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CLÉMENCE LAMIRAND

Un nouveau bâtiment financé etréalisé par Retraites Populaires aété inauguré hier sur le site duBiopôle de Lausanne. L’édifice de9100 mètres carrés, baptisé SE-B,accueille tous types d’entreprisesqui évoluent dans le domaine dessciences de la vie, de la multina-tionale à la start-up. Son premier niveau, sur les 4 qu’ilcomporte, est réservé au premierincubateur dédié aux sciences dela vie: StartLab. Cet incubateurdispose de bureaux entièrementaménagés (300 mètres carrés) etd’un laboratoire partagé de 700mètres carrés. StartLab, en pro-posant des services et en limitant

les investissements nécessaires àl’installation, va pouvoir aider lesstart-up à démarrer. Et à réussir. StartLab devrait accueillir à l’ave-nir une dizaine de sociétés, aurythme de 3 à 4 nouvelles par an.HaYa Therapeutics et de GNU-biotics ont déjà installé leurs logosdans les couloirs de l’incubateur.La première start-up travaille surl’insuffisance cardiaque, la se-conde sur le microbiote (ou floreintestinale).Ces nouveautés sur le site Biopôleillustrent finalement à quel pointla région porte bien son surnomde Health Valley. Le site a en effetréussi à créer au fil des années toutun écosystème dynamique et pro-pice à la réussite. PAGE 3

Biopôle inaugure un siteunique en EuropeSCIENCES DE LA VIE. Le Parc scientifique lausannois ouvre un nouveau bâtiment et un incubateur au format inédit.

SMI 8740.96

-0.64% +0.25%

DOW JONES 24083.83

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SYLVAIN AGASSIS. Cette figure du secteur bio enSuisse restera directeur de Sylvain & CO rachetée parson principal client: le groupe Coop au travers de BellFood Group.

Le secteur du convenience food est en pleine essor enSuisse. Bell Food Group, qui fait partie du groupeCoop, y joue le rôle de consolidateur leader. Il aannoncé hier l’acquisition à 100% de Sylvain & COqui est une société familiale vaudoise. Elle occupe180 personnes et compte parmi les leaders du seg-ment du prêt à consommer ultra-frais en Suisse. Laproduction de salades, de légumes et de fruits fraisprêts à consommer est la spécialité de Sylvain & COqui croît depuis plusieurs années. PAGE 5

Bell Food acquiertSylvain & CO

TOURISME HAUT DE GAMME

Club Med séduitles Romands

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DÉFAUTS DE PAIEMENT CHRONIQUESTamedia lâche Publicitas

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COFFRE-FORT POUR LES CRYPTOMONNAIESMetaco réussit sa levée de fonds

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ÉVÉNEMENT CE WEEKEND À GENÈVEHackathon pour réinventer les RH

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FORTE DÉCOTE DU COURS DE L’ACTIONValartis doit aiguiser son profil

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NOUVELLES RENTES D’INVALIDITÉ EN SUISSELe diagnostic de PKRück

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VAUDAUX ŒUVRE DEPUIS 1908 À GENÈVEL’art de la haute-gainerie

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LES ENTREPRISES INSENSIBLES AU SCANDALEFacebook reste la référence

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CHRISTIAN AFFOLTER

Les taux s’orientent à la hausseaux Etats-Unis. Le fait que le ren-dement des bons du Trésor à 10ans ait dépassé la barre des 3% leconfirme de manière embléma-tique. Ailleurs, notamment dans

la zone euro, cette sortie reste trèsdélicate, aucun changement ma-jeur n’étant attendu pour laséance de la BCE jeudi. Car mal-gré la hausse de taux, le dollar nes’est pas apprécié vis-à-vis del’euro au cours de cette année. LesEtats européens continuent de dé-

fendre une certaine rigueur bud-gétaire, limitant l’offre. De l’autrecôté, le programme du présidentTrump conduit à un nouvelalourdissement de la dette desEtats-Unis, avec un volumed’émission d’emprunts toujoursplus difficile à absorber. PAGE 14

Les taux montent en raisonde la progression de la dette

DONALD TRUMP. Les emprunts

liés à la dette US sont toujours

plus difficiles à absorber.

Le nouveau bâtiment accueillera StartLab, un incubateur entière-

ment dédié aux sciences de la vie.

PIOTR KACZOR

Avec un bond de 39% de son bé-néfice avant impôts, à 563 mil-lions de francs, la banque univer-selle suisse (SUB) a généré 40%du bénéfice de CS Group au pre-mier trimestre 2018. Ce derniera progressé de 16% à 694 millionsde francs et dépassé les attentesdu consensus. CS Group aborde

ainsi résolument une phase d’ac-célération de la croissance, visibleau niveau des chiffres, après uneannée 2017 de stabilisation et deconsolidation, ainsi que l’a souli-gné Tidjane Thiam, le CEO dugroupe. A la faveur aussi del’unité de défaisance SRU quipèse de moins en moins lourd, aupoint d’être appelée à disparaîtrel’an prochain.

A part la banque d’affaires IBCB,tous les métiers ont répondu auxattentes du marché ou dépassécelles-ci. Tant et si bien que l’ac-tion CS Group a clôturé enhausse de 3,5% mercredi, sur unmarché en recul. Alors que le ré-sultat d’UBS, communiquélundi, lui aussi supérieur aux at-tentes avait été accueilli par uneréaction négative du marché.

CS Group pourtant n’a pas ex-plicitement formulé de perspec-tives pour le reste de l’année. Lesprochains trimestres restent parconséquent jalonnés par les ciblesfixées pour chacun des métiers.Avec en particulier l’objectif am-bitieux, et confirmé, d’un béné-fice avant impôts de 2,3 milliardsde francs sur l’année 2018 pourSUB. PAGE 4

Credit Suisse toutes voiles dehorsLe bénéfice net a augmenté de 16% à 694 millions au T1. Etayé par la vigueur de la banque universelle suisse SUB.

Jeudi 26 avril 2018Numéro 80

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jeudi 26 avril 2018 3SUISSE PAGE

POINT FORT

B O U T I Q U E S B R E G U E T – 4 0 , R U E D U R H Ô N E G E N È V E + 4 1 2 2 3 1 7 4 9 2 0 – B A H N H O F S T R A S S E 1 G S T A A D + 4 1 3 3 7 4 4 3 0 8 8 – B A H N H O F S T R A S S E 3 1 Z Ü R I C H + 4 1 4 4 2 1 5 1 1 8 8 – W W W. B R E G U E T. C O M

Breguet, créateur.Tradition Dame 7038

CLEMENCE LAMIRAND

StartLab, avec ses 1000 mètrescarrés dédiés aux sciences de lavie, vient d’être inauguré à Epa-linges. Cet incubateur unique dis-pose de 700 m2de laboratoires etde 300 m2 de bureaux. StartLabpeut accueillir une dizaine destart-up spécialisées dans lessciences de la vie, soit une qua-rantaine de personnes. L’incuba-teur les aide à démarrer leurs ac-tivités. StartLab souhaite être untremplin.L’incubateur est unique d’abordgrâce à sa situation. Il se trouveau cœur du Biopôle, dans un nou-veau bâtiment (voir encadré) duparc scientifique. Ainsi, StartLabse pose au milieu d’un écosys-tème qui se consacre entièrementaux sciences de la vie. Leséchanges avec les universités etles autres entreprises sont facili-tés. Ce qui en fait un lieu de par-tage des connaissances. «Aveccette structure unique, le Canton

de Vaud rayonne et continue demettre en avant l’excellencesuisse dans les domaines dessciences de la vie» se réjouit NasriNahas, directeur général de Bio-pôle SA.Ce modèle d’incubateur qui fa-cilite l’installation de jeunes start-up n’existe pas ailleurs, ni enSuisse, ni en Europe. «Nousconnaissons des sociétés qui s’enrapprochent, aux Etats-Unis, pré-cise Nasri Nahas, mais elles ontune volonté de rentabilité quenous n’avons pas et axent leur tra-vail quasiment exclusivementsur les infrastructures.» Labcen-tral est un des exemples améri-cains qui se rapproche de Start-Lab. Les services etl’environnement stimulant ex-ceptionnel en moins.

Car StartLab propose aux start-up qui s’installent de conditionsde travail exceptionnelles, avecun modèle tarifaire qui exigemoins d’investissements pour dé-marrer. Tout est prévu pour faci-liter l’installation. Les bureauxsont équipés. Le laboratoire par-tagé offre 44 places de travail (11îlots de 4 places) et des salles spé-cialisés que les utilisateurs de-vront se répartir, en fonction desbesoins de chacun.

Des services variés.Au-delà des infrastructures, Start-Lab propose à ses jeunes poussesdes services variés. «Nos jeunesentrepreneurs sont bien formésmais ils ne disposent pas de toutesles expertises, estime Nasri Na-has, avec le StartLab, nous leurproposons de rencontrer des spé-cialistes avec des conditions spé-ciales pour qu’ils se sentent ac-compagnés au mieux. Nousmettons aussi en place un clubdes entrepreneurs, pour que nosjeunes fondateurs apprennentdes expériences des autres.» Lepremier club doit se tenir débutmai et devrait être renouvelétoutes les six semaines.Les sociétés HaYa Therapeuticset de GNUbiotics ont déjà leurlogos installés dans les couloirs.La première travaille sur l’insuf-

fisance cardiaque, la seconde surle microbiote (ou flore intesti-nale). D’autres sociétés vont peut-être rapidement les rejoindre. Lecomité qui sélectionne les entre-prises tous les trimestres s’est en

effet réuni hier soir. StartLab es-père comme cela retenir 3 à 4 so-ciétés par an, au fur et à mesure.Et atteindre son rythme de croi-sière dans trois ans. «Nous pro-posons un outil de travail com-

plet, résume Nasri Nahas. Les so-ciétés doivent réussir à maximi-ser cette offre. On espère qu’ainsi,entourées et épaulées, de nom-breuses start-up réussiront à dé-coller.» Chaque société peut rester

au maximum trois années dansles locaux de l’incubateur. Untemps suffisant pour tester sonbusiness model dans les meil-leures conditions possibles et devoir si l’idée de départ peut seconcrétiser.

Un financement qui reposesur trois piliersStartLab est financé par BiopôleSA, une société à but non lucratifqui appartient au canton de Vaud,à Epalinges et à Lausanne et quia comme mandat de promouvoirles sciences de la vie et d’investirdans ce secteur. L’incubateurcompte aussi sur le revenu ap-porté par les loyers payés par lessociétés et sur une subvention pu-blique du Canton de vaud de200.000 francs par an. «Nousavons ces 3 piliers pour équilibrerles comptes.» conclut le CEO. Lebudget annuel de fonctionne-ment de ce premier incubateurest d’un million de francs par an.n

Biopôle inaugure un incubateur unique en Europe dédié aux sciences de la vieINNOVATION. StartLab accueille des start-up dans un tout nouveau bâtiment du centre Biopôle de Lausanne. Il les aide à se lancer dans les meilleures conditions possibles.

StartLab se trouve au premier ni-veau du bâtiment SE-B du Bio-pôle. Ce nouvel immeuble fi-nancé et réalisé par RetraitesPopulaires vient, comme l’incu-bateur, d’être inauguré. L’édificede 9100 mètres carrés dispose dequatre plateaux et d’un rez-de-chaussée inférieur. Il accueilletous types d’entreprises qui évo-luent dans le domaine dessciences de la vie. «Nous louonsnos locaux à des acteurs bien dif-férents, de la multinationale à lastart-up», confirme SébastienHenchoz, sous-directeur chez Re-traites Populaires. La sociétéd’analyses médicales Unilabs, laScale-up lausannoise Abionic, quitravaille sur le dépistage du risquede septicémie et la société phar-maceutique internationale Glen-mark font partie des nouveauxlocataires. De 5 à 10 entreprises,en fonction de leurs tailles, peu-vent à terme s’installer dans ceslocaux. Les travaux de construc-

tion ont duré moins de 18 mois.Et couté 31 millions de francs. «Ils’agit d’une construction labelli-sée, précise Sébastien Henchoz,réalisée avec des panneaux pho-tovolcaïques. La façade est faited’éléments préfabriqués, avecune isolation interne, ce qui nousa permis de gagner du temps.»Retraites Populaires est le seul in-vestisseur dans ce projet. La construction d’un nouveau bâ-timent sur ce site confirme bienle dynamisme de la région dans ledomaine des sciences de la vie.Avec ce nouvel immeuble, Bio-pôle, qui a été créé en 2004 par lecanton de Vaud, va pouvoir ac-cueillir de nouvelles entreprises etde nouveaux projets. «Nous sou-haitons que le lieu devienne «theplace to be», en Suisse et en Eu-rope», résume Nasri Nahas, CEOde Biopôle SA. Les entreprisess’installent ici pour rejoindre unpôle de compétitivité unique, quiréunit en un même lieu des par-

tenaires académiques, des univer-sités, des entreprises privées, quiont toute une culture communedans les sciences de la vie. C’est unlieu d’échanges pour les 50 entre-prises présentes, dont plusieurs

sièges sociaux de multinationaleset des start-up, des équipes de dé-veloppement clinique et 25groupes de recherche. Ce sont fi-nalement plus de 1200 personnesqui y travaillent déjà. – (CL)

Retraites Populaires et Biopôle consacrent le bâtiment SE-B

BATIMENT SE-B. Un nouvel immeuble fraîchement inauguré. NASRI NAHAS. StartLab offre un environnement idéal de travail.

SÉBASTIEN HENCHOZ. Retraites Populaires a financé le projet.

«AVEC CETTE STRUCTURE

UNIQUE, LE CANTON DE

VAUD CONTINUE DE

METTRE EN AVANT

L’EXCELLENCE SUISSE.»