie du tramway, qui, depuis trois ans, rallie le centre-ville en dix minutes.

Les incondi-tionnels du volant doivent souvent rouler au pas (5 km/h). Et parquer leur véhicule dans l’un des deux garages situés en périphérie.

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ne jouent pas le jeu, qui stationnent dans les ruelles ou piquent les quelques places réservées aux visiteurs le long de l’allée centrale. Certains ont même construit leur propre garage», dénonce Hannes Linck, le président de l’asso­ciation Pour un habitat sans voiture, qui tâche de convertir les derniers irré­ductibles du volant. «N’empêche, ça marche. Depuis que les autos ont qua­si disparu du paysage, j’ai un sentiment de liberté et de sécurité incroyable, constate une pétillante retraitée, affai­rée à la préparation de ses confitures. Souvent, dans la rue, on s’assied par terre, pour papoter entre voisins. Ou on pique­nique entre familles, tout en gar­dant un œil sur les enfants. Certains y font même la sieste !»

C’est aussi ça, la marque de fabrique de Vauban : une convivialité et une soli­darité à tous les carrefours, à tous les étages. Rester claquemuré chez soi ? Presque impensable. L’absence de clô­

tures entre les pavillons rappelle com­bien propriétaires et locataires sont ouverts à l’échange. Beaucoup se retrou­vent au sein des multiples clubs, ate­liers et soirées qui animent le quartier. «Vivre les uns près des autres fait par­tie du mode de vie écolo que j’ai choi­si en m’installant ici, affirme Pétra. On ne devient pas forcément ami avec tous ses voisins, mais on s’entraide. Et jamais je ne me suis sentie gênée dans mon intimité. Pas même quand des étrangers débarquent pour nous obser­ver à la loupe, nous et notre écoquar­tier. Tant mieux si l’on peut servir de modèle !» Chaque année, plusieurs mil­

liers de visiteurs, des élus, des étudiants ou de simples touristes, venus des pays limitrophes, mais aussi d’Asie ou d’Amérique, arpentent les ruelles. Car­net de notes ou appareil photo en main, ils chassent le «trésor vert». Pour leur expliquer les subtilités du bio­habitat, Jürgen Hartwig a cofondé la société Freiburg Futour. D’excursions en sémi­naires, lui et ses acolytes trimballent des contingents de curieux à travers toute la région de Fribourg, où, ques­tion environnement, les projets pilotes foisonnent. «La différence avec les voyages traditionnels, c’est que les bâti­ments classés, les centres historiques ou les musées ne nous intéressent pas, plaisante Jürgen. On ne s’attarde même pas devant notre chère cathédrale ! Alors que Vauban, c’est l’étape obligée. Nous ne voulons pas montrer le passé, mais l’avenir. Le seul avenir possible.» L

Nadège Monschau

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GEOREpèREsCinq autres exemples en EuropeRieselfeld, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne. Pour les 9 000 résidents, des habitats performants, parcs publics et aires de jeu. Et une politique de mobilité centrée sur le tramway et le vélo. Vites­se limitée à 30 km/h.

Bo01, Malmö, Suède. 600 logements, avec gestion de l’eau et des déchets, autosuffisance énergétique à base d’éolien, de solaire, de géothermie et de biogaz. Et priorité aux piétons et cyclistes.

BedZED, Sutton, Royaume-Uni. Ilot de 82 logements, commer­ces, bureaux et espaces verts, qui vise le «zéro

émission». Le concept : énergies renouvelables et transports verts. GWL-Terrein, Amster-dam, Pays-Bas. 600 «écologis», avec jardins, ateliers et maisons pour retraités et handicapés. Totalement sans voiture.

Eva-Lanxmeer, Culem-borg, Pays-Bas. Ferme bio, bureaux et 250 loge­ments composent ce district. Le tout alimenté en ressources renouve­lables et sillonné par un dense réseau de voies cyclables et piétonnières.

A BedZED, une borne de location de voiture électrique.

pour transporter leurs courses – ou même leurs enfants ! –, les habitants arriment une remorque à leur bicyclette. Ici, sur la place du marché, inau-gurée en 2007.

Des voitures en moins, c’est pLus

De conviviaLité et De spontanéité

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