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Volume XXXV, numéro 3 • Janvier-février 2020 L’Envoi Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe | ecdsh.org (Marc 16, 15) « Allez dans le monde entier... » DANS CE NUMÉRO : Initiatives pastorales Projets innovants Formations adaptées Témoignages inspirants Réflexions stimulantes

L’Envoi - Diocèse de Saint-Hyacinthe€¦ · Présentation du Seigneur au Temple, le jour où il a été « consa - cré » à l’Église en quelque sorte. Lors de la célébration

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Volume XXXV, numéro 3 • Janvier-février 2020

L’Envoi Revue de l'Église de Saint-Hyacinthe | ecdsh.org

(Marc 16, 15)« Allez dans le monde entier... »

DANS CE NUMÉRO : Initiatives pastorales

Projets innovants Formations adaptées

Témoignages inspirants Réflexions stimulantes

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JANVIER-FÉVRIER 2020

En vain ou en 2020?Marcher sur le cheminD’un pas certainVéritables pèlerinsApporter trois fois rienDu pain et du vinEn faire un festin

Cœur sur la mainPréparer demainSans baratinRayonner le trop-pleinSusciter le regain

Faire le bienAvec entrainAu quotidienSur le terrainDans les recoinsComme aux confinsGrouillant essaim

À l’agenda de 2020Dieu et son prochainCroire en demainAvancer sereinUn feu en son sein

Irrésistible béguinPour les siensPour son prochainPour son patelinRépondre aux besoinsDe qui a soif et faim

Suivre le NazaréenEaux du JourdainGloire à l’Esprit SaintViens Seigneur viensMaitre souverainAdmirables desseins

Être tes témoinsSonner le tocsinPas comme un airainComme les saintsRien de moinsNe pas vivre en vain

Tu sondes cœurs et reinsOints, on t’appartientJamais orphelinsTu nous étreinsTendre et divin câlinNuit sur son déclinMatin sans fin

Luc Benoit Communications

« Être missionnaire c'est laisser déborder

son coeur. » (Saint curé d'Ars)

12 Un « ermite apostolique » par l'abbé Michel Allaire

14 Nouveautés du site Web

par Luc Benoit

15 Registres paroissiaux

par le chanoine Denis Lépine, v.é.

16 Formation de disciples-missionnaires

par Mgr Jean-Marc Robillard, p.h.

18 S'outiller pour agir

par Stéphanie Bernier

19 Halte là!

par Luc Benoit

20 Vie consacrée : un don... une mission

par Sr Pierrette Beauregard, p.m.

22 Sexualité dans la société et dans l'Église

par Hélène Cloutier Lussier

23 Communiqué de la chancellerie

5 Messagères et messagers d'humanité par Mgr Christian Rodembourg, évêque

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Beauté et grandeur de notre mission par le chanoine Claude Lamoureux, v.g.

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La vocation prophétique par Luc Benoit

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Parcours Alpha par Jeanne-d'Arc Tremblay

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Nourrissons les petits bedons par Andrée-Anne Jolin

10 Le miracle des saints a eu lieu!

par Sabine Lacoste

11 Bonnet blanc, blanc bonnet?

par Lise Trudel

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Coordination et rédaction : Luc Benoit

Comité de rédaction : Stéphanie Bernier, Marc Benoit, Sr Françoise Boulais et Hélène Lussier.

Équipe technique : Sylvie Beaupré, Nicole Bossinotte et Louise Robillard.

Adresse : Secrétariat diocésain1900, rue Girouard Ouest, C.P. 190, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B4Téléphone : 450 773-8581 - Télécopieur : 450 [email protected]

Abonnement : 20 $/5 revues (avec annuaire : 35 $) Chèque à l’ordre de CECR Saint-HyacintheDépôt légal : Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada.

L’Envoi est édité par le diocèse de Saint-Hyacinthe et est publié 5 fois par année, de septembre à juin. Il est membre de l’Association des médias catholiques et oecuméniques (AMéCO).

Tout texte publié dans L’Envoi demeure l’entière responsa- bilité de son auteur et n’engage que celui-ci.

MOT DE LA RÉDACTIONLuc Benoit, responsable des communications

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Tranches de vieDes bénévoles de la Halte St-Joseph attendent amoureusement les « visiteuses et visiteurs » avec un bon café chaud par un froid après-midi d'hiver. De jeunes parents demandent le baptême pour leur enfant. La nuit, en silence, seule devant le Saint-Sacrement, une religieuse prie. À l'autre bout du monde, un prêtre du diocèse procède à son 300e forage de puits au Burkina

Faso. Une paroisse prend sous son aile bienveillante le soutien aux personnes atteintes du cancer. Des jeunes participent à une retraite. Un couple fête son anniversaire de mariage. Une paroisse se donne comme projet de nourrir « les petits bedons ». Un évêque globetrotteur revient au bercail. Des Cursillites partagent à partir de la Parole de Dieu. Aux soins palliatifs, un bénévole veille une personne en fin de vie. En région pastorale, les gens vivent une formation de disciples-missionnaires. Avec doigté et créativité, des catéchètes communiquent « le gout de Jésus » à des enfants. Le corps et le sang du Christ sont élevés plus de 300 fois par semaine dans le diocèse. Des paroisses s'outillent et se forment pour offrir aux personnes mineures et vulnérables un environnement ecclésial sain et sécuritaire. Des croyantes et croyants se préparent à entrer en carême.

Bienvenue au coeur du quotidien du diocèse de Saint-Hyacinthe! « Pouvoir encore partager ma jeunesse, mes idées, avec l'amour retrouvé, que c'est beau, c'est beau la vie! » (Air connu)

Luc Benoit [email protected]

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

BILLET DE L'ÉVÊQUEPar Mgr Christian Rodembourg, m.s.a.

JANVIER-FÉVRIER 2020

Messagères et messagers d'humanité Jour après jour, heure après heure, les actualités inter-nationales nous confrontent inlassablement à des réali-tés humanitaires aussi graves et variées que nombreuses : urgence climatique, défis écolo-giques, cataclysmes naturels, incendies hors de contrôle, pénuries d’eau et inondations,

réfugiés refoulés, relations internationales tendues, violences gratuites, attentats sanglants, guerres multiples, persécu-tions des chrétiens… L'Église aussi traverse des zones de turbulences.

Avec raison, ces graves réalités humanitaires, sociales et ecclé-siales complexes pourraient nous décourager. Elles mettent à rude épreuve notre espérance. Lentement et insidieusement, le défaitisme et la morosité pourraient s’incruster. La tentation de baisser les bras n’est peut-être pas loin. Cependant, notre baptême et notre adhésion au Christ en tant que disciples-missionnaires nous investissent d’une mission essentielle et plus que jamais actuelle et pressante : proclamer par toute notre vie l’amour sans limites de Dieu et son immense tendresse pour toute personne. Devenons des messagères et messagers d’humanité.

Afin d’aller de l’avant et progresser comme humanité, centrons-nous sur le Cœur aimant et miséricordieux de Dieu. Déposons-y toutes les facettes de notre vie : nos peurs comme nos espérances, nos faiblesses comme nos forces, nos désirs comme nos réussites, nos doutes comme notre foi. Mettons-nous humblement à l’écoute et à l’entière disposition de l’Esprit Saint, notre source d’inspiration et notre force jusqu’à la fin des temps, Jésus nous l’a promis. Puis, retroussons nos manches!

Chaque matin, l’Esprit et l’espérance se lèvent avant nous! Joignons-nous à l’effort collectif, prenons notre part de cores-ponsabilité selon les talents et charismes que nous avons reçus de Dieu. Ne perdons surtout pas de vue l’ultime visée : le Royaume des cieux. Solidairement, coopérons avec ardeur, ici et maintenant, à la construction d’un monde plus éthique, équitable et respectueux des uns et des autres. Changeons le monde, un geste et une parole à la fois.

Cela commence dans nos milieux de vie respectifs : nos couples et familles, nos milieux de travail, nos villes et villages, nos paroisses, nos communautés, nos engagements sociaux. Débutons bien évidemment par changer d’abord notre cœur. La plus grande joie dans le monde actuel n’est-elle pas de servir? Quelle belle vocation qui m’enthousiasme! Et vous?

« Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu'un parle, qu'il le fasse comme pour les paroles de Dieu; celui qui assure le service, qu'il s'en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen. » (1 P 4, 10-11)

« Comme s'il voyait l'invisible, il tint ferme. » (He 11, 27)

6 JANVIER-FÉVRIER 2020

Baptisés et envoyés : l'Église du Christ en mission dans le monde, tel a été le thème proposé par le pape François à l’occasion du mois mission-naire extraordinaire d’octobre dernier.

Par cette initiative, le pape François a voulu rappeler à tous les baptisés

la nécessité, au nom de leur foi, de s’engager résolument à la noble tâche de l’évangélisation. En fait, cette proposition du Pape consistait à répondre positivement à l’invitation du Christ : « Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc16,15). Le Pape l’affirmera d’ailleurs lui-même dans sa lettre à l’occasion du centenaire de la promul-gation de la lettre apostolique Maximum illud : « Évangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Église, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser. »

Tournée des régions pastoralesPrenant acte de cette responsabilité incombant à tous les baptisés, notre Église diocésaine a vécu quatre rencontres dans les différentes régions pastorales durant le mois d’oc-tobre 2019 afin de raviver chez tous la grâce de pouvoir participer au nom de leur baptême à la mission de l’Église. Avec l’aide de Mgr Jean-Marc Robillard comme personne-ressource, les participants et participantes à ces rencontres ont pu redécouvrir le sens de leur baptême comme un appel en devenir.

Notre identité baptismaleCes soirées ont permis notamment d’approfondir toute la question de l’identité baptismale qui s’articule autour de trois volets : devenir par notre personnalité baptismale prêtre, prophète et roi. Si, à première vue, ces notions appa-raissent bien mystérieuses et abstraites, il n’en demeure pas moins qu’à la fin de ces rencontres elles ont fait naître beaucoup d’enthousiasme et de joie chez toutes et tous de se savoir revêtus de telles dignités dans notre marche à la suite du Christ-Jésus.

Un outil de formation sur mesure Il est bon de mentionner que cette démarche proposée à nos diocésains et diocésaines s’inspirait d’une des treize fiches d’un parcours visant la formation de disciples-missionnaires. Cette formation conçue selon une pédagogie articulée autour d’une approche andragogique cherche à répondre à l’invitation de notre évêque, Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., de former des Disciples-missionnaires ensemble, en annonçant partout l'Évangile. Il serait très bénéfique et heureux si plusieurs groupes de notre diocèse entrepre-naient une telle formation.

Demandons à l’Esprit Saint de nous accorder la grâce d’être des témoins courageux de l’Évangile afin que plusieurs de nos sœurs et frères puissent rencontrer l’amour sauveur et miséricordieux de notre Seigneur Jésus Christ.

PRIORITÉ

Beauté et grandeur de notre missionPar le chanoine Claude Lamoureux, Vicaire général

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L'équipe diocésaine de Développement et Paix

VIE CONSACRÉE

Très tôt le matin, la cathédrale s’est animée : lumières, chorale, grandes orgues, hautbois, procession. À cette heure matinale, on aurait cru revivre la péricope de la visite des femmes au tombeau le matin de Pâques! Ce 1er février, quelque 150 âmes ferventes se sont ras-semblées à la cathédrale pour célébrer la 24e journée mondiale de la vie consacrée.

Initiée en 1997 par Jean-Paul II, cette journée mondiale est célébrée chaque année le 2 février, journée où l’on fête la Présentation du Seigneur au Temple, le jour où il a été « consa-cré » à l’Église en quelque sorte. Lors de la célébration à Rome, le Pape a comparé les religieux à Syméon et Anne qui virent le salut lors de la Présentation de Jésus au Temple : « La vie consa-crée est voir ce qui compte dans la vie. C’est accueillir le don du Seigneur les bras ouverts […] Nous ne méritons pas la vie religieuse, c’est un don d’amour que nous avons reçu » a-t-il dit.

Deux figures prophétiquesAprès la prière des laudes et la célébration de la messe, Mme Sylvie Latreille a habilement guidé une réflexion spirituelle basée sur le récit biblique de la Présentation de Jésus au Temple. Dans son exposé d’une heure, elle nous a d’abord invités à observer Syméon et Anne dans le Temple pour ensuite préciser quel éclairage apporte ce récit sur la vocation prophétique et quel écho trouve-t-il dans la vie religieuse aujourd’hui? Qu’ont en commun Syméon et Anne? Les deux reçoivent Jésus, les deux entrent en action, ils prennent la parole, ils parlent de l’enfant à tous ceux et celles qui attendaient la libération d’Israël. Ces deux personnages sont source d’inspiration comme figures de prophètes. Ils portent la promesse de Dieu jusqu’à un grand âge. Ils sont témoins que la promesse se réalise en cet enfant présenté au Temple et rendent témoignage du don reçu.

La vocation prophétiqueSyméon et Anne ont été l’hôte et l’hôtesse d’une visite espérée mais inattendue. Ils ont ouvert les deux bras et ont reçu le salut de Dieu. Jésus ne s’impose pas, il est reçu librement dans la foi. L’oracle de Syméon à Marie dévoile le mystère de la mission confiée à l’enfant. La mission du Christ est le chemin obligé de la vocation prophétique. Ce chemin passe par la Passion.

Ce récit nous enseigne deux attitudes essentielles de la vocation prophétique : tenir bon dans l’espérance et recevoir en toute grâce. Ces deux attitudes sont aussi des manières d’agir. Elles s’inscrivent dans la durée, dans une attente active habitée par

l’espérance. Elles interagissent en réciprocité. Dieu a besoin de la voix des prophètes, qui sont à la fois témoins et rendent témoi-gnage, pour que soit annoncé le salut qui traverse l’espace, le temps et les générations. La vocation prophétique prend racine dans le projet de Dieu. Elle passe par le témoignage individuel et communautaire. L’attente est portée en communauté. L’appel à tenir bon dans l’espérance tient la vocation prophétique en éveil, la garde allumée.

Code génétique de la vie religieuseDieu confie des charismes particuliers à des personnes qu’il prédestine à une mission. Une vie consacrée au prophétisme n’a de sens qu’en corrélation avec le dessein de Dieu. N’est-ce pas cet appel qu’ont entendu nos fondatrices et fondateurs? Leurs noms sont associés à de grandes causes humaines. Aujourd’hui encore, on donne nos vies pour ces causes. On partage en com-mun une richesse que personne ne peut nous enlever. Les cha-rismes font partie de l’ADN de l’Église de Saint-Hyacinthe. C’est pourquoi il importe tant de se tenir au courant de l’actualité dans notre Église diocésaine et dans le monde. Notre vocation prophétique se nourrit de cette relation. Elle s’épanouit en union avec les personnes qui nous ont précédés et celles qui nous suivront. Elle est soutenue de l’intérieur par la force de l’Esprit Saint.

La vocation prophétique est plus grande que soi. Elle ne nous appartient pas. On n'en épuise pas le mystère parce qu’elle est réceptacle de la grâce du Seigneur. La vocation prophétique de la vie religieuse a une dimension eschatologique. C’est ce qui lui garantit un avenir. En équilibre entre le « déjà là » et le « pas encore », elle est un rendez-vous de l’Esprit qui nous précède, nous accompagne et nous suit à la fois. Il lui appartient de terminer en beauté ce que nous avons vécu toute notre vie.

Par Luc Benoit, Communications

JANVIER-FÉVRIER 2020

La vocation prophétique

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

Membres du comité de la journée de la vie consacrée

Parcours AlphaPar Jeanne-d'Arc Tremblay, Église vivante, Saint-Hyacinthe

VIE PAROISSIALE

8 JANVIER-FÉVRIER 2020

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LE PARCOURS ALPHA, POURQUOI VIVRE, VIVRE POUR QUOI?

Dans notre société, tout va vite, tout va trop vite : le travail, la famille, le conjoint, les enfants, les amis, les loisirs et à travers tout ça on a, à peine, le temps de souffler.

Les gens se sentent ballotés, pour ne pas dire bousculés. Ils ont l’impression de tourner en rond et qu’ils ne vont nulle part. Ils sont habités par un profond sentiment d’insatis-faction, de vide intérieur qu’ils essaient de combler par toutes sortes de moyens tout aussi inefficaces les uns que les autres.

Ils se demandent finalement si la vie a un sens, si leur vie a un sens. Le parcours Alpha peut leur offrir quelques pistes de réflexion et une belle occasion de faire le point dans leur vie et revoir leurs priorités.

Un repas qui peut changer une vie Le parcours Alpha c’est une série de 12 rencontres consé-cutives : d’abord un bon repas, un témoignage ou visionne-ment d’une vidéo sur un thème chrétien applicable à notre vie quotidienne (exemple : Qui est Jésus? Comment Dieu nous guide-t-il? Comment et pourquoi prier?, etc.), enfin en petits groupes d’une dizaine de personnes, les participants partagent entre eux, sans aucun jugement, de ce qui les interpelle dans ce qu’ils viennent de voir et d’entendre.

Le parcours Alpha s’adresse à toute personne qui cherche un sens à sa vie ou qui est en recherche spirituelle. Il se

veut un lieu de partage où chacun est accueilli comme il est et quelles que soient ses croyances et/ou son groupe d’appartenance.

Le Parcours Alpha a été suivi par plus de 20 millions de personnes à ce jour, et ce, dans 164 pays. En lien avec le projet d’Église vivante mis en place depuis deux ans par le pasteur Jacques Lamoureux, il est offert à Saint-Hyacinthe depuis janvier 2019. À la première session, nous avons eu 28 inscriptions. La session d’automne compte 38 inscriptions.

Notre lecture de ce résultat est que le parcours Alpha répond à un besoin car les gens ont soif de partager leur foi. Les échanges en petits groupes, étalés sur plusieurs semaines, permettent une proximité qui favorise et développe l’esprit de fraternité. Il en découle que les participants ont par la suite le goût de se revoir et de s’impliquer en communauté.

Bref, nous croyons fermement que le Parcours Alpha, à la lumière des résultats obtenus dans d’autres communautés, est le pont qui s’offre à nous pour aller vers ceux qui ne vont plus à l’église depuis longtemps ou pour ceux qui y vont mais dont la foi s’exerce plus par habitude que par conviction.

Pour plus d’information, nous vous invitons à communiquer avec Jeanne d’Arc Tremblay au 450 501-2973 (courriel : [email protected]) et/ou Lise Allard Vincent au 450 774-8648 (courriel : [email protected]).

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

VIE PAROISSIALE

Depuis déjà quelques années, juste avant Noël, en tant que chargée de pastorale pour les paroisses Saint-Joseph, Précieux-Sang (Providence) et Sainte-Eugénie (Douville), je propose le projet « Nourrissons le petits bedons ». Ce projet vise à amasser des denrées ou des dons monétaires spécia-lement pour aider les familles défavorisées de la région ayant de jeunes bébés. Cette année, la nouvelle paroisse Notre-Dame-du-Rosaire (églises Saint-Thomas-D’Aquin et Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement) ainsi que le Studio FormeXpert Vaxa se sont joints à ce beau projet.

Grand MERCI à tous nos donateurs, que ce soit en denrées ou en dons monétaires, vous avez été des plus géné-reux! Nous avons amassé plus que nous espérions. Voici le résultat de notre récolte : 3400 $ en dons monétaires qui nous ont permis d’acheter des denrées en plus de toutes celles qui ont été données. En tout, nous avons remis à la Moisson Maskoutaine :391 boîtes et sachets de céréale (genre Pablum)78 grosses boîtes de lait maternisé485 pots et sacs de purée pour bébé75 sacs de couches dont 15 grosses boîtes

23 boîtes de serviettes humides70 sacs de biscuits pour bébé22 bouteilles de savon corps/cheveux pour bébé34 bouteilles de médicament (genre Tempra)Quelques accessoires pour bébé

En collaboration avec toutes ces paroisses et le studio FormeXpert Vaxa centre ressources et spinning de Richard Lamontagne, nous avons amassé en tout 419 kg (924 lbs) de denrées pour les petits bedons des familles dans le besoin de la région de Saint-Hyacinthe.

De plus, le 6 décembre dernier, une quinzaine de jeunes en parcours de catéchèse sont venus donner un coup de main pour l’étiquetage, l’emballage et le transport des denrées vers la Moisson Maskoutaine. Nous avons même eu droit à une petite visite des installations de la Moisson Maskoutaine. Quelle belle expérience de solidarité pour nos jeunes! Merci aussi à ces jeunes missionnaires béné-voles qui ont pris de leur temps pour venir aider! Au nom de toutes les familles qui profiteront de la générosité de nos paroissiens : 3400 fois « MERCI BEAUCOUP! »

« Nourrissons les petits bedons »Par Andrée-Anne Jolin, Chargée de pastorale paroissiale

VIE PAROISSIALE

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10 JANVIER-FÉVRIER 2020

Par Sabine Lacoste, Collaboratrice, Saint-Paul-d'Abbotsford, Ange-Gardien et Saint-Césaire

Le miracle des saints a eu lieu!Ce soir-là d'automne, une idée folle a traversé l'esprit de l’équipe pastorale de Saint-Paul-d'abbotsford, Ange-Gardien et Saint-Césaire. Une de ces idées qui ne peuvent venir que de l’Esprit Saint : à l'Halloween, nous serons de la fête!

Oui, nous voulons ouvrir nos cœurs et nos portes à tous ces jeunes qui sortiront dans les rues, à la recherche des bonbons d’Halloween. Nous répondrons à leur demande sucrée immédiate, mais nous y ajouterons notre touche particulière, divine…

Des saintes et des saints en chair et en osCe sont les saintes et saints eux-mêmes, que nous fêtons à la Toussaint, qui accueilleront les enfants sur le bord de la route, à la friperie et dans l’église… Imaginez! Les jeunes seront accueillis par la Sainte Vierge, saint Joseph, sainte Kateri Tekakwitha, sainte Mère Teresa et la bienheureuse Chiara Badano… Toutes et tous en chair et en os!

Les citrouilles ont été creusées par des mains talentueuses, laissant rayonner un message de lumière et de beauté… Au travers des cœurs, des fleurs et même le doux nom de Jésus. Un appel pour chacune et chacun de nous à ressembler jour après jour à des citrouilles qui se laissent creuser, pour laisser passer à travers fentes, crevasses et ouvertures de nos vies la douce lumière du Christ!

L’église ouvre ses portes et laisse éclater sa joie venue du Ciel. Que la fête commence! Ainsi, ce sont près de 400 enfants au total (entre Saint-Paul et Ange-Gardien) qui sont venus demander des bonbons, mais qui sont repartis surpris, étonnés de l’accueil, remplis de joie. Ils sont repartis enrichis de ce « petit quelque chose d’autre » qu'on ne sait pas toujours nommer.

Des « pensez-y bien »!Outre le réconfortant chocolat chaud (avec guimaves bien sûr!), certains ont apporté avec eux le message d’un saint qu’ils ont pigé dans une corbeille. Ils ont été interpellés par une phrase, un mot qui en ce soir venteux, pluvieux et froid a réchauffé leur cœur. D’autres ont regardé les visages des saints qui sont présentés sur fond de chants de louange, ou ont même, pour les plus audacieux, allumé un lampion. Ils

ont ensuite continué leur chemin pour recueillir un maximum de bonbons.

Mais en ce soir d’Halloween et de veille de Toussaint, nos chemins se sont croisés et le Christ marchait avec nous sur cette route. Voici le mot qu'une maman nous a adressé :

Et oui, le vent soufflait fort… mais c’était le vent de l’Esprit. Il a su multiplier la joie de la rencontre, de la fraternité, laissant l’équipe pastorale ivre de joie face à ce miracle des saints!

« Le positif dans le négatif : ce soir, il ventait, c'est vrai. C'était froid, oui. Mais chez moi, dans mon village, les portes de l'église étaient ouvertes et des paroissiens offraient du chocolat chaud et du café, des sucreries et des pensées.

J'ai pigé celle-ci : "La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure"(Saint Augustin).

Ma récolte à l'Halloween fut bien plus spirituelle que je l'aurais pensé. Je suis touchée par la créa-tivité de ces bénévoles qui ont fait de notre église un lieu de rassemblement en cette soirée froide et grinçante. C'était plus que beau. Les enfants et moi sommes touchés par ce moment de calme et de réconfort. Merci du fond du coeur. »

Sainte Kateri, sainte Mère Teresa et la Vierge Marie ont accueilli les jeunes à l'église

11JANVIER-FÉVRIER 2020

VIE PAROISSIALE

Même s'il en est à ses premiers pas, le projet Église vivante apprend à marcher rapidement. Et c'est vers les autres que vont ses pas! De belles liturgies animées et des réaménage-ments pastoraux innovants seraient lettre morte s'il n'y avait pas cet élan qui nous pousse vers la sortie de nous-mêmes. Une Église ne peut

se prétendre vivante si elle ne fait pas de différence dans la vie des personnes, croyantes ou non.

L'équipe pastorale et les gens engagés dans le projet Église vivante ont d'abord identifié des besoins particuliers auxquels la paroisse pourrait apporter soutien et aide dans le plus grand respect des champs de compétences des organismes déjà en place dans notre milieu et en partenariat avec eux. Le discernement nous a menés à prendre sous notre aile les personnes atteintes de cancer. La communauté toute entière s’est rapidement mobilisée pour fournir la machinerie et le matériel nécessaires.

Le projet Mission-soutien ne consiste pas qu'à confection-ner des bonnets ou tricoter des bas et des bonnets. Il s'agit d'abord et surtout d'offrir aux personnes atteintes du cancer un soutien fraternel et chaleureux empreint de bonté et de communion, quelle que soit leur religion ou leurs croyances. Les bénévoles ont reçu une formation reconnue en écoute active.

Ainsi, tous les mardis et jeudis après-midi, des bénévoles accueillent inconditionnellement à l'église Précieux-Sang les personnes touchées par le cancer pendant que d’autres s’activent à coudre ou à tricoter. Les « surplus de production », si vous me permettez l’expression, sont partagés à Leucan et la Société canadienne du cancer.

Deux oreilles, deux mains et un grand cœur, il n’en faut pas plus pour faire la différence dans la vie de jeunes et d’adultes éprouvés par la maladie. Si vous désirez vous joindre à cette dynamique équipe de bénévoles-le-cœur-sur-la-main, télé-phonez-nous au 450 774-8498. Vous aussi pouvez faire une différence.

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

Bonnet blanc, blanc bonnet?Par Lise Trudel, Responsable du projet Mission-soutien, Église vivante, Saint-Hyacinthe

12 JANVIER-FÉVRIER 2020

Témoin de la charité et de l'universalité de l'Église comme missionnaire Ad gentes au Burkina Faso On me demande d'écrire un témoignage sur ma vie comme missionnaire au Burkina Faso. Alors que notre Église diocé-saine manque de prêtres, mon

départ de nouveau vers le Burkina n'a pas toujours été faci-lement accepté et compris... Je vous en donne l'historique.

Après 35 ans en Afrique, j'avais cru bon, suite à des problèmes de santé, de revenir définitivement au pays natal, et de servir le diocèse de Saint-Hyacinthe que j'ai appris à connaître et aimer dès mon plus jeune âge, dans la paroisse de Saint-Pie... Étant récemment incardiné dans le diocèse de Saint-Hyacinthe où j'ai oeuvré durant 5 ans, à Bedford et dans les paroisses de l'Unité des Frontières comme vicaire... et à Sainte-Cécile-de-Milton comme curé, avec une inter-vention comme vicaire dans 3 autres paroisses de Granby... je vivais heureux tant avec mes paroissiens qu'avec mes confrères prêtres.

Mais un événement inédit se produisit : Mgr Denis Croteau, évêque émérite de Yellowknife dans le grand Nord canadien, est venu visiter son frère à Sainte-Cécile. Il a demandé à me rencontrer, pour me parler de sa Fondation humanitaire. Ce qui fut fait. Il m'a avoué qu'il terminait son programme en Amérique du Sud et qu'il aimerait intervenir ailleurs. Je lui ai proposé l'Afrique, et spécialement le Burkina Faso, que je connaissais mieux. Durant 15 jours, nous sommes allés au Burkina pour étudier la possibilité pour la Bishop Denis Croteau Development Fondation d'intervenir par des projets de développement au service des gens du pays. Mgr Croteau a été enchanté de découvrir ce pays et de voir l'immensité des besoins des populations locales, surtout en ce qui concerne la grande pénurie d'eau dans les villages.

Il a pu découvrir aussi mon talent de sourcier par la réali-sation d'un forage à Pukillalé et dans d'autres localités...Et voilà que, de retour vers Montréal, dans l'avion, il m'a remercié et m'a confirmé qu'il viendrait avec sa Fondation au Burkina pour apporter l'eau vive aux populations locales. Mais qu'il mettrait une condition : que je revienne en ce pays et que je sois le représentant local de sa Fondation et responsable du suivi de tous les projets et que mes talents de sourcier du bon Dieu seraient mis grandement à profit... Je lui ai dit de voir avec Mgr Lapierre, mon évêque. En souriant, il m'a dit : « Entre évêques, on va s'arranger...»Un entente de prêt fut faite pour 2 ans, renouvenable. Et ça fait maintenant 12 ans que cela continue. Durant toutes ces années, nous avons réalisé 300 forages, construit 5 écoles, 2 garderies, réalisé 6 grands jardins communautaires permet-tant à des centaines de familles de gagner honorablement leur vie et de mieux se nourrir, etc... Et nous avons en attente, 117 villages désireux d'avoir un forage chez eux...

Il faut rendre grâce à Dieu pour tout le travail humanitaire accompli durant ces années.

Puis, comme prêtre, je suis aumônier des Soeurs Dominicaines qui viennent à ma colline de Lougsi tous les matins à 5 h 30 pour l'Eucharistie. Le dimanche, je suis disponible pour célébrer dans les chapelles de brousse (nous en avons 57 dans la paroisse ). Je vis sur une petite montagne, en ermite, selon la belle spiritualité de Charles de Foucauld. Mais comme aime le dire mon Cardinal Philippe, je suis un « ermite apostolique », car je sillonne les villages pour trouver l'eau et pour réaliser les nombreux projets de la Fondation Mgr Denis Croteau. Que voulez-vous, on ne peut pas rester à contempler sur le Thabor, quand dans la plaine, le peuple souffre de la soif!

Comme missionnaire, je suis donc un témoin concret de la charité et de l'amour infini de Dieu pour son peuple. Mon humble présence et nos actions humanitaires en sont un signe tangible pour les gens de ce pays si désireux de prendre en main leur propre développement!

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Un « ermite apostolique »!Par l'abbé Michel Allaire, Prêtre de Saint-Hyacinthe, missionnaire au Burkina Faso

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VIE MISSIONNAIRE

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

Bonne fête L'Envoi!

Comme missionnaire, je suis aussi un signe de l'universalité de l'Église, car les prêtres étrangers sont maintenant peu nombreux, surtout suite aux différentes attaques djihadistes que subit le Burkina ces derniers temps! Beaucoup sont rentrés... Et lors des grandes célébrations eucharistiques, je fais partie de la « minorité visible » car je suis souvent le seul Blanc parmi les concélébrants!

Et tout cela, sans aucun salaire... La Fondation cependant prend en charge ma nourriture, mes déplacements, mes frais d'Internet, mes réparations de voiture, etc.

Mais comme le dit le pape François : « La grandeur de la vie ne consiste pas à avoir, mais à aimer! » J'aime le Burkina, j'aime son peuple. Et je crois que c'est réciproque. On m'a donné une haute distinction : je suis nommé Chef Coutumier,

avec le titre de Tanghin Naaba (Roi ou chef de la colline). Il me faut porter le chapeau rouge distinctif, mais rassurez-vous, c'est moins lourd que la mitre d'un évêque!!!

Oui, j'ai quitté physiquement le diocèse de Saint-Hyacinthe... mais mon coeur continue de battre à son rythme... Mon absence a peut-être permis de faire venir chez nous des prêtres africains qui, eux aussi, sont témoins de la charité et de l'universalité de l'Église. Que Dieu en soit loué!

Et comme le dit souvent le pape François : « Priez pour moi ». Que je puisse continuer la belle mission que Dieu m'a confiée avec dévouement et amour, surtout en ces temps difficiles que traverse le Burkina suite à des attaques répétées des Djihadistes. Et prions ensemble pour que la paix si précieuse revienne sans tarder en ce pays frère et ami. Bien cordiale-ment In Christo.

Grâce à l’eau, les familles peuvent jardiner et gagner honorablement leur vie. Un véritable miracle!

L'abbé Allaire en visite à l'évêche de Saint-Hyacinthe le 19 juin 2019

La revue L'Envoi souffle cette année sa 35e bougie! Et le moins que l'on puisse dire est qu'elle ne manque pas de souffle! En avril 1985, le père de L'Envoi, Mgr Langevin, décrivait la mission de la nouvelle revue qui succédait au bulletin L'Église de Saint-Hyacinthe : « L'Envoi veut favoriser une communication toujours plus vivante au sein de notre Église diocésaine. Son intention est de donner un large écho aux expériences de la vie pastorale et de susciter le partage et la créativité. Cette publication diocésaine s'adresse en priorité aux agents de pastorale du diocèse, à ceux qui exercent une responsabilité d'animation pastorale et qui, de ce fait, sont « envoyés » de façon spéciale à leurs frères et à leurs soeurs. Clientèle privilégiée ne veut toutefois pas dire exclusive. [...] Je suis certain que notre publication diocésaine contribuera à créer des liens, non seulement de communication, mais aussi de fraternelle collaboration à une mission commune qui nous tient à coeur : annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus mort et ressuscité! »

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ECDSH.ORG

Par Luc Benoit, Responsable des communications

Nouveautés du site WebMine de rien, plusieurs nouveautés sont apparues progressivement sur le site Web du diocèse depuis sa refonte complète, il y a deux ans déjà. Depuis, nous avons pignon sur Web à www.ecdsh.org

Une nouvelle venueLa PRÉVENTION DES ABUS a maintenant une page bien documen-tée. L'évêque a tenu à ce que cette page soit bien visible et acces-sible. De fait, elle est la toute première option quand on déroule le menu DIOCÈSE. Elle s'intitule « S'outiller pour agir » et présente tous les documents de référence du diocèse, de l'Église canadienne ainsi que du Vatican portant sur le sujet. Vous y trouverez toutes les ressources pour permettre d'offrir un environnement ecclésial sain et sécuritaire aux personnes mineures et vulnérables.

Un autre nouveau venuUn sous-onglet RESSOURCEMENTS a été ajouté au menu déroulant PASTORALE. Notre diocèse a la chance inouïe de compter cinq Maisons de ressourcement sur son territoire. Sur cette nouvelle page, on trouve les hyperliens vers les sites Web, les pages Facebook ainsi que les programmes 2019-2020 offerts par chacune de ces cinq Maisons.

Des vidéosAu bas de la page d'accueil, la section VIDÉOS prend progressive-ment « du poil de la bête ». Y sont regroupées les vidéos produites au printemps dernier par la télévision Sel et Lumière qui avait réalisé plus d'une vingtaine d'entrevues dans les quatre coins du diocèse. On y trouve également les petits bijoux de vidéos réalisées par M. Laurent Fontaine des Services diocésains. Finalement, cette section nous donne également accès aux émissions Signes d'aujourd'hui de la saison AUTOMNE 2019.

Bienheureux Louis-Zéphirin MoreauUn nouvel onglet est apparu tout dernièrement dans le menu princi-pal du site. Il s'agit de BX L.-Z. MOREAU. La page est actuellement en construction. Son but sera de mieux faire connaitre et aimer notre bienheureux ici et ailleurs. Un homme de Dieu que l'on gagne à connaitre! Nous voudrions y regrouper les vidéos, témoignages, documents et articles ayant trait à la vie et au charisme de notre bienheureux.

L'onglet PASTORALECet onglet du menu principal se déploie maintenant en 17 sous-onglets. Chacun a fait l'objet d'une révision générale l'automne dernier. Le but était de simplifier les textes et de mettre de l'unité visuelle entre les pages. Grand merci aux collègues des Services diocésains qui ont gentiment collaboré à cet exercice. On y gagne en clarté.

Un divorce à l'amiableLa Chancellerie et la Procure, les deux pages les plus consultées de notre site, logeaient auparavant en « colocs » sous l'onglet ADMINISTRATION. Cet onglet est maintenant disparu et les deux tourtereaux volent de leurs propres ailes. Ils ont chacun leur propre onglet sous le menu DIOCÈSE. L'ironie du sort est que même si elles font maintenant « chambre à part », la Chancellerie et la Procure demeurent unies sur la même page Web. Les voies du Seigneur...

Moteur de recherche ultraperformantAvez-vous vu la petite loupe dans le coin supérieur droit de l'écran sur la page d'accueil du site? Il s'agit du moteur de recherche. Vous cherchez quelque chose sur le site, tapez un ou quelques mots dans cet espace et laissez le moteur de recherche travailler pour vous. Tapez par exemple « Maison de la Parole » et vous aurez accès à la quarantaine d'articles sur ce sujet parus depuis deux ans.

Pourquoi le nom « ecdsh.org »?Les cinq lettres ecdsh sont le sigle, rappelons-le, de « Église Catholique De Saint-Hyacinthe ». L'idée était de trouver un nom à la fois simple à retenir et significatif pour le site Web diocésain remodelé. On pourrait alors objecter que « dsh.org » (pour Diocèse de Saint-Hyacinthe) aurait été encore plus court. Effectivement! Sauf que cette adresse était déjà prise par un autre organisme, donc non disponible.

206 000 pages vues annuellementNotre site Web tourne rondement. Il remplit bien sa mission d'infor-mer des actualités de la vie diocésaine. Son utilisation est conviviale, intuitive et efficace. Nous recevons régulièrement des commentaires positifs d'appréciation ainsi que des suggestions d'amélioration. Cette interaction est très constructive et encourageante. Grand merci à vous! « Les fleurs répandent leur parfum sur les mains qui les offrent. » (Proverbe chinois)

CHANCELLERIEL’Envoi de Saint-H

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15JANVIER-FÉVRIER 2020

Registres paroissiaux : du nouveau!Par le chanoine Denis Lépine, Chancelier

Dans le cadre de la récente tournée des régions pasto-rales d'octobre dernier, la Chancellerie a eu l’occasion de sensibiliser les intervenantes et intervenants de nos paroisses aux nouvelles façons de faire dans la tenue des registres paroissiaux.

Nous avons pu alors échanger et répondre aux questions sur

les raisons et la pertinence de ces nouvelles façons de faire adoptées par l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.

Une seule signatureDepuis le 1er janvier dernier, seul le curé ou la personne dument mandatée signe les registres paroissiaux. Les parents, parrains et marraines, épouses et époux ainsi que les témoins ne signent plus le registre religieux. Cela vaut pour les registres de baptême, de mariage, de funérailles et de sépultures. On ne lit plus publiquement les actes. Il s'agit en effet de registres privés appartenant exclusive-ment à l'Église. Notez toutefois que pour les mariages, les époux continuent de signer le document civil communé-ment appelé DEC-50.

On pourrait objecter que cela enlève « de la solennité » à l'acte liturgique. Ce à quoi un évêque a récemment répondu en invitant à plutôt « mettre la solennité ailleurs »! J'ajoute qu'il serait contraire à l'esprit de cette orientation épisco-pale de continuer d'apposer des signatures non requises sur des registres.

SimplificationLes anciens registres n’étaient pas ajustés aux multiples situations matrimoniales et familiales actuelles. Cette disparité pouvait générer des inscriptions fausses ou pour le moins ambigües. Ce pouvait être le cas notamment quand les parents ou parrains d'un enfant sont de même sexe.

Pour les baptêmes, les prénoms et noms des proches consignés aux registres paroissiaux sont maintenant les mêmes que ceux indiqués au registre de l’état civil. Pour les funérailles et les sépultures, la mention de l’épouse ou de l’époux ne figure plus au registre paroissial. Sauf pour les mariages, la paroisse de résidence n’est plus requise.

Conformité légaleCes nouvelles façons de faire sont conformes aux lois en vigueur. Ni le Droit canonique ni la société civile n’exigent les signatures multiples des actes officiels. Ils n’exigent pas non plus les renseignements superflus que les nouveaux registres ont élagués. Il s’agissait là davantage de façons de faire issues d’une autre époque et perpétuées, de bonne foi, de génération en génération.

Sécurité, intégrité et confidentialité Le transport fréquent des registres d’une église à l’autre ou au cimetière menaçait l’intégrité de ceux-ci. Il accrois-sait les risques de détérioration et de perte. Désormais, les registres demeurent entreposés en lieu sûr, dans des conditions optimales de conservation. Ainsi, les renseigne-ments confidentiels qu’ils contiennent sont mieux protégés. Sur demande de la personne concernée, une copie de l’acte pourra être délivrée par la paroisse comme d’habitude.

Pour en respecter la confidentialité, les registres paroissiaux ne sont pas accessibles pour des recherches généalogiques. Il faut plutôt s’adresser à Bibliothèque et Archives natio-nales du Québec (BAnQ) qui rend disponible le double des registres plus anciens.

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

FORMATION

Formation de disciples-missionnairesPar Mgr Jean-Marc Robillard, p.h.

Si avant le concile Vatican II, en parlant de la mission, nous entendions le fait de partir pour un pays lointain afin d’y annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile, depuis, le concept de la mission a beaucoup changé. C’est ainsi que le pape François, dans son Exhortation apostolique Evangilii Gaudium, nous a rappelé en quelque sorte que ce sont tous les baptisés qui sont envoyés en mission, là où le Seigneur les appelle à vivre et à témoigner de leur foi.

Afin d’aider les baptisés de nos paroisses à prendre leur rôle de baptisés missionnaires de façon plus éclairée, un parcours de formation intitulé « Formation de disciples missionnaires » est maintenant disponible au diocèse de Saint-Hyacinthe.

En quoi consiste cette formation? Elle regroupe trois blocs principaux à savoir : 1) un premier bloc de quatre rencontres ayant pour objet l’identité du disciple missionnaire; 2) un deuxième bloc ayant pour objet la notion de l’Église; 3) le troisième bloc, également de quatre rencontres portant sur l’évolution et la compréhen-sion du concept de la mission depuis le concile Vatican II. À la fin du parcours, il y a célébration d’envoi en mission. Voyons chacune des parties plus en détail.

Identité du disciple missionnaireLa formation débute d’abord par une meilleure connais-sance de « son identité personnelle » avec ses forces et ses défis personnels, car c’est avec cela que je suis appelé à devenir missionnaire. La seconde fiche permet de réfléchir à l’« identité baptismale » qui fait de nous des personnes appelées à devenir « prêtres », « prophètes » et « rois » ou « reines ». La troisième fiche permet de découvrir ce que peut signifier être « disciple de Jésus Christ ». Enfin, la dernière fiche de ce premier bloc de formation nous permet de découvrir notre « identité missionnaire », c’est-à-dire identifier nos forces personnelles en terme de mission afin d'être en mesure de mieux choisir notre façon de témoigner de l’Évangile et d’apporter notre contribution personnelle à la vie de l’Église.

L’ÉgliseLe deuxième volet de cette formation à la mission comporte également quatre fiches. La première nous permet de découvrir l’Église comme le concile Vatican II a bien voulu la définir, c’est-à-dire qu’elle est le « Peuple de Dieu en marche vers le Royaume ». La seconde fiche nous aide à réfléchir à cette définition que nous propose l’Apôtre Paul, à savoir que l’Église est le « Corps du Christ, animé par l’Esprit Saint ». La troisième fiche nous permet de mieux comprendre comment nous pouvons dire : « Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique ». Enfin, la quatrième et dernière fiche de ce deuxième bloc de forma-tion nous familiarise avec le type d’Église que nous propose le pape François.

La missionVous l’aurez sans doute deviné, le dernier bloc porte sur la mission. Tout d’abord, nous essayons de découvrir comment Jésus a compris et vécu sa propre mission. Dans un deuxième temps, nous analysons comment les premiers chrétiens ont compris et vécu la mission que le Ressuscité leur avait confiée. La troisième fiche esquisse un portrait de la compréhension de la mission depuis le concile Vatican II à nos jours en passant par les documents du concile ainsi que des papes Paul VI, Jean Paul II et François. Enfin, le dernier volet développe certains traits majeurs d’une spiritualité missionnaire.

Célébration d’envoi missionnaireEnfin, la démarche se termine par une célébration de la Parole au cours de laquelle les participants sont envoyés en mission dans leur paroisse ou leur unité pastorale.

Pédagogie privilégiéeNous avons privilégié une approche andragogique, c’est-à-dire qui fait appel à l’expérience des participants, tout en leur permettant d’acquérir un nouveau savoir. Les échanges entre les participants sont un élément important de cette formation.

16 JANVIER-FÉVRIER 2020

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FORMATION (Suite)

Nous avons voulu des instruments de formation simples qui peuvent être utilisés aussi bien par un prêtre, un diacre ou une agente de pastorale avec un groupe de 12 à 15 personnes pour que cela reste une expérience à la fois d’Église et spirituelle. Actuellement, deux groupes sont à vivre l’expérience dans le diocèse. Vous pouvez vous procu-rer l’ensemble de ces fiches de formation en vous adressant au secrétariat des Services diocésains.

Comment cette formation peut-elle être aménagée?Dans un premier temps, je dirais qu’il faut recruter les personnes à qui nous voulons offrir cette formation. Dans un deuxième temps, il est important que ces personnes s’engagent pour l’ensemble de la démarche et non simple-ment pour une ou deux rencontres. Il est également impé-rieux qu’une certaine mutualité existe dans le groupe au départ afin de faciliter les échanges. Il est évident que cette mutualité est appelée à grandir au fur et à mesure du cheminement des personnes. Il appartient au groupe de

fixer lui-même le rythme des rencontres qui peut varier d’un groupe à l'autre. Personnellement, ce que je suggère c’est de procéder par « partie », à savoir commencer par quatre semaines de suite et prendre un « petit congé » d’une ou deux semaines avant d’entreprendre la partie suivante. Il ne faut pas « trop étirer dans le temps » car l’intérêt peut se perdre et ne pas trop précipiter non plus, car cela pourrait devenir essoufflant. Le rythme correspondant à chacun des blocs me semble un rythme approprié pour les personnes intéressées.

Merci aux membres du comité qui ont travaillé à la réali-sation de cette démarche, MM. les abbés Bertrand Jodoin, Patrice Savadogo, André Godbout et Éloi Giard. Grand merci également à toutes les personnes, agentes de pastorale et bénévoles en paroisse qui ont participé à la consultation effectuée en marge de ce projet de « formation de disciples missionnaires ». Merci à Mme Nicole Bossinotte pour le minutieux travail de mise en page des fiches de formation.

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18 JANVIER-FÉVRIER 2020

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S'outiller pour agirPar Stéphanie Bernier, Responsable diocésaine de la Mission jeunesse

PRÉVENTION

L’année 2019 fût une année de prises de conscience difficiles pour l’Église. Alors que nous avons le devoir de prendre soin des plus petits et des plus démunis, nous découvrons que trop de loups ont trouvé l’entrée de la bergerie. Prenant cette triste réalité au sérieux et désirant mettre fin au fléau, les évêques canadiens ont mis en place ce qui était néces-saire pour accueillir les victimes et pour collaborer avec la justice, afin que soient punis ceux qui ont failli à leur devoir de pasteur.

Dans notre diocèse, comme partout dans l’Église du Québec, nous nous sommes aussi questionnés sur ce qui pourrait être mis en place, aujourd’hui, pour mieux protéger les jeunes et les personnes vulnérables, auprès desquels nous œuvrons. Dans cette optique, Mgr Rodembourg a choisi de mettre sur pied un comité de prévention et de vigilance.

Ce comité est formé de huit personnes choisies en raison de leur fonction ou de la pertinence de leur rôle pour assurer la formation de l’ensemble du personnel pastoral. Parmi les membres du comité nous retrouvons deux prêtres (Luc Richard et Pierre Claver), deux chargées de pastorale (Madeleine Ferland et Linda Vallée) et quatre animateurs diocésains (Stéphanie Bernier, Laurent Fontaine, Ingrid Le Fort et John Sanchez). Le mandat du comité est de se former afin de mettre en place les moyens nécessaires pour que tout le personnel pastoral comprenne les mécanismes de

l’abus et contribue à instaurer les mesures nécessaires en vue d’offrir aux personnes mineures et vulnérables, un milieu plus sécuritaire où ils peuvent vivre des relations saines.

Pour atteindre cet objectif, dans un premier temps, un code de conduite a été écrit et distribué aux équipes pasto-rales qui ont la responsabilité de le faire connaître à toutes les personnes appelées à œuvrer auprès des personnes mineures ou vulnérables. Ensuite, les membres du comité se sont réunis pour suivre la formation du programme Priorité Jeunesse. Dans un troisième temps, le site Web de notre diocèse a été enrichi d’un onglet Prévention des abus, où sont rassemblés tous les documents et les ressources utiles.

Le prochain mandat du comité vise à rencontrer et à former tous les membres des équipes pastorales, en s’inspirant du programme Priorité Jeunesse. Il leur sera aussi nécessaire de soutenir les équipes pastorales pour la formation des caté-chètes et des autres baptisés engagés auprès des personnes mineures ou vulnérables.

Finalement, les membres du comité seront appelés à être des sentinelles qui s’assurent que la formation de tous les membres du personnel pastoral demeure à jour afin que les mesures mises en place demeurent et permettent de préserver définitivement un environnement sécuritaire et des relations saines au sein de notre Église.

Les membres du comité de prévention et de vigilance (Absente : Linda Vallée)

Halte là!Évêché, le 15 janvier 2020 – Le projet lui tenait particuliè-rement à cœur. L’évêque voulait inviter les gens des deux Haltes St-Joseph du diocèse, celles de Granby et de Saint-Hyacinthe, à venir partager un repas de fête à l’évêché. Plus d’une centaine de personnes ont répondu à son invitation. Heureuses et heureux les invités au repas de Monseigneur!

L’évêque et l’équipe des Services diocésains ont accueilli à bras ouverts les « visiteuses et visiteurs » des deux Haltes ainsi que les fidèles et ô combien indispensables bénévoles qui les accompagnaient. Le diner a été précédé d’une visite guidée de la cathédrale, de l’évêché et de la crypte des évêques. L’évêque avait des fourmis dans les jambes. Trop heureux, après avoir exécuté quelques pas de rigodon, il a souhaité la bienvenue à cette fête avec les mots d’un bon papa ému et fier de voir celles et ceux qu’il aime réunis autour d’une même table : « Vous êtes ici chez vous, c’est votre maison! » a-t-il déclaré.

La crypte des évêquesC’est à la crypte des évêques que sont inhumés les anciens évêques du diocèse, du moins ceux qui sont morts!... Peu accessible, l’endroit impressionne. Est-ce mon imagination débridée? Au fur et à mesure que défilaient les amis de la Halte devant les tombeaux, j’ai cru voir s’esquisser un sourire de satisfaction sur les lèvres de nos évêques décédés. Le diocèse qu’ils ont tant aimé est resté fidèle à sa mission fondamentale de servir les pauvres. Joie au ciel!

Un gars, une filleAux sceptiques qui pourraient se questionner sur la rentabi-lité et la pertinence pastorale des Haltes St-Joseph, j’aime-rais ici simplement partager les témoignages de mes deux voisins de table lors de ce diner. À ma droite, « un gars »; à ma gauche, « une fille ». Appelons-les ainsi pour protéger leur identité.

Le gars est un jeune quinquagénaire. Ses tatouages et sa casquette à l’envers vissée sur la tête lui donnent un air plutôt sympathique. Avec enthousiasme, il me partage sa joie d’être sobre depuis deux ans! Ni boisson ni drogues dures depuis 24 mois. Je sens toute sa fierté d’avoir enfin atteint le sommet de l’Everest! « Il est sorti de sa coquille et s’est épanoui depuis qu’il fréquente la Halte » ajoutent les deux bénévoles qui le connaissent bien et sont assis à la même table que nous.

La fille, plutôt belle femme, est articulée et volubile. Elle me partage en ses mots qu’elle apprécie surtout le caractère non bureaucratique de la Halte. C’est du cœur à cœur direct, sans intermédiaire et sans formulaire. La porte est grande ouverte. Elle y est accueillie avec respect, comme dans une maison où ça sent l’amour. On l’écoute. Mieux, quand elle a récemment été gravement malade, la seule personne qui lui est venue en aide est une bénévole de la Halte qui lui a apporté chez elle de la soupe et un peu d’épicerie. Ça, elle n’est pas près de l’oublier.

Ces deux témoignages parmi tant d’autres, deux bonnes nouvelles, ne feront pas la une des médias. Pourtant…

Mousse de nombrilLes Haltes St-Joseph seraient-elles une réponse de l’Esprit à la crise identitaire et missionnaire que vit notre Église? En ces temps de remise en question, plutôt que de se regarder le nombril pour y enlever la mousse, ne devrions-nous pas plutôt chercher à redevenir une Église servante et pauvre au service des pauvres?

Par Luc Benoit, Responsable des communications

La crypte des évêques

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

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HALTES ST-JOSEPH

VIE CONSACRÉE

La vie consacrée : un don... une mission

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Chaque année, le 2 février, la litur-gie fête la Présentation de Jésus au Temple, rappel de l’offrande que Jésus fit de lui-même au Père pour le salut du monde.

Or, depuis une vingtaine d’années, ce jour est devenu la Journée mondiale de la vie consacrée. On ne pouvait pas choi-sir mieux que cette fête pour rappeler

aux religieux et religieuses, membres d’une communauté de vie active ou contemplative, le don que Dieu nous a fait en nous appelant à imiter de manière spéciale Jésus Christ, dans sa forme de vie totalement consacrée à la gloire du Père et à l’amour de ses frères et sœurs. Il va sans dire que ce don, nous le portons comme un trésor dans des vases d’argile…

Pour nous, Sœurs de la Présentation de Marie, ce mystère de la Présentation de Jésus revêt une coloration spéciale, surtout en cette année où nous nous préparons à célé-brer le 225e anniversaire de la fondation de notre congré-gation (1796-2021). L’occasion est toute désignée pour présenter celle que nous aimons appeler notre bienheu-reuse Mère : Marie Rivier. Et en cela, nous répondons aux attentes exprimées par le pape François qui nous demande de « vivre le présent avec passion dans le sillage de nos fondateurs. Leur vie, dit-il, est une page d’évangile qu’il nous faut réécrire pour aujourd’hui en tenant compte des nécessités de notre temps ». Oui, il y a là des semences d’avenir qui peuvent germer de nos très vieilles racines!

Ces cinq attentes du Pape qui nous indiquent le chemin pour la mission, les voici :

La joie« Les religieux à qui est donné d’expérimenter l’amour de Dieu, qu’ils montrent que Dieu est capable de combler leur cœur et de les rendre heureux ».

Il y a plus de 200 ans, voici comment s’exprimait Marie Rivier : « Vivez dans la joie du Seigneur, tenez-vous dans sa paix ». « Oh! Que je l’aime ma vocation; je l’aime plus que le para-dis! »

Et, dans son approche pédagogique, Marie Rivier ne négli-geait rien pour que tous les jeunes aiment l’école et y soient heureux. Elle n’hésite pas à poser des gestes tout simples qui témoignent de sa « psychologie du bonheur ». Cette joie qui l’habitait, elle savait aussi la transmettre à ses sœurs éducatrices. Elle ne voulait pas qu’on perde de vue qu’à une éducation solide, il fallait allier une formation épanouis-sante. Ayant eu la chance de recevoir une éducation familiale joyeuse et libre, Marie Rivier voulut que ces deux valeurs marquent profondément leur action éducative. Et aujourd’hui encore, les éducatrices et éducateurs sont encouragés à adopter envers les jeunes un parti pris de bienveillance, à présenter leurs cours de telle sorte que les élèves trouvent du bonheur dans leur apprentissage. Cela fait partie de l’Énoncé de mission de nos écoles, le même Énoncé dans toutes les écoles où nous oeuvrons présentement.

Par Sr Pierrette Beauregard, Religieuse de la Présentation de Marie, Saint-Hyacinthe

Inspirée par l’Esprit du Seigneur, Marie Rivier consacre sa vie à l’éducation des jeunes. Femme au cœur de feu, elle place Jésus Christ au centre de sa vie. Elle rayonne son Amour auprès des jeunes de toutes les nationalités qui préfigurent l’internationalité de sa Congrégation. Elle formule ainsi son rêve : « Un jour, mes Filles traverseront les mers ». Sa prophétie se réalisa pour la première fois en 1853. À la demande de Mgr Jean-Charles Prince, cinq de ses Filles vinrent s’établir à Marieville dans le diocèse de Saint-Hyacinthe. Cette image est la partie centrale d’une icône en neuf parties illustrant son amour de Marie, des jeunes, des pauvres, sa spiritualité, son cœur ouvert sur le monde.

Icône de la bienheureuse Marie Rivier

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L’Envoi de Saint-Hyacinthe

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La prophétie« Les religieux doivent être des prophètes qui témoignent comment Jésus a vécu sur cette terre. »

Voici comment notre Règle de Vie nous présente cet appel prophétique : « Jésus Christ est au cœur de la vie de Marie Rivier comme il est au centre du dessein de Dieu sur nous. Nous sommes conviées à « connaître Jésus Christ de l’Évan-gile, à vivre Jésus Christ dans ses mystères, à montrer et enseigner Jésus Christ par toute notre vie ». Marie Rivier aimait rappeler que « les gens nous regardent plus qu’ils nous écoutent ». « Soyons, disait-elle, un évangile ouvert où chacun puisse lire Jésus Christ ». Cela est toujours source d’inspiration pour notre vie.

La communion« Les religieux doivent être en première ligne pour faire de l’Église une école de communion. »

Tout en reconnaissant que nous ne sommes pas toujours de « bonnes élèves » à cette école, nous sommes invitées à vivre ce commandement nouveau de l’amour. Ici encore, en regardant et en écoutant ce que nos devancières nous ont légué, nous apprenons d’elles la grandeur de cette loi qui rend les cœurs libres. À ce sujet, Marie Rivier nous exhorte encore : « Mettons-nous ensemble! » disait-elle. Son mot de ralliement, nous faisons en notre possible pour y être fidèles. « Laissez-vous façonner par Jésus Christ un coeur de communauté. C’est l’union formée et toujours soutenue par la charité, qui fait le bonheur d’une Communauté et qui la rend la bonne odeur de Jésus Christ ». Ces appels sans cesse relancés depuis 225 ans trouvent toujours un écho en nos cœurs.

La sortie de soi« J’attends encore de vous ce que je demande à tous les membres de l’Église : sortir de soi-même pour aller aux périphéries existentielles. »

De diverses manières, cet appel de François trouve réponse au sein des communautés de notre diocèse. Pour nous, il faudrait être dénaturées pour ne pas y répondre puisque Marie Rivier y attachait une très grande importance. Écoutons-la : « Tant que nous saurons qu’il y a un coin de la terre où Jésus Christ n’est pas connu et aimé, nous n’avons pas le droit de rester en repos ». Elle qui avait établi 141 écoles dans plusieurs diocèses de France, et cela en contexte

de persécution religieuse, a fait un jour cette prophétie : « Un jour, mes Filles traverseront les mers ». Actuellement, c’est dans 19 pays que sa passion pour faire connaître et aimer Jésus Christ nous interpelle toujours.

La réponse aux attentes actuelles« J’attends que toute forme de vie consacrée s’interroge sur ce que Dieu et l’humanité d’aujourd’hui demandent… »

Chaque congrégation cherche à donner une réponse à ce désir du pape François. De plus en plus, il y a concertation entre nous pour accueillir et rejoindre les gens, surtout les plus fragiles. Il n’y a qu’à penser aux centres communau-taires, tels la Halte St-Joseph, Urgence-Vie ou à d’autres organismes de bénévolat. Une autre réponse aux attentes actuelles, celle de notre présence dans les CHSLD. Mais il existe également des attentes spirituelles. À ce sujet, il faut souligner les accompagnements de personnes en recherche de Dieu; le « marrainage » où 26 de nos sœurs retraitées ou malades reçoivent chaque semaine 128 étudiants du Collège; un bel échange intergénérationnel! Aussi, la mise sur pied de la Maison de la Parole où les gens viennent pour se ressourcer. Ces réponses, loin d’être exhaustives, témoignent de notre fidélité à une demande pressante du pape François et de Marie Rivier, elle qui disait : « Mettons-nous à l’ouvrage du cœur! » Voilà une de ses expressions pour nous inviter à la prière continuelle, mais aussi, pour que nous communiquions au monde la tendresse et la compassion de Dieu. Une attente bien actuelle, s’il en est une, pour notre monde en demande de signes d’espérance.

Comment ne pas entendre une fois encore Marie Rivier nous interpeler : « Mettons-nous ensemble et transmettons une espérance! »

Soeurs de la Présentation de Marie Le Conseil provincial

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22 JANVIER-FÉVRIER 2020

SEXUALITÉ

Sexualité dans la société et dans l'Église

Par Hélène Cloutier Lussier, Responsable diocésaine, Pastorale du mariage

Sujet délicat et sujet d’actualité en même temps. Dans la société, il y a encore beaucoup d’abus, autant dans les familles que dans des associations. Les médias nous en rapportent régulièrement.

Le discours de l'ÉgliseQue dire du discours de l’Église sur la sexualité? Aujourd’hui, dans un premier temps, les gens ne voient que les malheurs et les

abus. Les médias nous relatent des faits du passé qui ne donnent pas un message positif. Et pourtant, l’Église est plus que cela. Elle est composée de personnes fières de suivre Jésus Christ, qui sont témoins et missionnaires auprès des gens qu’elles côtoient. Les années passent, des prises de conscience sont faites, des actions sont posées afin que ces abus ne se reproduisent pas. Un document a été écrit par les évêques canadiens et présenté au personnel diocésain : Décret sur la protection des mineurs. Vous pouvez le parcourir sur le site de notre diocèse.

Il y a une très forte banalisation de la sexualité chez les jeunes de nos jours, dans le sens où, trop souvent, ils sont exposés à des contenus trop avancés pour leur développement psycho-logique. Les jeunes adolescents grandissent avec une vision de la sexualité qui vient beaucoup des réseaux sociaux. La sexualité est réduite à une facette : l’acte sexuel (génitalité). Et pourtant, ils espèrent trouver l’amour avec un grand A.

« Ma vocation c'est l'Amour! »L’Église nous propose une vision de la beauté et de la grandeur de la sexualité. Besoin fondamental de l’être humain : Aimer et être aimé. L’amour est à la base de toutes nos relations. Aimer, c’est faire en sorte que nos paroles, nos gestes, nos attitudes contribuent à améliorer les rapports que nous avons entre nous. Aimer, c’est prendre le temps de réaliser que le geste que nous accomplissons aujourd’hui aura des répercussions dans l’avenir. « Ma vocation c’est l’amour » disait la petite Thérèse. Par ses gestes au quotidien, elle voulait plaire à Dieu.

« Dieu vit que cela était bon! »Nous pouvons voir que dans la Bible, la sexualité vécue à l’intérieur de la vie de couple est bonne et permet la procréa-tion. Ce qui est mauvais, ce sont l’adultère, l’inceste et toutes relations avec une personne autre que son mari ou sa femme. Aujourd’hui, bien des couples cohabitent et vivent dans un amour exclusif.

L’Amour dont parle l’Évangile nous appelle au renoncement dans nos égoïsmes, nous invite à nous ouvrir à l’autre, à l’ac-cueillir. L’Amour se construit dans la durée, à travers échecs et réussites. L’Amour nous invite au dépassement et au pardon. L’épanouissement du couple n’est pas un état, c’est un devenir. La foi permet de vivre ce devenir dans l’espérance.

Une force au service de l'AmourNous pourrions définir la sexualité qui épanouit comme étant respect de toute la personne. Elle est une force au service de l’Amour, une façon de parler d’amour, un langage de l’amour et un moyen de rencontrer Dieu.

Dans l’expression de notre sexualité, le corps est fait pour dire ce qui se passe dans le cœur. Il nous met en contact avec l’intérieur de l’autre. Quand une personne touche le corps de l’autre, elle crée un effet sur son intérieur, sur son émotivité, sur ses sentiments.

Une communion de deux personnesLa génitalité est la finalité, l’accomplissement. Elle devient une communion de ces deux personnes qui ont appris à se faire confiance, à vouloir bâtir un projet en tenant compte du vécu de l’autre.

Le message véhiculé par l’Église sur la sexualité s’inscrit dans le respect, dans l’évolution de la relation, elle est don et récep-tion de l’autre. Dieu est Amour! Et nous le suivons!

23JANVIER-FÉVRIER 2020

CHANCELLERIE

À nos fraternelles prièresMonsieur Adrien Boucher, père de madame Geneviève Boucher, animatrice diocésaine et responsable du Centre diocésain de formation pastorale, est décédé à Saint-Hyacinthe, le 8 décembre 2019, à l’âge de 92 ans. Ses funé-railles, présidées par Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., ont été célébrées le 21 décembre en l’église Précieux-Sang-de-N.-S.-J.-C. à Saint-Hyacinthe, suivies de l’inhumation au cimetière de la Cathédrale.

Père Thaddée Matura, o.f.m., ami de Mgr Christian Rodembourg, est décédé à Montréal le 5 janvier 2020, à l’âge de 97 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 11 janvier 2020 en l’église des Franciscains à Montréal, suivies de l’inhumation au cimetière Le Repos Saint-François-d’Assise à Montréal.

Monsieur Joachim Bouchard, diacre permanent, est décédé au Séminaire de Saint-Hyacinthe le 29 janvier 2020, à l’âge de 91 ans. Ses funérailles, présidées par M. le chanoine Claude Lamoureux, v.g., ont été célébrées en la chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe le 8 février 2020. L’inhumation aura lieu à une date ultérieure.

Mgr Christian Rodembourg, m.s.a., a procédé aux nomi-nations suivantes :

Monsieur l’abbé Réal Decelles, sans préjudice à sa responsabilité de prêtre modérateur à la paroisse Saint-Athanase de Saint-Jean-sur-Richelieu, administrateur paroissial à la paroisse de Mont-Saint Grégoire et aux paroisses formant l’Unité des Seigneuries du Lac, soit Saint-Georges d’Henryville, Saint-Alexandre, Sainte-Anne-de-Sabrevois et Saint-Sébastien.

Père Guy Lavoie, c.s.c., prêtre collaborateur aux paroisses de Mont-Saint-Grégoire, Saint-Athanase à Saint-Jean-sur-Richelieu et aux paroisses formant l’Unité des Seigneuries du Lac, soit Saint-Georges d’Henryville, Saint-Alexandre, Sainte-Anne-de-Sabrevois et Saint-Sébastien.

Madame Nathalie Loignon, chargée de pastorale à la paroisse Sainte-Pudentienne de Roxton Pond.

Madame Dominique Rainville, chargée de pastorale à la Corporation des Services Spirituels Jeunesse Granby et Région inc. et chargée de pastorale paroissiale particulière aux paroisses Notre-Dame, Saint-Joseph et Très-Sainte-Trinité à Granby et Saint-Alphonse à Saint-Alphonse-de-Granby.

RenouvellementsMgr Christian Rodembourg, m.s.a., a procédé aux renou-vellements suivants :

Monsieur Jean Baptiste Twagiramungu, animateur spirituel en pastorale carcérale au centre correctionnel de Cowansville.

Membres du Conseil pour les affaires économiques- Monsieur Keven Blondin- Madame Diane Couture

Membres de la Fondation du diocèse de Saint-Hyacinthe- Madame Pauline Choinière Quinlan- Monsieur Yves Langlois

Membres du conseil d’administrationde la Maison de Prière – Fraternités de Jérusalem- Monsieur l’abbé Pierre Cordeau, représentant du Diocèse de Saint-Hyacinthe- Monsieur Normand Laurin- F. Jakub Popowicz

Corporation du Séminaire de Saint-Hyacinthe d’Yamaska- Monsieur l’abbé Roger Jodoin, vice-supérieur- Monsieur David Bousquet, membre- Monsieur l’abbé Benoit Côté, membre- M. l’abbé Normand Desmarais, membre- Monsieur le chanoine Gaston Giguère, membre

Chanoine Denis Lépine, v.é.ChancelierLe 24 janvier 2020

Nominations

L’Envoi de Saint-Hyacinthe

Livré à :

Société canadienne des postesPort payé

Poste Publication40017271

« La plus grande joie dans le monde actuel n’est-elle pas de servir? Quelle belle vocation qui m’enthousiasme! Et vous? » (Mgr Christian Rodembourg)