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L’amour de la Wool
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Portrait de Bernie Torres
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Sommaire
Portraits & tutos
14
Alice Hammer
16
18 Portrait
20 Pull Bernie
30 Béret Bernie
Caroline Vallognes
Mlle Quincampoix
34
35 Portrait
38 Pull Jeanne
42 Bonnet Jeannette
Emma Ducher
Encre Violette
54
56 Portrait
58 Pull Oyat
64 Mitaines Oyat
Sophie Thimonnier
Mlle Sophie
46
48 Portrait
50 Veste Tokyo
53 Ceinture Tokyo
Solène Amary
68
70 Portrait
72 Veste Hortensiå
80 Cabas Åubépine
Caroline
Mauricette C.
112
114 Portrait
116 Pull Mariette
122 Foulard Mariette
Aurélie Tixier
Aurélie La Poule
84
86 Portrait
88 Pull Arsène
94 Chaussettes Fred & George
Clémence
Huguette Paillettes
126
127 Portrait
130 Pull Léontine
134 Headband Léontine
Morgane Mathieu
Trust the Mojo
98
100 Portrait
102 Cardigan Tamia
108 Turban Ratufa
Catherine Lewin
The Wool Cat
136
137 Portrait
140 Cardigan Chestnut
154 Étole Chestnut
Marie-Amélie Madignier
Marie Amelie Designs
158
159 Portrait
162 Gilet Althénia
170 Chaussettes Alisma
Solène Le Roux
Solène Knits
202
203 Portrait
206 Pull Tesselle
212 Bonnet Tesselle
Emilie Luis
Atelier Emilie
174
176 Portrait
178 Bombers Cherry
184 Bonnet Mont Cherry
Isabelle
Isa Lisallu
216
218 Portrait
220 Cardigan Adëli
226 Headband Loë
Ludivine Morisseau
Ludivineem
188
189 Portrait
192 Gilet Romi
198 Coussin Maddy
Remerciements
231
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Éd
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Le tricot anime ma vie depuis quelques années déjà. Après en avoir appris les plus élémentaires rudiments pendant l’enfance, ce n’est qu’une vingtaine d’années plus tard que la vraie rencontre a eu lieu. Le coup de cœur fut immédiat pour cette activité qui convoque des valeurs qui résonnent en moi : le fait main, l’artisanat, la tradition, la transmission…
Cette nouvelle passion, qui remplissait déjà sa noble mission en me procurant beaucoup de joie et de satisfaction à réaliser de belles choses de mes mains, a pourtant eu un pouvoir bien plus fort encore. Elle a littéralement libéré ma créativité, m’entraînant de rencontres en projets avec ma marque In the wool for love.
Comme toute personne passionnée par un art ou une discipline, je pourrais vous parler pendant des heures de ce qui m’attache au tricot. J’ai rencontré, au fil du temps, des personnes tout autant liées, voire plus encore que moi, à cette pratique créative et j’ai eu à cœur de raconter leurs histoires dans mes newsletters, les Wool Stories.
Aujourd’hui, nous continuons à explorer ces Wool Stories avec ce livre au sein duquel 15 talents professionnels et amateurs ont accepté que je pose mon regard sur leur parcours pour vous livrer leur histoire en mots et en tricot.
Pour constituer l’équipe de ce « livre chorale », j’ai sélectionné 15 créatrices avec lesquelles j’avais envie de pousser plus loin le dialogue et la découverte.
Bienvenue à Alice Hammer, Caroline Vallognes (Mlle Quincampoix), Sophie Thimonnier (Mlle Sophie), Emma Ducher (Encre Violette), Solène Amary (Nåle), Aurélie Tixier (Aurélie La Poule), Morgane Mathieu (Trust the mojo), Caroline (Mauricette C.), Clémence (Huguette Paillettes), Catherine Lewin (The Wool Cat), Marie-Amélie Madignier (Marie Amelie Designs), Emilie Luis (Atelier Emilie), Ludivine Morisseau (Ludivineem), Solène Le Roux (Solène Knits) et Isabelle (Isa Lisallu).
L’amour de la Wool
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Éd
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— Chacune, à sa façon, vit le tricot —
Pour certaines, c’est une passion forte pour laquelle elles ont peu de mesure quand il faut se contenir à ne pas acheter toutes les sublimes laines qu’elles découvrent ou tricoter les centaines de modèles qui défilent sur leur fil Instagram et leur compte Ravelry.
Pour d’autres, c’est devenu leur activité professionnelle qui les occupe plus qu’à temps plein. Avec force et courage, elles déploient une grande énergie à démontrer à un plus grand nombre que pour elles, le tricot, comme beaucoup d’activités artisanales, n’est pas un unique passe-temps et qu’elles méritent d’en vivre, le plus confortablement possible.
Pour d’autres enfin, le tricot se vit dans le partage : elles donnent des cours, organisent des événements, écrivent des livres ou encore montent des projets pour faire découvrir les vertus du tricot jusque dans le monde de l’entreprise.
— Le projet foufou ! —
C’est ainsi que ce livre en devenir a été rapidement nommé par certains talents car, si certaines sont déjà aguerries à la publication d’un ouvrage, pour d’autres, cette expérience signe une première. J’ai été et reste si émue de leur enthousiasme, dès la première proposition, et de leur grande générosité tout au long de la réalisation de ce projet.
À la suite de chaque portrait, vous découvrirez deux créations, pour lesquelles elles ont (presque) eu une carte blanche. Elles devaient imaginer une pièce principale puis un accessoire, uniquement guidées par une grille couleurs, pour créer une harmonie au sein de ce livre.
Le résultat donne une collection de 30 pièces tricot pour toutes les occasions et aussi pour tous les niveaux, qui intègreront, je l’espère, votre dressing tricoté.
Je suis fière et heureuse de vous offrir aujourd’hui ces nouvelles Wool
Stories.
Belle lecture puis bon tricot.Que vive toujours l’amour de la Wool !
Bernie Torres
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Bernie Torres
Instagram : @inthewoolforlove
w w w . i n t h e w o o l f o r l o v e . c o m
uand as-tu appris à tricoter et auprès
de qui ?
Madame Gérin, ma voisine d’enfance, est celle par qui tout est arrivé. Je pense que c’est difficile à imaginer quand on me connait aujourd’hui, mais enfant, j’étais d’une timidité folle et lorsque j’allais chez elle pour apprendre quelques bases de tricot, je n’arrivais pas à lui communiquer à quel point cela m’intéressait. La preuve, je n’ai jamais rien tricoté à proprement parler à cette époque et n’ai repris que 20 ans plus tard, presque par hasard, au cours d’un atelier organisé par le Collectif France Tricot.
Qu’aimes-tu dans le tricot ?
Il y a quelque chose de très fort lié à la création et la réalisation. Même si je n’ai jamais persévéré enfant et que le tricot a été absent une bonne partie de ma vie, je me rends compte que j’ai toujours utilisé mes mains pour m’exprimer. J’ai fait beaucoup de musique pendant de nombreuses années : orgue, piano, flûte… et je suis issue d’une famille de manuels – qui est d’ailleurs le prénom de mon papa ! J’ai donc toujours été entourée
par des objets qui avaient été façonnés à la main, et je pense qu’en rencontrant à nouveau le tricot, le déclic a été de comprendre que je venais de découvrir l’activité manuelle qui me permettrait de me réaliser.
Quel sentiment cela te procure ?
Le tricot, c’est en même temps une pause et une continuité. Il permet de suspendre le temps si on a besoin de calme et de se recentrer, et il demande aussi de la rigueur et de la patience pour arriver au bout de sa réalisation. C’est en ces deux temps distincts que je pense que le tricot m’apporte beaucoup d’équilibre, car il vient aussi contrebalancer ma profession plus intellectuelle, quoique le tricot demande aussi ces facultés !
Après quelques années de pratique, je me rends compte que le tricot m’a permis de gagner en patience et en sérénité : je suis ainsi devenue la moins râleuse dans une longue file d’attente et j’apprends à accepter que les choses dans la vie n’avancent pas toujours vite, qu’il faut suivre son rythme, naturellement.
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En quoi cela change ta vie d’être une tricoteuse ?
Le tricot a ouvert le champ des possibles. Il nourrit ma créativité. Avec In the wool for love, je rencontre des personnes si talentueuses et formidables que j’ai toujours en tête mille projets et idées pour les valoriser. Pourtant, je sais que cela en surprendra certains, toute passionnée de tricot que je suis, je ne tricote pas tous les jours. Je confesse même qu’il m’arrive de passer dessemaines entières sans tricoter… Comme tout le monde, mes journées ont un nombre d’heures limité et il est clair que je mets beaucoup de temps et d’énergie à mettre sur pied les projets de In the wool for love, ce qui laisse moins de temps pour un tête-à-tête avec les aiguilles. Mais je tricote des histoires et des projets, on peut dire que c’est un peu pareil, n’est-ce pas ?
Quel est ton processus de création pour imaginer
un nouveau modèle ?
J’ai un truc avec les associations de couleurs, cela peut m’obséder parfois : une façade, un tableau, une silhouette, une ville… C’est notamment pour cela que j’ai eu un coup de cœur pour le travail de l’atelier Wild Honey qui a réalisé ce livre à mes côtés. Je dis souvent que je ne suis pas bonne dans les associations de couleurs, mais ce que je veux dire en réalité, c’est que cela m’intéresse tant que j’adorerais être en mesure d’associer plus facilement des couleurs inattendues et de sortir un peu de ce qui se voit partout.De la couleur vient le motif et la forme du tricot, souvent dans cet ordre-là.
Comment choisis-tu tes laines ?
J’attache une attention particulière à la qualité de la laine. Quitte à tricoter peu, je ne veux le faire qu’avec de la laine qui me donne un plaisir fou à reprendre mon tricot, même après mes longues absences.
Comme je suis sensible à la couleur, j’adorerais avoir une pipette magique pour teindre la laine dans la couleur exacte que j’ai en tête… Mais je n’ai qu’à apprendre à teindre ma laine, n’est-ce pas ?
Comment as-tu imaginé ce livre ?
Pour moi, ce livre est la continuité des newsletters Wool Stories, avec l’idée d’avoir du temps pour réaliser le projet, de la place pour présenter mes talents tricots préférés et de leur laisser la liberté d’imaginer deux modèles pour vous.
Si tu ne devais avoir que cinq tricots dans ton
dressing ?
▪ Un pull beige, en kid mohair, très poilu et ample, pour le porter simplement et qu’il ne passe pourtant pas inaperçu.
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vit à Clichy
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▪ Une marinière beige, avec de fines rayures bleues et rouges, pour un week-end à Trouville avec mes copines de Villa Gypsy.▪ Un pull avec mes couleurs préférées : le vert et le rose, pour porter sur moi des couleurs qui me rappellent Lisbonne que j’aime tant.▪ Un pull moutarde, quelle que soit sa forme ou le point, car cette couleur est simplement irrésistible.▪ Un pull avec un décolleté dans le dos, dans une couleur électrique, bleu par exemple, pour être féminine tout en étant confortable.Et tout ça en plus des 30 présents dans ce livre bien entendu !
Que t’inspire le fait main ?
Dans un monde où tout va vite, le fait main permet de ralentir la cadence, car il faut du temps et de l’attention pour faire de ses mains. C’est là toute sa valeur et sa richesse.Même si le fait main sait se réinventer au fil du temps, je trouve cela formidable qu’on utilise les mêmes méthodes et pratiques ancestrales.
Pratiques-tu d’autres activités manuelles ?
J’ai été longtemps musicienne et peut-être que je reprendrai un jour un instrument, par exemple la guitare qui m’a toujours plu.
À la suite du tricot, j’ai senti comme une vague m’envahir et une envie de tout essayer : j’ai fait un peu de couture, suivi des cours de broderie, fait un tout petit peu de crochet… Mais je reviens toujours au tricot quand il s’agit de jouer avec des fils !J’adore l’idée de continuer à explorer d’autres dsciplines et comme je resterai fidèle au tricot côté fil, j’aimerais
bien aller vers d’autres matières et techniques, par exemple la céramique ou la mosaïque.
Et quand vient le moment de poser tes aiguilles,
quelles sont tes autres activités ?
Je l’ai déjà dit, mais sur mon temps libre, même si je ne tricote pas, c’est souvent le tricot qui m’occupe, avec les projets In the wool for love.
Sinon, si Juliette Armanet jouait chaque semaine dans une salle à Paris, vous pourriez être certains de m’y croiser à chaque représentation !
Et quand je m’évade de Paris, c’est souvent en train. Pour moi, les longs trajets sont propices à travailler, rêver, tricoter et avoir pleins de nouvelles idées. Cela agit sur moi comme un vrai catalyseur et j’arrive souvent à débloquer pleins de sujets le temps d’un parcours en train. Du coup, j’aimerais beaucoup explorer plus loin cette expérience et adorerais prendre le Transsibérien de Moscou à Pékin, ou encore El Transcantabrico dans le Nord de l’Espagne… Des jours entiers dans un train, imaginez toutes les nouvelles idées et projets que je pourrais avoir tout en regardant défiler de sublimes paysages !
Il faut du temps
et de l’attention
pour faire de ses mains.
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Instagram : @tricotalicehammer
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Alice Hammer
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uand as-tu appris à tricoter et auprès
de qui ?
J’ai toujours vu toute ma famille tricoter. J’ai appris quand j’étais petite mais ce n’était pas encore trop mon truc. Je préférais faire la styliste pour mes poupées Barbie que de bricoler moi-même les vêtements. Mais j’ai quand même toujours évolué au milieu des tissus et des pelotes de ma mère et de ma grand-mère, dans leurs pieds près de la pédale de la machine à coudre. Je me suis orientée très tôt vers des études d’arts appliqués puis de stylisme et de sculpture. Étudiante aux Beaux Arts, j’ai commencé à beaucoup crocheter puis j’ai continué enceinte. Mon amie Caroline Vallognes (que vous retrouvez également dans ce livre) est un jour venue me voir avec un tricot et c’était parti !
Qu’aimes-tu dans le tricot ?
La laine, les matières, les couleurs. Le fait de pouvoir avoir tout le temps mon ouvrage avec moi, de pouvoir tricoter partout. Faire de beaux vêtements aussi. J’aime aussi le fait que le tricot me permet de laisser s’épanouir deux aspects opposés de ma personnalité. J’ai un côté très solitaire, je peux ne voir personne d’autre que mon fils pendant trois semaines et n’être jamais frustrée. J’ai besoin de beaucoup de moments de solitude et de calme et le tricot est une super activité pour ça. Et en même temps, j’aime énormément la communauté du tricot. J’aime beaucoup échanger avec les tricoteurs et tricoteuses. Ces rencontres sont désormais possibles avec Ravelry et Instagram, je rencontre plein de gens différents sur ces plates-formes. C’est ça qui est beau dans le tricot, cette passion réunit des gens de tous les milieux, tous les pays. Je me suis fait des amis très différents de moi en termes de goûts ou de style de vie et ça m’enrichit énormément.
Quel sentiment cela te procure ?
Je crois que ça me fait sécréter des trucs dans le cerveau. Quand je tricote je me mets en « état tricot » comme si je prenais un shoot de quelque chose.
Au delà du fait que je pense que c’est une activité apaisante, le tricot m’a énormément aidé dans mes problèmes de santé. Même en restant chez moi, si j’ai un tricot à créer ou réaliser, ma vie est riche. Je ne connais pas l’ennui. Je pense aussi que tricoter a des vertus thérapeutiques et m’aide à lutter contre les problèmes neurologiques dont je souffre. Je sais
que c’est un sujet qui revient souvent, il y a pas mal de designers qui ont commencé suite à des problèmes de santé. Kate Davies en parle très bien.
En quoi cela change ta vie d’être une tricoteuse ?
Cela a tout changé, au point que j’en ai fait mon métier. C’est une passion envahissante, il y a rarement un jour sans tricot. Autour de moi, on doit vivre au rythme du tricot, accepter que j’ai presque toujours un ouvrage à la main, et mine de rien ce n’est pas toujours évident.
Quel est ton processus de création pour imaginer
un nouveau modèle ?
Première étape : je suis attirée par la couleur comme Winnie l’ourson par un pot de miel. Ensuite la matière. Je touche l’écheveau et en général j’imagine un modèle. Je ne fais jamais de moodboard. C’est un processus que je n’ai jamais vraiment compris, je suis plutôt dans l’action. Je bidouille et je fais des croquis. Je collectionne les crayons de couleur pour être prête à croquer tout coloris de laine. En cours de tricot, il y a toujours des évolutions car la laine est vivante et me murmure des choses à l’oreille.
Comment choisis-tu tes laines ?
J’aime aller vers des marques de laine, petites ou grandes, qui ont un savoir-faire et une identité forte. J’ai depuis quelques années un partenariat avec La Droguerie et j’en suis toujours aussi heureuse parce que j’aime leur façon de travailler, très humaine. Et puis niveau coloris, je suis gâtée car ils sont incollables sur le sujet. Avec d’autres partenaires, comme BC Garn, c’est le côté brut de la laine et une palette complètement différente qui va m’inspirer des modèles d’un tout autre style.
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Quand je tricote je me mets en « état tricot » comme si je prenais
un shoot de quelque chose.
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102 / 108 / 116 / 125 cm
18 cm 20 / 20 / 23 / 23 cm
37 cm
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38 / 41 / 45 / 47 cm
32 cm
4 cm
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Techniques Augmentations
▪ Inclinée à droite (AID) : avec la pointe de l’aiguille droite, relever sous la prochaine maille qui se présente le brin de droite du rang précédent. Reposer ce brin sur l’aiguille gauche et le tricoter.▪ Inclinée à gauche (AIG) : avec la pointe de l’aiguille droite, relever le brin gauche de la maille sous la maille que l’on vient de tricoter et le tricoter torse.
Diminutions
▪ Inclinée à gauche (GGT – glisser glisser tricoter) : glisser 2 mailles à l’endroit, glisser l’aiguille gauche dans les boucles avant de ces 2 mailles en commençant par la gauche et les tricoter ensemble à l’endroit.▪ Inclinée à droite : tricoter 2 mailles ensemble à l’endroit.▪ Double diminution centrée : glisser 2 mailles ensemble à l’endroit, tricoter la suivante puis passer les mailles glissées par-dessus la maille tricotée.
Côtes 1/1 torses : alterner 1 maille endroit tricotée torse et 1 maille envers.
Alternate cable cast-on : explication disponible sur le site de la créatrice : www. alicehammer.com/knitting-techniques
Rang raccourcis à l’allemande ou German short rows : explication disponible sur le site de la créatrice : www. alicehammer.com/knitting-techniques
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Instagram : @mllesophie
www.breakingthewool.com
www.heartknit.com
Sophie Thimonnier
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uand as-tu appris à tricoter et auprès
de qui ?
Tout a commencé avec ma grand-mère à l’âge de 7 ans. À chaque fois que je voyais ses mains faire glisser les aiguilles, les mailles s’enchaîner… je trouvais cela fascinant. C’était la magie de la création qui se passait là, en face de mes yeux d’enfant. Alors bien sûr j’ai voulu apprendre. Moi aussi je voulais être magicienne.
Plus tard, à l’adolescence, mon regard a changé et mes envies ont évolué. Je trouvais cette activité intéressante… face à un concert de rock, ça ne faisait pas le poids. Comme quoi, tout change !
Qu’aimes-tu dans le tricot ?
Tout ! Mais surtout l’effet bénéfique sur l’esprit. C’est une forme de méditation simplifiée, ça me détend et m’apporte beaucoup de bien-être. Et la satisfaction de faire soi-même, d’être maître de sa création : c’est un plaisir incomparable.
En quoi cela change ta vie d’être une tricoteuse ?
Ça ne change pas ma vie, c’est ma vie. J’ai ça en moi. Dès que j’ai deux minutes, je tricote, où que je sois : dans les transports, le soir, en journée… Ma seule exigence, c’est d’avoir une laine de qualité, ce qui change toute mon expérience.
Ma passion ne faiblit pas. D’autant qu’en plus d’être méditatif, je trouve que le tricot favorise l’écoute. Ça forme un duo parfait avec un bon podcast, ce que j’adore, mais aussi avec un groupe de bonnes copines.
Quel est ton processus de création pour imaginer
un nouveau modèle ?
C’est la magie de l’inspiration ! Ça commence toujours par une étincelle, parce que je vois quelque chose soit dans la rue, soit en rêve, ou parce qu’une pensée surgit pendant une conversation. Ensuite j’imagine l’objet porté, je vois la femme ou l’homme qui le porte, je prends des notes… je laisse un peu l’idée mûrir et puis je le dessine. Enfin, je choisis la laine la plus adaptée, qui est une étape décisive évidemment, et je me lance.En cours de tricot, le projet évolue parfois. Il faut rester libre, voir les formes prendre vie. Je m’adapte en fonction de la laine choisie, mais mon parti pris c’est d’être toujours dévouée à la création finale, au résultat et à son effet plutôt qu’à l’idée de départ. Le tricot c’est comme la politique, il faut savoir faire preuve de pragmatisme !
Comment choisis-tu tes laines ?
Cela varie selon le projet que je dois tricoter mais j’aime beaucoup les laines vaporeuses et chunky en même temps. J’oriente beaucoup mes modèles vers cette association qui m’inspire toujours.
Comment as-tu imaginé tes deux modèles pour
ce livre ? J’adore le Japon où j’ai eu la chance d’aller plusieurs fois et, à chaque fois, je trouve qu’ils ont une élégance unique à la fois très simple et très stylée, ce qui a toujours été mon idéal. Donc je suis partie sur une veste japonisante, simple et en grosse maille. Pour l’accessoire, je voulais qu’il soit complémentaire, donc j’ai pensé à une ceinture pour mettre en valeur
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Veste Tokyo
Unique
Débutant
3 pelotes The Wool We Are Knitters coloris Forest Green pour la veste1 pelote The Wool We Are Knitters coloris Forest Green pour la ceinture
Aiguilles droites ou circulaires n° 20 Aiguille à laine
5 mailles × 6 rangs en jersey endroit
Jersey endroit
Point mousse
Taille
Niveau
Laine
Matériel
Échantillon
Techniques