28
ENJEUX SANITAIRES, SOCIO ENJEUX SANITAIRES, SOCIO - - ECONOMIQUES ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX LIES A L ET ENVIRONNEMENTAUX LIES A L UTILISATION UTILISATION DES EAUX USEES DANS LE MARAICHAGE DES EAUX USEES DANS LE MARAICHAGE URBAIN A YAOUNDE AU CAMEROUN : CAS DU URBAIN A YAOUNDE AU CAMEROUN : CAS DU BASSIN VERSANT DE L BASSIN VERSANT DE L ABIERGU ABIERGU É É Pr Pr é é sent sent é é par par : : KOUAM KENMOGNE Guy-Romain Laboratoire de G Laboratoire de G é é ologie de l ologie de l Ing Ing é é nieur et d nieur et d Alt Alt é é rologie rologie / Laboratoire Eau et Environnement / Laboratoire Eau et Environnement Universit Universit é é de Yaound de Yaound é é I / Universit I / Universit é é de Li de Li è è ge ge Université de Liège Département des Sciences et Gestion de l’Environnement d’Arlon Laboratoire Eau et Environnement ACTION POUR LA FORMATION ET LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES (AFOGREN) Université de Yaoundé I Centre de Recherche pour le Développement International Communauté de Pratique Ecosanté pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Laboratoire Eau et Environnement l’Ouest et du Centre ... · urbain a yaounde au cameroun : cas du ... gestion des ressources naturelles (afogren) ... ¾cadre naturel du bassin

Embed Size (px)

Citation preview

ENJEUX SANITAIRES, SOCIOENJEUX SANITAIRES, SOCIO--ECONOMIQUES ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX LIES A LET ENVIRONNEMENTAUX LIES A L’’UTILISATION UTILISATION

DES EAUX USEES DANS LE MARAICHAGE DES EAUX USEES DANS LE MARAICHAGE URBAIN A YAOUNDE AU CAMEROUN : CAS DU URBAIN A YAOUNDE AU CAMEROUN : CAS DU

BASSIN VERSANT DE LBASSIN VERSANT DE L’’ABIERGUABIERGUÉÉ

PrPréésentsentéé parpar : :

KOUAM KENMOGNE Guy-RomainLaboratoire de GLaboratoire de Gééologie de lologie de l’’IngIngéénieur et dnieur et d’’AltAltéérologierologie

/ Laboratoire Eau et Environnement/ Laboratoire Eau et EnvironnementUniversitUniversitéé de Yaoundde Yaoundéé I / UniversitI / Universitéé de Lide Lièègege

Université de LiègeDépartement des Sciences et Gestion

de l’Environnement d’ArlonLaboratoire Eau et Environnement

ACTION POUR LA FORMATION ET LA

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES (AFOGREN)

Université de Yaoundé I

Centre de Recherche pour le Développement International Communauté de

Pratique Ecosantépour l’Afrique de

l’Ouest et du Centre

PLANPLAN

INTRODUCTION (contexte et justification de la recherche)

CADRE NATUREL DU BASSIN VERSANT DE L’ABIERGUE

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

EQUIPE DE RECHERCHE ET PARTENAIRES

RÉSULTATS

INTERPRÉTATIONS ET RECOMMANDATIONS

CONCLUSION

INTRODUCTION (suite)INTRODUCTION (suite)

• La ville de Yaoundé (Cameroun) connaît à l’image des différentes villes des pays en voie de développement un fort taux d’urbanisation lié à l’exode rural et l’accroissement naturel de la population

• Cette démographie galopante se déploie dans un environnement socio-économique marqué par une crise économique persistante et par des astreintes liées au programme d’Ajustement structurel (PAS) auquel le pays est soumis

• Augmentation de la pauvreté d’une frange de plus en plus importante des ménages urbains

• Ces derniers (pauvres) développent des solutions endogènes et novatrices pour résoudre leurs problèmes de logement, « d’emplois » et de nutrition

• Développement des activités de toutes sortes au rang desquelles le maraîchage urbain (Temple, 2002)

INTRODUCTION (Suite)INTRODUCTION (Suite)

• Or cette activité est en proie à de nombreuses contraintes : qualité de l’eau utilisée pour arroser les produits maraîchers, site d’exploitation (bas fonds, lieux d’accumulation des déchets), questions foncières, …

• Au regard de ces contraintes, se pose la question du crédit a accordé aux produits issus de cette activité qui utilise les eaux usées et est développée dans les bas fonds marécageux, lieux par excellence de l’accumulation des déchets dont les éléments constitutifs sont d’une grande complexité chimique et bactériologique

• On note à ce propos une recrudescence des maladies hydriques au rang desquelles l’amibiase intestinale et la bilharziose intestinale, maladies hydriques prises en compte dans le cadre- de cette étude

• Au demeurant, nécessité pour les décideurs d’intégrer cette activité dans le schéma

INTRODUCTION (Suite et fin)INTRODUCTION (Suite et fin)• Nécessité de prendre en compte ses « nouveaux paysans de

la ville » qui sont de plus en plus nombreux à l’échelle mondiale (200 Millions selon la FAO)

• C’est fort de cette motivation que la présente étude a étédéveloppée dans le BV de l’Abiergué et vise dans une démarche prospective à faire la radiographie du maraîchage urbain dans ce site dans le but d’y apporter avec les parties prenantes des solutions efficaces pour réduire les impacts négatifs et valoriser les aspects positifs.

• La présente étude s’appuie fortement sur l’Approche Ecosystème et Santé Humaine (ECOSANTE) qui explore les relations qui existent entre les différentes composantes d’un écosystème donné afin de définir et d’évaluer les déterminants prioritaires à la santé humaine et à la durabilitéde cet écosystème (Forget et Lebel, 2001).

CADRE NATUREL DU BASSIN VERSANT CADRE NATUREL DU BASSIN VERSANT DE LDE L’’ABIERGUABIERGUÉÉ

• BV Abiergué : entre 3°51’ et 3°56’ de latitude Nord et entre 11°26’et 11°30’ de longitude Est

• Topographie à trois paliers : bas-fond, mi-pente et sommet ou crête

• Le climat est équatorial de type guinéen à 4 saisons bien marquées.

• Ce bassin versant draine une partie de la ville de Yaoundé(BV de la Mefou)

• Population hétérogène de plus en plus nombreuse impliquée dans des activités administratives, commerciales et agricoles

OBJECTIFSOBJECTIFSObjectif général

• contribuer à l’amélioration de la santé des populations tout en valorisant le maraîchage urbain pratiqué dans un environnement sanitaire acceptable.

Objectifs spécifiques• Etablir la typologie du bas-fond marécageux du bassin versant de

l’Abiergué ;• Déterminer suivant les catégories sociales la typologie des différents

acteurs impliqués dans la filière du maraîchage urbain ;• Identifier et décrire les processus de contamination des produits

maraîchers et des groupes d’acteurs ;• Evaluer la prévalence et l’incidence de l’amibiase intestinale et de la

bilharziose intestinale inhérente à la pratique du maraîchage dans les bas-fonds marécageux ;

• Elaborer avec les parties prenantes des méthodes visant à réduire le taux de prévalence de l’amibiase intestinale et de la bilharziose intestinale tout en valorisant le maraîchage urbain à Yaoundé.

METHODOLOGIEMETHODOLOGIE1. Caractérisation du bas-fond marécageux du bassin versant

de l’AbierguéLa mise en œuvre de cet objectif spécifique s’est fortement appuyée sur la recherche bibliographique et la démarche géomatique (réalisation de la cartographie de la zone d’étude àl’aide des outils de SIG).

2. Détermination suivant les catégories sociales, la typologie des différents acteurs impliqués dans la filière du maraîchage urbain et leurs perceptions face à la bilharziose et à l’amibiaseLa collecte des données a été menée suivant une combinaison d’approches qualitatives et quantitatives aux travers d’outils tels que les techniques de recueil des données par observation directe, les fiches d’enquêtes, les guides d’entretien, les focus group, les questionnaires.

METHODOLOGIEMETHODOLOGIELes enquêtes ont été réalisées auprès des maraîchers, revendeurs et consommateurs (caractéristiques socio-économiques, modes de gestion des déchets, perception du maraîchage urbain, connaissance des maladies hydriques, etc.) Le traitement des données d’enquêtes a été fait à l’aide des logiciels Cs-Pro 2.6, SPSS et Excel. Des entretiens (fiches d’entretien) réalisés auprès des acteurs institutionnels et non institutionnels impliqués dans le maraîchage urbain ont porté sur les logiques d’intervention de ces acteurs, les actions déjà menées, les résultats obtenus, etc.Des informations complémentaires (observations in situ, des entretiens individuels et des focus-group) L’animation a été faite par les membres de AFOGREN

• Les données portant sur les prix des produits agricoles ont étécollectées dans des champs et sur les marchés. Utilisation également de la méthode de décomposition du prix à partir du consommateur jusqu’au producteur.

METHODOLOGIE (suite)METHODOLOGIE (suite)3. Identification et description des processus de contamination

des produits maraîchers et des acteursIdentification, caractérisation et localisation sur des cartes topographiques, des principales sources de pollution des eaux;Quantification et qualification par des sentinelles des déchets solides et liquides produits dans quelques ménages;24 échantillons d’eau (12 échantillons d’eau de surface et 12 échantillons d’eau souterraine) ont été prélevés durant les différentes saisons pour des analyses physico-chimiques (Na+, Cl-, K+ , MES, DBO5, DCO, …), bactériologiques (SF, CF, Escherichia coli) et parasitologiques (kystes de protozoaires, Giardia, …) au Laboratoire de phytoépuration de l’Université de Yaoundé I suivant le protocole défini dans HACH (1992),Analyses parasitologiques et microbiologiques des cultures maraîchèresIndentification et description des pratiques et comportements à risque qui compromettent la santé des groupes d’acteursDes échantillons (09) de sols ont été réalisées au laboratoire des sols de International Institute of Tropical Agriculture (IITA).

METHODOLOGIE (suite)METHODOLOGIE (suite)

4. Evaluation de la prévalence et de l’incidence de l’amibiase intestinale et de la bilharziose intestinale inhérente à la pratique du maraîchage dans ces zones endémiquesDes questions inscrites sur les fiches d’enquêtes réalisées auprès des maraîchers, revendeurs et consommateurs ont permis d’obtenir des informations portant sur les différentes maladies hydriques auxquelles ces derniers sont confrontés, l’incidence de l’amibiase intestinale et la bilharziose intestinale, le mode d’accès au traitement généralement utilisé, la perception par rapport aux maladies hydriques, etc.Les analyses parasitologiques de selles sur une cohorte de 50

personnes (maraîchers, revendeurs, consommateurs) de statut social, de sexe et de tranches d’âges différents ont été réalisées à différentes saisons au laboratoire de l’Hôpital de District de la Cité Verte.La consultation des registres de santé de l’Hôpital de District de la CitéVerte et des autres centres de santé implantés dans la zone d’étude.

METHODOLOGIE (suite et fin)METHODOLOGIE (suite et fin)

5. Elaboration avec les parties prenantes des méthodes visant à réduire le taux de prévalence de l’amibiase intestinale et de la bilharziose intestinale tout en valorisant le maraîchage urbain à YaoundéDes séminaires et ateliers ont été organisés en vue de discuter des résultats de la recherche pour une dynamique prospective et participative de l’amélioration de la pratique du maraîchage dans le BV de l’Abiergué,Sur la base des résultats obtenus, l’équipe de recherche et les parties prenantes impliquées dans ce projet ont proposédes solutions de mitigation des aspects négatifs liés au maraîchage dans le BV de l’Abiergué.

EQUIPE DE RECHERCHE ET PARTENAIRESEQUIPE DE RECHERCHE ET PARTENAIRES• L’équipe de recherche qui constitue en fait une « unité de

réflexion » était constitué de chercheurs de disciplines variées ainsi que des représentants des groupes d’acteurs:

• Hydrogéologue – Environnementaliste, • sociologue,• médecin,• biostatisticien,• géographe, • économiste, • 02 maraîchers, 04 consommateurs, 02 revendeurs, 01

représentant du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, 01 représentant de la mairie de Yaoundé II et 01 représentant de l’ONG AFOGREN.Partenaires financiers et institutionnels: CRDI (Canada), Université de Yaoundé I (Cameroun), Université de Liège (Belgique), Université d’Abomey Calavi (Benin), ONG AFOGREN.

RESULTATSRESULTATS• Maraîchers : hommes (73%), femmes (27%); moyenne d’âge : 36 ans;

plusieurs ethnies sont représentées; Niveau d’éducation : relativement bas (Fig. 1)

• Le manque d’emploi (54%), l’amélioration des revenus (38%) et les habitudes familiales (8%) sont les mobiles avancés pour justifier la pratique de cette activité.

• Les maraîchers sont également engagés dans d’autres activités (fig.2)• Le mode d’acquisition des terres est assez varié : don (34 %), location

(31%), héritage (8%), occupation irrégulière des terrains (27%); superficie moyenne exploitée par maraîcher est de 0,12 ha;

Repartition des maraîchers suivant le niveau d'éducation

Primaire31%

1er cycle du secondaire

61%

2nd cycle du secondaire

8%Primaire1er cycle du secondaire2nd cycle du secondaire

Profession principale des maraîchers

Maraicher73%

Fonctionnaire8%

Agent du secteur privé

15%Autres

4%

Maraicher Fonctionnaire Agent du secteur privé Autres

Fig. 1: Niveau d’éducation des maraîchers Fig. 2: Activités principales des maraîchers

RESULTATSRESULTATS• Utilisation des fientes, des ordures ménagères et des engrais chimiques

(20-10-10, l’urée et NPK) pour amender les sols; • Principale source d’eau : rivière Abiergué; l’arrosage est manuel (96%) ou

se fait à l’aide de la moto-pompe (4%) et la fréquence varie suivant les saisons et les cultures,

• Les pesticides régulièrement utilisés : callomil, hydrox, banco, cypercal. Les cultures sont pratiquées sur des planches (65%), des billons (23%) et dans des casiers (12%)

• Nombreuses spéculations sont pratiquées : laitue (Lactuca sativa), Amarante ou folon (Amaranthus viridis), Morelle noir ou « Zom » (Solanum nigrum), piment (Capsicum frutescens), Tegue (Corchorus olitorius), gombo (Abelmoschus esculentus), basilic (Basela alba), poireau (Allium porrum), aubergine amère et céleri.

• De nombreuses contraintes ont été signalées par les maraîchers :accès àla terre, mauvaise qualité des eaux, coût élevé des intrants agricoles, mauvaise maîtrise des techniques culturales, manque d’encadrement de la part des autorités Etatiques, épuisement des sols, absence de politique de commercialisation, recrudescence des maladies hydriques, accès au crédit, inondations et le vol des produits maraîchers.

RESULTATS (suite) RESULTATS (suite)

• Les revenus mensuels issus de cette activité varient entre 7 500 et 90 000 FCFA suivant les rendements,

• Sur le plan sanitaire, 38,5% de maraîchers ont déjà souffert de la bilharziose intestinale et 61,5% de l’amibiase intestinale. Le traitement dans les centres de santé ou chez des tradipraticiens; Dépenses évaluées entre 5000 FCFA et 75 000FCFA (1 Euros: 655 FCFA); perte de 7 jours à 60 jours de travail,

• Par ailleurs, ils ont souffert des diarrhées graves (42%), de la typhoïde (23%), du choléra (4%) et des dermatoses (31%).

• Esprit associatif (88,5% sont membres des associations et ils sont favorables (77%) à la création d’un réseau des exploitants des bas fonds.

• Les enquêtes réalisées auprès des ménages (consommateurs) ont permis de relever que ceux-ci comptaient en moyenne 6 personnes

• L’évacuation des excrétas dans les ménages: latrines à fond perdu (53,1%), latrines à canon (6%), WC avec fosse septique (14,1%), latrines améliorées (25,5%) et les systèmes non définis (0,9%)

• 66,4% des ménages enquêtés connaissent où vont les eaux usées tandis que 31,5% des ménages n’ont aucune idée sur le devenir des eaux usées

RESULTATS (Suite)RESULTATS (Suite)• Consommation quotidienne des produits maraîchers [laitue (92,1%),etc.] • 24,4% des ménages enquêtés ont souffert de la bilharziose et 59,5% ont

contracté l’amibiase intestinale au cours des trois dernières années qui ont précédé l’enquête; Mode de traitement : soins dans une formation sanitaire, tradipraticien (utilisation des plantes médicinales), automédication. Les dépenses : 5 000 et plus de 75 000 FCFA, perte de 0 à 175 jours cumulés de travail.

• Les ménages ont aussi souffert de la typhoïde (30%), du choléra (12,2%), des diarrhées graves (22,7%).

Fig. 3 : Précautions prises avant de consommer les consommables crus

Fig. 4 : Connaissance des ménages sur le devenir des eaux usées qu’ils produisent

RESULTATS (Suite)RESULTATS (Suite)• Les revendeurs résident dans le BV de l’Abiergué et sont issus de

plusieurs ethnies (Etons (23%), Bamilékés (11,5%), Etc.)• Des quantités variables (10 à plus de 40 l/jour) de spéculations

suivantes sont régulièrement achetées sont la laitue (69,2%), l’amarante (30,8%). Dépenses liées à l’achat des produits maraîchers : 25 000 à 100 000 FCFA, Ventes: 45 000 à plus de 150 000 FCFA; Marge bénéficiaire : 20 000 et 50 000 FCFA/mois.

Fig. 6: Mobiles avancés pour justifier l’approvisionnement en produits maraîchers dans les bas fonds du BV de l’Abiergué.

Fig. 5 : Niveau d’éducation des revendeurs

RRÉÉSULTATSSULTATS• 11,5% de revendeurs ont déjà souffert de la bilharziose intestinale et

53,8% ont souffert de l’amibiase intestinale, 30,8% de la typhoïde, 26,9% de diarrhées graves, 3,8% du choléra et 15,4% de dermatoses

• Sources de pollution nombreuses et disséminées dans le bassin versant de l’Abiergué : eaux usées issues des ménages, déchets liquides et solides provenant du marché Mokolo, latrines à fond perdu munies des tuyaux du trop plein (photo 1), latrines à canon (photo 2), STEP en panne de la Cité Verte (photo 3), eaux usées issues des formations sanitaires, déchets ménagers déversés dans les cours d’eau et terrains vagues

Photo 1: Latrine munie du tuyau du trop plein

Photo 3: STEP en pannePhoto 2 : Latrine à canon

RRÉÉSULTATSSULTATS

• Multiples comportements et pratiques à risque qui concourent à la dégradation des ressources en eau et à la vulnérabilité des populations : pas de protection de la part des maraîchers (Photo 7), nettoyage des consommables crus avec les eaux usées (photo 8), vente des produits par terre (photo 9), enfants à bas âge associés à la vente (photo10), etc.

Photo 4 et 5: Déchets déversé dans les lits des cours d’eau Photo 6: Eutrophisation des plans d’eau

Photo 7 Photo 8 Photo 9 Photo 10

RRÉÉSULTATSSULTATS• Analyse granulométrique des sols: texture sablo-argileuse

(33,33%). argilo-sableuse (22,22%), limono-argilo-sableuse (22,22%) et limono-sablo-argileuse (22,22%);

• Les valeurs du pH sont acides à neutres 6,81 et 7,83. Les concentrations en matières en suspension (MES) varient de 45 mg/l à 2525 mg/l; Ammoniaque : 0,34 mg/l et 37,25 mg/l; DBO5 : 10 mg/l et 1300 mg/l; DCO : 15 mg/l et 3770 mg/l.

• Sur le plan bactériologique, Streptocoques Fécaux (SF) :1200 UFC/100ml et 138 000 UFC/100ml; Coliformes Fécaux (CF) : 5025 UFC/100ml et 3x106 UFC/100ml; Escherichia Coli : 2 et 20 UFC/100ml), Toutes ces valeurs de CF et SF sont supérieures aux valeurs guides de l’OMS qui sont de 1000 UFC/100ml,

• Sur le plan parasitologique, des œufs d’helminthes (1 œuf/l à 37 œufs/l) ; Entamoeba histolitica (2,2 et 62 kystes/l) et Giardia sp (7 kystes/l) ont été décelés.

RRÉÉSULTATSSULTATS• La dynamique de vulnérabilité sur la base des analyses

bactériologiques et parasitologiques montre une croissance (progression) de la pollution de l’amont vers l’aval et une baisse de la charge parasitaire dans les eaux au cours de la saison humide comparée à la saison sèche.

• L’analyse des eaux de rinçage (lavage des produits maraîchers) a révélé des taux élevés de CF (2600 UFC/100ml à 5400 UFC/100ml) et de SF (3220 UFC/100ml à 2x105 UFC/100ml).

• Les analyses parasitologiques des selles ont montré que l’amibiase intestinale affectait aussi bien les consommateurs (15%) que lesrevendeurs (20%) et les maraîchers (20%); L’absence d’individus souffrant de la bilharziose intestinale peut être justifiée par l’action du Centre Pasteur du Cameroun (distribution de médicaments);

• La consultation des registres de santé dans les différentes formations sanitaires du BV de l’Abiergué a révélé que 32% des personnes consultées ont souffert des gastro-entérites fébriles (GEF); Enfants âgés de moins de cinq ans et femmes sont les plus affectés;

INTERPRINTERPRÉÉTATIONS ET RECOMMANDATIONSTATIONS ET RECOMMANDATIONS• Sur le plan économique, le maraîchage contribue à l’amélioration des

revenus des groupes d’acteurs (maraîchers, revendeurs, aviculteurs, vendeurs d’intrants agricoles,…)

• Cycle court et cycle long (commercialisation)• Le maraîchage contribue à la résorption du taux de chômage en milieu

jeune, à l’insertion des femmes (maillon de la vente est occupéessentiellement par les femmes), à la lutte contre la pauvreté, àl’approvisionnement alimentaire de la ville de Yaoundé et à contribuer à la réduction des agressions dans ces zones (bas fonds).

• Valorisation des terrains laissés vacants dans les bas-fonds; contribution au renouvellement de l’oxygène de l’air en milieu urbain grâce au phénomène de la photosynthèse développé par les végétaux, protection des milieux délicats que sont les bas-fonds, permet le recyclage des déchets et des eaux usées; contribue à entretenir l’esthétique de la ville;

• L’utilisation des eaux usées dans le maraîchage urbain dans les bas fonds du BV de l’Abiergué, malgré les problèmes qu’elle engendre, constitue une aubaine pour plusieurs ménages pauvres et c’est à ce titre qu’il convient d’y porter une attention particulière.

INTERPRINTERPRÉÉTATIONS ET RECOMMANDATIONSTATIONS ET RECOMMANDATIONS• Inclure le maraîchage urbain dans les stratégies de

développement urbain (Etat); synergies des différents acteurs Etatiques;

• Réactiver les contrôles inopinés d’hygiène et salubrité (Mairie) ; Actions coercitives de la part des autorités;

• Mise en service de la station d’épuration des eaux usées de la Cité-Verte et construction des autres stations;

• Encadrement des maraîchers par les agents de l’Etat et les ONG; résolution des problèmes fonciers et appui technique;

• Respect des règles de base d’hygiène; IEC• Création des points d’eau (04) dans les bas fonds pour nettoyer

les produits avant de les acheminer au marché.• Mettre sur pied réseau d’exploitants des bas fonds (cas actuel)• Bassins de décantation dans les différentes parcelles, utilisation

des eaux de puits la dernière semaine qui précède les récoltes;

CONCLUSIONCONCLUSION• Ce projet a permis de relever toute l’importance que

revêt le maraîchage urbain dans le BV de l’Abiergué en particulier et dans la ville de Yaoundé en général malgré les facteurs de risque inhérents au caractère pollué du milieu (bas fond) et des eaux utilisées (eaux usées) pour l’arrosage des plantes

• Ce travail de recherche a également permis de faire un diagnostic global de cette activité, bases prospectives pour un développement durable.

• La dynamique ainsi engagée permettra à terme d’engager des actions efficaces pour réduire à leur plus simple expression les effets négatifs et consolider les effets positifs du maraîchage urbain (Concept de réutilisation saine des eaux usées)

Photo 12 : Développement de l’activitémaraîchère dans l’un des bas fonds du BV de l’Abiergué

Photo 11: Bas fond envahi par la broussaille à Nkolbisson

COPESCOPES--AOCAOCCOPES-AOC : Communauté de Pratique Ecosanté pour

l’Afrique de l’Ouest et du Centre;Groupe d’enseignants, des ONG, de chercheurs et de praticiens de l’Afrique de l’Ouest et du Centre;Mise en œuvre de l’approche Ecosystème et SantéHumaine;Vision: Recherche holistique où l’approche Ecosanté est enseignée et pratiquée pour un développement durable;Actifs: Plusieurs études réalisées au Cameroun, Benin, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Nigéria, …Nos offres : Intégration du module Ecosanté dans les programmes existants, promotion de la recherche en Ecosanté, gouvernance du projet.Plusieurs partenaires: Université d’Abomey Calavi, CRDI, CSRS, ENSPY, 2IE, …

JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION