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OCTOBRE NOVEMBRE 2015 L’estime de soi correspond à l’image que nous avons de nous-mêmes. Heures d’ouverture Du lundi au vendredi 8 h 30 à 12 h 00 13 h 00 à 16 h 30 Pour nous rejoindre en dehors des heures d’ouverture Répondeur : 819 564-0676 Télécopieur : 819 564-8143 Courriel : [email protected] Visitez notre site internet www.autre-rive.ca

L’estime de soi correspond à l’image que nous avons de ... · Rappelez-vous que tout le monde fait des erreurs, l'important est de trouver de nouvelles façons d'être une personne

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OCTOBRE – NOVEMBRE 2015

L’estime de soi correspond à

l’image que nous avons

de nous-mêmes.

Heures d’ouverture

Du lundi au vendredi

8 h 30 à 12 h 00 13 h 00 à 16 h 30

Pour nous rejoindre en dehors des heures d’ouverture Répondeur : 819 564-0676 Télécopieur : 819 564-8143 Courriel : [email protected]

Visitez notre site internet www.autre-rive.ca

Mot de la directrice 2 L’estime de soi 2 Estime de soi: passeport pour une vie satisfaisante 4 La comparaison, un poison pour l'estime de soi 6 Oyé Oyé! 8 Au menu cet automne « groupe d’entraide » 8 Prenez note 8 Faites un don 8

Mot de la directrice

Bonjour, chers membres, C’est avec grand plaisir que nous reprenons nos activités régulières après ce bel été ensoleillé. J’espère que vous en avez profité pour vous amuser! Je vous invite à prendre connaissance dans ce journal de nos activités pour la session d’automne. Vous verrez, elles sont variées et sauront surement vous plaire. Appelez-nous pour vous inscrire au groupe d’entraide, au café créatif ou à l’atelier offert par Arrimage Estrie. Nous vous offrons également un atelier sur l’entraide de quatre semaines consécutives qui s’adresse à tous ceux qui fréquentent le groupe d’entraide du vendredi matin ou ceux qui envisagent d’y participer. Cet atelier est une belle occasion de partager nos valeurs et notre vision de l’entraide à L’Autre Rive. Finalement, ce journal a pour thème l’estime de soi. Cette grosse « bibite » qui nous fait sentir parfois mal à l’aise, ou parfois comme un roi! Dépendant des circonstances, des événements ou de ma propre perception, je me sentirai comme un enfant ou un géant! Bonne lecture Lise Cloutier, directrice

L'estime de soi

On définit globalement l'estime de soi comme une évaluation positive, c'est-à-dire lorsque quelqu'un est satisfait des aspects de sa personne impliqués dans une situation. Notre représentation de nous-mêmes correspond à nos attentes et au rôle que nous souhaiterions jouer dans une situation précise. L'estime de soi semble avant tout une question d'attitude. Nous le sentons lorsque nous adoptons la bonne attitude: c'est valorisant. C'est une question émotionnelle. C'est aussi une question universelle. Même les gens qui semblent avoir eu la vie facile ont cette tâche d'apprendre à travailler pour développer une meilleure attitude. La documentation à ce sujet rappelle fréquemment que notre valeur ne dépend pas de ce qu'on fait ou de ce qu'on a, mais bien d'aimer ce qu'on est. Une telle démarche devient plus concrète si on se donne comme but d'améliorer son sentiment d'être une personne valable. Une personne dont l'estime de soi est élevée investit dans elle-même. Vous pouvez y arriver en approfondissant votre conscience de vos besoins et de vos aspirations, ainsi que de vos forces et de vos limites. En vous les appropriant. En vous accommodant, en toute honnêteté, de vos limites et de ce que vous ne pouvez changer. En ne vous prenant pas trop au sérieux. En admettant vos erreurs dans votre vision de vous-même, des autres et du monde. Cela favorise un choix de comportements qui entraîneront de meilleures conséquences lorsque vous devrez affronter des situations difficiles. Si on vous demande une faveur, vous ne vous sentirez pas obligé ou obligée de répondre systématiquement oui ou systématiquement non. Vous choisirez librement une réponse en fonction de vos goûts, besoins, désirs et limites du moment. Il en découle une projection positive et réaliste de soi face à l'avenir. Ce texte vise à vous fournir ou à rafraîchir des notions utiles pour vous aider à travailler par vous-même au développement de votre estime.

Éviter les évaluations extrêmes (sous-évaluation, surévaluation de soi) et l'inertie. On observe des conséquences néfastes liées au fait de se fixer dans une attitude extrême. Une personne trop sûre d'elle, sans marge de doute, risque la rigidité. Les autres n'aiment pas ce comportement et s'éloigneront. Une personne trop anxieuse déploie une telle énergie à se soucier du regard des autres, qu'il pourrait ne plus lui en rester pour se comporter de manière intéressante et stimulante. En outre, elle risque de se laisser facilement impressionner par ceux qui se donnent de l'importance, et risque aussi de perdre sa concentration et son efficacité à s'adapter.

Comportements reliés à une surévaluation de soi : se considérer supérieur, supérieure aux autres ; recevoir la critique de manière catastrophique ; avoir peu de façons de tenir compte des autres ;

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refuser d'être comme tout le monde ; confondre « avoir plus », « être plus », avec «

valoir plus ». Comportements reliés à une sous-évaluation de soi :

filtrer négativement ce que les autres vous disent ou vous font ;

s'attendre systématiquement à ne pas être aimé ou aimée ;

rester sur la défensive avec les autres ; résister à l'idée de partager le contrôle des

choses avec son entourage.

Reconnaître ses pensées automatiques et gérer son « feed-back » interne et son « feed-back » externe. Les processus autoévaluatifs sont une réalité pour la plupart des gens qui se disent des choses face à ce qui leur arrive. Ces autoévaluations (le « feed-back » interne) constituent un flot continu de pensées évaluant l'adéquation du soi à l'égard de soi-même. Dans ce phénomène, la subjectivité entre en jeu. Face à une situation, une personne peut s'évaluer spontanément comme adéquate vis-à-vis d'elle-même, sans souci du regard des autres. Une autre personne, tout en pratiquant la recherche de l'approbation de soi par soi-même, inclura le respect des autres comme un repère essentiel pour se sentir adéquate face à la même situation. Pour éviter d'engendrer des conflits avec les autres, la deuxième option est à privilégier. Il faut savoir identifier et corriger un biais négatif excessif dans sa vision de soi, des autres et du monde. En ce qui a trait au commentaire venant des autres (le « feed-back » externe), il peut être positif ou négatif. Malheureusement, la plupart des gens reçoivent beaucoup de « feed-back » favorable authentique, mais ont tendance à ne pas y croire. Par ailleurs, tout le monde devrait s'attendre à recevoir régulièrement du « feed-back » négatif de son environnement social, dont une bonne partie est probablement valide. Bien prendre la critique et savoir bien la décoder est un signe de bonne estime de soi. En effet, les gens qui ont une bonne estime d'eux-mêmes possèdent cette habileté de bien gérer leur « feed-back » externe et leur « feed-back » interne. Elle leur permet une attitude efficace face à leurs problèmes et face à ce qui les dérange. Un sentiment de cohésion entre la personne et ses valeurs en découle. Les gens qui ont une perception positive d'eux-mêmes ont aussi une capacité d'emprise sur la réalité de leurs émotions. Ils ont développé une capacité à nuancer leur dialogue interne, ce qui leur permet d'accéder, face à une situation problématique, à un registre d'émotions modérées, à des motivations et des actions plus adaptatives. Ce phénomène s'appelle l'autocontrôle. Vous pouvez combler un manque d'autocontrôle en appliquant les trois étapes qui suivent.

La première étape est l'auto-observation. Elle consiste à observer non seulement les effets immédiats de vos efforts, mais aussi leurs effets à long terme.

La seconde étape est l'autoévaluation. Il est recommandé de ne pas être trop sévère dans vos jugements envers vous-même. Cela signifie qu'il faut savoir apprécier ce qu'il y a de valable dans votre performance et même dans votre évaluation de ce que vous êtes. On suggère d'être conséquent, conséquente plutôt que d'adopter une attitude trop punitive envers de faibles performances.

La troisième étape est l'auto-renforcement. Elle consiste à vous encourager avec ce qui fonctionne et à ignorer ce qui ne fonctionne pas.

Développer de l'autocontrôle est un procédé par essais et erreurs. Dépendamment des personnes, de leurs ressources, des habitudes acquises et des liens entretenus, cet apprentissage peut être plus ou moins long.

S'affronter dans le changement plutôt que de s'éviter

Des recherches ont démontré que l'affrontement produit des autoévaluations positives. À travers leurs expériences, tous et toutes procèdent par essais et erreurs. Il importe de vous servir de vos erreurs pour vous améliorer et de vos succès pour vous encourager. Si vous ne prenez aucun risque, vous n'apprendrez rien. Rappelez-vous que tout le monde fait des erreurs, l'important est de trouver de nouvelles façons d'être une personne valable. Dans ce domaine, la notion de changement est de première importance. Être prêt ou prête à changer est un phénomène subjectif. Vous pourrez constater par vous-même le principe psychologique suivant : on fait des changements et il y a une croissance conséquente. La motivation vient de l'action et non le contraire. En commençant à faire l'expérience de petits changements dans le bon sens, on peut prédire une amélioration. C'est pourquoi l'on dira que la confiance en soi est un facteur basé sur des prédictions positives.

Développer ses compétences de communication : être empathique et adopter des sentiments positifs face aux autres.

On peut difficilement concevoir le développement de l'estime de soi sans considérer ses habiletés de communication. Prendre conscience de votre communication efficace avec les autres est une source de valorisation. Cela consiste à vous exprimer de façon claire, nette et directe. Il faut aussi savoir communiquer au bon niveau, soit celui du problème, plutôt que de viser la personne ou la relation. Apporter l'information de façon précise

et positive dans vos messages aux autres et reformuler occasionnellement les messages imprécis contribueront à augmenter votre efficacité.

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Les compétences de communication incluent la capacité à savoir faire une demande et à lui répondre, résoudre un conflit, savoir complimenter l'autre ou gérer la critique. La littérature à ce sujet souligne l'appréciation de l'empathie et l'adoption de sentiments positifs comme aspects prédominants, précédant les habiletés relationnelles, pour la durabilité d'une relation. Les difficultés de communication surviennent quand une personne oublie que les différences existent et tient pour acquis que ses valeurs sont universelles et vraies. Même s'il s'agit d'un cliché, on ne répétera jamais assez que chaque personne a le droit d'être différente. Être vraiment attentif ou attentive à l'existence et au respect des différences est un défi de taille en matière de relations durables. Pour améliorer la qualité de vos relations, il importe que vous preniez vos théories explicatives moins au sérieux et que vous en génériez de nouvelles qui supportent mieux vos relations avec vos amis, amies et collègues, ainsi que vos relations de couple. Vous réaliserez que vos relations peuvent changer si vous changez vos actions, vos perceptions et vos interprétations. Tout le monde a des côtés positifs, négatifs et neutres. En vous permettant d'interagir plutôt que de fuir, vous vous redonnerez une capacité d'osciller entre confiance et incertitude, une base de référence pour des perceptions plus réalistes. À long terme, vous découvrirez que si votre éducation et votre formation ont une influence sur ce que vous êtes, le choix de vos actions et vos réactions ont tous autant d'influence pour vous définir.

Faire montre de constance et de démocratie, sans imposer ni à soi ni à l'autre la perfection

Le développement de l'estime de soi s'appuie sur le sens de l'adaptation, l'ouverture, la souplesse et le respect affirmé. Comme dans un entraînement, la tâche consiste à appliquer l'effort nécessaire à son propre équilibre et à le répéter le plus fréquemment possible. Composer avec un côté de soi que l'on n'aime pas peut parfois compliquer ce travail, mais cette auto-confrontation risque fort de permettre à un aspect de vous inconnu d'émerger. En raison de certaines circonstances affaiblissantes, votre capacité d'adaptation peut être réduite, voire presque éteinte. C'est là que la volonté de ne pas vous laisser abattre fait toute la différence. Mettre un peu d'effort (« se positiver ») vous donne plus de chances d'aboutir à des résultats valables, même si vous ne visez qu'à obtenir un résultat minimal. Vous apprendrez alors à vous encadrer et deviendrez ainsi votre meilleur entraîneur ou votre meilleure entraîneuse !

Source :https://www.aide.ulaval.ca/cms/Accueil/Psycholo

gie/Developpement/Estime_de_soi

Estime de soi: passeport pour une

1 vie satisfaisante

par Marie Berube dans Bonheur, Estime de soi, Réussir Il faut remonter très loin dans notre histoire personnelle pour retracer les bases de l’estime de soi. En effet, ce sentiment de notre valeur personnelle et de notre importance en tant qu’être humain s’enracine dans les toutes premières expériences que constituaient l’amour des parents, la sécurité affective, le contrôle et l’autonomie dont nous disposions alors. L’estime de soi s’est tissée aussi autour de nos réussites et des compétences développées, principalement pendant les premières années de la scolarité et aussi, bien sûr, avec nos expériences professionnelles et personnelles d’adulte. L’estime de soi est un des facteurs les plus pointés du doigt, en psychologie, en ce qui a trait à l’épanouissement d’un individu et la plupart des problèmes de santé mentale sont plus ou moins liés à une perte ou à une absence d’estime de soi. En période de changement, alors que le stress est plus que jamais dans le décor, l’estime de soi est grandement sollicitée et menacée. Nous essaierons ici de prendre conscience des différentes sources d’estime de soi dans notre vie personnelle, de répertorier différents moyens pour gérer notre vie et améliorer le sentiment de notre valeur, et de nous motiver à les appliquer activement. Ainsi que nous le verrons, l’épanouissement passe par l’estime de soi, le fait d’être en contact avec ses habiletés, ses ressources, la capacité d’entretenir avec les autres des relations satisfaisantes et la possibilité de satisfaire ses valeurs en avançant vers des buts significatifs et satisfaisants.

L’estime de soi

L’estime de soi est un besoin d’ordre supérieur, tout comme s’épanouir, s’actualiser. Selon Abraham Maslow (1), pour qu’un tel besoin se manifeste, il faut que les besoins d’ordre inférieur soient comblés. Par exemple, si les besoins physiologiques ne sont pas satisfaits, de même que les besoins de sécurité et les besoins d’amour, le besoin d’estime de soi n’émergera même plus. De même, le besoin d’actualisation, de réalisation de son potentiel et d’accomplissement de soi sera inaccessible si le besoin d’estime de soi n’est pas satisfait. Maslow définit le besoin d’estime de soi comme le besoin de réussir ce qu’on entreprend, d’être compétent, de se respecter et d’être respecté. (voir Pyramide des besoins)

Estime de soi et identité Soulignons tout d’abord le lien entre l’identité et l’estime de soi. Fréquemment, nous confondons l’identité (ce que je suis ) et la compétence (ce que je fais). C’est ce que nous voyons chez ceux qui se définissent tellement par leur travail, par ce qu’ils font, qu’un changement dans celui-ci est une atteinte directe à leur identité. La nuance

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entre être et faire est très importante. C’est très différent de dire Je suis incapable que d’affirmer Je n’ai pas la capacité de. Dans le second cas, on sous-entend au moins une possibilité de l’acquérir. L’identité permet de comprendre que tout au long de notre vie, malgré les changements apparents, nous demeurons toujours la même personne, même si parfois la perception que nous avons de nous-mêmes change et fluctue énormément selon nos expériences et les bouleversements qui arrivent. C’est ce qui fait parfois dire aux gens âgés qu’ils sont la même personne à l’intérieur, malgré le vieillissement. Toute cette confusion entre l’identité et la compétence relèvent de nos premières expériences. Un enfant qui vient au monde a une valeur en soi, avant même qu’il n’ait accompli quoi que ce soit. Il ressent habituellement l’amour inconditionnel de son parent. Qui de nous n’a pas entendu de sa progéniture cette réflexion ingénue à un compliment «Tu dis ça parce que tu es ma mère…» Cette reconnaissance de notre valeur est un cadeau, un cadeau de naissance diront certains auteurs (2). Ce qui n’a pas empêché nos parents et professeurs de nous récompenser aussi pour nos actions, nos progrès de tout ordre, nos résultats scolaires, nos réussites sportives ou autres. Ce n’est pas parce qu’un enfant pourrait interpréter cela comme de l’amour conditionnel qu’il faudrait s’empêcher de souligner les actions qui le mèneront vers ses buts. Mais c’est par ces renforcements positifs ou négatifs pour nos bonnes ou nos mauvaises actions que nous avons développé cette habitude de nous identifier davantage à ce que nous faisons et à ce que nous savons, d’où la confusion qui s’ensuit quand nous sommes touchés à ce niveau. En tant qu’adulte, je dois faire la différence et ne pas oublier que Ce que je fais et Ce que je sais est différent de Ce que je suis.

Les sources de l’estime de soi L’estime de soi vient de plusieurs sources. D’abord, nous nous estimons lorsque nous nous accomplissons, c’est-à-dire lorsque nous retirons plaisir et satisfaction des buts que nous nous sommes fixés, pourvu que ces buts soient réalistes et accessibles. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus loin. Le pouvoir exercé dans notre vie et la capacité de détenir une certaine influence sont d’autres sources reconnues d’estime de soi. Avoir et exercer sa responsabilité est un exemple. Lorsque

l’environnement, les autres nous reconnaissent et nous valorisent, nous ressentons également une hausse d’estime de soi, plus particulièrement lorsqu’une telle reconnaissance vient de personnes significatives. Par contre, il est important de remarquer que nous n’avons pas vraiment de contrôle sur cette reconnaissance et, bien qu’il soit légitime de souhaiter la recevoir, ce n’est pas toujours possible ou réaliste de l’attendre. Parfois même, le prix à payer est exorbitant en termes d’efforts et de temps. Si, par exemple, vous avez un supérieur qui a plus l’habitude de souligner ce qui ne va pas que ce qui fonctionne et que vous attendez qu’il vous félicite ou reconnaisse les nombreux efforts que vous faites, vous risquez d’être déçu dans vos attentes. Pourtant, il y a des personnes qui, contre vents et marées, continuent d’entretenir de telles attentes irréalistes, qui ne seront contentes d’elles-mêmes que lorsque ce supérieur en particulier, et lui surtout, reconnaîtra leur travail. Enfin, pouvoir se permettre d’agir selon ses valeurs, percevoir en tout temps son intégrité personnelle donc est une autre source inestimable d’estime de soi.

S’estimer soi-même Il y a un lien très étroit entre l’estime de soi et la capacité de bien gérer les changements dans notre vie, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Détenir plus d’outils permet de traverser sans trop de heurts les périodes où déséquilibre et insécurité viennent nous menacer. Pour améliorer sa vie, il faut aussi croire qu’on le mérite. Avoir une bonne estime de soi suppose en effet que l’on se fasse confiance, que l’on croie dans sa capacité d’apprendre, capacité présente dès le départ dans notre vie et dont personne n’est complètement dépourvu. Être compétent est fort différent de tout savoir. Une personne qui a une perception positive d’elle-même ne remet pas en question sa valeur. Par le fait même, elle reconnaît aussi qu’elle a les capacités d’acquérir les connaissances qu’elle n’a pas. Elle accepte également parfois qu’il y ait des conflits à l’intérieur d’elle. Comme elle fait des choix, elle accepte aussi la responsabilité de ces choix et les conséquences qui en découlent. Elle

reconnaît également aux autres leur importance. Elle est persuadée de sa capacité d’apporter aux autres une contribution importante et positive. Cette confiance de base lui permet de réfléchir et de développer des croyances aidantes sur elle-même, sur les autres, sur la vie en général. Plus elle réfléchit et prend conscience de sa valeur personnelle, indépendamment de qu’elle ce fait, plus elle agit en accord avec sa réflexion et son jugement. (3)

La reconnaissance des autres et l’estime de soi Il est clair qu’un des besoins humains les plus importants, et dont plusieurs d’entre nous sont frustrés, est la reconnaissance. Pourtant, s’il est un besoin dont la satisfaction est hors de notre contrôle, c’est bien celui-là. Surtout si nous entretenons

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toujours l’espoir irréaliste, il faut le dire, d’être reconnu de tous, ce qui constitue une généralisation, ou d’être reconnu d’une personne en particulier, ce qui est une sélection. Il convient parfois de se poser les questions suivantes. Est-ce possible? Est-ce réaliste? Est-ce que cela en vaut vraiment la peine? Quel sera le coût d’une telle ambition? Est-ce que cela m’apportera vraiment ce que je désire? Même s’il est légitime de souhaiter être apprécié, ouvertement reconnu, aimé, faire reposer son estime de soi ou son épanouissement sur une telle base est une attitude très risquée. D’où l’importance de trouver d’autres sources de valorisation ou d’aller chercher cette reconnaissance auprès d’autres personnes ou dans d’autres expériences. Avec des amis, par exemple, des collègues ou dans la famille plutôt qu’auprès de nos patrons ou des bénéficiaires de nos services ou inversement. Recréer le réseau social est certainement une bonne source de valorisation. Quand on agit comme un soutien pour autrui, on favorise aussi le retour vers soi lorsque le besoin s’en fait sentir. Dans les professions où le service à autrui constitue l’essentiel du travail, il est indispensable de mettre des balises. Il est très facile d’aller au-delà de ses limites et de sacrifier aux autres ses intérêts et son propre épanouissement. C’est d’ailleurs une composante bien connue de l’épuisement professionnel (burn-out). En situation de stress, surtout quand un des objectifs de notre mission est de réconforter autrui, de l’outiller, de l’assister, de l’instruire, de le soigner, il est très tentant, et très humain, de mesurer le résultat de notre action dans les changements observés chez l’autre et même parfois d’attendre de la reconnaissance. Cependant, il est préférable de ne pas oublier aussi la responsabilité de l’autre dans le but poursuivi. Les autres, qu’ils soient clients, patients, étudiants, ou bénéficiaires, n’ont pas nécessairement les mêmes perceptions que nous, les mêmes motivations, la même conscience, les mêmes objectifs. Faire reposer son estime de soi uniquement sur la réussite selon nos propres critères constitue une entreprise périlleuse. Dans toute mission d’aide à autrui, il y a une partie du problème qui est dans les mains de l’autre. Mieux vaut sans doute changer notre critère ou, encore une fois, chercher ce type de satisfaction professionnelle dans l’un ou l’autre des autres secteurs de notre vie. Source :http://oserchanger.com/blogue_2/2014/04/29/esti

me-de-soi/ La comparaison, un poison pour l'estime de soi Par Marie Portelance, TRA Comparer les choses les unes avec les autres est un réflexe humain tout à fait normal et utile puisqu'il nous

donne des points de repère essentiels à notre bon fonctionnement. Mais si la comparaison est utile pour connaître la valeur du dollar canadien par rapport à celle du dollar américain, elle ne peut pas être utilisée avec les humains sans laisser des marques réelles sur l'estime de soi de la personne, des marques qui risquent de rester douloureuses longtemps. La comparaison, celle que nous utilisons pour parler à nos enfants ou nos adolescents autant que celle que nous utilisons pour essayer de mesurer notre valeur personnelle, c'est un poison pour l'estime de soi. DES PHRASES QUI TUENT L'ESTIME DE SOI Nous sommes tous des enfants de la comparaison. Même si quelques-uns d'entre nous n'ont pas entendu des phrases qui tuent telles que «Ton frère est plus gentil que toi !» ou «Si ta soeur pouvait être aussi travaillante que toi !», nous avons tous été comparés à la hausse ou à la baisse, si ce n'est que par les notes à l'école. Les adultes qui ont fait ça avec nous I'ont fait en toute bonne foi, croyant que c'était la bonne chose à faire. En tant qu'éducateur, quand on compare les enfants aux autres enfants, on croit à tort leur donner des repères pour bien se connaître et bien se définir. On veut aussi les motiver à se dépasser et à s'améliorer. Quoi de plus louable ! Pour ce faire, on s'en donne même parfois à coeur joie en y allant d'une petite comparaison avec nous-mêmes, commençant notre phrase par un «Moi, quand j'avais ton âge...». Si vous avez bien observé, Il est très rare qu'on ait l'impact voulu avec ce type de remarque. Rapidement, les arguments fusent de la bouche des plus vieux : «ça n'a pas de rapport !», disent-ils. Ils ont raison, et c'est une chance pour eux quand ils sont capables de résister et de ne pas laisser entrer le vrai message que nous leur envoyons et qui se décode en réalité comme suit: «Si tu veux avoir de la valeur, tu devrais être comme ton frère, ta soeur ou comme moi quand j'étais petite.» Par la comparaison, on est très loin de les aider à découvrir leur valeur personnelle. On les incite plutôt à se modeler à ce qu'on croit qu'ils devraient être pour «être quelqu'un de bien». Au lieu d'augmenter leur estime personnelle, on la fragilise. Voyons pourquoi ce genre de comparaison agit comme poison pour l'estime et la confiance en soi plutôt que comme stimulant. SI JE SUIS "+" RESPONSABLE QUE LÉA ET "-" DRÔLE QUE LÉO, QUI SUIS-JE ? La comparaison induit automatiquement une idée d'être inférieur ou supérieur à quelqu'un, meilleur ou pire. Et si à court terme, l'un a l'air plus confortable que l'autre, à long terme et à répétition, la comparaison qui dévalorise tout comme celle qui survalorise (eh oui !) laisse chez la

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personne un manque d'estime de soi et un manque de confiance en soi. Pour celui qui a été comparé à répétition à la baisse, son drame intérieur est de croire que comme il est surpassé par les autres, il n'a pas autant de valeur que les autres. Pour celui qui a été comparé à la hausse à répétition, son drame intérieur est de croire qu'il a de la valeur seulement tant et aussi longtemps qu'il n'est pas surpassé par les autres et qu'il reste un des meilleurs. Bien que la blessure se ressente différemment, le mal a les mêmes racines et la même cause : l'incapacité à sentir sa valeur intrinsèquement. Des deux côtés, la valeur de la personne est tributaire des autres et ne prend pas racine dans l'identité de son être ni dans son unicité, d'où sa fragilité. Les repères pour ressentir sa valeur sont alors à l'extérieur de soi plutôt qu'à l'intérieur, à la seule place où elle serait bien solide, bien protégée et inattaquable. LES EFFETS DE LA BLESSURE CAUSÉE PAR LA COMPARAISON RÉPÉTITIVE Face à un enfant qui ne croit pas en lui parce qu'il a de moins bonnes notes à l'école que ses camarades, parce qu'il est plus petit ou moins travaillant, parce qu'il est plus sensible ou moins calme, face à cet enfant qui se méprise, qui parle de lui en termes dévalorisants, qui se décourage, s'abandonne, se laisse croire qu'il n'est pas grand-chose parce que c'est ce qu'il a déduit des phrases comparatives qu'il entend à son sujet, face à cet enfant, j’ai le coeur qui se déchire. Cet enfant devenu adulte, est-ce vous? Continuez-vous maintenant à vous voir «-» que les autres? Vous dévalorisez-vous vous-même ou vous laissez-vous déni-grer? Abandonnez-vous vos rêves, parce qu'au fond, vous êtes convaincus que vous n'avez pas ce qu'il faut pour les atteindre? Laissez-vous la vie et les autres choisir pour vous, endurez-vous l'intolérable, vous contentez-vous de quelque chose qui vous rend médiocrement heureux ? Face à vous, enfants devenus adultes, je voudrais vous convaincre de votre valeur certaine. Puis, face à un enfant qui se croit réellement supérieur parce qu'il a été «mesuré» comme faisant partie des «meilleurs que les autres», cet enfant qui entend qu'heureusement il est plus responsable que Jack, moins stupide que Joe, plus talentueux que sa soeur et plus gentil que le reste de la classe. Cet enfant qui se vante, qui peut même rabaisser les autres parce que la survie de son estime personnelle dépend du fait qu'il arrive à rester «+» que son voisin; face à si peu d'estime de soi bien cachée derrière ce qu’on pourrait voir comme de la confiance en soi, face à cet enfant à I'estime de soi fragile, mon coeur s'émiette. Cet enfant devenu adulte, est-ce vous? Continuez-vous à devoir maintenir un standard de compétence incroyable qui soit bien au-dessus de la moyenne, à performer jusqu'à vous brûler, à porter le monde sur vos épaules ou à maintenir tout seul les colonnes d'un temple? Êtes-vous

toujours intransigeant face à vos propres erreurs, vos propres défaillances, vos imperfections que vous vous efforcez évidemment de garder bien cachées? S'il fallait que quelqu'un découvre que vous n'êtes pas si parfait, si meilleur que les autres... sinon découvraient que vous avez des limites, que vous êtes fatigué, que vous faites des erreurs... Est-ce pour cela que vous êtes si jugeant envers les autres, si dévalorisants, parfois? Pour vous assurer que vous gardez votre place de «meilleur que les autres», sinon toute cette fausse estime de vous- même s'écroulera? Face à vous également, enfants blessés devenus adultes, je voudrais vous convaincre de votre valeur certaine. NI MEILLEUR NI PIRE; SIMPLEMENT SOI Comprendre d'où peuvent venir nos blessures ne doit surtout pas servir à lancer des pierres, mais bien à tourner un regard sensible vers soi afin de prendre soin, à partir de maintenant, de notre estime blessée. Si vous vous reconnaissez dans les descriptions précédentes et que vous souffrez encore de cela, c'est que c'est vous maintenant qui buvez encore de ce poison à saveur de comparaison, c'est vous qui portez la coupe à votre bouche. C'est vous qui continuez à croire que votre valeur se mesure par rapport à celle des autres. C'est donc à vous de cesser d'entretenir ces fausses croyances. Aucun arbre dans une forêt, qu'il soit plus grand ou plus petit que les autres, feuillu ou conifère, tordu ou bien droit, à écorce grise ou blanche, aucun d'entre eux ne puissent se dire meilleur arbre ou pire. Chacun est ce qu'il est et c'est justement parce qu'ils sont tous différents que la forêt est si belle. Chacun d'entre nous porte une valeur intrinsèque indépendamment des autres. Chacun a ses talents, ses forces, ses qualités, ses facilités, ses passions qui ne devraient pas être reconnus parce qu'ils se démarquent des autres, mais tout simplement parce qu'ils sont, parce qu'ils existent un point c'est tout. MIROIR, MIROIR, DIS-MOI QUI EST LA PLUS BELLE! Quand la belle-mère de Blanche-Neige regardait dans son miroir, elle cherchait des repères extérieurs pour définir sa propre beauté. En cherchant si elle était plus ou moins, elle n'a jamais pu apercevoir ce qui la rendait belle, elle. Quel drame ! Seule la mort de Blanche-Neige pouvait l'apaiser. Dans notre histoire personnelle, c'est nous qui tenons symboliquement le miroir dans lequel nous voyons notre image. À nous de nous assurer qu'à notre reflet ne se superpose jamais l'image des autres. Que notre seule mesure de comparaison soit avec nous-mêmes afin que nous arrivions à voir notre valeur à partir de notre unicité et à nous créer une vie qui ne ressemble à personne d'autre qu'à nous-mêmes.

Source :https://www.cramformation.com/actualites/la-com

paraison-un-poison-pour-l-estime-de-soi

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Oyé oyé! Groupe de yoga Il y a des places de disponibles, ne manquez pas l’occasion de venir expérimentez cet atelier. Le yoga est une alternative zen aux moments plus stressants de la vie. Isabelle Beaudoin enseigne le yoga dans nos locaux. Voici un aperçu des bénéfices que vous pourriez tirer de cet exercice :

Améliore la concentration et l’attention

Calme le système nerveux et diminue l’anxiété

Favorise le sommeil

Favorise l’adaptabilité aux changements

Améliore l’équilibre sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel

Favorise la circulation Nous demandons des frais de 10 $ la rencontre. Si vous souhaitez avoir plus d’informations concernant cette activité, n’hésitez pas à nous contacter.

Atelier sur l’entraide Cet atelier a comme objectif de renforcir et consolider la notion d’entraide au sein de la ressource. Il s’adresse plus particulièrement à tous ceux qui participent au groupe d’entraide du vendredi matin, ou qui envisagent d’y participer. Les 4 rencontres permettront à l’ensemble des participants de développer une vision et des valeurs communes de ce qu’est l’entraide, d’identifier les forces du groupe et les aspects qu’ils souhaitent améliorer ou développer au sein de ce groupe. Mardi de 13 h 30 à 15 , le 3-10-17 et 24 novembre (vous devez vous engager pour les 4 rencontres)

Arrimage Estrie : L’hypersexualisation Cet atelier a comme objectifs de : Développer son esprit critique face au phénomène de l’hypersexualisation et trouver des pistes d’action pour en diminuer les impacts. Prendre conscience de la banalisation des comportements hypersexualisés dans notre culture. Sensibiliser la population à l’impact de l’utilisation du corps et de la sexualité dans les médias. Mardi 17 novembre de 10 h à 11 h 30. Activité du comité des membres Le café créatif : Des images et des mots Tu as envie de développer ta créativité, de faire des projets artistiques dans une ambiance de détente? Cet atelier est pour toi. Le comité des membres t’invite à créer sur le thème « Des images et des mots ». Que ce soit par le biais de la photo, le collage ou la poésie, viens t’exprimer tout en partageant avec les autres. Les œuvres seront exposées à L’Autre Rive en décembre. Jeudi de 13 h 30 à 15 h 30, le 24 sept. 22 oct. 5 et 19 nov. ainsi que 3 déc.

Au menu cet automne Octobre – Novembre – Décembre GROUPE D’ENTRAIDE ET D’ÉCHANGE SUR LES TROUBLES ANXIEUX. 10h à 11h30

On vous attend en grand nombre ! Réservez tôt. Places limitées. **Thèmes sujets à changement.

DATE THÈMES

16 octobre

2015 Comment s’affirmer

23 et 30 oct

2015 Les masques : le vrai moi et le faux moi.

6 et 13 nov

2015 Le petit moi et le grand moi

20 et 27 nov

2015 Estime de soi et les comportements

4 et 11 déc

2015 Jouer pour déjouer l’anxiété

Prenez note que L’Autre Rive

sera fermée

le 12 octobre 2015

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