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Dossier de presse Le Quadrilatère 22 rue Saint-Pierre 60000 Beauvais Entrée libre L’exposition collective L’Écart absolu au Quadrilatère à Beauvais est envisagée comme un lieu d’essai. Les espaces se construisent et se déconstruisent peu à peu, comme une forme à organiser sans cesse. Certaines oeuvres restent, d’autres passent. Privilégiant l’expé- rience sur le site, une soixantaine de propositions se côtoient et expérimentent une organisation commune à la frontière du design, des arts plastiques, des arts décoratifs et des arts appliqués. 2. L’ÉCART ABSOLU un programme en trois expositions du 4 février au 17 septembre 2017 avec les artistes associés Karina Bisch, Nicolas Chardon, Marianne Maric, Dominique Mathieu, Syndicat, We Are The Painters ainsi que des œuvres de l’Atelier Van Lieshout, Aline Bouvy et John Gillis, Stanley Brouwn, Stéphane Calais, Jacques Charlier, Bastien Cosson, Meschac Gaba, Teresa Margolles, Superflex, Bartélémy Toguo, Danh Vo, Maarten van Severen, etc. L’ÉCART ABSOLU - LES COSMOGONIES exposition du 4.02 au 26.03 L’ÉCART ABSOLU - LE RÈGNE DE L’HARMONIE exposition du 27.04 au 25.06 L’ÉCART ABSOLU - LE NOUVEAU MONDE AMOUREUX exposition du 1.07 au 17.09 1.

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Dossier de presse

Le Quadrilatère 22 rue Saint-Pierre 60000 Beauvais

Entrée libre

L’exposition collective L’Écart absolu au Quadrilatère à Beauvais est envisagée comme un lieu d’essai. Les espaces se construisent et se déconstruisent peu à peu, comme une forme à organiser sans cesse. Certaines oeuvres restent, d’autres passent. Privilégiant l’expé-rience sur le site, une soixantaine de propositions se côtoient et expérimentent une organisation commune à la frontière du design, des arts plastiques, des arts décoratifs et des arts appliqués. 2.

L’ÉCART ABSOLU un programme en trois expositions du 4 février au 17 septembre 2017

avec les artistes associés Karina Bisch, Nicolas Chardon, Marianne Maric, Dominique Mathieu, Syndicat, We Are The Painters

ainsi que des œuvres de l’Atelier Van Lieshout, Aline Bouvy et John Gillis, Stanley Brouwn, Stéphane Calais, Jacques Charlier, Bastien Cosson, Meschac Gaba, Teresa Margolles, Superflex, Bartélémy Toguo, Danh Vo, Maarten van Severen, etc.

L’ÉCART ABSOLU - LES COSMOGONIES exposition du 4.02 au 26.03

L’ÉCART ABSOLU - LE RÈGNE DE L’HARMONIE exposition du 27.04 au 25.06

L’ÉCART ABSOLU - LE NOUVEAU MONDE AMOUREUX exposition du 1.07 au 17.09

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La première étape L’Écart absolu - les Cosmogonies expérimente un mode d’organisation de l’architecture déterminé par les relations avec les œuvres afin de déconstruire les frontières entre les catégories admises de l’art, et l’idée qu’il existerait un support exclusif réservé à un type de représentation unique. Plusieurs œuvres déve-loppent des liens existant entre sculpture, peinture, architecture et espace quand d’autres révèlent la porosité entre art et artisanat. Abolir les frontières entre les disciplines

L’exposition débute par le Bistanclaque de Dominique Mathieu. C’est autour de cette œuvre que se construisent les rencontres, que les liens se créent et que de nou-velles coutumes s’expérimentent. Lieu de palabres, le Bistanclaque met en dialogue l’espace public et privé en accueillant des activités de bureau, de repas, des acti-vités publiques au cœur de l’espace d’exposition. Structure meublante inspirée du métier à tisser des Canuts lyonnais du XIXe siècle, son nom est une onomatopée et fait référence au bruit produit par les métiers à tisser, installés au cœur de l’es-pace de vie des tisseurs. En continuité avec l’histoire de la ville de Beauvais et du Quadrilatère (ancienne Galerie nationale de la tapisserie) l’œuvre rappelle les rela-tions à la tapisserie et à l’artisanat d’art.

Ouvrir un dialogue entre les œuvres et l’architecture du lieu :Nicolas Chardon inscrit sa peinture comme un geste architectural et compose avec les espaces monumentaux des galeries haute et basse du Quadrilatère. En écho avec la topographie du lieu, et dans la continuité de ses recherches, il atteste que les formes héritées du modernisme historique sont aujourd’hui encore valides. En interro-geant l’architecture et la représentation picturale, son travail tisse des généalo-gies affectives et relatives.

Pour la première fois en France, Muro Ciudad Juàrez de Teresa Margolles, résonne au Quadrilatère pendant la totalité du programme et des trois expositions. L’œuvre éta-blit un dialogue inédit entre les vestiges antiques présents dans le lieu et un patrimoine artistique contemporain. Composée de blocs de béton de douze mètres de long avec des traces de balles (issues des fusillades liées au crime organisé), cette œuvre examine les causes et les conséquences sociales de la mort, en particulier à Mexico, dans le pays où l’artiste vit.

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La deuxième expérience L’Écart absolu - Le règne de l’harmonie dessine une continuité riche d’enseignements pour l’histoire du Quadrilatère qui articule dorénavant présent et passé avec l’idée d’expérience et de plaisir. L’exposition permet d’aller au-delà d’une présentation d’oeuvres indépendantes les unes des autres ou réunies de manière thématique ou chronolo-gique. À partir de cette envie d’agir par contagion et de faire du Quadrilatère un lieu de croisement de disciplines, l’exposition est à la fois un pôle d’énergie et une structure d’élasticité.

Nicolas Chardon, artiste associé au Quadrilatère, a un jour utilisé le terme « de muscle » pour signifier cette idée de mouvement, de contraction, de repos successif et d’interdépen-dance des espaces d’exposition. Si le cycle L’Écart absolu est un muscle, chaque exposition est conçue comme un temps dans lequel les artistes interviennent et où les publics sont invités à participer : une pratique de la création au quotidien qui peu à peu définit l’identité du Quadrilatère.

Le règne de l’harmonie invite à vivre les transformations d’un site et à en questionner le potentiel. Qu’est-ce que le Quadrilatère ? On pourrait aussi et pourquoi pas d’ailleurs comparer l’organisation de l’Écart absolu à celle de Relâche, ballet écrit par Francis Picabia et conçu en 1924 à Paris. Le prélude serait l’Écart absolu – Les cosmogonies (exposi-tion présentée du 4 février au 25 mars 2017), l’acte I serait Le règne de l’harmonie, l’en-tracte serait la pièce le Témoin (Pièce de théâtre écrite par Karina Bisch, présentée au Quadrilatère en juin) et l’acte II serait Le nouveau monde amoureux (exposition présentée du 1er juillet au 17 septembre 2017). L’idée est de créer les conditions d’improvisation néces-saires pour que la sensibilité artistique soit une source de vie et d’action et d’arriver à l’exercer d’une manière régulière.

La troisième étape L’Écart absolu - Le nouveau monde amoureux s’autorisera d’être le témoin des changements de fonctionnement du lieu et proposera des repères pour les projets à venir.

C’est en travaillant avec les artistes associés au Quadrilatère et avec la même intuition qui est à la source du projet du Quadrilatère « faire dialoguer toutes les disciplines artistiques » que nous arriverons à vivre une communion et une expérience sensible détermi-nées par les relations avec les oeuvres.

Commissaire de l’exposition et responsable du Quadrilatère: Tiphanie Dragaut-Lupescu

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LE CALENDRIERSamedi 10 juin à 14h30 et dimanche 11 juin à 15h : Le TémoinPièce de théâtre mettant en scène divers extraits de textes et de témoignagesrelatifs à des évènements marquants des avant-gardes modernistes, en français et en italien, avec : Karina Bisch (chant), Nicolas Chardon (danse) et l’acteur Massimiliano Sbarsi.Gratuit sur réservation. Inscription auprès de Mélanie Piochel: [email protected]

À VENIR: LE NOUVEAU MONDE AMOUREUX - exposition du 1/07 au 17/09vernissage le samedi 1er juillet à 14h

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Quelques informations complémentaires pour approfondir l’exposition

Les artistes associés au Quadrilatère

Attentif à l’évolution des pratiques artistiques, Le Quadrilatère soutient la création contemporaine en associant des artistes à la programmation 2017. Les œuvres produites ont comme principale ambition d’accompagner la reconnaissance des artistes, la diffusion de leurs créations dans un dialogue permanent avec un site architec-tural unique et la rencontre avec les publics. Ainsi dans le cadre du programme « l’Écart absolu », les six artistes associés expérimentent in situ de février à septembre 2017 et interrogent au fur et à mesure des interventions « les possibilités » du Quadrilatère. Chaque nouvelle exposition est le terrain d’expériences sensibles et éphémères. La programmation 2017 s’écrit à 14 mains...------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Karina Bisch Née en 1974 à Paris, où elle vit et travaille. Après des études à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten, à Amsterdam, Karina Bisch a développé un vocabulaire artistique unique usant de nombreuses références à l’art géométrique, mais aussi à la mode ou à la danse, élaborant une sensibilité particulière à la modernité. L’artiste examine de près l’esthétique des avant-gardes historiques qu’elle déforme et adapte en fonction de ses besoins. Par ses oeuvres et performances au ton parfois théâtral, Karina Bisch, toujours irrévérencieuse et pragmatique, rejoue son XXe siècle en détournant l’universalité présumée des canons du modernisme.

Expositions personnelles récentes (sélection) : La tête dans la couleur, Palette Terre, Paris (2016) ; Comédie Moderne, Futura Art Center, Prague (2015) ; Arlequine, Galerie des Galeries, Paris (2015) ; Les Yeux Phosphores, avec Nicolas Chardon, Galerie Art & Essai, Rennes (2015) ; Painting for Living, La Vitrine, Galerie des Galeries et Frac Ile-de-France, Paris (2014) ; La Moderne, Hilary Crisp gallery, Londres (2013) ; Le Témoin, Kaunas Biennal et Teatro Valle Occupato + Nomas Foundation (2013) ; Painting for Living, La Boutique, Paris (2012) ; Cache-Cache, Nosbaum & Reding, Luxembourg (2011) ; Mathematicus Groteske, FRAC Aquitaine, Bordeaux (2008).

Expositions collectives (sélection) : Flatland / Abstractions narratives #1, MRAC Sérignan (2016) ; L’esprit du Bauhaus, Musée des Arts Décoratifs, Paris (2016) ; Oublier l’architecture, CIAP Vassivière (2016) ; When will I be little again ?, Cricoteka, Cracovie (2016) ; La maison cherche un amiral à louer, MNAC, Bucarest (2016) ; Et nous voici plus bas et plus haut que jamais, Chiso Gallery, Kyoto (2015)

Nicolas Chardon www.nicolaschardon.net Né en 1974, vit et travaille à Paris. Diplômé de l’ENSBA Paris (1997), il a été pensionnaire à la Villa Médicis, Académie de France à Rome (2008 - 2009). Il a cofondé l’école alternative BaBa et est, depuis 2012, professeur à l’ENSBA Lyon. Son travail est régulièrement montré dans des expositions individuelles et collectives en France et à l’étranger.

Il est représenté par les galeries Jean Brolly à Paris, Van Gelder à Amsterdam et Gaain à Séoul, et est présent dans d’importantes collections privées et publiques, telles que Le Centre Pompidou - Musée National d’Art Moderne à Paris, le MUDAM - Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg, le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, le Musée des Beaux-Arts de Nantes, le Musée Voorlinden / Caldic Collection à Wassenaar (NL), la col-lection EPO à Munich, la Fondation Meritz à Séoul et les Frac Aquitaine, Bourgogne et Bretagne.

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En plus de ses projets solo en galeries et centres d’art, il a participé à de nombreuses expositions institutionnelles parmi lesquelles La Force de l’Art au Grand Palais à Paris, Le Noir est une couleur à la Fondation Maeght, Peinture / Malerei au Martin Gropius Bau à Berlin, Villa Aperta à la Villa Médicis, Seconde main au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Lumière noire à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, Tableaux au Magasin de Grenoble, et plus récemment Dystotal au Ludwig Forum à Aachen.

Marianne MaricSculpteur, chorégraphe, vidéaste, mais surtout photographe, Marianne Maric est une jeune artiste pluridisciplinaire. Alsacienne d’origine, son parcours s’est conclu par un Master au National College of Art & Design de Dublin, puis elle a été invitée à la fameuse résidence des Arques (Lot) par Rainer Oldendorf.

Pour Marianne, le corps est une architecture, son oeuvre se joue du symbolisme. Déconstruire des stéréotypes pour mieux les utiliser, elle photographie ses amies comme des sculptures vivantes (dixit «La Lettre de La Photographie», mars 2012 à propos de ses œuvres exposées à Londres).

Son travail a été montré en de nombreuses occasions : notamment un solo-show à la galerie Duplex100m2 à Sarajevo en 2014 (mai), au Printemps de Septembre, à Nofound Art Fair, à Art-Paris... Ses «lamp-girls» ont été montrées autant dans le mythique studio Showstudio de Nick Knight à Londres ainsi qu’au Musée Galliera (Musée de la Mode) à Paris.Bricoleuse ingénieuse, elle s’amuse à jouer avec les symboles pour mieux les détourner. Dans son parcours photographique on peut remarquer ses toutes premières photographies dans le photopoche S7 intitulé «Place de la Réunion» questionnant Mulhouse, des interviews croisées avec Willy Ronis et Jeff Wall, elle a aussi assisté Martine Barrat ou Olivier Roller. Ses photographies publiées autant dans Reporters sans Frontières, que dans Wad, Art Press ou NY Times, elle s’amuse à flirter avec le risque politique en allant dans des endroits minés, dénonce l’exclusion des sans-abris avec des mini-performances dans le Métro parisien, dirige Lydia Lunch, tout cela pour se servir de la réalité comme d’un studio géant... Déconstruire des stéréotypes pour mieux les utiliser. Un joyeux bordel bien élucidé.

Joël Riff à propos de son travail : « De la faille minérale d’un monument aux Morts, à la fente précieuse d’un sexe féminin, Marianne Maric positionne son objectif dans une même familiarité qui fait de toutes ses images des témoignages. Désirer une photographie de Marianne Maric, c’est la posséder en petit et la projeter en grand sensuels inédits. Marianne Maric impose une confiance manifeste. « Signalons aussi ce contraste tangible tout au long de sa production, entre l’urgence d’un contexte et la tendresse que l’artiste y cristallise. Dans une forêt vierge, dans les ruines d’un parc ou sur les quais sales du métro parisien, des corps se donnent passionnément. Une architecture vernaculaire et corporelle. »

Dominique Mathieu Designer autodidacte né à la Croix-Rousse en 1970.Menant de front un travail de recherche et de collaborations avec des éditeurs de mobilier, Dominique Mathieu semble dès le départ de son parcours être animé par une volonté farouche de ne pas répondre aux attentes d’une profession trop engagée dans des effets de communica-tion et de style.

C’est l’exposition «Fracture sociale» à la galerie Mica en 2007 qui affirme une orientation très engagée sur des questions politiques, sociales et écologiques. En découle une approche radicale qui tourne le dos à une certaine pratique du design. Cet engagement militant séduit le directeur du CAC Brétigny, Pierre Bal-Blanc, qui l’invite en résidence d’artiste de 2011 jusqu’à la fermeture du CAC, en 2014. Il y exposera notamment «Barricade» et «Bistanclaque» (2009), «Sérendipité» avec Vier5 (2011) et il concevra l’ensemble des équipements mobiliers, scénographiques du centre d’art.

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SYNDICATSacha Léopold (né en 1986 à Cosne-Cours-sur-Loire, France) et François Havegeer (né en 1987 à La Bassée, France), se sont rencontrés pendant leurs études à l’École Supérieure d’Arts Appliqués de Nevers d’où ils sont sortis diplômés de l’option communication en 2008 et 2009. Ces deux graphistes travaillent à Paris sous le nom de Syndicat depuis leur participation à la première résidence La Grande Ourse au CAC Parc Saint-Léger en 2012.

Ils investissent des projets transversaux de commandes graphiques où la pratique de l’image vient se confronter à l’installation et où la réalisation d’objets témoigne d’un questionne-ment des techniques d’impression. Cet intérêt quant à la fabrication et aux matériaux sen-sibles de la reproduction participe à l’identité de projets de collaboration, d’identité visuelle, de commissariat d’expositions.

Syndicat a notamment construit l’identité graphique du Cirva (Marseille) depuis 2011 et celle de la Villa du Parc (Annemasse) depuis 2014. Les publications d’artistes tels qu’Aurélien Mole (Les référents, 2013; Les images vieillissent autrement que ceux qui les font, 2012), Rémi Groussin (Rémi Groussin, éditions Dilecta, 2014), Fouad Bouchoucha (Fouad Bouchoucha, Sextant & plus, 2016) ou d’institutions comme la Bibliothèque Kandinsky à Paris (Journal de l’université d’été, 2014 et 2015), Bétonsalon – Centre d’art et de recherche à Paris (On ne se souvient que des photographies, catalogue et scénographie, 2013), la Villa Arson à Nice (Catalogue des diplômés 2013; Bricologie, la souris et le perroquet, 2015) sont le fruit d’une collaboration active.

Sacha Léopold et François Havegeer ont réalisé le commissariat des expositions itinérantes Monozukuri : formes d’impression, 2012 et Monozukuri : façons et surfaces d’impression, 2013. Une exposition leur a été consacrée au Festival international de l’affiche et du gra-phisme de Chaumont, Taylor, Matthieu et Ricardo avec les participations de Matthieu Laurette et Aurélien Mole. Syndicat a également participé en 2014 à Magiciens de la terre, retour sur une exposition légendaire en collaboration avec Sarkis au Centre Pompidou, Paris ; en 2015 à L’usage des formes au Palais de Tokyo et ils sont à l’initiative de l’exposition Grapus, exposition sur un collectif de graphistes à l’Ésad d’Amiens.

Ils fondent en 2016 leur propre maison d’édition Empire, qui s’envisage comme un prolonge-ment des activités liées aux sujets de l’image, du graphisme et des relations avec les ar-tistes entreprises par le studio. Il n’est pas question pour l’association de définir une ligne éditoriale par des types d’ouvrages mais de rendre centrales les questions de repro-duction, de documentation et de circulation des images à travers des catalogues, monogra-phies, ouvrages théoriques, revues, posters ou rééditions.

We Are The PaintersFormé en 2004, le duo We Are The Painters est constitué de Nicolas Beaumelle et Aurélien Porte. Ils vivent et travaillent à Paris.

Tous deux diplômés de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nantes en 2006, ils développent depuis plus de dix ans une recherche picturale liée au processus de création et au dévelop-pement d'une mythologie commune. Ils ont récemment eu des expositions personnelles à Crystal Palace à Bordeaux (2016), à Palette Terre à Paris et à la Kunsthal Nikolaj à Copenhague (2015). Leur travail a également été montré dans l'exposition Sur le Fil à la galerie Jean Brolly (2016), ainsi que dans l'Effet Vertigo au Musée d'Art Contemporain du val de Marne MAC/VAL (2015). Ils font notamment partie des collections du Fonds National d'Art Contemporain, du MAC/VAL et de l'Arthotèque de Villeurbanne.

We Are The Painters travaille en ce moment à la réalisation du film « Paint For Ulma », en partenariat avec la Kunsthal Nikolaj à Copenhague, Le MAC/VAL à Vitry/seine, le Quadrilatère à Beauvais, Tripode à Nantes et Le Confort Moderne à Poitiers et avec le soutien de la FNAGP.

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Crédits des visuels :1. Dominique Mathieu, Bistanclaque, 2015, Bois de récupération, profilé de fer ciré, plateaux en aggloméré mélaminé recyclé, 8 bancs, crochets, pitons et accessoires, 240 x 86 x 500 cm, Pièce unique, n° inv. : ADFNAC 2016 -0479, ©collection CNAP, achat à la galerie Salle principale en 2016

2. Teresa Margolles, Muro Ciudad Juàrez, 2010, Installation mixte Mur de la ville de Juèrez, Mexico. Blocs de béton avec traces de balles (fusillades liées au crime organisé) graffitis, blocs de béton, 176 x 1260 x 15 cm, ©ADAGP, collection Frac Nord-Pas-de-Calais, Dunkerque

3. Maarten van Severen, Canapé Blue Bench, 1998, objet/design, canapé polyuréthane laqué bleu, 200 x 124 x 36 cm, n°inv. : 02.27.1, ©ADAGP collection Frac Nord-Pas de Calais, Dunkerque et Karina Bisch, Tenture, 2010,tenture, tissus divers, raffia, corde, 245 x 490 cm, ©collection Karina Bisch

4. Karina Bisch, Blouses et robes, 2016,tissus divers, ©collection Karina Bisch

5. We Are The Painters, La Muse de la Forêt , 2017,Tissus, peintures, cheveux synthétique, liant acrylique, 170 x 60 x 30 cmcollection We Are The Painters

6. We Are The Painters, Brune aux Reflets Bleus, 2015,Tissus, peintures, cheveux synthétique, liant acrylique, 170 x 60 x 30 cmcollection We Are The Painters

7. We Are The Painters, La bonne Fée, 2017,Tissus, peintures, cheveux synthétique, liant acrylique, 170 x 60 x 30 cmcollection We Are The Painters

8. Marianne Maric Tapitouff revisité, 2016,laine, dimensions variables, produit à Mulhouse, collection Marianne Maric

9. Aline Bouvy, Strategy of non cooperation de 1 à 7, 2015,série composée de 6 pièces en jesmonithe, dimensions variables,collection Aline Bouvy

10. Karina Bisch, The attended chair, 2017,bois, peinture, Modernist Poncho, élément en maille, 120 x 150 cm

11. Nicolas Chardon, 68, 2007, 68 éléments de bois peints, 100 x 100 cm chacun, collection Nicolas Chardon

12. SUPERFLEX, Copy Right (Colored Version), 2007Collection FRAC Nord-Pas de Calais, Dunkerque, FR, © Courtesy Nils Staerck Contemporary Art, Copenhaghe

13. Karina Bisch, Performance, La peinture en marche, 4.02.2017, Le Quadrilatère.

Pour toutes demandes de visuels ou informations complémentaires merci de vous adresser à [email protected].

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PRÉSENTATION DU QUADRILATÈRELe QuadrilatèreInitialement propriété de l’État et administrée par le Mobilier national, la Galerie natio-nale de la tapisserie est reprise en 2013 par la Ville de Beauvais. En 2016, elle devient « Le Quadrilatère ». La programmation s’étend aujourd’hui à l’ensemble des disciplines artis-tiques, tout en valorisant les liens entre patrimoine et création contemporaine. Le Quadrilatère conduit une dynamique politique d’expositions temporaires en résonance avec l’évolution des pratiques artistiques et en relation avec d’autres institutions culturelles comme les FRAC par exemple. Les expositions font souvent appel à des prêts de musées d’art français ou étrangers ainsi qu’aux collectionneurs privés. Le programme se déploie à travers la mise en relation d’œuvres d’art de toute discipline artistique, de croisement des pra-tiques et des recherches de designers, de plasticiens, de performeurs ou d’artisans qui dialoguent avec l’architecture du lieu. Toute l’équipe du Quadrilatère met son imagination au service des publics en proposant des actions innovantes pour rendre accessible au plus grand nombre la découverte des arts et du patrimoine. La médiation est pensée dans une approche conviviale et favorise une expérience sensible ouverte à tous dans un nouveau lieu de vie et de création.

Retour sur la Galerie nationale de la tapisserieImplantée au chevet de la cathédrale Saint-Pierre, la Galerie nationale de la tapisserie a été inaugurée le 8 novembre 1976 par Françoise Giroud, secrétaire d’État à la Culture. Le projet de créer à Beauvais un lieu d’exposition dédié à ce savoir-faire est cependant an-cien. Suite au bombardement de la ville en 1940 et la perte de la quasi-totalité de sa col-lection de tapisseries et de sa manufacture fondée en 1664, la municipalité sollicite l’État dès 1942 pour exposer à nouveau ce patrimoine. Les négociations sont longues et ce n’est qu’en 1964 que le ministre des Affaires Culturelles, André Malraux, s’engage à installer à Beauvais un centre de la tapisserie. Le projet est confié en 1969 à l’architecte et urbaniste André Hermant, associé à Jean-Pierre Jouve, architecte en chef des Monuments historiques.

vues extérieure et intérieure

du Quadrilatère, 2016.

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-------------------------INFORMATIONS PRATIQUES

LE QUADRILATÈRE22 rue Saint-Pierre 60000 Beauvais03 44 15 67 00culture.beauvais.f

------------------------Horaire d’ouverturedu mardi au vendredi 12h - 18hsamedi et dimanche 10h - 18h

Contact [email protected]

Contact mé[email protected]

-------------------------les liens

PARIS ART

TUMBLR - L’ÉCART ABSOLU

LES HEURES ITALIENNES

-------------------------Le Quadrilatère est un équipement culturel de la ville de Beauvais. Il bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France dans le cadre de l’exposition l’Écart absolu.

André Hermant (1908-1978), un architecte muséographePour ce théoricien de l’architecture, la recherche de modernité est une constante qui s’ap-puie sur les progrès apportés par l’industrie. Il réalise ainsi une cité expérimentale à Beauvais en 1948, reposant sur un procédé de préfabrication en béton armé. Adhérent à l’Union des artistes modernes (UAM), il y crée en 1949 la section « Formes Utiles », qui pose les fondements du design en France sur l’idée que la fonction, la structure et la forme d’un objet sont indissociables. La réussite du pavillon du caoutchouc durant l’Exposition universelle de 1937 lui apporte plusieurs projets muséographiques et, à partir des années 1960, il spécialise son activité aux réaménagements et à la construction de musées. À cette époque, l’institution muséale se modernise sous l’impulsion d’André Malraux. Participant à la redéfinition du musée français, Hermant le conçoit comme un lieu de culture qui doit éduquer le public, théorie qu’il applique aux réaménagements du Musée des Antiquités nationales et du Musée du Petit Palais à Avignon et dont l’aboutissement est symbolisé par la création du musée Marc-Chagall à Nice, considéré comme le premier musée moderne français.

Une galerie moderneÉdifiée de 1974 à 1976, la Galerie nationale de la tapisserie intègre les préceptes établis par André Hermant. En vue d’une présentation didactique, il crée 2000 m2 d’espaces d’exposi-tion d’une grande sobriété, dégagés de tout élément superflu pouvant perturber la lecture des œuvres. Fervent partisan de l’enseignement artistique, il enrichit le lieu d’un audito-rium et d’un atelier de démonstration de tapisserie, espaces consacrés à la diffusion des savoirs afin de rendre la galerie accessible au plus grand nombre.

Si son architecture rappelle en de nombreux points le musée Marc-Chagall par le placage de dalles en surface du bâtiment, l’animation de façades alternant de grandes baies et des redents vitrés, le projet s’est adapté à l’environnement historique de l’édifice. Hermant a dessiné une construction volontairement basse et discrète en béton armé, surmontée d’une couverture de cuivre qui se distingue par ses formes et ses matériaux de la cathédrale et du rempart gallo-romain qu’elle côtoie. Ainsi, le dialogue entre cette architecture contem-poraine et les monuments anciens est constant par la visibilité de l’édifice gothique depuis l’intérieur du bâtiment et par l’intégration d’une tour de l’enceinte antique et de vestiges archéologiques au sein même des espaces d’exposition.