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COURONNEItENT OU APPENDICE A LA VRAIE n,ELIGlON ClfRÉTIENNE DANS LEQUEL IL S'AGIT Des quatre Églises SUI' cclte Terre depuis la Création du Monde; de leurs Périodes, et de leur Consomnwtion, Puis, de la Nouvelle qui doit succéder il ces qualre b;glises, el sera \-éritablement Chrétienne et la Courollnc des précédclltes, De l'Avénement du Seigneur il celte b;glise, et de son Divin Auspice en clic pour l'Éternité : Et cnfin du Mystère de la Rédemption Pa," BlPlMANrTEL SWEDE1VBOBG Serviteur du Seigneur Jésus-Christ (Ouvrage posthume) TRADUIT DU LATIN PAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS Sur l'cdition de Londres (1780) REvUE ET PftT L. Roy! DU Guj,YS ct A. Ui.RLK SAINT-AMAND (CHER) A la librairie de NOUYELLE JÉRUSÂLEJr, cbe. PORTE, libraire PARIS M. MINOT, rue de Sèvres, 96 E. ,JUNG·TREUTTEL, libraire, rue de Lille, 19 LONDRES SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bloomsbury Street, O.tord Street NEW-YORK PUBLISHING HOUSE, of lhe Gen-Convention, of THE Na,. Jnu"LlIlI, No 20, Coopor Union i865

Em Swedenborg 1 Couronnement Ou Appendice A La Vraie Religion ChréTienne 2 Invitation A La Nouvelle Eglise Le Boys Des Guays 1865

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Emmanuel Swedenborg : 1) Couronnement ou appendice à La Vraie Religion Chrétienne 2) Invitation à La Nouvelle Eglise

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COURONNEItENT OU APPENDICE A LA VRAIE

n,ELIGlON ClfRÉTIENNE DANS LEQUEL IL S'AGIT

Des quatre Églises SUI' cclte Terre depuis la Création du Monde; de leurs Périodes, et de leur Consomnwtion,

Puis, de la Nouvelle I~glise qui doit succéder il ces qualre b;glises, el sera \-éritablement Chrétienne et la Courollnc des précédclltes,

De l'Avénement du Seigneur il celte b;glise, et de son Divin Auspice en clic pour l'Éternité :

Et cnfin du Mystère de la Rédemption

Pa," BlPlMANrTEL SWEDE1VBOBG Serviteur du Seigneur Jésus-Christ

(Ouvrage posthume)

TRADUIT DU LATIN PAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS Sur l'cdition de Londres (1780)

DEUXIt:~IE ~DITION REvUE ET CORRIG~:E

PftT L. Roy! DU Guj,YS ct A. Ui.RLK

SAINT-AMAND (CHER) A la librairie de LÂ NOUYELLE JÉRUSÂLEJr, cbe. PORTE, libraire

PARIS M. MINOT, rue de Sèvres, 96

E. ,JUNG·TREUTTEL, libraire, rue de Lille, 19

LONDRES SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bloomsbury Street, O.tord Street

NEW-YORK PUBLISHING HOUSE, of lhe Gen-Convention, of THE Na,. Jnu"LlIlI,

No 20, Coopor Union

i865

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COURONNEMENT OU APPENDICE A LA "HAIE

RELIGION CIIRÉTIENNE DANS LEQUEL IL S'AGIT

Des quatre Eglises sur cette Terre depuis la Création du Monde; de leurs Périodes, et de leur Consommation.

Puis, dc la Nouvelle f:glise qui doit succéder il ces quatre Élllises, et sera véritablement Chrétiennc et la Courollne ùcs précédclltes.

De l'Avénemenl du Seigneur il celle .b;glise, el de son Divin Auspice en elle pour l'Éternité:

Et enfin ùu Mystère de la Rédemption

Pa." ElPllPI..t.NVEIJ SWEDBjVBOBG Serviteur du Seigneur Hsus·Christ

(Ouvrage posthume) Saint-Amand (Cher). - Imprimerie de DESTEN~ \'.

TRADUIT DU LATIN PAil J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS Sur l'ëdilion de Londres (1780)

DEUXIÈME ~DITION REVUE ET CORRIGÉE Far t. Roy! DU GUA.YS ct A. HJ.RLil

~ SAINT-AMAND (CHER) A la librairie de LA NOUVELLB JéRUSALlBr,cbe1.l'ORTE, libraire

PARIS M. MINOT, roc de Sèvres, 96

E. JUNG· TREUTTEL, libraire, rue de Lille, t9

LONDRES SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bloom.bury Street, O.ford Street

NEW-YORK PUBLISHING HOUSE, of lbe Gen·Con,enlion, of TBE N." J"U~UI!I,

No 20, Cooper Union

1865

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COURONNEMENT OU APPENDICE

A

LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE

L Ces Trois Sujets, à savoir, la CONSOM~IATION DU SIÈCLE, l'A­VÉNEMENT DU SEIGNEUR, et la NOUVELLE ÉGLISE, onl été traités dans le dernier Chapitre. de l'Ouvrage ayant pour titre LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE; si la continuation en est donnée dans ce qui suit, c'est parce que jusqu'à présent personne n'a connu ce que c'est que la Consommation du siècle, ni pourquoi un second Avénement du Seigneur, ni qu'une Nouvelle Église doit veuil' i et cependant il s'agit de ces trois Sujets dans la Parole, tant Pro­phétique qu'Apostolique, et pleinement dans l'Apocalypse. Qu'il s'agisse de ces trois Sujets dans la Parole Prophétique de l'Ancien Testament, c'est ce qui devint évIdent pour moi lorsqu'il Ille fut donné de développer celle Parole pal' le sens spirituel; qu'il en soit de même dans la partie Prophétique du Nouveau Testamen t, qui est appelée Apocalypse, et aussi dans la Parole Évangélique et Apostolique, on le verra par ce qui suit. De là il résulte que sans la connaissance de la Consommation du siècle, du second Avénement du Seigneur, et de la Nouvelle Église, la Parole est comme fermée; et il n'y a pour l'ouvrir nulle autre chose que les connaissances, lesquelles sont comme des Clés qui ouvrent la porte et introduisent. Quand cela a lieu pour la Parole, les Tré­sors qui jusqu'alors y étaient cachés comme dans le fond de la mer se présentent il la vue; car au fond de la Parole il n'y a que des Trésors. Dans cet Appendice ou Continuation, je procéderai, comme dans l'Ouvrage même, pal' des soullnuires placés en urant, qui devront être confirmés pal' l'Écriture et illustrés pal' la raison.

1.

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3 2 APPENDICE y 2.

r~EmIE PREMIER1

Il Y Cl (ill quatre Églises sur cette Terre depuis le jour de sa Création. La Première, qui doit ~tre appelée Adamique; la Seconde, Noachique; la 7'I'oisième, Israélite; et lCl Qua­trième, Chrétienne. (=9 2, Qu'il ait existé qnatre Églises sur celle Tene depuis.la Créa­

lion du Monde, on le voil clairement dans Daniel; d'abord, par la Statue que Nébuchadnessar vit en songe, et ensuite par les qua­tre Dêtes qui montaient de la Mer. Au sujet de LA STATUE DE NÉ­BUCUADNESSAR, on lit ces paroles: (1 Danid dit: Toi, Roi, voyant tu {us, et voici, une Statue gl'ande, et son apparence excel­lente, se tenait vis-à-vis de toi, et son aspect (était) formida­ble : de cette Statue la T~te était d'Or bon; sa Poitrine et ses Bras, d'Argent; son Ventre et ses Cuisses, d'Airain; ses Jam­bes, de Fel'; ses Pieds, en partie de Fel' et en partie d'Argile. Voyant tlI {us, jusqu'à ce que fut détachée une Piel'1'e, non par des mains, et elle frappa la Statue sur ses pieds, qui (étaient) de fer et d'argile, et les brisa; alors furent brisés ensemble le {el', l'argile, l'airain, l'm'gent et l'O1', et ils devinrent comme la 7,aille-de l'aire en été, en sorte que les emporta le vent, et aucun lieu ne fut trouvé pour eux: mais la Pierre qui frappa la Statlte devint un Rocher umnd, et remplit toute la Terre. Dans ces juurs, le Dieu des Cieux fel'a surgil' un Royaume, qui dans les siècles ne Sel'a point renversé, et ce Royaume à un autl'e peuple ne sem pas laissé; il bl'isera et consumera tous ces Royaumes, mais lui subsistera dans les siècles. Il - II. 31 à 35, M, - Que ce Songe ail signifié, non pas quatre Royau­mes SUI' celte. Terre, mais quatre Églises devant sc succéder l'une il l'aulre, cela est évident pal' les considérations suivantes: 1° Que sur celle 'l'cITe il n'a poinl existé de lels Hoyau mes l'un après l'an­tre. 2° Que la Divine Parole, dans son sein, lraile, non pas des Royaumes du ~londe, mais des Églises qui constituent dans les Terrcs le Royaume de Dieu, 3" Puis, en ce qu'il est dit que le Dicu des Cieux fera surgir un noyaume qui dans les siècles ne sera

N° 2. ALA VnAIE nELIGION CIlRÉTIENNE,

poîntrenversé, et que la Pierre détachée, non pal' des mains, de­vint 110 Rocher grand qui rempliltoute la Terre. 4° Et comme le Seigneur, notre Sauveur Jésus-Christ, dans la Parole de l'un et de l'autre Testamcnt, est appelé la Pierre et le Rocher, il esl évi­dent que son Royaume est entendu par la dernière partie de ce passage. 5" En oulre, dans un très-grand nombre de passages de la Parole, l'état de l'Église est décrit pal' l'Or, l'Argeut, l'Airain et le Fer; son élat spirituel quant au bien de l'amour par 1'01', son état spirituel quant au l'rai de la sagesse par l'Argent, son état naturel quant au bien de la charité par l'Airain, et son état naturel quant au vrai dè la foi pal' le Fel', ce qui a été confirmé d'après la Parole; voi1' dans l'ApOCALYPSE Rivhit:, N° 913; et ailleurs. C'est même pour cela que, dans les Premiers Ages, les SUgea, qui con·naissaient les significations des ~iétaux, comparè­rent Il ces quatre ~Iétaux les Siècles, qui depuis le l'remie:' jus­qu'au Demier devaient se succéder, et appelèrent le Premier le Siècle d'or, le Second le Siècle d'argent, le Troisième le Siècle d'airain, et le Quatl'Îème le Siècle de fer; et ainsi ils les décrivi­rent selon les Biens et les Vrllis : et comme les Biens et les Vrais réels ne proviennent que du Dieu du Ciel, ils les clécl'Îl'irent selon les Ëtats de l'Église ehez eux, car c'est d'après et selon ces États que les États civils des I\oyaumes, quant ilia Justice et au Juge­ment, ont l'existence, la vigueur et la vie. Que dans la Parole de l'un et de l'autre Testarnentle Seigneur, notre Sauveur JÉsus­CIlRIST, soit appelé la Pierre et le Rocher, cela est él'ident par les passages qui vont suivre; qu'il soit appelé la l'ImRE, on le voit par ceux-ci: «( Ainsi a dit Adonaï Jéhovilt: Voici, Moi, je vais {onder en Sion une Piel'1'e, Pierre d'épreuve, d'Angle de prix, de fondation fondée; celui qui aum cru nes'arnJtera pas. Alol'S je poserai le jugement pour règle, ct la justice pow' aplomb. Il - Ésaïe, XXVIII. 16, 17. - li Jéhovah visitem son troupeau; de Lui la PIERRE ANGULAIRE. Il- Zachar. X. 3,4. - li LA PU:RRE qu'ont rejetée les Architectes est devenue tête d'Angle. Il ­l's. CXVIII. 22. - li N'avez-vous jamais lu dans les Ecri­tures : La Pierre qu'ont l'l'jetée ceux qui Mtissent, celle-là est devenue tète d'Angle. Il - ~·Iallh. XXI. 42. Marc, XI!. 10,11. Luc, XX. 17,18. Ésaïe, VIII. 13, 1ft, 15. - (1 Vous vous {tes

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5 4 APPENDICE N· 2.

approchés vers le Seigneur, l,A PIERRE VIVE, l'ejetée à la vérité par les hommes, mais choisie pal' Dieu; vous aussi vous­mêmes, comme des pie1Tes vives, vous étes bâtis en maison spirituelle; c'est pOlu'quoi il est dit dans l'Éc1'illtre : Je place en Sion la PIERRE ANGUI.AIRE, Choix 1)1'ecieux, et celui qui Ct'oit en Elle ne sera 1Joint confondu. » - 1PielTe, Il. 4,5,6.- (1 Vous avez eté bâtis sur le (ondement des Apôtl'es et des Prophètes, dont la PIERRE ANGULAIRE est Jésus-Christ, par qui tout l'Edi­(tee bien cimenté s'élève en Temple saint dans le Seir;neUl', par lequel vous ensemble vous avez été bâtis en Habitacle de Dieu. en esp1'it. )) - Éphés. II. 20, 21, 22. - (' JÉSUS-CHRIST EST I.A

PIERRE rejetée pal' eeux qui bâtissaient, laquelle est devenue Ute d'angle, et il n'y a aucun salut dans un autre. II - Act. IV. B, 12. - Que le Seigneur soit appelé le nOCIIER, on Je voi! par les passages suivants de la Parole: " Quand gms (ut devenu JeschUl'un, il regimba, et il abandonna le Dieu qui l'avait (ait, et il méprisa LE nOCHER de son salut. )) - Deutér. XXXII. 15, 18,30. - J.e Dieu d'Ismi}l a dit, LE ROCHER d'Ismël m'a(1

parlé. )) - II Samuel, XXIIf. 3. - « Que soient en bon plaisir les paroles de ma bOUChe, Jéhovah, MON nOCHER ET nroN llÉ­DEMPTEUR! )) - Ps. xrx. 15. - (1 Ils ne se sont point souvenus que Dieu était leur Rocher et leul' Rédempteur. )) - l's. LXXVII. 35,62. - (' Ils buvaient toas la boisson spi1'ituelle, car ils buvaient du Rocher spi1'ituel; le Rocher était le Christ.)) - 1 Cor. X. 4. Exod. XYU. <,.-D'après ces passages, il est bien évident que pal' la Piel'fe, qui frappa la Slalue et devint un gl'and nocher l'emplissant toule la Terre et dont le Royaume durera dans les siècles des siècles, est entendu notre Seigneur Jésus­Christ.

3. Ces mêmes quatre Églis(ls SUI' celle Terre ont été décrites par les qualre Bêles qui montaient de la Mer, dans Daniel; il en est parlé dans ces lermes : " La Première, comme un Lion, mais des ailes d'aigle elle avait; voyant je (us jusqu'à ce que (UI'ent al'1'aclu!es ses ailes, et qu'elle se (ut soulevée de terre, et, que sw' ses pieds, comme un homme, elle se {ut dressée, et qu'un cœw' d'homme lui (ut donné. Ensuite voici, une autre Béte, une Seconde, semblable li un Ours, et SUl' un côté elle se

N° 3. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

dl'essa; il Y avait trois côtes dans sa bouche tntl'e S!?S dents; en outl'e, on llli disait ainsi: Lève-toi, mange beaucoup de chail'. AprèS cela, voyant je {us; et voici, une Autt'e, comme un Lé01J(lj'd, laquelle avait qUtl[n! ailes, telles que celles des oiseaux, SUI' son dos; et quatl'e Tétes il la Bt!te : et domina­tion lui {ut donnée. Après cela, voyant je {us en visions de nuit; et voici, une Quall'ième Dt!te ter1'Ïble ct (ormidable, et robuste il l'extl't!me, ayant des dents cle fer, grandes, qui man­gea et bl'oya, et le reste avec ses pieds {oula; or, elle était di{­/ërente de toutes les Bêtes qui avaient élé avant elle, et elle avait dix cornes. Voyant je {us jusqu'à ce que des 'l'r{mes (urent renversés, ct que l'Ancien des joul's s'assit; ct le jugement s'é­tablit, et des liVl'es {Il1'ent ouverts: ct voici, avec les nuées du Ciel, comme un Fils de l'Iwmme qai venait: et il lui (ut donné domination, et gloil'e et lloyazmte, ct tous les peuples, nations et langues Le servil'ont; sa domination, domination du Siè­cle, laquelle llC passent point; et son Royaume, (l1oyaume) qui ne pé1'Ïl'a point. Il - VIT. 3,6, 5, fi, 7, 9, 10, 13, 14 el suiv. - Que ces qualre tglises aienl été pareillement enlendues et décriLes pal' ces Bêles, cela esl éviden 1 par chaque particularité de celle descriplion, qui sera, dans la suiLe, développée dans son ordre, et principalemenl par les derniers Versels, où il est dil qu'après ces quatre Bêtes doil venir un Fils de l'homme, auquel il sera donné une domination el.un royaume qui ne pas­seronl point et ne périront point, Fils de l'homme qui a aussi été entendu pal' la T'iel'l'e de\'cnue un grand Rocher qui remplit toule la Terre, COlllllle on le \oil ci-dessus, N° 2, fin. Que les élals de l'Église soienl décriLs dans la Parole par des Bêtes, de même que pal' des Métaux, cela esl évident pal' un grand nombre de passages, dont je rapporlerai seulement ici quelques-uns i ce sont ceux-ci: (( Une pluie de bienveillances tu {el'as dégoutter; ton héritage en souffrance lU le raR'ermiras; TA B~TE, 'l'ON AS­SEiIIBLÉE, y lzabiteront.)l - T's. LXVIII. 10, B. - "A Moi tout ANIMAL DE LA FOR KT, LA Btn: SUI' les montagnes pal' milliers; je connais tout OISEAU DES MONTAGNES, LES B~TES DE ~lE5 CHAMPS (sont) avec Moi. Il - Ps. L. 10, 11. - (( Aschur (élaiL) un Cèdre dans le Liban, élevéè était devenue sa Ilaut(Ur; dans ses

1*.

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7 1> APPENDICE N° 3.

branches avaient {ailleurs nids tous les OISEAUX DES CIEUX, et sous ses bl'anches avaient engendl'é toutes les BtTES DU CHAMP, et dans son ombre avaient habité toutes les NATIONS GRANDES. Il - Ézéch. XXXI. 2.à 6, 13. Daniel, IV. 7 à 13. - II Je traite1'ai pOUl' eux alliance en ce jou1'-là avec la BiTE DU CHAMP et avec l'OISEAU DES CIEUX, et je lIfe fiu.ncerai li toi à etel'nité. li ­

Hosée, JI. 18, 1l>. - Il Rejouis-toi, et sois dans l'allégresse; ne cmignez point, B~TES DE MES CHAMPS, cm' herbeuses sont devenues les demeu1'es du désert. Il - Joêl, II. ~t, 22, 23. ­(1 Toi, Fils de l'homme, dis à tout OISEAU D'AILE, et à toute DtTF. DU CHAMP : Assemblez-vous pour mon sacrifice SUl' les montagnes d'Ismël; ainsi je donne1'ai ma gloire parmi les Na­tions. Il - Ézéch. XXXIX. 17 il 2t. - Il L'ennemi a outragé Jilhovah; ne donne point à la BtTE l'âme de la TOURTERELLE.lI Ps. LXXIV. 18,19. - Il Jéhovah rassEmble les expulses d'Is­raël; toute B~TE DE MES CHAMPS, venez. Il - Ésaïe, LVI. 8, 9.­(1 L'esprit, poussant Jésus, le fit allel' dans le désert; et il était avec les 13~TES, et les Anges Le servaient. Il - Marc, 1. 12, 13; - il élait, non avec des Bêles, mais avec des diahles, con Ire les· quels il comballit et qu'il subjugua. 11 y a encore mille autres passages, qui onl été l'apportés en partie dans l'ApOCALYPSE Ut:­VÉLiE, N" 567. De plus, il esl bien connu que le Seigneur Lui­Même, dans la Parole, est appelé Agneau, el aussi Lion; que le sainl-Esprit a été représenté comme une Colombe; que les Ché­rubins, pur qui esl signifiée la Parole dans le sens Iilléral, appa­J'urent comme qualre Dètes, dans Ézéchiel et dans l'Apocalypse; que l'homme de l'Église, qui reconnall le Seigneur comme son Dieu et son Pasteur, est appelé Brebis, et qu'au contraire celui qui ne Le reconnait pas esl appelé Bouc et aussi Dragon, et que l'assemblée du dragon est aussi, de même que dans Daniel, dé­crite dans l'Apocalypse pal' une DiJte montant de la mel', sem­blable à un Leopard, ayant des 7Jieds comme ceux d'un Ow's, et une bouche comme celle d'un Lion, - XlII. 1, 2. - Ces ma­nières de s'exprimer lirent leur origine du ~Jonde spirituel, oil toutes les affections el pal' suite toules les pensées des Anges et des Esprits se présentent à dislance d'eux comme des Bêles, qui apparaissent aussi dans une forme absolument semblable à celle

N° 3. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

des Bêles du Monde naturel, les affeclions de l'amour du bien comme des Bêtes d9uces et d'un usage bon, et les affeclions de l'amOlli' du mal comme des Bêtes sauvages et d'un usage mauvais: de là vient que les Bêtes sonl si souvent nommées dans la Parole, el que par elles dans le sens spirituel sont signifiées les affeclions, les inclinations, les pel'ceptions et les pensées. D'après cela, on voil clairement ce qui est entendu pal' CRt:ATURE dans les passa­ges suivants: (1 Jesus commanda aux Disciples d'aller par le Monde entiel', et de priJche1' l'Évangile à TOUTE CRÉATURE. II

- Marc, XVI. 15. - I( Si quelqu'un est dans Christ, il est une NOUVELLE CRÉATURE; les choses vieilles sont passées, et toutes choses sont devenues nouvelles. Il - Il Cor. V. n. - (1 Voici ce que dit l'Amen, le Temoin fidèle et vt!1'itable, le commencement de la CRÉATURE DE DIEU. Il - Apoe. III. ilt; - là, par les Créa­tures sont entendus ceux qui peuvent être créés de nouveau, c'est-à-dire, être régénérés, et ainsi devenir membres de l't:glise du Seigneur.

4. Qu'i! y ait eu sur celle Tel'l'e quatre Églises. Une avant le Déluge, qui peul être appelée l'ADAmQuE; une Autre après le Déluge, qui peul être appelée la NOACHIQUE; après celle-ci, une Troisième, qui l'UtI'IsRAt:LITE; et une Quatrième, qui existe au­jourd'hui el est appelée CURiTIENNE, c'est ce qui sera démonll'é dans les Articles suivanls, où il sera fait une Exposition de cha­cune en parliculier.

@

Chaque Eglise a eu quatre États successifs ou Périodes, qui sont entendus dans la Pm'o!e 7Jar le Matin, le JOUI', le Sail' et la Nuit.

5. Qu'il y ail eu quatre Élats successifs ou Périodes de chacune des qualre Églises ci-dessus nommées, c'est ce qui sera illustré dans les Articles suivants, où il sera lrailé de chaque ]::glise dans son ordre : elles sont décriles par ces vicissitudes du temps, parce que tout homme qui nalt dans l'Église, ou en qui commence l'Église, vien! d'abord dans sa lumièl'e, telle qu'elle est au point

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APPENDICE N° 5. ALA VRAn: RELIGION CHRÉTIENNE. 98 N° 5.

du jour et le i\latin ; ensuite il s·av~n.::e dans son JonI', et celui TIN. Il - l's. XLVr. 6. - li A moi on cl'ie de Séi7'~ Sentinelle!qu'y a-t-il ci l'égal'd de la NUIT? Sentinelle! qu'y a-t-il à l'é­qui aime les \'l'ais va jusqu'à midi; si ~Iors il s'~rrête en chemin, gard de la NU!'f? La sentinelle a dit : Le MATIN est venu, etet n'entre point dans la chaleur du printemps etdlJ l'eté, son jour allssi la NUIT. Il - Ésare, XXI. H, 12. - li L'a fin est venue SUl'baisse vers le soir, et enfin devient ténéhreux comme la lumière toi, habitant de la tel'I'e, le temps est venu, le JOUl' est proche;au temps de la nuit; et alors sou intelligence dans les choses spi­

rituelles de l'f:glise devient une Inmière froide, comme la lumière voici le JOUR, voici, il est venu; il a 7J{/1'U, le MATIN. ,) - f:zéch.

des jours tians la saison de l'hiver, quand il voit, il ei>t vrai, les VII. 5, 6, 7, 10. - (Ill Y aura un JOII1', lequel est connu deJtJhovah, ce ne sel'a ni un JOUR ni une NUIT, paI'ce que versarbres placés près de sa maison ou dans ses jardins, mais dépouil­

lés de feuilles et privés de fruits, ainsi COlllme des troncs nus: en le temps du SOIR il Y aura LUMIÈRE. Il - Zach. XIV. 7. ­

elTel, l'homme de l'Église s'avance du malin vers le jour, afin que li Vel'S le temps du SOIR, voici, la tel'I'ew'; avant le MATIN, elle

par la lumière de la raison il soit rél'ormé et régénéré, ce qui se n'est plus.» - ÉsaIe, XVII. 14. - II Au SOIR durel'ont de nuit

fait uniquement pal' une vie conforme aux préceptes du SeigneUl' les plew's; mais au MATIN, le chant.» - l's. XXX. 6. - li Jus­

clans la I:'arole; si cela n'a pas lieu, sa lumière devierit ténèbres, qu'att SOIR, au MATIN, deux mille ll'ois cents, alors sem justi­

et les ténl\bres devienoent une épaisse obscurité, c'est-à-dire que (ié le saint; la vision du SOIR et du MATIN est la vérité. 1) ­

les vrais de la lumièl'e chez lui sont changés en faux, et les faux Daniel, VIII. 14. 26. - II Jéhovah au MATIN produil'a son juge­ment ci la lumière, il ne manquera 7Joint. » ­en maux qui n~ sont pas apparents. Il en est autrement de Séph. Ill. 5. ­

l'homme qui se laisse l'égé'nérer; il n'est point surpris pal' la li Ainsi a dit Jéhovah: Si vaine VOlIS l'endez mon alliance duJOUR et mon alliance de la NUIT, en sorte qu'il n'y ait plus JOURNuit, cal' il marche en Dieu, ct par suite conlinuellemeQ.t dans un

jour, dans lequel aussi il entre pleinement après la mort, quand et NUIT en leur temps, vaine aussi deviendm mon alliance avec

il est associé avec les Anges dans le Ciel; cela est entendu dans David, mon serviteUl·. » - Jérém. XXXlII. 20, 21,25. - li Jésus

l'Apocalypse pal' ces paroles sul' la Nouvelle .1érusalem, qui est dit: Il me faut opéré'1' les œuvres de Dieu tandis qu'il est JOUR,viencll'a ttne NUI T, en laquelle personne ne poun'a opél'eT. » ­la Nou\'elle Église véritablement Chrétienne: (l Celle Ville n'a

7Joint besoin dlt Soleil ni de la Lune pour luiJ'e en die, CUI' Jean, IX. 4. - li En cette NUIT-là, ils seront deux sur un mt!me

la gloire de Dieu l'a éclail'ée, ct sa lampe, l'Agneau; et les lil; l'lm sel'a p1'Ïs, et l'autre sera laissé. •1 - Luc, XV Il. 34;- là, il s'agil de la consommalioo du siècle et de l'av~nement dunations qui sont sauvéc's dans sa lumiere marcheront, et DE Seigneur. D'après cela, on peul voir ce qui est entendu par DENUIT IL N'Y AURA POINT l,A. Il - XXI. 23, 2~, 25, Amos, VHI.

9. _ Que les états successifs de l'l~glise soient entendus dans la TE~IPS PLUS IL N'Y AURA,- Apoc. X. 6,- c'est-à-dire que dans l'É­

Parole par le lI1ATIN, le JOUR, le SOIR et la NUIT, on le voit pal' glise il n'y aUl'ail plus ni Malin, ni Jour, ni SOil', mais la Nuit;puis aussi ce qui est entl'ndu par UN TEMPS, DES TElIPS };T LAces passages: II Veillez, Cal' vous ne savez quand le seigneUl'

de la maison viendra, si ce se7'a le SOIR, Olt cl, MINUIT, ou MOITIÉ D'UN TEMPS, - Apoc. xn. 1.4. Daniel, XII. 9; - comme

au CUANT DU COQ, ou CIlC MATIN. Il - 1\1 arc , XIII, 35. ~lallh. encore ce qui est entendu pal' LA PLÉNITUDE DU 'flllJPS, - i~ph.

XXV. i3; - Iii, il s'agit de la consommation du siècle, et alors J. 1.0, H, 1.3. Gal. IV. 4.

de l'avénemenlllu seigneur. II Le Dieu d'lsraël (1 dit, le Rochel'd' fsmël m'a pal'Ié; Il esl cOlllllle la LumÈRE ou i\JATIN, d'unMATIN sans nuages. Il - II Sam. XXlll. 3, il, - li Moi je suis laRacine et la Race de David, l'Étoile b1'Ïllante et du 1IIATIN.Il­Apoc. XXII. 16. - li Dieu la seCOl/1'1'a quand paraitl'a le l\IA­

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1.0 APP~;NDICE N° 6. ~O 7. A LA nUIt: RELIGION GHRiTIE.~Nt:. 11

l'homme après la morl, l'homme y habite et est chaque jour char­@ mé pal' son aspect et pal' l'usage qu'il fail de ses f)'uits i c'esl cet

homme qui est décrit dans David en ces termes: « Il sel'a comme Dans chaque Église, il y a eu consécutivement quatl'e change­

un AJ'!Jl'e lJlanté Slll' des courants d'eaux, qui donne son {1'Uit

ments d'État, dont le Premiel' (ut l'apparition du Seignew' en son tl'mps, et dont la (cuille ne tombe point. Il - Ps. 1. 3 j

Je/wvih et la Rédemption, et alol's son Matin ou son Level' : et aussi Apoc. XXII. f, 2.

le Second, son Instruction, ct alors son JOUI' Ott sa PI'ogres­l'lIais il en est autrement de l'homme né dans l'f:glise, el qui,

sion: le Troisième, son Déclin, et alol',~ son Soir ou sa Vas­après aroir passé son Matin et s'être avancé dans la première lu­

tation : le Quatl'ième, sa Fin, ct alors sa Nuit ou sa Con­mièl'e du JOUI' pa,: laquelle il est devenu nalionnel, s'arrête

sommation. alors et ne produit point de fruit; cet homme est ou peut être

comme un Arbre ayant des feuilles en profusion, mais ne don­G. Qu'il y ait eu dans chaque Église quatre états successifs,

llant point de fruits, arbre qui est arraché du Jardin, ct dont qui sont entendus, dans la Parole, pal' le MAnN, le JOUR, le SOIR

les branches sont coupées, le tronc scié ou fendu, et le toul jeté ct la NUIT, cela vient d'être montré dans l'MUcle précédent: que

par morceaux dans le feu: la Lumière de cel homme rationnelchacune des quatre I~glises ci-dessus nommées ait subi ces états,

devient comme la lumière des jours vel's le solstice d'hiver, pen­c'est cc qui sera pleinement confirmé dans ce qui suit, lorsqu'il

dant lesquels les feuilles des arl.Jres jaunissent d'al.Jord, et en­sera traité de chacune de ces Eglises dans son ordre, et alors on

suite tombenl, et enfin pourrissent: son Rationnel peut aussiverra que l'apparition du Seigne ni' Jéhol'ih et la Rédemption fu­

être comparé à un arDre dont les feuilles au commencementJ'ent son MATIN j que l'Instruction fut son JOUR ou sa progl'ession

du printemps sont consnmées pal' les lersi Ades blés qui sontdans la lnmière; que son Déclin rut son SOIR ou sa vastation; et

étou/Tés par des épines, ct à l'herbe qui est dévastée pal' des que sa Fin fut sa NUIT ou sa consommation: dans la Parole, tant

sauterelles; la raison de cela, c'est que son Rationnel est simple­dans ses llistoriques que dans ses Prophétiques, il est partout

ment nalurel, en ce qu'il lire ses idées uniquement du monde parquestion de ces quatre changemenl~ d'étal.

les sens, ct non du Ciel pal' les a/Tections ct les perceptions pro­7. L'ordre dans lequel tout homme a été créé pal' Dieu consiste

venant de ces alTections; el comme de celle manière il n'y a in­en ce qu'après l'Enfance il devienne homme; cal', lorsqu'il nalt,

térieurement allcun spirituel dans son I\alionnel, s'il parle alors il est seulement 1I11e Image Externe ou une Forme Externe de

de quelque spirituel de l'~:glise, sa voix n'est entendue pal' lesl'homme, et alors moins homme que la bête nouvel/ement née

Anges qne comme la voix d'un perroquet ou d'Une oie; car sa voixn'estl.Jête; mais autant il est intérieurement perfectionné pal' la

est purement animale parce qu'elle est purement naturelle, etsagesse et pal' l'Amoul' dans celle Forllle quant à son ~Iental ou

non humaine parce qu'elle n'est pas intérieuremeut spirituelle, à son Esprit, autant il derient homme. L'homme est comme un

cal' elle proflue de la seule respiration du corps, ct non d'aucuneArl.Jre qui d'al.Jord d'une semence croit en tige, et qui en s'élevant

respiration de l'esprit. Tel est l'homme qui de naturel ne devientpousse des branches et par ces branches llll feuillage, et se rerêt

pas spirituel i et nul homme ne derient spirituel, si, après ètrecontinuellement de feuilles; et, paryenu il maturité, ce qui a lieu

devenu Rnlionnel, il ne produit pas des fruits, c'est-A-dire, s'ildans son âge moyen, donne des fleurs et produit des fruits, dans

ne se pénètre pas de la charité pal' la vie.chacun desquels il dépose des semences qui, mises dans la terre

8. Si dans la Parole les quatre changements d'I~tat, qui sontcomme dans un utérus, croissent en Arl.Jres semblables, et ainsi

appelés \lalill, Jour, ~oil' ct Nuit, sc disent de n:glise, c'est parceen Jardin: ct si vous voule7.le croire, ce même Jardin reste chez

que l't:glise consiste cn hommes, el que ['homme est une Eglise

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12 APPENDICE N° 8.

dans le particulier, et qu'une nssemblée de ces hommes est ce qu'on appelle l'~:glise. Dans celle assemblée ou Église, ceux qui vivent selon l'ordl'e décrit ci-dessus, N° 7, sont des arbres de vie, lesquels sont aussi des arbres d'un usage bon; el ceux qui ne l'i­vent pas selon cet ordre sont des arbres de la science du bien et du mal, lesquels sont aussi des arbres d'un usage mauvais; c'est de ceux-ci que se disent le Soir ct la Nuit, ou, ce qui est la même chose, la Vastation et la Consommation, et non des autres. Mais ceci sera mis en évidence devant la raison dans ce qui suit. Il est à propos de donnel' au commencem~nt de ce Volume quelques préliminaires, puisqu'il faut des connaissances préalables, al'ant qu'on puisse savoir que par le MATIN il est enteudu la naissance de l'Église, et que celle naissance est précédée de la Hédelllp­tion; par le JOUII, la pl'Ogression de la Nouvelle !~glise dans ln lumière, et son intelligence; par le SOIR, le déclin de celle l~glise

par l'abandon du bien et du vrai, ce qui est appelé Vastation; et par la NOlT, sa Fin et sa destruction, ce qui est appelé Consom­mation : et ainsi du reste.

9. 11 ya Fin de l'Église ou Consommation du siècle, quand il ne reste aucun Vrai réel ni par suite nucun Bien réel, ou aucun Bien ni par suite aucun Vrai; mais qU'à leur place règne le faux et par suite le mal, ou le mal et par suite le faux; et alors il ya Plénitude dans l'Église, les homUlt's de l'Église étaut comme ceux qui marche.t pendant la Nuit; cOlllme ils ne l'oient rien qui se . monll'e dans la lumière du soleil, ils ont des doutes sur tO\lles les choses qui sont de l'Église, et en général sur Dieu, sur le Ciel et l'Enfer, el sur la vie après ln mort. Or, ceux qui se confirment dans la négative, et ccux qui ('estent incertains entre le doute et l'affirmative, deviennent des hommes qui fuient la lumièl'll, ct s'ils sont prêtres, ils acquièrent pour eux-mêmes SUl' ces sujels une lumière fantastique, telle qu'est celle des hiboux., des chais et des rats pendant les ténèbres de la lumière diurne; celle lu­mière chez eux, comme chez ces animaux, est excitée par les ac­til'Îtés des convoitises..

N".10. ALA vllAn: RELIGION CHRÉTIENNE. 13

& Après la Consommation ou la Fin. d'une Église, le SeigneUl'

Jéhovih apparait et fait le jugement sur les !tommes de la 'P"écédente Église, ct sépm'e les bons d'avec les méchants; il élève les bons Vel'S Lui dans le Ciel, et il éloigne de Lui les méchants dans l'Enfer.

10. Que vers la fin de chaque Église le Seigneur Jéhovih appa­raisse pour faire le jugement sur ceux qui ont vécu depuis l'in­stauration de l'Église jusqu'à sa consommation, c'est ce qui sera confirmé dans les Articles suivants, où il sera en particuliel' traité de chaqne Église. Chaque homme, il est vrai, est jugé après la mort; mais à la fin d'une Église, tous sont rassemblés, et il est fait SUl' eux un Jugement commun; et cela, afin qu'ils soient con­joints dans uu Ordre céleste, ce qui a lieu pal' l'ordination des fi­dèles, dans un Noul'eau Ciel, et des infidèles dans un Nouvel En­fer sous ce Ciel; il sera traité de cette Ordination dans l'Article suivant.

1.1. Le Jugement, qui est pOUl' chaque Église le Jugement der­niel', se fait, non dans le Monde naturel, mais dans le &Ionde spi­rituel, dans lequel tous sont recueillis après la mort; et ils sont recueillis dans les Cieux distinctement selon la Religion, ainsi se­lon la foi et l'amour. Si le Jugement se fait dans le Monde spiri­tuel, c'est parce que chaque homme après la mort est homme, non pas homme matériel, comme auparavant, mais homme sub­stantiel : le Mental ou l'Esprit de chaque homme est un homme subslantiel; le corps qu'il a porté dans le Monde est seulement une enveloppe, et comme des dépouilles qu'il a déposées et dont son esprit s'est dégagé. Mainlenant, puisque le Mental ou l'Esprit de l'homme a pensé dans le Corps matériel, et qu'alors il a pensé ou d'après la neligion ou non d'aprèS la neligion, et pour Dieu ou contre Dieu, d'après les vrais de la foi ou d'après les faux de la foi, qu'il a nimé le prochain ou ['a haï, et que le corps ma­tériel a seulement été obéissance, il s'ensuit que le l\'Iental, qui est un homme subslantiel el est appelé Esprit, subit un juge­

2.

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1.5 N° 13. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 14 APPENDICE N° H.

ment et est récompensé ou puni selon ce qu'il a pensé et fait pendant sa vie. D'après cela, on peut voir clairement que le Ju­gement, qui est pour chaque Église le Jugement dernier, se fait dans le Monde spirituel, mais non dans le Monde naturel.

12. Le Jugement qui se fait sur tous ceux d'une Église passée, se fait alln que, tant en général qu'en parliculier, les bons soient séparés des méchants, et que les bons soient élevés au Ciel et les méchants précipilésdans l'Enfer; si cela n'est pas fail, quand une Église a été consommée, c'est-à-dire, quand elle n'est plus ni dans les vrais ni dans les biens, personne ne peut yêtre sauvé; si per­sonne ne peut être sauvé, c'est parce qu'on ne peut être régé­néré, et que chacun est régénéré par les vrais de la foi et les biens de l'amour: à cetle raison se joint celle-ci, que depuis le temps de la vastalion de l'Église jusqu'à sa consommation, l'Enfer s'accroit en s'élevant, au point qu'i! couvre en dessous tout le Ciel Angé­lique, par lequel les vrais et les bieus qui régénèrent descenden t du seigneur vers les hommes de la Terre; et ce Ciel étant ainsi couvert, aucun vrai de la pensée provenant de la foi, ni aucun bien de la volonté provenant de la charité, ne peut pénétrer que par des fentes, et même ce qui pénètre est perverti, soit dans le chemin avant de parvenir à l'homme, soil par l'homme lui-même quand il est en lui, c'est-à-dire que le vrai est ou rejeté ou falsi· lié, et que le bien est ou enrayé ou adultéré; en un mot, l'Église à sa fin est comme obsédée par des satans; sout appelés satans ceux qui se délectent des faux et trouvent le\lr plaisir dans les maux. Afin douc que la Damnation totale, qui est alors sur la tête de chacun et qui menace, soit ôtée, il est nécessaire que l'En­fer, qui s'est élevé et s'est, comme il a été dit, accru jusqu'au Ciel, soit déplacé, et non-seulement abaissé, mais encore dis­persé et subjugué, et qu'alors les bons soien t séparés d'avec les méchants, c'est-à-dire, les vivants d'avec les morts. Cette sépa­ration, et en même temps l'élévation des bons dans le Ciel ou dans la terre des vivants, et l'expulsion des méchants dans l'En­fer ou dans la terre des morts, c'est ce qui est appelé le Juge­ment. Qu'un tel Jugement ail déjà été fail en l'année 1757 sur les ~ommes de l'Église Chréliellne d'aujourd'hui, c'est ce qui a é.té divulgué et décrit dans un Traité spécial publié à Londres en 1758.

13. Qui ne voit la nécessité que les méchants soient séparés des bons, de peur que ceux-ci ne soien t infectés de la contagion mortelle du mal et ne périssent? Car le mal, étant gravé dès l'en­fantement dans la nature humaine, et engendré de plus en plus dans les enfants par les parents à mesure que l'Église avance vers la consommation, ressemble à celte maladie pernicieuse, qu'on nomme Cancer, qui se répand alentour, et fait graduellement mourir les parties saines et vives. Quel est le Laboureur ou le Jar­dinier qui, voyant croltre des ronr.es, des orties, des épines et des chardons, ne les arrache, avant de semer et de herser les blés et les plantes alimentaires? Quel est le Fermier qui, voyant l'herbe et le gramen consumés par les vers ou les sauterelles, ne creuse un fossé et ne sépare la partie verte du champ d'avec celle qui a été broutée, et ne '"eille ainsi à la conservation de ses blés en vert et ùe ses prés? Quel est Je Berger qui, voyant les bêtes féroces se multiplier autour des pâturages de ses brebis, n'assemble les bergers voisins et les domestiques, afin de tuer ou d'éloigner ces bêtes féroces avec des pieux ou des dards? Quel est le Roi qui, voyant les Villes de son Royaume autour de sa Capitale prises par les ennemis, et les propriétés des sujets possédées par eux, ne rassemble des troupes et ne chasse les ennemis, et ne rende aux siens les biens qui leur avaient été enlevés, en y ajoutant les dé­pouilles des ennemis à titre de consolation?

(j) Apl'ès cela, le Seigneul' Jé/lOvih fonde un Nouveau Ciel avec

les bons qui ont été élevés vel'S Lui, et un Nouvel Enfer avec les méchants qui ont été éloignés de Lui; et il introduit l'Or­dl'e dans l'un et l'autre, afin qu'ils soient à étel'nité sous son auspice et sous son obéissance.

1.4. On lit dans Ésaie : Il Jéhovah dit: Voici, Moi je cl'ée des CIEUX NOUVEAUX et une Tt:RRE NOUVELLE. Il - LXV. 1.7;­ailleurs, dans le Même: cc De ?Mme que les CIEUX NOUVEAUX et la TERRE NOUVELLE, que je vais {aire, se maintù:ndront (le­vant Moi. 11- LXVI. 22. - Dans l'Apocalypse: Il Je vis un CIEL

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1.7

1.6 APPENDICE N°lh.

NOUVEAU et une TERRE NOUVELLE j le premiel' Ciel et la pl'e­mière Ten'e avaient pas,~é. li - XXI. 1.. - Et dans Pierre: « NOliS attendons, selon sa pl'omesse, de NOUVMUX CIEUX et une NOUVELLE TERRE, dans lesquels la Justice /tabitf?1'a. Il ­

Il (.:plt. Ill. 13. - Jusqu'à présent il n'est venu daus l'esprit de per'sonne autre chose, sinon que dans ces passages par le Ciel est entendu le Ciel visible, c'est-à-dire, tout Je Firmament avec le Soleil, la Lune, les Astres, et que pal' la 'l'cne est entendue la Terre habitable ou le Globe, et qu'ils périront au jour du Juge­ment dernier, lorsque cependant là pal' le Cie! est entendu le Ciel Angélique, et par la Terre, l'I~glise : que partout, dans la Pa­role prophétique, par la Terre il soit entendu l'J::glise, c'est ce qui a été montré dans l'ApOCALYPSE HtVÉLÉE, N° 285. Si jusqu'à pré­sent par les Cieux nouveaux et la Terre nouvelle on a entendu le Ciel visible et la Terre habitable, c'est parce que jusqu'à pré­sent on n'a rien su du Monde spirituel, ni par conséquent rien su du Ciel Angelique, ni rien du Sens prophétique qui, dans son sein, ne porte et ne l'enferme que des spiritut'ls, t'tle spirituel de la Terre est l'Église: les Anges aussi, parce qu'ils sont spirituels, ne voient pas la moindre chose de la Tene quand ils abaissent leurs regards SUI' elle, ils voient seulement l'(~glise chez les hommes.

1.5. Si le Seigneur Jéhovih, quand il fonde un Ciel Nouveau et une Église Nouvelle, introduit l'Ordre, afin qu'ils soient à éter­nité sous son auspice et suus son obéissance, c'est parce que le Ciel Angélique et l'Église dans les terres font ensemble un seul Corps, dont le Seigneur Jéhovih, qui est le Seigneur notre Sau­veur, est l'Ame et la Vie: tout le Ciel Angélique uni avec l'Église apparail aussi devant le Seigneur comme un seul (Iomme; or, l'homme est sous l'auspice et sous l'obéissance de son Ame. Ainsi tout le Ciel uni avec l'Église est sous l'auspice et sons l'obéissance du Stligneur; car le Seigneur est en eux et ils sont dans le Sei­gneur, - Jean, XIV. 20. XV. li, 5. XVII. 23,26; - ainsi tous y sonl dans tous. Mais l'Ordre que le Seigneur inlroduit dans l'En­fer, c'est que iiI tous soient diamétralement opposés à lous dans le Ciel: de là il est évidenl que le Seigneul' gouvernant le Ciel gouverne aussi l'Enfer,. et qu'il gouverne l'Enfer pal' le Ciel.

N° 1.6. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

16. De plus, il y a une Ordination très-parfaite de tous dans les Cieux et de tous dans les Enfers: en effet, chaque Ciel qui est fondé par le Seigneur après la Consommation de chaque Église, est formé de trois parties; il yale Suprême, le Moyen et l'Infime. Dans le Ciel Suprême sonl élevés ceux qui sont dans l'Amour en­vers le Seigneur, et par suite dans la Sagesse; dans le Ciel Moyen, ceux qni sont dans l'amolli' spirituel à l'égard du prochain, et par suite dans l'Intelligence; dans le Ciel Infime, ceux qui sonl dans l'amour spirituel-naturel à l'égard du prochain, amour qui est appelé Charité, et par suite dans la foi des vérités concernant Dieu, et dans la Vie selon les préceptes du Décalogue. Ces trois Cieux font trois Étendues, l'une au-dessus de l'autre, et commu­niquent entre eux au moyen du Divin Influx procédant du Seigneur par le Soleil du Monde Spirituel. Au fond, au-dessous des Cieux, il y a aussi trois (.:lendues dans lesquelles les Enfers sont distingués; entre eux pareillement existe une communication par un Influx procédanL du Seigneur à travers les Cieux. Par ces communica­tions il se fait une Conjonction étroite et indissoluble de tous dans les Cieux et de lous dans les Enfers; mais dans les Enfers il y a Conjonction de toutes les cupidités de l'Amour du mal, tandis que dans les Cieux il y a Conjonction de toutes les affections de l'Amour du bien; d'après celle Conjonction, le Ciel est comme un seul Seigneur assis sur un Trône entouré de guirlandes de pierres précieuses de toule espèce, et l'Enfer comme un seul Dia­ble assis sur un Siége entortillé de vipères, de dipsades et de vers venimeux. D'après celle Ordination introduite dans le Ciel et dans l'Enfer, il s'ensuit qu'ils sont l'un et l'auIre à éternilé sous l'aus­pice et sous l'obéissance du Seigneur.

17. Il est bien connu que pOUl' qu'il existe quelque chose de parfait, il faut qu'il y ail un TRINE ou trois choses dans un ordre convenable, l'une sous l'autre, et communication entre elles, et que ce TRINE fasse un, non autremenL qu'une Colonne, au-dessus de laquelle est le Chapiteau, sous le Chapiteau le fût prolongé, et sous celui-ci le piédeslal. L'Homme est un tel Trine, sa Tète est le suprême, son Corps esl le moyen, ses Pieds et les Plantes de ses Pieds sont l'infime. Tout l\oyaume en cela imite l'Homme; là, sera le Roi comme Tête, les Magistrals et les Officiers comme

2* •'.

~

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1.9 1.8 APPENDICE N° 1.7

Corps, et les Villageois avec les Serviteurs comme Pieds et Plantes des pieds: pareillement dans l'Église, le Pré\atmitré, les prêtres­curés, et sous eux les simples prêtres. Le Monde lui-même ne subsiste pas non plus sans trois choses qui se suivent en ordre, à savoir, le Malin, le Midi et le Soir; comme aussi chaque année, le Pl'intemps, l'Été et l'Automne, le Printemps pour que les se­mences soient mises en teITe, l'Été pour qu'elles poussent, et l'Automne pour qu'elles donnent des fruits. Mais la Nuit et l'Hi­ver ne contribuent point à la stabilité du Monde. Maintellant, puisque toute chose parfaite doit être Trine, pour qu'en elle il y ait une unité cohérente, voilà pourquoi l'un et l'autre Monde, tant le Spirituel que le Naturel, consiste en trois At­mosphères ou Éléments, et subsiste par ces trois Atmosphères, dont la Première entoure le plus près le Soleil et est appelée Aure, la seconde est au-dessous et est appelée }:ther, et la Troi­sième est sous les deux premières et est appelée Air; ces trois At­mosphères dans le Monde Naturel sont natlll'elles, en elles-mêmes passives, parce qu'elles procèdent d'un Soleil qui est pur feu; mais les trois Atmosphères correspondantes dans le Moude Spiri­tuel sont spirituelles, en elles-mêmes actives, parce qu'elles pro­cèdent d'un Soleil qui est pur Amoul'; les Anges des Cieux ha­bitent dans les régions de ces trois Atmosphères; les Anges du Ciel suprême, dans l'Aure Célesle qui entoure le plus près Je So­leil, où est le Seigneur; les Anges du Ciel moyen, dans \'I~thel' spi­rituel, au-dessous des premiers; etles Anges ùu Ciel infime, dans l'Air spirituel-naturel, au-dessous des Anges des deux autres Cieux. Ainsi ont été consolidés tous les Cieux, depuis le premiel' jusqu'à ce dernier, qui aujourd'hui est fondé par le Seigneur. D'après ce qui vient d'être dit, on peut remurquer pourquoi dans la Parole par Trois il est signifié le Complet; VOi1' l'APoCA­ (I.YPSE RtVÉLÉE, N°' 505, 875.

N° 1.8. A LA VRAIE RELIGION cnRÉTIENNE.

@ De cc Nouveau Ciel le Seigneur UllOvih fa il dé1'ive1' el produit

une Nou~elle Église dans les lares, ce qui est effeclué pal' une Révélation de Vé1'ités procédant de sa bouche ou de sa Parole, et par Inspiration.

1.8. On lit que Jean vil la Ville Sainte, Jél'usalem Nouvelle descendant de Dieu, du Ciel, parée comme une Fiancée ornée pour son Mad, - Apoc. XXI. 2; - par la Ville Sainte, Jé­rusalem Nouvelle, est entendue la doctrine de la Nouvelle Église, ainsi l'Église quant li la doctrine; et pal' celle Jérusalem des­cendaut de Dieu, du Nouveau Ciel, il est entendu que la vraie doctrine de l'Église n'est pas descendue d'autre part; que la doctrine en soit descendue, c'est parce que l'Église est Église d'après la doctrine et selon la doctrine; sans elle, l'Église n'est pas plus Église que l'homme n'est homme sans les membres, sans les viSCères et sans les ol'ganes, ou par la seule enveloppe cutanée qui figure seulement sa forme externe; pas plus qu'une Maison n'est Maison sans avoir en dedans des chambres il cou­cher, des salles à manger et des meubles, ou seulement pal' les murs et le toit. li en est de même de l'Église sans la doctrine. Que Jérusalem signifie l'Église quant à la doctrine, on le voit prouvé d'après la Parole dans l'Ouvrage lui-même, LA VRAIF. RE­LIGION CHRÉl'IENNE, N° 782. D'après cela, il est bien évident que c'est du Ciel Angélique que le Seigneur fait dériver et produit l'f:glise dans les te1'l'es.

1.9. Je l'apporterai des Paradoxes, qui cependant ne sont pas des paradoxes dans le Ciel; ce sont les suivants: 1. Le Monde naturel n'a pu exister que d'après le Monde spirituel, ni pal' conséquent subsister, puisque la Subsistance est une perpétuelle Existence. II. Il ne peut pas y avoir Église chez l'homme, il moins que son Interne ne soit Spirlluel et que son Externe ne soit Naturel; il n'y a pas d'Église purement Spirituelle, ni d'Église purement Natu­relle. m. Conséquemment, aucune Église, ni rien de l'Église, ne peut être excité chez l'homme, il moins qu'il n'y ait un Ciel An­

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21 20 APPENDICE N° 19.

gélique, au travers duquel tout spirituel est dérivé ct descend du Seigneur. IV. Puis donc que le Spirituel et le Naturel font ainsi un, il s'ensuit que l'un ne peut exister ni subsister s~ns l'autre, le Ciel Angélique sans l'Église chez l'homme, ni l'Eglise chez l'homme sans le Ciel Angélique: car si le Spirituel n'influe et ne se termine dans le Naturel, et n'y repose, il est comme l'antérieur sans le postél'ieul', ainsi comme la cause efficiente sans l'effet, et comme l'actif sans le passif, ce qui serait comme un oiseau volant perpétuellement dans l'ail' sans jamais se reposer SUI' la terre : c'est aussi comme serait un Melltal humain pensant et voulant perpétuellement sans aucun organe du sens et dn mouvement dans le corps, pour y descendre, et pour prod uire les idées de sa pensée, et mettre en œuvre les elforts de sa volonté. V. Ces choses sont rapportées, afin qu'on perçoive ou qu'on sache qne de même qn'il ne peut pas y avoir un Monde naturel sans un Monde spiri­tuel, ni récipl'oquement un Monde spirituel sans un Monde natu­rel, de même il ne peut yavoir une Église dans les terres, à moins qu'il n'y ail un Ciel Angélique, par lequel elle existe et subsiste, ni réciproquement un Ciel Angélique, à moins qu'il D'Y ait une Église dans les tenes. Vl, Les Anges savent cela, aussi se lamen­tent-ils amèrement quand l'Église dans les terres est désolée pal' les faux et consumée par les maux, et comparent-ils alors l'état de leur vie à une somnolence; cal' alors le Ciel est pour eux comme un siége sans soutien, et comme un Corps privé de ses pieds; mais quand l'Église dans les terres a été restaurée par le Seigneur, ils comparent l'état de leur vie Il une Veille.

20. Que le Seigneur pal' le Nouveau Ciel fasse dériver et pro­duise une Nouvelle Église dans les tenes par une Révélation de vérités procédant de sa bouche ou de sa Parole, et par Inspiration, c'est ce qui sera démontré, lorsqu'il sera Traité des quatre Églises dans leur ordre, surtout quand il sera traité de l'Église Israélite et de l'Église Chrétienne d'aujourd'hui. II faut qu'on sache que, quand l'Enfer s'est accru et a franchi le grand Espace ou Gouffre fixé entre lui et le Ciel, - Luc, XVI. 26, - et a haussé son dos jusqu'aux confins des Cieux où sont les Anges, ce qui est arrivé dans l'intervalle entre la Vastation et la Consommation de l'Église, aucune Doctrine de l'Église n'a pu être transmise du Seigneur par

N° 20. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

le Ciel aux hommes de la terl'(~; et cela, parce qu'alors l'homme est au milieu des Salans, et que les Satans avec leurs faux entou­l'ent sa tête d'un voile, et inspirent les plaisirs du mal et pal' suite les charmes du faux, qui obscurcissent toule lumière du Ciel, et interceptent tout agrément et lout charme du vrai. Tant que cet f:tat dure, aur.une Doctrine du vrai et du bien ne peut être répan­due du Ciel dans l'homme parce qu'elle est falsifiée. Mais depuis que ce voile formé cie faux entrelacés, ou celle euveloppe de la Tête pal' les Satans, a été enlevé pal' le Seigneur', ce qui fut effectué par le Jugement dernier', dunt il a été parlé ci-dessus dans l'Article IV, l'homme est porté, pal' un esprit plus libre et plus spontané, il secouer les faux et il recevoir les vrais: chez ceux qui s'accommodent et se laissent conduire par le Seigneur, est ensuite dél'ivée et introduile la Doctrine <.lu Nouveau Ciel, il savoir, la Doctrine du vrai et du bien, comllle la rosée du matin qui tombe clu Ciel sur la terre, et qui oUlTe les follicules des gramintles et en édulcore le suc végélal; et c'est comme la Manne qui tombait le matin, et qui était il la vue cOlllme de la graine blanche de coriandre, ct au goùt cornille un gâteau pétri avec dll miel, - Exod. Xvr. 3:1; - c'est aussi comme nne pluie en temps convenable, qui ravive les terres défrichées, et y excite la ger­mination; c'est encore comllle le parfnm qui s'exlwle des champs, des jardins cl des plaines fleuries, et que la poitrine attire pal' une prompte et agréable aspiration. Mais cependant le Seigneur ne force personne, et ne pousse qui que ce soit malgré lui, ainsi que l'on conduit une bêle de SOHlllle avec un fouet; n:ais celui qui est de bonue volonté, il l'allire, et ensuite il le conduit continuelle­ment en toute apparence COlllllle si cet homme faisaillebien el Cl'oyait le vrai par lui-même, quand cppendant c'esl d'apl'ès le Seigneur, qui opère en lui tout bien réel de la vic et tout vrai réel de la foi.

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22 APPENDICE N° 21.

@ 1:ensemble de celle OEuV1'e Divine esl appelé la Rédemption,

sans laquelle aucun homme ne peuL élre sauvé, parce que sens elle aucun homme ne peul èll'e 7'égénéré.

21. Que la Rédemption faite pal' le Seigneur, quand il était dans le Monde, ail été la subjugation des Enfers, l'Ordination des Cieux, et par elles la prépal'ation à une Nouvelle Église spiri­tuelle, on le voil dans l'Ouvrage LA VRAIE RELIGION CHn~TIENNE,

NU' 1.15, :1.1.6, :1.1. 7, et aussi I.'iU' 118 à i33, Mais comme ceci est nouveau, et a été caché pendant des siècles comme un Navire naufragé avec sa précieuse cargaison au fond de la l\'ler, et que cependant la Doctrine de la Rédemption est comme le Trésor de toutes les richesses spirituelles ou de tous les dogmes de la Nou­velle Église, il sera, en conséquence, traité du MYST~nE DE LA RÉ· DEMPTION dans le dernier Lemme de ce Volume, dans lequel les propositions suivantes seront développées et mises en lumière.

l!J Être délivl'é des ennemis, c'est ce qui, dans la Parole, est ap­pelé Rédemption.@ En conséquenct', la Rédemption, c'est être délivré des maux et des faux qui, parce qu'ils viennent de l'En­fer, sont les ennemis spirituels, cal' ils tuent les Ames comme les ennemis naturels tuent les COI'pS.@: De là il devient évident que la Première chose de la Rédemption opérée par le SeigneUl' a été la Séparation des méchants d'avec les bons, l'élévation de ctlux-ci vers Lui dans le Ciel, et l'éloignement de Lui de ceux-là dans l'En­fer; car ainsi les bons ont été délivrés des méchants: celle pre­mière chose de la Rédemption est le Jugement dernier, dont il a été question ci-dessus, N°' iO à i3,@ La Seconde chose de la Ré· demption a été la Coordination de tous dans les Cieux, et la Sub­ordination de tous dans l'Enfer, opérations par lesquelles les bons ont été encore plus dislinctement séparés et délivrés des mé­chants, et cela est le Nouveau Ciel et te Nouvel Enfel', dont il a été question ci-dessus, N°' i4 à i7.fY] La Troisième chose de la Ilédemption a été la Révélation des Vérités d'après le Nouveau Ciel, et par suite suscilalion et instauralion de la Nouvelle Église

N° 21. ALA VRAIE RELIGION CHR~TIENNE.

dans les Terres, opérations par lesquelles les bons ont été davan­tage séparés et délivrés des méchants, et enfin entièrement sépa­rés el délivrés; il a aussi été question ci-dessus de cette Troisième chose, NU' i 3à20.{Vï: La Cause finale de la Rédemption a été la pos­sibilité, à savoir, que le Seigneur, par la Divine Puissance ou la Toute-Puissance, pourrait régénérer l'homme, el ainsi le sauver, car si l'homme n'est pas régénéré, il ne peut pas êlre sauvé,-Jean, III. 3. -lYill La Régénération de l'homme, étant la séparation et la délivrance de ('homme d'avec les maux et les faux, est une Rédemption particulière q§;rOCède du Seigneul', el existe d'après la Rédemption commune. VIIL Chez ceux qui sont Régénérés, les maux sont d'abord séparés d'avec les biens, et ceci esl semblable au Jugement; ensuite les biens sont réunis en un el disposés en forme céleste, el ceci est semblable au Nouveau Ciel; enfin par là est implantée et produite une Nouvelle Église, dont l'Interne est le Ciel, et dont l'Externe provient de l'Interne; ainsi l'Interne et l'Externe ensemble chez l'homme sont ce qui est appelé Église.œTous onl été rachelés, en lanl que tous ceux qui rejettent les faux de la précédente Église, et reçoivent les vrais de la Nouvelle Église, peuvent être Régénérés; mais néanmoins les Régénérés sont à proprement parler les Rachetés.1x1 Le but de la Rédemp­lion, et la Palme des Rachetés est la Paix' Spirituelle.@ La Ré­demption a aussi été faite par le SeigneUl', parce qu'aujourd'hui c'est son second Avénement selon la prédiction; et comme j'en ai été témoin oculaire, j'ai acquis la certitude de la vérité des Ar­canes qui précèdent. Mais ce sont seulement là des sommaires, qui seront développés en particulier, et mis tant spirituellemenl que naturellement en lumière à la fin de ce Volume, lorsqu'il sera traité du MYST~nE DE LA RÉDEMPTION.

22. Outre cela, il sera dans la suite prouvé, en son Article, que la Passion de la Cl'oix du Seigneur a été, non pas la Rédemp­tion, mais le Moyen de l'intime Union avec le Divin du Père, d'où il était sorti et dans lequel il retourna. Dans l'Ouvrage, LA VRAIE RELIGION CHRÉ'fIENNE, N°' i32, 1.33, dont ce Volume est l'Appen­dice, j'ai commencé à démontrer que la croyance que la Passion de la Croix a été la Rédemption même est une Erreur fondamen­tale de ('Église Chrétienne d'aujourd'hui, et que cette erreur,

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25 24 APPENDICE NU 22.

avec l'erreur sur les Trois Personnes Divines de toute éternité, a tellement perverti toute l'Église, qu'il ne reste pas en el1e la moindre chose de spirituel. Cela sera aussi démontré plus ample­ment dans la suite; ces deux Faussetés ou Impostures ont été, par comparaison, comme des Papillons accouplés qui volent dans un jardin, et pondent des œufs de vers, lesquels étant éclos y con­sument entièrement les feuilles des arbres. Elles ont aussi été comme les cailles qui furent envoyees de la mer sur le camp des Israélites, et qui, tandis qu'ils les mangeaient, furent cause qu'il y eut une grande plaie SUI' le peuple; et cela, parce qu'ils avaient eu du dégoût et du mépris pour la Manne du Ciel, par laquelle, dans le sens suprême, le Seigneur est entendu, - Nomb. XI. 5, 6,32 à 35. Jean, VI. 3t, 32,49, 50, 51.,58. - :Et de plus, ces deux Erreurs ont été comme deux goultes de noir de fumée ou d'encre de cordonnier versées dans un vin généreux et agitées dans le verre, d'où il résulte que la limpidité, l'odeur agréable et la saveur du vin sont entièrement changées en une couleur noire, une odeur désagréable et un goût détestable.

GE~:-Î

De l'Églisc! Adamique ou Très-Ancienne Église de cette Terre.

23. Jusqu'ici, le Monde a cru que pal' la Création du Ciel et de la Terre dans le premier Chapitre de la Genèse est entendue la Création de l'Univers selon la lettre, et que pal' Adam est entendu le premier homme de celle Terre; et le Monde n'a pas pu croire autrement, puisque le sens spirituel et interne de la Parole n'avait pas jusqu'à présent été dévoilé; ainsi, il n'a pas pu croire que par créer le Ciel et la 'J'ene il soit entendu faire un choix parmi ceux qui sont décédés dans le Monde, et en fonder un Ciel Angélique, et par là faire dérÏl'er et produire une Église dans les terres, comme .... ci-dessus, NU' :18 à 20; nique pal' les noms de Personnes, de Na­tions, de Pays et de Villes, il soit entendu des choses qui appar­tiennent au Ciel et en même temps à l'Église, ainsi pareillement

N° 23. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

par Adam. Que par Adam, et pal' tout ce qui est dit de lui et de sa postérité dans les premiers Chapitres de la Genèse, soient dé­crits les états successifs de la Très-Ancienne Église, à savoir, son Lever ou le Matin, sa progression dans la lumière ou le Jour, son déclin ou le Soir, sa fin ou la Nuit, et après la nuit le Jugement der­nier sur ceux de cette Église, !lt après ce jugement la formation d'un Nouveau Ciel Angélique avec les fidèles et d'un Nouvel En­fer avec les Infidèles, suivant la série des progressions exposée dans le Lemme précédent, c'est ce qui a été exactement expliqué, développé et démontré dans les ARCANES CÉLESTES SUR LA GENÈSE ET L'EXODE, Ouvrage de huit années de ,'eilles, et publié à Lon­dres; comme cet Ouvrage est maintenant dans le Monde, il u'est besoin que d'en récapituler les points généraux qui vont être pré­sentés dans ce Volume SUI' celte Tres-Ancienne Église. !\fais pour préliminaires, il sera rapporté quelques passages de la Parole, afiu qu'il soit hors de doute que Créer signifie ici produire de nouveau et former, et à proprement parler Régénérer, ce qui fait que la Nouvelle Création, par laquelle tout le Ciel existe, consiste et sub­siste au moyen d'Anges, et toute l'Église au moyen d'hommes, est appelée Régénération. Que créer ait cette signification, c'est cequi devient bien évident par ces passages dans la Parole: Il CRÉE un cœur pur en moi, ô Dieu! et un esprit ferme renouvelle au milieu de moi. Il - Ps. LI. :12. - « Tu ouvres ta main, elles sont ras,fasiées de biens; tu envoies ton esprit, ELLES SONT CRÉÉES. ') ~ Ps. CIV. 28, 30. - « Le peuple qui sem CRÉÉ louera Jah. Il - Ps. CIl. :19. - (1 Ainsi a dit Jéhovah, ton CRÉATEUR, Jacob! ton FORMATEUR, Israël! Quiconque a été appelé de mon Nom, pOUl' ma gloire je l'ai Créé. Il - Ésaïe, XLIII. :1,7. ­« Afin qu'on voie, qu'on sache, que l'on considére et que l'on comprenne que la main de Jéhovah a fait ceci, et que le Saint d'Israël l'a CRÉÉ, Il - Ésaïe, XLr. :19,20. - « Au jour où tu as été CRÉÉ, ces c/wses ont été préparées; tu étais parfait dans tes chemins au jour où tu as été CRÉÉ jusqu'à ce que fut trouvée la TJel'!'enite en toi. Il - Ézéch. xxvm. :13, :15; - ces paroles ont été diles du Roi de Tyr. "Jéhovah qui CrrÉE les cieux, qui élend la len'e, qui donne une âmc! au peuplC! sw' elle. Il- Ésaïe, XLII. 5. XLV. :12, :18. - (1 Voici, Moi, JE CRÉE UN CIEL NOUVEAU

3.

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27 26 APPENDICE N° 23.

ET UNE TERRE NOUVELLE; soyez dans l'allégl'esse à eternilé, li cause de ce que je vais CRÉER: Voici, je vais CRÉER JC­,'usalem Joie. Il - Ésaie, LXVI. 17, 1.8. - Il De mème que les CIEUX NOUVEAUX ET LA TERRE NOUVELLE, QUE JE VAIS FAIRE, se maintiend"ont devant Moi. 1) - Ésaïe, LXVI. 22. - Je vis un CIEL NOUVEAU et une TERRE NOUVELLE, le pl'emier Ciel et la pre­mière Tel're avaient passé. Il - Apoc. XXI. 1. - Il Nous atten­dons, selon sa p,'omesse, de NOUVEAUX CIEUX et une NOUVELLE TERRE, dans lesquels la Justice habitera. Il - Il Pierre, Ill. 1.3. - D'après ces passages, on voil maintenant avec évidence ce qui est entendu spirituellement dans le Premier Verset de la Genèse par ces pal'olts : Il Au COmlENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE i et la terre était vide et vague; Il il est dit que la Terre était vide et vague, ce qui signifie qu'il n'y avait plus chez les habitants aucun bien de la vie ni aucun vrai de la doctrine; que le Vide et le Vague signifient la privation de ces deux Essentiels de l'Église, c'cst ce qui sera confirmé par mille passages de la Pa­role dans le LEMME IV de ce Volume, concernant l'Église Israé­lite; pour le moment, ces passages dans Jérémie serviront en quelque sorte d'illustration: Il J'ai vu la Ten'e, et voici, VIDE et VAGUE; et vers les Cieux, et ils n'ont point leur Lumièl'e. Ainsi a dit Jéhovah: TOUTE LA TERRE SERA UNE DÉVASTATIO,,"; c'est pOUl'quoi dans le Deuil Sel'a la Tm're, et noirs seront les Cieux en /laut. Il - IV. 23, 27, 28.

2[1. Il va être parlé de cette Église, comme des aulres, dans cet ordre :[[.1 De son Lever ou Matin, qui est son Premier État.

@?De sa Progression dans la lumière ou Jour, qui est son Se­cond État, @.' De son Déclin ou Soir, qui est son Troisième État, et est appelé vastation.L!Y! De sa Fin ou Nuit, qui est son Qua trième l~:at, et est appelée Consommation. [f.l De la Sépara­tion des Méchants d'avec les Bons, laquelle est le .lugement Der­nier sur tous ceux qui ont été de celle Église, /Vi: De l'Elévation vers Dieu des Bons, dont est formé un NOuvea\'iéiel, et de l'Éloi­gnement de Dieu des Méchants, dont est formé un Nouvel Enfer. Que les quatre Églises de cette Terre, dont il a été parlé ci-des­sus, aient subi ces Changements d'État, c'est ce qui sera démon­tré dans la suite; et enfin il sera démontré que l'~:glise vraiment

N° 2lJ. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

Chrétienne, qui succède aujourd'hui à ces quatre Églises, ne su­bira point de Consommation.

25,(1' ~ie" Étqt de cette n'ès-Ancienne Église, ou son l,evel' et son Matin, est décrit dans le Premier Chapitre de la Genèse pal' ces paroles: Il Dieu dit : Faisons l'homme à no­tre Image, selon notre nessemblance; et Dieu créa l'homme à son Image, à l'Image de Dieu il le cl'éa: mâle. et femelle Hies créa. Il - Vers. 26, 27.- Puis aussi par ces paroles dans le Second Cha­pitre: Il Jéhovah Dieu forma l'homme, poussière di l'Humus, et il souffla dans ses narines une respiration de vies, et fut fait l'homme en Ame vivante. Il - Vers. 7. - Si son Lever ou Matin est décrit en ce que l'homme fut fait ou créé à l'Image de Dieu, c'est parce que tout homme, dès qu'il nall ct tant qu'il est petit enfant, est intérieurement l'Image de Dieu, car en lui a été mise la fa­culté de recevoir et de s'appliquer les choses qui procèdent de Dieu: et comme extérieurement aussi il a été formé poussière de l'humus, et que par suite il a une inclination à lécher celle pous­sière, comme Ic Serpent, - Gen. m. 1.lJ, - c'est pour cela que s'il l'este homme Externe Ou Naturel, et ne devient pas e:l même temps homme Interne ou Spirituel, il détruit l'image de Dieu, et revêt l'image du Serpent qui séduisit Adam. Mais, au contraire, l'homme qui s'efforce et travaille ardemment à devenir l'Image de Dieu, dompte chez lui l'homme Externe, et devient intérieu­remen t spirituel dans le naturel, par conséqnent spirituel-natu­rel; et cela est fait par une nouvelle Création, qui est la Hégéné­ration pal' le Seigneul', Cet homme est l'image de Dieu, parce qu'il vcut vivre et croit qu'il vit par Dieu et non par lui-même j nu contraire, l'homme est l'image du Serpent, lorsqu'il veut vivre et croit qu'il vit pal' lui-même et non par Dieu. Qu'est-ce que c'est que l'homme, sinon 'l'image de Dieu, quand il veut être et croit qu'il est dans le Seigneur et que le Seigneur est en lui1­Jean, VI. 56. XIV. 20. XV. lJ, 5, 7. XVII. 26; - et qu'il ne peut rien faire par soi-même, - Jean, Ill. 27. XV. 5. - Qu'est-ce que c'est que l'homme, sinon l'image de Oieu, quand par une

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28 APPENDICE NU 25.

noU\'elle naissance il devient fils de Dieu1- Jean, I. 12, 13; ­qui ne sait que l'image du père est dans le fils1 Si le Levet' ou le I\lalin de celte Église est dëcrit en ce que Jéhovah Dieu souffia dans les narines de l'homme une fiespiralion de vies, et qu'ainsi l'homme fuIrait en Ame \ivante, c'esl parce que par Vies au plu­riel il est enlendu l'Amour el la Sagesse, qui tous deux sont essentiellement Dieu; car autant l'homme reçoit et s'applique ces deux Essenliels de la vie, qui procèdent continuellement de Dieu ct influent continuellement dans les âmes des hommes, autant il devient âme vivante; car la Vie est la même chose que l'Amour et la Sagesse. De là, il est évident que le Le\'er ou le Malin de la vie des hommes de la Très-Ancienne Église, qui pris ensemble sont représentés par Adam, est décrit par ces deux oracles de la vie.

26. La ressemblance de Dieu, selon laquelle l'homme a été fail, consisle en ce qu'il peut vivre, c'est-Il-dire, vouloir, aimel' et avoir intention, comme aussi penser, réfléchir et choisir, en toute apparence, comme par lui-même, par conséquent en ce qu'il peut recevoir de Dieu les choses qui appartiennent à l'Amour et celles qui appartiennent à la Sagesse, et les reproduire en ressemblance comme Dieu par lui-même; car Dieu dit : (1 Voici, l'homme a été comme l'lin de NOliS, sachant le bien et le mal,)l -Gen. III. 22 ; - car sans la faculLé de recevoir et de reproduire les choses qui en lui procèdent de Dieu, en toute apparence comme par lui­mêm(', l'homme ne serail pas plus une Ame vivante que ne l'est au fond d'un fleuve dans son écaille une hultre qui ne peut nulle­menl se mouvoir de sa place: il ne serait pas plus l'image de Dieu qu'une slatue articulée, qu'on fait mouvoil' avec une mani­velle et parler avec un souffiet: bien plus, le Mental même de l'homme, qui est la même chose que son esprit, serait en actua­lité du ven l, de l'air ou de l'éther, selon \'idée de l'Église d'au­jourd'hui sur l'esprit: car sans la faculLé de recevoir et de repro­duire les choses influant de Dieu absolument COlOme par lui­même, il n'y aurail aucune chose qui lui fût sienne et propre, si ce n'est quelque chose d'imperceptible, qui est semblable au pro­pre d'une slatue inanimée. Mais on peut voir de plus grands dé­tails sur l'Image.etla llessemblance de Dieu chez l'homme dans

N° 26. A LA VRAIE RELIGION CHRtTlENNE. ,29

un MÉMORABLE de l'Ouvrage précédent, dont celui-ci est l'Ap­pendice, N" lI8.

27.@ Le Second État de cette n'ès-Ancienne Église, ou sa Pl'og1'cssion ~lïm~ië1'e et son JOllr, est décrit dans le Se­cond Chapitre de la Genèse pal' ces paroles: (( Jéhovah Dieu plan­ta un Jardin en Éden du côlé de l'Orient, et il y plaça l'Homme qu'il forma, pour le cultiver et pOUl' le garder. Et Jéhovah fil germer tout arbre désira1>le à la vue et bon pour nourriture; et l'Arbre de vies dans le milieu dn Jardin, et l'Arbre de la scienr.e du bien et du mal. Et un Fleuve sorlait d'Éden pour ar­roser le Jardin, et de là il se divisait en quatre têtes (delleuves); dans le Premier, il y avait de l'Or et la Piene de SChoham. Et Jéhovah Dieu commanda à l'Homme, en disant: Mange de tout Arbre du Jardin; mais de l'Arbre de la scicnce du bien et du mal, n'en mange point. Il - Vers. 8 à 17.- Que la Progression de celte Église dans la lumière ou' le jonr soit déc l'ile en ce qu'A­dam fut placé dans le Jardin d'é~den, c'est paree que le Jardin. si­gnifie l'Église quant à ses vrais et à ses 1>iens. Que d'Éden sorltl un Fleuve llui se divisait en quatre fleuves, dans le premier des­quels il y avait de 1'01' ct de la Pierre de schoham, cela signifie que dans celle Église il y avait la noctrine du bien et du vrai, car le fleuve signifie la Doc.trinc, l'Or le bien de la (loctl'ine, et la Pierre de Schoham le vrai. Que dans ce Jardin deux Arbres aient été placés, l'un de vie et l'autre de la science du 1>ien et du mal, c'esl parce que l' c\rbre de vie signifie le Seigneur, dans lequel et d'après lequel il ya la Vie de l'Amour céleste ct de la Sagesse, vic qui en elle-même eslla Vie éternelle; et que l'Arbre de la science du bien et du mal signifie ['homme, dans lequcl il y a la vic de l'amour infernal, ct par suite la folie dans les choses de l'Église, laquelle vie considérée en elle-même est la Mol'l éternellc. La permission de manger de tout Arbre du Jardin, à l'exception de l'Ar1>re de la science du bien et du mal, signifie le Libre Arbitre dans les choses spirituelles; en elfet, 10ules,Ies choses du Jardin signifiaient des choses spirituelles, cal' sans Je Li1>re Ar1>itrc dans

3*.

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31 30 APPENDICE N° 27.

ces choses l'homme ne peut en aucune manière avancer dans la lumière, c'est-à-dire, dans les vrais et les biens de l'Église, ni acquérir pOlir lui-même la Vie; en effet, s'il ne porle pas SUI' ce poinl son attention et son aclivité, il acquiert pour lui-même la Morl. Si le Jardin signifie l'Église quant à ses vrais et à ses biens, c'est d'après la Correspondance de l'A1'hre avec l'homme; car, de même que l'homme, j'Arbre est conçu d'une semence; il sort du sein de la lerre, c:omme l'homme du sein de sa mère; de même il croll en hauleur, et se répand en branches comme en membres; de même il se revêt de feuilles et se pare de Oeurs comme l'homme de vrais naturels et spiriluels; el de même aussi il produit des fruits, comme l'homme les biens de l'usage. De là vient que, dans la Parole, l'homme est si souvent comparé à un Arbre, et par suite l'Église à un Jardin, comme dans les passages suivants: cc Jéhovah transformera son dése'l't en ÉDEN, et sa solitude en JARDIN DE Jt:HOVAH.11 - Ésaïe, LI. 3; - il s'agit de Sion, qui signifie l'Église dans laquelle Dieu est adoré conror­mémenl à la Parole. (( Tu seras comme un JARDIN ARROSÉ, et comme une SOURCE D'EAUX dont les eauxnemanqueront poinl.ll - Ésale, LVIII. H. Jérém. XXXI. 12; -là aussi il s'agit de l'É­glise. (( Toi, plein de sagesse et parfait en beauté, en ÉDEN, LE JARDIN DE DIEU, tu as été; toute pierre précieuse a été ta cou­vcrtu,·e. Il - Ézéch. XXVIll. 12, 13; - il s'agit de Tyr, par la­quelle esl signifiée l'Église quant aux connaissances du vrai et du bien. Il Combien sont bons les tabe1'1lacles, Jacob! tes habita­cles, Israël! comme des vallées ils sont plantés, et comme des JARDINS AUPRÈS D'UN FLEUVE•• - Nomb. XX.lV. 5, 6; - Israêl signifie l'Église spirituelle, et Jacob l'Église nalurelle dans la­quelle il ya l'Église spirituelle. (( Aucun Arb"e dans le JARDIN DE DIEU ne lui fut égal en beauté, et de lui étaient envieux tous les Arb"es d'ÉDEN DANS LE JARDIN DE DIEU. Il - Ézéch. XXXI. 8, 9; - il s'agit de l'Égypte et d'Aschur, pal' lesquels esl signifiée l'Église quant aux connaissances el aux perceptions prises dans un sens bon. (c A celui qui vaincra, je lui donnemi à manger de l'ARDRE DE VIE, qui est dans le milieu du PARADIS DE DIEU. Il

- Apoc. II. 7. - De la correspondance du Jardin avec l'Église il résulte que partout daus les Cieux il apparalt des Jal'dins qui

N° 27. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

porlent des feuilles, des fleurs et des fruits selon les élats de l'É­glise chèz les Anges; et il m'a élé l'apporté que dans quelques Jardins on y voit des Arbres de vie dans le Milieu, et des Arbres de la science du bien et du mal aux Extrémités, en signe que les Anges onl le Libre Arbitre dans les choses spirituelles. Dans la Parole, l'Église est lrès-souvenl décrite par le Jardin, le Champ et la Bergerie; par le JARDIN d'après les Arbres, comme il vient d'être dit; par le CHAMP d'après son produit, dont l'homme se nourrit; pal' la Bergerie d'après les Brebis, par lesquelles sonten­tendus ceux qui sont fidèles el uliles.

28. Dans l'Ouvrage même, intitulé LA VRAIE RELIGION CHRi­TIENNE, il a élé montré que les deux Arbres placés dans le Jardin d'Éden, l'Arbr~ de Vie ct l'Arbre de la science du bien et du mal, signifient que le Libl'e Arbitr'e a été donné à l'homme dans les choses spirituelles, W' 466 à 469 j ici il sera ajoulé que sans ce Libre Arbitre, l'homme serail, non pas un homme, mais seu­lement un type et un simulacre; car sa Pensée serait sans ré­flexion, ainsi sans jugement, el de celte manière dans les choses divines qui apparliennent à l'Église elle ne serait pas plus mobile qu'une porte sans ouverlure ou fermée avec un verrou d'acier, el sa volon lé serait sans détel'minalion, ainsi pas plus aclive pour le jusle ou l'injuste qu'une pierre tumulaire sous laquelle gil un corps inanimé. Que la vie de l'homme après la morl, ell'immor­talité de son Ame, proviennent du don de ce Libre Arbitre, et que ce soit là la ressemblance de Dieu, c'esl ce qui a été confirmé dans l'Ouvrage même, el aussi ci-dessus: bien plus, sans ce Li­bre Arbitre, l'homme, c'est-à-dire, son Menlal, serait comme une i~ponge qui s'imbibe largement d'eau, mais ne peul s'en dégager; d'où il résulte qu'avec le Lemps elles lombent l'une el l'aulre, l'eau en pUlréfaclion el l'éponge en décomposition muqueuse: par conséquent, l'Église chez lui ne serait pas l'Église, el ainsi le Temple, dans lequel esl célébré le culte de Dieu, serait comme est sous la racine d'un Arbre élevé la lanière de quelque bêle sau­vage, qui s'agile SUI' le sommet de l'Arbre, à l'exception qu'elle peut y prendre quelque chose, et se l'appliquer pour un aulre usage que celui de coucher tranquillement sous l'Arbre. De plus, sans le Libre Arbitre dans les choses spirituelles, l'holllme, dans

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33 32 APPENDICE N° 28.

tout ce qui concerne en général et en particulier l'Église, serait plus aveugle qu'un oiseau de nuit dans la lumière du jour; mais il aurait une meilleure vue que cet oiseau dans les ténèbres de la nnit; car pour les vrais de la foi il baisserait les paupières sur ses yeux, et en rétrécirait la vue; mais pOUl'les faux de la foi il lève­railles paupières, ouvrirait les yenx et en dilaterait la vne comme un Aigle. Le Libre Arbitre dans les choses spirituelles consiste en ce que l'homme Illm'che et parcourt la vie entre le Ciel et l'Enfer, et qu'en lui le Ciel opère par le haut et l'Enfer par le bas, et en ce qu'il a été donné il l'homme le choix de se tourner ou vers les choses d'en haut ou vers les choses d'en bas, par conséquent ou vers le Seignenr ou vers le diable.

29.@ Le Troisième État de celte Église, qui est son Dé­clin ou son Sail', et est appelé Vastation, est décrit dans le Troisième Chapitre de la Genèse pal' ces paroles: (( Le Serpent était rusé plus qne toute bête sauvage du Champ que fit Jéhovah Dieu; et il dil il la Femme: Quoi 1Dieu a-t-il dit : Vous ne man­gerez point de tout arbre du Jardin? Etla Femme dit au Ser­pent: Du fruit de l'arbre du jardin nous mangerons; et dn l'l'nit de l'arbre qui est dans le Milieu du jarùin Dieu a dit: N'en Illangez point, et n'y touchez point, de peul' que vons n'en mouriez, Le Serpenl dit: Vous ne mourrez point; parce que Dieu sail qu'au jour que vous en mangerez, ouverls seront vos yenx, el vous serez comme Dieu, sachant le bien et le mal. Et la Femme vit que bon (était) l'Arbre il manger, et appétis­sant, lui, aux yenx, et desirable pour donner intelligence; et elle prit de son fruit, et en mangea; et elle en donna aussi à son mari avec elle, et il en mangea. Il - Vers. :1. il 6. - Que le Dé­clin de la lumière dans l'Ombre du Soir, c'est-il-dire, la chute hors de la sagesse et de l'intégrité, ainsi l'élat de la Vaslalion de celle Église, soit dccril par ces paroles, c'est parce que l'homme a élé fait ressemblance de Dieu, par laquelle est signifiée l'ap­parence en toute manière qu'i! pense pal' lui-même, comme Dieu, les choses qui appartiennent il la sagesse et veut celles qui appar-

N° 29. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

tiennent il l'amour, - voi1' ci-dessus, N° 26, - et a cru il ce que disait le Serpent, qu'en mangeant de cet Arbre il deviendrait comme Dieu, et par conséquent aussi Dieu, sachant le bien et le mal. Cet Arbre signifie l'homme naturel séparé de l'homme spiri­tuel, et lorsque cet homme a été abandonné à lui-même, il ne croit pas autrement. Il y a dans chaque homme un I\lental Natu­rel et un Mental Spirituel, distincts entre eux comme deux Étages d'une même Maison, unis pal' des escaliers, dont l'Étage supé­rieur est habité par le MaUre et la Maîtresse avec leurs en­fants, et l'Étage infërieur pal' les serviteurs et les servantes avec les au Ires valets; le Mental spirituel chez l'homme est l'esté fermé depuis la naissance jusqu'au second âge de l'enfance; mais à partir de ce second âge, le ~tental spirituel est peu à peu ou­

",1 vert: cal' par naissance il a été donné à chaque homme la faculté et ensuite la puissance de se préparer des escaliers, par lesquels il puisse monter, et s'entretenir avec le maltre et la maltl'esse, et ens uite descendre et mettre il exécution leurs ordres; celle puis­sance lui a été donnée par la dot du Li bre Arbitre dans les choses spirituelles. Toutefois, personne Ile peul monter dans l'étage Sll­

périeur, par lequel est enlendu le Mental spirituel, il moins qu'il ne mange. des Arbres de Vie ùans le Jardin de Dieu; car en man­geant de ces arbres l'homme est éclairé et renouvelé, et il en­gendre la foi, et par la nutrition provenant des l'mils de ces ar­bres il reçoit l'assurance que tout bien vient du Seigneur, qui est l'Arbre de Vie, et que de l'homme il ne vient pas le moindre bien, et que cependant par la demeure et la coopération résultant de ce que le Seigneur est en lui et lui dans le seigneur, il doit faire le bien par lui-même, mais être toujours dans la foi et l'assurance qu'il le fait, non par lui-même, mais par le seigneur; s'il en est autrement, l'homme fait une ressemblance de bien, dans laquelle il y a intérieuremenlle mal, parce qu'il yale mérite; et c'est là manger des Arbres de la science du bien et du mal, entre lesquels habite le Serpent dans l'affreuse persuasion qu'il est comme Dieu, ou qu'il n'y a point de Dieu, mais que c'est la Nature qui est ap­pelée Dieu, et qu'il a été formé avec des éléments de celle Nature. En outre, ils mangent des Arbres de la science du bien et du mal CtlUX qui s'aiment eux-mêmes et aiment le monde par dessus tou­

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tes cllOses; mais ils mangent des Arbres de Vie ceux qui aiment Dieu par dessus toutes choses et le prochain comme eux-mêmes. Ils mangent aussi des Arbres de la science du bien et du mal ceux qui tirent de la propre intelligenr,e des règles pOUl' l'Église et les confirment ensuile par la Parole; mais, au contraire, ils mangent des Arbres de Vie ceux qui par la Parole se pourvoient de règles pom l'Église et les confirment ensuite par l'intelligence. De même, ils mangent des Arbres de la science du bien et du mal ceux qui enseignent les vérités d'après la Parole et vivent mal; mais ils mangent des Arbres de Vie ceux qui vivent bien et en­seignent d'après la Parole. En général, ils mangent tous des Ar­bres de la science du bien et du mal ceux qui nient la Divinité du Seigneur et la sainleté de la Parole, puisque le Seigneur est l'Ar­

/'bre de Vie, et est la Parole, d'après laquelle l'Eglise est le Jardin en f:den du côté de l'Orienl.

30. L'homme spirituel est un homme se tenant droit, qni par la tête regal'de le ciel au-dessus de lui et autour de lui, et fonle la terre avec la plante des pieds; au contraire, l'homme naturel séparé de l'homme spirituel est ou comme un homme combé, qui penche la tête et regarde continuellement la terre et la marclle de ses pieds, ou comme un homme renversé qui marche sur les paumes des mains, et qui lève les pieds vers le Ciel, et fail con­sister le cuIte Il les remuer et Il les frapper l'un contre l'autre. t'homme spiriluel est comme un homme riche, qui possède un palais, où sont de vastes appartements, des chambres Il coucher, des salles Il mallger, dont les parois sont une continuité de fenê­tres en verres de cristal, par lesquelles il voit les jardins, les champs, les tronpeaux de bœnfs et de brebis, qui lui appartien­nent, dont la vue et l'usage le réjouit chaque jour. L'homme na­turel séparé de l'homme spiriluel est aussi comme un homme ri­che, qui possède un palais, où sont des chambres dont les parois sont une conLÎnuité de boiseries vermoulues, ce qui répand une lueur fantastique, dans laquelle les images du faste provenant de l'amour de soi et du monde apparaissent comme des statues d'or dans le milieu, et d'argent sur les côtés, devant lesquelles il flé­chit les genoux comme un idolàtre. De plus, l'homme spiriluel en lui·même est en actualité comme une colombe quant Il la dou­

N"30. A LA VllAIE RELIGlOl" CHRÉTIENNE.

ceur, comme un Aigle quant Il la l'ne du mental, comme un oiseau de paradis qui vole quant au progrès dans les spirituels, et comme un paon quant à l'embellissement de ces qualités pal' les Spil'i­tuels; au contl'aire, l'homme natul'el séparé de l'homme spirituel est comme un épervier qui poursuit nne colombe, comme un dra­gon qui dévore les yeux d'un aigle, comme un serpent qui vole à côté d'un oiseau de paradis, et comme un hibou près d'un paon. Ces comparaisons sont rapportées, afin qu'e.lIes soient comme des transparents, par lesquels le lecteur peut considérer de plus près quel est l'homme spirituel en lui-même, et l'homme naturel en lui-même. Mais il en est tout autrement, à savoir, quand l'homme spirituel par sa lumière spirituelle et sa chaleur spiri­tuelle est intérieurement dans l'homme naturel; alors ils font tous dellx un. C'est absolument Comme l'elTolt dans le mouve­ment, ct la volonté, qui est l'elTort vif, dans l'action; et comme l'appétit dans le goût, et la vue du mental dans la vue de l'œil; et plus évidemment, comme la perr,eplion de la chose dans la con­naissance, et la pensée de la chose dans le langage.

31,@ I,LQIlffl!'ième É~t de cette Église, qui était sa Fin ou sa Nuit, et est appelé Consommation, est décrit par ces paroles aussi dans le Troisième Chapitre: (1 Jéhovah Dieu cria à l'homme, et lui dit: Oû, toi, (es-tu)? Et il dit: Ta voix j'ai entendu dans le Jardiu, et j'ai craint. Alors Jéhovah dit: N'as-tu pas mangé de l'Arbre dont je t'ai commandé de ne point manger1 Et l'homme dit: La Femme que tu m'as donnée avec moi m'a donné de l'Arbre, et j'en ai mangé. Et Jéhovah Dieu dit à la Femme: Pourquoi as-tu fait cela? Etla Femme dit: Le Serpent m'a trompée, Ilt j'en ai mangé, Alors Jéhovah Dieu maudit le Serpent, et ensuite la Femme, et après elle l'Hom­me. Après cela, JéllOvah Dieu renvoya l'Homme du Jardin d'l~drn ponr cultiver l'huIT,us, d'oil il avait été tiré. )1 - Vcrs. 9 Il 23. - D'après le sens liltéral ou his[ol'Îque de la description de la vie d'Adam, il est évident qu'il a élé maudit, parce que, ajoutant foi ail Serpent, il a cru qu'il deviendrait comme Dieu;

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APPENDICE N° 31.

et comme l'homme naturel séparé de l'homme spirituel est de cœur dans une telle foi, bien que de bouche il parle autrement, c'est pour cela qu'après que de spirituel il fut devenu naturel, il fut maudit; et il fUl maudit quant à son sensuel, à son volon­taire et à son intellectuel; car son sensuel est signifié par le sel'­pent, son volontaire par la femme, et son intellectuel par l'hom­me. Ces trois ont été maudits, parce que l'un est la suite de l'au­tre. Chaque mot et chaque signification des mots Ollt été déve­veloppés dans les ARCANES CÉLESTES au moyen du sens spirituel qui m'a été révélé par le Seigneur, et comme ces Arcanes ont été publiés, on peut les consulter.

32. Après celle Malédiction, le quatrième État de celle Église, qui fut son état de Nuit dans I('s spirituels et est appelé Consom­mation, est décrit en ce que l'homme fut chassé du Jardin pour culliver l'humus, d'où il avait été tiré, ce qui signifie qu'il fut privé de l'innocence, de l'intégrité et de la sagesse, lIans les­quelles il étail tant qu'il fut spirituel, et qu'en conséquence il fot précipilé du Ciel, c'est-à-dire, désassocié d'avec les Anges, a!Jso­lument comme on le lil au sujet du Dragon: Il Et précipité fllt le Dragon grand, ce Sel'pent ancien, appelé Diable et Satan; précipité il fut du Ciel, où il combattait contre Michaël et ses Anges, en la terl'e; et ses Anges aveC lui furent pl'écipi­tés. Il - Apoc. XII. 9.

33. Quel est l'homme d'un esprit droil, qui ne puisse voir que, par les choses qui sont rapportées d'Adam, il est entendu, non pas quelques états d'un homme protoplaste, mais les états d'une Église; par exemple, en ce que Dieu plaça dans le milieu du Jar­din deux Arbres, l'un dont l'homme tirerailla Vie éternelle, l'au­tre dont il tirerait la Mort éternelle, et en ce qu'il fil celui-ci (( bon à manger, appétissant aux yeux et désirable pOUl' donner intelligence, Il - Chap. III, 6; - ainsi, comme pour fasciner leurs âmes; puis, en ce qu'il introduisil le Serpent, et lui permit d'adresser des paroles trompeuses à la femme, en présence du mari, qui, était l'image et la ressemblance de Dieu, et souffrit qu'ils fussent enlacés par des flalleries et des subtilités i comme aussi, pourquoi, puisqu'il prévoit, il n'a pas pourvu à ce que ni eux, ni d'après eux tout le genre humain, ne tombassent dans la

N" 33. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

damnation de sa malédiction; car on lit dans les livres de l'Ortho­doxie des Chrétiens que, (( d'après ce péché Originel, au lieu de l'image perdue il y a dans l'homme une intime, tl'ès-mau­vaise, très-profondeJ imperscrutable et inexprimable COI'I'UP" tion de toute la nature et de toutes les fOl'ces, et qu'elle est la l'acine de tous les maux actuels, Il - Form. de Concorde, page 640, - et que Dieu le Père détourna de sa face cette dam­nation universelle, et envoya dans le monde son Fils, qui la pren­drait sur lui, el ainsi apaiserait le Père; outre plusieurs autres dogmes qui, à la vue de tout homme, ne sont pas en rapport avec Dien. Quel est l'homme qui d'après ces chosesJ entendues dans le sens historique, ne puisse rationnellement conclure, pour me servir de comparaisons, que ce serait comme si quelqu'un don­nait à son Client un parterre émaillé des plus belles fleurs, et y creusait un puits recouvert de planches qui toul'Dent en dedans SUI' elles-mêmes au loucher de la main ou du pied, et plaçait au milieu sur un étriel' une prostituée vêtue de pourpre et il'écàr­late, ayant à la main une coupe d'or, coinme dans l'Apocalypse, - XVII. 4, - pour attirer l'homme vel'S elle par des paroles in­sinuantes, et faire ainsi qu'il tombe dans le puits et se noie. Ce serait encore comme si quelqu'un donnait à son ami un champ d'une moisson luxUI'iante, et qu'au milieu il plaçât des piéges, et y envoyât une sirène pour l'a Uirel' dans ce lieu par l'allrail trompeur de ses chants et de sa voix douce, etle faire tom!Jer dans un piége, d'où il ne puisse dégager son pied. Bien plus, pour me servit' encore d'une comparaison, ce serait cOlllme si quelqu'un introduisait un hôte distingué dans sa maison, où il y aurait deux salles il manger, et dans chaque salle des tables, dont les Anges occuperaient l'une, et les démons l'autre, SUI' lesquelles il yaurait des coupes pleines d'un vin agréable, mais empoisonné, et des plats l'emplis de mets assaisonnés d'herbes vénéneuses, et per­mellrait aux démons d'y représenter les orgies de Bacchus ct des fantasmagories de comédiens, ct d'inviter il !Joire ce vin et il man­ger ces mets. Mais, mon ami, les choses qui sont l'apportées Il'A­dam, du Jardin de Dieu ct des deux Ar!Jres, se présentent sous une face tout il l'ail différenle, quand elles sont comprises spiri­tuellement, c'est-il-dire, quand elles sont d(·gagées de leurs en­

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veloppes par le sens spirituel; alors on voit que par Adam, comme type, est entendue l'Église Très-Ancienne, et que pal' les diverses circonstances de sa vie sont décrits les états successifs de celle Église; car une Église, dans le commencement, est comme un llOmme créé de nouveau, qui possède un mental naturel et un mental spirituel, mais qui dans la suite de spirituel devient natu­rel, et enfin sensuel, ne croyant rien que ce que les sens du corps enseignent; et cet homme apparalt dans le Ciel comme assis sur une bête, qui relourne sa tête en arrière, et de ses dents serre, déchire et met en pièces l'homme assis sur elle; tandis que l'homme vraiment spirituel apparall dans le Ciel aussi comme as­sis sur une bête, mais sur une bête domptée, qu'il dirige avec des rênes douces, et aussi par de simples signes.

34.@ ILCi1J4uième ÉtEt de celle Église fut la sépamtion des bons d'avec les méchants, laquelle a été le Jugement demier SUl' tOltS ceux qui ont été de cette Église. Cet état est décrit par le déluge, dans lequel périrent tous les méchants qui restaient; et par Noach et ses fils, par lesquels sont en­tendus tous les bons qui furent sauvés. La fin de la Très-An­cienne Église représentée par Adam est décrite dans le Chapitre VI de la Genèse par ces paroles: " Quand Jéhovah vit que la ma­lice de l'homme était multipliée dans le Monde, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que mal chaque jour, Jéhovah sc repentit de ce qu'il avait fait l'homme sur la terre; c'est pourquoi Jéhovah dit: Je détruirai de dessus les faces de la terre l'homme que j'ai créé. Seulement NoaclJ troU\'a grâce aux yeux de Jéhovah, )' - Vers. 5 à 8. - Mais le Juge­Ulent dernier sur eux est décrit par le déluge: s'il est décrit par le déluge, c'est parce que dans la Parole les eaux signifient les vrais, et dans le sens opposé les faux; les vrais sont signifiés par les eaux de fontaine, le's eaux de fleuve, les eaux de pluie, et par les eaux des ablutions autrefois et du baptême llujol1l'd'hui; celle correspondance vient de ce que les vrais purifient l'(unc de 'homme de ses impuretés, comme les eaux nelloient son corps,

N°3h. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

aussi sont-elles appelées Eaux vives. Dans le sens opposé, les faux sont signifiés par les eaux, mais par les eaux impures, telles que sont celles des marais, des citernes, qui ont une mauvaise odeur, de l'urine et des cloaques, en général par toutes celles qui sont nuisibles et léthifères; par conséquent aussi par les eaux dont l'i ­nondation fait périr l'homme, ainsi par le déluge Noachique. Que les faux en masse soient décrits par les inondations, on peut le voir pal' les passages suivants :' Il Jéhovah fem monter sur eux les eaux du Fleuve (d'Euphrate), fortes et grosses; il passera par Jehudah; il INONDERA et t1'aversem, jusqu'au cou il atteindra. 1)

- Ésaïe, VIII. 7, 8; - les eaux du fleuve d'Euphrate signifient les raisonnements d'après les faux, parce que l'Assyrie, où coulail ce fleuve, signifie le Raisonnement. (1 L'esprit de Jéhovah est comme un Fleuve qui INONDE, jusqu'au cou il divisera, pour crible?' les nations au C1'ible de vanité. l' - ÉsaIe, xxx. 28, 30; - ici, le neuve qui inonde signifie pareillement le raisonnement d'après les faux. Il Voici des Eaux montant du Septent1'Ïon, qui devien­dront comme un FLEUVE INONDANT; et il INONDERA la terre et sa plénitude. l' - Jérém. XLVII. 2; - ceci est dit des Philistins, par lesquels sont entendus ceux qui ne sont pas dans la charité, ni par conséquent dans les vrais. Leurs faux sont signifiés par les eaux montant du Septentrion, et la dévastation de l'Église est si­gnifiée par le fleuve inondant qui inondera la terre et sa pléni­tude; la terre est l'Église, el la plénitude signifie toutes les choses de l'f:glise. Il Dis à ceux qui l'enduisent de c/wses vaines: Il y aura une PLUIE D'INONDATION, et des piel"TeS de grele tombe­ront sur vous. Il - Ézéch. XIII. 11,13; - l'enduit de choses vaines est la confirmation du faux, et les pierres de grêle sont les faux. Il Par une INONDATION qui passe, il fera consommation de son lieu; et les ténèbl'es pOUl'suivront ses ennemis. 1'- Nahum, I. 8; -l'inondation qui consumera signifie la falsification du vrai, et les ténèbres signifient les vrais eux-mêmes dans IanuiL " Vous avez dit : Nous avons traité alliance avec la mort, et avec l'En­fer nous avons fait la vision; quand le FLtAU DE L'INONDATION passera, il ne viendm point sur nous; nous avons mis confiance dans le MENSONGE, ct dans la FAUSSETÉ nous nous sommes ca­chés. 1) - ÉsaIe, XXV III. 15; - ici, "inondation est évidemment

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, ponl' la destruction par les faux, car ils ont dit qu'ils ont mis con­fiance dans le Mensonge, et qn.'ils se;sqRt cachés dans la Fausseté.

, « Ap"ès soixante-deux semaines, le Messie se1'a 1'etranché, mais non point pour soi; ensuite te peupte d'un p1'Ïnce qui viendm détruira ta Vitte et te Sanctuaire, en sorte que sa {in (aura lieu) avec INONDATrON jusqu'aux désotations. Il - Daniel, IX. 26; - ceci est dit de l'Église Chrétienne qui devait venir, et

, dans laquelle le cnlte du Seigneur devait être détruit, ce qui est entendu par « le Messie sera retrancbé, mais non pour soi; II par le sa fin aura lieu avec Inondation jusqu'aux désolations, Il il est entendu qu'elle devait péril' par les falsifications; la désolation est la falsification: de là vient qu'après que le seigneur eut parlé de l'abomination de la désolation, pl'édite par Daniet te Prophète, et de la consommation du siècle par elle, il dit que son Avéne­ment aura lieu comme au jour que ,te DÉLUGE vint et tes em­porta tous, Il -1\'lallh. XXIV, 15, 39. - Que pal' la submersion de Pharaon et des Égyptiens <;Ians la mer de Suph,- Exoct. XIV, - il soit entendu dans le sens spirituel la destruction pal' les

Jaux, c'est ce qui a été démontré dans les ARCANES CÉLESTES, dans l'explication sur ce Chapitre XIV.

35. Puisque les tglises dans le Monde Chrétien, tant celles du Catholicisme-Romain, que celles qui s'en sont séparées, et qui sont appelées du nom de leurs chefs, Luther, Mélanchton et Cal­vin, font dériver d'Adam et de sa prévarication tout péché, il con­vient d'ajouter ici quelque chose SUI' les Origines d'ou viennent par héritage les péchés; cal' il y a autant d'origines des péchés qu'il y a de pères et de mères dans le Monde, Que ce soil d'eux que. dérivent les inclinations, les dispositions et même les pen­chants aux maux, c'est ce qui est mis complètement en lumière pal' les témoignages de l'expérience, et aussi par l'assentiment de la raison. Qui ne sail, d'après des preuves recueillies par des ex­périences, qu'il y a par les parents une commune ressemblance de caractères et ensuite de mœurs et de visages dans les enfants, et les enfants des enfants, jnsqu'à une certaine postérité? Qui ne peut déduire de là que les péchés originels proviennent des .pa­rents? Une notion innée (adnata) chez chacun, quand il consi­dère les visages et les mœurs de frères et d'alliés dans les familles,

N° 35. A LA VRAIE RELIGION CBRtTIENNE.

lui fait connallre et reconnaître cela; quelle raison y a-t-il donc de tirer d'Adam et de sa semence l'origine de tous les maux? N'y a-t-il pas une égale raison de la tirer des parents? N'est-ce pas également leur semence qui propage? Tirer de la semence senle d'Adam les séductions d'après lesquelles et selon lesquelles existent les formes spiriluelles de.s mentais de tous les hommes dans l'univers, ce serait la même chose que de faire venir d'un seul œuf les oiseaux de tout plumage, d'une seule semence les bêtes de toute nature, et d'une seule racine les arbres de toute espèce de fruits. N'y a-t-il pas une variété infinie d'hommes, l'un comme une brebis et l'autre comme un loup; l'un comme un chevreau, l'autre comme une panthère; l'un comme devant un char une douce haquenée, l'autre comme un onagre indompté; l'un comme un veau qui folâtre, l'autre comme un tigre qui dé­vOI'e, et ainsi du l'este? D'ou chacun tire-t-i1 cela, si ce n'est de son père et de sa mère? Pourquoi serait-ce d'Adam, pal' qui ce­pendant est décrite dans un type représentatif la première Église de ce globe, comme il a été montré jusqu'ici? cela ne serail-il pas comme faire venil' d'une seule souche cachée au fond de la terre tous les arbustes d'aspect et d'usage différents, et d'une seule ­herbe tons les légumes de quelque utilité? Ne serail-ce pas aussi comme du nuage épais des âges et des annales tirer la lumière, et d'un jonc inextricable dévider le fil? Pourquoi pas plutôt de Noach, qui marc/ta avec Dieu,- Gen. VI. 9, - et que Dicu bé­nit,- IX. 1,- et par qui, étant l'esté seul avec ses trois enfants, toutc la Terl"C fue pal'tagée? - IX. i 9.-Les (maux) héréditai­res des générations provenues d'Adam n'auraient-ils pas ainsi été extirpés, comme submergés par le déluge? Mais, mon ami, je dé­couvrirai la vraie source des péchés: Tout mal est conçu du dia­ble comme père, et nall d'une foi athée comme mère; et, vice versâ, tout bien est conçu du Seigneur comme Père, et nall de la Foi salvifique en Lui comme Mère; les générations de tous les biens dans leurs variations infinies chez le.s hommes ne viennent que du mal'iage du Seigneur et de l'Église; et, au contraire, les géné­rations de tous les maux dans leurs variations chez eux ne vien­nent que du mariage du diable avec la Congrégation profane. Qui ne sait ou ne peut savoir qne l'homme doit être l'égénéré par le

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42 API'EIllDICE ~' 35.

Seigneur, c'est-li-dire, être cl'éé de nou~eau, et qu'autan~ cela se fail, aulant il est dans les biens, d'où il résulte qu'autant l'homme ne veut pas être enge.ndré de nouve~u ou elre créé de nouveau, autant il Ure et relient les maux greffés par ses parents? C'est là ee qui esl caché au fond du premier Précepte du Décalogue: cc Moi, le Dieu jaloux, visitant l'iniquité des pères sur lts (ils, sur la troisième ct sur la quatrième génémtion de ceux qui Me haïssent, mais faisant misél'icolyle en mille (générations) il ceux qui M'aiment et font mes p1ié~eptes. Exod. xx. 5, 6:1) -

Deutér. V. 9, 10.

36. @ J;!..§Ë.il~t de Cttte Église fut, après le Juge­ment Demier, l'Élévation vel'S Dieu des fidèles, dont a été for­tné un Nouveau Ciel, et l'Éloignement de Dieu des infidèles, dont a été formé un Nouvel Enfer. Dans les préliminaires ci-des­sus, N":10 à :13, et W':14 à 17, il a été exposé qu'après la Con­sommation le Jugement Demier fUl fait SUI' ceux qui avaienl été de chacune des quatre f:glises ci-dessus nommées, et qu'aprè~

le Jugement il avait élé formé avec eux un Nouveau Ciel et un Nouvel Enfer, et qu'ainsi dans celle Terre il y a eu QUATRE JUGE­MENTS SUI' ses habitanls, et qu'avec eux il a été formé QUATRE CIEUX el QUATRE ENFERS; et i\m'a été donné de savoir que tant ces Cieux que ces Enfers ont été entièrement s~parés enlre eux, au point que nul ne peul du sien passer dans celui d'un autre. Tous ces Cieux onl été décrits dans le Traité sur l'AIIOUR CONJUr GAL; et comme l'ol'igine spirituelle de l'Amour vraiment Conju­gal ne vient pas d'ai1leu~s que du Mariage du 5eigneur et d,e l'É­glise, el vient ainsi de l'Amoul' du Seigneur à l'égard de l'Église lit de l'Église envers le Seigneur, ce qui a élé monlré dans ce Traité, N" :11.6 à :131, et comme les Très-Anciens ont été dans l'un et ,l'ault'e de ces illUours, tant qu'ils ont retenu en eux l'image de Dieu, je peux en conséquence tl'anscril'e de ce Traité les passages Iluivants sur ce Giel, dônt l'accès me fut alors accordé; les voici:

37. cc Un jour que je médilais sur l'ArnoUl' Conjugal, mon l)m~lltal fuI saisi du désir de savoir quel avait été cet AmOlil'

N° 3'1. ALA VRAIE R;ELIGI01'j" CHRIlTIENNE. A3 Il chez ceux qui ont vécu dans le SIÈr.LE D'OR, et quel il avait été 1) ensuite chez ceux qui ont vécu dans les siècles suivants appelés 1) siècles d'ARGENT, d'AIRAIN et de FER: et comme je savais que Il tous ceux qui ont bien vécu dans ces siècles sont dans'le.s Cieux, Il je priai le Seigneur pour qu'il me CClt permis de m'entretenir Il el de m'instruire avec eux: et voici, un Ange se présenta à moi, 1) et me dit: Je suis envoyé par le Seigneur pour te servir d~

1) guide el de co.mpagnon de voyage; et d'abord, je te conduirai Il el t'accompagnerai chez ceux qui ont vécu dans le Premier Age Il ou Premier Siècle, qui est appelé Siècle d'Or. Le Siècle d'Or, )1 est le même que le Siècle 'de la Très-Ancienne tglise, lequel est 1) entendu par la TeTE D'OR PUR sur la statue vue par Nébuchad­1) nessar en songe, - Dan. II. 32, - dont il a été parlé ci-dessus. 1) L'Ange dit: Le chemin qui conduit vers eux est escarpé; il Il pusse pal' une forèt épaisse que personne ne peut traverser sans Il le secours ù'un guide donné par le 5eigneUl'. J'étais en esprit, Il et je me préparai au voyage, et nous tournâmes le visage vers Il l'Orient; et, en avançant, je vis une Montagne donlla Hauteur 1) allait au-delà de la région des nuées. Nous traversâmes un grand Il désert, et nous parvlnmes à une Forêt formée de différentes ea­Il pèces d'arbres, dont l'épaisseur produisait une grande obscu­Il rilé; c'était la Forêt dont l'Ange avait parlé, mais elle était cou­)) pée pal' plusieurs sentiers étroits; et l'Ange me dit que c'étaient Il autant de labyrinthes d'erreurs, el que si le voyageur n'a les Il yeux ouverls par le Seigneur, et s:il ne voit des Oliviers en lou­)) l'és de hl'anches de vigne, et ne porte ses pas d'Olivier en Oli­Il vier, il va se jeter dans des Tartares qui sont aux environs sur Il les côtés: celle Forêt est ainsi disposée dans le but de défendre li le passage, car nulle aulre Nation que celle du Premier Age 1)1 n'habile sur celle Montagne. Lorsque nous fùmes entrés dans

,1) la t~orèt, nos yeux furent ouverts, et nous vlmes çà et là des Il Oliviers enlourés de ceps d'où pendaient des grappes de raisin 1) d'une couleur d'azUI', et les Oliviers par leur disposition 1'01'­

Il maienl des courbes continues de l'onds, aussi flmes-nous des 1) détours et des délours en suivant leur direction; et enfin nous 1) vîmes un Bocage formé de Cèdres élevés, et sur leurs rameaux Il quelques Aigles. A cette vue, l'Ange da: Maintenant nous

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45 APPENDICE N° 37.44

Il sommes dans la Monlagne, non loin de son Sommet. Et nous Il conlilluâmes de marcher; et voici, après le Bocage une Plaine Il d'une étendue circulaire, où paissaient des Agneaux et de jeu­Il nes Brebis, qui étaient les Formes représentatives de l'état d'in­Il nocence et de paix des Habitants de la Montagne. Nous traver­Il sàmes cette Plaine; et voici, des Tabernacles et des Taberna­') cles, au nombre de plusieurs milliers, s'offrirent à nos regards, Il en avant et sur les côtés, autant que la vue pouvait s'étendre; Il et l'Ange dil : Maintenant nous sommes dans le CAMP; là est Il l'AR}ft:E DU SEIGNEUR JÉHOVlR; c'est ainsi qu'ils se nomment, Il eux et leurs habitations. Lorsqu'ils étaient dans le Monde, ces )1 Très-Anciens habitaient daus des Tabernacles; c'est pour Il cela aussi qu'ils y habitent maintenant; mais poursuivons no­Il Ire chemin vers le Midi, où sont les plus sages d'entre eux, afin Il de rencontrer quelqu'un avec qui nous nous entretiendrons. En Il marchant, je vis au loin trois pelits garçons et trois petites filles, Il qui étaient assis à la porte de leur Tabernacle; mais les uns et l' les autres, quand nous nous fûmes approchés, furent vus Il comme Hommes et Femmes d'une stature moyenne; et l'Ange Il dit: Tous les Habitants de celle Montagne apparaissent de loin Il comme des Enfants, parce qu'ils sont dans un état d'Innocence, II et que l'Enfance est l'apparence de l'Innocence. Dès que ces Il Hommes nous virent, ils accoururent et dirent: D'où êtes~vous,

Il et comment êtes-vons venus ici? Vos faces ne sont pas des Il faces de notre Montagne. l\lais 1'Ange répondit, et raconta Il comment l'entrée par la Forêt nous avait été permise, et pour­) quoi nous étions venus. Après avoir entendu cette explication, Il l'un des trois Hommes nous invila à entrer dans son Taberna­Il cie, et il nous y introduisit: l'Homme était vêtu d'un manteau 1) de cOl1leur d'hyacinthe et d'une tunique de laine blanche, et ) son Épouse était vêtue d'une robe de pourpre, et par-dessous )) une tunique de fin lin, brodée à l'aiguille, lui couvrait la poi­l' trine: et comme il y avait dans ma pensée le désir de con­,) natlre les Mariages des TrèS-Anciens, je regardais alternative­) ment le Mari et l'Épouse; et j'aperçus, pour ainsi dil'c, l'unité Il de leurs âmes sur leurs faces, et je dis: Vous deux, vous êtes Il un. Et l'homme répondit: NOliS sommes un; sa vie est en moi,

N° 37. ALA VRAIE ·(lELlGION CHRÉTIENNE.

1) et la mienne est en elle; nous sommes deux Corps, mais un.e 1) seule Ame; l'union entre nous est comme celle qui existe dans Il la Poitrine entre les deux tentes qu'on !Iomme le Cœur et le Il Poumon; elle est le parenchyme de mon cœur, et moi je suis Il son Poumon; mais comme ,pal' le Cœur nous entendons ici l'A­li mour, et par le Poumon la Sagesse (et cela, à cause de la Cor­Il respondance), elle est l'Amour de ma sagesse, et moi je suis )) la sagesse de son Amour. C'est de là que l'unilé de nos âmes Il se montre SUI' nos faces, ainsi que tu l'as dit; c'est pour cela Il qu'ici il nous est aussi impossible de regardel'l'épouse d'un au­)' tre avec un désir libidineux, qu'il est impossible, des Ténèbres )) du Tartare, de regarder la Lumière de notre Ciel. Et l'Ange me Il dit : Tu comprends maintenant que le langage des Anges de ce Il Ciel est le Langage de la Sagesse, cal' ils parlent d'après les Il causes. Après cela, je vis une grande Lumière sur la colline, Il dans la partie du milieu entre les Tabernacles; et je m'infor­Il mai d'où venait celle Lumière. Il dit: C'est du Sanctuaire du Il Tabernacle de notre Cu Ile. Et je demandai s'il était permis d'ap­)) procher; et il dit: Cela est permis. Et je m'approchai, et je vis Il un Tabernacle, tout à fail semblable, en dehors et en dedans, )' à la description du Tabernacle qui fut construit dans le désert Il pour les fils d'Israêl, et dont la form.e avail été montrée à Moïse Il sur la Montagne de Sinaï, - Exod. XXV. 40. XXVI. 30; - et Il je demandai ce qu'il y avait dans l'intérieur de ce Sanctuaire, Il qui produisait une si grande Lumière. E.t il répondit: C'est une 1) Table, s,ur laquelle il y a cette inscription: ALLIUCE ENTRE LE Il SEIGNEUR JÉHOVIR ET LE CIEL; il n'en dit pas davantage. Et Il alors je les interrogeai SUI' le SEIGNEUR JÉBOVIH, qu'ils adorent, • et je dis: N'est-ce pas Dieu le Père Créateur de l'Univers? Et ils )) répondil'ent: C'est Luî; mais nous par le Seigneur Jéhovih nous Il entendons Jéhovah dans son'Humain, cal' nous ne pouvons con­) sidérer Jéhovah dans sa Divinité Intime que par son Humain, et )) alors ils expliquèrent ce qu'ils ont entendu et ce qu'ils entendent )1 encore aujourd'hui par la SEMENCE DE LA FEMME QUI ÉCRASERA Il LA TtTE DU SERPENT, - Gen. III. 15; - c'est à savoir, que Il le Seigneur Jéhovih viendl'a dans le Monde pour Racheter et Il Sauver tous ceux qui ont cru et croiront en Lui. Après avoir

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47 66 APPENDICE N° 37

Il prononcé ces mots, le Mari courut à son Tabernacle, et il re­Il vint avec une Grenade qui contenait en abondance des graines Il d'Or; et il me la donna; et je l'emportai; c'était pour moi un Il signe que nous avions été avec ceux qui ont vécu dans le Siè­Il cie d'Or. Il - N° 75. - SUI' les Cieux des autres Églises après la Très-Ancienne, voir, dans ce m~me Traité de L'AMOUR CON­JUGAL, ce qni en est dit, dans leur ordre, N°' 76 à 82.

38. L'Enfer de ceux qui ont été de la Très-Ancienne Église est très-atroce en comparaison de lous les autres Enfers; il se com­pose de ceux qui, dans le !l'londe, ont cru qu'ils étaient comme Dieu, selon les paroles trompeuses du serpent,- Gen. III. 5; - et plus profondément dans cet Enfer sont ceux qui se sont per~

suadés qu'ils étaient absolument des dieux, d'après la fantaisie que Dieu avait transfusé sa Divinité dans les hommes, et qu'ainsi il n'était plus Dieu dans l'univers. D'après cette affreuse persua­sion, il s'exhale de cet Enfer une puanteur pernicieuse, qui in­fecte le voisinage d'un poison si funeste, que, quand quelqu'un approche, il est aussitôt saisi d'un délire si frénétique, que bien­tôt après avoir poussé des sanglots il lui semble être à l'agonie; j'ai vu quelqu'un, qui s'était approché, tomber comme mort; mais, transporté de là, il revint il la vie: cet Enfer est situé dans le milieu de la Plage méridionale, et entouré de retranchements, sur lesquels se tiennent des sentinelles, qui crient d'une voix de stentor: N'approchez pas plus près. J'ai appris pal' des Anges qui sont dans le Ciel au-dessus de cet Enfer, que les démons y apparaissent colnme des Couleuvres entortillées en spirales inex­tricables, ce qui provient de leurs basses fourberies et de leurs enchantements, par lesquels ils ont attiré les simples à l'opinion qu'ils sont des dieux, et qu'excepté eux il n'y a point de Dieu. L'Antiquité, qui cachait tout sous des fables, les désignait pal' les Géants qui assaillirent le Camp des dieux, ct que Jupiter pal' ses foudres chassa et précipita sous la Montagne de l'Etna, qui vomit le feu, et elle les nommait Cyclopes; elle notnmait aussi leurs En­fers le l'artal'e, leurs Étangs l'Achéron, leurs A\)lmes le Styx, et ceux qui y étaient les Hydres de Lerne, et ainsi du resle.

N° 39. A LA VRAn: RELIGION CHRETIENNE.

[LEloUl E III. 1

De l'Ëglise Noachique ou Ancienne Église de cette 7'erre.

39. Comme toute Eglise est triple, Intime ou céleste, Moyenne ou spirituelle, et Externe ou naturelle, c'est pour cela que Noach eut trois Fils, et que SChem signifie l'Église intime ou céleste, Japhet l'Église moyenne ou spirituelle, et Cham l'Église externe ou naturelle; mais chez qui est la première Église et chez qni la seconde ou la troisième, et quelles son t ces Églises en elles­m~mes et entre elles, il est inulile ici de le décrire, car c'est aux trois Cieux, le supr~me, le moyen et l'infime, que correspondent ces trois degrés de l'Église. Outre cela, cette Église Noachique ou Ancienne a été dispersée par toute l'Asie, surtout dans la Sy­rie, la l\o\ésopotamie, l'Assyrie, la Chaldée, la l'elTe de Canaan et les tenes voisines, la Phi listée, l'Égypte, Tyr, Sidon, NinÏl'e, et aussi dans l'Arabie etl'f.:thiopie, et pal'le laps du lemps dans la Grande-Tartarie, ct de là en descendant jusqu'au Pont-EtlXin, et du Pont-Euxin dans tous les districts de l'Afl'Ïque. Que les Na­tions par toute la Terre aient eu un Culte provenant d'une Reli­gion quelconque, cela est connu; et qu'il n'y ait de Heligion que par quelque RÉVÉLATION, et pal' la propagation de celle lIévéla. lion de Nation à Nalion, c'est ce qu'on voit dans l'Ouvrage précé­dent, LA VRAIE RELIGION CHRi'fIENNE, N°' 273 à 276; il Y a aussi été prouvé qu'avant la Parole Israélite il y a eu nne Parole qui s'est perdue par le temps, mais qui cependant a été conservée, d'après la Divine Providence du ~eigneur, dans la Grande l'arta­rie, el constitue jusqu'à ce jour le Culte Divin des habilanls de cette conlrée. Voir SUI' ce sujet dans le m~me Ouvrage, N" 2611, 265, 266, et N° 279.

6(\. Qui peut nier que l'Univers ait été créé pour le Genre Hu­main, afin qu'il en fût formé un Ciel Angéliquè, où Dieu habile­l'ait dans le Domaine de sa Gloire? Ya-t-il pour celle fin une cause moyenne promotrice et effectrice antre que lû Religion? Et la lIeligion est-elle autre chose que l'aclion de Marcher ûvcc Dieu? La Religion est comme une Semence produisant des désirs

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49 lI8 APPENDICE N° lIO.

justes el vrais, et de là des jugemenls el des acles dans les choses Spirituelles, et par celles-ci dans les choses Morales, et par les unes et les autres dans les choses Civiles. Afin donc que l'on sa­che quel est l'homme qui a de la Religion, et quel est celui qui n'a point de Religion, je dirai: L'homme qui a de la Religion esl, dans les CHOSES SPIRITOELLES, comme le Phénix, qui nOll1'1'i1 de 60n sang ses petits; mais l'homme qui n'a poinl de Heligion esl, dans ces choses, comme le Vautour qui, dans le manque de nour· riture, dévore sa lignée. L'homme qui a de la lIeligion est, dans les CHOSES MORALES, comme un Tourlereau avec sa Tourterelle dans un Nid sur leurs œufs ou sur leurs pelils; maIs l'homme qui n'a poinl de Religion esl, dans ces choses, comme un Milan ou un Épervier dans un trou vers un Colombier, L'homme qui a de la Religion est, dans les CHOSES POLITIQOES, comme un Cygne qui vole avec une grappe de raisin dans le bec; mais l'homme qui n'a point de lIeligion eSI, dans ces choses, comme un Basilic avec une herbe empoisonnée dans la gueule. L'homme qui a de la Re­ligion esl, dans les CHOSES JUDICIAIREES, comme un Tribun qui monle un cheval de bonne l'ace; mais l'homme qui 1)'a poinl de neligion esl, dans ces choses, comme dans le déserl de l'Arabie, un Serpent qui se mord la queue, el qui en se roulanl se jelle sur un cheval pour enlacer le Cavalier. L'homme qui a de la lteligion est, dans toutes les autres CHOSES CIVILES, comme un Prince, fils de Roi, qui donne des preuves de charité et prononce avec élégance la vérité j mais l'homme qui n'a point de neligion est, dans ces choses civiles, comme Cerbèl'e, le chien à lrois tMes, à l'entrée du Palais de Pluton, faisant tomber de sa triple gueule une écume empoisonnée.

lI1. Quant aux états successifs de celle Église, qui sont le Le­ver ou le !\'Iatin, la Progression dans la lumièl'e, ou le Jour, la Vastation ou le Soir, el la Consommation ou la Nuil, je n'en pour­suivrai pas la descriplion, ainsi qu'il a élé fnil précédemment,pour les élals de la Très-Ancienne Église, puisque les étals de cette Ancienne Église ne peuvenl pas êlre pareillement recueillis de notre Parole, cnr il yest seulement fail en somme mention, dans une ou deux pages, des descendants que Noach eut de ses lrois fils; et de pins, celle Église fut dispersée dans plusieurs 1I0yau­

N° lIl. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

mes, et éprouva des variations dans chacun de ces royaumes, et par suite elle subit el parcourul de diverses manières'Ies élats précités. Que LE PREMIER Er LE SECOND ÉTAT DE CET'TE ÉGLISÉ dans les Hégions autoul' du Jourdain el aux environs de l'Egypte aient été comme le Jardin de Jéhovah, on le l'oit d'après ces pa­roles: Il La Plaine du Jourdain était comme le Jardin de Jého­vah, comme ICt Ten'e d'($gypte en venant à Zour. Il - Gen. XIII. 10. - Qu'il en ail été de même de Tyr, on le voil par ces paroles: Il 1'oi, P1'Ïnce de 1'YI', plein de sagesse et pal'fait lm beauté, dans le jardin de Dieu tu as été, toute pierre pré­cieuse etait ta couvel'ture; pm'fait tu étais dans tes voies, au jouI' où tu fus créé, jusqu'à ce que f(Jt tl'ouvée la 11':1'­versité en toi. Il - i~zér.h. XXVIII. 12 à 15. - Qu'Aschur ail été comme un Cèdre dans le Liban, on le voil par ces 'Passages: Il Voici, Aschur, Cèdl'e dans le Liban, beau de branchage, élevé de hauteur; dans ses branches avaient fait leurs nids tous les oiseaux des cieux, el sous ses branches avaient en­gendl'é toutes les bêtes du champ, et dans son ombl'e avaient habité toutes les nations gl'andes : aucun Arbre dans le Jar­din de Dieu ne lui fut pal'eil en beauté; et cle lui étaient envieux tous les M'bl'es d'Éden qui sont dans le Jardin de Dieu. " - Ézéch. XXXI. 3 à 9. - Que la Sagesse ail élé flo­rissante dans l'Arabie, on le voil par le voyage de ln Reine de SChéba vel's Salomon, - 1Rois, X. 1 à 1.4, - et par les trois Sa­ges qui vinrent vers Jésus nouvellement né, précédés d'une étoi­

'le, - Matlh. II. 1 à 12. - LE TROISIÈME ET LE QUATRlbu: ÉTAT DE CETTE ÉGLISE, qui furenl ses élats de Vastation el de Con­sommation, sont décrits dans Ir. Parole çà et I~ dans les Histori­ques, et çà et là dans les Prophétiques; la Consommation des Na­tions à l'entour du Jourdain ou de la Tene de Canann est décrite par la destrnction de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma el de Zé­boim, - Gen. XIX j - la Consommation de l'Église des Nations en deçà du Jourdain ou dans la Tel'I'e de Canaan, par leur expul­sion et par l'extermination de quelques-unes d'elles, dans Josué, et dans le Livre des Juges; la Consommation de celle Église en tgypte, par la submersion de Pharaon ,ct des Égyptiens dans la Mer de Suph,- Exod, XIV; - el ninsi du resle.

5.

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51 50 APPENDICE N° 42.

42. Il est certain que celle Église Ancienne a été une Église Représentative, qui figurait dans des types et des signes visibles et naturels les choses invisibles et spirituelles de l'Église qui de­vait enfin venir, quand Jéhovah I,ui-Même se manifesterait dans une forme Naturelle-Humaine, et par celle forme se donnerait une entrée vers les hommes, et donnerait aux hommes une en­trée vers Lui, et ainsi Se dépouillerait des types, et fonderait une Église avec des préceptes qui, par le chemin le plus court, con­duiraient au Ciel, Habitacle de sa Divinité, tous ceux qui croient en I,ui comme Homme, et font ses commandements. Mais comme les hommes de celle Ancienne Église, qui étaille type de l'Église à venir, changèrent les Correspondances représentatives en choses Magiques et Idolâtres, et ainsi en choses Infernales, Jéhovah sus­cita J'Église Israélite, pour y restaurer les types primitifs qui étaient célestes; les Tabernacles, les Fêtes, les sacrifices, les Sa­cerdoces, les Vêtements d'Aharon et de ses Fils, les Onctions, et de plus les Statuts qui ont été publiés en longue série pal' Moise, toutes ces choses étaient de tels types.

43. Je dirai en peu de mots comment l'f:glise Représentative l'ut changée chez eux en une Église Idolâtre: Toutes les choses spiritnelles, qui appartiennent au Ciel et à l'Église, se présen­taient devant eux sous des formes visibles et tangibles, comme il vient d'être dil; ces formes avaient été prises des sujets des trois Règnes de la Nature, le Règue Animal, le Végétal et le ~linéral,

par lesquels étaient représentées les choses analogues qni appar­tiennent au Hoyaume Céleste; ils avaient placé ces Formes typi­ques dans leurs Sanctuaires, dans les lieux les plus retirés de leurs Maisons, dans les places publiques et dans les rues, et les avaient disposées en ordre selon les significations; mais l'Age Suivant, après que la science des Correspondances eut été obli­térée, et que pal' suite la connaissance de la signification de ces formes eut été perdue, commença il considérer et à reconnallre ces objets comme autant de choses Divines et Sainte~, et alors les hommes fléchissaient les genoux devant les nns, couvraient les autres de baisers, et il yen avait aussi qu'ils ornaient et déco­raient de colliers, de l'êtements parfumés et de bandelelles, ab­solument comme font les petits enfants pour leurs poupées, et les

N° 43. ALA VRAIE nELIGION CHRETIENNE.

Papistes pour leurs statues; bien plus, ils firent des uns des Pé­nates, des autres des demi-dieux tutélaires, et de quelques au­tres des Pythons; quant à ceux d'une forme très-petite, ils por­taientles uns dans leurs mains, ils l'échauffaient les autres dans leur sein, ils les caressaient et leur adressaient il l'oreille leurs pétitions, et ainsi du reste; ils changèrent ainsi les Types célestes en types infel'llauy., et les choses Divines du Ciel et de l'Église en Idoles. C'est parce qu'ils avaient transfiguré et défiguré les Cé­lestes, qu'il fut suscité chez les fils d'Israêl une nouvelle Église Ileprésentative, dans laquelle des Représentations réelles, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, furent instituées, et à laquelle il fut in­terdit d'instaurer le Cu He Divin par d'autres représentations, comme on le voit clairement pal' ces paroles, dans le Premier Précepte du Décalogue: Il Tu ne le (el'as point d'Image taillée, ni aucune Ressemblance de ce qui est dans les Cieux en haut, ni de ce qui est en la Terre en bas, ni de ce qui est dans les Eaux sous la telTe; tu ne te prostel'neras point devant clics, et tu 11e les sel'viras point. » - Exod. XX. 4, 5, Deutér. V. 8,9.

44. Il a été dit qu'avec les peuples de chaque Église, il a été formé il la fin de celle ~:glise un Nouveau Ciel et un Nouvel En­fer; et comme dans le Lemme pl'écédent j'ai donné quelques dé­tails sur le Ciel et l'Enfer formés de ceux qui avaient été de la Très-Ancienne Église, je vais aussi en présen ter SUI' le Ciel et l'Enfer formés de ceux de l'Ancienne Église; en effet, l'Accès m'en a été donné, puisqu'il m'a été accordé de parcourir et de visiter le l\'Ionde spirituel, afin que l'homme de la Nouvelle Église vraiment Chrétienne ne soit point dans les Ténèbres sur le Ciel ct l'Enfer, ni sur le sort qui l'atlend après la mort, selon les Ac­tes de sa vie. Ces détails se trouvent aussi dans le Traité de L'A­MOUR CONJUGAL, N° 76.

Il Du CIEL FORMÉ DE CEUX DE .:ANCIENNE ÉGLISE: Le même Il Ange vint à moi, et dit : Tu veux qlle je t'accompagne chez les » peuples qui ont vécu dans L'AGE OU SIt:CLE D'ARGENT, afin que II nOlis les entendions parler des mœul's et ùe la vie de leur Il temps; et il ajouta qu'on ne peut pénétrer chez eux que sous • les auspices du ~eigneur. J'étais en esprit et je suivis mon 1)' guide; et d'abord ,nous arrivrlmes à une Colline sur les Ii­

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53 52 APPENDICE N° M.

Il mites de l'Orient et du Midi; et tandis que nous étions sur son 1; penchant, il me montra une grande étendne de telTe; et nous Il vtmes au loin une Éminence comme pleine de montagnes, en­1 t.r~ lliquél1e et la col1ine où nous nous trouvions était une II vallée, et apl'ès el1e une Plaine, et à partir de cette plaine II I,lne Pente qui s'élevaitlentemenL Nous descendlmes de la Col­;1 Iioe pour traverser la Vallée, et nons l'imps sur les côtés, çà et JI là, des sculptUl'es en bois et en pierre qui représentaient des Il figures d'hommes, et de diverses espèces de bêtes, d'oiseaux et Il de poissons; et je demandai à l'Ange: Que voyons-nous là? Il Sont-ce des idoles? et il répondit: Point du tout; ce sont des Il configurations représen talives de diverses Vertus morales et de II diverses Vérités spirituelles; la SCience des Conespondances a Il existé chez les peuples de cet âge; et comme toute bête, tout Il oiseau, tout poisson, correspond à quelque qualité, il en ré­Il sulle que chacune de ces sculptures représente et signifie )) quelque spécialité de vel'tu ou de vérité, et que plusieurs eo­Il semble représentent et signifient la vertu ellc-même ou la vé­;1' rité el1e-mème dans quelque formé commune étendue; ce sont )) ces représentations qui, en Égypte, ont été appelées I:Iiéro­)) glyphes. Nous traversâmes la Vallée, et quand nous fûmes en­Il trés dans la Plaine, voici, nous vlmes des Chevaux et des Chars; Il des Chevaux diversement caparaçonnés et bridés, et des Chars II de· différentes formes, figurant les uns des Aigles, les autres des )) Licornes, d'au tres des Baleines, et à la suite encore quelques )) Chariots, et des i~curies tout autour sur les côtés. MaiS lorsque )) nous approcMmes, Chevaux et Chars disparurent, et à leur Il place nous viOles des Hommes, par couples, qui se promenaient, Il s'entretenaient et raisonnaient; et l'Ange me dit: Ces formes Il de Chevaux, de Chars et d'Écuries qu'on voit de loin sont les )) apparences de l'intelligence rationnelle des hommes de cet âge? Il car d'après la correspondance le Cheval signifie l'Entendement Il du vrai, le Char la doctrine du vrai, et les Écuries les lieux Il d'instruction; tu sais que dans ce Mondé tout apparall selon his Il correspondances. Mais nous passâmes outre, et nous montâmes Il la pente, et enfin nous vlmes une Ville dans laquelle nous en~

! " Il trâmes; et en parcourant les rues et les places, nous en exa-

N" 44. A LA VRAIE RELIGION CHRt:TIENNE.

II minâmes les maisons: dans le milieu de la ville il y avait des II Palais construits en marbre; au devant étaient des Degrés d'al­Il bàtre; et, de chaque côté, des degrés des Colonnes de Jaspe; Il nous vlmes aussi des Temples construits en Pienes précieuses Il de couleur de Saphir et de Lazuli. Et l'Ange me dit: Leurs Mai­Il sons sont de Pierres, parce que les Pierres signifient les Vérités Il naturelles, et les Pierres précieuses les Vérités spirituelles; et Il tous ceux qui vécQrent dans l'Age d'Argent avaient Pintelligence Il par les vérités spirituelles, et de là par les vérités naturelles; Il l'Argent a aussi une semblable signification. En visitant la Ville, Il nous vimes çà et là des personnes réunies parcouples; et comme Il c'étaient des maris et des épouses, nous attendions d'être invi­Il tésdans quelque endroit, et tandis que nous avions cette pensée, Il deux d'entre eux nous appelèrent dans une maison, et nOlis en­Il trâmes; et l'Ange, parlant pOUl' moi, leur exposa le motif de no­Il tre arrivée dans le Ciel: C'est, dit·i1, le désir d'être instruit des Il mœurs chez les Anciens, dont VOliS failes partie. Et ils répon­D dirent: Nous avons appartenu aux peuples de l'Asie, et l'étude Il de notre âge a été l'étude des Vérités, par lesquelles nous avons Il acquis l'Intelligence; cette étude avait été celle de notre Ame Il et de notre mental; mais l'étude des sens de nos corps avait II consisté dans les I\eprésentations des vérités sous des formes Il naturelllls, et la Science des Correspondances conjoignit les Il sensuels de nos corps avec les perceptions de nos mentais, Il ainsi les natUl-els et les corporels avec les spirituels et les céles­Il tes, et nOlis procura la communication avec les Anges du Ciel. Il Après avoir entendu ces choses, l'Ange les pria de nous donner Il quelques détails SUI' leurs Mariages; et le Mad dit : il y a cor­Il respondance entre le Mal'iage spÎl'iluel, qui est celui du bien et Il du vrai, et le Mariage naturel, qlli est celui d'un mari avec une Il seule épouse; et comme nous nOlis sommes appliqués à l'étude Il des Correspondances, nous avons vu que l'Église, avec ses vrais II et ses biens, ne peut jamais existel' que chez ceux qui vivent Il dans l'Amour vraiment conjugal; car le ~Iariage du bien et du Il vrai est l'f:glise chez l'homme; aussi nous tous, qui sommes )1 ici, nous disons que le Mari ~st le Vrai, et que ri~pouse est le II Bien de ce vrai, et que le Bien ne peut aimer d'autre" l'ai que

5*.

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55 ) d.. ,

54 APPENDICE N° 4/J. " le sien, ni le Vrai rendre amour polir amour à d'autre Bien qu'au l) sien j s'il en était autrement, le Mariage interne ou spirituel qUi ,i fait l'Église serait détruit, et deviendrait un Mariage seulement li externe ou naturel, auquel correspond l'Idolâtrie et non l'Église. l) Après qu'il eut ainsi parlé, nous flÎmes introduits dans la pièce p qui précède la chambre à r.oucher; il Yavait sur les murs plu:':' )) sieurs dessins faits avec art, et de peLites images qui semblaient )) avoir été fondues en Argenl; el je demandai ce que signilhlient )) ces choses. Ils dirent: Ce sont des peintures et des formes te~

l) présenlatives de plusieurs qualiLéli, attributs et plaisirs spiri~

Il tuels, comme élaie~t aussi les Chérubins et les Palmes sur les Il murailles du Temple de Jérusalem. Après cela, il apparut de Il loin un Char tralné par de jeunes Chevaux blancs; à cette vue. )) l'Ange dit: Ce Char est pour nous un signe que nous devons Il nous reLirer. Alors, comme nous desceIidions les degrés, notre '1 Rôle nous dOIlna une Grappe de Raisins blancs adhérente à de~

Il feuilles du cep; et voici, les feuilles dans nos mains devinrent )) d'Argent; et nous leS emportàmes comme un signe que nous )) nous éLions entretenus avec les Peuples du Siècle d'Argent. Il

45. ( DE L'ENFER FORMÉ DE CEUX DE L'ANCIENNE ÉGLISE: Les )) Enfers des hommes de l'Église Noar.hique ou Ancienne consis­l) tent, quant à la plus grande partie, en Magiciens, qui onl çà et Il là dans le désert des hunes et des lieux de l'éunion; ils s'y ren­Il dent, ayant à la main des Bâtons, qui sont de diverses formes~

Il el donl quelques-uns onl été trempés dans des sucs nécroman­Il tiques" par lesquels comme aulrefois ils exercent leurs artifices, Il qui consistenl en Abus de Correspondances, en Fantaisies, en

. j Ir

Il Confiances persuasives, par lesquelles exisla la Foi miraculeuse II el furent fails les miracles autrefois; puis en Exorcismes, en l , "

)) Enchanlements, en Charmes, en Maléfices, el en plusieurs a~~

)) tresDémonophonies, par lesquelles ils présentent comme réelles Il des apparences illusoires; le plus grand plaisir de leur cœur est Il de rendre des Oracles el des Présages, et de faire les Pylhons; Il c'est surtoul d'après eux qu'il y eut des Enthousiasmes dans le » Monde ChréLien. Il

N° 46. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

De l'Église Israélite et Juive.

46. Pour que nous scruLions el exposions distinclemen t les Élats de celle Église, il esl imporlant que nous les examinions dans cet ordre :1I-' Le Premier tlal de cette Église a élé \'Appa­l'ilion du Seigneur Jéhovih, la Vocation el la ConfédéraLion, et alors son Lever ou le MaLin.fij! Le Second État de cette Église il été l'Instruction, et à la fin llintrée dans la Terre de Canaan, et alors sa PI:ogression dans la lumière ou le Jour.fill~ Le Troisième Élal de cette Église a été la DéviaLion du vrai CulLe Représentalif en Ull CulL~ Idolàlre, ,et alors sa Vaslation ou le SoÏ\·. ~ Le Quatrième Ét~t de celte Église a été la Profanation des Saintetés, et alors sa Consommation ou la Nuit. [f) Avant et après cet état a été faile la Promesse de l'Avénement du Seigneur Jéhovih dans le Monde, et alors la promesse d'une Nouvelle Église dans laquelle la Justice elle Jugement doivent régner. W! Le Cinquième Élat ­de celle Église a été la séparation des bons d'avec les méchanls, el alors le Jugement sur ceux qui avaient élé de celle Église, mais cela dans le Monde spirituel.l!i!) Quelques détails sur le Ciel et l'Enfer formés avec cetle Nation.

[0 I.e Premier État de cette Église a été l'Appa1'Ïtion du Seignew' ,-7liÎovih, la Vocation et la Confédémtion, et alors son Leve/'

ou le'Matin.

47. Que le Seigneur Jéhovih ait apparu dans le commencement de chacune des quatre Églises de celle Terre, c'esl ce que la Pa­role nous enseigne: cela vienl de ce que Dieu esl toql dans loules les choses de l'Église et de sa neligion; or, la fieconnaissance de Dieu èst dans l'Église comme esl dans le Corps l'Ame qui en vivi­fie tant les intérieurs que les exlérieurs, et comme est dans la semehce le Prolifique qui va intimement dans tout suc, tiré de la

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56 APPENDICE N° 47. N° 48. ALA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 57 terre par la racine, depuis le premier germe jusqu'au fruit et dans le fl'uit, et dispose la Végétation pour qu'elle procède dans son ordre. C'est pourquoi, sans la Reconnaissance de Dieu, l'homme de l'Église est à la vue des Anges aussi brute qu'une bête de la forêt, ou qu'un oiseau de nuit, ou qu'un monstre ma­rin j bien plus, sans la Reconnaissance de Dieu, l'homme est r.omme un Arbre dont les branches ont été retranchées e,tle tronc coupé en morceaux, et le tout mis en un monce,au destiné nu feu, car le Seigneur dil : cc Sans Moi t'OUS ne 1Jouvez (aire den; si quelqu'un ne demeure pas en Moi, il est jeté clehors comme le sm'ment, et il sèche, et on le 1'amasse, et dans le feu on le jette, et il est brûlé, Il - Jean, XV, 5,6. - L'homme, sans la Reconnaissance de Dieu intérieurement quant à ses Rationnels, est comme les décombres d'une ville incendiée, et aussi comme un Aliment qui, après que la partie nutritive en a été exlraite par la digestion, se tourne en excrément: et ainsi du reste,

48. Mais il est impossible que l'homme puisse reconnaltre Dieu et quelque chose de Dieu, à moins que Dieu ne se soil ma­nifesté dans une forme humaine Personnelle; en efTet, la Nature du Monde enveloppe l'homme, et il ne voit, ne sent el ne respire que ce qui en vient et touche les organes de son corps, d'oit son Mental conçoit et reçoit un Rationnel, qui est élendu au milieu du sein de la nature comme l'embryon dans l'ulél'US, et ne voit l'ien avanl qu'il en sorte el reçoive la vue; comment donc l'homme dans cel état peul-il de1quelque manière voir à travers la Nature, elrer.onnallre quelqueichose qui est au-dessus d'elle, tel qu'esltoul Divin, tout CélE'sle el tout Spirituel, et par suite toute Heligiosité, ch05es qui en elles-mêmes sont au-dessus des Naturels? Il ya donc nécessité absolue que Dieu se manifeste et se fasse ainsi reconnaltre, et qu'après avoir été reconnu il inspire l'homme de son souille Divin, el que pal' ce souille reçu dans le r,œur il le conduise el l'attire enfin à Soi dans le Ciel, ce qui ne Jleut être fait que par des Instructions. Est-ce qu'un Empereur ou un Hoi ne se fera pas d'abord reconnaltre et couronner, avant de commencer à gouverner? Et même avant d'être couronné, d'être pourvu et revêlu des insignes de sa domination et d'êlre oint, n'u­nira-I-il pas le peuple à lui pal' des conventions jurées de part et

d'auIJ'e, après quoi le Peuple appartient au Roi elleftoi appartient au Peuple? Est-ce qu'un Fiancé ne se fera pas d'abord voir, avant de proposer les fiançailles et ensuite les noces? Est-ce qu'un Père ne se placera pas devant son petit Enfant, ne j'embl'assera pas, ne lui donnera pas des baisers, avant que le pelit Enfant puisse dire Papa? etc. j à plus forte raison donc le Seigneur Jéhovih, qui est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs,- Apoc. XVII. 14; - le Fiancé el le Il'Iari de l'Église, - Apoe. XXI. 9; - el par suite le Père de tous les enfan ts de l'Église. Pal' le Seigneur Jého­vih, nous entendons le Seigneur notre Sauveur et notre Rédemp­teur; c'est Lui qui, dans Daniel et dans les Prophètes, est partout appelé le Seigneur Jéhovih.

li9, La Proposition ci-dessus esl, que le l'I'emier État chez les fils d'Israêl a été l'Apparition du Seigneur Jéhovih, la Vocation et la Confédération; et d'après la Parole nous apprenons que ces trois choses ont eu lieu, premièrement devant Abram, seconde­ment devant Moise, et troisièmement devant tout le Peuple: L'ApPARITION DU SEIGNEUR JÉHOVIH DEVANT ABRUI esl décrite ainsi dans la Genèse: l< Jéhovah apparut à Abraham dans les CMnaies de Mam7'é, tt lui était assis à la Porte de sa tente,. et il leva ses yeux et il vit, et voici, trois Hommes se tenaient p1'ès de lui,. et dès qu'il les vit, il COU1'Ut au-devant d'eux, de la pOI'te de la tente, et il s'inclina vers la ten'e,. et il dit: ADO­NAÏ, si j'ai tr'ouv,é grâce à tes Y,eux, je te prie, ne passe point oUfre d'auprès (le ton se1'vitelr!'. ') - XVIII. 1., 2,3 et suiv, ­C'élait le Seigneur notre Sauveur qui apparut dans sa Divine Tri­nité que les t1'ois Anges représentaient, car le Seigneur a dit: Il Abmham a désir'é ar'demment de voir mon JOUI', et il l'a vu, et il s'est 7'éjoui,. en vt!1'Ïté, en vé1'Ïté je vous dis: Avant qu'A­braham (ût, Moi, Je Suis. ll- Jean, VIII. 56, 58,- Dans le Sei­gneur est la Divine Trinité, et il a élé représenté Divine Unité dans la Divine Trinité pal' les Irois Hommes qui aussi ont été appelés 'Anges, - Chap. XIX. L - Mais dans sa Divine Unité il a été ap­pelé Adonaï, - XVIII. 3. XIX. 1.8, - el allssi très-souvent Jého­vah, - XVIII, 1.3, fli, i7, 1.9, 20, 22, 26, 33. - L'ApPARI'rION DU SEIGNEUR JÉHOVIH DEVANT MoiSE est ainsi décrite dans l'Exo­~e : l< Un Ange de Jéhovah appar'1tt Ct Moïse sur la Montagne,

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58 APPENDICE N° 49.

au CllOreb, dans une flamme de feu du milieu du buisson. Et Moïse dit: Que je me détourne donc, et je ven'ai cette grande vision-ci, pourquoi n'est point brûlé le buisson. Et Jéhovah vit qu'il se détoU1'nait pOUl' voir; ct Dieu l'appela du milieu du buisson, et il dit: Moïse! Moïse! Et ensuite Moïse dit à Dieu: Quel est ton Nom? Dieu dit: JE SUIS QUI (esl) JE SUIS; ainsi tu dims aux fils d'Israël: JE SUIS m'a envoyé vers vous. Il - III. 2,3,4,14,15 et suiv. - L'ApPARITION DU SEIGNEUR JÉHOVIH DEVANT TOUT LE PEUPLE esl aussi décrite dans l'Exode, de celle manière: Il Jéhovah dit à Moïse: Dis aux {ils d'Israël qu'il~

soient prêts pour le troisième jow', parce que le troisième JOUl' Jéhovah descendra aux yeux de tout le Peuple SUl' la Monta­gne de Sinaï. Et il arriva qu'au troisième jour il y eut des voix et des éelail's, et une nuée épaiss,e SUl' la Montagne, et une voix de clairon tl'ès-fol·te, et tout le peuple qui etait dans le camp tremblait. Toute la Montagne de Sinaï fumait, pm'ceque Jéhovah y était descendu clans le feu, et 7Jromulguait devant le peuple la Loi. Il - XIX. 9 à 24, cl XX. 1. à 1.5. - Le Seigneur ApPARUT aussi à Josué comme Prince de l'Armée de Jéhovah, el Josué lomba devanl Lui la face en lene el L'appela son AdonaI. - Jos, V. 13, 14.

49 (Ids). LA VOCATION DES FILS D'ISRAEL Al,A TERRE DE CA­IUAN, PAR CONSÉQUEN'r AL'ÉGLISE, AAUSSI ÉTÉ FAITE TROIS FOIS, ('une à Abram, pour que de la lene de ses pèl'es il allâl en Ca­naan, el de plus il eul promesse que sa semence hériterail cetle 1'erre,- Gen. XII. 17. - LA VOCATION A AUSSI ÉTÉ FAITE PAR MoïSE, - Exod. ur. 16, 17; - el ensuile pal' Josué, - Jos. 1. 3 el suiv., el H.

50. L'ALLIANCE AAUSSI ÉTÉ FAITE QUELQUEFOIS, d'abord avec Abram, - Gen, XVII. 1. à 14. - Al'ec le Peuple,- Exod. XXIV. 7,8, et ensuite, Jos, XXIV. 24,25. - D'après ce qui vienl d'êlre dit, on voil mainlenanl que le Premier Élal de cetle Église a élé l'Apparilion du Seigneur Jého\'ih, la Vocation el la Confédéralion, el alors son Lever ou son 1\lalin. Que par le SEIGNEUR JÉHOVIH soil enlendu Jéhovah dans son Humain, c'esl-à-dire, le seigueur no­Ire Rédempleur el Sauveur, on le verra dans ce qui snit.

N°5i. ALA VRAIl: RELIGION CHRÉTIENN!;. 59

@

Le Second État de cette Église a étc l'lnstl'uction, ct li la fin i'Entrée dans la TelTC de Canaan, ct alol's sa P1"Ogl'ession dans la lumière ou le Jour.

51. Il a élé monlré ci-dessus que non-seulemenl l'Église An­cienne ou Noachique avail élé Représenlalive, mais aussi l'(~glise

Israélile quanl à loul son CuIle ; cela eullieu par la Providence Di­vine, parce que Jéhovah n'avail pas encore revêtu l'Humain Natu­rel, qu'il pril sur Lui par l'Incarnalion dans le Sein de Marie, ainsi selon l'Ordre élabli par la Créalion, el qu'a vanl cela il ne pouvail pas êlre conjoinl à l'homme quanl aux inlérieurs de son esprit, ni par conséquenl y manifesler à la perception ses Divins, qui sont les Célesles el les Spiriluels, el ainsi des choses élevées au-des­sus de la pénélration des sens du corps; cela élail alors aussi im­possible que de faire voler un Oiseau dans l'Élher', el nager un Poisson dans l'Ail'; cal' si Jéhovah enlrait chez l'homme aulre­menl que pal' son Humain, ce serait pour ainsi dire meUre une branche d'ârbre avec les feuilles el les fmils au milieu du foyer d'un miroir ardenl, ou hien du vif argenl sur un Tison brûlanl dans une Fournaise, lesquels seraienl aussilôl dissipés; Jéhovah esl, en efTel, comme un Feu ardenl pal' le Zèle de son Divin Amour, el s'il enlrail chez l'homme sans l'Humain, il le dissipe­rait dans ce feu, comme il vienl d'êlre indiqué; aussi a-l-i1 dil à Moise, quand celui-ci voulul voir de ses yeux la gloire de Jého­vah, que nul homme ne pouvail le l'oir el l'ivre : mais il en ful aulremenl dès qu'il eul pris sur Lui l'Humain Nalurel, el qu'après l'avoir glorifié il l'eul uni à son Divin, el eul ainsi conjoinl en Soi le Divin Céleste, le Divin Spirituel el le Divin Nalur('l en un; il pul alors pal' là se conjoindre 11 l'homme dans le Nalurel, même dans son sensuel, el en même temps se conjoindre Il son espl'it ou 11 son men lai dans son Rationnel, el ainsi illuslrer sa lueur Natu­relle pal' la lumière Célesle. Qu'unc telle conjonclion ail élé l'aile après l'avénemenl de Jéhovah ùans le ~Ionde, on le l'oil arec él'i­denee d'après les paroles du Seigneur Lui-Même: «( En cc jour­

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f10 APPENDICE N° 51. N° 51. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 61

là vous connaîtrez que Je suis dans mon Père, et vous en Moi qui les considère d'après le Zèle de l'amour pour les âmes des

et Moi en vous. li - Jean, XIV. 20. - Avanl que l'Incarnation hommes de l'Église, et pOUl' leur salut éternel, et qui d'après cela

de Jéhovah eûl élé faite, la conjonclion ne pouvait donc avoir lieu considère les ornements de leur tête. En outre, le Cu Ile Idolâtrè

que par un Ange, ainsi par un Humain Heprésenlatif; c'est même est comme un Champ plein de tuyaux de blé sans épis, ou avec

pOUl' cela qlle toules les choses de leur Église devinrent des repré­épis sans le grain, ou même avec le grain sans la partie nutritive,

sentatifs, et qu'en conséquenr.e ils rendaienl un culle à Jéhovah et ainsi du reste; mais le culte Représentatif réel est comme un

par des lypes qui affectaient les sens de leur corps el qui en même Champ plein d'une récolte dont les grains sont gonflés par la par­

temps correspondaienl à des spirituels; de là venail que les hom­tie nutritive qui donnera en abondance de la farine et du pain. Le

mes de l'Église Ancienne, et encore plus les hommes de l'Église Culte Idolâtre est aussi comme un OEuf dans lequel il n'y a pas de

Israélite furent des hommes Externes et Naturels, et ne pUl'ent germe; mais le Culte Représentatif réel est comme un OEuf dans

devenir Inlernes et Spiriluels, comme le peuvent devenir les hom. lequel il yale prolifique d'où résulte un poussin. Pour continuel'

mes depuis l'avénement du Seigneur. Toutefois, cependant, ceux encore de r.omparerces deux Cultes: Le culte Idolâtre est comme

qui reconnurent Jéhovah, e't en même temps avec Lui Adonaï, quelqu'un qui a perdu pal' un Rhume le sens de l'odorat et le sens

c'est-à-dire, le Seigneur à venir, nommé dans la Parole le Sei­du goût; lorsqu'il approche un raisin de ses narines, ou verse

gneul' Jéhovih, le Dieu d'Israêl et le Saint d'Israêl, le Messie ou goutte à goulle du vin sur sa langue, il n'en sent que le toucher;

l'Oint de Jéhovah, le Roi, le Rocher, et en quelque endroit le Fils, mais le Culte Représentatif réel est comme quelqu'un qui sent

et qui les adorèrent ensemble, reçurent le Saint dans leurs esprits en même temps l'odeur du raisin elle goClI du vin, et jouit ainsi

et pal' suite dans les types de leur )'eligion; mais tous les autres avec suavité de l'usage de l'un et de l'autre.

ne le reçurent pas, de là leur Religion fut une Superstition et non 52. Que le Second État de celle Église ail élé l'tNSTRUCTION,

une Religion, et leur Culte .fut un Culte Idolâtre et non un Culte cela est une suile de l'Ordre; car lorsque quelqu'un est appelé il

Représentatïr; et quoique le culte de ceux-ci fut semblable au l'Église, il faut qu'il soit inslruit des Préceptes de Religion selon

culte de ceux-là dans la forme Externe, il était néanmoins dis­lesquels il doil vivre. Que cela ail eu lieu pour les fils d'Israël

semblable dans la forme Interne. Mais cela va êlre illustré pal' des après la VocatioD, on le voit clairement par la Promulgalion, sur

comparaisons pour lui prêter quelque lumière: Le Culte Idolâlre, la Montagne de Sinaï, de la Loi dans laquelle sont coutenus tous

c'est comme quelqu'un qui vénère un Roi, un Prince, un Magnat les Prél:eptes de l'amOlli' el de la foi envers Dieu, et lous ceux de

ou quelque homme d'Une haute dignité, seulement d'après la l'amour et de la fidélilé à l'égard du prochain: après l'instrur.­

pompe de ses courtisans, d'après la magnificence des Chars et des lion SUI' les Préceptes communs de la vie et de la foi, venait la pu­

Cavaliers ou Coureurs qui le précèdent, et d'après son vêtement blication de plusieurs Lois, appelées Jugemenls et' Statuts, qui

resplendissant et de pourpre; mais le Culte Représentatif réel est concernaient la Sanctification du SabbatlJ, les Fêtes fixées, les Sa­

comme quelqu'un qui considèl'e un Hoi, un Prince, un Magnat ou r.rifices, le Sacerdoce, I~ Tabernacle, le Culte saint dans le Taber­

quelque homme cl'une haute dignité, pour sa Religion et sa Sa­nacle et au dehors SUI' l'Au lei, les lIepas l'ails avec les choses sanc­

gesse, et pour sa Justice el son Jugement, et qui d'après cela tifiees, le Ministère d'Aharon et de ses l"ils, lelll' Habillement,

considère les insignes d'honneur dont il vient d'être parlé. De leur Consécration, et la Sanctification' de toules les choses du Ta­

plus, le Culte Idolâtl'e est comme quelqu'un qui considère un bernacle pal' l'huile de l'onction; et de plus, l'Ordre Lévitique,

Primat de l'Église seulement il cause de sa Tiare et des Joyaux les Mariages et les Divorces, les Purifications, les Aliments, les

qui la décorent, ou quelque aulre Évêque ou Prélat il cause de Asiles, outre plusieurs autres choses qui toules Claier.l des l\epl'é­

leur Mitre j mais le CuIle Représentatïr réel est comme quelqu'un senlalions naturelles correspondant il des choses Spiriluelles; eu

6.

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63 62 Ar'PENDles N° 52.

un mot, les quatre del'niers Livres de MoIse ne sont que des Li­vres d'Instruction pour cette Église. Après ces Instructions, les fils d'Israêl furent introduits dans la Tel're de Canaan, par <'.on­séquent dans l'Église même, cal'la Terre de Canaan représentait et par suite signifiait l'Église; celle Terre tenait même le Milieu de tout notre Globe, car par la Partie en avant elle regar­dait l'Europe, par la Partie gauche l'Afrique, et par la Partie de derrière et le côté droit l' Asie. Mais les Préceptes donnés par MoIse fUI'ent,. après leur entrée dans celle Terre, enrichis par des Prophètes, ensuite par le Roi David, et ennn par Salomon après la construction du Temple, ce qui est évident d'après les Livres des Juges; de Samuel et des Ilois. ce fut donc là le Second lttat de celle Église, qui constitua sa Progression dans la Lumière, ou le Jour.

53. A r.es deux États de celle Église peuvent être appliqués ces passages dans la Parole: (l Jéhovah nous vivi{iem après deux jOU7'S, le t7'Oisit"me jOU7' il nous élèvem, afin que nous vivions clevant l.ui : son Leve7' se prépm'c comme l'Auro7'e, et il vien­cira SIl1' nous comme la Pluie, comme une Pluie clu soir il arro­sera la terre. Il - Bos. VI. 2, 3, - Cl Le Dieu d'/smël a dit, le ROCHER D'ISRAEL m'a parlé; Il est comme la /.umiè7'e d'un MA­TIN, d'un MATIN sans nuages. Il - Il Sam. XXIII. 3, 4, - Et dans MoIse: II Elle coulel'a comme la pluie, ma Doctrine; elle distille7'a comme la rosée, ma parole, comme des gouttcs sU" le: gazon, et comme des gouttes, sur l'hel'be. Je pulJlierai le Nom de JélLOvah; donnez !Jl'andew' à not7'e Dieu; le Bocher clont l'œuvI'e (est) pm'faite, toutes ses voies (sonl) jugement; le Dieu de {iclélité, sans perve7'sité, juste et droit, Lui. 11­

Deutér. XXXlI, 2,3,4. - Il esl même confirmé pal' ces passages que ces deux élals de celle Église ont exislé pal' notre Seigneur, qui est le Dieu d'Israêl et le Hocher; qu'il soit le Rocher, on le voit clairement daus Paul: Il Tous, ils buvaient du Roche7' spi­rituel qui les accompagnait; LE IIOCHER, C'ÉTAIT LE CHRIST, " - 1Cor. X, l,.

N° 511. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

ffiP� l.e '1'7'oisième État de cette Église a été la Déviation du vrai

Culte Rep7'ésentati(ëniitïCulte lctoldlre, et alors sa Vasta­tion ou le Soir. '

54. Il a élé rappol'té ci-dessus, sur la différence entre le Culte I\eprésentatif el le Cu Ile Idolâlre quelques détails mémOI'ables. d'apl'ès lesquels on peut voir que quand les Types, l?jgures et Si­gnes, qui étaient saisis par les sens du COl'pS comme objets de Re­ligion par les hommes des Églises Noachique et Israélite, ne furent pail en même temps considérés d'après une idée supérieul'e ou In­térieure qui approche de près l'idée spirituelle, le Culte vraiment Représentatif tomba facilement chez eUI en Culte Idolâtre; par exemple, quand ils pensaient.au Tabernacle, et non en même temps au Ciel et à l'Église, ni à l'Habitacle de Dieu dans le Ciel ~t

l'Église; aux Pains des faces, et non en même temps au Pain cé­lesle qui est la nourriture de l'âme; à l'Encens et aux Fumiga­tions SUl' l'Autel d'or, et non en même lemps au Culte d'après la foi et la charité, en ce que ce cuIle est comme lIne odeur agréa­ble qui monte \'ers Jéhovah; aux Lumières qui brillaient dans les lampes du Chandelier d'or, et non en même temps à l'Illustration de l'entendement des objels de leur Religion; aux Repas faits avec les choses sanctifiées, el non en même temps à l'Appropriation des alimenls célestes, ni au saint rélablissement de leurs esprits par l'accomplissement des sacrifices; et de même pOlir tout le reste. De là il est bien évident que quand l'homme de l'Église Re­présentative regarda les choses de son Culte, non pas avec un es­prit rationnel illustré par la Lumière célesle qui procède du Sei­gneur, mais seulement avec un esprit l'ationnel Instl'Uit par la lueur naturelle du Monde d'après lui-même, il put facilement être entralné du Culte représentatif l'éel dans un Culte idolâtre, et ainsi êlre en Vaslntion; Cal' la VASTATION n'est pas aulre chose que la déviation, le déclin et la chule du CuIle représenlatif dans le culte idolâtre, Cultes qui sont lous deux semblables quanl à la face Ex­terne, mais non quant à la face Interne. A cause de cette chute

!'

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65 64 APPENDICE N° M.

facile d'un cu Ile, qui en lui-même a été céleste, dans un autre qui en lui-même était infernal, les Intérieurs de l'Église et de la Religion n'ont pas pu être révélés avant l'avénement du Seigneur, et alOl'S par la lumière qui procédait de Lui; par exemple, les intérieurs SUl' le Ciel et l'Enfer, sur la Résurrection et la vie de leurs esprits après la mort, sur l'Immortalité de leurs Ames, sur la Régénération; et, en somme, les intérieurs sur la Foi et la Cha­rité, puisqu'ils les auraient à peine regardés autrement que comme on regarde des Oiseaux au-dessus de sa tête, ou un Météore dans l'air; et, en outre, ils les auraient enveloppés de put'es illusions des sens, si condensées, qu'il ne serait resté des spirituels rév~lés rien de visible, si ce n'est autant qne de la face le hOllt du nez, ou des mains l'ongle d'un doigt; et de plus, ils les auraient déformés au point quc, devant les Anges, ils n'apparaHraiellt pas autrement que comme un Monstre marin vêtu d'un manteau, ayant sur la tèle une mitre, et dont la facc après avoir été rasée et peinte se­rait comme la face chauve d'un singe; et ils apparaltraient encore devanl les Anges comme une Statue à mcmbres mobiles et creuse, au dedans de laquelle aUl'ait été placé un Lévîlc qui marcherait, agirait et parlerait, et enfin crierait à la Foule superstitieuse: Prosternez-vous, invoquez-moi, c'est moi qui suis votre Dieu Lare, votre Dieu Tutélaire, qui ai la sainteté et la Divine puis­sance. Est-ce que les idées de leur pensée sur les spirituels de l'f:glise auraient pu êtl'e supérieures aux idées de la pensée de Nicodème, qui était docteur, et qui croyait, au sujet de la Régé­nération, que c'était la Renaissance de l'homme tout entier dans le sein de sa mère? car il dit: Il Comment un homme peut-il nat'tre de nouveau? Peut-il dans l'utél'US de sa mère une se­conde {ois entrer? Le Seigneur lui l'épondit : Toi, tu es le Doc­teuT d'Isl'ad, et ces choses tu rte connais point? Si des choses tel'restl'es je vous ai dit, et que vous ne croyiez point, com­ment, si je vous dis des cllOses célestes, cI'oirez-vous? JI ­

Jean, III. 3,4,9, iO, i2. - Ils auraient pareillem.ent extravagué si les Intérieurs, qui dans leur e.ssence soot des Spirîluels, leur enssent été dévoilés, à savoir, les Intérieurs sur la Foi et ln Cha­rîlé, et aussi sur la Vie après la mort, et sur l'état du Ciel et de l'Enfer. C'est pourquoi ouvrir la vue interne de leur mental ou

N° 54. ALA VRAIE RBLIGION CHRÉTIENNE.

de leur esprit quaot à sa région supérieure qu'illustre seule la Lumière céleste, et cela avant l'avénement du seigneur, qui est venu comme Lumière dans le Monde, ainsi qu'il le dit Lui-Même, - Jean, J. 1 à 4. VIII. 12. XII. 35, 36, 46,- c'eftt été aussi im­possible que de faire voler un Cheval et de le changer en Pégase, de faire couriJ' un Cerf dans l'Air, un Veau SUI' les Eaux; et aussi impossible que de changer une agathe en rubis, du crislal en dia­mant, et d'introduire une veine d'al'gent dans une pierre ordi­naire, ou de faire produire à un laurier des raisins, à un cèdre des olives, à un peuplier et à un chêne des poires el des pommes; par conséquent, aussi impossible que de donnel' à un Davus qui écoule l'intelligcnce d'un OEdipe qui enseigne.

55. Quant à ce que c'est que la Vastalion et d'oil elle est venue chez le Peuple de l'Église Israêlite, on peut le voir par les passa­.ges où elle est nommée dans les Prophètes; il va, en conséquence, être rapporté un grand nombre de ces passages. IC Je dois préve­JI nir que dans les suivants et les subséquents, qui sont Iirés de JI la Parole, par la TERRE est signifiée l'~;glise, puce qu'il est en­Il lendu la Terre de Canaan, dans laquelle était l'f.g\lse; par SION, Il l'Église quant à la Parole; par JtRllSALEH, l'Église quant à la Il doctrine d'après la Parole; par les VILLES, les doctrinaux; par JI les MONTAGNES, les COLLINES, les VALLÉES, les FLEUVES, les Il choses formelles de ('Église, et par les CoNTRÉES DE CETTE Il rdAIE TERRE, les choses commu'nes de l'Église, et cela selon la II représentation de la Tribu qui les possédait. Il

56. Les passages de la Parole Prophétique, où il est question de l'Église Israélite, dans lesquels il s'agit de la Vastation, de la Désolation, de la Confraclion, el où sont employées ces expres­sion&, et aussi celle de désert, sont les suivants: Ct 0 habitant de Jérusalem, et homme de Juda! que ferai-je à ma Vigne que je n'y aie pas fait! Je me suis 1attendu qu'elle produirait des "aisirrs, mais elle a p"oduit deJ fruits sauvages; je la mettrai en DÉSOLATION, elle ne sera point taillée, ni sarclée, afin qu'y monte la ronce; et les maisons Jel'ont en DÉVASTATION; Cal'

l'œuV1'e de Jéhovall ils ne considèrent pas, et le {ait de ses mains ils ne voifmt pas. » - Ésaie, V. 3 à 12. - (l Des bergers notn­bl'eux ont détruit ma Vigne, ils ont foulé mon Champ, ils ont

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66 APPKNDICE N° 56.

réduit le Champ de mon désir en DÉSERT DE SOLITUDE; il l'a mise en SOLITlIDE; Ô DÉSOLÉE, DÉSOLÉE est taUle la TC"l'l'e, parce que personne ne la met sur' son cœur; sur' toutes les Collines dans le DÉSERT sont venus les VASTATEURS; ils ont semé des {ro­menls, et ils ont moissonné des épines. )1 - Jérém. XII. JO, 11, t2, t3. - (C Une nation est monlée sur ma Ten'e, tt elle a ré­duit mon Cep en DÉVASTATION. Il - Joel, l, 6, 7. - « DÉVASTÉ est le Champ, dans le deui/la terre, parce que DÉVASTÉ est le fr'oment, tari est le mo'l1t, affaiblie est l'huile. 1) - Joël, I. tO; - la Vigne et le Champ dans ces passages, comme dans les aull'es passages de la Parole, signifient l'Église. a Dans taUles vos habi­lalions les Villes ser'ont DÉVAsTÉKS, et les hauts lieux seront DÉSOLÉS, en sorte que soient DÉVASTÉS el DÉSOLÉS vos AUlels, et soient supp7'imées t'Os Idoles, et que soient reU'anchées vos sta­tues, et que soient effacées vos œuvres. Il - Ézéch. VI. 6. - «Ils M'ont oublié, mon peuple; à la vanité ils ont {ait des saC1'i/i­ces, pour r'éduil'e la TErre en DÉVASTATION. Il - Jérém. XVIII. t5,!6; - la 'ferre ici, c'esll'Église. «DÉVASTÉS SERONT les hauts lieux de Jischak, et les sanctuaires d'Israël SERONT DÉSOU~S. Il

- Amos, Vif. 9, - « Va et dis ci ce peuple: Entendez en en­tendant, mais ne compr'enez point, et voyez en voyant, mais ne connaissez pain 1; engmisse le Cœur de ce ptupie et enduis ses Yeux. Al07'S le Propllèle dil : Jusques à quand, SEIGNEUR?

Et il dit: Jusqu'à ce que les villes'soient DÉVASTÉES, et que la 'l'el're soit réduil.e en SOLITUDE; Jéhovah multipliera les DÉ­

SERTS dans le milieu de la Ten'e. Il - Ésaie, VI. 9 à 1.2. ­a Voici, Jéhovah va VIDER la Te'I're et l'ÉPUISER; VIDÉr. elle

.ser'a VIDÉE, la Terre; et pal'cc qu'ils ont transgressé les lois, outr'epassé le stalut, rendu vaine l'alliance d'élernité, c'est pour'quoi dans la ville il y aum SOLITUDE, el jusqu'à la DÉVAS­TATION sera {r'appée la por'te. Il - Ésaïe, XXIV, 1 à 13, - Il DÉ­VASTÉS SOtlt les senliers, plus de passant par le chemin, vaine il a r'endu l'alliance j :vous concevez de la balle, et vous en­{antez clu chaume. Il - Esaie, XXXIlI. 8 à :14. - Il Je me suis tu dès l'Elernité, je DÉSOLERAI et j'engloulimi à la (ois j

je DÉVASTERAI montagnes et collines. ) - Esaïe, XLII. ill, 15. - (( Tes cleso'uctell7's et les DÉVASTATEVRS de toi s'en ironl;

N° 56. A LA VRAIE RBLIGION CHRÉTIENNE. 67

car quanl à tes Y.ASTATIONS el à tes DÉSOLATIONS, et cl la TerTe de ta DÉVASTATION, au loin s'en ir'ont ceux qui t'en­gloutissaient. Il - Ésaie, XLIX. 17, t 9. - lC Ce sont vos iniqui­tés qui {ont séparation entr'e vous et votr'e Dieu, et vos péchés ont caché sa (ace de vous; des œu{s d'aspic ils déposent, et des toiles d'ar'aignü ils tissent; la VASTUION et la CON FRAC­TI ON (sonl) dans leurs sentiers; nous attendions la lumière, et voici, des ténèbr'es; nous avons tâté comme les aveugles la mu­mille; nous bronchons à midi comme au crépuscule. " ­EsaIe, LIX. 1 à 10. - «Les villES de ta sainteté sont devenues un DÉSERT, Sion esl devenue un DÉSERT, et Jél'usalem une DÉ­SOLATION; notre maison de sainteté est devenue un incendie, et toutes nos choses désirables ont été DtvASTtRS. » - Ésaie,

LXIV. 9, 10. - a Contr'e Israël rugissent de jeunes lions, ils r'éduisent sa Ter'r'e en DÉVASTATION.)) - Jérém. II. 15. ­I( Malheur' à nous, cm' nous avons été DÉVASTÉS! Nettoie de la malice ton cœur, 6 Jérusalem! Combien de temps demeure­7'Ont au milieu de toi tes pensées d'iniquité? )1 ~ Jérém. IV. :13, :14, - Comme une {ontaine {ail jaillir ses eaux, ainsi Jé­(C

r'usale'l1l {ait jaillir sa malice; la violence et la VASTATION se­1'ont entendues en elles; endure la correclion, de peUt' que je ne te r'éduise en DÉVASTATION; (j fille de mon peuple, ceins-toi d'un sac, el r'oule-loi dans la cendre, car soudain viendr'a le VASTATEUR sm' nous. Il - Jérém. VI. 7, 8, 26. - If Une voix de lamentaI ion a élé enlendue en Sion; commenl avons-nous été DÉVASTÉS, au point que nous ayons abandonné la Tel'1'e. Il

- Jél'ém. IX, 18; - la Terre, c'est l'Église, (1 Ma Tenle a élé DÉVASTÉE, tous les cordages ont été rompus, parce que insen­sés sont devenus les Pasleur's, el ils n'ont poinl clle'l'ché Jého­vah. ») - Jérém. X. 20, 21; - la Tenle, c'esl le Cu Ile. (t Voix cie bruil, voici, qui vienl, el un tumulte grand du côlé de la ter're du septentrion, pour réduire les Villes de Jehudah en DÉVASTATION, en habitacle de dr'agons, " - Jérém. X, 22, 25. - cc Toute la Ten'e sera en DÉSOLATION, en DÉVASTATION, Il ­

Jérém, XXV. il; - la Terre, c'est l'Eglise. Il Une voix de cla­n,eur vient de Choronaïm, une DÉVASTATION et une CONFRAC­

TION gr'ande; le VASTATEUR viendra sUt' toute la Ville. )l - Jé­

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69 68 APPENDICE ~o 56.

rém. XLVIII. 3, 5, 8, 9, 15, t8; - ceci a élé dit de Moab, par lequel est enlendue la confiance dans les œuvres et l'intelli­gence propres, et cela est bien évident par le Verset 29 du même Chapitre. « Afin qu'ils manquent ae pain et d'eau, et qu'ils soient DÉSOLÉS, l'!wmme et son frè7'e, et qu'ils tombent en lan­gueur il cause de leur iniquité. Il - Ézéch. IV. 17; - le pain et l'eau sonl le bien et le vrai. « D'ivresse et de tdstesse tu sems 7'emplie, par un calice de D":VASTATION et de DÉSOLA­TION, J) - Ézéch. XXIlI. 33. - « Malheur il eux, pm'ce qu'ils ont divagué! DÉVASTATION sur eux. Il - VII. 13. - « La Te7"Te sem dans la D":SOLATION il cause de ses habitants, il cause du f7'uit de leu7's œuvres. » - Mich. VII. 13. - Et en outre dans beaucoup d'autres passages, comme - ÉsaIe, VII. 18, 19. XVII. 4 il 6, et 9 à 14. XXII. 4 à 9. XXIX. 10, H, 12. LI. 19. Jérém. XIX. 8. XXV. 9, 10, 11, 18. XLIV. 2, 6, 22. Ézéch. X. 1 ,il 22. XII. 19, 20. XXXIII. 24, 28, 29. Hos. X.14. XII. 2. Joêl, II. 20, Amos, V. 9. Mich. VI. 13, 16. Hab. 1. 3. Agg, 1. 4, 9. Zach. VII. 14. XI. 2,3. - D'après tous ces passages, on peut voir ce que c'est que la Vastation et la Désolation, et que ce n'est point la Terre ni des Villes qui sont privées de peuples, mais que c'est l'Église qui est privée de biens et de vrais, d'où il résulte qu'il n'y a que des. maux el des faux.

[El

Le Quat7'ièmc État~Église a été la P7'ofanation des Saintetés, et alors sa Consommation ou la Nuit.

57. La Vastation et la Consommati0ll ditlèrent entre elles comme l'ombre du Soir et l'obscurité de la Nuit; en effet, la Vastation, c'est quand on s'éloigne de l'Église; mais la Consom­mation, c'est quand la sépal'ation d'avec l'Église est complète; la Vaslation, c'est donc comme si l'on descendait du Ciel, mais non jusqu'à l'Enfel', et qu'on reslAt au milieu, en se tenant de côté vellS l'un et vers l'autre; mais il y a Consommation lorsque quel­qu'un qui se tient ainsi se tonl'ne de la face et de la poitrine vers l'Enfer, et du dos el de l'occiput vers Je Ciel, de même qu'i! arriva

N" 57. A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE.

au Dragon el à ses Anges quand ils furent pl'écipilés du Ciel, - • ApoC. XII; - lorsqu'ils combattaient contre Michel, ils étaient dans le Milieu; mais lorsqu'ils eurent été vaincus, ils étaient dans l'Enfer. La Vastation se fait quand l'homme regarde les choses saintes de l'Église d'après les faux et d'après les vrais falsifiés; mais la Consommation se fait quand il vit dans les maux ou dans les biens adultérés. Toutefois, pour que l'on comprenne encore plus clairement la dilTérence et la distinction entre l'état de Vas­tation et l'état de Consommation, cela va être illustré par des comparaisons: L'Étal de Vastation peut être comparé il un Jardin ou à un Bocage qui est autour d'un Temple, et qu'on regarde comme sanctifié à cause du culte Divin célébré dans le Temple, mais où sont des buvettes, des tables dressées pour des feslins, des pla('.es occupées par des sauteurs, des histrions et des bala­dins, avec des spectateurs dans les parvis et aux fenêtres du Tem­ple; et l'État de Consommation peut être comparé à ce même Jar­din ou à ce même BQcage, où son t des satyres et des Priapes avec des prostituées et des devineresses, qui entrent ensemble dans le Temple en dansant, et y célèbrent des fêles profanes, comme les Pythons dans leurs Sabbaths.· L'État de Vastation peut aussi être compal'é à une Armée ennemie lorsqu'elle entre dans les fau· bourgs d'une ville assiégée, et y exerce sa domination; et l'État de Consommation pellt être comparé à cette même Armée, lors­qu'elle a renversé la Muraille, et qu'elle fail irruption dans la Ville, et passe les habitants au fil de l'épée. L'État de Vastation peut aussi être comparé à un Navire sur des syrtes ou sur un banc de sable, quand il s'y agite, et quand il s'élève et s'enfonce, et qu'alors le capitaine, le pilote et les matelots se lamentenl par l'expérience du danger; mais l'État de Consommation, c'est quand la carène du navire est rongée par le gravier qui est au­dessous, et qu'alors brisé et troué le navire s'affaisse, et engloutit avec lui les hommes et les marchandises. L'État de Vaslation peut être comparé à Loute Maladie qui s'empare des membres, des vis­cères et des organes du corps, d'où il résulte que le malade pré­voit la mort, consulte un médecin, prend des médicaments et pendant ce temps reste couché dans un lit dans l'espoir de guérir; etl't:lat de Consommation peut êlre comparé à celle même Mala·

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die, si elle envahit la Poitrine, où le Cœur et le Poumon sont comme dans leur tente; dès que cette Maladie y pénètre, c'en est fait de la Vie du corps.

58. L'État de Consommation de l'Église Israélite est décrit tant dans les Historiques que dans les Prophétiques de la Parole; dans les Historiques de la Parole, pal' les actions déréglées d'a­bord des Rois des Israélites, et ensuite des Rois des Juifs, par les­quels et sous lesquels il est dit que la Terre a été profanée; mais il est inutile de rapporter ces actions, puisqu'elles sont connues; je présenterai seulement les passages des Prophétiques, où il s'a­git de la Consommation et de la Dévastation de celle Église; dans ces passages, la Terre, Sion; Jérusalem, les Villes, les Montagnes, les Collines, les Vallées, les Fleuves, signifient les mêmes choses que ci-dessus, N° 55,

59. Voici les passages tirés des Prophétiques de la Parole: cc J'ai vu la Terre, et voici, VIDE et VAGUE; et vel's les Cieux, et ils n'ont pointleur lumière; j'ai vu, et voici, Cal'mel (est) un DÉSERT, et toutes les Villes ont été DÉSOLÉES devant Jéhovah; car ainsi a dit Jéhovah: Toute la Terre sem une VASTAT10N, cependant je ne fel'ai pas la CONSO)IMATION; c'est pourquoi dan,~

le deuil sem la Terre, et noil's seront les Cieux en haut. Toi donc, DÉVASTÉE, que feras-tu? »-Jérém. IV. 23 à 31. V. 10, 18. - cc Un Lion est monté de son fourré, et un destructeur des nations est sorti de son lieu pour l'éduire la Terl'e en VAS­TATION; en ce jour-là sera éperdu le cœur du Boi, et le cœur des Princes, et stupefaits seront les Pr~tres. 1) - Jérém. IV. 7, 9. - I( En ce jow'-là il Q1'rivera que tout lieu, où il y aura eu mille Ceps, sera réduit en RONCES et en tPINES, car Bonces ct Epines sera toute la TeT/'e, Il - Ésaie, VII. 23, 24. - Il Voix de cri des pasteurs et des puissants du tl'ou1Jeau, parce que Jéhovah DÉVASTE lew' pâtumge; de lit DÉVASTÉES ont ét4 les bergeries d(' paix; Jehovah a abandonné son Tabel'nacle, pal'ce que leuI' Terre a été réduite en DÉSOtA'rION. 1) - Jérém. XXV. 36,37,38. - Il Comme Schilo sera cette Maison, ct Jérusalem sem une DÉVASTATION.» - Jérém. XXVI. 9, XXVII. 17. - Il Jé­,'usalem et toute les Villes de Jeltudah seront une DÉSOLATION ct une DÉVASTATION en ce jour-lcl.. A cause de la malice de vos

N° 59. ALA VRAIE RELIGION ()HRtTIENNE.

œuvres, vot/'e TelTe a été ,'éduite en DÉSOLATION, en stu1JeuI' ct en malédiction. li - Jérém. XLIV. 2, 6, 22. - Il Je mettrai la TelTe en DÉVASTATION, parce qu'ils ont pl'évariqué de pl'e­varication. 1) - Ézéch. XV. 8, - Il Ils seront DÉVASTÉS au mi­lieu des terres DÉVASTÉES, ct ses Villes sel'ont au milieu des Villes DÉSOLÉES; alol's je mettrai les Fleuves en Aride et le, Terl'e dans la main des méchants, et je DÉVASTERAI la l'erre et sa Plénitude. li - Ézét:h. XXX. 7,12. - cc Je couvrirai, quand je t'aw'ai éteint, les Cieux, et je noil'cirai lew's étoiles; le So­leil, d'une nuée je le couvl'il'ai; et la lune ne fem pont luil'e sa lueur; et je mettmi des ténèbres SUI' la Tel'l'e, quand j'aumi amené ta CONFRACTION. Il - Ézéch. XXXII. 7, 8, 9; - de la même manière qne le seigneur l'a pl'édit sUI'la Consommation de l'Église Chrétienne d'aujourd'hui, - Malth. XXIV. 29. - Il Je l'éduimi la montagne de Séir en VASTATION et DÉVASTATION; t'II VASTATION D'ÉTERNITÉ je te l'éduimi. Il - Ézéch. XXXV. 3, 6, 7, 9, 12, 14, 15. - cc En ce joul'-lù, on publiera SUI' VOIlS un w'overbe, et l'on dil"a : En DÉVASTANT, nOlts avons été DÉVAS­TÉS. Il - Mich. II. 6. - ( La cminte et la fosse nous sont arl'Ï­vées, la DÉVASTATION et la CONFRACTION.Il- Lament. II(. 47,­( La montagne de Sion a été DÉVASTÉE. li - Lament. V. 18. ­Il CONSOMllÉE est ton iniquité, Fillr; de Sion, 1) - Lament. IV. 22. - le Mal/teUl' à la Nation pécltel'esse, au Peuple chargé d'iniquité, ils ont provoqué le SAINT D'lsRAEL; depuis la plante des 1Jieds jllSqu'à la Ute point d'intégl"Ïté. Votre Ten'e (est) une SOLITUDE; elle a éte laissée, la fille de Sion, comme une tente dans ltne vigne, comme une Ville assiégée. M - Ésaïe, I. l! à 9 et suiv. - Il Que fel'ez-vou,~ au joUI' de la Visite ct de lc, Dévastation? La CONSOMMATION est décidée, débordée est la justice; car le Seigneur Jéhovih va fail'e la CONSOMMATION et la DÉCISION dans tOlite la Tel'l'e.l) - Ésaie, X. l! et suiv., 22, 23.­(1 Le Seigneur Jéhovih va faire la CONso~mATJON et la DÉCISION dans toute la TelTe. Il - f:saïe, XXVIII, 22. - li Le PI'ophète tomba sur ses faces, ct il dit: SeigneUl' Jéhovih! vas-tu fail'e la CONSOMMATION SUl' les Restes d'Ismël? Il - Ézéch. XI. 13.­Il Mon sanctuaire a été profané, et la l'CITe d'Israël a été DÉ­VASTÉE. - Ézéch, XXV. 3. - li Quand Noach, Daniel et Job1)

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N' 59 (bis). 1 LA VRAIS RELIGION CDRÎTIENlfE. APPENDICE N° 59.

seraient au milieu d'elle, eux seuls seraient délivrés; mais lCl Terl'e deviendra une DÉSOLATION. Il - Ézéch. XIV. 14, 16. ­Le dernier de la Consommation de l'Église Israélite et Juive a été accompli quand le Seigneur notre Sauveur, après avoÏl' pris ('éponge de Vinaigre, s'écria sur la Croix: « Tout est CON­SOMMÉ, 1) - Jean, XIX. 29, 30; - car il est dit dans David: Il Ils ont donné pour ma noUl'riture du fiel, et dans ma soif ils M'ont abreuvé de vinaigre; que leur habitation soil DÉVASTÉE. Il ­

Ps. LXIX. 22, 26. - Et ailleurs: Il Sans cause ils M'ont caché la fosse de leur filet, sans cause ils ont creusé pour mon Ame; ,que sur lui vienne la DÉVASTATION avant qu'il le sache, que dans la DÉVASTATION il tombe; retire mon Ame de leurs DÉVASTA­TEURS, et d'entre les lionceaux, mon Unique (unicam meam),11 c'est-à-dire, l'Église. - PSt XXXV. 7,8,17. - «Je mettrai Jé­rusalem en monceaux, en habitacle de dragons; je réduirai les villes de Jehudah en VASTA TION ; voici, je vais les nourrit', ce

'peuple, d'absinthe, et je les abreuverai d'eaux de fiel. Il - Jé­rém. IX, 9 à 15. - La Consommation entière après cela est dé­crite ainsi dans Hosée : « Pendant des jours nombl'eux demeu­reront les (ils d'lsmél,. sans Roi, sans Prince, sans Sacrifice, sans Statue, sans Ephod, sans Téraphim. ) - III. 4. - Tel est aujourd'hui leur étal Il est inutile de rapporter un plus grand nombre de passages, je citerai seulement ceux dans lesquels la Vastation, la Désolation et la Consommation de celle Église sont encore nommées, comme - Ésaïe, IX. 12 à 20, XXIT. 4 à 14. Jé­rém. VIT. 31 à 34. XXV. 33. XLVII. 4. Ézéch. XlII. 14,15. XIV. 8, 15. XIX. 7. XXV. 12, 13. XXVI. 2. XXIX. 9, 10, 12. XXXII. 12, 15. JOêl, I. 15 à 20. II. 3. IV. 19. Nahum, 1. 8, 9. Séphanie, 1. 18. II. 9. Lament. 1. 16. Ps. LXXII. 17, 18, 19. LXXIV. 3. \' Ceux qui ont été DÉVASTÉS sont aussi nommés TRANSPERCÉS, ­Ézéch. XI. 6,7. XXI, 30, 34. XXVI. 6. XXVIII, 8,23, XXXI. 17, 18. XXXII. 20,21,22,23,24,28,29,30,31,32. XXXV. 8. Sé­phan. II. 12. Lament. IV. 9. l'S. LXIX. 27, - et ailleurs; ils sont appelés Transpercés, parce que l'I~pée, par laquelle cela se fait, signifie le faux qui détruit le vrai.

l!J Avant et a"r~s cet état a été faite la Promesse de l'Avènement

du Seigneur Jéhovih dans le môTiiie; et alors la promesse d'une Nouvelle Église, dans laquelle doivent régner la Jus­tice et le Jugement.

59 (bis). Il est bien connu par la lecture de la Parole Prophé­tique de l'Ancien Testament, que l'Avénement de notre Seigneur y a été prédit dans un grand nombre d'endroits, et même que le Seigneur y a été signalé par différents Noms; qu'il a été appelé JÉHOVAH SÉBAOTH, JÉHOVAH NOTRE JUSTICE, JÉHOVAH NOTRE SAU­VEUR Er NOTRE RÉDEMPTEtlR, SEIGNEUR JÉHOVIH, ADONAï, EMMA­NUEL OU Dum AVEC NOUS, DIEU D'lsRAEL, SAINT D'lsRAEL, ROCHER D'ISRAEL, MESSIE OU OINT DE JÉHOVAH, ROI, DAVID, FORT DE JACOB, PASTEUR D'ISRAEL, PONTI"E, pRtTRE SELON LE MODE DE MELCHISÉDECH, FILS DE DIEU, FILS DE L'HOMME, ANGE DE JÉHOVAH, ANGE DE L'ALLIANCE, TRÈS-GRAND PROPHÈTE, SCHILOH; et dans Ésaïe, CONSEILLER, PRINCE DE PAIX, PÈRE D'ÉTERNITi; et dans la Nouvelle Alliance, JÉSUS-CHRIST et Fu.s DE DIEU. Que l'Avénement de notre seigneur ait été prédit dans un très-grand nombre de passages dans les Prophètes, on va le voir dans ce qui suit par la citation des Prédictions. Toutefois, on demande pourquoi la Prédiction de son Avénement a été faite tant de fois: Il y a eu pour cela plusieurs raisons, les unes concernant le Peuple Israélite et Juif, les autres concernant le Peuple Chrétien après les Juifs; mais nous rapporterons les raisons concernant principalement le Peuple Israélite et Juif; la PREm~!!E, c'était afin qu'en Le nommant, et en se souvenant de Lui ils fussent tenus dans le Culte intérieur de Jéhovah, parce que sans Lui il ne pouvait y avoir entrée de Jéhovah vers aucun d'eux, ni accès d'aucun d'eux vers Jéhovah; il en était alors de même qU'i! en est aujourd'hui, en ce que If Personne n'a vu Dieu le Père i le Fils Unique, qui est dans le Sein du Pèl'e, Lui L'a exposé. 11­Jean, I. 18. V. 37; - puis, Il Personne ne vient au P~I'e que par Moi. 11- JeaD, XIV. 6. - LA SECONDE~'1 concernant ce

7.

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74 ~ APPENDICE ~.. N° 59 (bis)'

Peuple, c'était afin que les Types représentatifs de leur Église, qui concernaient notre SeigneuI' et l'Église qu'il devait instau­rer après son Avéuement, leur servissent comme autant d'Indices et de symboles de leur Culte, conséquemment afin que, quand il viendrait, ils Le reconnussent et se laissassent introduire (lans les Internes de son Culte, et devinssent Chrétiens avec les Nations qui étaient autour d'eux. LA TROISIÈME BAlSON, c'était afin que par le souvenir de son Avénement il entrât dans leurs pensées quelque chose de la notion ou de l'idée de la Uésurrec­tion et de la Vie éternelle; en E:rret, qui d'entl'e eux ne pouvait avoir en dedans de soi ou dans son CŒUl' celle pensée: Que nous importerait le Messie, si, après que nous sommes morts, nous ne reve'nions pas, si nous ne voyions pas sa gloire et ne régnions pas avec Lui? De là est sorti ce dogme de leur neligion, qU'à l'a­vénement du Messie ils ressusciteraient, chacun de son tombeau, et reviendraient dans la Terre de Canaan.. LA QUATRIÈME RAISON, c'était afin que dans leur état de Vastation et d'Oppression, quand ils étaient dans les Tentations et les Amictions, ils fussent soula­gés et guéris, comme leurs Pères et leurs Frères dans le désert; - Nomb. XXI. ~ a10. Jean, HI, 1lJ, 15; - cal' sans ce soulage­ment el celle guérison, ils aUl'aient pu accumuler des scandales contre Jéhovah, et abandonne.' en foule son Culte représent1ltif pour un culte idolâtre. En cO'et, les Tentations ct les Amiclions dans l'état de VllStation et d'Oppression ne sont que des combats du Seigneur contre le Diable au sujet de l'homme, c'est· à-dire, au sujet de l'Ame de l'homme, qui des deux la possédera; et de cet état or. peut dire que le Dien d'Israèl on Je Seigneur­Messie se tient d'un côté, et Béelzébub ou le Serpent-Diable de l'aulre, et que celui-ci de sa bouche lance, comme un fleUl'e, des scandales contre le seigneur, et que le Seigneur les détourne et les enlève, et ainsi délivre l'holllme de la captivité et de la servi­tude spirituelles; ce combat est sen ti dans l'homme comme livré pat' lui. Que la Tentation soit un tel combat, et qu'il y ail une telle perception de la pnrt de l'homme et pal' suite coopération, c'est ce que je puis attester pal' serment, ear je le sais pour l'a­Vilir éprouvé très-souvent : que le combat se fasse hors de l'homme, et soit senti en lui comllle livré par lui, et que l'homme

N" 59 (bis). A LA VRAIE RELIGION CHRÉTIENNE. 75

,soit placé au Milieu et coopère, c'est pour celle fin, qu'il lui soit imp.uté une récompense lorsqu'il est vainqueur, mais il n'y a de vainqueur que l'homme qui tourne ses regards vers le Seigneur, et qui se confie dans le secours venant du Seigneur Seul. Que tout ,homme, qui dans les Tentations s'adresse au Seigneur, soit vain­queur, et qu'autrement il succombe, c'est ce qui va êll'e illustré par des Comparaisons: C'est comme un Navire jeté par la tem­pête près d'écueils; si alors le Capitaine ne sail par son habileté le détourner et le pousser vers une issue, et ainsi vers un port, ,il péril'a. C'est comme une ville 'assiégée par les ennemis; s'il n'y a pas par quelqu'endroit évasion ou secours, le général a,vec le soldat devient sans espoir et sans courage, il se livre à eux COlllme prisonnier et abandonne sa vie à leur discrétion. C'est ,comme quelqu'un qui, en voyageant, eftlre sans s'en apercevoir dans une cabane où sont des brigands, si, lorsqu'il y est enfermé, un ami ne vient et ne frappe à la porte, ou ne se fait voir à la fené­tre" et n'effraie ainsi ces misérables et ne les détourne de leur in­tention criminelle. C'est comme un homme qui tombe dans une caverne où se trouve une ourse avec ses petits, ou bien d'ans une fosse où il y a un loup, et un léopard, si son Pèrll ou son Frère, s'en apercevant, ne lui tendent une échelle ou une corde, et ne l'en retirent. C'est comme quelqU'lm qui pendant le joUI' se

1trouve ou marche au milieu d'uu brouillard épais, et par suile ne sait où il se tourne, s'il n'allume un flambeau, et ne découvre ainsi le lieu où il est, ou bien le chemin où il marche. C'est comme un homme au milieu de l'hivel' et alors dans une d,iselle de vivres, si l'espoir d'une moisson prochaine par le retour du soleil ne le soutient pas. C'est pareillement comme celui qui est égaré dans une fOl'ilt au milieu de la nuit, s'il ne se tranquillise pal' l'espoir de la lumière, el que dans ce.! espoir il ne se couche

,et ne dorme paisiblement jusqu'au matin. C'est aussi comine celui qui, pour son salut, désire être instruit dans les choses de la Heligion Chrétienne, et rencontre des docteurs mitrés et des professeurs liiUréats qui les exposent en termes empruntés à la

,Métaphysique et les enveloppent de mystici tés, si quelque autre ne scinde ces mots, et ainsi ne débrouille ce, fatras, et ne 'met clairement en lumière d'apl'ès,da Parole, ainsi d'après Je\Sei­

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76 APPENDICE N° 59 (bis).

gneur, les choses saintes de l'Église; autrement ne serail-il pas fasciné par des faussetés sur la foi, et dans tous les autres dogmes qui, par continuité, dépendent de la foi établie, comme les an­neaux d'une chaine dépendent de sa tête fixée et enfoncée dans une muraille? Il en serait de méme dans les Tentations et alors dans les infestations des Satans, s'il ne regardait avec confiance le Seigneur, et ne s'empressait de reconnatlre que du Seigneur Seul vient le secours et toute l'œuvre de la délivrance. C'est pour ces raisons que tant de fois dans la Parole Ancienne Prophéti­que a été prédill'Avénement du Seigneur, et c'est pour les mêmes raisons que dans la Parole Nouvelle Évangélique et Apostolique, le Seigneur a été proclamé, et qu'y a été prédit son Second Avé­nement, dont il sera parlé dans la suiLe.

60. Voici maintenant une Collection de Passages Prophétiques de la Parole Ancienne sur l'Avénement du Seigneur: «Uhovah­Dieu dit: Voici, Je viens; dans le volume du Mvre il est éCI-it de Moi. 11- Pa. XL. 8.- «Uhovah-Dieu dit au serpent: Maudit sois·tu ; inimitié j'établirai entre toi et la Femme, et entre ta semence et sa Semence, et Celle-ci t'écrasera la Ute, et toi tu Lui' blesseras le talon. Il - Gen. III. t5. - Il Le scep. tre ne se retirera point de Jehudah, ni le Législateur d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne SCBILOB, et à Lui l'obéissance des peuples. Il - Gen. XLIX. 9 à 12; - ces paroles sont dans la Prophétie d'Israél, Père, sur ses Fils. «Il sortira une Étoile de Jacob, et un sceptre sUI'gira d'Isl·aél. Il - Nomb. XXIV. n. - « Un Prophète du milieu de tes fl'/!res, comme moi, te sus­citera Jéhovah ton Dieu; vous Lui obéirez; et je meW"ai Ines paroles en sa bouche, d'où il arrivera que l'homme qui n'o­béira point à ses paroles, je lui en demanderai compte. » _ Deutér. XVIII. t5 à t9. - Il Adonai Lui-Même vous donne un signe; voici, la Vierge concevra et enfantera un Fils, et eUe appellera son Nom Dieu avec nous. Il - Ésaïe, VII. 14.­CI Un Enfant nous est né, un Fils' nous a été donné; sur son épaule (sera) la Principauté; on appellera son Nom Admira­ble, Conseiller, Dieu, Héros, PÈRE D'ÉTERNITt, Prince de paix: à la multiplication de sa Principauté il n'y aura point de fin. Il - Ésale, lX. 5, 6. - • Il sortira un Rameau du tronc

N· 60. A LA VRAIB RELIGION CBdTIINNE. 77

'de Jishai, et un rejeton de sa racine portera du fruit; SUI'

Lui reposera esprit de sagesse' et d'intelligence, esprit de conseil et de force. Il - Ésale, XI. t à 5. - «En ce jour-Iii. la Racine de Jishai, dressée pour enseigne des peuples, les Na­tions' la chercheront, et son repos sera de la gloire. 11- Ésaïe, XI. 10. - Il Envoyez l'Agneau du Dominateur de la terre, du Rocher vers le désert; affermi est par la Miséricorde son Trône, et assis il est dessus dans la vél"Ué, dans le Taberna­cle de David, jugeant et recherchant le Jugement, et hdtant la Justice. Il - Ésale, XVI. t, 5. - Il Il sera dit en ce jour-là: Voici, Celui-ci est notre Dieu, que nous avons attendu pour qu'il nous délivre; Celui-ci est Jéhovah, que nous avons at­tendu; bondissons et réjouissons-nous dans son salut. Il ­

Ésale, XXV. 9. XXVI. 8,9.- Il Une voix (il y a) de qui crie dans le désert: Prépa1"ez le chemin de Jéhovah, aplanissez dans la solitude un sentier·à notre Dieu; elle sel"a ,'évétée la Gloil'e de Jéhovah, et ils (la) ven-ont, toute chail' ensemble. 11- Ésale, XL. 3; 4, 5. - Il Sur une Montagne élevée monte, Messagère de bonne Nouvelle, Sion! Élève avec force ta voix, Messagèl"e 'de bonne Nouvelle. Jél'usalem! Dis aux Villes de Juda: Voici votre Dieu; voici Adonaï Jéhovih, en fort il vient, et son bras dominera pour Lui; voici sa récompense avec Lui; comme un Pasteur il paitra son troupeau, SUI' son bras il l'e­cueillera les agneaux, et dans son sein il les portera, il con­duira doucement celles qui allaitent. Il - Ésale, XL. 8 à H. ­«Mon Peuple connaitra mon Nom en ce jour-là, car Moi (je suis) Celui qui dirai : Me voici. Qu'ils sont agréables sur les montagnes les pieds du Messager de bonne Nouvelle, qui fait entendl'e la paix, qui apporte la bonne nouvelle du bien, qui fait entendl"e le salut, qui dit à Sion: Il règne, ton Roi. Ils élèveront la voix et ils chanteront, quand œil à œil ils verront que Jéhovah revient à Sion; il a consolé son peuple, il a rache­té Jérusalem; tous les bouts de la Terre verront le salut de notre Dieu. 1- Ésaie, LU. 6 à 12.-« Dites à la fille de Sion :

1 Voici, ton Salut vient, sa récompense avec Lui, et le prix de Jan œuvre devant Lui. )) - Ésale, LXII. H. - Il Sois dans la joie et dans l'allégresse, fille de Sion; voici, je viens pour ha­

';.

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vs APPENDICE N° 6(1.

bitel' au milieu de toi; alm's attachées sel'ont des Nations nombreuses à Jéhovah. Il - Zach, II. i3, 14, 15. - cc Bondis avec fOI'ce, fille de Sion, fais retentil' tes cris, {tlle de Jél'usa­lem; voici, ton Roi vient il toi, juste et victorieux. » - Zach. IX. 9. - Il Voici, les jours viendl'ont, où je suscitel'ai Ct Da· vid un flerme juste, qui l'ègnera en Roi et pl'ospérera, et il {era Jugement e,t Justice en la terre, et voici son Nom: JÉHOVAH

NOTRE JUSTICE. - ~érém. XXIII. 5, 6. XXXIII, 15, 16.Il ­Il Voici, j'~voie mon ange qui pl'épal'era le chemin devant Moi, et incontinent viendl'a vers son Temple le SeigrzeUl' que vous cher;chez, et l'Ange de l'alliance que vous désirez ; voici, il vient, Il - Malach. ur. i, 23, 24. - Il Toi, Bethléchem Ephratah, c'est peu que tu sois entre les milliers cIe Judah, de toi 111e sortira celui qui doit être Dominateur en Israël, et dont l'issue est d'Ancienneté, des jours cl'étel'nité; il se ,maintiendra, et il {era pattl'e dans la (ol'ce de Jéhovah, et il gl'andil'a jusqu'aux extrémités de la tel're. " - Mieh. V. l, 3~

,- Il J'ai oint mon Roi sur Sion, je l'apporterai le statut: Uho­IVah M'a dit: mon Fils, 7'oi, (tu es); Moi, aujoUl1d'hui, je T'ai lengendré; demande·Moi, et je donnera} les Nations pour ton !héritage, et pour ta possession les bouts de la terre, Bais(F i.e ',Fils de peur qu'il ne s'irrite, et flue ,vous ne pér~siez en che­.min': Heul'etp;,tous ceux qui se confient el! Lui. Il - Ps. II. ~

,à 1.2.''- V.oici le ,Dieu de mon salut, j'aurai confiance, ef je ne ,craindrai point; poussç, dt:s acclamatipns ~t éclate en jubila­(~i07l, habitarzte de Sion, parce,qu'il est gl'and au milieu de loi, l,le Saint d'Israël. Il - Ésaie, XII, l à 6, - cc En ce jOUl'·lil t'homme, regardera vel'S son Facteur, et ses yeux vel'S le Sail!t

id'Israël se tourneront, Il - Ésale, XVII. 7. - Il Une vigne léta.ît à mon bien-aimé en une come d~ltuilè. »- ~sale, V. 1.,2. - cc Jéhovah Sébaoth, vous Le sanctifierez; il sera pour sanc,­tuaire, bien qu'en Pien'e d'achoppement, et en Roc de tré­,buchement, et en piége et en lacs, à l'habitant de Jél'usaletn. Il

:- Ésaie, VIII. 1.3,1.4, Mallh. XXI. 42 à 44. Luc, XX, 17, 18. ­'Il Le peuple, ceux qui mm'chent dans les ténèbres, velïont u~e

Lumière gl'ande; ceux qui habitent ,dans une terre d'ombre ,de; Mort, une ltu,mière,luim sur etfx. Il - Ésaïe, IX. 1, 2

1\1°60. A LA VRAIE nflLIGIGN CHRÉTIENNE. ,79

- Il De Sion Dieu l'csplendira, il viendra, notl'e Di~u, et ne s~

tail'a point. Il - Ps. L~ i, 2, - Cl Encol'e une vision il y a POU)' le temps déterminé, et elle soulJire pour la {tn, cependant elle ne mentira point; s'Il diffèl'e, attends-Le, cal' venant il vien­dra, il ne tarc/cm point. 1/ - Habak, II. 3. - Cl Jélwvah, j'ai cntendu ta l'enommée, j'ai cmint; Jéhovah, ton Ouvrage~

dans le milieu des années l'ends-le pl'ésent,. Dieu viendra de ,Théman, et, le Saint, de la montagne de Paran; son hOnnell1' a couvert les Cieux, et de sa louange il été remplie la Ten'C" ,sa Splendeul' sem comme la lumière, des l'ayons de sa main à Lui (sorliront), et là est cachée sa fm'ce. Il - Habak. 1lI, 2, 3" ~, 13, 18, 19. - Cl Ainsi a dit Adonaï: Jéhovill : Voici, je vais ,fonder en Sion une Piel7'e, Pierre épI'ouvée, Angle de prix, ,de fondation lolide; alm's j'établirai le jugement lJour règle et la justice pour aplomb. Il - Esaie, XXVIII. 16, :17. - Le peigneur est décrit quanl à la Parole apparaissant sur l'Étendue ,des Ghérubins, et il esl appelé Adonai Jéhovih, dans Ézéeh. J. 26,1

;~n, 28. Il. 4. III. H, 27, IV. 16. V. 7, H. VI. 3, 1:1. ,VII. 2, 5. ,VIII, :1. - Dans És~ie, dans t'Iut le Chapitre LIlI, il ~'agit, d\! seigneul'~ et l'état de s,a vie dans le Monde est (j,éeril, en ce qu'il est dit: Qu'il n'y a eu en lui ni forme, ni éclat; qu'il a élé percé à cause de nos préval'icalions, meurlri à cause de nos iniquités; que Jéhovah a fait tomber sur Lui les iniquilés de nous Lous; qu'il a été mené à la tuerie comme un Agneau j qu'il a élé re­tranché de la terre des vivants; que parce qu'il a mis pOUl' le délit son âme, ses jours sera'ient prolongés j que pour' eux il a

1épuisé son âme jusqu'à l'a mort; qu'il a été compté parmi les pré­lvaricateurs i' et qu'il a intercédé pour les prévaricateurs, _ Vers. /1, à :12.-Cl l'riOi, j'ai sitscité Celui-ci dans la justice; Lui Mtira 'ma vîl!d; et 1nIa captivité il relâChera, sans l'ançon et sans présent; Jcertes, Tdi '(lu es) un Dieu caché, le Dieu d'Is1'aél,

,Sauvem', Il - Ésaïe, XLV, 13,14, 15.' - Cl J'ai fait approcher ~~1ta justice, et mon salut ne l(1l'c/era lJoint, Il- tsaie, XLVI, 13.

- ff Quant ci notre Réde71lpteUl', Jého,vah SébllOth (esl) son Nom, le Saint d'Isl'aél. ) - Ésaïe, XLVII. 4. - fI Jéhovah, notre Seignelw! comb'ien est magni{U/ue t~ lVom11dans tQute

01 p 1'r~I'I'(:'! Donnçz,lui l'llOnn'{Ur, slll',les Çieu;v,; tu,. 1/ClS mill un

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80 APPIIDICIJ N· 60.

peu en privation en comparaison des Anges, mais d'honneur ct de gloire tu l'as couronné; tu L'as fait dominer sur les œu­vres de tes mains, tu as mis toutes choses sous ses pieds. D ­

PB. VIII. 2,6,7. tO. - u Dieu descendra comme la pluie sur l'herbe, et il don&inera depuis la mer jusqu'à la mer, et de­puis le fleuve jusqu'aux extrémités de la terre; devant Lui se courberont les barbares, et ses ennemis l~cheront la poussi"e; les Rois de Tharscllih et des Iles apporteront leur présent; les Rois de Schéba et de Seba présenteront leur don; devant Lui se prosterneront tous les Rois, toutes les Nations Le serviront, parce qu'il délivrera le Malheureux, et celui à qui nul ne porte secours; de la fraude et de la violence il rach~tera leur dme j son Nom sera pour l'éternité: devant le Soleil il aura le Nom de Fils, et en Lui seront bénies toutes les Nations; Béni (soit) Dieu, le Dieu d'Israël; béni (soit) le Nom de sa gloire: et de sa Gloire sera remplie toute la Terre, Amen et Amen. D

- Ps. LXXII. t à t9. - u J'ai traité alliance avec mon Élu; jusqu'à éternité j'affermirai ta semence, et je Mtirai pour génération et génération ton Trône; et les Cieux confesseront tes merveilles. Il - Ps. LXXXIX. 4, 5, 6.

-1 La suite manque, ,vi,<-r61 r' 5';­

Si cet Appendi~ a été terminé, ce que du reste on ignore, on ne doit pas désespérer ~e le retrouver, car on découvre de temps en temps quelques écrits de Swedenborg, Quoiqu'il en soit, si jusqu'à présent les recherches onl

.été infructueuses ell ce qui conceme l'Ouvr,ge m~me, 011 en a du moins re­'trouvé le Caneva~ complet, formant 55 numéros. Ce Canevas ou celle Es­quisse, d'un prix inestimable, en ce qu'on est privé de l'ouvrage complet, se trouve à la fin de l'Appendice du DU,RIUM, publié à Tubingue, par le docteur Tafel, en 1846. ,

La Traduction va suivre. , Il est à remarquer : \ 10 Que le litre de l'Esquisse est le même que celui de l'ouvrage, saufquatre mots de moins dans la 20' partie du titre, et lin mot de pilis dans la aopartie.

N· 60. A LA VRAIIJ RELIGION CURtTII!KNL St.

2° Que les six premiers numéros de l'Esquisse ne sont autres que les di­vers titres de la partie connue de l'Ouvrage, ce 'lui montre clairement que nous ne possédons qu'une petite partie de cet Appendice.

3° Q'le l'Esquisse paraît avoir été modifiée par l'Auteur à l'égard de la Ré­demption, C'est ce qu'on peut voir en comparant les NOl 23 à 30 de l'Esquisse avec le N° 21 de l'Ouvrage. C'était du reste l'habitude de Swedenborg; il traçait d'abord le plan d'un ouvrage, sauf à le modifier dans quelques-uns des détails pendant la composition.

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COURONNEMBNT OU APPENDICE <'--- SOMMAIRES

A LA VRAIE

RELIGION CHRÉTIENNE DANS LEQUEL IL S'AGIT

Des quaIre Églises sur celle Terre depuis la Créalion du Monde; de leurs

Périodes, el de leur Consomma\ion.

Puis, de la Nouvelle Église qui doil succéder à ces qualre Église, el en êlre

la Couronnc.

De ]'Avénemcnl du Seigneur à cclie Église aujourd'hui, el de son Divin Auspice cn elle pour \'~Iernilé,

El enfin du lIfyslèl'C de la Rédemption.

P"rBR.ANVB~SWBDBNBOBG

Serviteur du Seigneur Jésus-Chrisl.

(j"') Il Ya eu quatre Églises sur celle Terre depuis le jour de la création: La FREMIÈRE doit être appelée Adamique; ln SECONDE, Noachique; la TROISIÈME, Israélite; et la QUATRIÈME, Chré­tienne. ~ Chaque "Église a eu quatre Périodes ou États successifs, qui sont entendus dans la Parole par le Mati n, le Jour, le Soit' et la Nuit. CE Dans chaque Église il y a eu consécutivement quatre Chan­

gements d'État, dont le premier fut l'Apparition du Seigneur Jéhovih et la Rédemption, et alors son Matin ou son Lever; le second son Instruction, el alors son Midi ou sa Progression; le troisième son Déclin, et alors son Soir ou sa Vastation; le qua­trième sa Fin, et alors sa Nuil ou sa Consommation.

}\près la fin ou la consommation d'une Église, le Seigneur Jéhovih apparall et fait le Jugement sur les hommes de la précé­dente Église el sépare les bons d'avec les méchanls; il élève les bons vers Lui dans le Ciel, el il éloigne de Lui les méchants dans l'Enfer.

- Après cela, il fonde un nouveau Ciel avec les bons qui onl élé élevés vers Lui, et un nouvel Enfer avec les méchants qui olH été éloignés de Lui j ct il inlroduill'ordre dans l'un ell'aulre afin qu'ils soient pour l'éternité sous son auspice et sous son obéissance; el alors successivement par le nouveau Ciel il initie et instaure une nouvelle Église sur la terre.

- De ce nouveau Ciel le Seigneur Jéhovih fail dériver et pro­duit une nouvelle Église sur la terre, ce qui se fail pal' une révé­lation procédan t de sa bouche ou de sa Parole et par inspiration. ûi! Ces changements périodiques d'État arrivés consécutivement dans la première Église ou la Très-Ancienne, qui fut l'Église Adamique, ont été décrils dans les premiers Chapitres de la Ge­nèse, dans l\loïse, mais par des représentatifs célesles, et par d'autres choses qui appartiennent ail monde, auxquelles les Spi­rituels correspondent.

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85 8il APPENDICE. N· 5.

~! Les Changements périodiques d'État arrivés eonllécutive­ment dans la seconde Église ou l'Ancienne, qui fut l'Église Noa· chique, ont aussi été décrits dans la Genèse, et çà et là dans les quatre autres Livres de Moise.

--6.' Les Changements périodiques arrivés consécutivement dans latroisième Église, qui fut l'Église Israélite, ont aussi été décrits dans Moise, et ensuite dans Josué, dans les Livres des Juges, de samuêl et des Rois, et en outre dans les Prophètes.C:P Les changements périodiques arrivés consécutivement dans la quatrième É:glise, qui est l'Église Chrétienne, ont été décrits dans la Parole de l'un et de l'autre Testament: son lever ou son matin spécialement dans les Évangélistes, et 'dans les Actes et les Écrits des Apôtres; sa progression vers midi, dans les Histoi· res Ecclésiastiques concernant les trois premiers Siècles; son dé­clin ou son soir, par les Histoires Ecclésiastiques concernant Its Siècles qui suivirent aussitôt après, et sa vastation jusqu'à sa Consommation, qui fut sa nuit, danli l'Apocalypse.cE Après ces quatre Églises doit surgir une Église Nouvelle, qui

sera l'Église véritablement Chrétienne, prédite dans Daniel et dans l'Apocalypse, et par le seigneur Lui-Même dans les Évangé­listes, et attendue par les Apôtres.

Q!: L'É:glise s'écarte successivement des vrai. de la foi et des biens de la charité, et autant aussi de l'entendement spirituel et du sens réel de la Parole.

Q.Q: Par conséquent autant l'Église se relire du Seigneur et éloigne d'elle le SeigneUJ·. QJ") Autant cela a lieu, autant elle tend Il sa fin. Œj Il Ya fin de l'É:glise, quand il ne reste plus aucun vrai de

la foi, ni aucun bien réel de la charité. Q§ Alors l'Église est dans les faux et les maux du faux, et

dans les maux et les faux du mal. ~: De là, par ceux qui décèdent dans le Monde, l'Enfer s'ac·

croll au point qu'il s'élève vers le Ciel, el qu'il s'interpose entre, le Ciel et l'Église, comme une nuée sombre enlre le Soleil et la Terre.

N" {5. SOMMAIRES.

C!.5:' Celle interposition empêche qu'aucun vrai de la foi, ni par suite aucun bien réel de la charité, ne pénètre jusqu'aux hommes de l'Église i mais au lieu de ce vrai et de ce bien il y a le vrai falsifié qui en soi est le faux, elle bien adulléré qui en soi n'esl pas le bien. @ Alors en même temps le naturalisme et l'athéisme font

invasion. i i:' Cet état de l'I~glise est entendu et décrit dans la Parole

paria Vastation, la Désolation et la Consommation.

@ Pendant que dure la Vastation, et avaut que survienne la Consommalion, "avénement du Seigneur est annoncé, et aussi la Rédemption par le seignenr, et après la Rédemption une nou­velle Église.@: Ces trois choses, pendant que rt~lise Israélite durait en­

core, ont été annoncées dans beaucoup de passages de la Parole dans les Prophètes.@. L'Avénement du Seigneur. @; La Rédemption. ~La Nouvelle tglise• - Dans la Parole Prophétique presque partout il s'agit de la

Vastation et de la Consommation, du Jugement Dernier, et aussi de l'Avénement du Seigneur, de la Nouvelle Église, et de la Ré­demption.

* ••• *

@ En ce qui concerne spécialement la Rédemption, pal' la­quelle seule se failla Salvation, elle a été faite pal' Jéhovah-Dieu incarné, qui est noire Seigneur Jésus-Christ.C!Jf Le premier (point) de la Hédelllption a été la lolale subju­

gallon des enfers. 25) Le second (point) de la Rédemption a été la séparation des

méCtiants d'avec les bons; le rejet des méchants dans l'enfer, et l'élévation des bons dans le Ciel.

8.

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86 87 N" 26.­APPENDICE.

~' EL enfin l'OrdinaLion de tous dans l'Enfer, eL l'Ordinalion de Lous dans le ciel.Ci];. EL en même lemps alors l'inslrucLion SUI' les vrais qui apparliendronl ilia foi, el dans les biens qui apparLiendronL à la chariLé.

§: EL ainsi l'InsLauralion de la Nouvelle Église. ~ La cause finale et efficienLe de la Rédemplion a élé la ré­

généraLion de l'homme, et par celle-ci la salvaLion. 3'0: Le Seigneur, élant le seul Rédempleur, esL par cela même

le -S;ul I1égénéraleur, eL ainsi le seul SaUl'eur.

* • * * Ji'

~. Pal' son premier avénemenL el par la Rédemption alors le Seigneur n'a pu former de ChréLiens un nouveau Ciel, ni une nouvelle l~glise procédanL de ce ciel, puisqu'il n'y avaiL pas encore de elll'Wens; mais successivemenL des hommes de­vinrenL Chréliens par les prédicalions el les écriLs des ApôLres. ~ ."

~~; Il ne le pul pas non plus dans la suile, parce que dès le commencement il y eul une irruplion de lanl d'hérésies, qu'il apparaissait à peine quelque doclrine de la foi dans sa lumière. @ Et qu'enfin la doclrine aposLoligue dans sa marche fut dé­

chirée, mise en pièces el adulLérée pal' de d'affreuses hérésies. @ C'esL là ce qui est entendu pal' l'abomina lion de la désola­

tion, par l'affiicLion lelle qu'il n'yen a point eu el telle qu'il n'yen aura plus, el pal' 1'0bscurcissemenL du Soleil, de la Lune eL des ~~loiles, dans les Itvangélisles, dans Daniel, comme aussi dans les Prophèles, eL par le Dragon eL plusieurs aulres significaLifs dans l'Apocalypse.ê Comme le Seigneur préviL ces choses, il promiL, d'après la

nécessiLé pOUl' que l'homme ptU êLre sauvé, qu'il viendrail do nouveau dans le monde, eL qu'il ferail la Rédemption eL inslau­reraiL ainsi une nouvelle Église, qui serait l'Église vraiment ChréLienne. Q§;'" Le Seigneur a faiL Lui-Même des prédicLions SUI' son second

AvénemenL; elles Apôlres Lrès-souvenL onL prophélisé sur cet Avénement; cL Jean, ouverlement, dnns l'Apor,alypse. ­

N" 37. SOMIIAIRES.

cE Il en a tHé de même de la Nouvelle Eglise, qui est enten­due dans l'Apocalypse par la Nouvelle Jérusalem. 3~ Celle seconde RédempLion a éLé faite de la même manière

quëia première, donL il a éLé parlé ci-dessus, W' 23 à 30. ~. El aussi à cause de la r,égénéraLion, eL par suite pour la

salvation des hommes de l'Eglise, comme cause finale et effi­ciente.

*****

~; Les faux qui onL désolé et enfin consommé l'Église Chré­Lienne jusqu'à présenL, ont été principalemenL ceux qui suivenL : @ On s'esL retiré du culte du Seigneur prêché par les Apô­

tres, eL de la foi en Lui. - On a séparé du Seigneur la Divine Tri"niLé, et on l'a trans­

férée en trois Personnes Divines de Loute éLernité, ainsi en Lrois Dieux. @ On a partagé la foi salvifique enLre ces Lrois Personnes. ~~ On a sépôl'é de celte foi la Charité et les bonnes œuvres

comme non en même temps salvifiques.@ On a déduiL de cette foi seule la juslificntion, c'est-à-dire,

la l'émission des péchés, la régénération eL lô sôlvation, sans que l'homme coopèl'e.(§. On ô reLranché à l'homme le Libre Arbitre dans les choses splI'iLuelles, et ainsi l'on a décidé que Dieu seul opère dans l'homme, eL que l'homme de son côté ne failrien. @ De là nécessairement a découlé la prédestination, par la­

quelle esL abolie la religion.@ On a érigé la passion de la croix en Rédemption.

48) Par ces hérésies se sonL intl'oduits des faux en si grande abOr;dance, qu'il ne reste aucun vrai réel qui n'ait été falsifié, ni pal' conséqu~nt aucun Ilien réel qui n'ait éLé adulLéré. @ L'tglise ne sait absolumenl rien de celle désolation eL de

celte consommation, ni n'en peuL rien savoir, avanL qu'on ail vu dans la lumière eL reconnu les Divins Vrais qui [onL élé .révélés] par le Seigneur dans l'Ouvrage inLiLulé la VTaie Reli­gion, Clll'élienne.

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88 APPENDICE. N' 49.

- La Parole a été tellement obscurcie et allérée qu'il n'y ap­ N' i. DES !IIRACLES. 89 parall plus aucun vrai. @ Celle Nouvelle Église Chrétienne n'est pas, comme la pré­

cédente, établie par quelques miracles, pour plusieurs raisons. ~'1 Mais au lieu de miracles le sens spirituel de la rarole a été

révélé, et le Monde spirituel a été dévoilé, et il a été montré clai­rement quel est le ciel et quel est l'enfer, et que l'homme vit homme après la mort, ce qui est bien au-dessus de tous les mi­racles.

*****

(5'2. Cette Nouvelle Êglise vraiment Chrétienne, qui est instau­rée aujourd'hui pal' le Seigneur, durera éternellement, - con­firmé d'après la Parole de l'un et de l'autre Testament, - et elle

été prévue dès la création du monde; elle sera la couronne des quatre Êglises précédentes, parce qu'il y aura en elle la vraie foi et la vraie charité. @. Dans celle Nouvelle Église il y aura paix spirituelle, gloi­

re, et béatitude interne de vie, - confirmé aussi par la Parole de l'un et de l'autre Testament.@: Ces choses seront dans celle Nouvelle Église, à cause de la

co;ponclion avec le Seigneur, et par Lui avec Dieu le Père. @. Invitation au Monde Chrétien Entier pour celle Église, et

exhortation Il recevoir dignement le Seigneur, qui a prédit qu'il viendrait dans le monde pour celle Église et à ceUe Église.

Ala suite de cette Esquisse il s'en trouve une autre en 5 numéros concer­nantIes Miracles, celle-ci termine l'Appendice du Diarium.

Nous en donnons aussi la TI·aduclion.

En dernie1' lieu, des Miracles. _. -_._------ .. [!;IDes Miracles ont été faits dans l'Êglise avant l'Avénemenl du Seigneur, parce qu'alors les hommes, élant externes ou natu­

turels, n'auraient pu êlre amenés Il son culte représentatif autre­ment que par des miracles.

- Donner un recensement des miracles faits en Égypte, dans la Terre de Canaan, jusqu'à présent.

- Et montrer cependilOt qu'ils n'affectent nullement les hommes. f] Après l'avénement du Seigneur, quand l'homme d'Externe

a été fail Interne, quand a été donnée à l'homme la faculLé de pouvoir le connallre, les miracles ont été empêchés.

- Et si celle faculté était interceptée, l'homme deviendrait plus externe que précédemment.

f][J Les miracles aboliraient le CulLe vraiment Divin, et intro­duiraient le culte idolàtre précédent, comme aussi cela est arrivé depuis un grand nombre de siècles.

- Toutefois, ces Miracles n'étaient pas Divins, mais ils étaient tels que ceux qui étaient faits autrefois par des magiciens.lE Au lieu de miracles il y a eu aujourd'hui manifestation du

Seigneur Lui-M~me, introduction dans le monde spirituel, et là illustration par une lumière venant immédiatement du Seigneur dans les choses qui sont les intérieurs de l'Église;

- Il'Iais principalement ouverture du sens spirituel de la Pa­role, dans lequel le Seigneur est dans sa Divine Lumière. @Ces Révélations ne sont point des Miracles, puisque chaque

homme quant à son esprit est dans le monde spirituel sans sépa­ration d'avec son corps dans le monde naturel; mais moi j'y suis avec une certaine séparation, toutefois seulement quant à la par­tie intell~ctuelle de mon mental, mais non quant à la partie volontaire: - et quant au sens spirituel, le Seigneur est par ce sens chez tous ceux qui dans la foi s'adressent à Lui dans celte lumière, et par ce sens dans sa lueul' naturelle.

An N" 55 de l'Esquisse de l'Appendice à la Vraie Religion Chrétienne. il est parlé d'une Invitation au !\Ionde Chrétie'n Enlier pOlir la Nouvelle Église; le N' 55 étaut le dernier de l'Esquisse, c,eUe Invitation devaÎl ter­miner l'Appendice. Toutefois, il est à présumer que Swedenborg avait le projet d'en former un traité spécial; en effet, dans l'Appendice du Diarium,

8*

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90 91 INVITATION

on Lrouve, immédiaLement avant l'Esquisse de l'Appendice (t la VraieReli­aion Chrétienne, une autre Esquisse composéè d'uu Préambule et de 59 Numéros avec ce Litre: Invitation li la Nouvelle Égl·ise.

Quoique l'Appendice du Diariltm ail éLé publié sur une copie souvent videuse ou corrompue, comme le dit 111. Tafel (voir ses lettres du 2 janvier ct du 14 mars 1846, dans la Nouvelle Jémsalem, Revue religieuse et scientifique, Tome VIII. pag.18? ctI91), cL qu'il soiL il présumer que l'Édi­Leur cn publiera nne recLification [(uand ('original aura éLé remis enLre ses mains, nous n'hésitcrons pas il donner dès maintenant une tradnction de cette Esquisse de l'Invitation li 1ft Nouvelle Égli.çe, en raison de son impor­tance, voir N" 25, sauf à donuer plus Lard la rectification qui en sera publiée par le docteur Tafel.

CeUe Esquisse est sans doute le dernier écrit sorti de la plume de notre Auteur; en e1fe t, Swedenborg a quiLLé ce monde le 29 mars 1112; le der­nier ouvrage publié par lui, la Vraie Religion Chrétienne, porle la daLe de 1111, cl cet Ouvrage est cité quatre fois d:ius cette Esquisse, à savoir, N0s 52, 55, 59 ct 45. Swedenborg étant né le 29 janvier 1688 était alors dans sa 84e année.

Cependant, comme Swedenborg, malgré cet âge avancé, l1'a pas éessé un instant de travailler, et a conservé jusqu'au dernier moment la plénitude de ses facultés, il ne serait pas impossible qu'il eflt termiué cel ouvrage; s'il en était ainsi, nous pourrions espérer retrouver complète cette Invitation à la Nouvelle Église.

~I~TlON A_ LA ~OUVELLE I~;:~}

Il n'y a pas véritablementl~glise, à moins qu'il n'y ait un seul Dieu, et que ce Dieu ne soit Jéhovah-Dieu sous une forme Humaine;

- El ainsi à moins que ce Dieu ne soit Homme, et cet Homme Dieu.

Les doclrinaux qui son t contenus dans la Vraie Relig'ion e/ll'é­tienne concorden t avec les doclrinaux de l'l:;glise Catholique-Ro­maine, et avec les docLl'inaux des ProLestants qui reconnaissent l'union personnelle dans le Chrisl) et qui s'adressent au Christ, eL prennent les deux espèces dans l'ElleharÎslie.

A LA NOUVELLE iGLlSE.

Mainlenant pour la première fois ces vrais de l'Église, et non plus tôt; pour cela diverses raisons, parmi lesquelles celle-ci, qu'une nouvelle Église n'est pas insLaurée avan tla consommation de la précédenLe.

Providence Divine sur elle, à cause des hérésies répandues après le Lemps des Apôtres.

- Pourquoi l'Eglise nomaine, - pourquoi la séparation d'a­vec elle, cnuses; et pourquoi non digne de sa Mère. Pourquoi ln séparation de la Grecque d'avec la Romaine.

Des Miracles; ils ont déLruit l'Église; diverses preuves, eL d'a­près les paroles du Seigneur, - Mallh. XXIV.

Toutes choses onLtelldu à ce que des hommes; qui ont été dits sainLs, fussent invoqués.

Celle Eglise a éLé instaurée et éLablie non pas pal' des miracles, mais pal' la révélation du sens spirituel, et pal' l'il)Lroduclion de mon esprit et en même temps de mon corps dans le monde spi­rituel, afin que là je connusse ce que c'est que le ciel et l'enfer, eL que je pusse puiser immédiaLement dans la lumière procédant du Seigneur les vérités de la foi, pal' lesquelles l'hOmme est con­duit à la vie éternelle.

De l'AvénemenL du Seigneur d'après la Parole el d'après les Symboles.

Invita Lion à la Nouvelle Église, afin qu'on aille au-devanl du Seigneur, d'après l'ApOC. XXI. XXII, el d'après le Chap. 1. elc.

Désormais on ne doil pas s'appeler Évangéliques, Réformés, encore moins LuLhériens el Calvinistes, mais Chréliens.

Plusieurs choses sur les miracles.

(!: Dans Jésus-Christ l'homme esl Dieu el Dieu est homme, on le voil bien clairemenl par les paroles du Seigneur à son Père:

fil 'folll ce qui esl Mien esl Tien, eltoul ce qui est Tien esl Mieo; 1)

par II lout ce qui est Mien esL Tien, Il on voil que l'homme esl Dieu, et pal' Lout cc qui esl Tien est Mien, lIon voil que Dieu(1

est homme, - Jean, XVII. 10, H. . (J) Pendant que l'homme est régéoéré, dans la lumière nalu­l'elle esl insinée la lumière du ciel, et en même temps la chaleur

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93

92 INVITATIOl! N" 2.

du ciel, qui font comme une nouvelle âme, par laquelle le Sei­gneur forme l'homme; celle lumière et celte chaleur sont insé­rées par le mental supérieur, qui est appelé mental spirituel; d'après celle greffe ou insertion, l'homme devient une nouvelle créature, il devient plus éclairé et plus intelligent dans les choses de !'t:glise, et dans la lecture de la Parole: et c'est là le nouvel entendement et la nouvelle volonté: au moyen de celle lumière et de celle chaleur, l'homme est ensuite conduit pal' le Seigneur, et de naturel il devient spirituel.ŒIl Ya une lumière et une chaleur encore supérieures ou plus

internes, qui sont appelées célestes, lesquelles sont insérées et in­sinuées dans la lumière et la chaleur précédentes qui sont spit·i. tuelies ; dans celle lum ière et celle chaleur supérieures sont les anges du troisième ciel, qui sont appelés célestes. (Ji; Il peut être traité de l'insertion par comparaison; par com­

paraison avec l'ente et la greffe des arbres, en ce que l'ente reçoit intérieurement en elle selon sa forme, etc. @ Démontrer clairement que saus l'avénement du Seigneur

personne ne pouvait être régénéré, ni par conséquent être sauvé, et que c'est là ce qui est signifié quand il est dit que l'agneau(l

porte les péchés du monde. II Cela peut être évident, d'après l'état du monde spirituel avantl'avénement du Seigneur, en ce qu'il était tel, qu'aucun vrai de la foi ni àucun bien de la charité ne pouvaient pal'venir du Seigneur à l'homme; illustrer cela par l'inllux du vrai et du bien dans les mauvais esprits, dans leur occiput, etc.CE Les miracles ferment l'homme interne, et enlèvent toulle li·

bre arbitre, pal' lequel et dans lequel l'homme est régénéré, et le libre arbitre appartienl particulièrement à l'homme interne; cet homme étant fermé, l'homme devient un homme externe et natu­rel, qui ne voit aucun vrai spirituel; les miracles sont comme des l'ideaux et des verrous afin que l'ien n'entre, mais ce verrou ou celle barre est successivement rompu, et dissipe tous les vrais. (j) L'Église d'aujourd'hui dit que la foi entre par l'audition de

la Parole selon Paul, et quelques-uns ajoutent une certaine mé­ditation d'après la Parole; mais il faut entendre, que les Vérités doivent être puisées dans la Parole, el qu'il faut vivre selou ces

N" 7. A LA. NOUVELLE ÉGLISE.

vérités; et alors l'homme s'adresse au Seigneur, qui est la Parole et la Vérité, et il reçoit la foi, car toutes les vérités, en général et en particulier, viennent de la Parole, qui doit être la lumière spirituelle; ainsi est acquise la foi, parce que la foi appartient au vrai, et le vrai à la foi, et qu'on ne doit pas croire autre chose que le vrai. @ Il Y a d'innombrables maux au dedans de l'homme, et

même dans chaque concupiscence il y en a d'innombrables; chaque coucupiscence qui se manifeste à la r.onnaissance de l'homme est un groupe et un amas de maux multiples; l'homme ne les voil point, mais il en voit seulement le groupe, c'est pour­quoi tandis que l'homme l'éloigne pal' la pénitence, le Seigneur, qui voit les intérieurs et les intimes des hommes, l'éloigne; si donc l'homme ne s'adresse pas au Seigneur, il travaille en vain à réparer le dommage qu'il a éprouvé; il en est de cela comme de cc qui a été écrit dans le Mémomble SUI' les TOI'lUes (1). @L'homme qui s'est entièrement confirmé dans la foi et dans

la doctrine de l'Église d'aujourd'hui peut rcgarder comme rien la pénitence, la loi du décalogue, car il regarde comme rien les œuvres et la charité; puisque, dit-il, je ne puis faire le bien par moi-même, les œurres et la chal'Ïté sont dans la foi, d'où elles sortent séparées, sans quc je le sache; outre plusieurs autres choses; de là vient aussi le naturalisme qui règne aujourd'hui.

@": La plénitude du temps signifie aussi la consommation et la désolation; et cela, parce que le temps signifie I"état de l'Église, comme on le voit dans l'Apoc. X. 6, et dans Ézéchiel (2), et par (1 un temps, des temps et la moitié d'un temps;)) les temps dans le monde sont le printemps, l'été, l'automne, leur plénitude

fl i est l'hiver ; les temps, quant à la lumière, sont le malin, midi, le soir, leur plénitude est la nuil, etc. Voici ce qui est entendu par cela que le Seigneur devait venir dans la plénitude du temps on des temps, c'est-à-dire, qu'il devait venir quand il n'y aurait de teste aucun vrai de la foi ni' aucun bien de la charité : sur la plénitude du temps, voir Rom. XI. 12, 25, Gal. IV. 6, principa­lement Éphés. J. 9, 10. Gen. XV. 16.

(t) Vraie Religion Chrétienne, No 462. (2) Chap. VII. 7. A. R. 476.

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95 94 INVITATION N" 11.

@ l,a présence de l'amour du Seigneur est chez ceux qui sont dans la foi en Lui, on peut le comprendre clairement pal' cela que le lieu ne peut se dire ni de l'amour ni de la foi, car J'un et J'autre est spirituel; le Seigneur Lui-Même est présent, cela est évident en ce que le spil'iluel non plus n'a pas de lien; jamais il n'a été chez moi, toutes les fois que j'ai été dans l'idée du lieu; en un mot, dans le monde spirituel il ya présence selon l'amour; c'est pourquoi il est tout-présent, il n'est pas changeant de lieu, il est dans le lieu, mais non par Je lieu, et dans l'espace même élendu, mais non par J'espace ni par l'étendue. @ La désolation du vrai de J'Église peut être comparée aux

consommations sur les terres, en ce que la chaleur et tontes les choses qui tiennent à la chaleur sont consommées par J'hiver et qu'alors a1'l'ive le printemps, en ce que la lumière snI' les terres est consommée pal' la nnit et qu'alors arrÏ\'e le matin; c'est pour­quoi le Seigneur a dit, dans l'Apocalypse, à ceux qni étaient sous J'autel, les paroles l'apportées an Chap. VI. 9,10,11.- Rapporter plusieurs passages de l'Apocalypse, pour montrer que l'Église a été dévastée jusqu'aux derniers.@: Aujourd'hui l'union de l'âme et du corps n'est point con­

nue, à cause des hypothèses des Érudits sur l'âme, principale­ment de Descartes et autres; c'est une substance distincte du corps, en union avec lni tant que le cœur remplit ses fonctions; quand l'homme est ainsi elle est l'homme intime, ainsi elle est l'homme de la tête aux pieds, d'où il résulLe qu'elle est dans le tout de l'homme et dans chacune de ses parties, selon les anciens, et que dans une partie où l'âme n'est pas intimement il n'ya pas la vie qui appartient à l'homme; c'est d'après celle union que toutes les choses de J'âme appartiennent au corps et que toutes celles du corps appartiennent à J'âme, ainsi qne le Seigneur dit de son Père, que tout ce qui est au Pète est à Lui et que tout ce qui est à Lui est au Père. De là vient que le Seigneur quant à la chair aussi est Dieu,- llom. IX, 5. Co)oss. Il. 9;- (f Le Père est en i\Joi et l'loi dans Je Père; » ils sont un. @ Le mental humain est des trois Degrés, qui sont le céleste,

le spirituel et le naturel: dans le premier degré est J'âme, dans te second estl'espril ou le mental, dans le troisième est le corps;

N" 14. A LA NOUVELLE ÉGLISE.

c'est la même chose de dire que le mental de l'homme est des trois degrés, ou de dire que J'homme lui-même est des trois de­grés; cal' on appelle men tal la chose du corps qui est dans les principes, ainsi où est son premier, les autres choses en sont des propagations et des continuations; que serail le mental s'il était seulement dans la tête, sinon une sorte de chose séparée ou différente, de laquelle le non-mental n~ procéderait pas par con­tinuité? Mellre cela en évidence par autopsie. Les origines des fibres sont des glandules ainsi nommées substances de la peau, de là procèdent les fibres, et celles-ci liées en faisceaux dans les nerfs descendent et s'étendent par tout le corps, et elles l'ajustent et le construisent. Le degré céleste, dans lequel est l'âme ou l'homme intime, appartient spécialement à l'amour; le degré spirituel, dans lequel est le mental ou l'esprit, qui est l'homme moyen, appartient spécialement à la sagesse d'après l'amour; le troisième degré, dans lequel est le corps, qui est l'homme dernier, est le contenant des deux autres; sans ce degré les deux pre­miers ne subsisteraient pas: ces choses peuvent être en outre dé­montrées d'après les trois cieux, le eéleste, le spiriluel et le na­tm'el, et ces cieux sont au dedans de l'homme, c'est pourquoi les anges des cieux supérieurs ne sont pas visibles pour les anges ùes cieux inférieurs, quaud de leurs cieux ils sont recherchés. @: D'après cela on peut aussi voir avec clarté que le corps

existe pal' l'âme comme l'arbre d'après la semence; de là aussi l'arbre tire de la semence sa qualité. Puis donc que l'âme du Christ est de la Divine essence, il s'en suit que le corps en est aussi.

@.: Tous les théologiens en parlant en public ne savent rien des faux de leur religion; en effet, ils disent en public que Dieu est un, que le Sauveur doit être adoré, que l'homme doit croire à la Parole et aux prédicalions, qu'il doit exercer la charité, faire pénitence, s'éloigner des maux, ct alors ils ne se ressonviennent J1l111ement des trois dieux, de lelll' foi mystique, de l'impuissance dans les choses spirituelles, ni de tont le l'este; mais qu'ils sa­chent que le faux puisé dans les écoles adhère interieurement, ct que les choses qu'ils disent sont seulement dans la bouche, et qu'après la mort ils viennent dans les inLCrielll's de l'esprit:

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97 96 INVITATION N' {6.

c'est pourquoi ces faux doivent être entièrement déracinés; mais les cboses qui sont seulement à l'extérieur n'adhèrent que comme la barbe SUI' le rr.enton, et ensuite celle-ci est coupée, et l'on de­vient imberbe.

<1z"":' l'oules les choses que les Prêtres disent publiquement d'après la Parole sur la foi, qu'il faut croire en Dieu, sur la cha­rité envers le prochain, sur la conver'sion, sur la pénitence, ,et SUI' la vie pieuse et spirituelle, tombent comme dans un seau à puiser, quand l'Orthodoxie entre et les explique; alors ces choses sont renversées comme lorsqu'on abat un temple ou une maison jusqu'à ce qu'il ne reste que des décombres, et ils disent qu'elles ne sont pas des vrais à moins qu'on ne croie que la charité ne produit aucun effet, ni la pénitence, etc., la Parole elle-même tombe, etc., et comme quand on mine une muraille en creusanl des fosses dessous, tout s'écroule. @ Donner un exemple . • • • • . • • . . . • . . (1). Q1) Donner aussi un exemple convenable d'après la vraie or­

thodoxie sur la Foi, sur la Charité, sur le libl'e Arbitre, exemple d'après lequel on verra clairement que ce qu'ils disent est ab­slll'de. @ Les spirituels du Ciel influent dans tout homme, et influent

par le monde; ainsi cCJnfil'Dlé dans la lumière, en sorte que les spirituels et les naturels influent conjointement; mais l'homme méchant les renverse en sens contraire, ce qui est en dedans Hie Illet en dehol's dans son mental, et ce qui est en dehors il le met en dedans, de manière que le Ciel n'est point au-dessus, ou le ciel n'est point opposé aux enfers; au contraire, l'homme pieux et bon les reçoit dans l'ordre ou ils influent, à savoir, les spirituels par le ciel au-dessus dans le mental, et les naturels par le mon­de au.dessous; cet homme se tient droit sur les pieds, mai3 l'autre est COmme renversé la tête en bas. @ Toute la Théologie d'aujourd'hui n'est autre chose que tou­

te-puissance Divine, à savoir, en ce que i O celle-ci donne la foi ou et à qui elle veut; 2' elle remet les péchés; 3" elle régénère;

(1) Une lacune ct une corruption dans le lexIe du N° 18 ne nous a pas permis de traduire ce N°, qui renferme six lignes.

N' 21. A LA NOUVELLE tGLISE.

4' elle sanctifie; 5' elle impute el sauve; 6° elle relèvera les ca­davres des sépulcres, elle vivifiera les squelettes, et mettra en eux les âmes qu'ils avaient précédemment; 7' elle détruira le monde avec le soleil, les astres, les planètes, les terres, et en créera un nouveau; 8° avec la toute-puissance il y a tou t, et 1'01'­

dre qui est Dieu et par Dieu dans le monde entier; là-dessus l'homme de l'Église peut inventer tout autl'e dogme, et s'élever jusqu'au dessus des airs, c'est-à-dire, au-dessus de la raison, et partout où il veuL contre la raison, et dire: 1. La raison doit être mise sous l'obéissance de notre foi; Dieu n'est·i1 pas tout'puis­sant? qui peu t ou ose raisonner contre sa toute-puissance? » Telles sont toutes les choses de la foi d'aujourd'hui, etc. @ L'homme ne peut trouver un seul Dh'in Vrai, à moins qu'il

ne s'adresse immédiatement au seigneur; et cela, parce que le Seigneur Seul est la Parole, et qu'il est la Lumière même et la Vérité même, et que l'homme ne devient spirituel que dans le sei­gneur Seul; mais l'homme est naturel, et l'homme naturel voit lou­tes choses d'Une manière inverse dans les spirituels; que cela soit ainsi, on le sait d'après Paul; c'est pour celle raison qu'il n'y a pas même un seul vrai de reste dans l'Église, qu'ainsi il y a con­sommation, désolatiou, décision et plénitude; mais néanmoins comme le Seigneur n'est pas mort, c'est pour cela qn'il reste toujours en terre une l'acine qui survit, selon Daniel; et que l'homme veut mourir et cependant ne le peut, selon l'Apocalypse; par suite survit la facu lLé de pouvoir comprendre le vrai et de pouvoir vouloir le bien, voilà la racine qui survit. @ Ceux qui sont attaehés Il l'Orthodoxie d'aujourd'hui oh­

jectent que la foi, la charité, les bonnes œuvres, la pénitence, la rémission des péchés, elc., ne peuvent exister chez l'homme, avant qu'il ait obtenu Je saint Espril; mais, ainsi qu'il a été mon­tré, il y a continuellement présenL chez D'importe quel homme, tant chez le méchant qne chez le bon, le saint Esprit, et le Divin procédant du Seigneur et le Seigneur; sans la présence du Sei­gnenr personne ne peut vi\'re, et le Seigneur continuellement agit, presse et fail effort pour être reçu, c'est pourquoi le saint Esprit est continuellement pr~sent. C'est ce qui fut prouvé dans le monde spirituel sur un diable; pour confirmation, la présence

9.

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98 INVITATION Nn 23.

du Seigneur lui fut enlevée, et ce diable fut étendu mort absolu­ment comme un cadavre; des milliers d'esprits et d'ecclésias­tiques en furent témoins et restèrent saisis d'étonnement. ­C'est donc par la présence du Seigneur que l'homme a la facullé' de penser, de comprendre et de vouloir, ces facullés viennent uniquement de l'influx de la vie procédant du Seigneur. - Mé­lanchthon et Luther étaient présents, et sur cela ne purent ou­vrir la bouche. @: 'Si la Réforme a été faite, ce fut uniquement afin que la

Parole, qui gisait ensevelie, rentrât dans le monde; elle avait été dans le monde pendant plusieurs siècles, mais enfin mise au tom­beau par les Catholiques-Romains, et par suite aucune vérité de l'Église ne pouvait être clairement connue, le Seigneur non plus ne pouvait être connu, et le Pape était adoré comme Dieu au lieu du Seigneur; mais quand la Parole eut été l'eU rée de son tombeau, le Seigneur put être clairement connu, la vérité y être puisée, la conjonction avec le ciel avoir lieu; c'est pourquoi le Seigneur suscita en même temps lant d'hommes qui comballaient [pour la réforme]; il excila la Suède, le Danemarck, la Hollande, l'Angleterre à la recevoir, et afin qu'elle ne fut pas étouffée en Allemagne pal' le Pape, il excita Gustave-Adolphe qui tenait pOUl' la réforme et se leva contl'e ses adversaires. @ Si cet opuscule n'est pas ajouté à l'ouvrage précédent,

l'Eglise ne peut être guérie, ce serail seulement comme une cure palliative, une plaie dans laquelle la sanie reste et ronge les parties voisines; l'orthodoxie est celle sanie même, et la doctrine de la nouvelle Église apporte il est vrai un remède, mais seule­ment à l'extérieur. @ Les origines de toutes les erreurs dans l'Église ont consis­

té en ce qu'on a cru que l'homme vivait par lui-même ou par sa propre vie, tandis que la vie chez lui est incréée, interne, et qu'il est seulement un organe de la vie, ct au milieu eutre le deI et l'enfer, et ainsi dans l'équilibre ou libre arbilre. @ Personne ne peut voir la désolation du vrai dans l'Église,

avant que les vérités tirées de la Pal'ole ne viennent dans la 'lu­mière; l'hérétique ne peut que aoire que toules ses notions sont des vérités; chacun peut jurer par les siennes; il Y aura une

,N° 27. A LA !!I0UVELLE ÉGLISE. \}9

lumière lil'ant son origine des confirmations, lumière dans la­quelle est l'homme naturel, jusqu'à ce que l'homme spirituell'é­claire; bien plus, le naturaliste athée peut jurer que Dieu n'est point, qu'il n'est certainement qu'une chose vaine pour le peuple, qui dans son cœur se moque des docteurs de l'Église.® On sait dans l'Église, que l'Église est le Corps du Christ, malS jusqu'à présent on n'a pas su comment elle'l'est; elle est le 'corps du Christ parce que le ciel entier est comme un seul hom­me devant le Sei~neur, et que cet homme est distingué en socié­tés, dont chacune représente un membre, ou un organe. • . . dans l'hommE:; dans cet homme ou ce corps, le Seigneur est l'âme ou la vie; le Seigneur, quand il inspire les hommes, et quand il esl présent, est présenl par les cieux, comme l'âme pal' son corps. Il en est de même de l'Église sur la terre, car elle est l'homme externe, c'est pourquoi chacun après la mort est re­cueilli vers les siens dans ce corps, etc. @. Les choses qui sonlrapportées de moi ne sont pas des mi­

racles, mais ce sont des témoignages que j'ai été inlroduit par le Seigneur dans le monde spiriluel, pour des fins. • • • . • •• il n'esl point fait de miracles aujourd'hui, en donner des raisons. • • • • . puis, d'après les paroles du Seigneur, - Mallh. XXIV. -Des miracles d'Antoine.de Padoue, et de plusieurs aulres qui sont adorés ~mme Saints; les monastères sont pleins de leurs miracles; des miracles du diacre Paris, il y en a deux vol. in·4·. @ Que leSeigneur devait venirdans la plénitude du Lemps et ju­

ger,c'esl ce qui est entendu par les paroles du seigneur,-:Matth. XXV: - \1 Quand viendra le Fils de l'homme d-ans sa gloire, et tous les sainls Anges avec Lui, alors il s'assiéra sur le trOne de sa gloire, et rassemblées seront devant Lui toules les Nations, et il séparera les UliS d'avec les autres, comme un Pas leur sépare les brebis d'avec les boucs, etc. II - Vers. 31, 32. - Cet avénement du Seigneur est enlendu pal' ces paroles du Symbole des ApOtres sur Jésus-Chrisl : \{ Il est monlé aux cieux, il est assis à la droile de Dieu le' Père tou,t-puissant, d'où il viendra jUgÇ1' les l)ivant~

et les morts. Il Cela esl aussi dans le Symbole de Nicée sur le Sei­gneur Jésus-Christ: (1 JI est monté aux Cieux, il est assis à la droite du Père, et il viendra de nouveau dans la gloire, juger les vivants et les morts; A SON RÈGNE IL N'Y AURA l'OINT DE FIN. 1)

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100 INVITATION N· 31.

@ Et aussi dans le Symbole d'Athanase: IC Il est monté aux cieux, il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts, et ils auronl à rendre compte de leurs propres actions, et ceux qui en ont fait de bon­nes iront dans la vie éternelle, mais ceux qui en ont fait de mau­vaises iront dans le feu éternel. II Form. Conc. p. 1, 2, 4. En outre, les Articles de Smalkalde enseignent que «Jésus-Christ est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu, et doit venir juger les' vivants et les morts, li ainsi la même chose que les Symboles des Apôtres, de Nicée, d'A thanase. Luther dans le pelil Caté­chisme, p. 371, la Conf. d'Augs. p. 10,14, et notre Catéchisme, enseignent aussi la même chose, p. 303. Pareillement d'après la Conression d'Augsbourg, Il Il est monté aux cieux pour s'asseoir à la droite du Père, régner perpétuellement et dominer sur toutes les créatures: de même, le Christ doit revenir ouvertement pour juge.' les vivants et les morls, etc., selon le Symbole des Apôtres, p.l0.® Qu'il ne s'agisse point d'un jugement ayant pour effet de

détruire le ciel et la terre, on le voil clairement par plusieurs pas­sages de la Parole, où le Seigneur parle de son avénement; pa!' exemple, où il dit: Quand le Fils de l'homme viendra, est-cel(

qu'il trouvera de la foi sur la terre? li - Luc, XVIII. 8, - voir plusieurs ault'es passuges rapportés dans la Vl'aie Religion Chré­tienne, W 765, puis, qu'il doit venir non pour détruire le ciel visible et la terre habitable, W' 768 et suiv., mais pour séparer les méchants d'avec les bons, N·· 772 et suiv.; outre plusieurs autres explications dans le même Ouvrage. La même chose est dite dans la Foi Symbolique qui a été insérée dans chaque Livre des Psaumes dans tout le monde Chrétien, là où le Symbole Apos­tolique est seulement récité, pareillement pal' suite dans les Psaumes,-là, par les vivants doivent être entendus ceux qui sont dans la charité et la foi et sont appelés par le Seigneur (C les brebis, Il mais par les morts ceux qui ne sont point dans la cha­rité et la foi et sont appelés par le Seigneur (( les boucs. li Qu'on ajoute à cela Apoc. Xl. 13; et XX. 12. @ Titre. DE LA CONSOMMATION DU SIKCLE ET ALORS DE L'A­

BOMINATION DE LA DtSOLATION. Rapporter ce que le Seigneur dit 1

N' 33. A LA NOUVELLE ÉGLISE. 101'

1· de l'abomination de la désolation. 2° Ce que. • • • • (1). 3· Ce que le Seigneur dit de l'affiiction. 4· Que nulle chair ne pouvait être sauvée. 5· De l'obscurcissement du Soleil et de la Lune. 6· Ce que le Seigneur dit dans l'Apocalypse, 1. 18: lt Je suis vivant et j'ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles, li puis II. 8. V. 6; et co que le Seigneur dit quell viendra la nuit, en laquelle personne ne peut travailler, lI- Jean, IX. 4;­que l( dans celle nuit-là deux seront sur un même lit, 11- Luc, XVII. 34; - puis ce que le Seigneur dit de Pierre,-oJean, XXI. 18; _ puis ce que Paul dit des derniers temps, - 1 Tim. IV. 1 à 3 j II Tim. III. 1 à 7. II Tim. IV. 3,4. - Expliquer que ce que le Seigneur dit dans Mallh. XXIV. 27, a été fait ainsi au jour du jugement dernier - que ce qu'II dit, - Vers. 30, 31, - a été de même fait ainsi, voi1' le N° 791 dans la Vmie Religion Chré­ti~e.

®. L'avénement du Seigneur a lieu selon l'ordre, en ce que le printemps ne vient qu'après l'hiver, le malin qu'après la nuit, le soulagement et la joie d'une femme enceinte qu'après la douleur; en ce que les consolations viennent après les tentations, en ce que l'homme,comme le dit aussi le Seigneur, ne vivra sai~

nement qu'après la mortification, et non à moins qu'il ne meure. Le Seigneur a offert Lui-Même le modèle de cet ordre en ce qu'il s'est laissé crucifier et mellre à mort, et qu'ensuite il est ressus~

cité; ce modèle signifie l'état de l'Église. - Cela est aussi signifié par la statue vue en songe par Nébuchadnessar, en ce qu'enfin la Pie1'l'e devint un grand Rocher; puis, par les quatre bêtes de la mer, au sujet d'une engeance horrible, ce qui sera expliqué j par les quatre âges connus de l'antiquité, les âges d'or, d'argent, d'airain et de rel'; par les âges de chaque homme depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse, c'est alors la fin de la vie du corps, mais le commencement de la vie de l'esprit, qui est l'introduction dans le ciel pour ceux qui ont bien vécu (2); il en est aussi de même

(1) Ce que le Seigneur dit de l'hiver, - \\IaHh. XXIV, 20, - Reslitulion proposée par le docteur Tarel.

(2) Il Ya la fin de celle phrase deux lacunes qui ont élé remplies dans les noIes criU1llies du dor,leur Tarel. "

9'

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1.02, INVITATI-ON 'f ri" 3!l.'

pour..le ,ciel en ce que le ciel ,précédent sera dissipé, - Apoc. XXI. 1, 2; - pareillement pour l'lEglise.® Sil las clefs du royaume des cieux ont élé données à Pierr,e

(Roc);c'est parce qu'il a repl'ésenlé le Seigneur quant au Di\iin Vrai, el clesl ce vrai qui est enlendu par le Roc'dans toule rÉcri­ture Sainle; ainsi sur ce Roc, c1esl-à·diJ'e, sur ce pivin Vrai je bâlirai mon Église, à savoir, ,sur ce vrai, que le Seigneur cst Fils du Dieu vivant. Mon,trer d'après da Parole, que le Roc a celle signWcalion. Le Roc dans la Parole, - Exod. XVII. 6~ ~XXlII .. 21.:22.,:NomlJ. XX. 8 à 11. Deutér. VJII. 15. XXXII. 4 à 37. 1 Sam. II. ,21 II Sam. XXI(. 2, 3, 32, 47. XXIJI. 3. 'Ps. XVIII. 3, 32,47. Pa. XXVllI. 1. XXI. 2, 3, 4. XL. 2, 3. XLII. 9, 1.0. L,"XlIJ 2J'3, 7, 8. LXXVlII. 16, 20, 35. LXXXIX. 27, 28. xcn. 16. ~fl,Iv.. 22. XCV. 1. ,CV. 41. Ésaie, II. tO. x..'{U. 16. XLlL H. LI. 1. 1 Cor. X. 4. - Les fentes du Rocher sont les vrais falsifiés, '" A,poc. VI. 1:5. 16. Ésaïe, H. 19. Jérém. OCV'I. 16. Canto Il. 14. Ésaie, XLVJll. 21. Jérém. Xk'((Il. 29. XLIX. 16. Obad. 3, - et en aulre dans les Évangélistes • . • . : • Quelques'Pàres l'on'l aussi'ex~liqué de même, voil' Form., de' Cone. p. 345. @ Quand le Fils seul a élé fait homme, el non loute la Tri.,

nilé, l'Essence Divine, qui est une et indivisible des trois; n'a-t­elle pas ainsi été séparée, ou désunie et divisée?

([i:' L'Oraison Dominicalellout entière, depuis le commence., menl jusqu'à la fin, regarde' ce temps, à savoir, afin que Dieu le Père soil adoré en forme humaine; c'est ce qui est évident si celte prière est convenablement expliquée.@ Si les Églises après les temps des Apôtresl sont tombées

dans lant d'hérésies, et si aujourd'hui il n'y a que de fausses Églises, c'est parce qu'on ne s'est point adressé' au Seigneur, tandis que cependant le Se igneur est la iParole, et est.Ja ILumière même qui éclaire le mo.nde enlier; el alors il est aussi impossible de voir d'après la Parole un seul Vrai réel sans qu'il soit environné ct souillé de faux, et cohérent avec les faule, qu'il est impossible de naviguer jusqu'aux pléiades, ou d'arracher 1'01' qui e~t au cen· tre de la terre: afin donc que la Vraie Heligion fût mise en évi­dence, il a nécessairemenl fallu que quelqu'un l'Clt introduit dans le monde spiriluel, et que d'après la bouche du Seigneu~

N" '38. A LA N,OUVEL,~E ÉGLISE. 1>Op HlirAt de la Parole les Vrais ,l:éels; le Seigneur ne peut illustrer, persQlme de sa lumière, 'à moins qu'on ne s'adresse immédiate­ment à Lui, el qu'on ne Le reconnaisse pour le Dieu du ciel. @ Aujourd'hui il ne se fait pas de miracles; les motifs en ont

été donnés dans la Vraie Religion CIlI'étienne; c'est pour­quoi,- dans MaUh. XXIV. 24, - Dieu dit qu'ils séduiront; et quoi de plus commun, chez les Catholiques-Romains, que de Femplir de miraqles les monuments des saints et les murailles des monastères? Combien n'y a·t-il pas de lames d'or et d'argent dans le monument d'Antoipe de Padoue? Que n'y a-t-il pas ~l

Prague ou l'op dit que soot ensevelis les trois Sages? QUI! n'y a­t·il,pas ailleurs? Que résulte-toi! d~ ,là sinon des duperies? Ce qui est plus que ces miracles, c'est que je parle dans le 'monde spirÏluel avec les anges et les esprits, c'est que j'ai décrit les états du ciel el de l'enfer, et de la vie après la mort, et que le sens spi, rHuel de la Parole m'a été dévoilé, ouh'e plusieurs autres choses; (le commerce,'aulant que je sache, n'a été accordé par le Sei­gneur à personne auparavant; indices que cela a été pOUl' la nouvelle Église, Iqui eslla couronne de toutes les Églises, et qui dojt durel' pOUT l'éter)lÏlé. - Êtrel dans le monde spirituel, voir les choses admiraIJles du ciel et les chos~s piloyables de l'enfer, ~t y être dans la lumière même du Seigneur, dans laquelle sont les anges, cela,l'emporte sur tous les miracles; les télI19ignages que j'y suis, on les voit en abondance dans mes livres. @ Si l'Église s'est plongée dans de si grands faux qu'il n'y a

aucun vrai qui ~oil resté, et qu'elle est comme un navire naufra­gé dont on n'aperçoit que le haut du mât, c'est uniquement parce que j~squ'à présent on ne s'est pas adressé immédiatement au Seignel,lr, et quand on ,ne ,s'adresse PliS immédiatement à Lui, au­cun vrai ne peut se /llanifester d,ans sa lumière, par la raisofl que le Seigneur eslla Parole, c'est-à-dire, tout Divin Vrai dans la Pa­l'ole, et qu'il est seul la lumière qui,éclail'e tous ~es hommes, comme Lui-Même l'enseigne, et que tout Vrai,dela Patole ne brille que parle Seigneur seul. C'est celle Lumi~re qui est entendue par le spirituel, lors donc que celte Lumière n'y est pas, il n'y a dans l'entende­ment de l'homme ~ucun spiriluel, il n'y a absolument que le natu­rel, el l'homme nalurel ne voil qU'à contre-seos toules les chos~s

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fOU I!lIVIT1TIOl( N° 40.

qui contiennent les spirituels, il voit le faux au lieu du vrai, c'est pourquoi quand i1lilla Parole, il tourne tou t vers son faux, el ainsi les vrais deviennent des faux, et il trouve en ceux-ci ses délices, ca,' le mental naturel humain place uniquement ses dé­lices dans les choses qui appartiennent au monde et à soi, dans des choses telles que, s'il n'y a pas en elles la lumière spirituelle, il les rapporte à celles qui appartiennent au monde et à soi, lesquelles il place au premier rang, et ainsi non-seulement il fuit les spirituels e~ les cache, mais encore plus tard il s'en moque. La foi n'est spirituelle, ou ne peut être appelée spiri­tuelle, qu'aulant que les vérités qu'elle contient sunt par le Seigneur dans la lumière, autrement c'est une foi naturelle, qui ne conjoint pas et n'est pas salviflque.@ Dans le monde spirituel on ne connalt pas une autre per­

sonne d'après le nom seul, mais on la connalt d'après l'idée de sa qualité, cette idée fait que l'autre personne se trouve présente et est connue, ainsi et non autrement sont connus les parents par les enfants, les enfants par les parents; les proches, les alliés, les amis par les proches, les alliés et les amis; pareillement les érudits, d'après leurs écrits ei la renommée de leur érudition; les grands et les princes, par la rèputalion de leurs exploits; de mê­me les rois, les empereurs, les papes, tous par ces choses seules.> 1\ m'a été donné de parler avec eux, mais il ne m'a pas été donné de parlel' avec les autres. L'Esprit lui-même n'est autre chose que sa qualilé, c'est pourquoi aussi dans ce monde-là on ne pro­nonce ni le nom de baptême ni le nom de famille, mais chacun est nommé selon sa qualité; c'est de là que le nom dans la PaJ

l'ole ne signifie pas le nom, mais la qualité, comme dit le Sei­gneur dans l'Apocalypse: li J'ai plusieurs noms dans Sardes; 1)

et : (1 Je connais par le nom; Il outre des milliers de passages ailleurs, où il est parlé du nom. - D'après tout cela, il est bien évident que nul n'a le Seigneur présent chez soi, à moins qu'il ne sache la qualité du Seigneur; celle qualité, les Vérilés de la Parole la mettent en évidence, car autant de vérités de la Parole, autant de miroirs et autant d'idées concernant le Sei­gneur; en effet, il est Lui-Même la Parole et il est Lui-Même la vérité, ainsi qu'Il le dit. - Les qualités sont de deux genres:

N° 41. A LA NOUVELLE ÉGLISE. 105

le premier genre appartient à la connaissance concernant le Sei­gneur Lui-Même, qu'il est le Dieu du Ciel et de la Terre, le Fils de Dieu le Père, un avec Lui, que Ioules choses du Père sont en Lui, qu'en un mot il est l'Humain de Dieu le Père; le second genre concerne les connaissances, qui procèderont de Lui, et qui pro­cèdent d'après Lui, qui sont Lui.Même; par exemple, ce qu'il enseigne sur la Charité, sur le Libre Arbitre, SUI' la Pénitence, sur la Régénération, sur les Sacrements, et SUI' beaucoup d'autres points; ces choses aussi forment une idée du Seigneur, parce qu'elles viennent de Lui. @ Un arcane du Mond.e spiriluel, c'est que celui de qui on

n'a pas une idée direclement et immédiatement d'après lui, ne se montre pas présent, et à plus forte raison alors il ne peut yavoit· communication récipiente, mais il est comme quelqu'un qui se trouve placé sur le côté, et apparaU dans l'obscur; personne non plus ne peut parler avec quelqu'un, à moins qu'il ne le re­garde directement, mais il y"a communication alors qu'il y a inspection réciproque; ainsi et non autrement les idées de l'un entreront dans l'autre, et si alors il y a amour, la conjonction se fera; si donc quelqu'un ne voit le Père immédiatement, alors il (le Père) se trouve placé comme SUI' le côté, et ainsi ne peut donner ni accorder la rédemption, c'est-à-dire, ne peut le régé­nérer ni ensuite le sauver. . @ La manifestation du Seignem' en Personne, et l'introduc­

tion pal' le Seigneur dans le monde spirituel, tant quant à la vue, que quant à l'ouie et au langage, sont plus que tous les mira­cles, puisqu'on ne lit nulle part dans les histoires, qu'un tel com­merce avec les anges et les esp"ils ail été accordé depuis la créa­tion du monde, car je suis là chaque jour avec les anges comme dans le monde avec les hommes, el cela maintenant depuis vingl­sept ans; les témoignages de ce commerce sont les livres par moi publiés SUI' le Ciel et l'Enfer, et aussi les Mémorables contenus dans le dernier Ouvrage intitulé la Vraie Religion C/wétienne ; puis, ce que j'y ai rapporté de Luther, de l\1élanchthon, de Cal­vin et des habitants de plusieurs Royaumes; et de plus, di­vers Témoignages dans le monde, outre des choses bien conDues. outre celles qui ne le sont pas autant; dites, qui jamais aupara~

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106 INVITATION N" 43.

vant a connu quelque chose du Ciel et de l'Enfer'l Qui, de l'État de l'homme après la mort'l Qui, des esprits et des anges? etc. @ Oulre cela, les Témoignages les plus évidents sont que le

Seigneur a dévoilé par moi le sens spirituel de la Parole. Qui l'a jamais dévoilé auparavant, depuis que la Parole a été révélée par les écrits des Israélites'1 et ce sens est le SanctuaÏl'e même de la Farole, le Seigneur Lui-Même est dans ce sens spirituel avec son nivi'D, et dans le sens nallu'el avec son Humain: il n'y a pas même un iota qui puisse être ouvert si ce n'est par le Seigneur Seul; cela l'emporte sur toutes les révélations qui ont eu lieu jusqu'à présent depuis la créalion du Monde; par celle révélation la communication des hommes avec ies Anges du Ciel a été ou­verte, et la conjonction des deux Mondes a été faiLe, parce que pendant que l'homme est dans le sens naturel, les anges son.( dans le sens spirituel. Voir au sujet de ce sens ce qui a été écrit dans le Chapitre sur l'Écriture-Sainte.

1 @ Les cOI'respondances, par lesquelles la Parole a été écrite quanL à tout ce qui la cons.litue en général et en particulier, pos­,sèdent une telle force et une telle vertu, qu'on peut dire que c'est la force eL la vertu de la touLe-puissance Divine, cal' pal' ces correspondances est en action le naturel conjoint avec te spiri­tuel, et le spirituel avec le naturel, ainsi tout ce qui appartient au ciel avec tout ce qui appartient au monde; de là vient que les deux Sacrements sont des correspondances des spirituels avec les naturels, de là leur vertu et leur puissance.® Qee sont les mirades en face de ces choses? Des miracles, il n en ,est point fait aujourd'hui, parce qu'ils séduisent les homo mes Pot les rendent naturels, ils ferment les intérieurs du mental, dans lesquels la foi doit êLre enracinée, il n'en procède absolu­ment que des faux, voir Mallhleu,XXIV. 24. Qu'est-il résulté autre ~hose des miracles des saints et de leurs simulacres chez les Catlioliques-Romains'l Pal' ces miracles ils sont devenus natu­rels, et l'homme naturel rejelle ou pervertit tout vrai spirituel, Qu'ont produit les miracles en Égypte chez les fils d'lsraél, les mi­racles dans le désert devant eux, les miracles quand ils furent en­trés dans la terre de Canaan, les miracles faits par Élie et pal' Éli­sée, les mi'racles faits par le Seigneur Lui·Même? Quelqu'un en est-

N°, 46. A LA NOUVELLE KGLISE. 1'07

il de\'enu spil'ituet'l Qu'ont produit chez les catholiques-Romains les miracles d'Antoine de Padoue, des trois Sages de Cologne j et les innombrables miracles dans les monastères, qui sont remplis' de tableaux, de plaques (d'inscl'iptions) èt de dons'l Quelqu'un en est-il devenu spirituel'l Ne sont-ils pas pal' là devenus naturels au point qu'il y a à peine en eux quelque vl'ai de la Parole, et qu'ils )'j'ont qu'un culle externe, qui provient des hommes et des tl'adi-I lions. (![!) Que dans le Christ Dieu soit Homme et q,ue l'Homme soit'

Dieu, cela a été confirmé trois fois dans la Formule de Concorde; et aussi d'après le Symbole d'Athanase, où il est dit (1 assomptionl en Dieu: Il d'après la Parole, -Rom. XIV. H, Col. II. 9. I crea n, V. 20, 21; - puis aussi d'après le Seigneur Lui-Même; que le Père et Lui sonl un j que le Père est en Lui, et Lui dans le Père; que tout cc qui est au ,Père est à Lui; qu'il a la vie en Lui-Même, qu'il est le Dieu du Ciel et de la Terre, etc. @ Que l'âme soit l'homme intime, et pal' suite, selon les an~

ciens, dans toulle corps ct dans chaque partie du corps, c'est parce que le principe de la \'ie réside dans l'âme; une partie du corps, dans laquelle n'est pas inlimemeutl'àme, ne vit pas, c'est pourquoi il y a union réciproque, et par suite le corps agit d'a­pràs l'âme et non l'Ame par le corps; tout cc qui procède de Dieu est de forme humaine, parce que Dieu est J.ui-Même homme, donc principalement l'âme qui eslle premier de l'homme.

L;'9: Hien n'esl plus commun dans le cid enlier et dans le m~e entier, que ceci, qu'une chose est au dedans d'une autre, qu'ainsi il y a un intime, un moyen et un extrême, et que ces trois 1

communiquent entl'e eux, et que la force du moyeu et de l'ex­trême vient de l'intime; qu'il y ait ces trois, l'un au dedans de l'autre, on le voit par tout ce qui constitue en génliral ct en par-' ticulier le corps humain, AuLour du cerveau il ya trois lu niques, qui sont appelées la dure.mère, la pie-mère el l'arachnoïde, SUI'

elles il yale crâne; autour de tout le corps il y a des tuniques, l'une au ded<ms de l'aull'e, qui ensemble sont appelées peaux; autour de chaque artère et de chaque veine il ya trois tuniques, de mêule autour de chaque muscle et cie chaque fibre, de même autour de toules les autres parties; dans le règne végéLal pareil­

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li 'lOS INVITATION N° 49.

Illment; comment ces choses communiquen t entre elles, et com­menll'intime pénètre dans le moyen et le moyen dans le dernier, l'anatomie le démonlre, etc. De là il est évident qu'il en est de même de la lumière, en ée que la lumière spiriluelle, qui dans son essence est la vérité, est intérieuremenl dans la lumière na­turelle; pareillemenlla chaleur spirituelle, qui dans son essence esll'amour, el la chaleur nalDl'elle; par la chaleur nalurelle esl enlendu l'amour naturel, parce que cel amour a de la chaleur, el celle chaleur estrecouverle par la chaleur du sang.@ l'oules les choses que l'on dit du Sainl Espril tombent,

quanl on croit que l'homme n'esl poinlla vie, mais seulemenl un organe ùe la vie, el qu'ainsi Dieu esl r.onlinuellemenl dans l'homme, et qu'en lout il agit et presse, afin qu'on reçoive les choses qui appartiennenl à la religion et également celles qui ap­partiennenl à l'Église, au Ciel el au Salut, parce qu'alors ce qui esl dil du sainl-Esprit donné ou perdu esl nul; cal' le Sainl-Es­pril n'esl autre que le Divin procédanl du Seigneur, du Père, el ce Divin failla vie de l'homme, el aussi son enlendement el son amour, et la présence de ce Divin esl perpétuelle; sans la pré­sence du Seigneur ou du Sainl-Espril, l'homme ne serail pas même comme une bêle, mais il n'y aurail pas en lui plus de vie qu'il n'yen a dans du ,sel, dans une pierre, dans une souche j,et cela; parce que l'homme ne naîl pas avec un insli ncl comme les bêtes; aussi un pelil d'animal d'un seul jour connail-i1 mieux l'ordre de sa vie qu'un enfant. ® Il esl permis de confirmer les vél'ilés de l'l~glise par la rai­

son ou par l'entendemenl aulanl qu'il platl, el aussi par diverses choses prises dans la nature, el aulanl ces vériles sonl confirmées, autanl elles s'enracinenl el brillen t; il esl de même permis de confirmer les vérilés par la Parole, parloul où il platt, et aussi d'en faire plusieurs applicalions, et alors la Parole n'esl point fal. sifiée; les expressious de rÈcrillll'e pal' lesquelles les vérilés sonl confirmées, monlenl dans le ciel, elles sonl comme la fumée de l'encens; mais si les fausselés sonl confirmées d'après la Parole, elles ne mon lent pas dans le ciel, mais elles rejaillissenl, el en chemin elles sonlmises en pièces avec grand Lruil, j'ai entendu cc bruit des milliers de fois.

N° 52. A LA NOUVELLE ÉGLISE.

@ Que la manifeslation du Seignenr et l'inlroduclion dans le monde spirituel soient. plus que tous les miracles, on peul le voir en ce que, depuis la création, cela n'a été donné. à personne comme il moi j les hommes du siècle d'Ol' ont parlé, il esl vrai, avec les anges; mais il ne leur a pas été donné d'être dans une autre lumière que la naturelle, t.andis qu'il m'a été donné d'êlre en même Lemps dans la lumière spirituelle et dans la lumière na­turelle; pal' là il m'a été donné de voir' les choses admirables du Ciel, d'être au milieu des anges comme l'un d'eux, et en même Lemps de pniser les vél'ités dnns la lumière, el ninsi de les per­ccvoiJ' et de les enseigner, par conséquent d'êlre conduit par le Seigneur. Quant à ce qui concerne les miracles, ils ne seraienl autre chose que des piéges pour séduire, comme le dil le Sei­gneur, - Mail". XXIV. 24; - ainsi il esl raconlé de Simon le l\lagicien, qu'il avait mis en démence dans Samarie ceux qui avaient cru que ses miracles avaienl été fails pal' une grande verlu de Dieu, - Act. Ap. V1l.I. 9 et suiv. - Que sonlles mirn­des chez les Papistes sinon des lacs el des piéges? Qu'ensei­gnent·ils sinon d'adorer comme des divinités ceux qui les font, et de s'éloigner dn culle du Seigneur? Les simulacres miraculeux

1 fonl-i1s aulre chose? Les idoles ou les cadavres des sainls dans toulle papisme, d'Antoine de Padoue, des lrois sages de Cologne, el de tous les autres dont les miracles remplissent les Monaslè­res, font-ils autre chose? Qu'onl-ils enseigné SUI' le Christ, sur le ciel el SUl' la vie éternelle? pas un seul mot.1

\ @ Il est impossible qu'il existe quelque l~gJise, el quelque religion qui nienl de la cohérence, si l'on ne cl'oil pas en un seul

1 Dieu, conséquemmenl quand on croit la Divine Trinité divisée l''i' en trois personnes; commenl le lerme mélaphysique, Essence,

peut-il faire de Trois Un, tandis que les propriélés de chaque personne sonl différentes, lellemenl différenles qu'on les dit in­communicables, et lorsque les personnes égales subsistent pro­premenl par elles-mêmes, el que l'une n'a pas de partie ni de qualité dans l'aulre pel'sonne ou apparlenant à l'autre personne j mais quand ou croil qu'un seul Dieu esl non seulemenl Créateur, mais <lussi Rédempleur el opérateur, alors nous avons un seul Dieu, et alors pOUl' la première fois l'Église exisle et subsiste, el

10.

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HO INVITATION N° 53.

la religion vil; et celle union de trois ne peut exister que comme dans chaque homme l'âme, le corps et le procédant, ces trois font un seul homme, pourquoi non à l'égard de Dieu, qui est l'Homme Même depuis le premier (degré) jusqu'aux derniers? 11 a été montré dans le Livre sur l'Amour et la Sagesse, comme on peut le voir, qu'il en e.t ainsi de Dieu-Homme, et qu'il n'est ni un éther, ni un air ou un vent.

Il suit de là que l'âme de chaque homme est homme lui­même; comme nous avons maintenant dans l'Église un seul Dieu, qui est Dieu-Homme et Homme-Dieu, celle Église est appelée la couronne de toutes les Églises.@ Que dans le Christ l'homme est Dieu, d'après la l"ormule

de Concorde dans trois endroits; d'après Paul, - Rom. XIV. Coloss. II. 9; - d'après Jean, - J Épil. V. 20,21; - d'après les Paroles du Seigneur: 1° Que Dieu était la Parole, et que la Pa­role a été faite Chair. 2° Que tout ce qui est au Père est 11 Lui. 3° Que toutes les choses du Père viennent à lui. 4° Que comme le l'ère a la vie en soi-même, le Fils l'a aussi, la vie en soi-même est Dieu. 5° Que le Père et Lui sont un. 6° Que Lui est dans le Père et que le Père est en Lui. 7° Que celui qui Le voit, voit le Père. 8° Qu'il est le Dieu du Ciel et de la Terre, 9° Qu'il gouverne l'univers; d'après le Symbole. 10° Qu'il est appelé Jéhovah-Ré­dempteur. U" Qu'il est appelé Jéhovah-Justice. 12" Qu'il est dit que Jéhovah doit venir dans le monde. 13° Qu'il est le premier et le dernier j- Apoc. Ch. 1.- 14° Qu'en un mot il est Dieu le Père, qui est invisible, dans l'Humain qui est visible devant les men­tais. - Qu'ainsi comme il y a un seul Dieu dans l'Église, l'Église est l'Église, elc., etc. D'après le symbole d'Athanase que le Dieu et l'Homme dans le Christ sont une seule Personne comme l'âme et le corps; et que la nature Humaine a été assumée en Dieu. @. Des MIRACLES, d'après les fils d'Israêl. D'après les paroles

du Seigneur sur le Riche et sur Lazare; d'après les paroles du Seigneur, - Malth. XXIV. 24. - Des miracles des Papistes, dont il sera fail une énumération, qu'ils ne font que séduire et n'enseignent rien, si non d'invoquer comme des divinités ceux qui les ont fails, et cela, afin d'amasser dans les monastères de l'or et de l'argent, ou afin d'accaparer les trésors du monde entier; les

N" 55. A LA NOUVELLE ÉGLISE. Hi

miracles de plusieurs d'entre eux, comme ceux d'Anloine de Pa­doue, des trois sages de Cologne, les simulacres miraculeux, ,;ers lesquels des trésors sont partout recneillis dans les monastères, où les murailles sont couvertes de peintures des miracles de leul's saints et de leurs idoles, les Iivl'es des miracles du diacre Pari. et des autres, qu'e.nselgnenl-ils autre chose que d'invoquer lenrs auteurs, et cela pour que des oITrandes soient recueillies; mais qui d'entre eux a jusqu'à présenl enseigné le chemin qui conduit au ciel, ct les vérités de l'Église d'après la Parole? C'est pourquoi il a plu au Seigneur de me pr'éparer dès ma première jeunesse à percevoir la Parole, il m'a introduit dans le Monde spiriluel, et m'a de plus près illustré de la lueur de sa Parole; il en résulte bien évidemment que cela l'emporte sur tous les miracles.

Béelzébub faisait des mil'acles plus que les au Ires dieux des Gentils, comme on le voit d'après l'Ancien Testamenl, de même Simon le magicien.@ Le SeigneUl' a fail Divin en lui l'homme naturel; et cela,

afin d'êtl'e le premier el le dernier, et de pouvoir ainsi enlrer chez les hommes jusque dans leur homme naturel, et d'instruire cet homme d'après la Parole et de le conduire; en eITel, il a res­suscité avec l'homme naturel ou externe tout entier, et il n'en a rien laissé dans le sépulcre, anssi a-t-il dit qu'il avait les os el la chair, que les esprits n'ont pas, et a-I-il mangé el bu des alimenls naturels avec les disciples et en leur présence; il a montré qu'il était Divin en passant à travers les portes et en devenant invisi­ble, ce qui n'aurait pu nullement êlre fait, si l'homme naturel lui-même n'eût pas aussi été fait Divin chez Lui. @ Toules les choses que les Orthodoxes disent aujourd'hni

sur l'envoi du Saint-EsprittomlJeutlorsqu'on sait que le Seigneur est continuellement présent chez chaque homme, et lui donne •.. et qu'il réside chez l'homme afin que l'homme aille au­

devant du Seigneur, et même s'il ne va pas au·devant, toujours est-il que la résidence, • . . • . • . . . • . • • • • • • . • . . • . si le Seigneur était absent de chez l'homme,.I'homme

ne serait pas même une bête, mais il serait une sol'le de cadavre qui serait dissipé: c'est ce qui est entendu dans la Genèse, en ce que Dieu souilla en lui une âme vivante. "

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!III'

112 INVITATION A LA NOUVELLE i:CLISJ::. N" 58.

@ Montl'cr ici d'après la Parole que le Seigneur est le noyau­me. ainsi le Ciel et l'Église.@. Montrer qu'il y a dans les correspondances la force la plus

grande, parce qu'en elles le Ciel et le ~londe, ou le spirituel et le naturel, sont ensemble, et que c'est pour cela qne la Parole a été écrite par de pures Correspondances, aussi est-elle la conjonction de l'homme avec le Ciel, pal' conséquenL avec le Seigneur; elle est ainsi le Seigneur dans les premiers et en même Lemps dans les derniers; c'est pOUl' cela qne par les correspondances ont été institués les sacrements, dans lesquels pal' conséquent il y a la Divine Pnissance.

-.5 d .. :..,.., c.....

1. Consomma l'ion de l'Église,� JI, Jugemenl Dernier.�

III. AfJlinement du Seigneur. IV. Rétablissement et nouvelle Église, quelle elle sera.

1. Apparilion du Seigneur JéIJol'ih. 2. Maliu ou Lever. 3. Jour ou Progression� 4-. Soir ou Vaslalioll.� 5. Nuil ou Consommaliou, 6. Avénemenl du Seigneur. 7. Jugemenl Dernier.� 8, Noul'eau Ciel.� 9. Nouvelle ~:glise.

10. Rédcmptiou. - Des Miracles.