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8/20/2019 La vraie communion Chrétienne http://slidepdf.com/reader/full/la-vraie-communion-chretienne 1/17 L  A VRAIE COMMUNION  C HRÉTIENNE WILLIAM  R. F INCK Il y a quelques temps, cet été, lors de notre récent voyage de cinq semaines, nous fûmes invités à donner notre opinion sur la Communion Chrétienne lors d’une Étude de la Bible du mercredi. Certains membres d’une certaine église qui nous est chère étaient depuis longtemps divisés sur le sujet de la pratique de la communion telle qu’elle est conduite traditionnellement dans les églises, sur sa continuation et sur la manière dont elle devrait être réalisée dans une vraie église Chrétienne. Pen- dant environ une heure, je donnai mon opinion sur ce sujet, et cette présentation sera basée sur les notes que je fis en cette occasion. Tous (et quand je dis « tous », je veux dire par là tous les Chrétiens Identitaires), nous avons des expériences d’une dénomination ou d’une autre, d’un système de croyance traditionnel ou d’un autre dont, quand nous découvrons notre identité Chrétienne, nous pouvons percevoir la fausseté des paradigmes comparés aux Écri- tures et à l’Histoire. Mais nous possédons aussi, en un certain degré, ce que l’on pourrait appeler un  bagage. Bien qu’après avoir trouvé la vérité nous réalisons habituellement que nous devons rejeter la plupart des choses auxquelles nous te- nions dans notre précédente vision du monde, il y a toujours certaines choses que nous gardons, avec lesquelles nous avons des liens émotionnels, des choses qui nous font nous sentir bien et que nous désirons garder. Parfois, nous considérons comme acquis que nous sommes supposés faire ces choses qui sont cautionnées par une vague compréhension de certains passages des Écritures, et nous insis- tons donc pour continuer ces choses. Mais il s’agit en réalité souvent de traditions d’hommes ou même de rituels de l’Ancien Testament, qui nous semblent obscurs à cause des traductions réalisées par des prêtres professionnels, du langage et des barrières culturelles entre nous et les textes originaux. La vérité est que si nous avons ce bagage nous ne sommes pas arrivés à la vérité dans un état vierge. Souvent, nous sommes incapables de faire table rase du passé à cause de notre ignorance et souvent aussi nous ne le faisons pas par désir de maintenir nos tra- ditions, simplement parce qu’il y a des choses que nous aimons et que nous avons toujours faites, et ainsi nous insistons pour les continuer. Aujourd’hui, nous irons à l’encontre de certaines « traditions d’hommes » modernes en les comparant avec les Écritures.

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L A VRAIE COMMUNION CHRÉTIENNEWILLIAM R. FINCK 

Il y a quelques temps, cet été, lors de notre récent voyage de cinq semaines, nous

fûmes invités à donner notre opinion sur la Communion Chrétienne lors d’uneÉtude de la Bible du mercredi. Certains membres d’une certaine église qui nous estchère étaient depuis longtemps divisés sur le sujet de la pratique de la communiontelle qu’elle est conduite traditionnellement dans les églises, sur sa continuation etsur la manière dont elle devrait être réalisée dans une vraie église Chrétienne. Pen-dant environ une heure, je donnai mon opinion sur ce sujet, et cette présentationsera basée sur les notes que je fis en cette occasion.

Tous (et quand je dis « tous », je veux dire par là tous les Chrétiens Identitaires),nous avons des expériences d’une dénomination ou d’une autre, d’un système de

croyance traditionnel ou d’un autre dont, quand nous découvrons notre identitéChrétienne, nous pouvons percevoir la fausseté des paradigmes comparés aux Écri-tures et à l’Histoire. Mais nous possédons aussi, en un certain degré, ce que l’onpourrait appeler un  bagage. Bien qu’après avoir trouvé la vérité nous réalisonshabituellement que nous devons rejeter la plupart des choses auxquelles nous te-nions dans notre précédente vision du monde, il y a toujours certaines choses quenous gardons, avec lesquelles nous avons des liens émotionnels, des choses quinous font nous sentir bien et que nous désirons garder. Parfois, nous considéronscomme acquis que nous sommes supposés faire ces choses qui sont cautionnéespar une vague compréhension de certains passages des Écritures, et nous insis-tons donc pour continuer ces choses. Mais il s’agit en réalité souvent de traditionsd’hommes ou même de rituels de l’Ancien Testament, qui nous semblent obscursà cause des traductions réalisées par des prêtres professionnels, du langage etdes barrières culturelles entre nous et les textes originaux. La vérité est que sinous avons ce bagage nous ne sommes pas arrivés à la vérité dans un état vierge.Souvent, nous sommes incapables de faire table rase du passé à cause de notreignorance et souvent aussi nous ne le faisons pas par désir de maintenir nos tra-ditions, simplement parce qu’il y a des choses que nous aimons et que nous avonstoujours faites, et ainsi nous insistons pour les continuer. Aujourd’hui, nous irons

à l’encontre de certaines « traditions d’hommes » modernes en les comparant avecles Écritures.

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 Voici la définition de Wikipédia 1 de ce qui est appelé « communion » dans leséglises traditionnelles :

« L’Eucharistie (aussi appelée “Sainte Communion, “Le Souper du Sei-gneur” et autres désignations) est un rite considéré par la plupart deséglises Chrétiennes comme un sacrement. Selon certains livres du Nou-

 veau Testament, ce rite fut institué par Jésus-Christ durant la Cène. Endonnant à ses disciples du pain et du vin durant le repas de la Pâque,Jésus commanda à ses disciples de “faire ceci en mémoire de moi”, seréférant au pain comme à “mon corps” et au vin comme à “mon sang”.

 À travers la célébration de l’Eucharistie, les Chrétiens se souviennentdu sacrifice du Christ fait une fois pour toutes sur la croix ».

Le mot « rite » n’est rien d’autre qu’un synonyme du mot « rituel », et Wikipédiadéfinit les deux mots comme décrivant « un acte cérémoniel établi, usuellementreligieux ». Wikipédia définit le sacrement ainsi :

« Un rite Chrétien reconnu comme d’importance et signification parti-culières. Il existe plusieurs opinions sur l’existence et la significationde tels rites. Le Catéchisme de l’Église Catholique définit les sacrementscomme des “signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiésà l’Église, par lesquels la grâce divine nous est dispensée. Les rites vi-sibles par lesquels les sacrements sont célébrés signifient et actualisent

les grâces propres à chaque sacrement. Ils donnent du fruit en ceux quiles reçoivent dans les dispositions requises”. Le catéchisme inclus dansl’ Anglican Book of Common Prayer  définit un sacrement comme “unsigne extérieur et visible d’une grâce intérieure et invisible qui nousest donnée, ordonnée par le Christ Lui-même comme un moyen parlequel nous recevons cette grâce et comme une promesse qui nous as-sure de celle-ci”. [. . .] La plupart des dénominations Protestantes iden-tifient deux sacrements institués par le Christ : l’Eucharistie (SainteCommunion) et le Baptême. Cependant, certaines traditions évitentle terme “sacrement”. Une réaction à l’encontre du Mouvement d’Ox-

ford conduisit les Baptistes à préférer à ce terme le mot “ordonnance”,c’est-à-dire des pratiques ordonnées par le Christ et destinées à êtreobservées par l’église de façon permanente ».

Si nous examinons attentivement le langage des catéchismes de l’Église Catholiqueet des églises Anglicanes, nous constatons qu’ils affirment que la grâce de Dieu et ledon de la vie sont transmis aux Chrétiens à travers les sacrements. Ces sacrements,à leur tour, exigent la dispense d’un prêtre professionnel. Mais Paul dit en Romains11:5–6, comme exemple de sa position sur les sacrements :

1. Le texte est ici la traduction de la version anglaise de Wikipédia (NDT).

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« Maintenant de cette manière, même au temps présent il y a un res-tant qui est en accord avec l’élection de la faveur. Mais si c’est selon lafaveur, ce n’est plus selon des rituels : car alors la faveur ne serait plusla faveur ».

Comme autre exemple, Paul déclare en Éphésiens 2:8–10 :

« Car vous êtes préservés dans la faveur par la foi et ceci, le don de Yah- weh, n’est pas de vous-mêmes, pas des œuvres, de peur que quiconquene se glorifie, car nous sommes son œuvre, ayant été établis parmi lenombre de Yahshua Christ pour les bonnes œuvres que Yahweh préparaà l’avance afin que nous marchions en elles ».

Nous avons démontré en longueur dans notre récente présentation de Galates cha-

pitre 2 qu’à chaque fois que Paul fait référence aux œuvres de la loi, il parle desrituels et des ordonnances cérémonielles associés à la prêtrise Lévitique. Paul pen-sait que toutes ces choses sont désormais obsolètes et remplacées par la foi dansle Christ sous la Nouvelle Alliance, et n’ont pas à être remplacées par un nouvelensemble d’œuvres, c’est-à-dire de rituels. Il n’existe pas de conflit dans les écritsde Paul. S’il existe un conflit, c’est dans les paroles des prêtres professionnels quiinsistent pour enfermer les hommes dans les œuvres et les traditions des hommes.

Nous sommes évidemment d’accord avec l’explication de Wikipédia sur la Cène,quand il est dit que le Christ donna à Ses disciples le pain et le vin durant le

repas de la Pâque et que le Christ commanda à Ses disciples de « faire ceci enmémoire de moi », se référant au pain comme à « mon corps » et au vin comme à« mon sang ». Cependant, nous ne partageons pas cette idée selon laquelle le Christaurait institué ces choses en tant que rituel obligatoire, et nous expliquerons au furet à mesure notre position sur ce sujet ainsi que sur ce qu’une vraie communionChrétienne devrait être.

Mais d’abord nous parlerons du baptême, car ce sujet a été mentionné commeune addition au rituel de la communion, comme autre sacrement nécessaire auxChrétiens.

Certaines personnes se réfèrent au récit de la première Pentecôte Chrétienne en Actes 2 et à la rencontre de Philippe avec l’eunuque qui est décrite en Actes 10 et ilsinsistent, pour ces raisons, sur la nécessité pour les Chrétiens d’être baptisés dansde l’eau, allant même parfois jusqu’à une position extrême consistant à affirmerqu’un Chrétien ne peut être sauvé s’il n’a pas été baptisé dans de l’eau.

Cependant, ces gens ignorent deux choses : premièrement, ils ignorent le fait quele Livre des Actes des Apôtres est l’enregistrement d’un processus d’apprentissagepour les apôtres, qui leur a permis de transformer leur propre vision du monde,

partant des œuvres de la loi en Moïse pour en arriver à la promesse de la foidans le Christ. La preuve que le Livre des Actes est un livre de transition se trouve

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en Actes 10 où, plusieurs années après la première Pentecôte, Pierre avait encorebesoin d’une vision par laquelle il fut instruit par l’Esprit de Yahweh. Une preuvesupplémentaire se trouve en Actes 15, où les apôtres se décident en faveur de Paulet de Barnabé après leur dispute avec les Pharisiens.

En Actes 11, Pierre professait sa réalisation que la maisonnée de Cornélius avaitreçu le don de l’Esprit Saint sans avoir été baptisée dans de l’eau. Ce récit singulierprouve que les catéchismes des églises Romaine et Anglicane sont faux en cettematière. Ces documents devraient peut-être être renommés kataschismes, ce quisignifie « selon des divisions », car c’est bien ce que ces églises ont créé !

Pierre, réalisant sa préalable fausse conception sur l’efficacité du baptême parl’eau, s’exclama, comme c’est enregistré en Actes 11:16 :

« Et je me souvins de la parole du Maître, comment il a dit : Jean abaptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint ».

Et nous voyons que le Christ avait vraiment instruit les apôtres au début, aprèsSa résurrection, comme il est enregistré en Actes 1, à savoir que « Jean baptisaréellement avec de l’eau, mais vous serez baptisés par l’Esprit Saint dans peu de

 jours ». Il fallut à Pierre presque 11 chapitres des Actes, ce qui pourrait représenterenviron douze ans (puisque 12 ans séparent la Résurrection de la mort de Hérode

 Agrippa I à la fin d’Actes 12), pour réaliser la signification des paroles du Christ

enregistrées par Luc en Actes 1, et à partir de ce jour l’eau n’est plus mentionnéeen connexion avec le baptême. Nous voyons cette même réalisation mentionnéeencore plus tôt, dans le premier chapitre de l’évangile de Marc, où Jean le Baptistelui-même déclare :

« Oui, je vous ai baptisé avec de l’eau, mais lui [se référant au Christ] vous baptisera avec l’Esprit Saint ».

En fait, dans les derniers versets d’Actes 18, Aquilas et Priscilla rencontrent pour lapremière fois Apollos, qui est décrit comme étant « instruit dans la voie du Maître ;

et étant fervent dans l’Esprit, il parlait et enseignait diligemment les choses duMaître, ne connaissant que le baptême de Jean ». Et lorsqu’ils l’entendirent prêcher,à cause de ceci, « quand Aquilas et Priscilla l’eurent entendu, ils le prirent à part etlui expliquèrent plus exactement la voie du Maître ». Le baptême selon Jean n’estpas la voie parfaite du Maître. Au contraire, Paul déclare en Romains 6 : « Ignorez-

 vous que tellement d’entre nous, qui avons été baptisés dans Yahshua Christ, avonsété baptisés dans sa mort ? ».

Quelle que soit la manière dont les apôtres l’interprétaient au début, le mot grecβαπτίζω (baptizo) en lui-même ne signifie pas « immerger dans l’eau » mais bien

simplement « immerger » ; et on peut être immergé dans bien des choses. Selon le Liddell & Scott Greek-English Lexicon, par exemple, Platon utilisait ce terme pour

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parler d’une chose immergée dans du vin, tandis que Plutarque l’utilisait pourparler de quelqu’un immergé dans des dettes. Le Christ n’a jamais dit à Ses apôtresd’aller et de baptiser des gens dans de l’eau. Il leur dit plutôt : « enseignez toutesles nations [d’Israël], baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint »,comme c’est écrit en Matthieu 28. Être baptisé en Son nom n’a pas nécessairementun rapport quelconque avec de l’eau.

J’ai entendu des gens proclamer que l’on ne peut être baptisé de l’Esprit Saint sil’on n’est pas tout d’abord baptisé par de l’eau. Cette affirmation fait de Pierreun menteur, car Pierre témoigne explicitement, en Actes 11, que ceux des nationsont réellement reçu l’Esprit sans avoir été baptisés dans de l’eau. Cette affirmationfait également de Paul un menteur, car Paul déclare, en Éphésiens 4, qu’il y a « unMaître, une foi, un baptême ». S’il n’y a qu’un baptême, il ne peut s’agir du baptêmepar de l’eau quand quelqu’un doit être baptisé avec l’Esprit de Dieu, au nom duChrist.

Nous avons déjà traité du baptême en longueur dans un article intitulé Baptême,dans quoi?, et nous pensons que nous avons ici suffisamment discuté de ce sujet,une fois de plus. Nous allons donc maintenant parler du second prétendu « sacre-ment », à savoir ce que les « judéo-Chrétiens » appellent la communion ou, plusofficiellement, Eucharistie ou Sainte Communion.

Il existe un mot grec, κοινωνία (koïnonia, Strong n° 2842), que Liddell & Scott dé-finissent comme « communion, association, partenariat, camaraderie ». La Version

du Roi Jacques  (KJV) traduit ce mot par  communion  en trois occasions, mais endouze occasions elle le traduit par camaraderie, et par d’autres termes en d’autresoccurrences. Un autre nom,  κοινωνός (koïnonos), est traduit de diverses façons :

 partenaire,  participant,  compagnon  ou  camarade  dans la KJV, et ces traductionssont pour la plupart appropriées.

La forme verbale du nom,  κοινωνέω (koïnonéo, Strong’s n° 2841) est définie parLiddell & Scott par « avoir ou faire en commun avec, partager ou prendre partdans quelque chose avec quelqu’un . . . ». En discutant de ces mots, nous disions,dans notre essai intitulé Citernes crevassées, que :

« Limiter cette définition à une quelconque hostie dans un rituel le di-manche est un pur blasphème, car les Chrétiens doivent vivre touteleur vie en communion ; mais en communion avec leurs frères ! ».

Cet article fut écrit il y a dix ans, et nous persistons aujourd’hui dans ce que nousaffirmions alors.

Dans les Écritures, il est clair que la communion est la camaraderie et que lacamaraderie est la communion. En Actes 2:42, on nous parle de ceux qui furent

nouvellement convertis par les apôtres lors de la première Pentecôte :

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« Et ils persévéraient fermement dans la doctrine et la camaraderie[κοινωνία] des apôtres, dans la fraction du pain et dans les prières ».

Dans les Écritures, il est clair que la communion est également une contribution volontaire. Nous offrirons plusieurs exemples. D’abord Romains 15:26 :

« Car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par unecontribution [κοινωνία], aux besoins des pauvres d’entre les saints quisont à Jérusalem ».

Ensuite en II Corinthiens 8:4 :

« . . . nous demandant avec de grandes instances la grâce et la camara-

derie [κοινωνία] de ce service envers les saints . . . ».Et notre exemple final, II Corinthiens 9:13 :

« . . . par l’expérience qu’ils font de ce service, ils glorifient Dieu pour lasoumission dont vous faites profession à l’égard de l’évangile du Christ,et pour la libérale distribution [κοινωνία] envers eux et envers tous leshommes . . . ».

Dans les Écritures, il est clair que la communion est également un travail commun,tendant vers un but commun. Ceci est évident en Galates 2:9 :

« Et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, etJean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent,à moi et à Barnabas, la main d’association [κοινωνία], afin que nousallassions vers les nations, et eux vers la circoncision ».

Dans les Écritures, il est clair que l’acceptation des Évangiles est également uneforme de communion, et nous allons offrir trois passages qui confirment cetteaffirmation. Premièrement, Philippiens 1:3–5, où Paul écrit :

« Je rends grâce à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous, danschacune de mes supplications, faisant toujours des supplications pour vous tous, avec joie, à cause de la part [κοινωνία] que vous prenez àl’évangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant ».

Puis Philippiens 3:10, où il déclare :

« . . . pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et lacamaraderie [κοινωνία] de ses souffrances, étant rendu conforme à samort . . . ».

Notre exemple final se trouve en Philémon 6 :

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« ... en sorte que la communication [κοινωνία] dans ta foi opère enreconnaissant tout le bien qui est en nous à l’égard du Christ Jésus ».

Le mot κοινωνία (Strong n° 2842) est traduit trois fois par  communion dans la KJV.

Premièrement en II Corinthiens 6:14 :

« Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; carquelle participation [ετοχή, metokhé , n° 3352] y a-t-il entre la justiceet l’iniquité ? et quelle communion [κοινωνία] entre la lumière et lesténèbres ? ».

Puis en II Corinthiens 13:13 :

« Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la com-munion [κοινωνία] du Saint Esprit, soient avec vous tous ».

Dans ces deux premiers exemples où  κοινωνία est traduit par  communion dans laKJV, le mot ne peut vouloir dire que camaraderie, comme nous avons vu la KJV le traduire ainsi en tant d’autres endroits (en fait, le mot traduit par  camaraderiedans la KJV en II Corinthiens 6:14 est  ετοχή, un synonyme). Dès lors, nous de-

 vons reconnaître que la signification de  κοινωνία est  camaraderie, et ce mot n’est jamais utilisé dans les Écritures pour décrire ou définir un rituel formel. C’est laprêtrise païenne de l’ancienne Rome qui avait adopté l’idée de sacramentalismepour l’introduire dans le Christianisme, avec ou à partir des premiers Judaïseurs;elle a transformé le sens originel de la communion : des choses partagées en com-

mun par les communautés Chrétiennes on est arrivé à un rituel formel dispensédans des églises par des prêtres professionnels.

Le troisième endroit dans les Écritures où  κοινωνία est traduit par communion estI Corinthiens 10:16–17. C’est le seul passage des Écritures où le mot  κοινωνία estassocié à du pain et à du vin :

« La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la commu-nion [κοινωνία] du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-ilpas la communion [κοινωνία] du corps du Christ ? Car nous qui sommes

plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tousà un seul et même pain ».

Le mot « participons » dans ce passage vient d’un autre mot grec, ετέχω (metékho,Strong n° 3348), qui signifie simplement avoir ensemble.

L’ensemble de l’Israël Chrétienne a communion avec le Christ, parce que le corpset le sang réels du Christ ne sont pas le pain et le vin mais les enfants d’Israël eux-mêmes, et la communion est la camaraderie qu’ils devraient avoir les uns avecles autres. Le pain et le vin sont le but de la communion, qui est la camaraderie,

que les membres du Corps du Christ doivent avoir les uns avec les autres. Paulexplique cette camaraderie en I Corinthiens 11. Mais d’abord, voici le contexte

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historique qui permet de comprendre les paroles de Paul en I Corinthiens 11. Dansles temples païens, il était habituel, pour les participants, de faire la fête avecgloutonnerie et ivresse, et toutes sortes de lascivités et d’actes immoraux accom-pagnaient typiquement cette gloutonnerie. De nombreux Chrétiens de Corintheavaient été païens précédemment, et ils amenèrent les pratiques païennes festivesdans les assemblées Chrétiennes.

Paul écrivait dans I Corinthiens 11:17–21 :

« Or en prescrivant ceci, je ne je ne vous loue pas, – c’est que vous vous réunissez, non pas pour votre profit, mais à votre détriment. Card’abord, quand vous vous réunissez en assemblée, j’entends dire qu’il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; car il faut aussi qu’ily ait des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient ma-

nifestes parmi vous.  Quand donc vous vous réunissez ensemble, cen’est pas pour manger le souper du Seigneur : car lorsqu’on mange,chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autres’enivre ».

Cette festivité que décrit ici Paul est un reste de pratique païenne provenant destemples.

Paul déclare ensuite, en réponse à ces festivités :

« N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ?

Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux quin’ont rien? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je? En cela, je ne vous louepas ».

L’église n’était pas rassemblée pour le Souper du Seigneur. La communion de- vait donc être conduite en dehors de l’assemblée. Alors pourquoi les Chrétienscommencèrent-ils à aller à l’église pour la communion ? Paul se prépare à décrirela camaraderie du Corps du Christ, mais cela ne signifie pas qu’elle doit se tenirdans l’assemblée, puisqu’il vient juste de leur dire qu’ils devraient manger et boiredans leurs propres maisons.

Il continue :

« Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’estque le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, et après avoirrendu grâces, il le rompit et dit : “Ceci est mon corps, qui est pour

 vous ; faites ceci en mémoire de moi”. De même il prit la coupe aussi,après le souper, en disant : “Cette coupe est la nouvelle alliance enmon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoirede moi”. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez

la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».

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Le Christ fit ces choses lors d’un souper de Pâque, préparé dans une maison privée,lors d’un diner avec ses amis et sa famille, qui étaient Ses associés. Le mot pour« souper » au verset 25 est le verbe grec  δειπνέω (deipnéo, Strong n° 1172), quisignifie prendre le repas principal de la journée. Paul, faisant référence au repas dela Pâque que le Christ célébra avec Ses disciples, utilisa sans aucun doute un verbeapproprié. Mais Paul dit à ces Chrétiens de faire ces choses dans leurs maisons etpas dans l’assemblée. Le contexte n’a pas changé depuis les versets 20 et 22, oùPaul s’attend à ce que ces actions soient faites à domicile et pas dans une assembléeChrétienne.

Notez que Paul dit au verset 26 : « Car toutes les fois que vous mangez ce painet que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il

 vienne ». Paul dit cela après qu’il leur a demandé de manger dans leurs maisons.Ceci ne se réfère pas seulement à un quelconque diner du dimanche ou même àun repas de la Pâque. Au contraire, « toutes les fois que vous mangez » signifie quetout repas qu’un Chrétien partage avec sa famille ou avec ses amis devrait êtredédié à la mémoire du Christ. En ce qui concerne l’assemblée Chrétienne, Paulexplique pourquoi les Chrétiens devraient se rassembler dans une assemblée, en ICorinthiens 14:26, où il dit :

« Qu’est-ce donc, frères ? Quand vous vous réunissez, chacun de vousa un psaume, un enseignement, a une langue, a une révélation, a uneinterprétation : que tout se fasse pour l’édification ».

La seule conclusion à l’explication de Paul est la suivante : les Chrétiens ne serassemblent pas dans des assemblées pour une communion : au contraire, ils ontleur communion dans leurs maisons.

Dans la dernière partie du chapitre 11 de I Corinthiens, dans les versets 27 à 33,Paul continue en déclarant aux Corinthiens qu’ils doivent rester séparés et ne pasmanger avec quelqu’un ne méritant pas la camaraderie. Il conclut alors en disant :

« Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-

 vous l’un l’autre ».

Mais cette déclaration ne remet pas en cause ce que Paul a déjà dit auparavant, àsavoir que « Quand donc vous vous réunissez ensemble, ce n’est pas pour mangerle souper du Seigneur », et « N’avez-vous donc pas des maisons pour manger etpour boire? ». Nous voyons donc que la camaraderie Chrétienne est une chosequi doit se passer en dehors des rassemblements réguliers de l’assemblée, qui sontdestinés à une édification spirituelle.

Tout ceci devrait prouver sans le moindre doute qu’il n’existe pas de rituel de com-

munion valide. L’exemple que donne le Christ consistait à partager un repas de laPâque dans une maison privée en compagnie de sa famille et de ses amis, et c’est

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également ce qu’affirme Paul : nous devrions manger et boire en Sa mémoire, àla maison et pas dans des églises. Le rituel est une invention de la prêtrise profes-sionnelle, et rien de plus.

Nous noterons en passant quelque chose sur le fait de manger avec des étrangers,car Paul fait également une remarque à ce sujet en I Corinthiens 11. En réalité, ily a trois endroits dans le Nouveau Testament qui nous permettent de démontrerque nous ne devons pas manger en compagnie d’étrangers à notre foi ou à notrerace.

Le premier de ces passages se trouve dans l’épître de Jude, où celui-ci mentionnedes « taches dans vos fêtes de charité, faisant avec vous des festins sans crainte, serepaissant eux-mêmes ». Dans ce contexte, Jude ne parle pas des enfants de Dieu

mais de « certains hommes qui se sont glissés ». Nous avons ensuite le chapitre 2de l’épître de Pierre, où celui-ci discute de certaines « bêtes sans raison, animales,nées pour être prises et détruites », qui « parlent injurieusement dans les chosesqu’ils ignorent et qui périront totalement dans leur propre corruption, [. . .] destaches et des souillures, s’abandonnant aux délices de leurs propres tromperiestout en faisant des festins avec vous ; ayant les yeux pleins d’adultère et incapablesde cesser de pécher ». Il les appelle ensuite des « enfants de malédiction ». CommeJude, Pierre parle également de ceux qui s’infiltrent dans du Corps du Christ, ceuxà propos desquels le Christ Lui-même disait qu’ils « ne sont pas de mon troupeau ».

Le troisième exemple se trouve en I Corinthiens 11, à partir du verset 27. Maisdu fait que la traduction de la KJV est tellement mauvaise en ce qui concerneces versets particuliers, je les lirai d’après la traduction du Nouveau Testament deChristogenea :

« Par conséquent, quiconque mangeant le pain ou buvant la coupe duPrince indignement sera redevable du corps et du sang du Prince. Maisun homme doit se distinguer lui-même, et qu’ainsi on le laisse mangerle pain et boire à la coupe. Car celui qui mange et qui boit, ne distin-guant pas le corps, mange et boit sa propre condamnation. Pour cette

raison, il y a parmi vous beaucoup de faibles et de malades, et beau-coup se sont endormis. Si donc nous nous sommes distingués nous-mêmes, peut-être ne serons-nous pas jugés. Mais, étant jugés par lePrince, nous sommes disciplinés, afin que nous ne soyons pas condam-nés avec la société. Par conséquent, mes frères, en vous rassemblantpour manger, vous vous attendez l’un l’autre ».

Il existe deux verbes importés du grec dans ce passage :  κρίνω (krino) et διακρίνω(diakrino). Le premier signifie communément « juger », tandis que le second si-

gnifie « distinguer, faire une distinction ». La KJV traduit correctement le verbe,« distinguant », au verset 29, mais ensuite les traducteurs ont fait une sérieuse

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erreur, au verset 31, où le verbe aurait dû être traduit pareillement 2. Ne pas dis-cerner le Corps du Christ dans ces contextes, c’est confondre les taches dans nosfêtes de charité avec les membres légitimes du Corps, et les Chrétiens sont encoreplus coupables de cette erreur aujourd’hui qu’ils ne l’ont jamais été.

La vraie communion Chrétienne, ce sont les choses que les hommes Chrétiens onten commun. Nous avons cité Actes chapitre 2 brièvement un peu plus haut danscette présentation. Voici une citation plus complète, où Luc décrit l’assemblée quiréunissait les apôtres lors de la première Pentecôte Chrétienne :

« Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion [κοινωνία] desapôtres, dans la fraction du pain et les prières. Et toute âme avait dela crainte ; et beaucoup de prodiges et de miracles se faisaient par lesapôtres. Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient

toutes choses communes [κοινός, Strong n° 2839]; et ils vendaientleurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon quequelqu’un pouvait en avoir besoin. Et tous les jours ils persévéraientd’un commun accord dans le temple; et, rompant le pain dans leursmaisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur,louant Yahweh, et ayant la faveur avec tout le peuple. Et le Maîtreajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés ».

Le mot grec κοινός signifie principalement « commun, partagé en commun . . . com-mun à tout le peuple », et dès lors nous voyons que, réellement, la communion

Chrétienne [κοινωνία] est ce qui est partagé en commun [κοινός] par les hommesChrétiens. Ce même concept est une fois encore pleinement évident en Actes 4:32,où il est dit :

« Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; etnul ne disait d’aucune des choses qu’il possédait, qu’elle fût à lui ; maistoutes choses étaient communes [κοινός] entre eux ».

Un autre exemple d’acte de communion Chrétienne, plus immédiat encore, esttrouvé lorsque Paul était à bord de ce bateau qui s’échoua et qui était condamné

à couler. Cet évènement est décrit en Actes 27. Paul exhorte ses compagnons àbord et les encourage à prendre de la nourriture. C’est un petit exemple de simplecommunion, le partage de nourriture en commun. Il est écrit (versets 33–37) :

« Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhortait tous à prendre dela nourriture, disant : C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vouspassez à jeun, dans l’attente, sans avoir rien pris ; c’est pourquoi je vousexhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votreconservation ; car pas un cheveu de la tête d’aucun de vous ne périra. Et

2. La KJV et de nombreuses versions françaises traduisent le verset 31 par « Mais si nous nous

 jugions  nous-mêmes ... » au lieu de la traduction plus correcte : « Si donc nous nous sommesdistingués nous-mêmes . . . » (NDT).

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quand il eut dit ces choses, ayant pris du pain il rendit grâces à Yahwehdevant tous, et, l’ayant rompu, il se mit à manger. Et ayant tous priscourage, eux aussi prirent de la nourriture. Or nous étions en tout dansle navire deux cent soixante-seize personnes ».

Prenant le pain et rendant grâces à Yahweh, il le fit ostensiblement en mémoiredu Christ. Nous faisons la même chose à chaque fois que nous prenons part àun repas, parce que nous avons le Christ, pour le remercier pour notre existenceelle-même.

La communion telle qu’elle est pratiquée en réalité, ce sont les choses que leshommes Chrétiens et les femmes Chrétiennes partagent l’un avec l’autre chaque

 jour, ou du moins à chaque fois qu’ils peuvent être ensemble en tant que cama-rades. C’est la vraie communion Chrétienne. Mais la communion en tant que sa-

crement, telle qu’elle est pratiquée par les églises, n’est rien d’autre qu’un rituelsans valeur. Le Christ est notre dernier sacrifice, et après Lui aucun rituel n’estnécessaire pour le salut. Aucun rituel ne peut avoir de réelle efficacité dans nos

 vies. Ce qui compte au contraire, c’est bien plutôt la camaraderie que les hommesont dans le Christ et qui répond aux besoins des uns et des autres. C’est la seulecommunion Chrétienne qui compte réellement.

C’est pourquoi Paul dit aux Chrétiens, dans son épître aux Romains, de se préférerl’un l’autre, dans un passage d’ailleurs souvent mal traduit. En Romains 12:9–11,Paul déclare :

« Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez fermeau bien ; quant à l’amour fraternel, soyez plein d’affection les uns pourles autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres,avec diligence, sans hésitation ; fervents en esprit ; servant le Prince ».

Les Chrétiens devraient réellement se préférer les uns les autres et ne pas avoirde préférence pour ces taches dans leurs fêtes de charité qui, aujourd’hui, sontpartout et faciles à reconnaître.

L’apôtre Jacques disait que « la foi sans œuvres est morte », et il ne parlait pas derituels sans signification mais bien de vraie communion Chrétienne. Il déclare en2:14 :

« Mes frères, quel profit y a-t-il si quelqu’un dit qu’il a la foi, et qu’iln’ait pas d’œuvres? La foi peut-elle le sauver? Et si un frère ou unesœur sont nus et manquent de leur nourriture de tous les jours, etque quelqu’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous etrassasiez-vous, – et que vous ne leur donniez pas les choses nécessairespour le corps, quel profit y a-t-il ? De même aussi la foi, si elle n’a pas

d’œuvres, est morte par elle-même ».

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Chaque fois que la croyance selon laquelle des rituels, tels que le baptême dansde l’eau ou l’Eucharistie dans les églises, sont nécessaires au salut, il s’agit enréalité de la préférence de la forme sur la substance. Nous avons déjà parlé de celaplusieurs fois en longueur ces dernières années, et nous allons rappeler une oudeux de ces choses ici.

Tout d’abord, lors de la  présentation d’Actes chapitre 8  du 5 juillet 2013, nousparlions rétrospectivement de notre présentation du chapitre 7 de la semaine pré-cédente. En voici un extrait :

« En Actes 7, nous avons vu Étienne faire appel à ses compatriotes pourla défense des nouveaux principes Chrétiens. Son appel était basé surla vie de Moïse, qui était à cette époque, sans doute juste après Yah-

 weh Dieu Lui-même, le personnage le plus vénéré de l’Histoire d’Israël.L’appel d’Étienne incluait une description expliquant la raison pour la-quelle Moïse fut choisi pour la mission que Dieu avait en vue. Cetteraison était qu’il se souciait plus de son propre peuple que de la hauteposition sociale proposée par les Égyptiens. En fait, le souci de Moïsepour sa propre race excédait le souci que les hommes Israélites avaient

 jamais eu pour eux-mêmes. Disant ces choses, Étienne expliquait queMoïse avait risqué, par amour pour ses frères, sa propre position dansle monde ainsi que son propre confort personnel, en dépit même de la

 volonté de ses frères. C’est pour cette raison que Yahweh avait choisiMoïse pour délivrer Israël de la main des Égyptiens. Étienne décrivait

la façon dont Moïse avait parlé d’un prophète à venir, qui est YahshuaChrist. Notez que le commandement final donné par le Christ à Sesétudiants était d’aimer leurs frères. Mais Étienne expliquait égalementcomment le peuple rejeta Moïse malgré sa libération d’Égypte, et com-ment même le succès que connut Israël, de Josué à David et de laconstruction du premier temple à Jérusalem, fut entaché par leur apos-tasie, car Yahweh les avait déjà abandonnés à leur culte des « hôtes descieux ». L’objectif d’Étienne était d’expliquer que la substance du peuplede Dieu, Israël, devait être révérée, et pas sa  forme. Le temple, ses dé-corations, les rituels et les traditions connectés au temple, la gouver-

nance de ces choses, tout cela était la  forme. Le peuple lui-même, laparenté raciale, et la volonté de suivre la volonté de Yahweh, toutesces choses sont la substance. S’imaginer que le salut puisse être obtenupar l’accomplissement d’ordonnances et de rituels conduit uniquementà l’auto-justification, tandis que l’amour de sa parenté raciale conduit àl’édification du Royaume de Yahweh et à l’amour de Yahweh, à condi-tion que chacun demeure dans cet amour pour ses frères ».

Ensuite, voici un extrait de notre discussion de Michée chapitre 1 de février 2014,dans laquelle nous parlions d’Ézéchias roi de Juda, qui est décrit en partie commeun roi juste parce qu’il avait ôté les centres d’idolâtrie païenne, et nous citions IIRois 18:1–5 :

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« Et il arriva, la troisième année d’Osée, fils d’Éla, roi d’Israël, qu’Ézé-chias, fils d’Achaz, roi de Juda, commença de régner. Il était âgé de

 vint-cinq ans quand il commença de régner ; et il régna vingt-neuf ansà Jérusalem ; et le nom de sa mère était Abi, fille de Zacharie. Et il fitce qui est droit aux yeux de Yahweh, selon tout ce qu’avait fait David,son père. Il ôta les hauts lieux, et brisa les statues, et coupa les ashères,et mit en pièces le serpent d’airain que Moïse avait fait, car jusqu’à ces

 jours-là les fils d’Israël lui brûlaient de l’encens ; et il l’appela : Nehush-tan [morceau d’airain]. Il mit sa confiance en Yahweh, le Dieu d’Israël ;et après lui il n’y en eut point de semblable à lui parmi tous les rois deJuda, non plus que parmi ceux qui avaient été avant lui ».

En commentaire à ce passage, nous écrivions :

« Avec ce témoignage, il est également évident que les enfants d’Israëlavaient pendant une longue période idolâtré une relique historique,le serpent d’airain de Moïse, ce qui démontre que même les bons sym-boles peuvent devenir des idoles. Le serpent d’airain n’était rien d’autrequ’un emblème. Lorsqu’il fut réalisé, il représentait le pouvoir de Dieu,mais le serpent d’airain ne possédait aucun pouvoir par lui-même. Ils’agit là d’un piège dans lequel notre race est toujours tombée : véné-rer la forme d’une chose et pas la substance que cette forme représente.Le symbole n’est rien. Ce que représente ce symbole quand il est crééou inventé est ce qui compte vraiment. Aujourd’hui, les enfants d’Israëlne brûlent plus littéralement de l’encens pour des objets (à part les Ca-tholiques Romains). Cependant ils font l’équivalent en allant dans despèlerinages et en vénérant certains sites ou objets historiques, tandisqu’ils ont abandonné les idéaux que ces objets représentaient à l’ori-gine ».

Le choix de la forme sur la substance est le choix de simulacres et d’apparences surla foi que l’on accomplit par de bonnes œuvres concrètes. Seuls des crétins plusconcernés par les apparences peuvent réellement croire que les rituels du baptêmeou de la communion peuvent apporter le salut. Lorsque nous choisissons la formesur la substance, nous ne faisons que nous justifier nous-mêmes et nous avons la

sensation erronée que, d’une façon ou d’une autre, nous sommes sauvés par desrituels. De nos jours, des communautés entières de Blancs Chrétiens sont dévorées,et leurs rituels de baptême ou de communion ne les sauvent pas des plaies dontils souffrent.

Mais quand nous choisissons la substance sur la forme, nous ne travaillons paspour nous-mêmes : nous travaillons plutôt pour le Corps du Christ, et quand noustravaillons ensemble l’un pour l’autre comme le Christ travailla pour nous, alorsseulement nous pouvons accomplir notre salut national.

Le baptême réel Chrétien, c’est être immergé dans la mort du Christ. De cette ma-nière nous plaçons les intérêts de nos frères au-dessus de nos intérêts personnels,

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et nous vouons notre vie à aider le Corps du Christ tout comme le Christ a donnéSa vie pour nous. Il donna Sa vie pour Ses frères, et nous devrions vouer nos viesà nos frères. Le Christ disait, comme c’est écrit en Luc 9:23 :

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même et qu’ilprenne sa croix chaque jour, et me suive ».

De même, et dans ce contexte, la réelle communion Chrétienne est ce que nouspartageons journellement avec nos frères Chrétiens et, comme l’apôtre Jacquesnous le dit, cela signifie que nous devrions donner nos biens à nos frères dans lebesoin ou à la communauté Chrétienne, pour le bien commun.

Paul écrivait, dans son épître aux Philippiens (d’après la traduction de Christoge-nea) :

« Faites toutes choses sans murmures et sans disputes, afin que voussoyez parfaits et de sang non mélangé, des enfants de Yahweh irrépro-chables au milieu d’une race tordue et pervertie – parmi laquelle vousapparaissez comme des luminaires dans la société, maintenant la Pa-role de Vie pour vous vanter avec moi au jour du Christ, afin que jen’aie pas couru en vain ni travaillé en vain ».

Le Christ disait « Si vous m’aimez, gardez mes commandements ». Il disait égale-ment, comme c’est enregistré en Jean 13:34 :

« Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiezl’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiezl’un l’autre ».

C’est pourquoi l’apôtre Jean écrivit plus tard dans sa première épître, en I Jean4:10–12 :

« En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Yahweh,mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être la pro-

pitiation de nos péchés. Bien-aimés, si Yahweh nous aima ainsi, nousaussi nous devons nous aimer l’un l’autre. Personne ne vit jamais Yah-

 weh ; si nous nous aimons l’un l’autre, Yahweh demeure en nous, etson amour est consommé en nous ».

Nous ne nous aimons pas l’un l’autre dans des rituels. C’est ridicule. Les gens quise fient à des rituels ne recherchent que leur propre justification. Au contraire,nous devons nous aimer l’un l’autre dans la réalité, et c’est cela qui constitue la

 vraie communion. Le salut n’est pas assuré par des rituels mais en gardant les com-mandements de Yahweh. Lorsque nous faisons cela, le Royaume de Dieu devient

manifeste et Il habite parmi nous, comme le décrit le Christ en Jean 14:15–21 :

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« Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; et moi, je prierai lePère, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éter-nellement, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parcequ’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez,parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. Je ne vous laisseraipas orphelins ; je viens à vous. Encore un peu de temps, et le monde neme verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vousaussi vous vivrez. En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en monPère, et vous en moi et moi en vous. Celui qui a mes commandementset qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, seraaimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ».

La leçon de l’Ancienne Alliance était que les enfants d’Israël ne pouvaient pas sesauver eux-mêmes par des rituels. La communion Chrétienne exige que nous gar-

dions les commandements de notre Maître, et par cela nous avons une promessede salut. Il n’existe pas de salut dans les rituels.

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Traduction : Bahrmanou

© août 2015