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L’ABC de la santé connectée @gpm_fr VillaMParis #ABCsante www.gpm.fr INTRODUCTION À LA E-SANTÉ Edition 2017

L’ABC - gpm.fr · Le développement de la e-santé avec son lot d ... Livre Blanc du Conseil National de l ... Conception et développement d’applications mobile. Guide de

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L’ABCde la santé connectée

@gpm_frVillaMParis #ABCsantewww.gpm.fr

INTRODUCTIONÀ LAE-SANTÉ

Edition 2017

La médecine du XXIe siècle est en marche.

Le développement de la e-santé avec son lot d’applications mobiles, d’objets connectés et de solutions de télémédecine modifi e chaque jour un peu plus l’exercice de tous les professionnels de santé. Il modifi e aussi les comportements, les attentes et les exigences de beaucoup de leurs patients.

Afi n d’éclairer nos adhérents face aux innovations numériques en santé, Groupe Pasteur Mutualité s’est engagé depuis plusieurs années dans une stratégie e-santé ambitieuse :

• accompagner les professionnels de santé dans leur appropriation concrète de la e-santé en mettant à leur disposition des outils d’information ou de prévention adaptés ;

• favoriser le développement de services e-santé bénéfi ques à leurs pratiques professionnelles.

La Commission Innovation de Groupe Pasteur Mutualité travaille et se réunit chaque mois en ce sens. Composée de professionnels de santé et d’experts métiers, elle propose, initie et met en œuvre tout au long de l’année des solutions innovantes au plus près des besoins de nos adhérents.

A travers ce guide de L’ABC des objets connectés, nous avons souhaité vous donner des repères utiles sur l’environnement de la santé numérique qui vous entoure. Ce panorama vous permettra également de mieux appréhender les enjeux actuels et futurs de la médecine connectée.

Très bonne lecture,

La Commission InnovationGroupe Pasteur Mutualité

32

SommaireLes mots clés de la e-santé .................................7Éclairages ........................................................................33Panorama des objets connectés ...................45

54

10 MOTS CLÉS DE LA E-SANTÉ

Les mots clésde la e-santé

E-santé ..................................................................................8M-santé .............................................................................10Objets connectés ........................................................11Applications santé ..................................................... 14Télémédecine ...............................................................18Big data .............................................................................20Acteurs de la e-santé ............................................ 21Villa M .................................................................................22Health hackathon ......................................................26E- formation .....................................................................27Maison de santé connectée ..............................28

76

Télésanté

E-Santé

m-santéTélémédecine

Le développement des champs multiples de la e-santé :

La e-santé apporte de nouveaux outils pour l’accès aux soins, la qualité de la prise en charge et l’autonomie des patients, en particulier lorsqu’ils sont atteints de pathologies chroniques.

1. Livre Blanc du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Santé connectée, de la E-santé à la santé connectée. Janvier 2015.

E-santéSelon la défi nition retenue par la Commission européenne, la e-santé est « l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’ensemble des activités en rapport avec la santé ».

Le dernier livre blanc du CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins) consacré à la santé connectée 1, resitue la naissance du concept d’e-santé (e-Health en anglais) dès 1999, lors du 7 e congrès de télémédecine.

L’auteur d’une étude australienne, John Mitchell, y avait pour la première fois défi -ni le terme « e-health » comme « l’usage combiné d’internet et des nouvelles technologies de l’information à des fi ns cliniques, éducationnelles et administra-tives, à la fois localement et à distance ».

Depuis, avec l’explosion des initiatives en e-santé et la multiplication des nou-velles technologies, le concept d’e-santé n’a eu de cesse d’évoluer et d’intégrer de nouvelles notions qui préfi gureront sans doute la médecine de demain, avec des enjeux à la fois juridiques, éthiques et technologiques.

Entre « applis » d’autosurveillance grand public, de suivi thérapeutique à distance des patients chroniques et de dossier médical informatisé, la e-santé est un champ d’investigation de plus en plus étendu qui jouera un rôle sur les pratiques médicales et sur l’organisation du système de soins, avec un continuum entre la santé préventive et curative.

01E-SANTÉ

98

2. M Health. New horizons for health through mobile technologies. OMS.2011.

3. 4ème baromètre sur les médecins utilisateurs de smartphone en France. Observatoire Vidal des « Usages numériques en santé », réalisé en partenariat avec le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) 2016. Échantillon de 1402 médecins utilisateurs de smartphone.

M-santéLa santé mobile ou « mobile health » en anglais est un des composants majeurs de la e-santé. Sa spécifi cité : l’usage de dispositifs mobiles pour enregistrer et transmettre des données de santé, comme aide au diagnostic ou encore gérer à distance un soin ou une consultation.

Selon l’OMS 2 (Organisation Mondiale de la Santé), la m-santé recouvre « les pra-tiques médicales et de santé publique reposant sur des dispositifs mobiles tels que les téléphones portables, tablettes, systèmes de surveillance des patients, assistants numériques personnels et autres appareils sans fi l ». Ils permettent par exemple le rappel de rendez-vous par sms, la télémédecine mobile, l’envoi de messages de prévention ou de suivi en-voyés sur smartphone.

La santé mobile, à travers les applications, objets connectés ou services, connaît ac-tuellement une créativité et des dévelop-pements sans précédent.

Son intégration dans les pratiques médi-cales reste toutefois conditionnée par la fi abilité des données médicales et par la protection des données de santé indivi-duelles transmises.

Pour autant, le changement des pratiques est bien en marche ! Selon le baromètre Vidal CNOM 2016, 65% des médecins uti-lisent leur smartphone pour prescrire. Une utilisation métier en forte augmentation, puisque cet usage ne concernait que 35% des médecins en 2012 et 2013 3.

02M-SANTÉ

ObjetsconnectésBalance, montre, bracelet, lecteur de glycémie, cardio-fréquencemètre, tissu intelligent, pilulier...

Les objets connectés font leur entrée en santé. Qu’ils soient réservés aux profes-sionnels de santé ou accessibles à tous, ils trouvent leur place à chaque étape du parcours de soin, de la prévention au suivi par le patient en passant par le diagnostic au cabinet. Tout comme celui des applis de santé, le marché des objets connec-tés santé/bien-être connaît une crois-sance exponentielle : 15 milliards d’objets connectés recensés actuellement et 80 à 100 milliards annoncés d’ici 2020 ! 1

Au service de la créativité des acteurs de la m-santé, les technologies les plus inno-vantes apportent un potentiel de transfor-mation du diagnostic, de la prévention, de l’adhésion du patient dans son suivi thé-rapeutique, sous réserve de fi abilité des données transmises et d’un cadre de bon usage 1. Quel outil pour quel patient ? À quel moment du parcours de soins  ? Quelle place en santé ou bien-être  ? Pour quels bénéfi ces ? Ces questions essentielles sont au cœur des réfl exions actuelles.

La labellisation des objets connectés et leur évaluation scientifi que pour un usage en santé font partie des grands enjeux qui permettront aux profession-nels de santé de pleinement les adopter.

03OBJETS CONNECTÉS

1. Livre Blanc du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Santé connectée, de la E-santé à la santé connectée. Janvier 2015.

1110

Willem Einthoven transmet une électro-cardiographie via une ligne téléphonique (1,5km) 1

1905

Une prévision de 3,4 milliards de personnes dans le monde munis d’un smartphone, dont la moitié utilisant des applis de santé mobile6

2017

1959Consultation en psychiatrie via un réseau vidéo spécialisé (180km) 1

 

Création de Doctissimo,site d’information pionnierdans l’information médicale grand public en France

2000

Création de bePatient.com, nouvelle plateforme web française dédiée aux patients atteints de maladies chroniques et aux acteurs de santé2

2010

2011Lancement du programmehôpital numérique3

202080 milliards d’objetsconnectésattendus7

2005 Lancement mondial de Nabaztag, premier objet connecté à succès1

2016 Lancement de la stratégie nationale e-santé 20205,autour de quatre grandespriorités** 

Démarrage du programmeexpérimental « ETAPES », qui ouvre l’accès à la télémédecine dans neufterritoires pilotes* en France avec l’objectif de plus de 2,5 millions de patients ciblés4

2014

* Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Martinique, Pays-de-Loire et Picardie** 1) développer la médecine connectée, 2) encourager la co-innovation entre professionnels de santé,

citoyens et acteurs économiques 3) simplifi er les démarches administratives des patients et outiller la démocratie sanitaire 4) renforcer la sécurité des systèmes d’information en santé

1. D’un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux outils numériques. Renaissance numérique. Septembre 2014.

2. L’usine digitale. Bepatient. Présentation de l’entreprise. www.usine-digitale.fr/annuaire-start-up/be-patient,226601.

3. Ministère des aff aires sociales et de la santé. Présentation du programme hôpital numérique. Communiqué de presse mis à jour 13 juin 2016. www.social-sante.gouv.fr.

4. Ministère des aff aires sociales et de la santé. Présentation du programme « ETAPES ». Communiqué de presse publié le 9 mai 2016. www.social-sante.gouv.fr.

5. Ministère des aff aires sociales et de la santé. Stratégie nationale e-santé 2020. 4 juillet 2016.

6. Commission européenne. Livre vert sur la santé connectée. Avril 2014.

7. CNOM. Livre Blanc du Conseil National de l’Ordre des médecins. Santé connectée, de la E-santé à la santé connectée. Janvier 2015.

Santé connectée Quelques dates clés en France et dans le monde, de la genèse à 2020 !

1312

Applications santéLes applis sont des logiciels spécifi quement conçus pour un usage mobile sur tablette ou smartphone. Téléchargeables à partir de plateformes dédiées comme App Store ou Play Store, elles sont devenues une composante majeure de la santé mobile.

Destinée aussi bien au grand public qu’aux professionnels de santé, l’off re des applications mobiles santé/bien-être explose, avec un volume mondial estimé aujourd’hui à 97 000 4 !

Aujourd’hui, 70 % des applis santé sont des-tinées au grand public, sur des théma-tiques très variées du bien être, comme par exemple la maitrise de son équilibre alimentaire 4.

Associées à des objets connectés, elles peuvent enregistrer le rythme cardiaque, tension et encourager le patient à atteindre des objectifs précis en matière de forme. Les applis destinées aux profession-nels de santé apportent des informations médicales synthétiques (scores, imageries, données pharmaceutiques...) visant à faci-liter le diagnostic, la prescription et le suivi médical du patient 4.

04APPLICATIONS SANTÉ

1. Livre Blanc du Conseil National de l’Ordre des médecins. Santé connectée, de la E-santé à la santé connectée. Janvier 2015.

4. CNIL. Editeurs d’applications mobiles, quelles sont vos obligations au regard de la loi informatique et libertés ? www.cnil.fr

5. 1er Forum parlementaire de la santé connectée, 29 mars 2016. MHealth Quality. 1er label collaboratif en santé connectée. Conception et développement d’applications mobile. Guide de bonnes pratiques. Dmd Santé.

6. HAS. Référentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connectés en santé (mobile Health ou mHealth). Octobre 2016. Téléchargeable sur le site http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2682685/fr/applis-sante-la-has-etablit-101-regles-de-bonne-pratique

Mais comment choisir ? Peut-on être sûr de la fi abilité des informations santé des versions « pro » et « grand public »  ? Qu’en est-il de la sécurité des données collectées ?

En France, les données personnelles col-lectées par les applis mobiles sont enca-drées par la loi informatique et libertés. La garantie -entre autres- d’un droit d’accès, de rectifi cation et d’opposition pour l’usa-ger4. Les données collectées à caractère médical doivent en outre être stockées par un hébergeur agréé (voir aussi «Big Data»).

Mais face au foisonnement de l’off re, une réfl exion plus approfondie est nécessaire pour encadrer davantage la fi abilité du

contenu, la protection des données et la cybersécurité.

En France, des lignes directrices sont d’ores et déjà proposées aux fabricants et éditeurs. Une proposition de label collaboratif des applications de santé mobile (mHealth Quality) a été présentée au 1er forum parlementaire de la santé connectée en mars 20165. Et la HAS (Haute Autorité de Santé) a publié le premier référentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connectés6. Ce document, fruit d’une réfl exion collaborative de nombreux experts dans le domaine, vise à guider, promouvoir l’usage mais aussi à renforcer la confi ance dans l’utilisation de ces nouveaux outils.

1514

2016 2020

70%

30%

7/10Des applications santé sontdestinées au grand public(santé bien-être et forme) 1

3/10Des applications santé sontdestinées aux professionnels de santé(consultation, surveillance, imagerie diagnostique, informations pharmaceutiques, … ) 1

40PAR AN

AUX USA

MILLIARDSDE

LES APPLICATIONS MOBILES SANTÉ1

LES OBJETS CONNECTÉS2

LA SANTÉ MOBILE : POUR UNE PRÉVENTION ACCRUEET UN SYSTÈME DE SANTÉ PLUS EFFICIENT3

15 milliards d’objets connectés recensés aujourd’hui

80 à 100 milliards d’ici 2020

Economies estimées dans la gestion et la prévention des complicationsdes pathologies chroniques en doublant l’observance grâce aux TIC*.3

=

97 000 Applis de santé mobile actuellement disponibles (volume estimé)

*Technologies de l’Information et de la Communication

EN N°1Les applis bien-être et forme pour surveiller soi-même sa santé

LES CHIFFRES CLÉSDE LA SANTÉ MOBILE

LE MARCHÉ DE LA SANTÉ MOBILE,UN MARCHÉ MONDIAL QUI EXPLOSE1

23À L’HORIZON

2017

MILLIARDSDE

DONT

MILLIARDS EN

EUROPE6,9 MILLIARDS ENASIE-PACIFIQUE6,8 MILLIARDS ENAMÉRIQUE DU NORD6,5

1. Commission européenne. Livre vert sur la santé connectée. Avril 2014.

2. CNOM. Livre Blanc du Conseil National de l’Ordre des médecins. Santé connectée, de la E-santé à la santé connectée. Janvier 2015.

3. Hillestad et al., « Can electronic medical record systems transform health care ? Potential health benefi ts, savings, and costs », Health Aff airs, 1103-1117, sept./oct. 2005.

1716

*Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Martinique, Pays-de-Loire et Picardie

7. Loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant sur la réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires qui donne dans son article 78 une défi nition de la télémédecine.

8. HAS. Effi cience de la télémédecine : état des lieux de la littérature internationale et cadre d’évaluation. Juillet 2013.

9. Ministère des aff aires sociales et de la santé. Présentation du programme « ETAPES ». Communiqué de presse publié le 9 mai 2016. http://social-sante.gouv.fr.

TélémédecineLa télémédecine fait elle aussi partie de la e-santé. Elle correspond à l’ensemble des pratiques médicales réalisées à distance grâce à l’utilisation des télécommunications 7.

5 actes de la télémédecine sont défi nis et encadrés par la législation 7,8 :

• La téléconsultation (consultation à distance).

• La téléexpertise (demande à distance par un médecin ou une équipe médi-cale de l’avis d’un ou de plusieurs experts médicaux).

• La télésurveillance médicale (sur-veillance d’un patient à distance suite à l’enregistrement et la transmission des données de santé, de manière automatisée, réalisés par le patient lui-même ou par un professionnel de santé auprès du patient).

• La téléassistance médicale (assistan-ce à distance d’un professionnel de santé par un autre professionnel de santé au cours d’un acte).

• La réponse médicale (apportée dans le cadre de la régulation médicale du centre 15).

Tout comme une consultation médicale « classique », les actes de télémédecine s’eff ectuent dans le strict respect des règles de déontologie, sous le contrôle et la responsabilité d’un médecin. Le décret n°2010-1229 du 19 octobre 2010 détermine le cadre réglementaire de la télémédecine, avec les conditions de mise en œuvre et de prise en charge fi nancière. En 2011, 256 activités de télémédecine étaient recen-sées en France 8, comme le programme de télésurveillance pour le suivi clinique à domicile du patient insuffi sant cardiaque ou encore celui pour le suivi des patients diabétiques.

05TÉLÉMÉDECINE

Depuis 2014, le lancement du programme « ETAPES » ouvre de manière expérimen-tale l’accès à la télémédecine dans neuf territoires pilotes* et vise à cibler plus de 2,5 millions de patients en aff ection longue durée ou résidents de structures médico-sociales 9.

Ce programme permettra, à terme, de déterminer le modèle tarifaire adéquat et d’analyser l’impact de la télémédecine sur le système de soins 9.

La télémédecine fait également l’ob-jet d’une attention croissante de la part des industriels du secteur des TIC 7, en recherche de solutions innovantes pour faciliter l’accès aux soins et le suivi pour tous.

On peut citer en exemple le développe-ment des premières cabines de téléméde-cine connectées, dotées d’un écran et de capteurs pour mesurer soi-même sa ten-sion ou faire un bilan auditif.

1918

Big dataLe Big Data est un nouveau domaine technologique visant à exploiter en temps réel des bases de données géantes.

Avec l’essor de la santé mobile, le Big Data devient un outil essentiel pour exploiter de manière pertinente la masse de don-nées de santé collectées (par exemple : constantes biologiques, clichés médicaux, description de symptômes).

Ces gros volumes de données de santé ouvrent la voie à des progrès particulière-ment innovants pour la santé de demain 13 :

• En médecine personnalisée 12 : l’exploi-tation des vastes banques de données mondiales permettra d’améliorer des traitements, de mieux prédire l’évolu-tion des maladies et l’impact des fac-teurs environnementaux 10.

• Dans la recherche pharmaceutique : les gros volumes de données contri-bueront au raccourcissement des périodes d’essai pour tester de nou-veaux médicaments.

• Dans l’aide au diagnostic : l’exploitation des Big Data 13 et des données collec-tées pour chaque patient permettront de concevoir des algorithmes décision-nels plus puissants.

La cybersécurité est un point clé du déve-loppement des Big Data. Les données de santé sont régies spécifi quement par le code de la santé publique14. Celui-ci défi nit le cadre de leur protection juridique : confi -dentialité, droit d’accès et de rectifi cation pour le patient... Les données médicales doivent par ailleurs être stockées par un hébergeur agréé HADS (Hégergeur Agréé de Données de Santé), pour garantir une sécurité renforcée de ces données « sen-sibles » (authentifi cation forte, traçabilité des accès, chiff rement des données, etc)15.

06BIG DATA

10. Commission européenne. Livre vert sur la santé connectée. Avril 2014.

13. Adeline Raynal. E-santé : jusqu’où ira le big data pour nous soigner ? www.frenchweb.fr-23 mars 2015.

14. Code de la santé publique. Article L 110-4.

15. Liste des hébergeurs agréés de données de santé à caractère personnel. Mis à jour le 25 novembre 2016. http://esante.gouv.fr/services/referentiels/securite/hebergeurs-agrees.

Acteurs de la e-santéProfessionnels de santé, patients, ingénieurs, développeurs, webdesigners, ergonomes, statisticiens… Les acteurs de la e-santé viennent d’horizons très variés avec une approche collaborative pour mettre l’innovation au service des vrais besoins du terrain. Parmi les acteurs privés, les projets d’inno-vation en e-santé sont surtout portés par des startups extrêmement dynamiques dans le secteur des objets connectés et des applis santé bien-être10. Les startups françaises sont fédérées au sein de l’asso-ciation France eHealthTech.

Dans ce domaine, l’innovation française est reconnue mondialement, comme l’at-testent les produits français récompensés régulièrement dans la catégorie santé au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas 11.

À travers les incubateurs et les réseaux de startup, les acteurs publics comme les hôpitaux et les universi-tés sont aussi des acteurs d’innovation importants pour la santé de demain.

Parmi de multiples projets, on pourra citer par exemple : les « concept room » (chambre d’hôpital du futur du CHRU de Lille) ou la 1 ère transplantation rénale par chirurgie robotique sur donneur vivant au CHU de Toulouse 12.

07ACTEURS DE LA E-SANTÉ

10. Commission européenne. Livre vert sur la santé connectée. Avril 2014

11. Innovation Awards CES 2015 et 2016

12. 1 er Forum parlementaire de la santé connectée, 29 mars 2016. Intervention de Mounir Mahjoubi. Président du Conseil National du Numérique

2120

Villa MDès 2019, Villa M constituera, en plein cœur de Paris, un lieu inédit et innovant dédié à la santé de demain.

Un futur lieu de référence pour la e-santé

Vitrine ouverte à la fois sur la ville et sur la santé de demain, Villa M constituera un lieu véritablement multifonctionnel répon-dant aux besoins des professions de santé. Elle off rira, aux soignants et aux patients, un lieu unique, dans le 15e arrondissement de Paris, pour tout savoir en temps réel de la médecine des « 4 P » : prédictive, pré-ventive, personnalisée et participative.

Villa M placera l’homme au cœur des inno-vations médicales, lui permettra de les découvrir, de les tester et de les piloter, le rendant ainsi acteur de sa propre santé.

Un laboratoire d’innovation et d’idées

Ce lieu inédit, conçu par Groupe Pasteur Mutualité, aura pour vocation d’éclairer

et d’accompagner les professionnels de santé face aux mutations en cours dans leur environnement.Villa M a été imaginée pour la commu-nauté du monde de la santé et l’ensemble des acteurs engagés dans l’amélioration de notre système de soins : praticiens, chercheurs, étudiants et internes, start-ups e-santé, sociétés savantes et organi-sations professionnelles. Elle favorisera le brassage, les échanges et l’entraide entre les diff érentes spécialités et les diff érentes générations de professionnels de santé.

Des espaces d’innovation, de travail et de soins

• Un showroom innovation et un lab e-santé permettront à tous les visi-teurs d’en être acteurs à travers une approche ouverte, responsable et maîtrisée.

08VILLA M

• Une maison de santé connectée, ouverte aux patients du quartier, inté-grera les dernières technologies disponibles.

• Une Galerie art et santé rapprochera le monde de la santé avec celui de l’art, du design ou des créations numériques.

• Des espaces de prévention et de fi tness encourageront la pratique spor-tive et la recherche du bien-être à tra-vers des thématiques liées à la nutrition et l’addictologie.

• Un centre de check-up médical, équi-pé des technologies les plus inno-vantes, répondra aux préoccupations de discrétion et de confi dentialité des soignants.

• Un centre d’aff aires avec des espaces de co-working et de créativité encou-ragera la réfl exion et le foisonnement d’idées.

• Des salles de conférence et de réu-nion seront proposées aux acteurs du monde de la santé pour se réunir, se former, débattre et échanger.

Des espaces de repos, de restauration et de services

• Des espaces d’hébergement favo-risant la connectivité et l’interactivité seront proposés sous forme d’hôtel 4* ouvert à tous ou d’espaces jeunes.

• Un restaurant santé-plaisir et des bars allieront authenticité et naturalité.

• Un kiosque de services off rira toutes les informations utiles pour s’installer ou encore monter une maison de santé.

2322

2019OUVERTURE

28, bd Pasteur 75015 Paris

VillaMParis

Villa M n’existait pas, alors on l’a inventé !

Villa M est un concept ouvert sur le monde de la santé. Elle a été pensée pour toutes les femmes et tous les hommes qui nous délivrent des soins au quotidien. Villa M sera leur future maison, un espace de vie sur Paris où ils auront plaisir à vivre ensemble. Ce sera aussi et surtout un lieu d’innovation, où chacun apportera, partagera, acquerra et transmettra. Un lieu où la Prévention et le Mutualisme se conjugueront.

Le Mutualisme est un concept ancien, sobre et essentiel. Dans les faits, c’est l’expression la plus moderne du partage. Villa M sera son vaisseau amiral. Innovant, beau et durable !

Thierry Lorente

Directeur Général Groupe Pasteur MutualitéDirecteur de la SAS Villa MDirecteur Général Groupe Pasteur MutualitéDirecteur Général Groupe Pasteur Mutualité

2524

09HEALTH HACKATHON

Health HackathonIssus de la contraction de « hack et marathon », les « hackathons » sont des rencontres de co- construction de programmation informatique.

Dédiés à la santé, les « health hackathons » choisissent des problématiques médicales susceptibles d’être résolues avec une approche numérique. Professionnels de santé, patients, développeurs, designers, entrepreneurs se retrouvent sur un ou plusieurs jours pour échanger et prototy-per ensemble des solutions innovantes de e- santé.

Aboutir à des solutions fonctionnelles en phase avec le marché, c’est aussi l’objec-tif du challenge e-pocrate. Pendant 3 mois, cet «hackaton en ligne» permet à des étu-diants d’horizons variés (études de méde-cine, de commerce d’ingénieur...) de pitcher sur de nouvelles solutions d’e-santé au service de la relation médecin-patient 16.Groupe Pasteur Mutualité est partenaire de ce health hackathon avec un Prix Villa M sur le parcours ambulatoire.

E-formationLes nouveaux outils numériques de la e- santé ne se limitent pas auxtransferts et aux partages de données de santé. Ils révolutionnent aussi les méthodes d’apprentissage pour l’ensemble des usagers : professionnel de santé, patient ou grand public.

Déjà bien ancré dans les pratiques, le e-learning (ou apprentissage par moyen électronique) participe largement à la for-mation médicale continue et à l’éducation thérapeutique du patient 13.

Ouvert à tous, le partage des savoirs via les  MOOC  (Massive Open Online Course) permet un accès libre et gratuit à des cours issus des meilleures universités mondiales. De nombreuses sessions traitent de la médecine ou de sujets apparentés (bioinformatique, Big Data santé, médico-économie…). Contrairement au e-learning, les MOOC rendent possible le partage entre internautes suivant le cours et les enseignants, constituant une véritable communauté collaborative pour chaque

session. On peut s’y inscrire par internet via des plateformes de diff usion françaises ou internationales.

Les serious games en santé sont une autre innovation en plein essor. Véritables jeux vidéos de simulation, ils deviennent des poids lourds de la e-santé avec un marché français de 47 millions d’euros17. Formation médicale, suivi et rééducation, sensibilisa-tion grand public, prévention, les serious games s’adressent à tous et proposent de se plonger dans des mises en situation réelle à partir de n’importe quel ordinateur.

10E- FORMATION

17. Les serious game, le futur de la formation médicale ?Le Mag n°7. http://esante.gouv.fr/le-mag-numero-7/les-serious-games-le-futur-de-la-formation-medicale. Avril 2013

16. https://www.agorize.com/fr/challenges/epocrate2 Groupe Pasteur Mutualité est partenaire de ce health hackathon avec un Prix Villa M sur le parcours ambulatoire.

2726

UN LIEU INÉDIT DÉDIÉ À LA SANTÉ DE DEMAIN CENTRÉE SUR L’HUMAIN, CONÇU PAR ET POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

À travers ce lieu unique et innovant de plus de 6 000 m2, en plein cœur de Paris, Groupe Pasteur Mutualité se donne pour objectif d’éclairer et d’accompagner les professionnels de santé face aux mutations en cours dans leur environnement.

Un espace imaginé par et pour les professionnels de santé

Toute la communauté des professionnels de santé pourra, dès 2019, se rendre à la Villa M pour s’informer, échanger, décou-vrir, piloter et tester les dernières innova-tions et avancées en e-santé.

Villa M placera les patients et les soignants au cœur des innovations en santé. Par l’in-terconnexion et la mixité de ses espaces, elle favorisera le brassage, les échanges et l’entraide entre les diff érentes générations de professionnels de santé. Elle favorisera

aussi les synergies entre les startups, les sociétés savantes et tous les acteurs du monde de la santé.

Sa maison de santé connectée sera ouverte aux habitants du quartier.

Un projet architectural unique

Philippe Starck a accepté d’assurer la conception et la direction artistique de la Villa M. Triptyque est l’agence d’architec-ture en charge du projet.

en savoir plus sur

santé face aux mutations en cours dans leur environnement.

Un espace imaginé par et pour les Un espace imaginé par et pour les professionnels de santé

Toute la communauté des professionnels de santé pourra, dès 2019, se rendre à la de santé pourra, dès 2019, se rendre à la Villa M pour s’informer, échanger, décou-vrir, piloter et tester les dernières innova-vrir, piloter et tester les dernières innova-tions et avancées en e-santé.tions et avancées en e-santé.

terconnexion et la mixité de ses espaces, elle favorisera le brassage, les échanges et elle favorisera le brassage, les échanges et l’entraide entre les diff érentes générations l’entraide entre les diff érentes générations de professionnels de santé. Elle favorisera de professionnels de santé. Elle favorisera

Un projet architectural uniqueUn projet architectural unique

Philippe Starck a accepté d’assurer la conception et la direction artistique de la Villa M. Triptyque est l’agence d’architec-ture en charge du projet.ture en charge du projet.

en savoir plus sur

aussi les synergies entre les startups, les aussi les synergies entre les startups, les sociétés savantes et tous les acteurs du sociétés savantes et tous les acteurs du monde de la santé.monde de la santé.

Sa maison de santé connectée sera Sa maison de santé connectée sera ouverte aux habitants du quartier.ouverte aux habitants du quartier.

Un projet architectural unique

de santé pourra, dès 2019, se rendre à la Villa M pour s’informer, échanger, décou-vrir, piloter et tester les dernières innova-tions et avancées en e-santé.

Villa M placera les patients et les soignants Philippe Starck a accepté d’assurer la au cœur des innovations en santé. Par l’in- conception et la direction artistique de la terconnexion et la mixité de ses espaces, Villa M. Triptyque est l’agence d’architec-elle favorisera le brassage, les échanges et ture en charge du projet.l’entraide entre les diff érentes générations de professionnels de santé. Elle favorisera

2019OUVERTURE

VillaMParis

Maison de santé connectéeLes innovations de la santé connectée au service d’une structure pluriprofesionnelle ?

Une maison de santé est défi nie dans le code de santé publique (article L6323-3) comme une personne morale constituée entre professionnels médicaux, auxiliaires médicaux ou pharmaciens pour un pro-jet de santé et l’exercice de soins de pre-mier recours18. Selon l’inventaire dressé par la direction générale de l’off re de soins (DGOS) du ministère de la Santé, près de 800 maisons de santé pluridisciplinaires étaient en fonctionnement en 2016 avec une perspective à court terme de plus de mille structures actives cette année. Les maisons de santé au service de la e-santé ? C’est aujourd’hui une réfl exion et peut-être

bientôt une réalité. En eff et, les maisons de santé apparaissent comme un formidable « laboratoire » pour évaluer les potentiali-tés des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) dans plusieurs perspectives : optimiser la coordination des professionnels de santé dans le par-cours de soins, individualiser le suivi des patients à son maximum, rendre effi cient le partage d’informations médicales.

D’ores et déjà, l’ASIP Santé* propose aux édi-teurs de logiciels d’obtenir le label e-santé « logiciel Maisons et Centres de santé » 19.

Dans cette perspective, la Villa M, imagi-née par Groupe Pasteur Mutualité pour les professionnels de santé, constituera un lieu de référence dédié à la e-santé. Elle intégrera d’ici 2019 une maison de santé nouvelle génération, et placera la relation patients-soignants au cœur de la santé connectée.

Un showroom innovation etun lab e-santé favoriseront la découverte, les tests et les expérimentations « gran-deur nature » des dernières innovations en santé.

11MAISON DE SANTÉ CONNECTÉE

18. Fédération française des maisons et pôle de santé. www.ff mps.fr

19. Agence Française de la Santé Numérique (ASIP). http://esante.gouv.fr/services/labellisation

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LES FRANÇAIS, « CONNECTÉS » POUR LEUR SANTÉ

LE MÉDECIN DEVIENT 2.0

LES USAGERS DE LA SANTÉ CONNECTÉE

OBJETS CONNECTÉS SANTÉ/BIEN-ÊTRE18

…ET CONSEILLE DE PLUS EN PLUS

Se disent prêts à utiliser des capteurs personnels ou objets connectés en prévention santé1

N°1 Des sites professionnels consultés par les médecins sur leur smartphone

les bases de données médicamenteuses3

Top des objets recommandés : glucomètre, tensiomètre, podomètre

Des Français utilisent ou ont déjà utilisé un outil numérique dans le cadre de la prévention des risques pour leur santé1

N’utilisant pas internet comme source d’information santé sont prêts à se connecter sur le site ou le blog de leur médecin2

58% Des médecins téléchargentdes applications médicales sur leur smartphone3

71% Utilisent leur smartphonepour établir leur prescription3

D’APPLICATIONS MOBILES À SES PATIENTS18

8% en 2013 => (env. 2X +) 18% en 2015

Top des applis recommandées : Suivi glycémique, nutritionnel et suivi tensionnel.

62%

38%

52%

1. Les Français, la prévention et les outils numériques. Sondage opinion Way pour Microsoft, mai 2014. Echantillon de 1008 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

2. CNOM. Déontologie médicale sur le web, décembre 2011.

3. 4ème baromètre sur les médecins utilisateurs de smartphone en France. Observatoire Vidal des « Usages numériques en santé », réalisé en partenariat avec le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) 2016. Échantillon de 1402 médecins utilisateurs de smartphone.

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ÉCLAIRAGE

Éclairage, le point de vue des acteurs de la e-santé

Pr Olivier Guérin ..........................................................34Dr Jacques Lucas .......................................................38Dr Cécile Monteil ........................................................40

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POINT DE VUE DU PR OLIVIER GUÉRIN

*FRANCE SILVER ÉCO est une association créée en 2009, sous l’impulsion du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi et du ministère de la Santé et des Aff aires sociales. Son rôle est de développer la fi lière silver économie et de promouvoir les solutions innovantes en faveur d’un vieillissement actif.

E-santé : quel impact pour la médecine de demain ?

Le Pr Olivier Guérin est gériatre, Professeur des Universités-Praticien Hospitalier et chef du pôle de gérontologie au CHU de Nice. Il s’implique dans les innovations de la e-santé au titre de vice-président de France Silver Eco*. Olivier Guérin occupe par ailleurs la fonction d’adjoint au Maire de la ville, d’administrateur de Groupe Pasteur Mutualité de Nice et se mobilise sur les problématiques de santé, de prévention et d’accompagnement à la perte d’autonomie.

Au-delà de la révolution technologique, la e-santé peut-elle être porteuse de changements plus profonds  pour notre santé de demain ?

Oui, d’ailleurs la révolution est déjà en marche ! Avec comme acteurs, aussi bien les patients que les profession-nels de santé. Nous ne sommes plus dans une relation de sachant actif - le médecin - face à un patient passif. Le cadre de la consultation évolue consi-dérablement. L’information circule en dehors du cabinet et le patient citoyen devient acteur, prenant plus que jamais sa santé en main, cela avant même d’être malade. Mais pour accompagner ce virage, il faut aujourd’hui que les institutions évoluent.

*FRANCE SILVER ÉCO est une association créée en 2009, sous l’impulsion du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi et du ministère de la Santé et des Aff aires sociales. Son rôle est de développer la fi lière silver économie et de promouvoir les solutions innovantes en faveur d’un vieillissement actif.

C’est la prochaine étape pour accompa-gner cette révolution ?

Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de déploiement expérimental de solutions multiples de e-santé. Mais pour les intégrer pleinement, il nous reste un grand pas à franchir qui est au cœur de tous les enjeux nationaux : celui de la qualifi cation de ces nouveaux usages, avec une évaluation précise aussi bien d’un point de vue éco-nomique (quelle tarifi cation   ?) que médi-cale (quelle utilisation dans le parcours de soins   ?). Ce n’est pas simple, car cela requiert fi nalement une réforme en pro-fondeur de l’ensemble de notre système de santé. Un modèle qui s’est construit sur le curatif et le soin aigu alors que la e-santé soutient la tendance actuelle d’agir davan-tage dans le préventif et dans le suivi au long cours en particulier des maladies chroniques. L’enjeu est énorme car ces pathologies représentent aujourd’hui pas moins de 75 % des dépenses de l’as-surance maladie.

Parmi les éléments très concrets qu’il fau-dra faire évoluer, il faut citer la tarifi cation à l’acte, qui n’encourage pas aujourd’hui les médecins à l’usage des outils numériques et aux consultations de suivi qui prennent du temps. Un nouveau modèle de rému-nération mixte serait donc à réfl échir, pour intégrer la e-santé dans nos pratiques.

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Qu’apporte la e-santé à la gériatrie, votre spécialité ? Et comment sont testées les nouvelles solutions de santé numériques dédiées aux seniors ?

Pour les personnes vieillissantes, la santé numérique peut apporter beaucoup et nous en voyons déjà les impacts : le suivi à distance avec la télémédecine, l’accom-pagnement du patient en perte d’autono-mie, le suivi des pathologies chroniques...

De nombreuses initiatives existent, qui peuvent aujourd’hui être évaluées et label-lisées à l’aide de centres experts d’évalua-tion comme le CHU de Nice par exemple. France Silver Eco a permis de structurer la fi lière de la e-santé dédiée aux seniors, en créant des plateformes où tous les acteurs sont en lien, du médecin à l’industriel.Car n’oublions pas que la e-santé repré-sente à la fois un enjeu de qualité de ser-vice mais aussi de développement éco-nomique. Dans la même démarche, des unités de lieux comme les living labs per-mettent de tester et de déployer de nou-velles solutions de e-santé à l’échelle de tout un territoire. À Nice, « le 27 Delvalle » est l’un des living labs les plus structurés en France sur la santé connectée dédiée aux seniors. Professionnels de santé, indus-triels, académiques ou associations d’usa-gers peuvent ainsi apporter leur point de vue pour participer à la santé de demain.

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* Sur la base d’un échantillon de 2000 médecins, 8 % ont recommandé un outil de e-santé en 2013 et 15 % en 2014. **Pour en savoir plus : Référentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connectés en santé. Octobre 2016. Téléchargeable sur le site : www.has-sante.fr

technophobe grincheux, il ne faut pas non plus agir comme un technophile béa !

L’éthique, n’est-ce pas aussi pouvoir dis-poser d’outils de e-santé qui soient sûrs ?

C’est même primordial. L’exigence éthique est indissociable de l’exigence sur la fi abilité technologique de ces nou-veaux outils. C’est même la préoccupation première des médecins. Pour les objets connectés les plus médicaux - comme un défi brillateur cardiaque connecté par exemple - le statut de dispositif médical permet un développement et une certifi -cation rigoureuse qui assure au médecin une sécurité dans sa prescription médi-cale. Mais à l’autre extrême, les objets connectés utilisables en santé bien-être et qui sont utiles dans une démarche de prévention primaire doivent aussi garantir à chaque usager une fi abilité technolo-gique constante. Pour guider les déve-loppeurs dans cette voie, la Haute Autorité de Santé (HAS) a édité un référentiel de bonnes pratiques*. Ce document propose une réfl exion très étayée sur les critères à prendre en compte dans la conception d’un outil (objet ou appli) de e-santé.Pour aller plus loin, on pourrait proposer une certifi cation par un organisme tiers, voire d’une accréditation qui labelliserait la qualité des nouveaux outils de e-santé.

Ce marché peut révolutionner la santé de demain mais ne pourra se développer sans des bases éthiques et technologiques consolidées.

Comment se positionnent les profession-nels de santé sur ces sujets ?

Les médecins français s’engagent de plus en plus. Selon une enquête du CNOM menée conjointement avec le VIDAL, entre 2013 et 2014, près de deux fois plus de médecins ont recommandé un objet connecté ou une appli santé à leurs patients*. Dans ce domaine, il faut savoir identifi er à la fois les promesses et les risques, sans s’enferrer dans des peurs parfois irrationnelles. C’est en prenant part aux changements et aux réfl exions, par un travail de co-construc-tion entre le monde médical, indus-triel et des usagers, que nous pourrons innover de manière pertinente pour la santé de demain. Et si les technologies avancent, l’humanisme médical ne pourra jamais se résumer à un algorithme  ! On parle d’ailleurs de « prescription » car l’usage de la e-santé doit rester personna-lisée et adaptée aux besoins de chacun, dans le cadre d’un dialogue constant entre un patient et son médecin.

POINT DE VUE DU DR JACQUES LUCAS

La e-santé, enjeux éthiques et technologiques

Le Dr Jacques Lucas est cardiologue et vice-président du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM).

Organisme de droit privé chargé d’une mission de service public, l’Ordre participe activement aux réfl exions actuelles autour de la e-santé. Il a notamment publié en janvier 2015 un livre blanc sur le sujet : « De la e-santé à la santé connectée ».

Comment veiller à un usage éthique des technologies de santé ?

C’est un très vaste sujet aux perspec-tives importantes. Dans le domaine de la santé bien-être, où l’usager est une per-sonne en bonne santé, c’est fi nalement le citoyen lui-même - qui est aussi un consommateur - qui peut décider d’utiliser ou non ces nouveaux dispositifs de santé connectée. Pour en garantir un usage éthique, les politiques publiques doivent faire preuve de pédagogie pour éveiller les consciences des consommateurs. On clique encore trop souvent sur une appli téléchargée sans lire les conditions générales d’utilisation. Où sont enregis-trées mes données de santé  ? Comment sont-elles exploitées  ? Et à quelles fi ns  ?Ces questions sont autant de réfl exes à adopter pour être un consommateur averti et faire des choix éclairés. Sans devenir un

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* Il existe 4 classes de dispositifs médicaux par ordre de criticité : I, IIa, IIb, III. La criticité est fonction du risque potentiel pour le patient, le personnel soignant ou toute autre personne intervenant lors de l’utilisation du dispositif.

POINT DE VUEDU DR CÉCILE MONTEIL

L’évaluation des objets connectés : pourquoi ? Comment ?

Le Dr Cécile Monteil est urgentiste pédiatre à l’hôpital Robert Debré et Directrice Médicale chez iLumens. Elle a également fondé l’association Eppocrate, qui éveille la communauté médicale aux nouvelles technologies et s’implique par ailleurs dans la nouvelle technologie « blockchain » en tant que consultante pour la start-up Stratumn.

Si un professionnel de santé souhaiteutiliser ou recommander une appli santé ou un objet connecté, comment peut-il évaluer aujourd’hui sa valeur médicale ?

Il existe aujourd’hui des moyens plus ou moins compliqués et plus ou moins lourds.

• La première option serait de regarder si cette appli ou cet objet est homologué ou non comme un dispositif médi-cal et de regarder, dans un deuxième temps, à quelle classe de dispositif médical il se réfère. Les exigences régle-mentaires ne sont pas du tout équiva-lentes entre une classe I (comme par exemple du fi l dentaire) et une classe III (comme une prothèse de hanche)*.Pour trouver ces informations, il est possible de consulter des sites qui référencent l’ensemble des disposi-tifs médicaux.

• La deuxième approche est d’évaluer si l’objet ou l’appli en question a donné lieu à un essai clinique, qui montre son bénéfi ce médical par rapport à un gold standard de prise en charge. C’est le «  must  » du point de vue de l’évaluation médicale. Cette approched’«  evidence based medecine  » est indispensable pour les objets connectés qui aident au diagnos-tic et au traitement. Ces démarches étant longues et coûteuses, elles ne sont pas toujours indispen-sables selon l’intention de l’usage. Par exemple, on ne s’attendra pas au même besoin de validation scientifi que pour un tracker d’activité utilisé dans un but de suivi d’une activité physique régulière ou pour un trackeur utilisé pour quantifi er la reprise du mouve-ment chez des patients atteints d’une maladie musculaire. Dans un cas, c’est du bien-être, dans l’autre, de la santé.

• Enfi n, une troisième approche peut être de se référer à des évaluations indépendantes faites par des sociétés, telles que le label « m-health Quality ».

La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié un cahier de recommandations de bonnes pratiques pour les fabricants d’objets connectés et d’applications santé mobile. J’ai participé au groupe des relecteurs et ce référentiel est d’une très grande qualité. Pour les praticiens, ce type de document peut les éclairer sur les points de contrôle auxquels ils doivent être vigilants.

Quels sont les enjeux de cette évaluation pour l’essor de la e-santé ?

Elle est nécessaire pour que les médecins puissent faire confi ance  ! Beaucoup de patients comptent sur leur médecin pour une recommandation d’objets connectés. Mais ces derniers ne sont pas suffi samment informés sur les évolutions de la e-santé.

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* Il existe 4 classes de dispositifs médicaux par ordre de criticité : I, IIa, IIb, III. La criticité est fonction du risque potentiel pour le patient, le personnel soignant ou toute autre personne intervenant lors de l’utilisation du dispositif.

Tout va très vite  ! Même si on en parle beaucoup, les réelles connexions entre le monde médical et celui de la santé connectée ne sont pas très fortes. Faire évoluer les usages devra nécessairement passer par une étape d’éducation du médecin et du patient. En la matière, c’est tout un système à mettre en place.

Concernant l’évaluation de la santé connectée dans des études cliniques, ce n’est pas simple. À ma connaissance, il y a encore peu d’études qui aient réelle-ment montré une réduction des coûts et une effi cacité clinique supérieure avec un objet connecté. Mais l’absence de preuves n’est pas la preuve de l’absence ! La santé connectée ayant surtout un bénéfi ce sur la prévention et la maladie chronique, il faudra nécessairement du temps pour démontrer son effi cacité au long cours. Ce qui serait intéressant, c’est d’arriver à faire bénéfi cier des patients de ces outils plus rapidement et d’évaluer leur valeur clinique directement en vie réelle.

Là, encore, un nouvel équilibre d’évaluation est à trouver, avec plus de transparence du côté des fabricants et un encadrement qui doit, à la fois, rester strict et s’adapter plus facilement qu’aujourd’hui aux diff érents scénarii du côté des autorités de santé.

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PANORAMA

Panorama des objets connectés�Ce panorama des objets connectés ne se positionne pas comme un catalogue mais davantage comme une grille de lec-ture, avec des repères et des tendances (actuelles ou en devenir) pour les profes-sionnels de santé qui souhaitent intégrer le numérique dans leur pratique.

Nous avons choisi de présenter des typolo-gies d’objets connectés, en nous appuyant sur la bibliographie existante sur le sujet, les solutions innovantes présentées aux congrès (comme le salon des seniors ou le CES*) ou encore les exemples cités par des professionnels de santé reconnus dans le domaine de la e-santé, avec qui nous avons échangé. Vous retrouverez en fi n d’ouvrage quelques exemples à titre indicatif.�Le marché des objets connectés évolue très vite ! Certains sont déjà accessibles à la vente, d’autres encore à l’état de proto-type ou d’évaluation à l’heure de l’édition de ce panorama.

Introduction ................................................................. 46

Les objets connectés en santé bien-être et prévention primaire .........................................50

Les objets connectés dans le curatif et le suivi médical ................................................................56

Zoom sur : Le diabète et les solutions de la santé mobile .......................................................... 60

Zoom sur : un robot de téléprésence dédié aux seniors, CIU-Santé .........................62

*Le Consumer Electronics Show, ou CES, est devenu le plus important salon consacré à l’innovation technologique en électronique grand public. Il se tient annuellement à Las Vegas.

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Introduction

Dans le parcours de santé du « préventif au curatif », les objets connectés se positionnent pour des usages et des usagers diff érents. Aujourd’hui, le plus gros du marché des objets connectés se destine au grand public, avec un objectif de santé/bien-être.

LES ATOUTS DES OBJETS CONNECTÉS POUR UNE SANTÉ BIEN-ÊTRE

• Pour tous les usagers • ��Ciblent les facteurs de bonne santé

sur lesquels tout le monde peut agir de manière individuelle, malade ou bien portant

Pour quel usage ?Sur ce marché en pleine expansion, les objets connectés s’intègrent dans le quo-tidien des usagers (malades ou non), pour suivre et éventuellement ajuster les grands paramètres de bonne santé ( nutrition, acti-vité physique, sommeil...). Sous forme de bracelet, de montre, de vêtement, la plu-part sont conçus pour être portés («wea-rables») et suivre l’usager dans toutes ses activités.

PANORAMA

Pour quel objectif ?Préserver le plus longtemps possible sa bonne santé, en prenant soin de soi et de son corps. Dans cet usage, les objets connectés accompagnent une tendance sociétale de fond, celle du « care », en se positionnant davantage dans une logique préventive et de sensibilisation, en amont de la maladie 1.

Pour qui ?Destinés au grand public, les objets connectés santé bien-être trouvent aussi leur place en prévention primaire pour les personnes plus à « risque » (comme les seniors ou les personnes porteuses d’un facteur de risque de pathologies chro-niques) qui souhaitent améliorer leur mode de vie et adopter des comportements bénéfi ques pour leur santé : sevrage taba-gique, lutte contre le surpoids…

Les questions qui se posent encore :

Pour ce marché des objets connectés non médicaux, les questions de la qualité des mesures et de la sécurité des données restent des points critiques pour garantir un usage durable et fi able de ces produits 1. Leur développement et mise à disposition échappent encore à tout système de régulation.

Pour aller plus loin : L’interview du Dr Cécile Monteil « L’évaluation des objets connectés : pourquoi ? Comment ? » p40

1. Renaissance numérique. Livre blanc : D’un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux outils numériques. Septembre 2014.

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LES ATOUTS DES OBJETS CONNECTÉS DANS LE CURATIF ET LE SUIVI MÉDICAL

• Destinés aux patients et aux profes-sionnels de santé

• ���S’intègrent à diff érentes étapes du par-cours de soin : aide au diagnostic, sur-veillance et adaptation thérapeutique à distance, prévention des complications (prévention secondaire)

Pour quel usage ?Parmi les domaines d’application phare  : celui des maladies chroniques, où les objets connectés et les applis proposent de nouvelles solutions tant en prévention primaire pour prévenir l’expression de la maladie qu’en prévention secondaire pour prévenir les complications et aider les patients au suivi de leur traitement (médi-camenteux et hygiéno-diététiques).

Pour quel objectif ?Si les objets connectés à vocation médi-cale restent aujourd’hui beaucoup moins importants en terme de volume que ceux dédiés au marché de la santé/bien-être, ils ne sont pas moins innovants. Dans le suivi médical, les objets connectés se posi-tionnent comme un soutien quotidien pour gagner en autonomie et en continuité de soins entre deux rendez-vous à l’hôpital ou chez le médecin. Par la télétransmission des résultats, le lien avec le professionnel de santé pourrait être renforcé avec ces nouveaux outils. Les fonctionnalités per-mettent en eff et au malade d’avoir un avis et un soutien médicalisé en temps réel.

Autres champs d’application des objets connectés à l’usage des professionnels de santé : l’aide à la décision médicale, grâce aux nouveaux dispositifs médicaux connectés comme le stéthoscope ou le tensiomètre 2.

Les questions qui se posent encore :

Aujourd’hui, une réfl exion est menée sur ce qui sera, parmi l’off re foisonnante, utile à l’exercice de la médecine et sur les critères d’évaluation pour valider leur usage médical et leur remboursement. En France, à ce jour, seuls les défi brillateurs implantés connectés sont inscrits sur la Liste des Produits et Prestations (LPP) 3.

2. Le Quotidien du Médecin. Objets connectés dans la pratique médicale : une place en devenir. 10 mai 2014.

3. Le Quotidien du Médecin. L’atout télémédecine. 1er mars 2016.

Pour qui ?Le patient est l’utilisateur prioritaire, en particulier s’il souff re de pathologies chro-niques. Mieux guidés dans leur suivi, avec la possibilité de personnaliser les fonction-nalités, de nombreux patients traités au long cours ont vite compris les atouts de la santé 2.0.

Dans cette catégorie, les objets connectés ont aussi une vraie place dans la pratique médicale 2. Un diagnostic plus performant et plus rapide, l’historique des mesures physiologiques sauvegardé en un clic pour chaque patient, des dispositifs médicaux ergonomiques et sans fi l, de nombreuses fonctionnalités médicales réunies en un objet unique constituent autant d’atouts à même de séduire une majorité de pro-fessionnels de santé, même si encore peu sont passés à la pratique 2.

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• Les objets connectés

en santé bien-être et

prévention primaire

Les objets connectés en santé bien-être et prévention primaire

Voici quelques exemples de catégories d’objets connectés qui sont devenus phare dans le secteur de la santé bien-être et de la prévention de la maladie.

SUIVRE SON ACTIVITÉ QUOTIDIENNE : du temps de sommeil à la pratique sportive, en passant par l’activité physique ou l’alimentation.

Les bracelets connectés sont les premiers objets connectés à avoir trouvé une place auprès du grand public. Dans ce domaine, les innovations et l’originalité sont au ren-dez-vous pour suivre son activité quotidienne et/ou améliorer ses performances sportives 4. Selon les objets, de nombreux paramètres deviennent quantifi ables : temps de som-meil, de sport, de phase assise, de marche, nombre de pas, rythme cardiaque, calories dépensées, distance parcourue, vitesse…

En plus de la mesure de paramètres, certains objets jouent le rôle de coach et délivrent des conseils et des exercices personnalisés.

PANORAMA

4 innovations connectées pour la pratique sportive 4 . A la recherche de toujours plus de performances, le monde du sport est un des domaines privilégiés dans le secteur des objets connectés. Ceux-ci peuvent mainte-nant nous équiper des pieds à la tête, avec :

• � Des semelles et des chaussures connectées, qui donnent à leur utili-sateur des informations sur sa foulée voire sur le profi l biomécanique com-plet de sa course (temps de contact au sol, zone et force de frappe pour chaque pied…). Pour le skieur, il existe des chaussures de ski connectées qui apportent des indications en temps réel sur son équilibre et les points d’appui.

• � Un bracelet sportif (ou un smartphone avec une application « sport »). Un accessoire de plus en plus complet qui apportent de nombreuses informations sur ses performances (vitesse, distance, durée, rythme cardiaque, calorie...). Pour un usage en piscine, le traqueur d’activité devient étanche, sous la forme de brace-let mais aussi de lunettes ou même de bonnet connecté.

• � Un maillot connecté, pour mesurer en temps réel les performances car-dio-vasculaires pendant l’eff ort. Un t-shirt connecté, pour les sportifs par temps froid, qui garde une chaleur cor-porelle constante quelque soit la tem-pérature extérieure.�

• Des lunettes connectées, pour suivre sa vitesse et sa localisation, lors d’une sortie vélo ou en course à pied.

Pour quantifi er son activité quoti-dienne. Combien de temps bougez-vous par jour ? Combien de pas eff ectuez-vous ? Pour le savoir, ne sortez plus sans :

• � Un bracelet d’activité connecté ou un capteur d’activité (dans votre poche ou votre sac à dos).

• � Votre smartphone avec une applica-tion « podomètre » ou santé.

Pour évaluer la qualité de son sommeilRythme cardiaque et mouvements noc-turnes, cycles de sommeil profond et léger… De nombreux objets connectés proposent une analyse complète du sommeil.

• � Un capteur de sommeil. À glisser sous son oreiller ou sous son matelas.

• � Un bracelet d’activité connecté. Multifonctions, les bracelets d’activité s’utilisent de jour comme de nuit.

• Un masque de sommeil, pour faciliter l’endormissement et améliorer la quali-té du sommeil.

Repère :

La prescription d’un podomètre connec-té peut être utile pour favoriser un mode de vie plus actif et enregistrer ses pro-grès 5. Pour sortir de la sédentarité, voici quelques objectifs généraux à personna-liser selon l’état de forme : 10 000 pas par jour (recommandations de l’Organi-sation Mondiale de la Santé)* ou encore, l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour (selon le Plan National Nutrition Santé) 5,6

4. Le Quotidien du Médecin. Sport connecté. La course de fond des avancées. N°9504. Juin 2016.

5. Bravata DM et al. Using pedometers to increase physical activity

6. Ministère des aff aires sociales et de la santé. Activité physique et santé. Mise à jour le 20 sept. 2016. http://social-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/article/activite-physique-et-sante#Les-recommandations

*http://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_adults/fr/5150

7. Le quotidien du médecin. Sport connecté. La course de fond des avancées. N°9504. Juin 2016.

Repère :

Ces nouvelles solutions connectées sont des atouts supplémentaires pour défi nir un profi l de consommation très documenté et identifi er soi-même ou avec l’aide d’un profession-nel de santé des leviers pour un changement de consommation.

LES OBJETS CONNECTÉS, DE NOUVELLES SOLUTIONS POUR ARRÊTER DE FUMER ?

Au-delà des applis dédiées, de nouveaux dispositifs connectés se positionnent aujourd’hui pour aider le fumeur à évaluer fi nement sa consommation et atteindre ses objectifs de sevrage tabagique.

Parmi les dernières innovations, 3 types d’objets connectés sont en cours de développement ou déjà sur le marché 7 :

• L’ e-cigarette : Pour réguler les concen-trations en nicotine inhalées pour un sevrage tabagique progressif.

• � Le paquet de cigarettes connecté : Pour analyser la consommation de ciga-rette en enregistrant chaque ouverture du paquet, programmer une restriction progressive selon les objectifs fi xés par le consommateur.

• � Le briquet connecté : Pour enre-gistrer le nombre de cigarettes allu-mées, la date, l’heure et le lieu de consommation.

MAINTENIR SON POIDS SANTÉ ET ADOPTER DE NOUVELLES HABITUDES ALIMENTAIRES

• Balances connectées : De plus en plus technologiques, les balances connec-tées ne sont plus de simples pèse-per-sonnes ! Elles disposent aujourd’hui de nombreuses fonctionnalités, destinées à un usage familial ou pour des publics plus spécialisés (comme les sportifs), avec la possibilité de se fi xer des objec-tifs et d’analyser ses progrès. Certaines sont compatibles avec les bracelets d’activités pour un suivi complet de la composition corporelle et de l’activité physique. Selon les modèles, les para-mètres que l’on peut mesurer sont : l’IMC, la masse (grasse, hydrique, musculaire, osseuse), le BMR (Basal Metabolic Rate ou taux métabolique de base), l’AMR (Active Metabolic Rate ou taux métabo-lique actif), les battements cardiaques…

• La fourchette connectée : Si l’équi-libre alimentaire est clé dans la perte de poids, le comportement alimentaire a aussi son importance. En recueillant des informations sur la prise alimentaire (durée totale du repas, nombre de bou-chées par minute, intervalle de temps entre chaque coup de fourchette), la fourchette connectée a été conçue comme une aide pour manger plus lentement. Objectif attendu : adopter un nouveau comportement alimen-taire plus contrôlé, favorisant une meil-leure digestion, voire une diminution du volume global de la prise alimentaire lorsque celui-ci n’est pas adapté.

Repère :

Dans la lutte contre le surpoids et la recherche de l’équilibre nutritionnel, ces objets connectés peuvent s’inscrire comme de nouveaux outils de motivation pour accompa-gner les modifi cations de comportement et quantifi er ses progrès pas à pas.

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SPÉCIAL SENIORS : COMMENT RESTER AUTONOME ET EN BONNE SANTÉ PLUS LONGTEMPS AVEC LES OBJETS CONNECTÉS ?

Quand la e-prévention permet de mieux vieillir, les objets connectés off rent des solutions innovantes dans diff érents champs d’application 8 :

• En nutrition : Avec le verre connecté qui veille à une hydratation suffi sante quotidienne.

• Pour maintenir une activité physique suffi sante : Avec les podomètres ou bracelets d’activités connectés.

• En surveillance de la perte d’autono-mie : Avec des objets connectés dédiés à évaluer les états de fragilité de la per-sonne âgée : - Une balance évaluant la force muscu-laire par bio-impédancemétrie, - Un actimètre déterminant les niveaux de performances fonctionnelles.

• En détection des chutes : Avec une montre connectée qui décèle automa-tiquement une chute et qui compose automatiquement un numéro d’ur-gence enregistré.

L’émergence du « quantifi ed self » 9 :

La santé mobile a favorisé l’émergence d’outils d’automesure de paramètres phy-siologiques variés. De la fréquence car-diaque, au nombre de calories dépensées en passant par le nombre de pas journa-liers, le « quantifi ed self » ou mesure de soi consiste à mieux se connaître en mesu-rant des données relatives à son corps et à ses activités. Si la majorité des mesures de quantifi ed self concernent le sport et le bien-être, elles peuvent être aussi à valeur médicale (comme la glycémie, la tension artérielle) ; ce qui soulève la problématique du partage et du stockage de ces données sensibles de santé 9.

8. Objets connectés présentés au salon des seniors 2016. Le Quotidien du Médecin. « Silver lab » au salon des seniors : quand la e-prévention permet de mieux vieillir. 28 avril 2016.

9. ASIP SANTÉ. Quantifi ed Self : les recommandations de la CNIL. 5 mars 2013. http://esante.gouv.fr/actus/ethique/quantifi ed-self-les-recommandations-de-la-cnil

Pour aller plus loin sur les objets connectés dédiés aux seniors :

L’interview du Pr. Olivier Guérin « Quel impact pour la santé de demain ? » p34

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• Les objets connectés

en santé bien-être et

prévention primaire

2. Le Quotidien du Médecin. Objets connectés dans la pratique médicale : une place en devenir. 10 mai 2014.

Les objets connectés dans le curatif et le suivi médical

Dans cette catégorie, les objets connectés répondent à des spécifi cités pointues dans le but d’optimiser la qualité du parcours de soins : aide au diagnostic, hospitalisation aiguë, suivi ambulatoire chronique, soutien quotidien du patient chronique dans la gestion de sa maladie et de ses progrès.

LES DISPOSITIFS MÉDICAUX CONNECTÉS EN CONSULTATION 2

Si c’est encore aujourd’hui une pratique en devenir, les instruments médicaux connectés intéressent les professionnels de santé. Selon une enquête récente des Échos Études et du Vidal, présentée le 19 avril 2016 auprès de 641 praticiens français, seuls 9 % des médecins généralistes et 16 % des spécialistes utilisent aujourd’hui les objets connectés dans leur pratique quotidienne. Mais ils y pensent pour l’avenir  ! En eff et, dans cette enquête, environ 8 médecins sur 10 (74 % de généralistes et 91 % de spécialistes) sont prêts à sauter le pas et jugent les objets connectés « utiles » dans le cadre de la consultation 2.

PANORAMA

Dans la boite à outils des médecins 2.0, voici les objets connectés déjà disponibles :

• Le stéthoscope connecté, amplifi e les battements du cœur et retranscrit instantanément les battements car-diaques sur un écran via une appli.

• Le tensiomètre connecté, enregistre la pression artérielle diastolique, sys-tolique et le rythme cardiaque avec un simple pilotage par smartphone ou tablette.

• La balance connectée avec des fonc-tionnalités de bio-impédancemétrie.

• Le glucomètre connecté, avec un sys-tème de suivi et de gestion des don-nées glycémiques automatisé sur télé-phone portable ou tablette.

• L’électrocardiogramme connecté, sans fi l ni électrodes pour mesurer une fré-quence cardiaque, au cabinet ou en tout lieu.

• Un thermomètre en Wifi , pour un usage en cabinet comme au domicile du patient.

POUR UN DIAGNOSTIC ET UN SUIVI HIGH TECH : LES TISSUS INTELLIGENTS

Le textile connecté fait son entrée en médecine. Jouant le rôle de seconde peau sensitive, ces vêtements high tech permettent de détecter des situations à risque, en enregistrant en temps réel et sur de longues périodes, divers paramètres physiologiques. Sous forme de chaussettes, tee-shirt, bonnet, housse de lit ou de coussin… Ces tissus pourraient révolutionner le diagnostic et le suivi de certaines pathologies.

Par exemple ?

• L’épilepsie, pour compléter un dia-gnostic plus précis et plus rapide que les protocoles d’observation clinique à l’hôpital 10.

• Dans les situations de mobilité réduite et/ou d’ischémie réduite (patients médullaires, pied du diabétique…), pour suivre en temps réel l’évolution de pressions d’appui et prévenir la surve-nue de plaies et d’escarres 11.

10. Prix Pulse EDF 2016. Neuronaute. Le vêtement qui diagnostique l’épilepsie.https://pulse.edf.com/fr/neuronaute-le-vetement-qui-diagnostique-lepilepsie

11. Perrier A. et al. Smart diabetic socks: Embedded Device for Diabetic Foot Prevention. IRBM. 2014. 35 : 72-76. 5756

CE QUE LES OBJETS CONNECTÉS PEUVENT FAIRE POUR LES PATIENTS CHRONIQUES

Interface conviviale et intuitive, ergonomie pensée pour un usage quotidien, infor-mations didactiques qui complètent la mesure affi chée. Avec les nouveaux objets connectés d’automesure, les patients chroniques sont de plus en plus nombreux à choisir les outils numériques (objets et applis) pour suivre leur maladie et mieux se traiter.

Pour surveiller son poids et suivre un plan de réentrainement physique sur-mesure

• Un podomètre et/ou un bracelet d’activités 5.

• Une balance connectée.

Pour mesurer soi-même certaines constantes et mieux se traiter dans le cadre de pathologies chroniques

• Un autotensiomètre connecté, pour évaluer facilement les variations de tension artérielle au cours de la journée.

• Un autoréfracteur connecté, pour réa-liser un examen oculaire chez soi.

• Un glucomètre intelligent, pour suivre sa glycémie et obtenir des indications de dose insulinique à s’administrer.

• Un stylo auto-injectable connecté, pour s’injecter le bon dosage d’insuline sans erreur et sans oubli de son traite-ment chronique.

• Un inhalateur connecté, pour mieux évaluer l’historique de ses crises d’asthme et ses traitements de fond.

• Un appareil de pression positive continu (PPC) connecté, pour assurer une télésurveillance des patients souf-frant d’apnée du sommeil.

• Un patch connecté, pour suivre en temps réel l’évolution de la tempéra-ture, des fonctions respiratoires et car-diaques d’un patient suivi à domicile.

Voir aussi : Les objets connectés bien-être utilisés en prévention primaire, p50

Pour aller plus loin : « Zoom sur : Le diabète et les solutions de la santé mobile », p60

5. Bravata DM, Smith-Spangler C, Sundaram V, et al. Using pedometers to increase physical activity and improve health: a systematic review. JAMA. 2007;298(19):2296-2304.

5958

Zoom sur : Le diabète et les solutions de santé mobileDans le diabète, la santé connectée off re des solutions innovantes pour aider patients et professionnels de santé à optimiser chaque étape du parcours de soins : de la prévention des facteurs de risque, à l’autosurveillance glycémique en passant par l’observance voire l’ajustement thérapeutique.

LES CHIFFRES CLÉS DU DIABÈTE

Selon les derniers chiff res de l’InVs, le diabète en France, c’est :

dans 9 cas sur 10 un diabète de type 2.

+ de 3 millions de personnes traitées pour cette maladie, soit 4,7 % de la population 1.

+ de 5,4 % par an d’augmen-tation des individus concernés 2.

10 % des dépenses de l’Assurance Maladie 2.

ZOOM SUR LE DIABÈTE

Le poids croissant du vieillissement de la population et des facteurs environne-mentaux (sédentarité, surpoids, obésité) sont plus que jamais en cause dans cette pathologie chronique de premier plan.

SURVEILLER SON DIABÈTE GRÂCE AUX OBJETS CONNECTÉS

Selon l’étude « Santé mobile et connec-tée  : usages, attitudes et attentes des malades chroniques » 3, les patients dia-bétiques font fi gure d’ambassadeurs en termes d’équipements et d’usages de solutions de santé connectée.

2 patients diabétiques sur 10 possèdent déjà un objet connecté (2 fois plus que chez les autres malades chroniques). En termes de bénéfi ces attendus par les patients, c’est évidemment la facilité des usages, pour réduire les contraintes du traitement quotidien et gagner en auto-nomie de prise en charge. Mais c’est aussi davantage d’échanges avec leur méde-cin, par le partage des données recueillies issues des objets connectés et des applis 3.

AU TOP 5 DES OBJETS CONNECTÉS DONT DISPOSENT DÉJÀ LES PATIENTS DIABÉTIQUES 3 :

1. Un glucomètre connecté :pour faciliter le suivi glycémique (29,2 %).

2. Un tracker d’activité (27,3 %).

3. Une balance connectée (13,6 %)  : pour aider aux respects des règles hygiéno-diététiques fondamentales dans la prise en charge du diabète.

4. Un auto-tensiomètre connecté (13,6 %) : pour la surveillance de l’hypertension artérielle, souvent associée au diabète.

5. Un stylo injecteur ou une pompe à insuline connectée (10,6%) : pour respecter voire ajuster en temps réel le traitement des patients insulino-dépendants.

1. Données InVS. BEH 2015

2. Renaissance numérique. Livre blanc : D’un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux outils numériques. Septembre 2014.

3. Enquête Le Lab e-santé. Étude « Santé mobile et connectée : usages, attitudes et attentes des malades chroniques ». Juin 2015. http://lelabesante.com/sante-mobile-et-connectee-usages-attitudes-et-attentes-des-malades-chroniques-%E2%80%A2-enquete-le-lab-e-sante-juin-2015/

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Zoom sur : un robot de téléprésence dédié aux seniors, CIU-Santé

Le Centre d’Innovation et d’Usages en Santé (CIU-Santé) est un centre de ressources et de compétences situé à Nice qui propose depuis 2010 à des industriels et des scientifi ques, d’expérimenter, d’évaluer et de qualifi er des solutions innovantes pour la santé à domicile et l’autonomie. Parmi ses études en cours : celle d’un robot de téléprésence dédié aux seniors. Zoom sur la démarche d’évaluation et les fonctionnalités de ce nouveau prototype.

LE PROJET

Le prototype de robot de téléprésence est conçu pour un usage en maison de retraite, à l’hôpital ou au domicile des personnes âgées. Fabriqué par une start-up française, ce robot a été particulièrement travaillé quant à son ergonomie pour un usage le plus simple et le plus large possible : pilo-tage à distance, mobilité possible dans les directions, fonctions personnalisables, tablette tactile avec commande vocale…

En amont de l’étude scientifi que actuel-lement menée, un premier échange avec des patients et des soignants d’un EHPAD a permis de valider l’acceptabilité du robot et les besoins réels qu’il pour-rait adresser, par exemple, la communi-cation et la lutte contre l’isolement social.

ZOOM SUR UN ROBOT DE TÉLÉPRÉSENCE

Le robot pourrait y répondre en proposant une communication vidéo interactive, per-mettant de maintenir des contacts visuels plus fréquents avec les proches des patients.

UN PROTOCOLE D’EXPÉRIMENTATION GRANDEUR NATURE

Au cours d’un protocole d’expérimentation dans un living lab du CIU-Santé, 3 fonc-tionnalités clés sont évaluées auprès d’une cinquantaine de personnes âgées dépen-dantes et d’une équipe soignante :

• La préservation du lien social avec les familles.

• La sécurisation, avec un contact visuel possible en cas de chute.

• La surveillance médicale et physique, pour un suivi à distance et une inter-vention rapide du personnel soignant si besoin.

À plus long terme, d’autres fonctionnalités seront associées comme la prise de médi-caments ou encore l’entraînement des fonctions cognitives.

Dr Frédéric Prate, Président délégué de l’Université Nice Sophia-Antipolis, CIU-Santé :

« Dès la première présentation du prototype, la lutte contre l’isolement était spontanément associée au robot. L’isolement social est en eff et le premier facteur de risque de fragilité chez la personne âgée. Et trouver de nouvelles solutions innovantes pour préserver le lien social est forcément une démarche très positive. Par rapport au téléphone, la communication visuelle que propose le robot via une tablette est un vrai plus. C’est aussi une communication plus dynamique, puisque le robot est mobile et peut suivre la personne âgée dans ses activités. Par ailleurs, dans notre démarche d’évaluation, nous avons accordé une place importante à la réfl exion éthique. Il sera ainsi possible de mettre la connexion en pause, en particulier pour préserver l’intimité des soins et de la toilette. »

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TABLEAUX

Quelques exemples d’objets connectésDevant la multitude des off res d’objets connectés, nous avons fait le choix de vous présenter quelques exemples qui sont en cours d’éva-luation en France ou déjà dispo-nibles à la vente sur le marché français.

SANTE BIEN-ÊTRE ................................................ 66

OBJETS MEDICAUX ................................................67

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SANTÉ BIEN-ÊTRE

Caractéristiques

Podomètre connecté

Bracelet d’activitésquotidiennes et sportives

Semelle connectée

Montre d’activité évaluantdifférents paramètresobjectifs de qualité de vie (cardiaques, bio-impédance,oxymétrie, mouvements,température…)

Bandeau qui se synchroniseavec l’activité cérébrale etaméliore la qualité dusommeil

Capteur connecté d’aide ausommeil

Fourchette connectée

Balance / impédancemètreconnecté

Verre connecté pour prévenirla déshydratation chez lespersonnes âgées

e-cigarette connectée

Paquet de cigarettesconnecté

Un système de capteursmultifonctions pour suivre lesommeil, l’hydratation, laprise de médicaments…

Thermomètre connectépédiatrique pour suivre lafièvre de l’enfant à distanceet en continu

ACTIVITÉ PHYSIQUE /SOMMEIL

Fitbit Zippar Fitbit

Gear Fit 2par Samsung

Run profilerpar Digitsole

Motiopar Fabulasys

Dreempar Rythm

Beddit Sleep Trackerpar Mis�t

NUTRITION

10S Fork par Slow control

Balance Smart BodyAnalyzer par Withings

AuxiviaPar Auxivia

TABAC

EnovapPar Enovap

Lowiee

SANTE FAMILIALE

Motherpar Sen.se

Tuckypar e-TakesCare

Déjà disponible à la vente

Oui

Oui

Oui

NonEn cours de développement

Lancement prévu en 2017Programme d’étude DreemFirst auprès de 500utilisateurs pilotes

Oui

Oui

Oui

Non Déploiements pilotes enEHPAD ou à domicile

NonInformation sur le lancementwww.enovap.com

Non Information sur le lancementwww.lowiee.com/fr

Oui

Oui

Innovation française

French Tech

French Tech

French Tech (basée à Paris età San Francisco)

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

Présentation au ConsumerElectronic Show (CES) LasVegas

CES de Las Vegas 2016

CES de Las Vegas 2013

CES de Las Vegas 2016

CES de Las Vegas 2016

CES de Las Vegas 2016

OBJETS MEDICAUX

Caractéristiques

Tensiomètre connecté

Appareil sans fil de bio-impédancemétriemultifréquence

Electrocardiogrammeconnecté

Tissu connecté pourfaciliter le diagnostic despatients épileptiques

Tissu connecté, monitoringde pressions fessières,détectant les situations àrisques pouvant provoquerune plaie de pression

Pompe à insulineconnectée pour les patientsdiabétiques de type 1

Auto-injecteur électroniqueconnecté pour les patientsatteints de sclérose enplaques

Lecteur de glycémieconnecté

Inhalateur connecté pourpatients asthmathiques

Appareil de pressionpositive continue (PPC)connecté pour les patientssouffrant d’apnée dusommeil

Pilulier connecté poursuivre l’observancethérapeutique

Robot de téléprésence pourun usage en EHPAD ou audomicile du patient

AIDE AUDIAGNOSTIC/SUIVIMEDICAL

Tensiomètre sans filpar Withings

Biody Xpertpar Aminogram

My ECG par BewellConnect,Visiomed

Neuronaute par Bioserenity

TexiMat par texiSense

PATIENTSCHRONIQUES

CellnovoPar Cellnovo Group

Rebismartpar Merck Serono

iBGStarpar Sano� Diabète

Connect’Inhpar Kappa Santé

DreamStation Expertpar Philips

Imedipac par Medissimo

PATIENTS SENIORS

Ubbo Carepar Axyn Robotique

Déjà disponible à la vente

Oui

Oui

Oui

Oui

NonInformations sur le site http://www.texisense.com/produit_teximat

Oui

Oui

Oui

NonEn cours de prototypage

Oui

Oui

NonEn cours d’évaluation pilote Commercialisation prévueen 2017

Innovation française

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

French Tech

Présentation au Consumerelectronic Show (CES) LasVegas

CES de Las Vegas 2016

CES de Las Vegas 2014

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@gpm_frVillaMParis #ABCsantewww.gpm.fr

Rédaction : Anne-Sophie Yribarren