Lagriculture familiale - Ciradiarivo.cirad.fr/doc/aiafmada/outilscom/1_avant/autres/... · 2014-11-18 · élevage, mais aussi pisciculture, apiculture, sériciculture, foresterie,

agriculturesfamiliales

Innovons ensemble pour les agricultures de demain

L’agriculture familiale

une chance pour Madagascar…

2014, Année internationale de l’agriculture familiale

A Madagascar, l’agriculture est essentiellement familiale. Elle occupe 80 % de la population. Elle nourrit les campagnes et les villes et fournit la majorité des exportations agricoles.

Expo AIAF-Mada 1-Titre

Traditionnelle mais aussi innovante,

et malgré la pauvreté rurale, l’agriculture familiale

est une chance pour Madagascar !

Cependant pour exprimer pleinement son potentiel

et relever les défis que sont la sécurité alimentaire,

l’emploi, l’environnement et la croissance économique,

l’agriculture familiale malgache doit être accompagnée

par des politiques et des recherches adaptées.

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Expo AIAF-Mada 2-Contrib...

D’après le recensement de 2005, l’agriculture malgache c’est : 2,5 millions d’exploitations dont 99 % d’exploitations familiales qui cultivent plus de 2 millions d’hectares, élèvent plus de 10 millions de zébus, 1,3 millions de porcs et plus de 30 millions de volailles*. * Recensement de l’Agriculture de 2004-2005

L’agriculture familiale, une chance pour Madagascar…

A Madagascar, la majorité de la population tire ses moyens

d’existence de l’agriculture.

Dans les exploitations familiales la diversité est recherchée ;

c’est un facteur de leur résilience. Diversification des cultures,

élevage, mais aussi pisciculture, apiculture, sériciculture,

foresterie, cueillette et chasse.

Pour compléter les revenus, les familles mènent aussi des activités non agricoles

(artisanat, petit commerce).

Une contribution importante à

la richesse nationale

76 % des ménages en milieu rural sont des exploitants agricoles mais aussi 38 % des ménages urbains**.

Les exploitations familiales sont à la fois des unités de production et de consommation. Sur chacune, vivent en moyenne 5 personnes dont 3 sont actives. 15 % des chefs d’exploitations sont des femmes**.

La majorité des exploitations familiales ont des capacités productives faibles : petites superficies (70 % cultivent moins de 1,5 ha)**, peu d’équipements et peu d’intrants.

Aussi, une grande partie des familles vivent dans la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle : deux-tiers des enfants malgaches sont malnutris.

** Enquête permanente auprès

des ménages – INSTAT- 2010




Expo AIAF-Mada 3-Potentiel.

Les paysans malgaches produisent d’abord pour assurer leur propre alimentation.

Mais, ils alimentent le marché en commercialisant 25 % de leurs productions vivrières (riz, manioc, maïs), 45 % des productions industrielles (arachide, canne à sucre) et plus de 90 % des produits de rente (vanille, café, girofle)*. Ils produisent aussi du bois-énergie et alimentent les villes en charbon de bois.* Banque Mondiale, 2014


à Madagascar, les agriculteurs familiaux gèrent une large partie du territoire.

Ils entretiennent la terre, le tanindrazana, patrimoine

tant économique que social.

Véritables artisans du paysage, ils savent organiser les bas-fonds,

aménager les collines, valoriser les grandes plaines de savane

et gérer les ressources naturelles.

Un réel potentiel de

développement

Des terres sont encore disponibles (en particulier les collines, les tanety), les savoir-faire existent.

Toutefois, pour améliorer leur productivité et valoriser leurs atouts, les agriculteurs malgaches ont besoin d’une sécurisation du foncier, d’un meilleur accès aux intrants, aux semences, au crédit, aux marchés et à l’information.

A ces conditions, l’agriculture familiale est un levier puissant pour une réduction massive de la pauvreté à Madagascar.




Les rendements du riz sont limités par la pyriculariose, les vers blancs et dans certaines zones le striga.

Certaines maladies animales détruisent le cheptel et sont aussi transmissibles à l’homme, menaçant la santé des éleveurs et des consommateurs.

Les sols sont souvent peu fertiles et carencés en phosphore. La faible disponibilité en capital des exploitations limite le recours aux intrants chimiques.

Expo AIAF-Mada 4-Contraintes

La Recherche accompagne les agriculteurs notamment en promouvant l’agriculture de conservation (basée sur la limitation du travail du sol, le maintien d’un couvert végétal et une succession raisonnée des cultures), l’intensification écologique (par l’utilisation raisonnée de fumure organique et d’intrants chimiques), l’intégration agriculture/élevage et en développant des variétés améliorées.

La mise au point de ces nouvelles pratiques se fait avec la participation des agriculteurs malgaches qui les adaptent selon leurs contraintes.


A Madagascar, les agricultures sont soumises à de nombreux aléas :

cyclones, sécheresses, inondations, invasions acridiennes.

Les cultures et les élevages des petits producteurs sont fréquemment frappés par des bio-agresseurs et des maladies

qui réduisent leurs productions. Ce sont les familles et communautés

qui supportent les risques.

… mais qui subit des contraintes

fortes




Expo AIAF-Mada 5-Créer...

Les exploitations familiales ont donc besoin d’être accompagnées et soutenues par des politiques publiques, qui améliorent leur environnement socio-économique et qui facilitent le renforcement de leurs capacités productives.

Elles doivent s’organiser pour prendre en main leur propre développement et celui des territoires où elles vivent.


Créer des emplois, réduire la pauvreté, augmenter la richesse nationale...

A Madagascar, les exploitations familiales produisent pour leur propre

consommation, pour les marchés nationaux et exportent (vanille, girofle, litchis).

Elles constituent un élément central dans le processus de sécurisation alimentaire

des populations rurales et urbaines.

Mais, parce que les exploitations agricoles familiales sont pluriactives

et multifonctionnelles, elles sont aussi les principaux acteurs du

développement des économies locales.

Principal acteur du développement

des économies locales

L’agriculture familiale est la plus importante source d’emplois et le restera encore longtemps.

Chaque année plus de 600 000 jeunes rejoignent la population active. Les emplois qu’offrent les industries et les services sont très limités et la plupart des nouveaux actifs, issus du milieu rural développeront leurs moyens d’existence dans une exploitation familiale.

L’amélioration de la productivité agricole des exploitations familiales et une meilleure intégration aux marchés avec des débouchés sécurisés et rémunérateurs pour les produits agricoles, sont les moteurs pour une réduction massive de la pauvreté, une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et une augmentation de la richesse nationale.


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