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Le mot du président… 2013, une année d’action! Bonjour et Bonne et Heureuse An- née à tous! Que l’année 2013 vous comble de tous ses bienfaits et surtout en santé en compagnie des êtres qui vous sont chers. Le changement de nom de notre section AQDR est maintenant of- ficiel. Nous sommes passés de l’AQDR section Gatineau à Ou- taouais. Ce changement a été de- mandé avec raison par les membres réunis en assemblée générale an- nuelle en juin 2012 afin de mieux représenter nos membres qui vien- nent à 25% des régions rurales de l’Outaouais. L’année 2013 s’annonce fertile en actions. Nos cafés-rencontres se poursuivent chaque mois jusqu’en juin. Au travers de ces activités qui vous sont offertes, des mem- bres de l’AQDR Outaouais vous représentent sur diverses instan- ces pour faire progresser les dos- siers des personnes aînées de l’Ou- taouais. Nous sommes présents à la TCARO (Table de concertation des aî- nés et retraités de l’Ou- taouais), à la TROVEPO (Table Ronde des Organismes Volon- taires d’Éducation Populaire de l’Outaouais) pour tous les dos- siers de défense de droits, à la Table de concertation sur la maltraitance, au Comité MADA pour faire de Gatineau une Mu- nicipalité Amie Des Aînés. 2 grands projets débuteront ce printemps: Un comité de préparation de notre prochain collo- que (pour 2014) débutera ses travaux afin de vous offrir encore une fois une activité de qualité. Un comité sera mis en place autour des besoins de soins dentaires pour les personnes aînées. Si la participation à un de ces comités vous intéresse, dites- le-nous. De votre président, Serge Cadieux Dans ce numéro : Outaouais 2013 Janvier 2013, une année d’ac- tion 1 Féminisation des textes 2 Soins dentaires 3 Hypothèques inversées 4 La Voix des retraités et pré-retraités L’atelier sur les droits des aînés voyage 5 L’ultime rite de passage 6 Coordonnées 12 Les médicaments 9 Activités à venir 10 Résumé des activités 12 Café-rencontre 24 janvier 8

La Voix des retraités et pré-retraités16 personnes ont participé à l’atelier, le 29 novembre dernier dans la Municipalité de Bois-Franc dans la Vallée de la Gatineau. Un peu

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Page 1: La Voix des retraités et pré-retraités16 personnes ont participé à l’atelier, le 29 novembre dernier dans la Municipalité de Bois-Franc dans la Vallée de la Gatineau. Un peu

Le mot du président…

2013, une année d’action! Bonjour et Bonne et Heureuse An-née à tous! Que l’année 2013 vous comble de tous ses bienfaits et surtout en santé en compagnie des êtres qui vous sont chers. Le changement de nom de notre section AQDR est maintenant of-ficiel. Nous sommes passés de l’AQDR section Gatineau à Ou-taouais. Ce changement a été de-mandé avec raison par les membres réunis en assemblée générale an-nuelle en juin 2012 afin de mieux représenter nos membres qui vien-nent à 25% des régions rurales de l’Outaouais.

L’année 2013 s’annonce fertile en actions. Nos cafés-rencontres se poursuivent chaque mois jusqu’en juin. Au travers de ces activités qui vous sont offertes, des mem-bres de l’AQDR Outaouais vous représentent sur diverses instan-ces pour faire progresser les dos-siers des personnes aînées de l’Ou-taouais. Nous sommes présents à la TCARO

(Table de concertation des aî-nés et retraités de l’Ou-taouais), à la TROVEPO (Table Ronde des Organismes Volon-taires d’Éducation Populaire de l’Outaouais) pour tous les dos-siers de défense de droits, à la Table de concertation sur la maltraitance, au Comité MADA pour faire de Gatineau une Mu-nicipalité Amie Des Aînés. 2 grands projets débuteront ce printemps:

Un comité de préparation de notre prochain collo-que (pour 2014) débutera ses travaux afin de vous offrir encore une fois une activité de qualité.

Un comité sera mis en place autour des besoins de soins dentaires pour les personnes aînées.

Si la participation à un de ces comités vous intéresse, dites-le-nous. De votre président,

Serge Cadieux

Dans ce numéro :

Outaouais

2013

Janvier

2013, une année d’ac-tion

1

Féminisation des textes 2 Soins dentaires 3 Hypothèques inversées 4

La Voix des retraités et pré-retraités

L’atelier sur les droits des aînés voyage

5

L’ultime rite de passage 6

Coordonnées 12

Les médicaments 9

Activités à venir 10 Résumé des activités 12

Café-rencontre

24 janvier 8

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En décembre 2012, le conseil d’administration de l’AQDR Outaouais a pris une résolution à l’effet d’util-iser à l’avenir la rédaction épicène lors de tous nos écrits. Considérant notre mission de défense de dro-its, il est apparu logique aux membres du conseil d’administration d’affirmer par la féminisation de nos textes notre croyance en l’égalité des hommes et des femmes, meme si cette façon d’écrire alourdit quelquefois le texte.

Rappelons que le but de la féminisation est de traiter d’une manière égalitaire l’homme et la femme dans les écrits. La féminisation est une nouvelle forme d’écriture utilisée par des personnes qui sont convain-cues que le langage n’est pas neutre, qu’il évolue et traduit une réalité sociale. En ce qui concerne les traits d’union qui permettent d’exprimer le féminin au même niveau que le masculin (on ne met pas la femme entre parenthèses), l’exemple suivant démontre les nuances qu’apporte l’écriture féminisée.

Soit la phrase : « Les étudiants de l’école d’ingénieurs partent en voyage d’études. »

Il n’est pas possible de savoir s’il y a aussi des filles dans cette école et de surcroît qu’elles deviendront ingénieures au même titre que les garçons.

La phrase féminisée s’écrirait : « Les étudiant-e-s de l’école d’ingénieur-e-s partent en voyage d’études. » La féminisation permet de comprendre que des filles partiront aussi en voyage d’études et par ailleurs que cette école forme des filles ingénieures.

La féminisation est un acte concret et symbolique en faveur de l’égalité des sexes. Écrire en res-pectant le genre demande un effort rédactionnel supplémentaire, car il est toujours difficile de rompre avec ses habitudes.

Lorsque l’usage de la féminisation sera répandu, nous pourrons alors affirmer que notre société aura fait une avancée notable en faveur de l’égalité entre homme et femme.

Référence: Guide relatif à la rédaction épicène - Université de Sherbrooke www.usherbrooke.ca/accueil/fileadmin/sites/accueil/.../2600-410.pdf

Les anniversaires sont bons pour vous, plus vous en avez,

plus longtemps vous vivez…

La Voix des retraités et pré-retraités Page 2

La rédaction épicène ou la féminisation des textes, qu’est-ce que c’est?

Par Lorraine Legault

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Janvier 2013 Page 3

SOINS DENTAIRES AUX SOINS DENTAIRES AUX PERSONNES AÎNÉESPERSONNES AÎNÉES Problèmes et pistes de solutions

Une bouche saine est un élément important d’un corps sain.

La douleur buccale, les dents manquantes ou les infections de la bouche ont un effet sur la façon de parler, de manger et de se conduire en société. Ces ennuis diminuent la qualité de vie de la person-ne, car ils affectent son bien-être physique, mental et social.

Les personnes aînées ont un état de santé bucco-dentaire moins satisfaisant que les autres groupes d’âge. La majorité des provinces n’a pas de programmes publics pour pallier ce besoin.

6 aînés autonomes sur 10 ont besoin de soins dentaires. et en établissement c’est pire...

Quels sont les facteurs entravant la mise sur pied d’une politique publique qui tiendrait comp-Quels sont les facteurs entravant la mise sur pied d’une politique publique qui tiendrait comp-te des soins à prodiguer aux aînés ?te des soins à prodiguer aux aînés ?

La définition de plus en plus réductrice de la politique de soins de santé, qui tend à être vue sur-tout comme un système de prestation de soins, réservés aux malades.

l’hésitation de la profession dentaire à faire pression pour obtenir des fonds publics; le favoritisme à l’égard des groupes plus jeunes; (on appelle çà de l’âgisme…) la persistance d’un «programme de fonds publics inversé» en vertu duquel les citoyens salariés

et plus à l’aise bénéficient de soins dentaires non imposés tandis que d’autres, à savoir les per-sonnes âgées, retraitées et à plus faibles revenus, paient ces mêmes soins en dollars après im-pôt.

Le rendement du capital investi dans des soins dentaires pour les personnes âgées n’a pas été assez prouvé.

En Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, les programmes dentaires pour les aînés font partie des programmes de soins de santé universels! Le ministère de la Santé de l’Île-du-Prince-Édouard offre aux aînés des services de dépistage, de référence et de prévention dans les établisse-ments de soins prolongés de la province. À Saskatoon, en janvier 2012, un projet pilote a été lancé visant à améliorer les soins buccodentaires offerts aux aînés dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée. Vu le succès du projet pilote, il est question de l’étendre dans tous les CHSLD de la province.

Il semble qu’au Québec, les dirigeants aient oublié que les maladies bucco-dentaires occupent le troisième rang pour ce qui est des coûts de santé pour l’économie, venant après les maladies cardio-vasculaires et les maladies mentales, mais avant toutes les catégories de cancers.

Venez échanger avec nous et les membres d’Action Santé Outaouais sur les pistes de solutions pour contrer ce problème! Quand: Mardi, le 19 février 2013, de 18h00 à 21h00

Où: 180, Boul. Mont-Bleu, Gatineau

Salle du Boulevard (en bas) Nous avons quelques idées à vous proposer mais sûrement que vous aussi avez de bonnes pistes

Une invitation de

ADAM LABROSSE...

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L’hypothèque inversée est un produit financier peu connu, bien que quelques institutions financières cana-diennes l’offrent depuis près de 20 ans. La plus connue chez nous, entre autres par ses publicités té-lévisées, est le programme CHIP. L’hypothèque inversée est un produit financier complexe et qui porte très mal son nom : son fontionnement s’apparente davantage à celui d’un prêt personnel que d’une hy-pothèque. Il s’agit en effet d’un prêt d’argent, jusqu’à 40% de la valeur nette de votre maison.

Ce qui rend cette forme de financement attrayante à première vue est aussi son plus grand défaut : vous n’avez pas à faire aucun paiement sur le prêt tant que vous conservez la maison ou jusqu’à votre décès. Conséquence : les intérêts viennent ponctuellement gonfler le montant global de l’emprunt sur lequel courent bien sûr… les intérêts, pendant 10-15 voire 25 ans puisque ce produit est offert et accessible dès l’âge de 55 ans. Au moment de rembourser le prêt, vous ou votre succession pourrait ainsi se rendre compte qu’une grande part de la valeur de votre maison s’est envolée en fumée. Il existe d’autres façons d’obtenir des liquidités pour être plus à l’aise financièrement lors de votre retraite.

Bien que les taux hypothécaires aient diminué depuis cette comparaison faite par le magazine Protégez-vous de février 2009, il demeure évident que l’hypothèque inversée est la formule la plus onéreuse :

La Voix des retraités et pré-retraités Page 4

Gare aux hypothèques inversées!

Par Eloï Bureau, directeur de l’Association coopérative d’économie familiale de l’Outaouais (ACEFO)

SUITE

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Comme dans toute situation où l’on envisage de contracter une dette, il est important de bien étudier les produits qui s’offrent à nous afin d’obtenir le plus avantageux. Il est de l’avis de l’ACEFO que l’hy-pothèque inversée est un produit à déconseiller fortement, à moins que l’on vous refuse toute autre forme de financement, que vous ayez besoin de liquidités et que conserver votre maison soit votre but ultime. En plus de son coût exorbitant:

Vous dilapiderez vos actifs et par le fait même l’héritage que vous laisserez,

Vous devrez notarier le lien qu’aura l’institution financière sur votre maison,

Défrayer des frais d’évaluation de votre propriété et des frais importants d’ouverture et de ferme-ture de votre dossier.

Par ailleurs, des pénalités s’appliquent si vous décidez de rembourser le prêt de façon anticipée.

Finalement, comme vous recevrez le montant emprunté d’un seul coup (exemple 80 000$), vous devrez vous assurer d’être en mesure de le gérer de façon réfléchie. Devrez-vous répartir l’utilisa-tion de ce montant sur 5 ans ou sur 25 ans? Les conseils d’un conseiller financier indépendant sont de mise!

L’atelier sur les droits des aînés voyage en région 16 personnes ont participé à l’atelier, le 29 novembre dernier dans la Municipalité de Bois-Franc dans la Vallée de la Gatineau.

Un peu d’historique, des discussions, des outils pour mieux connaître vos droits et les faire respecter, voilà un menu informatif et dynamique à ne pas manquer.

Avis aux personnes intéressées de la Petite-Nation. Nous serons bientôt chez vous!

Où? Maison de la Famille Petite-Nation 14, rue Hubert-St-Louis Saint-André-Avellin

Quand? Mardi, le 12 mars 2013, 9h30 à 11h30 dans le cadre de leur café-rencontre

Notez que l’activité est gratuite et ouverte à tous, membres de l’AQDR ou non.

L’atelier sera également offert au printemps dans le Pontiac. L’horaire et le lieu seront publicisés dès qu’ils seront disponibles.

Faites nous connaître votre intérêt et il nous fera plaisir d’annoncer une session dans votre milieu.

Vous trouverez dans cette formation gratuite et dynamique plusieurs réponses à vos questions et serez mieux outillés pour faire respecter vos droits.

Contactez-nous !

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Préambule Toutes les religions ainsi que la quasi totalité des sciences ont traité des phénomènes sociaux du berceau à la tombe. Chaque société possède d’ailleurs sa culture mortuaire, qui se définit comme l’ensemble des actes, faits et gestes où il y a conjonction entre des dimensions religieuses, politiques, économiques et sociales que l’on exerce lors de la perte d’un être cher. Ces attitudes et comportements, hautement struc-turés et revêtant des caractères particuliers, sont qualifiés de rituels, car ils s’inscrivent dans l’universalité de l’existence humaine.

Selon les premiers anthropologues sociaux, toutes les sociétés ont un puissant besoin de symbolisation, et l’homme est considéré comme un animal rituel. Le rite constitue une sorte de code, de mode d’emploi, un must social pour agir avec les autres et avec soi-même. C’est ainsi que la mort nous est présentée comme un rite de passage du statut de vivant à celui de défunt, une transition vers une autre phase de l’existence, une rupture entre le monde des vivants et celui des morts, une frontière entre le visible et l’in-visible, entre l’éphémère et l’éternel, entre le fini et l’infini, entre le réel et l’imaginaire, entre l’en-deçà et l’au-delà, entre l’être et le non-être. Pour leur part, les psychologues et les philosophes considèrent la mort comme une partie du processus de maturation et de croissance personnelle au même titre que la naissance, l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse. Le mort est une personne qui franchit la dernière étape de sa condition humaine et à cette étape, la vie lui offre une dernière chance de croître et d’intégrer toutes les conditions de son cheminement existentiel.

Bref, la culture de la mort et du mourir comprend toutes les cérémonies funéraires telles que les ob-sèques, les veillées passées auprès du défunt ou à l’église, les célébrations de messes en faveur d’amis et de proches du défunt dans le but de lui permettre l’accès au repos éternel, l’habillement en noir, l’enter-rement religieux ou l’incinération, l’éparpillement des dépôts de cendres ou leur conservation dans une urne, les visites du cimetière à la Toussaint, le repas collectif après des funérailles, les couronnes florales, l’exposition au salon funéraire, les vœux et cartes de condoléances, les plaques commémoratives et les inscriptions sur les tombeaux, l’embaumement, le processus de deuil, etc.

Un cas de figure patent Guidé par toute la riche documentation théorique et à la lumière de ce qui précède, nous proposons aux membres de l`AQDR un portrait-synthèse sur les conditions du mourir québécois d’hier à aujourd’hui.

Jusqu’à un passé récent, la société québécoise était essentiellement rurale et la famille en constituait la structure sociale de base. Celle-ci, de type plutôt patriarcal, était très nombreuse car les enfants, même mariés, continuaient de vivre sous le toit paternel avec leur propre progéniture.

Dans ce modèle d’entreprise domestique, basé sur la production de chacun des membres et l’autosuff-isance, les aînés, même devenus impotents ou malades en phase terminale, gardaient leur place et étaient totalement pris en charge par les autres membres de la maisonnée sans que la collectivité ait à s’en préoccuper. Dans ce contexte culturel traditionnel, la mort était une affaire familiale et familière, présente et collective dans le sens que les gens mouraient entourés des leurs, dans l’affection, la com-préhension et la chaleur humaine. Les proches du mourant, vêtus d’habits de circonstance, veillaient sur

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L’ultime rite de passage en fin de vie

Mohammed B.M. Khalid, Ph. D. Professeur honoraire, Université du Québec

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le corps, fabriquaient le cercueil, creusaient la fosse, formaient le cortège qui accompagnait le défunt à sa dernière demeure. Après l’enterrement, les participants aux funérailles présentaient leurs condolé-ances aux endeuillés et tout le monde, enfants inclus, était invité à partager un dernier repas de sociali-sation et de communion avec le disparu. Par ailleurs, l’abattage des animaux, sur la ferme même, venait rappeler constamment aux gens cette échéance fatale et la fragilité de la vie, d’où une certaine péda-gogie éducative du mourir qui admettait la mort comme un phénomène naturel nécessaire et une fatalité inévitable qu’on porte en soi dès la naissance.

Or, il en est tout autrement de nos jours. En effet, la Révolution tranquille a introduit une nouvelle dy-namique culturelle dans les rapports à la mort au plan des représentations, des pratiques et des rituels. Désormais, on ne meurt plus dans son lit à domicile, parmi les siens, on meurt, en général, dans un lit d’hôpital, entouré du personnel soignant et d’appareils sophistiqués. La période de coexistence intergé-nérationnelle entre les vivants et les morts est révolue. Dorénavant, la mort n’appartient ni au mourant ni à la famille, mais elle est réglée et organisée par une bureaucratie thanatocratique dont la principale fonction repose sur la gestion et la commercialisation à outrance de la mort. En un mot, le malade en phase terminale appartient aujourd’hui à la science et au corps médical. Le diagnostic le plus percutant en la matière nous est fourni par la présidente du Conseil québécois des affaires sociales, qui porte un regard des plus cinglants sur les caractéristiques et les conditions du mourir québécois moderne :

« Dans un contexte de population vieillissante, la mort est de plus en plus présente dans notre so-ciété. Chaque année meurent 50 000 Québécois, contre 40 000 il y a dix ans. Pourtant, malgré cette réalité galopante, la mort est plus que jamais évacuée de notre quotidien pour être remise entre les mains de professionnels de la santé et vécue, presque en cachette, derrière les murs des hôpitaux qui se cantonnent toujours dans leur mandat de guérir les gens. » (Blanchet, 1992)

Conclusion prospective Les deux constats des conditions du mourir québécois d’hier et d’aujourd’hui résument sans équivoque deux visions du monde diamétralement opposées, même s’il s’agit du même contexte socioculturel. Comment se fait-il que les gens mouraient autrefois à domicile parmi les leurs, entourés d’affection, de soutien et de considération et qu’aujourd’hui, la majorité d’entre eux décèdent en institution, réduits à un triste isolement et à une douloureuse solitude? Que s’est-il donc passé pour en arriver là? Comment ex-pliquer le phénomène de désengagement et de désintéressement des familles à l’égard de leurs mourants? Pourquoi les professionnels de la santé et des services sociaux sont-ils si souvent mal pré-parés à faire face à la musique? Plusieurs variables fournissent une légitimation sociale à la perception du mourir moderne, non seule-ment au Québec, mais en Occident en général.

Une mosaïque de facteurs a contribué à l’évolution des mentalités, des attitudes et des comportements face à cette problématique. Parmi les principaux éléments qui ont contribué, de manière significative, à modifier notre expérience de la mort, on peut relever grosso modo trois hypothèses explicatives pour justifier le fossé entre les conditions et la qualité du mourir d’antan et celui d’ici et maintenant.

Contexte socioculturel général : Beaucoup de facteurs ont éloigné les gens de l’expérience quotidi-enne de la mort. Il suffit de mentionner, entre autres, l’industrialisation, l’urbanisation, l’exode rural, le développement technologique, la mobilité professionnelle, les conditions de l’habitat, les progrès de la médecine, l’augmentation de l’espérance de vie, le déclin de la religion, etc.

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Contexte domestique : Une foule de variables a miné le sens de la solidarité, de l’entraide et de l’esprit communautaire des sociétés rurales traditionnelles. Nommons, entre autres, la diminution et la nucléari-sation de la famille, l’augmentation du divorce, la multiplication des familles monoparentales, la réduction de la fréquence des contacts intergénérationnels, l’exiguïté des logements et leur incompatibilité avec la mort à domicile, le rythme effréné de la vie citadine, les horaires de travail obéissant à des impératifs de production et de gestion des biens et services au seul bénéfice des vivants, l’éducation de la gente fé-minine et son accès massif au marché du travail, la réduction du cercle des aidants naturels, l’individual-isme à outrance.

Contexte médical et hospitalier : Le principal but poursuivi dans la profession médicale est d’ordre cu-ratif, à savoir : examiner le malade, prononcer le diagnostic, guérir et prolonger la vie. La maladie aiguë est priorisée par rapport à la maladie chronique qui passe avant la maladie terminale, d’où incompatibilité entre l’organisation des soins et les besoins des mourants, lesquels sont considérés comme déviants à éviter. Qui plus est, des problèmes de taille majeure se posent aux professionnels de la santé et des ser-vices sociaux, à savoir l’irrécupérabilité du mourant, le manque de personnel, l’insuffisance de la forma-tion des intervenants ainsi que la peur et l’angoisse de ces derniers face à leur propre mort.

Bref, les attitudes et comportements des familles à l’égard de leurs malades en instance de mourir devi-ennent faciles à comprendre dans ce contexte

La Voix des retraités et pré-retraités

Thèmes des prochains café-rencontre:

24 janvier: Les proches aidants

28 février: L’isolement des personnes aînées

Page 8

Ateliers, formations et activités à venir...

ne manquez pas nos

cafés-rencontres mensuels:

Vieillir au quotidien

Au 180, Boul. Mont-Bleu, tous les derniers jeudis du mois, 13h15-15h15

L’ultime rite de passage en fin de vie (suite)

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Les médicaments et moi... (2 ème partie) Conseils d’un pharmacien affilié à Proxim

Les médicaments génériques? Il est possible que l’on vous offre le générique d’un médicament lorsque vous ferez remplir une ordon-nance. Pour vous aider dans votre décision de prendre ou non un médicament générique, voici quelques renseignements sur les génériques. La compagnie qui est la toute première à commercialiser un médicament détient l’exclusivité sur

la distribution de ce médicament pendant un certain nombre d’années. Cette compensation est accordée aux companies car elles ont investi dans les recherches pour créer ce nouveau médicament. Après ce délai, la formule du médicament peut être utilisée par d’autres companies pour fabriquer ce que nous appelons les génériques.

Un médicament générique coûte moins cher, car la compagnie qui le produit a dû faire moins de recherches et de publicité pour lancer son médicament.

Les ingrédients actifs du générique sont les mêmes que ceux du médicament d’origine, mais cer-tains additifs non médicamenteux peuvent différer.

Les mêmes tests ont servi pour l’approbation et la mise en marché du générique. Dans les hôpitaux, vous recevez en général des génériques lorsque ceux-ci sont disponibles. Si vous avez des questions ou des inquiétudes, ne vous gênez pas pour en parler à votre pharmacien. Bien conserver ses médicaments à l’abri Les médicaments, pour garder leur pleine efficacité, doivent être conservés de façon adéquate. Sou-vent, on est tenté de les garder dans la salle de bains ou l’armoire au-dessus de la cuisinière. Vous aurez peut-être envie de reconsidérer votre lieu de conservation après avoir consulté ces quelques li-gnes. Pour contrer les effets de l’environnement, on devrait conserver les médicaments à l’abri de:

Bien conserver ses médicaments veut aussi dire, les garder dans leur contenant d’origine, avec l’é-tiquette qui nous indique la nature du médicament, la façon appropriée de le prendre et sa date d’ex-piration. Il faut éviter de mélanger des pilules différentes dans un même contenant. Informez-vous du mode de conservation de votre médicament. Certains doivent aller au réfrigérateur, mais si ce n’est pas une particularité de votre médicament, gardez-le à la température de la pièce.

Ne manquez pas la suite de cet article dans le prochain numéro de La Voix des Aîné-e-s

Janvier 2013 Page 9

On évite donc...

L’humidité La salle de bains

La chaleur Le dessus de la cuisinière

Le soleil Le bord de la fenêtre

Le gel La voiture en hiver ou le réfrigérateur

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Comme nous faisons partie d’un grand réseau qui a à coeur le bien-être et la qualité de vie des personnes aînées, nous vous transmettons avec plaisir quelques activités offertes par nos partenaires et qui vous intéresseront peut-être: Formation i Pad pour les seniors L'iPad est un formidable outil pour se divertir, apprendre, regarder des films, mais la technologie semble parfois complexe... Aux dires de Monsieur Pascal Wickert, professeur d’informatique à l'université d'Ottawa, il s'avère possible en trois heures d'apprendre à utiliser cet appareil et ses nombreuses applications. Cela dit, Monsieur Wickert tiendra une première session de formation le jeudi 31 janvier de 17 h 30 à 20 h 30 au 5 rue St-Arthur à Gatineau. Cette formation de trois heures est de 50$ pour les membres FADOQ et de 65$ pour les non-membres. Pour plus d’in-formation ou vous inscrire, veuillez communiquer avec le bureau régional FADOQ au 819-777-5774.

Voyage FADOQ a Washington Suite au succès retentissant de notre voyage Fadoq à New York l'automne dernier, la Fadoq région Outaouais récidive et organise du 12 au 15 avril prochain un voyage dans la capitale politique du monde : Washington. Ce voyage de quatre jours et trois nuitées en autocar de luxe vous permettra d'admirer les principaux sites touristiques de Washington ainsi que de découvrir tout un pan de l’histoire américaine. Vous désirez vous joindre à ce groupe de cinquante ans et plus, veuillez communiquer avec Mme Diane Brazeau au 819-441-3629 ou à [email protected]

Randonnées en raquette ou a pied (parc de la Gatineau) Vous avez le goût de vous dégourdir et de prendre de l'air cet hiver en bonne compagnie. Gilles, membre de la Fadoq, vous invite à venir rejoindre son groupe tous les mardis à 10 h00 au sen-tier Lauriault pour un 5 kilomètres de marche. Ces randonnées à pied ou à raquette accessibles à tous et adaptées au rythme de chacun prennent leur départ à 10 h du stationnement P-6 (Domaine Mackenzie King). Le stationnement est gratuit et il y aura possibilité d'organiser du covoiturage au cours des semaines à venir. Pour plus d'information, veuillez communiquer avec le bureau régional au 819-777-5774 ou auprès de Gilles à l’adresse suivante : [email protected]

Séance d’information pour Compostelle en tandem (Fondation québécoise du cancer) Vous désirez vivre une expérience physique, émotive et spirituelle mémorable tout en amassant des fonds pour les personnes atteintes de cancer? La Fondation québécoise du cancer tient une séance d’information pour toutes les personnes intéressées par ce voyage unique, le mercredi 23 janvier 2013 à 19 h au 555, boul. de l’Hôpital. Les participants parcourront du 7 septembre au 18 septembre 2013 la troisième étape du chemin français, partant du village d’Eauze jusqu’à l’éblouissant village de St-Jean-Pied-de-Port. Tous les détails sur ce voyage seront présentés à la séance d’information du 23 janvier. Pour réserver votre place à cette séance d’information, veuillez envoyer un courriel avec votre nom et vos coordonnées complètes à [email protected] . Pour davantage de renseignements : 819-561-2262

La Voix des retraités et pré-retraités Page 10

Activités à venir...

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Dans le cadre de la SEMAINE DE PROMOTION DE LA VIE ET DE PRÉVENTION DU SUICIDE 3 au 9 février 2013

Journée-conférence mettant en vedette M. PIERRE MARCOTTE

Vendredi, 8 février 2013 MAISON DU CITOYEN, 25 RUE LAURIER

GATINEAU (SECTEUR HULL), QUÉBEC

HORAIRE DE LA JOURNÉE

10 h Kiosques 10 h 30 à 11 h Mot de bienvenue - Centre d’aide 24/7 Conférence sur les services aux aînés et à leurs proches aidants 11 h à 11 h 30 Session Viactive (initiation au taï-chi) 11 h 30 à 13 h Dîner sur place 13 h à 15 h Allocution de la directrice de santé publique, Dre Hélène Dupont, de l’Agence de la Santé et des services sociaux de l’Outaouais

Conférence de M. Pierre Marcotte « Vivre pleinement le moment présent »

15 h Clôture de la journée

Inscription requise, faites vite! La date limite d’inscription est le 1er février

Pour vous inscrire, contactez Les Habitations Nouveau Départ : 819 568-2442

Plusieurs organismes tiendront des tables d’information durant l’activité, dont l’AQDR. Venez nous rencontrer!

LE SUICIDE N’A PAS D’ÂGE. LA SOUFFFRANCE N’EST PAS BANALE. SOYONS À L’ÉCOUTE.

GRATUIT

Page 12: La Voix des retraités et pré-retraités16 personnes ont participé à l’atelier, le 29 novembre dernier dans la Municipalité de Bois-Franc dans la Vallée de la Gatineau. Un peu

La défense des droits des retraités et pré-retraités est un travail de tous les instants. Nous devons être à l’affût des nouvelles, des avancées des gouvernements pour modifier les lois et procédures en vigueur susceptibles de

nous affecter.

Nous devons participer en collaboration, en concertation avec les gens et les organismes qui mettent de l’avant des projets et des proposi-tions pour améliorer le respect des droits des

personnes.

L’aventure vous tente? Joignez-vous à nous…

Lorraine Legault, coordonnatrice

12 mars, 9h00-11h30: Atelier « Droits des aînés » À Maison de la Famille Petite-Nation Saint-André-Avellin, 819-246-5059

28 mars, 13h15-15h15: Café-rencontre AQDR Au 180 Mont-Bleu 819-246-5059

12 au 15 avril: Voyage à Washington avec FADOQ 819-441-3629 Tous les mardis à 10h: Marche ou raquette dans le Parc de la Gatineau 819-777-5774

23 janvier, 19h: info Compostelle Au 555 Blvd de l’Hôpital 819-561-2262

24 janvier, 13h15-15h15: Café-rencontre AQDR sur les proches aidants-au 180 Mont-Bleu 819-246-5059 29 janvier, 9h30: Aînés et fiscalité et Qu’est-ce que le Carrefour d’informations pour aînés - par la FA-DOQ et CAB Gatineau - au 5B rue St-Arthur

31 janvier, 17h30-20h30: Formation i-pad Au 5 St-Arthur 819-777-5774 8 février, 10h-15h: Prévention du suicide Conférence Pierre Marcotte À Maison du Citoyen, 25 rue Laurier Insc avant 1er février 819-568-2442

19 février, 18h-21h: Soins dentaires Au 180 Mont-Bleu 819-246-5059

28 février, 13h15-15h15: Café-rencontre AQDR Sur l’isolement des personnes aînées Au 180, boul Mont-bleu 819-246-5059

OUTAOUAIS

Adresse: 180, boul. Mont-Bleu, bureau 215 Gatineau, (Qc), J8Z 3J5

Téléphone : (819) 771-8391 p 230 ou (819) 246-5059 Courriel: [email protected]

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Résumé des activités à venir … (voir plus de détails dans le présent journal)

Journalistes bénévoles recherchés! Faites connaître votre opinion, votre témoignage, ou le résultat d’une de vos recherches!… Date limite pour la réception des articles pour le prochain numéro:

15 mars 2013

NOS COORDONNÉES

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