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L’ERE en nature L’éducation relative à l’environnement en milieu naturel Entre autres à l'intérieur… La lecture de paysage, une habileté à acquérir ! Le temps passe moins vite… sur les berges d'un lac Le suivi écologique : des jeunes en action Les marais, c'est marrant ! La réalité terrain… quand passion rime avec éducation ! Et plus encore… Dossier produit par l'Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)

L’ERE een nnature - L'Association québécoise pour la ... · exercé des pressions en faveur d'une loi sur les espèces menacées. Certains sondages indiquaient que jusqu'à 94

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Page 1: L’ERE een nnature - L'Association québécoise pour la ... · exercé des pressions en faveur d'une loi sur les espèces menacées. Certains sondages indiquaient que jusqu'à 94

L’ERE een nnatureL’éducation relative à l’environnement en milieu naturel

Entre autres à l'intérieur…

La lecture de paysage, une habileté à acquérir !Le temps passe moins vite… sur les berges d'un lac Le suivi écologique : des jeunes en actionLes marais, c'est marrant !La réalité terrain… quand passion rime avec éducation !

Et plus encore…

Dossier produit par l'Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement

Associationquébécoise pour la promotion de

l’éducation relative à l’environnement

(AQPERE)

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Robert Litzler, Président de l’Association québécoise pour la promotionde l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)

Éditorial de Robert Litzler

EERREE

ERRE

L’ERE en nature

EERREE

Association québécoise pour la promotion de l'éducation relative à l'environnement

(AQPERE)

Partenaires Société de la faune et des parcs du Québec

La Biosphère - Environnement CanadaMusée canadien de la nature

Rédaction Robert Litzler, AQPERE

Lucie Sauvé, directrice de la Chaire de recherche du Canada

en éducation relative à l'environnementHélène Godmaire et Tom Berryman,

membres de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l'environnement

Éric Richard, Centre de la montagneBob Jickling, Lakehead University

Rachel Thibault, Cégep de la Gaspésie et des ÎlesAlain Massé, Aux Berges du Lac Castor

Johanne Patry, Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys

Thérèse Baribeau, La Biosphère d'Environnement Canada

Catherine Dumouchel, Musée canadien de la natureNathalie Piedboeuf, Comité de valorisation

de la rivière BeauportMagali Crevier, Fédération québécoise

de la marche (FQM)Sophie Tessier, G.U.E.P.E.

Diane Ostiguy, Christine Robitaille et François Duchesneau,

Société de la faune et des parcs (FAPAQ)Louise Fortin, Ferme Marichel

Frédéric Back, illustrateur d'animation

Recherche et coordinationBrigitte Blais, communicatrice

en environnementHugues Harry Lhérisson,

coordonnateur de l'AQPERE

RévisionFabienne Thibert,

Vice-présidente de l'AQPERE

GraphismeCarole Mattard, Collège de Rosemont

Viviane Brouillard, graphiste

© 2004 - AQPERE, 6400 16e Avenue Montréal, Québec, H1X 2S9Téléphone : 514-376-1065Télécopieur : [email protected]

www.aqpere.qc.ca

ISBN 2-9803050-3-0Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Québec, 2004Le dossier est distribué

aux membres de l'AQPERE, aux partenaires de la Société de la faune

et des parcs du Québec,de la Biosphère d'Environnement Canada

et du Musée canadien de la nature.Photo couverture : Magali Crevier, FQM.

(Tout texte peut être copié et distribué à conditiond'en mentionner la source)

Éditorial de Robert Litzler . . . . . .2

Une théorie nous dit… allez vous promener . . . . . . . . . .3

Un praticien... nous invite à jouer dehors! . . . . . . . . . . . . .3

Exercer nos compétences éthiques . .4

La lecture de paysage, une habileté à acquérir! . . . . . . . .6

Le temps passe moins vite… sur les berges d'un lac . . . . . . . . .7

Un partenariat entre les organismesd'ERE et les enseignants :une habitude à développer . . . . . .8

L'éducation à la Société de la faune et des parcs du Québec . . . . . . . .9

Le suivi écologique : des jeunes en action . . . . . . . . . .10

Les marais, c’est marrant! . . . . . .12

La réalité terrain… quand passion rime avec éducation! . . . . . . . . . .13

Pourquoi avez-vous mis des œufs sous les poules? . . . . .14

Projet d'ERE sur la problématique de la contamination au Lac Saint-Pierre - La complicité d'une communauté en action! . . . . .15

Qu’est-ce quel’AQPERE? . . . . . . . . . . . . . .16

Sommaire

Nature, tu es mon artiste préférée, celle qui a tous les talents et qui saitmieux que toute autre éveiller mes sens. Quand je te regarde, je te trouveencore belle, malgré les outrages du temps et les blessures que t'ontinfligées les humains. T'écouter est une invitation au silence, si bénéfiquepar les temps qui courent. Tu déclenches en moi un arc-en-ciel de frissonsquand je te touche et un éventail de parfums quand je te respire. Tu réussismême à éduquer mon goût quand, perdu dans la forêt, tu m'apprends àsurvivre. Pas étonnant donc que je n'aie jamais rencontré d'artiste qui soitcapable de me séduire autant.

Nature, si tu es celle qui déclenche en moi tant d'émotions, tu es aussi laconfidente qui éveille ma conscience, me parle, me raisonne et guide mesactions. Tu es celle, aussi, qui me confie la mission d'intervenir auprès deceux que je côtoie.

Je les invite à aller à ta rencontre pour te retrouver et découvrir lebénéfice que j'en retire. Je leur demande de propager à leur tour cetattachement à toi. Je leur offre de découvrir en toi ce qui a le plus de prixpour notre esprit dans cet univers si turbulent : équilibre, union et paix.

Robert LitzlerPrésident de l'AQPERE

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Vivre cinq minutes sans respirer! Impossible. Le rapport aumonde est un fondement de l'existence et ce rapportdevrait occuper une place centrale dans l'éducation. Ensoi, l'environnement est un maître qui nous forme toutcomme les éducateurs. C'est ce que nous rappellent lesthéories de l'éco-formation et de l'éco-ontogenèse.

Dès 1802, le philosophe allemand Schelle avance, dans« L'art de se promener », que « c'est une grande erreur dene pas enseigner l'histoire naturelle aux enfants dans etpar la nature ». En 1860, l'infatigable marcheur Thoreauécrit quant à lui « qu'il vaudrait la peine d'introduire uneclasse d'enfants dans un boisé afin qu'ils aient une idéedes chênes anciens avant qu'ils ne soient tous disparusplutôt que d'embaucher un botaniste pour présenter uneconférence lorsqu'il sera trop tard ». Plus près de nous, en1935, le frère Marie-Victorin insiste pour un « retour desintelligences aux bienfaisantes réalités de la Nature ».Nous ferions « fausse route en condamnant le cerveau denos enfants et de nos jeunes gens à régime exclusif depapier noirci » à quoi j'ajouterais un régime pluscontemporain d'écrans multicolores et d'une nature-spectacle infantilisée. Notre occident scientifique ettechnologique a produit en une seule génération unehallucinante inversion où, pour de nombreux parents etenfants, la véritable « pénitence » est maintenant d'allerdehors alors que la chambre est devenue le lieu de prédi-lection et d'une stimulation quasi-autiste de corps inactifs.

Et si on s'accordait entre nous le plaisir subversif d'allerdehors, de se donner des espaces-temps de réflexions, dedialogues, de critiques, de créativités et de jeux afin quenos pratiques éducatives soient à la hauteur de nosaspirations? Pour alléger nos êtres engraissés d'une tropmaigre culture médiatique, on pourrait inviter patrons,collègues et tous les apprenants à aller se promener… avecnous en nature.

Un praticien... nous invite à jouer dehors!Par Éric Richard, praticien en ERE Coordonnateur des services éducatifs, Centre de la montagne

Mes plus beaux souvenirs de jeunesse sont remplis dejeux dans la nature : les jours d'été passés à luttercontre la marée montante sur une plage de la côte Nordoù nous passions nos vacances; les jeux de poursuite dansla forêt où je devenais un coureur des bois ou unamérindien en expédition. Adolescent, la pratiqued'activités de plein air en nature fut pour moi une école devie extraordinaire. Découvrir la beauté des paysagesnaturels en testant mes limites physiques m'a appris à me

connaître et à connaître les autres. J'ai puapprécier le soleil qui nous réchauffe après troisjours d'expédition sous la pluie et m'émerveilleren entendant le cri du huard résonner dans l'airdu matin. Ce sont ces expériences affectivesfortes qui m'ont poussé à adopter un style de viepermettant de préserver la qualité del'environnement.

Depuis 12 ans, je partage ma passion de la natureavec les publics de tout âge sur le mont Royal. Lecontact direct avec le milieu naturel est essentielplus que jamais dans notre monde de plus en plusvirtuel. Réussir à toucher les gens par uneapproche affective et sensorielle et être à leurdisposition pour les aider à développer leursconnaissances et leurs habiletés, voilà le défi del'éducateur nature. Il faut rester ouvert etdisponible, prêt à s'adapter aux conditionsclimatiques et à profiter de l'inattendu au détourd'un sentier. En un mot, permettre la rencontreentre le milieu naturel et l'individu.

1 Berryman, T. (2002). Éco-ontogenèse et éducation : lesrelations à l'environnement dans le développementhumain et leur prise en compte en éducation relative àl'environnement durant la petite enfance, l'enfance etl'adolescence. Mémoire de maîtrise. Faculté

d'éducation. Université du Québec à Montréal.

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Une théorie nous dit… allez vous promenerR

éflexionsR

éflexionsPar Tom Berryman1 , chercheur et formateurMembre de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l'environnement - UQAM

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En août 2002, je suivais la couverture médiatique duSommet de la Terre de Johannesburg. C'était durantles premiers jours de cette conférence. Les pagesdu « Globe and Mail » présentaient tout un éventailde points de vue. Certains auteurs étaient plusenthousiastes que d'autres, mais il se dégageait del'ensemble une impression globale d'expectative, etje pourrais même dire d'espoir. De grands enjeuxglobaux tels les changements climatiques et labiodiversité se retrouvaient à l'avant-scène.

Réfléchissant à la biodiversité, je lisais avec intérêt,envisageant les possibilités de faire avancer cettecause. Des Canadiens et Canadiennes avaientexercé des pressions en faveur d'une loi sur lesespèces menacées. Certains sondages indiquaientque jusqu'à 94 % de la population pressait leministre de l'environnement afin qu'il mette en placeune loi vigoureuse dans ce domaine. Plusieurstrouvèrent de tels chiffres réconfortants. On sentaitune intense trame de fond composée de préoc-cupations environnementales et en particulier unsouci face aux espèces menacées et aux habitatsqui les soutiennent. Ainsi, je lisais le journal avecune impression d'optimisme renouvelé, sachant quela biodiversité faisait l'objet de discussions dans lesgrands médias alors que le Sommet de la Terre semettait en branle. Cet optimisme ne devait pasdurer.

Mon attention se porta ensuite sur le numéro d'août2002 du périodique En Route d'Air Canada. Dansce cas, je fus saisi par une publicité annonçant unvéhicule à traction intégrale construit parSubaru : le modèle Outback. Imaginez laphotographie : un véhicule installé au milieu d'unruisseau dans la jungle. Maintenant imaginez lavignette sous la photo : « Débutez une collectiond'insectes rares sur votre pare-brise ». Plus bas,en caractères plus petits, la publicité se lit ainsi :« Les entomologistes ne sont pas les seuls àpouvoir découvrir un nouvel insecte. Tout ce dontvous avez besoin est une Subaru Outback 2002, 6cylindres. » Ici, les gourous de la mise en marchéchez Subaru avaient fait appel, comme astucepublicitaire, à la possibilité de collectionner desinsectes rares ou même pire, à la destructiond'insectes rares par les pare-brises de leurs prouits.Cette publicité accrocheuse s'adresse étonnammentà la même communauté qui approuve en masse uneloi vigoureuse pour la protection des espècesmenacées. Alors, qu'est-ce qui ne va pas? Lesspécialistes de la mise en marché sont astucieux etsavent vendre des produits. Pourtant cette publicitéva totalement à l'encontre des sentiments expriméspar le public. Pourquoi?

Une explication possible provient de HerbertMarcuse (1968/1964). Selon lui, lorsque des pointsde vue opposés sont fréquemment présentés dansun même contexte, leurs différences cessent dedéranger et de soulever une réponse négative. Noussommes de plus en plus exposés à des messagesopposés sans nous en préoccuper. C'est ainsi quedes contradictions inhérentes ou des antagonismesde notre réalité sociale sont adoucis ou aplanis.Voilà donc l'une des nombreuses barrières à lapensée éthique dans la culture contemporaine.

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RobertLitzler nousprésenteClaudePoudrier, unenseignant-chercheurhors ducommun

Exercer nos compétences éthiquesPar Bob Jickling, Lakehead UniversityTraduit du canadien anglais par Tom Berryman

En 1991, bien avant laprésente réforme qui met

en valeur la pédagogie parprojet, Claude Poudrier

décide de valoriser sonenseignement en l'intégrant dans

un cadre de vie qui lui donne unsens. Avec quelques collègues de

l'école St-Gabriel Archange, où ilenseigne toujours, il développe

l'expertise d'un modèle pédagogique derecherche-action centré sur la résolution

d'un problème communautaire. Ici, l'élèvedevient partenaire des décisions, alors

que le pédagogue n'est qu'une personneressource.

L'expertise développée par Claude Poudriertraverse les frontières du Québec. Des orga-nisations du Chili, d'Israël et d'Australie s'yintéressent. Pas étonnant donc qu'il soitmaintenant appelé aux quatre coins duQuébec où il donne des ateliers de formationaux enseignants et enseignantes.En plus des nombreusesdistinctions qui honorent ClaudePoudrier pour son sens del'innovation et son dévouementsans limite à la formation desjeunes, l'AQPERE veut rendre unhommage spécial à cetenseignant hors du communqui inspire, nous en sommespersuadés, de nombreuxautres pédagogues duQuébec.

À consulter absolument :www3.sympatico.ca/

claude.poudrier

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Notre défi majeur, tel queprésenté par John Ralston Sauldans son livre « Vers l'équilibre »(2003/2001), reste de trouverdes façons d'exercer nos compé-tences éthiques sur une basequotidienne. Qu'elles deviennent« de simples habitudes nor-males » afin qu'il soit usuel deporter un regard critique sur lestrames narratives de la culturenous environnant, de creuser etd'analyser les postures éthiquesqui y sont enfouies.

Nous pourrions aussi chercher àidentifier les barrières quilimitent l'accès à « l'éthique entant qu'activité quotidienne ».Qu'est-ce qui bloque cette voie?Puis, comment créer desconditions favorables au déploie-ment de conduites éthiques entant que forme d'engagementpublic, particulièrement en éthi-que de l'environnement? Est-ceimportant? Pour démarrer l'an-née 2001, le « Ottawa Citizen »publiait un article au sujet des 10plus grands enjeux éthiques dela décennie. L'éthique de l'envi-ronnement apparaissait au pre-mier rang. Comme le rapportaitl'article « il n'y a pas d'avenir surune planète invivable. C'est la

raison principale pour laquellel'éthique de l'environ-

nement est classéepremière sur l'agenda

moral de la pro-chaine décennie. »

Dans l'espace de ce court article,je ne peux qu'introduire un défipour les éducateurs. J'espèreque ceci amènera certainsprofessionnels et certains univer-sitaires à s'attarder davantage auchamp de l'éthique. Dansl'attente, le volume 9 (été 2004)du « Canadian Journal ofEnvironmental Education »poursuivra la discussion via unesérie d'articles sur le thème« faire de l'éthique une activitéquotidienne ». Pour infor-mations, consultez les pages webdu périodique à :http://www.edu.uleth.ca/ICTRD/cjee ou transmettez un courrielà : [email protected]

Références

Air Canada. (2002). En Route. Août 2002.

Marcuse, H. (1968). L'Hommeunidimensionnel. Paris : Édition de Minuit.Originellement publié en anglais en 1964sous le titre One Dimensional man.

Saul, J. R. (2003). Vers l'équilibre. Paris :

Payot. Originellement publié en anglais en

2001 sous le titre On equilibrium.

Réflexions

Réflexions

Lucie SauvénousprésenteMarc-AndréGuertin,directeur duCentre dela nature dumont Saint-Hilaire

C'est avec toute sacompétence scientifique,sa riche sensibilité, sonengagement comme citoyen,son dynamisme d'éducateur enenvironnement et son talent decommunicateur, que Marc-AndréGuertin a choisi de consacrer sa vieprofessionnelle à valoriser et àprotéger « sa » montagne, le montSaint-Hilaire, où il dirige le Centre de lanature. Marc-André foisonne de projets,tant auprès du grand public qu'en milieuscolaire. Il développe au cœur de sapratique une riche réflexion sur le rapportà l'environnement, sur l'interventionéducative et aussi sur les enjeux del'action sociale et politique.

Meilleures salutations Marc-André!

Prochain dossier

Art et EREL’éducation relativeà l’environnement

par les arts

Décembre 2004

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La lecture de paysage, une habileté à acquérir!Par Rachel Thibault, B. SC. Biologie. Chargée de cours à l'AEC en guide d'aventure pourle groupe Collégial au Cégep de la Gaspésie et des Îles

L'ERE en nature demande de la préparation. Une spécialiste de

l'interprétation nous oriente.

Bien plus qu'une recette decuisine que l'on suit à la lettre, lalecture de paysage est une façonde percevoir, de lire et detransmettre une notion impor-tante qui caractérise un milieunaturel ou un paysage, et quinous touche particulièrement.

La lecture d'un paysage peutnous amener à reconnaître deséléments géologiques, géomor-phologiques, floristiques, fauni-ques, humains ou écologiquesque nos connaissances, notresensibilité ou noscroyances nous in-citent à mettre envaleur. Ces élé-ments deviendrontles vedettes. Leconcept de vedettenous évite le piègede l'éparpillement(qui rend le mes-sage confus), unemaladresse qui ca-ractérise l'inter-prète débutant.

Dans le monde del ' i n te rpré ta t ion , l'identification devedettes a commerésultat la produc-tion de capsules d'interprétation.La démarche se fait en septétapes qu'il importe de suivrepour bien acquérir les compé-tences. Cela suppose de l'inter-prète des qualités innées ouacquises de vulgarisateur scienti-fique et d'organisateur et qui,selon ses références culturelleset personnelles, lira le paysagedifféremment.

Tout d'abord, on observe lemilieu par les cinq sens, ce quidemande au naturaliste de

développer sa capacité d'obser-vation. La curiosité en est lemoteur.

Il faut ensuite prendre en noteces observations. Cela demandeun esprit de synthèse quisimplifie, réduit l'information leplus justement possible.

En troisième lieu, on trie lesobservations selon les besoins dela clientèle, ce qui nécessite del'empathie. Qu'ont-ils envie deconnaître? Qu'est ce qui toucheleur cœur, leur intelligence etleurs sens? La beauté, le mys-tère, le spectaculaire, le merveil-leux, ... la terreur …? Puis onmet en œuvre notre esprit de

synthèse : Quels éléments ve-dettes donnent une vision justeet complète du milieu que l'ontraverse?

Quatrièmement, on doit faire larecherche d'informations. Celaimplique de la rigueur scien-tifique et des sources fiables.

En cinquième lieu, on déterminele « fil conducteur », soit le sujetprincipal et le message à passer.Le titre de la capsule en d'autresmots. Celui-ci doit être excitant,accrocheur, spectaculaire, provo-

quant selon Tilden. Commentvais-je utiliser la vedette? Qu'estce que je veux lui faire dire? C'està ce moment qu'un deuxième tridoit s'effectuer. Selon le « filconducteur », on laissera tomberdes informations inutiles.

La sixième étape consiste à faireun plan détaillé ou un texte suivi.Encore une fois, le « filconducteur » déterminera l'orga-nisation des informations. Il de-viendra une introduction, uneentrée en matière pour les autreséléments rencontrés et intéres-sants à mettre en valeur le longdu parcours.

On intègre enfin la capsule dansle parcours. Leleadership et le ju-gement du natura-liste déterminerontle moment où il feraremarquer l'élémentchoisi, selon saplace dans la suitelogique qu'il veutdonner à son excur-sion, et selon laréceptivité du grou-pe ou l'arrivée d'unévénement exté-rieur. Il faudra lareplacer ailleurs sielle est jugée essen-tielle ou la laissertomber, si elle estjugée secondaire.

Cette méthode est utiliséeinstinctivement et machina-lement par tout interprètechevronné. Elle facilite la tâchede celui qui débute et lui permetd'accéder plus rapidement à unecompétence qui est de plus enplus recherchée dans toutesituation éducative.

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Un membre de l'équipe d'organisation à un des relaisdu parcours de la « Course d'orientation en forêt »,préparée dans le cadre d'un cours de l'AEC en guided'aventure du groupe Collégia du CEGEP de laGaspésie et des Îles. Photo : Rachel Thibault.

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Le temps passe moins vite… sur les berges d'un lac Par Alain Massé, Coopérant Aux Berges du Lac Castor

L'éducation àl'environnement en milieu

naturel à la rescousse

du décrochage scolaire

Coïncidence ou pas, c'est en ceJour de la Terre (22 avril) quej'entreprends de rédiger ce texte,favorisant une « approchenature » au problème grandis-sant du décrochage scolaire.

Au-delà des perceptions, nousconstatons que les jeunesd'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs,sont confrontés, dans leurs choixet leurs attitudes, aux problèmesd'un monde où la science et latechnologie priorisent les voix dudéveloppement.

Certains fuient l'école optantpour les joies souvent malsainesque leur offre la rue, se nourris-sant de misères par la drogue, lamendicité et la violence. D'autrespréfèrent un travail sans possibi-lité d'avancement, alors queplusieurs se réfugient dans unmonde virtuel laissant l'humainde côté.

Le décrochage scolaire ne selimite plus à la pauvreté. Iltouche de plus en plus de jeunesde tous les milieux, déstabilisantainsi les intervenants qui onttendance à associer le décro-chage scolaire à la pauvreté.

Mon parcours en ERE Nature eten intervention en milieu naturelauprès des jeunes1 me fournit lapreuve que l'ERE offre unenouvelle dimension éthique etspirituelle à laquelle les jeunes etmoins jeunes sont sensibles etprêts à s'engager. Je crois que lamagie vient d'un contact réel etsenti, une impression d'appar-tenir à la vie et d'être, dans cesmoments, utiles et fiers de leursactions et de leurs appren-tissages. Les jeunes décrocheursscolaires et sociaux ne veulentplus être dirigés contre leur gré,contre leurs aspirations souventenfouies en eux. Ils recherchent,

pour la plupart, unespace, un temps,des liens que lemilieu naturel leuroffre, permettantde découvrir lestalents qui les ha-bitent, les apti-tudes qu'ils pos-sèdent et la foi enune vie sociale quirespecte leursvaleurs.

En voyant uneloutre pour la pre-mière fois dansson milieu naturel,Mari-Lou, unejeune adolescentetoxicomane de larue à Montréal, apleuré. « J'avaisoublié ce qu'étaitla vie » m'a-t-elledit. Des senti-ments profonds,des émotions res-senties, des valeurs essentielleset vraies font partie descommentaires que les jeunesnous expriment à chaque projet.

Selon Steve Van Martre2 , lesêtres humains ont oublié cesavoir essentiel, celui de vivreharmonieusement et joyeu-sement avec leur milieu de vie. Ilfaut aider les jeunes à bâtir eneux les fondements solides deleurs valeurs personnelles etsociales dans le respect de laTerre et des êtres vivants. Ladimension affective que procurel'ERE en nature est une clefessentielle à l'atteinte de cetobjectif.

Le TEMPS passe moins vite surles berges d'un lac. On prend letemps de regarder et de réfléchir.Et c'est sans doute là une despremières pistes de solutionquant à notre vision dudécrochage scolaire.

Aux Berges du Lac Castor :www.laccastor.com

1 Développement du programme Nature-

Études à St-Donat (recherche/action à

l'UQAM, inscrite comme modèle

d'intervention dans le livre « Éducationet environnement à l'école secondaire »

de Madame Lucie Sauvé, ed. Logique,

p.85-103); Membre actif de l'académie

Ste-Émilie, permettant à des jeunes

polytoxicomanes d'habiter une terre et

de réaliser des projets de cultures

biologiques à Ste-Émilie de l'Énergie;

Développement et formation des

animateurs des projets de Coopératives

Jeunesse de Services à la grandeur du

Québec; Création du projet « L'école à

la forêt » pour la coopérative Aux

Berges du Lac castor en Mauricie

2 Van Martre, S. (1990) Earth Education.A New Beginning. Warrenville (IL) :

The Institute for Earth Education

Réflexions

Réflexions

Activité de survie en forêt, « Comment faire dufeu? » avec des élèves du primaire en Gaspésieorganisée par des étudiants de l'AEC en guided'aventure du groupe Collégia du CEGEP de laGaspésie et des Îles. Photo : Rachel Thibault.

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Les enseignants et les orga-nismes en ERE s'entraident-ils

suffisamment?

La réforme scolaire qui s'amorceau Québec vise, entre autres, àdévelopper des compétences chezles générations futures afin qu'ellespuissent répondre aux problé-matiques de l'heure. Déjà,l'environnement leur présente desdéfis de taille. Pollution, dévelop-pement durable et réchauffementde la planète font, depuis quelquetemps, partie des contenus ducurriculum.

Toute réforme appelle auchangement. Les pratiques d'en-seignement se centreront doré-navant sur l'apprentissage desélèves par le biais de situationsd'apprentissage que l'on dit signi-fiantes, c'est-à-dire qui prennentun sens pour eux. L'enseignant estdonc à la recherche de tellessituations. Bien que cette approchesoit pratiquée à très petite échelledepuis un certain temps dans lesécoles « alternatives », tout reste àbâtir dans le secteur public.

Une situation d'apprentissage estcomposée d'une tâche plus oumoins complexe. Cette tâcheprésente aux élèves un problème àrésoudre. Cette problématique,dite ouverte, doit offrir l'oppor-

tunité aux élèves de trouverplusieurs solutions. Pour les

trouver, l'enseignantcherchera des acti-

vités. Certaines deces activités se

font en classe oùdes spécialistesen ERE peu-vent êtreinvités. Si lesressourcesfinancièressont dispo-nibles, dess o r t i e sdans desmusées etdes parcssont forte-ment en-

couragées.

De par l'éten-due des con-

naissances desorganismes dont le

mandat est d'édu-quer à l'environne-

ment, de par la quantitéd'experts et la variété des

activités qu'ils offrent, faireappel à leurs services peutcontribuer de façon significative

au développement des compé-tences transversales et discipli-naires chez les jeunes. L'ERE per-met aux apprenants de saisir lesinteractions entre les écosystèmes,entre les phénomènes physiques etbiologiques, entre l'humain et lanature, entre les tendances destemps modernes et la non-durabilité du développement denos sociétés. Mais peu d'ensei-gnants connaissent les ressourceshumaines et physiques disponiblesà proximité de leur école enéducation relative à l'environ-nement.

Profiter de la disponibilité des experts

Compte tenu de sa charge detravail considérable auprès desjeunes, l'enseignant recherche unesituation d'apprentissage déjàélaborée. Bien qu'il soit habilité àen concevoir, l'apport d'un experten ERE facilite grandement satâche. L'expertise ainsi fourniecomble les lacunes notionnellesdes enseignants en matièred'environnement, surtout auprimaire.

Les organismes communautairesen ERE doivent par contre éviter dese limiter à offrir des activités àcontenu. Leurs activités doiventêtre intégratives et multidis-ciplinaires, c'est-à-dire que lesnotions transmises et ledéveloppement des compétencesdoivent s'inscrire dans lecurriculum scolaire et dans le vécudes jeunes afin d'aider ceux-ci àcréer des liens entre la nouvellematière et ce qu'ils connaissentdéjà. De plus, l'enseignant doit envoir la pertinence.

Afin que les organismes d'ERErépondent aux demandes desenseignants, il serait avantageuxque les deux travaillent enpartenariat dans l'élaboration desituations d'apprentissage. Ainsi,nous préparerons nos jeunes àdifférents futurs possibles.

Par Johanne Patry, Ph. D., Conseillère pédagogique au secondaire, Math, science et technologieCommission scolaire Marguerite-Bourgeoys

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Répertoiresde ressourcesen ERE nature

Répertoire des ressources en ERE auQuébec :

www.aqpere.qc.ca

Page éducation de la Société de la faune etdes parcs :

www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/EDUC/EDUC.HTM

Les camps de vacances incluant l'ERE auprogramme :

www.aqpere.qc.ca/bulletin/intereb.24.04.03.htm#util

Les camps de science : La Toile scientifiquede Science pour tous, no.7 :

www.sciencepourtous.qc.ca/bulletin/2004/107

Un partenariat entre les organismes d'ERE et les enseignants :une habitude à développer

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L'éducation à la Société de la faune et des parcs du Québec

La figure suivante illustre le plan d'action en matière d'éducation à la faune et au milieu naturel, élaboré parla Société de la faune et des parcs du Québec et mis en œuvre par celle-ci avec la collaboration de sespartenaires depuis 2002.

Pratiques d’ERE

Pratiques d’ERE

par la Société de la faune et des parcs du Québec

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Le suivi écologique : des jeunes en actionPar Thérèse Baribeau, La Biosphère d'Environnement Canada,Catherine Dumouchel, Musée canadien de la nature etNathalie Piedboeuf, Le Comité de valorisation de la rivière Beauport

Quoi de mieux quel’expérimentation

En juin 1995, des élèves desecondaire V du Collège Saint-Paul de Varennes, participent, enpartenariat avec la Biosphère, àun projet de suivi écologique surla santé des poissons d'eaudouce. En 2004, 9 ans plus tard,c'est une 2e génération et environ1 000 élèves à travers le Québecqui continuent l'apprentissagedes sciences, de l'environnementet de la citoyenneté par l'obser-

vation et l'expérience en milieunaturel.

Avril 1997, sur la rivièreChâteauguay, trois écoles s'enga-gent à prendre soin de leurrivière en analysant la qualité del'eau. Depuis, plus de 50 groupesde jeunes partout au Québec eten Ontario ont adopté un coursd'eau.

Depuis de nombreuses années,des jeunes entre 10 et 18 ansparticipent à des projets de suiviécologique qui encouragent unedémarche de résolution deproblèmes, d'action et d'inter-vention en milieu naturel. Ilscollaborent avec des chercheurs

ou des organismes de lacommunauté afin de

recueillir des observa-tions sur les poissons

ou la qualité de l'eaudes rivières dans le

bassin du fleuveSaint-Laurent.

Lapédagogiepar projet

Que ce soitpour lep r o j e td ' o b s e r -vation despo i s s on sd'eau dou-ce ou lep r o j e t

J'Adopte uncours d'eau,

le milieu na-turel devient

une situationd'apprentissage

réelle et un lieud'action. En observant

leur milieu, les jeunes seposent des questions sur

leur cours d'eau : est-ce qu'onpeut se baigner? Est-ce que laqualité de l'eau change selon lessaisons? Est-ce que l’égoutpluvial près de l'école est sourcede pollution? Est-ce que lespoissons sont en bonne santé?

Avec les outils en main(protocoles d'observation, testsphysico-chimiques, collecte despécimens indicateurs, équipe-ments spécialisés) ils analysentla situation et posent les gestesappropriés (articles dans lesjournaux, exposition à l'école,nettoyage des berges, diffusiondes résultats, …). Pour le projetJ'Adopte un cours d'eau, chaquegroupe de jeunes adapte leprojet selon son milieu et lesintérêts qui émergent de leursdiscussions.

L'approche coopérative et ledéveloppement de la démarchescientifique sont mis de l'avantdans les deux projets. C'est ainsique l'expression « le tout vautplus que la somme des parties »prend tout son sens : les jeunesgagnent en connaissances et encompétences, ont la satisfactionde rendre service à la commu-nauté et deviennent des adultessensibles et responsables. Lemilieu naturel permet égalementde valoriser les jeunes avec desdifficultés d'apprentissage ou demotivation et de renforcer leurplaisir d'apprendre.

Le contact direct avec la natureamène à aller au-delà desapparences et favorise l'émer-veillement face à la rivière quel'on côtoie tous les jours et quel'on prend souvent pour acquise.Les jeunes redécouvrent le plaisird'avoir les deux pieds dans l'eau,comme le disait si bien PierreDansereau. Le milieu natureldevient un lieu de célébration.

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FrédéricBack nousprésenteTony LeSauteur

Tony LeSauteur

Le sens de la mobilisation et ducombat dans l'âme, Tony LeSauteur lutte pour la conservationde l'environnement dès les annéescinquante. Ses expériences en milieuindustriel, politique et comme citoyen ledésillusionnent et accentuent son senscritique face aux décideurs. Il se considèreencore aujourd'hui comme étant un homme« farouchement libre »!

Chimiste conscient, Tony Le Sauteurcontribue à la protection des lacs du Québec,participe au développement du premierMinistère de l'environnement du Québec, écritle livre à succès « Dossier pollution » en 1971et élabore de nombreux programmes destinés àservir les citoyens… ceux qu'il considère lesvéritables agents de changement dans toutecause environnementale. Maintenant à laretraite, il est bénévole à temps plein depuis1991 à la Fédération des associationsprofessionnelles pour la protection del'environnement des lacs (FAPEL) où il gère lesite Web.

Je le remercie personnellement pourses conseils scientifiques, à l'époqueoù j'étais membre de la Société pourvaincre la pollution.

Bravo M. Le Sauteur !

Sa biographie est disponible auw w w. t o n y l e s a u t e u r. c o m/xinde.htm

FAPEL : www.fapel.org

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Pratiques d’ERE

Pratiques d’ERE

Jean Dallaire enseigne lessciences depuis 1983 au Collège Saint-

Paul de Varennes. Précurseur et visionnairede l'apprentissage par projet, il offre à ses élèves

des situations environnementales concrètes pourappliquer les principes scientifiques. En 1994, il participe

au projet-pilote de suivi écologique initié par La Biosphère,portant sur la santé des poissons d'eau douce. Cette activité

devient le déclencheur d'une série d'initiatives en éducation relativeà l'environnement (ERE) que Jean Dallaire intègre à ses cours.

Bénévole au sein de plusieurs conseils d'administration, il obtient laparticipation des jeunes aux discussions. Parmi les organismes où les

jeunes ont été intégrés, nommons le Comité environnement de la Ville deVarennes, le Comité zone d'intervention priroritaire (ZIP) des Deux Seigneuries

et différents comités aviseurs de la Biosphère.M. Dallaire est un pionnier dans l’intégration de l’école à son milieu de vie, dansl’intégration des jeunes dans les structures décisionnelles, et ce toujours avec lapréoccupation d’accompagner le jeune vers une citoyenneté responsable. C’estainsi que plusieurs générations d’élèves ont été influencées par sonenseignement, par ses valeurs et son souci d’accompagner le jeune dans soncheminement.

ThérèseBaribeauprésenteJeanDallaire

Le « Réseau d'observation des poissons

d'eau douce » de la Biosphère.

Les jeunes sont invités à surveiller l'état desanté des poissons d'eau douce. Leursobservations quantitatives (longueur etpoids) et qualitatives (parasitisme,malformations, anomalies externes, etc.)sont transmises à la Société de la Faune etdes Parcs du Québec annuellement dans

un rapport d'opération compilé par laBiosphère.

De jeunes élèves de 6e année récoltent des macro-invertébrésbenthiques dans le cadre du projet J'Adopte un cours d'eau.Photo : La Biosphère d'Environnement Canada.

CVRB : Projet J'Adopte un coursd'eau : www.cvrb.qc.ca

La Biosphère : Réseau d'observation despoissons d'eau douce :www.biosphere.ec.gc.ca

Musée canadien de la nature :www.nature.ca

Réseau d'évaluation et de surveillanceécologiques (RESE/EMAN) :

http://www.eman.ec.gc.ca/rese/

Le réseau « J'Adopte un cours d'eau ».

Les élèves analysent la qualité de leurcours d'eau par le biais de paramètres physico-

chimiques et de l'inventaire des macroinvertébrésbenthiques.

Les écoles participant à ces projets reçoivent lesoutien de coordonnateurs dans leur région : laBiosphère, le Comité de valorisation de la rivièreBeauport (CVRB), le Musée canadien de la nature,Eco-Nature, le Comité de conservation du

Marais de Kingsbury (MAKI), la ZIP Alma-Jonquière et la ZIP des Seigneuries.

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Saviez vous que depuis le début de la colonisation, plus de 60 % des terres humides du Québec

ont été détruites?

Depuis longtemps les milieux humidesont mauvaise réputation. Considéréscomme des milieux hostiles et mal odo-rants, ils ont été tour à tour asséchés,remblayés ou convertis à d'autres fins.Heureusement, quelques scientifiques s'ysont intéressés et ont décidé d'inves-tiguer ces habitats. Ils y ont découvertdes créatures fascinantes et diversifiées.Grâce à eux, on reconnaît aujourd'huil'importance des terres humides et lanécessité de les protéger. C'est danscette optique que Canards Illimités (CI)travaille depuis de nombreuses années àprotéger, à conserver et à restaurer desmilieux humides de grande importance.Mais ce n'est pas suffisant pour assurerla pérennité de ces habitats fauniques etleur reconnaissance comme milieu de vieessentiel et précieux.

Le programme éducatif Aile Verte a vu lejour il y a quelques années. Grâce à laparticipation financière de la fondationMcConnell, le projet a pu se perfection-ner. Le programme vise principalement àfaire vivre aux élèves la démarche d'ungroupe de scientifiques dans le processusde collecte d'informations et de conser-vation des milieux humides de leurmunicipalité. Le succès remporté et l'in-térêt marqué des étudiants face auprojet s'expliquent par le cheminementgraduel du programme dont la finalitéconsiste à visiter et observer un habitatfaunique de leur communauté.

Pour faire vivre l'expérience à vosgroupes voici la méthode utilisée. Vousn'aurez qu'à adapter le contenu à votreniveau d'enseignement.

La première étape consiste à faire unerecherche exhaustive sur les milieuxhumides afin de distinguer lesdifférents types de milieux, leurimportance, la faune et la flore qui yvivent. Pour vous aider, vous pouvezconsulter le site Internet de CI etimprimer des documents intéressants.(http://www.ducks.ca/francais/rens/index.html).

Pour continuer votre travail, vousdevez localiser des milieux humidesdans votre communauté. Pour ce fairevous aurez besoin d'une cartetopographique (1:20 000). L'étude descartes topographiques vous permettrade localiser les zones humides, leslacs, rivières, marécages,marais, etc.

Après la connaissance,l'expérience. De nom-breuses expériencessont nécessaires à laplanification de vosfuturs travaux sur leterrain. Pour vousaider, je vousrecommande deconsulter le sitesuivant qui décritdifférentes expéri-ences pertinentes àvotre future visitesur le terrain :http: / /www.epa ls .c o m / p r o j e c t s /ducks_unlimited

Il est maintenant temps d'aller sur leterrain pour étudier cet environnementfoisonnant de vie. Mais avant de partirà l'aventure, il est nécessaire de bienplanifier votre recherche. Que voulez-vous étudier? Les espèces d'oiseauxprésentes, les invertébrés ou encoreles différents amphibiens du Québec?Toutes ces espèces sont desbioindicateurs qui vous permettent demesurer la qualité de votre habitat.Plus leur diversité est grande meilleureest la santé de l'environnement.

Je vous invite à consulter le site Internetde l'École de l'Avenir qui a participé àtoutes les étapes. Au retour de leurexpédition, ils ont fabriqué des modèlesde milieux humides afin de représenterleurs propriétés filtrantes. Visitez-les auhttp://www.csdeschenes.qc.ca/scientic/affiche_Article.asp?IdArticle=195

N'hésitez pas à explorer ces milieuxméconnus. Il s'en cache probablementun près de chez vous. Ayez l'œil ouvert!

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Les parcs du Québec

et du CanadaParcs Québec (SÉPAQ) :www.parcsquebec.com

Les Zones d'exploitation contrôlée(ZECs) : www.zecquebec.com

Parcs Canada :http://parkscanada.pch.gc.ca/

Les parcs-nature en milieu urbain(Montréal) : http://services.ville.montreal.qc.ca/parcs-nature/

Par Magali Crevier - Fédération québécoise de la marche

Collecte, identification et remise à l'eau despécimens à Cap-Tourmente, 2002. Photo : Magali Crevier.

Les marais, c’est marrant!

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La nature en ville et l'ERE quis'y pratique permettent de

garder les citadins connectés!

G.U.E.P.E (le Groupe uni deséducateurs-naturalistes et profes-sionnels en environnement) oeuvredepuis 1991 en éducation àl'environnement. Vous croiserezleurs éducateurs-naturalistes unpeu partout dans la grande régionmétropolitaine : dans les parcs-nature de la ville de Montréal, auboisé Papineau à Laval et même unpeu plus loin, à Mirabel, au Bois deBelle-Rivière. Bref, un seulcréneau : l'éducation. Un grandjardin : l'environnement.

Certains diront : « Belle job… tu tepromènes dehors quand il faitbeau! ». Oui, un éducateur-natu-raliste se promène dehors, maisavec des objectifs bien précis entête, à la hauteur des attentes desenseignant(e)s. Et non, il ne faitpas toujours beau! Avec un horaireà respecter, quelles que soientl'agitation et la turbulence dugroupe scolaire, nous nous devonsde transformer cette agitation enstimulation.

Une fourmi, une mésange, unemarmotte; pour l'enfant citadin,que de découvertes… Et que diredu Grand Pic, du Cerf de Virginie etde la Couleuvre brune!L'éducateur-naturaliste cherched'abord à transmettre le goût de lanature. La fourmi de tout à l'heure,à quoi sert-elle? As-tu vu ses troisocelles? Est-ce un insecte àmétamorphose complète ouincomplète?

Le sentier s'enfonce dans les Bois-Francs… je continue la randonnée.L'autoroute semble bien loin.Tiens, une Mésange à tête noire…oh regarde, il y en une, deux,trois… écoute leurs différentschants, découvre leurs signifi-cations. Désormais, l'enfant estsuffisamment alerte pour apprécierles animaux de la forêt etcomprendre leurs interactions. À lafin de la journée, près des autobusjaunes, l'enfant le plus pertur-bateur s'étire jusqu'à mon oreille etme chuchote : « Merci beaucoup

madame, c'était full cool aujour-d'hui… est-ce qu'on peut revenirdemain? ». Le plus dur des coeursse ramollirait.

Mais que retiendront-ils du contenuscientifique? 90 %? 20 %? 5 %?Peu importe, dorénavant, ils saventque c'est amusant d'écouter lesoiseaux et de flatter un crapaud.

L'approche avec le grand public estsimilaire. L'idée est de captiverl'attention de monsieur, demadame et de transmettre desmessages importants, de l'infor-mation vitale, sans toutefoisdevenir moralisateur.

Ce soir, j'anime une randonnée surles chauves-souris. Je me sensbien préparée et prête à affronterles questions. J'ai lu et relu monguide des mammifères du Québec,parlé à quelques spécialistes etfouillé sur Internet pour ydécouvrir les articles scientifiquesles plus récents. Et le plusimportant, je connais mon terrain.Trente paires d'yeux m'observentet sont suspendues à mes lèvres.J'amorce par quelques diapositivessoigneusement choisies, à l'inté-rieur du chalet d'accueil. Je rassureune dame inquiète : « Non ma-dame, les chauves-souris ne s'em-pêtrent pas dans les cheveux ».C'est aussi cela l'éducation;démythifier et décrasser des préju-gés les plus solidement ancrés.

Une fois sur le terrain cependant,la température dégringole et leschauves-souris restent invisibles.Après plusieurs minutes à scruterle ciel en silence, les espoirs desparticipants se font pesants.

Puis, une ombre… c'est un Grand-duc d'Amérique. Mon cerveauchange de fichier : Bubo virgi-nianus. Avant que le rapace nereparte, vite, je dois vulgariser,faire des liens. La surprise passée,je suggère aux participants derevenir pour une randonnée sur lesoiseaux nocturnes. « Peut-êtreverrons-nous des chauves-souris àce moment? ». Ma petite blagueleur fait prendre conscience que jen'ai aucun contrôle sur la faune quinous entoure. Du coup, ils setrouvent bien privilégiés d'avoir puobserver un hibou en action, dansson environnement naturel.

C'est tout cela, l'éducation etl'animation en milieu naturel. C'estêtre en mesure de s'adapter auxconditions, aux imprévus. C'estêtre à l'affût des plus récentesinformations et des découvertessur la faune et la flore. C'estvulgariser des chiffres et desprocessus complexes. C'est êtrecapable de s'émerveiller devant lamésange après la centième fois.Car ne faut-il pas être passion-né(e) pour être passionnant(e)?

G.U.E.P.E. : www.guepe.qc.ca

La réalité terrain… quand passion rime avec éducation!Pratiques d’ER

EPratiques d’ER

EPar Sophie Tessier, Naturaliste - responsable des communications pour G.U.E.P.E

Laëtitia Lefèvre, éducatrice-naturaliste chez G.U.E.P.E, pendant uneactivité sur les indices de présence animale pendant le camp de jouren sciences de la nature et de l'environnement, au parc-nature duBois-de-Liesse. Photo : David Covino.

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La ferme :un milieu où l'ERE en nature

prend un autre sens

En milieu agricole et fertile envaleurs humaines, la Fermepédagogique Marichel offre uncamp de vacances et des activitéséducatives adaptées au milieuscolaire, telles des classes-ferme etdes séjours afin de permettre auxjeunes et aux adultes de découvriret d'apprécier le milieu agricole etla vie rurale, de prendre cons-cience du lien entre la terre et laqualité des aliments, de dévelop-per des habitudes de vie saines etrespectueuses de l'environnementet un sens des responsabilitésenvers notre planète.

Ici, les relations humaines sontplus importantes que les contenusà transmettre. Nous pensons que siun véritable contact humain estétabli avec les gens, nousarriverons mieux à passer nosmessages et à faire expérimenterles tâches de la ferme! Ce quisignifie que les animateurs doiventêtre à l'écoute des participants,sans les considérer comme unsimple groupe supplémentaire.Cette préoccupation reste primor-diale car, lorsque le printempsarrive avec des tonnes de choses àfaire et différents groupes à animerquotidiennement, ça peut êtrefacile à oublier!

Sur le terrain, notre objectifpremier reste de faire participer lesvisiteurs, petits et grands, auxvéritables activités agricoles qui sedéroulent sur la ferme, avec lesagriculteurs : « faire les foins », lessoins des animaux, les pesées, lesnaissances d'agneaux, les labours,les semis, et l'extraction de miel.Des activités ont été ajoutées afinde compléter les programmes :transformation de la laine, traite dela vache, fabrication de pain,apiculture, jardinage, excursion

dans le temps … Peu importel'activité, nous voulons faire tou-cher, goûter, sentir. Nous ajustonsla programmation selon la duréede la visite, d'une journée à unesemaine, au type de clientèle etbien entendu selon la saison. Lapetite dimension de la Fermepédagogique Marichel nous permetd'adapter les activités aux besoinsparticuliers de chaque groupe.

Parallèlement à la pédagogie, nosdécisions logistiques sont prises enfonction des 3-NJ (nu, non-loin,naturel et juste1 ), que ce soit parrapport aux activités, aux achatsou à la gestion des déchets. Descontraintes, le plus souvent finan-cières, nous empêchent encored'aller complètement dans ce sens,mais nos choix s'orientent vers cetidéal. Par exemple, nous ne pou-vons pas acheter uniquement desproduits BIO. Nous tentons malgrétout d'avoir des produits de base(farine, sucre…) biologiques etpresque toute la viande que nousservons à notre clientèle l'estégalement. De plus, la viande est

produite directement sur place.Dans le même sens, depuis le toutdébut, la Ferme pédagogiqueMarichel fait son épicerie auvillage, question d'acheter desproduits locaux.

Vivement qu'il y ait de plus en plusde fermes ouvertes au public pourque de moins en moins on nousdemande « Pourquoi avez-vousmis des œufs sous les poules? "!

www.fermemarichel.com

1 Waridel, Laure et collab., L'envers del'assiette : Un enjeu alimen-terre, 2e

édition, Éditions les intouchables,

Montréal, 2003.

Pourquoi avez-vous mis des œufs sous les poules?Pr

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EPar Louise Fortin, Ferme pédagogique Marichel

Ferme Marichel

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Faire de l'ERE auprès des communautés :

un pas nécessaire vers leur implication sociale

L'histoire a commencé en 2002,lorsque nous avons invité les gensde la région du Lac Saint-Pierre àéchanger avec nous sur leproblème de la contamination dumilieu, en particulier celleoccasionnée par le mercure. C'esten tant que membres du vasteréseau de recherche COMERN(Réseau de recherches intégréessur le mercure), qui a pour but demieux comprendre le cycle dumercure et d'en évaluer lesimpacts sur la santé despopulations, que nous (membrede l'équipe ERE-Mercure) avonsabordé divers organismes etinstitutions des municipalitésriveraines. Ce projet présentaitpour nous un double défi:d'abord, établir un lien indispen-sable entre les chercheurs et lacommunauté et ensuite, dévelop-per un projet d'éducation relativeà l'environnement qui, à primeabord, concernait une questionqui n'était pas vraimentpréoccupante pour la populationconcernée. Même si la tâche étaitdélicate, nous avons tout demême tenté l'expérience pour lesraisons suivantes.

Ce projet COMERN, qui adopteune approche interdisciplinaire,écosystémique et participative,innove en tentant d'intégrer lesaspects socio-environnementauxde la problématique à sarecherche scientifique.

La deuxième raison tient au faitque le mercure et la contamina-tion pouvaient être, selon nous,une bonne porte d'entrée pouraborder l'ensemble des enjeuxenvironnementaux de la région etpour appuyer ou susciter lesinitiatives des forces vives dumilieu, à travers une démarched'éducation relative àl'environnement.

Conscients et captifs de deuxréalités juxtaposées et le plussouvent en opposition, soitl'industrie (moteur économiquemais aussi source de pollution) etle lac Saint-Pierre (joyauécologique et source d'identité etde qualité de vie), plusieursgroupes environnementaux etsociaux ont accepté sponta-nément d'explorer la problé-matique de la contamination avecnous, incluant celle du mercure.Même si celle-ci n'est pas audépart une priorité pour eux, ellesuscite des inquiétudes de fond. Àtravers les différents dossiersqu'ils traitent, les gens doivent detoute façon aborder, tôt ou tard, laquestion de la contamination(eaux usées, baisse des niveauxd'eau, diminution des populationsde poissons, etc.).

Plusieurs groupes sont devenuspartenaires du projet: le ComitéZIP Lac Saint-Pierre, l'Associationde chasseurs pêcheurs de Sainte-Anne de Sorel, la Table deconcertation du Bas Richelieu, legroupe de femmes l'Héritage, laCorporation de développement deNicolet-Yamaska et le Cégep deSorel-Tracy. Ensemble nous avonsdéveloppé des projets d'ERE dansune double perspective soit :

1. celle d'induire une dynamiqued'éducation relative à la santéenvironnementale dans larégion et

2. celle d'explorer (ensemble) lesaspects socioculturels de laproblématique vers l'identi-fication de solutions et d'ac-tions appropriées, favorables àla santé humaine et àl'environnement.

Après deux années de travail enéducation non formelle (groupessociaux) et en éducation formelleau Cégep de Sorel-Tracy, lesactivités d'ERE ont amené lesparticipants à concrétiser leurdésir de « regrouper les forces »,de concerter leurs actions etd'assurer la relève. Entre autres,un projet écoles/communauté/décideurs est en préparation. Leterme « école » fait référence àun partenariat université/collège/école primaire et secondaire; la« communauté » regroupe diffé-rents acteurs, organismes etgroupes du milieu; finalement,« décideurs » implique le Minis-tère de l'Environnement, lesmunicipalités et des organismesde bassins versants.

L'ERE aura contribué à donner unlieu, des mots, des idées, desstratégies et des outils auxparticipants de ce projet, intitulé« Complices en environnement ».Nous souhaitons que cettecomplicité déjà amorcée sepoursuive et stimule l'engagementde tous et chacun! À suivre …

Projet d'ERE sur la problématique de la contamination au Lac Saint-Pierre - La complicité d'une communauté en action!Par Hélène Godmaire et Lucie Sauvé, respectivement membre et directrice de la Chaire de recherche duCanada en éducation relative à l'environnement, Université du Québec à Montréal Pratiques d’ER

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Formule d’adhésionAAQQPPEERREE

Photocopiez et complétez cette formule. Retournez-la

par la poste à l’adresse de l’AQPERE accompagnée

de votre chèque.

Je m’inscris à titre de :Membre collectif (30 $)Membre individuel (15 $)

16

AQPERE6400, 16e Avenue,

Montréal (Québec) H1X 2S9Tél. : (514) 376-1065

Téléc: (514) [email protected]

www.aqpere.qc.ca

Qu’est-cce quel’AQPERE?

Nom de l’organisme

Nom et fonction de la personne responsable

Adresse

Ville

Code postal

Téléphone (au travail)

Téléphone (résidence)

Courriel

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EERREEL’Association québécoise pour la promotion del’éducation relative à l’environnement (AQPERE) a étéfondée en 1990 pour permettre aux personnes et auxgroupes de se retrouver au sein d’un mouvement quiagit en faveur du développement de l’éducation et dela formation en environnement au Québec. Elleoeuvre au rassemblement des intervenants en EREdans une perspective d’échange, de diffusiond’informations et de concertation des actions.

Mission

Promouvoir le développement de l’éducation et de laformation relatives à l’environnement

Objectifs

Rassembler les intervenants oeuvrant en éducation eten formation relatives à l’environnement dans uneperspective d’échange d’information et deconcertation des actions;

Diffuser l’information dans le domaine de l’éducationet de la formation relatives à l’environnement;

Offrir un support aux membres en ce qui a trait à lareconnaissance, à l’organisation et à la diffusion deleurs activités;

Représenter les intérêts de ses membres dans lesdossiers ayant trait au développement de l’éducationet de la formation relatives à l’environnement.

Qui peut être membre de l’AQPERE?

Membre individuel: toute personne physique quisouscrit à l’orientation et aux objectifs de l’organismeet qui verse sa cotisation annuelle de 15 $.

Membre collectif: tout organisme sans but lucratifou gouvernemental (école, musée, organisme desniveaux municipal, provincial et fédéral) oeuvrant enéducation ou en environnement qui souscrit àl’orientation et aux objectifs de l’organisme et quiverse sa cotisation annuelle de 30 $.

Pour 10 $ de plus, les membres de l’AQPERE peuventdevenir membre associé du Réseau canadiend’éducation et de communication relatives àl’environnement (EECOM).

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