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LAMBERT J 1935_Echinides Cretaces d Espagne_Burgos_Palencia&Leon

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scrobicule; zones milliaires finement granuleuses, peu développées et

granules sériés par des stries transverses; les zones milliaires adambu-

lacraires sont très réduites. Péristome circulaire, assez large. Apex

caduc. Ambulacres presque droits, subflexueux en dessus et portant

quatre rangées de granules dont les internes sont un peu plus petits

ÉCHINIDES C R É T A C É S DE B U R G O S , PALENCIA ET LEON Céno- Tura- Conia- Santo- Campa-

ÉCHINIDES C R É T A C É S DE B U R G O S , PALENCIA ET LEON manien nien cien nien nien

+ + Trochotiara deshayesi Cotteau (Pseudodiadema). + Tetragr anima variolare Brongriiart (Cidaris)... + Polydiadema vemeuili Cotteau (Pseudodiadema).

+ + +

+ + +

+ +

+ + Conulus bargesi d'Orbigny (Echinoconus) + Catopygus columbaris Laraarck (Nucleolites).... + +

+ Vologesia acuta Desmoulins (Echinolampas).... + .-— suborbicularis Defrance (Spatangus). . +

+ +

+ + + + + +

+ + +

+ + + — tubillensis Lambert n. sp

+ 1 0 4 8 7 6

que ceux voisins des pores; à l'ambitus seulement il y a six rangs de

granules (pl. LVII , figs. 1 - 2 ) .

Cette espèce ne peut guère être comparée qu'au D. defrancei Lam­

bert du Santonien des Corbières, mais chez ce dernier le test est plus

haut, les tubercules sont plus développés à la face orale; les ambulacres

sont plus étroits et les granules sont plus grossiers.

DK HISTORIA NATURAL 515

Campanien de la route de Soncillo à Incinillas (Burgos) aux abords du kilomètre 133.

Trochotiara deshayesi Cotteau (Pseudodiadema).—Rare espèce, jusqu'ici connue seulement du Cénomanien de l'Orne et représentée par un individu médiocre du Cénomanien, trouvé entre Santa Cruz del Tozo et Terradillos de Sedano (Burgos) (pl. LVII, fig. 3). Cette espèce n'a pas ses pores ambulacraires réellement dédoublés en dessus et elle a été à tort attribuée au genre Diplopodia dans notre Essai de nomenclature raisonne'e des Échinides, p. 187.

Orthopsis granularis Agassiz (Diadema).—Représenté par un individu jeune, fruste et d'une détermination en conséquence douteuse, trouvé dans le Cénomanien à Olleros (Palencia).

Orthopsis miliaris d'Archiac (Cidarites).—Est bien identique à des individus du Santonien de Cangey et nous pensons que, trouvé sur l'anticlinal à l'est de Montorio (Burgos), il devrait être attribué plutôt au Coniacien qu'au Cénomanien.

Rachiosoma delamarrei Deshayes [Cyphosoma).—Est représenté par un individu de la collection de Verneuil à l'Ecole des Mines collé à côté d'un Goniopygus royanus avec l'indication de localité: Las Bodas, près de Bofiar (Léon). Nous pensons qu'elle doit être attribuée au San­tonien. Encore non signalé en Europe ce Rachiosoma est du Santonien en Algérie.

Codiopsis arnaudi Cotteau.—Est représenté dans les récoltes de M. Verneuil par un individu du Coniacien de Las Bodas (Léon), qui avait été déterminé à tort comme C. alpina A. Gras, espèce du Néocomien de l'Isère, laquelle en diffère bien nettement par la disposition des tu­bercules de la base de ses interambulacres.

Conulus bargesi d'Orbigny {Eckinoconus).—Cette espèce, connue de Provence, n'a encore été signalée ni en Catalogne, ni dans le sud-ouest de la France. Elle est représentée par un individu provenant du Cénomanien de Para, près Espinosa de los Monteros (Burgos).

Botriopygus toucasi d 'Orbigny.—Du Coniacien de Villaverde de la Pena (Palencia), .ne saurait être séparé des individus de cette

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espèce du Turonien du Beausset. Un autre Botriopygus de Las Bodas (Léon), de la collection de Verneuil, est trop mutilé pour être correcte­ment déterminé.

Botriopygus nanclasi Coquand.—Est représenté par un indi­vidu de petite taille, mesurant 33 millimètres de longueur sur 27 de.lar­geur et 14 de hauteur, provenant de la série gréseuse de la route de Tubilla del Agua (Burgos) à Santander, Km. 288, et attribué au Sarito-nien. Comparé à un individu des Charentes, il ne paraît pas pouvoir en être distingué. L'espèce diffère du B. toucasi par sa forme plus dépri­mée et ses pétales plus étroits.

Vologesia acuta Desmoulins {Echinolampas).—Un individu de cette espèce bien caractérisée par la largeur de ses pétales, mais de for­me peu élevée, mesurant 48 millimètres de longueur sur 44 de largeur et 28 de hauteur est attribué au Campanien de la Lora de Mave, près d'Olleros (Palencia). Jusqu'ici l'espèce n'était connue que du Sénonien supérieur de la Dordogne.

Un autre individu, mais très maltraité et douteux, serait du Campa­nien de la côte de la Mazorra, au sud de Valdenoceda (Burgos). - '

Holaster sp.—Attribué au Turonien de Las Bodas (Léon) est repré­senté par des individus de petite taille, mesurant 30 millimètres de lon­gueur sur 28 de largeur et 14 de hauteur, mais trop frustes pour l'établis­sement d'une espèce, ou une correcte détermination. Test ovalaire, à sillon très atténué, nul en • dessus; face .supérieure faiblement convexe; apex subcentral; ambulacres latéraux arqués, à branches très inégales, l'antérieure formée de petits pores ronds, la postérieure de pores allongés; pétales postérieurs plus courts, formés de branches égales; face orale plane, avec légère dépression vers le péristome (pl. LVII, fig. 4). . ...

Ressemble un peu au Cardiaster tenuiporus Cotteau, du Sénonien de la Sarthev sans pouvoir cependant lui être rapporté. Rappelle aussi le Holaster similis Lambert du Campanien de Santander, qui s'en distin­gue par sa forme plus rétrécie en arrière et son sillon plus profond.

„ , Spatagoïdes collombi Desor {Heteraster).—Le type de cette es­pèce établie par Desor au Synopsis, p. 357, mais non figuré et bien mal décrit, est l'individu de la collection de Verneuil que j ' a i sous les yeux. Desor lui supposait un pétale impair à pores hétérogènes et un apex dit compact, puisqu'il en faisait un Heteraster. En réalité les pores du pétale impair sont tous semblables, sans alternance, l'apex est inter-

DE HISTORIA NATURAL S I ?

calaire et le type de de Verneuil est un jeune Spatagoïdes, mesurant seulement 46 millimètres de longueur sur 44 de largeur et 20 de hau­teur. Son sillon antérieur, à peine apparent à la face supérieure, se creuse brusquement au dessus de l'ambitus; sa face orale est plane, mais le péristome excentrique en avant est mutilé. Il provient de Las Bodas (Léon).

M. Ciry a retrouvé dans la même région, au sud de Porquera del Butron (Burgos) et au niveau du Campanien, un individu de plus grande taille (pl. LV1I, fig. 9), presqu'adulte et mesurant 65 millimètres de lon­gueur sur 58 de largeur et 38 de hauteur, malheureusement mutilé en avant, mais dont le périprocte ovale et très largement développé s'ouvre dans un sinus rentrant de la partie postérieure du test.

Un individu de très grande taille de cette espèce a été trouvé dans le Campanien supérieur de la Catalogne à Sardanola par M. Vidal, qui l'a décrit et figuré sous le nom Hemipneustes sardanyolae. Sans doute le sillon antérieur de cet individu semble plus développé et plus pro­fond en dessus que celui des individus de la région de Burgos; mais ce sillon du néotype catalan présente un ressaut du à une évidente déforma­tion et l'on ne peut tenir grand compte de ce caractère, alors surtout que l'auteur décrit ce sillon comme étroit et commençant seulement près du sommet 1 . En réalité l'étendue du sillon paraît varier avec la taille et, comme le néotype-catalan, mesure 120 millimètres de longueur sur 100 de largeur et 52 de hauteur, il est tout naturel que son sillon soit un peu plus développé que celui des plus petits individus des environs de Burgos. Je ne vois pas là un motif suffisant pour séparer le Spata­goïdes sardanyolae du Sp. collombi et je crois devoir donner de notre es­pèce la synonymie suivante:

Heteraster Collombi Desor, Synopsis des Échinides fossiles, p.. 357, 1858.

Hemipneustes sardanyolae Vidal, Mem. Acad. de Cienc. y Art. de Bar-celona, 3 . a ép., vol. xvn, n.° 2, p. 1 1 , lâm. II, fig. 2, et lâm. III, fig. 2, 1 9 2 1 .

Heteraster Collombi Lambert et Thiéry, Essai nomencl. rais, des Échinides, p. 438, 1924.

Spatagoïdes sardanyolae Lambert et Thiéry, op. cit., p. 4 1 1 .

On sait que le genre Hemipneustes Agassiz, 1836, tombe en synony­mie de Spatagoïdes Klein, 1 7 7 8 , reintégré par Bayle dès 1878.

1 Or chez notre espèce le sommet du test est sensiblement en avant de l'apex.

BOLETÍN DE LA SOCIEDAD ESPAÑOLA

Micraster burgiensis Lambert nov. sp.

Espèce de moyenne taille, mesurant 37 millimètres de longueur sur 33 de largeur et 22 de hauteur, ovale, plus renflée en arrière qu'en avant; face orale convexe, la supérieure renflée, la postérieure obtuse; pas de sillon antérieur à l'ambitus. Péristome très petit, semilunaire, ouvert assez loin (8 mill.) du bord, sans lèvre saillante; zones périplas-tronales d'apparence lisses. Face supérieure déclive d'arrière en avant, ayant sa plus grande hauteur sur une carène mousse entre l'apex et le périprocte; apex subcentral, à quatre pores génitaux; pétales hétérogè­nes, l'impair étroit, à zygopores assez nombreux, formés de pores arron­dis, séparés par un granule; les pétales pairs à peine excavés, courts et étroits; zones interporifères d'apparence lisses, sauf celle de l'impair finement granuleuse. Périprocte ovale, au sommet d e l à troncature ob­tuse de la face postérieure. Tubercules très petits, épars, un peu plus développés et plus serrés au voisinage de l'apex et à la face orale, sur­tout sur le plastron; un fasciole sous-anal (pl. LVII, figs. 5-8).

Sur un seul individu le bord s'infléchit légèrement en avant, sans former un véritable sillon.

Ce Micraster appartient au groupe des M. latiporus et M. carento-nensis, dont il semble former dans le Coniacien la souche primitive. M. latiporus Cotteau du Santonien de Villedieu a ses pétales un peu plus courts et surtout plus larges. M. carentonensis Lambert 1 se distingue par la présence d'un léger sillon en avant, sa forme moins obtuse en arrière, ses pétales pairs moins étroits et plus excavés. Quant au vrai M. laxoporus d'Orbigny des Roussellières, il a aussi un sillon antérieur plus apparent, des pétales plus larges, surtout l'impair et notre M. bur­giensis ne semble pouvoir être confondu avec aucune des espèces voi­sines. Micraster cantaber Lambert beaucoup plus petit, plus déprimé, avec sillon antérieur apparent, a ses pétales encore moins développés 2 .

M. burgiensis est du Coniacien de Cornejo (Burgos) et de Guardo (Palencia).

Micraster carentonensis Lambert.—Cette espèce est représentée par un jeune individu de Las Bodas (Léon) attribué au Santonien. Un autre individu de taille normale provient du Campanien de la route

1 L'ancien M. laxoporus Cotteau (non d'Orbigny). 2 L'individu d'Ubiaco (Santander) de plus grande taille, provisoirement ratta­

ché au M. cantaber (Echin. foss. des env. de Santander, p. 44) devra en réalité être réuni

au M. laxoporus d'Orbigny.

DE HISTORIA NATURAL

de Soncillo à Incinillas, Km. 1 3 3 (Burgos). Je viens d'indiquer en quoi

elle diffère du M. burgiensis, qui l'a précédé dans le Coniacien. A Bur­

gos, comme dans les Charentes le M. carentonensis remonte du Santo-

nien dans le Campanien.

Hemiaster verneuili Desor.—C'est de tous les échinides de la

région l'espèce la moins rare. On la trouve dès le Cénomanien, var. lata

à Salinas de Pisuerga (Palencia), var. sulcata à Santa Cruz del Tozo

(Burgos) et encore près de Coculina (Burgos). Les individus de ce

niveau sont au stade primitif pétalodesme. Mais l'espèce a continué à

vivre dans le Turonien, au chemin de Terradillos de Sedano (Burgos)

et à Las Bodas (Léon) et à ce niveau, dans la région de Burgos, comme

dans l'ouest de la France, elle montre des traces plus ou moins nettes

d'un second fasciole; elle passe au stade Periaster.

Hemiaster lamberti Savin.—J'attribue à cette espèce quelques

individus du Coniacien de la tranchée du chemin de fer de Cervera de

Rio Pisuerga (Palencia).

Hemiaster regulusi d'Orbigny.—De Las Bodas (Léon) et proba­

blement du Santonien, est malheureusement un peu fruste et sa déter­

mination doit être donnée comme provisoire.

Hemiaster nucleus Desor.—Dans les Charentes, comme dans la

Sarthe et à Uchaux, cette espèce se trouve dans le Turonien. Dans la

région de Burgos M. Ciry en a rencontré un individu à Lora de Mave

près d'Olleros (Palencia) (en montant à ce qu'il nomme la barre n° 2)

dans une couche qu'il attribue au Santonien (pl. LVII, fig. 12 ) . Si cette

attribution est exacte, l'espèce aurait donc persisté dans cette région plus

tard qu'en France.

Hemiaster tubillensis Lambert nov. sp.

Espèce mesurant 29 millimètres de longueur sur 26 de largeur et

20 de hauteur, voisine du H. verneuili, dont elle représente probable­

ment un dérivé Campanien (pl. LVII, figé. 1 0 - 1 1 ) . Elle en diffère toute­

fois par sa forme plus ovale, antérieurement moins large, par son sillon

antérieur plus étroit et plus atténué à l'ambitus, par sa face postérieure

plus rétrécie et plus verticalement tronquée, enfin par ses pétales pos­

térieurs un peu plus longs.

520 BOLETÍN DE LA SOCIEDAD ESPAÑOLA

Trouvé par M. Ciry sur le flanc nord de la butte 973, près Tubilla del Agua (Burgos) et attribué au Campanien supérieur. Un individu de taille un peu plus forte, longueur 35 millimètres provient des marnes des flancs de l'Anillo, près Tubilla del Agua (Burgos) et du même niveau stratigraphique 1 .

Per ias te r c i ry i Lambert nov. sp.

Espèce assez large, polygonale, mesurant 23 millimètres de longueur sur 23 de largeur et 16 de hauteur, déclive d'arrière en avant, avec sil­lon antérieur assez large et profond en dessus, atténué et nul à l'am-bitus et en dessous (pl. LVII, figs. 13-15).

Apex subcentral, à quatre pores génitaux écartés; pétales hétérogè­nes, l'impair long et large, les pairs inégaux, les latéraux subflexueux, les postérieurs droits, plus courts; zones interporifères moins larges que l'une dés zones porifères. Face inférieure plane; péristome excentrique en avant, transversalement élargi, entouré d'une dépression aréolaire que borde une lame très mince, avec faible saillie du labrum. Face pos­térieure obliquement tronquée, formant une surface plane, ovale, que bordent des nodosités aboutissant en bas à celles terminales du plastron et en haut à l'extrémité de la carène mousse de l'interambulacre impair; périprocte ovale près du sommet de la face postérieure; zones périplas-tronales un peu sinueuses. Tubercules scrobiculés petits, épars, même sur le plastron et en avant du péristome, où ils sont moins petits; fas-ciole péripétale à peine sinueux, descendant en avant jusqu'à l'ambitus, le latéral étroit, coudé, descendant jusqu'au bas de la face postérieure.

En raison de sa forme générale, des caractères de sa face postérieure, de ceux de son péristome et de son fasciole péripétale, cette espèce ne saurait être confondue avec aucune autre.

Un individu unique, du Coniacien de Becerril del Carpio (Palencia) (chemin de Villaescusa de Ecla).

A côté de ces espèces, M. Ciry m'a communiqué quelques débris d'échinides, indéterminables correctement: l'un est un Saledidae de Bonar (Léon) dont le niveau n'est d'ailleurs pas indiqué, l'autre un Holectypus attribué au Cénomanien de Puentedei. Enfin un Pseudopyrina de Céno-manien de Pedrosa, près Santelices (Burgos) ne peut-être avec certitude rapporté au P. inflata d'Orbigny.

1 M. Ciry attribue au Maestrichtien des individus de Quintanaloma (Burgos) dont le

meilleur est bien un H. tubillensis.

DE HISTORIA NATURAL 521

Quant aux espèces non examinées ci-dessus, mais portées dans notre liste générale, en voici les gisements:

Typociclaris cenomanensis.—Mave (La Horadada) (Palencia). Tetragramma variolare.'—Au Sud de Barcenilla (Palencia). Polydiadema verneuili.—OUeros (Palencia). Micropsis kispanica. —• Côte de la Mazorra, près de Valdenoceda

(Burgos). Gauthieria perfecta.—Sud de Coculina (Burgos). Phymosoma archiaci.—Terradillos (Burgos).

—• microtuberculatum.—Villamartin (Burgos). — arnaudi. — Côte de la Mazorra, près de Valdenoceda

(Burgos). Goniopygus royanus.—Las Bodas, près de Bonar (Léon). Catopygus columbaris.—Pedrosa, près de Santelices (Burgos). Holaster nodulosus.—Las Bodas (Léon).

—• suborbicularis.—Las Bodas (Léon). Hemiasterpunctatus.—Cervera de Rio Pisuerga (Palencia).

M. Royo y Gômez ayant bien voulu me faire le grand honneur d'acepter le présent travail pour sa publication au BULLETIN DE LA SO­

CIÉTÉ ESPAGNOLE D'HISTOIRE NATURELLE, je tiens à lui en témoigner ici toute ma gratitude et à ajouter que, d'après les nouveaux documents fournis par lui, il y a lieu de comprendre, parmi les Echinides cénoma-niens des environs de Burgos, les trois espèces suivantes:

Micropedina olisiponensis Forbes {Echinus). Anorthopygus orbicularis Grateloup (Nucleolites). Discoïdes subuculus Klein.

II. Sur quelques Echinides crétacés d'Espagne, communiqués par M. le Prof. Royo y Gdmez.

Le travail précédent était terminé et la planche préparée lorsque M. le Prof. Royo y Gômez a bien voulu soumettre à mon examen un certain nombre d'échinides du Crétacé inférieur et moyen de diverses régions de l'Espagne. Cette note est donc, au moins pour partie, le complément de mon étude des echinides crétacés de la province de Burgos. Quelques espèces complètent la liste que j ' a i autrefois donnée

522 BOLETÍN DE LA SOCIEDAD ESPAÑOLA

des échinides des environs de Santander x . Enfin plusieurs sont nou­velles et particulièrement interesantes.

Typocidar is cenomanensis Cotteau (Cidaris).—Un test de petite taille, semblable à celui déjà cité aux environs de Burgos provient de Cuevas de San Clemente (Burgos). Je rapporte au moins provisoirement à cette espèce des fragments de radióles de petite taille, à tige cylin­drique ornée de granules spiniformes assez grossiers, en séries longi­tudinales. Ils proviennent du Cénomanien d'Alcorlo (Guadalajara).

Typocidar is subvesiculosa d'Orbigny {Cidaris).—Est représenté par un radióle du Campanien de San Vicente de la Barquera. L'espèce n'avait pas encore été signalée aux environs de Santander (pl. LVI1I, figs. 6, 7).

Stereocidaris pseudohirudo Cotteau (Cidaris).—Un radióle du Campanien de San Vicente de la Barquera (Santander), où cette espèce n'avait pas encore été signalée (pl. LVIII, fig. 2).

Tetragramma giganteum Lambert nov. sp.

Cette grande espèce n'est malheureusement représentée que par un fragment de test de l'Aptien du Cap de Viñet, à Morella (Castellón) (pl. LVIII, fig. 1). Les ambulacres, à pores très largement bigéminés, me­surent à l'ambitus 13 millimètres de largeur et ne portent cependant que deux colonnes de tubercules au bord des zones porifères; ces tubercules sont à peu près aussi développés que les interambulacraires. Les interam-bulacres mesurent 40 millimètres de largeur à l'ambitus et portent à la face orale dix colonnes de tubercules (deux de chaque côté des principa­les) disposés en rangées verticales et transverses un peu obliques. Mais à l'ambitus les quatre colonnes centrales cessent brusquement et les qua­tre latérales dépassent à peine l'ambitus; les deux principales remontent seules jusqu'à l'apex. Autant la face orale est tuberculeuse, autant la face supérieure paraît dénudée, avec zones miliaires très étendues.

Si cet individu était entier, il n'aurait pas mesuré moins de 85 mil­limètres de diamètre et une hauteur de 35 à 40 millimètres car il était

1 Lambert (J.): «Échinides fossiles des environs de Santander», recueillis par M. Men-

gaud. Ann. Soc. Linn. de Lyon, n. sér., t. LXVIII. p. 152, 1919.

«Échinides fossiles de la province de Santander». Trab. del Mus. Nac. de Cienc. Nat.,

Ser. geol., n.° 28. Madrid, 1922.

DE HISTORIA NATURAL 5 2 3

certainement moins rotulaire que les autres grands Tetragramma du

même âge, comme T. malbosi ou T. dumasi. Sa taille et sa forme le

distinguent bien nettement de tous ses congénères, mais surtout l'aspect

si contrastant de ses deux faces.

Tetragramma marticense Cotteau (Psendodiadema).—Cette es­

pèce est caractéristique en Espagne du Cénomanien inférieur ou Vraco-

nien. Un des individus d'Espeja (Soria) montre qu'au diamètre de 22 mil­

limètres les tubercules des rangées secondaires sont faibles et qu'il

est encore au stade Diplopodia. Mais au diamètre de 33 millimètres l'es­

pèce est devenue un vrai Tetragramma. A une plus forte taille la dis­

position des tubercules ne se modifie pas ainsi que le montre un indi­

vidu de 38 millimètres de diamètre de Ciruelos (Ségovie); il faut

arriver au diamètre 48 millimètres pour apercevoir quelques très petits

tubercules tendant à former une troisième colonne adambulacraire,

sans que celle-ci soit réellement distincte.

Tetragramma variolare Brongniart (Cidaris), du Cénomanien de

Tamajon (Guadalajara).

Orthopsis royoi Lambert nov. sp.

Cette espèce, qui mesure 33 millimètres de diamètre sur 16 de hau­

teur, est à peu près de la taille et de la forme du 0. repellini A . Gras,

du Néocomien, mais elle en est bien différente par les ornements de

son test (pl. LVIII, figs. 3-5). Ses tubercules principaux sont moins serrés

et les secondaires plus petits ne dépassent pas l'ambitus; ils sont rem­

placés en dessus par une granulation très fine et homogène, qui donne

à l'espèce une physionomie très particulière.

Aptien de Vallibona (Castellon).

Cette forme aptienne relie 1' 0. repellini à 1' 0. granularis Agassiz

du Cénomanien, mais ne peut-être confondue ni avec l'un, ni avec

l'autre, car les granules du second sont beaucoup moins serrés et plus

inégaux.

Micropedina olisiponensis Forbes (Eckinus), du Cénomanien de

Cuevas de San Clémente (Burgos).—Cette espèce partout rare n'avait

pas encore été signalée dans la région de Burgos.

Anorthopygus orbicularis Grateloup {Nucleolites).-—Du même

gisement (Cuevas de San Clémente) que le précédent et comme lui encore

5 2 4 BOLETÍN DE LA SOCIEDAD ESPAÑOLA

non signalé dans cette région. Il avait été signalé dans la région de Santander tant par M. Mallada 1 que par nous 2 .

Discoides subuculus Klein.—Encore du même gisement Cénoma-nien que les deux espèces précédentes, cette espèce représentée par quel­ques individus en médiocre état, n'avait pas été mentionée dans la ré­gion de Burgos, mais elle était depuis longtemps signalée en Espagne par M. Mallada 3 et par moi aux environs de Santander *.

Pseudopyrina pygea Agassiz {Galerites), de l'Aptien de Vallibo-ná (Castellón).—Cette espèce, à laquelle de Loriol a réuni avec raison le P. cylindrica A. Gras, a déjà été citée en Espagne par M. Mallada 5 et par moi dans l'Aptien de l 'Aragon 6 .

Botriopygus royoi Lambert nov. sp.

Assez grande espèce, mesurant 55 millimètres de longueur, sur 45 de largeur et 36 de hauteur, remarquable par l'ampleur de ses péta­les, qui ne permet de la confondre avec aucune autre (pl. LVI1I, fig. 8-9). On la prendrait pour un Echinanthus, si son périprocte ovale, relativement large, ne s'ouvrait au dessous du bord et surtout si son apex ne compre­nait quatre génitales distinctes perforées et une cinquième imperforée. La face orale déprimée, avec péristome excentrique en avant, est fruste et ne permet pas de bien reconnaître les caractères de ce péristome, qui semble cependant avoir été pentagonal et non oblique. En dessus l'apex est excentrique en avant, les pétales sont inégaux, l'impair plus étroit que les autres, les pairs très larges se rétrécissent un peu à leur extrémité; les postérieurs sont beaucoup moins divergents que les la­téraux.

Aptien de Cinctorres (Castellón).

Holaster revestensis Lambert.—Je ne crois pas pouvoir séparer de cette espèce, établie dans notre Essai de Nomenclature raisonnée des Échinides, p. 404, pl. X, figs. 11, 12, quelques individus du Cénoma-

1 Mallada: Sinopsis de las especies fósiles, etc., t. m, p. 61 . 2 Lambert: Echinides fossiles de Santander, p. 10. 3 Mallada: op. cit., p. 161. 4 Lambert: op. cit., p. 12. 5 Mallada: op. cit., p. 158. 6 Lambert: Révision des Echin. foss. de la Catalogne, p. 38.

DE HISTORIA NATURAL 525

nien de Galve de Sorbe et de Tamajon (Guadalajara). Le meilleur indivi­du mesure 40 millimètres de longueur sur 37 de largeur et seulement 18 de hauteur. Il est donc plus large, sensiblement plus déprimé que le H. suborbicularis Agassiz; son sillon, plus atténué en dessus, est plus profond à l'ambitus et le péristome plus excentrique s'ouvre davantage dans le sillon. Le plastron est convexe, sans être saillant. Le périprocte plus développé s'ouvre dans la marge et non au dessus. Nous faisons figurer cet individu, dont la face supérieure est en meilleur état que celle du type de Provence (pl. LVIII, figs. 10, 1 1 , Cénomanien de So-molinos, prov. de Guadalajara).

Toxaster paquieri Lambert (Pliotoxaster).—-Un individu du Bar-rémien de Cocentaina (Alicante) me paraît semblable au type du Barré-mien de Santander, établi dans mes Échinides fossiles de Santander, p. 29, pl. III, figs. 6, 7.

Toxaster collegnoi Sismonda.— Deux individus de l'Aptien de Vallibona (Castellón) appartiennent à cette espèce déjà signalée en Es­pagne par M. Mallada (Sinopsis, t. in, p. 154) et par moi dans ma Re­vision des Échinides fossiles de la Catalogne, p. 44.

Heteraster sp.—Je crois devoir signaler ici un débris de l'Aptien de Torreblanca (Castellón) trop écrasé pour être correctement déterminé, mais présentant en dessus des tubercules scrobiculés, qui le rappro­cheraient du H. delgadoi de Loriol, du Vraconien.

Hemiaster verneuili Desor.—Un individu normal est du Céno­manien de Tamajon (Guadalajara); trois plus petits sont du même étage et de Alba de Oca (Burgos); trois autres, toujours du même niveau, ont été trouvés à Pedernoso (Cuenca).

C'est cette espèce que j 'a i décrite et figurée, d'après un individu du Cénomanien de l'Aragon, sous le nom de Periaster insolitus Fourtau, dans ma Revision des Échinides fossiles de la Catalogne, p. 51, pl. III, figs. 2 i , 22. La rectification a d'ailleurs été faite, dès 1928 à l'explication de la pl. III, p. 57, 2 e partie de cet ouvrage; elle a été renouvelée en 1932 dans mon mémoire Étude sur les Échinides fossiles du nord de l'Afrique, p. 149 i . Comme je l'ai reconnu, mon faux Periaster insoli­tus de l 'Aragon correspond en réalité à la forme typique du Hemiaster verneuili du Turonien de Sainte-Maure.

1 Mémoires de la Société Géologique de France, t. vu, faso. 4.

526 BOLETÍN DE LA SOCIEDAD ESPAÑOLA

Explication des planches LVII-LVIII.

PL. LVII:

Fig. I . — Dorocidaris ciryi Lambert, vu en dessous, du Campanien de Sonoillo.

Fig. 2.—Le même, vu de profil.

Fig. 3.— Trochotiara deshayesi Cotteau, du Cénomanien de Santa Cruz, vu de profil.

Fig. 4.—Holaster sp., du Turonien de Las Bodas, vu en dessus.

Fig. 5.—Micràsïer burgiensis Lambert, vu en dessus, du Coniacien de Cornejo.

Fig. 6.—Le même, vu en dessous.

Fig. 7.—Le même, vu de profil.

Fig. 8.—Autre individu de la même espèce et de Guardo, vu en dessus.

Fig. 9.—Spatagoïdes collombi Desor, vu en dessus, du Campanien de Porquera.

Fig. 10.—He'miaster tubillensis Lambert, vu en dessus, du Campanien de Tubilla.

Fig. 1 1 . — L e même, vu de profil.

Fig . 12.—Hemiaster nucleus Desor, vu en dessus, de Lora de Mave.

Fig. 13.—Periaster ciryi Lambert, vu en dessus, du Coniacien de Becerril del Carpió.

Fig. 14.—Le même, vu en dessous.

Fig. 15.—Le même, vu de profil.

PL. LVIII:

Fig. 1.—Fragment vu de profil du Tetragramma giganteum Lambert, de l'Aptien

du Cap de Viñet, Morella.

Fig. 2.—Radióle du Stereocidaris pseudohirudo Cotteau du Campanien de San Vi­

cente de la Barquera.

Fig. 3.—Orthopsis royoi Lambert, vu en dessus, de l'Aptien de Vallibona.

Fig. 4.—Le même, vu en dessous.

Fig. 5.—Le même, vu de profil.

Fig. 6.—Radióle du Typocidaris subvcsiculosa d'Orbigny du Campanien de San Vi­

cente de la Barquera.

Fig. 7.—Partie grossie de la tige du même.

Fig. 8.—Botriopygus royoi Lambert, vu en dessus, de lApt ien de Cinctorres.

Fig. 9.—Le même, vu par derrière.

Fig. 10.—Holaster revestensis Lambert, vu en dessus, du Cénomanien de Somolinos.

Fig. 1 1 . — L e même, vu par derrière.

BOL. DE LA SOC. ESP. DE HIST. NAT. TOMO X X X V . — L A M . L V I I .

Lamber t (J.).—Échinides crétacés d'Espagne.

BOL. DE LA SOC. ESP. DE HIST. NAT. TOMO X X X V . — L Á M . Evil!.

Lamber t (J.).—Échinides crétacés d'Espagne. Fot. Royoy Gómez.