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Lancement du groupe de travail de la pneumonie GABRIEL La première réunion du groupe de travail GABRIEL sur la pneumonie a eu lieu à Lyon (France) le 4 et 5 mai 2015, en présence d’experts de la pneumonie et des maladies respiratoires (Werner ALBRICH, Ron DAGAN, Delia GOLETTI, et Samir SAHA), ainsi que de l’équipe d’épidémiologie dédiée à l’analyse des données (Thomas BENET, Philippe VANHEMS) et des membres de la Fondation Mérieux (Glaucia BACCALA, Leticia LOBO LUPPI, Valentina PICOT et Florence PRADEL). Cette réunion avait comme principaux objectifs 1) d’avoir une vue d’ensemble des données épidémiologiques de l’étude multicentrique obtenues à la fin de 2014, 2) de répondre aux principales questions liées aux données épidémiologiques sur la pneumonie, 3) d’identifier les forces et les faiblesses de ce projet multicentrique pilote, ainsi que les autres questions qui devront être abordées dans une prochaine étude, et enfin, 4) de définir les thèmes proposés pour d’autres manuscrits à partir des données récemment obtenues. Les recommandations des experts permettant d’améliorer la pertinence d’une prochaine étude et les chances de réussite lors de soumissions à des bailleurs de fond ont été les suivantes: - désignation d’un coordinateur local de l’étude, - nomination d’un gestionnaire (local ou central) de la base de données affecté au pays concerné et à Lyon, - centralisation des systèmes de base de données afin de réduire le nombre d’erreurs de saisie, de faciliter la saisie des données et les processus de qualité et enfin, - nomination d’un IP au niveau hospitalier. Les discussions sur les thèmes des prochains manuscrits ont conduit à des pistes intéressantes : l’impact des antibiotiques et la relation entre les co-infections et les sérotypes. Une petite enquête recueillant l’avis des membres GABRIEL souhaitant participer à la prochaine étude de la pneumonie avait été réalisée précédemment. Sommaire Lancement du groupe de travail de la pneumonie GABRIEL Détection par PCR multiplex en temps réel, de 11 pathogènes viraux responsables de méningite chez les enfants Séquençage de Nouvelle Génération de souches de Mycobacterium tuberculosis multi-résistantes en Haïti Les différentes progressions de la tuberculose pulmonaire associée au VIH / SIDA Test in vitro de l’activité antimicrobienne de certaines plantes médicinales en usage au Cambodge Laboratoire mobile pour le diagnostic d’Ebola et d’autres maladies émergentes au Mali Observations concernant le diagnostic de l’infection par le VHB au Laos ideSHi et ses activités de recherche et de diagnostic sur les maladies génétiques GHIESKO inaugure son « Ludwig Pavilion », hôpital de traitement de MDRTB à Port- au-Prince, Haïti Publications des membres GABRIEL depuis janvier 2015 Global Approach to Biological Research, Infectious diseases and Epidemics in Low-income countries www.gabriel-network.org MEMBERS NEWS Restons informés ! 1/12 Juillet 2015 | Numéro 19

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Lancement du groupe de travail de la pneumonie GABRIEL

La première réunion du groupe de travail GABRIEL sur la

pneumonie a eu lieu à Lyon (France) le 4 et 5 mai 2015,

en présence d’experts de la pneumonie et des maladies

respiratoires (Werner ALBRICH, Ron DAGAN, Delia GOLETTI,

et Samir SAHA), ainsi que de l’équipe d’épidémiologie dédiée

à l’analyse des données (Thomas BENET, Philippe VANHEMS)

et des membres de la Fondation Mérieux (Glaucia BACCALA,

Leticia LOBO LUPPI, Valentina PICOT et Florence PRADEL).

Cette réunion avait comme principaux objectifs 1) d’avoir une

vue d’ensemble des données épidémiologiques de l’étude

multicentrique obtenues à la fin de 2014, 2) de répondre aux

principales questions liées aux données épidémiologiques

sur la pneumonie, 3) d’identifier les forces et les faiblesses de

ce projet multicentrique pilote, ainsi que les autres questions

qui devront être abordées dans une prochaine étude, et enfin,

4) de définir les thèmes proposés pour d’autres manuscrits à

partir des données récemment obtenues.

Les recommandations des experts permettant d’améliorer la

pertinence d’une prochaine étude et les chances de réussite

lors de soumissions à des bailleurs de fond ont été les

suivantes: - désignation d’un coordinateur local de l’étude, -

nomination d’un gestionnaire (local ou central) de la base de

données affecté au pays concerné et à Lyon, - centralisation

des systèmes de base de données afin de réduire le nombre

d’erreurs de saisie, de faciliter la saisie des données et les

processus de qualité et enfin, - nomination d’un IP au niveau

hospitalier. Les discussions sur les thèmes des prochains

manuscrits ont conduit à des pistes intéressantes : l’impact

des antibiotiques et la relation entre les co-infections et les

sérotypes. Une petite enquête recueillant l’avis des membres

GABRIEL souhaitant participer à la prochaine étude de la

pneumonie avait été réalisée précédemment.

Sommaire ■ Lancement du groupe de

travail de la pneumonie GABRIEL

■ Détection par PCR multiplex en temps réel, de 11 pathogènes viraux responsables de méningite chez les enfants

■ Séquençage de Nouvelle Génération de souches de Mycobacterium tuberculosis multi-résistantes en Haïti

■ Les différentes progressions de la tuberculose pulmonaire associée au VIH / SIDA

■ Test in vitro de l’activité antimicrobienne de certaines plantes médicinales en usage au Cambodge

■ Laboratoire mobile pour le diagnostic d’Ebola et d’autres maladies émergentes au Mali

■ Observations concernant le diagnostic de l’infection par le VHB au Laos

■ ideSHi et ses activités de recherche et de diagnostic sur les maladies génétiques

■ GHIESKO inaugure son « Ludwig Pavilion », hôpital de traitement de MDRTB à Port-au-Prince, Haïti

■ Publications des membres GABRIEL depuis janvier 2015

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Elle a révélé qu’un des principaux sujets

d’intérêt réside dans l’évaluation de la

pneumonie et de sa sévérité, pour une

meilleure prise en charge de la maladie,

en prenant en compte des marqueurs de

l’évolution de la pneumonie. La première

étape sera de définir la sévérité, et de

concevoir un plan d’étude pour une meilleure

prise en charge des patients.

Cette première réunion de travail GABRIEL

était une expérience stimulante et réussie.

Nous tenons à exprimer nos remerciements

aux experts et aux épidémiologistes, ainsi

qu’aux membres du réseau pour leur

contribution et leur engagement.

Glaucia BACCALA, Leticia LOBO LUPPI, Valentina PICOT, et Florence PRADEL, Laboratoire des Pathogènes Emergents, Fondation Mérieux, (France)

Détection par PCR multiplex en temps réel, de 11 pathogènes viraux responsables de méningite chez les enfants

Le diagnostic rapide de la méningite, devenue un problème de santé mondial, est essentiel pour gérer la survie des patients. Tout retard dans l’établissement du

diagnostic conduit à une hausse des taux de morbidité et de mortalité et entraîne des coûts élevés en matière de soins de santé liés aux traitements empiriques et à des mises en isolement sceptique inutile.

Les autorités sanitaires de surveillance au Paraguay ont signalé 424 cas suspects de méningo-encéphalite entre le 4 janvier et le 11 avril 2015. Parmi ces cas, suite aux examens cliniques et de laboratoire, 296 patients (70%) ont été confirmé comme ayant une méningo-encéphalite et 256 patients (87%) ont présenté des symptômes dont l’étiologie était vraisemblablement virale. Le Ministère de la Santé a confirmé 16 cas d’infection bactérienne d’après les résultats positifs de culture de Streptococcus pneumoniae (6 cas), Haemophilus influenzae (4 cas), Staphylococcus aureus (2 cas), Neisseria meningitidis (1 cas), Streptococcus agalactiae (1 cas), Streptococcus pyogenes (1 cas) et Acinetobacter (1 cas). Dix de ces cas sont décédés d’une méningite bactérienne.

Soupçonnant fortement une méningite virale et du fait que le système de santé publique du Paraguay manque de moyens permettant l’identification d’infections virales associées à une méningo-encéphalite, l’Hôpital Niños Ñu Pediatrico de Acosta a transmis à notre laboratoire des échantillons de liquide céphalo-rachidien (LCR) prélevés sur les cas suspects de méningo-encéphalite. Nous en avons analysé 29 avec le set n° 5 du kit PCR multiplex, FTD Respiratoire Pathogens Plus, afin d’identifier des entérovirus, parechovirus et adénovirus. Douze cas d’infection à entérovirus ont été détectés. Grâce au support du Laboratoire des Pathogènes Emergents de la Fondation Mérieux, nous

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avons pu tester un autre lot d’échantillons avec l’aide du kit, FTD Neuro 9 (Fast Track Diagnostics), afin d’identifier la présence des 11 agents pathogènes viraux les plus communs associés à la méningite, à savoir, l’adénovirus, le cytomégalovirus humain, le virus d’Epstein-Barr, les virus de l’herpès simplex de type 1 et de type 2, le virus de la varicelle et du zona, les entérovirus, les paréchovirus humains, les virus de l’herpès humain 6 et 7 et le parvovirus B19. L’analyse conduit jusqu’à ce jour sur 15 échantillons de LCR a révélé la présence d’entérovirus (5 cas), du virus de l’herpès 6 (1 cas) et du virus d’Epstein-Barr (1 cas).

Emilio E. Espínola, Graciela Russomando, Departamento de Biología Molecular y Biotecnología, Instituto de Investigaciones en Ciencias de la Salud, Universidad Nacional de Asunción (Paraguay)

Séquençage de Nouvelle Génération de souches de Mycobacterium tuberculosis multi-résistantes en Haïti

Les épidémies de tuberculose multi-résistante (TB-MR) sont habituellement définies selon trois composantes: l’acquisition de résistance de novo aux antibiotiques en réponse aux traitements; la transmission de souches de tuberculose multi-résistante (TB-MR primaire) et l’augmentation du niveau de résistance. Les données provenant d’études épidémiologiques qui mettent en évidence la part de chacune de ces composantes dans la prévalence de la résistance pourront conduire à l’élaboration d’une politique de soins de santé publique efficace contre cette maladie. Les outils moléculaires permettant

d’améliorer l’exactitude des enquêtes épidémiologiques classiques, revêtent d’une importance particulière dans les zones à fort taux de morbidité. Dans ces zones, la transmission de la tuberculose s’effectue le plus souvent hors du contexte familial par le biais d’interactions sociales dont la traçabilité est impossible à effectuer par les moyens traditionnellement utilisés.

Le Laboratoire Rodolphe Mérieux de Mycobactériologie de GHESKIO / IMIS, établissement de référence, réalise le diagnostic de 15% des cas de tuberculose et 100% des cas de TB-MR en Haïti. Le projet en cours, « L’épidémiologie moléculaire de la tuberculose multirésistante en Haïti », a comme objectif l’analyse de souches TB-MR en circulation ou isolées dans le passé, par la technique de Séquençage Nouvelle Génération (NGS). Nous avons appliqué cette technique sur 8 souches bactériennes portant la mutation L511P dans le gène rpoB. Cette mutation, responsable d’un faible niveau de résistance à la rifampicine (RIF), est souvent identifiée dans les cas où l’on trouve des résultats de sensibilité aux médicaments discordants entre les analyses moléculaires (résistance) et les analyses conventionnelles (sensibilité). L’ensemble des huit souches présentaient un spoligotype identique à celui qui circule communément en Haïti, bien que les enquêtes épidémiologiques classiques n’aient pas pu identifier de contacts directs entre les patients.

Le NGS a révélé que les isolats de cluster L511P provenaient d’une expansion clonale d’une souche ancestrale résistante à l’isoniazide et avec un niveau très faible de résistance à la RIF. Sous la pression sélective

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d’un traitement à base de RIF, la souche a acquis une mutation sur le codon M306 du gène embB, suivie de mutations secondaires dans rpoB entraînant une augmentation du niveau de résistance.

Ce scénario met en évidence le rôle important des souches MTB dans la résistance sous-jacente à la RIF, comme cela a été démontré par leur transmissibilité et leur capacité à augmenter leur niveau de résistance durant le traitement à base de RIF. Nos données indiquent que la TB-MR primaire constitue un facteur important dans l’épidémie de TB-MR en Haïti. Par conséquent, il importera de dédier des ressources non seulement pour le diagnostic et le traitement de la TB-MR, mais également pour la traçabilité des cas actifs et le dépistage des contacts de patients atteints de TB-MR.

Cette étude indique que le NGS est un outil de génotypage polyvalent prometteur dans les zones de forte prévalence, car il permet d’obtenir des résultats de séquençage de haute qualité pour prédire la sensibilité aux médicaments, ainsi que pour obtenir des données précises d’épidémiologie.

Oksana Ocheretina, Marie Marcelle Mabou, Jean William Pape, Centres GHESKIO, Port-au-Prince, en Haïti et Weill Cornell Medical College, New York, USA

Les différentes progressions de la tuberculose pulmonaire associée au VIH /SIDA

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Ukraine connaît un des taux les plus forts de tuberculose (TB) dans la région de l’Europe de l’Est. A l’heure actuelle, deux tendances négatives extrêmement graves viennent de faire leur apparition en Ukraine et dans la région de Zaporozhye : l’augmentation du taux de MDR-TB et de la TB ultrarésistante (XDR-TB), ainsi que l’augmentation du taux de la tuberculose en combinaison avec le VIH. Les patients infectés par le VIH représentent 10% des nouveaux cas de tuberculose.

L’objectif de notre étude vise à identifier les différentes progressions de la tuberculose pulmonaire associée au VIH / SIDA selon des facteurs de risque (FR) basés sur des données cliniques, radiographiques, immunologiques, ainsi que sur des paramètres biochimiques.

Un total de 85 patients atteints de tuberculose pulmonaire associée au VIH / SIDA ont été examinés au dispensaire antituberculeux régional de Zaporozhye de 2011 à 2014.

Les FR responsables de co-infection ont pu être identifiés : le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS), un nombre de cellules CD4+ inférieur à 200 et la tuberculose pulmonaire locale ou généralisée avec des lésions extra-pulmonaires, ainsi que neuf paramètres de laboratoire : un taux d’Hb de moins de 90 g/l, un niveau d’hématocrite inférieur à 35 unités, un ratio de neutrophiles immatures/

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matures de plus de 0,3 unités, un indice de leucocytes d’intoxication de plus de 4 unités, la présence de CRP, un niveau de fibrine inférieure à 9 ou supérieure à 18 g / l, des niveaux albumine inférieurs à 35%, un rapport d’albumine / globuline inférieur à 0,5 unités et un niveau de y-globuline supérieur à 45%.

En bref, la présence d’au moins deux de ces FR suffit pour définir quelle est l’évolution progressive de la co-infection.

En outre, trois différentes progressions de la tuberculose pulmonaire associée au VIH / SIDA ont été identifiées : 1) sans risque de progression (RP) (0 à 1 RF), 2) RP avec SRIS (2 à 4 RF), 3) RP sans SRIS (2 à 3 RF). Ces données sont significatives dans la mesure où elles permettent l’administration d’une thérapie complémentaire aux patients atteints par les deux derniers types de progression de la tuberculose pulmonaire associée au VIH / SIDA.

Roman Yasinskiy et Olga Konakova, Université médicale d’Etat de Zaporozhye, Ukraine

Test in vitro de l’activité antimicrobienne de certaines plantes médicinales en usage au Cambodge

Le Cambodge est un des pays d’Asie du Sud-Est réputé pour la large utilisation de substances naturelles contenues dans des remèdes traditionnels pour traiter des maladies infectieuses. Le Laboratoire Rodolphe Mérieux au Cambodge, en collaboration avec le Laboratoire de

Phytochimie IRPF / UHS de l’Université des Sciences pour la Santé (Cambodge), a étudié l’activité antimicrobienne des plantes médicinales utilisées par les guérisseurs cambodgiens pour soigner les infections. L’objectif de l’étude était de déterminer s’il existe une base scientifique moderne pour expliquer l’activité antibactérienne in vitro des extraits de plantes. Une étude ethno-pharmacologique a été réalisée sur des plantes couramment utilisées pour le traitement de diverses infections.

Les plantes, recueillies dans huit provinces et villes du Cambodge, ont été traitées à l’alcaloïde. Les extraits résultants ont été analysés pour leurs activités antimicrobiennes contre deux souches bactériennes de référence (Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa) par culture in vitro et, par la suite, leur capacité à inhiber la croissance bactérienne a été évaluée par des procédés de micro et macro-dilution. L’érythromycine a servi de contrôle positif pour détecter l’activité antibactérienne.

Un total de 135 extraits provenant de 85 espèces de végétaux ont été obtenus. Parmi ces extraits, 23 ont présenté différents

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niveaux d’activité antibactérienne. Sur 17 extraits actifs, dix étaient modérément actifs, et seulement sept étaient très actifs contre Staphylococcus aureus. Sur 10 extraits actifs, huit étaient modérément actifs, et seulement deux étaient très actifs contre Pseudomonas aeruginosa. Quatre extraits étaient actifs à la fois contre les deux espèces bactériennes.

Ces résultats démontrent pour la première fois que 23 extraits correspondant à 18 espèces de végétaux recueillies au Cambodge possèdent des qualités antibactériennes réelles, ce qui pourrait constituer la preuve que les végétaux ou certaines parties des végétaux, traditionnellement utilisés par les guérisseurs cambodgiens, sont efficaces contre les infections. Aucune activité antibactérienne contre les deux souches bactériennes testées n’a été détectée dans les autres extraits.

Cependant, les guérisseurs associent toujours de nombreuses parties différentes de plantes ou d’espèces de plantes afin de traiter une maladie particulière.

Sothea Kim, Laboratoire de Phytochimie IRPF / UHS de l’Université des Sciences pour la Santé (Cambodge), Youlet By, Laboratoire Rodolphe Mérieux, l’Université des Sciences pour la Santé (Cambodge), Philippe Bessioud, Fondation Mérieux, Cambodge, Monidarin Chou, Laboratoire Rodolphe Mérieux, l’Université des Sciences pour la Santé (Cambodge)

Laboratoire mobile pour le diagnostic d’Ebola et d’autres maladies émergentes au Mali*

Dans le cadre du programme allemand-français-malien de lutte contre le virus Ebola et d’autres agents pathogènes hautement infectieux, un laboratoire rapidement déployable, de type « Laboratoire mobile européen », est en service au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux à Bamako (Mali) depuis décembre 2014. Il est prêt à prendre la route vers les régions même les plus reculées du pays à la demande du Ministère malien de la Santé et de l’Hygiène à chaque fois qu’une éventuelle épidémie se déclenche. Il sert également comme laboratoire d’appoint pour le laboratoire fixe BSL-3 situé au Centre de Recherche de l’Université.

Le projet est financé par le Programme allemand de Partenariat pour l’Excellence en Sécurité biologique et sanitaire de l’Office fédéral allemand des Affaires étrangères et a été mis en œuvre par la Bundeswehr Institut de Microbiologie, la GIZ (Entreprises fédérales allemandes pour la Coopération internationale) et la Fondation Mérieux.

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A ce jour, huit biologistes maliens venant de 4 établissements différents ont suivi une formation pour l’utilisation du laboratoire mobile et recevront une formation approfondie complémentaire menée par des spécialistes allemands et français et ce, pendant toute la durée du projet. Deux exercices de déploiement du laboratoire sur le terrain sont également prévus avant octobre 2016. En outre, une étude de séroprévalence intégrée au projet sera menée par des scientifiques maliens et allemands dans les mois à venir.

Dans le cadre du projet « Laboratoire mobile européen », les unités de ce laboratoire rapidement déployable ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la maladie à virus Ebola en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria. Tout l’équipement du laboratoire peut se ranger dans 25 à 30 caisses à protection renforcée et munies de roues et peut être transporté comme bagages par avion passager ou camion pick-up. Le composant essentiel du laboratoire est une boîte à gants souple et hermétique dans laquelle la pression négative et un système de filtrage d’air assurent la sécurité des intervenants. Cette boîte sert à inactiver les échantillons potentiellement dangereux. Le personnel du laboratoire n’est donc pas dans l’obligation de porter un équipement de protection spécifique.

Les échantillons inactivés sont retirés de la boîte à gants, puis l’extraction d’ARN ou d’ADN est effectuée, ainsi que l’amplification par RT-PCR. D’autres méthodes de diagnostic peuvent être réalisées dans ce laboratoire mobile, y compris la microscopie par immunofluorescence, électrophorèse

sur gel, le test rapide du paludisme et ELISA.

Le laboratoire mobile et son équipe malienne ont joué un rôle actif dans la lutte contre la maladie à virus Ebola, quand, à la demande du Centre des opérations d’urgence du Mali (EOC) en décembre 2014, l’équipe a analysé trois prélèvements effectués sur deux patients et a réussi à obtenir les résultats dans les 5 heures suivantes.

Johannes Diers, Entreprise fédérale allemande de la Coopération internationale, Bourèma Kouriba et Souleymane Diallo, Centre d’Infectiologie Charles Mérieux du Mali.

*Projet conjoint de la Fondation Mérieux, Institut de microbiologie de la Bundeswehr, et la GIZ en collaboration avec le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux et le Ministère malien de la

Santé et de l’Hygiène.

Observations concernant le diagnostic de l’infection par le VHB au Laos

La République démocratique populaire lao est située dans une zone de forte prévalence de l’hépatite B. La séroprévalence de l’HBsAg chez les donneurs de sang est estimée à 8-9% dans le pays, avec des taux plus élevés chez les hommes que chez les femmes (9,7% vs 6,2%) et qui diminuent avec l’âge, passant de 8,5% à 7,3%. Mais ces données sont de portée limitée, car elles proviennent des contrôles de la Banque de Sang de la Croix-Rouge effectués auprès des donneurs de sang en bonne santé. Il n’existe pas à l’heure actuelle de données concernant la prévalence de l’hépatite B dans la population générale de la RDP lao.

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Le diagnostic d’une infection par le VHB au Laos repose presque exclusivement sur des tests de diagnostic rapide (TDR) qui sont peu coûteux pour de nombreux patients (environ 5 USD par test). Le test ELISA est disponible uniquement dans quelques hôpitaux de Vientiane. Le test ELISA effectué pour diagnostiquer une infection par le VHB (HBsAg) n’est pas couramment utilisé pour plusieurs raisons : son coût est quelque peu onéreux par rapport au TDR, et l’ELISA a été introduit dans le pays récemment. L’ELISA n’est utilisé que lorsque le patient possède des moyens financiers. A ce jour, aucune étude n’a été menée au Laos pour évaluer la performance des TDR utilisés dans les hôpitaux et les cliniques privées.

L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité du TDR à détecter le VHB sur une cohorte rétrospective constituée entre 2010 et février 2015 au Laos. Cette cohorte comprenait 2611 patients qui avaient été diagnostiqués comme étant positifs pour l’HBsAg par le TDR dans les hôpitaux et cliniques privées au Laos et qui avaient été trouvés ADN VHB négatif au CICML.

Les échantillons prélevés sur 316 patients de cette cohorte ont été testés pour l’HBsAg par ELISA, et ensuite pour l’anti-HBc, lorsque les HBsAg étaient négatifs, afin de confirmer la présence d’une infection par le VHB.

Les résultats démontrent que 122 (38,6%) de ces patients étaient négatifs pour l’HBsAg et 52 (16,5%) étaient négatifs pour l’anti-HBc.

Pour les 52 patients non exposés au VHB, le diagnostic positif d’une infection due au VHB déclaré par les hôpitaux entre 2000 et 2015 était donc erroné.

Cette étude a révélé que 16,5% des échantillons initialement déterminés comme positifs pour le VHB par le TDR étaient confirmés négatifs par ELISA. Une étude urgente est donc nécessaire pour évaluer l’efficacité du TDR utilisé dans les hôpitaux au Laos pour diagnostiquer les infections par le VHB. Le test ELISA doit être recommandé pour confirmer l’infection par le VHB lorsque le diagnostic est effectué par le TDR.

Phimpha Paboriboune et Philavanh Sitbounlang, Centre d’Infectiologie

Christophe Mérieux du Laos

ideSHi et ses activités de recherche et de diagnostic sur les maladies génétiques

Bien que les études d’ideSHi soient axées principalement sur les erreurs innées du métabolisme (EIM), ainsi que sur le diagnostic et le dépistage de ces maladies, l’accent est également mis sur d’autres maladies génétiques, tels que le déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD), le syndrome de Down et les maladies neurodégénératives héréditaires, comme la maladie de Huntington (HD).

Les travaux sur le déficit en G6PD. Notre présent objectif est de déterminer le taux de

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prévalence du déficit en G6PD chez les enfants et d’identifier le type de mutations du gène G6PD dans la population du Bangladesh. Aucune enquête de dimension nationale concernant cette maladie n’a été menée dans un cadre hospitalier jusqu’à ce jour. On prévoit de mener une étude comparative avec des échantillons provenant de zones impaludées endémiques. Les patients diagnostiqués avec la maladie doivent éviter de prendre certains médicaments, comme la primaquine, ainsi que d’absorber certains aliments capables de déclencher une hémolyse potentiellement fatale.

Les travaux sur la maladie de Huntington (HD). Les chercheurs à ideSHi ont reconstruit un arbre généalogique retraçant l’histoire de HD dans un village reculé du Bangladesh. En utilisant la PCR classique, la PCR en temps réel pour l’analyse de la courbe de fusion, ainsi que le séquençage d’ADN, les chercheurs d’ideSHi ont réussi à établir un diagnostic définitif de HD sur huit patients. Ceci est la première étude de ce genre au Bangladesh. Les procédures mises en place à ideSHi vont être diffusées pour permettre le diagnostic d’autres patients atteints de HD au Bangladesh.

Les travaux sur les erreurs innées du métabolisme. ideSHi apporte un soutien aux neurologues, aux néonatologues et aux pédiatres dans le diagnostic de maladies neurométaboliques traitables avec l’aide de tests de dépistage neurométaboliques pour mesurer (1) les paramètres sanguins à jeun (gaz sanguin, lactate sanguin et ammoniac dans le plasma), (2) la présence de cétones dans l’urine, et (3) des métabolites urinaires par des tests tels

que le test du chlorure ferrique, le test de la DNPH (dinitrophenylhydrazine), le test du nitroprussiate et le test de substances réductrices.

Dans le cadre d’une autre étude, ideSHi met actuellement en place dans les locaux d’Incepta Biopharma les procédures opérationnelles de la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS / MS), ce qui permettra de calculer les valeurs de référence pour les différents paramètres d’EIM dans la population bangladaise. A l’issue de cette étude, un programme national de dépistage devra être lancé.

Firdausi Qadri, Institute for Developing Science and Health Initiatives, Bangladesh

GHESKIO inaugure son « Ludwig Pavilion », hôpital de traitement de MD-RTB à Port-au-Prince, Haïti

Le 23 mars 2015, le Groupe Haïtien d’Étude du Sarcome de Kaposi et des Infections Opportunistes (GHESKIO), a inauguré à Port-au-Prince l’ouverture de son « Ludwig Pavilion », hôpital ultramoderne pour le traitement de la tuberculose multi-résistante (TB-MR). Doté d’une capacité de 35 chambres individuelles, il a été conçu avec des espaces ouverts et une aération constante destinés à freiner la transmission de la tuberculose. Le projet a été rendu possible grâce à un don de 1 million de dollars remis par Becton Dickinson et Co. et à d’autres sommes importantes offertes par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le US Center for Disease Control and Prevention

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(CDC), Weill Cornell Medical College et GHESKIO. L’hôpital est pleinement équipé pour fonctionner comme un centre de recherche. Des essais cliniques visant à développer un meilleur traitement de la tuberculose et de la TB-MR devront débuter en cours d’année en collaboration avec la « TB Alliance » et « l’Adult Clinical Trial Group ». Alors que les formes les plus courantes de la tuberculose peuvent être traitées en six mois, la TB-MR nécessite une stratégie de traitement plus soutenue qui peut durer de 18 mois à deux ans. Le succès du traitement n’est pas assuré, car la mortalité due à la TB-MR reste élevée.

GHESKIO, qui est l’une des deux institutions haïtiennes dédiées au traitement de la TB-MR, gère ses deux principaux centres à Port-au-Prince et mène ses actions dans 37 autres sites à travers le pays. Le centre principal, l’Institut National de Laboratoire et de Recherches (INLR), situé à proximité d’un important bidonville au sud de Port-au-Prince, administre les services de premiers soins. Le second, l’Institut des Maladies Infectieuses et de Santé de la Reproduction (IMIS), situé dans le quartier nord de Port-au-Prince, abrite le Warren D. Johnson Medical Center, le Laboratoire Rodolphe Mérieux,

ainsi que le susdit «Ludwig Pavilion ».

Le Laboratoire Rodolphe Mérieux dispose d’une installation BSL-3, ainsi que de technologies de pointe permettant de mener des recherches sur les mécanismes moléculaires de la résistance de la tuberculose. Les études sur la tuberculose visant à acquérir de meilleures connaissances sur la transmission, l’interaction de la génétique et l’importance de souches viables et non cultivables, seront conduites par GHESKIO grâce à une subvention récemment accordée à « Weill Cornell Medical College » pour une durée de sept ans par le « National Institut of Health ». La proximité du laboratoire à l’hôpital devra faciliter le transfert de résultats de recherche vers le développement rapide de thérapies innovatrices, ainsi que la prise en compte d’observations cliniques vers l’ouverture de nouvelles voies de recherches.

Jean William Pape, Les centres GHESKIO, Haïti

Publications des membres GABRIEL depuis janvier 2015

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Marie Gauthier, Floriane Bidault, Amandine Mosnier, Nino Bablishvili, Nestani Tukvadze, Silaphet Somphavong, Phimpha Paboriboune, Oksana Ocheretina, Jean William Pape, Glaucia Paranhos-Baccala and Jean-Luc Berland. High-Throughput Mycobacterial Interspersed Repetitive-Unit–Variable-Number Tandem-Repeat Genotyping for

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