25
L’air de rien, Changeons d’air! Contexte, enjeux et perspectives La qualité de l’air intérieur

L’air de rien, Changeons d’air! - one.be news/Brochure_pollution_intro_MA.pdf · Table des matières Introduction 6 1. Contexte général 8 • Quand santé et environnement se

Embed Size (px)

Citation preview

L’air de rien, Changeons d’air! C

onte

xte,

enj

eux

et p

ersp

ecti

ves

La

qual

ité d

e l’a

ir in

téri

eur

Table des matières Introduction 6

1. Contexte général 8

•Quandsantéetenvironnementsemêlent 8•Lesrisquessanitairesenvironnementaux 18

2. Enjeux de travailler sur les pollutions intérieures 21

•Introduction 21•Pourquoiciblerlespollutionsintérieures? 23•Enjeuxdesanté 24•Lesenfants,uneciblesensible 25

3. La pollution intérieure, c’est quoi? 28

•Définition(s) 28•Particularitésdelaproblématiqueliéeauxpollutionsintérieures 30

4. Contexte institutionnel 31

•Cadrejuridique 31•Arrêtéinfrastructure 33•Lesexpériencesdéjàmenéesenpartenariatavecl’ONE 34•Pérennisation 41

5. Présentation des outils pratiques 42

•Affiche(lesgestesàretenir) 42•Grilled’auto-évaluation 43•Pland’action 43•Pland’unmilieud’accueil 43•Fichesthématiques 43•Glossaire&Bibliographie 44•Boîtesàoutils 44

Des gestes simples et efficaces peuvent améliorer considérablement la qualité de l’environnement intérieur.

6 7

Intr

oduc

tion

Intr

oduc

tion

Introduction

Nous passons plus de 85% de notre temps dans un environnement intérieur (habitation,locauxprofessionnels,transports,...).Contrairementàcequelaplupartdesgenspensent,l’airintérieurpeutêtrepluspolluéquel’airextérieur.Eneffet,nosespacesdevieconcen-trentsouventdes polluants potentiellementnéfastespourlasantédeleursoccupants.Les polluants qui affectent l’intérieur des habitations et des espaces professionnels peu-ventprovenirdel’extérieurdubâti,commeparexemplelesgazd’échappement.Maislaplupartdutemps,laprésencedecespolluantsestliéeàlamultiplicationdessourcespo-tentiellesàl’intérieurdel’habitat:matériaux et produits de construction, d’aménagement, produits d’entretien, humidité, moisissures, monoxyde de carbone, etc.Onconstateégalementquelamauvaisequalitédel’airintérieurestleplussouventliéeaurenouvellementinsuffisantdel’airdanslespiècesdevie.Ungrandnombredepersonnesn’estpasconscientdeseffetsnéfastes sur la santéquepeutengendrer laprésencedepolluantsdans l’air intérieur.Leconfortdeviedesoccu-pantspeutégalementêtrealtéré.Les polluants peuvent être la cause de l’augmentation importante des allergies et del’asthme,maisaussicontribueràdessymptômesdetypeseczéma,irritationsdelapeau,dunezetdesyeuxouêtreàl’originedetroublesdel’appareildigestif.Certainspeuventporteratteinteàlafertilitéetd’autressont cancérigènes .Lespolluantsn’affectentpasdemanièreégale tous lesêtrehumains.Certains sontplussensiblesqued’autres.Lesfœtus,lesenfantsetlesadolescents,deparleurcroissance,sontplusvulnérablesquelesadultes.Par ailleurs, il est démontré que l’amélioration de la qualité de l’environnement intérieur peut avoir des effets positifs sur la santé.Danslaplupartdessituations,leschangementsdecomportementsetd’habitudespeuventconsidérablementycontribuer.L’ONE a pris en compte l’importance de cette thématique notamment en collaborantàdeuxprojetsd’enquêtedanslesMilieuxd’Accueil(ci-après«MA»).

Ilressortdecescollaborationsquelespersonnessensibiliséesauxenjeuxdelathématiquesont,pourlaplupart,prêtesàadapterleurscomportements.L’ONEavouluintégrercettepréoccupationsanitaireliéeauxpollutionsintérieuresdansunArrêtérelatifàl’infrastructuredesMilieuxd’Accueil.Ilasembléprimordialdegénéraliserlasensibilisationetl’informationsurlesenjeuxensantéenvironnementale à tous les milieux d’accueil (collectifs et familiaux) en leur proposantégalementdesalternativesconcrètespour initier lechangementdecomportementsdetouslesacteursdeterrain.Lesoutilsci-jointsontcommeobjectifdeproposerunedémarchevolontairepouraméliorerlaqualitédel’airdesMA.Labrochurequevousavezentrelesmains,contextualise,lathématiqueetplacelecadred’action.Lesenjeux liésauxpollutions intérieuresainsique leurdéfinitiongénéraleysontégalementabordés.Lesinformationspragmatiquessontqu’enàelles,développéesdanslesdifférentssupports: l’affichedesynthèse, lagrilled’auto-évaluation, lesfiches théma-tiques,lepland’unMAquicomplètentlecoffret...Lesoutilsfournissent,ensecomplétant,différentsniveauxdelecturequipermettentd’entrerpetitàpetitdanslamatièreetce,enfonctiondesréalitésdechacun.

8 9

Con

text

e gé

néra

l

Con

text

e gé

néra

l

1. Contexte général

Quand santé et environnement se mêlent

Lesrapprochementsentrelasantéetl’environnementsesontfaitsprogressivement.Lesliensentrelesdégradationsdel’environnementetleseffetssurlasantéontmisenavantlanéces-sitédedévelopperunnouveaupôled’action: la santé environnementale.(Se référer à la ligne du temps p 10-11).

º Un peu d’histoire

Deux courants…

AuseindesNationsUnies,c’estl’OrganisationMondialedelaSanté(OMS)quiestchargéededirigeretdecoordonnerl’actionsanitairemondiale1.Depuis1946,l’OMSdéfinitla santé commeunétatdecompletbien-êtrephysique,mentaletsocialquineconsistepasseulementenuneabsencedemaladieoud’infirmité.Cettedéfinitionreprésenteunevaleurpositiveetessentielledelaqualitédelavieaumêmetitrequel’accèsautravail,àl’éducation,àunlogementdécent.Le Petit Robert2 définit la notion d’environnement comme l’ensemble des conditions natu-relles(physiques,chimiques,biologiques)etculturelles(sociologiques)danslesquelleslesor-ganismesvivants(enparticulierl’homme)sedéveloppent.End’autrestermes,ilsedéfinitparlesinteractionsentre:

•les êtres vivants:lesanimaux,lesvégétaux,leshommes;•les différents éléments:l’air,l’eau,lesol,leclimat,lasituationgéographique;•les lieux de vie:lebâtietlafonctiondubâti(logement,lieudetravail,école,MA,…);•les activités humaines et leurs influences:l’appropriationdessols,desénergies,deseaux,

ycomprislesdégradations(bruits,odeurs,déchets),lespollutionsquiendécoulent,lestyledevie,l’alimentation,letravail,lesmoyensdecommunication,...

Lesmouvementsécologistesvoientlejourdanslafouléedemai68.Laprisedeconsciencedel’empreintede l’êtrehumainsursonmilieuaémergénotammentau lendemaindeca-tastrophesécologiquescomme l’explosionchimiquedeSevesoen1976et lamaréenoireprovoquéeparunpétrolier:l’AmocoCadizen1978.(Lesactionsetlesréflexionsdecesmou-vementss’axentsurlaprotectiondelanatureetdela biodiversité ,lepacifismeetlefonc-tionnementencoopératives).

… qui se rencontrent

L’étudedesdéterminantsde la santé (sociaux,économiquesoupolitiques,...)aprogressé.L’environnement,surtoutsaqualité,commenceàêtrereconnucommefaisantpartiedecesmultiplesfacteursquiinfluencentlasantéhumaine.Eneffet,dansnossociétéseuropéennes,deuxélémentsmajeursexercentuneinfluencenéfastesurlasanté:laproliférationdessubs-tanceschimiquesauxquelles l’êtrehumainestexposé,et lapartcroissantedutransportenvoiture3.Ilestavéréquecertainesmaladiessontaggravées,voireinitiéesparl’environnement.Lapol-lution atmosphérique, par exemple, qui se propage via l’air que nous respirons, affecte lasantédetoutelapopulation.Elleprovoqueuneaugmentationdestroublesetdesaffectionsrespiratoires.Lespersonnesqui sontdéjàmaladesetaffaiblies souffrentdavantagedecesatteintes4.

En1986,aveclelancementparl’OMS,dela promotion de la santé 5,unpremierlienofficielentresantéetenvironnementestétabli.

Cetaxea,eneffet,commeobjectifsd’améliorerlasantédespopulationsetdeleurdonnerlapossibilitéd’agirsurleurpropresanté.

L’OMSdéfinitla promotion de la santé commelamesuredanslaquelleungroupeouunin-dividupeutd’unepart,réalisersesambitionsetsatisfairesesbesoinset,d’autrepart,évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci.Lescampagnessurlesméfaitsdutabacetsurla prévention desrisquesliésàune exposi-tion ausoleilinadaptéesontdesexemplesdetravailenpromotiondelasanté.

1www.oms.com2Dictionnaire-Edition2010

3Environnement-santé:Pouruneapprochecohérente,àtousniveaux,SPFSantépublique,sécuritédelachaîneali-mentaireetEnvironnement,20054www.ibgebim.be(Accueil>Particuliers>Thèmes>Air>Pollutiondel’airetsanté)5Ladéfinitioncomplètedelapromotiondelasantésetrouvedansleglossaire

10 11

Con

text

e gé

néra

l

Con

text

e gé

néra

l

Santé

Environnement

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

1946Créationdel’OrganisationMondialedelaSanté(OMS):Gestiondesquestionsdesantépublique

1986Promotiondelasanté:Premierlienentresantéetenvironnement

1989CréationdeL’axesantéenvironnementale

1997ConventionsurlaProtectiondumilieumarin

2002MiseenplaceduPland’actionenvironnement-santéBelge

2008ProjetnationaldanslesMilieuxd’accueilEvaluationdelaqualitédel’airintérieur

20102ndaccentmissurlesenfants(conférencedeParme)

1970Mouvementécologiste:Protectiondelanature

1994Lancementdesplansnationauxd’actionenvironnement-santé(conférenceHelsinki)

2001Interdictiondecertainspolluantsorganiquespersistants

20041erAccentmissurlesenfants(conférencedeBudapest)

2007Règlementdegestiondessubstanceschimiques

2011CampagnethématiqueONE:Laqualitédel’air

2004-2010Pland’actioneuropéenenvironnement-santé

12 13

Con

text

e gé

néra

l

Con

text

e gé

néra

l

º La santé environnementale

Pourquoi créer un axe de travail alliant santé et environnement?

Actuellement, les constats et les évènements qui justifient la prise au sérieux des menacespesantsurl’environnement,semultiplient.Il devient de plus en plus évident que l’environnement, extérieur comme intérieur, a desliensaveclasanté,lebien-être,leconfortetlasécuritédespopulationsactuellesetfutures.Leseffetsobservésjusqu’icisemultiplient6.Voiciquelquesexemples:

•lesmaladieslesplusfréquentesdel’UnionEuropéenne(UE)ontunlienaveclapollutiondel’environnement(l’asthme,lesallergies,lesmaladiesinfectieuses);

•24%desmaladiesdanslemondesontcauséespardes expositions environnementalesquipourraientêtreévitées;

•13millionsdedécèsannuelsdanslemondesontcauséspardesexpositionsduesàdescausesenvironnementalesévitables;

•d’aprèsl’OMS,lapollutiondel’airintérieurdeshabitationsfigureau8èmerangdesfac-teursderisqueàl’originedeproblèmesdesanté;

•la prévention desrisquesliésàl’environnementpourraitsauverlaviede+/-4millionsd’enfantssurtoutdanslespaysenvoiededéveloppement.

Différentsproblèmesdesantépubliquerécentsontaccentuécetteprisedeconscience:la crise de la vache folle, la crise de la dioxine, la réduction du taux de fertilité, etc.

Surleplanpolitique,c’estl’OrganisationMondialedelaSanté(régionEurope)quiasoulignélanécessitédeprendrelaquestionEnvironnement-Santéàbraslecorps.Depuis1989,tousles5ans,l’ OMS Europe organiseuneconférenceinternationale,réunissantlesministresdel’environnementetdelasantédesétatsmembres.Cesconférencesontjouéunrôleclédanslaprisedeconsciencedesliensentrel’environnementetlasanté.Ellesontd’ailleursconduitàl’adoptiondepremièresmesuresenlamatière.

Gestion des déchets

Changement climatique

Ressources naturelles et leur gestion: énergie, eau, sol, air

Pollutions du sol, de l’air et de l’eau

Etc.

Handicap

Vaccination

Grippe

Etc.

Pollutions intérieures

Pollutions extérieures

Pollutions des sols

Chaine alimentaire

Environnement Santé

6Rapportdel’OMS,juin2006

14 15

Con

text

e gé

néra

l

Con

text

e gé

néra

l

C’estnotamment lorsde la conférence d’Helsinki de 1994 que lesgouvernementsontétéinvitésàrédigerunpland’actionenvironnementsanté(NEHAP=NationalEnvironmentHealthActionPlan).LaBelgiquesigneralesienenavril2002.En 2004, la conférence de Budapestadécidéd’accorderuneattentionparticulièreauxen-fantsdésignéscommepubliccible.LeCEHAP7(children’senvironmentandhealthactionplan)adoncétéadoptélorsdecetterencontre.Ilaentreautrepourobjectifslapréventionetladiminutiondesmaladiesrespiratoirescauséespar lespollutionsextérieureset/ou intérieures.Cettepréventionpassenotammentparlamiseenplacedestratégiesvisantàaméliorerlaqualitédel’air.C’estlorsdela conférence de Parme en mars 2010,qu’unetaskforce«environnementsanté»aétécréée(EHTF)etchargéede«booster»lesactionsconcrètes.LesprioritésdeBudapestontnotammentétéconfirmées.

Définition de la santé environnementale

«La santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psy-chosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environne-mentaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures.8»

Quels sont les spécialistes qui étudient la santé environnementale ?Les disciplines concernées sont très vastes: la chimie, l’architecture, la biologie, l’ur-banisme, la toxicologie, l’épidémiologie, la médecine, l’écologie, la sociologie, la géographie, l’économie, etc.Un travail multidisciplinaire est donc nécessaire mais complexe à organiser et à coordonner.

Pourquoi, dans ces matières, les décisions prennent elles tant de temps à être prises ?Ces domaines, très différents les uns des autres, fonctionnent de manière cloisonnée institutionnellement d’où la difficulté de prendre des décisions rapides qui puissent être coordon-nées par les différents décideurs.En Belgique, par exemple, dix mi-nistres se partagent les domaines de la santé et de l’environnement.

•d’approfondir les connaissancesdesinfluencesdel’environnementsurlasanté;•d’informer les populationssurlesconséquencessanitairesduesà l’exposition

àcertainessubstances;•de mener des actionsdepréventionsurlesprincipauxrisquessanitairesenvironnementaux.9

La santé environnementale a comme fondement de base :

7Pland’actionpourl’environnementetlaSantédesenfantsenEurope8Définitiondel’OMSEuropeen19949Pourensavoirplusvoirl’articleenvironnement-santé:Pouruneapprochecohérente,àtousniveaux,SPFSantépu-blique,sécuritédelachaînealimentaireetEnvironnement,2005

16 17

Con

text

e gé

néra

l

Con

text

e gé

néra

l

º La Belgique a-t-elle un plan d’action ?

EnBelgique,concrétiseruntelplanreprésenteunréeldéfi.Eneffet, lesproblématiquesdesantéenvironnementalenerelèventpasd’unseulniveaudepouvoir.Larépartitiondescom-pétencesentrel’Étatfédéral, lesCommunautésetlesRégionsexigedèslorsuneapprochecoordonnée.

•L’Étatfédéralsecharged’énoncer des normesconcernantlesdifférentsproduits;•LesRégions,sontresponsablesentreautresdelaqualité de l’air;•LesCommunautéssont,entreautre,chargéesdecommuniqueraveclapopulationau

niveaudelaprévention et de la santé.

Leprojetdeplanbelgeaétéapprouvéen2002parl’ensembledesdixministresbelgescom-pétentsdansledomainedel’environnementetdelasanté,réunisenConférenceInterminis-térielleMixteEnvironnement-Santé:laCIMES.

Lepland’actionbelgeestdonccommunà toutes lesRégions,Communautésetautoritésfédéralesetc’estundesraresplansnationauxquiexisteencore.Ilfonctionneteluncadrederéférencequiintègrelesactionsmenéesdansledomainedel’environnementetdelasanté11.Leprojet«crèches»quiaconcerné600milieuxd’accueilencollectivitéestundesprojetsmenésdanslecadreduplan2002-2007.Auniveaueuropéen,unplansimilaireexiste.Ilsedéclineen13actionsettraduitlesengage-mentsdeBudapestdansl’Europedes27.Ilportesurlesannées2004-2010.«Le second plan d’action européen environnement-santé, dont l’impulsion a été donnéelors de la présidence belge de l’Union Européenne en septembre 2010, sera plus axé surl’actionetaveclesoucid’obtenirdesrésultatsconcretsetrapides.»12

Pourquoi n’y a-t-il pas davantage d’instructions claires, de normes à respecter ?

D’une part, les recherches scientifiques se sont, jusqu’ici, consacrées à mettre en lumière les conséquences des polluants individuels, alors que les différents polluants interagissent entre eux.D’autre part, les particularités des problématiques santé-environnement rendent leur étude complexe. (Exemple : difficulté d’isoler une seule cause liée à un effet)Ceci peut expliquer, soit les réactions tardives des pouvoirs publics, soit le recours au principe de précaution qui incite à limiter l’exposition à un phénomène ou une substance suspectée de faire courir un risque pour la santé.Par exemple, les pays européens qui refusent la culture de maïs transgénique (OGM) invo-quent le principe de précaution, car il n’y a pas encore d’accord sur les méfaits des OGM au niveau de la santé.

Qu’en est-il au niveau international ?

L’OMS et l’UE travaillent sur des conventions et des normes internationales visant à mettre un cadre, des références et solliciter des engagements auprès des pays membres, et cela dans différents secteurs comme par exemple :

•Protéger le milieu marin de l’Atlantique via la convention Ospar (ratifiée en 1997) ;•Interdire l’utilisation de substances chimiques industrielles très dangereuses (Convention

internationale de Stockholm - 2001) ;•Obliger les fabricants a renseigner le consommateur sur la présence de certaines subs-

tances chimiques des produits dans un délais de 45 jours maximum après la demande (Reach, 2007)10.

Par ailleurs, l’OMS demande concrètement à ses pays membres de mettre en place des Plans d’Action Nationaux Environnement Santé, le NEHAP.

10Reach-Cadreréglementairedegestiondessubstanceschimiques,200711Desactionspeuventêtremenéesàd’autresniveauxdepouvoirssansêtreintégréesdanscepland’action.12www.sante-environnement.be(article362).

18 19

Con

text

e gé

néra

l

Con

text

e gé

néra

l

Les risques sanitaires environnementaux

«Unrisquesanitaireenvironnementalpeutêtredéfinicommelaprobabilitédesurvenued’unévènementdesantéindésirable,liéàl’expositionàundangerprésentdansl’environne-ment.13»

«Le danger estunesituationouunétatquimenacel’intégritéphysiquedespersonnes.Ilyadangerounuisancequandunmatériau,unproduit,unmodeopératoire,uneorganisationsontcapablesdeprovoquerundommageimmédiatoudifféré.L’expositioncorrespondauxcirconstancesdecontactavecledanger(duréeetfréquencedecontact,dosereçue,…).14»Exemple : le plomb représente un danger du fait de sa toxicité intrinsèque . Le résultat de l’exposition à ce danger est le risque de saturnisme .

Lanotionde facteur de risque doit également être explicitée:ils’agitdelacaractéristiqueliéeàunepersonne(sonenvironnement,sacultureousonmodedevie)quientraînepourelleuneprobabilitéplusélevéededévelopperunemaladie.Exemple : pour les enfants, l’ingestion de peintures écaillées contenant du plomb sont des facteurs de risque de saturnisme.

º Trois grandes catégories méritent d’être distinguées au niveau de la nature des risques sanitaires environnementaux pouvant affecter l’homme

Risque = rencontre entre l’homme et le danger = une exposition + un danger

A l’exception de certains risques accidentels pouvant survenir dans un environnement extérieur (lé-gionellose, intoxication au monoxyde de carbone), les outils se limiteront principalement à aborder les risques chroniques. En effet, beaucoup de polluants intérieurs s’y retrouvent et les sources d’exposition sont multiples15.

º RisquesMajeursFaible fréquence

gravité importante

Ex:catastrophenaturelle(parex:éruptionvolcanique)Catastrophestechnologiques(industrielleounucléaire)

º RisquesAccidentelsFortes doses sur court terme

Ex:utilisationdeproduitsdangereux(Explosiondegaz)

º RisquesChroniquesFaibles doses sur long terme

Chimiques Physiques Biologiques

RISQUES

13Recenser,préveniretlimiterlesrisquessanitairesenvironnementauxdanslesbâtimentsaccueillantdesenfants,«Guideàl’usagedescollectivitésterritoriales»,Ministèredel’écologie,dudéveloppementetdel’aménagementdurables;France,2007,page814Idem. 15L’aspectsécuritédesenfantsetlesrisquesmajeursneserontpasabordésdansceguide.

20 21

Titre

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

Con

text

e gé

néra

l

2. Enjeux de travailler sur les pollutions intérieures

Lerisquepeutêtredenaturebiologique,chimiqueouphysique.Lespolluantspeuventseretrouverdansl’air,l’eau,lesolousurcertainessurfaces.Lalocalisationdubâtiment,saconception,sonaménagementainsiquel’usagedecedernierpeuventégalementêtreàlasourcedefacteursderisquespourleMA16.Voiciquelquesexemplesdefacteursderisquesenrelationaveclepolluantqu’ilspeuventgénérer:

º Facteurs de risques º Polluants*

Biologique Humidité,températureélevée,mauvaiseventilation

Moisissure,acariens

Végétationsenvironnantes Allergènes (pollens)

Confinementdel’air TropdeCO2

Chimique Ancienssitesindustriels Métauxlourds

Infrastructuresroutières Pollutionschimiques

Canalisationd’eauenplomb Présencedeplombdansl’eau

Utilisationdevieillespeintures,colles,détergents,...

Présencedeplombdanslespeintures(éventuellement)Emissionde formaldéhyde ,de Composés Organiques Volatils (COV) parlescollesetlesdétergents,...

Traitementdesplantesd’intérieurs,utilisationd’insecticides,traitementdesmatelas,…

Pesticides

Utilisationdedésodorisantspourcombattrelesmauvaisesodeurs

ComposésOrganiquesvolatils(COV)

Physique Radioactiviténaturelle Radon

Proximitéderéseauxdetransports,mauvaiseisolationacoustique, combustion

Bruits, particules fines

Introduction

Laviesurterreestapparuesouscertainesconditionsdetempérature,d’humidité,degazetderayonnement.Aujourd’hui,cesconditionsdemeurenttoujoursdesfacteursdéterminantsdenotreconfortetdenotresanté.Toutemodificationd’undesélémentspeutavoirunimpactsurl’équilibreglobaldenotreconfortetdenotresanté.

Eneffet,lesdifférentschoixethabitudesdeviedesindividuspeuventamenerunemodifica-tiondel’undecesfacteursdeconfort.

Citonsparexemples:•Auniveaudel’air,unmanquedeventilationpeutavoirdesrépercussionssurletaux

d’humiditédansunepièce.•Laprésenced’uneligneàhautetensionpeutinduiredeschampsélectromagnétiques

importantsdansl’habitation17.

16Lalocalisationéventuelledespolluantsainsiquelesalternativesouremédiationséventuellesserontabordéesdanslesfichesthématiques.

17Lerayonnementestcitépourêtrecomplet.Ilseranéanmoinsabordédemanièreplusapprofondiedansuneficheultérieure.

22 23

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

Pourquoi cibler les pollutions intérieures?

Nouspassons85%denotretempsdansdesespacesin-térieurs:audomicile,autravail,àl’école,enMA,pen-dantlesactivités,danslestransports,...Contrairement aux idées reçues, la concentrationdepolluantspeutêtreplusdenseà l’intérieurdecesespacesqu’àl’extérieur!

Quatre raisons sont généralement mises en avant pour expliquer ce constat

1. Le confort thermique : Lesmaisonsactuellessontbienisoléespourdesquestionsdeconfort(supprimerlescourantsd’air)etd’utilisationrationnelledel’énergie.Cependant,leses-pacescalfeutrésfavorisentl’accumulationdespolluants.

2. Les occupants et leurs activités :Enrespirant,nousdégageonsdelavapeurd’eauetduCO2.Lavaisselle,lesbains,lenettoyageproduisentdelavapeurd’eau18.Lebâtimentlui-mêmepeutdégagerdespolluantsvialesrevêtements,lesisolants,...

3. Les choix de consommation :Lesproduitsd’entretien,lescosmétiques(entreautreslesparfums),lespeintures,lemobilier,lesplantes,...peuventconteniretamenerdessubs-tancesnocivesdanslesespacesdevie.

4. Le manque d’aération :Leconfinementdel’airmaintientlespolluantsàl’intérieur.

L’AIR

LA TEMPERATURE

L’HUMIDITE

LE RAYONNEMENT

•sacomposition•lapoussière•lesbactériesetvirus•l’odeur•laventilation•lapression•ledéplacementdel’air

• l’humidité relative del’air•l’humiditédesmatériaux•la condensation •l’isolation•ladiffusiondelavapeur

•intérieureetextérieure•latempératuredesparois•lesoleil(rayonnement)•ladifférencedetempérature•lechauffage•laclimatisation

•terrestre•dusoleil•artificiels(électricitéstatique,

réseauélectrique,champélectromagnétique)

•laclimatisation

18Cesapportsdansl’airintérieursonttoutàfaitnaturels,ilfautjusteenêtreconscientafindepouvoirévacuerlesexcé-dents,notammentpardesgestessimplescommelerenouvellementd’air.

Des solutions existent et des pistes concrètes sont explicitées dans les outils pratiques joints à cette brochure. La prévention reste néanmoins le maître mot.

24 25

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

Les enfants: une cible sensible

Lapollutionn’atteintpasdemanièreégaletouslesindividus.Certainssontplussensiblesqued’autres.C’estnotammentlecasdespersonnesquiontdéjàunefragilitédetyperespiratoire,allergiqueoucardiaque.Lasantédespersonnesâgéesetdesfemmesenceintespeutêtreégalementplusaffectéeparlespolluants.Les individus en développement, en croissance, sont particulièrement vulnérables: les fœ-tus, les jeunesenfants22sontdoncconcernés.Pourquoi sont-ilsparticulièrement sensiblesetpourquoi est il important d’appliquer en toutes circonstances et dès avant la naissance, le principe de précaution ?

Le fœtus

Labarrièreplacentaireesttrèsperméableàcertainspol-luantschimiquescommelemercure,leplomb,lespesti-cides23.Parexemple,lamèreutiliselesmatériauxdesonsystèmeosseuxpourfabriquerceluidesonbébé.Le relargage (ou « transfert ») de plomb qui se seraitstockédanslesosdelamamanpeutêtreplusimportantdurantlagrossesse.Durantlagrossesse, lefoetusestparticulièrementvulné-rableetcettevulnérabilitépeutencoreêtreaugmentéelors de certaines périodes plus critiques du développe-ment,dites« fenêtres de susceptibilité ».Dèslaconception,lefœtuspeutdoncêtreexposéàdessubstancesnocives.Lesexpositionsinutérosontcertaine-mentcellesquiengendrent leplusdedommagespourl’enfantànaître,écritAnneCorinneZimmer24.

Enjeux de santé

Laréductiondelaqualitédel’airintérieuradesimpactssurlasanté.

Quels en sont les symptômes?

•Dessymptômesgénéraux19commelesmauxdetête,lesvertiges,lafatiguechronique,l’irritationdesyeuxetdes muqueuses ,desnausées,desvomissementspeu-ventseprésenter;Ex : Le monoxyde de carbone, les polluants chimiques.

•Desallergiescutanées(démangeaison,eczéma)etalimentairessontpointées;Ex : Les fibres minérales artificielles , les moisissures.

•Desaffectionsauniveaurespiratoiresontfréquem-mentcitées:celavadelarhinite,dunezquicoule,deséternuements,àl’apparitiondebronchitechronique,d’asthme;Ex : Les acariens, les polluants chimiques.

•Desproblèmesimmunitaires,deseffetsnéfastessurcertainsorganescommelefoie,lesreinsetlestesticulessontassociésàcertainspolluants.D’autresperturbentlefonctionnementhormonaloujouentunrôledansladiminutiondelafertilité.Ex : Les pesticides .

•Enoutre,l’OMSclassecertainessubstancescomme cancérigènes et mutagènes avérées,Ex : Le benzène ou certains l’éthers de glycol.

Lesyndromedubâtimentmalsain(SBS)sedéveloppechezcertainsoccupantsd’unbâtimentdonné, bien souvent climatisé. Des symptômes d’inconforts et de réactions physiologiquescaractérisent le SBS. Les effets indésirables disparaissent les personnes quittent le bâtimentincriminé20.Lasensibilisationchimiquemultiple(MCS)estuntroubledéclenchéparuneexpositionàdessubstanceschimiques.Lessymptômespeuventêtretrèsdiversmaisgénéralementlessystèmesrespiratoireetnerveuxsonttouchés21..

19Ilestànoterquecesmalaisescourantsnesontpassouventmisenrelationavecl’environnementdelapersonne.20Pourensavoirplus,«Nosmaisonsnousempoisonnent»,GéorgesMéar,2006,page66.21Idem,page69.

22Lesadolescentssontégalementplussensibleslorsdelapuberté.23L’utilisationdepesticidesenprésenced’enfants(oudefemmeenceinte)devraitêtrebanniquecesoitàl’intérieurouàl’extérieurdesespacesdevie.Eneffet,leproblèmen’estpasseulementliéaumomentdeleuremploimaisaufaitquecesproduitsserépandentetpersistent.Lesinsecticidesutilisésenspray,enpoudre,ouvialesprisesélectriquedansunMA,seretrouverontsurlesjouets,danslespoussières,surlemobilier.Sansoublierceuxprésentsdanslesaliments!Ilexistedesméthodesalternativespourpréveniretluttercontrelesorganismesvivantsindésirables.Unefichethématiqueseraconsacréeauxpesticides.Consulterd’oresetdéjàwww.espace-environnement.be(santéfiche«Pesticide»)ouwww.pesticides.beoucontactezPesticidesActionNetworkau02/3441066).24Polluantschimiques,enfantsendanger,lesgestesquisauvent...Editionsdel’Atelier,2009.

26 27

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

Enje

ux

de t

rava

iller

sur

les

pollu

tion

s in

térie

ures

En quoi les enfants sont ils différents des adultes?

•Leur métabolisme estbeaucoupplusrapideetilsabsorbentdavantage certains polluantscommeparexempleleplomb.Pourunemêmequantitédeplomb,laproportioningéréepassantdanslesangestde50%chezl’enfantetde10%chezl’adulte.

•Proportionnellementàleurmassecorporelle,lesenfantsconsomment plusd’eau,d’airetdenourriture.Ilssontdoncplusexposésaux toxines etpolluantsquiseretrouventdansceséléments.«Unenfantâgéde1à5ansmangedetroisàquatrefoisplusparunitédepoidsqu’unadulte.»

•Ilssontplusproches du soletdoncdesgazd’échappement,despoussièresquisontchargéesnotammentdepolluantschimiques.

•Ilsmettenttout en boucheetparconséquentilsavalentlespolluantsprésentsdansleurenvironnement.

•Leurssystèmesnerveux,respiratoireetdereproductionnesontpas encore matures.Ilssontparconséquentplusfragilesetsensiblesqueceuxd’unadulte.

•Enoutre,leurorganismen’estpas encore entièrement déve-loppé etleursmécanismesde détoxication nefonctionnentpasencoreparfaitement.

•Ungrandnombredematériauxdestinésauxenfantssontcomposésdeplastiques et de substances chimiques.ParexemplelestapisdejeuxetlesjouetsenPVCcontien-nent des phtalates ,quiassouplissentleplastique. Le bisphénol A (BPA) est,quantàlui,utilisédanslafabricationdeplastiquesdurstransparents:lesbiberons,lescannettesetlesboîtesdeconserveencontiennent.Cessubstanceschimiquessedispersentprogressivementetpeuventprovo-quer(mêmeàcesfaiblesdoses)notammentdestroublesdusystèmedereproduction.L’organismestockeentreautres,lebisphénolAetnel’éliminepas.

Ennovembre2010,L’unioneuropéenneadécidéd’interdirel’utilisationdeBisphénolAdanslafabricationdesbiberons.Cettedirectiveeuropéenneaététransposéeendroitnationaletmiseenapplicationle1ermars2011.Ils’agissait,dansunpremiertemps,d’in-terdirelafabricationdebiberonenpolycarbonatescontenantdubisphénolAenEurope.Depuisl’interdictions’élargitàsacommercialisationdanstoutel’Europepourle1erjuin201126.

•La peau du bébé est plus sensiblequecelled’unadulteetabsorbecomparativement3foispluslessubstances.Ilestdoncrecommandédeprivilégier,entermede cosmétiques ,desproduitssimples,sanscolorants,sansconservateurs;niparfumsdesynthèse;d’éviter,demanièregéné-rale,unesurconsommationdeproduitscosmétiques.27

•Laplupartdesnormesrestreignantl’usagedeproduitstoxiquessontdes normes prévues pour les adultes.«Lesorganismes(desenfants)de3à15kilossont,defait,soumisàunechargedepolluantsenvironnementauxéquivalenteàceuxd’unadultede60kilos28».

Pour le plomb (eau) voici les normes :

•Concentrationmaximaleautoriséeà l’adduction serade10 µg/L 29,àpartirdu25décembre2013.Elleestde25µg/Ljusqu’au25décembre2013.

•Pourlescuisinesdecollectivité,l’Arrêtéroyaldu14janvier2002fixelaconcentrationmaximaleautoriséedeplombdansl’eauà1µg/L.

25letauxtoléréde3mg/kgaétérevuàlabaissejusque0,6mg/kg(directiveseuropéennes2002/72/CEet2004/19/CE).Ennovembre2010,l’Unioneuropéenneadécidéd’interdirel’utilisationdeBisphénolAdanslafabricationdesbiberons.26Desalternativesexistentetdevraientêtreprivilégiées:biberonsenverre(incassables)oubiberonsnecontenantpasdebisphénolA.Encasd’utilisationdebiberonscontenantduBPA,ilestimportantdesavoirquelasubstancesedégageàdestauxplusélevésquandelleestencontactavecdesliquidesàhautetempérature,desacidesoudesdétergentsmordantsainsiqu’encasd’usure.27Unefichecosmétiqueseraéditéeprochainement.28ZIMMER,AnneCorinne,«Polluantschimiques,Enfantsendanger,desgestesquisauvent...»,Editiondel’Atelier,Paris,2009(p.60).29Microgramme/litre.

28

Titre

29

La p

ollu

tion

inté

rieur

e, c

’est

quo

i ?

La p

ollu

tion

inté

rieur

e, c

’est

quo

i ?

3. La pollution intérieure, c’est quoi ?

Définition

Lapollutionintérieureestletermequidésignetouteslesformesdepollutiontouchantlesmi-lieuxclostelsque,entreautre,leshabitationsouleslieuxdetravail.Lorsquelaproblématiquesemanifestedans l’habitationprivée,sonétuderessortdelasantépublique, lorsqu’elleestprésentesurlelieudetravail,c’estlamédecinedutravailquienalacompétence.

La pollution intérieure se caractérise par une diminution de la qualité de l’air quipeuts’ac-compagnerd’unimpactnégatifsurlasantédesoccupants.

Lespolluantsquiaffectent l’intérieurdeshabitationsetdesespacesprofessionnelspeuventprovenirdel’extérieurdubâti,commeparexemplelesgazd’échappement,l’ozone,...êtreliésàlastructuredubâtiment,auchoixetàlamiseenœuvredesmatériauxetdefournituresourésulterdel’activitédesoccupants.

Comme :lesacariens*,lesmoisissures*,les légionnelles *,lescafards,lesblattes,lepollen,lesplantes,lespoilsd’animaux.

Il s’agit de la famille de polluants intérieurs la plus connue et la plus documentée. Dans la plupart des cas, ces polluants sont responsables de phénomènes allergiques respiratoires et cutanés et favorisent le développement ou l’exacerbation de l’asthme.

Comme :l’amiante*,leradon*,lesondesélectromagnétiques,lebruit,lesradiations,les particules fines ...

Ils ont 2 incidences principales sur la santé. D’une part des sensations defatigue, d’épuisement, accompagnées de maux de tête. D’autres part, certains de ces polluants sont incriminés dans le développement de cancers.

Comme :lesComposésOrganiquesVolatilsles hydrocarbures ,lesaldéhydes,leplomb,lesplastifiants(PVC, phtalates )les pesticides ,lesgaz(monoxydedecarbone,Nox),lesmétauxlourds,les ignifuges ,lesparticulesfines,lesodeurs...ysontcomptabilisés.

La diversité des substances chimiques rencontrées dans les espaces intérieurs ne permet pas de tirer un trait commun sur les effets sanitaires. Cela peut aller d’une gêne olfactive à des conséquences sur l’organisme et sur la repro-duction.

Les polluants intérieurs se retrouvent généralement dans les risques chroniques et se caractérisent par une exposition à de faibles doses qui s’étalent sur le long terme. Ils peuvent être :

Biologiques Physiques Chimiques

*Lesfichesexplicativesconsacréesauxpolluantsmarquésd’uneastérisquesontdistribuéesaveccettebrochure.Aufildesannées,d’autresserontréalisées.

30 31

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

La p

ollu

tion

inté

rieur

e, c

’est

quo

i ?

4. Contexte institutionnelParticularités de la problématique liée aux pollutions intérieures

•Concerne toute la population:enfants,adultesetpersonnesâgées.Ellesedifférenciedusecteurdelasantéautravailoùseulelapopulationenâgedetravaillerestconcernée.

•Certainespersonnessontplus sensiblesàunparamètreouàunautre.Celapeutdépendre,entreautres,del’âge,dusexe,etdeladuréedel’exposition.

•Lesexpositionssontde faibles doses etbiensouventdelongue durée•Lesproblèmesdesanté surviennent généralement progressivement etparfoisbienaprès

l’exposition.•Les voies de pénétration sont multiples :ingestion,inhalation,contactcutané

ouconjonctival.•Lesdifférentspolluantsinteragissententreeux:C’est « l’effet cocktail » de polluants qui

est problématique :ainsilerisquedecontracterlecancerdupoumonchezlespersonnesexposéesàl’amianteouauradonestamplifiésicesdernièresfument.C’estcelaquirendleraisonnementdecauseàeffetdifficile.

•Notreenvironnementprocheestlemêmepourunebonnepartiedelajournée(16h/jour).Doncsidespolluantss’ytrouvent,nousysommesexposésdemanièrecontinue.Cen’estpaslecasensantédutravailparexempleoùl’expositionestde8h/jmaximum.(problématiqueplusimportanteàdomicilequ’encrèche).

Cadre juridique

Lefonctionnementdetoutmilieud’accueilestrégipar4texteslégislatifsquisecomplètent.Ces textes inspirent et légitimisent les démarches de prévention de la santé individuelle etcommunautairedesenfantsetdupersonnelvivantdanstouslestypesdemilieuxd’accueil.

Toutd’abord,ledécretde2002del’ONE30préciseensonarticle6que«toutepersonnequiaccueilledemanièrehabituelledesenfantsdemoinsde12ansdoitenfaireladéclarationàl’ONEetseconformeraucodedequalitédel’accueil.Silesenfantsontmoinsde6ans,uneautorisationdoitêtredélivréepréalablement.»Ainsi,chaquemilieud’accueildoit,pourêtreautorisé,rédigerunprojetd’accueilenconfor-mitéàl’arrêtécodedequalité*.Cecodedequalitérenvoiedirectementàlasantédanssonarticle8:«Le milieu d’accueil, dans une optique de promotion de la santé et de santé communautaire, veille à assurer une vie saine aux enfants. »

Le cumul et l’exposition répétés ont des effets sur la santé: par exemple, un cancer de type mésothéliome peut se déclarer de 20 à 30 ans après une exposition aux fi bres d’amiante.

Décret du 17 juillet 2002

Arrêté code de qualité

Arrêté milieu d’accueil Arrêté infrastructure

30Décretdu17juillet2002portantréformedel’OfficedelaNaissanceetdel’Enfance,enabrégé«O.N.E.»*ArrêtéduGouvernementdelaCommunautéfrançaisedu17/12/2003fixantlecodedequalitédel’accueil.

32 33

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Arrêté infrastructure 32

L’Arrêté du gouvernement de la Communauté française du 19 juillet 2007,dit«Arrêtéinfras-tructure»apourvocationdedéfinirlesconditionsd’infrastructureetd’équipementauxquellesdoivent répondre lesmilieuxd’accueil.Cesconditionsconstituent lesélémentsnécessairespourgarantirauxenfantssécurité,salubritéethygiène.Cesconditionssontdenatureàfavo-riserleurbien-être.L’Arrêtéestd’applicationàpartirdu20mars2010pourcequiconcernel’équipementdetoutlesmilieuxd’accueil.Auniveaudel’infrastructure,touslesmilieuxd’ac-cueilautorisésaprèsle20mars2008doiventrespectercetarrêté.Unebrochureexplicativeestàladispositiondesmilieuxd’accueilafindelesaccompagnerdanslamiseenœuvredecetextelégislatif.Cetintérêtdel’ONEconcernantlaquestiondespollutionsintérieuress’estconcrétisédansletextedel’arrêtéensonarticle31:« Le milieu d’accueil est attentif à la nécessité d’éliminer le risque de contamination par les pollutions intérieures ou pour diminuer celles-ci à un seuil acceptable, selon les normes en vigueur ».

Enoutre,l’Arrêtépréciseautraversd’autresarticlescertainsaspectsquipeuventinfluencerlaqualitédel’airintérieur:

•Article14:concernelesproduitschimiquesàusagedomestique•Article19:concernelechauffageetlesrisquesd’intoxication•Article20:stipulequelescircuitsdedistributiond’eaudoiventprévenirdetoutecontami-

nationspar légionnelles •Article26:précisel’importanced’unsystèmed’aérationefficace•Article28:stipulequelesmatériauxdeconstructionutilisésnedoiventpasporteratteinte

àlasantédesenfants•Article29:concernel’interdictiondestapisplain

L’Arrêtédit «Arrêtémilieud’accueil31»précise lesdifférents typesdemilieuxd’accueilainsiqueleursmodalitésdefonctionnement.Onretrouve,ensonarticle18,lespréoccupationsdel’ONEquantàlanécessitéd’offrirunenvironnementsainauxenfants:« Le milieu d’accueil veille à ce que ses infrastructures et équipement assurent aux enfants sécurité, salubrité, hygiène et espace et soient de nature à favoriser leur bien-être et leur épa-nouissement, selon les modalités fixées par l’Office en vertu du code de qualité et approuvées par le Gouvernement ».

L’ONEadoncdéfinisesmodalitésdanslecadred’unArrêté,l’Arrêtédit«infrastructure»,quiestprésentésurlapagesuivante.

Conscientquelaqualitédel’accueildel’enfantpasseaussiparunenvironnementsain,l’ONEaétépartieprenantedesdifférentsprojetsdansledomainedespollutionsintérieures.Ceux-civousserontdécritsci-après.

31ArrêtédugouvernementdelaCommunautéFrançaiseportantréglementationgénéraledesMilieuxd’accueil,27Février2003

32Brochure:www.one.be(Publicationprofessionnelle>Accueildel’enfant>Infrastructure)Arrêté:www.one.be(Publicationprofessionnelle>Aspectsjuridique>d’uneloiàl’autre>II.Accueil>Milieud’accueil0-3)

34 35

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Les expériences déjà menées en partenariat avec l’ONE

º 1. Etude dans le Hainaut en 2004-2005

En2004,unecampagnesurlespollutionsintérieuresaétélancéeenWallonieetfinancéeenpartieparleMinistredelaSanté,del’Actionsocialeetdel’Egalitédeschances.L’ONEaétéimpliquédansdeuxvoletsdecettecampagne.

A.Auniveaudelasensibilisation(d’unpubliclarge):la brochure « Ma chambre, mon univers, ma santé »estéditéeen2004.Ceguided’informationetd’accompagnementaborde lespollutionsintérieuresdansl’habitatetrésumeletravaildeplusieurschercheurs33.L’ONEacollaboréàlasensibilisationdesprofessionnelsdelasantévialadiffusiondelabro-chureauxdifférentesconsultationsmédicosociales34.

B.D’autrepart,en2005(actionvisépour lesmilieuxd’accueil),des analyses approfondies dans 41 milieux d’accueil subventionnés de la petite enfance ont été effectuées par leLaboratoired’étudesetdepréventiondesPollutions IntérieuresduHainaut35 (LPI). L’ONEacollaboréàlarecherchedeterrainenservantderelaisauxmilieuxd’accueil.Lesrésultatsontmontréque:

•TouslesMAveulentoffrirauxenfants(etaupersonnel)unenvironnementsain.•Lesparentssontendroitd’attendreunMAdequalitépourleursenfants.•Lemanqued’informationsetdeconnaissancessurcequesontlespollutionsintérieures

etsurlamanièredontellessemanifestentsontdesconstatsfréquents.

º 2. Le projet de recherche «crèches» du Nehap (2007-2008)

Pourquoi une action dans les milieux d’accueil et sur les pollutions intérieures?

LaCommissioneuropéenneainscritcommeprioritédanssonpland’actionenvironnement-santé2004-2010, l’Amélioration de la qualité de l’air à l’intérieurdesbâtiments36.

D’autrepart,undesobjectifsduPland’Actionpourl’EnvironnementetlaSantédesenfantsenEurope(leCEHAPE)37est lapréventionetladiminution des maladies respiratoiresprovo-quéesparlespollutionsextérieureset/ouintérieures.Cettepréventionpassenotammentparlamiseenplacedestratégiesvisantàaméliorerlaqualitédel’air.

Enfin,laproblématiquedespollutionsintérieuresdansleslieuxdeviedesenfantsestpointéeparmiles4prioritésdupland’actionenvironnement-santé(NEHAP)belge:leprojetcrècheasonassisepolitique,resteàlelancer!

Qui sont les acteurs du projet « crèche»?

CIMESCellule

environnement santé

Public Cible

MinistresRégionaux

del’Environnement

MinistresCommunautaires

delaSanté

MinistreFédéraldel’Environnement

MinistreFédéraldelaSanté

Groupedetravailcrèche

Comitédepilotage

Grouped’experts

33http://www.ceres.ulg.ac.be(Publication>santéenvironnementale>ilétaitunefoismachambre,monunivers,masanté).34«Leguide(…)viseàdonnerauxprofessionnelsdelasantéetdelapetiteenfance,quifontdesvisitesaudomiciledesfamilles,uneinformationcomplèteetpratiquepourleurpermettred’aiderlesparentsàprévenirlesrisquesdepollutionintérieureetparlàlesrisquesdedégradationdelasantéinfantile.»Machambre,monunivers,masanté,p535Cetteexpériencepilotes’estdérouléexclusivementdansleHainaut.

36Actionn°12,communicationdelacommissionauconseil,auparlementeuropéenetaucomitééconomiqueetsocialeuropéen:Pland’actioneuropéen2004-2010enfaveurdel’environnementetdelasanté.Voir:https://portal.health.fgov.be37Adoptélorsdelaconférencedel’OMSàBudapesten2004

36 37

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

La CIMES : La Cellule Interministérielle Mixte Environnement Santé regroupe les 10 ministresbelgesenchargedelasantéetdel’environnement.La cellule environnement-santé coordonne les actions au niveau national. Elle a pour mis-siondeproposerdesactionsconcrètesvisantàtendreverslesobjectifsfixésdanslesrecom-mandationsdelaCIMES.Elleestconstituéed’unreprésentantdechacundes10ministresenchargedel’environnementetdelasantéenBelgique.Ungroupedetravail« crèches »estcrééauseindelacelluleafindeconcevoirunprojetdesensibilisationvisantl’améliorationdelaqualitédel’airdanslesmilieuxd’accueil.Enmars2006, l’ONEainsiqueKind&Gezinontétéinvitésàcollaboreràcetteréflexionetontintégrélegroupedetravail.Leprojet,coordonnéparHainautVigilanceSanitaireetlelabo-ratoired'Etudesetdepréventiondespollutions intérieursduHainaut(LPI) futmisenoeuvred’octobre2007àdécembre2008.Desmembresdecegroupedetravailassurentlesuivietlebondéroulementduprojet:ilsconstituentlecomité de pilotage.

Pourquoi s’engager dans un projet NEHAP ?

Vialeprojet«crèches»,l’ONEsouhaitait:

•Participeraudiagnosticsurlaqualitédel’airintérieurdansplusde300MAenCommunautéfrançaise;

•Participeràlacréationd’outilsd’accompagnementauxchangements;•TrouverdespistesafindesoutenirlesMAdansl’applicationdel’article31del’Arrêté

infrastructure.

En quoi le projet a-t-il un intérêt ?

` Dans ses objectifs généraux

1.Initierunprojetconcretencollaborationavecl’ONE,Kind&GezinetKDF38;2.Identifierlesproblèmesrencontrésdansl’environnementintérieurdesMAcollectifs;3.Formulerdespropositionsdesolutionsconcrètespouryrépondre;4.Organiserlasensibilisationetlapréventiondanslemilieudeviedesjeunesenfants;5.Réduirel’impactnégatifdel’environnementintérieurdesMAsurlasantédesenfants.

` Dans sa méthodologie

•LesMAcollectifssubventionnésontparticipéàl’enquêtesurbasevolontaire,•Chaquemilieud’accueilareçusespropresrésultats,l’anonymataétégaranti,•Lesrésultatsgénérauxsurl’ensembledelaCommunautéfrançaiseontétéprésentésaux

MAetsontconsultablessurlesitewww.nehap.be.

` La recherche s’est déroulée en 2 phases

Une phase d’auto-évaluationpermettantd’évaluerlaqualitédel’environnementintérieurdesMAsurbased’élémentsobservablesparlepersonnel.DesoutilsontétémisenplacedefaçonàpermettreauxMAderéaliserl’autodiagnostic:unquestionnaireetsonguideexplicatifainsiqu’unserviced’aideenligne39.

L’objectif du projet « crèches » était d’évaluer la qualité de l’air intérieur de 600 MA, au niveau national dont 300 en Communauté française et ce, en leur proposant de participer à une auto-évaluation. Afin de sensibiliser les MA susceptibles de participer au projet, l’ONE a organisé, dans les subrégions, des journées d’information à l’attention des Pouvoirs Organisateurs, directeurs et puéricultrices des MA col-lectifs subventionnés. Les experts du NEHAP ont dispensé quant à eux, une formation à l’utilisation de

l’outil à destination des MA volontaires.

38DKF=DienstfürKindundfamilie(Communautégermanophone)39Cesdifférentsoutilsontétéélaborésparungroupedetravailconstituésd’expertsdisposantd’uneexpertiseuniquedeterraindansledomainedel’analysedelaqualitédel’environnementintérieurmaiségalementenmatièred’élabo-rationetd’analysedequestionnaires.

38 39

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Les résultats de l’enquête ont fait l’objet d’une analyse statistique détaillée de façon àpermettre:

•defaireunétatdeslieuxetdedécelerlesgestesetcomportementsquipourraientavoiruneinfluencesurlaqualitédel’airintérieuretpotentiellementsurlasantédesenfantsetdupersonnel,

•dedéterminerlavaliditéduquestionnaireetd’yapporterlesaméliorationsnécessairespourd’autresutilisations,

•d’apporterdesrecommandationspersonnaliséesauxMAparticipants.

Une phase d’analyse complémentairepermettantd’évaluerlacorrespondanceentrelesré-ponsesàl’auto-évaluationetlaréalitédeterrainainsiqued’analysercertainsélémentsnonobservablesà l’œilnucomme laconcentrationen formaldéhydeouenComposésOrga-niquesVolatils.CesinvestigationsontétéréaliséespardesServicesd’AnalysedesMilieuxInté-rieurs40dans25MAayantparticipéàl’enquête.

` Dans ses résultats41

Desjournéesd’informationontétéorganiséesparl’ONE,encollaborationaveclescoordina-teursduprojetNEHAPdanslessubrégions.Ces 6 sessions ont été organisées à la fois pour les milieux d’accueil subventionnés ayantparticipéàl’enquêtemaiségalementpourtouslesmilieuxd’accueiletlesservicesdesac-cueillantesàdomicilen’ayantpaseul’occasiondeparticiper.Ellesavaientpourobjectifdeprésenterà l’ensembledesparticipants lesrésultatsdel’ana-lysestatistiquedesquestionnairesetdelaphaseanalytique,d’initieretsensibiliserlesmaisonsd’enfants et services d’accueillant(e)s à domicile qui n’avaient pas participé au projet etformerl’ensembledesmilieuxd’accueilauxbonsgestesetbonnespratiquesdemanièreàlimiterl’expositiondesenfantsetdupersonnelauxpollutionsintérieures.

Résultats marquants des 2 phases de la recherche

` Au niveau de l’auto-évaluation des 600 MA collectifs

•73,2%detauxdeparticipation42,64,1%dequestionnairesutilisablespourl’analysestatis-tique.

•66%ontétécomplétésparladirectionduMA.•63%desMAparticipantsontunecapacitéinférieureà30enfants.•61,4%desbâtimentsdesMAparticipantsnesontpasconçusinitialementpourcette

utilisation.Cequiaamenéplusde50%deMAàeffectuerdegrandstravauxavantd’emménager.

•33%desMArencontrentdesproblèmesdedégradationdûsàl’humidité.•31%desMAontétévictimesdefuites/ infiltrations /inondationset41%d’entreeuxn’ont

paseffectuéderemiseenétat.•25%desMAsontvictimesdemoisissureset33%sontcoloniséssurunesurfacesupérieure

à1m².•41%desMAutilisentdesinsecticidescontrelesfourmis.•28%desMAemploientduDettoldanslespiècesfréquentéesparlesenfants.•72%desMAutilisentdesdésodorisantsen aérosols ousurpriseélectrique.•2%desMAventilentcorrectementenhiver(aérationdel’ordrede15minutes).•47%desMAsontcertainsquelatempératureduballondeproductiond’eauchaude

estde60°Couplus.•13%desMAperçoiventuneodeurdecigarettesdansleslocaux.

40Voirexplicationsurlepland’unmilieud’accueil.41Lesrésultatscompletsdel’enquêtesontprésentésdanslerapportfinal.www.nehap.be(projetsetactions>lespro-jetsCEHAP>Milieuxd’accueildelapetiteenfance>(enbasdepage)Pourensavoirplus>Rapportfinal(pdf) 42Sur676questionnairesenvoyés,495ontétécomplétés.

40 41

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

Con

text

e in

stit

utio

nne

l

º Pérennisation

Plusieurs stratégies d’action ont été pointées

1.Axerletravaildesensibilisationsurunedémarchevolontaireplutôtquesouslacontrainte;2.Privilégieruntravailcollectifplutôtquedesinterventionsindividuelles;3.Proposeruneapproched’auto-évaluationavecdesoutilsetunedémarchequidevraient permettreauxMAdes’approprierlamatière;4.ConstituerunréseaudepersonnesrelaisdisponiblepourlesMAenimpliquantdesacteurs etprofessionnelsnotammentlocauxetprovinciaux.Leséco-conseillersdescommuneset lesSAMI45ensontdesexemples;5.Poursuivre la création d’outils notamment en proposant de nouvelles fiches chaque année.Lesthématiqueschoisiesallierontàlafoislespréoccupationsetlesquestionnements desMAettiendrontégalementcomptedel’actualité.Citonsparexemplelescosmétiques, lesondesélectromagnétiques,lebisphénolA,les phtalates ;6.Elargirlasensibilisationauxautrespublicscibledel’ONE.Acettefin,lacampagnethéma- tiquede2010-2011de l’ONEseraconsacréeà laqualitéde l’air intérieur.D’autresoutils visantunpublicpluslargeainsiquedesévénementsserontdéveloppésdurantl’année.

Les analyses complémentaires réalisées dans 25 MA ont notamment révélé que

•22MAdépassaientlaconcentrationenCOV43recommandéeparlaCommunautéfla-mande(200µg/m344)

•3MAavaientdeslégionelles•11MAavaientuntauxd’allergènesd’acarienssupérieuràlavaleurlimitede2µg/gde

poussières•lesmesuresduradonsonttoutesinférieuresauxvaleursseuils•desconcentrationsélevéesdebenzèneettoluèneontétémesuréesdans5MA•présencedeplombdansl’eauetlespeinturespour6MA•14MAétaientvictimesdedéveloppementdemoisissuresdesurfaces•10MAavaientuntauxdemoisissuresdansl’airintérieur(charge fongique )supérieurau

tauxdemoisissuredansl’airextérieur.

º Conclusion

Lesanalysesontmontréquelaproblématiquedespollutionsintérieuresestetrestetoutàfaitd’actualité.Ilestimportantdenepasstigmatiserlesmilieuxd’accueildelapetiteenfancecarcespollutionsseretrouventégalementdansleshabitations,lesstructuresscolaires,leshomespourpersonnesâgées,etc.

D’autrepart,lesrésultatsobtenusaprèsl’analysedesquestionnaires,ontpermisdefaireressortircertainesgrandestendancesentermesdecomportementsouderisquespotentiels.Ilspermettentdemieuxciblerlesactionsultérieuresàmenerpouraméliorerlaqualitédel’airintérieur.

Ilestànoterque,mêmesilequestionnairenepermetpasd’identifierlessourcespoten-tiellesdepollutionintérieuredemanièrefiableetsystématique,ilapermisdesensibilisertrèsconcrètementlepersonneldesmilieuxd’accueilauxgestesetparamètresauxquelsilfautêtreattentifpourlimiteraumaximumtoutrisquedecontamination.Ils’estdoncrévéléêtreunoutiltrèsintéressantd’aideàl’auto-évaluation.

43COV=ComposéOrganiqueVolatil44LacommunautéflamandeestlaseuleenBelgiqueàavoirédictéunenormeàcepropos

45Services/Laboratoiresd’AnalysedesMilieuxIntérieurs.TouteslesprovincesdeWallonie(Brabantwallon,Hainaut,Namur,LiègeetLuxembourg)ainsiquedelarégionbruxelles-Capitalepossèdentunservicesimilaire.

42

Titre

43

Prés

enta

tion

des

out

ils p

rati

ques

5. Présentationdes outils pratiques

Prés

enta

tion

des

out

ils p

rati

ques

Les outils qui sont mis à votre disposition résultent notamment du projet du NEHAP belge « pollutions intérieures dans les milieux d’accueil de la petite enfance ».www.nehap.be

Quels objectifs poursuivons-nous?

•Sensibiliser;•Informer;•Proposerdesrecommandationsvisantàaméliorerlaqualitédel’environnement

etàprévenird’éventuelsproblèmes;•Orienterversdespersonnesrelais.

Leplus souvent, lesproblèmes liésàdespollutions intérieurespeuvent se résoudrepardeschangementsdecomportements,d’habitudeset/oudesimplesaménagements.

Des gestes simples et efficaces peuvent en effet améliorer considérablement la qualité de l’environnement intérieur.

CONCRÈTEMENT, si vous souhaitez améliorer la qualité de l’air intérieur de votre milieu d’ac-cueil,voicidifférentsoutilsquisontmisàvotredisposition.Ceux-ciabordent laquestiondel’environnementintérieurdemanièrepragmatiquesousdifférentssupportspapiers.Les liensentrelesoutilspermettentd’entrerpetitàpetitdanslamatièreenfonctiondurythmeetdesbesoinsdechacun.

Affiche (les gestes à retenir)

Enuncoupd’œil,ceposterpermetd’attirer l’attentionsur les thématiques importantesentermesd’environnementintérieur.Eneffet,ilmetl’accentsurlesgestesessentielsenmatièredepréventiondespollutionsintérieures.Sonformatpermetd’êtreaffichéetd’êtreainsiluparleplusgrandnombredepersonnes.

Grille d’auto-évaluation

CequestionnairevouspermetdedresserunbilandevotreMAauniveaudel’infrastructured’accueiletdevoshabitudesdetravail.C’estunmoyendeseposerdesquestionssurvotreenvironnement intérieur.Cetoutiln’estdoncpasdestinéàuncontrôleextérieur.C’estunedémarchepersonnelle,d’équipequivousestproposée.C’estuneported’entréeversunprocessusd’améliorationdevotrelieudetravail.Eneffet,lagrillerenvoieversuncorrecteurquidonneundébutd’informationetquifaitleliennotam-mentaveclesfichesthématiques.

Plan d’action

Lepland’actionestunoutilquidoitpermettredestructureruntravailfédérateurautourdelaqualitédel’airdansleMA.ChaqueMAalechoixdepointerleschangementsqu’ilestprêtàmettreenplace.Cetoutilsetrouveaucentredugrilled’auto-évaluation.

Plan d’un milieu d’accueil

Cetteficheseprésentesousformed’uneinterprétationouverted’unMAfamilial.Au recto: lespolluants intérieurs seront localisésvisuellement sur ledessin, faisantofficedetabledesmatièresvisuelle.Aurecto:desinformationstransversalesetlescoordonnéesdecertainspartenairesrelais.

Fiches thématiques

Chacune de ces fiches aborde une thématique précise selon le canevas suivant

•Dequois’agit-il?•Oùpeut-onletrouver?•Quelssontleseffetssurlasanté?•Quefaire?•Pourensavoirplus?

Deux types de fiches sont disponibles

•Fichesparpolluant•Fichesparcomportement

44 45

Prés

enta

tion

des

out

ils p

rati

ques

Prés

enta

tion

des

out

ils p

rati

ques

Denouvellesfichesserontréaliséeschaqueannéeenfonctiondesbesoinsetdesdemandes.

Glossaire & Bibliographie

Lestermestechniques,scientifiques,médicauxutilisésdanslesdifférentsoutilsysontexpliqués.Touteslesressourcesconsultéesetconsultablessurlathématiquesdelaqualitédel’airintérieur:ouvrages,articles,sitesinternetseretrouventdanslabibliographie.

Boîtes à outils

EllescontiennentchacuneuncapteurdeCO2etun hygromètre -thermomètreélectroniqueainsiquelessupportstechniques.Dessupportsvisuelspermettentégalementd’aborderlesthématiquesautraversd’unautremédia(filmd’espaceenvironnement)L’usagedesboîtesàoutilsestpréventifetnoncuratif.Ilestdèslorsintéressantdecouplerleurutilisationàuneactiondesensibilisation.

` Renseignements

Vialeguichetd’information:[email protected]/5421488

Fiches par polluants Fiches par comportement

Acariens Commentetpourquoirenouvelerl’aird’unMA?

Amiante Quellepeinturechoisir?

ComposésOrganiquesVolatils CommententretenirsonMA?

Humidité-moisissures

Formaldéhyde

Légionelles

MonoxydedeCarbone

Plomb

Radon

Remerciements

Que toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ces outils soient ici chaleureusement remerciées.

Et notamment… Les membres des deux groupes de travail qui ont participé activement à la création des outils et accompagné leur maturation.

Groupe de travail interne à l’ONE

•SylvieAnzalone(coordinatricesubrégionale)•AnnieCucchiaro(coordinatriceaccueil) •BéatriceDuchesne(agentconseil) •CélineEspalard(référenteEDUS)•MadyGabriel(coordinatriceaccueil)•RaphaëlGauthier(attachéàladirectionaccueil)•KathleenHennard(coordinatriceaccueil)•DominiqueMissante(coordinatriceaccueil)•Jean-MichelPatte(coordinateuraccueil)•ClairePiret(coordinatriceaccueil)•HeidiVanDeyne(coordinatriceaccueil)

Groupe de travail externe

•SandrineBladt(Chimiste,Cellulerégionaled’InterventionenPollutionintérieure)•MartynaKuske(Médecin,Sami-lux)•MarcRoger(Biologiste,responsableduLaboratoirePollutionsintérieuresduHainaut)•FrançoiseJadoul(Biologiste,chargéedemissionàl’asblEspaceEnvironnement•JohnPauluis(Médecinetspécialisteensciencesetgestiondel’environnent)•Jean-FrançoisRixen(Ingénieuragronome,Secrétairegénérald’écoconso)•Camillechasseur(Dr.sc.,chefdetravaux,sectionMycologie,ISP(Institutscientifiquedela

santépublique)•ThérèseSonck(Conseillèrepédiatreàl’ONE)

46

Prés

enta

tion

des

out

ils p

rati

ques

Les personnes « ressources » qui, sur des thématiques précises, ont accepté de partager leur expertise

•PierreBiot(chefa.i.service«AffairesMultilatéralesetstratégiques»SPFSantépublique,sécuritédelachaînealimentaireetenvironnement)

•CatherineBouland(ChaireEnvironnementsantéàl’ULB)•EmmanuelEverartsdeVelp(AdministrateurdéléguédeCarodec)•NathalieMélice(Conseillèrepédiatreàl’ONE)•HéloïsePapillon(Ecoconseillère)•SylvieWallez(Chargéedemission,Ecoconso)

Les personnes qui ont apporté leur aide au niveau du support et du suivi administratif

•FabienneAntoine(Secrétaire)•NicolasDupont(Secrétaire)•RonnyDepetter(Secrétaire)•LeilaEsso(Supportadministratif)

Les relecteurs attentifs à peaufiner les outils

•Marie-PauleBerhin(ResponsabledulaDirectiondelaCoordinationAccueil)•GenevièveBazier(ResponsabledelaDirectionEtudesetStratégies)•OlivierdeBock(Gestionnairedeprojet)•CélineTilleul(Secrétaire)•BrigitteMarchand(DirectricedelaDirectiondelaCoordinationAccueil)•BenoitParmentier(Administrateurgénéraldel’ONE)•BenoîtdeDecker•Marie-ChristinedeWolf(chefdeprojetàHainautVigilanceSanitaire)•PatrickDezille•RitaVanderheyden

La trentaine de milieux d’accueil - tant collectifs que familiaux - qui ont pris le temps de relire et de donner leur avis sur une grande partie des outils présentés dans ce coffret.

Olivier Goka, illustrateur, et Sarah Roskams, infographiste, qui, grâce à leur inventivité, ont pu donner un aspect vivant, didactique et attractif aux outils.

NadineVanderheydenEco-conseillèreàl’ONE.

Editeur responsableBenoîtParmentier

ChausséedeCharleroi,951060Bruxelles

Direction Etudes et StratégiesNadineVanderheyden

(DirectionEtudesetStratégies)

IllustrationsOlivierGoka

Service Infographie de l’ONESarahRoskams

ImprimésurdupapierrecycléD/2010/74.80/53