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revue neurologique 168 (2012) A1–A55 A15 patients CCFDN, individualisant ainsi ce désordre et autori- sant alors un conseil génétique efficace et rapide. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.036 H13 Ataxie cérébelleuse récessive par mutation de POLG1 : à propos d’une famille Laurent Kremer a , Ouhaid Lagha-Boukbiza a , Marie-Celine Fleury a , Beatrice Lannes b , Andoni Echaniz-Laguna a , Benedicte Mousson De Camaret c , Christine Tranchant a a Service de neurologie, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg, 67200 Strasbourg, France b Service de pathologie, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg, 67200 Strasbourg, France c Service de maladies héréditaires du métabolisme et dépistage néonatal, centre de biologie et pathologie, CHU de Lyon, groupe hospitalier Est, 69677, Bron, France Mots clés : Polymerase gamma ; Ataxie ; Cytopathie mitochondriale Introduction.– POLG1, polymérase codée par un gène nucléaire, est impliquée dans la réplication du DNA mitochondrial ; dont les mutations induisent des délétions multiples du DNAmt responsables de tableaux cliniques variés. Observation.– Nous rapportons les cas de trois patients issus d’une fratrie de six, sans consanguinité, ayant développé une ataxie cérébelleuse progressive. L’aîné de ces trois patients (cas 1) n’a pas été examiné ; il est décédé accidentellement à l’âge de 42 ans avec un diagnostic de maladie de Friedreich non confirmé génétiquement. Son frère (cas 2) a présenté à partir de l’âge de 48 ans une ataxie cérébelleuse et propriocep- tive associée à une polyneuropathie axonale sensitivomotrice, puis à l’âge de 57 ans à une ophtalmoplégie asymptoma- tique. Leur sœur cadette (cas 3) a développé à partir de l’âge de 35 ans, un tableau clinique plus sévère avec syn- drome cérébelleux, dysarthrie, nystagmus multidirectionnel, polyneuropathie, associés à des troubles neurocognitifs et psychiatriques. L’IRM réalisée dans les cas 2 et 3 montrait une atrophie cérébelleuse. Le taux des pyruvates était élevé dans ces deux cas à 96,40 mol/L et 84,71 mol/L (N < 80). La biopsie musculaire réalisée chez le patient 2 a révélé des fibres COX négatives. La chaîne respiratoire était normale mais la PCR a montré une délétion de l’ADN mitochondrial. L’étude du gène POLG1, réalisée dans les cas 2 et 3, retrouvait une hétérozygo- tie pour deux variations connue comme pathogènes, R627Q et W748S. Discussion.– Dans cette fratrie, l’ataxie cérébelleuse avec poly- neuropathie, ophtalmoplégie et troubles cognitifs a conduit au diagnostic de mutation de POLG1. Deux syndromes, domi- nés par une ataxie sont associés à une mutation de POLG1 : le Sensory ataxic neuropathy, dysarthria and ophtalmopare- sis (SANDO) et le Mitochondrial recessive ataxia syndrome (MIRAS). On trouve parfois une épilepsie, des stroke-like epi- sodes et des hypersignaux cérébelleux à l’IRM. Conclusion.– Devant un tableau d’ataxie récessive, l’hypothèse d’une cytopathie mitochondriale doit être évoquée, et parmi celles-ci une mutation de POLG1, surtout s’il existe d’autres signes neurologiques associés évocateurs. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.037 H14 Un nouveau gène responsable d’ataxie cérébelleuse autosomique récessive (ACAR) : ANO10 Christophe Marcel a , Constanza Dalvit a , Marie-Céline Fleury-Lesaunier a , Erik-Jan Kamsteeg b , Hans Scheffer b , Michel Koenig c , Christine Tranchant a a Service de neurologie, Hautepierre, 67200 Strasbourg, France b Département de génétique humaine, Radboud University Medical Centre, 65000 Nijmegen, Pays-Bas c Laboratoire de diagnostic génétique, nouvel hôpital civil, 67000 Strasbourg, France Mots clés : Ataxie cérébelleuse ; Anoctamine 10 ; Mutation Introduction.– La maladie de Friedreich est la cause la plus fré- quente d’ACAR. Plusieurs autres gènes ont été individualisés ces dernières années : le gène de l’anoctamine 10 (ANO10) est le dernier identifié. Observation.– Une femme d’origine turque, sans consangui- nité parentale avérée (parents néanmoins issus du même village), se plaignait d’une dysarthrie fluctuante depuis l’âge de 17 ans. Un scanner cérébral réalisé à l’âge de 18 ans, alors que la patiente était enceinte, montrait une atrophie céré- belleuse isolée. À l’âge de 26 ans, le tableau clinique s’était aggravé : dysarthrie et syndrome cérébelleux cinétique des 4 membres sans autre anomalie clinique. L’interrogatoire trou- vait la notion d’un frère de quatre ans son aîné resté en Turquie présentant des difficultés à la marche. Une IRM cérébrale montrait une atrophie cérébelleuse isolée. Le bilan ophtalmologique, l’EMG, le bilan biologique (alpha- foeto protéine, vit E, bilan lipidique, recherche d’acanthocytes et de lymphocytes vacuolés, acide phytanique, étude du gène de la maladie de Friedreich) étaient normaux. Une étude en biologie moléculaire du gène ANO10 a mis en évidence une mutation du site d’épissage homozygote c.1668+1G>A encore non décrite dans la littérature. Discussion.– Les mutations du gène ANO10 ont été décrites dans des familles Roms d’Europe de l’Est. Précédée par une dysarthrie, l’ataxie cérébelleuse apparaît entre 20 et 40 ans. Un nystagmus vertical inférieur, une atteinte du neurone moteur périphérique sont parfois rapportés avec des réflexes ostéotendineux conservés, une tortuosité des vaisseaux conjonctivaux et un déclin cognitif. Une atro- phie cérébelleuse sévère est mise en évidence à l’IRM cérébrale. Conclusion.– Notre observation décrit une nouvelle mutation du gène ANO10 et enrichit la description phénotypique de cette maladie de découverte récente avec dans notre cas, un phénoype clinique qui reste purement cérébelleux. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.038 H15 L’atteinte neurologique au cours du Triple A syndrome : étude clinique et génétique d’une famille tunisienne Narjes Mokni a , Samia Younes a , Abdelkrim Ayadi b , Mohamed Tahar Sfar b , Mohamed Habib Sfar a a Service de Medecine interne endocrinologie, EPS Tahar Sfar, 5100 Mahdia, Tunisie b Service de neurologie, EPS Fatouma-Bourguiba, 7050 Monastir, Tunisie Mots clés : Sclerose latéral amyotrophique ; Triple A syndrome ; Chromosome 12 Introduction.– Le Triple A syndrome est un syndrome héré- ditaire rare associant une achalasie, une alacrymie et une maladie d’Addison. Des signes neurologiques peuvent s’y associer. Le gène en cause est récemment localisée sur le CHR 12. Objectifs.– Déterminer les caractéristiques cliniques ainsi que la particularité neurologique et génétique du Triple A syn-

Lâatteinte neurologique au cours du Triple A syndrome : étude clinique et génétique dâune famille tunisienne

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taxie cérébelleuse récessive par mutation deOLG1 : à propos d’une familleaurent Kremer a, Ouhaid Lagha-Boukbiza a,arie-Celine Fleury a, Beatrice Lannes b,ndoni Echaniz-Laguna a, Benedicte Mousson De Camaret c,hristine Tranchant a

Service de neurologie, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg,7200 Strasbourg, FranceService de pathologie, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg,7200 Strasbourg, FranceService de maladies héréditaires du métabolisme et dépistageéonatal, centre de biologie et pathologie, CHU de Lyon, groupeospitalier Est, 69677, Bron, France

ots clés : Polymerase gamma ; Ataxie ; Cytopathieitochondriale

ntroduction.– POLG1, polymérase codée par un gène nucléaire,st impliquée dans la réplication du DNA mitochondrial ; dontes mutations induisent des délétions multiples du DNAmtesponsables de tableaux cliniques variés.bservation.– Nous rapportons les cas de trois patients issus’une fratrie de six, sans consanguinité, ayant développé unetaxie cérébelleuse progressive. L’aîné de ces trois patientscas 1) n’a pas été examiné ; il est décédé accidentellement

l’âge de 42 ans avec un diagnostic de maladie de Friedreichon confirmé génétiquement. Son frère (cas 2) a présenté àartir de l’âge de 48 ans une ataxie cérébelleuse et propriocep-ive associée à une polyneuropathie axonale sensitivomotrice,uis à l’âge de 57 ans à une ophtalmoplégie asymptoma-ique. Leur sœur cadette (cas 3) a développé à partir de’âge de 35 ans, un tableau clinique plus sévère avec syn-rome cérébelleux, dysarthrie, nystagmus multidirectionnel,olyneuropathie, associés à des troubles neurocognitifs etsychiatriques. L’IRM réalisée dans les cas 2 et 3 montrait unetrophie cérébelleuse. Le taux des pyruvates était élevé danses deux cas à 96,40 mol/L et 84,71 mol/L (N < 80). La biopsieusculaire réalisée chez le patient 2 a révélé des fibres COX

égatives. La chaîne respiratoire était normale mais la PCR aontré une délétion de l’ADN mitochondrial. L’étude du gène

OLG1, réalisée dans les cas 2 et 3, retrouvait une hétérozygo-ie pour deux variations connue comme pathogènes, R627Q et

748S.iscussion.– Dans cette fratrie, l’ataxie cérébelleuse avec poly-europathie, ophtalmoplégie et troubles cognitifs a conduitu diagnostic de mutation de POLG1. Deux syndromes, domi-és par une ataxie sont associés à une mutation de POLG1 :

e Sensory ataxic neuropathy, dysarthria and ophtalmopare-is (SANDO) et le Mitochondrial recessive ataxia syndromeMIRAS). On trouve parfois une épilepsie, des stroke-like epi-odes et des hypersignaux cérébelleux à l’IRM.onclusion.– Devant un tableau d’ataxie récessive, l’hypothèse’une cytopathie mitochondriale doit être évoquée, et parmielles-ci une mutation de POLG1, surtout s’il existe d’autresignes neurologiques associés évocateurs.

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n nouveau gène responsable d’ataxieérébelleuse autosomique récessive (ACAR) :NO10

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Christophe Marcel a, Constanza Dalvit a,Marie-Céline Fleury-Lesaunier a, Erik-Jan Kamsteeg b,Hans Scheffer b, Michel Koenig c, Christine Tranchant a

a Service de neurologie, Hautepierre, 67200 Strasbourg, Franceb Département de génétique humaine, Radboud University MedicalCentre, 65000 Nijmegen, Pays-Basc Laboratoire de diagnostic génétique, nouvel hôpital civil, 67000Strasbourg, France

Mots clés : Ataxie cérébelleuse ; Anoctamine 10 ; MutationIntroduction.– La maladie de Friedreich est la cause la plus fré-quente d’ACAR. Plusieurs autres gènes ont été individualisésces dernières années : le gène de l’anoctamine 10 (ANO10) estle dernier identifié.Observation.– Une femme d’origine turque, sans consangui-nité parentale avérée (parents néanmoins issus du mêmevillage), se plaignait d’une dysarthrie fluctuante depuis l’âgede 17 ans. Un scanner cérébral réalisé à l’âge de 18 ans, alorsque la patiente était enceinte, montrait une atrophie céré-belleuse isolée. À l’âge de 26 ans, le tableau clinique s’étaitaggravé : dysarthrie et syndrome cérébelleux cinétique des4 membres sans autre anomalie clinique. L’interrogatoire trou-vait la notion d’un frère de quatre ans son aîné resté en Turquieprésentant des difficultés à la marche.Une IRM cérébrale montrait une atrophie cérébelleuse isolée.Le bilan ophtalmologique, l’EMG, le bilan biologique (alpha-foeto protéine, vit E, bilan lipidique, recherche d’acanthocyteset de lymphocytes vacuolés, acide phytanique, étude du gènede la maladie de Friedreich) étaient normaux. Une étude enbiologie moléculaire du gène ANO10 a mis en évidence unemutation du site d’épissage homozygote c.1668+1G>A encorenon décrite dans la littérature.Discussion.– Les mutations du gène ANO10 ont été décritesdans des familles Roms d’Europe de l’Est. Précédée parune dysarthrie, l’ataxie cérébelleuse apparaît entre 20 et40 ans. Un nystagmus vertical inférieur, une atteinte duneurone moteur périphérique sont parfois rapportés avecdes réflexes ostéotendineux conservés, une tortuosité desvaisseaux conjonctivaux et un déclin cognitif. Une atro-phie cérébelleuse sévère est mise en évidence à l’IRMcérébrale.Conclusion.– Notre observation décrit une nouvelle mutationdu gène ANO10 et enrichit la description phénotypique decette maladie de découverte récente avec dans notre cas, unphénoype clinique qui reste purement cérébelleux.

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L’atteinte neurologique au cours du Triple Asyndrome : étude clinique et génétique d’unefamille tunisienneNarjes Mokni a, Samia Younes a, Abdelkrim Ayadi b,Mohamed Tahar Sfar b, Mohamed Habib Sfar a

a Service de Medecine interne endocrinologie, EPS Tahar Sfar, 5100Mahdia, Tunisieb Service de neurologie, EPS Fatouma-Bourguiba, 7050 Monastir,Tunisie

Mots clés : Sclerose latéral amyotrophique ; Triple Asyndrome ; Chromosome 12Introduction.– Le Triple A syndrome est un syndrome héré-ditaire rare associant une achalasie, une alacrymie et unemaladie d’Addison. Des signes neurologiques peuvent s’y

associer. Le gène en cause est récemment localisée sur le CHR12.Objectifs.– Déterminer les caractéristiques cliniques ainsi quela particularité neurologique et génétique du Triple A syn-
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drome à travers l’étude d’une famille tunisienne et une revuede la littérature.Méthodes.– Nous étudions une famille tunisienne composéede 11membres dont quatre sont atteints d’une alacrymie, uneachalasie définissant le Triple A syndrome. L’alacrymie estrecherché par un examen ophtalmologique avec un test deSchirmer. L’achalasie est suspectée par l’interrogatoire puisconfirmé par la TOGD et la manométrie. Tous nos patients ontbénéficié d’une exploration biologique à la recherche d’uneatteinte surrénalienne. Une étude génétique est pratiquéechez tous les membres de la famille.Résultats.– Notre famille est composée de quatre enfantsmalades réparties en trois filles et un garcon. L’âge de débutde la maladie varie entre deux et quatre ans. L’alacrymieet l’achalasie étaient présents chez tous nos patients.L’insuffisance surrénalienne était retrouvée chez une fille.Cette dernière avait à l’examen neurologique, pratiqué àl’âge de 14 ans, des signes en faveur d’une atteinte de typecorne antérieure, confirmée par l’EMG. L’étude génétique dela famille confirme la mutation homozygote type « non-sens »chez nos patients.Discussion.– Le Triple A syndrome est un syndrome héréditairedécrit par Allgrove. Cent cas sont décrits dans la littérature. Lesyndrome associe une alacrymie, une achalasie et une insuf-fisance surrénalienne. Il est caractérisé par une variabilitéphénotypique, l’atteinte neurologique peut être de type cen-tral, périphérique et/ou dysautonomique. La physiopathologieest mal élucidée. Une mutation du gène codant à une protéineALADIN est actuellement admise.Conclusion.– Le triple A syndrome est un syndrome rare àtransmission AR. Les manifestations neurologiques sont fré-quentes mais méconnus. La physiopathologie est en faveurd’une mutation d’une protéine (ALADIN) localisé sur chromo-some 12.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.039

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Ataxie cérébelleuse autosomique récessive avecapraxie oculomotrice de type 2 : aspectsphénotypiques, génotypiques et biologiques dequatre nouvelles mutations du gène de lasénataxineAbderrahim M’Zahem a, Naima Taghane a,Aboubakarsedik Fekraoui a, Assia Boulefkhad a,Noredine Abadi b, Michel Koenig c, Abdelmadjid Hamri a

a Service de neurologie, hôpital Benbadis, CHU de Constantine,25000 Constantine, Algérieb Laboratoire de génétique et de biologie moléculaire, service debiochimie, université Mentouri, CHU de Constantine, 25000Constantine, Algériec Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, Ilkirch.Strasbourg, 67400 Strasbourg, France

Mots clés : Ataxie ; AOA2 ; SenataxineIntroduction.– L’ataxie avec apraxie oculomotrice de type2 (AOA2) est caractérisée par une ataxie sévère, une neu-ropathie sensitivomotrice et une élévation de lalphafoe-toprotéine. Elle est liée à des mutations du gène de lasénataxine.Objectifs.– Description clinique, biologique et génétique de14 patients issus de cinq familles présentant un phéno-type d’AOA2 associant une ataxie cérébelleuse, une neu-

ropathie sensitivomotrice, et une atrophie cérébelleuse àl’IRM.Méthodes.– Constitution d’une fiche diagnostique pour lesataxies cérébelleuses autosomiques récessives (ARCA). Des

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examens complémentaires (cholestérol, enzymes muscu-laires, albumine, alphafoetoprotéine, IRM cérébrale, ENMG)ont été réalisés. Après exclusion de l’ataxie de Friedreich (AF)et l’ataxie avec déficit isolé en vitamine E, une analyse de liai-son au locus 9q34 de la sénataxine (SETX) était effectuée. Encas de liaison, un séquencage de l’ensemble du gène de lasénataxine était pratiqué.Résultats.– Une ataxie cérébelleuse cinétique et statique étaitobservée chez tous nos patients. Une aréflexie ostéotendi-neuse était présentes chez tous nos malades, alors que le signede Babinski exprimait le syndrome pyramidal chez seule-ment six patients. Une augmentation de l’alphafoetoprotéineétait observée chez dix patients, alors que huit maladesprésentaient une polyneuropathie axonale. Deux mutationsfaux-sens, une mutation avec décalage du cadre de lectureet une mutation avec perte du site d’épissage donneur sontrapportées.Discussion.– L’AOA2 est l’une des plus fréquentes ARCA aprèsl’ataxie de Friedreich. Chez nos patients AOA2, l’apraxieoculomotrice et la dystonie ne sont pas constantes alorsque le tremblement du chef et le strabisme étaient plusfréquents que dans les séries rapportées dans la litté-rature. Il existe une bonne homogénéité phénotypiquemais une grande hétérogénéité génétique est observéedans l’AOA2. Aucune corrélation génotype/phénotype n’estétablie.Conclusion.– Nous estimons que l’AOA2 n’est pas une entitérare, le diagnostic doit été évoqué chez tous les patients pré-sentant une ataxie récessive progressive avant l’âge de 35 anset qui associe une élévation de l’alphafoetoprotéine.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.040

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Nouvelle mutation du gène WFS1 responsabled’un syndrome de Wolfram atypique detransmission autosomique dominanteAdriana Prundean a, Magalie Barth a,Veronique Paquis-Flucklinger b, Clarisse Scherer-Gagou a,Vincent Procaccio c, Dominique Bonneau a,Christophe Verny a

a Centre national de référence des maladies neurogénétiques etcytopathies mitochondriales de l’adulte, CHU d’Angers, 49933Angers 09, Franceb Service de génétique médicale, hôpital de l’Archet 2, CHU de Nice,06202 Nice 03, Francec Département de biochimie et génétique, CHU d’Angers, 49933Angers 09, France

Mots clés : Gène WFS1 ; Syndrome de wolfram ;Autosomique dominantIntroduction.– Le syndrome de Wolfram, autosomique récessif,associe : diabète de type 1, atrophie optique, diabète insipide etdes signes neurologiques variés. Des syndromes de Wolfram-like autosomiques dominants ont été décrits.Observation.– Cas index : une femme de 40 ans présente uneatrophie optique bilatérale depuis l’enfance, une neuropathiepériphérique axonale sensitivomotrice, une hypoacousie bila-térale. L’IRM cérébrale en mode spectroscopique montre uneatrophie cérébelleuse avec pic de lactate dans les noyaux griset dentelés.Sa fille de 11 ans présente également une atrophie optiquebilatérale depuis l’âge de deux ans et une atrophie cérébel-leuse.

L’étude de la chaîne respiratoire mitochondriale desfibroblastes des deux patientes montre un déficit encomplexe I.